Conférence D'infectieux

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Conférence d’infectieux

Question 1 : Concernant le pneumocoque, quelles sont les deux réponses exactes ?

A. C’est une bactérie du genre Pneumococcus


B. C’est une bactérie du genre Staphylococcus
C. Il s’agit de cocci à Gram positif s’associant en diplocoques ou en chaînettes
D. Les 2 atteintes principales des infections à pneumocoque sont la pneumonie et l’endocardite infectieuse
E. Il s’agit d’une bactérie encapsulée

Question 2 : Concernant Mycoplasma pneumoniae, quelles sont les trois réponses exactes ?

A. Il s’agit d’une bactérie strictement intracellulaire


B. Contrairement à la plupart des autres bactéries, elle ne possède pas de paroi
C. Il s’agit de l’un des germes les plus fréquemment responsables de pneumonies aiguës communautaires graves
D. La contamination s’effectue au contact de certains oiseaux
E. Les pneumonies dues à cette bactérie peuvent s’accompagner d’arthromyalgies

Question 3 : Concernant l’épidémiologie et le diagnostic des pneumonies aiguës communautaires, quelles sont les 2
réponses exactes ?

A. Le diagnostic repose sur les signes cliniques et l’imagerie thoracique


B. La pneumonie est dite communautaire lorsqu’elle survient en milieu extrahospitalier ou jusqu’à 24 h après l’admission à
l’hôpital
C. L’incidence est de l’ordre de 50 000 cas/an en France
D. Il s’agit de la 2e cause de mortalité par infection dans les pays occidentaux. 1e cause.
E. La mortalité globale est de 2 à 5 %, et atteint jusqu’à 40 % lorsqu’une hospitalisation en réanimation est nécessaire.

Question 4 : En termes de fréquence, quel est le 2 e germe responsable de la mortalité en cas de pneumonie aiguë
communautaire ? Legionella pneumophila.

Question 5 : Quels sont les 5 examens microbiologiques devant être réalisés pour toute pneumopathie aigue
communautaire hospitalisé ?

A. Hémocultures
B. ECBC
C. Antigénurie pneumocoque
D. Antigénurie Legionella pneumophila
E. Aspirations endobronchiques
F. Fibroscopie-LBA
G. PCR SARS-CoV-2 sur prélèvement nasopharyngé si période épidémique
H. PCR grippe sur prélèvement nasopharyngé si période épidémique
I. Recherche de Pneumocystis jirovecii sur expectoration induite et/ou fibroscopie
J. ECBU
K. Recherche de bacilles alcoolo-acido-résistants sur crachats

Question 6 : Concernant l’antibiothérapie des pneumonies aiguës communautaires, quelles sont les réponses exactes ?

A. L’AMOXICILLINE est le traitement de référence des pneumonies à pneumocoque


B. L’ACIDE CLAVULANIQUE élargit le spectre de l’AMOXICILLINE sur les anaérobies et les bactéries intracellulaires
C. L’AMOXICILLINE permet de couvrir le Staphylococcus aureus dans plus de 80 % des cas. Plus de 90%.
D. Les macrolides sont le traitement de 1e intention des pneumonies à germes intracellulaires (Legionella
pneumophila, Mycoplasma pneumoniae…)
E. Les C3G parentérales couvrent le pneumocoque, les entérobactéries et l’Haemophilus influenzae
Question 7 : Concernant le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), quelles sont les réponses exactes ?

A. Il s’agit d’un rétrovirus enveloppé


B. Ses cellules cibles sont toutes porteuses du récepteur CD3. CD4, etc ?
C. Son cycle réplicatif comporte une étape d’intégration de l’ARN viral à l’ADN cellulaire via une enzyme appelée intégrase.
ADN proviral.
D. Le VIH provoque à la fois une immunodépression par perte des lymphocytes T CD4 et une inflammation chronique par
activation immunitaire permanente
E. Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) survient en moyenne 2 à 3 ans après la primo-infection. 10 ans.

Question 8 : Quelles sont les trois propositions vraies à propos de l’épidémiologie de l’infection par le VIH ?

A. Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes sont une population à risque
B. Moins de 10 % des personnes infectées par le VIH découvrent leur infection au stade du SIDA. 30%
C. La prophylaxie préexposition est un moyen efficace de prévention de l’infection par le VIH
D. Les 2 seuls modes de transmission de l’infection par le VIH sont la transmission par le sang et la transmission par voie
sexuelle. Transversale.
E. Le traitement antirétroviral des personnes infectées par le VIH est un mode de prévention de la transmission du VIH

Question 9 : En cas de suspicion de primo-infection par le VIH datant de moins de 15 jours, quel est le test diagnostique à
proposer ? Charge virale (ARN-VIH).

Question 10 : Quelles sont les cinq infections classant SIDA parmi les suivantes ?

A. Aspergillose
B. Tuberculose. Infection opportuniste dans le cadre de l’infection par le VIH (surrisque majeur de tuberculose maladie).
C. Candidose buccale
D. Pneumocystose
E. Méningite à pneumocoque
F. Zona multimétamérique
G. Cryptococcose
H. Infections à EBV
I. Maladie de Hodgkin
J. Bactériémie récurrente à Salmonella non typhi. Pas une infection opportuniste, mais classe SIDA.
K. Toxoplasmose cérébrale

Vous voyez un homme de 35 ans en consultation pour une lésion cutanée siégeant
sur la cuisse (cf. ci-dessous). Cette lésion est plane, indolore, non prurigineuse et
évolue depuis 5 jours en s’étendant et s’éclaircissant au centre. Il ne présente pas de
fièvre ni d’autre signe extra-cutané.

Question 11 : Quel est le diagnostic le plus probable ?

Érythème migrant = borréliose de Lyme primaire.

Question 12 : Concernant la sensibilité et les résistances aux antibiotiques, quelles sont les réponses exactes ?

A. La CMI d’un antibiotique est la concentration la plus basse permettant d’éradiquer une souche bactérienne
B. Une espèce bactérienne est dite sensible à un antibiotique lorsque la CMI de l’antibiotique sur cette bactérie est voisine
de la concentration obtenue dans l’organisme aux doses usuelles administrées
C. Les entérocoques sont naturellement résistants aux C3G
D. Listeria monocytogenes est naturellement résistante aux C3G
E. Klebsiella pneumoniae est naturellement résistante aux C3G
Question 13 : Concernant le spectre usuel des antibiotiques, quelles sont les réponses exactes ?

A. Les entérobactéries des groupes 2 et 3 sont naturellement résistantes à l’AMOXICILLINE


B. Les bacilles à Gram négatif sont naturellement résistants aux pénicillines M (OXACILLINE, CLOXACILLINE)
C. Pseudomonas aeruginosa est naturellement sensible aux carbapénèmes (en dehors de l’ERTAPÉNÈME)
D. La résistance à la méticilline chez Staphylococcus aureus (SARM) confère une résistance croisée à la quasi-totalité des β-
lactamines
E. Les glycopeptides (VANCOMYCINE) ne sont actifs que sur les bactéries à Gram positif

Vous voyez aux urgences une femme de 65 ans au principal antécédent de polyarthrite rhumatoïde sous MÉTHOTREXATE
qui consulte pour des douleurs rachidiennes dorso-lombaires inhabituelles. L’examen clinique confirme la douleur
rachidienne à la palpation des épineuses de Th10 à L5 avec une diminution de l’amplitude articulaire rachidienne, sans
contracture paravertébrale. La température est à 38,7 °C et le reste de l’examen clinique est normal. Vous faites réaliser
une IRM en urgence.

Question 14 : Où se trouve l’anomalie susceptible d’expliquer les symptômes de la malade ?

Question 15 : Au vu de la clinique et de l’imagerie, quel est votre diagnostic ? (3 à 5 mots)

Spondylodiscite L1-L2 = infection discovertébrale L1-L2 = ostéomyélite rachidienne L1-L2.


Vous recevez un malade d’origine ivoirienne de 37 ans, reparti en Côte d’Ivoire pendant 1 mois et de retour en France
depuis 7 jours. Il présente une fièvre à 38,8°C depuis 4 jours associée à un syndrome grippal. Il vit en couple et a 2 enfants.
Il n’a pas d’antécédent médical particulier.

Question 1 : Paludisme à Plasmodium falciparum.

Question 2 : Parmi les éléments cliniques et biologiques suivants, quels sont les trois éléments particulièrement en faveur
d’un accès palustre ?

A. Fièvre intermittente
B. Éruption cutanée
C. Hépatalgie
D. Douleur abdominale. Pas particulièrement en faveur.
E. Conjonctivite non purulente
F. Énanthème
G. Hyperleucocytose
H. Hyperéosinophilie
I. Hyperbilirubinémie à 25 mg/L (bilirubine libre). Hémolyse.
J. Thrombopénie à 45 000/mm3. Quasi-constant.

Question 3 : Parmi les éléments suivants concernant la prise en soins de cet accès palustre, lequel ou lesquels préconisez-
vous ?

A. Traitement oral au domicile


B. ARTÉNIMOL-PIPÉRAQUINE
C. Contrôle de la parasitémie à J3, J7, J14 et J28. Pas de J14.
D. Déclaration obligatoire. Paludisme autochtone.
E. QUININE

Vous recevez en consultation de médecine générale, Madame L, âgée de 33 ans. Elle ne prend pas de médicament au long
cours et rapporte une allergie aux β-lactamines. Elle a mené 2 grossesses à terme. Elle vient ce jour car elle présente des
douleurs et des brûlures lors des mictions. Elle a déjà présenté un épisode similaire il y a 2 ans traité par antibiotiques.
Vous évoquez une cystite.

Question 1 : Quels sont les deux autres éléments cliniques qui seraient compatibles avec le diagnostic de cystite ?

A. Impériosités mictionnelles
B. Leucorrhée
C. Écoulement urétral en dehors des mictions
D. Présence de fièvre
E. Hématurie macroscopique

Question 2 : L’interrogatoire confirme votre suspicion de cystite. Parmi les propositions suivantes, quels sont les trois
correspondant à des facteurs de risque de complication d'infection urinaire ?

A. Prise d’un traitement anti-CD20 pour une maladie auto-immune. Immunodépression.


B. Traitement par fluoroquinolone dans les 6 derniers mois
C. Présence d’une sonde JJ dans les voies urinaires pour un calcul obstructif. Anomalie de l’arbre urinaire.
D. Grossesse évolutive
E. Présence d’un diabète

Question 3 : La patiente ne présente pas de facteur de risque de complication ni de facteur de risque d’entérobactérie
productrice de BLSE (EBLSE). Quel est l'examen à demander dans ce contexte ?

A. NFS et CRP
B. Bandelette urinaire
C. Dosage de la créatinine
D. Examen cytobactériologique des urines (ECBU)
E. Échographie rénale et des voies urinaires

Question 4 : Quelles sont les deux consignes à délivrer à la patiente pour effectuer la bandelette urinaire ?

A. Toilette vulvaire indispensable. ECBU


B. Prélèvement des urines du deuxième jet urinaire
C. Recueil des urines dans un récipient stérile. ECBU
D. Tremper la bandelette dans le récipient pendant une minute avant lecture
E. Conserver les urines pour réalisation d’un ECBU si la bandelette urinaire est positive. Pas stérile.

Question 5 : La bandelette urinaire vous rend les résultats suivants : sang +, leucocytes +++, nitrites ++, glucose - et
protéines -. Quelle est la proposition vraie parmi les suivantes ?

A. Il pourrait s’agir d’une cystite à Staphylococcus saprophyticus. Nitrites positifs donc faux.
B. Ces résultats ne permettent pas de retenir le diagnostic de cystite
C. Les cystites à Staphylococcus saprophyticus ne peuvent pas être traitées par antibiotiques per os
D. Il pourrait s’agir d’une cystite à Proteus mirabilis
E. La patiente ayant présenté un autre épisode il y a 2 ans, le diagnostic de cystites récidivantes est retenu

Question 6 : Parmi les propositions suivantes de prise en soins, laquelle est correcte ?

A. PIVMÉCILLINAM en dose unique


B. FOSFOMYCINE-TROMÉTAMOL à J1, J3 et J5
C. AMOXICILLINE pendant 7 jours
D. FOSFOMYCINE-TROMÉTAMOL en dose unique
E. Vous proposez de contrôler la bandelette urinaire au décours du traitement
Question 7 : La patiente est inquiète et vous questionne sur le risque de récidive de la cystite. Quels sont les facteurs de
risque de cystites récidivantes ?

A. Activité sexuelle
B. Prise de pilule oestro-progestative
C. Antécédent d’infection urinaire dans la famille au premier degré
D. Obésité
E. Mycose vaginale

Quelques mois plus tard, vous revoyez Madame L à l’occasion d’une garde aux urgences. Depuis votre dernière
consultation pour cystite, elle n’avait pas présenté d’autre problème médical, mais depuis 2 jours, elle présente des
frissons et une douleur en fosse lombaire droite. La prise des constantes objective une fièvre à 39,5°C, une FC à 110 bpm,
une FR à 26/min et une TA à 90/50 mmHg. Cliniquement, la percussion de la fosse lombaire droite exacerbe la douleur. Le
score de Glasgow est à 15 et l’examen neurologique est normal. Il n’y a pas de marbrures. Vous suspectez une
pyélonéphrite.

Question 8 : Quelle est la proposition vraie parmi les suivantes ?

A. Le score Quick Sofa est à 1. FR > 22 et PAS < 100. Donc à 2.


B. La PAM est > 65 mmHg. PAM = (PAS + 2 x PAD) / 3.
C. Il s’agit d’une pyélonéphrite à risque de complication
D. Il s’agit d’une pyélonéphrite grave
E. La patiente est en choc septique. Manque d’éléments (PAM < 65 mmHg + cathécolamines + hyperlactatémie > 2
mmol/L)
Question 9 : Vous avez fait prélever un bilan biologique comprenant hémocultures, NFS, CRP et ionogramme sanguin +
créatinine devant cette suspicion de pyélonéphrite grave. Quel autre examen complémentaire devez-vous demander en
urgence ?

Uroscanner.

Question 10 : Concernant l’antibiothérapie à débuter, quelles sont les propositions vraies ?

A. Vous débutez une antibiothérapie par C3G + AMIKACINE. Allergie.


B. Vous débutez une antibiothérapie par PIPÉRACILLINE-TAZOBACTAM + AMIKACINE
C. Vous débutez une antibiothérapie par carbapénème
D. Vous débutez une antibiothérapie par AZTRÉONAM + AMIKACINE. Allergie.
E. L’antibiothérapie par AMIKACINE permet de couvrir les entérobactéries productrices de BLSE

Les critères de gravité se sont rapidement corrigés en moins de 24 h après l’initiation des antibiotiques. Nous sommes à J3
du début des antibiotiques. L’évolution est parfaitement favorable. La patiente est désormais hospitalisée en secteur
conventionnel. Vous avez arrêté les aminosides après la première dose. L’antibiogramme retrouve un E. coli sensible à
tous les antibiotiques testés. Vous envisagez une sortie demain avec un relais de l’antibiothérapie en per os.

Question 11 : Concernant l’antibiothérapie de relais et la durée de traitement, quelles sont les propositions vraies ?

A. Au vu de la gravité initiale, vous préférez maintenir l’AZTRÉONAM jusqu’à la fin du traitement


B. Vous pouvez proposer un relais per os par COTRIMOXAZOLE
C. L’amoxicilline per os seule ne diffuse pas bien dans le parenchyme rénal
D. Vous pouvez proposer un relais per os par une fluoroquinolone
E. Au vu de l’évolution favorable, la patiente pourra recevoir 7 jours d’antibiothérapie au total

L’Aztréonam n’existe qu’en IV.

L'évolution est favorable suite au relais per os. Vous continuez à suivre la patiente en cabinet de médecine générale et
vous la revoyez en consultation un an après l’épisode de pyélonéphrite. Elle vous annonce qu’elle vient tout juste de
débuter une grossesse. Elle est à 8 SA. Elle vous questionne à propos de ses antécédents d’infections urinaires dans le
cadre de sa grossesse en cours.

Question 12 : Quelles sont les quatre propositions vraies ?

A. La grossesse fait partie des facteurs de risque de complication des infections urinaires
B. La recherche d’une colonisation urinaire doit être régulièrement recherchée au cours de la grossesse
C. Vous pouvez d’emblée prescrire un ECBU à ce stade de la grossesse
D. Le TRIMÉTHOPRIME n’est pas conseillé à ce stade de la grossesse
E. L’AMOXICILLINE n’est pas conseillée à ce stade de la grossesse

L’ECBU effectué lors de la consultation de début de grossesse était négatif. Vous revoyez la patiente lors de son 5 e mois de
grossesse. Elle vient avec les résultats d’un ECBU franchement positif à Escherichia coli, sensible à tous les antibiotiques
testés. Elle ne présente pas de fièvre ni de signe fonctionnel urinaire.

Question 13 : Quelle est la proposition vraie ?

A. Il s’agit ici d’une colonisation urinaire gravidique


B. Toute colonisation urinaire chez la femme enceinte ne nécessite pas forcément une antibiothérapie
C. Il faudra traiter la patiente par AMOXICILLINE
D. Si vous décidez de traiter la patiente ce jour, il faudra poursuivre l’antibiothérapie 10 jours
E. Si vous décidez de traiter la patiente ce jour, il n’y aura pas lieu de poursuivre la surveillance mensuelle de l’ECBU

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