TB Safety - MASTER - FR - Web

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 172

TUBERCULOSE TRAVAILLER EN SÉCURITÉ

la sécurité
en laboratoire

Le manuel
Édition globale
Une publication de l’initiative mondiale
pour les laboratoires, un groupe de travail
du Partenariat Halte à la tuberculose

initiative mondiale pour les laboratoires


faire progresser le diagnostic de la
tuberculose
Publié par
Secrétariat du groupe de travail GLI
Programme mondial de lutte contre la tuberculose
Organisation mondiale de la santé
Genève, Suisse
http://www.stoptb.org/wg/gli/

Tous droits réservés. Aucune partie de ce manuel ne peut être


reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque
moyen que ce soit sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Les auteurs font valoir leurs droits moraux sur l’œuvre.

ISBN : 978-0-6486845-1-0 (PDF)


ISBN : 978-0-6486845-0-3 (Print)

Production
Éditeur du projet
Mark Fitz-Gerald
Rédacteurs techniques
Richard Lumb (consultant de laboratoire indépendant)
Ivan Bastian et Lisa Shephard (SA Pathology)
Lice Gonzalez Angulo et Chris Gilpin (OMS)
Rédacteurs du manuscrit
Mark Fitz-Gerald, Richard Lumb
Illustrations
Kerry Reid
Design
Sue Dyer Design

Contact
[email protected]
© 2019 Global Laboratory Initiative

Toutes les précautions raisonnables ont été prises par les auteurs afin de vérifier les informations contenues dans cette publication.
Cependant, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de
l’utilisation du matériel incombe au lecteur. En aucun cas, les auteurs ne sauraient être tenus responsables des préjudices subis du
fait de son utilisation.
TUBERCULOSE TRAVAILLER EN SÉCURITÉ

la sécurité
en laboratoire
Richard Lumb
Lisa Shephard
Ivan Bastian
Mark Fitz-Gerald

Le manuel
Édition globale
SOMMAIRE

PAGE

Remerciements3
Avant-propos4
Introduction  5
Abréviations6
Glossaire7
Symboles et mises en garde 8

Chapitres
1 Les pratiques de sécurité  11
2 Infrastructure et aménagement des
laboratoires  17
3 Équipement de protection individuelle 41
4 Utilisation d’une enceinte de sécurité
biologique59
5 Génération d’aérosols et prévention 77
6 Causes de contamination et prévention 85
7 Récipients et réactifs 103
8 Utiliser le matériel en toute sécurité 111
9 Gestion des déchets de laboratoire 131
10 Gestion des déversements infectieux 141

Annexes
1 Récipients pour échantillons 154
2 Prélèvement d’expectoration 156
3 Suivi des échantillons 157
4 Les désinfectants et leur utilisation 162
5 Le lavage des mains  166
6 Références 167

2 – M A N UEL DE S ÉC URITÉ E N L ABORATOIRE


REMERCIEMENTS

Ce manuel de sécurité en laboratoire a été conçu comme produit de collaboration du groupe


central de l’Initiative mondiale pour les laboratoires (GLI). Le GLI est un groupe de travail du
Partenariat Halte à la tuberculose. Ce manuel a été rédigé par Richard Lumb (consultant de
laboratoire indépendant), Ivan Bastian et Lisa Shephard (Adelaide-Supranational Reference
Laboratory (SRL)), et Mark Fitz-Gerald (SA Pathology).

L’équipe de rédaction souhaite remercier, pour leur implication critique et précieuse dans la
révision des projets de documents, les anciens membres et les membres actuels du groupe
central du GLI et du secrétariat du GLI de l’OMS : Maka Akhalaia, Heidi Albert, Heather Alexander,
Uladzimir Antonenka, Martina Casenghi, Petra de Haas, Kathleen England, Lucilaine Ferrazoli,
Marguerite Massinga Loembe, Alaine Umubyeyi Nyaruhirira, Daniel Orozco, Kaiser Shen, Thomas
Shinnick, Alena Skrahina, Khairunisa Suleiman, Sabira Tahseen, Elisa Tagliani, Abiola Olajumoke
Tubi et Hung Van Nguyen. Lucilaine Ferrazoli, et Marguerite Massinga Loembe ont revu la version
finale du document, au nom du groupe central GLI.

L’équipe tient à exprimer sa reconnaissance envers les illustratrices Kerry Reid et Sue Dyer
Design pour leur soutien, leur contribution de longue date au matériel pédagogique élaboré
dans le cadre du diagnostic de la TB en laboratoire et surtout pour leur enthousiasme et leur
engagement à l’égard du manuel de sécurité en laboratoire.

L’équipe remercie en particulier Lice González-Angulo, Alexei Korobitsyn et Chris Gilpin


(siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)), Heidi Albert (FIND), Heather
Alexander (US Centers for Disease Control and Prevention) et Cornelia Hennig
(retraitée ; auparavant au bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental)
pour leur soutien enthousiaste à l’élaboration de ce manuel.

L’élaboration et la publication de ce document ont été rendues possibles grâce au soutien


financier de :

La United States Agency for International Development (USAID).

Le Australian Respiratory Council (ARC), en collaboration avec le Dr Ral Antic (président) et le


comité exécutif de l’Union de la région Asie-Pacifique.
• Aux membres du Conseil, et en particulier à Mme Amanda Christensen (directrice exécutive)
Département de recherche en médecine thoracique au sein du Royal Adelaide Hospital.
• Au professeur Paul Reynolds, chef du département de médecine thoracique au sein du Royal
Adelaide Hospital, et au Dr Richard Stapledon (médecin consultant)

Le contenu du manuel de sécurité en laboratoire relève de la responsabilité des auteurs et ne


reflète pas nécessairement les visions de l’USAID, de l’ARC ou du département de médecine
thoracique du Royal Adelaide Hospital.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 3


AVANT-PROPOS

On estime qu’environ 1,7 milliard de personnes (23 %) dans le monde sont atteintes d’une
infection tuberculeuse latente et risquent donc de développer une TB active au cours de leur
vie. La TB est l’une des dix principales causes de décès et la première cause de décès due à un
seul agent infectieux. Dans le monde, quelque 10 millions de personnes ont développé une
TB active en 2017 dans tous les pays et concernant toutes les tranches d’âge.

La TB pharmacorésistante continue de constituer une crise de santé publique. En 2017, on


estime que 3,5 % des nouveaux cas et 18 % des cas précédemment traités étaient atteints de
tuberculose multirésistante (TB-MR) ou de tuberculose résistante à la rifampicine (TB-RR).
L’OMS a estimé qu’il y a eu 558 000 nouveaux cas de TB-RR. Parmi les cas de TB-RR, on estime
que 82 % d’entre eux étaient atteints de TB-MR.

Le déploiement international de nouveaux outils de diagnostic moléculaire (tests d’hybridation


inverse sur bandelettes et GeneXpert) permet désormais d’identifier rapidement les personnes
atteintes de TB active et, parallèlement, la résistance à la rifampicine, un indicateur clé de
TB-MR. La culture et les tests de pharmacosensibilité (TDS) sont nécessaires, en particulier
pour les patients qui risquent d’être atteints de TB pharmacorésistante, et pour surveiller leur
réponse au traitement.

Bien que la culture et les TDS soient de plus en plus accessibles, l’infrastructure de laboratoire
nécessaire pour leur réalisation est plus complexe et nécessite un équipement plus spécialisé
et plus coûteux. Un niveau élevé de compétence technique est essentiel pour garantir que le
personnel de laboratoire effectue le travail correctement et en toute sécurité.

La réalité à laquelle ces laboratoires sont maintenant confrontés est qu’une part croissante
de leur charge de travail provient de patients atteints de TB-MR/RR. Il est plus important que
jamais de travailler en toute sécurité pour protéger l’individu, ses collègues et la communauté
au sens large.

Malheureusement, dans de nombreux laboratoires, la formation aux pratiques de sécurité au


travail n’est pas optimale.

Le manuel de sécurité en laboratoire est un guide pratique destiné au personnel de laboratoire ;


il s’appuie sur des décennies d’expérience de culture et de TDS dans les laboratoires et fait
référence aux documents sur les meilleures pratiques publiés par l’OMS, l’initiative mondiale
pour les laboratoires et l’Union. Le manuel utilise un texte simple et des illustrations claires pour
aider le personnel de laboratoire à comprendre les questions de sécurité importantes liées à la
réalisation des cultures des TDS.

Le manuel de sécurité en laboratoire TB doit être utilisé avec le Manuel de sécurité biologique
pour les laboratoires de la tuberculose.

4 – M A N UEL DE S ÉC URITÉ E N L ABORATOIRE


INTRODUCTION

L’objectif de ce manuel est d’enseigner au personnel réalisant des cultures et/ou des tests
de sensibilité aux médicaments comment travailler en toute sécurité afin de réduire le risque
d’infection ou de blessure pour lui-même, ses collègues et la communauté.

Principes généraux
La biosécurité comporte trois éléments clés, qui sont tous nécessaires pour manipuler les
bacilles tuberculeux en toute sécurité :

1 Premièrement
Des pratiques de travail sûres pour minimiser la création d’aérosols infectieux et prévenir les
déversements Un équipement « adapté à l’usage », correctement utilisé et entretenu

2 Deuxièmement
Infrastructure et aménagement pour soutenir les activités principales

3 Troisièmement
Bâtiments destinés à abriter le laboratoire et ses activités

Travailler en toute sécurité


Un équipement de protection individuelle (EPI), un équipement adapté à l’usage et la gestion des
déchets infectieux soutiennent tous une bonne technique d’asepsie mais ne la remplacent pas.

Ces éléments aident à contenir la formation d’aérosols, mais ne peuvent pas empêcher la
formation d’aérosols en cas de pratiques de travail dangereuses.

Aérosols et contamination croisée


Une bonne technique d’asepsie pour minimiser la formation d’aérosols est votre meilleure
protection.

Le principal risque d’infection par le bacille tuberculeux en laboratoire est associé à l’inhalation
d’aérosols générés par les procédés de laboratoire. La minimisation de leur production est sans
doute le moyen le plus efficace de rester en sécurité. Tous les aérosols doivent être considérés
comme potentiellement infectieux.

Moins de 20 % des infections acquises en laboratoire peuvent être attribuées à un accident


reconnu. Les autres n’ont pas de cause identifiable, mais la formation d’aérosols est la plus
probable.

Les aérosols, une fois déposés sur une surface, ne se réaérosolisent pas. Cependant, ils peuvent
contaminer des échantillons ou des cultures, des consommables, des réactifs, des équipements
ou des EPI, créant ainsi un risque de contamination croisée.

Protéger le patient
Les résultats de laboratoire auront un impact profond sur le patient. En minimisant la formation
d’aérosols et la contamination croisée, on réduit le risque que le patient reçoive un faux-positif.

Un diagnostic erroné de TB ou de TB pharmacorésistante peut être catastrophique pour le


patient et sa famille.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 5


ABRÉVIATIONS

Abréviation
ACH NRL
Changements d’air par heure Numéro de registre du laboratoire
ADN OMS
Acide désoxyribose nucléique Organisation mondiale de la santé
ASI p/p
Alimentation sans interruption Poids pour poids
BAAR PBS
Bacille acido-alcoolo-résistant Solution saline tamponnée au phosphate
CMTB PMDT
Complexe Mycobacterium tuberculosis Gestion programmatique de la tuberculose
résistante
EPI
Équipement de protection individuelle RIF (R)
Rifampicine
ESB
Enceinte de sécurité biologique RPM
Rotations par minute
FCR
Force centrifuge relative (équivalente à xg) SRL
Laboratoire supranational de référence pour
GLI
la TB
Global Laboratory Initiative (initiative
mondiale pour les laboratoires) TB
Tuberculose
HEPA
(Filtre) à air à haute efficacité TB-MR
Tuberculose multirésistante
INH (H)
Isoniazide TB-RR
La TB résistante à la rifampicine
LNRT
Laboratoire national de référence pour la TB TB-UR
Tuberculose ultra-résistante
LPA
Hybridation inverse sur bandelette TDS
(test moléculaire diagnostique) Test de pharmacosensibilité
MGIT960 Test Xpert MTB/RIF
Système de culture liquide semi-automatisé Test moléculaire diagnostique
μm TT
Micromètre Temps de traitement
μl USAID
Microlitre United States Agency for International
Development (Agence des États-Unis pour
ml
le développement international)
Millilitre
UV
MNT
Ultraviolets
Mycobactérie non tuberculeuse
v/v
MPT64
Volume pour volume
Test rapide pour l’identification pour
l’identification de Mycobacterium tuberculosis VRR
Valeur du risque relatif
MTB
Mycobacterium tuberculosis

6 – M A N UEL DE S ÉC URITÉ E N L ABORATOIRE


GLOSSAIRE

Terme Définition
Aérosol (infectieux) Une suspension de particules (d’un agent infectieux) qui peut être
inhalée et causer une infection
Antichambre Voir sas
Charge bacillaire Le nombre de bacilles tuberculeux/unité de volume dans le solide
ou le liquide manipulé
Contamination croisée Un événement imprévu qui transfère du matériel à partir d’un
échantillon, d’une culture ou d’un réactif vers un autre échantillon,
une autre culture ou un autre réactif
Flacons McCartney Récipient réutilisable en verre transparent (≈ volume de 30 ml) avec
couvercle à visser en métal ou en plastique avec insert en caoutchouc ;
utilisé pour les milieux solides
Masque respiratoire Un masque de type FFP2 ou N95
« Propre » Une zone ou un élément moins susceptible de contenir, ou d’être
contaminé par le bacille tuberculeux ou d’autres agents infectieux
Personnel Les personnes, indépendamment de leurs qualifications ou de leur
sexe, qui effectuent des travaux de culture/TDS dans le cadre de la TB
Procédures générant Procédures qui augmentent le risque d’aérosols en raison de la des
aérosols force mécanique de la procédure
Responsable de Ce poste comporte la responsabilité ultime du fonctionnement, des
laboratoire opérations et des performances de l’ensemble du laboratoire
Risque Une combinaison de la probabilité et des conséquences d’un incident
lié à un ou plusieurs dangers spécifiques
Risque élevé Risque de générer des aérosols infectieux lors de la manipulation des
cultures ; forte concentration de particules infectieuses
Risque faible Risque de générer des aérosols infectieux lors de la manipulation des
cultures ; faible concentration de particules infectieuses
Risque modéré Risque de générer des aérosols infectieux lors de la manipulation des
cultures ; faible concentration de particules infectieuses
« Sale » Une zone ou un élément plus susceptible de contenir ou d’être
contaminé par le bacille tuberculeux ou d’autres agents infectieux
Sas Une petite pièce séparant une zone de laboratoire d’un couloir ou d’un
autre espace (équivalent d’une antichambre)
Suivi des échantillons Un processus de laboratoire utilisé pour s’assurer que les bons
résultats correspondent au bon patient
Superviseur Le titulaire de ce poste est responsable du fonctionnement quotidien,
de l’exploitation et des performances d’une ou de plusieurs sections
d’un laboratoire de TB
Vestibule Zone extérieure du laboratoire qui est adjacente à l’entrée de
l’antichambre. Il peut, ou non, relier l’espace public à l’antichambre

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 7


SYMBOLES ET MISES EN GARDE

Avertissement Avertissement
Le non-respect de ces Le non-respect de ces
instructions peut nuire à votre instructions peut affecter
santé ou causer des dommages les résultats des tests ou
immédiats aux équipements endommager l’équipement
au fil du temps

Correct
La meilleure façon de faire À ne pas faire
quelque chose

Porter une blouse de Porter des


laboratoire pour cette gants pour cette
procédure procédure

Des chaussures fermées Porter des


doivent être portées à tout lunettes pour
moment dans le laboratoire cette procédure

Se laver les mains Cette substance est corrosive

Cette substance est Cette substance est toxique


inflammable

8 – M A N UEL DE S ÉC URITÉ E N L ABORATOIRE


CHAPITRES

PAGE

1 Des pratiques de travail sûres 11


2 Infrastructure et aménagement
des laboratoires 17
3 Équipement de protection individuelle 41
4 Utilisation d’une enceinte de sécurité
biologique 59
5 Génération d’aérosols et prévention 77
6 Causes de contamination et prévention 85
7 Récipients et réactifs 103
8 Utiliser le matériel en toute sécurité 111
9 Gestion des déchets de laboratoire 131
10 Gestion des déversements infectieux 141

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 9


10 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE
1
DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES

Les laboratoires présentent de nombreux dangers pour le


personnel, et tous ne sont pas immédiatement évidents. Les
pratiques de travail sûres sont conçues pour
• Réduire le risque d’infection ou de blessure pour soi-même,
ses collègues et la communauté
• Protéger le patient contre des résultats erronés

Moins de 20 % des infections acquises en laboratoire peuvent être


attribuées à un accident reconnu. Les autres n’ont pas de cause
identifiable, mais la génération d’aérosols est la plus probable.

Ce chapitre présente les concepts et les définitions qui seront


utilisés tout au long du manuel.
PAGE

Comment se produit l’infection 12


Les piliers de la biosécurité 13
Définitions 13
Risque d’infection par la tuberculose
et activité professionnelle 15
Résumé 16

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 11


1 DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES

Comment se produit l’infection


La TB est une maladie infectieuse. La transmission se produit lorsque de petits
aérosols contenant des bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR) se retrouvent
en suspension dans l’air et sont inhalés. Lorsqu’une personne tousse, éternue,
chante ou expire vigoureusement, elle produit des aérosols qui pourraient être
infectieux si elle est atteinte de TB pulmonaire.

Tuberculose (TB)

Histoire naturelle de la TB
Si 100 personnes en bonne santé étaient infectées par la tuberculose aujourd’hui, l’évolution
naturelle de la maladie pourrait se faire de deux manières
• 2 à 5 % des personnes atteintes développeraient la TB dans les 2 ans
• 2 à 5 % des personnes atteintes développeraient la TB au cours de leur vie

Les personnes immunodéprimées présentent un risque beaucoup plus élevé de progression


de l’infection à la maladie. Les facteurs de risque comprennent, sans s’y limiter, l’infection
concomitante par le VIH, le diabète, la chimiothérapie, la malnutrition, le tabagisme et les
maladies chroniques.

Un employé de laboratoire immunodéprimé court un risque accru de voir l’infection


tuberculeuse évoluer vers la maladie. Un certificat médical doit être obtenu avant de travailler
dans un laboratoire de TB réalisant des cultures/TDS.

Il suffit d’une dizaine de BAAR pour établir l’infection. Le fait de travailler avec un grand nombre
de BAAR et d’utiliser des procédures générant des aérosols augmente considérablement le
risque de TB.

12 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


1 DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES

Les piliers de la biosécurité


La biosécurité comporte trois éléments clés, qui sont tous nécessaires pour
manipuler les bacilles tuberculeux en toute sécurité :
1 Premièrement
Des pratiques de travail sûres pour minimiser les déversements et la formation d’aérosols infectieux
Un équipement « adapté à l’usage », correctement utilisé et entretenu
2 Deuxièmement
Infrastructure et aménagement pour soutenir les activités principales
3 Troisièmement
Bâtiments destinés à abriter le laboratoire et ses activités

La combinaison de ces trois éléments est nécessaire pour manipuler les bacilles tuberculeux
en toute sécurité.
Toutefois, il est essentiel d’adopter des pratiques de travail sûres.

Bâtiment TROISIÈMEMENT

Infrastructure et
DEUXIÈMEMENT
aménagement

Des pratiques de
PREMIÈREMENT
travail sûres

Définitions
Aérosol
Gouttelettes aéroportées contenant des agents infectieux en mesure
• D’être inhalés et d’établir l’infection
• De contaminer des consommables, des réactifs et des équipements

Noyaux de gouttelettes
• Résidus secs d’aérosols <5 μm de diamètre
• Capables de flotter dans l’air pendant une période prolongée
• Assez petit et léger pour atteindre la profondeur des poumons

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 13


1 DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES

Activités génératrices d’aérosols


• Activités qui augmentent le risque de production d’aérosols en raison de la force mécanique
• Les aérosols sont produits plus facilement à partir de fluides moins visqueux
– Les expectorations sont généralement visqueuses et génèrent plus difficilement des aérosols
– Les cultures liquides sont fluides et génèrent donc plus facilement des aérosols
• Les exemples comprennent le vortexage, l’agitation, la centrifugation, le mélange ou le pipetage

Charge bacillaire
La charge bacillaire est le nombre de BAAR dans un échantillon ou une culture, généralement
classée comme variable, faible, moyenne ou élevée.

De très petits volumes de cultures positives peuvent contenir un très grand nombre de BAAR.

Contamination croisée
Tout événement imprévu qui transfère des BAAR d’un élément à l’autre.

Par exemple
• Un BAAR d’un échantillon ou d’une culture est transféré dans un réactif
• Les aérosols d’un échantillon ou d’une culture fortement positive sont transférés à un autre
• Un BAAR présent sur des gants contaminés est transféré à un téléphone portable

Suivi des échantillons


Un processus utilisé pour s’assurer que les résultats fournis par le laboratoire correspondent
au bon patient. Le suivi des échantillons permet de protéger les patients contre les résultats
faussés.

1 Échantillons
2 Formulaire de demande
3 Procédés de laboratoire 1
4 Résultats

4 2

757 757

Le suivi des échantillons est nécessaire à chaque étape, du prélèvement des échantillons à la
communication des résultats

14 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


1 DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES

Risque de TB et activité professionnelle


Une étude rétrospective réalisée en Corée du Sud a fourni des preuves objectives
établissant un lien entre l’activité professionnelle et le risque de développer
une TB. Le personnel administratif sans contact direct avec le laboratoire a été
comparé au personnel de laboratoire effectuant de la microscopie, des cultures,
des cultures/TDS et des TDS.
Le personnel administratif présentait une valeur du risque relatif (VRR) similaire à celle
observée en population générale, qui est de 1,0. En raison du nombre relativement faible
d’employés par activité, les intervalles de confiance sont nécessairement grands.

Activité Valeur du risque relatif Intervalle de confiance à 95 %

Administration 1,0

Microscopie uniquement 1,4 0,2 – 10,0

Culture uniquement 2,0 0,2 – 13,3


Combinaison de culture 7,8 1,7 – 34,9
et de TDS*
TDS uniquement 21,5 4,5 – 102,5

* Dans la plupart des laboratoires, le personnel chargé de la mise en culture effectue également des TSD. Les
laboratoires dans lesquels du personnel ne s’occupe que de la culture ou que des TDS sont ceux dont la charge de
travail est très importante.

Les principales conclusions sont les suivantes


• L’examen microscopique des expectorations est une activité à faible risque ; il n’est pas
nécessaire d’utiliser des ESB dans les laboratoires qui pratiquent uniquement l’examen
microscopique des frottis
• Le traitement des échantillons TB pour la mise en culture n’augmente que marginalement
la VRR
• La manipulation de cultures positives pour le TDS était associée à la VRR la plus élevée

Ni GeneXpert ni l’hybridation inverse sur bandelettes (LPA) n’étaient disponibles au moment


de l’étude. Le Manuel de sécurité biologique pour les laboratoires de la tuberculose donne des
indications sur les risques relatifs liés à ces activités.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 15


1 DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES

Activité Valeur du risque relatif Cible

GeneXpert ≤1,4 Équivalente à l’examen


microscopique des frottis
d’expectoration.
Le tampon de lyse réduit la
viabilité des BAAR de 106
en 15 minutes.

LPA (sur échantillons) ≤2,0 Équivalente à la culture.


Traitement des échantillons
identique à celui de la
culture. L’étape d’extraction
de l’ADN inactive les BAAR.

LPA (sur culture) ≤21,5 Peut être aussi élevée que


pour les TSD. Nécessite la
manipulation d’une culture
positive. L’étape d’extraction
de l’ADN inactive les BAAR.

Résumé
Le principal risque d’infection par le bacille tuberculeux en laboratoire est associé
à l’inhalation d’aérosols générés par les procédés de laboratoire. La minimisation
de leur production est le moyen le plus efficace de rester en sécurité.

16 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2
INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT DES
LABORATOIRES
L’infrastructure et l’aménagement des laboratoires constituent
le deuxième pilier de la biosécurité.

Les objectifs de ce chapitre sont les suivants :


• Définir le risque par activité de laboratoire
• Expliquer comment la conception des laboratoires peut
minimiser les risques grâce à
– des contrôles techniques ;
– la localisation des activités dans une zone de laboratoire ;
– l’emplacement des équipements.
• Introduire des sujets de discussion entre les utilisateurs du
laboratoire, les architectes, les ingénieurs et les responsables
de la conception et de la construction.
PAGE
Activité et risques 18
Infrastructure – principes directeurs 19
Structure 21
Sujets d’ingénierie et d’architecture 29
Modélisation à l’échelle 30
Entretien des infrastructures 31
Aménagement des laboratoires 32
Triangulation 35
Résumé 40

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 17


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Au cours de la dernière décennie, l’élaboration des directives en matière de biosécurité a connu


une évolution qui permet d’aligner le risque et l’activité.

Auparavant, un organisme était classé dans un groupe à risque en fonction de sa virulence, de


sa transmissibilité et de la disponibilité des traitements. Le niveau de confinement d’un groupe
à risque ne tient pas compte des procédures réellement effectuées ni de leurs risques inhérents.

Le Manuel de sécurité biologique pour les laboratoires de la tuberculose de l’OMS (2012)


intègre une approche d’évaluation des risques qui prend en compte les procédures effectuées.

Un aménagement de laboratoire sûr et efficace complète l’infrastructure en séparant les


activités à faible risque (« propres ») des activités à risque élevé (« sales ») et en optimisant les
mouvements à l’intérieur du laboratoire.

Activité et risque
Les activités des laboratoires de TB sont évaluées en fonction du risque de
production d’aérosols et de la charge bacillaire. Pour de plus amples informations
sur la réalisation des évaluations des risques, consulter le Manuel de sécurité
biologique pour les laboratoires de la tuberculose de l’OMS.

Niveau de risque Activités de laboratoire Évaluation des risques

Faible risque Examen microscopique Faible risque de générer des


direct des expectorations ; aérosols infectieux lors de la
préparation des échantillons manipulation des cultures ;
pour le test Xpert MTB/RIF forte concentration de
particules infectieuses

Risque modéré Traitement et concentration Risque modéré de générer


des échantillons pour des aérosols infectieux
l’inoculation sur les milieux lors de la manipulation des
de culture primaires ; cultures ; faible concentration
test moléculaire direct de particules infectieuses
par hybridation inverse
sur bandelette sur les
expectorations traitées

Risque élevé Manipulation des cultures Risque élevé de générer des


pour l’identification, TDS aérosols infectieux lors de la
phénotypique ou test manipulation des cultures ;
d’hybridation inverse sur forte concentration de
bandelette sur des cultures particules infectieuses

18 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Infrastructure – principes directeurs


La culture et les TDS nécessitent un espace et des équipements de laboratoire
dédiés. Ils ne doivent pas être utilisés pour d’autres services de diagnostic de routine.
Dans les laboratoires où seules des activités à faible risque sont réalisées (microscopie,
GeneXpert), l’équipement peut être partagé.

Activités « propres » contre activités « sales »


Les termes « propre » et « sale » sont des termes relatifs au sein d’un laboratoire de TB réalisant
des cultures ou des TDS. Tous les équipements, les surfaces, ainsi que les consommables et les
réactifs sont potentiellement contaminés.

• « Propre » (à faible risque) signifie que la zone ou l’objet est moins susceptible de contenir
ou d’être contaminé par des BAAR ou d’autres agents infectieux
• « Sale » (à risque élevé) signifie qu’il est plus probable qu’il contienne ou soit contaminé par

des BAAR ou d’autres agents infectieux

Niveau de risque et zones du laboratoire


La zone d’entrée doit être réservée aux activités « propres ». Les activités « sales » doivent être
les plus éloignées de l’entrée.

Les activités à faible risque comprennent


• Administration, station de lavage des mains, microscopie, GeneXpert, stockage des
consommables et des réactifs, coloration
Les activités à risque modéré comprennent
• Mise en culture et inoculation des milieux
Les activités à risque élevé comprennent
• Manipulation de cultures positives, identification de MTB, TDS, préparation d’extraits d’ADN
à partir de cultures positives

Mouvement de l’air
Le flux d’air directionnel permet de réduire les risques. Il est créé à l’aide d’un gradient de
pression négatif. L’air doit se déplacer en partant de l’entrée, où se déroulent les activités à
faible risque, vers la sortie du laboratoire où se déroulent les activités à risque plus élevé.

Le système de ventilation doit également être capable d’échanger le volume d’air dans un
laboratoire 6 à 12 fois par heure. Le Manuel de sécurité biologique pour les laboratoires de la
tuberculose de l’OMS fournit des conseils sur la détermination du nombre changements d’air
par heure dans un laboratoire qui utilise une ventilation mécanique.

Laboratoires multipièces
Pour les laboratoires disposant de pièces séparées par activités spécifiques, les mêmes
principes s’appliquent. Le point d’entrée présente le niveau de risque le plus faible.
Ce dernier augmente à mesure que l’on s’avance dans la pièce. Dans un laboratoire multipièce,
l’air circule à partir des zones « propres » vers les zones « sales » de chaque pièce.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 19


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Laboratoire à une seule pièce

L’air circule à partir des zones « propres » vers les zones « sales »

Laboratoire multipièces

L’air circule à partir des zones « propres » vers les zones « sales » de chaque pièce.

FLUX D’AIR

Remarque : par souci de simplicité, les sas des laboratoires de culture et de TDS n’ont pas été
représentés.

20 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Structure
La structure du laboratoire, la façon dont nous assignons les espaces fonctionnels et
leur relation les uns avec les autres, a un impact fondamental sur le déroulement du
travail et la sécurité.

Pour les laboratoires de TB réalisant uniquement des cultures, certaines exigences structurelles
sont facultatives. Cependant, le rôle d’un laboratoire TB spécialisé dans la culture est en train
de changer, passant d’un rôle de diagnostic à un rôle de surveillance des patients atteints de TB
pharmacorésistante. Les laboratoires doivent anticiper une proportion croissante d’échantillons
provenant de patients atteints de TB-MR/UR. En conséquence, ces options sont fortement
recommandées pour les laboratoires réalisant uniquement des cultures.

Vestibule
Cette zone est le premier point d’entrée dans le laboratoire.
Considérations clés
• Peut relier l’espace public au sas
• Pression positive de l’air par rapport au sas
• Peut inclure une station de lavage des mains

Considérations supplémentaires
• Un espace pour stocker de plus grandes quantités de consommables, de réactifs et d’EPI
• Les toilettes et les douches peuvent être adjacentes au vestibule
• Accès aux services du bâtiment

Vestibule, sas et zones adjacentes

3 5

5
1 2
FLUX D’AIR

FLUX D’AIR

1-2 portes avec système 4 passage


d’interverrouillage 5 station de lavage
3 commande d’urgence et manomètre des mains

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 21


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Sas
Les sas sont fortement recommandés pour les laboratoires de TB réalisant uniquement des
cultures et obligatoires pour les laboratoires réalisant des cultures et des TDS.

Les sas ne doivent pas être utilisés pour le lavage des mains et le stockage des équipements de
protection individuelle, des consommables et des réactifs ou des équipements.

Des équipements de sécurité tels que des extincteurs et un kit de lutte contre les déversements
peuvent être stockés dans le sas.

Considérations clés
• Fournit une barrière physique entre le vestibule et le laboratoire
• Pression négative par rapport au vestibule mais pression positive par rapport au laboratoire
• Doit être suffisamment grand pour accueillir et manœuvrer les plus grands équipements
utilisés dans le laboratoire de TB
• Les portes des sas doivent avoir des fenêtres permettant de voir le laboratoire
• Manomètres pour sas/laboratoire/vestibule
• Système de sécurité pour l’accès
• Interverrouillage des portes : une seule porte peut être ouverte à la fois et bouton d’urgence
pour neutraliser l’interverrouillage
• Revêtement de sol sans joints avec bordure

Considérations supplémentaires
• Peut être fumigé indépendamment de la zone principale du laboratoire
• Les portes extérieures/intérieures doivent être alignées

LES SAS SONT OBLIGATOIRES POUR LES LABORATOIRES DE TB EFFECTUANT DES TDS

22 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

1 Système d’interverrouillage
2 Fenêtre en verre pour la visibilité
3 Entrée sécurisée
4 Manomètre
5 Neutralisation de l’interverrouillage d’urgence
6 Revêtement de sol sans joints avec bordure

Laboratoire – Culture de bacille tuberculeux


Les laboratoires réalisant des cultures surveillent un nombre croissant de patients atteints de
TB pharmacorésistante. En conséquence, les risques au sein du laboratoire ont augmenté et
doivent être réévalués. L’infrastructure des laboratoires réalisant des cultures pourrait devoir
s’aligner sur les exigences des laboratoires pratiquant des TDS.

Envisager d’inclure
• un sas ;
• une boîte de passage ;
• un stérilisateur à vapeur sous pression.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 23


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

La conception des laboratoires comporte trois parties : (i) l’architecture, (ii) l’ingénierie et (iii)
l’aménagement.

Architecture
Les sols, les murs et les joints structurels doivent être lisses, faciles à nettoyer, non poreux aux
liquides et résistants aux produits chimiques et aux désinfectants utilisés dans le laboratoire.
• Les sols sont antidérapants et épousent la forme des murs
• Les joints structurels doivent être réduits au minimum
• Les matériaux appropriés comprennent, entre autres, les panneaux en vinyle et la peinture époxy

Les paillasses doivent être suffisamment solides pour supporter les équipements, lisses, faciles
à nettoyer, non poreuses aux liquides et résistantes aux produits chimiques et aux désinfectants
utilisés dans le laboratoire.
• Cadre de support solide.
• Les matériaux les mieux adaptés pour les paillasses comprennent
– Matériaux à base de résine
– Fibre de verre/époxy
– Noyau en bois scellé et recouvert d’un revêtement stratifié non poreux
• Les surfaces en bois peintes ne sont pas recommandées
• La hauteur des paillasses doit varier en fonction de l’activité professionnelle
– Paillasse de travail général ≈ 900mm
– Administration, microscopie ≈ 720mm
• Les zones sous les paillasses sont accessibles pour faciliter le nettoyage
– Le stockage sous les paillasses doit être réduit au minimum

Bord des paillasses


arrondis pour réduire
les blessures

NE PAS UTILISER DE BOIS NON SCELLÉ


(BOIS MASSIF, CONTREPLAQUÉ, PANNEAUX DE PARTICULES,
FIBREBOARD DE DENSITÉ MOYENNE)

Ingénierie
Les laboratoires ont besoin d’un approvisionnement stable, fiable et adéquat en électricité et
en eau (installations). La conception d’un nouveau laboratoire ou la rénovation d’un laboratoire
existant avec des équipements supplémentaires ajoutera une charge sur les installations existantes,
en particulier concernant l’électricité. Agrandir des installations dans un laboratoire est souvent
coûteux. Pour travailler avec les fournisseurs concernés, il faut planifier bien avant la construction.

L’approvisionnement en électricité est-il stable et suffisant pour les besoins actuels et futurs ?
• Nécessite une protection contre les surtensions pour protéger les circuits et équipements
électriques
• Les systèmes de ventilation et les équipements supplémentaires peuvent accroître
considérablement les besoins en électricité
• Inclure les besoins énergétiques d’urgence pour maintenir les systèmes de ventilation
(flux d’air directionnel, climatisation), l’éclairage, les principaux équipements
(ESB, GeneXpert, réfrigérateurs) en cas de panne d’électricité
– L’alimentation électrique de secours du laboratoire est-elle un système dédié ou fait-elle
partie de l’installation ?
– Le carburant disponible est-il suffisant pour faire fonctionner le système électrique de secours ?

24 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

• Les principaux équipements sont-ils équipés d’un système d’ASI en cas de panne de courant
de courte durée ? (p. ex. ESB, GeneXpert)

Approvisionnement en eau suffisant pour répondre aux besoins actuels et futurs


• Éviers et stations de lavage des mains au sein du laboratoire
• Toilettes et douches dans le vestibule
• Approvisionnement d’urgence en eau via un réservoir (5 000 litres) et une pompe

Une combinaison d’éclairage naturel et artificiel est recommandée. En particulier, des fenêtres
donnant sur des couloirs ou d’autres espaces du laboratoire sont nécessaires pour la sécurité des
travailleurs dans le laboratoire. Les fenêtres doivent être fermées hermétiquement et ne doivent
pas pouvoir s’ouvrir.

Le gaz n’est pas nécessaire dans le laboratoire.

Aménagement

4 6

1 5

2 3

1 Distributeur de savon 5 Affiche « Comment bien se laver les mains »


2 Lavage des mains de secours (par exemple, 6 Crochets pour tenir les blouses utilisées
gel hydroalcoolique pour les mains) dans le laboratoire ; près de la station de
3 Robinet à commande non manuelle lavage des mains
4 Distributeur de serviettes en papier 7 Poubelle

Remarque : Une station de lavage oculaire n’est pas présentée en raison de la grande
variété d’options disponibles.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 25


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Une station de lavage des mains doit être située à l’entrée du laboratoire
• Robinet à commande non manuelle
• Distributeur de savon
• Possibilité de lavage des mains secondaire comme solution de secours
• Distributeur de serviettes en papier
• Affiche sur le lavage des mains (optionnelle)
• Poubelle
• Station de lavage oculaire - cela peut être aussi simple qu’une poche de solution saline stérile
ou une tuyauterie dédiée, avec une sortie à pression réglable
• Crochets pour tenir les blouses utilisées dans le laboratoire, à proximité de la station de
lavage des mains

Éviers dédiés aux activités de laboratoire


• Fabriqué à partir d’un matériau résistant aux taches, aux solvants et aux produits chimiques
• Ne pas utiliser des éviers en céramique

Le mobilier de laboratoire doit être solide, fabriqué à partir de matériaux non perméables
pouvant être facilement décontaminés
• Chaises de laboratoire
– Hauteur réglable
– Les roulettes doivent se bloquer lorsque le poids est appliqué sur le siège
– Une base à 5 pieds est préférable pour accroître la stabilité

Zone pour les petites quantités d’acides, de solvants et de colorants


• Préparation des colorants et des réactifs effectuée en dehors du laboratoire

Zone de stockage au sein du laboratoire


• Armoire ou étagère séparée des paillasses de travail
• Dans la zone « propre » du laboratoire
• Capacité de stockage d’EPI pour au moins une semaine de travail plus les
consommables et les réactifs
• Zone de stockage à l’extérieur du laboratoire
– Une zone sécurisée pour prévenir les vols
– Vestibule ou zone proche
– Stockage à long terme de grandes quantités d’EPI, de consommables et de réactifs
– Petite quantité d’éléments moins fréquemment utilisés

26 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Bonne posture Bonne posture


Soutenir vos pieds permet Lever le microscope pour aider
de redresser votre dos à redresser son dos et à garder
les pieds à plat sur le sol

Mauvaise posture Mauvaise posture


Pieds non soutenus Siège trop haut ou paillasse
trop basse, pieds qui ne sont
pas à plat

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 27


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Laboratoire - Culture/TDS
Une infrastructure supplémentaire est obligatoire pour un laboratoire effectuant des TDS.

Espace de laboratoire
• Sas avec un système d’interverrouillage permettant de s’assurer qu’une seule porte du sas
peut être ouverte à tout moment
– Commande d’urgence requise pour les deux portes
• Système de sécurité par clavier à code ou carte-clé pour l’accès
• Boîte de passage pour les échantillons et autres objets
• Deux systèmes de communication indépendants
– Téléphone
– Système d’interphone bidirectionnel
•Stérilisateur autoclave situé à l’extrémité « sale » du laboratoire
– Il convient d’utiliser un stérilisateur autoclave autonome
Les stérilisateurs autoclaves à passage direct ne sont pas recommandés en raison de leur
coût et de leur complexité
– Flux d’air directionnel tel qu’une hotte d’évacuation pour éliminer la vapeur et la chaleur
• Système d’alarme pour indiquer que la pression négative dans le laboratoire est hors limites
– Une pression trop élevée ou trop basse constitue un risque pour la santé et il faut mettre
en place des systèmes permettant d’arrêter le système de ventilation

Une boîte de passage est un sas pour les petits objets

28 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Une hotte située au-dessus d’un stérilisateur


à vapeur sous pression

Sujets d’ingénierie et d’architecture


L’expertise du personnel et des experts qualifiés des laboratoires de TB doit être
prise en compte dans le cahier des charges. Les exigences de conception et la
taille finale du laboratoire dépendront de nombreux facteurs.
Charge de travail
• Types de tests actuellement effectués (microscopie, GeneXpert, LPA, culture, TDS, autre)
• Estimation de la charge de travail future
• Mise en œuvre de tests supplémentaires, exigences en matière d’espace ?

Effectifs
• Effectifs actuels
• Le nombre estimé de tests effectués par technicien au cours d’une journée de travail
de 8 heures figure dans le tableau ci-dessous

Services de support
• Un système d’information de laboratoire sera-t-il installé pendant la construction ou dans
les dix prochaines années ?

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 29


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Estimation de la charge de travail maximale par procédure de test pouvant être effectuée par
un technicien compétent
Nombre maximum de tests/technicien1
Procédure de test Jour Semaine Mois Année2
Microscopie optique pour la détection des BAAR 25 125 500 5 750
Microscopie à fluorescence pour la détection
des BAAR 50 250 1 000 11 500
Mise en culture (liquide/solide) des échantillons 40 200 800 9 200
TDS (liquide) 20 100 400 4 600
TDS (solide) 20 100 400 4 600
Xpert (4 modules) 16 80 320 3 680
LPA – hybridation inverse (manuel) 24 120 480 5 520

1 Le nombre maximum est indicatif* et • Corrélation entre équipement et


dépend charge de travail (voir la disposition
• des ressources humaines, de l’expérience du laboratoire)
et de l’expertise du personnel ; • Électricité
• de l’infrastructure et de – Charges provenant de :
l’aménagement des laboratoires ; l’équipement ;
• de l’équipement ; la lumière ;
• de la fiabilité des installations telles la ventilation ;
que l’électricité et l’eau. la climatisation.
– Emplacement des équipements et des
* Référence : Global Laboratory Initiative.
charges électriques requises par zone
GLI Practical Guide to TB Laboratory Strengthening.
http://stoptb.org/wg/gli/gat.asp. – Nombre et emplacement des prises
de courant générales
2 L’année est basée sur 230 jours ouvrables – Prises de courant de secours en cas
• Besoins en équipement par test de panne de courant
– Quantité d’équipement (ESB, • Eau
incubateurs, MGIT960, centrifugeuses) – Fourniture pour :
déterminée par la charge de travail, le les stations de lavage des mains ;
type d’essai, les milieux liquides et/ou les éviers ;
solides et le personnel les toilettes et les douches (si elles font
– Restrictions sur l’emplacement des partie de l’installation du laboratoire).
équipements, en particulier les ESB,
en raison des portes, des mouvements
de personnes, des flux d’air (voir le
chapitre Utilisation de l’ESB)

Modélisation à l’échelle
Un plan à échelle réduite avec des équipements et des paillasses offre un moyen
simple et efficace d’explorer les options structurelles, le flux de travail du
laboratoire et l’emplacement des équipements.

Mesure (mm) Mise à l’échelle Dimension à l’échelle (mm)


1 000 1:100 10
1 000 1:50 20

30 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Entretien des infrastructures


Imaginez que vous achetiez une voiture neuve et que vous n’entreteniez jamais
votre véhicule et que vous ne fassiez aucune réparation pendant toute sa durée
de vie. L’entretien et les réparations sont toujours nécessaires pour maintenir
de bonnes performances.
Dans de nombreux pays, l’entretien des infrastructures est souvent ignoré. Un financement
annuel doit être disponible pour l’entretien des infrastructures afin de garantir que le laboratoire
fonctionne conformément aux spécifications. Les priorités en matière d’entretien sont indiquées
dans le tableau ci-dessous.

Poste Action Échéance

Livraison du laboratoire Confirmation que la Fin de la mise en service


après achèvement structure répond aux
spécifications et est
« adaptée à l’usage »
Le laboratoire doit être
opérationnel
La procédure d’approbation
doit impliquer des
représentants du ministère
concerné, les donateurs et
les partenaires

Première année de Tout défaut ou panne/ Pendant les 12 mois suivant


fonctionnement réparation sous garantie la date de mise en service

Système de ventilation Entretien du système, Annuel


y compris les performances
HEPA

Électricité Vérification du système de Tous les deux ans


toutes les prises de courant

Panne Toute panne qui arrête le Sur demande


travail Temps de réponse <24h

ESB Entretien Lors de l’installation et avant


utilisation, chaque année, si
l’ESB est déplacée ou si un
filtre est remplacé

Tous les autres équipements Entretien Annuel ou selon les


instructions du fabricant

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 31


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Aménagement du laboratoire - Zone à faible risque

FLUX D’AIR

FLUX D’AIR

Il ne doit y avoir qu’une seule porte d’entrée dans le laboratoire. La station de lavage des
mains ou la station de lavage oculaire doivent être situées à proximité immédiate de la porte.

Les autres éléments comprennent

Administration Boîte de passage Dans un contexte de risque


Paillasses, registres de biologique, la préparation des
GeneXpert réactifs de travail et la zone
laboratoire, ordinateur,
Crochets pour blouses de coloration sont « propres ».
imprimante/scanner/fax,
téléphone Réfrigérateur (consommables Cependant, les deux activités
et réactifs uniquement) nécessitent une zone humide
Microscope(s) et doivent être plus éloignées
Zone de stockage des de l’entrée.
consommables et des réactifs
prêts à l’emploi

32 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Aménagement du laboratoire - Zone à risque modéré

SAS
ESB
ESB ESB

BOÎTE DE
PASSAGE
INCUBATEUR INCUBAT
CENTRIFUGEUSE
USE

FLUX D’AIR

RÉFRIGÉ- RÉFRIGÉ- CONGÉLA- BO


MGIT MGIT
RATEUR RATEUR GA

Les activités génèrent une faible concentration de particules infectieuses. Un équipement


spécifique est nécessaire et tout traitement des échantillons doit être effectué au sein d’une ESB.

L’équipement comprend

ESB Réfrigérateur pour matières


Centrifugeuse infectieuses
MGIT960 Vortex (au sein de l’ESB)
Incubateur Accès à un autoclave
Déchets infectieux
Réfrigérateur pour matières
non infectieuses

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 33


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Aménagement du laboratoire - Zone à risque élevé

FLUX D’AIR

La manipulation de cultures positives crée un risque élevé


de générer des aérosols infectieux contenant une forte
concentration de particules infectieuses. Les activités
comprennent la préparation de frottis à partir de cultures
positives, l’identification, les TDS et la préparation des cultures
pour la LPA. Toutes les activités doivent être effectuées au sein
d’une ESB en utilisant des pratiques de travail sûres.

L’équipement comprend

ESB Réfrigérateur pour matières Congélateur ultra-froid


MGIT960 non infectieuses Autoclave
Incubateur Réfrigérateur pour matières
infectieuses

34 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Triangulation
Pour optimiser la zone de travail, placer les éléments clés de l’équipement
ensemble selon une « forme triangulaire » autour du poste de travail où une
activité est effectuée.

Résoudre ces questions dans le cadre de la planification de l’emplacement des équipements


• Quelle est l’activité spécifique qui sera réalisée ?
• Quel est l’équipement nécessaire à la réalisation de l’activité ?
• À quelle fréquence l’équipement est-il utilisé lors de la réalisation de l’activité ?

Triangulation pour la microscopie

Microscopie Fréquence des déplacements


Cette activité comprend
Fréquents
Administration
(enregistrement, consignation et rapport)
Préparation des frottis
(paillasse ouverte ou dans une ESB) Moins
fréquents
Coloration
(évier avec égouttoir, alimentation en eau)
Microscopie
(microscope et paillasse)

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 35


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Triangulation pour GeneXpert

GeneXpert Fréquence des déplacements


Comprend
Fréquents
Administration
(enregistrement, consignation et rapport)
Préparation des échantillons
(paillasse ouverte ou dans une ESB) Moins
Chargement/déchargement du système fréquents
GeneXpert

36 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Triangulation pour le traitement des échantillons en vue de la culture

Traitement des échantillons pour la culture Fréquence des déplacements


Comprend
Fréquents
Administration
(étiquetage, consignation et rapport)
Centrifugation
Décontamination d’échantillons Moins
Inoculation des milieux fréquents
Gestion des déchets infectieux

Comme la plupart du temps est consacré


à l’utilisation d’une ESB, celle-ci doit être au
centre, les autres équipements étant placés
autour d’elle pour le déroulement des autres
activités.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 37


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Triangulation pour les cultures positives

Cultures positives Fréquence des déplacements


Comprend
Fréquents
Administration
(étiquetage, consignation et rapport)
Préparation des frottis
Effectuer un test rapide (MPT64, LPA) Moins
fréquents
Inoculation des milieux
Gestion des déchets infectieux

Comme la plupart du temps est consacré


à l’utilisation d’une ESB, celle-ci doit être au
centre, les autres équipements étant placés
autour d’elle pour le déroulement des autres
activités.

38 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Triangulation pour les TDS

Test de pharmacosensibilité Fréquence des déplacements


Comprend
Fréquents
Administration
(étiquetage, consignation et rapport)
Ajout d’une solution médicamenteuse à un
milieu (liquide) Moins
Inoculation des milieux fréquents
Préparation de l’inoculum
Gestion des déchets infectieux

Comme la plupart du temps est consacré à


l’utilisation d’une ESB, celle-ci doit être au
centre, les autres équipements étant placés
autour d’elle pour le déroulement des autres
activités.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 39


2 INFRASTRUCTURE ET AMÉNAGEMENT
DES LABORATOIRES

Résumé
La création d’un laboratoire fonctionnel destiné à réaliser des cultures
uniquement ou des cultures/TDS est rarement le fruit du hasard. Elle nécessite
la collaboration de personnes apportant des compétences spécialisées pour
aider à identifier les problèmes et à développer une stratégie de solutions par la
conception, la construction et l’aménagement. Les contributions du personnel de
laboratoire et des spécialistes du laboratoire de TB sont essentiels pour aider à
créer un laboratoire fonctionnel et un environnement de travail sûr.

40 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3
ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Ce chapitre fournit des conseils concernant l’applicabilité,


l’utilisation et la disponibilité des équipements de
protection individuelle (EPI) dans un laboratoire de TB.

PAGE

Blouses et sarraus 42
Gants 45
Masques respiratoires 49
Masques chirurgicaux 55
Protection oculaire et faciale 56
Chaussures 58
Résumé 58

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 41


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

L’équipement de protection individuelle constitue une barrière physique pour


minimiser le risque d’exposition aux aérosols, aux éclaboussures et aux inoculations
accidentelles. Le port de l’EPI est obligatoire à tout moment dans le laboratoire.
Les EPI mal ajustés, inappropriés ou mal portés réduisent leur efficacité et peuvent créer un
faux sentiment de sécurité. Le choix des EPI dépend du type de travail effectué et du risque
à réduire.

Tous les EPI doivent être fournis par le laboratoire. Les EPI doivent être jetables et non
réutilisables.

Le personnel ne doit pas rapporter à la maison des EPI en vue de les laver, les éliminer ou les
utiliser en dehors du laboratoire.

Blouses et sarraus
Blouses
Les blouses de laboratoire doivent s’attacher à l’arrière, offrant une protection sur le devant.

Les blouses peuvent être jetables ou réutilisables

42 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

• Les blouses réutilisables doivent subir un traitement autoclave (121 °C pendant 15 minutes)
avant d’être emportées pour le nettoyage
• En cas d’utilisation de blouses réutilisables, il doit y avoir au moins trois blouses disponibles
par membre du personnel
– En cours d’utilisation
– En cours de nettoyage
– Prête à l’emploi
• Les blouses doivent être changées chaque semaine ou après un déversement évident
• Les blouses doivent être disponibles en petites, moyennes et grandes tailles

Caractéristiques
• Liens au cou et à la taille
• Couverture complète à l’avant
• Manchettes élastiques d’au moins 30 mm
• Longueur suffisante pour que la blouse couvre entièrement les genoux en position assise
• Matériau non absorbant

30 mm

Manche trop grande Ne pas attacher

L’UTILISATION DE BLOUSES JETABLES EST FORTEMENT RECOMMANDÉE

Les blouses ne doivent pas être portées en dehors du laboratoire.

Les blouses ne doivent pas être rangées au même endroit que les vêtements de ville.

Ne pas utiliser de blouses avec un masque attaché.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 43


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Sarraus
Les sarraus de laboratoire s’ouvrent sur le devant et peuvent avoir des manches courtes ou longues.

Sarraus de laboratoire
1 Ouvert à l’avant, n’offre pas de
protection pour la culture ou les TDS
2 A des manches courtes ou longues
3 N’a pas de tour de poignets élastiques

LES SARRAUS NE DOIVENT PAS ÊTRE UTILISÉS DANS LES


LABORATOIRES EFFECTUANT DES CULTURES OU DES TDS

44 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Gants
Seuls des gants jetables doivent être portés dans un laboratoire TB.

NE PAS PORTER À NOUVEAU DES GANTS USAGÉS

Plusieurs paires de gants seront utilisées chaque jour, un approvisionnement suffisant doit être
facilement disponible.

Des gants doivent être portés pour toutes les procédures qui impliquent un contact avec des
échantillons ou des équipements de laboratoire dans le cadre de la manipulation d’échantillons
ou de cultures.

Des réactions allergiques telles que des éruptions cutanées (dermatites) et des réactions
d’hypersensibilité peuvent se produire chez le personnel portant des gants en latex (poudrés
et non poudrés). Les matériaux de gants alternatifs comprennent le vinyle et le nitrile, qui
provoquent rarement des réactions allergiques.

Ne pas sortir les gants du laboratoire.

Porter des gants


Des gants de différentes tailles doivent être disponibles (petits, moyens, grands). Des gants mal
ajustés réduisent la dextérité des doigts et augmentent le risque de contamination des gants et
d’accidents.
• Se déchirent trop facilement si trop petits
• Perte trop importante de la motricité fine si trop grands

Gants correctement Gants mal ajustés


ajustés

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 45


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Les gants doivent couvrir les poignets sur 30 mm au moins


Les gants couvrent toujours les poignets

La motricité fine est compromise par des gants


trop grands

46 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Ne pas coller les gants aux Remplacer immédiatement des


poignets gants déchirés

Ne jamais utiliser son téléphone portable en


portant des gants ou en travaillant au laboratoire

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 47


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Enlever des gants


Les gants usagés doivent être jetés dans une poubelle pour déchets infectieux de laboratoire.

1 2

3 4

1 Tenir la manchette du gant de l’autre


5
main et retirer lentement le gant de
la main
2 Rouler le gant utilisé dans la paume
de l’autre main et fermer les doigts
3 Glisser soigneusement les doigts non
gantés sous la manchette de la main
gantée ; veiller à ne pas toucher la
surface extérieure du gant
4 Retirer le gant de telle sorte que le
gant tenu soit maintenant à l’intérieur
du gant en train d’être enlevé
5 Jeter les gants dans une poubelle
à déchets infectieux

Une fois les gants enlevés, se laver immédiatement les mains.

48 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Masques respiratoires
Les masques respiratoires et les masques chirurgicaux sont des choses
différentes. Les masques chirurgicaux n’offrent aucune protection respiratoire
efficace contre les aérosols et ne doivent pas être utilisés.
Les masques respiratoires doivent filtrer plus de 95 % des particules infectieuses de taille
supérieure à 0,2 μm.
Les masques respiratoires N95 et FFP2 répondent aux exigences et sont des dispositifs légers
et jetables qui couvrent le nez et la bouche.

Les masques respiratoires FFP2 et N95 peuvent être munis ou non d’une valve.
• Les masques respiratoires « à valve » permettent à l’air expiré de passer facilement des
poumons à l’environnement mais se ferment lors de l’inspiration
• Les masques respiratoires « sans valve » ne disposent pas de valve

Les masques respiratoires ne sont généralement pas nécessaires pour travailler dans un laboratoire
TB réalisant des cultures. Toutefois, ils doivent être portés lors de la réalisation des TDS.

Ils peuvent être réutilisés à condition qu’ils soient correctement portés, stockés et entretenus.

LES MASQUES RESPIRATOIRES NE REMPLACENT PAS UNE ESB CORRECTEMENT


ENTRETENUE ET FONCTIONNELLE

Si des masques respiratoires sont utilisés,


le personnel doit être
• Formé pour les utiliser correctement ;
• Formé à leur entretien.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 49


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Comment porter correctement un masque respiratoire

1 2

3 4

1 Tenir le masque dans la paume de votre


5
main, les liens en dessous et alignés de
manière appropriée
2 Positionner le masque sous le menton
et le placer doucement sur le visage
3 Placer le lien supérieur sur la tête, le
placer en hauteur à l’arrière de la tête
et au-dessus des oreilles
4 Faire passer le lien inférieur au-dessus
de la tête et le placer sous les oreilles
5 Placer le bout des doigts des deux mains
sur la bande métallique et appuyer de
façon à ce qu’elle épouse les contours
du nez. Expirer et inhaler pour vérifier
qu’il y a assez de pression et détecter
d’éventuelles fuites

TOUJOURS UTILISER LES DOIGTS DES DEUX MAINS ENSEMBLE - L’UTILISATION D’UNE
SEULE MAIN PEUT ENTRAÎNER UN MAUVAIS AJUSTEMENT

LES BARBES ÉPAISSES PEUVENT EMPÊCHER UNE ÉTANCHÉITÉ


EFFICACE ENTRE LE VISAGE ET LE MASQUE RESPIRATOIRE

50 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Enlever correctement un masque respiratoire


Enlever les gants et se laver correctement les mains.

1 2

1 Localiser le lien inférieur et le faire


3
passer au-dessus de la tête ; relâcher la
tension et le tenir dans une main
2 Localiser le lien supérieur et le faire
passer au-dessus de la tête ; relâcher
la tension et le tenir dans une main
3 Enlever le masque du visage et tenir les
deux liens dans une main

Ranger le masque respiratoire dans un


endroit propre et sec (voir le chapitre
« Entretien d’un masque respiratoire »)

Se laver les mains immédiatement

Erreurs courantes
Des liens mal placés.

Les deux liens Les deux liens Les liens


au-dessus des en dessous des croisés
oreilles oreilles

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 51


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Erreurs courantes

Bande métallique mal placée - fente


entre le visage et la bande

Placer le masque respiratoire Placer le masque respiratoire


autour du cou peut causer des sur le front peut causer des
dommages dommages

52 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Entretien d’un masque respiratoire


Avec de l’entretien, un masque respiratoire peut être réutilisé plusieurs fois sur une période
de deux à trois semaines.
Avant toute utilisation, vérifier toujours soigneusement que
• Il n’y a pas de trous
• Les liens ne sont endommagés
• La surface du masque est propre et qu’il n’y a pas de fibres libres
• Les liens ne sont pas trop tendus

Avant utilisation, vérifier toujours


soigneusement que le masque
respiratoire n’est pas endommagé

Dommages de surface

Les conserver dans un sac en papier muni de trous d’aération pour permettre à l’humidité de s’évaporer.

Ne pas désinfecter, nettoyer ou réparer les masques respiratoires endommagés ; les jeter dans une
poubelle à déchets biologiques et se procurer un nouveau masque respiratoire.

Ne pas utiliser un sac en plastique pour ranger un masque respiratoire, car l’humidité ne peut pas
s’évaporer.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 53


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Ranger les masques respiratoires Ne pas l’accrocher par les liens


dans des sacs en papier avec des
trous d’aération

Un masque respiratoire doit être stocké dans un endroit bien ventilé lorsqu’il n’est pas utilisé
afin qu’il puisse sécher.

NE PAS RANGER UN MASQUE RESPIRATOIRE DANS UNE


POCHE CELA ENDOMMAGERAIT SA FORME

Essai d’ajustement des masques respiratoires


Les essais d’ajustement requièrent un équipement spécialisé et du personnel formé qui ne
sont généralement pas disponibles dans de nombreux contextes. En outre, les différentes
caractéristiques, formes et tailles du visage nécessiteront une gamme de masques respiratoires
différents pour se conformer aux diverses normes.

54 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Masques chirurgicaux
Les masques chirurgicaux n’offrent aucune protection respiratoire efficace contre
les aérosols et ne doivent pas être utilisés dans un laboratoire.

LES MASQUES CHIRURGICAUX N’OFFRENT


AUCUNE PROTECTION RESPIRATOIRE EFFICACE

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 55


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Protection oculaire et faciale


Le choix de l’équipement pour protéger les yeux et le visage contre les
éclaboussures est déterminé en fonction du type d’activité du laboratoire.
L’équipement doit être disponible à tout moment dans le laboratoire.

Options d’équipement
Les lunettes de protection sont fabriquées en plastique incassable et recourbées sur les côtés.
Certains écrans faciaux de protection sont conçus pour s’adapter aux lunettes de vue standard.

Les écrans faciaux sont fabriqués en plastique incassable, couvrent l’avant et les côtés du visage
et sont maintenus en place par un bandeau.

Les lunettes de vue et les lentilles de contact n’offrent pas de protection.

NE PAS UTILISER DE LUNETTES ET DE LENTILLES


DE CONTACT COMME PROTECTION OCULAIRE

Sélection des équipements

Type Activité Commentaires

Lunettes de Dilution d’acides forts pour les Toujours ajouter des acides
sécurité ou écrans réactifs de décoloration dans les forts à l’eau. De la chaleur sera
de protection manipulations de coloration générée, ajouter lentement de
Préparation de solutions l’acide et mélanger
fortement alcalines (NaOH 4 %) De la chaleur sera générée,
pour la décontamination des ajouter lentement des granulés
échantillons de NaOH et mélanger
Kit de nettoyage

Écran facial Déballage d’un autoclave Après l’autoclavage, un grand


(voir page 137) volume de liquide bouillant peut
déborder en cas de déplacement
avant le refroidissement

56 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Les lunettes de sécurité sont fabriquées en


plastique incassable et recourbées sur les
côtés

L’écran de protection recouvre les lunettes de


vue, est fabriqué en plastique incassable et
couvre le devant et les côtés du visage

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 57


3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Chaussures
Les chaussures doivent couvrir les orteils, la partie supérieure des pieds, et avoir une
fermeture à l’arrière du talon de sorte que la chaussure ne puisse pas être enlevée
facilement.
Les chaussures telles que les tongs et les sandales n’offrent pas de protection contre les blessures
physiques dues aux coups d’orteils sur des structures solides, aux chutes d’objets lourds sur les
pieds, aux coupures d’objets tranchants et aux éclaboussures de matières/liquides infectieux.

Chaussures adaptées

Chaussures inadaptées

Résumé
Le port correct des EPI constitue une barrière importante contre les aérosols et la
contamination. Toutefois, le port d’un EPI ne protège pas l’utilisateur contre les
pratiques de travail dangereuses.

58 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4
UTILISATION D’UNE ENCEINTE DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Ce chapitre fournit des conseils pratiques sur l’emplacement,


l’utilisation et l’entretien des enceintes de sécurité biologique.

PAGE

Mythes sur la sécurité 60


Alarmes et fonctionnement de l’ESB 60
Comment une ESB protège-t-elle ? 60
Emplacement d’une ESB 62
Ergonomie 64
Travailler dans une ESB 66
Séparation des zones de travail 68
Mouvement du corps au sein d’une ESB 69
Aménagement de l’ESB 70
Après avoir travaillé dans une ESB 73
Fumigation 74
Certification 75
Résumé 76

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 59


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Mythes sur la sécurité


L’un des mythes les plus tenaces entretenus par le personnel de laboratoire dans
le monde entier est qu’une ESB assure une protection complète contre le matériel
infectieux qu’il contient. Cela n’est pas vrai.

DES PRATIQUES DE TRAVAIL SÛRES SONT VOTRE MEILLEURE PROTECTION

Une mauvaise technique lors de l’utilisation d’une ESB vous exposera à une infection potentielle.
• Une ESB peut maintenir le niveau de stérilité que vous créez, elle ne peut pas le produire elle-même
• Vos actions doivent toujours compléter le fonctionnement de l’ESB
• Vous prévenez la contamination croisée en utilisant des pratiques de travail sûres

Alarmes et fonctionnement de l’ESB


La plupart des ESB sont équipées d’alarmes à la fois visuelles et sonores. Les
alarmes de l’ESB vous avertissent qu’elle ne peut plus être utilisée en toute
sécurité que ses fonctions de protection peuvent ne pas fonctionner correctement.
Avant d’utiliser une ESB, familiarisez-vous avec les alarmes. Vérifiez les instructions du fabricant
pour vous assurer que le fonctionnement de l’ESB est parfaitement compris avant utilisation.

Le laboratoire doit disposer à tout moment d’une copie des instructions relatives à l’équipement.

Les alarmes sont des instructions - vous devez agir lorsque vous entendez une alarme.

LORSQU’UNE ALARME SE MET EN ROUTE, ARRÊTER IMMÉDIATEMENT LE TRAVAIL


ET INFORMER LE SUPERVISEUR OU LE RESPONSABLE DU LABORATOIRE

NE PAS APPUYER SUR LE BOUTON DE COUPURE DU SON


ET NE PAS CONTINUER À TRAVAILLER

Comment une ESB protège-t-elle ?


Les ESB sont catégorisées en classe I, classe II ou classe III.

Classe I
Les ESB de classe I aspirent l’air ambiant non filtré par l’ouverture frontale, le font passer au-dessus
de la surface de travail et l’expulsent par un conduit d’évacuation et à travers un filtre HEPA.

Les ESB de classe I protègent le travailleur mais ne protègent pas la zone de travail contre la
contamination car l’air ambiant non filtré est aspiré dans l’enceinte et au-dessus de la surface
de travail.

Classe II
Les ESB de classe 2 aspirent environ 70 % de l’air purifié du filtre HEPA au-dessus de la zone de
travail et environ 30 % de l’air à travers la grille avant.

60 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

La classe II assure la protection de l’utilisateur, de l’environnement et de la zone de travail.


Il existe quatre types d’ESB de classe II : A1, A2, B1 et B2. Le type A2 est le plus approprié
pour tous les travaux dans le cadre de la tuberculose.

LES ESB DE CLASSE II TYPE A2 SONT RECOMMANDÉES POUR


TOUS LES TRAVAUX DANS LE CADRE DE LA TUBERCULOSE

Classe III
Également appelées « boîtes à gants », elles ne sont généralement installées que dans les
laboratoires à confinement maximal.

NE PAS UTILISER D’ESB DE CLASSE III DANS LES LABORATOIRES DE TB

L’ESB doit être connectée à une alimentation électrique stabilisée, idéalement par
l’intermédiaire d’une ASI de capacité suffisante pour que l’ESB puisse fonctionner
pendant au moins 15 minutes. Lorsqu’une panne de courant se produit, le travail
doit s’arrêter immédiatement et les 15 minutes doivent être utilisées pour
débarrasser l’enceinte des aérosols.

Les ESB de classe 2 sont Les ESB de classe 1 protègent


recommandées pour tous les le travailleur mais ne protègent
travaux dans le cadre de la TB pas la zone de travail contre
car elles protègent à la fois le la contamination car l’air
technicien et la zone de travail ambiant non filtré est aspiré
dans l’enceinte et au-dessus
de la surface de travail

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 61


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Emplacement d’une ESB


Pour savoir où placer une ESB dans un laboratoire, il faut tenir compte
de tous les mouvements d’air risquant de compromettre son efficacité.
Le rideau d’air qui permet d’assurer la protection lors du travail dans une ESB est fragile.
Sa capacité de protection est facilement endommagée par d’autres mouvements d’air.
Les grands volumes d’air déplacés par les climatiseurs et les ventilateurs constituent un
risque évident, mais le simple fait d’ouvrir et de fermer des portes ou de s’approcher trop
près d’une ESB peut faire rompre le fragile rideau d’air protecteur. Une ESB ne doit pas être
placée à proximité de zones à forte circulation.

Localisation d’une ESB au sein de votre laboratoire

ESB
Enceinte de
sécurité biologique

Barrière de protection
du flux d’air

Évacuation de l’ESB

1
Fenêtre

5 4
Sortie d’air
conditionné
PORTE

3 RÉFRIGÉRATEUR Mouvement du
personnel

62 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Emplacement d’une ESB


La figure ci-contre illustre certains des défis communs auxquels l’on peut être
confronté pour prendre une décision.

1 Mouvement de l’air
Les climatiseurs forcent l’air à travers la pièce, ce qui peut compromettre le rideau d’air
à plus de 3 mètres de distance

2 Mouvement des personnes


La marche crée un mouvement d’air
Prévoir 1,5 mètre entre une ESB et les zones de circulation des laboratoires
Dans les petits laboratoires, limiter les déplacements des personnes à l’intérieur
du laboratoire lorsque l’ESB est utilisée

3 Portes et fenêtres
L’ouverture et la fermeture des portes peuvent créer un mouvement d’air suffisant pour
perturber le rideau d’air
Les fenêtres ouvertes entraînent une perturbation du flux d’air à l’intérieur et
à l’extérieur du laboratoire
Toujours fermer et verrouiller les fenêtres des laboratoires à risque modéré ou élevé de TB

4 Localisation des autres équipements


L’évacuation d’une autre ESB ou d’un autre équipement peut perturber le rideau d’air
Prendre soigneusement en compte l’influence de tous les autres équipements et leur
effet sur le mouvement de l’air lors du choix de l’emplacement d’une ESB

5 Dégagement
Le fait de placer une ESB trop près d’un mur ou d’un plafond peut créer une contre-
pression compromettant la fonction de l’ESB
Prévoir une distance minimale de 35 cm de chaque côté et au-dessus de l’ESB

Support de l’ESB
Une ESB doit être placée sur une paillasse ou un support dédié qui peut supporter
plusieurs centaines de kilogrammes en toute sécurité
Un support peut comporter des roues verrouillables pour faciliter le déplacement de
l’ESB dans le laboratoire
S’assurer que l’ESB est de niveau

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 63


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Ergonomie
Vous pouvez passer plusieurs heures par jour à travailler dans une ESB. Une
bonne ergonomie est essentielle pour permettre de se concentrer sur le travail
que vous faites, et de le faire en toute sécurité. Pour réduire les étirements,
placer l’ESB près du bord de la paillasse
5

6 30º 7

1 Y a-t-il assez d’espace sous la paillasse pour 5 L’ESB a-t-elle un écran de protection contre
s’asseoir confortablement et bouger les la lumière pour se protéger de la lumière et
jambes ? de la chaleur ?
Faire attention aux armoires et aux supports
de paillasses qui limitent les mouvements 6 Peut-on s’asseoir, en gardant son dos droit et
son cou, ses épaules et ses bras détendus ?
2 Peut-on poser les pieds à plat sur le sol ?
Sinon, utiliser un repose-pieds 7 Réduire le degré de torsion de la tête et du
corps à moins de 30° pour toutes les activités
3 La hauteur du fauteuil est-elle réglable de courantes
manière à ce que les avant-bras reposent
horizontalement sur l’avant de l’ESB ?

4 Les installations de l’ESB (comme les


prises électriques) sont-elles facilement
accessibles, de sorte qu’il n’est pas
nécessaire de se tourner ou se pencher
pour les atteindre ?

64 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Centrer sa zone de travail au sein de l’ESB pour limiter les étirements ou les torsions.

Travail occasionnel

Travail fréquent

ZONE DE TRAVAIL SÛRE

A Grille avant
B Grille arrière
Zone de travail sûre

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 65


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Travailler dans une ESB


Un seul travailleur doit travailler dans l’ESB ; s’il y a plus d’une personne, cela
endommagerait le rideau d’air frontal et permettrait la libération d’aérosols.
Lorsque l’ESB est petite, il n’y a pas assez d’espace pour conserver tout le matériel nécessaire
dans l’enceinte. Il est préférable de stocker l’équipement propre sur un chariot, afin qu’il soit
facilement accessible sans interruption du travail.

Zones de grilles
• La grille avant (A) permet de créer et de maintenir le rideau d’air de protection
• La grille arrière (B) contribue à maintenir un flux laminaire dans l’ESB et collecte l’air à évacuer
Si les grilles sont bloquées, même partiellement, leur efficacité est réduite et les performances
de l’ESB sont compromises.

A Grille avant B Grille arrière   Rideau d’air

66 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Les deux grilles doivent être Ne pas travailler ou placer des


parfaitement dégagées à tout objets sur la grille
moment

Flammes nues
Les flammes ouvertes (nues) ne doivent pas être utilisées au sein d’une ESB.
• Le mouvement de l’air chaud peut avoir un effet négatif sur les flux d’air dans l’ESB
• L’air chaud des brûleurs Bunsen peut endommager le filtre HEPA qui est fragile

Si la chaleur doit être utilisée Les flammes ouvertes (nues)


pour stériliser les anses, utiliser ne doivent pas être utilisées au
un incinérateur électrique sein d’une ESB

L’UTILISATION D’ANSES ET DE PIPETTES


STÉRILES JETABLES EST FORTEMENT RECOMMANDÉE

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 67


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Séparation des zones de travail


La tâche à accomplir détermine les éléments dont vous avez besoin dans l’ESB.
Le stockage d’équipements supplémentaires dans l’ESB augmente le risque de
contamination croisée.
UNE ESB N’EST PAS UNE ARMOIRE DE STOCKAGE - RETIRER
LES ARTICLES QUI NE SONT PAS NÉCESSAIRES À LA TÂCHE

L’espace au sein de l’ESB est assez restreint, il est important de séparer les activités
relativement « propres » des activités « sales ».

Espace « propre » Zone de travail Espace « sale »


principale

Aménagement suggéré pour le personnel droitier travaillant de gauche (propre) à droite (sale) -
inversement pour le personnel gaucher. Les activités typiques comprennent

Côté gauche Zone centrale Côté droit


« Propre » (zone de travail principale) « sale »
Vortex Portoir contenant des Bacs à déchets infectieux
Récipient contenant un échantillons (vers l’arrière) Récipient pour objets
(des) sac(s) d’anses stériles Portoir contenant des tubes de tranchants
à usage unique et des centrifugation (vers l’arrière) Portoir coulissant
pipettes à usage unique Portoir contenant du milieu
Minuterie (vers l’avant) (vers l’arrière)
Réactifs de décontamination
(vers l’avant)
Godets de centrifugeuse
(vers l’avant)

68 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Mouvement du corps au sein d’une ESB


Le rideau d’air est très fragile et peut facilement être endommagé.

La réduction des mouvements d’entrée et de sortie, et des mouvements latéraux des bras dans
l’ESB aidera à maintenir le rideau d’air.

Réduire au minimum tous les mouvements inutiles des bras - lors d’un mouvement, se déplacer
lentement pour permettre au rideau d’air d’envelopper les bras dans de l’air filtré protecteur.

Une fois que les bras sont dans l’ESB - rester immobile pour permettre au rideau d’air de se
rétablir et pour que les manches/gants soient balayés avec de l’air filtré.

Il faut 2 à 3 secondes pour terminer le


mouvement

Minimiser les mouvements latéraux


des bras

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 69


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Aménagement de l’ESB
Traitement des échantillons
Le traitement des échantillons pour la culture se fait en trois étapes.
1 Décontamination des échantillons
2 Centrifugation
3 Inoculation un milieu de culture

Chaque étape du flux de travail nécessite des éléments spécifiques, retirer tous les éléments
non requis pour l’étape de traitement effectuée.

Par exemple
• Le vortex n’est nécessaire que pendant la décontamination des échantillons et après
centrifugation
– L’essuyer avec de l’alcool à 70 % v/v et le retirer de l’ESB une fois la décontamination
terminée
• Les réactifs de décontamination ne sont nécessaires que pendant la phase de
décontamination des échantillons
• Les milieux solides ou liquides ne sont requis dans l’ESB qu’une fois la centrifugation terminée
Décontamination d’échantillons

3 4 8
2
6
1
9
5

1 Minuterie 5 Zone de travail centrale


2 Vortex avec serviette absorbante Supprimer les
6 Réactif de décontamination éléments non
3 Anses et pipettes stériles requis
jetables 7 Bac à déchets
4 Portoir avec tubes de 8 Récipient pour objets
centrifugation tranchants
9 Plateau coulissant

70 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Centrifugation
Les godets de centrifugeuses doivent toujours être remplis et vidés dans une ESB.

2 6
1
4

1 Vortex 4 Réactif de dilution


2 Portoir avec tubes de (PBS ou eau stérile) Supprimer les
centrifugation 5 Bac à déchets éléments non
3 Zone de travail centrale avec 6 Récipient pour objets requis
des godets de centrifugeuse tranchants

UNE ESB N’EST PAS UNE ARMOIRE DE STOCKAGE - RETIRER


LES ARTICLES QUI NE SONT PAS NÉCESSAIRES À LA TÂCHE

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 71


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Inoculation d’un milieu de culture

1 8

4
3 7
2

6
5 9

1 Micropipettes 6 Petit flacon de PBS ou


2 Portoir avec tubes de d’eau stérile Supprimer les
centrifugation 7 Bac à déchets éléments non
requis
3 Anses et pipettes stériles 8 Récipient pour objets
jetables tranchants
4 Portoir contenant des 9 Portoir coulissant si les
tubes MGIT frottis sont préparés à
5 Zone de travail centrale partir de concentré

TDS
En prenant la culture comme exemple, suivez une approche similaire pour les
différentes étapes d’un TDS.
1 Ajout de solutions antituberculeuses dans les tubes MGIT
2 Préparation de l’inoculum
3 Inoculation des milieux de TDS

Pour chaque étape, des éléments spécifiques sont requis au sein de l’ESB - supprimer tous les
éléments non requis pour la tâche spécifique effectuée.

72 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Après avoir travaillé dans une ESB

IL FAUT NETTOYER ET DÉCONTAMINER L’ESB APRÈS CHAQUE UTILISATION

Lorsque le travail est fini


• Laisser l’ESB fonctionner pendant 15 minutes pour éliminer les aérosols
• Ne pas utiliser l’ESB et ne retirer aucun élément pendant cette période
• Après 15 minutes, décontaminer tous les éléments de l’ESB
• Retirer ensuite les éléments en laissant une ESB vide
• Essuyer la surface de travail, les parois internes et l’intérieur de la façade
vitrée de l’ESB (alcool à 70 % v/v)
• Utiliser un racleur avec un manche long pour atteindre les parties difficiles

ESB vide prête à être nettoyée

Ne mettre aucune partie de son corps dans une ESB

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 73


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Désinfectants à base de chlore


Les solutions à base de chlore, comme l’eau de Javel destinée à un usage domestique,
sont très corrosives. En cas d’utilisation, rincer ensuite à l’eau stérile ou à l’éthanol à 70 % v/v.

Le chlore corrode l’acier inoxydable

Lampes à ultraviolets
Les lampes UV ne sont pas recommandées pour les ESB utilisées dans les laboratoires de TB.
• Les rayons UV ne pénètrent pas dans les surfaces solides et sont inefficaces sur les organismes secs
• L’exposition humaine aux rayons UV peut provoquer des lésions oculaires et des brûlures
aiguës de la peau
• Les rayons UV décomposent les plastiques et autres matériaux utilisés dans une ESB
• L’intensité des lampes UV diminue au fil du temps, ce qui réduit l’efficacité

Fumigation
La fumigation implique la décontamination de l’ESB et doit être effectuée
uniquement par un professionnel qualifié.
Une fumigation est nécessaire
• Après un déversement majeur de produits présentant un danger biologique ;
• Avant le remplacement des filtres HEPA ;
• Lorsque l’accès au plénum scellé est nécessaire ;
• Pour l’entretien ou le remplacement de composants ;
• Avant le déplacement de l’ESB vers un autre laboratoire ;
• Lors d’un changement d’activité au sein de l’ESB, par exemple pour passer des activités
de tuberculose à la microbiologie de routine ;
• Avant l’évacuation de l’ESB pour la vente ou la récupération.

74 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Certification
L’objectif de la certification est de se protéger en garantissant le bon
fonctionnement de l’ESB.
Pour vérifier ses performances, l’ESB doit être certifié au moins une fois par an.

Un ingénieur qualifié doit évaluer l’ESB en utilisant une norme nationale ou internationale. Il est
de la responsabilité de l’ingénieur de décontaminer l’ESB avant l’inspection.

Il incombe au responsable du laboratoire d’organiser la certification et d’informer le personnel


que l’ESB peut être utilisée en toute sécurité.

La certification de l’ESB est requise


• Avant la première utilisation d’une ESB nouvellement installée ;
• Annuellement ;
• Lorsqu’une ESB est déplacée dans le laboratoire ;
• Chaque fois qu’un filtre HEPA est remplacé ;
• Chaque fois que des composants du plénum sont remplacés.

La certification doit être affichée sur l’ESB.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 75


4 UTILISATION D’UNE ENCEINTE
DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE

Résumé
Le bon fonctionnement de l’ESB est essentiel pour la culture et les TDS.
Toutefois, le niveau de protection fourni dépend de la compétence du personnel
des laboratoires. L’utilisation de techniques peu sûres lors de l’utilisation d’une
ESB exposera le personnel à une infection potentielle.

76 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


5
GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

L’objectif de ce chapitre est de comprendre les risques associés


aux aérosols, comment ils sont créés et comment en minimiser
la production.

PAGE

Création d’aérosols 79
Minimiser la production d’aérosols 79
Résumé 84

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 77


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Dans un laboratoire de TB, tous les aérosols doivent être considérés comme
potentiellement infectieux. Les aérosols peuvent être inhalés et établir une infection.
Une fois qu’ils se déposent sur une surface, ils ne sont pas réaérosolisés et ne sont
plus infectieux. Cependant, ils peuvent contaminer des échantillons, l’équipement,
les consommables et les réactifs, créant ainsi un risque de contamination croisée.
Des aérosols peuvent se former lors de procédures telles que le pipetage, le vortexage, la
centrifugation ou l’agitation des échantillons ou des cultures.

Les facteurs clés de l’infectiosité des aérosols sont


• La taille ;
• La charge bacillaire ;
• La viscosité.

Taille
Plus l’aérosol est petit, plus il est capable de rester longtemps dans l’air.
• Des aérosols plus petits peuvent pénétrer plus profondément dans les poumons, ce qui
augmente le risque d’infection
• Les aérosols ne sont infectieux pour les êtres humains que lorsqu’ils sont en suspension dans l’air

Sédimentation de gouttelettes d’eau dans l’air saturé


Temps de chute de

10000
2 mètres (sec)

1000

100

10

1
1 10 100 1000

Diamètre des gouttelettes (μm)

Charge bacillaire
La charge bacillaire varie en fonction de la concentration des organismes dans le matériau manipulé.
• Pour les échantillons à frottis positif, la charge bacillaire d’un petit échantillon est de 103 à
104 organismes par ml, mais peut atteindre 106 par ml pour un frottis positif avec un degré 3+
• Les cultures positives peuvent avoir une charge bacillaire beaucoup plus élevée (108 à
1010 organismes par ml), c’est pourquoi les aérosols des cultures présentent un plus grand
risque d’infection

Viscosité
La viscosité d’un matériau affecte sa capacité à former des aérosols. La viscosité des échantillons
d’expectorations réduit la probabilité de générer des aérosols. En revanche, le risque
d’aérosolisation est beaucoup plus élevé lors de la manipulation d’une culture liquide positive.

LA PLUPART DES AÉROSOLS GÉNÉRÉS SONT SI PETITS QU’ILS SONT INVISIBLES À L’ŒIL NU

78 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Création d’aérosols
Le fait de mettre de l’énergie dans un liquide crée des aérosols.

Plus d’énergie = des aérosols plus petits et plus nombreux = plus de noyaux de gouttelettes
= risque accru

Les procédures et pratiques à risque élevé qui peuvent augmenter le potentiel de création
d’aérosols (qui deviennent alors des noyaux de gouttelettes) comprennent
• les procédures mécaniques (utilisation du vortex, centrifugation, agitation) ;
• le versement/le renversement ;
• le pipetage.

Minimiser la production d’aérosols


Travailler en toute sécurité pour minimiser la production d’aérosols est l’une des
actions les plus importantes lorsqu’on travaille dans un laboratoire de TB.
Récipients
Tout récipient qui sera passé au vortex, centrifugé ou secoué, doit avoir un couvercle étanche
et être suffisamment solide pour résister aux forces mécaniques exercées sur lui.

Après vortexage ou agitation


Échantillons
• Ne pas ouvrir le couvercle d’un échantillon agité ou passé au vortex pendant au moins 10 minutes
Cultures
• Ne pas ouvrir le couvercle d’une culture ou d’une suspension d’organismes passée au vortex
ou agitée pendant au moins 15 minutes

TOUJOURS OUVRIR UN ÉCHANTILLON, UNE CULTURE


OU UNE SUSPENSION D’ORGANISME DANS UNE ESB.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 79


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Centrifugation
Si l’échantillon a été centrifugé dans un godet de sécurité avec couvercle de, le godet peut être
introduit dans une ESB et ensuite immédiatement ouvert.

LES CENTRIFUGEUSES SANS GODET ET COUVERCLE DE SÉCURITÉ


NE DOIVENT PAS ÊTRE UTILISÉES POUR LA TB

Ouvrir les godets de sécurité au sein d’une ESB

80 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Versement/renversement
Toute action qui fait passer un liquide d’un récipient à un autre.

Ne jamais verser une solution directement sur une autre ; cela créerait des aérosols.

EN CRÉANT DES BULLES, ON CRÉE DES AÉROSOLS

Voici quelques exemples


• Placer une solution décontaminante dans un récipient pour échantillons ou un tube de centrifugeuse
• Verser le surnageant dans un désinfectant après la centrifugation
• Mettre de l’eau stérile ou de la solution saline tamponnée au phosphate dans un échantillon
décontaminé
• Diluer un inoculum de MTB pendant la préparation d’un TDS

Toujours verser le liquide d’un récipient à l’autre en faisant couler le liquide le


long de la paroi intérieure du récipient
Il en va de même lors de l’utilisation d’une pipette pour transférer un liquide d’un
récipient à un autre

Ne jamais verser un liquide


d’un récipient directement
dans un autre récipient

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 81


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Correct, expulser le liquide au- Faux, cône de la pipette sous


dessus du ménisque et sur le le ménisque
côté du tube

Faux, expulser un liquide Faux, la pipette est


directement sur un autre liquide à l’extérieur du tube

Lors du versement d’un liquide dans un récipient


à déchets, utiliser un entonnoir pour augmenter
la surface de la paroi intérieure afin de réduire au
minimum le déversement direct du liquide dans le
seau à déchets à l’intérieur de l’ESB

82 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Pipetage
L’utilisation de pipettes (par exemple des pipettes Pasteur) ou de micropipettes crée un risque
élevé de production d’aérosols.

Sous la pression de l’air provenant du bulbe d’une pipette ou du piston d’une micropipette,
le déplacement du fluide à partir de l’espace de stockage ou du tube à travers le cône peut
accélérer le fluide à grande vitesse, créant des aérosols.

Cône Tube Bulbe

Éléments fondamentaux d’une pipette jetable

Cône Tube Manche/volume Piston

Éléments fondamentaux d’une micropipette

Pour minimiser la création d’aérosols


• Expulser lentement le liquide de la pipette
• La diriger vers la paroi intérieure du récipient
• S’assurer que le cône de la pipette est au-dessus du ménisque

Ces principes s’appliquent à tous les types de pipettes.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 83


5 GÉNÉRATION D’AÉROSOLS ET PRÉVENTION

Environ 20 % des infections acquises en laboratoire ont une cause évidente ; les 80 %
restants sont dus principalement à la production d’aérosols créée par des pratiques de travail
dangereuses. Minimiser les aérosols est une compétence essentielle que les techniciens
travaillant dans les laboratoires de TB et réalisant des cultures ou des TDS doivent posséder.

Minimiser la production d’aérosols est un élément essentiel pour le bien-être du technicien de


laboratoire qui réalise le travail et de ses collègues. Cela protège également le patient contre les
résultats de laboratoire faussement positifs qui se produisent lorsque des aérosols contaminent
d’autres échantillons, cultures, ou réactifs et consommables.

EN CRÉANT DES BULLES, ON CRÉE DES AÉROSOLS

Résumé
Comprendre comment les aérosols sont créés est la première étape pour
minimiser leur production. La plupart des aérosols sont invisibles et le personnel
des laboratoires ignore souvent qu’ils sont produits.

84 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6
CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Ce chapitre décrit comment la contamination se produit et les


mesures nécessaires pour la prévenir dans votre laboratoire.

PAGE

Manipulation des récipients 86


Utilisation de pipettes et de micropipettes 88
Utiliser les données pour détecter la
contamination 95
Résumé 102

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 85


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Les incidents de contamination en laboratoire peuvent être dangereux pour le


personnel, pour la crédibilité du laboratoire et potentiellement pour le patient.
De bonnes pratiques de travail réduisent le risque de contamination. Des programmes de qualité
qui comprennent l’analyse des données peuvent permettre d’identifier une contamination
insoupçonnée. En outre, l’observation régulière des pratiques de travail par les superviseurs de
laboratoire permettra de corriger les pratiques dangereuses.

La contamination peut être causée par des pratiques de travail dangereuses qui permettent
• à des microorganismes environnementaux (bactéries, champignons, mycobactéries non
tuberculeuses) de pénétrer dans les consommables ou les réactifs ou de souiller les surfaces
des équipements ou les équipements de protection individuelle ;
• à des aérosols (provenant d’échantillons/de cultures/d’inocula) de contaminer les
échantillons, cultures ou réactifs voisins.

Manipulation des récipients


Certaines zones d’un récipient ne doivent jamais être touchées, comme l’intérieur
d’un récipient ou son couvercle. D’autres endroits peuvent être moins évidents,
comme la zone de filetage d’un récipient.
Pendant le prélèvement des échantillons, il est possible que l’extérieur de la zone filetée (et
la surface externe du tube) soit contaminé par des expectorations ; en fermant le couvercle
et en ouvrant le couvercle, l’échantillon se répandra sur tout le filetage. Le problème est plus
dangereux lorsque l’on travaille avec des cultures positives, en particulier des cultures liquides.

Fuite des expectorations à l’extérieur du récipient

86 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Utiliser des gants de bonne taille est un élément essentiel. Garder les doigts gantés
loin de la zone de filetage. Lors de la manipulation de tout récipient, y compris les
tubes de centrifugation et de culture, le tenir au milieu, bien à l’écart de la zone de
filetage ou du goulot. Lors du versement d’un récipient à l’autre, vérifier d’abord que
les étiquettes correspondent, puis détourner l’étiquette du champ de vision.

L’étiquette tournée vers l’extérieur offre une


vue dégagée

Doigts gantés bien éloignés de la zone de filetage


et avec une vue dégagée du contenu du tube

Lors du retrait d’un couvercle d’un récipient ou d’un tube, ne jamais orienter
le couvercle vers le bas. La zone de filetage peut être contaminée et une partie
de l’échantillon ou de la culture peut être transférée sur la zone de travail.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 87


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Utilisation de pipettes et de micropipettes


Une contamination par une pipette ou une micropipette peut se produire de trois
façons.

1 De la pipette à l’échantillon
L’utilisation d’une pipette ou d’un cône contaminé peut entraîner la contamination d’un
échantillon, d’une culture ou d’un inoculum.
Pour éviter cela, il faut
• Utiliser des pipettes/cônes stériles ;
• Tenir la pipette correctement ;
• Considérer que chaque pipette ou cône est à usage unique.
2 De l’échantillon à la pipette
L’échantillon, l’inoculum ou les aérosols peuvent pénétrer dans le mécanisme interne
de la micropipette ou dans le bulbe d’une pipette.

Prévenir cela en utilisant des pipettes ou des cônes munis de filtres pour empêcher les
liquides/aérosols de quitter l’extrémité de la pipette ou du cône.

3 D’un échantillon à un autre (contamination par transfert)


Ce type de contamination se produit lors de la répartition de l’échantillon ou
de l’inoculum. Le transfert se produit lorsqu’une partie de l’échantillon/inoculum
reste attachée à l’intérieur de la pipette ou du cône sous forme de gouttelettes.
La même pipette ou le même cône est ensuite utilisé pour manipuler un autre
échantillon/inoculum.

Prévenir la contamination par transfert en remplaçant la pipette ou le cône après l’avoir


inséré dans un liquide potentiellement non stérile.

Pipettes
Il est recommandé d’utiliser des pipettes jetables en plastique à usage unique.
Les pipettes à bulbe moulées d’une seule pièce sont les meilleures. Les bulbes doivent
faire partie de la pipette, de sorte qu’un bulbe séparé ne soit pas nécessaire. Les pipettes
jetables en plastique peuvent être emballées individuellement ou dans des sacs. Une fois
ouvert, refermer le sac lorsqu’il n’est pas utilisé.

Les pipettes Pasteur en verre ne sont pas recommandées car elles se cassent facilement,
ce qui crée des bords tranchants. Elles nécessitent l’utilisation d’un bulbe séparé qui peut
être contaminé, entraînant des phénomènes de contamination croisée.

88 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Il est essentiel de tenir correctement une pipette pour s’assurer que le liquide est
délivré en toute sécurité dans un récipient.

Tenir la pipette avec le pouce et l’index, en utilisant


le majeur pour la guider

Mauvais contrôle de la pipette

NE JAMAIS TOUCHER LE CÔNE D’UNE PIPETTE OU D’UNE MICROPIPETTE

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 89


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Pour l’inoculation de milieux solides et liquides, les micropipettes ne doivent pas être utilisées
car la très petite ouverture du cône peut se boucher, ce qui risque d’expulser le cône de la
pipette et de créer un déversement infectieux dans l’ESB. Utiliser une pipette graduée stérile en
plastique pour inoculer les échantillons décontaminés sur le milieu, car l’ouverture du cône est
beaucoup plus grande et permet le passage du contenu.

Utiliser des pipettes avec un cône à large ouverture pour


l’inoculation des milieux

Après avoir transféré le liquide de la pipette, la mettre directement dans un récipient à jeter
contenant du désinfectant.

Ne pas utiliser de pipettes en verre dans le laboratoire de TB.

S’il n’y a pas d’alternative, les extrémités doivent être bouchées avec du coton.

Bouchon d’ouate entièrement inséré

90 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Micropipettes
Les micropipettes sont des instruments de précision permettant de recueillir et de distribuer
des liquides à l’aide de cônes en plastique stériles jetables. Ils ne doivent être utilisés que pour
des solutions non visqueuses.

La forme et la taille du cône jetable dépendent du volume recueilli, ainsi que de la forme et de la
taille du récipient contenant le liquide.

Cônes de micropipette Cônes de micropipette non


filtrants filtrants

Les cônes filtrants offrent une protection efficace contre la contamination des micropipettes.
Ils empêchent les aérosols ou les liquides contenant des microorganismes de pénétrer dans le
mécanisme interne du tube.

Veiller toujours à ce que le cône soit placé dans un récipient et au-dessus du ménisque, avant
de libérer lentement le contenu. Ne jamais insérer le tube dans le récipient.

INSÉRER UNIQUEMENT LE CÔNE JETABLE DANS UN RÉCIPIENT, JAMAIS LE TUBE

Tube

Cône Tube

Cône

Insérer uniquement le Ne jamais insérer le tube dans le


cône récipient

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 91


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Le diamètre intérieur du cône d’une micropipette est étroit (<1 mm de diamètre) et les
échantillons traités ne sont souvent pas de consistance homogène et contiennent des portions
>1 mm. Forcer un échantillon traité à travers un cône de micropipette bloquera le cône et
créera une contre-pression suffisante pour expulser le cône du tube, créant ainsi des aérosols
infectieux et un déversement.

NE PAS UTILISER DE MICROPIPETTES POUR INOCULER LES


ÉCHANTILLONS TRAITÉS DANS LES MILIEUX

Quand utiliser une micropipette


Pour la culture, une micropipette ne doit être utilisée que pour
• Ajouter 800 μl du supplément PANTA dans un tube MGIT

Pour les TDS, une micropipette ne doit être utilisée que pour
• Préparer la dilution de l’inoculum ;
• Ajouter une solution médicamenteuse à un tube MGIT ;
• Ajouter de l’inoculum dans un tube MGIT ou sur un support solide.

Anses bactériologiques
Utilisé dans la préparation des frottis d’expectoration et pour la manipulation des isolats.

Deux types sont disponibles : les anses en plastique à usage unique et les anses réutilisables.

Anses réutilisables stérilisées dans un incinérateur électrique entre chaque utilisation


• Le fil peut être chauffé, mais pas la poignée

Anses en plastiques à usage unique - fortement


recommandées. L’insertion de la poignée d’une anse
jetable est acceptable car elle sera jetée immédiatement
après usage

92 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Poignée

Fil

Insérer uniquement le fil dans un tube

Poignée

Fil

Ne jamais insérer la poignée


Faire correspondre la taille du tube à la longueur du fil

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 93


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Incinérateur électrique

Le fait de ne pas stériliser correctement le fil ou de placer la poignée de la boucle


bactériologique dans le récipient peut entraîner une contamination.

Si les anses jetables sont temporairement indisponibles, une alternative consiste à utiliser un
coton-tige humidifié et stérile pour préparer l’inoculum.

94 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Utiliser les données pour détecter une contamination


L’examen des données de laboratoire offre une occasion précieuse d’identifier
un cas de contamination qui n’aurait pas été détecté autrement.
Ces organismes peuvent provenir directement d’un échantillon, d’une mauvaise manipulation
d’une culture positive, ou de réactifs contaminés, de consommables tels que des pipettes ou
des équipements.

Contamination croisée des cultures


Causée par le MTB
Exemple : Un frottis positif devient une culture positive en une semaine. Plusieurs échantillons
ultérieurs sont négatifs par frottis mais deviennent positifs en culture, ce qui nécessite
généralement un temps d’incubation plus long avant de signaler un résultat positif (tableau 6.1).
• NRL 243 : Un échantillon positif avec un degré égal à 3+ pour les BAAR signale la présence
de MTB après une semaine (1S) d’incubation - vrai positif
• NRL 244 à 248 donnent tous des frottis négatifs et donnent des cultures positives après
quatre à cinq semaines
– Contamination probable
– Tous donnent des frottis négatifs mais des cultures positives à quatre-cinq semaines
– Tous suivent directement après un frottis positif avec un degré 3+

Table 6.1 Contamination croisée des cultures par le MTB

NRL Date Nom Âge/sexe Dx/FU Frottis Culture Commentaires


236 Nég N6S
237 Nég N6S
238 Nég N6S
239 Nég N6S
240 Nég N6S
241 Nég N6S
242 Nég N6S
243 3+ MTB1S vrai positif
244 Nég MTB4S contamination probable
245 Nég MTB4S contamination probable
246 Nég MTB5S contamination probable
247 Nég MTB5S contamination probable
248 Nég MTB5S contamination probable
249 Nég N6S
250 Nég N6S

Remarques
• N6S – Aucune croissance (N) après 6 semaines (6S) d’incubation
• MTB1S – Croissance de MTB après une semaine (1S) d’incubation

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 95


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Cause possible Solutions possibles

Aérosols libérés dans l’ESB Ne pas ouvrir un échantillon passé au


vortex ou agité ou un sédiment centrifugé
• Ouverture d’un tube de centrifugeuse pendant au moins 10 minutes
immédiatement après le vortexage
ou l’agitation pour mélanger le
décontaminant avec l’échantillon
ou pour remettre le sédiment en
suspension après la centrifugation

La contamination des réactifs s’est N’utiliser que de petits volumes de


produite à partir du NRL 243 réactifs ; une limite de 5 à 10 volumes est
recommandée
• Le réactif était terminé après le
traitement du NRL 248

Dans l’exemple ci-dessus, si la contamination croisée n’est pas identifiée, les patients 244 à 248
peuvent recevoir un faux diagnostic de TB et être traités inutilement.

En cas de contamination croisée par MTB, il est important que le personnel-cadre discute des
résultats avec les cliniciens afin de déterminer si les résultats de laboratoire sont conformes à la
présentation clinique ou à l’évolution clinique.

Causée par des microorganismes non mycobactériens


Exemple : Les échantillons NRL 243 à 251 sont tous contaminés (tableau 6.2).

Tableau 6.2 Contamination croisée des cultures par des microorganismes non mycobactériens

NRL Date Nom Âge/sexe Dx/FU Frottis Culture Commentaires


238 Nég N6S
239 Nég N6S
240 Nég N6S
241 Nég N6S
242 Neg CMR1S
243 3+ CMR3S contamination probable
244 Nég CMR3S contamination probable
245 Nég CMR3S contamination probable
246 Nég CMR3S contamination probable
247 Nég CMR3S contamination probable
248 Nég CMR3S contamination probable
249 Nég CMR3S contamination probable
250 Nég CMR3S contamination probable
251 Nég CMR3S contamination probable

Remarques
• N6S – Aucune croissance (N) après 6 semaines (6S) d’incubation
• CMR3S – Cultures mises au rebut (CMR) après trois (3) semaines d’incubation

96 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Cause
Cause possible
possible Solutions
Solutions possibles
possibles

Aérosols libérés dans l’ESB Ne pas ouvrir un échantillon passé au


vortex ou agité ou un sédiment centrifugé
• Ouverture d’un tube de centrifugeuse pendant au moins 10 minutes
immédiatement après le vortexage
ou l’agitation pour mélanger le
décontaminant avec l’échantillon
ou pour remettre le sédiment en
suspension après la centrifugation

Un flacon de réactif ouvert au début du N’utiliser que de petits volumes de


traitement est contaminé par l’échantillon réactifs ; une limite de 5 à 10 volumes
NRL 242 et contamine ensuite tous les est recommandée
autres échantillons en cours de traitement
• Montre l’importance d’utiliser de petits
volumes de réactifs
Un nouveau flacon de réactif (contaminé) Toujours vérifier que les réactifs non
est ouvert et utilisé à partir du NRL 242 utilisés ne présentent pas de turbidité
évidente ou de croissance fongique

Étant donné que les contaminants se développent plus rapidement que le MTB, il faut noter
que l’échantillon donnant un frottis positif avec un degré 3+ était également contaminé. Un tel
résultat retarde le diagnostic et ralentit l’obtention de résultats pour les TDS.

Des échantillons provenant d’autres patients ont également été contaminés et ont dû être
jetés, ce qui a retardé le diagnostic, nécessité la répétition des tests ou la recherche d’un
diagnostic différentiel.

Indicateurs de qualité pour la culture


Ces indicateurs de qualité (tableau 6.3) sont recommandés pour la culture et doivent être
recueillis et analysés sur une base mensuelle. Les indicateurs doivent être recueillis par type
de milieu de culture si plus d’un type est utilisé, et également par type d’échantillon si le
laboratoire traite une gamme d’échantillons.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 97


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Table 6.3 Indicateurs de qualité pour la culture

Indicateur Description Cible

Nombre et proportion des Nombre d’échantillons de 10 à 15 %


échantillons de diagnostic diagnostic donnant une
(nouveaux et rechutes) qui culture positive au CMTB/
étaient positifs au CMTB Nombre d’échantillons de
diagnostic traités pour la
culture

Nombre et proportion des Nombre d’échantillons 95 à 98 % (liquide)


échantillons de diagnostic de frottis positifs pour les 85 à 90 % (solide)
donnant des frottis positifs BAAR donnant une culture
pour les BAAR (nouveaux positive au CMTB/Nombre
et rechutes) dont la culture d’échantillons de frottis
était positive au CMTB positifs traités pour la culture

Nombre et proportion des Nombre d’échantillons de 20 à 30 % (liquide)


échantillons de diagnostic frottis négatifs pour les BAAR 10 à 20 % (solide)
donnant des frottis négatifs dont la culture était positive
pour les BAAR dont la culture pour la MTBC/Nombre de
était positive au CMTB tous les échantillons, quel
que soit le résultat du frottis,
donnant une culture positive
pour le CMTB

Nombre et proportion Nombre de tubes ou 3 à 5 % (solide)


de cultures contaminées de plaques de culture 8 à 10 % (liquide)
conduisant à des résultats inoculés jetés pour cause
non interprétables de contamination/Nombre
total de tubes ou de boîtes
inoculés pour la culture

98 – M ANUEL DE SÉC URITÉ E N LABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Contamination croisée des TDS


Pendant les TDS
La contamination croisée peut se produire lorsqu’un MTB sensible au médicament est inoculé
dans une autre culture ou une dilution de culture. Ce type de contamination croisée est presque
impossible à détecter car il n’y a pas de preuve de son existence. La contamination croisée de
MTB sensible au médicament par un autre MTB sensible au médicament sera « invisible » car
elle sera inactivée par les médicaments anti-TB spécifiques.

En revanche, la contamination causée par un organisme de tuberculose résistant aux


médicaments est plus facilement détectée.
(tableau 6.4)

Tableau 6.4 Contamination croisée lors de tests de sensibilité aux médicaments en raison de la
présence de MTB résistant aux médicaments
NRL Date Nom Âge/sexe STR INH RIF EMB Commentaire
270 12/12/2018 S S S S
275 12/12/2018 S S S S
279 12/12/2018 S S S S
285 12/12/2018 S R S S
290 16/12/2018 R R R S résultat vrai
296 16/12/2018 R R R S contamination probable
303 16/12/2018 R R R S contamination probable
311 16/12/2018 R R R S contamination probable
315 16/12/2018 R R R S contamination probable
326 16/12/2018 R R R S contamination probable
333 16/12/2018 R R R S contamination probable
252 18/12/2018 S S S S résultat vrai
253 18/12/2018 S S S S résultat vrai

Remarques
• La contamination croisée lors du TDS s’est produite en un seul jour (16/12/2018)
• Un profil de TDS peu commun (résistance à la S/H/R) favorise la contamination croisée
• Si le génotypage est disponible, les isolats 290-333 doivent être testés pour déterminer s’ils
ont le même profil

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 99


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Cause possible Mesures correctives

Aérosols libérés dans l’environnement Ne pas ouvrir une culture passée au vortex
de l’ESB ou agitée pendant au moins 15 minutes
• Ouverture d’un tube immédiatement
après le vortexage
• Agitaion d’une culture positive pour
préparer un inoculum de TDS

Un réactif contaminé par des aérosols Utiliser de faible volume de réactifs


provenant du NRL 290 a été utilisé
pendant le reste de la journée

Un réactif a été contaminé par un cône de Utiliser toujours une bonne technique de
pipette ou un autre consommable entrant pipetage et des récipients de taille appropriée
en contact avec une culture positive par rapport à la longueur de la pointe

Si une contamination croisée lors de TDS Jeter tous les réactifs utilisés de manière
se produit pendant plusieurs jours, vérifier incomplète après chaque cycle de TDS
si des réactifs ont été utilisés pendant
plusieurs jours

Dans l’exemple ci-dessus, si la contamination croisée n’est pas identifiée, les patients 296 à 333
peuvent être faussement diagnostiqués comme atteints de TB-MR et traités selon un schéma
thérapeutique plus toxique, moins efficace et de plus longue durée. Le résultat peut être
catastrophique sur le plan financier pour les patients et leurs familles.

10 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Évaluation d’un résultat de résistance aux médicaments


Il faut faire preuve de prudence chaque fois qu’un résultat de résistance aux médicaments est
observé. Dans le TDS-MGIT, les tubes de TDS contaminés donnent généralement, mais pas
toujours, un résultat dans les quatre jours et l’appareil MGIT déclare le résultat non valide.
Certains microorganismes non mycobactériens prendront plus de quatre jours et donneront
donc un résultat de TDS.

Chaque fois qu’un résultat de résistance aux médicaments est obtenu, et surtout lorsque tous
les médicaments anti-TB testés donnent un résultat de résistance, il faut
• Veiller à ce que le milieu de culture liquide MGIT soit clair
– De petits granulés blancs sur le fond du tube sont courants
– En cas de turbidité, préparer deux frottis, l’un pour la coloration ZN, l’autre pour
la coloration de Gram
• Discuter avec le superviseur du laboratoire
– Mettre en place une gélose au sang ou une plaque de gélose nutritive pour vérifier
la croissance des microorganismes non mycobactériens
• En cas de résistance à la rifampicine (RIF), préparer une dilution au 1:100 du milieu
de culture liquide du tube RIF
– Effectuer un test GeneXpert ou LPA pour confirmer la résistance à la RIF
– Si le séquençage du gène rpoB est possible, entreprendre une analyse urgente
de la séquence
• Informer le clinicien des résultats et lui indiquer que le TDS sera répété ou que l’isolat sera
envoyé à un laboratoire de niveau supérieur pour un TDS de deuxième ligne

Indicateurs de qualité pour le TDS phénotypique


Ces indicateurs (tableau 6.5) doivent être recueillis et analysés sur une base mensuelle.
D’autres indicateurs secondaires, tels que le nombre et la proportion de profils de résistance aux
médicaments inhabituels, peuvent être recueillis sur une base moins fréquente (par exemple,
trimestrielle). Cependant, il faut toujours se tenir au courant des résultats du TDS et faire preuve
de prudence lorsque des regroupements de profils de TDS inhabituels sont enregistrés.

Évaluation des pratiques de travail


Le personnel de supervision des laboratoires est responsable de la formation du personnel
subalterne aux procédures opérationnelles standard correctes, à l’assurance qualité et aux
pratiques de travail en toute sécurité. Une fois la formation terminée, les superviseurs doivent
contrôler régulièrement les pratiques de travail, en particulier celles du personnel qui vient de
terminer sa formation.

Tenue de registres
Le recueil et l’analyse des données de laboratoire, y compris les pratiques de travail et les indicateurs
de qualité, doivent faire partie de tout système de gestion de la qualité des laboratoires.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 101


6 CAUSES DE CONTAMINATION ET PRÉVENTION

Tableau 6.5 Indicateurs de qualité pour les tests phénotypiques de pharmacosensibilité

Indicateur Description Cible

Nombre et proportion Nombre d’isolats En fonction de la population


de monorésistances résistants à une ou testée et de la prévalence et
et de multirésistances plusieurs combinaisons des schémas de résistance
à toutes les combinaisons de médicaments/Nombre aux médicaments observés
de médicaments total d’isolats testés dans le pays
testées (par exemple,
monorésistance à l’INH,
monorésistance à la RIF, MR)

Nombre et proportion Nombre d’isolats rejetés pour <3 %


d’isolats inoculés pour le cause de contamination/
TDS qui ont été rejetés pour Nombre total d’isolats
cause de contamination inoculés pour le TDS

Nombre et proportion Nombre d’isolats rejetés <3 %


d’isolats inoculés pour en raison du manque de
les TDS qui n’étaient pas croissance sur des milieux
interprétables en raison de non médicamenteux/
l’absence de croissance dans Nombre total d’isolats
les tubes/boîtes de contrôle inoculés pour les TDS
(sans médicament)

Temps de traitement (TT) Délai entre l’inoculation et Milieux solides :


des laboratoires le TDS et la communication 8 à 16 semaines
des résultats (moyenne, Milieux liquides :
fourchette et 90e centile). 4 à 6 semaines
Pour le TT total DST, ajouter
cette valeur au TT de la
culture

Résumé
Les échantillons ou les cultures contaminés par des microorganismes
environnementaux peuvent entraîner des retards de diagnostic. Les échantillons
ou cultures contaminés par le MTB sont beaucoup plus préoccupants. Les patients
peuvent recevoir des résultats faussement positifs entraînant un traitement
continu inutile ou prolongé ou peuvent être faussement diagnostiqués comme
étant atteints de TB-MR/UR, un événement potentiellement catastrophique pour
le patient et sa famille.

10 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


7
RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

La façon d’utiliser les récipients et de gérer les réactifs réduit le


risque de contamination croisée.

Le terme récipient comprend des équipements tels que des tubes,


des flacons, des fioles et des pipettes de tous types.

PAGE

Récipients pour liquides 104


Autres types de récipients 108
Réactifs 109
Résumé 110

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 103


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Récipients pour liquides


Les récipients doivent être « adaptés à leur utilisation ».

Les principales caractéristiques sont les suivantes


• Des couvercles et des bouchons qui réduisent le risque d’aérosolisation
• Becs verseurs pour un versement précis
• Une taille adaptée
• Réutilisation ou usage unique
• Verre ou plastique

Couvercles et bouchons
Utiliser des couvercles à vis et étanches pour tous les réactifs liquides.

Les fermetures à clapet ne sont pas recommandées car elles peuvent pulvériser des aérosols
lors de leur ouverture ou leur fermeture.

Bouchon à vis Fermeture à clapet

10 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Fermetures inadaptées - coton, coton ciré,


caoutchouc

Ne pas utiliser des bouchons en coton, en coton ciré ou en caoutchouc pour les cultures ou les réactifs.

Le bec verseur
Les récipients à bord « tranchant » et non à bord arrondi réduisent le risque de déversement incontrôlé.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 105


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Les tubes de centrifugeuse ont des rebords


adaptés pour verser les réactifs

Taille
Prendre en compte la taille, la forme et la structure des récipients ainsi que la méthode
de transfert des réactifs vers ou depuis un récipient.
• Le verre ou le plastique transparent permet de voir le réactif, et aide à bien positionner
un cône de pipette ou une anse bactériologique
• Le goulot du récipient est suffisamment large pour permettre de verser ou de recevoir
des réactifs liquides ou des pipettes
• Les récipients doivent être suffisamment grands pour contenir une quantité suffisante
de réactifs et pour permettre aux cônes des micropipettes de recueillir les réactifs
– Ne jamais insérer le tube d’une micropipette dans un récipient

Les récipients avec Les récipients avec


un goulot court un goulot long
sont adaptés sont inadaptés

10 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Faire correspondre la taille du récipient


avec la longueur du tube de la micropipette

Réutilisation ou usage unique


Des récipients à usage unique doivent être utilisés dans la mesure du possible. Une fois utilisés,
les récipients doivent être jetés pour éliminer le risque de contamination croisée.

Les récipients réutilisables, tels que les flacons de McCartney (pour la culture en milieu
solide), doivent être suffisamment solides pour être passés à l’autoclave, désinfectés, lavés et
reconditionnés plusieurs fois.

LES RÉCIPIENTS ENDOMMAGÉS DOIVENT ÊTRE JETÉS

Récipients en verre ou en plastique


Un récipient en verre peut être réutilisé, mais pas un récipient en plastique. Le choix d’un
récipient en plastique ou en verre sera déterminé par son utilisation.

Plastique
Utilisé couramment pour
• Les récipients pour échantillons ;
• La centrifugation ;
• De petits volumes de réactifs (<100 ml).

Verre
Utilisé couramment pour
• Les tubes avec bouchons à vis (par exemple les flacons de McCartney) pour les milieux solides ;
• De grands volumes de réactifs (>100 ml) ;
• Peut être réutilisé.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 107


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Autres types de récipients


Les équipements à usage unique tels que les cônes de micropipettes présentent
un risque majeur de contamination s’ils ne sont pas utilisés correctement.

Toujours mettre le couvercle sur un récipient contenant des cônes s’ils ne sont pas retirés.

Ouvrir la boîte pour sélectionner un cône, puis fermer le couvercle

Risque de contamination - ne jamais toucher les cônes non


utilisés avec les doigts ou de l’équipement

10 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Réactifs
Le nombre d’échantillons traités chaque jour déterminera vos volumes de réactifs.

Pour réduire au minimum le risque de contamination pendant l’utilisation, il convient de tenir


compte des éléments suivants
• Étiquetage
• Exigences en matière de volume de réactifs
• Charge de travail
• Gestion des réactifs non utilisés

Étiquetage
Un étiquetage clair est essentiel pour donner à l’utilisateur l’assurance que les réactifs sont
adaptés à l’usage.

L’étiquette doit comporter


• Nom du réactif
• Quand il a été fait
• Qui l’a fait
• Date d’expiration
• Numéro de lot
• Conditions spécifiques de stockage

Utiliser de nouvelles Ne jamais effacer ou modifier


étiquettes une étiquette existante

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 109


7 RÉCIPIENTS ET RÉACTIFS

Volumes de réactifs
Une contamination croisée peut se produire lorsqu’on utiliser le volume d’un réactif pour traiter
plusieurs échantillons. Plus le nombre d’accès à un réactif est élevé, plus la probabilité de
contamination croisée est grande.

La réduction du nombre d’accès au réactif limite le nombre d’échantillons pouvant être


affectés en cas de contamination croisée. Une limite de 5 à 10 volumes est recommandée.
Un volume maximum de 250 ml est recommandé pour tout volume de réactif de travail.
Les volumes plus importants deviennent ingérables et difficiles à verser ou à manipuler
correctement.

Réactif/échantillon Volume standard habituel Volume maximal


requis (ml) recommandé (ml)

Décontaminant <5 50

PBS ou eau distillée stérile ≤45 250


pour l’étape de neutralisation/
tube de centrifugeuse

PBS pour la remise en ≤2 20


suspension du dépôt centrifugé

Certains laboratoires disposeront de 50 ml d’eau stérile (ou PBS) dans un tube Falcon à utiliser
pour un seul échantillon décontaminé.
• Stratégie la plus efficace mais aussi la plus coûteuse

Adapter le volume de réactifs à la charge


de travail quotidienne

Charge de travail
Sur la base du nombre moyen d’échantillons traités chaque jour, calculer le volume de chaque
réactif utilisé et l’utiliser comme volume maximal de réactif (plus 10 % de réserve). Ne pas
dépasser le volume de 250 ml. Les laboratoires à très haut volume devraient utiliser ces
principes comme guide pour leurs pratiques de travail.

Gestion des réactifs partiellement utilisés


Une fois le traitement terminé, jeter tous les réactifs partiellement utilisés.

Résumé
Acheter des récipients en fonction de leur utilisation et non seulement en
fonction du prix.

11 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8
UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Ce chapitre propose une approche pratique de l’utilisation et de


l’entretien des équipements de laboratoire. Les équipements de
laboratoire sont coûteux et doivent fonctionner, une fois achetés,
de manière fiable et pendant une longue période. L’équipement
doit être « adapté à l’usage » et utilisé correctement pour éviter
tout dommage.

PAGE

Centrifugeuses 112
Incubateurs 121
Vortex 125
Portoirs 127
Micropipettes 129
Objets tranchants 130
Résumé 130

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 111


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Le manque d’entretien des équipements et une utilisation non sécurisée entraîne


un risque pour le personnel de laboratoire, en raison de la production d’aérosols
ou de blessures physiques, et pour les patients en générant de faux résultats.
C’est une bonne pratique de faire enregistrer l’équipement dans le système du vendeur et/ou
d’être enregistré en tant que client. Le vendeur fournit des informations sur les mises à jour
des équipements ou des informations essentielles sur les questions de qualité, telles que des
conseils sur un défaut de fabrication.

Pour tout équipement, conserver une copie des instructions du fabricant dans le laboratoire.

TOUJOURS LIRE ET SUIVRE LES INSTRUCTIONS DU FABRICANT

Centrifugeuses
Les centrifugeuses produisant des aérosols, il est obligatoire que les échantillons
soient contenus dans des godets de sécurité fermés hermétiquement.

La centrifugeuse doit pouvoir atteindre et maintenir une FCR


(force centrifuge relative) de 3040 pendant 15 à 20 minutes pour
sédimenter la majorité des bacilles acido-alcoolo-résistants

FCR contre RPM


Les rotations par minute (RPM) et la FCR sont deux choses différentes. La FCR est utilisée pour
spécifier les paramètres de la centrifugeuse.

La FCR est déterminée d’après les RPM et le rayon de la centrifugeuse.

Par exemple, une centrifugeuse de 17 cm de rayon à


• 2000 RPM produisent une FCR de 760 : <50 % des BAAR sédimentés
• 4000 RPM produisent une FCR de 3040 : >95 % des BAAR sédimentés

La FCR peut être calculée à l’aide de la formule :


1,118 x 10-5 x rayon (max – cm) x RPM2

11 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Pour une valeur de RPM donnée, la FCR augmente de façon non linéaire avec le rayon.

Rayon (en cm) Force Rotations/min


centrifuge
50 20 000
45 relative (en g)
15 000
40
35 30 000 10 000
30 20 000
10 100 6 000
25
5 000 4 000
20 3 000 3 000
18 2 000
16 1 000 2 000
14 500
300
12 200 1 000
10 100
9 50
8 500
7 20
10
6
5 3 200

RPM 4000

FCR >3040<

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 113


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

L’utilisation de centrifugeuses réfrigérées doit être envisagée dans des environnements chauds,
ou lorsque plusieurs centrifugations sont effectuées chaque jour.
• Le bacille de la TB peut être tué s’il est exposé à des températures supérieures à 38 °C,
même pendant une courte période
• Régler une centrifugeuse réfrigérée à une température allant de 10 à 15 °C

En cas d’utilisation d’une centrifugeuse réfrigérée


• Allumer au moins 30 minutes avant l’utilisation
• Conserver les godets à l’intérieur de la centrifugeuse pendant la période de refroidissement

N’UTILISER QUE LES PIÈCES DE LA CENTRIFUGEUSE RECOMMANDÉES PAR LE FABRICANT

Godets de sécurité
Ils sont obligatoires lorsque la centrifugeuse est utilisée pour la culture du bacille tuberculeux.

2
3

Chaque fabricant produit des pièces pour les godets de sécurité


spécifiquement pour ses centrifugeuses
1 Couvercle
2 Godet
3 Insert

11 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Inserts
Des inserts placés dans les godets maintiennent les tubes en place pendant la centrifugation.
Il est essentiel que la forme de l’insert corresponde à la forme du fond du tube passé à la
centrifugeuse.

Par exemple, un insert à fond plat endommagera des tubes en forme de V, risquant de fissurer
le plastique et de répandre le contenu du tube.

Un insert de centrifugeuse avec une base en forme


de V supporte les tubes de centrifugeuse en évitant
de les endommager

Un insert à fond plat ne peut pas supporter un tube


passé à la centrifugeuse et peut l’endommager ou le
fendre

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 115


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Avant chaque utilisation, vérifier les joints toriques pour


s’assurer qu’ils ne sont pas fissurés ou cassés. Les joints
toriques peuvent se trouver dans le couvercle ou le godet

Ne pas utiliser des couvercles endommagés ou cassés.


Remplacer les joints toriques fissurés, cassés ou manquants

11 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Emplacement de la centrifugeuse
La centrifugeuse doit être localisée
• Dans la partie « sale » du laboratoire ;
• Près de l’ESB ;
• Sur une paillasse solide et stable, capable de supporter le poids et les vibrations générés lors
de l’utilisation ;
• Avec une position de travail correcte d’un point de vue ergonomique ;
• Loin de l’eau, des éviers ou des produits chimiques pour éviter les éclaboussures ou les
déversements ;
• Dans une zone sans poussière.

Posée sur une paillasse solide

Ne pas placer une centrifugeuse sur le sol

• Risque de pénétration de poussières et d’insectes dans les équipements


• Risque de trébucher
• Mauvaise ergonomie

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 117


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Utilisation d’une centrifugeuse


Une charge équilibrée et symétrique est essentielle pour toutes les centrifugeuses.

Une charge déséquilibrée crée des vibrations qui endommagent la centrifugeuse. Chaque
charge doit être équilibrée autour de l’axe central.

La plupart des centrifugeuses ont quatre emplacements pour les godets oscillants ; tous les
emplacements doivent être occupés avec le même type et la même spécification de godet,
d’insert et de couvercle. Ne pas utiliser de composants provenant d’un autre fabricant, sauf s’ils
sont spécifiquement approuvés.

NE JAMAIS FAIRE FONCTIONNER UNE CENTRIFUGEUSE AVEC LE COUVERCLE OUVERT

ARRÊTER IMMÉDIATEMENT LA CENTRIFUGEUSE EN CAS DE BRUIT INHABITUEL

Tous les emplacements


sont chargés de manière
identique

Chaque godet doit contenir le Tous les emplacements


même nombre de tubes et être doivent être chargés
chargé de manière identique

Nombre inégal de tubes


• Utiliser des tubes remplis d’eau pour équilibrer la charge de la centrifugeuse
• É tiqueter clairement les tubes contenant de l’eau afin qu’ils ne soient pas confondus avec des
échantillons
• Certains laboratoires utilisent des tubes pré-préparés de volumes variables

11 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Nettoyage et entretien
Quotidiennement - après usage
• Éteindre et laisser le couvercle ouvert
• Laisser la cuve de la centrifugeuse atteindre la température ambiante
• Essuyer toute humidité
• Fermer le couvercle
• Séparer les godets, les inserts et les couvercles et les placer sur une serviette en papier ou en
tissu pour les faire sécher

De façon hebdomadaire
S’il n’y a pas eu de déversement, nettoyer chaque semaine la cuve de la centrifugeuse, le rotor,
les godets, les inserts et les couvercles
• Vérifier la condensation dans le bassin de la centrifugeuse
• Vérifier que le coussin en caoutchouc situé à la base de la cuve de la centrifugeuse ne soit pas
fissuré, usé ou endommagé
• Vérifier l’usure et la corrosion du rotor
• Le remplacer si nécessaire

Vérifier que les rotors et les tourillons ne sont pas fissurés


• Enlever la vieille graisse et tout débris
• Lubrifier les tourillons du rotor et les œillets du godet
• Utiliser une petite quantité de lubrifiant du fabricant ou de graisse à pH neutre

Les tourillons sont situés sur le rotor de


la centrifugeuse

Les œillets sont situés de chaque côté


du godet de centrifugeuse

NE PAS AJOUTER TROP DE LUBRIFIANT - IL SERAIT PULVÉRISÉ SUR LA


PAROI DE LA CENTRIFUGEUSE

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 119


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Vérifier que les godets ne présentent aucun signe de corrosion


• Piqûres
• Formation de plaques
• Changement de couleur
• Fissures

Godet d’une centrifugeuse Corrosion sévère


présentant des signes précoces de Remplacer immédiatement
corrosion et de mauvais nettoyage

Vérifier les couvercles


• Joints toriques intacts et correctement positionnés
• Retirer soigneusement tous les débris des joints toriques
• Pas de fissures ni de cassures
• Remplacer immédiatement les joints toriques et les couvercles fissurés ou usés
• Frotter légèrement les joints toriques et les saupoudrer de talc
• Les clips ne doivent pas être pliés ni endommagés

SIGNALER TOUT DOMMAGE AU SUPERVISEUR DU LABORATOIRE

NE PAS UTILISER LA CENTRIFUGEUSE SI LES GODETS ET LES


COUVERCLES NE FORMENT PAS UN JOINT ÉTANCHE

12 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Désinfection
• Vérifier les instructions du fabricant
• Autoclavage des godets et des inserts à 121 °C pendant 15 minutes maximum
• Désinfecter les couvercles avec un désinfectant phénolique ou à base de chlore pendant 15 minutes
– Si un désinfectant à base de chlore est utilisé, laver à l’eau ou à l’alcool à 70 % v/v et sécher

Pour le nettoyage des déversements, voir le chapitre 10.

Autres considérations
Lors de la commande d’une nouvelle centrifugeuse, inclure au moins deux jeux de couvercles et
de joints toriques de rechange dans l’appel d’offres car ce sont les éléments les plus fragiles de
l’équipement.

Acheter seulement une centrifugeuse dont le couvercle verrouillé ne peut pas être ouvert pendant
l’utilisation.

La centrifugeuse doit être entretenue chaque année par un technicien de maintenance qualifié qui
doit s’assurer que l’unité fonctionne correctement et en toute sécurité. L’entretien doit comprendre
• Nettoyage des serpentins du condenseur, des ventilateurs, des écrans et des filtres
• Contrôle des brosses de la centrifugeuse, des roulements, de la minuterie, de la température et
de la vitesse et vérification de l’intégrité électrique

Le technicien de maintenance doit délivrer un certificat d’inspection indiquant le respect de la


sécurité et le bon fonctionnement.

Incubateurs
Tenir compte des caractéristiques suivantes lors de l’achat d’un incubateur.

• Contrôles électroniques à l’extérieur


• Double porte extérieure pour les grands incubateurs
• Les portes intérieures en verre permettent la présélection des cultures
• Roulettes de chariot (avec blocage au pied) pour faciliter les déplacements
• Vérifier le niveau de bruit produit lors de l’utilisation
• Combien d’étagères sont incluses ? En commander plus si nécessaire

La taille appropriée de l’incubateur (volume) dépend


• De la charge de travail ;
• De la taille du tube contenant le milieu (par exemple, McCartney) ;
• Du nombre de tubes par portoir.

Emplacement de l’incubateur
Les incubateurs présentent un risque biologique car ils peuvent contenir de nombreuses cultures
positives.

Tenir compte des points suivants


• Placer l’incubateur dans la partie « sale » du laboratoire
• Proche du traitement des échantillons ou des TDS
• Loin de l’eau, des éviers ou des produits chimiques pour éviter les éclaboussures ou les déversements
• Dans une zone sans poussière
• Loin de la lumière directe du soleil

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 121


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

LIRE LE MANUEL D’INSTRUCTIONS DE L’INCUBATEUR CAR IL PEUT CONTENIR DES


INDICATIONS SUPPLÉMENTAIRES SUR L’EMPLACEMENT

Étagères
Envisager de commander des étagères supplémentaires auprès du fabricant lors de la commande.
Les étagères fabriquées sur mesure sont souvent inadaptées
• Elles sont en métal avec des bords tranchants ou en bois
• Les étagères pleines ou celles qui présentent de petits trous peuvent gêner la circulation de l’air

Charger un incubateur
L’air chauffé doit circuler librement dans l’incubateur afin d’éviter les « points chauds ou froids ».
• Ne pas mettre les portoirs ou les cultures sur le sol de l’incubateur, car ils pourraient surchauffer
• Utiliser des portoirs de taille similaire et les disposer verticalement
• Utiliser toujours des portoirs de taille appropriée pour maintenir les tubes de culture en toute
sécurité
• Ne pas surcharger les portoirs

Un chargement correct assure Une charge inégale peut créer


une circulation de l’air et un mouvement d’air et une
une distribution de la chaleur distribution de chaleur inégaux
uniformes

12 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Les grilles et plateaux ouverts permettent une circulation


d’air efficace autour de tous les tubes

Des étagères ou des plateaux sans trous bloquent


la circulation de l’air, ce qui nuit à l’incubation et à la
croissance des organismes

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 123


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Ne pas mettre les cultures sur le sol de


l’incubateur, car elles pourraient surchauffer

Les portoirs de culture surchargés risquent de casser les


tubes et de créer des températures d’incubation inégales

Nettoyage et entretien courants


Lire les instructions du fabricant.

Tous les mois, essuyer les surfaces intérieures et extérieures, y compris les étagères et
les portoirs, avec de l’alcool à 70 % v/v.

Déversements
Pour le nettoyage des déversements, voir le chapitre 10.

12 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Vortex
Le vortex est peut-être le plus grand générateur d’aérosols ; à utiliser toujours
avec une extrême prudence.

• Passer au vortex uniquement les tubes/récipients qui ont un bouchon étanche


– La plupart des récipients d’échantillons n’ont pas de bouchon étanche
• Utiliser toujours le vortex à l’intérieur d’une ESB
• Ne pas ouvrir les échantillons passés au vortex pendant au moins 10 minutes
• Ne pas ouvrir des cultures de MTB passées au vortex pendant au moins 15 minutes

Utiliser toujours le vortex Ne jamais utiliser un vortex


à l’intérieur d’une ESB en dehors d’une ESB

Utiliser une minuterie pour garantir le


respect des délais minimums

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 125


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Il est plus facile de générer un vortex avec des tubes


plus longs (par exemple, un tube de centrifugeuse
de 50 ml)

Il est difficile de générer un vortex dans un récipient


court et large tel qu’un récipient d’échantillon ou
lorsque l’échantillon est visqueux

Nettoyage et entretien
Vérifier les instructions du fabricant
• Avant l’utilisation, vérifier que le coussin en caoutchouc n’est pas endommagé
• Après utilisation, essuyer avec de l’alcool à 70 % v/v

En cas de déversement, nettoyer les zones touchées en utilisant un désinfectant phénolique ou


à base de chlore pendant au moins 15 minutes, puis essuyer avec de l’alcool à 70 % v/v.

Pour le nettoyage des déversements, voir le chapitre 10.

12 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Portoirs
La conception d’un simple portoir est souvent ignorée. Cependant, elle a un
impact majeur sur la sécurité du travail. Un portoir bien conçu et bien construit
offrira des années de service et un environnement de travail plus sûr.
Des portoirs mal conçus ou mal fabriqués créent un risque élevé de génération d’aérosols et
de contamination croisée.

Des portoirs appropriés doivent répondre aux exigences suivantes


• Être en métal ou en plastique résistant aux autoclaves/aux produits chimiques
• Soutenir les récipients au niveau de leur base
• Avoir des trous légèrement plus grands que le diamètre des tubes
• Permettre de séparer physiquement les tubes sans qu’ils se touchent
• Avoir assez de place pour que les doigts puissent saisir le récipient sans toucher
– Le filetage ;
– Les tubes adjacents.
• Permettre une lecture aisée des étiquettes

Les portoirs avec une ou plusieurs caractéristiques suivantes sont inadaptés


• Portoirs en bois
– Ils absorbent les déversements, permettent aux champignons de se développer et ne
peuvent pas être décontaminés
• Portoirs sans base
– Supportent le récipient au niveau du filetage ;
– Les récipients tombent lorsque les portoirs sont soulevés.
• Taille des trous inadaptée, les grands trous ne permettent pas de maintenir les petits tubes
en position verticale
• Récipients en contact physique
• Difficulté à saisir un seul récipient sans en toucher un autre

Les tubes sont tenus verticalement, sont séparés les uns des autres, ont
une base et de la place pour que les doigts puissent saisir un tube

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 127


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Tubes maintenus au niveau du filetage, sans base et avec une taille


de trous inadaptée

Les tubes doivent être Les flacons de culture sans


maintenus en position verticale support présentent un risque
de déversement

12 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Micropipettes
Les micropipettes sont des outils de précision conçus pour recueillir et délivrer
des volumes de réactifs spécifiques.

Ne pas utiliser de micropipettes pour inoculer des échantillons traités sur des milieux car ceux-
ci peuvent être visqueux, non homogènes et bloquer le cône.

Lorsqu’on libère le cône d’une micropipette, toujours le diriger vers le bas dans le bac à déchets.

Sélection des cônes


Il existe de nombreux types de cônes et de fabricants. Il faut vérifier que les cônes commandés
sont adaptés aux micropipettes utilisées. En cas de doute, demander un échantillon a pour tester.

L’utilisation d’un cône inadapté peut entraîner la livraison de volumes inexacts ou des fuites qui
créent un risque de danger biologique.

Pour éviter d’endommager ou de contaminer les tubes, utiliser toujours des cônes filtrants.

Cônes de micropipette filtrants Cônes de micropipette non


filtrants

Tenue de registres
Toutes les procédures de maintenance préventive doivent être documentées sur un journal de
maintenance, signé et daté.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 129


8 UTILISER LE MATÉRIEL EN TOUTE SÉCURITÉ

Objets tranchants
Il faut toujours faire très attention aux objets tranchants contaminés, notamment
les lames, les pipettes et les scalpels.
Jeter les objets tranchants directement dans les récipients prévus à cet effet.

Risque d’infection
Le risque de blessure par piqûre d’aiguille et d’infection est très élevé lors de la manipulation
d’une aiguille.

NE PAS UTILISER D’AIGUILLES/SERINGUES DANS UN LABORATOIRE DE TB

Bris de verre
Utiliser une brosse et une pelle ou des pinces pour ramasser les bris de verres.

NE JAMAIS RAMASSER DES BRIS DE VERRE AVEC LES DOIGTS

Résumé
Le placement, l’utilisation et l’entretien corrects des équipements de laboratoire
feront une différence substantielle en matière de sécurité et d’environnement de
travail. Comprendre comment utiliser correctement le matériel aide à se protéger
contre les dangers.

13 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


9
GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

Les déchets sont constitués de tout ce qui doit être jeté du


laboratoire. Pour minimiser les risques sanitaires pour le personnel
et la communauté, les déchets de laboratoire doivent être éliminés
correctement. Les procédures doivent être conformes aux
réglementations locales et nationales pertinentes.

PAGE

Types de déchets 132


Au sein du laboratoire 132
En dehors du laboratoire 134
Autoclave 134
Résumé 140

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 131


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

Les déchets ne doivent pas s’accumuler dans un laboratoire. Les activités


quotidiennes de travail comprennent la gestion des déchets et du temps
doit être alloué au personnel pour effectuer ce travail.
Il est de la responsabilité du personnel de gérer correctement les déchets.

Avant le retrait des déchets d’un laboratoire, le responsable du laboratoire doit s’assurer
• Que les déchets ont été désinfectés efficacement selon la procédure appropriée ou
• Qu’ils ont été conditionnés dans un récipient ou un sac scellé en vue d’une incinération
immédiate sur place ou d’un passage à l’autoclave
• Qu’il n’y a aucun risque supplémentaire d’aucune sorte pour toute personne devant
manipuler ou pouvant entrer en contact avec le matériel désinfecté

Types de déchets
Déchets à faible risque
Les déchets qui n’ont pas été en contact direct avec des matières infectieuses telles que des
cultures inoculées ou des kits de test usagés.
Par exemple
• Emballage des consommables, des réactifs ou des kits de test
• Matériel utilisé pour l’envoi des échantillons au laboratoire (sac plastique ou matériaux
absorbants
à condition qu’il n’y ait pas eu de fuite de l’échantillon)
• Tout objet retiré d’une ESB qui a été désinfecté avant son retrait
• Déchets qui ont déjà été désinfectés ou passés à l’autoclave
• Déchets en double sac dont la surface du sac extérieur a été désinfectée

Déchets à haut risque


• Tout ce qui a été en contact direct avec du matériel infectieux
• Tout objet retiré d’une ESB sans avoir été désinfecté au préalable

APRÈS L’AUTOCLAVAGE, LES DÉCHETS À HAUT RISQUE


DEVIENNENT DES DÉCHETS DE LABORATOIRE À FAIBLE RISQUE

Au sein du laboratoire
Le personnel des laboratoires est responsable de la gestion des déchets à faible
risque et à haut risque.

• Une procédure pour le conditionnement correct des déchets à haut risque et faible risque
doit être disponible au sein du laboratoire
• Le personnel doit être compétent et respecter les procédures de gestion des déchets
• Des matériaux appropriés (sacs, boîtes, récipients avec couvercles verrouillables) doivent
être disponibles dans le laboratoire. La procédure doit être revue régulièrement par le
superviseur afin de s’assurer qu’elle reste à jour

13 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

• Le personnel doit être évalué régulièrement pour confirmer que la procédure est respectée
• Le personnel de nettoyage ne doit pas manipuler les déchets à haut risque
– Ils n’ont pas (ou peu) de compréhension des risques infectieux
– Ils n’ont pas de connaissances techniques sur la gestion correcte d’un déversement infectieux

Les déchets infectieux qui n’ont pas été passés à l’autoclave ou décontaminés
doivent être mis dans un double emballage et scellés puis placés dans un récipient
verrouillable pour être retirés du laboratoire. Un sac pour autoclavage marqué
d’un logo de danger biologique convient

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 133


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

En dehors du laboratoire
Les poubelles doivent être situées à l’extérieur, mais à proximité de la sortie
du laboratoire et à l’intérieur de l’établissement. Elles doivent être vidées
régulièrement. Ne pas stocker les déchets de laboratoire en dehors du bac. Les
bacs doivent être sécurisés afin que seul le personnel autorisé puisse y accéder.

Autoclave

LES RISQUES COMPRENNENT LA CHALEUR ET LA VAPEUR SOUS PRESSION

L’utilisation de vapeur saturée à haute pression est un moyen très efficace de tuer les bacilles
tuberculeux. Dans un autoclave, tout l’air de la chambre est remplacé par de la vapeur sous
pression (généralement 115 kPa ou 15 psi) à 121 °C.

Idéalement, un laboratoire devrait disposer d’autoclaves séparés pour les charges « propres »
(préparation des milieux, stérilisation de la verrerie) et « sales » (déchets infectieux du laboratoire).
S’il n’y a qu’un seul autoclave disponible, désigner des jours distincts pour les procédures
d’autoclavage sales et propres.

Laboratoires de TB à risque modéré


Tous les déchets à haut risque doivent être passés à l’autoclave avant d’être évacués de l’installation.
L’autoclave doit se trouver dans le laboratoire de TB. S’ils sont correctement conditionnés, les
déchets à haut risque peuvent être transférés dans un autoclave à l’intérieur de l’établissement
mais en dehors du laboratoire de TB. Les déchets à faible risque peuvent être retirés du
laboratoire pour être incinérés ou enfouis si la réglementation locale le permet.

Lorsque l’autoclave se trouve à l’intérieur de l’établissement mais en dehors du laboratoire, il doit


y avoir une protection adéquate pour prévenir tout accès non autorisé. Idéalement, les déchets à
haut risque devraient être remis directement au personnel pour un autoclavage immédiat.

13 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

POUR LES LABORATOIRES DE TB À RISQUE MODÉRÉ, UN AUTOCLAVE DOIT ÊTRE


DISPONIBLE DANS L’ÉTABLISSEMENT - IDÉALEMENT DANS LE LABORATOIRE DE TB

Laboratoires de TB à haut risque


Pour les laboratoires de TB à haut risque, un autoclave doit être installé dans le laboratoire,
et tous les déchets, y compris les déchets à faible risque, doivent passer à l’autoclave avant leur
sortie du laboratoire.

POUR LES LABORATOIRES DE TB À HAUT RISQUE, UN AUTOCLAVE DOIT ÊTRE


DISPONIBLE DANS L’ÉTABLISSEMENT - IDÉALEMENT DANS LE LABORATOIRE DE TB

Fonctionnement de l’autoclave
Le laboratoire a besoin d’un espace pour
• Le stockage temporaire des déchets de laboratoire avant leur passage dans l’autoclave ;
• Le refroidissement des éléments après leur passage à l’autoclave et avant leur retrait.

Les laboratoires disposant d’un autoclave traversant peuvent stocker les déchets stérilisés
en dehors du laboratoire, mais doivent veiller à ce qu’ils soient stockés en toute sécurité.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 135


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

Pour les laboratoires avec une charge de travail importante, il faut prévoir suffisamment d’espace
pour le stockage de volumes importants avant et après l’autoclavage et pour un chariot.

Conditions de fonctionnement pour les cultures


Les conditions de fonctionnement d’un autoclave et un emballage correct déterminent
l’efficacité de la stérilisation. Les conditions de fonctionnement varient en fonction de la
taille et de la charge de l’autoclave.
À titre indicatif, les dispositions suivantes s’appliquent
• Déchets à faible risque : 121 °C minimum à 115 kPa pendant au moins 15 minutes
• Déchets à haut risque : 121 °C minimum à 115 kPa pendant au moins 45 minutes

LIRE LES INSTRUCTIONS DU FABRICANT POUR ÉTABLIR LES


RÉGLAGES CORRECTS EN FONCTION DE LA CHARGE À STÉRILISER

Chargement de l’autoclave
Pour garantir une stérilisation efficace, ne pas surcharger l’autoclave
• Utiliser uniquement les paniers d’autoclaves fournis par le fabricant
• Immédiatement avant le démarrage de l’autoclave
– Ouvrir avec précaution les sacs ou les récipients fermés ;
– Ajouter soigneusement 50 à 100 ml d’eau pour faciliter la stérilisation ;
– Fermer les sacs ou les récipients.

Chargement correct Chargement incorrect


Un panier en treillis métallique Un seau sans trous limite le
ouvert permet à la vapeur d’entrer contact de la vapeur avec tous
en contact avec tous les déchets les déchets

13 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

3 Habillement adapté pour


décharger un autoclave
1 Un écran en plastique
transparent pour couvrir le
visage et une sangle réglable
pour la tête
2 Un tablier résistant
3 Les gants doivent être fabriqués
dans un matériau isolant
thermique et couvrir les mains
et l’avant-bras jusqu’au coude

LES GANTS UTILISÉS POUR LES ACTIVITÉS DE LABORATOIRE


N’OFFRENT PAS DE PROTECTION CONTRE LA CHALEUR

Écran en plastique transparent pour couvrir le visage et une sangle réglable pour la tête

Un tablier résistant à porter lors du déballage de l’autoclave


• Fabriqué dans un matériau imperméable et résistant à la chaleur
• Attaché au cou et à la taille
• Couverture complète de la poitrine, de l’abdomen et des jambes

S’assurer que le cycle est terminé avant d’ouvrir l’autoclave.


Ouvrir partiellement le couvercle et laisser le chargement refroidir.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 137


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

RISQUE DE BRÛLURES - LORS DE L’OUVERTURE DE L’AUTOCLAVE,


VEILLER À CE QUE LA VAPEUR NE S’ÉCHAPPE PAS

DE GRANDS VOLUMES DE LIQUIDE PEUVENT BOUILLIR ET DÉBORDER


EN CAS DE DÉPLACEMENT - LAISSER REFROIDIR AVANT DE DÉPLACER

Suivi des performances


Des systèmes visuels et biologiques sont utilisés pour évaluer les performances d’un autoclave.
• Les systèmes visuels tels que les rubans, les cartes ou les papiers confirment que les
conditions de température ont été respectées mais ne confirment pas que la destruction
microbienne a eu lieu
• Les indicateurs biologiques montrent qu’il y a eu destruction microbienne

Systèmes visuels
Tous les chargements doivent comporter un contrôle visuel qui montre que la température
requise a été atteinte. Certains systèmes visuels fournissent également des informations sur
les conditions de vapeur.

Bande autoclave non utilisée (NEG) Bande autoclave utilisée (POS)

DES INDICATEURS VISUELS DOIVENT ÊTRE UTILISÉS LORS DE CHAQUE CYCLE

13 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

Indicateurs biologiques
La technique des spores bactériennes est la méthode la plus largement acceptée pour vérifier
les performances des autoclaves. Elle permet de vérifier si les spores des espèces Geobacillus
stereothermophilus ou Bacillus ont été tuées.

Après incubation, croissance (échec) ou pas de croissance (succès).

Indicateur biologique Succès Échec


non utilisé Pas de croissance Croissance après
après autoclavage autoclavage

Les indicateurs enzymatiques bactériens fonctionnent de la même manière. Ils sont testés
après l’autoclavage et une fois qu’un substrat est ajouté, un changement de couleur indique si
les conditions de fonctionnement ont été respectées.

Tous les indicateurs biologiques doivent être placés en profondeur dans le chargement pour
mesurer correctement les conditions de fonctionnement.

Si les tests visuels ou biologiques échouent, le chargement reste potentiellement infectieux


et doit être
• Repassé à l’autoclave avec confirmation par un indicateur de la réussite du cycle ;
• Transféré dans un autre autoclave au sein de l’établissement ;
• Conservé en toute sécurité jusqu’à la réparation de l’autoclave.

LES INDICATEURS BIOLOGIQUES DOIVENT ÊTRE UTILISÉS CHAQUE SEMAINE

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 139


9 GESTION DES DÉCHETS DE LABORATOIRE

Thermocouples
La validation des conditions de fonctionnement de l’autoclave à l’aide de thermocouples fournit
une mesure plus détaillée des performances et devrait être effectuée au moins une fois par an.

Les thermocouples mesurent la température et fournissent une lecture continue des données ;
ils sont placés à plusieurs endroits du chargement pour déterminer l’efficacité de la stérilisation.

Entretien
Lire, comprendre et respecter les instructions du fabricant sur les procédures d’entretien d’un
autoclave.

Certaines activités peuvent être effectuées par le personnel du laboratoire


Quotidiennement
• Vérifier que le panneau de contrôle est opérationnel et qu’il n’y a pas de voyants lumineux
• Les joints d’étanchéité des portes sont en place et ne sont pas endommagés
• Les niveaux d’eau sont satisfaisants
• Le bac à déchets n’est pas plein

De façon hebdomadaire
• Nettoyer l’extérieur avec un détergent doux et sécher
• Vérifier les niveaux de papier et d’encre de l’imprimante, le cas échéant

Les contrôles de maintenance doivent être effectués tous les 6 mois par un ingénieur qualifié
conformément aux instructions du fabricant.

Tenue de registres
Tous les contrôles de maintenance et de performance doivent être documentés, signés et datés.

Résumé
La gestion efficace des déchets fait partie intégrante des activités quotidiennes
des laboratoires et contribue à la sécurité du personnel et de la communauté.

14 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


10
GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

Les déversements infectieux de cultures positives et/ou d’inocula


fortement concentrés présentent un risque élevé pour le
personnel.

PAGE

Gestion des déversements 142


Kit de lutte contre les déversements -
éléments nécessaires 143
Nettoyage des déversements 145
Déversements à l’intérieur d’une ESB 145
Déversements à l’extérieur d’une ESB 147
Résumé 151

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 141


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

UN DÉVERSEMENT À L’EXTÉRIEUR D’UNE ESB EST UN INCIDENT


MAJEUR ET EXPOSE LE PERSONNEL AU PLUS GRAND RISQUE

LES DÉVERSEMENTS IMPLIQUENT GÉNÉRALEMENT DES LIQUIDES ET DES


AÉROSOLS DE NOYAUX DE GOUTTELETTES INFECTIEUX SONT GÉNÉRÉS

Gestion des déversements


Le responsable du laboratoire doit s’assurer de l’application des éléments suivants

• La santé du personnel est régulièrement surveillée


• Tout le personnel de laboratoire connaît les symptômes de la TB
• Le personnel est formé pour gérer les déversements en toute sécurité
– Une formation de mise à jour est organisée au moins une fois par an
• Des ressources suffisantes sont prévues pour le nettoyage
– équipement ;
– EPI ;
– consommables et réactifs.
• Il existe une procédure opérationnelle standard pour la gestion des déversements infectieux,
qui doit être révisée chaque année
• Des formulaires d’enregistrement des incidents de déversement sont disponibles
• Une enquête est menée après l’incident afin d’identifier la ou les causes sous-jacentes et les
actions correctives pour éviter qu’un incident ne se reproduise
• Il y a une gestion clinique du personnel impliqué dans le déversement

Le personnel-cadre est responsable du nettoyage des déversements et de la préparation d’un


rapport à l’intention du responsable du laboratoire.

14 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

Kit de lutte contre les déversements - éléments nécessaires


Au moins deux kits d’intervention en cas de déversement doivent toujours être
disponibles.

• Un à l’intérieur du laboratoire
• Un autre dans le sas ou le vestibule

Kit d’intervention en cas de déversement dans un récipient verrouillable


Une liste de contenu détaillant chaque élément, la quantité et les dates de péremption des
solutions mères doit être placée sur le couvercle du récipient et vérifiée chaque trimestre par
le personnel

LES SUPERVISEURS SONT CHARGÉS DE VEILLER À CE QUE LES KITS


D’INTERVENTION EN CAS DE DÉVERSEMENT SOIENT VÉRIFIÉS TOUS LES TRIMESTRES

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 143


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

Contenu du kit d’intervention en cas de déversement


Procédure opérationnelle standard
• Au moins un exemplaire imprimé, révisé chaque année
Panneau
• Symbole de danger biologique et en gros caractères
ne pas entrer NE PAS
ENTRER

Désinfectant
• Solution phénolique ou d’hypochlorite synthétique concentrée
• 500 ml minimum
• La date d’expiration doit être clairement indiquée sur le côté du récipient
• Une solution de travail sera élaborée au moment du nettoyage
Masque respiratoire
• Une sélection de différents types de masques N95/FFP2 stockés dans un sac « ziplock »
• Les masques N95/FFP2 doivent être adaptés à des visages de taille et de forme différentes
• Stockage près du haut du récipient pour éviter l’écrasement
Protection des yeux
• Au moins 2 paires de lunettes de sécurité avec protection intégrale des yeux
Gants
• 3 sachets de gants de petite, moyenne et grande taille (10 par sac), indiquer les dates
d’expiration sur chaque sachet
Blouses
• Au moins 2 blouses dans chaque taille (petite, moyenne et grande)
• Jetable, manches longues, manches élastiques aux poignets et ouverture dans le dos
• Fabriqué à partir d’un matériau résistant aux liquides
Charlotte et sur-chaussures
• 4 à 6 de chaque
• Jetables, élastiques
Récipient pour objets tranchants (jetable)
• Contenance d’au moins 500 ml, fermeture à clip, résistant à la perforation et à l’autoclave
Sacs pour déchets biologiques
• 6 grands sacs et 6 petits sacs au minimum, en plastique résistant et autoclavable
Matériaux absorbants
• Rouleau de coton
• Rouleau de papier essuie-tout
• Serviette absorbante
Divers
• Une paire de ciseaux (jetables)
• Deux paires de pinces ou de forceps (jetables)

14 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

Nettoyage des déversements


Lorsqu’il est déversé, un liquide de MTB fortement concentré se sépare en trois
parties.

• La plus grande partie constitue des flaques de liquide


• Une partie plus petite se détache en éclaboussures
• Une partie en aérosol
– Les gros aérosols (>5 μm de diamètre) se déposent rapidement et ne sont pas
réaérosolisés
– Les petits aérosols (<5 μm de diamètre) sèchent et peuvent rester en suspension dans l’air
pendant un certain temps
– Les aérosols peuvent circuler dans l’ESB ou le laboratoire

Déversements à l’intérieur d’une ESB


Les déversements à l’intérieur d’une ESB présentent un risque moindre, car ils
sont contenus et les aérosols infectieux générés sont éliminés par l’ESB.

MAINTENIR L’ESB EN FONCTIONNEMENT - NE PAS ÉTEINDRE

NE PAS PERTURBER LE RIDEAU D’AIR AVANT


1 Attendre 15 minutes que les aérosols dans l’ESB soient éliminés avant de commencer
la procédure de nettoyage
Porter une blouse à manches longues et des gants qui recouvrent les poignets

2 Imbiber le matériau absorbant de désinfectant, puis couvrir le déversement


Si les façades de l’ESB sont contaminées, les essuyer avec un désinfectant

Couvrir le déversement avec un


matériau absorbant imbibé de
désinfectant

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 145


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

LAISSER LE DÉSINFECTANT PENDANT AU MOINS 30 MINUTES


3 Utiliser des pinces pour ramasser des objets tranchants et les placer dans un récipient
pour objets tranchants


4 Placer les dispositifs jetables non utilisés au sein de l’ESB dans un sac à risques
biologiques – ne pas réutiliser


5 Essuyer le matériel et les dispositifs réutilisables avec un désinfectant (par exemple,
vortex, micropipettes, godets de centrifugeuse, inserts, couvercle, etc.)

LAISSER LE DÉSINFECTANT AGIR PENDANT AU MOINS 30 MINUTES

6 Retirer l’équipement de l’ESB

7 Essuyer les façades, le sol et l’intérieur du panneau en verre avec le désinfectant et


laisser le agir pendant au moins 30 minutes

8 Retirer la grille et l’essuyer avec du désinfectant. Vérifier que la cuve n’est pas
contaminée ; si elle est contaminée, ajouter suffisamment de solution désinfectante pour
couvrir le fond

9 Laisser agir pendant 30 minutes avant de nettoyer

10 Placer tout le matériel de nettoyage dans un sac à risques biologiques

11 Enlever les gants à l’intérieur de l’ESB et les placer dans le sac à risques biologiques

12 Placer le sac à risques biologiques dans un second sac et stériliser à l’autoclave

13 Prises de courant
Vérifier les disjoncteurs et les interrupteurs de défaut à la terre
Signaler les défauts au responsable du laboratoire

14 Ne pas utiliser l’ESB avant que le responsable du laboratoire et les cadres supérieurs
aient approuvé son utilisation
Une fumigation de l’ESB peut être nécessaire

14 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

Déversements en dehors d’une ESB

1 Évacuer immédiatement toutes les personnes du laboratoire

– En cas de port d’un masque respiratoire, le laisser en place


– Retirer tous les autres EPI et les placer sur le sol du laboratoire
– Une fois à l’extérieur, retirer et jeter le masque respiratoire, le cas échéant
– Se laver les mains

2 Informer immédiatement le responsable du laboratoire qu’un déversement s’est produit


en dehors de l’ESB

3 Empêcher l’entrée
Placer un membre du personnel à la porte du laboratoire pour empêcher toute personne
d’entrer

4 Ouvrir le kit de lutte contre les déversements et placer le panneau ne pas entrer sur la
porte extérieure du laboratoire

5 Noter l’heure - attendre une heure avant de rentrer dans le laboratoire pour permettre
au système de ventilation d’éliminer les aérosols

6 Pendant la période d’exclusion d’une heure


– Le personnel cadre détermine qui sera impliqué dans le nettoyage et attribue les rôles
– Discussion de la nature du déversement
– La localisation du déversement
– Estimation du volume et de la concentration de BAAR/ml
– Révision de la SOP pour le nettoyage
– Révision du contenu du kit de lutte contre les déversements
– Préparation d’un matériau absorbant et d’une solution désinfectante
– Vérifier si des éléments supplémentaires sont nécessaires

7 Trois personnes sont nécessaires


– Une personne pour surveiller la porte et observer le nettoyage depuis l’extérieur
du laboratoire
– Deux personnes pour faire le ménage
Une personne est le nettoyeur principal
La deuxième personne fournit les éléments nécessaires au nettoyage selon les
instructions du nettoyeur principal

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 147


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX


8 Après la période d’exclusion d’une heure, et avant d’entrer dans le laboratoire, deux
membres de l’équipe de nettoyage enfilent l’EPI du kit de lutte contre les déversements

1
2

Voici la tenue requise


1 Couverture des cheveux
2 Protection des yeux
3 Masque N95/FFP2
4 Blouse à manches longues
5 Gants jetables
6 Sur-chaussures

14 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

9 Entrer dans le laboratoire et évaluer la situation


• Confirmer la localisation et l’ampleur du déversement
• Fournir un bref résumé verbal à la personne qui se présente à la porte du laboratoire
et confirmer que les plans de nettoyage sont appropriés
• Rassembler tous les EPI laissés pendant l’évacuation et les placer dans un sac à risques
biologiques

10 Couvrir la zone de déversement avec un matériau absorbant imbibé de désinfectant

Couvrir la zone de déversement


avec du désinfectant

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 149


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX


11 Verser soigneusement un supplément de désinfectant sur la zone de déversement,
en commençant par le bord extérieur du déversement et en allant vers le centre
Éviter les éclaboussures de désinfectant

Verser le désinfectant sur le matériau


absorbant

12 Attendre au moins 30 minutes pour que le désinfectant fasse effet


13 À l’aide d’une pincette, ramasser les fragments de verre brisé, les autres objets
tranchants et les petits objets et les placer dans un récipient pour objets tranchants


14 Ramasser soigneusement les serviettes absorbantes et les placer dans un sac à risques
biologiques

15 Nettoyer le liquide restant en essuyant à partir des bords et vers le centre


Mettre le matériau absorbant usagé dans un sac à risques biologiques

16 Répéter les étapes 10 à 15

17 Essuyer la zone avec de l’alcool à 70 % v/v


Placer la serviette utilisée dans un sac à risques biologiques
Laisser sécher


18 Rassembler tous les sacs à risques biologiques et les récipients d’objets tranchants et les
placer dans un deuxième sac à risques biologiques, puis les passer à l’autoclave

19 Retirer tous les EPI et les placer dans un sac à risques biologiques pour les passer

à l’autoclave

20 Se laver les mains et quitter le laboratoire

15 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


10 GESTION DES DÉVERSEMENTS INFECTIEUX

Après le nettoyage
• Organiser un débriefing avec les cadres supérieurs et le personnel de laboratoire impliqué
dans le déversement
– Confirmer que le laboratoire est sécurisé
– Décrire la cause de l’incident
– Détailler la procédure de nettoyage utilisée
• Organiser une évaluation clinique et un suivi pour tout le personnel du laboratoire pendant
le déversement
• Réapprovisionner le kit de lutte contre les déversements
• Rédiger un rapport d’incident pour la direction
• Identifier les mesures correctives nécessaires
• Organiser une réunion formelle avec le personnel pour décrire l’incident et conseiller
en matière de mesures correctives mises en œuvre
• Remplir le rapport d’incident

Les procédures et la formation en matière de gestion des déversements sont une exigence
fondamentale pour travailler en toute sécurité dans un laboratoire de TB. La direction doit s’assurer
que des procédures sont en place, qu’elles sont revues régulièrement et que le personnel est formé
à l’utilisation du kit de lutte contre les déversements. La conduite d’un débriefing efficace et la mise
en œuvre de mesures correctives réduiront la probabilité de futurs déversements.

Résumé
Même dans les meilleurs laboratoires, il arrive que des déversements infectieux se
produisent. Les procédures et la formation en matière de gestion des déversements
sont une exigence fondamentale pour travailler en toute sécurité dans un laboratoire
de TB. La direction doit s’assurer que des procédures sont en place, qu’elles sont
revues régulièrement et que le personnel est formé à l’utilisation du kit de lutte
contre les déversements. La conduite d’un débriefing efficace et la mise en œuvre
de mesures correctives réduiront la probabilité de futurs déversements.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 151


15 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE
ANNEXES

PAGE

1 Récipients pour échantillons 154


2 Prélèvement d’expectoration 156
3 Suivi des échantillons 157
4 Les désinfectants et leur utilisation 162
5 Le lavage des mains 166
6 Références 167

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 153


1 RÉCIPIENTS POUR ÉCHANTILLONS

Récipient idéal pour les échantillons


La qualité des récipients pour échantillons contribue de manière significative
à la sécurité dans les laboratoires.

Spécifications des récipients


• Plastique polyéthylène/polypropylène incassable
– Les récipients en polystyrène se fissurent ou se brisent facilement - ne pas les utiliser
• Goulot large >35 mm de largeur
• Volume ≥50 mm
• Étanche avec un couvercle hermétique
• Filetage multipe
• Zone en verre dépoli ou étiquette pour écrire avec un marqueur permanent

LES RÉCIPIENTS POUR ÉCHANTILLONS SONT


À USAGE UNIQUE NE PAS LES RÉUTILISER

15 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


1 RÉCIPIENTS POUR ÉCHANTILLONS

Récipient propre contre récipient stérile


Certains tests de laboratoire reposent, pour leur précision, sur l’utilisation d’un
récipient stérile. Pour d’autres tests, un récipient propre peut être suffisant.
Récipient pour échantillons propre
• Probablement exempt de microorganismes, mais la stérilité n’est pas garantie
• Convient pour la microscopie des frottis et pour le test GeneXpert
• Beaucoup moins cher que les récipients stériles

Récipient pour échantillons stérile


• Stérilisé par irradiation gamma ou au chlorure d’éthylène
• Nécessaire pour la culture du bacille tuberculeux et/ou les TDS
• Beaucoup plus cher que les récipients propres

Stockage
Les principaux éléments relatifs au stockage sont les suivants.

• Restreindre l’accès au laboratoire et au local de stockage au personnel autorisé


• Une humidité contrôlée pour minimiser la croissance des champignons
• Propre, bien rangé et à l’abri des nuisibles

Approvisionnement
Il est essentiel que les services d’achat ne se procurent pas de récipients
de mauvaise qualité simplement parce qu’ils sont moins chers.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 155


2 PRÉLÈVEMENT D’EXPECTORATION

Dans les poumons Pas le nez ni la bouche

1 2 4 5

Bien visser le couvercle


1 Prendre une grande respiration
2 Expirer ensuite très fortement
3 Refaire la même chose
4 La troisième fois, tousser profondément à partir de la
poitrine
5 Placer le récipient ouvert près de la bouche pour recueillir
l’expectoration
Il peut être demandé de renouveler d’opération pour
obtenir un meilleur échantillon

DE BONS ÉCHANTILLONS - UN DIAGNOSTIC PRÉCIS

15 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


3 SUIVI DES ÉCHANTILLONS

Le suivi des échantillons est le processus qui garantit que le lien entre le patient, le formulaire
de demande d’échantillon et l’échantillon reste intact à chaque étape du laboratoire. Le suivi
des échantillons doit être utilisé à tout moment, quel que soit le test de laboratoire ou la
méthodologie. Il doit faire partie de tout système de gestion de la qualité des laboratoires.

Étiquetage
L’étiquetage est le principal moyen de relier l’échantillon au formulaire
de demande et toute lame, tube ou cartouche au formulaire de demande
d’échantillon et, finalement, au patient.

Avant d’étiqueter quoi que ce soit dans le laboratoire, vérifier que les coordonnées du patient
sur le formulaire de demande d’échantillon sont les mêmes que celles indiquées sur le récipient
de l’échantillon.

3
4
757/1
TB Laboratory Register for smear and Xpert MTB/RIF

Age HIV Patient Examination type Examination results


BMU 5 6
Lab. Date Date infection previously (Tick one option) Xpert Smear microscopy
Patient Sex Patient Treatment and TB
serial specimen of (Y/ N/ treated for Diag- Follow-up 1 2 3 Remarks7
1 name M/F address unit Register Unk) 2 TB3
No. received birth nosis 4
No. Month Date Date Date Date

Request for examination of biological specimen for TB


Treatment Unit: __________________________________ Date of request:__________________
Patient name: _____________________________________________________________________

Age (years): ______ Date of Birth: ___________________ Sex: Male Female


Patient address:____________________________________________________________________

2
_________________________________________________ Telephone: ______________________ 1 For diagnostic testing employing serial sputa or other specimens this is the date of receipt of the first set of specimens
2 Y=Yes; N=No; Unk = unknown
3 Y = previously treated; N = not previously treated, Unk = unknown
Reason for examination: 4 Patient on TB treatment; indicate months of treatment at which follow-up examination is performed
Diagnosis. If diagnosis, presumptive RR-TB/MDR-TB?: Yes No
5 Xpert MTB/RIF test result reported as follows : T = MTB detected, rif resistance not detected;
OR Follow-up. If follow-up, month of treatment: ______ RR = MTB detected, rif resistance detected;
TI = MTB detected, rif resistance indeterminate
N = MTB not detected;
I = Invalid / no result / error
HIV infection?: Yes No Unknown
6 Smear results reported as follows: 0=No AFB;
Previously treated for TB?: Yes No Unknown Scanty (and report number of AFB) = 1-9 AFB per 100HPF;
+ = 10-99 AFB per 100 HPF;
++ = 1-10 AFB per HPF;
+++ = > 10 AFB per HPF
Specimen type: Sputum Other (specify):___________________________
7 If Xpert MTB/RIF indeterminate result, indicate error code or 'invalid'
Test(s) requested: Microscopy Xpert MTB/RIF
Culture Drug susceptibility Line Probe Assay
Name and signature of requestor: _____________________________________________________ 26

Registre du laboratoire
________________________________________________________________________________

Microscopy results (to be completed in the laboratory)

Date sample Specimen Laboratory Visual appearance Result (check one)


collected type serial (blood-stained,
number(s) mucopurulent or Negative 1-9 / + ++ +++
(filled by 100HPF
saliva) (0 AFB / (10-99 (1-10 AFB (>10 AFB
requestor)
100HPF) (scanty; AFB / / HPF) / HPF)
report 100HPF)
number of
AFB)

Examined by (Name and signature): _________________________________________________

Date of result: _______________________________________

Formulaire de demande
d’analyse de laboratoire 12

1 Vérifier que les données du patient sur le récipient correspondent au formulaire de demande
d’analyse de laboratoire
2 Transférer les données du patient du formulaire de demande d’analyse de laboratoire au
registre du laboratoire
3 Inscrire le numéro de registre du laboratoire (NRL) sur le côté du récipient de l’échantillon
4 Inscrire le NRL sur le formulaire de demande d’analyse de laboratoire

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 157


3 SUIVI DES ÉCHANTILLONS

L’étiquetage doit être


• rédigé clairement
• dans le cas du verre dépoli, réalisé avec un stylo et non un marqueur indélébile
– L’écriture au marqueur indélébile s’enlève au solvant
• Marqueur indélébile pour les récipients contenant des échantillons et des milieux
• Utiliser au moins un identifiant unique pour chaque patient
– NRL
– Une option supplémentaire consiste à inclure également les quatre premières lettres
du nom de famille du patient

Écrire toujours sur le côté du récipient, jamais seulement sur le couvercle. Écrire sur le côté
et sur le couvercle est acceptable.

Meilleur étiquetage - Bon étiquetage du récipient


récipient et couvercle uniquement - pas seulement
du couvercle

Étiqueter chaque tube Pas seulement le


premier tube du portoir

15 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


3 SUIVI DES ÉCHANTILLONS

Souligner les nombres pour


en assurer la lecture correcte
66 99 901 106
Noter que les tubes sont dans
l’ordre croissant des NRL
(de gauche à droite)

Pour les récipients réutilisables, s’assurer que


les anciennes étiquettes ont été enlevées

Pour les nombres qui peuvent être lus de la même manière (par exemple 66 ou 99 ; 106 ou 901),
souligner le nombre pour indiquer le sens de lecture.

Travailler avec des échantillons


Un certain nombre de mesures peuvent être prises pour minimiser le risque
d’erreurs de transcription au cours du processus de diagnostic.
Appliquer toujours les mesures suivantes
• Placer les récipients à échantillons, les tubes à centrifuger et les milieux dans un portoir par
NRL croissant, du plus petit à gauche au plus haut à droite
• S’assurer que le NRL est clairement visible ; certains portoirs peuvent couvrir le NRL si
l’étiquette n’est pas idéalement située sur le tube
• Avant de transférer l’échantillon ou une partie de celui-ci, comparer le nom et/ou le numéro
figurant sur le récipient de l’échantillon avec le numéro figurant sur la lame, le tube de
culture ou le kit de test

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 159


3 SUIVI DES ÉCHANTILLONS

• Si les tubes sont réutilisables, s’assurer que l’étiquetage précédent a été enlevé pendant
le processus de nettoyage
• En cas d’utilisation d’étiquettes adhésives, elles doivent rester sur le récipient, la lame
ou le tube, quels que soient les produits chimiques/réactifs utilisés dans le traitement
de l’échantillon
– Attention, certaines étiquettes se décollent

Chaque tube pour les TDS doit être étiqueté avec le NRL et le médicament anti-TB spécifique.

1 Comparer l’étiquetage sur


le récipient de l’échantillon
et sur la lame 1
2 Comparer l’étiquetage
sur le récipient de
l’échantillon et sur le tube
de centrifugation
3 Comparer l’étiquetage sur
le tube de centrifugation
et sur les milieux MGIT/LJ
2
4 Comparer l’étiquetage sur
le récipient de l’échantillon
et sur les tubes de TDS

3
757

TOUS LES TUBES DOIVENT ÊTRE ÉTIQUETÉS AVANT D’ÊTRE UTILISÉS

16 0 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


3 SUIVI DES ÉCHANTILLONS

Faux positifs - Conséquences


• Les patients sont traités inutilement
• Le traitement peut être poursuivi plus longtemps que nécessaire
• Les médicaments seront gaspillés

Faux négatifs - Conséquences


• Les patients atteints de TB peuvent ne pas être traités, ce qui entraîne une aggravation
de la maladie, une progression de la maladie ou la mort
• Un patient dont le frottis est positif et non traité peut infecter 10 à 15 autres personnes
chaque année

Résumé
Les erreurs de laboratoire dues à un mauvais suivi des échantillons peuvent
entraîner des résultats faux-positifs ou faux-négatifs qui peuvent avoir des
conséquences catastrophiques pour un individu, sa famille, ses amis et sa
communauté.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 161


4 LES DÉSINFECTANTS ET LEUR UTILISATION

Les désinfectants sont des produits chimiques capables de tuer la plupart des microorganismes
présents sur une surface ou dans une solution. La paroi cellulaire à forte teneur en acides gras
des espèces de Mycobacterium, dont MTB, les rend moins affectées par certains désinfectants.
Le choix du désinfectant dépend du matériau à désinfecter, de la durée d’exposition et des
avantages/inconvénients relatifs d’un désinfectant.

Alcools
Les alcools endommagent la membrane et précipitent ou coagulent les protéines.
Cependant, les alcools sont inefficaces contre MTB en présence de protéines dans
des échantillons tels que les expectorations.
Dans les expectorations, les protéines sont coagulées et cela peut protéger MTB d’un contact
efficace avec l’alcool. En conséquence, les alcools ne sont pas adaptés à la désinfection des
expectorations.

Ils ne doivent pas être utilisés pour inactiver des suspensions de MTB ou d’autres espèces
de Mycobacterium étant donné que des agents plus efficaces, tels que les chlorines et les
phénoliques, sont disponibles.

Une solution d’alcool à 70 % v/v (éthanol dénaturé, alcool méthylique) qui est approximativement
équivalente à une solution d’isopropanol à 70 % v/v peut être utilisée pour la désinfection de routine
des paillasses de laboratoire et des ESB. Concernant les ESB, elle ne doit pas être pulvérisée ou
utilisée sous forme d’aérosols en raison du risque d’incendie.

Il n’y a pas d’action résiduelle après l’évaporation de l’alcool.

L’ALCOOL À CETTE CONCENTRATION EST INFLAMMABLE

NE PAS UTILISER DE DÉSINFECTANTS À BASE D’ALCOOL SUR LES ÉQUIPEMENTS


SUSCEPTIBLES DE PRODUIRE DES ÉTINCELLES - RISQUE D’INCENDIE !

Phénol
Les phénols modifient la perméabilité des membranes cellulaires, ce qui entraîne
la lyse des cellules.
Le phénol (acide carbolique) est un désinfectant bien établi pour les laboratoires de
mycobactériologie. Les substances phénoliques « brutes » ont une forte odeur, sont
irritantes pour la peau, les yeux et les muqueuses et très corrosives. En revanche, les phénols
synthétiques ne provoquent pas ces irritations. L’ingestion de substances phénoliques de tout
type est toxique pour les êtres humains.

Les matières organiques telles que les protéines ont un effet minimal sur les désinfectants
à base de phénols et sont affectées à un degré moindre que les désinfectants à base de chlore.
Les phénols synthétiques sont principalement utilisés dans des récipients de déchets au sein
d’une ESB et comme alternative aux désinfectants à base d’alcool et de chlore.

Préparer des solutions de phénol à 5 % tous les 2 ou 3 jours. La précision de la dilution des
substances phénoliques est importante car de petites erreurs peuvent entraîner des variations
d’activité importantes.

16 2 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


4 LES DÉSINFECTANTS ET LEUR UTILISATION

Chlore
Le chlore est un agent oxydant très actif responsable de l’inactivation des
activités enzymatiques des protéines. Il peut également endommager l’ADN
bactérien et arrêter sa synthèse.
Les désinfectants à base de chlore sont largement disponibles, le plus notable étant peut-être
l’eau de Javel à usage domestique dont l’hypochlorite de sodium est le principal composé.
L’hypochlorite de sodium n’est disponible que sous forme de liquide préparé en mélangeant
du chlore avec du chlorure de sodium. La solution est très alcaline et corrode les métaux, y
compris l’acier inoxydable. Le chlore réagit rapidement avec les matières organiques et, dans
ces conditions, la concentration doit être suffisamment élevée pour fournir une concentration
résiduelle efficace de chlore permettant d’inactiver les mycobactéries.

Des solutions de chlore à 0,5 à 1,0 % doivent être préparées quotidiennement. Pour les bacs
à déchets, une concentration plus élevée de désinfectant est ajoutée de sorte que la dilution
du chlore soit correcte après le remplissage. S’il est utilisé pour des bacs à déchets ou pour
nettoyer des déversements infectieux, le matériel ne doit pas être autoclavé car le chlore
gazeux produit endommagera rapidement l’équipement.

Si le chlore est utilisé pour désinfecter des surfaces métalliques telles qu’une ESB,
un rinçage par essuyage à l’eau stérile ou à l’alcool à 70 % v/v est nécessaire.

Applications recommandées pour les désinfectants

Infrastructures/ Désinfectant principal Sélection d’alternatives


équipements de laboratoire

Nettoyage de routine Alcool à 70 % v/v Phénol synthétique à 5 %


des paillasses

Nettoyage de routine Alcool à 70 % v/v Phénol synthétique à 5 % ou


des ESB solution de chlore à 0,5 - 1 %
plus de l’eau pour essuyer
ensuite

Bacs à déchets au sein Phénol synthétique à 5 % Solution de chlore à 0,5 - 1 %


de l’ESB

Déversement dans Désinfectant non recommandé Si un désinfectant doit être


le godet de sécurité Autoclave à 121 °C pendant utilisé, attendre 15 minutes,
de la centrifugeuse 15 minutes puis ouvrir dans une
ESB et utiliser du phénol
synthétique à 5 %

Déversements à l’intérieur Phénol synthétique à 5 % Des solutions de chlore à 0,5


d’une ESB* - 1 % et de l’eau pour essuyer
ensuite

Déversements en Phénol synthétique à 5 % Des solutions de chlore à 0,5


dehors d’une ESB* - 1 % et de l’eau pour essuyer
ensuite

Équipement Se référer aux instructions Alcool à 70 % v/v si aucun


du fabricant risque d’inflammation n’est
identifié
* Voir le chapitre 10 pour la procédure de nettoyage

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 163


4 LES DÉSINFECTANTS ET LEUR UTILISATION

Utilisation d’un désinfectant et temps de contact

Désinfectant Concentration et Commentaires


temps de contact

Alcools Alcool à 70 % v/v (alcool La concentration diminue au fur


dénaturé ou alcool méthylé) et à mesure de l’évaporation
isopropanol à 70 % v/v Pas d’effet résiduel ou de résidu
Essuyer la surface et Endommagera le caoutchouc et
laisser sécher les plastiques
Ne pas utiliser en spray dans
les ESB et là où des étincelles
peuvent se produire
Phénols Concentration à 5 % N’utiliser que des phénols
synthétiques 15 minutes pour la synthétiques
désinfection de routine Préparation tous les 2 ou 3 jours
30 minutes pour les Diluer soigneusement les
déversements solutions concentrées pour
fortement concentrés garantir l’activité désinfectante
Chlore Solution de chlore à 0,5 - 1 % La concentration diminue
15 minutes pour la avec le temps ; vérifier la date
désinfection de routine d’expiration
30 minutes pour les Une solution de travail
déversements fortement renouvelée chaque jour
concentrés Les solutions ne doivent pas être
passées à l’autoclave
Très corrosif pour les métaux,
y compris l’acier inoxydable ; en
cas d’utilisation, essuyer ensuite
avec de l’eau stérile ou de l’alcool
à 70 % v/v
Diluer soigneusement les
solutions concentrées pour
garantir l’activité désinfectante
Plage de pH optimale de 6 à 8

16 4 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


4 LES DÉSINFECTANTS ET LEUR UTILISATION

Désinfectants et risques sanitaires

Désinfectant Risques sanitaires Commentaires

Alcools Irritant pour la peau, entraînant Porter des gants et une blouse
des craquelures et des rugosités à manches longues
Inflammable, notamment sous Ne pas utiliser sous forme de spray
forme de spray Ne pas utiliser en présence d’un
risque d’étincelles

Phénols Cancérigène potentiel Utilisation dans des endroits bien


synthétiques Toxique en cas d’ingestion ventilés uniquement
Ne pas ingérer

Chlore Irritation des poumons, toux Protection des yeux contre les
due au chlore gazeux irritant éclaboussures, notamment lors
pour la peau et les yeux de la manipulation de solutions
concentrées
N’utiliser que dans des endroits
bien ventilés. Porter des gants et
une blouse à manches longues

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 165


5 LAVAGE DES MAINS

Se laver les mains lorsqu’elles sont visiblement souillées,


et avant de quitter le laboratoire
Durée du lavage des mains (étapes 2 à 7) : 15 à 20 secondes
Durée de l’ensemble de la procédure : 40 à 60 secondes

1 2 3

Se mouiller les mains avec Appliquer suffisamment de Se frotter les mains, paume
de l’eau savon pour couvrir toutes les contre paume
surfaces des mains

4 5 6

Paume droite sur le dos de la Paume contre paume avec Dos des doigts aux paumes
main gauche avec les doigts doigts entrelacés opposées avec doigts entrelacés
entrelacés et inversement

7 8 9

Frottement en rotation du Frottement par rotation, d’avant Se rincer les mains à l’eau
pouce gauche serré dans la en arrière avec les doigts de la
paume droite et inversement main droite dans la paume de la
main gauche et inversement

10 11 12

Se sécher soigneusement Utiliser une serviette pour Vos mains sont désormais
les mains avec une serviette fermer le robinet en sécurité
à usage unique

16 6 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE


6 RÉFÉRENCES

Ces sources ont été utilisées pour la préparation du manuel


Association of Public Health Laboratories Tuberculosis Steering Committee (2009).
Core TB Laboratory Services for Public Health Laboratories. Washington, DC:
Association of Public Health Laboratories.
https://www.aphl.org/programs/infectious_disease/tuberculosis/Documents

Australian/New Zealand Standard 2243.3: 2010 Safety in laboratories – Part 3:


microbiological safety and containment. Standards Australia Limited and Standards
New Zealand. ISBN 978 0 7337 6996 2

Australian Standard 2252.4: 2010 Controlled environments – Part 4: biological safety cabinets
Classes I and II – Installation and use (BS 5726:2005, MOD).

Best M, Sattar SA, Springthorpe VS, Kennedy ME. Efficiencies of selected disinfectants
against Mycobacterium tuberculosis. J Clin Microbiol 1990; 28 : 2234-2239.

Coriell LL, McGarrity GJ. Biohazard hood to prevent infection during microbiological
procedures. Appl Microbiol 1968; 16: 1895-1900.

European Centre for Disease Prevention and Control (2016). Handbook on TB laboratory
diagnostic methods for the European Union, Stockholm: ECDC.
http://www.ecdc.europa.eu/en/publications/publications/tuberculosis-laboratory-
diagnosticmethods-eu.pdf

European Committee for Standardization. Laboratory biorisk management standard.


(ICS 07.100.01; CWA 15793:2011 D/E/F). Brussels: European Committee for
Standardization. http://www.uab.cat/doc/CWA15793_2011

Foundation for Innovative New Diagnostics. Siddiqi SH, and Rüsch-Gerdes S.


MGIT procedure manual. 2006. Geneva.

Global Laboratory Initiative. 2015. GLI guide to TB specimen referral systems and integrated
networks. http://www.stoptb.org/wg/gli/gat.asp.

Global Laboratory Initiative. 2017. Guide for providing technical support to


TB laboratories in low- and middle-income countries.
http://www.stoptb.org/wg/gli/gat.asp

Global Laboratory Initiative. 2017. GLI Practical Guide to TB Laboratory Strengthening.


http://www.stoptb.org/wg/gli/gat.asp.

Global Laboratory Initiative. 2013. Laboratory diagnosis of tuberculosis by sputum


microscopy. The handbook. Global edition. http://www.stoptb.org/wg/glii/assets/
documents/TB%20MICROSCOPY%20HANDBOOK_FINAL.pdf

Kim SJ, Lee SH, Kim IS, Kim HJ, Kim SK, Rieder HL. Risk of occupational tuberculosis in
National Tuberculosis Programme laboratories in Korea. Int J Tuberc Lung
Dis 2007; 11: 138-42.

Kurbatova EV, Cavanaugh JS, Shah NS, Wright A, Kim H, Metchock B, Van Deun A, Barrera
L, Boulahbal F, Richter E, Martín-Casabona N, Arias F, Zemanova I, Drobniewski F, Santos
Silva A, Coulter C, Lumb R, Cegielski JP. Rifampicin-resistant Mycobacterium tuberculosis:
susceptibility to isoniazid and other anti-tuberculosis drugs. Int J Tuberc Lung Dis 2012; 16:
355-357.

Loudon RG, Roberts RM. Droplet expulsion from the respiratory tract. Am Rev Respir
Dis 1967; 95: 435-442.

Macher JM, First MW. Effects of airflow rates and operator activity on containment of
bacterial aerosols in a Class II safety cabinet. Appl Env Microbiol 1984; 48: 481-485.

MA NUEL D E SÉCURITÉ EN L ABORATOIRE – 167


6 RÉFÉRENCES

New Zealand Ministry of Health. Guidelines for tuberculosis control in New Zealand 2010.
Disponible à l’adresse : http://www.health.govt.nz/publication/guidelines-tuberculosis-
control-newzealand-2010

Padmapriya BP, Sivasubramani SK, Blakemore R, Boehme C, Perkins MD, Fennelly K, Alland D.
Containment of bioaerosol infection risk by the Xpert® MTB/RIF Assay and its applicability to
point-of-care settings. J Clin Microbiol doi:10.1128/JCM.01053-10

Public Health England 2014. UK Standards for Microbiology Investigations: Investigation of


specimens for Mycobacterium species. https://www.gov.uk/government/uploads/system/
uploads/attachment_data/file/411244/B_4 0i6.1_UR.pdf

Rake BW. Influence of crossdrafts on the performance of a biological safety cabinet.


Appl Env Microbiol 1978; 36: 278-283.

Ratnam S, March SB. Effect of relative centrifugal force and centrifugation time on
sedimentation of mycobacteria in clinical specimens. J Clin Microbiol 1986; 23 : 582-585.

Reider HL, Van Deun A, Kam KM, Kim SJ, Chonde TM, Trebucq A, Urbanczik R. Priorities for
tuberculosis bacteriology services in low-income countries. 2007. International Union Against
Tuberculosis and Lung Disease (The Union).

Riley RL, Mills CC, Nyka W, Weinstock N, Storey PB, Sulton LV, Riley MC, Wells WF. Aerial
dissemination of pulmonary tuberculosis. A two-year study of contagion in a tuberculosis ward.
Am J Hyg; 1959; 70: 185-196.

US Department of Health and Human Services Public Health Service, Centers for Disease
Control and Prevention, and the National Institutes of Health. Biosafety in microbiological
and biomedical laboratories, 5th edition, 2009. HHS Publication No. (CDC) 21-1112.

Van Soolingen D, Wisselink HJ, Lumb R, Anthony R, Van der Zanden A, Gilpin C. Practical
biosafety in the tuberculosis laboratory: containment at the source is what truly counts.
Int J Tuberc Lung Dis; 2014; 18: 885-889.

World Health Organization. Drug-resistant TB: global situation.


http://www.who.int/tb/areas-of-work/drug-resistant-tb/global-situation/en/

World Health Organization. Tuberculosis laboratory biosafety manual. WHO/HTM/


TB/2012.11. Geneva, WHO, 2012.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/77949/1/9789241504638_eng.pdf

World Health Organization. Global tuberculosis report 2018. WHO/CDS/TB/2018.20.


http://www.who.int/tb/publications/global_report/en/, accessed 14 December 2018.

16 8 – M ANUEL DE S ÉCURITÉ E N L ABORATOIRE

Vous aimerez peut-être aussi