COURS D’ECONOMIE
CGE/CIG/SEDI/SECO/SEBU
DISPENSE PAR MONSIEUR EKOAN EKOAN LAURENT
FORMATEUR ET COMPTABLE
ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
PLAN DU COURS
PREMIERE PARTIE : ECONOMIE D’ENTREPRISE + TRAVAUX DIRIGES 18H
DEUXIEME PARTIE : ECONOMIE GENERALE + TRAVAUX DIRIGES 18H
CONTRÔLE CONTINUE : 4H
EKOAN LAURENT |
ECONOMIE
Ière PARTIE : ECONOMIE D’ENTREPRISE
Le développement de l’activité économique, l’évolution des besoins et le changement de
mentalité et de moralité imposent la dynamique de l’entreprise dans la création des biens et
services propres à satisfaire les besoins individuels. Ainsi peut-on rendre ces entreprises plus
performantes, plus dynamique aussi longtemps que possible. Le cours d’économie d’entreprise
en formation professionnelle vise à rendre l’apprenant capable de :
Identifier l’entreprise comme un système
Identifier son environnement et son marché
Définir la politique d’approvisionnement de l’entreprise
Distinguer les différents moyens de financement
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CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE COMME SYSTEME GLOBAL DIVISE EN SOUS-
SYSTEMES INTERACTIFS ET AGENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
Objectifs spécifiques :
Définir l’entreprise et donner ses caractéristiques et ses rôles économiques et sociaux ;
Donner les objectifs et les finalités de l’entreprise tout en les distinguant ;
Présenter l’environnement de l’entreprise ;
Présenter l’entreprise comme un système global divisé en sous-systèmes…
I- Définition de l’entreprise
Pour se lancer dans une activité de production, l’entreprise a besoin de l’argent et des hommes.
La définition de l’entreprise découle de ce principe. L’entreprise se définit donc comme un
groupe humain combinant les facteurs de production dans le but d’obtenir un produit destiné à
la vente. Les facteurs de production sont généralement de quatre sortes :
Le capital humain (les hommes),
Le capital technique (les machines, les bâtiments…) ;
Le capital financier (l’argent…) ;
Le capital foncier (le terrain)
Ces différents facteurs de production sont mis en œuvre par le centre de décision qui représente
la gestion même de l’entreprise.
On peut définir l’entreprise comme un ensemble de moyens humains, techniques et financiers
dont l’activité organisé et dirigé par un centre de décision souverain, ayant pour résultat la
production des biens économiques destinés à la vente. En d’autres termes, c’est une unité de
production dotée d’une autonomie financière et de décision, produisant pour le marché des
biens ou services. De cette définition, il ressort que l’entreprise dispose de traits
caractéristiques :
L’entreprise est une unité de production c’est-à-dire qu’elle met en œuvre des moyens
pour transformer les matières premières en produits semi-finis ou finis ou pour rendre le
service susceptible de satisfaire les besoins des consommateurs
L’entreprise est une autonomie financière de décision c’est-à-dire qu’elle gère elle-
même ses ressources financières et fait des transactions dont-elle supporte les risques et
en gros la responsabilité.
II- Objectif et Rôle de l’entreprise
L’objectif de l’entreprise s’analyse par rapport à ceux qui l’ont créé alors que son rôle s’analyse
par rapport à la société dans laquelle elle est implantée.
A- Objectif
L’objectif principal de l’entreprise est de réaliser des profits pour ses fondateurs. Tout autre
objectif est assujetti à cet objectif premier. Il s’agit notamment de l’objectif de croissance,
l’objectif de puissance, l’objectif de sécurité, l’objectif de prestige…
B- Rôle
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1. Sur le plan social
L’entreprise procure du travail aux citoyens, contribuant ainsi à la stabilité du milieu
social ;
Elle contribue à la formation professionnelle du citoyen, contribuant ainsi à
l’amélioration de la productivité de ce dernier ;
Elle distribue des revenus en payant les salaires au personnel, les dividendes aux
actionnaires, les impôts à l’Etat, les intérêts aux banques pour les capitaux empruntés,
les cotisations aux organismes de sécurité sociale (CNPS). C’est pourquoi, on dit que
l’entreprise est une unité de répartition des revenus ;
L’entreprise joue également un rôle social en construisant des écoles, des centres de
santé et distribue des dons en nature ou en espèces aux nécessiteux : c’est pourquoi on
les appelle aussi entreprise citoyenne (personne physique ou morale intégrée dans une
société et qui en dehors de ses activités principales participe à l’évolution de sa cité sur
le plan social) …
1. Sur le plan économique
Elle crée la richesse en combinant les facteurs de productions ;
Elle assure la production des biens et services destinés à satisfaire les besoins ;
Elle est source d’innovation et de progrès technique ;
Elle crée les relations avec les autres agents économiques…
III- L’entreprise en tant que système global
Un système global est un ensemble de sous-systèmes interconnectés et orientés vers la
réalisation des objectifs communs. Comme sous-systèmes, on distingue :
1. Le sous-système physique
Il conduit de la matière première au produit fini par la combinaison des facteurs de production.
Ce sous-système permet le déroulement des cycles d’approvisionnement, de production et de
commercialisation.
2- Le sous-système financier
Il assure les échanges monétaires reliant les entreprises à l’extérieur.
3- Le sous-système de gestion
Il traite le flux d’information donc il assure la collecte, le traitement, le stockage et la
diffusion.
4- Le sous-système personnel
Il met à la disposition de plusieurs utilisateurs de moyens humains.
5- Le sous-système technique
Sous-système qui à partir de plusieurs moyens mis à sa disposition réalise des services
ou produits demandés.
6- Le sous-système commercial
Il commercialise toute la production et assure le service après-vente s’il y a lieu.
IV- L’environnement de l’entreprise
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On appelle environnement de l’entreprise, l’ensemble des facteurs externes à l’entreprise, mais
qui ont une influence sur la gestion interne de celle-ci. Autrement dit, c’est le milieu ambiant
dans lequel l’entreprise exerce ses activités. Ce milieu ambiant peut être défini par le cadre
géographique, par ses composantes et par ses émetteurs.
A- Milieu ambiant défini par son cadre géographique
Ce cadre géographique est un périmètre bien défini. Suivant la zone d’influence de l’entreprise,
ce périmètre peut être réduit à un village, un arrondissement, une région, l’ensemble du
territoire national, un continent voire le monde entier dans le cas d’une grande entreprise
multinationale.
B- Milieu ambiant défini par ses émetteurs
Un émetteur environnemental est un centre de décision détenant des pouvoirs et situé hors de
l’entreprise (l’Etat, les syndicats, l’association des consommateurs des exemples d’émetteurs
de l’environnement…)
Les émetteurs de l’environnement sont pour l’ensemble des partenaires ou des adversaires selon
le cas, obligeant ainsi l’entreprise à s’adapter au double plan économique et social.
Le groupement des consommateurs boycottant les produits d’une entreprise constitue un
exemple d’émetteur de l’environnement de l’entreprise agissant comme adversaire, tandis que
l’Etat qui viabilise (construction et aménagement) un marché est un exemple d’émetteur de
l’environnement agissant comme une partenaire de l’entreprise. L’entreprise a donc intérêt à
connaitre son environnement.
C- Milieu ambiant défini par ses composantes
1. Composante économique
La dévaluation par exemple facilite l’exportation et décourage l’importation.
2- Composante politique
L’alternance politique (changement) qui peut être démocratique ou sous forme de coup d’Etat
influence le devenir de l’entreprise.
3- Composante sociale
La grève dans le secteur d’activité concerné peut paralyser l’entreprise.
4- Composante culturelle
Le changement de mode par exemple influence l’éclosion (naissance) de l’entreprise.
5- Composante technologique
La découverte d’un nouvel procédé de fabrication, l’apparition de nouvelles machines peuvent
influencer l’évolution de l’entreprise.
6- Composante juridique
Les lois en vigueur dans le pays peuvent également avoir une influence sur l’entreprise.
D- Relation entre l’entreprise et son environnement
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Les faits de l’environnement qui peuvent influencer sur la vie d’une entreprise peuvent être
perçus de deux manières : soit sous forme d’opportunités, soit sous forme de contrainte.
1. Les opportunités (effets positifs de l’environnement de l’entreprise)
Ce sont les faits ou évènements favorables à l’entreprise. On peut avoir :
L’augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs pour une entreprise
produisant de biens de consommation courante ;
L’augmentation de la population qui accroit la demande ;
La baisse du taux de crédit accroit les investissements de l’entreprise ;
La paix améliore l’activité de l’entreprise ;
L’augmentation des salaires accroit le pouvoir d’achat et par ricochet le chiffre
d’affaires…
2- Les contraintes (effets négatifs de l’environnement de l’entreprise)
Ce sont des faits ou évènements pénalisant l’entreprise :
L’augmentation de la pression fiscale ;
La baisse des salaires des consommateurs ;
L’augmentation du taux de crédit ;
La guerre ralentit les activités de l’entreprise ;
La baisse des salaires entraine la baisse du pouvoir d’achat et par ricochet le chiffre
d’affaires de l’entreprise…
V- La position de l’entreprise face à son environnement
L’environnement de l’entreprise est sujet au changement : ce changement peut être social,
économique, technologique ou même politique. On peut distinguer deux états possibles de
l’environnement :
1. L’environnement turbulent
Il est caractérisé par la fréquence rapide au changement. Dans un tel environnement, l’entreprise
doit être perpétuellement en alerte pour s’adapter au changement d’où l’importance de la
recherche. (Exemple : l’industrie informatique)
2- L’environnement stable
Il est caractérisé par une faible fréquence au changement et lorsqu’il y en a un, son implication
est très légère dans la vie de l’entreprise.
VI- Le cycle d’exploitation
Pour produire des biens et services, l’entreprise doit réaliser de nombreuses opérations
successives qui s’enchainent ou se combinent depuis l’approvisionnement des facteurs de
production à l’encaissement des créances nées de la vente
L’ensemble de ces opérations qui se renouvellent régulièrement constitue le cycle
d’exploitation de l’entreprise. C’est une séquence répétitive d’opérations du type :
approvisionnement – stockage – production – stockage – vente.
Les entreprises commerciales ont un cycle d’exploitation réduit : approvisionnement –
stockage – vente.
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Au terme de chaque cycle, un résultat net est obtenu. L’entreprise a donc intérêt à réduire
au plus son cycle d’exploitation.
Les opérations d’approvisionnements et de vente mettent l’entreprise en relation avec
son environnement (exemple : lors de l’approvisionnement, l’entreprise est en relation avec ses
fournisseurs)
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CHAPITRE 2 : FORME ET CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
Objectifs spécifiques :
Définir les formes d’entreprises et donner un exemple pour chacun ;
Classifier les entreprises ;
Donner les différents statuts juridiques des entreprises…
Introduction
Il n’est pas facile d’établir des distinctions ou des analogies suffisamment claires pour
obtenir une classification des entreprises : la raison en est l’innombrable variété des activités
dans la société. Cependant, pour des raisons d’études, certaines caractéristiques homogènes
permettent de faire une classification.
I- Classification des entreprises selon la nature ou la forme juridique
Une entreprise peut appartenir soit à des personnes privées, soit à l’Etat, soit en partie à l’Etat
et en partie à des personnes privées
A- Les entreprises privées
Une entreprise privée est une entreprise dans laquelle, la totalité du capital appartient aux
personnes privées. L’Etat ou les collectivités publiques n’ayant aucune participation.
Lorsqu’elle appartient à une seule personne, on parle d’entreprise individuelle (Exemple : Les
ETS NANA). Si au contraire elle appartient à plusieurs personnes, on parle d’entreprise
sociétaire (Exemple : la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun)
L’entreprise sociétaire est une personne morale. Elle a donc une existence autonome distincte
de celle des associés propriétaires. Le droit OHADA règlemente désormais les sociétés. Il y a
donc plusieurs formes juridiques de sociétés :
1. Les sociétés civiles
Ce sont des sociétés dont l’objet constitue une activité non commerciale et qui n’a pas adopté
la forme anonyme à responsabilité limitée, en nom collectif ou en commandite
L’activité de certaines professions libérales peut être exercée dans le cadre des sociétés civiles
professionnelles dont les parts sont cessibles sous certaines conditions. Dans cette société, les
associés répondent de façon illimitée et solidaire des dettes sociales.
2- Les sociétés commerciales
La matière relève aujourd’hui du système comptable OHADA. On distingue donc :
2-1) Les sociétés de personnes
Une société de personnes a deux traits caractéristiques :
Les associés sont responsables sur leur patrimoine des dettes de la société ;
Les associés en échange de leurs apports reçoivent des parts sociales qui ne sont cessibles
qu’à des conditions précises
Ces sociétés de personnes peuvent se regrouper en sociétés en nom collectif et sociétés
en commandite simple
1. La société en nom collectif (SNC)
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Société dans laquelle tous les associés sont commerçants et répondent indéfiniment et
solidairement d’être responsables sur leur patrimoine personnel de tous les engagements de la
société. Ici la cession des parts sociales exige un accord unanime de tous les associés. Le capital
d’une société en nom collectif est divisé en parts sociales de même valeur nominale
b- La société en commandite simple (SCS)
Les SCS comportent deux types d’associés à savoir :
Les commandités : ce sont des associés qui acceptent d’être indéfiniment et solidairement
responsables des engagements de la société
Les commanditaires qui sont des simples bailleurs de fonds (apporteurs de capitaux) dont la
responsabilité est limitée à leur apport
La SCS est géré par un, plusieurs ou tous les associés commandités. La cession des parts d’une
SCS exige l’accord unanime de tous les associés.
2-2) Les sociétés de capitaux
Pour réunir les capitaux importants, il est nécessaire de faire appel à un grand nombre
d’associés. Les sociétés de personnes ne peuvent grouper qu’un petit nombre de personnes se
faisant mutuellement confiance et pouvant intervenir dans la gestion de la société. C’est
pourquoi, il fallait constituer les sociétés de capitaux. Les sociétés de capitaux sont donc
caractérisées par :
La responsabilité des associés est limitée qu’à concurrence du montant de leur apport et
non sur tout le patrimoine
Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables c’est-à-dire librement
cessibles sans condition. Ces sociétés de capitaux présentent plusieurs formes. La plus
importante est : la société anonyme (S.A) qui est une forme sociale où la responsabilité
des associés est limitée au montant de leurs apports, représentés par des actions qui
peuvent être cessibles. (Exemple : la SABC, la SITABAC…)
2-3) La société à responsabilité limitée (SARL)
C’est une société dans laquelle la responsabilité des associés est limitée au montant de
leurs apports. Le capital du SARL est divisée en parts sociales qui sont difficilement
négociables ou alors ne sont cessibles que dans certaines conditions (Exemple : l’accord d’une
majorité correspondant au 3/4 du capital)
La SARL est une société hybride entre les sociétés de personnes et les sociétés de
capitaux. Elle est semblable à une société de personnes parce que les parts sociales qui
composent le capital social ne sont pas librement cessibles. Elle ressemble à la société de
capitaux en ce sens que la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.
NB : Depuis l’avènement du droit OHADA, la SARL comme la S.A peut comporter un seul
associé. On parlera donc de société unipersonnelle
2-4) Autres types de sociétés ou groupement d’affaires
1. La société en participation
Société dans laquelle les associés conviennent qu’elle ne sera pas immatriculée au registre du
commerce et du crédit foncier (RCCM) et qu’elle n’aura pas la personnalité morale. Elle n’est
pas soumise à la publicité.
b- Le groupement d’intérêt économique (GIE)
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Groupement qui a pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée déterminée, tous les
moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à améliorer
ou à accroitre les résultats de cette activité.
c- Les coopératives
Ce sont des entreprises qui ne cherchent pas essentiellement le profit, mais visent à servir les
intérêts de leurs adhérents en leur rendant service. (Exemple : une coopérative de
consommation peut consister à fournir aux consommateurs les denrées de qualité au prix le plus
faible possible.)
Dans une coopérative, le pouvoir de décision obéit au principe : « une personne une
voix » et ne se fonde nullement sur l’apport des coopérateurs
Le bénéfice versé à chaque adhérent n’est pas proportionnel au capital apporté mais aux
achats effectués ou au travail fourni pour chaque coopérateur. On distingue :
Les coopératives ouvrières ;
Les coopératives de production ;
Les coopératives de consommation ;
Les coopératives de commerçants (groupement d’achats)
d- Les mutuelles
Elles fonctionnent selon le principe de la répartition c’est-à-dire qu’elles collectent auprès de
leurs adhérents des cotisations ou primes qui servent à payer des prestations ou indemnités aux
adhérents sinistrés.
B- Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dans laquelle la totalité du capital appartient à l’Etat ou à des
collectivités publiques (CRTV, CNSS, SOCAPALM, SODECOTON, Etablissement public…)
C- Les entreprises parapubliques ou semi-publiques
Ce sont des entreprises dans lesquelles la propriété du capital appartient en partie à l’Etat et en
partie aux personnes privées (ENEO, BICEC, SONARA, CAMAIR-CO…)
II- Classification des entreprises selon la nature ou le secteur d’activité
Selon la nature d’activité, on regroupe les entreprises en quatre secteurs.
1. Les entreprises du secteur primaire
Ce secteur englobe les activités du sol et du sous-sol. Dans les activités du sol, on retrouve les
entreprises évoluant dans l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse, l’exploitation forestière
Les activités du sous-sol consistent essentiellement en l’exploitation minière (l’exploitation
pétrolière, des minerais).
2- Les entreprises du secteur secondaire
On englobe dans ce secteur, les entreprises transformant les produits du secteur primaire en
produits semi-finis ou finis. On parle donc d’entreprise industrielle. (exemple : CCC,
SONARA, CHOCOCAM…)
3- Les entreprises du secteur tertiaire
Ce secteur regorge les entreprises qui commercialisent les produits fabriqués par les entreprises
du secteur secondaire et également les entreprises de services. (Exemple : les supermarchés, les
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grands magasins, les banques, les assurances, les transports, les universités, les lycées, les
collèges…)
4- Le secteur quaternaire
C’est un nouveau secteur de service renfermant le développement des connaissances
(enseignement, recherche, NTIC, ingénierie…). L’amélioration de la santé, le développement
de la culture, toute organisation de loisirs sans préoccupation lucrative…
III- Classification des entreprises selon la dimension ou la taille
La dimension d’une entreprise peut être mesurée à partir de plusieurs critères dont les
plus importants sont :
Le nombre de salariés ;
Les capitaux propres ;
Le chiffre d’affaires ;
La part de marché ;
La valeur ajoutée ;
Le résultat de l’exercice…
A partir des critères ci-dessus, on distingue :
Les très petites entreprises ;
Les petites entreprises ;
Les petites et moyennes entreprises ;
Les grandes entreprises.
La première est ramenée à l’échelle humaine c’est-à-dire que très généralement dans ce type
d’entreprise, le propriétaire en assure la gestion (les boutiques du quartier, les parfumeries…)
Les trois premières catégories appartiennent aux petites et moyennes entreprises (PME). On
distinguera donc les petites et moyennes entreprises des grandes entreprises
1. Les petites et moyennes entreprises (PME)
Dans les PME, on rencontre la petite et moyenne exploitation agricole, le petit et moyen
commerce, l’entreprise artisanale, la petite et moyenne industrie
1. La petite et moyenne exploitation
Elle est caractérisée par le fait que :
► La terre est généralement exploitée en :
o Faire valoir direct (le propriétaire assure lui-même son exploitation) ;
o Fermage (une personne appelée fermier reçoit du propriétaire d’une terre, les bâtiments et
du matériel agricole, le droit d’en faire usage moyennant une redevance versée au
propriétaire) ;
o Métayage (le propriétaire fournit la terre et les bâtiments agricoles ainsi qu’une partie du
capital et le métayer apporte le travail, s’engage à cultiver et à se partager le fruit avec le
propriétaire) ;
► Le niveau de formation des agriculteurs est faible ;
► Le chef d’exploitation travaille avec les membres de sa famille et parfois avec un petit
nombre d’ouvriers permanents ou saisonniers ;
► La mécanisation est très faible…
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b- Le petit et moyen commerce
Il est caractérisé par :
La réalisation des achats auprès d’intermédiaires commerciaux grossistes ou centrales
d’achats ;
Un contact entre propriétaire et la clientèle qu’il connait et consulte ;
L’appartenance du magasin à un commerçant juridiquement et financièrement
indépendant ;
La vente au détail…
c- L’entreprise artisanale
Ses caractéristiques sont les suivantes :
L’artisan exerce un travail essentiellement manuel, mais l’utilisation des machines n’est
pas exclue ;
L’artisan vend les biens ou services résultant de son travail. C’est ce qui le différencie
d’un commerçant ;
L’artisan désire conserver son indépendance et pour cela, accepte parfois des revenus
très modestes…
Exemples d’entreprises artisanales : la menuiserie, la couture…
d- La petite et moyenne industrie
Elle se distingue de l’entreprise artisanale par le nombre de personnes employées, mais surtout
parce qu’elle effectue un calcul économique en termes de coût, de rendement et de chiffre
d’affaires donc en terme de profit.
2- La grande entreprise
La grande entreprise industrielle est caractérisée par :
Une production qui s’effectue en grandes quantités ;
La rationalisation de la production qui est poussée (division du travail, travail à la
chaine…) de manière à réduire les prix de revient ;
Les moyens qui lui permettent d’agir sur son environnement ;
L’apport d’investissements considérables ;
L’exportation de la production par l’intermédiaire d’importateurs étrangers et
l’implantation des filiales de distribution à l’étranger…
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CHAPITRE 3 : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
Objectifs spécifiques :
Présenter les modes d’organisation interne de l’entreprise ;
Distinguer les relations formelles et informelles…
Introduction
L’homme est sans doute, la dimension la plus importante de l’entreprise, en ce sens que
ce sont les hommes qui pensent, actionnent les machines et organisent le travail. Il va donc
falloir organiser ces hommes de la manière la plus efficiente possible, afin que chacun sache
exactement quel est son rôle et à qui il doit rendre compte. L’entreprise a donc besoin d’une
structure qui répond à la question suivante : qui fait quoi et est responsable de quoi ?
I- Fonctions et services
1. Les fonctions
C’est le regroupement de plusieurs tâches. Les fonctions de l’entreprise sont donc des missions
diverses qu’elle doit remplir.
Dans une entreprise, les fonctions principales dépendent de l’évolution économique, de
la nature de l’activité, de la taille de l’entreprise. Généralement on distingue :
La fonction approvisionnement : c’est l’ensemble des opérations qui mettent à la
disposition de l’entreprise tous les produits dont elle a besoin et qu’elle doit se procurer à
l’extérieur
La fonction technique : elle correspond à l’activité de production est recouvre les
opérations d’études, de méthodes, de fabrication et de contrôle technique…
La fonction vente : elle s’occupe de l’écoulement des produits sur le marché
La fonction financière : elle recherche et gère les capitaux
La fonction administrative : elle s’occupe de :
La prévision (structuré l’avenir et dresser le programme d’actions)
L’organisation (munir l’entreprise de tout ce qui est utile à son fonctionnement)
Commandement (faire fonctionner le personnel)
Coordination (relier tous les efforts pour garantir l’efficacité)
Contrôle (veiller conformément aux ordres donnés)
La fonction de sécurité : elle s’occupe de la protection des biens et des personnes
La fonction comptable : elle traduit l’activité de l’entreprise sous forme chiffrée,
inventaire, bilan, prix de revient, bénéfices, statistiques …
2- Les services
L’exercice d’une fonction est assuré par un ou plusieurs services. Un service est un groupement
de personnes exerçant certaines activités sous l’autorité d’un responsable alors la fonction est
un groupement de moyens
III- Structure de l’entreprise
A- Définition de la structure
La structure est la manière de repartie les tâches et ensuite d’en assurer la coordination afin
d’atteindre un même objectif.
Une bonne structure doit être souple, adaptable aux nouvelles situations de l’environnement de
l’entreprise, définir sans ambiguïté les attributions et les rôles de chacun.
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Une mauvaise structure se caractérise au contraire par son manque de souplesse résultant
souvent d’un grand nombre de niveaux hiérarchiques. La structure de l’entreprise peut évoluer
à long terme si l’entreprise se développe en réalisant les investissements nouveaux et en
recrutant du nouveau personnel.
B- Les principaux types de structures organisationnelles
Le principe d’organisation peut se faire selon un critère de hiérarchie préconisée par Henry
FAYOL, selon un critère de compétence préconisée par TAYLOR ou regroupant les deux
précédents préconisée par SLOAN SNOBBS.
1. Henry FAYOL et la structure hiérarchique linéaire (line)
Henry FAYOL a fondé en 1917, les principes d’organisation générale basée sur la hiérarchie.
Aujourd’hui encore, un grand nombre d’entreprises expérimentent son principe.
Ici le chef a le pouvoir de décider et de donner des ordres à ses subordonnés qui doivent obéir
et lui rendre compte. L’organisation peut comporter plusieurs niveaux hiérarchiques mais le
principe de l’unité de commandement est respecté à la lettre à savoir que chaque travailleur
reçoit l’ordre d’un seul et unique chef.
Cette structure présente des avantages et des inconvénients :
1. Avantages
La communication est facile ;
La surveillance est garantie ;
Pas de conflits entre les autorités ;
Détermination rapide des relations de subordination ;
Discipline due à l’unité de commandement
Simple et facile à appliquer…
b- Inconvénients
Structure rigide (qui impose des règles) ;
Mauvaise circulation de l’information ;
Absence de coordination entre les services ;
Aucune possibilité d’initiative pour les subordonnés ;
Absence de spécialité fonctionnelle…
2- Frederick TAYLOR et la structure fonctionnelle axée sur la compétence (staff)
Ici, le principe d’organisation est simple à première vue, l’ouvrier fait ce que ses chefs pensent
ou décident. Il dépend ainsi d’une pluralité d’experts (spécialistes). A la différence de la
structure hiérarchique, il n’y a pas d’unité de commandement. Les travaux sont décomposés en
fonctions élémentaires exercés par les chefs spécialistes. Le principe d’organisation est donc
basé sur la multiplicité de commandement à savoir que chaque ouvrier est sous l’autorité de
plusieurs chefs.
Cette structure présente également des avantages et des inconvénients :
1. Avantages
La communication est rapide ;
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La gestion de l’entreprise est à long terme ;
Les chefs sont compétents et connaissent mieux leur travail ;
Utilisation des spécialistes pour répondre à la complexité des problèmes …
b- Inconvénients
Possibilité de conflits du fait de la pluralité des chefs ;
Les ouvriers courent également le risque de recevoir des ordres contradictoires ;
Dilution (dispersion) des responsabilités…
3- SLOAN SNOBBS et la structure hiérarchico-fonctionnelle ou mixte ou staff and line
Cette structure est basée sur le principe de la double ligne, c’est-à-dire qu’elle prend en compte
le critère hiérarchique et le critère de compétence. Autrement dit, le chef commande
directement tous ses subordonnés et est aidé dans ses décisions par des spécialistes qui ne
donnent pas des ordres. On retrouve donc dans cette structure, deux catégories de personnel :
La ligne hiérarchique : ceux qui ont le pouvoir de décider et le commandement en raison de
leur position hiérarchique
La ligne conseil : ceux qui conseillent en raison de leur compétence dans les domaines bien
déterminés
B1 et B2 sont des conseillers (position fonctionnelle), A est le chef hiérarchique de C1,
C2, C3 et C4 (position hiérarchique)
La structure hiérarchico-fonctionnelle comporte aussi des avantages et des
inconvénients
1. Avantages
Cumule davantage de l’unité de commandement et de la spécialisation ;
Gestion simultanée à long terme par les fonctionnels et à court terme par les opérationnels ;
Les décisions du chef sont éclairées par les analyses de spécialistes…
b- Limites
Risque de conflits entre les deux catégories de personnes ;
Alourdissement des coûts…
III- L’organigramme de l’entreprise
A- Définition
L’organigramme est une représentation graphique ou schématique de la structure interne d’une
entreprise ou d’un service à un moment donné. C’est donc un instrument permettant de
visualiser une structure et son fonctionnement.
B- Rôle de l’’organigramme
Il indique :
La répartition des tâches entre les services ;
Le niveau hiérarchique des différents responsables ;
Les liaisons hiérarchiques ou fonctionnelles entre les services…
Il répond à un triple besoin :
L’information du personnel et des tiers.
Le diagnostic car l’organigramme permet d’étudier les structures, les liaisons, les procédures
et d’en faire l’analyse critique afin de déceler les déficiences et de proposer des solutions.
La prévision des services à créer ainsi que les postes de travail. Ceci dit donc,
l’organigramme est un instrument évolutif.
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C- Les limites de l’organigramme
Il ne peut traduire intégralement la complexité des relations qui existent dans l’entreprise ;
Il présente un réseau de communications formelles, or l’entreprise est un groupe social dont
le comportement ne peut exactement être programmé ;
Il ne correspond pas forcement à l’organisation idéale…
D- Les principaux types d’organigramme
L’organigramme en bannière ;
L’organigramme normalisé.
IV- Le pouvoir dans l’entreprise
1. La centralisation des pouvoirs
C’est la concentration des décisions de gestion d’administration et de contrôle entre les mains
d’une seule autorité.
1. Avantages
Gestion facile ;
Contrôle facile ;
Commandement précis et absolu ;
Coûts administratifs moins élevés…
2. Inconvénients
Affaiblit les grandes entreprises ;
La transmission de l’information est lente ;
La prise de décision est lente ;
Le travail n’est pas rapide…
2- La décentralisation des pouvoirs
Elle consiste à répartir les tâches de direction, de gestion et de contrôle entre les différents
niveaux d’exécution.
1. Avantages
o Travail souple et rapide ;
o L’entreprise s’adapte au changement ;
o Meilleur rendement ;
o Personnel motivé à la vie de l’entreprise…
1. Inconvénients
Les décisions sont prises à plusieurs niveaux ;
Les coûts sont élevés…
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CHAPITRE 4 : L’ENTREPRISE ET SON MARCHE
Objectifs spécifiques :
Ce cours vise à rendre l’élève capable de :
Définir la notion de marché ;
Connaitre les différents types de marchés ;
Définir la notion de marché de l’entreprise ;
Connaitre le marché de l’entreprise ;
Décrire les différentes techniques de recherche d’information sur le marché de l’entreprise ;
Définir la notion d’étude de marché ;
Cerner l’utilité et les limites d’une étude de marché…
Introduction
Dans le premier chapitre, nous avons défini la notion d’entreprise. Il en ressort de cette
définition qu’après avoir produit, l’entreprise a besoin d’écouler sa production. Pour ce faire,
elle doit se rendre en un lieu appelé marché.
I- La notion de marché
A- Contenu de la notion de marché
Le marché au sens général peut se définir de plusieurs manières :
Un contrat comportant vente et achat (le marché des vêtements) ;
Un lieu de rencontre entre l’offre et la demande des biens (le marché des denrées
alimentaires) ;
Un pays ou zone de production (le marché de camerounais de la banane) ;
Une zone à l’intérieur de laquelle, les produits peuvent circuler librement de telle sorte que
les échanges soient possibles et que les prix pratiqués pour chaque denrée alimentaire sont
liés entre eux (le marché de la CEMAC, le marché commun en Europe)
Un mécanisme qui assure l’ajustement de l’offre et de la demande d’un bien par la formation
d’un prix (le marché de la concurrence pure et parfaite) ;
Un ensemble de participants éventuels aux échanges (le marché potentiel du téléphone
portable) ;
C’est donc dans ce dernier cas que l’entreprise parle de son marché
B- Définition du marché selon l’approche marketing
Selon l’approche marketing, le marché est l’ensemble des personnes ou des organisations qui
achètent ou qui sont susceptibles d’acheter un bien ou un service.
Ainsi donc :
Le marché réel de l’entreprise est l’ensemble des consommateurs effectifs des produits de
l’entreprise
Le marché potentiel de l’entreprise est l’ensemble des personnes qui consomment
effectivement le produit de l’entreprise et celles susceptibles de le consommer (les non
consommateurs relatifs)
On peut également parler de marché actuel du produit ou de la profession (branche
professionnelle) c’est-à-dire ceux qui consomment actuellement les produits d’une branche
professionnelle (exemple : les utilisateurs actuels de téléphones portables de toutes marques)
Le marché potentiel du produit ou de la profession sera constitué des consommateurs actuels
du produit et ceux qui sont susceptibles d’en consommer (les non consommateurs relatifs)
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NB : - Les non consommateurs relatifs (NCR) sont ceux qui ne consomment pas
encore le produit, mais qui sont susceptibles d’en consommer plus tard
Les non consommateurs absolus (NCA) sont ceux qui ne consommeront jamais le produit
de la branche professionnelle.
Suivant cette remarque, on peut représenter le marché de la manière ci-après :
Marché réel de Marché de la Marché des non Marché des non
l’entreprise concurrence consommateurs consommateurs
relatifs absolus
Marché actuel de la profession
Marché potentiel de la profession
Marché total ou marché théorique de la
profession
Toute entreprise évoluant dans un environnement commercial doit calculer ses parts de
marché par la formule suivante :
Chiffre d’affaires ou ventes de l’entreprise
Part de marché =
Chiffre d’affaires ou ventes de la profession
II- Connaissance du marché de l’entreprise
Connaitre le marché de l’entreprise, c’est répondre aux questions suivantes :
Quels sont ceux qui achètent ou consomment le produit de l’entreprise ?
Combien sont-ils ?
Où habitent-ils ?
Où achètent-ils le produit ?
Pour quels motifs achètent-ils ? (motivation d’achat)
Cette connaissance n’est possible que grâce à une étude de marché
A- Définition et objectifs d’une étude de marché
1. Définition de l’étude de marché
C’est la collecte et l’analyse des informations nécessaires à la prise des décisions
commerciales ou mercatiques en entreprise
C’est également un ensemble de méthodes ou techniques mises en œuvre afin de recueillir,
analyser et exploiter les informations commerciales relatives aux différentes composantes
du marché : la demande, l’offre et l’environnement
2- Objectifs de l’étude de marché
Déterminer la politique commerciale de l’entreprise ;
Soit créer ou améliorer une image de marque ainsi que sa notoriété ;
Connaitre les opportunités et les contraintes de l’entreprise ;
Evaluer le pouvoir d’achat du public des diverses régions ;
Déterminer les besoins des consommateurs ;
Etablir les méthodes de distribution les mieux adaptés à la nature du produit et au lieu du
marché…
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B- Les techniques d’étude de marché encore appelées techniques
d’investigation du marché
1. Le questionnaire d’enquête
C’est une technique qui consiste à recueillir les informations à partir d’un questionnaire
élaboré et soumis à une population ou à un échantillon d’individus soit par interview, soit par
téléphone ou par voie postale.
Il existe généralement trois types de questions :
Les questions dites fermées : ce sont des questions que l’on peut répondre par oui ou par
non en fonction de la liste qui nous est soumise ;
Les questions ouvertes : ce sont des questions qui donnent une liberté de réponse ;
Les questions mixtes : ce sont des questions qui sont conçues à partir de la combinaison
des deux premières (exemple : tu aimes danser et quelle est ta danse préférée ?)
2 - Les tests ou les expérimentations
Ces techniques ont pour rôle de mesurer l’influence d’une variable commerciale (nom,
marque, conditionnement, publicité, etc…) sur le comportement des consommateurs.
3- L’observation
C’est une technique qui permet de recueillir les informations sur les faits, les
comportements et attitudes des consommateurs dans une situation donnée.
4- Les études documentaires
Ce sont des études particulières permettant de collecter les informations déjà existantes
afin de résoudre un problème ponctuel de l’entreprise.
5- Le sondage ou étude quantitative ponctuelle
C’est une technique qui permet de recueillir des informations auprès d’un échantillon
représentatif de la population de base ou population mère
A la différence du recensement, les informations sont recueillies auprès de tous les
individus de la population mère.
6- Le panel ou étude quantitative permanente.
C’est une technique servant à recueillir des informations sur un échantillon permanent
ou périodique d’individus, face à un problème, un sujet, une situation ou un phénomène donné
de l’entreprise. On distingue le panel des consommateurs, le panel des distributeurs.
C- Utilité et limites de l’étude de marché.
1. Utilité
L’étude de marché permet en dernière analyse de suivre la demande afin :
D’améliorer la technique de vente du produit existant ;
De déterminer les conditions de lancement d’un nouveau produit ou d’une campagne
publicitaire ;
De permettre d’avoir une idée sur l’évolution du marché et donc d’élaborer une stratégie de
vente ;
D’aider l’entreprise à se positionner par rapport à son environnement et plus précisément de
mieux exploiter cet environnement
Il faut néanmoins noter que l’étude marché n’est qu’un moyen, c’est-à-dire qu’elle
comporte des limites
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2- Les limites
Les résultats d’une étude de marché ne sont pas souvent très fiables ;
Le mauvais choix de la technique utilisée pour recueillir des informations ;
L’incompétence de ceux qui recueillent les informations ;
La taille insuffisante de l’échantillon ;
Moment d’enquête inapproprié et durée d’enquête très courte ;
Les coûts engagés pour la collecte et l’exploitation des informations sont parfois élevés…
L’entreprise peut envisager de diviser son marché afin de mieux le satisfaire : on parle
alors de segmentation du marché.
La segmentation du marché de l’entreprise
1. Définition
C’est le découpage du marché en sous-ensembles d’acheteurs ayant des caractéristiques
homogènes. (Exemple : le marché de la boisson de la SABC peut se diviser en groupes
d’acheteurs buvant :
o De l’eau minérale
o Des sucreries
o De la bière
1. Critères de segmentation
On appelle critère de segmentation, les éléments sur lesquels on se base pour procéder
au découpage du marché. Il s’agit :
Des critères géographiques (département, région, climat, ville, lieu d’habitation…)
Des critères socio-économiques et démographiques (âge, sexe, revenu, catégorie
socioprofessionnelle, niveau d’instruction, taille du foyer…)
Des critères psycho graphiques (classe sociale, style de vie, personnalité, ambition…)
Des critères comportementaux (achats de produits, utilisation des produits, fréquence
d’utilisation, fidélité à la marque, à la qualité et au prix…)
1. Avantages et inconvénients de la segmentation du marché
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L’inconvénient majeur de la segmentation du marché est qu’elle coûte énormément
cher à l’entreprise et de ce fait, on ne pourra pas procéder à une segmentation à l’infini. En
revanche elle a de nombreux avantages :
Le produit de l’entreprise peut pénétrer à l’intérieur d’un segment du marché ;
La segmentation du marché de l’entreprise permet une bonne adaptation des produits et les
méthodes commerciales à chaque segment…
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CHAPITRE 5 : ACTIONS COMMERCIALES : POLITIQUE DE PRODUIT,
POLITIQUE DE PRIX, POLITIQUE DE DISTRIBUTION, POLITIQUE DE
COMMUNICATION
Objectifs spécifiques :
Définir produit et donner ses caractéristiques ;
Définir le prix et sa politique ;
Donner les objectifs et les contraintes d’une politique de prix ;
Définir, distinguer les outils de communication commerciale et donner leurs objectifs et
leurs moyens d’action (publicité, promotion des ventes, relations publiques…)
Définir et analyser les circuits de distribution…
2. La politique de produit
Le produit est la réponse physique de l’entreprise face à la demande qu’elle a mesurée
grâce à des études de marché. La plupart des entreprises commercialisent plusieurs produits.
Chaque produit devant jouer sa partition sans gêner les autres. Il est donc indispensable de
définir une politique cohérente : la politique de produit qui se définit comme l’ensemble des
règles qui président à la création, à l’innovation, au lancement et au suivi d’un produit sur le
marché.
3. Définition du produit
On appelle produit tout ce qui peut être offert sur un marché de façon à satisfaire un besoin.
C’est également un élément matériel ou tangible (un bien) ou immatériel (un service) ou la
combinaison des deux, destinés à la satisfaction d’un besoin exprimé une voiture, un stylo
(produits matériels), l’éducation, les services d’assurances (produits immatériels)
4. Les caractéristiques d’un produit
Les caractéristiques physiques ou techniques (la taille, la forme, le poids, la couleur, la
composition, conditions d’emploi) ;
Les caractéristiques fonctionnelles (utilité du produit, valeur d’usage…)
Les caractéristiques psychologiques (image de marque, notoriété, position du produit dans
l’esprit du consommateur)
Les caractéristiques commerciales (le prix, la marque, la gamme, le délai de livraison…)
5. Les éléments spécifiques permettant d’identifier le produit et de le présenter
5.1. La marque
Définition
C’est un signe distinctif qui sert à identifier le produit de l’entreprise et à le différencier
à celui de la concurrence. Elle possède des qualités suivantes : être originale, facile à prononcer,
lisible, mémorisable, évocatrice des qualités du produit, exportable… (Exemple de marque :
SANILI, SAMSUNG…)
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Un logotype est un ensemble visuel permettant d’identifier immédiatement une marque
ou une entreprise
1. Le design ou la stylistique
C’est le modèle du produit dès sa conception en agissant sur la forme, les couleurs du
conditionnement. Autrement dit, c’est une technique permettant d’associer la beauté au
conditionnement du produit.
1. Le conditionnement et l’emballage du produit
Le conditionnement est la première enveloppe ou le premier contenant du produit (Exemple :
la bouteille de bière, la bouteille de jus, la boite de lait Nestlé…)
L’emballage est la deuxième enveloppe ou le deuxième contenant du produit (Exemple : le
casier de bouteille, le carton de lait …)
1. L’étiquette ou étiquetage
C’est la carte d’identité du produit. Ces informations portent sur : le nom du produit, la
composition du produit, la durée de conservation, lez conditions d’utilisation et de conservation
du produit, le poids du produit, le pays d’origine…
Le cycle de vie du produit
1. Définition du cycle de vie d’un produit
Tout comme l’homme, les produits naissent, se développent, arrivent à leur maturité et
meurent. Le cycle de vie du produit sera donc l’ensemble des étapes parcourues par le produit
de sa phase de lancement à son déclin. Ainsi, le cycle de vie du produit met en évidence quatre
phases (04) essentielles :
1. La phase de lancement
Cette phase correspond à l’introduction du produit sur le marché. Les ventes sont faibles
car le produit n’est pas encore connu. L’entreprise doit déployer des actions publicitaires et
promotionnelles efficaces.
1. La phase de croissance ou de développement
Le produit devient de plus en plus connu. Les ventes augmentent rapidement et les profits
deviennent importants. C’est la phase de conquête du marché.
1. La phase de maturité ou saturation
Il y a ralentissement dans les ventes car les consommateurs se désintéressent au produit
et veulent plutôt un nouveau produit. De plus la concurrence est forte.
1. La phase de déclin
Le produit n’ayant subi aucune modification, les ventes diminuent car les nouveaux
produits mieux adaptés aux besoins des consommateurs sont préférés.
A cette phase, l’entreprise a le choix sur l’une des possibilités suivantes :
Soit relancer le produit par des actions publicitaires et promotionnelles ;
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Soit apporter des modifications sur la qualité et le conditionnement du produit ;
Soit laisser le produit mourir et le remplacer par un nouveau produit
1. Représentation graphique du cycle de vie d’un produit
Chiffre d’affaires
Lancement Croissance Maturité Déclin
Notion d’assortiment et de gamme de produits
1. L’assortiment
L’assortiment est constitué de l’ensemble des produits différents offerts aux clients par
une entreprise.
1. La gamme de produits
On appelle gamme de produits, un ensemble de produits de même nature proposés par
un fabricant pour satisfaire un même besoin ou une même fonction. (Exemple : la gamme des
produits NIVEA, la gamme des véhicules TOYOTA)
1. Contenu de la gamme de produits
Une gamme de produits regroupe trois éléments :
a-1) La largeur de la gamme
C’est le nombre de lignes de produits proposés par la gamme. La gamme des produits
cosmétiques peut comprendre :
o La ligne des rouges à lèvres (ligne 1) ;
o La ligne des poudres (ligne 2) ;
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o La ligne des savons (ligne 3) ;
o La ligne des crèmes (ligne 4) ;
o La ligne des huiles de beauté (ligne 5)
a-2) La profondeur de la gamme
C’est le nombre de versions ou de modèles différents à l’intérieur de chaque ligne de
produits
a-3) La longueur ou l’ampleur de la gamme
C’est le nombre total de produits différents regroupés dans une gamme. La longueur
comprend à la fois la largeur et la profondeur
1. Composition ou structure de la gamme
La gamme étant constitué de différents produits pour la bonne marche de l’entreprise,
il faut donc attribuer à chaque produit de la gamme un rôle ou une fonction spécifique. Ainsi
donc, dans une gamme de produit, on peut retrouver :
Un produit leader ayant le plus gros chiffre d’affaires ;
Un produit d’appel pour attirer les clients et faire vendre les autres produits ;
Un produit d’avenir ou de remplacement servant à remplacer le produit en phase de déclin ;
Un produit tactique pour gêner les actions de la concurrence
La politique de prix
Le prix représente l’expression monétaire de la valeur marchande d’un bien. Le niveau
de prix dans chaque entreprise se détermine selon la politique de prix pratiqué. La politique de
prix est donc un ensemble de règles ou de lignes d’actions qui participent :
A la fixation des objectifs relatifs au prix à appliquer ;
Au choix des méthodes de fixation du prix ;
Aux éléments influençant la fixation du prix
Objectifs liés à la politique de prix
Pour fixer le prix ou pour réviser le prix d’un produit déjà existant sur le marché,
l’entreprise peut poursuivre l’un des objectifs suivants :
Maximisation du bénéfice ou du profit de l’entreprise ;
Accroissement du taux de rentabilité du capital ;
Maximisation du chiffre d’affaires ;
Accroissement de la part de marché ;
Augmentation du volume des ventes…
Les autres objectifs peuvent être :
Recherche d’une notoriété ou d’une image de marque ;
Stabilisation des prix pour éviter une guerre de prix ou une concurrence rude ;
Longue durée de vie ou présence sur le marché.
Les méthodes fixation du prix
2. Fixation du prix à partir des coûts
A partir des coûts engagés pour la production d’un bien, l’entreprise fixe le prix de
vente de ce bien en tenant compte de ces coûts de manière à avoir une marge bénéficiaire.
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Ces coûts peuvent être soit le coût de production ou coût de revient pour les entreprise
industrielles, le prix d’achat ou coût d’achat dans le cadre des entreprises commerciales.
3. Fixation du prix à partir de la demande
Lorsque la demande d’un produit est élevée, l’entreprise pourra fixer un prix élevé. Par
contres si la demande est faible, l’entreprise sera obligée de fixer un prix bas ou abordable.
4. Fixation du prix à partir de la concurrence
L’entreprise admet que les prix pratiqués par la concurrence sont réalistes et qu’ils
permettront la couverture et la réalisation d’un profit raisonnable. Il s’agit dans ce cas du prix
d’imitation ou d’alignement.
L’entreprise peut également fixer un prix en dessous ou au-dessus de celui de la
concurrence. Cette différence se justifierait par des écarts de qualité.
5. Fixation du prix à partir de la réaction des consommateurs
L’entreprise peut s’appuyer sur les différentes réactions ou attentes des consommateurs
pour fixer le prix de vente de son produit : on parlera donc de prix psychologique ou prix
marketing ou prix d’acceptabilité qui représente le niveau de prix à partir duquel, un grand
nombre de consommateurs est prêt à acquérir le produit.
Les éléments influençant la fixation du prix
2. Les attentes et les réactions de la demande
Ces réactions sont constatées par l’élasticité de la demande par rapport au prix qui mesure
la relation qui existe entre la variation du prix et la variation de la demande. Ces réactions se
relèvent à travers le prix psychologique
3. Le coût de revient
Le coût de revient d’un produit est l’ensemble des charges que supporte l’entreprise
pour que ce produit soit à la disposition du client. Si ce coût est élevé, le prix du produit le sera.
4. La concurrence
L’observation des prix des produits concurrents est aussi essentielle, que ce soit pour se
démarquer de ceux-ci, ou au contraire pour se situer au même niveau.
5. La distribution
La fixation du prix doit tenir compte du nombre d’intervenants dans la chaine de
distribution, puisque chacun ajoute sa marge bénéficiaire.
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6. Les autres éléments
La règlementation pour l’inflation c’est-à-dire la hausse des prix ;
La qualité du produit ;
La conjoncture économique ;
Les associations des consommateurs…
Les stratégies de prix
2. La stratégie de prix d’écrémage
Elle consiste pour une entreprise à appliquer des prix à un niveau élevé en supposant
que la clientèle ou la cible visée sera limitée pour le produit. (Exemple : les produits haut de
gamme)
3. La stratégie de prix de pénétration
Elle consiste pour l’entreprise à fixer des prix bas ou abordables pour les consommateurs.
(Exemple : les produits de grande consommation de nature alimentaire ou non alimentaire)
4. La stratégie de prix d’alignement
Elle consiste pour l’entreprise à appliquer les mêmes prix que les autres entreprises de
la même branche d’activité.
5. La stratégie de prix discriminatoire ou de différenciation
Elle consiste pour l’entreprise à pratiquer pour un même produit des prix variés ou
différents en tenant compte du type de client, du volume des achats, de la période
consommation, du segment de marché différent…
La politique de distribution
2. Définition de la notion de distribution
La distribution est la mise à la disposition des consommateurs, des produits dont ils ont
besoin, à l’endroit, en quantité et au moment voulu. Pour cela donc, elle doit résoudre trois
problèmes : le problème de temps, le problème de lieu, le problème de quantité.
3. Rôle ou fonction de la distribution
Le transport physique des marchandises ;
Le stockage qui pose un problème d’emplacement et de financement ;
L’assortiment (réunion de plusieurs modèles pour offrir un choix au client ;
Le produit livré au grossiste qui se charge de livrer en palettes au demi-grossiste et ainsi de
suite ;
L’information du client sur le produit, du fabricant sur les attentes et les réactions du marché
4. Le circuit de distribution
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C’est l’ensemble des canaux de distribution utilisée par l’entreprise pour vendre ses
produits. Le canal de distribution sera donc le chemin ou la voix d’acheminement parcouru par
le produit du producteur au consommateur final.
La longueur d’un canal de distribution est fonction du nombre d’intermédiaires qui
peuvent s’intercaler entre le producteur et le consommateur. Ainsi l’on distingue :
Le canal ou circuit direct : c’est lorsqu’il y a aucun intermédiaire entre le producteur et le
consommateur final ;
Le canal ou circuit court caractérisé par la présence d’un seul intermédiaire entre le
producteur et le consommateur final ;
Le canal long caractérisé par la présence de deux ou plusieurs intermédiaires entre le
producteur et le consommateur final
5. Le réseau de distribution
Il représente l’ensemble des personnes physiques ou morales qui interviennent ou
contribuent à la vente des produits sur le marché.
Les différentes stratégies de distribution
2. La stratégie de distribution intensive
Elle consiste à distribuer son produit à travers le maximum de points de vente possible.
L’objectif est d’être présent sur la totalité du marché. Cette stratégie de distribution correspond
généralement à la vente des biens de consommation courante.
3. La stratégie de distribution sélective
Elle consiste à sélectionner les distributeurs en fonction de leur aptitude à vendre le
produit, mais sans avoir l’exclusivité territoriale. Cette stratégie correspond à la vente des biens
de luxe ou produit haut de gamme.
4. La stratégie de distribution exclusive
Le producteur confie l’exclusivité de la vente de ses produits à un nombre restreint de
distributeurs sur un territoire géographique précis afin de garantir une image de qualité ou
technicité de ses produits.
5. L’auto-distribution
L’entreprise distribue ses produits à travers les points de vente qui l’appartiennent.
Le personnel commercial : la force de vente
Il ne suffit pas pour l’entreprise d’avoir un circuit de distribution ; l’entreprise a besoin
d’un personnel compétent, efficace et consacré à la vente
2. Définition
La force de vente est l’ensemble des vendeurs c’est-à-dire des personnes physiques ou
morales contribuant à la réalisation d’une vente.
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3. Rôles ou missions de la force de la vente
La force de vente a des missions essentielles :
Prospecter (rechercher de nouveaux clients) ;
Vendre les produits de l’entreprise ;
Assurer le service après-vente ;
Informer la clientèle et son entreprise…
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Système de Avantages Inconvénients
rémunération
Entreprise Entreprise
o Aucun décompte à faire par o Coûteux parfois
l’entreprise
o Facile à mettre en œuvre
Le fixe : somme
allouée
mensuellement Vendeur
o Pas stimulant
sans prise en
Vendeur o N’encourage pas à être performant
compte de o Absence de rivalité entre les vendeurs
l’activité réelle du o Sécurisant pour le vendeur
vendeur
Entreprise Entreprise
o Possibilité d’accroitre les parts de o Salaire parfois élevé
marché et le chiffre d’affaires o Délaissement de certains produits
o Contrôle de l’activité du vendeur difficiles
o Les coûts de l’entreprise sont parfois o Négligence de certaines tâches
minimisés o Possibilité de conflits
o Diversification de la clientèle o Système complexe si les taux sont
variés
La commission :
C’est une Vendeur
rémunération qui o Stimulant Vendeur
dépend du chiffre o Incite à vendre plus o Peu sécurisant pour le vendeur
d’affaires ou du o Pas adapté pour un débutant
résultat obtenu
Entreprise Entreprise
o Modulation (adaptation) des coûts o Système complexe
pour l’entreprise o Gestion difficile
o Oriente l’entreprise sur la vente de
Fixe + certains produits
commission :
combinaison d’un
fixe et d’un Vendeur
o Peu stimulant parfois pour le vendeur
pourcentage par Vendeur
rapport à o Bonne sécurité salariale du vendeur
l’activité réalisée o Combine les avantages du système
fixe et du système commission
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Fixe + commission Entreprise
+ prime : o Gestion plus complexe
o Coûts parfois excessifs
combinaison d’un
forfait et d’une Entreprise
récompense par o Système dynamisant les ventes
rapport au
dépassement du Vendeur
o Peu stimulant parfois pour le vendeur
quota
Vendeur
o Stimulant et souple
o Sécurisant
La publicité
1. Définition
C’est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le convaincre d’acheter
le produit. Elle est qualifiée de communication unilatérale et avant de la faire, il faut d’abord
savoir parfaitement à qui on s’adresse (la cible), savoir ce qu’il désire, ce qu’il faut lui dire
(message publicitaire) et comment le lui dire afin de mieux le convaincre. La publicité devrait
attirer le consommateur vers le produit : on parle donc de ‘’stratégie PULL’’
2. Objectifs de la publicité
Informer : la publicité faire connaitre le produit de l’entreprise ;
Faire acheter le produit ;
Faire aimer le produit ;
Capter l’attention : la publicité utilise un langage séducteur ;
Fidéliser la clientèle ;
Améliorer l’image de marque et développer la notoriété de l’entreprise et ses produits ;
Accroitre le chiffre d’affaires de l’entreprise…
1. Rôle de la publicité
c-1) Sur le plan économique
Elle facilite les ventes ;
Elle exerce une action régulatrice ;
Elle crée les relations avec les partenaires économiques…
c-2) Sur le plan national
Elle contraint les entreprises à offrir une production de masse sans cesse améliorée ;
Elle favorise la consommation de masse…
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c-3) Sur le plan social
La publicité est l’un des aspects dans lesquels l’entreprise doit faire preuve de
responsabilité sur le plan moral à travers le message publicitaire à véhiculer.
1. Avantages et inconvénients de la publicité
Avantages Inconvénients
o Meilleur moyen pour toucher le public en
masse ;
o Meilleur moyen pour valoriser le produit et
sa marque ;
o L’effet de la publicité est de longues durées ;
o Provocation du besoin et du désir chez leo Nécessite un budget élevé ;
consommateur o Elle s’efforce d’influencer les comportements
qui sont profitables à l’entreprise…
Pour le consommateur la publicité lui permet :
D’être informer sur la qualité, l’usage et le prix du produit ;
De connaitre les nouveaux produits existants sur le marché ;
De réaliser un choix possible…
La promotion des ventes
2. Définition
C’est un ensemble de techniques utilisées par l’entreprise afin de développer les ventes
à court terme.
1. Objectifs de la promotion des ventes
Augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise ;
Accroitre le nombre de consommateurs ;
Fidéliser la clientèle ;
Développer la notoriété de l’entreprise et de ses produits ;
Stimuler la force de vente ;
Faire connaitre le produit ;
Inciter à l’essai ou à la dégustation…
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1. Avantages et inconvénients de la promotion des ventes
Avantages Inconvénients
o Effet immédiat ;
o Coût élevé ;
o Accroissement rapide des ventes ou du
o Possibilité de ternir l’image du produit ;
chiffre d’affaires ;
o La zone de promotion est limitée…
o Effet facilement mesurable…
1. Moyens de la promotion des ventes
Les bons de réduction ;
La prime directe (remise d’un article en même temps que le produit acheté)
Les jeux, concours et loterie ;
Les essais de produit ;
Les ventes groupées (ensemble de produits vendus en même temps à un prix spécial) ;
La vente de trois au prix de deux ;
Les offres de remboursement…
1. Distinction entre publicité et promotion des ventes
Publicité Promotion des ventes
Elle attire le consommateur vers le produit Elle pousse le produit vers le consommateur
(stratégie PULL) (stratégie PUSH)
Elle possède un effet à moyen ou à long terme Elle possède un effet à court terme
Elle fait aimer le produit Elle fait vendre le produit
Elle utilise des supports de communication Elle utilise une force de vente
1. Les relations publiques
1. Définition
C’est l’ensemble des activités déployées par une entreprise afin d’établir et de maintenir
de bonnes relations avec son public.
1. Les moyens des relations publiques
Les communiqués de presse ;
Les conférences de presse ;
Les débats de presse ;
Le journal de presse ;
Les journées portes ouvertes ;
Les visites d’entreprises ;
Les séminaires d’entreprise ;
Les foires (manifestation commerciale regroupant les entreprises appartenant à des
domaines d’activités différentes) ;
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Les salons d’entreprises (manifestation commerciale regroupant les entreprises
appartenant au même domaine d’activité)
Etc…
1. Le parrainage ou sponsoring
C’est une opération marketing par laquelle, l’entreprise attache son nom à un évènement
culturel ou sportif en vue d’améliorer son image de marque et sa notoriété.
Exemples :
MTN a été l’un des sponsors pour la coupe du monde 2010,
Orange Cameroun est le parrain des championnats de vacances qu’elle organise)
1. Le mécénat
C’est une opération qui consiste pour une entreprise ou une organisation à apporter un
concours matériel ou financier sans contrepartie directe, à une œuvre humanitaire, à une
personne ou à une association…
L’objectif du mécénat est la recherche d’un retour d’image sociale remise en cause ou
ternie. C’est pourquoi il est généralement à but non lucratif alors le parrainage ou sponsoring
est toujours à but lucratif.
Exemple : les dons japonais
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CHAPITRE 6 : L’APPROVISIONNEMENT
Objectifs spécifiques :
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de :
Définir la notion d’approvisionnement
D’identifier les objectifs de l’approvisionnement ;
De repérer les différents rôles de la fonction approvisionnement
La fonction approvisionnement
1. Définition
C’est l’ensemble des opérations qui mettent à la disposition de l’entreprise tous les
produits dont elle a besoin et qu’elle se procurer à l’extérieur, en temps et lieu voulu, en quantité
comme en qualité et au moindre coût.
1. Rôle de la fonction approvisionnement
Elle permet de suivre en permanence l’évolution des marchés ;
Elle établir les procédures d’approvisionnement et les faire respecter ;
Elle conçoit les programmes d’approvisionnement ;
Elle fixe les règles de contrôle des marchandises réceptionnées (quantités et qualités) ;
Elle établit les normes de bonne gestion des stocks (détermination des commandes
économiques, fixation des stocks de sécurité…)
La responsabilité de la fonction approvisionnement est très grande car c’est d’elle que
dépend l’alimentation des ateliers et les points de vente. Une rupture de stock peut avoir des
conséquences graves, tout comme un sur- stockage est coûteux pour l’entreprise.
1. Objectifs de la fonction approvisionnement
L’objectif de prix : l’approvisionnement doit se fait au moindre coût ;
L’objectif de quantité : le niveau de quantité doit être déterminé et respecté. Une quantité
trop élevée induit des coûts inutiles et une quantité trop basse peut faire perdre la clientèle à
l’entreprise et par conséquent ternir son image ;
L’objectif de coût : l’approvisionnement entraine notamment des coûts liés à la passation de
la commande et à la détention des stocks qu’il faut à tout prix minimiser.
L’objectif de sécurité : l’entreprise devrait éviter les ruptures de stocks qui sont souvent dues
à la livraison tardive, la livraison partielle, la consommation accélérée, détérioration des
produits en stock, la mauvaise gestion des stocks…
La fonction approvisionnement ainsi définie se découpe en trois sous fonctions :
La sous fonction achat ;
La sous fonction de stockage ou magasinage ;
La sous fonction de gestion des stocks
1. L’achat
Dans une entreprise, avant toute conclusion de l’achat par la signature d’un bon de
commande, il faut d’abord :
Que les services compétents soient alertés pour effectuer l’achat ;
Qu’ils recherchent dans leur fichier, les fournisseurs susceptibles d’approvisionner
l’entreprise ;
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Qu’ils contactent également les fournisseurs pour demander leurs conditions de vente (prix,
délai de livraison, modalités de paiement…) ;
Le fournisseur à retenir est celui qui présentera des meilleures conditions.
1. Le stockage ou magasinage
Le magasin est le lieu où on stocke la marchandise destinée à la vente. Il doit avoir une
largeur suffisante pour permettre le passage du matériel de manutention car plus les articles à
stocker sont nombreux, plus l’emplacement de circulation est réduit et il sera difficile d’accéder
à d’autres articles.
Les entrées de marchandises dans le magasin sont constatées par un bon d’entrée qui
s’adresse au service utilisateur ou service de réception.
Les sorties se font en deux temps :
Le service utilisateur transmet au magasinier un bon de sortie, lequel bon de sortie constitue
une pièce justificative pour le magasinier et lui permet de mettre à jour la fiche de stock ;
Le magasinier effectuera par la suite une livraison externe.
Après chaque mouvement (entrée et sortie), la fiche de stock doit être réactualisée.
1. La gestion des stocks
Pour gérer son stock, l’entreprise doit pouvoir le classer, le mouvementer et
l’économiser. C’est pourquoi, la gestion des stocks comprend :
La gestion matérielle des stocks ;
La gestion comptable des stocks ;
La gestion économique des stocks.
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CHAPITRE 7 : LA GESTION DES STOCKS
Introduction
On appelle stock un ensemble de marchandises, de produits ou d’articles accumulés en
entreprise dans l’attente d’une utilisation future
SECTION I : LA GESTION SELECTIVE DES STOCKS
La gestion sélective des stocks est une gestion par exception parce que le stock d’une
entreprise est généralement constitué de plusieurs éléments qui n’ont pas la même valeur. Pour
cela, l’entreprise accordera plus d’attention aux éléments du stock qui coûtent chers et moins
d’attention aux éléments qui ne couteraient pas chers.
Comment classer donc les articles en stock de manière à distinguer ceux qui coûtent
chers de ceux qui ne le sont pas ? Deux méthodes seront étudiées dans le cadre de ce cours : la
méthode ABC et la méthode 20/80
La méthode ou l’analyse 20/80
1. Principe
Elle consiste pour une entreprise à regrouper les articles ou références en stock en 2
groupes :
Le 1er groupe constitué de 20% d’articles ou de références en stock correspondant à
80% du chiffre d’affaires global
Le 2er groupe : est constitué de 80% d’articles ou de références en stock correspondant
à 20% du chiffre d’affaires global
1. Tableau d’analyse 20/80
A partir du tableau ci-dessous, il sera possible de mettre en relief à travers les différents
calculs, l’analyse par la méthode 20/80.
Réf. ou Quantités Prix Valeur Classement % simples % cumulés
articles vendues Unitaire ou Décroissant
Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre
d’affaires d’affaires d’affaires d’affaires
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1. Courbe de concentration 20/80
La méthode ou l’analyse A B C
1. Principe
Elle consiste à regrouper les articles ou références en stock en 3 groupes tels que :
Le groupe A : 10% d’articles ou références contribuant pour 60% du Chiffre d’affaires
global
Le groupe B : 30% d’articles ou références contribuant pour 30% du Chiffre d’affaires
global
Le groupe C : 60% d’articles ou références contribuant pour 10% du Chiffre d’affaires
global
NB : La méthode A B C ne possède pas une clé de répartition standard. C’est pourquoi, dans
un exercice, il faut préciser la clé de répartition. Dans le cas contraire on va répartir selon une
logique.
1. Tableau de l’analyse A B C
Il est le même que celui de la méthode 20/80 (confère tableau à 10 colonnes vus précédemment)
1. Courbe de concentration A B C
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SECTION II : LA GESTION COMPTABLE DES STOCKS
L’évaluation des entrées
L’évaluation des entrées des marchandises en stock se fait au coût d’achat pour les
produits achetés par l’entreprise (coût d’achat = prix d’achat + frais accessoires d’achat) et au
coût de production (coût de production = coût d’achat + frais de production)
L’évaluation des sorties
L’évaluation des sorties pose un problème à l’entreprise à cause de :
La variation du prix d’achat unitaire en fonction des quantités achetées ;
La variation du prix des marchandises achetées en fonction des périodes d’inflation et
de déflation. A ce problème, à quel prix évalué la sortie des marchandises en stock. On
va dons distinguer deux méthodes de valorisation ou d’évaluation des sorties en stock.
1. La méthode d’épuisement des lots
Dans cette méthode, nous avons :
Le procédé FIFO (first in first out) ou PEPS (premier entré premier sorti) qui est le
procédé conforme au programme officiel
Le procédé LIFO (last in first out) ou DEPS (dernier entré premier sorti)
1. La méthode du coût moyen unitaire pondéré
Elle consiste à pondérer les quantités par les prix unitaires et à les diviser par les quantités
correspondantes afin de déterminer le prix de sortie qui est un coût moyen. Cette méthode
comporte trois (03) procédés à savoir :
Le procédé du coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée (CMUPACE) : A
chaque nouvelle entrée en stock, on doit calculer un coût moyen unitaire qui sera utilisé
pour valoriser les différentes sorties de stock jusqu’à la prochaine entrée. La formule à
appliquer est la suivante :
Valeur du stock restant en magasin + Valeur du stock entrant
CMUPACE = ---------------------------------------------------------------------------
Quantité de stock restant en magasin + Quantité de stock entrant
Le procédé du coût moyen unitaire pondéré du total des entrées de la période
(CMUPTE) : Pour valoriser les différentes sorties en stock, on considère uniquement
l’ensemble des entrées de la période et le prix à utiliser sera celui qui correspond au coût
moyen obtenu par la formule suivante :
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Valeur des seules entrées de la période
CMUPACE =
Quantité des seules entrées de la période
Le procédé du coût moyen unitaire pondéré total des entrées avec cumul du stock
initial (CMUPSI) : Pour valoriser les différentes sorties de stock, on prend en
considération le stock initial et toutes les entrées de la période afin de déterminer le coût
moyen à appliquer à chaque sortie. La formule est la suivante :
Valeur du stock initial + Valeur du total des entrées de la
période
CMUPSI =
Quantité du stock initial + Quantité entrée de la période
Avantages et inconvénients des méthodes de valorisation des stocks
Méthodes Avantages Inconvénients
La valeur du stock se rapproche
Dans le calcul du coût de
de la valeur du renouvellement
FIFO revient, la valeur des articles
au fur et à mesure qu’on écoule
utilisés est ancienne
les lots les plus anciens
Elle valorise à un prix
intermédiaire deux mêmes
CMUP Elle est simple et facile à calculer
articles achetés à des prix
différents
SECTION III : LA GESTION ECONOMIQUE DES STOCKS
Le stock est l’accumulation d’une matière première ou marchandise en magasin dans
l’attente d’une vente ou utilisation future. La gestion économique des stocks consiste à garder
le juste niveau de stock qu’il faut pour ne pas se retrouver en situation de sur-stockage ou en
situation de rupture de stock.
La programmation des approvisionnements
Programmer les approvisionnements consiste pour une entreprise de passer la
commande de chaque produit en fixant à l’avance les dates et les volumes de livraison.
1. Les éléments du programme du programme d’approvisionnement
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Le programme d’approvisionnement prend en compte les éléments suivants :
Le rythme de consommation ;
Le délai de livraison ;
Le coût de stockage : stocker une marchandise nécessite du terrain, des locaux, du personnel
du matériel… les contraintes varient avec les produits. (Exemple : le stockage des denrées
périssables impliques la possession du matériel et d’entrepôt frigorifique.
1. Les différents types de stock
1. Le stock minimum
C’est celui qui permet de faire face aux besoins de consommation entre la date de
commande et la date effective de livraison.
Stock minimum = consommation x délai de livraison
1. Le stock de sécurité
C’est le niveau de stock fixé par l’entreprise pour se prémunir d’une rupture éventuelle
de stock. La rupture éventuelle peut prévenir des situations suivantes :
La mauvaise prévision de la consommation ;
Le non respect du délai de livraison par le fournisseur ;
La livraison des produits non demandés ;
La livraison partielle ou insuffisante ;
La détérioration physique des produits en stock…
1. Le stock d’alerte
C’est le niveau de stock qui permet de déclencher la commande. Sa formule est la
suivante :
Stock d’alerte = stock minimum + stock de sécurité
1. Le stock outil
C’est le niveau de stock en permanence dans l’entreprise qui n’est pas destiné à la
vente et qui sert à rappeler son activité.
1. Le stock de spéculation
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C’est un stock constitué par les entreprises afin de créer le manque et profiter de la
hausse des prix qui en résulte. Cette pratique est illégale et sévèrement punie par la loi.
1. Stock de mévente
C’est un stock issu de la surévaluation des possibilités de vente. Il constitue
habituellement des soldes en fin de période dans cette entreprise.
1. Le stock de soudure ou stock tampon
C’est le stock qui permet à l’entreprise de fonctionner pendant la période où la
production d’un tel bien n’est pas possible. (Exemple : Maïcam)
1. Le stock moyen (SM)
C’est le stock représentatif du niveau général de stock dans l’entreprise au cours d’une
période donnée. Il se calcule de plusieurs manières :
1.
En lot économique : SM = (en volume ou quantité) ou (en valeur)
1.
SI + SF
Si le stock varie : SM =
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Evaluation des coûts d’approvisionnement
1. Le coût d’acquisition ou coût de passation ou encore le coût de lancement
C’est l’ensemble des frais engagés par l’entreprise pour acquérir les marchandises. Il
comprend :
o Les frais de téléphone ;
o Les frais de prospection du fournisseur ;
o Frais de passation de la commande ;
o Frais de surveillance de la commande ;
o Frais de réception et contrôle ;
o Frais d’amortissement du matériel utilisé ;
o Frais d’amortissement du loyer ou des locaux utilisés par les services achats…
En désignant par Y1 le coût d’acquisition des commandes, Ca le coût d’acquisition d’une
commande, N le nombre de commandes, on obtient la formule suivante : Y1 = N.Ca
1. Le coût de possession ou coût de détention de stock (Y2)
C’est l’ensemble des frais que l’entreprise supporte pour stocker les marchandises. Il
comprend :
o Les frais de manutention ;
o Les frais de magasinage ;
o Les frais de climatisation ;
o Les frais de gardiennage ;
o Les frais d’éclairage ;
o Le coût du capital investi dans le financement des stocks ;
o Le coût lié directement à la distribution du produit…
Désignons par :
Q la consommation annuelle d’un article ;
P le prix unitaire ou coût d’achat unitaire ;
N le nombre de commandes annuelles ;
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T le taux de possession pour 1F de stock ;
Y2 le coût de possession de stock.
QPt
On obtient la formule suivante : Y2 =
2N
1. Le coût total d’approvisionnement ou coût total de stockage (Y3)
Il est égal à : Y3 = Y1 + Y2
Evaluation du nombre optimal de commandes et lot économique
1. Le nombre économique de commandes
Le nombre optimal de commandes ou cadences d’approvisionnement désigne le
nombre économiques de commandes à passer au cours d’une année. Sa détermination est la
suivante :
1. Selon la méthode ou formule de WILSON
2.
N=
2. Ca
1. Par égalisation de Y1 = Y2
En déterminant Y1 et Y2 en fonction de N, on pose l’égalité Y1 = Y2 et on détermine le nombre
optimal de commandes
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1. Par tableau de calcul
Il suffira de déterminer les coûts successifs de chaque niveau de commandes dans un tableau et
choisir le nombre de commandes à partir duquel le coût de passation est égal au coût de
possession.
1. De manière graphique
C’est le point de rencontre entre le coût de passation et le coût de possession
Coûts Y3
Y1
Y2
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Nom
bre de commandes (N)
N*
1. Le lot économique
C’est la quantité économique à commander qui minimise le coût total d’approvisionnement. Sa
détermination est la suivante :
1. Selon la méthode ou formule de WILSON
2 Q Ca
N=
1. Par déduction du nombre optimal de commandes
Q
L=
N
La rotation des stocks
Elle exprime le séjour moyen d’un article en stock en fonction du nombre de fois que
le stock moyen a été renouvelé ou écoulé. La rotation des stocks s’apprécie par le taux de
rotation et la vitesse de rotation.
1. Le taux ou coefficient de rotation
Il exprime le nombre de fois que l’entreprise renouvelle son stock dans l’année. Sa
formulation est diverse :
Quantités vendues ou sorties
Taux de rotation (Tr, Cr) =
Stock moyen en quantité
Coût de stock vendu (CSV)
Tr = avec CSV = stock initial (SI) + Achats – stock final
Stock moyen en valeur
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Chiffre d’affaires ou valeur des ventes
Tr =
Stock moyen au prix de vente
1. La vitesse de rotation (Vr) durée moyenne de stockage (DMS)
1. Définition
C’est la période de temps qui sépare en moyenne deux renouvellements de stock. La
vitesse de rotation permet de connaitre le séjour moyen d’un article en stock. Sa formulation
est la suivante :
360
En jours : Vr =
Taux de rotation (Tr)
12
En mois : Vr =
Taux de rotation (Tr)
1. Intérêt de la rotation des stocks
La rotation rapide des stocks présente de nombreux avantages. Un stock qui séjourne
peu en magasin risque moins de se détériorer. Plus le stock tourne, mieux le chiffre d’affaires
de l’entreprise augmente.
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ECONOMIE
CHAPITRE 8 : BESOINS ET MOYENS DE FINANCEMENT
Le bon fonctionnement de l’activité économique provoque des besoins qu’il faut absolument
satisfaire. Ces besoins peuvent être l’achat des matières premières, la construction des
bâtiments, …
Toutes ces opérations doivent être financé, il s’agit des financements que l’on peut classer à
long, moyen ou court terme, il faudra également trouver des moyens ou source de financement
des besoins de l’entreprise.
SECTION I : les besoins de financement de l’entreprise
Ces besoins concernent essentiellement les investissements dans l’entreprise.
Les besoins de financement à long terme et moyen terme de l’entreprise
1. Les besoins de financement des investissements
Ce sont les besoins de financement à long et moyen terme qui ne sont pas liés au cycle
d’exploitation.
1. Définition
L’investissement est tout emploi des capitaux visant à accroître la capacité de production d’une
entreprise ou à améliorer son rendement.
1. Les types d’investissement
Les investissements financiers : qui sont des titres de participation détenu par l’entreprise
(actionnaires, préteurs)
Les investissements sociaux qui sont destinés à améliorer les conditions de vie des
travailleurs
Les investissements intellectuels et humains : qui sont des capitaux consacrés à la recherche
et à la formation du personnel
Les investissements de renouvellement : qui sont des biens nouveaux destinés à remplacer
ceux qui sont usés ou défectueux
Les investissements d’expansion et d’innovation ayant pour objectif d’augmenter le
potentiel de production et de vente.
1. Les besoins en fonds de roulement
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L’entreprise est amenée à assurer une marge de sécurité dans le financement de son exploitation
1. Les besoins de financement liés à la politique financière
Ces besoins ont pour rôle de rembourser les dettes à long terme de l’entreprise mais ont aussi
pour rôle de distribuer des dividendes aux actionnaires
Le besoin de financement à court terme ou besoin cyclique
Ce sont des besoins de financement à court terme qui sont lié au cycle d’exploitation de
l’entreprise et pour lesquels les dépenses engagées sont généralement récupéré grâce aux ventes
de l’année.
Il existe deux types de besoins cycliques :
Les besoins en approvisionnement
Les besoins en trésorerie qui sont des besoins liés aux paiements des salaires et aux
règlements des factures.
Nous constatons que les besoins de financement de l’entreprise sont soit des besoins acycliques
c’est-à-dire non liés au cycle d’exploitation soit des besoins cycliques destinés à financer les
cycles d’exploitation.
SECTION II : les sources de financement interne
Elles peuvent être à long, moyen et court terme.
1. Les sources de financement interne à long terme
Ces sources sont composées :
1. L’apport des fondateurs
Il s’agit de la contribution initiale des membres fondateurs de l’entreprise
1. L’autofinancement
C’est le financement des activités de l’entreprise par ses propres fonds ou ressources. Les
différents éléments de l’autofinancement sont le résultat net, la dotation aux amortissements
et aux provisions.
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Avantages
Augmente la capacité d’emprunt de l’entreprise
Evite le recourt au marché financier
Améliore la situation financière de l’entreprise en renforçant ces fonds propres
Augmente la sécurité financière de l’entreprise.
Inconvénients :
Il peut être source de l’inflation
Risque d’un faible taux de croissance
Entraine la baisse des revenus des actionnaires ou des associés par la non distribution des
dividendes.
On distingue également d’autres modes de financement propres tels que le capital social ensuite
le désinvestissement qui est l’abandon d’une des activités de l’entreprise qui sera ou non
remplacée.
1. Les sources de financement interne à court terme
Elles proviennent de l’exploitation elle-même, ce sont les recettes obtenues par :
Les recettes issues des ventes au comptant
L’encaissement des créances à leur échéance
L’encaissement des produits financiers liés à l’activité
Les sources de financement externe
Elles sont de deux sortes :
Les sources de financement externe à long et moyen terme
Les sources de financement externe à court terme
1. Les sources de financement externe à long et moyen terme
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ECONOMIE
On peut citer :
L’emprunt obligataire : c’est un emprunt à long terme contracté par un organisme financier
et dont le montant est divisé en fraction égale appelée obligation et lesquelles sont souscrites
plusieurs préteurs.
L’augmentation du capital par des nouveaux apports des associés
Les emprunts auprès des organismes spécialisés
Les subventions d’équipement (aides accordées par l’Etat à une entreprise ou à un tiers dans
le but d’acquérir des immobilisations)
Les tontines
Les prêts participatifs
Les cessions-bails ou lease-back : qui est une opération par laquelle l’entreprise vend au
comptant tout ou une partie de ses biens immobiliers à une société de leasing et obtient de
cette dernière un contrat de crédit-bail lui permettant de garder l’usage de ses biens. Le lease-
back est un moyen de se procurer des fonds
Le crédit-bail ou leasing est une technique qui permet à l’entreprise de louer l’équipement
qu’elle souhaite utiliser et qui donne à celle-ci la possibilité de l’acheter ou de la restaurer
en fin de contrat. Le leasing permet de répartir le financement sur plusieurs années. Le
renting ou location longue durée est un contrat de location pure et simple.
Le financement des activités de l’entreprise par le crédit-bail présente de nombreux avantages
mais aussi des inconvénients.
Les avantages du crédit-bail :
Le crédit-bail permet d’éviter l’obsolescence du matériel dans la mesure où l’entreprise peut
se séparer de l’équipement en fin de contrat
il est un moyen de financement financé intégralement par une autre entreprise
il est un moyen de financement qui n’accroit pas le financement de l’entreprise
les inconvénients du crédit-bail
c’est un moyen de financement très couteux par rapport à l’endettement classique
c’est un moyen de financement qui peut créer des tensions de trésorerie en raison du
caractère obligatoire des loyers périodiques qu’il faut payer.
1. Les sources de financement externe à court terme
Les moyens de financement à court terme sont :
Les crédits fournisseurs
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ECONOMIE
La mobilisation des créances commerciales
Les découverts bancaires : qui sont des crédits à court terme accordés à un client d’une
banque titulaire d’un compte courant
L’escompte des effets de commerce
Les tontines
Le factoring ou affacturage : c’est un contrat au terme duquel un établissement financier (le
factor) s’engage vis-à-vis de l’entreprise à acheter ses créances exigibles à un terme plus ou
moins élevé moyennant un intérêt que le capital prêté.
Le warrantage : c’est une opération qui permet d’obtenir un titre de gage en échange d’un
dépôt de marchandise dans un magasin généralement accordé à une entreprise pour couvrir
sa masse salariale.
Les réductions du délai de recouvrement des crédits accordés aux clients.
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ECONOMIE
DEUXIEME PARTIE : ECONOMIE GENERALE
Notre objectif sera d’approfondir davantage les mécanismes fondamentaux de la vie
économique en insistant sur un certain nombre de ligne, de force, à la fois dans un but culturel
et pratique : car la science économique est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne.
Le cours d’économie générale en formation professionnelle vise à rendre l’apprenant capable
de :
Analyser les différentes fonctions économiques fondamentales et les mécanismes du
marché.
Décrire les mécanismes et les instruments d’analyse macro-économique.
Définir la monnaie et comprendre son rôle dans le système économique.
Analyser les agrégats.
Analyser le principe d’élaboration du budget de l’Etat et son rôle.
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ECONOMIE
CHAPITRE 1 : LES FONCTIONS ECONOMIQUES FONDAMENTALES
SECTION 1 : LA FONCTION DE PRODUCTION
Objectifs :
La présente section permettra à l’apprenant d’être capable de :
Définir la notion de production ;
Enumérez les facteurs de production ;
Combiner les différents facteurs de production ;
Pouvoir calculer et interpréter les couts et les agrégats de production ;
Déterminer la production et la combinaison optimale.
La production en économie est une activité qui consiste à créer des biens et services. Elle
s’analyse ainsi comme le résultat d’une création de richesse obtenue à partir d’un travail fourni
par l’homme. Pourtant tout travail ne conduit pas nécessairement à une production ; deux
éléments permettent de définir la production en économie.
Il faut que les biens et services produits s’échangent sur un marché ou que ceux-ci soit le résultat
d’un travail rémunéré.
I. DEFINITION
La production est l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et
services s’échangeant habituellement sur un marché ou obtenus à partir des facteurs de
production (travail, capital, terre etc…)
II. LES FACTEURS DE PRODUCTION
Les facteurs de production sont les éléments qui permettent de produire. De maniéré générale
on distingue :
Le facteur capital (K)
Le facteur travail (W)
Le facteur naturel (N)
Le facteur progrès technique (P)
A. Le facteur capital (K)
a. Définition
Au sens économique, le capital est l’ensemble des ressources hétérogènes et reproductibles dont
l’emploi permet par un détour de production d’accroitre la productivité du facteur travail.
b. Le coefficient du K
Il désigne le nombre d’unité monétaire nécessaire à la production d’une unité monétaire de
produit par période. On le désigne par la lettre W
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ECONOMIE
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙 (𝐾)
𝑊=
production nationales (Y)
Exemple : si W = 5 cela signifie qu’il y’a 500F de capital pour produire 100F de biens
B. Le facteur travail (W)
a. Définition
Le travail est tout effort conscient et volontaire consenti en vue de produire des biens ou de
rendre service.
b. Les formes de travail
On distingue généralement 3 formes de travail :
Le travail de conception ;
Le travail d’innovation ;
Le travail d’exécution ;
C. LES FACTEURS NATURELS (N)
L’étude du facteur naturel pourrait être développée sur l’angle de la géographie économique :
qualité du sol, avantages climatiques, richesses du sous-sol en matière première et en ressource
d’énergie.
D. LES FACTEURS PROGRÈS TECHNIQUES (P)
Il désigne toutes les compétences, connaissances, les qualités utilises dans le processus de
production et qui permettent d’améliorer la qualité ou la quantité de la production. Il s’agit du
perfectionnement des machines, de l’amélioration de l’organisation de la production, de la
meilleure qualification des travailleurs.
III. LA COMBINAISON DES FACTEURS DE PRODUCTION
La fonction de production Y peut s’écrire sous la forme simple suivante : P = f (K, L).
A. L’isoquant ou courbe d’indifférence
a. Définition
Il est le lieu géométrique de tous les points représentant les combinaisons permettant d’obtenir
la même production.
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KL
3
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
Par exemple : pour obtenir une production P, un entrepreneur peut utiliser les combinaisons
suivantes :
100 ouvriers et 1 machine
80 ouvriers et 2 machines
50 ouvriers et 3 machines
30 ouvriers et 9 machines
Travail à faire : tracer la courbe d’indifférence du producteur
Solution :
courbe d'indifférernce
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0 20 40 60 80 100 120
b. Les propriétés des isoquants
L’isoquant est convexe vers l’origine ;
Elle est décroissante
Une courbe d’indifférence placée au-dessus d’une autre a une production plus élevée
Deux courbes d’indifférences ne peuvent jamais se croiser sur un même graphique
B. L’isocoût
Il indique les possibilités financières c’est à dire les quantités de capita, travail permettant à
l’entreprise de supporter la même dépense.
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Cette droite permet à l’entreprise de choisir sa combinaison optimale, c’est a dire celui qui lui
permet d’obtenir le maximum de produit au moindre cout.
Combinaison optimale : cette combinaison est déterminée par le point de tangente de la courbe
entre l’iso coût et l’isoquant
(K) isoquant
isocoût
(L)
Exemple : pour produire une quantité (a) on constate que cette quantité peut être obtenue
indifféremment en utilisant
90 ouvriers et 01 machine ;
70 ouvriers et 02 machines ;
60 ouvriers et 03 machines ;
40 ouvriers et 05 machines ;
25 ouvriers et 08 machines ;
20 ouvriers et 10 machines ;
Le prix d’une unité de de travail est de 1.000 F CFA et le cout d’une unité de K est de 6.000 F
CFA. A partir des informations ci-dessus ;
Etablir un tableau en mettant en évidence les dépenses relatives à chaque combinaison.
Construire sur un axe de cordonnés la courbe d’isocout et celle d’isoquant.
Solution :
Tableau des combinaisons
L Cout (L) K Cout (K) Cout total
90 90.000 1 6.000 96.000
70 70.000 2 12.000 82.000
60 60.000 3 18.000 78.000
40 40.000 5 30.000 70.000
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25 25.000 8 48.000 73.000
20 20.000 10 60.000 80.000
Construction des courbes
B = PL * L + PK * K
a. Méthode de la production moyenne
Cette méthode permet également de déterminer la combinaison optimale dans le processus de
la production.
Exemple : la production des tomates en panier par un certain nombre des ouvriers est donnée
dans le tableau ci-dessus.
Ouvriers Production total
1 3
2 7
3 12
4 16
5 19
6 21
Travail à faire :
Tableau des productions moyennes et marginales ;
Ouvriers (L) Production total (PT) Production moyenne Production marginale
PT ∆PT
= ( PM) = (Pm)
L ∆L
1 3 3 -
2 7 3.5 4
3 12 4 5
4 16 4 4
5 19 3.8 3
6 21 3.5 2
Représentation graphique
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IV. LES COUTS DE PRODUCTION
Le cout de production d’une entreprise est constitué de l’ensemble des dépenses que l’entreprise
supporte pour se procurer des facteurs de production nécessaire a son activité.
A. Les couts variables
Ils sont de deux catégories :
Cout variable proportionnel : cette catégorie varie en liaison étroite avec le niveau de
production
Les couts variables non proportionnels : ils sont ceux dont le total est lié aux variations
de la production sans quil ait relation de proportionnalité.
B. Les couts fixes
Ce sont ceux qui restent constants ou stables quel que soit le niveau de production de
l’entreprise
C. Le cout total
C’est la somme des couts des facteurs employés pour produire une certaine quantité.
CT = CV + CF
D. Le cout marginal et cou moyen
1. Cout moyen (CM)
Il est encore appelé cout unitaire c’est à dire, le cout d’une unité de biens produit.
CT
CM =
Q
2. Le cout marginal (Cm)
C’est le cout supplémentaire ou additionnelle issue de l’utilisation d’une unité supplémentaire
∆CT
Cm =
∆L
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CHAPITRE 2 : LA FONCTION DE CONSOMMATION
Consommer c’est utiliser les biens et services soit pour satisfaire un besoin soit pour produire
un autre bien. On distingue 02 types de consommation :
La consommation finale
La consommation intermédiaire
On appel fonction de consommation d’un individu la relation qui s’établit entre la
consommation de cet individuel son revenu, de telle sorte que nous pouvons écrire :
C = f (R) avec C = consommation et R = revenu
A. ÉTUDE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR EN TERME DE
SATISFACTION
1. Les courbes d’indifférence
On attend par courbes d’indifférence du consommateur, les différentes combinaisons de biens
qui procurent au consommateur la même satisfaction.
Soient les combinaisons suivantes des 02 biens x et y procurant à son consommateur la
satisfaction.
Combinaisons A B C D
X 1 2 3 4
Y 6 3 2 1.5
2. Les lois de consommation
2.1.La loi psychologique de KEYNES
En moyenne et a la plupart du temps, les hommes tendent à accroitre leur consommation, en
mesure que le revenu croit, mais non dans une proportion aussi grande que l’accroissement du
revenu. Cela signifie que la propension moyenne à consommer diminue augmente et la
propension moyenne à épargner augmente.
2.2.La loi D’ENGEL
Apres étude en 1857, l’auteur fait le constat suivant
Au fur et à mesure que le revenu augmente, le pourcentage de ce revenu consacré aux
dépenses alimentaire diminue.
La part des dépenses relatives aux postes suivant reste constante quel que soit les
variations du revenu : habillement, logement…
Tandis que les autres dépenses augmentent avec le revenu : transport, loisir…
2.3.Le paradoxe de GUIFFEN
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Cet auteur britannique a constaté qu’il existe des biens dont la demande augmente quand le prix
augmente.
Il s’agit des biens dits inferieurs dont le prix augmente relativement moins vite que celui des
autres
2.4.Le paradoxe de VELEN
Certaines personnes sont poussées à acheter un bien d’autant plus cher qu’il coutera croyant
que c’est le prix qui fait la qualité.
2.5.La loi de DUESENBERRY ou EFFET DE CLIQUET ou de
CREMAILLERE
Cet auteur pense qu’il existe en matière de consommation un effet de cliquet ou de crémaillère :
c’est à dire lorsque le revenu d’un agent baisse ; ce dernier tant à maintenir son niveau de
consommation antérieur en accroissant sa propension à consommer et en réduisant son épargne,
si cela ne suffit pas, il peut même prélever sur son capital.
NB : la propension moyenne : mesure la proportion du revenu à consommer ou à épargner
La propension marginale : indique l’accroissement de la consommation ou de l’épargne site a
un accroissement des revenus.
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CHAPITRE 3 : LES MARCHES ET LES PRIX
SECTION 1 : LE MARCHE
La présente section permettra à l’apprenant doit être capable de :
Définir la notion de marche
Citer correctement les différents constituants de marche
Connaitre les types de marche et les formes de marchés
Un marché suppose une activité commerciale traitée avec une certaine régularité et des règles,
dans le cadre d’une certaine concurrence. Ill se crée un marché autour d’une réunion d’acheteurs
et de vendeurs qui confronte l’offre à la demande.
I. DEFINITION
Le marché : c’est l’ensemble des offres et de demande d’un bien. C’est également le moyen
par lequel acheteurs et vendeurs peuvent confronter leur offre de service.
II. LES CONSTITUANTS DE MARCHE
On peut citer deux : la demande et l’offre
1. Demande
La demande d’un bien ou d’un service est la quantité de ce bien ou de ce service qu’on peut
acquérir sur un marché a un prix donné.
La relation qui existe entre le prix et la quantité demandée est telle qu’une augmentation du prix
entraine une baisse de la demande. Inversement une diminution du prix entraine une
augmentation de la demande.
2. L’offre
L’offre est la quantité disponible à la vente ou à la quantité que les vendeurs veulent vendre à
un prix donné.
L’offre est la fonction croissante du prix donné, car une augmentation du prix entraine une
augmentation de l’offre.
III. TYPES DE MARCHE ET LES FORMES DE MARCHE
1. Types de marché
Ils peuvent être donnés selon trois critères
L’étendue géographique
La nature économique des biens vendus
Le nombres d’intervenants.
1.1.Es types de marchés selon l’étendue géographique
Marché national
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Marché international
Marché mondial
Marché régional
Marché local
1.2.Les types de marché selon la nature économique des biens vendus
Marchés des biens de consommation final
Marchés des biens de production
Marchés de consommation intermédiaires
1.3.Les types de marchés selon le nombre d’intervenant
Plusieurs formes sont définies par la théories économiques du marché. Elles sont synthétisées
dans le tableau de TACKELBERG.
Vendeur unique Plusieurs
vendeurs
Acheteur unique Monopole Monopole Monopsone Monopsone
bilatérale contrarié parfait ou fluide
fluide du cote
vendeur
Plusieurs Monopole Oligopole Oligopsone Oligopsone
acheteurs contrarié bilatéral imparfait ou visqueuse ou
fluide imparfaite du
cote vendeur
Demande fluide Monopole fluide Oligopole fluide Concurrence Concurrence
ou parfait ou imparfait parfaite imparfaite du
cote vendeur
Demande Monopole Oligopole Concurrence Concurrence
visqueuse imparfait du visqueux ou imparfaite du doublement
cote acheteur imparfait du cote acheteur imparfaite
cote acheteur
2. Les formes de marché
2.1.Le marché de concurrence pure et parfaite
Il se caractérise par l’existence d’un grand nombre d’offreurs et de demandeurs. Cinq conditions
permettent de définir ce marché :
Homogénéité du produit : toutes les entreprises fabricant un produit considéré comme
identique par les acheteurs
L’atomicité : existence d’un grand nombre d’acheteurs sur le marché ;
La mobilité des facteurs : le travail et le capital peuvent se déplacer sans délais d’une entreprise
a une autre.
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Libre entre sur le marché : n’importe quel agent est libre de participer ou non à l’activité
économique
Information parfaite : l’information des agents intervenant sur le marché es disponible pour
tous et immédiatement et sans cout.
2.2.Les marchés imparfaits
a. Le monopole simple
Il se caractérise par la présence d’un seul vendeur sur le marché face a de nombreux acheteurs.
b. Oligopole ou concurrence oligopolistique
Il y a oligopole lorsque la présence d’un petit nombre de vendeur reste face a de nombreux
acheteurs. Chaque offreur prend en considération la réaction de ses rivaux pour formuler les
sienne.
c. Le duopole
Dans ce marché on note la rencontre de deux offreurs face à plusieurs acheteurs.
Demande 1 = mono Un petit nombre = Un grand nombre =
Offre oligo poly
1 = mono Monopole bilatéral Oligopole contrarié Monopsone
Un petit nombre Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone
= oligo
Un grand monopole Oligopole Concurrence parfaite
nombre = poly
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SECTION 2 : FORMATION DES PRIX
Au terme de cette section, l’apprenant sera capable de :
Définir et comprendre les différents types de prix
Énumérez et expliquer les différents types de prix
Maitriser la formation des prix sur le marché de concurrence pure et parfaite d’une part
et sur le marché de monopole d’autre part
1. Définition du prix
Le prix est le nombre d’unité monétaire nécessaire pour obtenir un bien ou un service a un
moment donné, dans un lieu donné.
2. Formation des prix en CPP
Il s’obtient au point ou la quantité offerte est égale à la quantité demande. Graphiquement ce
prix d’équilibre Pe correspond au point d’intersection des courbes de demande et d’offre.
3. Optimum économique de production et de vente
Le prix de marché s’impose au producteur : il déterminera le volume de production et de vente
qui maximisera son profit : c’est l’optimum économique.
L’optimum économique correspond au point ou la recette marginale est égale au cout marginal :
Rm = Cm nous savons que le profit total est symbolise par π = RT – CT.
Pour que le profit soit maximum il faut que sa dérivée 1ere soit nulle π’ = 0
RT’ – CT’ = 0 RT’ = CT’ Rm = Cm
Remarque : dans le cas de la CPP la recette marginale est = au prix du marché dont
Cm = Rm = Prix
4. Formation du prix en monopole
Le volume de production qui procurera le profit maximum au vendeur est déterminé par le point
de rencontre de la courbe du Cm et lla courbe de la Rm
Remarque : en monopole, la recette marginale est différente du prix ( Rm = Cm ≠ Prix )
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CHAPITRE 4 : LA COMPTABILITE NATIONALE
Le présent chapitre permettra à l’apprenant d’être capable de :
Définir et donner les objectifs de la comptabilité nationale
Citer les agrégats économiques
Donner le circuit économique
Présenter le tableau des entrées et sorties
La comptabilité nationale, système comptable permettant de décrire la manière dont est
produite, consommée, investie et distribuée la richesse d’un pays par les différents agents
économiques ; elle constitue un cadre conventionnel grâce auquel il est possible de relier entre
eux les différents éléments du circuit macroéconomique, prenant en compte une dimension
globale qui, en plus de la différence de méthode, permet de distinguer la comptabilité nationale
de la comptabilité privée.
I. DEFINITION
La CN ou compte de nation ou comptabilité économique est la représentation des données
relatives à l’activité économique d’un pays. C’est un document d’information sur l’évolution
des agrégats économiques.
II. LES AGREGATS DE LA CN
Les agrégats de la CN sont les grandeurs caractéristiques de l’activité économique d’un pays.
Les principaux agrégats :
Nous allons les présenter sur trois optiques
Optique production
On distingue ici
Production intérieur brute (PIB) : elle est constituée de tous les biens et
services produits pendant une année à l’intérieur du territoire national y
compris les traitements et les salaires des employés de l’Etat.
PIB = sommes des valeurs ajoutées + traitement des salaires des employés de
l’Etat
= consommation finale + formation brute du capital fixe ± variation de
stock + exportation – importation
= CF + FBCF ± ΔS + X - M
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Produit national brut : c’est l’ensemble des biens et services marchands ou
non marchands crées par les agents économiques nationaux se trouvant soit a
l’intérieur soit à l’extérieur du pays.
PNB = PIB + Revenu reçu du reste du monde – Revenu versé au reste du
monde
PNB = PIB + Production réalisée à l’étranger par les nationaux –
Production réalisée dans les pays par les étrangers
PNN = PNB - Amortissement
Optique Revenu
Le revenu national (RN) : c’est l’ensemble des revenus perçus par les agents
économiques nationaux au cours d’une période donnée dans un pays.
RN = dépense nationale
RN = PIB + revenu reçu du reste du monde – revenu versé au reste du monde
RN = PNB – amortissement – taxes + subventions
Optique dépense
Dépense nationale : elle englobe tous les emplois des biens et services effectués
par les agents économiques durant une année.
DNB = CF + FBCF ± ΔS + X – M
DNN = DNB – amortissements
Investissement Brut = FBCF ± ΔS
III. LE CIRCUIT ECONOMIQUE
C’est un réseau d’échange entre les agents économiques regroupés en secteurs institutionnels a
l’intérieur duquel circulent les flux réels et monétaires.
VA + M = CF + FBCF ± ΔS + X
VA = PT - CI
IV. LE TABLEAU DES ENTREES ET SORTIES (TES)
1. Définition
C’est la représentation synthétique des comptes de production et d’exploitation, des branches
et des équilibres, des ressources et emplois, des biens et services.
Il est un outil de prévision dans le cadre de la comptabilité nationale.
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2. Présentation du TES
B1 B2 B3 TCI CF FBCF ΔS X TE
P1
P2
P3
TCI
VA
P
M
DD
TR
TR = PT + M + DD
PIB = SOMMES VA + DD
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