BURKINA FASO, BOBO-DIOULASSO

Classe : 2ème année _ Ingéniorat Génie Electrique

Année académique : 2023-2024
Enseignant : GNANOU

TRAVAUX DIRIGÉS – CONVERTISSEURS STATIQUES AVANCÉS

EXERCICE I : Convertisseur DC/DC

Un convertisseur DC/DC alimente un Moteur à Courant Continu (MCC) via une
bobine pure. On utilise un oscilloscope bicourbe dont les deux voies sont branchées
comme indiqué sur le schéma de la Figure 1. La résistance r a pour valeur 1 .

Figure 1 Figure 2

1. A partir de ce schéma, préciser ce que visualisent les voies 1 et 2 de l'oscilloscope.

2. Quel est l'intérêt d'utiliser une résistance r = 1 ?
3. L'oscilloscope visualise l'oscillogramme représenté sur la Figure 2 :
3.1. Déterminer la valeur de la fréquence et la période de hachage.
3.2. Déterminer la valeur du rapport cyclique et de la f.é.m E.
3.3. En déduire la valeur de la tension moyenne >.
3.4. Déterminer la valeur du courant moyen >.
4. Etablir l'expression de l'équation de fonctionnement de la charge (on négligera la
tension r.i) et en déduire l'expression de > en fonction de R, > et E'.
5. Pour le MCC considéré, on ne considère que R = 0. En déduire l'expression de E' en
fonction du rapport cyclique et de la f.é.m E et en déduire la valeur de E'.
6. On admet que pour ce moteur, E' = k . L'oscillogramme a été relevé pour une
vitesse = 1200 tr/min. Déterminer la valeur de k et préciser son unité.
7. On désire maintenant que la vitesse de rotation du moteur soit de = 1600 tr/min.
7.1. Calculer la nouvelle valeur de la force électromotrice E'.

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 7.2. En déduire la nouvelle valeur du rapport cyclique qu'il faut pour obtenir
cette vitesse de rotation.

EXERCICE II : Convertisseur en régime sinusoïdal

On considère le circuit de la Figure 3 qui est alimenté par un générateur de tension

supposé idéal ( ) = E 2sin( ) avec E = 375,00 V et de fréquence = 50 Hz. Ce
générateur alimente un convertisseur modélisé par une lampe à incandescence de
résistance R = 36 en dérivation avec un moteur M. Le convertisseur peut être
assimilé par un circuit (r, L) série. On désigne par , 1 et 2, les déphasages des
courants i, i1 et i2 par rapport à la tension ( ). On note I, I1 et I2, les valeurs efficaces
respectives de ces courants. On se placera en régime sinusoïdal forcé : toutes les
grandeurs dépendent de la fréquence du courant.

1. Déterminer l’intensité I1 du courant traversant le résistor R.

2. Déterminer l’expression de I en fonction de I1, I2 et cos 2.
3. Les mesures des valeurs efficaces des courants donnent : I2 = 7 A et I = 16,00 A.
Calculer la puissance moyenne P M absorbée par le moteur.
4. Exprimer en fonction de E, I, I1 et I2, puis calculer la puissance moyenne PG
fournie par le générateur.
5. Calculer le facteur de puissance cos de l’installation.
6. L’on voudrait ramener ce facteur de puissance à 1 via un condensateur pur de
capacité C, placé en dérivation :

6.1. Calculer pour ce cas, le déphasage 2 du moteur.

6.2. En déduire la valeur de la capacité C à mettre en dérivation.

Figure 3

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EXERCICE III : Portail automatique
Le support de cet exercice est un portail automatique de garage collectif dans un
immeuble. Le synoptique concernant la partie électrique du convertisseur statique de
ce portail et une vue d'ensemble sont donnés sur la Figure 4 ci-dessous. La tension
d'alimentation est constante et vaut Vs = 210 V. D est une diode idéale sans seuil. K
est un interrupteur parfait commandé par une tension et L, l’inductance de la bobine :
L = 1 mH. On notera , le rapport cyclique de commande du convertisseur et T = 0,1
ms est la période de fonctionnement :
Pour t 0; T , K est fermé

Pour t T ; T , K est ouvert.

Profil du portail

Synoptique du portail Circuit électrique

Figure 4

On suppose que la tension aux bornes du moteur est égale à sa force électromotrice
(f.é.m) E qui est proportionnelle à la vitesse de rotation N du moteur : E = k.N avec
k = 5,25.10-2 V/(tr.min-1). On supposera que l'intensité i du courant varie entre les
valeurs minimale et maximale Im et IM.
1. Représenter les allures de v et v en fonction du temps sur le document réponse 1.
2. Représenter les allures de i k et iD en fonction du temps sur le document réponse.

3. Exprimer la valeur moyenne de v (t) en fonction de v et . En déduire la relation entre

E, et v .

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4. A la sortie du convertisseur, on rappelle l'expression littérale de l'ondulation du
1 .Vs .T
courant sous la forme : i i M im .
L
4.1. Pour quelle valeur de , l'ondulation de courant est-elle maximale ? Calculer i .
4.2. Déterminer qui permettra de régler la vitesse de rotation à N = 1000 tr.min-1.
DOCUMENT DE REPONSE 1

T T

T T

T T

T T

EXERCICE IV : Robot humanoide

1. Présentation

Depuis un peu plus de trente ans, les robots sont apparus dans le milieu industriel. Ils
sont principalement destinés à remplacer l’Homme dans ses tâches manuelles,
répétitives et fatigantes. Actuellement, la tendance semble évoluer. Les robots sont
maintenant des jouets et amusent l’Homme. Ils s’humanisent et deviennent de plus
en plus réalistes. De plus, ils sont dotés d’une intelligence impressionnante leur
permettant de faire une multitude de gestes plus complexes les uns que les autres. Les
photos de la Figure 5 représentent les robots les plus connus à ce jour.
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 Figure 5

Une entreprise souhaite réaliser un robot qui ne doit être constitué que de deux jambes
et d’un début de tronc (confère Figure 6). La fonction globale du produit est de valider
les algorithmes de déplacement élaborés par des laboratoires de recherche spécialisés
en micro robotique.

Le tronc du robot sert à la fixation de batteries d’alimentation et à la connexion d’une

carte électronique de commande. Cette carte permet de piloter les convertisseurs
statiques à des microprocesseurs programmés selon des algorithmes répondant au
déplacement souhaité. On limitera l’étude aux jambes humanoïdes du robot. Les
composants électriques (moteurs, capteurs, etc.) constituant le robot nécessitent
diverses sources d’alimentation, toutes obtenues à partir d’une batterie de tension
nominale U = 12,00 V.

1. Choix de la batterie

Lorsque le robot effectue deux pas (chaque pas se décompose en 3 étapes : , et

), l’évolution temporelle de l’intensité i(t) du courant fourni par la batterie est
donnée par la Figure 7 suivante.

Figure 6 Figure 7

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 1. Calculer l’intensité moyenne Ibat débitée par la batterie quand le robot fait un
pas.
2. En déduire la puissance moyenne P bat et l’énergie Wbat fournies par la batterie
durant un pas. Vous exprimerez l’énergie Wbat en Joules puis en Wattheure.
3. Calculer la capacité C en Ah de la batterie afin d’obtenir l’autonomie de 30
minutes spécifiée dans le cahier de charges.
4. À l’aide de l’annexe, choisir la batterie à utiliser pour la réalisation du robot.
Quelle est sa capacité nominale ? La comparer à la capacité réelle calculée à la
question précédente.
5. La longueur d’un pas faisant 417 mm, calculer la vitesse du robot V en km/h.
6. On donne C = 1,5 Ah. Quelle distance D aura parcourue le robot jusqu’à la
décharge totale de la batterie si sa trajectoire est rectiligne ?

ANNEXE : Diagramme de sélection de capacité

EXERCICE V : Véhicule hybride

La motorisation hybride de la TOYOTA PRIUS repose sur la combinaison de deux
convertisseurs statiques : un moteur électrique et un moteur à essence (voir Figure
8). Un calculateur sélectionne le meilleur mode opératoire en fonction de la situation.
Il opte pour la propulsion électrique seule lorsque cela est possible, ou pour une
répartition entre propulsions électrique et thermique lorsque cela est nécessaire. La

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batterie se recharge automatiquement grâce au moteur essence mais aussi lors des
décélérations ou du freinage.

Figure 8

Le mode de fonctionnement « Démarrage et vitesse lente » (voir schéma suivant) est le

mode principal de fonctionnement qui permet de dimensionner le moteur MG6 et la
batterie BAT8.

En effet, dans ce mode, le moteur électrique MG6

doit assurer seul le mouvement du véhicule, la
batterie d’accumulateurs BAT8 étant la seule
source d’énergie disponible (cf. photo ci-contre). Les
flèches indiquent le sens du transfert de l'énergie.

Caractéristiques techniques et notations

La force nécessaire pour assurer le déplacement de la voiture est donnée par :

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La batterie utilisée est de type nickel-hydrure métallique (Ni-MH). L’électrode
positive est réalisée sur un support en mousse de nickel, tandis que l'électrode négative
(MH) utilise une réaction réversible d'incorporation d'hydrogène dans un alliage
métallique. L'électrolyte est composée d'hydroxyde de potassium (KOH) et d'eau. Ces
batteries présentent une densité d’énergie (46 Wh.kg -1 pour la batterie de la PRIUS)
pouvant atteindre le double de celle obtenue avec des accumulateurs au plomb.
Le cahier des charges fonctionnel prévoit que la quantité d’énergie contenue dans la batterie
permette à la PRIUS de passer 30 fois de 0 à 33 km.h-1 sur terrain plat sans l’assistance du
moteur MT1 (modélisation d’un trajet urbain encombré), le temps de chaque démarrage
étant de 3,3 s. L’accélération est supposée constante.

Hypothèses d’études :
o On négligera les pertes du convertisseur CV9 ainsi que celles du moteur MG6 dans tous les
calculs.
o La tension U0 aux bornes de la batterie est supposée constante : U0 = 207 V.

o On négligera le terme car la vitesse V est faible lors d’un démarrage.

1. Calculer la force F33 nécessaire pour produire l’accélération prévue. En déduire

l’expression temporelle de la puissance Pbat que doit fournir la batterie BAT8 lors
d’un démarrage.
2. Déterminer en kWh, l’énergie Wbat fournie par la batterie pour effectuer les 30
démarrages.
3. On doit disposer en permanence d’une réserve d’énergie égale à 1,1 kWh afin
d’assurer le bon fonctionnement des équipements électriques de la voiture.
3.1. Déterminer l’énergie totale WT que devra stocker la batterie.
3.2. En déduire la masse m de la batterie.

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4. En pratique, on préfère utiliser la quantité d’électricité plutôt que l’énergie pour
quantifier les possibilités de la batterie. Donner alors en Ah, la quantité
d’électricité Qbat disponible dans la batterie lorsqu’elle est complètement chargée.
5. Déterminer en km, l’autonomie de la voiture sur un trajet présentant une pente de
3% à la vitesse stabilisée de 33 km.h-1 :
5.1. Lorsque la force due à la résistance de l’air est négligée.
5.2. En tenant compte de la force due à la résistance de l’air.

EXERCICE VI : Chariot élévateur TMS 205

Le chariot élévateur TMS 205 est conçu pour déplacer, gripper et tourner des charges
jusqu’à 205 kg. Grâce à ses accumulateurs interchangeables, ce chariot élévateur
ergonomique doté d’un moteur à courant continu (MCC), peut être opérationnel
24h/24. La Figure 9 montre le circuit électrique de TMS 205 à étudier qui comprend :

Une batterie d'accumulateurs de résistance interne négligeable et de tension Ub = 72 V,

Une inductance de lissage de résistance négligeable et d'inductance L.
Une diode D supposée parfaite.
L’interrupteur H de TMS 205 supposé parfait, travaille à la fréquence = 500 Hz avec
un rapport cyclique . On donne les séquences suivantes :

Pour 0 < t < T, l'interrupteur H est fermé ;

Pour T < t < T, l'interrupteur H est ouvert.

PARTIE A : Étude de TMS 205

1. Tracer la tension v(t) aux bornes de la diode D.
2. Quelle est la relation existant entre la valeur moyenne Vmoy de la tension v(t) et
la valeur moyenne Umoy de la tension u aux bornes du moteur ? Justifier votre
réponse.
3. Etablir la relation entre Ub et Vmoy lorsque la conduction dans le moteur est
ininterrompue (le courant ne s'annule pas).
4. Calculer alors la valeur de permettant d'obtenir Vmoy = 65 V.

PARTIE B : Étude du moteur

La tension aux bornes de l'induit du moteur est constante et égale à E = Umoy = 65 V.
L'ondulation du courant étudié ici, entraîne une variation du produit R.i autour de
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R.Imoy très inférieure à Umoy, c'est-à-dire que l'on va négliger la résistance de l'induit.
La conduction est ininterrompue (le courant ne s’annule pas).
1. Pour 0 < t < T, donner un modèle équivalent du montage. En déduire la relation
vérifiée par i(t) en sachant qu'à t = 0, i = Imin.
2. Établir l'expression de l'ondulation de courant I = Imax Imin en fonction du
rapport cyclique , la fréquence , l’inductance L et la tension Ub de la source.
3. Montrer que l'ondulation est maximale pour = ½.
4. Calculer la valeur L de l'inductance de lissage pour que cette ondulation maximale
soit égale à 2,0 A.
5. Pour le fonctionnement nominal, le courant moyen vaut : Imoy = 8,0 A.
a) Calculer Imin et Imax lorsque l’inductance vaut L = 18 mH. On conservera cette
valeur pour la suite du problème.
b) Tracer i(t) en concordance de temps avec v(t).
6. Le moteur de TMS 205 tourne à vide à 3000 tr/min, ce qui correspond à E = 53 V
en absorbant Imoy = 0,42 A. On constate que le rapport cyclique est alors = 0,56.
a) La conduction est-elle interrompue ? Justifier votre réponse.
b) On constate que le courant dans l'induit s'annule à un instant t1 compris entre
T et T. Que vaut la tension aux bornes du moteur pour : t1 < t < T ?
c) Tracer v(t) et l’allure de i(t) sur le document réponse 2.

MCC

Figure 9 Document de réponse 2

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