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    Ce document contient 5 exercices portant sur des notions de topologie, analyse fonctionnelle et théorie des distributions. Chaque exercice démontre une propriété mathématique en plusieurs étapes.

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    sur 3

    1

    Exercice 1
    La topologie dénie par la famille de semi-normes qi , i ∈ I est séparée si et seulement
    si ∀ψ 6= 0 ∃i tel que qi (ψ) 6= 0.
    Choisissons ϕ 6= ϕ0 , et posons ψ = ϕ − ϕ0 et d = qi (ψ). Si u et v appartiennent à
    B id (0), on aura
    3

    2d
    qi (ψ) ≤ qi (ϕ − ϕ0 + u − v) + qi (u) + qi (v) ≤ qi (ϕ − ϕ0 + u − v) + ,
    3
    et par conséquent qi ((ϕ + u) − (ϕ0 + v)) ≥ d3 . Il en résulte que les voisinages respectifs de
    ϕ et ϕ0 : ϕ + B id (0) et ϕ0 + B id (0) ne se rencontrent pas. La réciproque est évidente.
    3 3

    Exercice 2
    L'espace Cb0 (D) des fonctions continues et bornées sur l'ensemble D, est complet.
    Soit (ϕn ) une suite de Cauchy dans Cb0 (D), pour chaque x ∈ D, la suite (ϕn (x)) est de
    Cauchy dans l'ensemble R qui est complet. La suite (ϕn (x)) converge donc vers ϕ(x). Il
    s'agit maintenant de démontrer la continuité de ϕ
    Prouvons maintenant qu'en fait la suite (ϕn ) converge uniformément vers ϕ dans D.
    Si nous xons ε > 0, nous pouvons trouver N ∈ N tel que
    ∀n, m ∈ N, n > N, m > N =⇒ ∀x ∈ D, |ϕn (x) − ϕm (x)| ≤ ε.

    Gardon n et x xés et passons à la limite dans cette inégalité vis-à-vis de m, on obtient


    ∀n > N, ∀x ∈ D, |ϕn (x) − ϕ(x)| ≤ ε.

    Il ne reste plus alors qu'à remarquer qu'une limite uniforme de fonctions continues est
    continue. On a en eet
    | ϕ(x) − ϕ(y) ≤ | ϕ(x) − ϕn (x) | + | ϕn (x) − ϕn (y) | + | ϕ(y) − ϕn (y) |
    ≤ 2 sup | ϕ(x) − ϕn (x) | + | ϕn (x) − ϕn (y) | .
    x∈D

    Si on xe x et ε > 0, on peut d'abord choisir n tel que sup | ϕ(z) − ϕn (z) |≤ 3ε , puis η tel
    z∈D
    que | x − y |≤ η =⇒| ϕn (x) − ϕn (y) |≤ 3ε ; la conclusion en résulte.

    Exercice 3
    Soient f, g ∈ L1 alors f ∗ g est déni presque partout, f ∗ g ∈ L1 et
    kf ∗ gkL1 ≤ kf kL1 kgkL1 .

    Soient f, g ∈ L1 . Considérons l'application R2n −→ R qui (y, t) 7−→ f (y)g(t). Elle est
    intégrable et d'après le théorème de Fubini
    Z Z Z
    f (y)g(t)dydt = f (y)dy g(tdt.
    R2n Rn Rn

    ENS de l'université de Maroua MBOUTNGAM SALIFOU


    2

    
    y =x−t
    Posons ; La valeur absolue du jacobien est |J| = 1 et on a donc
    t=t
    Z Z Z Z 
    f (y)g(t)dydt = f (x − t)g(t)dxdt = f (x − t)g(t)dt dx.
    R2n R2n Rn Rn

    f ∗ g est donc déni presque partout et intégrable et on a


    Z Z Z
    |f ∗ g(x)|dx ≤ |f (y)|dy |g(t)|dt.
    Rn Rn Rn

    Exercice 4
    Une suite généralisée (ρε )ε>0 est une suite régularisante si ∀ε > 0
    1. ρε ≥ 0 et ρε ∈ D(Rn ),
    2. Suppρε ⊂ B 0 (O, ε),
    3. Rn ρε (x)dx = 1.
    R

    (  
    1
    k exp − 1−|x| 2 si |x| < 1
    ρ(x) =
    0 sinon
    où k est une constante telle que Rn ρ(x)dx = 1.
    R

    La suite généralisée (ρε )ε>0 dénie par


    (  
    1 x k
    εn
    ε2
    exp − ε2 −|x| 2 si |x| < ε
    ρε (x) = n ρ =
    ε ε 0 sinon

    Exercice 5
    Les distributions dont le support est réduit à un point sont exactement les combinai-
    sons linéaires (nies) de dérivées de la masse de Dirac en ce point. Cette décomposition
    est unique.
    Nous allons faire la preuve pour les distributions dont le support est {0}.
    Soit T une distribution sur Rn dont le support est {o} et soit m son ordre. Soit
    ψ ∈ D(Rn ) égale à 1 au voisinage de l'origine. On peut alors écrire, pour toute fonction
    ϕ ∈ D(Rn )
    X 1
    ϕ(x) = Dα ϕ(0)xα ψ(x) + r(x),
    α!
    |α|≤m

    où la diérence r(x) est nulle à l'origine ainsi que ses dérivées d'ordre ≤ m
    hT, ri = 0 (à montrer). Si nous posons
    hT, ψ(x)xα i
    bα = , et cα = (−1)|α| bα ,
    α!
    alors
    (1)
    X
    T = cα Dα δ.
    |α|≤m

    ENS de l'université de Maroua MBOUTNGAM SALIFOU


    3

    Les distributions Dα δ étant linéairement indépendantes, l'unicité de la décomposi-


    tion (1) résulte du fait que hDα δ, xβ ψi = (−1)|α| α!δα,β (le dernier delta étant celui de
    Kronecker, égal à 1 si les multiindices α et β sont égaux, et à 0 sinon.

    ENS de l'université de Maroua MBOUTNGAM SALIFOU

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