Ccpi Management - Droit Social
Ccpi Management - Droit Social
Ccpi Management - Droit Social
LA REGLEMENTATION ET LES
PROCEDURES EN MATIERE DE DROIT
SOCIAL
Formation animée par Mélissa MEHAH
22 MARS 2022
CCPI RH 2
SOMMAIRE
1. LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
2.LE CONTRAT DE TRAVAIL
3.LA DUREE DU TRAVAIL
4.LES SUSPENSIONS DU CONTRAT DE TRAVAIL
5.APPLICATION DES PROCEDURES DE L’ORGANISATION
6.LE POUVOIR DISCIPLINAIRE
7.LES DIFFERENTS TYPES DE RUPTURE DU CONTRAT DE
TRAVAIL
8.LES REPRESENTANTS DU PERSONNEL
CCPI RH 3
LE CONTRAT DE TRAVAIL
4
LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
La hiérarchie des normes
Traités
Internationaux
Principe de Constitution
faveur
Loi / Décrets
Accords
interprofessionnels
Convention collective / Accord
de branche
Accord d’entreprise
Règlement intérieur
Contrat de travail
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LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
La réécriture du code du travail
Le code est réécrit « de manière claire, accessible à tous » pour chaque chapitre et sur la base
d’une architecture nouvelle qui repose sur trois niveaux distincts :
Premier niveau
Les dispositions auxquelles aucun accord collectif ne peut déroger (sauf garanties équivalentes pour
certaines matières) = les règle dites « d’ordre public »
Deuxième niveau
Le domaine ouvert à la négociation collective
Troisième niveau
Les dispositions applicables en l’absence d’accord collectif = les règles supplétives
Exemple
6
LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL Art. L. 2253-1
Articulation entre accord de branche et accord d’entreprise et s. CT
Cas de mise à disposition d’un intérimaire s’inscrivant dans une Salaire mini et montant mini de l’indemnité
mesure pour l’emploi ou une action de formation d’apport d’affaire du salarié porté
❖Les CDI
❖Les CDD
❖Les contrats de travail à temps partiel
❖Les contrats d’intérim
D’autres contrats (pour mémoire mais non abordés dans cette formation) :
• Les contrats d’apprentissage
• Les contrats de professionnalisation
• Le contrat de travail intermittent
• Le CDD à objet défini
• Le contrat de portage
• Les contrats « aidés » : Le contrat unique d’insertion (CUI)
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Principes : les conditions de formation du
contrat de travail
➢Conditions de forme ➢ Conditions de fond
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le contrat à durée indéterminée
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : Principes
Précisions : 3 critères cumulatifs doivent être établis pour qu’il y ait contrat de travail :
11
LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : les clauses principales
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : les clauses facultatives
Quelques exemples :
1. La période d’essai
2. La clause de non-concurrence
3. La clause de mise à disposition de biens de l’entreprise
4. La clause de discrétion et de secret
5. La clause de dédit- formation
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : les clauses interdites
• Clause prévoyant une indexation sur le SMIC ou sur l’indice des prix
Période d’essai
La période d’essai n’est pas obligatoire, et doit, pour exister, être prévue dans le contrat de travail ou la lettre
d’engagement
Le contrat de travail ne peut pas fixer une durée de période d’essai supérieure à celle prévue par la convention
collective ou par la loi.
La possibilité de renouveler la période d’essai doit être prévue par un accord de branche étendu, et si tel
est le cas, elle doit également être stipulée dans le contrat de travail. Si le renouvellement n’est pas prévu dans la
convention collective de branche applicable, même avec l’accord du salarié, le renouvellement de la période
d’essai n’est pas possible.
A une durée maximale fixée par le Code du travail, les conventions collectives ou le contrat de travail, avec, dans
certains cas (CDD, VRP…), application de règles particulières
Se décompte en jours calendaires et elle peut être prorogée en cas d’arrêt maladie.
Peut, sauf abus, être rompue librement sous réserve du respect d’un délai de prévenance. Aucune justification
n’est nécessaire.
Au terme de la période d’essai, le salarié est définitivement embauché.
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : La période d’essai
Décompte de manière calendaire Période d’essai maximale Période d’essai maximale (avec
Ex : si période d’essai 1 mois, du 03/04 au 02/05 minuit (hors renouvellement) renouvellement)
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : La période d’essai
Délais de prévenance en cas de période d’essai non concluante
Délais de prévenance
Délai de prévenance = décompte de manière calendaire (délai préfix-> la maladie ne reporte pas la
fin)
si irrespect du délai de prévenance : indemnité compensatrice égale au montant des salaires et
avantages correspondant à la durée manquante du délai de prévenance, indemnité de congés
payés comprise.
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le CDI : La période d’essai
19
LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDI : La modification du travail convenu
1° La modification du travail convenu constitutif d’une
modification d’un élément essentiel du contrat de travail
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDI : La modification du travail convenu
La modification du travail convenu qui ne porte Modification d’un élément non essentiel du contrat
ni sur la définition de l’emploi, ni sur la nature de travail pour la JP : la simple modification de la
de l’emploi, ni sur le niveau de l’emploi, n’est pas charge de travail, la modification des tâches
correspondant à la qualification du salarié, la
une modification portant sur un élément
modification de la cadence, la modification des
essentiel. L’employeur peut donc imposer au habitudes de travail, l’absence de perte de
salarié, en vertu de son pouvoir de direction, la perspectives de carrière, ou encore la simple
modification du travail convenu qui ne porte pas création d’un niveau hiérarchique intermédiaire
sur un élément essentiel. entre le salarié et son supérieur.
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le contrat à durée déterminée
22
LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Principes
23
LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Cas de recours
Un CDD peut être conclu pour remplacer un
salarié :
• absent temporairement (mutation temporaire…),
• passé provisoirement à temps partiel,
• dont le contrat est suspendu (maladie, congés payés…),
• quittant définitivement l'entreprise, avant que son poste ne soit
supprimé,
• dans l'attente de l'entrée en service d'un salarié recruté en CDI.
• d'un chef d'entreprise artisanale, industrielle ou commerciale, d'une
personne exerçant une profession libérale, de son conjoint participant
effectivement à l'activité de l'entreprise
• d'un chef d'exploitation agricole, d'un aide familial, d'un associé
d'exploitation, ou de leur conjoint dès lors qu'ils participent
effectivement à l'activité de l'exploitation agricole ou de l'entreprise.
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Cas de recours
Un CDD peut aussi être conclu pour permettre à l'employeur de gérer
des situations particulières :
• En cas d'emplois saisonniers et d'emplois où l'usage exclut le recours au contrat à durée
indéterminée (CDI) en raison de la nature de l'activité et du caractère temporaire de ces emplois
(secteurs définis par décret, convention ou accord collectif étendu),
• En cas d'accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise :
• En cas de commande exceptionnelle à l’exportation
• En cas de tâche occasionnelle non liée à l’activité principale de l’entreprise (ex : informatisation
d’un service)
• En cas de travaux urgents dont l’exécution immédiate est nécessaire pour prévenir des accidents
imminent
• En cas de détachement d’un salarié à l’étranger et ce, quel que soit le motif du recours
Cas spécifiques :
• Un CDD peut également être conclu dans le cadre de contrats spécifiques (embauches effectuées
dans le cadre de la politique de l’emploi) tels que le contrat unique d'insertion (CUI), les
contrats d’apprentissage ou de professionnalisation etc…
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Cas d’interdiction et durée maximale du
contrat
Cas d'interdiction du CDD
• Sauf cas particulier, il est interdit de conclure un CDD au motif d'un accroissement temporaire de l'activité
dans les 6 mois suivant un licenciement économique, sur les postes concernés par le licenciement
• Pour remplacer un ou plusieurs salariés en grève,
• Pour effectuer des travaux particulièrement dangereux et faisant l'objet d'une surveillance médicale spéciale
(sauf dérogation exceptionnelle).
Possible 2 fois pour une durée déterminée (loi du 17 Août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi).
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : La période d’essai
La durée de la période d’essai dépend de la durée du contrat. Elle ne peut pas être renouvelée.
Se décompte en jours calendaires et elle peut être prorogée en cas d’arrêt maladie.
Peut, sauf abus, être rompue librement sous réserve du respect d’un délai de prévenance. Aucune
justification n’est nécessaire.
Nb : Lorsque le contrat ne comporte pas de terme précis, la période d'essai est calculée par rapport à la durée minimale du contrat.
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Succession de contrats sur le même poste
Principe : interdiction de succession immédiate de CDD ou de contrat de
mission sur le même poste
Respecter un délai de carence entre les deux CDD ou entre le CDD et le contrat de
mission
• La notion d’identité de poste : La notion d'identité de poste de travail appréciée en fonction de la nature des travaux
confiés au salarié. Lorsque le poste qu'occupait le salarié ne peut être isolé, il y a lieu de se référer à l'ensemble des
emplois nécessitant la même qualification professionnelle dans l'unité de travail à laquelle était affecté le salarié
dont le contrat a pris fin (atelier, chantier, service, bureau) (circulaire du 30 octobre 1990) (Cass.soc., 30 septembre
2014, n° 13-18162).
LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Succession de contrats avec le même salarié
Mais : succession immédiate de CDD possible avec le même salarié lorsque les 2
contrats sont conclus pour les motifs suivants :
➔ Pour le remplacement d’un salarié absent
➔ Remplacement d’un salarié dont le contrat est suspendu
➔ Emploi saisonnier ou emploi d’usage
➔ Remplacement du chef d’entreprise ou du chef d’exploitation
En dehors des cas visés respect d’un délai d’attente entre les CDD
La durée du délai d’attente est inférieure à la durée du délai de carence - la
relation contractuelle ne se poursuit pas immédiatement après l’échéance du
terme.
LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : Le salaire et l’indemnité de fin de contrat du CDD
❖En vertu du principe d’égalité de traitement avec les salariés en CDI, le salarié en CDD bénéficie des
mêmes droits : sa rémunération ne peut être inférieure au montant de celle que percevrait dans la même entreprise, un
salarié de qualification équivalente, bénéficiant d’un CDI et occupant les mêmes fonctions
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le CDD : La rupture du CDD
La rupture du CDD n’est possible que dans les cas suivants (sous réserve des règles particulières aux
contrats « aidés ») :
Précisions :
En dehors de ces cinq situations, la rupture prématurée du contrat est sanctionnée par des dommages et intérêts, selon qu’elle est le fait de
l’employeur ou du salarié .
33
LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le contrat à de mission (contrat de
travail temporaire)
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le contrat de mission
CDD et
intérim sont
Relation tripartite : L'intérim bénéficie
soumis à agence d’intérimaire, pour sa part de la
deux entreprise d’accueil et "souplesse de
salarié mais aucun l'aménagement du
législations contrat ne lie terme" qui permet
quasi l'entreprise utilisatrice de moduler la fin du
au salarié intérimaire. contrat
identiques. Il
existe
toutefois
quelques Le contrat CDD
bénéficie d'une période
différences : Certains cas de recours
d'essai plus longue que
sont réservés au CDD et
le contrat d'intérim :
sont interdits en
maximum un mois pour
intérim. Ex : contrats
le CDD et maximum 5
cdd seniors …
jours pour le contrat
d'intérim
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le contrat de mission : la période
d’essai
La durée de la période d’essai dépend de la durée du contrat. Elle ne peut pas être renouvelée.
Se décompte en jour calendaire et elle peut être prorogée en cas d’arrêt maladie.
Peut, sauf abus, être rompue librement sous réserve du respect d’un délai de prévenance. Aucune
justification n’est nécessaire.
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LE CONTRAT DE TRAVAIL :
Le contrat à temps partiel
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le contrat à temps partiel
• Il s’agit d’un contrat de travail dont la durée est inférieure à la durée légale du travail (soit 35H/semaine, soit
151.67H/mois, soit 1607H/an), et sauf convention collective de branche plus favorable prévoyant des
contreparties, d’une durée minimale de 24H hebdomadaires (issu de la loi de sécurisation du 14/06/2013)
• Le salarié à temps partiel bénéficie de l’égalité de traitement avec les salariés à temps plein (pour le
calcul à la période d’essai, à l’ancienneté…)
Précisions :
Le passage à temps partiel est fait soit à l’initiative de l’employeur, soit à l’initiative du salarié.
L’employeur ne peut refuser la demande du salarié que s’il justifie de l’absence d’emploi disponible à temps
partiel ou s’il peut démontrer que le temps partiel aurait des conséquences préjudiciables à la bonne marche
de l’entreprise
Le salarié à temps plein est toujours prioritaire pour (re)prendre une activité à temps plein.
=> Attention aux règles de mise en place spécifiques et aux calculs des heures complémentaires
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LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le contrat à temps partiel
Loi du 13/06/2013
puis modifiée par la loi du 05/03/2014
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LA DUREE DU TRAVAIL
Principes
Fixée à 35 heures hebdomadaires pour toutes les entreprises quel que soit leur
effectif, la durée légale du travail effectif est une durée de référence, un seuil à
partir duquel sont calculées les heures supplémentaires (quand le salarié travaille
avec un contrat de travail en référence horaire (hors forfait jours)).
Il ne s’agit ni d’une durée minimale (les salariés peuvent être employés à temps
partiel), ni d’un maximum : des heures supplémentaires peuvent être accomplies
dans le respect des durées maximales
Entre dans le calcul de la durée légale du travail, le temps de travail effectif, c’est-à-dire
toute période pendant laquelle le salarié est à la disposition de l’employeur, dans l’obligation
de se conformer à ses directives sans pouvoir se consacrer librement à des occupations
personnelles
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LA DUREE DU TRAVAIL
Durées maximales
Durée au-delà desquelles aucun travail effectif ne peut être demandé (sauf dérogations à
solliciter). Ces durées maximales de travail s’imposent également au salarié qui cumule
plusieurs emplois :
Durée maximale par période 44H Dérogations possibles dans la limite de 46h
de 12 semaines consécutives
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LA DUREE DU TRAVAIL
Les heures supplémentaires
Principe :
➢ L’accomplissement d’heures supplémentaires ne peut avoir pour effet de porter la durée du travail au-delà des
limites fixées par la loi ou la convention collective de branche (voir les durées maximales autorisées).
➢ La ou les heures supplémentaires sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale du travail fixée à
35H heures hebdomadaires (ou de la durée considérée comme équivalente dans certaines professions), c’est à dire en
règle générale (selon les accords qui existent dans l’entreprise et qui peuvent organiser différemment la durée du
travail sur tout ou partie de l’année) :
- 35H / semaine Précisions :
=> Ne sont considérées comme HS : que les heures qui sont faites à la demande de l’employeur ou
- 151.67H/mois avec son accord, même implicite.
=> Les heures supplémentaires se décomptent par semaine civile. Sauf stipulations contraires la
- 1607H/an semaine civile débute le lundi à 0 heure et se termine le dimanche à 24 heures
➢ Le salarié ne peut refuser d’accomplir les HS que dans certains cas limités sinon son refus constitue une faute justifiant
une sanction.
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LA DUREE DU TRAVAIL
Les contreparties aux heures supplémentaires
❑ Financière
Une majoration de salaire est fixée :
• par voie de convention ou d’accord de branche étendu ou par convention ou accord d’entreprise ou d’établissement, à un
taux qui ne peut être inférieur à 10 % ;
• en l’absence d’accord visé ci-dessus :
• à un taux de 25 % pour les 8 premières heures supplémentaires (à partir de la 36 ème heure jusqu’à la 43ème)
• et 50 % au-delà ( à partir de la 44ème heure)
Précisions : contrairement aux HS payées, les HS donnant lieu à un repos compensateur de remplacement (RCR) ne s’imputent pas sur le
contingent annuel d’heures supplémentaires (fixé par la convention collective ou accord collectif)
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le forfait heures
Ne pas dépasser
la durée maximale Réelle autonomie
quotidienne et dans l’organisation de
hebdomadaire de leur emploi du temps
travail.
L'accord du salarié
est obligatoire et doit Le forfait en heures
signer une est hebdomadaire,
convention mensuel ou annuel.
individuelle de forfait
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le forfait jours
Les conditions applicables au Une réelle autonomie dans
Il bénéficie des garanties légales
salarié sont fixées :- soit par un l’organisation de l’emploi du
prévues en matière de
accord collectif d'entreprise ou
repos quotidien et hebdomadaire,
d'établissement ;- soit par une
temps pour l’exercice des
de congés payés et de jours responsabilités qui leur sont
convention ou un accord de
fériés chômés dans l'entreprise confiées
branche.
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le travail de nuit
A défaut d’accord collectif, tout travail accompli entre 21 heures et 6 heures (voire entre
minuit et 7 heures pour certaines activités) est considéré comme du travail de nuit.
Quant au salarié, il devient travailleur de nuit dès lors qu’il accomplit, au moins deux fois par semaine –
selon son horaire de travail habituel –, au moins 3 heures de travail de nuit quotidiennes ou qu’il
accomplit, au cours d’une période de référence, un nombre minimal d’heures de travail de nuit / 270
heures de nuit sur une période de référence de 12 mois.
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le travail de nuit
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LA DUREE DU TRAVAIL
Temps de pause et repos
Les salariés doivent bénéficier :
❖d’un repos hebdomadaire de 24 heures auquel s’ajoutent les heures de repos quotidien (soit un
repos hebdomadaire de 35H consécutives)
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LA DUREE DU TRAVAIL
Comptabilisation du temps de travail (dans la durée
légale)
PRINCIPE : Entre dans la comptabilisation du temps de travail, ce qui est considéré comme du temps
de travail effectif (TTE)
Le TTE = toute période pendant laquelle le salarié est à la disposition de l’employeur, dans l’obligation de se
conformer à ses directives sans pouvoir se consacrer librement à des occupations personnelles.
Le temps d’habillage et de déshabillage : pas du TTE sauf si ce temps est considéré comme tel par la convention
ou un accord d’entreprise
Précisions : si le port d’une tenue de travail est imposé par la réglementation, le règlement intérieur de l’entreprise, une
convention, un accord collectif ou le contrat de travail du salarié, le temps qui y est consacré (s’il se déroule dans l’entreprise ou
sur le lieu de travail) doit faire l’objet de contreparties au bénéfice des salariés : repos, primes…
Les astreintes : Ce sont les périodes pendant lesquelles le salarié, sans être à la disposition permanente et
immédiate de l’employeur, a l’obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d’être en mesure d’intervenir
pour accomplir un travail au service de l’entreprise :
-> L’astreinte avec intervention : considérée comme du TTE
-> L’astreinte sans intervention : pas du TTE
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LA DUREE DU TRAVAIL
Temps de déplacement
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Le repos dominical Les jours fériés et les ponts Les congés payés
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Focus sur le repos dominical
• Un employeur ne peut occuper un salarié plus de 6 jours par semaine.
Un repos hebdomadaire d’une durée minimale de 24 heures consécutives (plus 11 heures de
repos quotidien) doit donc être respecté.
• Comme le précise l’article L. 3132-3 du Code du travail : « le repos hebdomadaire est
donné le dimanche. »
➢Il existe cependant plusieurs dérogations permettant d’organiser le travail ce jour-là.
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
➢ Les jours fériés sont les jours de fêtes légales énumérés à l’article L. 3133-1 du code du travail.
➢ Seul le 1er mai est obligatoirement chômé pour tous les salariés, ce qui veut dire que le repos est obligatoire
(sauf exceptions, comme les établissements et les services qui ne peuvent interrompre leur activité (hôpitaux…)).
Aucun texte ne fixe la liste de ces secteurs.
➢ Les autres jours fériés peuvent être travaillés, sauf dispositions conventionnelles.
➢ Rémunération : Sauf pour le 1er Mai, les autres jours ne donnent pas lieu au paiement majoré du jour travaillé.
(sauf dispositions conventionnelles /accords plus favorables) -> 1er Mai = doublement du salaire.
➢ Pour les autres jours fériés :
• Si le jour férié chômé tombe un jour de repos habituel dans l’entreprise :
- il n’a aucune incidence particulière sur le salaire (pas de paiement en supplément)
- le salarié ne peut prétendre à aucun jour de congé supplémentaire (sauf si des dispositions conventionnelles
le prévoient)
• Si le jour férié chômé tombe un jour qui aurait dû être travaillé :
-pour le 1er mai, le salaire habituel est maintenu quelle que soit l’ancienneté des salariés ;
-pour les autres jours fériés, la loi prévoit que le salaire habituel est maintenu pour les salariés ayant au moins 3
mois d’ancienneté
➢ La loi interdit la récupération des jours fériés chômés.
Précisions : les salariés et apprentis âgés de moins de 18 ans ne peuvent pas travailler les jours fériés légaux. Toutefois, dans certains
secteurs dans lesquels les caractéristiques particulières de l'activité le justifient, ils peuvent travailler sous certaines conditions
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Les obligations réciproques en matière de congés payés
Le salarié doit prendre ses congés. L’employeur est tenu d’accorder chaque année à ses
Il ne peut travailler pour un autre employeur pendant salariés les congés payés acquis pendant la période de
ses congés référence
Rappel :
✓ Les congés acquis doivent être pris dans la période de référence déterminée dans l’entreprise sous peine d'être perdus (sauf cas
spécifiques), pas d’obligation de report automatique d’une année sur l’autre, sauf disposition conventionnelle, usage, accord
d’entreprise ou accord entre l’employeur et le salarié plus favorable) , à moins que ce soit l'employeur qui ait empêché le salarié de
prendre ses vacances.
✓ Pour les salariés, les congés payés sont non seulement un droit mais aussi un devoir. Le code du travail leur impose de prendre les jours de
vacances qu'ils ont acquis durant leur présence dans l'entreprise. Il ne peut pas renoncer volontairement à partir en vacances et
demander à son employeur, en contrepartie, une indemnité compensatrice (interdit par la loi). Une telle indemnité compensatrice n'est
prévue qu'en cas de rupture du contrat de travail.
Certaines situations permettent au salarié de reporter ses congés payés, c'est-à-dire d’utiliser son solde après la fin de la période prévue.
C’est le cas lorsque le salarié ne peut pas prendre ses congés payés en raison d’une absence pour accident du travail, maladie professionnelle,
maladie ordinaire ou maternité.
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Le calcul des droits à congés payés : principe (sauf dispositions plus favorables)
✓ Le salarié a droit à 2.5 jours de congés payés par mois de travail effectif (sinon, calcul au prorata-temporis), soit 30
jours ouvrables de repos ou 25 jours ouvrés (5 semaines) pour une période de référence travaillée totalement.
✓ Les droits sont ouverts dès le 1er jour de travail chez employeur
Précisions :
Attention à la notion de travail effectif (TE) : certaines périodes d’absence sont considérées comme périodes de TE notamment :
• les périodes de congés payés
• les périodes de congé de maternité , paternité et d’adoption
• les périodes d’arrêt de travail pour maladie professionnelle ou accident du travail dans la limite d’une durée d’un an
• les périodes de congé de formation …
Lorsque le nombre de jours ainsi calculé ne donne pas un nombre entier, on arrondit au nombre entier supérieur
Le départ en congés :
✓ Après consultations du CSE (s’il existe), l’employeur fixe la période des congés qui comprend la période du 1er mai au
31 octobre (période légale). Il informe ensuite le personnel, 2 mois avant son ouverture. L’employeur fixe l’ordre et les
dates de départs en tenant compte de la situation familiale des salariés ou de leurs contraintes.
✓ L’ordre et les dates des départs ne peuvent être modifiés dans le délai d’1 mois avant la date prévue pour le départ
(dérogation possible par accord collectif)
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Rappel sur la prise des congés payés
➢ Au moins 12 jours ouvrables continus (2 semaines) doivent être obligatoirement attribués au salarié pendant la période
légale (01/05-31/10). Possibilité de dérogation par accord collectif.
Le fractionnement des CP
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Les conséquences de la maladie durant les congés payés
• Le salarié tombe malade pendant ses congés
➢ Le salarié doit reprendre le travail à la date prévue (sous réserve, évidemment, que son arrêt de travail ait
pris fin) : il ne peut exiger que son congé soit prolongé de la durée de la maladie ou qu’il soit reporté.
Pendant cette période, le salarié cumule son indemnité de congés payés calculée normalement avec les
indemnités journalières de maladie versée par la Sécurité Sociale. En revanche, il ne perçoit pas le
complément de rémunération versé par l’employeur en cas de maladie.
• Le salarié est absent pour maladie au moment du départ/ou avant son départ en congés
➢ Lorsque son arrêt de travail prend fin avant que soit close la période des congés payés, le salarié ne perd
pas son droit à congés.
➢ Si l’arrêt de travail prend fin après la clôture de la période des congés payés légale ou conventionnelle, le
salarié bénéficie désormais d’un droit au report de ses congés payés annuels, lorsqu’il a été empêché de les
prendre en raison d’absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle.
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le repos et les principaux congés des salariés
Le congé pour évènements familiaux
1/ Certains évènements donnent droit à une absence justifiée du salarié et rémunérée par l’employeur.
• A la demande d’absence adressée à l’employeur, doit être jointe une justification.
• Ces absences sont assimilées à du travail effectif pour le calcul de l’ancienneté du salarié et des congés payés
• La durée de l’absence est (sauf dispositions de la CCN plus favorables) :
• 4 jours pour son mariage / pacs
• 3 jours pour chaque naissance survenue à son foyer ou pour l’arrivée d’un enfant placé en vue de son adoption. Ces jours d’absence ne
se cumulent pas avec les congés accordés pour ce même enfant dans le cadre du congé de maternité ; ils peuvent se cumuler avec le
congé de paternité ou le congé d’adoption
• 5 jours pour le décès d’un enfant (7 jours ouvrés lorsque l'enfant a moins de 25 ans ou est lui-même parent)
• 3 jours pour le décès du conjoint ou du partenaire lié par un PACS, du concubin, du père, de la mère, du beau-père, de la belle-mère,
d’un frère ou d’une sœur
• 1 jour pour le mariage d’un enfant
• 2 jours pour l’annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant
• La convention collective applicable à l’entreprise peut prévoir des jours de congés supplémentaires.
NB : ces journées d’absence sont prises au moment des événements en cause, et pas nécessairement le jour où ils surviennent.
2/ Certains évènements donnent droit à une absence justifiée du salarié non rémunérée par l’employeur.
A la demande d’absence adressée à l’employeur, doit être joint une justification.
Ces absences sont assimilées à du travail effectif pour le calcul de l’ancienneté du salarié et des CP
• 3 jours / an pour enfant malade de – de 16 ans
• 5 jours / an pour enfant malade de – de 1 an ou si 3 enfants de – de 16 ans
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LA DUREE DU TRAVAIL
Le compte épargne-temps (CET)
• Mis en place par convention collective, ou accord de branche, ou accord
d’entreprise.
• Permet au salarié d’accumuler sur un compte des droits à congé
rémunéré, ou de bénéficier d’une rémunération, immédiate ou différé,
en contrepartie des périodes de congé ou de repos non prises ou des
sommes qui y sont affectées.
• Alimentation en temps, définis par l’accord collectif: « stockage » des
jours de congé ou de repos, notamment des repos acquis au titre des
heures supplémentaires, des jours de congé supplémentaires.
• Alimentation en argent, si prévu par l’accord collectif.
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CAS DE SUSPENSION DU CONTRAT
DE TRAVAIL
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CAS DE SUSPENSION DU CONTRAT
DE TRAVAIL
Les conséquences des absences
Principe : Si une partie au contrat travail est dans
l'impossibilité d'exécuter son obligation cela n'entraîne pas
nécessairement la rupture du contrat mais une simple
suspension de son exécution : le contrat de travail n'est ni
exécuté, ni rompu. Il est alors suspendu
Droits du salarié: La suspension du contrat de travail
n'interdit pas au salarié de démissionner durant cette
période. A son retour, le salarié retrouve son emploi ou un
emploi similaire assorti d'une rémunération au moins
équivalente.
Obligations du salarié: Pendant la période de suspension
du contrat de travail, le salarié est tenu envers son
employeur à une obligation de loyauté. Dès lors, si par
exemple le salarié travaille pour un concurrent durant
une période de suspension de son contrat, il peut être
licencié. Le salarié doit également respecter son
obligation de discrétion, notamment concernant les
informations confidentielles auxquelles il a accès.
64
CAS DE SUSPENSION DU CONTRAT
DE TRAVAIL
Les conséquences des absences
Les principales absences qui engendrent une suspension du contrat de travail sont :
• La maladie (professionnelle ou non professionnelle)
• Les accidents du travail
• La maternité et la paternité
• L’incarcération
• La grève
• L’activité partielle
• Autres cas de suspension du contrat de travail (les principaux) :
• Le congé parental d'éducation
• Les congés liés à des actions de formations : CPF, le congé bilan de compétences, le congé de formation économique, sociale ou
syndicale…
• Les congés pour événements familiaux
• Le congé sabbatique
• Le congé pour création d'entreprise
• Le congé examen…
Les conséquences de la suspension du contrat de travail varient en fonction de la situation qui justifie cette suspension.
Toutefois, quelle que soit la situation, la suspension du contrat travail pourrait avoir des effets notamment et
principalement sur :
- L’ancienneté
- La rémunération
- L’acquisition des droits aux congés payés
- Le maintien des avantages acquis
Précisions : attention au décompte dans les effectifs (notamment pour les élections)
65
CAS DE SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Les conséquences des absences
• Quelles obligations face à la maladie / accident de travail ou trajet du salarié
Les obligations du salarié Les obligations de l’employeur
❖ Informer l’employeur dans les ❖ Indemniser le salarié malade
plus brefs délais (règlement
❖ Complément de salaire versé par
intérieur, contrat de travail) l’entreprise / conditions
d’ancienneté
66
CAS DE SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Les conséquences des absences
Reclassement
temporaire /
aménagement de
postei
67
APPLICATION DES PROCEDURES DE
L’ORGANISATION
68
APPLICATION DES PROCEDURES DE
L’ORGANISATION
Les
Règlement
affichages
intérieur
obligatoires
Les
procédures Le
spécifiques à disciplinaire
l’entreprise
69
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE
L’EMPLOYEUR
70
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE L’EMPLOYEUR
Principes
Le droit de •Informer les salariés et consulter le CSE de tout projet de mise en œuvre d’un dispositif
de contrôle
•Respecter la vie privée des salariés (ex : ne pas ouvrir les courriers adressés au nom du
salarié…)
contrôler •Ne pas porter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de
restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni
proportionnées au but recherché (ex : les fouilles ne peuvent être mises en œuvre que
dans certaines conditions…)
L’employeur a le droit de sanctionner tout salarié dans l’exécution de son travail dès lors qu’il
considère que la sanction est fondée sur un motif réel et sérieux.
71
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE L’EMPLOYEUR
Principes
Ce pouvoir qui s’exerce sur le lieu de travail et pendant le temps de travail est encadré par la loi et la
jurisprudence qui prévoit :
- Une procédure disciplinaire
- Une prescription des fautes
- Une définition de la sanction disciplinaire
- Un contrôle exercé par les juges
Afin de déterminer si le salarié a commis une faute et de mesurer le degré de celle-ci (sérieuse, grave,
lourde), les juges peuvent tenir compte de circonstances « atténuantes » ou « aggravantes » telles
que :
- Le caractère isolé ou répété du fait reproché
- La position hiérarchique du salarié et ses responsabilités
- Son ancienneté
- Les usages dans l’entreprise (historique eu égard à une même situation antérieure)
- Les éventuelles conséquences dommageables pour l’entreprise (répercussions sur la marche de
l’entreprise) ou pour d’autres salariés (surtout en santé, sécurité)
- D’autres circonstances éventuelles (état de santé du salarié etc…)
Toujours évaluer les situations et les enjeux / risques, car il n’y a que des cas
particuliers ! 72
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE L’EMPLOYEUR
La sanction disciplinaire
La faute disciplinaire est constituée par un comportement du salarié jugé comme fautif par l’employeur
Comportement fautif
Selon les cas, la faute peut être qualifiée de légère, sérieuse, grave ou lourde => EFFETS DIFFERENTS :
73
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE L’EMPLOYEUR
La sanction disciplinaire
Lorsque le règlement intérieur est obligatoire, il fixe la nature et l’échelle des sanctions, en général par ordre
Croissant auxquelles l’employeur pourra avoir recours pour sanctionner les salariés. En général l’échelle est
la suivante :
Le blâme Constitue en général un simple rappel à l’ordre ou une mise en garde. En général pas de convocation
préalable, sauf des dispositions conventionnelles ou usages la prévoit.
Constitue une notification par écrit des griefs retenus contre le salarié. En général pas de convocation
L’avertissement préalable, sauf des dispositions conventionnelles ou usages la prévoit.
La mise à pied Constitue une mesure de suspension temporaire, non rémunérée, du contrat de travail. Le RI doit fixer
disciplinaire une durée maxi (en générale entre 1 et 5 jours). Convocation préalable nécessaire.
Entraine la rupture du contrat de travail. Peut être prononcé pour faute réelle et sérieuse, faute grave ou
Le lourde. Cette décision peut être précédée par une mise à pied conservatoire selon la gravité de la faute
licenciement Convocation préalable nécessaire.
74
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE L’EMPLOYEUR
La sanction disciplinaire
Rappels :
75
LES RUPTURES DU CONTRAT DE
TRAVAIL
76
LES RUPTURES DU CONTRAT DE TRAVAIL
Les principaux motifs
Le licenciement
La démission pour motif
personnel
La rupture Le départ à la
conventionnelle retraite
77
LES RUPTURES DU CONTRAT DE TRAVAIL
Le licenciement pour motifs personnels
L’employeur doit :
1/ Convoquer à entretien préalable le salarié par LRAR ou remise en mains propres, en mentionnant OBLIGATOIREMENT :
• Le lieu, date, horaire de rendez-vous
• Qu’il a la possibilité de se faire assister
• La convocation doit être envoyée dans un délai de 2 mois à compter du jour où l’employeur a eu connaissance des faits
reprochés au salarié
2/ L’entretien préalable :
• L’employeur doit laisser un délai suffisant entre la convocation et le jour de l’entretien (au moins 5 jours ouvrables). Au cours de
l’entretien, l’employeur énonce le ou les motifs de la sanction envisagée et entend les explications du salarié et / ou de la
personne qui l’assiste.
• Possibilité pour l’employeur d’être assisté par un salarié de l’entreprise (sous conditions)
• Ne pas invoquer au cours de l’entretien la décision prise (respect du délai de réflexion)
3/ La notification de la sanction :
• Notifiée par écrit en LRAR motivée.
• Elle ne doit pas intervenir moins de 2 jours ouvrables (délai de réflexion), comme en cas de licenciement, ni plus d’un mois
après le jour fixé pour l’entretien.
Précisions : Quand la rupture concerne un salarié protégé, la convention doit également être autorisée par l'Inspection du travail.
79
LES RUPTURES DU CONTRAT DE TRAVAIL
Le départ à la retraite
Le préavis
Le salarié peut prendre l’initiative de mettre fin à son contrat de travail pour bénéficier de son droit à pension de vieillesse.
➢ Il doit alors en informer son employeur. Le Code du travail n’impose aucune forme particulière. Ce sont souvent les conventions
collectives qui en prévoient les modalités (l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception n’est pas obligatoire, mais
préférable pour attester la date de début du préavis et éviter toutes difficultés ultérieures).
➢ En cas de départ volontaire à la retraite et à défaut de convention collective, d’usage ou de contrat de travail prévoyant des
dispositions plus favorables pour le salarié (c’est-à-dire un préavis plus court) le préavis à respecter est :
* de 1 mois pour les salariés ayant une ancienneté d’au moins 6 mois et moins de 2 ans dans l’entreprise
* de 2 mois pour les salariés ayant une ancienneté d’au moins 2 ans.
Principe
Le Code du travail ne prévoit aucune forme particulière pour présenter sa démission : elle peut
être verbale, écrite ou résulter d’un comportement sans ambiguïté du salarié : elle doit est ferme et
non équivoque.
Toutefois, pour éviter les contestations sur l’intention même de démissionner ou sur la date de la fin du
contrat de travail, le salarié a intérêt à remettre sa démission par écrit (si possible par lettre
recommandée avec avis de réception). L’écrit permet également de définir le début du préavis.
Préavis
Sauf dans certaines circonstances, le préavis, lorsqu’il est prévu, doit toujours être effectué. Si le
salarié ne l’exécute pas, son employeur peut lui en réclamer le paiement devant le conseil de
prud’hommes.
Toutefois le salarié peut être dispensé de préavis :
- à sa demande et après acceptation de l’employeur (un écrit est conseillé). Dans ce cas, l’indemnité de
préavis n’est pas due ;
- à la seule initiative de l’employeur. Celui-ci doit néanmoins verser l’indemnité de préavis.
81
LA MISE EN PLACE DU CSE
82
LA MISE EN PLACE DU CSE
Nombre de représentants à élire
Effectif (nombre de Nombre de titulaires Nombre mensuel Total heures de délégation
salariés) d’heures délégation par mensuelles du CSE
titulaire
11 à 24 1 10 10
25 à 49 2 10 20
50 à 74 4 18 72
75 à 99 5 19 95
84
LA MISE EN PLACE DU CSE
Représentation des salariés
• Le délégué syndical:
✓Dépend des effectifs de l’entreprise :
✓+ 50 salariés : 1 DS
✓- 50 salariés : 1 DS peut être désigné du CSE
• Attributions:
• Diriger l’action syndicale dans l’entreprise
• Représenter le syndicat lors des négociations
• Représenter et défendre les salariés auprès de l’employeur
• Assister les membres du CSE
85
LA MISE EN PLACE DU CSE
Les salariés protégés
• Qui sont les salariés protégés ?
➢Le salarié ayant des fonctions représentatives Délégué syndical (DS)
➢Salarié mandaté par une organisation syndicale représentative
➢Représentant de la section syndicale (RSS)
➢Salarié ayant demandé l'organisation d'élection des représentants du
personnel dans l'entreprise
➢Conseiller prud'homal
➢Membres du CSE
➢Les candidats aux élections, avant, pendant et après le mandat
(6mois)
A noter:
Protection particulière également pour les femmes enceintes et les
jeunes papas, salarié en MP et AT.
86
LA MISE EN PLACE DU CSE
Les salariés protégés
• Protégés de quoi ?
Protection spéciale contre la rupture du contrat :
• licenciement.
• rupture de période d’essai
• licenciement personnel ou économique, individuel ou collectif
Mais aussi:
• Suite à refus d’une modification du contrat de travail ou des conditions de travail
• rupture avant terme d’un CDD, arrivée à échéance ou non renouvellement
• transfert partiel d’entreprise
• mise à la retraite
• Comment ?
En plus de la procédure de licenciement habituelle, consultation du CSE,
l'autorisation de l'inspecteur du travail (enquête).
87
LA MISE EN PLACE DU CSE
Fusion des instances
Suppression du CE, du CHSCT, de la DUP et des DP Ordonnance
Macron n°2:
Création du comité social et économique (CSE) dialogue social
Toutes les entreprises concernées doivent avoir un CSE depuis le 1er janvier 2020
LA MISE EN PLACE DU CSE
Attributions du CSE
Entreprises d’au moins 11 et de moins de 50 salariés
Art. L. 2312-5
91
LA MISE EN PLACE DU CSE
ENTREPRISES DE 50 SALARIES ET PLUS :
Les consultations récurrentes
① ORDRE PUBLIC
92
LA MISE EN PLACE DU CSE
ENTREPRISES DE 50 SALARIES ET PLUS :
Les consultations ponctuelles
① ORDRE PUBLIC
Opérations de concentration
■ Le CSE est en réuni par l’employeur à la suite de tout accident ayant entraîné ou
ayant pu entraîner des conséquences graves, ainsi qu'en cas d'événement grave lié
à l'activité de l'entreprise, ayant porté atteinte ou ayant pu porter atteinte à la
santé publique ou à l'environnement ;
94
LA MISE EN PLACE DU CSE
ENTREPRISES DE 50 SALARIES ET PLUS :
Création d’une CSSCT
Au sein du CSE, la mise en place d’une CSSCT ?
✓ Les membres de cette commission sont désignés parmi les membres du CSE par
délibération (majorité des membres présents)
✓ La commission comprend au moins 3 membres (dont 1 du second collège, ou le cas
échéant du 3ème collège)
✓ Elle est présidée par l’employeur ou son représentant
95
Fonctionnement du comité social et économique (CSE)
LA MISE EN PLACE DU CSE
ENTREPRISES DE 50 SALARIES ET PLUS :
Commissions du CSE
Art.
L.2315-36
Création d’une CSSCT dans certaines Création d’une commission des marchés pour
entreprises et établissements les CSE dépassant certains seuils
Loi de ratification
97
LA MISE EN PLACE DU CSE
Les moyens du CSE
98
LA MISE EN PLACE DU CSE
Les deux budgets du CSE
99
LA MISE EN PLACE DU CSE
Le budget Activités Sociales et Culturelles
Art.
L.2312-78 s.
■ C'est l'employeur qui choisit le local du CSE. Le local doit être convenable,
autonome et ne pas interférer avec d'autres activités de l'entreprise.
■ Le local doit être accessible à tous les membres du CSE et à tous les salariés.
101
LA MISE EN PLACE DU CSE
Panneaux d’affichage et réunions d’information du
CSE
Panneaux d’affichage :
■ Les membres du CSE peuvent afficher les renseignements qu'ils ont pour rôle de
porter à la connaissance du personnel sur des emplacements obligatoirement
prévus et destinés aux communications syndicales, ainsi qu'aux portes d'entrée
des lieux de travail.
■ Pour ce faire, l’employeur est donc tenu de mettre à disposition des membres
du CSE des panneaux d’affichage qui leur sont réservés.
■ Le CSE peut organiser dans son local des réunions d'information avec le
personnel
■ Les réunions doivent avoir lieu en dehors du temps de travail des salariés qui y
participent. Cette condition ne s'applique pas aux membres du CSE qui peuvent se
réunir sur leur temps de délégation
102
LA MISE EN PLACE DU CSE
Diffusions syndicales via messagerie/internet
■ Depuis le 1er janvier 2017, un accord d'entreprise peut définir les conditions et
les modalités de diffusion des informations syndicales au moyen des outils
numériques disponibles dans l'entreprise.
■ L'utilisation par les organisations syndicales des outils numériques mis à leur
disposition doit satisfaire l'ensemble des conditions suivantes :
➢être compatible avec les exigences de bon fonctionnement et de sécurité du
réseau informatique de l'entreprise
➢ne pas avoir des conséquences préjudiciables à la bonne marche de
l'entreprise
➢préserver la liberté de choix des salariés d'accepter ou de refuser un
message.
103
LES FORMATIONS DES ELUS DU CSE
104
LES FORMATIONS DES ELUS DU CSE
① Temps consacré à la formation
- Pris sur le temps de travail
- Rémunéré comme tel
- Non déduit des heures de délégation
② Formations dispensées
➢ soit par un organisme figurant sur liste arrêtée par le Ministre du Travail,
➢ soit par un organisme figurant sur liste arrêtée par le préfet de région
③ Formation renouvelée quand les représentants ont exercé leur mandat durant 4 ans,
consécutifs ou non
105
LES FORMATIONS DES ELUS DU CSE
■ Dans les entreprises d'au moins cinquante salariés, les membres titulaires du CSE élus pour
la première fois bénéficient d'un stage de formation économique, d’une durée de 5 jours
maximum.
106
LES FORMATIONS DES ELUS DU CSE
Tous les membres du CSE (donc Titulaires et Suppléants) bénéficient de la formation SST
Cette formation est prise en charge par l’employeur
Durée de la formation: 3 jours (entreprises de moins de 300 salariés) ou 5 jours (entreprise d’au moins 300
salariés)
① Contenu et organisation de la formation
❖ Formation dispensée dès 1ère désignation en tant qu’élu CSE
❖ Stages pour le renouvellement de la formation – adapté aux demandes particulières des stagiaires