666 - Pierre Jovanovic

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Pierre Jovanovic

666
du vol organisé de l’or des
Français
et de la destruction des
Nations
par le dollar grâce aux
gouvernements
et médias à ses ordres
Le jardin des Livres
Paris
du même auteur :
www.jovanovic.com

Enquête sur l’Existence des


Anges Gardiens - 600 pages -
document-essai, réédition
enrichie en version
« présidentielle ».
Le Prêtre du Temps, Roman.
Biographie de l’Archange
Gabriel, Document-essai.
Énoch : Dialogues avec Dieu et
les Anges, avec Anne-Marie
Bruyant.
L’Explorateur de l’Au-delà
avec Anne-Marie Bruyant.
Le Livre des Secrets d’Énoch,
avec la version slavonique du
professeur Vaillant.
Le Mensonge Universel
d’Adam et Ève (le livre
sumérien d’Enki et Ninhursag).
Notre-Dame de l’Apocalypse
ou le 3e secret de Fatima.
777 la chute de Wall Street et
du Vatican.
Blythe Masters, la banquière à
l’origine de la crise financière
mondiale.

Ces livres peuvent être


trouvés/commandés
chez votre libraire ou auprès de
l’éditeur

www.lejardindeslivres.fr

plus de 1700 pages à lire © 2014 Pierre


Jovanovic
243 bis, Boulevard Pereire – Paris
75827 Cedex 17
« L’or porte toujours en lui la
nature précise de la monnaie dans
le système financier moderne »

Zhou Xiaochuan
gouverneur de la Banque
Centrale de Chine (1)

« Détruisez l’économie, puis


commencez une guerre : c’est le
vieux stratagème classique pour
garder le pouvoir ».

Steve Hanke
conseiller économique de
Ronald Reagan (2)
« La France ne le sait pas, mais
nous sommes en guerre avec
l’Amérique. Oui, une guerre
permanente, une guerre vitale, une
guerre économique, une guerre sans
morts, apparemment. Oui, ils sont
très durs les Américains, ils sont
voraces, ils veulent un pouvoir sans
partage sur le monde. C’est une
guerre inconnue, une guerre
permanente, sans mort
apparemment et pourtant une
guerre à mort. »

François Mitterrand (3)


président de la République
Française
« À chaque fois que des
destructeurs apparaissent parmi les
hommes, ils commencent par
détruire la monnaie, car la monnaie
est la protection des hommes, et la
base d’une existence morale.
Les destructeurs saisissent l’or
et laissent à leurs propriétaires une
pile de papiers contrefaits.
Cela tue toutes les normes
objectives et met les hommes entre
les mains du pouvoir arbitraire
d’un législateur qui fausse
arbitrairement les valeurs. L’or
était une valeur objective, un
équivalent précis de la richesse
produite.
Le papier-monnaie est le prêt
d’une richesse qui n’existe pas,
garanti par un fusil pointé sur ceux
qui sont censés la produire.
Le papier-monnaie est un
chèque tiré par des voleurs légaux
sur un compte qui n’est pas le leur :
il est tiré sur la vertu des victimes.
Surveillez le jour où ce chèque sera
rejeté avec la mention : “compte à
découvert” »

Ayn Rand (4)

« Depuis des millénaires, l’or a


toujours été utilisé, directement ou
indirectement à travers l’Histoire,
comme monnaie.
En 1971, l’or a été retiré du
système monétaire par la force et il
a été remplacé par le “crédit
synthétique”.
Le résultat : un désastre.
Maintenant, et 40 ans plus tard,
nous sommes confrontés à un
effondrement total de ce crédit, en
raison de la « Tour de la Dette » qui
menace de s’effondrer.
La vanité des gestionnaires du
système monétaire international a
dépassé celle des bâtisseurs de la
Tour de Babel biblique ».

Pr Antal Fekete

« Contrôlez l’or, et vous


contrôlez tout le système
monétaire ».

Zero Hedge
25 septembre 2009

« Le fait que beaucoup d’États


acceptent par principe des dollars
au même titre que de l’or pour les
règlements des différences qui
existent à leur profit dans la
balance des paiements américaine,
ce fait entraîne les Américains à
s’endetter, et à s’endetter
gratuitement vis-à-vis de l’étranger,
car ce qu’ils lui doivent ils le lui
payent, tout au moins en partie,
avec des dollars qu’il ne tient qu’à
eux d’émettre.
Étant donné les conséquences
que pourrait avoir une crise qui
surviendrait dans un pareil
domaine, nous pensons qu’il faut
prendre à temps les moyens de
l’éviter. Nous estimons nécessaire
que les échanges internationaux
soient établis comme c’était le cas
avant les grands malheurs du
monde, sur une base monétaire
indiscutable et qui ne porte la
marque d’aucun pays en particulier.
Quelle base ? En vérité on ne voit
pas qu’il puisse y avoir réellement
de critère, d’étalon, autre que
l’or ».

Charles de Gaulles (5)


Compensation :

* Avantage qui compense (un


désavantage). Compensation d’une
perte, d’un désavantage par un gain, un
avantage. Fait de compenser, de rendre
égal. Une compensation financière,
matérielle à…
* Compensation reçue pour des
services rendus ou des dommages
causés.
* Dédommagement, indemnité,
récompense, réparation, retour, soulte.
Demander, obtenir une compensation.
* Compensation morale,
intellectuelle… Consolation, correctif,
dédommagement. Avoir, obtenir une
compensation. Sans compensation : sans
rien pour compenser, pour atténuer.
* Caisse de compensation :
organisme financier dont font partie
plusieurs membres et qui compense des
inégalités financières.
* [Littré 1863] Bourse : opération
par laquelle les marchés à terme, achats
et ventes, sont compensés, pour éviter
les déplacements d’argent.
* [1920] Psychologie : mécanisme
psychique inconscient permettant de
soulager une souffrance intime
(sentiment d’infériorité, déficience
physique) par la recherche d’une
satisfaction supplétive ou par des efforts
pour redresser la fonction déficitaire.
« La monnaie est par nature l’or
et l’argent »

Karl Marx

« Sans la cohésion nécessaire,


tôt ou tard, la monnaie (euro)
explosera »

Angela Merkel (6)

« Le cours de l’or, c’est le


canari dans la mine »

Alan Greenspan
« Les ânes préfèrent la paille à
l’or »

Héraclite d’Éphèse

« Jusqu’à 18 ans, les jeunes


Américaines sont mineures. Après,
elles sont chercheuses d’or »

Anonyme

« Ce que vous avez maintenant


n’est plus du capitalisme. C’est un
Politburo centralisé, qui commande
et contrôle tout. Aussi bien en
Angleterre qu’aux États-Unis.
L’Amérique est pilotée par la
Federal Reserve, une institution qui
ne répond qu’à elle-même et à
quelques grandes banques.
Elle a été copiée sur la Bank of
England.
Benjamin Franklin avait dit que
l’une des principales raisons pour
laquelle l’Amérique s’est révoltée,
c’était pour s’éloigner de la Bank
of England, la mère de toutes les
Banques Centrales, la plus
pernicieuse et insidieuse de toutes »

Max Keiser (7)

« En 1935, les stocks d’or


français étaient presque à 4.000
tonnes !
Vous comprenez maintenant
mieux pourquoi les Anglais ont
appuyé à Bretton Woods la décision
de ne pas revenir au standard or
direct, puisque dans ce cas, la
France redevenait le pays le plus
puissant aux côtés des États-Unis !
Pire : si vous combinez l’or des
Français, Belges et Suisses, le
centre commercial mondial se
déplaçait dans le triangle
Bruxelles-Paris-Genève.
Ajoutez le Liban et les pays
africains sous contrôle français et
belge, et 70 % de l’or mondial était
francophone.
Ajoutez-y l’Italie, l’Espagne, le
Portugal et l’Irlande, et vous
obtenez une masse phénoménale
d’or… catholique »

[Extrait de 666]
Avant-Propos

Dans mon livre précédent 777, la


chute du Vatican et de Wall Street écrit
en 2008, j’avais montré que les visions
de saint Jean décrites dans son
Apocalypse n’étaient absolument pas des
symboles oniriques incompréhensibles
mais bien des scènes factuelles du futur,
de notre futur, racontées par un homme
dont le vocabulaire de l’époque était
totalement dépassé par ce qu’il voyait
chez nous.

Mon analyse des principales visions


de Jean ont été validées avec le départ
soudain du pape Benoît XVI. Un an
avant, j’avais annoncé sur les ondes de
la Radio Ici & Maintenant, et sur
quotidien.com, que, si mon
raisonnement était juste, ce successeur
de saint Pierre sera « éjecté » du
Vatican, exactement comme un pilote est
éjecté de son avion. Pour ceux qui en
douteraient encore, voici l’un de mes
articles de février 2012, et qui avait été
lu sur les ondes de la radio le 15 février
2012 par Laurent Fendt, co-animateur de
la Revue de Presse Internationale :

Du 13 au 17 février 2012 : (…)


Mon interprétation de Jean (dans le
livre 777) donne pour (Benoît XVI)
lui : “Je te vomirai de ma bouche”.
J’avais même écrit : “quelque chose
d’horrible va se passer au Vatican”
(…)

Considérant que la Basilique de


Saint-Pierre est le corps
symbolique du Christ, de l’Église,
le “je te vomirai de ma bouche”
signifie que Benoît XVI sera éjecté
par une action de l’intérieur du
corps du Christ, de l’Église, par
extension, et très physiquement, du
Vatican…

En effet, le verbe “vomir” ne


souffre aucune discussion, cela
vient bien de l’intérieur, quelque
chose qui tourne à l’aigre comme
on dit, et qui remonte pour jaillir
par la bouche. Ce n’est pas une
action venant de l’extérieur.

Un an plus tard, Benoît XVI a bien


été « démissionné » du Vatican à la
surprise effrayée de toute la planète qui,
ne voulant pas se l’avouer, avait quand
même à l’esprit les sombres prophéties
de Malachie. Le cardinal Ratzinger a
bien été éjecté, rejeté et vomi du
« Corps du Christ ». Le Christ a ainsi
signé l’incroyable tour de force de
montrer le futur, avec 2000 ans
d’avance, à son pauvre ami Jean,
vieillissant dans une obscure caverne de
l’île grecque de Patmos.
La raison qu’il a invoquée pour le
limogeage de Benoit XVI ? « Il n’a été
ni chaud, ni froid ». Eusse-t-il été
passionné ou bien entièrement en retrait,
qu’il serait encore assis dans le très
confortable fauteuil de Pierre, bien au
chaud à Rome.
Mais il a été neutre, gris, mièvre,
inconsistant et, pire, ennuyeux. Le fils de
Dieu aime les fougueux, pas les mous. Il
veut quelqu’un digne de son ami Pierre,
coléreux et passionné à la fois, avec la
foi du charbonnier, parfois chancelante,
mais capable de guérir les malades et
même de relever les morts en son nom.
La colère de Dieu à cette occasion a
été vue de tous : « Coup de foudre sur le
Vatican et ce n’est pas un effet de
style » m’a écrit un lecteur, monsieur
Smith. « Un éclair a foudroyé le toit de
Saint Pierre, le jour précis où le Pape a
annoncé qu’il allait démissionner !
(8) ».

La foudre a toujours été considérée


comme un indicateur de la volonté
divine, précisément de Sa colère, au
point que les assureurs, des gens plus
rationnels que les autres pourtant,
appellent ce type de sinistre « l’acte de
Dieu ». Oui, c’est un signe ! Un vrai,
comme on en voit rarement. Au passage,
l’élection du nouveau Pape François a
permis de résoudre un autre chapitre
mystérieux de l’Apocalypse de Jean :

Du 18 au 21 mars 2013 : Eh oui,


avec cette élection on a appris que
ce cardinal argentin a déjà été
quasiment élu voici 5 ans, mais qu’il
avait expressément demandé à ses
pairs de ne pas voter pour lui, ce qui
donna l’élection de Joseph
Ratzinger. Techniquement, cela
illustre bien cette partie du texte de
Jean « C’est aussi un 8e roi, il vient
des 7 (derniers rois), mais il tend à
sa ruine ».
Comme les papes sont des rois
depuis Latran, le texte de Jean est
désormais une véritable « feuille de
route » qui va nous montrer ce qui va
se passer dans les mois à venir.
Ce 8e qui vient bien des 7 derniers
papes, c’est bien le pape François
(sans numéro) qui va mener (avec ou
contre son gré) le Vatican dans le
mur (…) Regardez (ce que dit
l’Ange à Jean) :

« Mais les 10 cornes que tu as


vues à la bête, sont ceux qui
haïront la prostituée (Vatican),
qui la désoleront, la
dépouilleront, et mangeront sa
chair, et la brûleront au feu.
Car Dieu a mis dans leurs cœurs
de faire ce qu’il Lui plaît, et de
former un même dessein, et de
donner leur Royaume à la Bête,
jusqu’à ce que les paroles de
Dieu soient accomplies.
Et la femme (Vatican) que tu as
vue, c’est la grande Cité
(Rome), qui a son règne sur les
Rois de la terre (tous les rois
catholiques dépendent du Pape à
Rome, puisque leur pouvoir est
d’origine divine) (9) ».

Après plus de six années passées à


lire la presse financière internationale, il
m’a semblé intéressant, passionnant
même, d’aller plus loin et de développer
le passage dans lequel Jean décrit le
système financier sous les traits d’une
« Bête à 7 têtes », et sans laquelle on ne
pourra « ni vendre, ni acheter sans être
marqués par (son) chiffre ».

Plus particulièrement, je vais


développer dans ce livre les raisons
pour lesquelles Jean a délibérément
choisi de poser une question-réponse de
type « Quelle est la couleur du cheval
blanc de Henri IV ? » quand il a écrit :
« Que celui qui a l’intelligence calcule
le nombre de la Bête », puis d’en donner
le résultat dans la ligne suivante :
« C’est le nombre d’un homme, et ce
nombre est 666 ».

Depuis la publication du livre 777 la


Chute du Vatican et de Wall Street, la
lecture de milliers d’articles de la
presse mondiale m’a permis de voir que
les Américains n’ont qu’une seule idée
en tête aujourd’hui, dépouiller les pays
européens de leur or.
Avec Nicolas Sarkozy, Ministre du
Budget, et Gordon Brown, Premier
Ministre anglais, la CIA a réussi l’une
des plus belles opérations de son
existence, amener deux richissimes pays
souverains, la France et le Royaume-
Uni, à vendre leur or pour une poignée
de cerises : au moment où le cours du
métal jaune a été amené au plus bas ! ! !

Sarkozy a vendu 600 tonnes du trésor


des Français et Brown 400 tonnes de
celui des Anglais, alors que strictement
rien, vraiment rien, ne l’exigeait. Pas de
situation financière grave, pas d’urgence
pour équilibrer les monnaies entre elles,
pas d’effort de guerre comme en 14-18,
et encore moins de pétitions massives
des citoyens. Il aurait tout aussi bien pu
vendre le Château de Versailles ou La
Joconde.
Et pourtant : Cameron et Sarkozy ont
vendu l’or de leur peuple alors qu’à la
période même de ces cessions, les États-
Unis n’ont pas vendu un seul gramme du
leur !

Washington a racheté ces 1000


tonnes d’or. Avec quoi ? Avec sa
baguette magique, la planche à billets.
Cela revient à ce que vous, avec votre
Epson ou Canon, vous imprimiez
suffisamment de faux billets pour
racheter progressivement tout votre
quartier, puis votre ville.

Le scandale de l’espionnage de la
France par la NSA ainsi que les câbles
diplomatiques révélés par Wikileaks ont
montré que les cibles d’écoutes
prioritaires des Américains ne sont pas
nos ingénieurs, nos militaires ou nos
espions, non, mais bien nos
fonctionnaires du Ministère des
Finances et de la Banque de France,
ainsi que les députés européens qui
votent les lois de l’Union Européenne à
Bruxelles !
Grâce aux câbles secrets de la CIA
et de la Federal Reserve, vous allez
prendre la mesure de la vraie nature des
Américains, celle d’une cupidité sans
fin, n’ayant qu’un seul but, mettre
l’ensemble des pays européens sous leur
joug, afin de prendre leur or, et bien sûr,
pour mettre leurs peuples en esclavage
économique. C’est précisément ce dont
parle Jean. Le plus grand scandale de
l’histoire de l’Humanité, la planche à
billets nommée dollar, saint Jean l’a vue
et il a tenté de nous l’expliquer avec les
mots de l’Âge de (saint) Pierre.
Avec ce livre, vous allez découvrir
qu’il n’existe rien de plus simple que
l’économie tant qu’elle utilise une
monnaie saine, reposant sur l’or. Ce sont
les Américains qui l’ont rendue
compliquée, à dessein, afin de
dissimuler leur immense escroquerie
mondiale et la corruption absolue de la
quasi-totalité de tous les hommes
politiques, sauf un : Charles de Gaulle.
Vous allez le constater, les visions de
Jean sont d’une justesse et d’une
profondeur inimaginables, et porteuses
de plusieurs messages précis pour le
futur. Elles décrivent les causes et les
conséquences des terribles
bouleversements qui nous attendent.
À celui ou celle
qui sauvera la
France du désastre
à venir.

À Lucien
Lamoureux,
Ministre des
Finances, qui
avait sauvé la
France pour que
Charles de Gaulle
puisse la relever.
À Dimitri.

À Anaviel.

À Abigaël.

À la mémoire des
millions de
victimes des
Première et
Seconde guerres
mondiales, tuées
par les planches à
billets de leur
pays.

À Émile
Zimmermann.
Aux lectrices et
lecteurs de ma
Revue de Presse
Internationale et
aux auditrices et
auditeurs de la
radio Ici &
Maintenant.

Au professeur
Antal Fekete.
Remerciements

James Lyon, administrateur HCR,


Sarajevo.
Charles Guerre, Comptoir de Change
Opéra.
Max Keiser et Stacy Herbert,
journalistes.
Antal Fekete, University of
Newfoundland.
Ambrose-Evans Pritchard pour ses
analyses.
Steve H. Hanke, Johns Hopkins
University.
Thayer Watkins, San Jose University.
James Turk, pour ses lumières.
Egon von Greyhertz, pour ses
analyses.
Blythe Masters, pour m’avoir
montré, sans le faire exprès, le vrai
sujet, et pour m’avoir ouvert, sans le
faire exprès à nouveau, les portes des
banques :-)
World Gold Council archives.
Bundesarchives.
Banque de France.
Central Intelligence Agency
archives.
Federal Reserve archives.
Bundesbank archives.
Thomson Reuters.
Douanes Françaises et mon lecteur.
Valérie Bernard, Sage Publications
UK.
Marie-Hélène Kervarec, mon
éditrice, pour ses précieux conseils.
Morena Campani, pour les
traductions italiennes.
Marc Géraud, pour la traduction de
la note des services secrets allemands.
Bertrand Rolland, Jean-Jacques
Karatchian, Bernard Monod, pour leurs
remarques ainsi que Milica Urosevic
pour les précisions serbes.
Mes « Anges informateurs » de
Londres, New York, Sydney, Bruxelles,
Genève, Amsterdam, Montréal,
Francfort, Lisbonne, Washington et
Paris.
Laurent Fendt, Lisandre Lee et
Didier de Plaige pour leur complicité.
~1~
Jésus, la Banque Centrale
de saint Pierre
« I’ll stick with you baby for a
thousand years,
Nothing’s gonna touch you in
these golden years,
Golden Years, Golden Years,
Golden Years »

Golden Years, David Bowie,


in Station to Station, RCA
Records 1976

L’apôtre Mathieu rapporte un


épisode de la vie du Christ et de Pierre
qui embarrasse tous les prêtres
modernistes actuels. Pourquoi ? Parce
que l’un de ses passages parle d’argent :
Jésus est obligé de payer une facture
(comme vous et moi), une sorte d’impôt
de passage, un peu comme un péage
Écotaxe pour les Bretons. Pierre ne
disposant pas de la somme exigée, Jésus
se résout à régler le dû à sa façon, c’est-
à-dire par une action purement
surnaturelle. En d’autres termes, par un
« miracle », miracle rarement commenté
de nos jours, car « décrédibilisant »
pour le Christ selon certains.
Avant d’examiner plus avant ce
passage mystérieux, rappelons que nulle
part ailleurs dans leurs évangiles les
auteurs ne rapportent que Jésus ait payé
une addition, que ce soit celle d’une
auberge, d’un transport par âne ou un
repas. En lisant leurs témoignages, on se
rend compte qu’en effet Jésus venait
bien d’ailleurs, puisque les deux
principaux centres d’intérêt des hommes,
l’argent et le sexe, ne l’intéressaient pas.
Si l’Évangile de Marie-Madeleine
retrouvé à Nag Hammadi précise que le
Christ semblait bien avoir un
attachement particulier pour Marie-
Madeleine, là non plus les auteurs ne
rapportent une quelconque facture que
Jésus aurait payée au cours de ses
innombrables déplacements. Et Dieu
seul sait combien de notes de frais il
aurait pu régler. En ce sens, Jésus
rappelle le président François
Mitterrand qui n’avait jamais d’argent
sur lui et qui laissait toujours à ses plus
proches collaborateurs le soin de payer
à sa place. Ce qui explique au passage
la raison pour laquelle il avait été
surnommé « Dieu » par la presse
politique française.

Mais les déplacements, hier comme


aujourd’hui, cela coûte cher, très cher.
Et ceux de Jésus et de ses apôtres n’ont
pas pu échapper à la règle. Même avec
la plus grande parcimonie, ils devaient
quand même payer les porteurs d’eau,
leur nourriture aux paysans ou dans les
auberges, les loueurs d’ânes, les bateaux
et les péages aux portes des villes.
Précisons que si le Christ ne mangeait
pas toujours, ses amis, eux, devaient se
retrouver avec un appétit
particulièrement aiguisé après les 20 ou
30 kilomètres qu’ils parcouraient
invariablement chaque jour. Et ils ne
pouvaient passer leurs locations d’ânes
ou de bateaux en notes de frais, si tant
est que ce principe existât déjà à cette
époque.

Ces quelques précisions liminaires


de cadre historique posées, elles nous
permettent d’aborder le passage très
mystérieux du 17 : 24-27 de Mathieu qui
nous raconte que Jésus et Pierre venaient
d’arriver à Kfar Nahum (la Ville de la
Compassion), une petite bourgade
installée au bord du lac de Tibériade où
se trouvait la maison personnelle de
Pierre.

Kfar Nahum est importante car elle


va entrer dans l’Histoire grâce à cette
visite du Christ et aussi à cause de son
désordre légendaire, présente même
dans le langage commun de nos jours
grâce à l’expression « C’est le
Capharnaüm ici » désignant un sacré
désordre.
Lorsqu’un étranger arrivait dans la
petite ville, environ 2000 âmes à
l’époque, la tradition voulait qu’une taxe
d’un demi-shekel par personne soit
payée aux prêtres locaux pour la Pâque
juive.

À l’époque, comme de nos jours,


tous les prétextes étaient bons pour taxer
les gens (les spécialistes ajoutent que
cet épisode eut lieu obligatoirement
entre le mois de février et la fin mars).
Étonnés de ne pas recevoir
immédiatement leur dû, les percepteurs,
qui connaissaient Simon (pas encore
renommé Pierre, attention), lui
demandèrent si son invité avait
l’intention de régler le « péage » qui,
même s’il n’était pas obligatoire, était
fortement désiré. Pierre les rassura, et
retourna à sa demeure où Jésus se
reposait pour lui demander s’il voulait
payer ce fameux droit de passage. À
peine le seuil franchi, le Christ ne lui
laissa pas le temps d’ouvrir la bouche
qu’il le questionnait déjà :
« Qu’en penses-tu Simon ?
Les rois de la terre…
À qui demandent-ils de payer
des impôts ?
À leurs enfants ou bien aux
étrangers ? »

« Aux étrangers » répondit


naturellement Pierre. Avant d’aller plus
loin, soulignons à nouveau que le Christ
savait ce que Pierre s’apprêtait à lui
demander dès qu’il eut franchi le seuil.
La suite en revanche devient surréaliste,
tellement surréaliste d’ailleurs que le
Vatican a implicitement interdit (forcé
serait plus juste) que ce passage de
Mathieu soit étudié dans ses séminaires,
et surtout lu lors des messes publiques
afin de « ne pas heurter la sensibilité
de certains fidèles » qui pourraient
« prendre ombrage avec de telles
histoires dignes des contes pour
enfants ». Jésus continua sa réflexion :

« Les enfants sont donc exempts


d’impôts.
Alors, pour que les percepteurs
ne nous fassent pas de scandale, va
sur la plage, jette ton hameçon à la
mer et sors le premier poisson qui
mordra.
Tu lui ouvriras la bouche, et là
tu y trouveras un statère (une pièce
en argent grecque en circulation
fréquente à l’époque).
Prends-le et paye ce qu’on leur
doit, pour moi et pour toi ».

Techniquement, Pierre a eu de la
chance. Jésus aurait pu lui dire : « Va au
zoo, prends le premier lion que tu
trouveras, ouvre lui la gueule et tu y
découvriras une pièce d’or ». Cet impôt
anodin, ce fameux péage pour payer des
prêtres juifs, a le mérite extraordinaire,
aussi, de nous mettre face à notre foi.
1) Soit on y « prête foi », on croit
que cela s’est vraiment passé ainsi, et on
reconnaît de facto la nature totalement
divine et surnaturelle du Christ…
2) Soit on est un chrétien « libéral »
et par définition on ne croit pas aux
miracles du Christ, les considérant
comme des simples embellissements
pour « encourager la piété populaire »
(10).

Ce passage de Mathieu (qui lui a été


rapporté à 99 % par Pierre, selon les
théoriciens de la source Q (11)) énonce
un autre des nombreux pouvoirs
surnaturels du Christ : il peut « voir » à
distance, « voir » dans le sens
« omniscient » du terme.

Sachant que Jésus avait la capacité


de multiplier les matières premières
agricoles, animaux et produits finis (les
pains, les poissons comme par exemple
lors du Sermon de la Montagne), et
surtout de transformer l’eau en vin,
qu’est-ce qui, techniquement, l’aurait
empêché, dans cette même logique
« surnaturelle », de prendre un caillou
au sol et de le transformer en un joli
statère ?

Et même d’en matérialiser


plusieurs ? ? ?

La question à se poser ici, par


analyse inverse, est : pourquoi Jésus
s’est-il compliqué la vie juste pour
payer un simple péage avec une
malheureuse pièce en argent ? Et plus
encore, pourquoi a-t-il compliqué celle
de son ami Pierre ? Un petit miracle, vite
fait bien fait, aurait été de loin la
meilleure solution et définitivement la
plus pratique. De plus, il en a réalisé de
bien plus complexes.

Poisson Saint-Pierre ou Tilapia

Le Christ n’avait qu’à se baisser


pour ramasser des cailloux afin de les
transformer en pièces d’argent. Et même
en or. Quitte à prendre un métal, autant
que ce soit le plus précieux. Les
problèmes de budget et des porte-
monnaie vides auraient été réglés une
fois pour toutes (au passage, cette
question en ouvre une autre concernant
Judas qui tenait au cordeau les comptes
du groupe, sans aborder toutes les
implications qui en découlent).
Rappelons pour le principe que c’est
exactement ce que font aujourd’hui le
président de la Federal Reserve
américaine et les gouverneurs des
Banques Centrales du Japon et
d’Angleterre. Ils prennent du simple
papier et le transforment par la magie de
l’encre en milliards de dollars. Leur
pouvoir surnaturel à eux s’appelle
« Planche à billets » (volontairement
appelée Quantitave Easing ou
Assouplissement pour que le bon peuple
crétin ne comprenne rien).

Les gouverneurs de ces banques


centrales transforment, sans aucune
contrepartie en métaux précieux, en
marchandises, en services, en bétail, en
matières premières ou même en simple
cailloux, des millions de ramettes A4-
500 feuilles-80 grammes en trilliards de
dollars, de yens et livres sterling.

Pour vous donner une idée,


l’ensemble des rouleaux de papier
industriels qui ont servi à imprimer tous
les numéros de Paris-Match, depuis sa
création en 1949 jusqu’à nos jours, ne
suffiraient pas à égaler tout ce qui a été
imprimé en dollars depuis 2007, année
où la crise bancaire a commencée !

La planche à billets (ou planche à


pièces pour le Christ) représente la
solution, la facilité ultime pour payer
des factures.

Au lieu de cela, et par-delà le temps


et l’espace, Jésus a laissé un message
très précis à tous ceux qui se donnent la
peine de décrypter ses actes et propos…
S’il a multiplié les pains pour nourrir
les pauvres qui croisaient son chemin, et
ceux qui venaient l’écouter, il a, de
facto, catégoriquement refusé de
multiplier les pièces d’or ou d’argent à
l’envi. Cela, seul le Diable se
l’autorisera bien plus tard, en prenant
les traits de l’aventurier-assassin anglais
John Law (déjà un anglo-saxon) nommé
Ministre des Finances par Louis XV le
débauché, le seul à avoir perdu sa
capacité divine à guérir son peuple par
imposition des mains en raison de ses
innombrables « parties fines ». Le
prédécesseur de Louis XVI, ne disposait
plus dans ses caisses ne serait-ce que
d’une seule pièce d’or, ou d’argent, pour
payer ses factures. Comme le Christ.

La rencontre entre Louis XV et John


Law sera immortalisée par l’écrivain
allemand Goethe dans son Faust II : le
Diable rendant visite à un monarque
désargenté pour lui expliquer qu’il peut
remplacer son système monétaire
reposant sur des pièces d’or et d’argent
juste par des billets en papier. Ainsi, il
pourra payer ses soldats, officiers,
valets et intendants, sans que cela ne lui
en coûte vraiment.

Refusant de se transformer en
planche à billets, Jésus décida de
trouver l’argent (plus précisément une
pièce d’argent, et une seule) ailleurs. Il
mit alors son « radar » en marche et il
« vit » (ou simultanément « projeta »)
son ami Pierre dans le futur très proche,
sur la plage, en train de lancer son
hameçon. Il « vit » exactement là où son
ami irait s’installer, au centimètre près,
et, surtout, il « voyait » en même temps
tous les poissons sous l’eau. Clairement,
seul Dieu et son fils peuvent effectuer
tout cela en même temps et juste en
quelque secondes.

!!!

Encore plus surnaturel : Jésus


« voyait » à l’intérieur de chacun d’eux.
Parmi les dizaines ou centaines de
poissons divers et variés nageant à cet
instant, seuls ou en groupe, Jésus en
« repéra » un en particulier qui, en
raclant le fond à la recherche de
nourriture, avait au passage avalé une
pièce perdue. La femelle Saint-Pierre
(nommée ainsi en l’honneur de cet
épisode) a aussi pour habitude d’abriter
ses petits dans sa bouche, de les laisser
sortir au fond de l’eau, puis de les
récupérer. Le bout de métal ainsi avalé,
et donc vu par le Christ, était la valeur
d’un shekel entier, la somme exacte due
pour le passage de deux visiteurs. Même
de nos jours, il arrive de temps à autre
que des pêcheurs découvrent des
capsules de bière dans la bouche des
Saint-Pierre.
Détail du tableau Le Tribut de Saint-
Pierre de Masaccio (1401-1428) sur
la vie de saint Pierre en trois
épisodes à la chapelle Brancacci
église Santa Maria del Carmine

En poussant l’analyse plus loin, on


se rend compte que, quelques jours ou
semaines avant, Jésus avait sans doute
« vu » un marchand perdre cette pièce,
« vu » la trajectoire de celle-ci
transportée par les courants, et « vu »
l’instant où elle a été avalée par ce
poisson. Après, cela se complique,
tellement le cerveau s’embrouille.
Comment est-il arrivé sur la plage le
jour J et à la seconde S pour tomber nez-
à-nez avec l’hameçon de l’apôtre
Pierre ? Qui, lui, n’avait qu’une vague
idée de ce qui allait se passer sous
l’eau, et aucune sur le déterminisme
insensé dans lequel il mettait les pieds.
Cela demeure un mystère…

Cette « complexité magique », digne


d’un roman de Gabriel Garcia Marquez,
explique comment et pourquoi ce texte
de Mathieu, qui ouvre une fantastique
porte surnaturelle en même temps que
monétaire, ennuie les prêtres modernes :
pour eux, ce n’est tout simplement pas
possible de trouver une pièce dans la
bouche d’un poisson sur commande,
exactement comme les miracles de la
Vierge à Fatima ou à la Salette sont des
sornettes que seuls les simples d’esprit
avalent. Mais en même temps, les curés
modernes ne peuvent discréditer
totalement Mathieu qui a jugé utile de
rapporter cette anecdote, selon lui
factuelle, Jésus demandant à Pierre de
sortir une pièce d’argent de la bouche du
premier Galilea Tilapia venu…

Mettez-vous à leur place…

Autre solution alternative, plus


élégante et plus simple, à vrai dire
même la plus logique, mais toute aussi
surnaturelle : Jésus a simplement
matérialisé cette pièce dans la bouche
du premier poisson que Pierre allait
attraper.
Les poissons, le Christ les connaît
bien !
N’a-t-il pas aussi montré à Pierre où
il devait jeter ses filets ? N’a-t-il pas
multiplié les poissons à plusieurs
reprises ?

Le passage de Mathieu et de la pièce


d’argent miraculeuse qui a permis à
Jésus et à Pierre de payer leur
péage d’entrée a inspiré les artistes,
mais pas autant que la pêche
miraculeuse (le Christ guidant
Pierre dans une zone foisonnant de
poissons).

À gauche la gravure d’Otto Elliger,


à droite une planche du XV* siècle
d’Augustin Tünger.

L’un des vitraux de l’église Saint-


Pierre de Bordeaux.

Une illustration classique (auteur


inconnu) qui restitue le côté
dynamique de la pièce tombant non
pas du ciel, mais de la bouche du
Tilapia droit dans la main de
Pierre.

Les quatre évangélistes Luc,


Mathieu, Marc et Jean rapportent
ensemble (fait rare) le miracle de Jésus
répliquant un poisson à 5.000
exemplaires (12). Et une autre fois à
4.000 exemplaires, bien que cette
dernière planche à poissons, ou fish
quantitative easing, ne soit rapportée
que par Marc et Mathieu (13). Ce qui
nous ramène de toute manière à la
première question : pourquoi Jésus n’a-t-
il pas simplement pris la première
pierre à portée de mains pour la
transformer en une pièce d’argent ?

En examinant les deux cas, la


réponse se dessine d’elle-même : Jésus
n’a pas voulu se transformer en
distributeur automatique de pièces car :
1) cela aurait radicalement modifié
l’état des finances de son groupe, et 2)
Judas n’aurait sans doute pas été amené
à trahir avec ses caisses pleines à ras-
bord. Devenu un distributeur
automatique de billets vivant, l’image du
Christ aurait été associée à un moment
donné ou à un autre, à celle d’un
richissime banquier-dab-prédicateur, ce
qu’il voulait clairement éviter, d’autant
qu’il privilégiait le contact avec la
classe moyenne, les pauvres, les laissés
pour compte et les malades qu’il
guérissait sans compter.

L’acte d’envoyer Pierre au loin


chercher l’argent (dans les deux sens du
terme) au fond de la bouche d’un
poisson anonyme, lui-même au fond d’un
lac sombre, véhicule d’autres leçons
majeures :
D’abord Jésus a voulu
compliquer la tâche de son apôtre
pour qu’il ne vienne pas à lui
demander du liquide (note : ha ha
ha) trop souvent ;

Puis il a montré à Pierre qu’il


existe une distance, un monde même
entre lui et l’argent, un monde
ténébreux, invisible aux humains
mais que lui maîtrise totalement,
même à distance. De la plage, nous,
comme Pierre, nous ne voyons que
la surface de l’eau.

Le Christ « voit » même sous la


mer, si bien qu’il arrive à identifier
chacun des composants dynamiques
un par un, y compris les courants
marins. Par extension, on peut en
conclure qu’il voit aussi les
mouvements de chacun de nous, où
que nous soyons sous la surface du
temps. Il le dira d’ailleurs dans
d’autres circonstances, comme par
exemple : « Je t’ai vu quand tu étais
sous le figuier ».

Cet épisode montre que Jésus voit la


trajectoire cachée de chaque pièce de
monnaie, par extension l’activité de tous
les banquiers et financiers, y compris
ceux des fameuses shadow banking, les
banques de l’ombre, et autres opérateurs
de high frequency trading systems. Ils
ne lui sont pas étrangers même là où il
vit en ce moment. Son regard voit tout.
N’a-t-il pas montré le futur avec 2000
ans d’avance à Jean ?

Le tableau complet de Masaccio


dans sa totalité sur le Tribut de
Saint Pierre

Mais la très grande leçon que le


Christ nous transmet de cette plage via
Pierre est celle-ci : il condamne
formellement l’utilisation des planches à
billets. Pour payer sa facture dans
l’instant, il a juste « cherché » et
récupéré la pièce perdue par un
maladroit. Elle existait déjà.

À nouveau, rappelons que l’époque


de Pierre et de Jésus reposait sur le
standard or, et plus particulièrement sur
le standard bimétallique (or et argent)
qui régissait aussi bien les échanges
commerciaux que les offrandes au
temple (14). Si Jésus acceptait bien
volontiers d’utiliser son pouvoir divin
pour lancer une « planche à poissons »
personnelle autant de fois qu’il le fallait
pour nourrir exceptionnellement ceux
qui l’écoutaient, en revanche jamais,
notez-le bien, il n’a eu recours à la
planche à billets pour distribuer des
pièces d’or et d’argent aux pauvres ou à
ses proches. Autrement cela aurait été
rapporté par les quatre évangélistes,
sans parler des textes considérés comme
apocryphes. Dans la réalité, c’est surtout
la fortune personnelle de la mère de
Simon-Pierre qui avait financé en grande
partie les déplacements de Jésus et de
ses apôtres. Le reste venait du public qui
l’écoutait. Pourtant, Dieu seul sait à quel
point la « planche à pièces et d’argent
et d’or » aurait pu changer sa vie. Sans
parler de celle de Judas…

PS : Notez que la pièce sur laquelle


Pierre a été dirigée est bien une monnaie
grecque (tu y trouveras un statère), et
non le shekel hébreu avec lesquels Judas
sera payé. Le Christ a signé là son
mépris de l’argent des prêtres juifs au
pouvoir.

Pierre avec ses deux clés remises


par le Christ, l’une en or pour
désigner son autorité sur la porte
céleste et l’autre en argent pour
désigner son autorité sur la porte
terrestre. Tableau de Rubens.

À gauche, la tiare papale, avec les


deux clés or et argent entrecroisées
de saint Pierre. À droite, le statère,
pièce typiquement grecque que
Pierre avait trouvée, a 90 % de
chances d’être frappée avec la tête
casquée de la déesse Athéna. Athena
Stater Greek Jewelery
~2~
La Bête Argent à 7 têtes
installée sur une plage
« I call your name behind those
guarded walls
I used to go upon a summer wind
there’s a certain melody
Takes me back to the place that I
know
Down on the beach »

Chris Rea, On The Beach


in On The Beach, Magnet
Records, 1986

Jean rapporte dans son Apocalypse


ce passage étonnant où le Diable
s’installe lui aussi sur une plage et
observe une bête sortir de la mer : « Le
dragon se tint sur le sable (…) et je vis
sortir de la mer une Bête qui avait dix
cornes et sept têtes ». Dans le livre 777,
j’avais montré qu’il décrivait la
naissance du système bancaire, celui
sans lequel, à partir de la fin des années
1970, vous ne « pourrez ni vendre, ni
acheter sans avoir un numéro de
compte bancaire », et que cette Bête-
Argent allait finir par mettre le monde en
esclavage.

Mais pourquoi Jean parle-t-il d’une


« Bête à 7 têtes » ? L’un de mes lecteurs
avait très justement souligné que
l’observation de l’apôtre était
remarquable d’intelligence pour une
raison majeure : « le dollar américain
est bien représenté par 7 têtes » ! En
effet, si vous regardez bien le graphisme
de tous les billets représentant le dollar
sous ses diverses valeurs, que voyez-
vous sinon des têtes ! Et même 7 têtes.
Celles des présidents des États-Unis.
Dans cette description venant d’un
homme qui ne connaissait pas encore la
technologie du papier (répandu à partir
du VIIIè siècle), et par conséquent
encore moins le billet de banque, le
rapprochement est d’une justesse sans
faille. Chaque billet-dollar est bien
représenté par une tête humaine, avec
une tête différente attribuée à chaque
valeur.
Jean voit ce système comme une
« Bête » avec « 7 têtes » au bout qui
réussissait à mettre les peuples de la
terre en esclavage. Il est très précis là-
dessus car il utilise le verbe
« marquer » qui est en relation avec le
marquage des esclaves de son époque.
Ne connaissant pas le principe de la
monnaie papier (à son époque seules les
pièces d’or et d’argent étaient en
vigueur) Jean nous permet de mettre un
visage, ou du moins plusieurs, sur la
Bête-Argent. Point intéressant, le
dictionnaire Le Robert définit le mot
« monstre » comme un « être vivant, un
organisme de conformation anormale ;
être fantastique (dragon) généralement
composé de la réunion de parties et
membres empruntés à plusieurs êtres
réels ; cruauté, méchanceté, perversion
inhumaine ».

On ne peut qu’admirer à quel point


le « composé de la réunion de parties
et membres empruntés à plusieurs êtres
réels » illustre la Bête à 7 têtes
humaines ! Mais ce n’est pas la seule
indication que l’Ange a réussi à nous
donner via Jean, et qui nous permet
d’identifier les États-Unis et leur dollar
avec certitude. Il en existe deux autres,
majeures et encore plus puissantes.

Dans le livre 777, j’ai aussi montré


que Jean utilisait le nombre 666 pour
nous guider vers le seul passage de
l’Ancien Testament qui décrit un système
financier, celui du roi Salomon à qui la
reine de Saba rendît une visite
diplomatique. Le texte explique
l’ensemble du système entrées-sorties de
marchandises (import-export), leur
taxation, les impôts, etc., le tout laissant
aux finances publiques du royaume un
excédent net de 666 talents d’or (poids
en or). Et le passage insiste sur le fait
que tous les citoyens du royaume de
Salomon vivaient correctement. En clair,
Jean pointe son index droit sur les
lingots d’or du roi. Il ne sait pas
comment décrire autrement sa vision.
Les mots exacts lui manquent. Il ne
comprend pas les billets papier, mais
voit bien que cette Bête à 7 têtes cache
sa faiblesse qui est en relation avec l’or.
Il nous demande d’ailleurs clairement de
compter.

Pourquoi ?
Comment les 666 talents d’or du roi
Salomon peuvent-ils nous aider à en
savoir plus sur cette Bête à 7 têtes ?

Aussi surprenant que cela puisse


paraître, à sa naissance, le dollar
américain était intégralement convertible
en pièces d’or et d’argent ! C’était un
billet de banque sain, et dont la seule
fonction consistait à libérer les gens du
poids des pièces dans leurs poches (l’or
pèse 19 fois plus que l’eau). Il est à
noter par ailleurs que le tout premier
dollar américain ne fut même pas un
billet de banque papier, mais bien une
pièce d’or gravée par Ephraïm Brasher
en 1787 (juste deux ans avant la
Révolution Française).
Le Brasher Dooblon, premier dollar
en or, frappé en 1 787. Private Gold
Coins and Patterns of the United
States by Donald H. Kagin

Au XVIIIe siècle, les Américains


utilisaient toutes sortes de pièces,
hollandaises, mexicaines, anglaises,
françaises et même espagnoles, pour
payer leurs marchandises, et ce jusqu’en
1857 ! La première pièce purement
américaine, la 1 dollar or, a été dessinée
par Brasher pour créer une monnaie
locale. L’anarchie monétaire régnait
mais comme toutes les pièces étaient en
or ou argent, cela ne dérangeait
strictement personne. Il suffisait de
peser les pièces inconnues provenant
d’autres horizons lointains.

Voyant le désastre créé en France par


la planche à billets en Assignats des
Révolutionnaires, les politiques
américains prirent le soin de graver dans
le marbre de leur Constitution le fait que
tous leurs échanges commerciaux
reposeront toujours sur une base solide
composée de pièces d’or et d’argent (le
fameux bimétallisme que Jean
connaissait).

Pour les détails pratiques, il a été


établi que le dollar valait 24,75 grains
en or et 371,25 grains en argent. Point
intéressant, cet ancien système de poids
et mesures nous révèle quelque chose de
très symbolique, puisque ce « grain »
représente effectivement le poids exact
d’une graine d’orge, soit 28,3 grammes
pour nous. Le poids d’or symbolisait de
manière pratique le poids des matières
premières agricoles.

En 1837, après quelques ajustements


de poids et mesures, le dollar passa de
24,75 à 23,22 grains et le ratio or/argent
passa de 15 à 16, autrement dit 16
pièces d’argent valaient 1 pièce d’or.
Dans la pratique, tout billet papier
dollar était immédiatement échangeable
contre des pièces d’or ou d’argent et
cela dans n’importe quelle banque qui
n’avait pas été visitée par les frères
Dalton.

Un billet de 5 dollars qui était


encore échangeable contre des
pièces en argent comme le précise
le texte sous Lincoln « Five Dollars
in silver payable to the bearer on
demand »

Il n’existait pas encore de billet de


banque à l’échelle du pays, chaque
banque régionale émettait ses propres
« notes ». Il a fallu quelques faillites de
banques, des crashes organisés à Wall
Street pour qu’un groupe de grands
banquiers privés fomentent dans le plus
grand secret la création de la Federal
Reserve en 1913 pour voir arriver dans
le porte-monnaie des Américains les
coupures en papier que l’on connaît
aujourd’hui.

Avant 1914, l’ensemble des


échanges commerciaux se payaient par
lettres de crédit basés sur l’or, validées
par des banques bien connues. Cela
fonctionnait si bien que la France, la
Belgique, la Suisse et l’Italie décidèrent
même de créer l’Union Latine, une
Union Européenne monétaire avant
l’heure qui garantissait la libre
circulation des pièces d’or de chaque
pays dans les autres. De l’autre côté de
l’Atlantique, dans la foulée des échanges
fructueux du XIXe siècle avec l’Europe,
les États-Unis décidèrent de rédiger un
texte de base, leur Gold Coinage Act de
1900 qui établissait, entre autres, un taux
de change fixe afin de simplifier les
échanges entre les deux continents. Tout
allait bien jusqu’en 1913, date de la
fondation de la Federal Reserve,
autrement dit de la Bête à 7 têtes.

Faut-il le souligner, en ce début du


XXe siècle, la dette des gouvernements
était quasi inexistante (par rapport à nos
chiffres actuels), et tous ne voulaient
qu’une chose, commercer le plus
possible les uns avec les autres pour
construire des opéras, des palais, des
lignes de chemin de fer, des gares
centrales, des banques, des cinémas, des
luxueux palaces, et passer des vacances
à Venise. Les coffres des Banques
Centrales se remplissaient de lingots
d’or et d’argent, et le chômage était à
zéro ! Difficile à concevoir de nos jours.
Et c’est à partir du moment où les
banquiers privés américains, estimant
que les fonctionnaires du Trésor ne les
protégeaient pas assez, prirent soudain
le pouvoir en s’appropriant la création
monétaire américaine avec un vote au 23
décembre au soir permettant la création
de la Federal Reserve (associant 12
banques privées pilotées par John
Pierpont Morgan). L’ensemble des
mécanismes de la création monétaire
américaine avait soudain changé de
main.

Si auparavant tout billet dollar était


échangeable contre de l’or ou de
l’argent (soit une couverture métal de
100 %), l’année 1913 vit la mise en
place de la première grande escroquerie
des Américains via cette nouvelle
Federal « Reserve » : les banquiers
décidèrent que les « réserves » d’or ne
couvriront plus que 40 % de la valeur de
tous les billets dollars émis ! Ce sera
même notifié en toute discrétion au
peuple par le Federal Reserve Act.
Cette grande escroquerie a été imaginée
et lancée en profitant du fait que tous les
journaux étaient remplis à 100 %
d’articles sur les tensions militaires
internationales montantes.

D’un trait de plume, les banquiers


avaient volé 60 % des réserves d’or des
Américains !
De là à penser que les financiers ont
poussé à la guerre il n’y qu’un pas. En
effet, à chacune des guerres civiles
américaines, la convertibilité en or ou
argent a été plus ou moins supprimée,
permettant aux banques de garder pour
elles des réserves d’or considérables
(soulignons quand même que ce fut
toujours le camp de ceux qui avaient
supprimé la convertibilité de leurs
dollars en or qui finissait par perdre !).

La même logique a été appliquée en


Europe. Le 15 août 1914 (fête de la
Vierge, cette date est importante, notez-
la), en pleine vacances, la Banque de
France a cessé du jour au lendemain de
convertir ses billets de banque en pièces
d’or. L’État-Major avait calculé que les
réserves d’or de la France ne lui
permettrait pas de financer une guerre
contre l’Allemagne pendant plus d’un
an. Aussi, afin que la France puisse
guerroyer le plus longtemps possible,
elle passa en mode « planche à billets »
tout en placardant des affiches sur
l’ensemble du territoire pour encourager
les Français à donner leurs alliances « à
l’effort de guerre national ». Les
Allemands firent de même un mois plus
tard. Et pendant les 4 années que durera
la Première Guerre, il n’y eut qu’un seul
vainqueur, les États-Unis qui
commercèrent avec tous les pays en
guerre, leur vendant armes et munitions
contre de l’or. Les stocks de métal jaune
de la France, de l’Allemagne et de
l’Angleterre filaient à la vitesse des
frégates pour s’empiler dans les coffres
des banques américaines !

Du point de vue purement financier,


on peut affirmer que la guerre de 14-18
fut une grande première, puisqu’elle a
été l’un des premiers grands
affrontements par planches à billets
interposées ! Au profit d’un seul pays,
les États-Unis. Si la France et
l’Allemagne s’en étaient tenus à leurs
réserves d’or, cela aurait permis
d’épargner des millions de vies,
simplement parce que la guerre n’aurait
jamais pu durer aussi longtemps !
Admirez l’effet meurtrier et pervers
d’une planche à billets. Dès que les
billets de banque ne reposent plus sur
l’or mais le vide (et la nature a horreur
du vide) ils cherchent automatiquement
autre chose pour se compenser. Au cours
de la guerre de 14-18, le vide a très vite
été comblé par les millions de cadavres
de soldats et de civils, et surtout par les
destructions massives et méthodiques de
tout ce que les citoyens s’étaient
évertués à bâtir en y mettant tout leur
talent, leur sueur, leur fierté et leur foi.
Les bombes ou obus, qu’ils fussent
allemands ou français n’ont jamais fait
la distinction entre une abbaye du
XIIe siècle, une bibliothèque remplie de
30.000 manuscrits rares, un hôpital, un
musée, un immeuble rempli de familles
et une installation militaire. Demandez
aux descendants des Verdunois ou des
Dresdois qui ont survécu au pilonnage et
bombardement massifs de leur ville ce
qu’ils en pensent.

En résumé, dès que les banquiers


américains de la Federal Reserve ont
commencé à détruire leur dollar en le
démonétisant (passage de 100 % de
couverture or à seulement 40 % en
1913), par ricochet ils ont aussitôt
déclenché ou libéré une force
démoniaque aussi destructrice
qu’invisible, et qui s’est alors attaquée
aux citoyens normaux pour trouver sa
compensation. L’Histoire nous montre
qu’elle se matérialise d’abord dans le
chômage, puis dans la criminalité,
ensuite dans la famine du peuple via
l’appauvrissement économique général,
et, au final, dans une guerre sanglante.
L’histoire précise des planches à billets
« intenses » modernes nous montre que
dans 80 % des cas, elle obtient sa
compensation dans les quatre catégories
en même temps.

Pour aller plus loin dans cet


enchaînement monstrueux, lorsque le
travail n’est pas compensé par l’or (ou
bétail, ou blé) mais par le vide, le rien,
le néant d’un bout de papier, il se
transforme naturellement en haine qui
amène la destruction. Par exemple,
regardez juste ce qui se passe lors des
grèves violentes pour des revendications
de hausses salariales. La haine qui sort
des yeux de ces ouvriers qui s’estiment
lésés, volés, voire violés par le
« système » n’a pas pu vous échapper. Et
pourtant, ces gens s’estiment « juste »
sous-payés. Ils ne manifestent pas parce
qu’ils sont payés avec une planche à
billets !

C’est le même principe qui se


déclenche lorsque la monnaie est
démonétisée, sauf qu’il est plus violent,
parce qu’imperceptible, un peu comme
une géante fuite de gaz que personne ne
détecte, mais qui, à un moment donné,
finit par causer une immense
déflagration qui emporte non seulement
tout l’immeuble mais aussi tout le pays.

Et c’est tout à fait par hasard, en


regardant un vieux documentaire
américain sur la politique monétaire de
Richard Nixon, que j’ai soudain
« entendu » qui se cachait derrière cette
action destructrice, celui qui, tapi dans
l’ombre, finit pas allumer une petite
flamme pour déclencher la titanesque
explosion du gaz inodore. Aussi amusant
que cela puisse paraître, le mot
« Démonétisation » porte en lui la
signature discrète, mais claire (encore
plus claire en anglais qu’en français
d’ailleurs) de l’auteur, ou des auteurs,
de cette dynamique criminelle. Sans
qu’on le cherche, ce « démon »étisation
recoupe à nouveau ce que l’Ange avait
montré à Jean : l’empoisonnement
volontaire d’un système financier
parfaitement sain par le Diable.

La démonétisation de la monnaie est


la clé de ce qui va se passer dans les
mois ou années à venir. Après la fin de
la Première Guerre mondiale, ayant vu
que les stocks d’or de la France étaient
bien plus importants que les siens, en
1931 l’Angleterre profita des théories
de son économiste vedette, John
Maynard Keynes, pour démonétiser une
fois pour toutes la livre sterling afin de
ne plus jamais être en concurrence sur
ce terrain avec la France. Et il n’y aura
plus de retour en arrière. Dans la foulée,
le président Franklin Roosevelt décida
en 1933 d’interdire à ses citoyens de
posséder de l’or à titre personnel, et,
pire, les força avec le pistolet de
l’emprisonnement sur la tempe, à vendre
tout leur or à la Federal Reserve ! Cela
pour sauver Wall Street qui venait
d’exploser et de ruiner des millions
d’autres Américains. La majorité de
ceux qui n’avaient pas perdu leur or ou
qui n’avaient pas été ruinés par le Jeudi
Noir de 1929 furent bien nettoyés en
1933 lorsque Roosevelt racheta leur
métal à 28 dollars l’once. Encore
mieux : le président en chaise roulante
signa un édit fermant toutes les mines
d’or pour réserver la création monétaire
à la seule Federal Reserve !

L’incroyable coup tordu qui en


suivit ? En 1942, la Fed abaissa son
obligation de couverture en or du dollar
de 40 % à… 25,5 % ! ! !

Ce fut le troisième vol massif de


l’épargne « or » du peuple. Mais pas le
dernier.

De 1939 à 1944, les Américains


n’eurent qu’un seul objectif, profiter de
la guerre qui ravageait l’Europe pour
obliger chaque pays à lui acheter des
armes et à les payer exclusivement en
lingots d’or, le fameux programme
« Cash & Carry ». Pour une nation qui
avait pris la décision de démon-étiser sa
propre devise, et à empêcher ses
citoyens de posséder de l’or, il est
intéressant de remarquer que cette
démonétisation s’arrêtait à ses frontières
et ne s’appliquait qu’aux seuls autres
pays qui se battaient pour leur liberté !
La neutralité américaine a permis aux
États-Unis de s’enrichir honteusement
aux dépens de nations en guerre et des
peuples qui souffraient l’enfer…

L’économiste Richard Duncan


rapporte dans son livre The New
Depression qu’en 1949, la Fed avait
tellement d’or dans ses coffres, « que
leur valeur couvrait la totalité de la
valeur des billets papier » imprimés par
le US Mint. Puis, progressivement, les
stocks commencèrent à baisser. Normal,
il n’y avait plus de guerre en Europe.
L’Amérique était obligée de respecter
les accords de Bretton Woods. Les 44
pays qui avaient des excédents de
dollars les échangeaient contre des
lingots.

« Entre les années 1950 et 1960


cependant, le montant des stocks
d’or de la Fed déclina. Du plus
haut à 24,4 milliards de dollars en
1949, les stocks tombèrent à 19,4
milliards en 1959, et à seulement
10,3 milliards en 1968,
De plus, non seulement le stock
d’or se contractait, mais la
monnaie en circulation augmentait
à une vitesse singulièrement plus
rapide. Pendant les années
1950 la monnaie en circulation
croissait de 1,5 % par an, puis de
4,7 % dans les années 1960 (15) »

Et le pire allait arriver. À partir de


1968, en pleine Guerre du Vietnam, en
raison des dépenses militaires
titanesques, la Fed se retrouva coincée.
Ne pouvant même pas garder une
couverture en or de 25,5 % de sa masse
de dollars en circulation, elle décida
purement et simplement de supprimer
son obligation de couvrir la valeur de sa
masse de dollars papier émise par des
lingots d’or !
« En 1968, le ratio or/monnaie
en circulation de la Fed a décliné à
25 %, au niveau requis par la loi.
À la demande du président
Johnson, le Congrès a retiré cette
limitation jusqu’à supprimer
totalement le lien à l’or avec le vote
du Gold Reserve Requirement
Elimination Act de 1968. Après
cela, la Fed n’avait plus aucune
obligation de maintenir des stocks
d’or pour soutenir l’émission de ses
dollars papier.
Si la loi n’avait pas changé, la
Fed aurait dû stopper aussitôt toute
impression, ou alors acheter encore
plus d’or.
À partir du moment où le dollar
n’était plus adossé à l’or, la nature
de la monnaie a changé. (…) Dans
les années qui ont suivi,
l’impression de la monnaie papier
explosa.
Entre 1968 et 2010, la Fed a
multiplié par 20 le nombre de ses
dollars papier en circulation, en
imprimant 886 milliards de dollars
en nouveaux billets de la Federal
Reserve. Le ratio de sa monnaie/or
n’était plus qu’à 1 % (16) »

La guerre du Vietnam a coûté,


officiellement, 111 milliards de
l’époque (soit 780 milliards en dollars
actuels (17)). Il va de soi que la Fed a
largement, très largement tiré sur la
planche à billets, et a amené sa
couverture or sur le dollar à une peau de
chagrin… D’autant qu’elle devait, en
même temps, rendre des lingots aux 43
pays qui en faisaient la demande selon
les accords Bretton Woods, amenant ses
réserves de métal jaune à un niveau
encore plus critique, si critique même,
que cela déclencha une alerte.

En clair, de tous les côtés, les États-


Unis avaient brisé leur promesse de ne
jamais imprimer plus de dollars qu’ils
n’avaient d’or pour le couvrir en
intégralité. Ce qui les a amenés d’abord
à se mettre d’équerre avec leurs lois en
1968, avec le décrochage discret de l’or
du dollar (une année mouvementée du
point de vue média).

Contraints et forcés par les


événements, les officiels décidèrent que
le meilleur moment pour annoncer leur
sortie des accords de couverture or de
Bretton Woods serait en plein été, quand
toute l’Europe serait assoupie sur les
plages, et bien éloignée des ministères.
Richard Nixon s’adressant à la
Nation le 15 août 1971, contraint et
forcé de faire un défaut de paiement
en lingots d’or à tous les pays qui
avaient signé les Accords de
standard or indirect à Bretton
Woods. L’un de ses collaborateurs
dira aux alliés « Le dollar c’est notre
affaire, mais c’est votre problème ».
À partir de ce moment, les États-
Unis vont se lancer dans une
cavalerie financière qui arrive à son
terme en ce moment : le dollar a
perdu 99 % de sa valeur depuis sa
création en 1913.

Richard Nixon apparut donc à la


télévision, tout juste couleurs, le 15 août
1971 (à nouveau, jour de la fête de la
Vierge) et expliqua brutalement au reste
du monde (en vacances sur les plages)
que malgré les accords diplomatiques
qu’ils avaient eux-mêmes voulu et signés
pour imposer le dollar comme monnaie
mondiale de référence, l’Amérique
annulait ex-nihilo la convertibilité
dollar-or avec tous les pays signataires,
et cela SANS MÊME LES
CONSULTER OU LES AVERTIR PAR
VOIE DIPLOMATIQUE.

Il s’agissait bien entendu de masquer


leur gigantesque défaut de paiement, et
maquiller le début d’une immense
escroquerie que seul le général De
Gaulle avait vu arriver. Pas fou, il avait
envoyé les frégates à New York,
récupérer des lingots en échange des
liasses de billets verts. Pour la troisième
fois consécutive, les États-Unis ont volé
la richesse, mais cette fois pas celle de
leurs citoyens, mais celles de la moitié
de la planète !

Un vrai symbole car on se retrouve


alors dans le livre de l’Apocalypse
selon saint Jean. Le jour précis de la
fête de la Vierge Marie, la Bête à 7
Têtes a été contrainte d’apparaître dans
la lucarne de sa Bête Média, le Faux-
prophète, et d’avouer publiquement
qu’elle venait de voler les stocks d’or
de tous les pays qui n’ont pas été assez
rapides ou assez intelligents, pour
changer leurs excédents en dollars avant
leur décision. Un peu comme si le patron
de votre pressing vous annonçait
soudain qu’après le 15 août, les jolies
chemises en soie Christian Dior de votre
épouse et vos costumes que vous lui
aviez confiés au nettoyage ne vous
seraient pas rendus parce que son fer à
repasser ne fonctionne plus et qu’à la
place, vous aurez des simples t-shirts
blancs et deux jeans. En réalité, le
patron du pressing a tout bonnement
gardé les chemisiers Dior et vos
costumes Saint-Laurent et s’est refait une
belle garde-robe sur votre dos !

En cette année 1971, l’Europe et les


autres pays ont été totalement dépouillés
d’environ 1000 tonnes d’or que la Fed
n’a pas eu à rendre aux Banques
Centrales créditrices.

La Federal Reserve a rempli tant


bien que mal sa « Reserve » en volant
les lingots d’or des autres pays tout en
étant déjà en défaut de paiement. La CIA
avait réalisé, une fois de plus, un
remarquable travail : la presse
européenne ne réagit même pas, et se
garda bien d’attaquer les Américains
bille en tête, en les accusant par exemple
d’escroquerie en bande organisée, de
vol en réunion, etc. La plupart des
journalistes, décisionnaires et politiques
européens ont été si corrompus en amont
par les agents de Langley, qu’à vrai dire,
Washington n’a pas eu grand-chose à
craindre, ni à faire. Juste à distribuer
quelques millions de dollars en planche
à billets pour continuer à corrompre les
politiques européens afin que leurs
citoyens acceptent d’être payés avec un
dollar qui ne valait même pas son poids
en papier !

Comme l’a montré non seulement


Myriet Zaki dans son livre La fin du
Dollar (18), James Turk dans son
L’Effondrement du Dollar et de l’Euro
et comment en profiter, Mike Malooney
dans ses nombreuses vidéos sur
Youtube, mais surtout la dette
américaine, non remboursable, la
situation, en l’état, n’est même plus
rattrapable.
À l’heure où j’écris ces lignes, elle
s’établit à 17321 milliards de dollars,
soit 54.000 dollars par habitant (à
multiplier par 317.000.000) et elle
amènera son inévitable explosion,
plongeant le monde entier dans le chaos
le plus total. Depuis l’autre explosion,
celle de Wall Street du 29 septembre
2008 (fête des Archanges), la Federal
Reserve, a imprimé entre septembre
2008 et aujourd’hui, plus de dollars en
valeur que depuis sa création en 1913
jusqu’en août 2008 !

Pour empêcher le système financier


de la Bête à 7 têtes de faire faillite, la
planche à billets de la Fed fabrique
depuis entre 70 et 100 milliards de
dollars chaque mois sans frémir ! Dont
elle inonde Wall Street, et autres places
financières, afin d’acheter toutes sortes
d’actions qui se trouvent dans les index
(Dow Jones, CAC-40, DAX, etc.) pour
en faire monter artificiellement les
cours. Mais depuis, conséquence
logique de toute planche à billets comme
on l’a vu, les licenciements de masse
n’ont jamais, jamais cessé. À un tel
point qu’à ce rythme, 80 % des salariés
américains et européens finiront par
pointer au chômage.
Dans ce cadre, la raison qui a poussé
saint Jean à donner une énigme à
résoudre, puis à fournir sa solution dans
la foulée, a trouvé sa réponse naturelle :
Et la Bête (Dollar) faisait que
tous, petits et grands, riches et
pauvres, libres et esclaves,
prenaient une marque en leur main
droite, ou en leurs fronts.
Et qu’aucun ne pouvait acheter,
ni vendre, s’il n’avait la marque ou
le nom de la bête, ou le nombre de
son nom. Ici est la sagesse :
(Jean énonce l’énigme) :
Que celui qui a de
l’intelligence, compte le nombre de
la (Bête-Dollar)…
(Il donne la solution) :
… car c’est un nombre d’homme
(roi Salomon), et son nombre est
666 (les lingots d’or dans ses
coffres).

L’Ange explique même la raison


d’une manière tout à fait remarquable :
c’est le nombre de lingots d’or qui se
trouvent, ou plutôt qui ne se trouvent pas
dans les coffres de la Bête à 7 têtes qui
vont la perdre (19). Vu l’histoire de la
relation or-dollar, on comprend
pourquoi il nous demande de (les)
compter. Il nous prévient que la valeur
du dollar tombera à zéro.

En vérité, ce que l’Ange a choisi de


montrer à Jean n’est absolument pas
anarchique. Les images qu’il a pu voir
ont été soigneusement choisies par le
Christ ! Il nous a aussi prévenu que les
gens seront « marqués », au sens antique
du terme, c’est-à-dire comme des
esclaves, et que sans cette marque ils ne
pourront ni vendre ni acheter.
Aujourd’hui, sans banque, vous ne
pouvez ni vendre, ni acheter, ni même
travailler. Il vous faut un compte pour
toucher votre salaire. Si vous ne
disposez pas d’un compte bancaire, vous
êtes plus que suspect, en fait
obligatoirement un SDF, un sans
domicile fixe, un prisonnier. Vous êtes
« mis à mort » comme le dit saint Jean.
Et, vous allez le découvrir dans le
chapitre suivant, même l’usage de la
métaphore choisie par l’apôtre Jean,
« être marqué » comme un esclave, n’a
pas été choisi au hasard. En vérité, il
nous a transmis dans ce choix, une autre
information capitale, celle qui nous
permet d’identifier à coup sûr la Bête à
7 têtes.
Les monnaies d’or sont échangées à
la Banque de France
~3~
La Bête à 7 têtes a été
prédestinée
pour mettre les peuples en
esclavage
« I wanna be your
slave… You can be
my whore
Just treat me cruel…
I’ll even lick the
floors
Stilletto heel walk
over me…
The leather lash I
wanna feel
Slave, I wanna be
your slave
She’s the queen of
domination…
She’s tbe bitch of my
damnation
Spinning faster on a
wheel of torture…
Going faster to the
slaughter
Slave, I wanna be
your slave »

Demented Are Go,


I wanna be your slave in
Hellucifernation,
Crazy Love Records, 1999

Le bout de l’île de Manhattan où se


trouve le centre financier mondial actuel
appartenait naguère aux Hollandais, à
une époque où New York s’appelait
encore New Amsterdam (20). Et,
découverte due au hasard de mes
lectures sur l’histoire de New York (un
sujet tabou même de nos jours), cette
petite ville ne connut sa prospérité que,
vous n’allez pas le croire, grâce à son
grand marché aux esclaves, à l’endroit
précis où se trouve… Wall Street
aujourd’hui ! Il importe toujours
d’examiner la source ! Burns, Ades et
Sanders, trois historiens américains nous
expliquent qu’en l’an de grâce 1711 de
Notre Seigneur :

« Il a même été construit sur


Wall Street, côté East River, un
gazebo pour abriter les vendeurs
d’esclaves et leurs stocks.
Chaque matin, on pouvait voir
les esclaves africains allant au
marché à pied, au pied même de
Wall Street (…)
En attendant d’être loués comme
travailleurs à la journée ou
domestiques, ils échangeaient les
nouvelles avec des Noirs libres, et
guettaient la moindre chance de
s’enfuir » (21)…

Vous comprenez maintenant mieux


pourquoi saint Jean a tant insisté sur le
fait que cette Bête à 7 têtes allait
marquer les gens comme les esclaves de
son époque. Wall Street prend vraiment
sa source même dans la traite des Noirs
et la mise en esclavage d’êtres humains,
un détail d’importance capitale que je
n’avais pas vu en 2008 au moment de
l’écriture de 777 La chute de Wall
Street et du Vatican. Je ne pouvais pas
imaginer une seule seconde que la
précision de l’Ange et de l’apôtre se
nicherait dans des détails aussi
minuscules.
À ce niveau de finesse, ce n’est plus
de notre dimension. Et on aurait encore
du mal à le réaliser si le dessinateur
hollandais Howard Pyle ne nous avait
pas laissé une preuve bien factuelle de
cette sordide réalité avec, ci-dessous,
son esquisse du fameux « gazebo-
marché aux esclaves » installé au bout
de l’île de Manhattan :
Voilà le vrai cœur de Wall Street,
celui qui bat toujours au même endroit,
au bord d’une plage, et qui, presque
trois siècles plus tard, a réussi à mettre
la planète entière (à quelques exceptions
près comme, ironie, certains pays
africains) en esclavage. Comme le
répète souvent Blythe Masters,
banquière à la JP Morgan qui travaille et
habite précisément à quelques jets de
pierre de là, « Le Diable se niche
toujours dans les détails ». N’oubliez
pas : « Pour les protestants hollandais
fondateurs de New York » nous explique
l’historien Brendan Gill dans un
documentaire de la télévision
américaine, « pour eux, plus vous
gagniez de l’argent, plus vous étiez
proche de Dieu » (22)… Il se trouve que
les traders américains contemporains,
pour beaucoup, sont les descendants
directs de ces négriers hollandais…

Mais ce n’est pas le seul détail qui


surprend. Dès le départ, l’île de
Manhattan est elle-même le résultat d’un
vol pur et simple. À leur arrivée au
XVIIe siècle, les Hollandais ont roulé
les Indiens qui vivaient là depuis l’aube
des temps, en leur achetant toute l’île
pour 60 guilders ! ! ! Logique, partant du
principe que les locaux ne savaient pas
lire. Alors de là à signer un contrat de
vente de leurs terres… Pourquoi pas un
credit default swap ? Comme vous le
voyez, fondamentalement rien n’a changé
depuis le XVIIe : l’affaire leur avait été
présentée oralement comme un
« arrangement, une location
temporaire ». Une partie de ces
indigènes sera finalement massacrée
quelques années plus tard, ce qui a
définitivement réglé le problème de ce
léger « quiproquo », et surtout celui des
témoins…
Et de la moitié du XVIIe siècle
jusqu’au début du XVIIIe, la New
Amsterdam allait s’enrichir
tranquillement grâce à la traite des
Noirs, et surtout à son premier vrai
gouverneur, le batave Peter Stuyvesant
(oui, celui des paquets de cigarettes) qui
mettra bon ordre dans la ville et lui
permettra de rayonner.
« The First Slave Auction at New
Amsterdam ». La première vente
d’esclaves aux enchères à la
Nouvelle Amsterdam. Tableau de
Howard Pyle 1643, Granger
Collection, New York

Il a fallu que les Anglais bombardent


le port de New Amsterdam en 1664 et
prennent possession de la ville pour
qu’elle change de nom et devienne New
York, en l’honneur du duc de York, frère
du roi Charles d’Angleterre. Le quartier
actuel du Queens par exemple porte
toujours le nouveau nom donné par les
Anglais en l’honneur de la reine, queen,
épouse du roi Charles. On ne sera guère
étonné d’apprendre que les Britanniques
prendront encore moins de gants avec la
population locale originelle que les
Hollandais, et finiront par annihiler la
totalité des indiens restants, histoire de
faire place nette et d’y voir plus clair.

Revenons aux négriers. La partie de


la ville où se trouvait le marché aux
esclaves était protégée par un mur
(construit par les esclaves justement)
délimitant le quartier hollandais de
toutes les autres populations… Un peu
comme le mur qui sépare aujourd’hui
Palestiniens des Israéliens.
SECTION OF WALL STREET
PALISADE.
Le premier mur de Wallon Street
était un mur de séparation ethnique.
The New York Public Libray

Ce mur, qui s’appelait, comme on l’a


vu, le Mur des Wallons, a été érigé par
les Hollandais en 1640 pour garder leur
quartier « ethniquement pur » de toute
incursion des autres races le soir, en
particulier des Indiennes… Cette
séparation raciale a été finalement
abattue par les Anglais et tout ce petit
quartier hollandais devint un immense
supermarché de vente d’esclaves en
provenance de la côte ouest africaine.

Vous pouvez voir le mur ethnique à


droite érigé en 1640 par les
Hollandais pour les séparer de
toutes les autres populations jugées
peu chrétiennes par leur
comportement (sexuel).
Ce mur, initialement le Mur des
Wallons va devenir ensuite la Rue
du Mur, ie, Wall Street, et désigner
cette minuscule partie de l’île de
Manhattan. Aujourd’hui, toutes les
grandes banques mondiales, grands
fonds de retraites et gestionnaires
de fortune privées y ont installé
leur siège.
Carte de Castello, Bibliothèque de
New York.

Voilà la genèse de ce quartier de


New York qui contrôle aujourd’hui les
finances de la planète. Les racines
profondes de Wall Street, son cœur
même, ne sont que souffrance de milliers
d’esclaves dont on entend encore les
gémissements. Logique donc qu’il
s’apprête à mettre toute l’Europe en
double esclavage, financière d’abord
(chose faite) et commerciale ensuite via
le marché transatlantique à venir. C’est
inscrit dans ses gènes. Rappelons pour
le principe, là aussi, que si l’Angleterre
a pris la jeune New Amsterdam aux
boulets de canon, ce fut avant tout pour
disposer d’un point de rayonnement
stratégique afin d’attaquer puis de
s’emparer des possessions territoriales
françaises du Canada et des Caraïbes.
Ne soyez pas étonné que la mise en
esclavage des Français soit toujours
gravé quelque part au fond du cerveau
primitif des traders.

Détail intéressant, après avoir acheté


leurs esclaves dans la matinée, les gros
céréaliers, agriculteurs, négociants, etc.,
se donnaient rendez-vous devant un
arbre, à quelques dizaines de mètres du
gazebo, pour vendre leurs marchandises
au plus offrant. Le rendez-vous devint
très connu parce que pratique : cela
permettait d’acheter les esclaves de 8h à
10h puis de 10h30 à 12h de vendre les
récoltes. L’après-midi était libre pour
discuter dans les tavernes. Ce laps de
temps donnera même naissance à un petit
journal au titre explicite : La Lettre du
Client de l’Après-Midi.
Photo satellite du quartier de Wall
Street contemporain, les pointillés
désignent les couloirs marins ©
Google Maps

À la suite de la Révolution
Américaine, vers la fin de l’année 1792,
les esclaves furent progressivement
libérés et si le marché des négriers
bataves et américains ne disparut pas
tout de suite, il cohabita sans problèmes
majeurs avec le point de rencontre
central pour les ventes à terme des
productions agricoles (23). La place
devint de plus en plus populaire, au
point de donner l’idée, en 1883, à deux
journalistes Charles Dow et Edward
Jones, de lancer leur journal destiné à
ces propriétaires terriens. Juste une
grande page imprimée recto-verso,
entièrement dédiée aux cours des
matières premières agricoles, le
Customers’ Afternoon Letter, la Lettre
du Client de l’Après-Midi (parce qu’on
commerçait le matin et qu’on buvait de
la bière l’après-midi) qui va devenir
ensuite le Wall Street Journal, un des
rares titres de presse qui ait réussi à
parvenir jusqu’à nos jours. L’index de
mesure des performances des actions qui
sera mis au point par ces deux
rédacteurs est toujours là aujourd’hui,
vous le connaissez, c’est le fameux Dow
Jones, celui-là même qui avait chu de
777,7 points quand la cloche de
fermeture avait sonné le 29 septembre
2008.

Le titre The Wall Street Journal


vous prouve à lui seul l’héritage
« toxique » de ce minuscule bout de
quartier hollandais qui s’est développé
avec le commerce des esclaves, bien
caché derrière le Mur des Wallons. Il
aurait tout aussi bien pu s’appeler Le
Journal des Négriers. Si on y réfléchit
bien, c’est même assez sidérant. Et il n’y
a finalement rien de bien étonnant à ce
que les produits financiers toxiques
actuels y soient nés. On pourrait même
dire qu’il existe sur cette île une sorte de
prédestination !

Dans le livre 777, à propos de


l’Ange montrant à Jean comment le
Diable s’était installé au bord d’une
plage (ou « sur le sable de la mer »
suivant les traductions) pour piloter
cette Bête Argent à 7 têtes jusqu’à ce
qu’elle mette les gens en esclavage par
l’obligation d’avoir un compte bancaire,
j’avais suggéré à l’époque que Saint
Tropez s’y prêterait assez bien. Eh bien,
non, cette plage, ou ce sable de la mer,
est en réalité bien celle où Wall Street
est né ! Une preuve de plus donc.

Aujourd’hui, le moindre de vos


mouvements bancaires est
systématiquement envoyé aux États-Unis,
à la suite de l’accord d’échange de
données bancaires via Swift signé en
notre nom par… l’Union Européenne, en
toute discrétion bien sûr. Depuis, on a
même appris deux choses : 1) que cet
accord a été poussé par les Américains
à la suite d’une demande expresse en
provenance de l’agence d’espionnage
américaine NSA, et 2) qu’elle a
développé des routines informatiques
spécifiques, lui permettant de mettre le
compte bancaire de n’importe qui à
zéro, peu importe où il se trouve dans le
monde, du moment qu’il est considéré
comme un ennemi potentiel des États-
Unis. Ce qui recoupe parfaitement les
propos de saint Jean : « Tous ceux qui
n’auront pas adoré l’image de la Bête
seront mis à mort ». De nos jours, si un
salarié est interdit de chéquier et/ou de
carte Visa, dans 90 % des cas, il est
socialement mort. Par extension, si les
États-Unis vous considèrent comme un
danger quelconque à leurs intérêts, leurs
services peuvent désormais vous réduire
à néant en siphonnant votre compte à
distance et vous ficher d’office à la
Banque de France ! En une fraction de
seconde, vous passez d’un statut social
neutre à celui des mis à mort financiers
car ne pouvant plus toucher de l’argent,
ni avoir de carte de crédit. Effrayant, en
vérité.
Ce que l’Ange a montré à Jean a été
d’une précision divine, car à la lecture
de ce chapitre on comprend que le choix
du Diable n’a pas été innocent. Il a
choisi un endroit où les gens étaient
avides d’argent, où le fait de s’enrichir
était considéré comme un rapprochement
de Dieu, une bénédiction. Et si on
pousse l’analyse encore plus loin, Jean
et l’Ange nous disent, ni plus ni moins,
que le Quartier Général du Diable se
trouve aujourd’hui à New York, et plus
précisément à Wall Street, abrité dans
une sorte de réplique d’un temple grec.
Le réalisateur du film L’Associé du
Diable ne s’y est pas trompé non plus : il
avait demandé à la banque Goldman
Sachs de lui prêter l’étage où se trouve
la direction générale pour tourner les
scènes du film, le Diable recevant son
fils dans son bureau…

L’inspiration des artistes, il n’y a que


cela de vrai finalement.
~4~
Le poisson Ange se rebiffe
« Open your eyes to the millions
of lies That they tell you
everyday
Open your mind to the clever
disguise That the advertisements
say How do they know what’s
good for you ? Wake up, wake up,
whoa
A shot to the head they’re better
off dead
Will you wake up, wake up
Destroy all the land And kill what
you can
Just to make the profits rise Sell
you from birth
For all that you’re worth The
money spreads like lies »

Goldfinger, Open Your Eyes


in Open Your Eyes, Mojo Jive
Records, 2002

Quelques 2.000 années plus tard


après que Pierre ait trouvé une pièce
d’argent dans la bouche d’un poisson sur
une plage, lors du sommet des 20 pays
les plus industrialisés de la planète, le
fameux « G20 » de novembre 2011
organisé pour sauver l’euro, deux anglo-
saxons, le président américain Barrack
Obama et le premier ministre anglais
David Cameron, ont tenté de renouveler
l’opération magique du Christ avec
Pierre. Pour cela, ils se sont servis du
président français de l’époque, Nicolas
Sarkozy pour ses excellentes relations
avec la chancelière allemande.
Clairement en mission commandé pour
les États-Unis, le futur ex-président fut
chargé de convaincre en douceur Angela
Merkel (appelée « le poisson-chat » en
raison de ses deux grandes rides aux
commissures de ses lèvres) d’envoyer
un « signe de confiance aux marchés
financiers » pour qu’ils achètent de bon
cœur, pour 1000 milliards d’euros
(quand même) une sorte de bon du
Trésor européen, un bazar nommé EFSF
(24). Ce « truc » fut spécialement mis au
point par les cadres de la Banque
Centrale Européenne sous le
commandement de Jean-Claude Trichet
pour « sauver la zone euro », en réalité
pour sauver les grandes banques
européennes en faillite, dont les
françaises.

Tel un personnage de dessin animé,


Nicolas Sarkozy s’approcha d’Angela
Merkel à pas feutrés, et lui expliqua sur
le ton de la confidence qu’il serait en
effet de bon ton « de mettre tout l’or de
l’Allemagne en garantie de l’EFSF » un
bout de papier sans valeur. Avec l’or du
Rhin, tous les traders se précipiteront
pour l’acheter, et rempliront ainsi les
coffres de la BCE, qui à son tour pourra
prêter aux banques européennes.

Pour mieux comprendre l’arnaque


montée par l’équipe d’Obama, il
importe de savoir que l’or du Rhin ne se
trouvait même pas en Allemagne, mais
aux États-Unis, 700 tonnes
historiquement stockés là-bas, pour
éviter leur capture en cas d’invasion
soudaine des Russes.

Faisant semblant de ne pas


comprendre, Angela Merkel se
débarrassa de Sarkozy à bon compte,
mais elle ne put éviter ensuite la
réception réunissant les 20 chefs d’État
et leurs « sherpas ». Et là, s’étant donné
le mot, Barrack Obama, David Cameron
et Nicolas Sarkozy réussirent à coincer
la chancelière dans un coin pour une
conversation isolée à quatre, persuadés
qu’avec leurs arguments, et aidés par la
bonne humeur, la chancelière accepterait
de dire « oui ». Dans la bouche
d’Angela, alias Catfish, se trouvait
virtuellement non pas une simple pièce
d’argent, mais bien 700 tonnes de barres
de banque de 12 kilos à 24 carats. L’or
le plus pur qui puisse être trouvé. Il lui
suffisait de dire « Ja » pour que l’une
des plus grandes arnaques de la CIA et
de la Fed puisse se réaliser.

Mais la chancelière, pas idiote, et


surtout fidèle à la rectitude des comptes
allemands, leur opposa une fin de non-
recevoir. Le journaliste du Frankfurter
Algemeine qui rapporta cette tentative
d’escroquerie des Américains avait été
bien renseigné, et lorsque son article fut
publié, en Allemagne cela fît l’effet
d’une bombe. C’était ni plus, ni moins
une version moderne et mise à jour de
l’opéra de Richard Wagner, L’Or du
Rhin dans lequel le métal jaune est volé
par un nain à des sirènes, ou ondines,
qui le gardaient dans une grotte près de
la rive. Sa seule présence au fond du
Rhin garantissait l’équilibre du monde.
Son vol entraîna son déséquilibre.
Quand Sarkozy, Cameron et Obama
ont tenté de voler l’Or du Rhin à
Angela Merkel lors du G-20 à
Cannes. Reuters

Le journal financier en ligne Zero


Hedge écrivit à ce sujet : « G-20
Demands German Gold To Keep
Eurozone Intact ; German Central Bank
Tells G-20 Where To Stick It ». En
traduction : « le G-20 demande l’or
allemand pour garder l’Eurozone
intacte et la Banque Centrale
allemande lui a dit où il pouvait se le
mettre »… L’article très documenté de
Holger Stelzner (25) dans le Frankfurter
Algemeine venait d’anéantir le plan
machiavélique américain pour voler l’or
du peuple allemand.

Obama n’a pas pu récupérer 700


tonnes dans le gosier du poisson Merkel.
Pourtant, il lui aurait suffi de dire « ja ».
Clairement, les États-Unis avaient
décidé de mettre les Allemands « à
poil »… Les Suisses de Romandie
avaient aussi décrit le « choc » que cela
avait créé à Berlin. Quant au Business
Insider américain, il décrivit « une
réunion du G-20 désespérée » avec
Obama et Sarkozy suppliant Angela
Merkel « de mettre son or à disposition
pour garantir le fonds de sauvetage
européen EFSF ». Ce que la presse
économique générale se garda bien de
préciser, est qu’il suffisait qu’un État
européen ne rembourse pas sa part de
l’EFSF, et hop, comme par magie, une
partie de l’or allemand devenait alors la
propriété du pays où se trouvait celui
qui avait acheté de l’EFSF.

Encore mieux : comme depuis 2007


les États-Unis ont armé leur planche à
billets d’imprimantes nucléaires, il leur
suffisait de donner cet argent
photocopieuse, des milliards créés à
partir de rien, à la JP Morgan par
exemple, ou la Goldman Sachs pour que
leurs traders raflent le maximum d’EFSF
possible. En cas de non remboursement
de ces prêts par l’Europe aux banques
privées (majoritairement américaines,
évidemment), celles-ci pouvaient saisir
automatiquement l’or du Rhin soi-disant
pour se dédommager. Encore mieux : le
métal précieux allemand se trouvant déjà
sur le territoire américain, il ne restait
plus à la CIA qu’à se débrouiller pour
que l’EFSF ne soit pas remboursé. Ce
qui, avec des pays corrompus comme
l’Italie, le Portugal et l’Espagne, sans
parler de la Grèce, aurait pu être
accompli avec une facilité
déconcertante…

Maintenant regardez la suite : Angela


Merkel et les fonctionnaires du Trésor
germanique, qui n’ont pas digéré cette
odieuse tentative de hold-up, ont attendu
quelques mois avant de leur renvoyer la
politesse en lançant une demande d’une
audace inouïe :

« La République Fédérale
d’Allemagne demande aux États-
Unis d’Amérique de lui renvoyer les
1536 tonnes d’or qu’elle lui avait
confiées en garde par mesure de
sécurité à l’époque de la guerre
froide, et cela afin de disposer de sa
liberté de changer cet or en toute
devise qui lui conviendrait » (26).

Les fonctionnaires de la Bundesbank


firent savoir aux journalistes maison, en
particulier à ceux du Der Spiegel, qu’ils
n’avaient en aucune façon l’intention de
vendre l’or du pays en échange d’une
quelconque monnaie papier, et qu’il
s’agissait là avant tout d’un acte de
prudence, en cas d’une violente crise sur
le marché des devises ou bien d’une
aggravation de la crise européenne.
Traduisez : « Comme ça sent le danger,
il faut éventuellement se préparer à
revenir à une nouvelle monnaie en cas
d’explosion de l’euro ».

Le plan consistait à ramener 50 %


des réserves de l’or du Rhin de New
York à Francfort. À titre indicatif, la
Bank of England stocke encore 445
autres tonnes appartenant aux
Allemands. Notez au passage,
information cruciale pour la suite, que la
Bundesbank a cessé d’acheter de l’or en
1973, à partir du moment où Nixon a mis
fin à la convertibilité dollar-or.

La même demande de rapatriement


fut adressée à la France qui gardait elle
aussi une partie de l’or du Rhin, 374
tonnes exactement. Si du côté de Paris,
cela ne fît pas de vagues, en revanche du
côté des coffres de la Federal Reserve
of New York, au 5e sous-sol et à 25
mètres sous Liberty Street, un Ange
passa les poches vides. Malgré la
distance, et même à Francfort, on
entendit nettement les Américains
déglutir, et leur silence embarrassé
montra soudain qu’il y avait comme un
malaise, un gros souci…

« We have a situation »

De toute évidence, ils avaient été


pris de court (27). Un peu comme si l’un
des films de Bruce Willis, (le vol de
tous les stocks de la Fed de New York),
était devenu réel et qui aurait été tenu
secret.

Soulignons qu’à la fin de l’année


2006, la Bundesbank avait déjà exigé
l’inspection de son or planqué sous
Liberty Street.

Et aussi incroyable que cela puisse


paraître, leur requête avait été…
refusée !

Difficile à croire, et pourtant… Voici


une « une » récente du Der Spiegel (28)
version internationale qui avait repris
l’affaire :
Bref, après une insistance politique
et une campagne de presse très lourdes
de Berlin, les Américains ont finalement
accepté d’ouvrir les portes de leurs
coffres.
Il y eut deux visites, une première,
quasi annulée à la dernière minute, et
une seconde en 2011. Et là, admirez le
tour de passe-passe : « seul 1 coffre sur
9 a été ouvert, et le passage du rapport
qui décrit l’examen des lingots extraits
au hasard a été… censuré par la
Bundesbank, par égards vis-à-vis de la
New York Fed (29) »

!!!

Traduisez, les lingots que les


Américains leur ont montré ne
correspondaient pas aux lingots que les
Allemands leur avaient laissés… Pour
des raisons diplomatiques évidentes, les
essayeurs de la Bundesbank n’ont pas pu
accuser les Américains de vol. Un peu
comme si vous aviez confié à un garde-
meubles réputé tous les meubles « art-
déco » dont vous avez hérité de vos
grands-parents, et que, quelques années
plus tard, vous découvriez que le gérant
a remplacé vos meubles anciens par les
modèles Völ de chez Ikea.

Cependant le plus savoureux est à


venir. Un vrai western (normal, les
États-Unis sont avant tout un pays de
cowboys). Acculés au mur (!), les
officiels de la Fed ont informé la
Bundesbank qu’elle devra attendre 7 ans
avant de pouvoir récupérer tous ses
lingots.

!!!

En 2013, la presse spécialisée


américaine rit sous cape car les
Allemands furent à nouveau les dindons
de la farce. Sur les 50 tonnes de
prévues, seules 30 tonnes ont été
acceptées. La Fed a retenté son coup de
1968. Elle a renvoyé des lingots qui
n’étaient pas les originaux germaniques,
sans doute ceux d’un autre pays, sachant
que 59 autres nations ont confié la garde
de leurs stocks d’or aux États-Unis.
Entre-temps elle a dû racheter tous les
stocks d’or disponibles un peu partout
sur la planète, se mettant en travers des
Chinois qui raflaient tout lingot avant
même qu’il soit mis en vente.

Si vous recoupez les bâtons que les


Américains ont mis dans les roues
allemandes avec le fait que la Federal
Reserve a même interdit à ses propres
sénateurs de compter les lingots de Fort
Knox, qu’elle a repoussé toutes les
enquêtes sénatoriales, pourtant
américaines elles-aussi, alors un tableau
nouveau se dessine de lui-même. Le
sénateur Ron Paul, grand ennemi de la
Fed, eut ce commentaire :
« S’il n’y avait aucun doute sur
l’or s’y trouvant, pensez-vous qu’ils
seraient si anxieux de prouver qu’il
s’y trouve bien.
Notre Fed ne reconnaît rien, et
ils doivent prouver que tout l’or est
là.
Il y a une raison d’être
suspicieux et même si vous ne l’êtes
pas, pourquoi est-ce que vous
n’accepteriez pas un audit ?
Je pense en effet que c’est une
possibilité que l’or ne se trouve pas
à Fort Knox, ni à la Fed de New
York (30) ».

Dernière preuve, s’il en fallait une,


l’agence de presse financière
Bloomberg a sommé l’administration US
de répondre à sa demande officielle
d’accès aux informations, au nom du
libre accès des citoyens aux données
nationales, hors militaires et policières
du pays. La Fed a joué au mort et n’a pas
daigné répondre aux journalistes, ni aux
sommations légales. Devant autant de
mauvaise foi, Bloomberg a alors traîné
la Federal Reserve devant un tribunal
administratif. Le juge, ne comprenant
pas pourquoi elle refusait de
communiquer une information somme
toute très banale, le nombre de lingots
d’or entreposés dans le plus célèbre des
coffres-forts, celui de Fort-Knox,
popularisé par James Bond. Il demanda
alors au président de la Federal Reserve
de s’expliquer à la barre. Et là : surprise
totale en entendant la réponse de Ben
Bernanke : « Nous ne pouvons pas
communiquer le contenu de Fort Knox
car il en va de la Sécurité Nationale ».

C’est ainsi que personne n’a pu


auditer le nombre de lingots d’or des
coffres de la Federal Reserve, puisque
cette information a été soudain classée
« secret militaire »…

En France, bien des juges se sont


cassé les dents sur des dossiers classés
« secret » par le ministère de la
Défense. Mais à la limite, dans l’affaire
Karachi par exemple, vu le nombre de
morts et les implications de
personnalités politiques, on pourrait
éventuellement le comprendre. Là aussi,
cela revient à ce que le conservateur du
Louvre s’oppose de tout son poids à un
inventaire global des œuvres d’art
contenues dans le musée, inventaire
demandé aussi bien par les députés, les
sénateurs que la presse et le peuple !
Pire : que cette information soit
classifiée Confidentiel Défense afin de
maintenir le rideau de fumée et une
barrière juridique.

Au vu de tous ces éléments,


l’explication la plus rationnelle, la plus
logique, la plus sensée et la plus simple,
est que les réserves d’or des États-Unis,
annoncées à 8133 tonnes, sont en fait à
2400 tonnes, un peu plus, un peu moins.

Et là, en effet, il s’agit bien d’une


information touchant la Sécurité
Nationale des États Unis, capable de
remettre en cause l’ensemble de
l’économie américaine puisque d’un
seul coup et d’un seul, son bilan
comptable devient alors totalement faux.
Avec 7000 tonnes en moins à raison de,
disons, 40 millions de dollars la tonne,
ce sont 280 milliards de dollars qui
disparaissent en une seconde de la
colonne actif du bilan américain. Tous
les relèvements de plafonds de la dette
publique votés par les Congressmen
américains seraient pulvérisés dix fois,
cent fois, mille fois.
Cela explique, en plus, pourquoi
Nixon a dû supprimer la convertibilité
du dollar en or pour les banques
étrangères : pour arrêter l’horrible
hémorragie. Et pourquoi il a demandé
ensuite, dès 1970, à toutes les stations
de la CIA, d’empêcher (preuves dans les
pages suivantes) chaque pays de
renvoyer ses excédents en dollars à New
York pour les échanger contre les jolis
lingots de la Fed, à la manière du
général De Gaulle.

Vous avez compris. La phrase


majeure de saint Jean tinte à nos
oreilles : Que celui qui a de
l’intelligence, compte le nombre de la
(Bête-Dollar) car c’est un nombre
d’homme (roi Salomon) », et son
nombre est 666 (lingots d’or). Comme
le sénateur Ron Paul, Jean nous dit bien
de COMPTER le nombre de lingots d’or
de la Fed. Le département spécifique qui
s’en occupe est le US Mint, et son
symbole est la balance et la clé (du
coffre).

Par une autre astuce littéraire, et par


ricochet, l’Ange identifie une nouvelle
fois la Bête comme la devise monétaire
des États-Unis grâce à Yahvé et à
Salomon. Un ancien journaliste français,
René Sédillot, auteur d’un livre très
intéressant sur l’histoire du métal jaune,
vient nous le prouver :

Dans la Bible, la balance tient


une grande place :
« Vous aurez des balances
justes, des poids justes », dit Yahvé
à Moïse.
(Ou encore :)
« Abomination pour Yahvé »
proteste Salomon, « la balance
fausse ! » (31)

Voilà pourquoi Jean et l’Ange


utilisent le roi Salomon, le verbe
compter, et le 666 des talents d’or. Pour
nous dire que les stocks d’or (on peut
lire aussi le budget) donné par les États-
Unis est faux. Depuis des années. La
balance est totalement faussée. D’autant
plus que selon la note technique du
World Gold Council en date de janvier
2014, les 8133 tonnes américaines
représentaient 71 % ( !!!) de l’ensemble
des réserves financières étrangères
américaines !

Une véritable abomination, même


pour Dieu. D’où l’apocalypse que cela
va déclencher lorsque tout le monde
verra que le roi est nu et que la Federal
Reserve n’est en réalité, c’est le cas de
le dire, qu’un tigre de papier.
~5~
Quand la Bête à 7 têtes veut
voler l’or de la France
« Le Diable :
Apprends de moi
qu’avec Satan
On en doit user d’autre
sorte
Et qu’il n’était pas
besoin
De l’appeler de si loin
Pour le mettre ensuite à
la porte !
Dr Faust :
Et que peux-tu pour
moi ?
Le Diable :
Tout, tout ! Mais dis-moi
d’abord
Ce que tu veux, c’est de
l’or ? »

Faust, opéra de Charles Gounod,


livret de Jules Barbier et Michel
Carré, 1859

Les accords de Bretton Woods


validés à la fin de la Seconde Guerre
mondiale étaient simples : tous les pays
signataires acceptaient de ne pas revenir
au standard or, au profit d’un standard or
strictement « souverain ». Quand la
France disposait d’une balance
commerciale excédentaire vis-à-vis des
Américains, avec un surplus disons de
70 millions de dollars, la Banque de
France remplissait un bateau de la
Marine Nationale de toutes ses coupures
papier, et les renvoyait à New-York. Là-
bas, les fonctionnaires de la Fed
recomptaient les billets et les
remplaçaient ensuite par l’équivalent en
lingots d’or, à raison de 35 dollars
l’once, cours qui a été prédéfini à
l’unanimité à Bretton Woods. Le
président de la Federal Reserve s’était
solennellement engagé à ce que les
États-Unis n’impriment JAMAIS plus de
dollars qu’ils n’avaient de stocks d’or
dans leur coffre, bien que la couverture
or était limitée à 25,5 % de la valeur
émise.

Rien de bien compliqué en réalité.


Un peu comme si, en tant que viticulteur
à Épernay ou à Reims, vous promettiez
aux supermarchés Auchan de leur livrer,
au plus tard le 15 novembre, toute votre
production, limitée (par la surface de
votre précieux vignoble) à seulement
7.000 bouteilles, et cela au prix fixe de
35 euros la bouteille. Vous ne pouvez
pas vendre plus de bouteilles que votre
vignoble ne peut en produire. L’esprit de
Bretton Woods était que, comme pour le
vignoble, les Américains ne pouvaient
pas imprimer plus de billets qu’ils ne
disposaient de lingots d’or dans leurs
coffres pour en assurer la couverture. Ce
qui est d’autant plus paradoxal, vu que
la proportion de celle-ci n’était déjà
plus que de 25,5 % d’or. Bien loin des
100 % du XVIIe et XVIIIe siècles.
Mais en 1946, on était encore au
gentlemen agreement : il n’était pas rare
de voir des duels « très XIXe siècle »
que ce soit à Paris, Londres, Madrid ou
Berlin juste pour une parole déplacée ou
une dette de jeu impayée. Les banquiers
avaient encore à l’esprit le fameux duel
opposant Clemenceau à Déroulède. Il ne
serait donc jamais venu à l’idée d’aucun
de ces très distingués financiers,
gouverneurs de Banques Centrales,
économistes, diplomates et ministres des
Finances, tous tirés à quatre épingles, et
portant des fixe-chaussettes comme dans
les livres de Marcel Proust, que
Washington puisse, un jour, tous les
escroquer comme ce vulgaire escroc
italien, Monsieur Ponzi, en imprimant
bien plus de dollars qu’il n’avait de
lingots dans ses chambres blindées ! Et
que la couverture en or tombe de 25,5 %
à disons 10 %, voire encore moins, en
fait à 0 %.

Ce n’était même pas envisageable.

Le scénario de Bretton Woods était


simple et rassurant. Chargé de lingots 24
carats, le croiseur de la Marine
Nationale revenait ensuite à Brest et de
là, les camions à ridelle de la Banque de
France, encadrés par des motards de la
Gendarmerie Nationale, traçaient la
route jusqu’au 20 de la rue du Colonel-
Driant à Paris où des essayeurs
répertoriaient et testaient les lingots
avant de les ventiler définitivement sur
les étagères spécialement conçues pour
soutenir leur poids colossal des divers
coffres. C’est de cette manière que s’est
reconstitué, après la Seconde Guerre le
stock d’or du Peuple Français, par le
commerce international, un or
empirique, symbole, au sens propre
comme au figuré, du labeur et du génie
de tous les citoyens français, dont les
produits se vendaient dans le monde
entier, en particulier aux États Unis.

Pourtant la France aurait dû se


méfier, La Bête à 7 têtes est avide d’or.
Il n’y a même que cela qui l’intéresse et
Paris, avant la guerre, possédait
justement le deuxième plus grand stock
du monde, après elle !

Personne ne doit jamais oublier


qu’en 1939, sous prétexte de leur
neutralité, les Américains avaient exigé
du gouvernement français, et à De
Gaulle ensuite, que tous nos achats
d’armes (canons, munitions, etc.) soient
payés non pas avec des billets émis sur
la Banque de France ou sur la banque de
la future France Libérée, non, non, mais
« cash » avec les lingots d’or. Même
Churchill demanda à De Gaulle de lui
donner l’or de la France.

La Bête ne voulait que du « sonnant


et du trébuchant ». Et elle savait
qu’entre 1932 et 1940, les
fonctionnaires de la Banque de France
eurent le temps de mettre à l’abri plus de
2000 tonnes d’or, en prévision d’une
éventuelle défaite face aux Allemands,
en les cachant un peu partout dans nos
départements et territoires d’outre-mer
(Dakar, Fort de France, Alger,
Casablanca et même le Mali actuel) (32).

Quand vous savez que Louis XV et


Louis XVI, ont saigné les Français, au
sens propre, pour que les Américains
puissent acheter des armes et munitions
afin de résister aux Anglais, cela laisse
vraiment pantois, et plus encore quand
on sait que la Révolution Française a
été, en grande partie, causée par nos
caisses vidées de l’or qui a été envoyé
de l’autre côté de l’Atlantique pour
soutenir la jeune nation États-Unis !

Vous pensez que Barrack Obama


avait été audacieux en tentant de voler
l’or du Rhin d’Angela Merkel ? En
réalité, il n’a fait que répéter la tentative
de son prédécesseur Franklin Roosevelt
qui avait déjà personnellement demandé,
en 1940, à ce que tout l’or de la France
soit envoyé aux États-Unis. En échange,
il promettait de donner du papier à la
place ! Regardez ce que Lucien
Lamoureux, Ministre éclairé des
Finances du gouvernement de Reynaud,
a décrit dans son journal personnel : le
comportement précis de la Bête à 7
têtes, avide d’or à tout prix, exactement
comme le gnome de l’opéra de Richard
Wagner L’Or du Rhin :

« Le président Roosevelt avait


marqué ses inquiétudes au sujet de
l’or français qu’il souhaitait voir
entreposé aux États-Unis.
Morgenteau, le Secrétaire aux
Finances américain, entendait
garder notre or aux États-Unis et
nous remettre des dollars en
contrepartie.
C’était inacceptable.
Après nous avoir appauvris, les
Américains pourraient financer leur
propre guerre avec NOTRE OR. Ils
ignoraient la philanthropie.
Le 5 juin 1940, Paul Reynaud
téléphona à l’ambassadeur pour lui
dire que nous ne leur remettrons
pas notre or au bateau américain »
(33).
Lucien Lamoureux, inspiré
ministre des Finances de Paul
Reynaud, de mars à juin 1940. Il a
sauvé l’or de la France. Presque 60
ans plus tard, Nicolas Sarkozy
vendra l’or de la France !

Il s’en est fallu d’un cheveu pour que


tout l’or de la France disparaisse à Fort
Knox… Après avoir volé le peuple
américain en 1932 pour sauver Wall
Street de la faillite (suite du crash de
1929 (34)) en le forçant à remettre à la
Federal Reserve toutes ses pièces d’or
et lingots en échange de coupures papier
imprimées à la volée, Franklin
Roosevelt voulut réaliser un second
hold-up plus grand encore : voler de la
même manière l’or de la France (et
d’autres pays), en échange de papier
imprimé !

Dieu merci, le ministre Lucien


Lamoureux, définitivement inspiré par
Saint Michel ou Jeanne d’Arc, réussit à
empêcher l’opération in extremis.

Par ce geste il a été le premier à


sauver la France, même si l’Histoire
officielle a totalement oublié son nom.
Puis ce fut au tour de Winston Churchill
d’exiger l’or de la France à De Gaulle
(car les Anglais aussi étaient obligés de
payer leurs armes en lingots aux
Américains sous le plan « Cash &
Carry »).

La Bête est vorace.

De Gaulle refusa catégoriquement,


prétextant que cet or lui servira à
reconstruire la France. Et c’est sans
aucun doute une inspiration divine
semblable qui a soufflé sur Angela
Merkel face à Barrack Obama et à
Nicolas Sarkozy, qui lui a permis de
sauver l’or de l’Allemagne des griffes
de la Bête à 7 têtes, tantôt incarnée par
Roosevelt, tantôt par Johnson, tantôt par
Nixon, et dernièrement comme vous
l’avez vu, par Obama.

L’Histoire se répète…

Mais voyez la suite, encore plus


surréaliste, des aventures de l’or du
Rhin !
~6~
Quand la Bête à 7 têtes veut
voler l’Or des Allemands
« Hangman, Hangman, Hangman
Slack your rope awhile
I think I see my father ridin’ many
a mile
Father, did you bring any silver ?
Father, did you bring any gold ?
Or did you come to see me
hangin’ from the gallows pole ?
No, I didn’t bring any silver No I
didn’t bring any gold
I just come to see you hangin’
from the gallows pole »

Chanson anglaise The Maid Freed


from the Gallows
du XVIIIe parlant d’or pour la
restauration d’une virginité perdue
enregistrée entre autres par Led
Zeppelin

Imaginez que vous décidiez de louer


un coffre dans votre agence bancaire
locale du Crédit du Nord et que vous y
entreposiez les alliances en or gravées
de vos grands-parents, la bague de
fiançailles signée Carrera y Carrera de
votre épouse et un lingot d’or hérité de
votre papa, estampillé « Compagnie des
Métaux Précieux, Fondeurs Affineurs à
Paris » avec une abeille et le numéro
757395 de gravé dessus. Un an plus
tard, vous décidez de vendre le lingot.
Vous vous rendez avec votre épouse à
votre agence et demandez à descendre à
la salle des coffres. Et là, le directeur de
l’agence vous dit « Désolé Mr et
Mme Lecteur, vous n’avez pas le droit
d’y aller, c’est interdit » (35). Scénario
strictement identique, comme vous
l’avez vu, à ce qu’ont vécu les
fonctionnaires de la Bundesbank. Vous
faites un scandale, appelez la presse et
vu les répercussions, la banque vous
envoie finalement une lettre vous
expliquant qu’elle vous rendra
progressivement le contenu de votre
petit coffre-fort personnel, mais que cela
lui prendra 7 ans !

Devant n’importe quel tribunal, votre


banque serait condamnée pour
escroquerie et vol qualifié. Pourtant,
c’est exactement ce que la Federal
Reserve a officiellement écrit à la
Bundesbank : « Cela nous prendra 7 ans
pour vous rendre tout votre or ».

Pour rassurer le monde, la Fed avait


promis de rendre une bonne partie en
2013. Mais les Allemands eurent
plusieurs surprises désagréables fin
décembre :
1) Sur les 370 tonnes, ils n’en
livrèrent que 30 ! ! ! et
2) Ce ne sont même pas les lingots
estampillés par des fondeurs
germaniques purs à 999 % déposés il y a
50 ans à New York qui ont été rendus !
La Fed leur a renvoyé des lingots
différents, même pas d’affineurs
allemands, et purs à seulement
991 % ! ! !

Cela revient à ce que votre banque


vous rende finalement des alliances
différentes, fabriquées en 2010 par
Leclerc Or, et qu’au lieu des 24 carats,
elles ne soient plus qu’à 18 ! Quant au
lingot de votre papa, il a été remplacé
par un autre, venant d’on ne sait où, avec
une pureté à 991 %.

Conclusion logique : la banque a


ouvert votre coffre sans votre
permission et pire, elle a vendu son
contenu !

C’est exactement ce qu’a fait la


Federal Reserve avec l’or du Rhin. Sans
demander la permission à Berlin, les
Américains ont volé le métal jaune des
trois ondines, et maintenant ils sont
coincés car ils ne peuvent pas le rendre !
Pourtant sur le site de la Federal
Reserve de New York, il est clairement
mentionné (36) qu’aucun des lingots
n’appartient à la Fed, mais bien à des
nations étrangères !

The New York Fed’s gold vault is


on the basement floor of its main
office building in Manhattan. Buitt
during the construction of the building
in the early 1920s, the vault provides
account holders with a secure location
to store their monetary gold reserves.
None of the gold stored in the
vault belongs to the New York Fed or
the Federal Reserve System. The New
York Fed acte as the guardian and
custodian of the gold on behaff of
account holders, which include the U.
S. government, foreign governments,
other central banks, and official
international organizations. No
individuals or private sector entities
are permitted to store gold in the
vault

« Aucun or stocké dans les coffres


n’appartient à la Fed de New York
ou au Federal Reserve System. La
New York Fed agit en tant que
gardien et dépositaire de l’or pour
le compte des titulaires de comptes,
ce qui comprend le gouvernement
des États-Unis, des gouvernements
étrangers, d’autres Banques
Centrales et des organisations
internationales officielles. Les
personnes privées ou entités du
secteur privé n’ont pas le droit de
stocker de l’or dans ses coffres ».
Copie écran de la page de la NYF
(exacte au 12 février 2014).
New York Fed

La réalité est que, hormis les 30


tonnes, 300 autres ont, semble-t-il, été
refusés par les ingénieurs allemands,
considérant qu’ils ne répondaient pas
aux normes attendues d’un lingot de
banque, sans mentionner le fait qu’il ne
s’agit même plus des lingots originaux.

La panique à la Fed de New York a


entraîné deux choses aux cours de
l’année 2013 : une extraordinaire baisse
du cours de l’or, orchestrée par la
Maison Blanche en compagnie des
patrons des plus grandes banques
américaines, afin que la Fed puisse
racheter des lingots à bas coût pour
commencer la restitution. Les Chinois,
comme on l’a vu, raflant tout, il ne reste
aux Américains que des miettes. Cela
explique pourquoi « la Bête à 7 têtes » a
demandé, humour bien involontaire, 7
années, pour tout renvoyer en
Allemagne…
Ses coffres sont bien vides, et l’or
des ondines, eh bien seuls les dieux
germaniques savent où il se trouve
maintenant (bien que j’aie ma petite
idée). Mais le pire est : la Bundesbank
n’a vraiment reçu que 5 tonnes d’or
conformes au cahier des charges
bancaires !

La parution du Die Welt du 19


janvier 2014 (37) révélant le pot aux
roses des 5 tonnes a aussitôt provoqué
une pression tellurique sur les
organismes internationaux de stockage
d’or, comme le Comex, censés gérer les
lingots pour les banques, les fonds de
pension et gestionnaires privés.
Après avoir manipulé les prix à la
baisse, le gouvernement américain a
cherché par tous les moyens à racheter
de l’or à n’importe qui, même au Diable.
Mais comme celui-ci s’est déjà glissé
dans la « Bête à 7 têtes », c’est le
Diable qui, sans le savoir, se mord la
queue…

Le problème s’est d’autant plus


compliqué pour la Fed puisque, en
temps incertains, les propriétaires
s’attachent à leurs lingots avec des
chaînes et ne bougent plus. « Aucun
lingot ne sort quand la confiance n’est
plus là » avait expliqué le Pr. Antal
Fekete, spécialiste mondial du marché
du métal jaune, lors de ses interviews en
France pour la sortie de son livre.
« Aucune personne censée ne veut
échanger un lingot d’or contre du
papier sans valeur, surtout quand on
sait que Fort Knox est vide de vrai or
de banque… »

Par-delà le temps et l’espace c’est


bien le dollar « sans or » que Jean et
l’Ange nous expliquaient en se servant
des « 666 lingots du roi Salomon ». Ils
nous disent « ne les croyez pas ». Ils
ajoutent de facto que si le système
financier de Salomon basé sur le
standard or et argent était parfaitement
sain, et surtout en conformité avec la loi
divine de Yahvé, le système financier
mis en place par la « Bête à 7 têtes » ne
l’est pas, car sa « balance est faussée »
selon un autre passage de l’Ancien
Testament. En traduction, ils nous disent
que les États-Unis « sont des voleurs de
grand chemin », précisant ensuite « que
cela emmènera le monde à sa ruine,
suivi dun bain de sang ».
Par extension, l’Ange et l’apôtre
nous préviennent aussi que tout système
financier ne reposant pas sur un système
métallique est d’ores et déjà condamné à
mort. Malheur aux citoyens des pays
utilisant de la monnaie papier, et pire
encore pour celles adossées plus ou
moins au dollar. Mais la réalité est
encore plus cruelle : la Bête à 7 Têtes de
Jean a bien mis les Allemands en
esclavage, la preuve avec le document
suivant…
Le document secret par lequel les
États-Unis ont mis l’Allemagne en
esclavage jusqu’en 2099
VS-Verschlussache
pour la sécurité seulement

BUNDESNACHRICHTENDIENST
Kontroll-Abt. II/OP

UNIQUEMENT POUR LE
MINISTRE

Confidentiel Défense

Processus : Traité d’État du 25/5/49

Ici : Perte de la copie officielle N°4

Très honoré Monsieur le Ministre,


La copie N°4 du traité d’État entre
les puissances Alliées et le
gouvernement provisoire de
l’Allemagne de l’Ouest du 21 mai 49 est
définitivement égarée.

Ce traité d’État secret révèle entre


autres :

- la hauteur de contrôle média des


Alliés sur les journaux et les radios
allemands jusqu’en 2099.

- les dits « Actes du Chancelier »,


soit le document écrit que chaque
Chancelier Federal de l’Allemagne doit
signer sur ordre des Alliés, avant de
prononcer le serment de ses fonctions,

- ainsi que la saisie des réserves


d’or de la République Fédérale par les
Alliés.

Dans la mesure où la copie N°4 du


Traité d’État secret pourrait tomber en
de mauvaises mains, je recommande
expressément d’en nier l’authenticité.

Dr Rickermann
Ministre d’État
Ce document des services secrets
allemands, le Bundesnachrichtendienst
(BND), est éloquent car il illustre à
merveille mon interprétation du texte de
Jean et le génie de l’Ange qui
l’accompagne. La Bête Argent à 7 têtes
met l’Allemagne en esclavage en prenant
tout de suite le contrôle de son or, en
mettant ses médias radio, presse et
télévision entre les mains de son Faux-
Prophète, et en forçant le chancelier à
lire ces accords secrets avant de prendre
le pouvoir. En examinant cette note
interne, je « voyais » les Bundeskanzler
successifs les plus populaires, Konrad
Adenauer, Willy Brandt, Helmut
Schmidt, Helmut Kohl et Angela Merkel
jurer en secret les « Actes du
Chancelier »… En réalité, ils ont juré
d’être les esclaves fidèles de
Washington et de lui obéir en tous points
jusqu’en 2099 !

En clair, l’Allemagne a toujours été


le Cheval de Troie des États-Unis au
sein de l’Europe !

Le document montre aussi que l’Or


du Rhin a été pris d’office par
Washington dès 1949. « A été » parce
que depuis, les Allemands se sont
révoltés apprenant que la NSA a
espionné toutes les conversations de leur
chancelière, jusqu’à ses paroles les plus
intimes avec son mari. Maintenant ils
veulent la restitution.

L’autre question fondamentale que


pose ce document est : « la France, la
Belgique, la Hollande ont-elles signé,
elles aussi, un Traité secret similaire
avec les Américains ? ».

L’origine du document ne fait aucun


doute, authentique à 100 %, pour la
simple raison que l’auteur, Gerd-Helmut
Komossa, un officier de carrière, l’a
publié dans son livre Die Deutsche
Karte, das verdeckte Spiel der
geheimen Dienste (38), autrement dit La
Carte Allemande, le jeu obscur des
services secrets. Le général Komossa a
été pendant très longtemps le chef des
services secrets, en particulier du
Militärischen Abschirmdienst, le contre-
espionnage allemand, qui a permis
d’identifier et arrêter le bras droit du
chancelier Willy Brandt, en réalité une
incroyable taupe des services russes du
KGB. Après sa carrière de contre-
espion militaire, il a été nommé chef de
corps du XIIe Panzer Division. Pas
vraiment un comique. En ne publiant que
très récemment ce document, cet officier
supérieur a voulu montrer à ses
semblables, et au monde, que les
Américains, selon ses termes, « se sont
efforcés, pendant des années après la
guerre, à effacer l’identité des
Allemands ».
Les éditeurs allemands ont
immédiatement refusé de publier son
livre ! Normal, si on regarde la nature de
l’accord. Le général a alors signé avec
une petite maison autrichienne,
Wolfgang Dvorack Stocker. Mais là,
nouveau drame : le plus gros distributeur
allemand (genre Hachette en France) a
refusé de le mettre en vente dans son
immense circuit de diffusion ! Une
censure venue d’on ne sait où (note : si
en fait, on sait très bien) s’était abattue
sur cet ouvrage justement à cause de ce
document particulièrement dérangeant
(39). Les Allemands ne doivent pas
savoir qu’ils ont été mis en esclavage.
Et que les médias germaniques sont
entre les mains des intérêts américains
qui leur dictent ce qu’il faut dire, écrire
et penser. À bien y regarder, il me
semble que c’est aussi le cas des médias
en France : JP Morgan ne dispose-t-il
pas d’un pourcentage très confortable
dans le capital de TF1 ?

Pour vérifier la logique de la Bête à


7 têtes, il suffit de regarder du côté des
stocks d’or du Japon. Que s’est-il passé
après Hiroshima et Nagasaki ? Les
Américains ont-ils foncé droit vers la
Banque Centrale du Japon, comme les
Allemands à leur arrivée en France ?
Évidemment. En réalité ils ont mis la
banque sous surveillance, et rien ne
pouvait sortir de l’immeuble sans
l’accord des troupes américaines. Mais
dans ce cas, l’occupation était légale. La
marine nippone avait agressé les États-
Unis sans véritable déclaration de
guerre en bonne et due forme, et là, eh
bien il était logique que Washington se
serve pour se dédommager. Cela n’a pas
raté : dès 1949, sous un prétexte
totalement fallacieux, la décision a été
prise de transférer tout l’or du Japon à la
Fed à New York ! Raison invoquée par
la presse (sous contrôle américain,
comme la presse allemande) : les
risques de guerre et surtout la demande
des banquiers de mettre l’or en garantie
des prêts faits au Japon par les
établissements américains et anglais.
Le 23 février 1949 l’australien
Canberra Times reprend une
information publiée dans le New
York Times.
LA RÉSERVE D’OR DU JAPON
POURRAIT ÊTRE ENVOYÉE AUX
ÉTATS-UNIS
New York, Mardi. Il existe une forte
possibilité que les autorités
américaines puissent décider de
ramener les 140 millions de dollars
des réserves d’or du Japon aux
États-Unis afin de sécuriser un
crédit commercial, écrit le
correspondant du New York Times à
Tokyo.
Il ajoute qu’à cause de l’état
instable du monde et la chance
qu’une nouvelle guerre puisse
mettre en danger les stocks d’or au
Japon, les banquiers américains et
britanniques, qui ont accepté de
prêter contre les réserves de la
Banque du Japon, ont été disposés à
avancer seulement 70 millions de
dollars, à la condition que leurs
prêts soient de plus sécurisés par
des matières premières.
Ferdinand Lips rapporte une
anecdote très intéressante et qui recoupe
le document des services secrets
allemands avec la situation de l’or
japonais :

« Un banquier japonais qui ne


souhaite pas être nommé et que j’ai
rencontré lors de la conférence du
World Gold Council à Paris en
1999, m’a expliqué que “le Japon
n’est pas autorisé à acheter de l’or
aussi longtemps que les navires de
guerre américains croiseront dans
le Pacifique pour assurer sa
sécurité”. La même chose
s’applique sans doute à Taïwan.
S’il est difficile de le vérifier,
cela semble plausible surtout si
l’on prend en compte le fait que
récemment des pays comme le
Koweït, le Sri Lanka, le
Bangladesh, l’Uruguay (naguère si
prospère qu’on l’appelait “La
Suisse de l’Amérique du Sud”) et la
Jordanie ont été persuadés de louer
et vendre leur or physique. Le Liban
semble être le prochain sur la
liste » (40).

Notez que l’or du Soleil Levant était


composé aussi de l’or pris à la Banque
Centrale de… Taïwan et surtout des vols
massifs commis par l’armée japonaise
lors de ses deux guerres avec la Chine !
Le voleur nippon qui avait volé les
Chinois a été volé à son tour par les
États-Unis.

Vous le verrez d’ailleurs tout au long


de ce livre, tout voleur d’or est volé à
son tour. Comme si une loi divine non
écrite et non encore découverte dans
l’ADN de ce métal si précieux, agissait
systématiquement, exactement comme
une loi physique. Alors dans ce cas,
cette loi nous annonce aussi la chute, à
double titre, des États-Unis.

Ce nouveau cadre d’esclaves posé


(Allemagne et Japon), vous allez mieux
comprendre : 1) pourquoi la Deutsche
Bank a racheté la banque en faillite
Banker’s Trust (41) dont le patron s’est
retrouvé N° 3 de la CIA, et 2) la
phénoménale baisse des cours de l’or de
2013. Il est passé de 1900 dollars l’once
à 1200… Le coup vint évidemment des
États-Unis (alliance des 12 plus grandes
banques convoquées dans le bureau
d’Obama à la demande de la Fed) et de
la… Banque du Japon. Normal que
l’esclave vienne épauler son maître,
comme dans le feuilleton télévisé Rome.
L’éditorialiste vedette du Telegraph de
Londres, Ambrose Evans-Pritchard
écrivit que la Fed paniqua totalement en
2012 à cause de la montée de l’or, qui
est, rappelons-le, « le canari dans la
mine du dollar » :
« Mon opinion est que la
Federal Reserve et la Bank of
Japan ont “causé” le crash de l’or.
Tout le reste n’est que bruit.
L’assaut de la Fed a commencé
en février lorsqu’elle avait publié
un article (42) avertissant que plus
la planche à billets continuait, plus
il sera dur pour la banque de s’en
sortir…
Il disait que le capital de base
de la Fed pourrait être pulvérisé
plusieurs fois à partir du moment
où le coût pour emprunter ira à la
hausse. »(43)

Comptez officiellement les lingots et


vous mettrez la Bête à 7 Têtes à genoux.
Vous comprenez mieux la corruption de
bien de nos politiciens et économistes
patentés qui ne veulent surtout pas voir
l’horrible vérité en face, et encore moins
la catastrophe mondiale qui arrive à
cause de sa planche à billets.
~7~
Quand la Bête à 7 têtes
s’empare
de l’Or des Belges et des
Suisses

« Tiens,
Voilà du boudin
Voilà du boudin
Pour les Alsaciens, les Suisses et
les Lorrains,
Pour les Belges, y en a plus
Pour les Belges, y en a plus
Ce sont tous des tir’ au cul »
Voilà du Boudin, Wilhem
Chant de la Légion Étrangère,
1840

Un système financier est censé


rassembler les hommes en leur
permettant d’échanger des biens sur une
base commune. Pas les diviser. Il est
l’huile avec laquelle les rouages du
commerce tournent. Il permet de
déployer et d’échanger le travail et
l’imagination des citoyens à tous les
niveaux et cela sans difficultés. Cette
« huile monétaire » transfère les
dynamiques, les idées, les arts, les
talents et les efforts dans tous les
niveaux de la population. La beauté et la
richesse de Venise sont le résultat
exemplaire de 600 ans de commerce
exclusivement au standard or, tout
comme Paris, Londres, Versailles,
Rome, Florence, Madrid et Berlin des
XVIIIe et XIXe siècles. La Tour Eiffel en
est le fruit, tout comme le Parthénon. Les
fameuses « Trente glorieuses » sont
avant tout celles du standard or indirect
de Bretton Woods qui ont reposé sur une
once stable à 35 dollars. Le chômage de
masse n’a commencé qu’après la sortie
de la couverture or des États-Unis.

Quand le système économique et la


monnaie ne reposent plus sur l’or, ils
entraînent la planche à billets à trouver
une autre compensation. Leur première
victime est le peuple. L’inflation que
génère la planche à billets empêche les
citoyens de garder les fruits de leur
travail, fruits qui s’évaporent comme
une glace exposée au soleil de
l’inflation. Eric Joubert m’avait
expliqué qu’entre les années 1972 et
1980, à chaque fin de mois une file se
créait devant sa boutique de la Rue
Vivienne : « Tous les peintres en
bâtiments, les mécaniciens,
commerçants, mères de famille, etc.,
venaient échanger leurs francs en
pièces d’or pour se protéger de
l’inflation devenue folle ». Et imaginez
qu’à l’époque, les salaires étaient
indexés sur l’inflation, ce qui n’est plus
le cas aujourd’hui… C’est Jacques
Delors, socialiste, si, si, qui l’a
supprimé dans les années Mitterrand,
privant aussitôt les ouvriers de la hausse
de leur salaire ajusté à l’inflation. Les
patrons ont été les grands gagnants.
Tableau de l’inflation aux États-
Unis avant et après la déconnexion
or-dollar en 1968 (on voit le bond)
et après la sortie du standard or
Bretton Woods de 1971 (on voit là
aussi l’évolution radicale)
www.miseryindex.us/indexbyyear.aspx?
type=lR

Voici un exemple typique jamais


enseigné dans les cours d’économie, et
pour cause : les États-Unis après leur
sortie du standard or, soit les ères
Richard Nixon, Gerald Ford et Jimmy
Carter. L’inflation que l’Amérique a
connue a été la conséquence directe de
l’émission de monnaie de singe, comme
en France après le 14 juillet 1789. La
compensation n’arrive pas à trouver une
cible, a être immobilisée, dans un lingot
d’or par exemple.
L’inflation appauvrit invariablement
90 % des acteurs de la vie économique
et n’enrichit (massivement) que les 10 %
restants. « L’inflation, c’est la taxation
du peuple sans textes législatifs, c’est
le vol invisible du peuple par le
gouvernement » avait dit Milton
Friedman, l’économiste favori de
l’École de Chicago et de Washington.
Même lui le reconnaît, c’est dire !
Au bout du compte, les privilégiés
de ce 1 % deviennent une caste qui finit
alors par contrôler 60 % des richesses
du pays (44). Le grand vrai résultat
tangible de la sortie or de 1971 a été vu,
entre autres, en 2014. La richesse
cumulée de seules 85 personnes
représente celle des 3,5 milliards de
gens les plus pauvres ! Idem en
Angleterre. Le Guardian de Londres,
stupéfait, a écrit en mars 2014 que les
seules 5 premières familles anglaises
sont plus riches que les 20 % les plus
pauvres de toute la population anglaise
réunie ! Merci aux 5 planches à billets
lancées officiellement après l’explosion
de Wall Street le 29 septembre 2008.

Britain’s five richest


families worth more than
poorest 20 %
Oxfam report reveals scale of
inequality in UK as charity appeals to
chancellor over tax

Normal, avec une planche à billets,


on peut racheter la terre entière, du
moment que les hommes politiques des
autres pays sont suffisamment corrompus
par la CIA pour accepter les billets
papier toilette venant des États-Unis
comme du vrai argent.

Et que font ces 1 % ? Ils achètent


tous les membres du gouvernement, les
journaux, les radios et les chaînes de
télévisions pour informer les 99 %
autres restants, les pauvres, les manants,
les gueux, en leur expliquant qu’ils n’ont
pas à se plaindre de la hausse des prix
(qui selon l’INSEE n’a été cette année
que de maximum, choisissez, 1 ou 2 ou
3 %) et que s’ils veulent garder leur
emploi, ils ne doivent pas trop poser de
questions. Depuis 1971, les
gouvernements ont même pris l’habitude
de modifier le taux d’inflation officiel.
Il est de 10 % en moyenne par an ?
Pas grave, l’INSEE ou autre va vous
dire que vous êtes un crétin et que vous
ne savez pas compter et encore moins
lire les étiquettes. La vraie inflation a
été de 2 %. Marcus Chown et Olivier
James, vivant en Angleterre ont
formidablement résumé ce mensonge
global. Extrait de ma Revue de Presse
Internationale du 13 janvier 2014 :

Marcus Chown et Olivier James


ont envoyé ce tweet : « Et ils nous
disent (à Londres) que l’inflation
est à 2,2 % par an ?
Gaz 30 % ?
Essence 13 % ?
Eau 18 % ?
Loyer 15 % ?
Alimentation 19 % ?
Tickets de train et bus 20 % ? »
Eh bien oui, la moyenne de tout
cela fait 2,2 % selon une méthode
de calcul qui de toute évidence
provient d’une planète sur laquelle
la gravitation et le reste dégagent
d’autres résultats. Comme quoi
l’INSEE anglais ment autant que le
french…
À ce propos l’INSEE french va
nous expliquer que l’inflation 2013
a été de 1 %. Vont-ils vraiment
oser ? Bien sûr puisque ce taux
entraîne la hausse ou la baisse du
taux du Livret-A.
Ajoutez une bonne dose
d’immigration constante avec des
désespérés du Burkina Faso ou de
Roumanie prêts à vous remplacer pour
seulement 20 % ou 30 % de votre
salaire, et vous obtenez un calme social
constant grâce à la peur/crainte
permanente des gueux qui noie toute idée
de grève dans l’œuf.

Du moins pendant un temps.

Car l’Histoire nous montre qu’avec


les monnaies planches à billets massives
non convertibles en métaux, cela se
termine toujours avec une révolution, qui
elle-même s’achève par l’arrivée d’un
dictateur, ou d’une guerre, ou, pour les
planches à billets les plus intenses, les
deux. Ou par la disparition pure et
simple du pays en question.

La France donne déjà les signes


d’une Révolution Française 2.0. Comme
un puissant acide qui ronge 24h sur 24,
la compensation ne se contente pas
seulement de créer l’inflation, elle va
détruire bien plus de choses que ça. En
réalité l’inflation ronge doucement un
pays entier avant de le briser.
Incidemment, l’or, lui, ne rouille pas. Il
résiste au temps. Les pièces d’or et
colliers retrouvés au fond d’un galion
espagnol coulé en 1715 sont aussi neufs
et brillants que le jour où ils ont été
frappés (45). Même l’eau de la mer
respecte l’or.

Revenons à la « Bête à 7 têtes ».


Quel que fût le président américain en
place, à l’exception de John Kennedy
qui justement voulut mettre fin au
monopole de la planche à billets de la
Federal Reserve (beaucoup
d’Américains pensent qu’il a été abattu
pour cela) (46), tous n’ont eu qu’une
seule tâche principale au nom des États-
Unis : dépouiller les autres pays de leur
or et de leurs richesses à l’aide de leur
dollar qui ne repose en réalité que sur
une chose, le soufre. Dans les pages
suivantes, les documents de la CIA ou du
Département du Trésor vous montreront
que c’est en effet la seule préoccupation
majeure de la Bête à 7 têtes.

Aidée par Langley, elle a réussi


d’innombrables fois à dépouiller des
pays souverains de leur or,
principalement par la corruption de
leurs politiques, de leurs fonctionnaires
des Finances et ceux du Trésor (par
exemple en Belgique dont l’or a
disparu). Lorsque la CIA n’y parvenait
pas par la corruption des politiques, les
États-Unis demandaient au chef de
station local de déclencher, au choix,
des guerres (Liban), une révolte (Chili),
une insurrection (Lybie). Parfois, les
opérations étaient menées conjointement
avec le Mossad israélien, en particulier
en Afrique et au Moyen-Orient (surtout
au Liban) et parfois avec les Français
(Lybie en 2012, au Mali en 2013 où on
trouve beaucoup d’or). Un rideau de
fumée médiatique était créé de toutes
pièces, le moindre opposant politique,
malgré son QI d’huître, était financé et
armé avant d’être jeté devant les
caméras de la Bête Média, le Faux
Prophète, et présenté comme le nouveau
sauveur politique. Mais derrière le
rideau de fumée, c’est l’or qui était
emporté.

Exemple pratique, le Chili. À la mort


d’Allende, Washington y enverra tous
les économistes de l’École de Chicago
tester les théories bidons de Friedman
sur le peuple chilien, la junte militaire
applaudissant à deux mains. Et les
stocks d’or de la Banque Centrale du
Chili de disparaître soudain, sans que
personne ne proteste, junte militaire
oblige. Les Américains ayant expliqué
que la théorie des 3 ou 5 % de déficit
permis par an de Friedman valait bien
mieux que l’or (qu’ils ont du coup
racheté avec leur planche à billets) ! ! !
La Stratégie du Choc appliquée
grandeur nature selon la sociologue
canadienne Naomi Klein. Juste pour
voler l’or si indispensable à la Bête à 7
têtes.

Prenons la Belgique. Encore en


1989, ce pays disposait dans ses coffres
de 1300 tonnes de métal jaune.
EXACTEMENT dans la même période
que les ventes réalisées par Nicolas
Sarkozy et Gordon Brown, le
gouverneur de la Banque Nationale
Belge, le vicomte Alfons Verplaetse,
Grand-croix de l’Ordre de Léopold II,
Grand officier de l’Ordre de Léopold et
Grand-croix de l’Ordre d’Orange-
Nassau et ancien du conseil de la
Banque Centrale Européenne, décida de
tout vendre. Isabelle Dykmans du journal
belge L’Écho avait constaté :

« Il y a une trentaine d’années,


la Belgique possédait 2,5 % de tout
l’or du monde.
En 10 ans, sous la houlette du
gouverneur Alfons Verplaeste, la
BNB a vendu son stock d’or, en
catimini, au rythme d’une centaine
par an »

Plus de 1000 tonnes de l’or du


peuple belge ont été vendues sans son
assentiment, ni aucune nécessité
d’ailleurs. Le journal précise bien « en
catimini ». Exactement comme Sarkozy
et Brown. Cela s’appelle le vol du
peuple, un crime de haute trahison, etc.
Cela revient à ce que le conservateur du
Musée Royal de Bruxelles ait vendu sur
les marchés d’art mondiaux, mais dans
le plus grand secret, les tableaux de
Memling, Bruegel, Rogier de la Pasture,
Dirk Bouts ou Jérôme Bosch. Son œuvre
les Tentations de saint Antoine se
trouve justement à Bruxelles.

Le site Contrario Belgique résume


les ventes progressives, passées par
l’Afrique du Sud, au moment où le cours
de l’or était au plus bas :

« Sous la pression du
gouvernement Dehaene, la cession
de cette “relique barbare”, à savoir
le stock d’or de la BNB, déjà
amorcée depuis 1989 sous le
gouvernorat d’Alfons Verplaetse, se
fera à un rythme accru dès 1995
pour atteindre la masse
astronomique de 1000 tonnes d’or
vendues en 1999.
Il est à noter que, pour ne pas
affoler les marchés et provoquer un
effondrement du cours de l’or,
Verplaetse, ami du ministre des
finances sud-africain, avait déjà un
accord en place dès 1989 pour
procéder à la vente de 1 à 3 tonnes
par semaine au fur-et-à-mesure que
l’industrie aurifère sud-africaine
procédait à l’écoulement de sa
production sur les marchés
internationaux.
Le produit des cessions d’or
rapportera à l’État un produit de
l’ordre de 8.3 milliards d’euros
versé sous la forme de dividendes
sur les actions de la BNB détenues
par l’état belge (…)
Au final, nous retiendrons de ce
triste épisode de la finance belge
que le surendettement mène
toujours à devoir se défaire de
biens Précieux, voire inestimables,
de son Patrimoine dans des
conditions de marché pas toujours
favorables.
Tel fut le triste sort de 1000
tonnes d’or belge pendant les
années 90 » (47)

Résultat factuel, il ne reste plus que


quelques 200 tonnes d’or aux Belges, au
même niveau que les Philippines. Sans
la vente, Bruxelles serait DEVANT la
Chine dont les stocks officiels sont à
1054 tonnes selon les chiffres du Gold
World Council ! ! !

À qui a profité le crime ?

Aux États Unis évidement, car ces


ventes, plus de 2000 tonnes (France,
Belgique, Angleterre) ont permis au
cours de l’or de rester au plus bas, tout
en mettant la confiance dans le dollar
américain au plus haut. « Le cours de
l’or, c’est le canari dans la mine ».
Seul problème, le canari dans la mine
est mort en 2010. Le monde financier,
tout petit, sait que le jeu de chaises
musicales prendra fin subitement, avec
des conséquences dramatiques derrière.
Je ne voudrais pas être à la place du
vicomte Alfonso qui a sacrifié le bien le
plus important de son peuple qui lui
aurait permis de redémarrer
économiquement avec une monnaie
saine. La richesse de la Belgique a
disparu, et les magiciens sont les hauts
fonctionnaires belges eux-mêmes. Quoi
de mieux ? La main des Américains est
invisible.

Depuis le cours de l’or a plus que


triplé !

Autre exemple effarant, la Suisse,


capitale mondiale des financiers, paraît-
il, les plus intelligents. Le 3 mars 2008,
donc avant l’effondrement de Wall Street
le 29 septembre, Werner Wüthrich
écrivait dans le magazine web suisse
Horizons & Débats, que « la Banque
Nationale possédait encore 2600
tonnes d’or. Elle en a déjà vendu la
moitié. Maintenant, elle a recommencé
à en vendre. Jusqu’en septembre, 250
tonnes supplémentaires seront vendues.
Elle ne possédera alors plus que 40 %
de la réserve originale. D’autres ventes
sont tout à fait possibles (…) les 250
tonnes (…) vont être vendues contre des
dollars américains. »(48)8. Vous
remarquez qu’au même moment, la Bête
à 7 têtes ne vendait toujours pas un
gramme du sien ! Étonnant de constater
ce pillage de l’or européen. Et toujours
dans la plus grande discrétion vis-à-vis
du peuple. Pour « catimini », le vieux
dictionnaire Robert nous dit : « En
cachette, discrètement, secrètement.
Cachette, secret, tapinois. S’approcher,
faire quelque chose en catimini.
Rencontre en catimini. Façon d’agir
secrète, dissimulée ».

Au fait ?

Pourquoi en secret ? Pour ne pas


réveiller les citoyens évidemment, ces
derniers pourraient très très mal le
prendre et demander des comptes à leurs
politiques. Illustration supplémentaire,
s’il en fallait encore une, de la trahison
des peuples par leurs politiques véreux,
même Suisses. Le 20 septembre 2011, un
citoyen plus réveillé que les autres, le
parlementaire Luzi Stamm a finalement
demandé des comptes à la Banque
Centrale Suisse et il a découvert au
passage qu’une partie de l’or helvète
était entreposé, devinez où…, dans les
coffres de la Fed de New York !

Avec plus de 100.000 signatures de


citoyens pour son projet « Sauvez l’or
de la Suisse », clairement une espèce en
voie de disparition, monsieur Stamm
voulut obliger la Banque Centrale « de
stopper ses ventes d’or, de ramener en
Suisse tout l’or stocké à l’ étranger, et
de constituer des réserves d’or pour au
moins 20 % de ses actifs (…)
Ils évoquent pour mémoire la vente
de 1550 tonnes d’or depuis 2001. Ces
transactions ont bradé l’or suisse,
entraînant une perte de 50 milliards de
francs, a souligné Luzi Stamm,
conseiller national UDC-AG et membre
du comité d’initiative » (49). Il va de soi
que cette initiative populaire a été
rejetée en toute discrétion en novembre
2013 par des forces qui dépassent ce
pauvre mais honnête homme.

Comme on l’a vu précédemment, le


métal jaune suisse a été massivement
vendu entre 1994 et 1999. Ce n’est pas
un hasard. De plus, cela fait beaucoup
de monde dont l’or s’est réfugié aux
États Unis, vous ne trouvez pas ?

C’est d’autant plus étrange que les


Suisses n’ont couru aucun risque d’être
braqués ni pendant la Seconde Guerre
mondiale, ni pendant la Guerre Froide,
en raison de leur légendaire neutralité.

Mais voici la vraie clé : imaginez


que la sacro-sainte Constitution suisse,
pourtant gravée dans le marbre, a été
violemment attaquée à coups de burins
par les agents manipulateurs de la CIA.
En effet, un des articles précisait que le
franc suisse devait être garanti à 40 %
de sa valeur émise par des stocks d’or
nationaux. Pour chaque billet de 100
francs suisses émis, la Banque Centrale
devait ajouter l’équivalent de 40 francs
en or dans ses coffres. Ce qui expliquait
les réserves massives suisses qui
rendaient les Américains complètement
fous.

Le plan de la CIA mis en place en


1988 a été simple : convaincre les
politiques helvètes de rejoindre le
Fonds Monétaire International qui,
comme le Diable dans Faust, leur a
ouvert ses bras en leur promettant mille
et une choses, à une seule petite
condition en revanche, oh, si mineure, si
insignifiante : que la Suisse abandonne
aussitôt la couverture de sa devise par
40 % d’or ! Bien sûr, il n’était pas
question de laisser tout cet or bien au
chaud dans un grand coffre à Bâle loué
au nom du FMI (solution la plus logique
et la plus simple), non, non, cet or devait
immédiatement prendre l’avion pour être
mis en sécurité dans les coffres de la…
Fed ! ! ! !

C’est bien connu, Lausanne, Genève


et Bâle sont les villes les plus
dangereuses au monde. Vous ne pouvez
pas retirer 100 francs à un distributeur
sans être braqué dans la minute suivante.
Et on ne compte même pas la centaine de
hold-up de banques suisses chaque
année !

Résultat : en 1992, les politiques


suisses ont validé et voté l’abandon de
l’or garantissant leur franc,
mondialement réputé à cause même de
cette couverture métal !
Les Suisses !

Et la Suisse s’est retrouvée presque


nue.

L’or du peuple s’est donc retrouvé


chez la Bête à 7 têtes par l’action de
chantage de la CIA sur tous les hommes-
clé suisses, appuyé par une action de
« lobbying » intense dans le circuit
politico-financier.

Vous avez compris : l’intégralité de


cet or a sans doute été vendu, comme
celui des Allemands. Les Suisses ne le
reverront pas au moins pendant 10 ou 20
ans… Le temps pour la Fed d’en voler à
d’autres pays. Le jeu des chaises
musicales continue.

Et clairement il y a un grave
problème dans les coffres de la Fed de
New York dont les officiels interdisent à
ceux qui y ont déposé leurs lingots de
vérifier qu’ils s’y trouvent encore !
« Comptez le nombre de la Bête, car
c’est le nombre d’un homme et c’est le
666 ».

Et il est encore plus amusant de


constater que les officiels suisses n’aient
pas demandé un audit de leur or, malgré
le scandale allemand !

La NSA et CIA travaillent les


politiques helvètes non seulement au
corps, mais aussi à la tête…
~8~
Les États-Unis ont tué le cours
de 1’or
pour retirer à la France,
Belgique et
Suisse toute influence
monétaire
« Wœ to you, Oh Earth and Sea
For the Devil sends the Beast
with wrath
Because he knows the time is
short
Let him who hath understanding
Reckon the number of the beast
For it is a human number
It’s number is 666 »
Iron Maiden, The Number of the
Beast
in The Number of the Beast, EMI,
1982

En 1974, soit trois ans après la


sortie soudaine de Richard Nixon des
accords de Bretton Woods (coffres pas
assez remplis d’or pour honorer tous les
milliards de dollars en circulation), fut
mis au point le plan pour assassiner les
autres pays qui ont le plus grand stock
d’or, via leurs monnaie.

Ce qui est le plus intéressant dans la


retranscription de cette réunion entre les
hauts fonctionnaires du Trésor, de la Fed
et l’équipe de Henry Kissinger,
Secrétaire aux Affaires étrangères ? Ce
sont déjà les financiers qui dictent au
politique ce qu’il doit faire, et comment
le faire, pour enlever à l’Europe toute
influence ! Avec une arme nouvelle
redoutable, une arme de perception, une
arme qui enlève à l’or son importance
fondamentale en amenant sa…
démonétarisa-tion ! Et cela avec juste
une vague théorie économique, inventée
par Milton Friedman, qui l’a mise au
point pour faire croire qu’un pays peut
fonctionner sans aucune réserve d’or, et
avec quelques points de déficit par an
dans ses comptes !
Une situation somme toute similaire
à celle des éleveurs de chevaux. Pendant
5000 ans, ils occupèrent une position
proéminente dans la hiérarchie sociale,
choyés par les guerriers, les généraux et
les rois. Le Ministre des Finances
Colbert avait même créé les Haras
Nationaux afin que l’État et ses
différents corps puissent toujours
bénéficier du meilleur savoir-faire en
matière équestre. De tout temps ces
hommes avaient été la richesse
stratégique du pays. Chevaux de trait, de
course, de guerre, de poste, toutes les
spécialités étaient couvertes. Leur
travail d’éleveur constituait la roue qui
transformait toute marchandise en pièces
d’or et d’argent en l’amenant à son
acheteur, et qui apportait la victoire en
amenant les canons et les hussards à bon
port. Et soudain, en l’espace de 10 ans,
avec l’arrivée simultanée du moteur, de
la radio et du téléphone, la demande
pour les chevaux s’effondra totalement
pour ne représenter qu’un millionième
de ce qui leur était demandé avant. Seule
la boucherie chevaline connut un bon
essor. Dans la réalité, les éleveurs furent
juste les victimes de l’évolution
technologique.

Le plan des Américains était


infiniment plus intelligent et audacieux
comme vous allez le découvrir dans les
minutes de cette réunion historique. Vous
verrez par exemple que les « Phase-1 »
et « Phase-2 » d’un plan non nommé
sont déià en action, par définition par le
biais des chefs de station de la CIA,
ceux de Paris, de Rome et de Bonn
occupant les rôles majeurs. Ce qui n’est
pas dit dans ces lignes, c’est bien
entendu que le trio USA-Angleterre-
Allemagne a pesé de tout son poids pour
empêcher les Italiens et les Français de
s’opposer à leurs plans.

Un autre document (celui de Arthur


F. Burns, président de la Federal
Reserve dont parle Henry Kissinger
dans ces minutes) vous montrera ensuite
que les Allemands étaient bien les
caniches de Washington. C’est même
écrit noir sur blanc sur la page 6 d’un
courrier classé « SECRET » en date du 3
juin 1975 et signé par Arthur Burns !

En utilisant les médias et en achetant


les universités (voir à ce sujet le livre
du Pr. Antal Fekete (50)), il s’agissait de
faire avaler au reste du monde
économique et universitaire un nouveau
principe, que la richesse d’un pays
n’était plus représentée par son or, mais
juste par ses réserves de dollars. Cela
revient, via un bombardement massif de
films de Hollywood et à une campagne
de presse internationale, à inverser les
valeurs dans la tête du public, et de lui
imposer l’idée que les garçons sont en
réalité des filles au fond d’eux- mêmes,
et que les filles sont forcément des vrais
garçons. N’oubliez pas : il n’y a pas si
longtemps, quand un père de famille
n’avait pas d’or, ou peu, la seule
richesse alternative dont il pouvait
éventuellement disposer était une ou
plusieurs belles filles à marier qui, à
elles seules, valaient leur poids en métal
jaune.

Quarante ans plus tard, il apparaît


clair que si la politique de corruption de
la Federal Reserve des hommes
politiques étrangers a réussi un temps,
l’explosion de Wall Street le 29
septembre 2008 et la crise qui s’en est
suivie a soudain mis un terme définitif
au déclin organisé, voulu et piloté du
métal jaune.

La confiance en la « Bête à 7 têtes »


a été rompue et la partie du public
prudent au quatre coins de la planète qui
disposait d’une solide épargne s’était
dépêché de tout sortir des banques (au
plus mauvais moment pour elles) et de
l’investir dans l’immobilier et les
métaux. Non seulement les banquiers se
sont ruinés les uns les autres, mais en
plus ils ont ruiné en même temps la
confiance que le public leur prêtait.
L’océan de milliards de billets verts se
retira d’un coup et le monde entier vit
que la Bête à 7 têtes était nue, même pas
plaquée or, et qu’elle n’avait plus nulle
part où aller, ni se cacher. C’est le site
suisse spécialisé dans l’actualité de l’or,
Ingoldwetrust.com, qui a le mieux
résumé la conséquence de cet événement
historique, la « Bête » nue : « En fait, la
réalité de l’or qui a été largement
démonétisé le transforme en un plus
grand danger encore pour les États-
Unis, surtout si ces derniers n’ont pas
tout l’or qu’ils prétendent avoir ».
C’est clair !
Le premier document que j’ai traduit
résume la réunion du 25 avril 1974 dont
le sujet était une demande conjointe des
Ministres des Finances européens pour
remonter le cours de l’or, et par voie de
conséquence leurs actifs,
Ingoldwetrust.com s’émerveille de
l’intelligence des gens présents et de la
pertinence de leurs analyses. La mise au
pas de la France en particulier est
totalement édifiante :

« C’est un incroyable aperçu de


l’esprit des grands dirigeants
américains en plein complot pour
garder le pouvoir et montrer aux autres
Nations où est leur place. Le plus
significatif est la clarté avec laquelle
ils ont compris que démonétiser l’or
était la stratégie cruciale pour
maintenir une position dominante dans
le monde (51)».

Comme c’est très technique, vous


n’êtes pas obligé de tout lire, sauf les
passages que j’ai mis en gras. Mais si
vous lisez tout, vous constaterez la
volonté implacable des États-Unis de
mettre la France et l’Italie en esclavage.
À cause de leurs stocks d’or.
FOREIGN RELATIONS OF THE
UNITED STATES
1973-1976 VOLUME XXXI
FOREIGN ECONOMIC POLICY
DOCUMENT 63

Minutes de la réunion du
Secrétaire d’État Henry Kissinger
avec ses équipes principales et
régionales, dactylographiées à
Washington
le 25 avril 1974 de 15hl3 à 16hl6

SECRET

Selon la liste en attachement »


étaient présents à cette réunion :
Kissinger
Rush
Sisco
Ingersoll
Hartman
Maw
Ambassador at Large Robert Mc-
Closkey
Assistant Secretary of State for
African Affairs Donald Easum
Hyland
Atherton
Lord
Policy Planning Staff member Paul
Bœker
Eagleburger
Springsteen
Special Assistant to the Secretary of
State for Press Relations Robert
Anderson Enders
Assistant Secretary of State for Inter-
American Affairs Jack Kubisch
Sonnenfeldt
Henry Kissinger : On a maintenant
Enders, Lord et Hartman. Ils parlent
séparément ou ensemble

(Rires)

M. Hartman : C’est un trio.

M. Lord : J’arriverai, je le crains,


très rapidement à court de mes
connaissances sur l’or.
Henry Kissinger : Bon, j’ai un
marché avec Shultz : ne jamais parler
d’or à cette conférence (enregistrée par
les secrétaires pour les archives
nationales) ; il pense la même chose que
moi de ce qui pourrait sortir de ces
réunions dans les journaux. Allez-vous
discuter de quelque chose… est-ce que
ça fait partie de la discussion publique ?
Ce dont on va parler ?

M. Enders : C’est assez proche.


C’est dans les journaux maintenant, c’est
à propos de la proposition de la
Communauté Européenne.

La proposition vient de la réunion


tenue le 22 et 23 Avril à Zeist en
Hollande, avec les Ministres des
Finances de la Communauté Européenne
et les gouverneurs des Banques
Centrales qui se sont tous mis d’accord
sur une position commune sur l’or. Au
cours de cette réunion, ils ont autorisé le
Ministre des Finances hollandais
Willem Frederik Duisenberg, et le
gouverneur de la Banque Centrale de
Hollande, Jelle Zijlstra, à discuter du
sujet avec le Trésor américain et les
officiels de la Réserve Fédérale à
Washington.
(Télégramme 2042 de la Hague du
24 Avril, et télégramme 2457 de la
Représentation diplomatique des États-
Unis (USEC) auprès de la Communauté
Européenne à Bruxelles du 25 avril ;
ibid. Central Foreign Policy Files).

Henry Kissinger : Sur quoi ?


Réévaluer leur or ?

M. Enders : Réévaluer leur or -dans


les transactions individuelles entre les
banques centrales. C’était dans le
journal. Évidemment le sujet est
sensible ; mais ce n’est pas, je pense,
plus sensible que le degré habituel sur
l’or.

Henry Kissinger : Bon, alors quelle


est notre position ?

M. Enders : Vous connaissez la


position de la Communauté
Européenne ?

Henry Kissinger : Oui.

M. Enders : Cela n’implique pas un


changement dans le prix officiel de l’or.
Cela permettra les achats et les ventes
sur les marchés privés, assumant qu’il
n’y aurait pas d’achats nets sur les
marchés privés par une banque centrale
individuelle dans l’année. Ensuite il y
aurait des ventes individuelles entre
banques centrales sur…

Henry Kissinger : Comment


pourraient-ils permettre la vente aux
marchés privés ? Oh, alors ils
achèteraient sur les marchés privés ?
M. Enders : Alors ils achèteraient…

Henry Kissinger : Mais ils


n’achèteraient pas plus qu’ils n’en ont
vendu.

M. Enders : Ils n’achèteraient pas


plus qu’ils n’en ont vendu.
Il n’y aurait pas d’augmentation nette
des stocks des banques centrales qu’il
n’y avait en possession par la CEE.
Il pourrait être détenu par d’autres.
J’ai deux choses à dire là-dessus Mr le
Secrétaire : 1) si cela se passe de cette
façon, comme ils le proposent, ce serait
alors contre nos intérêts… (ne
développe pas le point 2)
Henry Kissinger : L’avez-vous
accepté ou bien est-ce juste une
proposition française ?

M. Enders : C’est un consensus


informel sur lequel ils se sont mis
d’accord entre eux.

Henry Kissinger : Ils en ont discuté


avec nous ou pas ?

M. Enders : Pas d’une manière


systématique. Ils ont proposé d’envoyer
à Washington le ministre des Finances
hollandais, et le gouverneur de la
Banque Centrale hollandaise parlerait
avec le Trésor.
Henry Kissinger : Qu’en est-il de
l’opinion d’Arthur Burns (Secrétaire du
Trésor) ?

M. Enders : J’en ai parlé avec Arthur


Burns la nuit dernière, et à ce jour il n’a
pas encore donné un avis général. Il ne
le voulait pas. Il voulait que j’examine
la proposition de très près.

Wallich (52) l’homme d’affaires


international a précisé ce matin qu’il
adopterait la position traditionnelle il
faut qu’on sorte progressivement l’or du
système monétaire ; mais il voulait
quand même y jeter un dernier coup
d’œil. Wallich a indiqué qu’ils (les
Français) voudraient probablement s’y
opposer. Mais il ne s’y est pas préparé
et il voudrait le faire jusqu’à ce qu’il
puisse regarder (le dossier) à nouveau.

Henry Kissinger : Mais la


conséquence pratique de tout ça est de
réévaluer leur approvisionnement en or.

M. Enders : Précisément.

Henry Kissinger : Leurs réserves


d’or.

M. Enders : C’est exact. Et dans la


foulée, d’ici un an, ça serait suivi par
une proposition d’avoir un prix officiel
du cours de l’or…
Henry Kissinger : De toute manière
cela ne change rien. S’ils passent l’or au
prix du marché, dans la pratique cela
établit un nouveau cours officiel.

M. Enders : C’en est très proche,


bien que…

Henry Kissinger : Mais s’ils


demandent ce qu’ils font – disons que
l’économie n’est pas mon point fort.
Mais d’après ce que je comprends de
cette proposition c’est que – en
s’ouvrant aux autres pays – ils remettent
en effet l’or dans le système à un prix
plus élevé.
Henry Kissinger : Et nous, nous
sommes toujours opposés à cela.

M. Enders : Oui, en effet. Vous avez


la convertibilité s’ils…

Henry Kissinger : Oui ?

M. Enders : Les deux parties doivent


donner leur accord. Mais : 1) d’ici deux
ou trois ans, cela ira vers, et il en
résultera aussi, la remise de l’or au
centre du système ; 2) à un prix plus
élevé et 3) à un prix qui pourrait être
déterminé par quelques banques
centrales avec des ventes faites entre
elles. Donc, en effet, je pense que ce que
vous aurez là sera un petit groupe de
banquiers se mettant ensemble pour
obtenir une planche à billets pour eux-
mêmes. Ils voudront déterminer la
valeur de leurs réserves dans un tout
petit groupe.
Il y a deux choses qui ne vont pas là-
dedans.

Henry Kissinger : Et on serait en


dehors.

M. Enders : On pourrait les rejoindre


aussi, mais il y a très peu de pays dans
le monde qui ont de grosses réserves
d’or – les États-Unis et les Continentaux
étant les principaux. Les pays sous-
développés et la plupart des autres pays
– y compris le Japon – ont déjà des
stocks d’or relativement petits. Donc
d’un côté ce serait hautement
inflationniste, et de l’autre une manière
très inéquitable d’accroître les réserves.

Henry Kissinger : Pourquoi les


Allemands ont-ils donné leur accord ?

M. Enders : On m’a dit que les


Allemands sont d’accord à condition
que ce soit discuté avec les États-Unis –
conditionné à l’approbation des États-
Unis.

Henry Kissinger : Ils seraient


pénalisés pour détenir leurs dollars.

M. Enders : Ils seraient pénalisés


pour avoir détenu des dollars. Ce qui
probablement ne fait pas grande
différence aux Allemands à ce jour, vu
leurs grandes réserves. Cependant, je
pense qu’ils sont arrivés à la conclusion
que 1) soit on s’y opposera, 2) soit ils
devront payer et financer les déficits de
la France et de l’Italie d’une manière ou
d’une autre alors pourquoi ne pas les
laisser essayer les premiers cette
proposition ? La Communauté
Européenne est potentiellement divisée
là-dessus, cependant, et si on leur met
dessus suffisamment de pressions, ces
différences devraient réapparaître.

Henry Kissinger : Alors quelle est


notre politique ?
M. Enders : La politique que nous
vous suggérons est 1) nous refusons
d’aller dans ce sens…

Henry Kissinger : Je suis juste


totalement allergique aux décisions
unilatérales européennes qui affectent
fondamentalement les intérêts
américains – prises sans consultation
avec les États-Unis. Et ma tendance est
d’écraser toute tentative qu’ils essaient
de faire, jusqu’à ce qu’ils comprennent,
qu’ils ne peuvent rien faire sans nous en
parler avant. C’est ce qui serait mon
instinct primaire, hormis les avantages
de ce qui en sort…
M. Enders : Eh bien, il me semble
qu’il y a deux choses ici : on ne peut pas
les laisser faire plus longtemps avec
cette proposition à cause des raisons que
vous venez d’évoquer. De plus, c’est de
la mauvaise politique économique et
c’est contre nos intérêts fondamentaux.

Henry Kissinger : Mais il y a aussi


un changement fondamental de notre
politique que nous avons appliquée au
cours de ces dernières années… ou bien
ai-je tort là-dessus ?

M. Enders : Oui. Monsieur le


Secrétaire, cela présente une opportunité
– et on devrait essayer de négocier pour
ça – d’aller vers une démonétisation de
l’or, de commencer à sortir l’or du
système.

Henry Kissinger : Mais comment


allez-vous faire ?

M. Enders : Eh bien, il y a plusieurs


façons. La première est qu’on pourrait
leur dire qu’ils devraient accepter ce
type d’arrangement, sous réserve que
l’or ait été récupéré par une organisation
internationale, soit le FMI, soit un pool
spécial, et revendu sur le marché… cela
amènerait des augmentations
progressives.

Henry Kissinger : Mais les Français


ne nous suivront jamais !
M. Enders : On peut faire une contre-
proposition. De plus, il y a une
proposition supplémentaire – et c’est
pour cela que le FMI a commencé à
vendre son or, qui est désormais de 7
milliards – sur le marché mondial, et
nous devrions essayer de le négocier. Ça
lancerait la démonétisation de l’or.

Henry Kissinger : Pourquoi voulons-


nous tant sortir l’or du système
monétaire ?

M. Enders : Nous tenons à le sortir


du système – on a d’ailleurs
commencé – parce que c’est un
équilibrage typique dans un sens ou dans
l’autre. Si cette proposition européenne
réussit, l’or va se remettre au centre du
système.

Henry Kissinger : Mais pourquoi est-


ce que ça va contre nos intérêts ? Je
comprends l’argument selon lequel c’est
dans notre intérêt que les Européens
prennent une décision unilatérale contre
notre politique. Pourquoi est-ce contre
nos intérêts qu’il y ait de l’or dans le
système financier ?

M. Enders : C’est contre nos intérêts


d’avoir l’or dans le système… parce
que s’il y reste cela se traduit par sa
réévaluation périodique. Bien que nous
avons encore quelques réserves d’or
substantielles, environ 11 milliards
(dollars), la plus grande partie de l’or
mondial officiel est concentré en
Europe de l’Ouest.
Cela leur donne une position
dominante dans les réserves
mondiales, et les moyens dominants de
créer des réserves (supplémentaires).
On essaye d’en sortir pour aller dans
un système que nous, nous pouvons
contrôler.

Henry Kissinger : Mais ça c’est un


problème de balance des paiements !

M. Enders : Oui, mais c’est aussi une


question de qui a le plus de levier au
niveau international. S’ils ont
l’instrument de création de réserves,
en ayant le plus gros stock d’or et en
ayant l’habilité de changer son cours à
intervalles réguliers ils disposent
d’une position (par rapport à la nôtre)
d’une puissance considérable. Pendant
très longtemps nous avions une position
très puissante par rapport à eux parce
que nous pouvions changer l’or
quasiment à volonté. Cela n’est plus
possible – cela n’est plus acceptable.
Par conséquent, nous sommes allés vers
les DTS (53), qui sont également
équitables et qui peuvent prendre en
compte quelques-uns des intérêts des
pays en voie de développement, et qui
retirent la puissance de l’Europe pour la
redistribuer ailleurs. Et c’est plus
rationnel dans…

Henry Kissinger : « Plus rationnel »


étant défini comme étant « plus dans nos
intérêts » ? Ou ?

M. Enders : Plus rationnel dans le


sens répondant plus aux besoins
mondiaux – mais aussi plus dans nos
intérêts en laissant…

Henry Kissinger : Je vais vous


choquer. J’ai oublié comment les DTS
étaient générés. Par accord ?

M. Enders : Par accord.

Henry Kissinger : Pas de système


automatique ?

M. Enders : Il n’y a pas de système


automatique.

M. Lord : Peut-être certains


Européens mais les pays en voie de
développement sont de notre côté et ne
leur accorderaient pas leur soutien.
(allusion aux positions verrouillées par
la CIA dans tous les pays en voie de
développement).

M. Enders : Je ne pense pas que


quiconque leur apporterait un soutien.

Henry Kissinger : Mais peuvent-ils


le faire malgré tout ?
M. Enders : Oui. Mais pour qu’ils
puissent y arriver malgré tout, ils se
mettraient en violation d’importants
articles du FMI. Donc ce ne serait pas
un départ complet.

(Rires)

Mais il y aura une réticence de la


part de certains Européens (de le faire).
Nous pourrions rendre l’opération moins
intéressante pour eux, en commençant à
vendre notre propre or sur le marché, et
cela leur mettra la pression.

(Quelqu’un fait signe “non” de la


tête)
M. Maw : Pourquoi ça ne marcherait
pas… si on commence à vendre notre or
à un prix…

Henry Kissinger : Mais comment


diable cela pourrait-il arriver sans
qu’on soit au courant bien avant ?

M. Hartman : On a eu des
consultations à ce sujet bien avant.
Plusieurs d’entre eux nous ont demandé
de donner notre point de vue. Et je pense
que la raison pour laquelle ils viennent
maintenant aux nouvelles, c’est parce
qu’ils savent que nous avons une vision
généralement négative (à ce sujet).
M. Enders : Donc je pense que nous
devrions essayer de le casser (le marché
de l’or), je pense que, comme première
mesure… À moins qu’ils soient prêts à
suivre une forme quelconque de
démonétisation.

Henry Kissinger : Tout d’abord


c’est impossible pour les Français.
M. Enders : Avec les Français de ce
gouvernement Pompidou. Mais pas
nécessairement avec un futur
gouvernement français. On devrait
tester cela…

Henry Kissinger : S’ils ont de l’or


pour régler les comptes courants, on
sera confronté à nouveau tôt ou tard à la
même proposition. Puis les autres seront
priés de joindre cet accord… N’est-ce
pas ce qu’ils font ?

M. Enders : Il me semble, Monsieur


le Secrétaire, qu’on devrait essayer,
du moins de ne pas oublier, a priori, de
mettre en place un scénario de
démonétisation, parce que nous
pouvons gagner là-dessus tous les
deux. Cela libère l’or à un prix plus
élevé. Nous avons de l’or, et certains
Européens ont de l’or. Nos intérêts
rejoignent les leurs. Cela serait utile.
D’autre part, cela supprimerait
graduellement cette position
dominante que les Européens ont sur
le plan économique.
Henry Kissinger : Qui est de notre
côté pour démonétiser l’or ?

M. Enders : Je pense qu’on peut


mettre de notre côté les Hollandais,
les Anglais et les Allemands pour
démonétiser l’or pour une longue
période de temps.

Henry Kissinger : Et les Japs ?

M. Enders : Oui. Les Arabes n’ont


pas montré grand intérêt pour l’or.

Henry Kissinger : On pourrait les


écraser avec beaucoup d’or.
M. Sisco : Oui.

(Rires)

M. Sonnenfeldt : Vu le prix élevé du


dollar je ne comprends pas pourquoi ils
n’en voudraient pas.

Henry Kissinger : Pour les


robinetteries des chambres d’amis à
Rio.

(Rires)

M. MoCloskey : Ça n’a jamais


marché.

Henry Kissinger : Ça n’a jamais


marché. Pourquoi ça n’a jamais pu
remplir la baignoire ? Probablement que
ça prend deux semaines pour la remplir.

M. Sisco : Il y a trois ans, quand Jean


(54) était dans une de ces baignoires
géantes, deux de ces gardes, avec des
haut-parleurs, sont arrivés. Elle n’a
jamais pu s’y habituer.

(Rires)

Henry Kissinger : Ils n’ont pas de


gardes avec des enceintes dans cette
maison.

M. Sisco : Eh bien si, ils l’ont fait en


1971.
M. Brown : Habituellement, ils
étaient postés dans d’autres directions.

M. Sisco : C’est sûr.

(Rires)

Henry Kissinger : OK. Mon instinct


me dit de m’y opposer. Art, quel est
votre point vue ?

M. Hartman : Oui, je pense pour le


moment que vu le gentil système que
nous convoitons, en termes de
“comment” ce serait très dur à défendre.

Henry Kissinger : Ken ?


M. Rush : Eh bien, je crois que
globalement je suis d’accord. La
question est : supposons qu’ils avancent
quand même de leur côté. Que se passe-
t-il alors ?

Henry Kissinger : On leur fait la


peau (we will bust them).

M. Enders : Dans ce cas, Ken, il faut


qu’on aille fermement vers une vente
très importante d’or sur le marché… de
l’or des États-Unis… qu’on fasse une
fois pour toutes un raid sur le marché de
l’or.

M. Rush : Je ne suis pas sûr qu’on


puisse le faire.

Henry Kissinger : S’ils avancent de


leur propre côté contre nos positions,
contre quelque chose que nous
considérons comme nos intérêts vitaux,
nous devrons leur montrer qu’ils ne
l’emporteront pas au paradis. Si tout va
bien, nous devrions avoir la bonne
position. Mais nous ne pouvons pas juste
les laisser prendre impunément ces
mesures unilatérales à chaque fois.

M. Lord : Est-ce que le Trésor est


d’accord avec nous là-dessus ? Je veux
dire, si ce type arrive et que le
Secrétaire est en dehors du pays…
Henry Kissinger : Qui arrive ?

M. Enders : Le Ministre des


Finances hollandais – Duisenberg – et
Zijlstra. Je pense que cela prendra deux
semaines de travail pour passer une
opposition aussi dure. Le Trésor aura
besoin de notre direction sur les points
les plus durs. Ils accepteront nos
directives là-dessus. Je pense que cela
prendra un peu de temps pour discuter
avec ou sans Arthur Burns, et on devra
voir quelle sera sa réaction.

M. Rush : Nous avons environ 45


milliards de dollars à la valeur
actuelle…
M. Enders : C’est exact.

M. Rush : Et il y à peu près 100


milliards de dollars d’or.

M. Enders : C’est exact. Le turnover


annuel du marché de l’or est d’environ
120 milliards.

Henry Kissinger : Le marché de l’or


est généralement de mèche avec Arthur
Burns.

M. Enders : Oui. C’est mon


expérience. Donc je pense qu’il faut
qu’on ramène Arthur.

Henry Kissinger : Arthur est un


homme raisonnable. Laissez-moi lui
parler. Cela lui prend un temps fou pour
expliquer un point, mais c’est un homme
raisonnable.

M. Enders : Il n’a pas encore eu la


chance d’examiner cette proposition.

Henry Kissinger : Je lui en parlerai


avant de partir (55).

M. Enders : Bien.

M. Bœker : Il me semble que les


ventes d’or sont peut-être en Phase-2
dans une stratégie qui pourrait casser
le mouvement européen – que Phase-1
devrait formuler une contre-
proposition US destinée à isoler ceux
qui s’y opposeraient le plus
violemment, les Français et les
Italiens. Cela attirerait un soutien
considérable. Cela plairait aux
Japonais et aux autres. Je pense que
cela pourrait se faire très facilement.
Et rien que cela, en lui-même, devrait
mettre une pression considérable sur
la CEE pour obtenir une tentative de
consensus.

M. Hartman : Ce n’est pas une


confrontation. Il me semble qu’on peut
discuter des divers aspects de cette
chose.

Henry Kissinger : Oh non. On ne


devrait pas en parler – évidemment.
Mais je n’aime pas leur proposition de
faire quelque chose seul de leur côté et
d’inviter d’autres pays à les rejoindre.

M. Hartman : Je suis d’accord. Ce


n’est pas ce qu’ils ont fait.

M. Sonnenfeldt : Peut-on les amener


à venir après les élections françaises
(56), de manière à ne pas être pris au
dépourvu ?

M. Rush : Je pense que oui.

Henry Kissinger : Je pense que ce


serait bien mieux d’en discuter après les
élections françaises. De plus, cela nous
donnerait une meilleure chance ?
Pourquoi vous ne le dites pas à Simon ?

M. Enders : Très bien.

Henry Kissinger : Laissez-les venir


après les élections françaises.

M. Enders : Très bien. Je reviendrai.


Je peux parler à Simon. J’imagine que
Shultz ne sera pas là à ce moment-là (57).

M. Sonnenfeldt : Il ne sera pas là le 4


mai.

M. Enders : Oui. Entre temps on va


avancer et développer une position sur
la base de cette discussion.
Henry Kissinger : Oui.

M. Enders : Très bien.

Henry Kissinger : Je suis d’accord


sur le fait qu’on ne devrait pas avoir de
consultation – aussi longtemps qu’on
parle (avec le) Trésor. Je continue à
recevoir des pressions pour prendre la
présidence d’un comité de politique au
sein du Trésor. Êtes-vous opposé à
cela ?

La discussion part sur des sujets non


liés à la politique monétaire
internationale. Le résumé attaché à la
première page des minutes précise en
conclusion que « Le Secrétaire est
incliné à s’opposer à la proposition sur
la base de la non consultation par les
Européens ainsi que sur les mérites de
la proposition elle-même. Le Secrétaire
a donné son accord pour en parler à
Arthur Burns dans ce sens ».

Ce qui ressort clairement de cette


réunion est que M. Anders dispose
d’informations très précises sur le
« prochain gouvernement français »
qui verra l’élection de Valéry Giscard
d’Estaing. Notez que celui-ci était déjà
Ministre des Finances et qu’il avait déjà
fait préparer et voter la fameuse Loi du
3 janvier 1973 qui a mis la France en
esclavage au profit des banques privées,
majoritairement américaines (et qui ne
tournent qu’à la planche à billets) ! ! !

On voit bien dans cette réunion que


ce n’est même plus de l’optimisme qui
règne à son propos, mais bien une quasi-
certitude. L’Histoire nous a montré en
effet que Valéry Giscard d’Estaing
pencha systématiquement pour la
défense des intérêts américains et qu’il
trahit les intérêts français lors de la
Réunion des Açores du 12 décembre
1971 avec Richard Nixon, où il avait
accompagné Jacques de la Rosière,
gouverneur de la Banque de France, et
Georges Pompidou, président de la
République. Richard Nixon qualifia
cette réunion, et surtout traité comme
« historique » car « le plus favorable
jamais signé au profit des intérêts
économiques des États-Unis ».
Traduisez : en 1971, la France avait été
roulée dans la farine par ceux-là même
censés la représenter. Normal que
M. Anders soit si sûr du résultat positif,
pour les États Unis, des élections
françaises.

Dernier point : Valéry Giscard


d’Estaing avait déjà dépensé beaucoup
d’énergie pour voter la Loi du 3 janvier
1973, qu’il considère comme son
« bébé », qui mettra la France dans
l’obligation de s’endetter auprès des
banques privées. Par la suite, il gravera
cette loi dans la Constitution
Européenne, ce qui met chaque pays
membre de l’UE dans la même position
d’endettement (58).

La privatisation de l’argent public


est un véritable crime contre le peuple…
~9~
Quand la Bête à 7 têtes a pris
le
contrôle de l’or de la Bête
Vatican
« The elves are dressed in leather
and the Angels are in chains
(Christmas with the Devil)
The sugar plums are rancid And
the stockings are in flames
(Christmas with the Devil)
There’s a Demon in my belly And
a gremlin in my brain
There’s someone up the chimney
hole And Satan is his name »
Spinal Tap Christmas with the
Devil
in Spinal Tap, Polydor 1984

La richesse du Vatican a toujours fait


fantasmer la presse financière, surtout
depuis quelques années grâce aux
multiples affaires de pédophilie qui ont
excité la convoitise des avocats
internationaux. De CNN à Forbes, un
chiffre revient régulièrement, l’ensemble
des actifs de saint Pierre représentaient
environ 7 milliards d’euros en 2007,
comprenant des immeubles, bureaux,
centres commerciaux, boutiques, actions
en bourse, bons du Trésor et lingots
d’or. À ce jour, s’il est possible de
tracer ses possessions immobilières,
Rome a toujours refusé de donner la
composition précise de ses stocks d’or.
Secret d’État. Et pour cause. « Un État
n’est indépendant que s’il dispose dans
ses coffres un poids suffisant de lingots
d’or pour garantir sa souveraineté »
avait résumé René Sédillot, rédacteur en
chef de la Vie Française (et
accessoirement plusieurs fois lauréat de
l’Académie Française). Vous ne serez
guère surpris d’apprendre que les
Américains ont en effet réussi à mettre la
main sur les lingots d’or de saint Pierre.
Paniqué à l’idée que les Allemands
puissent envahir son territoire, le
Vatican a préféré mettre son métal jaune
en sécurité. Où ? Dans la tanière même
de la Bête à 7 têtes, la Federal Reserve.
!!!

Il s’agit de l’un des plus beaux coups


jamais réalisés par les bureaux de la
CIA à Rome. Et quelque chose nous dit
que, comme l’Allemagne, le Saint Siège
ne le reverra jamais.

CNN Money, sous la plume de


Shawn Mully, écrivait le 17 février
2013 : « La ventilation des richesses va
d’immeubles construits aux achats d’or
et d’actions. La moitié environ des 500
millions de dollars en investissements
génèrent peu ou pas de profits.
Quelques 100 millions sont parqués
dans des comptes bancaires, et le stock
d’or du Vatican, acheté dans les années
1930 au cours moyen de 35 dollars
l’once, vaut maintenant 100 millions à
450 dollars l’once. Pas un seul lingot
de la fortune du pape, qui repose dans
les coffres de la Federal Reserve Bank
de New York n’a jamais été vendu »(59).

Ce qui est totalement faux comme


vous allez le voir plus loin dans ce
livre. Si les stocks d’or du Saint Siège
valaient 100 millions de dollars avec
une once à seulement 450 dollars, cela
veut dire que 22222 onces s’y trouvaient
officiellement. Aujourd’hui ils valent un
minimum de 280 millions de dollars. Et
par conséquent devenus une cible
prioritaire de Washington, trop content
de disposer d’une victime aussi aisée à
dépouiller.
Le Vatican a, en effet, bien réclamé
le rapatriement de son or en 2008
lorsque Wall Street a explosé en plein
vol le 29 septembre, en la fête de saint
Michel.
Ayant perdu en ces jours plus de
40 % de ses avoirs en actions, les
financiers de Rome ont réclamé le retour
de leur or, sachant que le cours de celui-
ci avait déjà commencé à s’envoler.
Mais là, ils se sont heurtés au refus de
Washington qui a aussitôt demandé au
Faux Prophète (celui qui aide la Bête à
7 têtes) de déclencher une attaque
médiatique planétaire.
De l’Australie aux États-Unis en
passant par l’Europe et l’Asie, tous les
journaux, radios et télévisions ont
simultanément ressorti les scandales de
prêtres amateurs d’enfants de chœur. Ce
fut une apothéose de pédophilie sur les
écrans télé de la terre entière, et hélas le
reflet d’une triste réalité puisqu’elle fut
cachée pendant trop longtemps (je pense
notamment à ce collège irlandais pour
enfants sourds et muets, livrés aux mains
de prêtres particulièrement abjects). Il
était vital pour les Américains de gagner
le plus de temps possible. Quitte à faire
chanter le Vatican…

Mais une autre réalité, bien plus


dérangeante, émerge du fait que l’or du
Vatican ait été stocké à New York :
quand la clé de votre coffre où se
trouvent vos richesses est entre les
mains de quelqu’un d’autre (et
potentiellement votre ennemi – faut-il
rappeler que le seul président catholique
des États-Unis, Kennedy, a été très vite
assassiné), eh bien c’est lui qui devient
de facto le maître chez vous, puisqu’il
possède tous vos biens.

Cette information doit être prise en


compte parce qu’elle nous révèle une
réalité nouvelle, effrayante, celle du
pape qui n’est tout simplement plus le
maître au Vatican… C’est bien la
Federal Reserve, autrement dit, la Bête
Argent à 7 têtes, qui est derrière.
Je ne connaissais pas les documents
qui suivent au moment où j’avais rédigé
777, la Chute du Vatican et de Wall
Street, mais ils viennent ajouter non pas
de l’eau mais un lac entier au moulin : la
faillite de Wall Street et la chute du
Vatican sont encore plus intimement
liées que je ne l’avais vu à l’époque.

En juin 1940, voyant les misères


qu’Hitler causait aux prêtres catholiques
en Allemagne, Rome, prudente, décida
d’expédier une grande partie de ses
lingots d’or aux États-Unis, sans doute
convaincue par toute une équipe de
l’OSS, ancêtre de la CIA. La Federal
Reserve venait tout juste de forcer ses
citoyens à lui vendre tous leurs lingots et
pièces à 28 dollars l’once afin de sauver
le dollar et Wall Street qui s’était
effondré en octobre 1929. L’or du
Vatican ne pouvait pas mieux tomber.
Pour la Fed, il tombait même du ciel !

Imaginez un voleur compulsif de


voitures, un kleptomane de Ferraris, qui
a déjà la vôtre dans son garage (d’autant
que c’est vous-même qui lui avez donné
la clé de contact). Tout ce qu’il lui reste
à faire, secondairement, est de vous
subtiliser votre titre de propriété ! Mais
avec ou sans les papiers, c’est la voiture
qui compte. Et elle se trouve dans un
parking bien gardé de Liberty Street. Pas
dans le vôtre.
Les documents suivants, fascinants,
témoignent de la relation intime qui
existe depuis 1940 entre la Federal
Reserve et le Vatican. Celui-ci,
inconscient, lui a même confié le soin de
gérer ses lingots à sa place et, pire, de
les placer dans des « instruments
financiers » autrement dit (c’est le seul
placement que l’on connaît pour des
lingots) de les louer à des organismes
qui vendent des certificats de propriété
de lingots d’or. Votre banque par
exemple, si vous lui demandez d’acheter
un lingot d’or pour vous, va vous vendre
un lingot dit « ETF », autrement dit juste
un certificat de propriété en papier, un
lingot en carton donc. Le propriétaire de
ce bout de papier ne verra, ni ne
touchera jamais son lingot. Une
escroquerie qui consiste à vendre un
lingot minimum deux fois, et maximum
90 fois. Escroquerie à laquelle se sont
livrées, et se livrent toujours, toutes les
Banques Centrales, et bien des banques
privées, parce que trop lucratif.

Ces certificats, favorisés par les


Américains, à partir de 2001, leur
permettront d’ajouter du faux or aux
côtés des vrais lingots, et, pire, à ce
qu’ils soient totalement confondus dans
la masse « or ». Si personne ne sait
aujourd’hui quel est le pourcentage exact
du faux et du vrai métal jaune coté sur
les places financières, en revanche tous
les spécialistes s’accordent pour dire
que cela a grandement arrangé les
affaires de la Federal Reserve, et a
permis de maintenir son cours très bas.
En mettant à la vente des lingots en
papier qui n’existaient pas, elle a permis
une nouvelle escroquerie, toujours pour
préserver l’hégémonie du dollar. « L’or
c’est le canari dans la mine » disait
toujours le président de la Fed, Alan
Greenspan. Entendez : « dans la mine du
dollar ».

Les documents suivants sont tout à


fait exceptionnels, car ils vous montrent,
entre autres, à quel point les dés sont
pipés, même lors des élections au
Vatican… Regardez bien, vous n’allez
pas en croire vos yeux. Si tout ce qui
brille n’est pas or, ces documents en
revanche sont tout de même bien
voyants…
Lettre adressée par le Vatican le 3
mai 1954 au Vice-Président de la
Fed, Mr Knoke. On comprend que
Rome avait déjà demandé
l’ouverture d’un compte spécial en
dollars, et aussi que le chef de la
délégation de l’Administration
Spéciale au saint Siège, M. Nogara
s’excuse du fait que les montants
engagés ne soient pas aussi
importants que ceux des autres
États souverains. Nogara précise
surtout que le seul but de ce compte
consiste à recevoir le produit de la
vente de certains lingots d’or du
Vatican, déjà stockés à la Fed, et
qu’il doit immédiatement être viré
sur les comptes des banques du
Saint Siège. L’article de CNN est
totalement erroné.
Dans ce courrier du 25 octobre
1969, Robert Crowley un des
assistants du vice-président de la
Federal Reserve, confirme au
conseil d’administration de Rome
que le nom auquel le compte or
avait été ouvert le 19 juillet 1940 a
bien été changé, conformément à la
demande du Vatican. Le nom du
compte a été changé de
« Administration Spéciale du Saint
Siège » en « Administration du
Patrimoine du Siège Apostolique,
Session Extraordinaire ».
Le célèbre patron de la Fed, Paul
Volcker, est signataire de ce
courrier du 23 septembre 1973
adressé à Bernardo Argentieri,
directeur de l’Administration
Spéciale du Vatican. On comprend
que le Saint Siège a demandé la
vente d’un certain nombre de ses
lingots d’or et Volcker lui demande
« en raison du statut incertain de l’or
sur les marchés financiers
internationaux » de ne pas vendre
les lingots à une banque centrale,
mais sur le marché privé. Ce qu’il y
a de plus étonnant ici, est que Rome
ne fait pas confiance à ses propres
banques, et demande à la Federal
Reserve d’ouvrir à son intention un
autre compte de pure spéculation
(compte d’investissement).
Une réponse du département
« Session Extraordinaire » du
Vatican au patron de la Fed en date
du 6 octobre 1975. Argentieri
répond qu’il se moque totalement
de l’endroit où Volcker va vendre
les lingots du Vatican, du moment
qu’il les vend. Ravi, il confirme sa
demande d’ouverture d’un nouveau
compte pour les investissements,
élargissant ainsi ses relations avec
la Fed.
Courrier interne de la Federal
Reserve envoyée par Carroll
Martenson de la Fed de New York à
Robert Gemmill, conseiller à la
Division de la Finance
Internationale de la Federal
Reserve à Washington à propos du
compte or du Vatican, celui-ci
voulant passer d’un compte
« simple » à un compte « plein »,
voulant dire que d’autres lingots se
sont déjà ajoutés ou vont s’y ajouter.
Martenson explique que le compte
or est accru afin que la Fed puisse
investir les fonds de Rome dans des
« instruments (financiers) variés ».

De ces courriers, on peut en conclure


en effet que le Vatican possède entre 500
et 900 tonnes d’or stockées sous Liberty
Street, la Fed ne s’embarrassant pas de
petits comptes. Mais ce n’est pas tout.
L’Administration Spéciale romaine
dispose d’un autre stock d’or qui lui a
été remis bien après juillet 1940, celui
qui a été volé aux diverses populations,
en particulier juives, en Croatie, Serbie,
etc., et surtout italiennes après
l’arrestation de Benito Mussolini en
1943 (cela entraîna l’occupation de
l’Italie par les Allemands et une chasse
massive aux juifs). Ce stock se trouve
toujours quelque part dans les caves de
la basilique Saint-Pierre et dans des
coffres suisses. Le souci est que ce stock
passionne aussi la Bête à 7 têtes. Elle en
a cruellement besoin, ne serait-ce que
pour le rendre aux Allemands (la boucle
serait bouclée, ce qui, soulignons-le,
représenterait un clin d’œil abominable
de l’Histoire).
On touche ici le point clé du texte de
saint Jean. Par légère extension, on peut
aussi en conclure que l’une des
opérations les plus complexes de la
Bête à 7 Têtes est encore à venir : en cas
d’absence d’accord avec le Vatican pour
récupérer la propriété légale de ses
stocks d’or physiques, il lui faudra
déployer une opération musclée. Comme
en Libye, Liban, Irak ou en Afghanistan.
Juste après les coups d’État, les
Banques Centrales du Chili, de Libye,
etc., ont été vidées totalement ou en
partie de leur métal jaune. Lorsque le
dictateur tunisien avait quitté le pays,
l’histoire raconte que son avion privé
resta collé au tarmac sous le poids des
lingots d’or pris à sa Banque Centrale.
Dans le cadre du Vatican, l’opération
sera bien entendu présentée dans un
emballage de « terroristes fanatiques
musulmans » avec un joli nœud
d’explosifs particulièrement destructeurs
autour de la taille. Une déflagration
quelque part devant ou sous la basilique
Saint Pierre couvrira en réalité une
opération discrète pour permettre à la
Federal Reserve de garder l’or du
Vatican, et éventuellement, dans le chaos
qui en suivra, une exfiltration
frauduleuse des « lingots maudits » (la
Stratégie du choc de Naomi Klein) que
des cardinaux cupides n’avaient pas
hésité à cacher entre 1940 et 1943, en
promettant de le rendre aux propriétaires
à leur retour.

L’or est bien l’un des sujets centraux


de l’Apocalypse de Jean. En effet,
pourquoi croyez-vous que le Christ dit
(au Pape Benoît XVI, voir le livre 777) :

« Je connais tes œuvres, c’est


que tu n’es ni froid, ni bouillant.
Si seulement tu étais froid ou
bouillant ! Parce que tu es tiède, et
que tu n’es ni froid, ni bouillant, je
te vomirai de ma bouche.
Car tu dis : “Je suis riche, et je
suis dans l’abondance, et je n’ai
besoin de rien”.
Mais tu ne sais même pas que tu
es malheureux, misérable, pauvre,
aveugle et nu.
Je te conseille d’acheter de moi
de l’or éprouvé par le feu, afin que
tu deviennes riche ».

Cette demande du Christ faite au


pape n’est pas innocente, loin de là.
Surtout que c’est précisément pendant le
règne de Benoît XVI que les affiches
« Vendez votre or » ont été collées sur
tous les murs, bus, trains et rues de la
planète, y compris à Rome (je les ai
vues), sans parler des publicités du
genre Or Postal passant sur toutes les
chaînes de télévision mondiales.

Dans ce passage de l’Apocalypse,


que je considère capital, et qui est aussi
factuel que le reste, le Christ
« conseille » non seulement au Vatican
de ne pas vendre son or, mais surtout
d’en acheter… et pas n’importe lequel.
L’acquisition d’un or « éprouvé par le
feu », c’est-à-dire dont la pureté a été
vérifiée à très haute température, est
vitale. Mais en réalité ce n’est pas
seulement au pape qu’il s’adresse. Le
Christ le conseille aussi à tous ceux qui
croient en lui.

Pourquoi ?

Pour le verbe éprouver, le


dictionnaire nous dit : « tester quelque
chose pour vérifier sa valeur, sa
qualité. Exemple : éprouver la
résistance d’un objet. Synonyme :
essayer ». Également, si on inverse la
phrase, le Christ dit alors : « Je ne te
conseille pas d’acheter de l’or ailleurs
que chez moi, car les autres te vendront
de l’or qui n’en est pas ». Autrement
dit, fourré au tungstène, ou à la praliné.
Il insiste pour que Benoît XVI en achète
du pur, du testé, qui a été refondu, donc
vérifié, et cela « afin qu’il devienne
riche », et surtout pour qu’il « ne se
retrouve pas nu », sous-entendu
« lorsque tes lingots te seront rendus et
testés, tu découvriras que ta richesse
t’a été entièrement volée ». En clair, il
ordonne au Pape de tout mettre dans l’or,
et dans du vrai. Et bien sûr l’avertit de
l’escroquerie de la Fed qui va lui rendre
du « faux or ».

Ce que le Christ ajoute également


entre les lignes, et tout en finesse, est
que le cours du métal va finir par
atteindre, si je puis dire, les deux. Et
aussi qu’il va redevenir la monnaie
d’échange globale lorsque la Bête à 7
têtes et son Faux-prophète (les médias)
seront tombés.

Difficile d’être plus clair.

Revenons sur le verbe choisi avec


soin par le Christ « éprouver », et
essayons de le comprendre dans le cadre
de son ordre/avertissement. Très peu,
même parmi les spécialistes, savent
qu’en 1968, année où la Fed avait
décidé (acte masqué par la Guerre du
Viêt Nam) de supprimer la couverture or
du dollar par un texte légal, la Federal
Reserve n’a pas hésité une seule
seconde à escroquer les Allemands de la
Bundesbank en leur rendant des lingots
de banque de seulement 18 carats (au
lieu de leur renvoyer leurs propres
lingots de 24 carats, bien entendu), et
que d’autres contenaient pratiquement
autant d’impuretés que d’or ! Là aussi, la
phrase du Christ rapportée par saint Jean
prend une autre dimension. Et logique.
Le document interne suivant qui figure
dans les archives de la Bank of England,
nous en apprend infiniment plus sur cette
ligne de l’Apocalypse de Jean que tous
les livres de pseudo-exégètes qui vous
expliquent que l’or dont parle le Christ
est une métaphore, et qu’il ne parle que
des récompenses spirituelles qu’on
recevra au ciel, une fois qu’on sera
mort.
Sincèrement, je ne vois pas pourquoi
on s’embarrasserait d’un métal aussi
lourd dans le monde spirituel ! Déjà que
les Anges n’ont a priori pas de sexe
selon certains, on ne voit franchement
pas pourquoi ils se baladeraient alors
avec des lingots d’or dans leurs poches
sachant que leur poids est presque vingt
fois plus lourd que l’eau… (même si, à
la fin de l’Apocalypse de Jean, l’or joue
un rôle important, comme… parquet,
mais pas comme monnaie d’échange).
Le document des pages suivantes est
une traduction d’une note interne de la
Banque Centrale d’Angleterre rédigée
en 1968, parlant de l’essayage, plus
précisément de la fonte de plusieurs
lingots d’or (envoyés par la Federal
Reserve à l’intention de la Bundesbank)
à des fins d’essais de pureté. Comme
vous allez le découvrir, le Christ a
raison, il faut acheter de l’or, mais
surtout pas à la Federal Reserve.
M. Bridge 31 mai 1968
Caissier Principal
(Bank of England)

Bureau d’essai US des lingots d’or

1) Nous avons eu, de temps à autre,


l’occasion d’attirer l’attention des
Américains sur la piètre qualité de
finition des barres de l’US Assay Office.
En outre, en 1961, nous leur avons
transmis les commentaires de Johnson
Matthey sur les examens
spectrographiques qui ne confirmaient
pas la teneur minimale requise pour une
barre de bonne facture (bien qu’ils
n’auraient pas, par les procédés
classiques, contesté l’analyse) et que la
présence d’impuretés dans la barre,
notamment du fer, a entraîné après la
fonte l’accumulation de matière sur les
parois du creuset.

2) Récemment, Johnson Matthey a


apposé la mention « mauvaise
livraison » sur 172 barres américaines
provenant de l’Assay Office pour être
envoyées en « Bonne livraison » pour le
compte de la Deutsche Bundesbank. Ces
barres représentaient une partie des
expéditions récentes de la Federal
Reserve Bank pour fournir de l’or à
Londres en remboursement des échanges
(swaps) avec la Bundesbank. A résulté
de la refonte, une perte d’onces d’or fin
quatre fois plus importante que le taux
de perte usuel. Sommé de s’expliquer,
Johnson Matthey a indiqué verbalement
que :

a) le mélange de barres fondues de


différents essais dans un creuset
pourrait produire un résultat qui
pourrait à son tour être un facteur
contribuant à diminuer le taux de
restitution d’or fin, mais ils n’avaient
pas pensé que ce serait substantiel ;

b) une variation de .0001 en essai


entre différents essayeurs est un
phénomène extrêmement courant ;

c) sur de longues années, ils ont, eux


aussi, obtenu des essais américains
insatisfaisants.

3) Il n’est cependant pas possible de


dire que les essais américains avaient
tort, parce que Johnson Matthey n’a testé
aucune des barres individuellement
avant de les mettre dans le creuset.

4) La Federal Reserve Bank a


informé la Bundesbank que les frais liés
aux ajustements de poids en métal fin et
les frais d’affinage leur seront
remboursés par le Trésor américain…
5) Bien sûr, aucune indication ne
doit être donnée à la Bundesbank, ou à
tout autre Banque Centrale qui a des
barres américaines, sur l’opinion qu’ont
les fondeurs à leur sujet. La particularité
de cette situation sera connue de la seule
Bundesbank : elle n’a, jusqu’à présent,
émis aucun commentaire.

6) Nous devons attirer l’attention de


la Federal que la conséquence de tous
ces écarts (et autres similarités
subséquentes), est que même si les
essayeurs n’ont fait aucun commentaire
officiel, ils ont indiqué que si les très
petites différences de dosage ne sont pas
rares, leur expérience avec les barres de
l’US Assay Offiœ n’a pas été
satisfaisante.

7) Nous disposons de 3909 barres


de US Assay Offiœ pour le HMT de
Londres (en plus des 8630 autres barres
entreposées à New York). Après que le
marché de l’or de Londres ait rouvert
ses portes en 1954, nous testâmes les
barres de certains fondeurs pour
s’assurer que les normes d’avant-guerre
étaient toujours respectées. Il serait
prématuré d’organiser maintenant des
arrangements afin de tester des
échantillons de barres américaines de
l’Assay Office, mais s’il apparaissait
probable que le mécontentement actuel
des essayeurs se cristallisait en une
plainte officielle, alors nous devrions
certainement le faire.

En attendant, je recommanderais de
ne donner aucune suite à cette affaire.

31 mai 1968
P. W. R. R
En clair, la Bête à 7 têtes a escroqué
les Allemands sur la qualité des lingots
d’or qu’elle lui a livrés. Pire, la Banque
d’Angleterre, complice, s’est bien
gardée d’informer ses collègues de la
Bundesbank de la piètre qualité de l’or
envoyé !

Chris Powell, spécialiste mondial de


l’or et qui se bat contre la manipulation
du cours de l’or par la Fed depuis des
années, ainsi que Zero Hedge, ont
affirmé en novembre 2012 (60) qu’en
réalité cette arnaque de la Federal
Reserve dure depuis des années et des
années…
Vous comprenez maintenant pourquoi
le Christ demande : « Je te conseille
d’acheter de moi de l’or éprouvé par le
feu, afin que tu deviennes riche » ?

Voilà ce que nous dit le texte de


Jean, que la « Bête à 7 têtes » ne
dispose plus assez d’or pour se nourrir.
Qu’elle en est même amenée à modifier
les lingots qu’elle livre. Telle une
droguée à l’héroïne, elle en cherche
désespérément, et elle est prête à tout, au
vol, au chantage, à la guerre, au meurtre
et au Coup d’État pour s’en procurer
afin de rester en vie le plus longtemps
possible.
À la lueur du texte de Jean, on
comprend aussi que le Vatican et la Fed
négocient à propos de l’or. Et que cela
s’est mal passé au départ. Rappelez-
vous : la banque JP Morgan, avait violé
la règle la plus stricte, la seule qui
restait encore aujourd’hui aux banquiers,
celle du secret bancaire, quand elle
avait publié un communiqué de presse,
expliquant qu’elle demandait au Vatican
de fermer son compte dans son agence
italienne et prendre « ses cliques et ses
claques ». La banque a fait savoir au
monde : 1) que le Saint Siège disposait
d’un compte dans cette banque
américaine, et 2) qu’il s’en servait pour
du blanchiment d’argent, traduisez : des
mouvements financiers qui ne plaisent
pas à la Bête à 7 têtes (elle qui
encourage tous ceux qui ont des comptes
en Suisse à les déménager dans l’État du
Delaware, le paradis fiscal américain, et
dont le vice-président des États-Unis,
Joe Biden, en est le sénateur,
accessoirement).

En mars 2010, un juge italien qui


enquêtait sur la banque du Vatican,
soupçonnée de laver et de rendre les
billets encore plus blancs que la tenue
du pape, avait convoqué le directeur,
monsieur Ettore Gotti Tedeschi, pour lui
poser des questions de théologie
bancaire, saisissant au passage un
virement de 20 millions d’euros qui
partaient de l’IOR à destination d’une
agence-filiale à Milan de la JP Morgan.
Deux ans plus tard, comme les
négociations n’avançaient pas, la banque
publiait son fameux communiqué de
presse (61). Cette passe d’armes entre les
services bancaires de Benoît XVI et la
JP Morgan n’a pas été innocente, loin de
là. Derrière, un chantage était mené, et
pas dans le genre Petits Chanteurs à la
Croix de bois. La pression de la banque
monta en puissance, mais Rome continua
à faire la sourde oreille.

Alors la banque appliqua la même


méthode que les Américains avaient
utilisée avec l’Iran : le couper du réseau
international de paiements
interbancaires. Du jour au lendemain,
les 50 terminaux de cartes bancaires
installés dans le Vatican (principalement
ceux des boutiques de souvenirs) furent
débranchés du serveur international et
aucun touriste ne put payer ses achats
avec une Visa, MasterCard ou Amex
pour acheter les portraits de Benoît XVI
et les rosaires aux armes de saint Pierre.

Le Saint Siège ne pouvait même plus


bouger un cil. Comme dans le texte de
Jean, Saint Pierre « ne pouvait ni
acheter, ni vendre ». Le Vatican a été
transformé en paria. Les touristes
vidèrent les distributeurs autour de la
place, mais les ventes s’écroulèrent
quand même de 70 %, sans parler des
mouvement financiers, aux sommes bien
plus importantes, allant et venant de
l’IOR, tous bloqués. La tension arriva à
son comble au bout de quelques jours,
quand les comptables virent qu’ils ne
pourraient même pas payer leurs
factures ou les salaires des Gardes
Suisses. Alors Benoît XVI, « ni froid, ni
bouillant », acculé, décida de
démissionner ce qui constitua le plus
grand tremblement de terre médiatique
depuis le tsunami thaïlandais. Et le
lendemain exactement, le Saint Siège
était reconnecté à Swift…

C’était même signé ! Les Américains


avaient clairement obtenu satisfaction.

La JP Morgan avait aussitôt donné


l’ordre à Swift de « rebrancher » le
Vatican. Et le monde assista ensuite à la
scène surréaliste de deux papes
discutant ensemble.

C’est là que mon analyse de


l’Apocalypse de Jean dans le livre 777
fut confirmée : la prophétie du Christ
s’accomplit et le concernait lui : « parce
que toi, Benoît XVI, tu n’es ni froid, ni
bouillant, je vais te vomir de ma
bouche ».

Même si cela nous dépasse, il avait


tout vu, depuis toujours.
~ 10 ~
La CIA, le bras armé de la
Bête à 7 têtes, a été chargée
de paralyser tout pays
disposant
d’importants stocks d’or
« Who can kill a general in his
bed ?
Overthrow dictators if they’re
Red ?
Fucking-a man ! CIA Man !
Who can buy a government so
cheap ?
Change a cabinet without a
squeak ?
Fucking-a man ! CIA Man !
Who’s the agency well-known to
God ?
The one that copped his staff and
copped his rod ?
Fucking-a man ! CIA Man !
Fucking-a man ! CIA Man ! »

The Fugs, Cia-Man


in Virgin Fugs, ESP Disk Records,
1965

Entre 1968 et 1977, les services de


renseignements américains ont été mis
en première ligne afin de permettre aux
États-Unis de rompre les accords de
Bretton Woods et de s’en sortir à bon
compte, entendez par là, sans scandale.
À cette époque, la CIA reçut trois
missions majeures : 1) empêcher les
pays signataires de changer leurs billets
verts en lingots d’or tout au long des
années 1970 et 1971, 2) limiter la
hausse du cours de l’or, et 3) limiter les
ventes massives d’or qui desserviraient
les intérêts monétaires des États-Unis.
Un premier document signé par le
président de la Federal Reserve, Arthur
F. Burns, et adressé au président Gerald
Ford, résume les trois missions
évoquées, et même une quatrième, non
dite, non évoquée, celles des opérations
invisibles des agents de la CIA afin que
toutes les propositions économiques en
faveur des États-Unis trouvent un chemin
sans obstacles.

« Si les États-Unis ont pris une


position sur la question de l’or qui
n’a pas satisfait les Français dans
les négociations internationales
actuelles, y aurait-il des
conséquences économiques ou
politiques fâcheuses ? J’en doute
pour deux raisons. Premièrement, il
y a peu de chances que d’autres
pays européens (les Allemands et
les Anglais, les plus importants)
participent avec les Français dans
un mouvement de va-t’en guerre
seuls contre notre politique sur l’or.
J’ai obtenu un accord secret, et par
écrit, avec la Bundesbank, appuyé
par Mr Schmidt, précisant que
l’Allemagne n’achètera pas d’or, ni
sur le marché, ni à un autre
gouvernement, à un prix au-dessus
du cours officiel de 42,22 dollars
l’once ».

Il va de soi que pour obtenir de


telles faveurs et des boulevards ouverts,
bien des hauts fonctionnaires allemands
et français (je pense à deux en
particulier) ont été intégralement
corrompus. Ces derniers, profitant de la
Guerre Froide qui régnait à l’époque, se
sont surtout donnés bonne conscience, se
disant qu’ils œuvraient pour le camp
« du bien » sachant que dans les années
1960 jusqu’aux années 1990, il fallait
choisir entre USA et URSS, les deux
accusant l’autre d’être « L’Empire du
Mal ».

Le fait que le gouverneur de la


Bundesbank ait signé un accord secret
sur le dos de la France avec l’aval du
chancelier Helmut Schmidt (qui en
même temps faisait des grandes
déclarations d’amour franco-allemand à
Valéry Giscard d’Estaing) est
particulièrement éloquent, et illustre
parfaitement la duplicité de la Banque
Centrale allemande qui a toujours été
aux ordres de la Fed. Il a fallu la
tentative de vol de l’or du Rhin pour que
les fonctionnaires Allemands,
mortellement vexés, en prennent
ombrage et prennent les Américains en
grippe.

Le document de la CIA suivant qui


date de 1968 illustre bien le besoin
absolutiste (impérialiste serait plus
approprié) des États-Unis de contrôler
le cours de l’or en perspective de la
rupture unilatérale à venir des accords
de Bretton Woods. Le fait même qu’un
bon millier d’agents secrets de Langley
aient été mis à disposition du pouvoir
monétaire (i.e., de la Federal Reserve)
dans toutes les capitales européennes est
terriblement révélateur de la
schizophrénie que l’absence de
couverture du dollar a créée au sein de
la Bête à 7 têtes (c’est en 1968 que la
couverture or du dollar a été mise à
zéro). Ici on voit que (malgré les
accords de Bretton Woods encore en
vigueur) leur mission consiste à
empêcher les autres pays de changer
leurs billets verts en lingots d’or
estampillés US Mint !
Les problèmes monétaires
internationaux
4 Décembre 1968

Nous perdons de l’influence dans le


monde à chaque fois que :

— Le dollar est faible sur le marché


de changes ;
— Il y a des sorties massives d’or ;
et/ou :
— Nous sommes obligés de mettre
la pression sur les pays pour qu’ils
gardent leurs dollars, ou de nous donner
des paiements pour notre assistance.

Les déficits des paiements mineurs


nous permettent une plus grande liberté
d’action. Mais notre position peut
également être améliorée par une action
sur le système monétaire international
lui-même en :

— Diminuant la vulnérabilité aux


crises de confiance ;
— Augmentant les réserves
monétaires mondiales (liquidités) ; et en
— Améliorant les outils pour ajuster
les excédents et les déficits.
La vulnérabilité aux crises de
confiance :

L’or est un problème fondamental.


Lorsque le prix de l’or sur les marchés
privés monte nettement au-dessus des
35$ l’once, il peut y avoir des pressions
sur les banques centrales étrangères
pour qu’elles remplacent leurs dollars et
livres sterling avec de l’or. Elles
craignent que les États-Unis ne soient
pas en mesure de répondre à la demande
de conversion de leurs dollars en or, et
qu’ils vont soit suspendre la conversion
ou bien réévaluer l’or, pénalisant ainsi
toutes celles qui détiennent une grande
partie de leurs réserves en devises
étrangères plutôt qu’en or.

Avec 33 milliards de dollars


d’avoirs à l’étranger (16 milliards de
dollars dans des mains officielles) et
seulement 10,7$ milliards d’or dans la
réserve des États-Unis, le risque est
évident.

Pour contenir ces pressions, notre


stratégie est la suivante :

— Isoler les marchés officiels d’or


des marchés privés d’or par l’obtention
d’un engagement des banques centrales
qu’elles n’achèteront, ni ne vendront de
l’or, sauf l’une à l’autre ;
— Amener l’Afrique du Sud à
vendre sa production d’or actuelle sur le
marché privé, et ainsi garder le prix du
marché privé bas.

Nous avons substantiellement réussi,


mais en aucun cas totalement réussi. Le
17 mars 1968, les grandes banques
centrales (à l’exception de la France) se
sont engagées à respecter la promesse
de ne pas vendre leur or, ni d’en acheter,
et ont mis en place le système « two
tier ». L’engagement de ne pas acheter
était un peu plus faible que ce que nous
avions souhaité, – et certaines banques
continentales les plus conservatrices (la
Suisse et les autres petits pays) ont
essayé de passer outre-mais depuis cette
époque, aucune banque centrale, à
l’exception du Portugal, n’a acheté ou
vendu de l’or sur le marché privé.

En revanche, l’Afrique du Sud, n’a


pas encore accepté de vendre son or
nouvellement extrait sur le marché privé.

En effet, depuis le 17 mars, elle a


retenu son or dans l’espoir de faire
monter le prix non-officiel, et pour
forcer une augmentation du prix officiel.

Le 3 octobre, les grandes banques


centrales ont offert à l’Afrique du Sud la
possibilité de vendre de l’or
nouvellement extrait au FMI, si le prix
libre devait tomber en dessous des 35$
l’once à la condition que les ventes
normales sud-africaines reprennent pour
le marché privé. L’Afrique du Sud a
refusé.

Le jeu consiste maintenant à voir qui


peut tenir le plus longtemps. Bien que
nous ne détenons pas toutes les cartes –
l’intérêt de nombreuses banques
européennes à obtenir un canal pour
avoir de l’or est notre point faible –
l’Afrique du Sud ne peut pas tenir
indéfiniment sans son principal produit
d’exportation (généralement de 1
milliard de dollars par an). En attendant,
le contrecoup des positions spéculatives
accumulées pendant la crise de l’or de
l’hiver dernier aidera à garder modéré
le prix de l’or privé.

La spéculation sur les devises est


une menace pour le système, peu importe
si la cible est une monnaie faible (livre
sterling et franc français) ou une
monnaie qui pourrait être réévaluée à la
hausse (deutsche mark). De plus, une
ruée sur la livre sterling peut poser une
menace directe au dollar.

Notre stratégie ici est :

— Augmenter les crédits à court


terme de la banque centrale dans le
système pour compenser les mouvements
de l’argent chaud (les réseaux de
permutation totalisent maintenant 10
milliards), et :

— Rendre les crédits à long terme


disponibles là où le système en a besoin,
comme avec les 2 milliards de dollars
de filet de sauvetage de Bâle pour la
livre sterling en septembre 1968.

Liquidités croissantes :

Le commerce ne pourra pas croître,


et le système restera vulnérable à la
spéculation, sauf s’il y a une croissance
régulière de la masse monétaire
internationale.

L’or ne peut pas offrir cette


augmentation nécessaire : les demandes
industrielles et spéculatives sont trop
élevées. Les déficits de la balance des
paiements américaine ne le peuvent pas
non plus : les étrangers sont réticents à
détenir davantage de dollars quand nous
avons des déficits importants et quand
nous sommes incapables d’augmenter
nos réserves nettes en accumulant des
dollars quand nos déficits sont petits.

Notre stratégie est de compléter l’or


et le dollar avec un nouvel actif
international, les droits de tirage
spéciaux (DTS).

L’accord sur les DTS a été signé à


Stockholm en avril 1968. Au début de
1969, nous prévoyons que les 67
membres requis pour avoir 80% des
voix au FMI auront ratifié l’accord.

Deux obstacles restent alors. La


première est que 75% des membres
doivent notifier le FMI qu’ils souhaitent
devenir des participants à cet accord. La
seconde est l’activation formelle -mais
qui nécessite un vote à 85 % des
participants.

Les chances sont bonnes pour que le


premier DTS soit créé avant la fin 1969,
peut-être d’un montant de 2 milliards de
dollars par an, dont 500 millions qui
proviendraient des États-Unis.

Et comme il y aura de plus en plus


de DTS créés au fil du temps – et que
les stocks d’or officiels ne croîtront
pas – ils vont devenir graduellement un
élément majeur du système financier.
C’est le remède à long terme pour la
névrose de l’or.

Amélioration du processus
d’ajustement :

Cependant, le système monétaire


international ne peut être garanti « sans
crise », sauf s’il y a un mécanisme
efficace pour éliminer les excédents
comme les déficits persistants.

La dépendance excessive aux


restrictions est trop coûteuse : il faut un
équilibre. Tout en agissant sur notre
propre déficit, nous avons poussé les
pays qui avaient des excédents
persistants (essentiellement l’Europe
occidentale continentale) à prendre leur
part des pays en poussant excédent
persistant (essentiellement l’Europe
occidentale continentale) à prendre leur
part du fardeau de l’ajustement (note :
ici il y a eu une erreur de
dactylographie, la même ligne a été
frappée deux fois, on ne sait s’il
manque une autre ligne non
retranscrite).

Nous avons eu quelques succès.


L’action allemande pour réduire les
ajustements des taxes aux frontières,
l’accord allemand et d’autres accords
militaires de compensation, la doctrine
de l’OCDE sur l’ajustement, la prise de
conscience croissante des pays en
excédent commercial de la nécessité de
maintenir des niveaux élevés de
croissance, et (quoique probablement
avorté) un accord des pays d’Europe
occidentale cette année pour accélérer la
mise en œuvre des coupes tarifaires du
Kennedy Round, et la pression
européenne pour l’impôt américain
supplémentaire de 1968, tout va dans la
bonne direction.

Mais nous sommes encore bien loin


d’avoir un processus d’ajustement
efficace.
Perspectives :

1. Malgré les mesures prises par la


France, l’Allemagne et la Grande-
Bretagne en novembre, la menace d’une
nouvelle crise des changes est très
réelle.

2. Nous pensons que le programme


français peut fonctionner. Mais on
devrait peut-être prendre de nouvelles
mesures pour l’aider (plus de crédit,
nous espérons un accord avec la banque
centrale pour recycler les flux de
capitaux spéculatifs). Nous aurons
également besoin de prendre des
mesures défensives, si la France
décidait d’une dévaluation du franc
injustifiée.

3. Les ajustements des taxes


frontalières allemandes vont réduire leur
excédent actuel, mais le problème de
base (et, avec lui, une invitation claire à
la spéculation) restera probablement le
même. Kissinger, Schiller et Strauss sont
enfermés dans une idée de non-
réévaluation, probablement au moins
jusqu’aux élections d’octobre 1969.
Mais les Allemands peuvent – et devront
peut-être-prendre d’autres ajustements
de taxes frontalières, ainsi que des
mesures pour stopper l’arrivée de
capitaux spéculatifs avant.
4. La dévaluation/déflation anglaise
marche très lentement, mais elle pourrait
enfin prendre racine.

5. Alors que la crise de novembre a


montré que le système two tier or est un
bon matelas contre la spéculation avec
l’or, il n’est pas infaillible.

6. Au-delà des problèmes


d’échanges immédiats, deux questions
sont à l’agenda pour 1969, bien que nous
ne sommes pas encore arrivés au stade
de l’action ni pour l’une ni pour l’autre :

— Est-ce que le processus


d’ajustement peut être fait pour
fonctionner par la coordination des
politiques monétaires et fiscales des
pays excédentaires et déficitaires, ou
bien avons-nous besoin d’une certaine
modification du système actuel des taux
de change fixes ? Les deux appareils les
plus souvent mentionnés sont : (1) des
zones plus larges (un écart plus large
entre l’achat officiel et taux de vente
pour les devises), et (2) une parité
variable (un petit changement annuel
dans les parités monétaires en fonction
de l’offre et la demande).

— Avons-nous besoin d’un


mécanisme formel pour empêcher des
changements déséquilibrants entre le
dollar, la livre sterling, l’or et les DTS ?
L’outil le plus souvent mentionné est
un compte de conversion au sein du
FMI où les pays devront déposer tout
ou partie de leurs réserves.

E/IMA : TOEnders : MLMilne


12/4/68
Les pages de télex (62)
CONFIDENTIEL et IMMÉDIAT
suivantes, émanant des agents de la CIA
et des analystes spécialistes de l’or en
poste à Paris, ont été envoyées au
Département d’État à Washington le 6
mars 1968, nous donnent une très bonne
idée du réseau de renseignements déjà
mis en place dans toutes les Banques
Centrales européennes. Cela a échappé
aux censeurs, mais le télex N°1 fait état
d’une « source » au sein de la Banque
Centrale de Hollande, avec le nom (sans
doute de code) de « Kessler ».

À la lecture, on comprend que Paris


a bien été le centre névralgique de la
gestion de la crise des réserves d’or
qu’avait traversé la Fed. Et tous les
services, Washington, CIA à Langley,
l’ambassade de Paris et tous les autres
chefs de station dans les capitales
européennes, menaient une guerre
invisible du grand public, celui de la
défense des stocks d’or de la Fed. Par
exemple, le signataire explique que :

« Le groupe de l’or (gold pool)


avait un déficit de presque 2000
millions de dollars en 1967, et sur
ce montant presque 1600 millions
en novembre et décembre. Le déficit
fut plus petit en janvier et février
1968, mais toujours dans les 1400
millions de dollars annuels. Le
déclin des stocks monétaires des
pays non communistes en 1967 a été
plus petit que le déficit du gold
pool. On peut l’estimer à 1700
millions de dollars. Les pertes de
1967 et de 1968 sont entièrement
imputables à la seule spéculation.
Sans spéculation, les arrivées d’or
seraient de 1600 millions par an, y
compris les 250 millions des ventes
russes ».

Derrière ces pages arides et


impersonnelles, plane l’ombre de la
nécessité stratégique de limiter la casse
le plus possible, avec un seul but :
sauver l’or américain des échanges
dollar-or venant d’Europe, tout en
mettant un maximum d’options sur le
métal jaune des autres pays :

« Les pertes d’or américain,


dues aux déficits du gold pool
(européen) vont persister, résultant
de facteurs spéculatifs et aussi
d’une hausse de la demande d’or
(des épargnants) non spéculative ».

Le reste du rapport envoyé au


Département d’État est du même acabit,
mettant systématiquement en garde
contre la demande pressante
internationale pour l’or, et il précise
qu’à ce rythme, les réserves américaines
ne suffiraient pas pour répondre à tous
les engagements des États-Unis, même
avec l’arnaque papier des Droits de
Tirage Spéciaux (SDR) dont la valeur a
été définie à 0.888671 grammes d’or,
soit 1 U$D :

« Prix de l’once à 35 dollars : il


est urgent de trouver très vite un
accord international sur les “règles
du jeu” qui pourrait rendre les SDR
immunes aux pertes d’or ».

On comprend dès lors que


l’invention des Droits de Tirage
Spéciaux avait été spécialement mise au
point et imposée aux autres
gouvernements pour préserver le plus
possible le stock d’or américain. Déjà…
Autre point majeur qui ressort de ce
rapport est la nécessité d’empêcher les
gens d’acheter de l’or, surtout pour
spéculer. Quand on regarde toutes les
lois qui ont été votées en France, depuis,
pour empêcher les gens d’acheter de
l’or, et surtout les taxer à l’entrée et la
sortie, eh bien vous savez d’où ça vient.
Les années 2010 sont en réalité pires
pour les États-Unis, point de vue or bien
sûr, que les années 1966-1971.
Pires parce que la CIA sous les
ordres de la Federal Reserve a mis en
place deux Traités dont vous n’avez
jamais entendu parler, destinés à obliger
les Banques Centrales européennes à
vendre leur or, un peu comme s’ils
avaient réuni tous les conservateurs des
plus grands musées européens pour les
obliger à vendre leurs plus beaux chef-
d’œuvres sur les marchés !

D’abord il y eut le Traité du London


Gold Pool, signé en 1961 par 7 pays
européens avec les États-Unis afin que
le prix de 35 dollars l’once soit
maintenu coûte que coûte, une aberration
totale puisque seuls les États-Unis
étaient gagnants (du coup, les documents
précédents prennent une nouvelle
dimension) et se faisaient une fortune sur
le dos de la France, Belgique, Suisse,
etc. Vous constatez aussi que, justement,
seuls les pays avec les stocks d’or les
plus importants sont concernés ! Les 7
pays mettent à disposition un tonnage,
qui, additionné, équivaut les 120 tonnes
de la Federal Reserve. Ainsi, ils
intervenaient au fixing de Londres, en
vendant leur or afin de maintenir le
cours à 35 dollars. Ça s’appelle aussi
« manipulation du cours » !

— Allemagne : 11 % soit 27 tonnes


— Angleterre : 9 %, 22 tonnes
— Belgique : 4 %, 9 tonnes
— France : 9 %, 22 tonnes
— Hollande : 4 %, 9 tonnes
— Italie : 9 %, 22 tonnes
— Suisse : 4 %, 9 tonnes
— United States : 50 %, soit 120
tonnes

Pourquoi ? Parce que la Bête à 7


têtes, en pleine guerre du Vietnam,
exploitait la planche à billets à plein
régime ce qui poussait l’or à la hausse.
Les 35 dollars étaient impossibles à
tenir. Du coup, les autres pays vendaient
à perte.

Cela énerva tant le général De


Gaulle qu’il décida de sortir de ce
Traité, et il envoya la Marine Nationale
récupérer tous les lingots que les États-
Unis devaient à la France. Et ça, la Bête
n’a pas aimé. Les événements de mai
1968 sont d’ailleurs à mettre en relation
avec les conséquences de la déclaration
de De Gaulle de mars 1968. Regardez
bien à quel point le magazine américain
Times est scandalisé. Pas par la
fabrication de la monnaie de singe
dollar, mais par la déclaration du
président français :

« Jamais un chef d’État n’avait


lancé une telle attaque publique sur
le système monétaire d’un État ami.
Jamais non plus un chef d’État
d’une telle stature a critiqué avec
une telle violence le système
monétaire international depuis son
lancement en 1944.
La semaine passée, il y eut
Charles de Gaulle proclamant que
la primauté du dollar était
terminée, appelant à un retour
éventuel du standard, que les
Nations ont enterré il y a 50 ans, et
invitant pratiquement tous les
autres pays à suivre la France, et à
convertir leurs dollars en lingots.
Le mois dernier, la France a
converti 150 millions de dollars en
or, et 150 autres devraient suivre
bientôt. Dans son sillage, l’Espagne
a échangé en toute discrétion 60
millions de ses réserves en dollars
pour des lingots d’or américains, la
plus grande transaction de l’Ère
Franco.
Afin de libérer encore plus d’or
pour satisfaire la demande, un
comité sénatorial a approuvé la
semaine passée la proposition du
président Johnson d’éliminer
l’obligation légale de la Federal
Reserve de couvrir à 25 % le dollar
avec de l’or ». (63)

Les « événements » de mai 1968


déstabilisèrent le général et il mit tout
son poids dans la balance, de manière un
peu maladroite, en demandant aux
Français s’ils voulaient le garder au
pouvoir. Tous les journaux pro-
américains, le Nouvel Observateur et
surtout l’Express en particulier,
lancèrent une campagne de presse
massive pour son départ. Le résultat du
référendum l’obligea à quitter l’Élysée.

À partir de ce moment, les


Américains eurent les mains libres. Et
ils vont s’en donner à cœur joie en
France. Regardez où nous en sommes
aujourd’hui. De la 2e place des pays les
plus puissants et riches, nous sommes
descendus à la 5e place, et bientôt à la 7e
ou 8e.

Entre temps, notre stock d’or a fondu


grâce à Nicolas Sarkozy et le contrôle
de nos banques privées et Centrale (de
notre porte-monnaie donc) donné à
Bruxelles. Et nos ministres, comme notre
président, ne disposent plus d’aucun
véritable pouvoir, obligés de gesticuler,
pour faire oublier qu’ils ne sont plus que
des marionnettes. Grâce à un nouveau
traité, ou accord, mis au point par Alan
Greenspan et Larry Summers de la Fed
pour contrôler l’or des pays qui allaient
entrer dans la zone euro, la France sera
encore plus affaiblie. Ce traité, présenté
comme « élément important des
réserves monétaires globales » (sic),
les obligeait, ni plus, ni moins à le
vendre ! Pire, à avertir les marchés
d’avance ! Du jamais vu. Le plus
extraordinaire est que la toile tissée par
la CIA et la NSA fut si bien maillée que
les haut fonctionnaires des banques
centrales de l’Autriche, Italie, Belgique,
Finlande, Hollande, Suède, Irlande,
Espagne, Angleterre, Luxembourg,
Suisse (pas membre de l’UE pourtant),
Portugal et France signèrent à deux
mains DANS LE PLUS GRAND
SECRET (aucune communication au
public) en 1999 à Washington, en marge
d’une réunion du FMI !

Et ils signèrent à nouveau en 2004 et


encore en 2009… L’or européen doit
être disséminé dans la nature alors que
les stocks américains, eux, ne bougent
pas (64). Difficile pourtant à imaginer
qu’il y ait autant d’imbéciles au mètre
carré dans toutes les banques centrales
européennes, sans même parler de leurs
ministères des Finances respectifs.

La conclusion, cher lecteur, s’impose


d’elle-même. D’ailleurs, même le grand
spécialiste de l’or George Milling-
Stanley (65) avait remarqué au cours de
sa conférence du 6 octobre 1999 :
« Plusieurs gouverneurs des banques
centrales impliquées ont dit à diverses
reprises qu’ils n’avaient pas l’intention
de vendre un seul kilo de leur or, mais
ça, c’est ce qu’ils disaient à titre
individuel ».

Et pour être certains de bloquer toute


volonté des Européens à se remettre à
stocker des lingots d’or (et donc à
déclencher une hausse du cours), il va
de soi que la CIA et la Federal Reserve
se sont débrouillés à ce qu’un nouvel
accord soit signé avec toutes les
Banques Centrales. Chose faite en mai…
2014 (photo du communiqué de presse
ci-après) avec entrée en vigueur le 27
septembre 2014 !

En clair : tant que les pays européens


utiliseront de la monnaie de singe
adossée au dollar, ils resteront les
esclaves monétaires des Américains et
de la Federal Reserve.
PRESS RELEASE

19 May 2014 – ECB and other central


banks announce the fourth Central Bank
Gold Agreement

The European Central Bank, the Nationale


Bank van België/Banque Nationale de Belgique,
the Deutsche Bundesbank, Eesti Pank, the
Central Bank of Ireland, the Bank of Greece,
the Banco de España, the Banque de France, the
Banca d’Italia, the Central Bank of Cyprus,
Latvijas Banka, the Banque centrale du
Luxembourg, the Central Bank of Malta, De
Nederlandsche Bank, the Oesterreichische
Nationalbank, the Banco de Portugal, Banka
Slovenije. Nàrodnà banka Slovenska, Suomen
Pankki – Finlands Bank, Sveriges Riksbank and
the Swiss National Bank today announce the
fourth Central Bank Gold Agreement (CBGA).

In the interest of clarifying their intentions


with respect to their gold holdings, the
signatories of the fourth CBGA issue the
following statement:

■ Gold remains an important element of


global monetary reserves;
■ The signatories will continue to
coordinate their gold transactions so as to
avoid market disturbances;
■ The signatories note that, currently, they
do not have any plans to sell significant
amounts of gold;
■ This agreement, which applies as of 27
September 2014, following the expiry of the
current agreement, will be reviewed after five
years.
La Banque Centrale Européenne et les
autres banques
annoncent le 4e « Accord Or des
Banques Centrales »

La BCE, la Banque Centrale de Belgique, la


Bundesbank allemande, la Eesti Pank, la
Banque Centrale d’Irlande, la Banque de Grèce,
la Banque d’Espagne, la Banque de France, la
Banque d’Italie, la Banque Centrale de Chypre,
la Banque de Lithuanie, la Banque Centrale du
Luxembourg, la Banque Centrale de Malte, la
Banque de Hollande, la Banque Nationale
d’Autriche, la Banque du Portugal, la Banque de
Slovénie, la Banque de Finlande, la Banque de
Suède et la Banque Nationale Suisse ont
annoncé la signature du 4e accord sur l’Or des
Banques Centrales (CBGA).

Dans l’intérêt de clarifier leurs intentions


concernant leurs stocks d’or, les signataires de
ce 4e accord transmettent ce communiqué
commun :

— L’or reste un élément important des


réserves monétaires globales.
— Les signataires continueront à
coordonner leurs transactions de lingots d’or
POUR ÉVITER DE PERTURBER LES
MARCHÉS.
— Les signataires notent que,
actuellement, elles n’ont pas l’intention de
vendre des stocks importants d’or.
— Cet accord, qui entrera en vigueur le 27
septembre 2014, à la suite de l’expiration de
l’accord actuel, sera revu après 5 ans.
~ 11 ~
La Bête à 7 Têtes a même
réussi l’impossible !
« I work all night, I work all day
To pay the bills I have to pay
ain’t it sad
And still there never seems to be
a single penny left for me
That’s too bad In my dreams I
have a plan
If I got me a wealthy man I
wouldn’t have to work at all,
I’d fool around and have a ball
Money, Money, Money, must be
funny, in the rich man’s world »

Abba, Money Money Money


Polar Records, 1976
Les Américains sont les premiers à
vous dire que « si vous serrez la main
d’un Hollandais recomptez vos
doigts », en référence à leur légendaire
sens des affaires. Et vu la consanguinité
qui existe entre les deux pays en raison
de l’héritage historique déjà abordée
dans ce livre, on pourrait se dire que s’il
y a bien un pays qui a réussi à sauver
son or des griffes de la Bête, eh bien,
c’est forcément celui-là. Eh bien, non.
La Hollande qui avait l’une des réserves
d’or les plus impressionnantes par tête
d’habitant grâce à son incroyable sens
du commerce, à sa plate-forme
portuaire, à ses diamantaires, à ses
possessions outre-mer, et ce malgré la
Seconde Guerre, a été roulée dans la
farine. Ne cherchez pas, et dites-vous
que la CIA a une fois de plus réussi ses
objectifs. D’ailleurs on l’a vu dans l’un
des documents précédents, l’agence
disposait déjà d’une excellente taupe au
sein même de la De Nederlandsche
Bank. Pas de raison que les bonnes
vieilles habitudes aient été abandonnées,
donc.
L’or de la Hollande a été déménagé
aux États-Unis avant la guerre pour
éviter que les Allemands mettent la main
dessus. Puis par peur d’une arrivée
soudaine des troupes du Pacte de
Varsovie, le stock a été laissé à New
York. En revanche depuis plus de 20 ans
que le Pacte de Varsovie a été dissout,
l’or batave est toujours derrière le Mur
des Wallons à la Nouvelle Amsterdam !

Ironie de l’Histoire.

Et là aussi, parions que les


Hollandais ne le reverront pas. En
réalité, seuls 61 sur les 612 tonnes du
métal jaune appartenant encore au
peuple batave se trouve dans les coffres
de la Banque Centrale… Les 600 autres
tonnes sont bien entendu entreposées
sous Liberty Street ! Le député Ewout
Irrgang a demandé que l’or hollandais
soit rapatrié (66). Bonne chance !

Rappelons à nouveau, que pendant


que ces pays vendaient leur or, les États-
Unis, eux, ne vendaient toujours pas un
gramme du leur sur les places… « On
n’a rien vendu depuis 30 ans » a
déclaré Jim Rickards, spécialiste
américain de l’or dans le reportage de
Nieuwsuur, ce qui aurait quand même dû
allumer toutes les alarmes dans la tête
de ces banquiers centraux.

Mais rien !

Et justement c’est grâce à ce casse


incroyable des Américains que vous
allez encore mieux comprendre les
câbles secrets précédents de la CIA. Je
suis tombé sur l’information par hasard
et en la lisant, j’ai vraiment pensé que
les Anges étaient là car cette phrase je
l’ai cherchée partout. Regardez
l’enchaînement des événements : Chris
Powell, le vice-président du comité de
défense de l’or (Gata), part en voyage au
Surinam, un pays quasi inconnu, coincé
entre le Venezuela et la Guyane
française. Et il se trouve que ce bout de
terre sud-américaine est justement une
ancienne colonie… hollandaise.

Le mur des Wallons revient toujours.

Chris Powell rebondit sur l’article


du quotidien surinami du 14 février
2014 du De Ware Tijd (67) qui explique
que la Hollande n’a jamais manipulé le
prix de l’or, et titre du coup le sien :
« Le ministre des Finances hollandais
réfute ce que le président de sa Banque
Centrale a admis » (68). Le chef du Gata
écrit d’une plume vengeresse : « Jelle
Zijlstra, l’ancien président de la
Banque Centrale hollandaise, était en
même temps président de la Banque des
Règlements Internationaux de Bâle
impliquée aussi dans la manipulation
des cours de l’or. La Hollande
participait au London Gold Pool, un
mécanisme monté par les États-Unis,
l’Angleterre et six autres pays
européens pour contrôler le cours de
l’or dans les années 60. Monsieur
Zijlstra raconte dans ses mémoires :
“l’or est artificiellement maintenu à un
prix bien trop bas” à la demande du
gouvernement US, qui voulait
supporter ainsi le dollar contre l’or et
les autres devises ».

Le cas de l’Autriche est le même que


celui de l’Allemagne et de la Hollande,
mais eux ont été totalement dépouillés
de leur or. Il faut dire que Vienne a été
pendant très longtemps la capitale de la
CIA en Europe en raison de sa proximité
avec toutes les frontières différentes des
divers pays composant le Pacte de
Varsovie. Ils ont eu le temps d’infiltrer
la Banque Centrale, car à côté du travail
d’espionnage réel chez les Russes,
comparativement, infiltrer la Zentral
Bank devait être réservée aux seuls
stagiaires. En clair, si les réserves d’or
de l’Autriche étaient encore de 407
tonnes en 1999, aujourd’hui il ne leur
reste plus que 280 tonnes. Comprenez
que, sans aucune raison, certains
fonctionnaires viennois zélés ont jugé
utile de brader la « sueur dorée » de
leur peuple, soit 127 tonnes, ou encore
un quart de leur stock !
La preuve que la Bête à 7 têtes a
truandé le reste du monde depuis les
années 60 est sous nos yeux, grâce à
Jelle Zijlstra, un banquier protestant,
honnête avec lui-même et ses lecteurs.
De plus, ce n’est vraiment pas n’importe
qui. Il a été sénateur, puis ministre du
Budget, ministre des Finances et même
Premier Ministre de la Hollande. Pas
vraiment un profil de comique troupier
ou de « conspirationniste ». C’est de lui
dont Henry Kissinger disait
précédemment qu’il serait dur à
convaincre ! Et il explique clairement
dans ses mémoires que le Gold Pool
n’était rien de plus que, je résume, un
bazar inventé par les Américains pour
manipuler le cours de l’or afin de sauver
le dollar.

Depuis les années 60 et cela jusqu’à


l’instant même où vous lirez ces lignes,
le cours de l’or est manipulé à chaque
minute qui passe juste pour maintenir
l’illusion que la monnaie de singe qui
s’appelle le dollar américain vaut
encore quelque chose. Le jour où il
s’écroulera, très proche, tout le reste de
l’économie mondiale s’écroulera avec
lui. Ce sera un nouveau 11 septembre,
mais à l’échelle planétaire. Les
distributeurs de billets seront en panne
et les gouvernements n’auront aucun
autre choix que de saisir l’épargne et
l’assurance-vie de la totalité de leurs
citoyens. Cela a même déjà eu lieu, à
Chypre en mars 2013. Le gouvernement,
avec les revolvers de la BCE, FMI et
l’Europe sur la tempe, saisit tout ce qui
dépassait sur les comptes des clients.
Mais ce ne fut pas suffisant aux yeux des
Allemands. La Bundesbank a déjà
préparé les plans pour saisir
l’immobilier des pays suivants qui
feront faillite, via le dispositif de
l’Union Bancaire, mis en place par la
BCE et la Commission Européenne.
Les stocks d’or des banques centrales par
paliers
selon les statistiques historiques compilées
par WGC.
La colonne de droite représente la
différence
entre les stocks de 1971 vs 2014 (mars)
Zijlstra raconte dans ses mémoires
comment les Américains ont
organisé la baisse de l’or aux
dépends des Européens, conduisant
à un appauvrissement de tous les
pays disposant de solides stocks
d’or. Les États-Unis ont réussi à
alléger la Hollande de 1084 tonnes
de son or !
Les baisses de leur stock d’or en
pourcentage !
(de 1971 par rapport à mars 2014)

Belgique : baisse de
85 %
= 1145 tonnes perdues
Hollande : baisse de
64 %
= 1084 tonnes perdues
Suisse : baisse de 61 %
= 1545 tonnes perdues
Autriche : baisse de
58 %
= 368 tonnes perdues
Portugal : baisse de
58 %
= 436 tonnes perdues
Angleterre : baisse de
54 %
= 380 tonnes perdues
Espagne : baisse de
38 %
= 162 tonnes perdues
France : baisse de 22 %
= 696 tonnes perdues
États Unis : baisse de
10 %
= 937 tonnes perdues
Allemagne : baisse de
6%
= 236 tonnes perdues
Italie : baisse de 4 %
= 112 tonnes perdues

Ce tableau est édifiant à plus d’un


titre. D’abord il montre quels sont les
pays qui ont été les plus infestés ou
corrompus par les agents de la CIA pour
vendre leurs stocks d’or. Il apparaît
clair que Langley a deux objectifs, vider
l’Europe de son or, et la mettre ensuite
en esclavage. En regardant sous cet
angle, la Belgique, l’Autriche et la
Suisse, trois pays minuscules, ont été
paradoxalement les pays les plus
attaqués et infiltrés au niveau politique,
et surtout dans leur Banque Centrale,
puisque 85 % de l’or belge, soit 1145
tonnes (quand même ! autant dire la
totalité) a disparu depuis 1971 ! La
Hollande n’est pas très loin avec 64 %,
soit 1084 tonnes, suivie par la Suisse
avec 61 % et 1545 tonnes de braqués,
puis par le Portugal et l’Autriche à 58 %
et l’Angleterre à 54 %.

Où sont passés tous ces lingots ? Qui


a racheté tout cet or ?

Phénomène marquant, le bloc


Espagne-France est celui qui a le plus
résisté avec les Allemands, les
banquiers centraux italiens, eux, ayant
catégoriquement refusé d’écouter les
agents d’influence de Langley. Est-ce
parce que saint Pierre habite à Rome et
qu’il s’y connaît en pièces ? En ce qui
concerne les Américains, ceux-ci
refusant même à leurs propres politiques
de réaliser un audit de la Federal
Reserve, leurs chiffres de ventes d’or
n’ont par conséquent aucun sens, et je
soupçonne même que leurs variations et
les chiffres qu’ils déclarent chaque mois
sont totalement fantaisistes. « C’est une
question de sécurité nationale » avait
déclaré au tribunal le président de la
Fed, Ben Bernake, pour expliquer pour
quelle raison il refusait un audit des
stocks d’or.

Cependant, le plus comique est que


la moitié de l’or de tous ces pays se
trouve encore dans les coffres de la…
Federal Reserve, comme on l’a vu ! ! !

Revenons au tableau. En 1913 sous


le standard or, la France disposait de
1030 tonnes, soit environ la moitié des
stocks des États-Unis qui étaient de
2293 tonnes. À titre indicatif,
l’Angleterre était à 248 et l’Allemagne à
438 tonnes.

En 1935, les stocks français étaient


presque à 4000 tonnes ! Vous comprenez
maintenant mieux pourquoi les Anglais
ont appuyé à Bretton Woods la décision
de ne pas revenir au standard or direct,
puisque dans ce cas, la France
redevenait le pays le plus puissant aux
côtés des États-Unis ! Pire : si vous
combinez l’or des Français, Belges et
Suisses, le centre commercial mondial
se déplaçait dans le triangle Bruxelles-
Paris-Genève. Ajoutez le Liban et les
pays africains sous contrôle français et
belge, et 70 % de l’or mondial était
francophone. Ajoutez-y l’Italie,
l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, et
vous obtenez une masse phénoménale
d’or… catholique. « Je te suggère de
m’acheter de l’or qui a été testé par le
feu ».

Impensable pour les anglo-saxons


protestants !

Pour mieux comprendre jusqu’où va


se nicher la perfidie de la Bête, et
recouper ces déductions, il importe
d’examiner la situation d’un autre pays,
qui pourrait tout aussi bien se trouver
sur une autre planète : l’Australie, elle
qui n’a jamais risqué d’être envahie par
les troupes allemandes en 1940, ni par
les troupes russes en 1978… Qu’en est-
il de l’or des kangourous et de leur terre,
connue justement pour ses innombrables
mines d’or ? Il est impossible que leur
métal ait été confié à la Fed ou à
Londres pour la simple et bonne raison
qu’aucun autre pays ne l’a jamais
menacée, ni même caressé l’idée de
l’envahir.

Là aussi, une surprise nous attend. À


vrai dire, j’ai cru halluciner lorsque j’ai
découvert tout à fait par hasard qu’après
l’Allemagne, la Hollande, la Suisse, la
Pologne, l’Équateur et le Venezuela qui
ont demandé à la Federal Reserve et à la
Bank of England de leur renvoyer leurs
stocks nationaux, des voix se sont
élevées en Australie pour émettre la
même demande, et cela après une grande
conférence du professeur Antal Fekete.

L’Australie ! ! !

Vous n’allez pas le croire, mais les


80 tonnes d’or des kangourous sont
entreposés à… Londres ! Une autre île.
Pourquoi Londres ? Mystère d’autant
plus total que Hitler l’avait bombardée,
avec comme but d’envahir l’Angleterre.
Qui parlait de sécurité ? ! Si l’on
additionne les réserves entreposées à
New York et à Londres, on obtient alors
environ 60 % de l’or mondial entre les
mains des anglo-américains (à croire
que les autres pays sont totalement idiots
et incapables de garder leurs réserves
comme il se doit).

Pourtant, existe-t-il une place plus


sûre sur cette planète pour stocker le
métal australien ailleurs qu’à Sydney ?
Évidemment que non. Un citoyen a donc
lancé une pétition sur la page
www.returnaussiegold.net.au afin que
l’or australien soit rapatrié au pays
parce que le « système financier
mondial est devenu instable et parce
qu’il court le risque de disparaître »…
Le site explique ensuite qu’il y va « de
l’Intérêt National de rapatrier l’or ».
La totalité de la presse aussie a relayé
l’affaire et des milliers de personnes ont
signé la pétition, orientant les
projecteurs médiatiques sur la Reserve
Bank of Australia qui s’est retrouvée
bien embarrassée quand la bise
médiatique fut venue, car incapable
d’expliquer à ses citoyens pourquoi tout
leur métal précieux se trouve toujours
à… l’autre bout de la terre ! D’autant
plus mystérieux que la RBA avait
énoncé en 1996 « qu’elle gardait de
l’or parce que c’est une assurance
contre une explosion du système
financier mondial ».

Au passage, accrochez-vous face à


tant de cynisme, en 1997 la banque des
kangourous centraux décida soudain, et
juste après cette déclaration aussi
catégorique que rassurante, de vendre la
majorité de son or (même période que
les ventes de Nicolas Sarkozy, David
Cameron, etc.), ce qui avait fait écrire
au spécialiste de l’or et surtout grand
banquier suisse Ferdinand Lips :

« La Reserve Bank of Australia


a vendu 167 tonnes de son or dans
des circonstances très mystérieuses
en 1997 pour un montant total de
2,4 milliards de dollars
australiens » (69).

On apprécie les « circonstances


mystérieuses ». À vrai dire, on y est
même habitué.
Revenons aux quelques tonnes qui
leur restent. Ce que le gouverneur de la
Banque Centrale australienne ne veut
pas reconnaître est la vraie raison du
stockage de l’or à Londres : la location
(avec une rémunération entre 1 et 2 %)
des lingots à des banques qui n’en ont
pas, une méthode d’escroquerie
financière autorisée parce qu’elle
permet de démultiplier à l’infini les
stocks d’or. Cela revient à ce que le
Louvre par exemple signe la location
d’un manuscrit de Léonard de Vinci à
200 autres salles de ventes (genre
Sotheby’s) dans le monde, et que ces
dernières le vendent à la criée,
expliquant qu’il doit rester dans les
coffres par mesure de sécurité, exigée
par le Louvre lui-même. C’est
difficilement croyable et pourtant c’est
rigoureusement ce qui se passe
aujourd’hui. Voici certains des plus
connus :

— IQ Hedge Market Neutral Tracker


— UBS E-TRACS S&P 500 Gold
Hedged
— PowerShares DB Base Metals
— PowerShares DB Base Mtls
— PowerShares DB Gold Short
ETN
— iShares MSCI Gl Met&MP PICK
— iShares Gold Trust AU
— ETFS Physical Palladium Shares
— ETFS Physical Swiss Gold
Shares
— SPDR Gold Shares

Et là, on touche du doigt la très


grande arnaque des banquiers centraux
et des banquiers privés, sorte de jeu de
chaises musicales dans lequel, à chaque
année qui passe et à chaque crise qui
sévit, les investisseurs de bonne foi sont
immanquablement volés, spoliés et
escroqués sans véritable recours
possible. On va le voir avec le cas du
peuple portugais qui n’a pas assez prié
Notre-Dame de Fatima pour protéger ses
richesses.

J’avais eu l’occasion de discuter


avec le journaliste spécialiste de l’or
Adrian Douglas qui explique depuis des
années cette arnaque des banquiers dans
ses articles. Pour lui le marché mondial
de l’or actuel :

« n’est garanti que par 5 %, ou


10 % maximum de lingots
physiques. En réalité, je penche
même pour un ratio 1 : 45, c’est-à-
dire que pour chaque lingot
physique existant, il a été vendu 45
lingots en papier, donc 45 lingots
inexistants. Certains banquiers sont
malins et marchent avec un
important fond de roulement de
lingots. Ça fonctionne tant que tout
le monde ne vient pas le chercher
en même temps ».
Pour le professeur Fekete, cette
escroquerie a été tout simplement
favorisée et surtout institutionnalisée par
la Federal Reserve afin que cela abaisse
mécaniquement et chaque jour le cours
de l’or physique. Par exemple chaque
matin les traders d’une banque injectent
sur le marché entre 90 et 140 lingots en
carton ce qui augmente aussitôt l’offre
de manière dramatique, et baisse
mécaniquement son prix.

Les investisseurs « normaux »,


faisant aveuglement confiance à leur
banque « privée », ne se doutent de rien,
et achètent ces lingots. J’ai vu le cas
d’une célèbre banque française (fondée
par un certain Edmond), qui n’avait
jamais expliqué à sa cliente que ses
lingots n’étaient rien de plus qu’un bout
de papier, alors que la dame était
persuadée que sa banque les avait
achetés et qu’ils avaient été
physiquement livrés au siège social à
cause de son achat ! Sur son relevé de
comptes, on voyait juste une mention
laconique etf gold xxx, le nombre de
lingots et leur valeur au jour J ! Sa
gestionnaire aurait été bien embarrassée
si la cliente lui avait demandé de
montrer ses lingots !

Mais il existe encore mieux.

Voici un cas typique : en 1986,


monsieur Selwyn Silverblatt décide
d’accepter l’offre de la très respectable
et méga-banque Morgan Stanley
d’investir dans une cinquantaine de
lingots d’argent dont le cours était
promis à un bel avenir. La banque offrait
même un « package » complet avec le
coffre qui va avec, sa location et sa
garde par des vigiles devant
l’établissement.

Que demander de mieux ?

Monsieur Silverblatt signe donc à


deux mains et va payer chaque mois
pendant 20 ans (de 1986 jusqu’en 2007)
la location d’un coffre conséquent au
sein de la banque pour stocker ses
précieux lingots d’argent. Puis un jour, il
décide de retirer quelques barres
argentées, et là, il se heurte à un
véritable barrage de la direction qui
l’empêche de se rendre dans la salle des
coffres. Il insiste, ne comprend pas, se
révolte, et finit par découvrir qu’une
centaine d’autres clients qui avaient
souscrit à cette offre de lingots argent
dans un coffre ne pouvaient, eux non
plus, y obtenir accès.

Une enquête de la police établit que


1) Morgan Stanley ne s’était jamais
embarrassé à acheter la tonne de lingots
d’argent pour ses clients, 2) louait des
coffres qui n’existaient pas (sic), et 3)
facturait des « droits de garde », (re-
sic), pour ces mêmes coffres et lingots
fantômes ! ! !

Mieux que les ETFs.

Tirant profit du système juridique


américain, la banque a finalement
tergiversé, et versé justement presque 3
millions de dollars de dédommagement
à monsieur Silverblatt et aux autres afin
qu’ils retirent leur plainte. Ce qui a
permis à Morgan Stanley de ne pas
reconnaître les faits tout en payant des
millions à ses victimes pour ce
« malentendu » (70) (ce qui nous permet
de conclure que la plupart des banquiers
américains sont sourds).
~ 12 ~
Le Canada, totalement
dépouillé par la Bête à 7 têtes
« Ask the Angels who they’re
calling,
Go ask the Angels if they’re
calling to thee
Ask the Angels while they’re
falling
Who that person could possibly
be

Armageddon, it’s gotten


No savior jailer can take it from
me
World ending, it’s just
beginning »
Patti Smith, Ask the Angels
in Radio Ethiopia, Arista Records
1976

Après toutes ces informations, vous


avez parfaitement compris que les États-
Unis ne pouvaient pas se permettre
d’avoir un voisin dont la monnaie
pourraient être plus solide que la leur,
sachant que s’il y a un pays qui regorge
de mines d’or, c’est bien le Canada. Le
dollar canadien plus recherché que le
dollar américain, cela ne se peut pas.
Dès le début, Washington a compris que
les élites canadiennes devaient lui obéir,
car à terme, cela aurait donné trop de
mauvaises idées aux Américains, par
exemple franchir la frontière pour y
déposer leurs économies.

Le Canada !

La patrie du métal jaune, de la


rivière Klondike, de la ruée vers l’or
qui a constitué la fortune même de
personnages fictifs comme l’oncle
Picsou et Charlie Chaplin. Les mines de
cet immense pays suffiraient à elles
seules à effacer toutes les dettes du pays
et à constituer à sa Banque Centrale
l’une des plus importantes réserves d’or
du monde. Ce pays à lui seul prouve à
quel point la Bête à 7 Têtes est vorace
et ne permet à personne d’avoir ne
serait-ce qu’un semblant de liberté
économique !
Ce que j’ai découvert en étudiant
l’histoire de la banque et monnaies
canadiennes est si effroyable que j’en ai
interrompu l’écriture de ce livre pendant
quelques jours, juste pour reprendre mes
esprits. Ce qui m’a choqué est que les
Canadiens sont DÉJÀ les esclaves des
Américains. Ce pays envoûtant est le
premier à être tombé, ce qui semble
logique vu sa proximité avec la Bête,
grâce à une loi similaire à la loi du 3
janvier 1973 française (71). Comme les
grenouilles d’Aristophane, les
Canadiens ne travaillent plus que pour
engraisser les porcs, pardon, les
banquiers de l’autre côté de leur
frontière, mais ils ne s’en rendent même
pas compte, puisque Washington
contrôle la température à laquelle ils
sont cuits dans la casserole !

Imaginez : de 1870 jusqu’en 1974, la


dette du Canada frôlait le néant. Après
1975, le montant s’est envolé,
littéralement, exactement comme en
France. Quatre décennies plus tard, plus
de 480 milliards de dollars de dette ont
été payés entre 2004 et 2008 ! Et plus de
80 % de cette somme ne représentaient
(72) que les intérêts composés ! Nul
besoin d’examiner l’histoire du Canada
dans les détails, l’avantage avec cette
grille de lecture (en or) est qu’il nous
suffit de suivre l’évolution des stocks de
la Banque du Canada pour estimer à
quel point Ottawa et Montréal sont sous
la botte de la Federal Reserve. À vrai
dire, comme l’avant-dernier gouverneur
de leur Banque Centrale venait de la
Goldman Sachs, vous savez à quoi vous
attendre. Maintenant il est devenu le
gouverneur de la Bank of England ! Le
monde anglo-saxon est petit, et celui de
la Goldman Sachs, plus petit encore !

En 1965, au sommet de Bretton


Woods, la Banque Centrale du Canada
possédait 1023 tonnes d’or. En 1989, il
ne lui restait plus que quelques 500
tonnes de métal jaune, pas grand-chose,
considérant les innombrables mines qui
recouvrent ce gigantesque territoire ! Et
aussi curieux que cela puisse paraître,
en 1990, la décision fut prise d’en
vendre 41 tonnes de plus. En 1991,
l’hémorragie continua en toute
discrétion : 56 tonnes furent évacuées
des coffres. En 1992, pas moins de 96
tonnes seront vendues à nouveau.

C’est un peu la méthode du voleur


chinois, on vend petit à petit afin que le
public ne s’en rende pas compte, et on
met dessus des fausses explications,
genre « ajustements de trésorerie par
rapport aux réserves de devises »,
comme Nicolas Sarkozy pour les ventes
de la France.

En 1993, la vente fut plus brutale,


121 tonnes, qui ont aussitôt disparu dans
la nature. En 1994, la Banque Centrale
du Canada revint à un tonnage de ventes
plus raisonnable, environ 50, tant et si
bien que, année après année, arrivé en
2010, il ne restait plus avenue Laurier
Ouest que… 3 tonnes d’or dans les
coffres !

Tout l’or a été vendu, et le peuple


canadien n’y a vu que du feu ! Mais de
cela, on en a l’habitude maintenant.

Où est passé tout cet or ?

Qui l’a acheté ?

Comment les Canadiens ont-ils pu se


laisser rouler dans le goudron et les
plumes à ce point ?

Inimaginable. Incroyable. Une honte.

Au moins les États-Unis sont


rassurés, le pays des caribous, des lacs
tranquilles et des pauvres castors ne
viendra JAMAIS lui faire de la
concurrence avec une monnaie plus
solide que la leur. Les réserves du
Canada, comme le note David Howden
de l’institut Mises Canada, « sont
inférieures à celles de la Bolivie, du
Bangladesh, du Cambodge ou de la
Macédoine » (73) ! ! !

Malheur à ceux qui ont une frontière


commune avec la Bête !
De 1023 tonnes en 1965, il ne reste
plus aux Canadiens que 3 malheureuses,
et oh combien symboliques tonnes sur
lesquelles leur Banque Centrale, si elle
était personnifiée comme la Bank of
England avec sa Britannia, pourrait
verser plus d’une larme. Imaginez que la
Bête à 7 têtes les a dépouillés de 1020
tonnes d’or, représentant la richesse
accumulée par ce peuple de travailleurs
courageux (ne serait-ce que pour des
raisons climatiques) et si créatifs. Sans
parler du fait que les mines canadiennes
produisent chaque année une moyenne de
100 tonnes ! Juste de 1950 à 2014, cela
représente 6400 tonnes. De quoi créer
un dollar canadien bien plus solide et
recherché que le pathétique dollar
américain…

On l’a vu, quand les armées d’Hitler


débarquèrent à Vienne, à Varsovie ou à
Prague, le premier endroit où elles se
précipitaient était la Banque Centrale.
Mais à Ottawa, il n’y a même pas eu une
seule balle de tirée. Un hold-up, un vrai,
magnifique, en plein jour, avec la
complicité des politiques et des
gouverneurs de la banque. La police
montée canadienne a même très
officiellement escorté les fourgons !

Et pendant que les Canadiens étaient


dépouillés de 99 % de leur métal jaune,
les Américains, eux, avaient à peine
enregistré quelques légères variations
saisonnières sur le leur !

Ne cherchez pas à qui a profité le


crime.

L’or du peuple canadien a servi de


marchepied au dollar américain, tout en
maintenant le cours de l’or très bas,
permettant aux 7 têtes de briller et de
rassurer le reste du monde sur la santé
de sa devise, alors qu’en réalité, la
vérole, le cancer, la lèpre et le choléra
ont déjà totalement défiguré chacune de
ses 7 têtes, désormais méconnaissables.

Grâce à Charles Barks, le créateur


du légendaire l’Oncle Picsou popularisé
par Walt Disney, on sait que ce
sympathique canard grippe-sou a
d’abord constitué sa fortune grâce à une
magnifique pépite trouvée dans le lit de
la rivière canadienne Klondike (dans le
Yukon), un épisode crucial de l’histoire
du Canada, que Charlie Chaplin avait
également mis en scène dans son film La
Ruée vers l’Or. Comme tous les enfants
sur cette planète le savent, Oncle Picsou
passe son temps à défendre sa piscine
remplie de pièces d’or contre les frères
Raptou. Au moins le tout premier
banquier que chaque enfant a rencontré
dans sa vie a toujours défendu son or
contre ces malfrats. Les gouverneurs de
la Banque Centrale du Canada, eux, leur
ont servi l’or du peuple sur un plateau !
Un peu plus, et ils auraient payé les
Américains pour s’en débarrasser.

Incroyable ironie.

Si mon raisonnement tout au long de


ce livre à propos du texte de Jean est
juste, alors le Mexique, qui partage une
frontière avec les États-Unis du côté
sud, a dû être dépouillé de son or dans
la même proportion que celui des
Canadiens, c’est à dire à au moins 90 %.
De par sa proximité, la Bête à 7 têtes a
forcément corrompu le gouvernement et
les banquiers mexicains jusqu’à la
moelle afin de délester le peuple
mexicain de sa richesse en métal jaune.
Je me suis dit que si je découvre que 1)
le Mexique possède 900 ou 1000 tonnes
et que 2) elles sont bien stockées dans sa
Banque Centrale à elle à Mexico, la
logique qui pilote ce livre serait quelque
peu anéantie.

C’est donc avec un cerveau en


ébullition que je suis parti à la recherche
des stocks d’or de la Banco de Mexico,
dont les pièces d’or, particularité qui lui
est propre, sont toutes ornées d’un Ange,
l’Ange de la Liberté, ou Nikké, que
Athéna a pour habitude de tenir dans sa
main.
La pièce mexicaine or 50 pesos avec
l’Ange de la Liberté

Ainsi, en 1960, sous la période


Bretton Woods et au cours du mandat du
président Adolfo Lopez Mateos (celui
qui accueillit l’historique visite du
général De Gaulle) la Banco Centralo
disposait de 170 tonnes d’or… Pas
grand-chose en réalité, compte tenu, là
aussi, du nombre de mines et de la
richesse des sols, le Mexique étant le
10e producteur mondial selon Thomson-
Reuters, avec une moyenne annuelle de
85 tonnes (74).

Mais, mais, ce petit pactole de 170


tonnes va fondre comme une glace à la
vanille, exposée à la chaleur étouffante
de Tijuana. En 1989, période qui nous
intéresse de très près, le stock du
Mexique n’était plus que de 31 tonnes !

En 1992, il descendit même à 21


tonnes !

En 1995, cela s’aggrava avec 5


tonnes supplémentaires qui furent
vendues, ramenant le pactole à 16
tonnes.
En 1997, après d’autres ventes, la
réserve tomba à 6 tonnes et, de fil en
aiguille, en 2009 elle toucha le fond. Il
ne restait plus que 3 tonnes (! ! !) sachant
qu’on partait de 170 tonnes dans les
années soixante.

Trois tonnes de réserve d’or


nationales, alors que le pays excave
chaque année via ses mines privées une
moyenne de 80 tonnes ! Là aussi, l’or du
Mexique a clairement servi à baisser les
cours pour permettre au dollar américain
de briller au firmament.

Mais de 170 tonnes à seulement 3


tonnes, il y a quand même un monde !
L’ironie ici est double. Les
Mexicains ont été dépouillés et
massacrés une première fois quand les
Espagnols sont arrivés justement pour
ramener tout l’or possible et imaginable
qu’ils pourraient voler aux Indiens, et
une seconde fois par les Américains afin
de sauver leur dollar ! Là aussi, la
population mexicaine a été transformée
en esclaves par la dette (alors qu’ils ont
du pétrole), tant et si bien qu’en 1982 le
Mexique a été obligé, regardez bien, de
faire un défaut de paiement sur ses Bons
du Trésor : « Entre 1970 et 1982, la
dette à long terme du Mexique est
passée de 6 à 86 milliards de dollars »
(75)… Ce qui a créé la « crise de la
dette souveraine ». Logique puisque ce
sont les Américains eux-mêmes qui les
ont conduits au défaut, regardez cette
précision capitale du journal Le Monde
qui vous prouve la perversité sans nom
de Washington :

« Le taux aux États-Unis, qui


sert alors de référence aux
emprunts des pays en voie de
développement, passe ainsi de 6 %
en 1977 à 12 % en 1979, et bien au-
delà de 16 % en 1981 (…)
L’oncle Sam regarde d’un œil
bienveillant les régimes
autoritaires qu’il a mis en place en
Amérique.
La répression de toute
contestation est féroce.
En retour, les banques ouvrent
leurs guichets, maintenant les pays
sous perfusion.
En une décennie, de 1970 à
1980, la dette de l’Amérique latine
passe de 40 à 240 milliards de
dollars, soit plus du tiers de la dette
des pays en développement ».

Il était évident qu’avec un taux


usuraire proche de 20 % à payer sur ses
Bons du Trésor, le Mexique a été
contraint de se débarrasser d’encore
plus de son or, et cela malgré tout son
pétrole ! Voilà comment la Bête à 7 têtes
met chaque pays en esclavage avec sa
planche à billets maudite. Par la dette,
en interdisant au gouvernement
d’emprunter à sa Banque Centrale à 0 ou
1 %.
Depuis l’an 2000, les finances
mexicaines se sont légèrement
améliorées et la Banco de Mexico a pu
racheter 6 tonnes, puis, en 2011, elle a
procédé à un achat soudain de 90 tonnes
d’or au… FMI (! ! !) payant du coup 5
fois plus cher (! ! !) puisque le cours
s’était largement envolé (76). Rappelons-
le, le FMI appartient aux Américains,
son siège se trouve à Washington, et
cette acquisition a été forcée, afin que
cet or ne tombe pas entre les mains de
Pékin. C’est ainsi qu’on a vu le FMI
vendre de l’or à… l’île Maurice, qui
n’avait rien demandé, toujours pour que
les Chinois ne puissent pas s’en
emparer.

Et comme d’habitude, vraie cerise


sur le gâteau, preuve ultime, s’il en
fallait encore une de la grande
escroquerie américaine, 94 % des
réserves d’or mexicaines ne dorment pas
dans la Banco Centralo à Mexico, mais
à… Londres. Plus précisément 93 % à la
Bank of En-gland et 1 % à la Federal
Reserve à New York !

Pourquoi ?

Tout le monde sait en effet


qu’Adolphe Hitler avait voulu imiter les
Français, en envahissant le Mexique
après la Russie, et que la chanson
officielle des troupes de la Wehrmacht
était « Eugénie les larmes aux Yeux,
nous venons te dire adieu » (77).
Terrorisés, les Mexicains ont donc mis
leur or à l’abri à la Bank of England à
Londres. Très logique, en effet.

Là aussi, peu de chances que les


Mexicains retrouvent leur or !

Empêcher tout pays de disposer


d’une monnaie solide reposant sur l’or
est clairement la seule et véritable
raison qui conditionne l’ensemble de la
politique étrangère des États-Unis. Et
celle-ci, personne ne l’a jamais révélé
sous cet angle, par peur des représailles.
~ 13 ~
Un miracle en or de
sainte Catherine Drexel ?
« Who do you turn to when you
got no soul to sell
Where can you to when you live
no place but Hell
Godless (You see the sign up
ahead)
Satan’ s child (All you who enter
lose all hope)
God don’t love no (Check my I.
D., see who I am)
Satan’s child (6 and 6 and 6 is my
name) »

Dantzig, 666 in Satan’ s Child


E-Magine Records, 1999
Imaginez que vous n’avez pas un
coffre avec des lingots d’or mais un
garage rempli de voitures de collection,
des Jaguar Type E, des vieilles Ferrari,
des Porsche, des Maserati, des Alpine
A3, etc. Une banque, par exemple la
Drexel, vous demande de lui louer 17 de
vos voitures en échange d’une très
confortable rémunération locative. La
banque explique ensuite à ses clients
qu’ils peuvent acheter une Jaguar E ou
une Ferrari Dino, une Lamborghini
Miura, etc., et qu’ils pourront la
revendre quand bon leur semble, la
valeur de ces voitures ne baissant jamais
vraiment, mais que pour des raisons de
sécurité, les véhicules doivent rester
dans le garage protégé de la banque. En
réalité, celle-ci a vendu quelque chose
qui ne lui appartenait pas. Si vous
vendiez sans sa permission la voiture de
votre voisin sous prétexte qu’il ne s’en
sert pas, ce serait immédiatement
qualifié comme vol et escroquerie.

Pourtant c’est exactement ce que font


les banques centrales aujourd’hui : elles
louent leurs lingots d’or aux banques
privées qui montrent ensuite à leurs
clients un mur fait de barres jaunes, qui
le mettent en confiance. Et il achète le
lingot. En 1990, la célèbre banque
d’investissements américaine Drexel-
Burnham-Lambert, l’équivalent de la
Banque Paribas ou Indosuez en France à
l’époque, avait ainsi loué 17 tonnes d’or
à la Banco de Portugal. Comme les
lingots se trouvaient déjà à la Fed de
New York, le transport à la Drexel n’a
pas été trop compliqué. Et les banquiers
du 5 e établissement le plus puissant et
plus riche des États-Unis pouvaient
« frimer » en montrant un pan de mur
jaune étincelant à leurs clients, qui, du
coup, ont massivement acheté des
certificats de propriété de ces barres.

L’ironie est que la Drexel a été


fondée au XIXe siècle aux États-Unis par
Francis Drexel, un homme d’affaires
d’origine autrichienne profondément
catholique et un grand mystique (deux
rosaires par jour tout au long de sa vie),
et qui a passé sa vie à protéger et nourrir
les pauvres. Assez inhabituel, pour une
famille de banquiers (le seul autre
exemple que l’on connaisse est la
conversion du banquier juif Alphonse
Ratisbonne à la suite d’une vision de la
Vierge à Rome). Son frère Anthony-
Joseph, banquier également, fondera la
Drexel-Morgan avec un certain… John
Pierpont Morgan, établissement qui sera
renommé JP Morgan après la mort de
monsieur Drexel !

Le monde de la finance est très petit


(au cas où vous n’avez pas lu Blythe
Masters).

Mais plus étonnant est que l’une des


trois filles de Francis Drexel, Catherine,
devenue religieuse, a été très engagée
dans la défense des Indiens et des Noirs
qui étaient traités à l’époque par les
Américains pire que des porcs. Sœur
Catherine, par son engagement et sa
totale abnégation tout au long de sa vie,
devint vraiment une sainte ! ! !

Elle a été canonisée (78) en bonne et


due forme en l’an 2000 par le pape
Jean-Paul II, après une série de miracles
validés par Rome.

En revanche, la banque du papa de


Catherine n’a pas connu la même gloire
post-mortem. La Drexel Bank fusionna
bien après sa mort avec d’autres
établissements jusqu’à arriver à la fin du
XXe siècle à la combinaison de trois
banques en une, la Drexel-Burnham-
Lambert.

Et le Diable s’y intéressa de très


près.

Avec un scandale retentissant « à la


Madoff » (celui du trader fou Milken),
cela déclencha une enquête policière de
type mafieux (saisie immédiate de tous
les biens, capitaux, liquide,
participations, etc.) et la prestigieuse
Drexel-Burnham-Lambert passa à trépas
avec une faillite retentissante (dans
laquelle on découvrit au passage que
96 % de son capital n’étaient plus que
de l’argent emprunté !).
Et là, la Banco Centralo du Portugal
a halluciné car dans les procédures
légales américaines anti-mafieuses,
lorsqu’une enquête judiciaire de type
RICO (79) est engagée, il n’existait pour
elle strictement aucune chance de
récupérer les 17 tonnes louées à la
banque, le contrat ayant été passé avec
une entité privée. Le gouvernement
américain botta en touche, disant qu’il
n’avait aucune garantie vis-à-vis du
Portugal, et que celui-ci n’avait pas non
plus exigé de garanties ! Ensuite, les
lingots loués aux Portugais avaient été
vendus et les clients les réclamaient
également (mais ceci ne nous regarde
pas).

Était-ce prédestiné ? La grande


biographie consacrée à sainte Drexel
par Katherine Burton s’intitule aussi :
« The Golden Door : the Life of Saint
Katharine Drexel ». Ça ne s’invente
pas ! Du ciel elle a dû voir ce qui se
passait dans la banque de son père, et,
effrayée, elle a peut-être exécuté
« spirituellement » ses nouveaux
dirigeants par une série de miracles, afin
que cela n’aille pas plus loin !

En résumé, à 6.000 kilomètres de là,


le peuple portugais, même pas informé,
et qui n’avait rien demandé, s’était fait
dépouiller de 17 tonnes d’or par des
bandits légaux de grand chemin, i.e. des
banquiers américains escrocs en faillite,
simplement parce que le gouverneur de
leur Banque Centrale avait voulu gagner
un peu d’argent de poche en faisant
« travailler » son or « immobilisé » !

Volatilisés les 17 tonnes, « façon


puzzle ».

Comme si on pouvait réellement


vendre un bien deux fois ! Le gouverneur
José Alberto Tavares Moreira n’a même
pas été inquiété pour cette arnaque
phénoménale. Le Boston Globe écrivait
le 17 mars 1990 :

« La Drexel doit de l’or à


plusieurs Banques Centrales, dont
le Portugal et une grande société de
trading japonaise, environ 500
millions de dollars d’or (dollars de
1990 et au cours de l’or de 1990 !)
… dettes qui n’ont pas été
sécurisées par des lettres de crédit
ou des hypothèques. “La Drexel prit
les 500 millions des ventes de l’or
pour financer son portefeuille de
Junk Bonds (obligations pourries).
Ils ont transformé l’or en
pourriture” a déclaré Barry J.
Dichter, avocat spécialisé en
faillites du cabinet new yorkais
Cadwallader Wickersham Taft qui
défend la Banque Centrale
portugaise ».

En effet, les crétins de la Drexel ont


été les seuls dans l’Histoire à
transformer des lingots d’or en papier !
Blythe, elle au moins, a transformé le
papier en or…

Et il n’y a pas que la Banque


Centrale du Portugal qui y a laissé des
plumes en or… La Drexel avait mis en
place un plan pour attirer les banques
des pays sous-développés et mettre
l’argent ainsi récolté pour des
placements bidons dans les comptes de
la banque elle-même déjà en faillite. On
y trouve mélangés la Nissho Iwai avec
191 millions de dollars, la Banque du
Portugal, 85 millions, la Banque
Nationale de Yougoslavie 71 millions,
l’assureur-vie Taiyo Mutual Life 70
millions, la Negara Bank en Malaisie 44
millions, la Home Capital 42 millions,
Indosuez Paris 30 millions, Sumitomo
Life, le fonds de retraite des
fonctionnaires de la Californie et la First
City Texas Bank pour 25 millions
chaque, la Banque Nationale de Pologne
23 millions, la Kavilco-Alaska 22
millions, la Bank of Ireland et la Banque
de Chine 20 millions chaque, et la
Biochim Bank bulgare, la Polska Kasa
Opieki et la Caisse d’Épargne de
Varosvie 5 millions chaque.

Francis-Anthony Drexel (1824-


1885) fortifiera la banque fondée à
Philadelphie par son père et
donnera naissance à trois filles,
dont Catherine qui deviendra une
sainte de l’église catholique, après
être devenue « sœur du Saint-
Sacrement pour les Indiens et les
Noirs » La Vierge lui est apparue
lors d’un voyage à Venise et lui a
dit : « tu as tout reçu gratuitement, tu
dois donner gratuitement ». Elle
consacra sa vie à la défense des
Noirs et des Indiens.
Anthony-Joseph Drexel (1826-1893)
a fait fortune pendant la Guerre
Civile et s’est allié au jeune John
Pierpont Morgan pour lancer la
Drexel-Morgan Bank qui deviendra
la JP Morgan. Il consacra sa fortune
à l’université qui porte son nom et
aux œuvres d’art. Il est l’oncle de
Sainte Catherine Drexel. Son
deuxième frère Joseph-William
Drexel (1833-1888) était aussi
banquier et a participé à la banque
des Rothschild à Paris et à la
banque des frères Baring à Londres.
La banque Drexel fusionna à
plusieurs reprises et au final a été
emportée dans un colossal scandale
financier à la fin des années 1990,
emportant avec elle 17 tonnes d’or
de la Banque Centrale du Portugal.
Le gouverneur José Alberto Tavares
Moreira n’a même pas reçu de
blâme !
Au passage ne soyez pas étonné que
les banques aient commencé à siphonner
les comptes des clients sous divers
prétextes. En réalité, il s’agissait de
reprendre l’argent des clients qu’elles
ont perdu chez Drexel et ailleurs. Les
clients, eux, pieds et poings liés, n’ont
jamais pu véritablement s’opposer à
leurs « frais de gestion » ou « frais de
tenue de compte » ou encore
« commission d’intervention ». Les
banquiers ont si bien arrosé les
politiques, qu’il n’existe pas de retour
en arrière possible aujourd’hui, à moins
d’une révolution mondiale contre ces
bandits de grands chemins.

Le point clé pour comprendre la


situation actuelle, est qu’une très grande
partie de l’or des peuples déposé dans
les banques centrales est toujours en
location à ce jour, et je vous demande
d’essayer d’imaginer le massacre qui se
mettra mécaniquement en place lorsque
les banques privées qui se livrent à cette
pratique de bandits commenceront à
faire faillite de nouveau. Même la mafia
calabraise ne vend pas un restaurant
deux fois !

Aux dernières informations par


exemple, la JP Morgan (entre autres)
serait dans l’incapacité totale de fournir
les lingots d’or si tous ses clients
venaient à demander leur livraison
immédiate. Pour une valeur de 1
milliard de dollars de lingots
physiquement présents dans ses coffres,
la banque a une exposition notionnelle
de 65,4 milliards en dérivés-or selon le
Office of Currency Comptroller et le
Comex ! Exactement comme la Federal
Reserve qui n’a pas pu rendre l’or aux
Allemands. Et quand vous savez que les
coffres de la JP Morgan à New York se
trouvent en face de ceux de la Fed (juste
quelques mètres les séparent) vous
comprenez qu’il y a un vrai souci, et que
la grande arnaque de la planche à billets
arrive à son terme.

Extraordinaire hasard, un incendie


s’était même déclaré dans les coffres de
la banque en juillet 2013… Cela avait
donné une raison valable à la banque de
ne pas livrer des lingots à ses clients en
temps et en heure. Une bouffée
d’oxygène en somme. Le hasard fait bien
les choses, n’est-ce pas, car, c’est bien
connu, l’or est une matière hautement
inflammable et risque de prendre feu à
tout moment (80). Surtout l’or en
papier…
~ 14 ~
Destruction & Dictature, les
deux
conséquences d’une monnaie
de singe
« I bought you mail order my
plain wrapper baby
Your skin is like vinyl the perfect
companion
You float my new pool, de luxe
and delightful
Inflatable doll
My role is to serve you
disposable darling
Can’t throw you away now
immortal and life size
My breath is inside you
I’ll dress you up daily and keep
you till death sighs
Inflatable doll lover ungrateful
I blew up your body but you blew
my mind »

Roxy Music, Every Dream Home


A Heartache
in Viva ! Island Records 1976

Nous avions vu que l’utilisation


d’une planche à billets n’amène que
misère et inflation avant que le peuple
ne finisse par se révolter et/ou le
système politique et financier de
s’effondrer. L’exemple le plus frappant
dont nous disposons dans l’Histoire se
trouve dans la folie furieuse qui s’était
emparée des révolutionnaires français
après le 14 juillet 1789. Le diplomate
américain Andrew Dickson White en
raconte les détails dans son livre La
crise financière française de 1789-
1799. En résumé, face aux caisses vides
de Louis XVI, à l’hostilité politique de
tous les autres pays, et en l’absence de
mines d’or pour les remplir, les
Révolutionnaires décidèrent de saisir la
totalité des biens immobiliers du Vatican
et de la mettre en garantie de leur
nouvelle monnaie, l’Assignat. Ne
disposant pas de pièces d’or, le nouveau
gouvernement n’avait, à vrai dire, aucun
autre choix. De plus, les Français,
prudents, se méfiaient de tous ces
changements, et gardaient leur épargne
or et argent sous le coude, au cas où.
D’un seul coup, la circulation monétaire
connut un ralentissement radical. Le
pays se souvenait encore de l’aventure
de la première monnaie papier lancée
par le financier anglais John Law sous le
règne de Louis XV.

Avec la Révolution, la France venait


de quitter le standard or pour
s’aventurer sur l’océan encore peu
connu des billets de banque papier
soutenant le nouveau régime. La
nouvelle monnaie fonctionna
correctement, c’est-à-dire quelle
bénéficia de la confiance du peuple,
pendant un an avant que les citoyens ne
constatent qu’elle perdait
progressivement de sa valeur chaque
mois qui passait.
La guillotine fonctionnant à plein
régime, l’économie était le dernier souci
des politiques qui, voyant qu’ils
n’avaient plus rien à mettre en face de
l’Assignat pour le garantir, prirent la
décision délirante de lancer la planche à
billets advitam eternam dans toutes les
imprimeries fonctionnant encore dans le
pays. Et comme toujours dans ces cas, la
compensation n’ayant nulle part où se
figer, où se fixer, où s’immobiliser,
entreprit sa destruction aveugle d’abord
des prix, puis des emplois, ensuite des
commerces, jusqu’à ce que des hordes
de milliers de manifestants partout sur le
territoire s’en prennent aux boulangers,
en panne de farine, et posent leur tête sur
des piques, les accusant d’affamer la
population :

« Le 28 février 1793 à
20 heures, une foule d’hommes et de
femmes déguisés commencèrent à
piller les boutiques et les magasins
de Paris.
Au départ, ils ne réclamaient
que du pain. Bientôt, ils ajoutèrent
du café, du riz et du sucre, et, à la
fin, ils s’emparèrent de tout ce qui
leur passait sous la main : tissus,
vêtements, épicerie et produits de
luxe de toutes sortes ; 200 endroits
furent pillés.
Cela dura 6 heures, et
finalement l’ordre ne fut rétabli que
grâce à l’octroi de 7 millions de
francs pour acheter le silence de la
foule » (81)

En désespoir de cause, les


Révolutionnaires instaurèrent la funeste,
l’ultime, mesure mortifère, le contrôle
des prix qui finit par envoyer plus de
commerçants et de citoyens à la
guillotine que d’aristocrates et de curés !

Andrew Dickson White note dans


son livre qu’il n’était venu à l’idée de
personne d’accuser la planche à billets,
responsable des véritables maux qui
rongeaient la Nation. Les politiques
français passaient leur temps à s’accuser
mutuellement (et à s’envoyer à la
guillotine), mais eux non plus n’avaient
pas identifié leur monnaie de singe
comme la principale responsable de tous
les maux et de l’impossibilité de
contrôler le pays. Ils étaient comme des
apprentis chimistes, effectuant des essais
avec des liquides hautement explosifs,
ne se rendant même pas compte au
passage qu’ils ne pouvaient pas forcer
marchands, commerçants, artisans et
fermiers d’accepter des monnaies,
billets de confiance, Assignats ou
Mandats Nationaux. Ayant découvert la
nullité des billets papier, le peuple
revenait obstinément aux pièces d’or et
d’argent :

« Cambon, le grand ministre des


Finances, découvrit bientôt que les
pires ennemis de sa politique
étaient l’or et l’argent. Le louis
d’or demeura dans le marché
comme un élément de contrôle,
constatant chaque jour avec une
fidélité infaillible le déclin en
valeur de l’Assignat, un contrôleur
qui ne pouvait pas être soudoyé ni
effrayé (…)
Le louis d’or de 24 francs en
espèces valait, en février 1796,
comme nous l’avons vu, 7.200
francs et au moment du dernier
cours, pas moins de 15.000 francs
en monnaie papier. Un franc en or
valait théoriquement 600 francs en
papier »(82)
Sans le savoir, les Révolutionnaires
venaient de découvrir une constante que
beaucoup d’autres pays vont découvrir
200 ans plus tard. Que le blocage des
prix ne fonctionne jamais et qu’on ne
peut pas forcer le peuple à accepter un
billet de banque papier quand la
confiance est rompue :

« Cambon, le grand ministre des


Finances, découvrit bientôt que les
pires ennemis de sa politique
étaient l’or et l’argent. À son
initiative, il ferma la Bourse et
enfin le 13 novembre 1793, sous
peine de terribles sanctions, il
supprima tout commerce dans les
métaux précieux » (83)

Le Ministre des Finances de


Louis XV, John Law, avait découvert la
même chose : presque 70 ans avant, il
avait déjà tenté d’interdire l’utilisation
de pièces d’or et sa thésaurisation.
Appelé au pouvoir pour remettre
l’ordre, Napoléon déclara « De mon
vivant, jamais je n’utiliserai de la
monnaie papier » et il réinstaura le
standard or. Qu’il prit dans les autres
pays !

À chaque fois que la monnaie papier


fut imposée, une force irrépressible
finissait par briser la confiance des
citoyens qui revenaient au basique. La
reine du néo-libéralisme anglo-saxon,
« l’absolue maître à penser » de l’ex-
gouverneur de la Federal Reserve Alan
Greenspan lui-même, Ayn Rand, n’avait
pas de mots suffisamment violents à
l’encontre de ceux qui utilisent la
monnaie papier pour voler leur peuple :

« À chaque fois que des


destructeurs apparaissent parmi les
hommes, ils commencent par
détruire la monnaie, car la monnaie
est la protection des hommes, et la
base d’une existence morale. Les
destructeurs saisissent l’or et
laissent à leurs propriétaires une
pile de papiers contrefaits. Cela tue
toutes les normes objectives et met
les hommes entre les mains du
pouvoir arbitraire d’un législateur
qui fausse arbitrairement les
valeurs. L’or était une valeur
objective, un équivalent précis de la
richesse produite.
Le papier-monnaie est le prêt
d’une richesse qui n’existe pas,
garanti par un fusil pointé sur ceux
qui sont censés la produire. Le
papier-monnaie est un chèque tiré
par des voleurs légaux sur un
compte qui n’est pas le leur : il est
tiré sur la vertu des victimes.
Surveillez le jour où ce chèque sera
rejeté avec la mention :“compte à
découvert” » (84).
Le professeur Antal Fekete, tout
comme saint Jean ou James Turk nous
disent la même chose : ce jour est arrivé.
« Ce sera une catastrophe d’une nature
biblique » avait-il même prophétisé
dans son livre le Retour au Standard
Or. En 2008, les politiques ont décidé
de prendre l’argent du peuple pour
sauver les banques en faillite. Mais tout
l’argent déjà pris depuis 2008 n’a pas
suffi. Raison pour laquelle mi-février
2014, Reuters a révélé que les
« experts » de la Banque Centrale
Européenne ont commencé à travailler
sur des plans pour saisir TOUTE
l’épargne (! !) de 500 millions
d’Européens et de mettre ces trilliards
d’euros (85) à la disposition des
banquiers qui volent les peuples à
chaque seconde qui passe ! ! !

Ce qui va mécaniquement conduire


les peuples, français en particulier, à la
révolution : tous ne sont pas aussi
anesthésiés par le soleil comme les
Grecs et les Chypriotes.
Certains lecteurs pourraient
argumenter, avec une bonne foi évidente,
qu’en leur temps les Révolutionnaires
français ne surent pas gérer l’économie
comme le font aujourd’hui les brillants
économistes contemporains. Pourquoi
pas ? Fut-ce alors le cas de Hajmar
Schacht, gouverneur de la banque
centrale allemande et autrichienne
(après l’annexion de Vienne par Hitler) ?
Ou encore de Slobodan Milosevic,
financier et banquier, soulignons-le,
devenu président de la Yougoslavie ?
Les deux hommes furent formés aux
théories économiques le plus modernes
de leur temps… Schacht aux théories de
Ludwig Von Mises et Milosevic à celles
de Keynes et de Friedman, sans parler
du fait qu’il a même dirigé une banque
aux États-Unis. Pourtant les deux ont
intégralement détruit leur pays respectif.
Mais c’est surtout, et avant tout, leur
planche à billets qui a tout détruit.

Les deux pays ont été rasés. Les deux


peuples volés, appauvris et plongés dans
la misère la plus totale. Sans même
parler des morts. N’oubliez pas, la
planche à billets doit impérativement
trouver une compensation. Quitte à ce
que cela soit dans les cimetières.

Là aussi, l’enfer a commencé quand


l’Allemagne a décidé de sortir du
standard or en septembre 1914, un mois
après que la France l’ait décidé, afin de
pouvoir guerroyer éternellement et ne
pas être limitée par son stock de lingots
d’or. Il n’y a pas eu de miracles, en
particulier après la défaite de 1918. Le
standard or, par définition, n’a pas pu
être relancé. Pratiquement du jour au
lendemain, le peuple perdit confiance
dans le mark et progressivement
l’inflation monta à 29.000 %. Cela veut
dire que les prix doublaient tous les
deux ou trois jours, parfois même toutes
les heures. Dans un restaurant entre le
moment où vous commandiez les plats,
et le moment où le garçon vous apportait
les cafés de la fin du repas, l’addition
avait pris 40 %. L’écrivain Stefan Zweig
rapporte dans ses mémoires un fait
encore plus saisissant dû à la
dépréciation de la monnaie :

« Un seul produit restait libre et


ne pouvait pas être saisi aux gens :
la bière qu’ils avaient bue. Les
Bavarois, amateurs de bière,
calculaient chaque jour en
regardant les cours, si, avec la
baisse de la couronne dans la
région de Salzbourg ils pourraient
boire 5 litres, ou 6 litres, voire 10
litres pour le prix de 1 litre chez
eux ».

Les Américains de CNBC précisent


que si le taux de change, en 1914, était
de 4,2 marks pour 1 dollar, en 1923 il
fallut une brouette contenant 1 million de
billets en marks pour obtenir juste… 1
dollar ! ! ! « En novembre, ce chiffre
passa à 238 millions de marks, toujours
pour 1 dollar ».

Hajmar Schacht jouait sur du


velours. L’Allemagne ne pouvait pas
rembourser sa dette de guerre, en
particulier aux Français, qui
demandaient de l’or ou des dollars
basés sur l’or. L’aveuglement de la
France joua un rôle majeur dans la suite
des événements car pour elle « il fallait
faire payer Berlin jusqu’au dernier
centime ». Cependant, la folle inflation
réussit même à semer le doute à Paris.
Hajmar Schacht, gouverneur de la
Banque Centrale, derrière les fils
barbelés de sa prison, après la
défaite de l’Allemagne. Photo :
Bundesarchiv
Quand les armées française et belge
envahirent la Ruhr pour se servir
directement en matières premières
(charbon en particulier), cela se solda
par un échec retentissant en raison de la
grève des ouvriers allemands et de leur
résistance passive. Pire : plus personne
n’était capable de calculer un prix en
raison du nombre de zéros devant
chaque nombre, ni d’effectuer un calcul
de change. Les prix étaient devenus
comme fous, augmentant encore les
dépréciations ce qui permettait à tous
ceux qui avaient des devises fortes, aux
Anglais et aux Américains en particulier,
d’acheter des immeubles entiers pour le
prix d’un lavabo. En même temps, les
Viennoises se prostituaient aux
agriculteurs juste pour quelques œufs ou
un poulet, augmentant de manière
dramatique le sentiment de misère et
d’humiliation du peuple. Le lecteur de
ma Revue de Presse Internationale,
monsieur George, m’avait même précisé
que :

« 1) les paysans échangeaient


de la nourriture uniquement contre
de l’or et des bijoux…
2) le salaire : pour 12 heures
dans les champs, les gens étaient
payés un litre de lait sans crème ! »

La Compensation, parfaite sœur de


la déesse grecque si peu connue
Némésis, se répandait dans les moindres
interstices de la société, à la recherche
d’une matière solide dans laquelle se
figer. Mais la mollesse des chairs
humaines ne lui offrait aucun répit, ni
abri. De 1914 jusqu’à la fin de l’année
1944, soit trois décennies, ne pouvant
s’immobiliser dans l’or, elle finira par
les déchiqueter mentalement et
physiquement, exactement comme elle
utilisa la guillotine après 1789, jusqu’à
enfin trouver le repos compensatoire
dans le marbre des tombes.

Le marbre est une pierre, certes pas


précieuse comme l’or ou l’argent, mais
suffisamment résistante (comme le
montre depuis 2400 ans le Parthénon
d’Athènes) pour offrir à la compensation
une demeure éternelle, preuve absolue
d’une valeur créée.

La Compensation semble, elle aussi,


obéir à une loi physique pas encore
découverte ou pas formalisée dans la
totalité de sa logique même si la Justice
s’en sert chaque jour pour condamner
les auteurs de crimes et délits à des
peines. Pourtant tout le monde la voit en
action : une force ne disparaît pas, elle
se transforme, comme votre voiture
lancée à 140 km/h. Si vous freinez
brutalement, la vitesse sera tout aussi
brutalement transmise à vos freins à
disque qui eux-mêmes vont la graver
dans la céramique ou l’acier inclus dans
vos roues. Paradoxalement cette loi est
plus connue dans le domaine spirituel,
sous la forme de la rémission des
péchés…

Comme ces femmes portugaises ou


espagnoles qui, à Fatima, remontent 500
mètres sur leurs genoux (et sans freins)
avant de demander une faveur à la
Vierge. Leurs chairs ensanglantées sont
une sorte de compensation de leurs
péchés, comme l’ont été, et le sont
encore les offrandes d’animaux chez les
musulmans ou de fleurs chez les
bouddhistes. Des millions de moutons,
taureaux, vaches, coqs, poules, etc., ont
été sacrifiés depuis 5000 ans pour une
seule raison majeure : la compensation.
J’ai fauté, mais j’offre à Dieu, un mouton
en compensation. J’ai péché, mais je
récite 20 Notre-Père et 50 Ave-Maria.
La compensation de mes péchés a été
faite. J’ai compensé Dieu. J’ai de la
chance, dans certains pays c’est l’auto-
flagellation qui est requise. Mes 70
minutes de prières d’un seul tenant
constituent une vraie dépense d’énergie
mentale mise à disposition de Dieu qui
(a priori) l’a acceptée. Il peut
maintenant s’en servir dans le monde
spirituel à d’autres fins. Il y a bien eu un
transfert d’énergie qui a été capturé
ailleurs.

Dans le film Les Argonautes, une


déesse demande à Zeus d’accorder une
faveur à un humain. Le Dieu grec
examine le passé de l’homme et répond
que comme il n’a jamais prié de sa vie,
il ne pouvait rien faire pour lui. L’or est
au travail ce que les prières sont aux
dieux (raison pour laquelle il est aussi
leur métal précieux favori), ou encore ce
que la prison est à la justice. Le Pr.
Fekete, sans le savoir, a aussi donné la
solution (tout comme Richard Wagner
bien avant lui) et il va même plus loin :

« De mes cinquante années


d’études sur l’or dans l’économie,
il me semble que le seul et unique
rôle que Dieu lui ait donné soit
celui de l’extinction de la dette.
L’or permet d’éteindre une dette,
exactement comme on se sert d’un
extincteur pour éteindre un
incendie. De manière universelle, il
est là pour compenser-éteindre les
dettes » (86).

Démonstration de ses propos, in


vivo : bien que les militaires, politiques
et banquiers français soient sortis du
standard or en août 1914 afin de
guerroyer le plus longtemps possible,
après la victoire de 1918, Paris voulut
que ses compensations (!) de guerre de
l’Allemagne soient payées avec du vrai
argent (sic), soit 20 milliards-or pour
commencer. Ceux qui ont rédigé le
Traité de Versailles (87) de 1919 avaient
totalement oublié que leur planche à
billets ait même pu exister ! Quand il
s’agit de guerre et surtout de
« compensations de guerre », c’est
toujours des actifs tangibles, de l’or, des
terres, du charbon et du bétail que les
gouvernements se réclament, pas des
planches à billets. Voyez l’article 235 du
Traité de Versailles que l’Université de
Perpignan met à la disposition des rares
curieux qui voudraient se donner la
peine de lire :

Afin de permettre aux


puissances alliées et associées
d’entreprendre dès maintenant la
restauration de leur vie industrielle
et économique, en attendant la
fixation définitive du montant de
leurs réclamations, l’Allemagne
payera, pendant les années 1919 et
1920 et les 4 premiers mois de
1921, en autant de versements et
suivant telles modalités (en or, en
marchandises, en navires, en
valeurs ou autrement) que la
commission des réparations pourra
fixer, l’équivalent de
20.000.000.000 (vingt milliards)
marks-or à valoir sur les créances
ci-dessus.
Sur cette somme les frais de
l’armée d’occupation après
l’armistice du 11 novembre 1918
seront d’abord payés, et telles
quantités de produits alimentaires
et de matières premières, qui
pourront être jugées, par les
Gouvernements des principales
puissances alliées et associées,
nécessaires pour permettre à
l’Allemagne de faire face à son
obligation de réparer, pourront
aussi, avec l’approbation desdits
Gouvernements, être payées par
imputation sur ladite somme (88).

Alors pourquoi nos politiques


actuels acceptent-ils aujourd’hui que les
États-Unis, l’Angleterre et le Japon nous
payent avec de la monnaie de singe ?
C’est exactement à cette escroquerie que
se livrent aujourd’hui Washington et
Tokyo, payer les autres avec du papier
toilette en dentelles, alors qu’ils ont une
dette irrécupérable qui se soldera
obligatoirement par un défaut de
paiement aux conséquences
« bibliques ». Le plus extraordinaire
dans tout cela est que leur situation est
maintenant semblable à celle des
Allemands en 1923. Le gouverneur de la
Banque Centrale Hajmar Shacht calma
l’inflation schizophrène dès que
l’Allemagne obtint, grâce aux États-
Unis, des remises radicales sur ses
réparations de guerre, chose que
l’économiste anglais Keynes avait aussi
réclamées (et prévues).

Mais observez bien la suite


« mécanique » de ces événements, une
formule mathématique en fait, qui a pour
seule base de départ la sortie du
standard or.

Le peuple fut ruiné et plongé dans la


misère. Alors il commença à manifester
sa colère et à voter de plus en plus à
droite. Comme la France d’après 1789
qui finit par appeler un militaire,
Napoléon Bonaparte, à la tête du pays
pour remettre de l’ordre avec une
dictature serrée, l’Allemagne fît de
même et donna le pouvoir à un autre
militaire, Adolphe Hitler. Les deux
hommes mirent l’Europe à feu et à sang.
Les deux pillèrent les réserves d’or, les
musées, les matières premières et les
produits agricoles des pays voisins, et
les deux poussèrent, ironie folle de
l’Histoire, leur ambition jusqu’à envahir
la Russie, comme si l’Histoire elle-
même voulait nous dire, nous prévenir,
nous crier même : « Attention, si vous
abandonnez le standard or, voici tout
ce que cela va entraîner, ce qui va se
passer, un bain de sang universel ». La
République de Venise qui rayonna
pendant six siècles grâce à son seul
commerce, ses artistes et son standard or
immuable mourut brutalement lorsque
Napoléon et ses soldats, affamés et
pauvres comme Job, s’en emparèrent,
parce qu’ils n’avaient pas été payés,
payés avec des Assignats dont plus
personne ne voulait :

« En 1797, l’invasion de Venise


par les troupes françaises, avec son
lot de destructions et de pillages, a
tout simplement mis fin à la
millénaire Sérénissime.
Napoléon, coupable d’avoir
détruit une soixantaine de
monastères, quelques dizaines
d’églises, des centaines d’écoles du
culte, ainsi que d’avoir envoyé en
France les points névralgiques de
l’économie de la ville, et surtout
des milliers de tableaux, sculptures,
livres, incunables, tapisseries de la
Sérénissime » (89)

Le général corse vida les poches et


les appartements des Vénitiens !
Normal : lui et son armée non pavée
étaient les produits typiques du système
post-1789 qui avait abandonné le
standard or au profit de la monnaie de
singe. Un système économique
fonctionnant avec la planche à billets
donne toujours naissance à une dictature.
Et depuis 1971, le monde entier connaît
la dictature impériale des États-Unis.

L’histoire se répète.

Le président François Mitterrand le


constata aussi, mais n’eut jamais le
courage d’en parler publiquement dans
un grand discours, contrairement au
général De Gaulle :

« La France ne le sait pas, mais


nous sommes en guerre avec
l’Amérique. Oui, une guerre
permanente, une guerre vitale, une
guerre économique, une guerre sans
morts, apparemment.

Oui, ils sont très durs les


Américains, ils sont voraces, ils
veulent un pouvoir sans partage sur
le monde. C’est une guerre
inconnue, une guerre permanente,
sans mort apparemment et pourtant
une guerre à mort » (90)

La fine intelligence de « Dieu »


(surnom donné à Mitterrand par le
journal Le Canard Enchaîné) avait
parfaitement cerné la Bête à 7 têtes,
même s’il n’avait pas vu que derrière
cette « voracité » folle, une chose les
intéressait plus que toute autre, l’or de la
France. François Mitterrand l’avait en
tout cas bien pressenti.
~ 15 ~
Planche à billets vs Lingots
d’or :
démonstrations par Slobodan
Milosevic
et Augusto Pinochet
« On te donne trois balles
La deuxième t’es un grand
Il faut te démerder Tu commences
à ruser
Tu cherches un abri et quand tu
l’as trouvé
Tu te vois éjecté à la vitesse
grand V
Vers le bumper d’en face
Qui t’attend dans l’impasse »
Téléphone, Flipper
in Téléphone, EMI, 1977

Le premier roi à avoir réinventé le


métier de banquier central, après le roi
Salomon (né en 970 av. JC), s’appelle
Crésus (né en 595 av. JC), roi de Lydie,
un territoire noyé actuellement dans les
terres turques. Fortuitement, mais dans
ce domaine le hasard existe-t-il
vraiment ?, Crésus est celui qui inventa
la monnaie en popularisant l’usage des
pièces d’or individuelles (statères) dans
le commerce (vs richesse commune chez
Salomon).
Son influence est telle que son nom
sert de synonyme dans presque toutes les
langues européennes pour « grande
richesse », au point même de donner son
nom à d’innombrables jeux télévisés où
on gagne des sommes considérables, et
autres grands grattages de loterie
nationale. Et effectivement, sa richesse,
qui provenait du fleuve aurifère Pactole,
était vraiment à la hauteur de sa
réputation, au point qu’il s’en vantait et
la mettait au-dessus de toutes les autres
valeurs humaines. Cela a inspiré
l’écrivain russe Tolstoï qui a rédigé sa
vie romancée dans Crésus et le Destin
où il mit en parallèle la quête du
bonheur vs la quête de la richesse avec
une rencontre entre Solon et Crésus.
Mais Crésus est surtout connu pour
son amour de Delphes et de sa Pythie,
messagère du dieu Apollon. Il finança de
nombreuses améliorations, recouvrit
d’or la plupart des installations, et lui
offrit plus de 3000 vaches et bœufs. Ses
visites relevaient même de ce qu’on
appelle aujourd’hui une « visite
d’État ». En l’an 546 av. JC, il décida de
consulter l’Oracle car il avait en tête de
partir en guerre contre Cyrus le Grand,
roi des Perses, et voulait connaître
l’opinion d’Apollon à ce sujet. Au cours
d’une cérémonie millimétrée et
hautement spirituelle, Crésus put enfin
poser sa question à Apollon à travers la
jeune femme :

— Dois-je partir en guerre


contre le roi des Perses ?
Au bout de plusieurs minutes de
silence, et parmi les volutes de fumée, la
voix transformée et grave de la Pythie
s’éleva dans le temple :

— Si tu fais la guerre aux


Perses, tu détruiras un grand
empire.

Crésus entendit ce qu’il voulut


entendre, c’est-à-dire qu’il battrait
l’empire de Cyrus, son pays étant
nettement plus petit en terme de surface.
Il rassembla donc son armée, 100.000
hommes avec mercenaires, et partit à
l’assaut des 50.000 Perses. Mais il fut
battu une première fois en Anatolie, sur
le fleuve turc Kizilirmak (Halys) et une
seconde fois lors de la bataille de
Thymbrée. Son « arme secrète », l’odeur
nauséabonde de sa cavalerie de
chameaux qui effrayait les chevaux
perses, ne suffit pas pour tenir une ligne
de front solide. Ce fut une débâcle.
Crésus devint le prisonnier de Cyrus qui
prit possession de son royaume. Fou de
rage, mais remis de ses émotions, le roi
défait se rendit à Delphes pour
demander des explications à Apollon,
qu’il accusait de l’avoir honteusement
trahi. La réponse de la Pythie fut pour le
moins sibylline :

— Tu aurais dû demander au
Dieu de quel empire il parlait, le
tien ou de celui de Cyrus ? Tu fais
la guerre aux Perses, tu détruiras
un grand empire.

Cette aventure, ou plutôt


mésaventure, est la réplique exacte de
celle de Slobodan Milosevic, devenu
président de la République Fédérale de
Yougoslavie en 1997. Lui aussi a été
motivé dans son ambition par les propos
d’une autre prophétesse, une voyante,
qui avait expliqué à son épouse Mirjana
dans les années 1970 que son mari irait
« très très haut » et qu’il deviendrait
« mondialement célèbre ». Le seul point
auquel Milosevic et sa femme ne firent
pas attention, fut la raison qui amènerait
cette célébrité. À vrai dire, il ne leur
serait pas venu à l’esprit que Slobodan
deviendrait « mondialement » connu
pour des raisons sinistres !

Comme Crésus, le couple tomba


dans le piège d’une vraie et juste
prophétie qui les a rendus trop sûrs
d’eux-mêmes, et de leur pouvoir, pour
imaginer le pire. De la toxicité de
dévoiler le futur. De plus, le couple
n’avait aucune raison de se soucier car
il devint en effet « riche comme
Crésus » avec plus d’un milliard
d’euros qui furent volés au peuple
Yougoslave et transférés dans des
comptes en Suisse et surtout à Chypre.
La justice divine compensatrice, qui
prend son temps, commit l’acte ironique
de saisir l’argent caché à Chypre lors du
vol organisé des comptes bancaires du
printemps 2013 par l’Union Européenne.
Et Slobodan Milosevic connut un sort
semblable à celui de Crésus : il devint
mondialement célèbre en étant
prisonnier, non pas des Perses mais des
Américains via le tribunal de La Haye
et, tout comme le nom du roi lydien
devint un symbole, le sien aussi devint
une référence. Mais du contraire. Celle
d’un appauvrissement brutal.
Maintenant, les serbes appellent cela les
« Années Milosevic ».

Slobodan Milosevic à lui seul est


une magnifique démonstration de ce que
la nécessité phénoménale d’une planche
à billets à se compenser peut accomplir.
Dictature, monnaie de singe, chômage,
appauvrissement, famine, guerre civile.
Et, ultime record, dislocation intégrale
du pays.

S’il y avait une cérémonie des


Oscars pour les meilleures Monnaies de
Singe, cet économiste Keynésien (sic) et
banquier (re sic) aurait remporté haut la
main toutes les catégories. Même le
Zimbabwe de Monsieur Mugabe ne lui
arriva pas à la cheville : sa planche à
billets n’a pas réussi à détruire le pays
ou simplement lancer une guerre civile.
Question « planche à billets », c’est
devenu une vraie spécialité serbe au
même titre que les « cevaps » et la
« rakija » si chers à SAS Malko Linge,
et à son créateur Gérard de Villiers. À
côté d’eux, les Révolutionnaires français
et leurs Assignats font figure d’enfants
de chœur. Ou de stagiaires.

Au point de départ, comme


d’habitude, on trouve l’or, ou plutôt la
sortie du standard or, sachant qu’au
XIXe siècle, la Serbie avait même
rejoint la France au sein de l’Union
Latine (! !) sorte de « zone euro »
entièrement or comme on l’a vu. La
Narodna Banka serbe fut copiée sur la
Banque Centrale belge, du temps où elle
était aussi au standard or. En 1875, le
prince Obrenovic ordonna même la
frappe de pièces serbes en argent et en
or. Mais 40 ans plus tard, un activiste
nationaliste décida de libérer la Serbie
du joug Austro-Hongrois (lui aussi au
standard or). Le 28 juin 1914, Gavrilo
Princip, un jeune étudiant complexé par
sa petite taille, vida le barillet de son
revolver sur l’archiduc et la duchesse de
Hohenberg pour montrer à tous « qu’il
était un homme ». Il faut toujours se
méfier des hommes de moins de 1m60.

Le scandale qui suivit déclencha tous


les appétits de conquête supplémentaire
de Vienne qui mit la Serbie au pied du
mur. Problème, celle-ci avait un traité
d’alliance avec la Russie. De fil en
aiguille, les traités de tous les pays,
comme dans un jeu de dominos, furent
activés, et, en juste quelques semaines,
portant frac noir-corbeau, col amidonné,
haut de forme et cravate sombre sertie
d’une perle, les diplomates de l’Europe
entière passèrent leur temps à se
déclarer mutuellement la guerre dans des
cérémonies ampoulées.
Vienne déclara la guerre à Belgrade
et par enchaînement Moscou déclara la
guerre à Vienne, Berlin déclara la guerre
à la France et l’Angleterre vint la
soutenir et déclara la guerre à Berlin.
Entre le 14 août et le 20 septembre 1914
tous abandonnèrent le standard or pour
passer en mode « monnaie de singe ».
Point historique intéressant, le financier
américain et spécialiste de l’or, James
West, nous explique pourtant que les dés
avaient été jetés bien avant. Dès le 3
août, la France se prépara à faire la
guerre alors que sa sortie du standard or
ne sera annoncée en catimini que 11
jours plus tard, soit le… 14 août en
plein milieu des vacances ! Une date que
Richard Nixon reprendra à son compte
57 ans plus tard. Après le 15 août 1914,
plus aucun Français, Allemand etc., ne
pourra échanger ses billets de banque
contre des pièces d’or.

« Il est connu aujourd’hui que


des gens très riches (aux États-
Unis) étaient très intéressés de voir
les États-Unis se joindre à cette
guerre, et le Secrétaire d’État
William Jennings Bryan a été celui
qui l’avait remarqué. “Comme l’a
anticipé Mr le Secrétaire (Bryan),
les intérêts des très grandes
banques étaient très intéressés par
cette Guerre Mondiale à cause des
vastes opportunités que cela leur
offrait pour réaliser d’immenses
profits.
Le 3 août 1914, donc bien avant
que les canons se mettent à tirer, la
firme française Rothschild Frères a
envoyé un câble à la Morgan &
Company à New York, en suggérant
un prêt flottant de 100.000.000 de
dollars, et dont une part
substantielle sera laissée aux États-
Unis, afin de payer les achats
français de produits américains.
Le citoyen lambda, en tant que
chair à canon pour les forces
armées, doit être persuadé à travers
une manipulation élaborée de
l’opinion publique par les élites qui
contrôlent les médias”.
Bien que les États-Unis n’aient
pas rejoint les combats avant 1911,
le gouvernement américain a collé
plus de posters de propagande pour
supporter cette décision que toutes
les autres nations engagées. Robert
Lansing, l’Assistant au Secrétaire
d’État, a été enregistré disant :
“Nous devons éduquer le public
graduellement, l’amener
progressivement jusqu’au point où
il voudra faire la guerre lui-
même” »(91).
À partir de là, la « machina
infernale » va se mettre en route. La
Serbie aussi abandonna le standard or,
comme tout le monde, pour se lancer
dans une guerre avec du faux papier
compensé par des vrais cadavres. Si la
période 1918-1940 permit une vague
reprise (cassée par le jeudi noir de 1929
aux États-Unis et la faillite de la Credit
Anstaldt des frères Rothschild en
Autriche), l’arrivée de la Seconde
Guerre mondiale plongea le pays dans
l’obscurité des combats jusqu’en 1945,
et, juste après, dans 35 années de
communisme.

Mais avec une grande différence : la


Yougoslavie avait elle aussi signé les
accords (92) de Bretton Woods !
Ce qui lui a permis de connaître une
sorte de « trente glorieuses » à sa façon,
et d’être au standard or indirect.

Même si le régime communiste était


très souple (par rapport au reste du bloc
de l’Est), la situation économique du
pays alla cahin-caha jusqu’en 1980,
année du décès du maréchal Tito. Si ce
dernier avait permis au pays de rester
cohérent et uni aussi bien sur le plan
politique qu’économique, à sa mort en
revanche, il explosa purement et
simplement. Chaque république voulut
reprendre son indépendance exactement
comme en ex-URSS. Pour la réalité
quotidienne des gens qui faisaient leurs
courses, les agents qui réalisaient le
fameux CIA’s World Facts Book
écrivaient déjà en 1990 :

« L’inflation yougoslave a
empiré pendant les années 1980. En
1987, elle atteignît les 150 %. En
1989 elle toucha les 1950 %. Dans
la même période, la dette extérieure
augmenta, le chômage resta élevé,
le niveau de vie baissa, et les écarts
entre les économies régionales
s’aggravèrent. En 1988, la
Yougoslavie avait la dette
extérieure la plus élevée par
habitant, arrivant à 20 milliards de
dollars.
En mai 1988, le gouvernement
signa un traité avec le FMI qui lui
donna de nouveaux prêts et
rééchelonna les anciens, en
échange de quoi le gouvernement
s’engagea à stopper l’inflation en
limitant l’expansion des crédits des
banques domestiques. Ce fut la
toute première tentative pour
contrôler l’inflation yougoslave
avec une politique monétaire ».

Ce que le livre de la CIA ne dit pas


est que le peuple s’en moquait, puisque
le pays entier n’utilisait plus que des
marks allemands, contrairement au
gouvernement qui était obligé de payer
et de compter en dinars. Le plus
comique est que la vraie planche à
billets n’était même pas encore entrée en
véritable action. Elle agissait juste dans
le cadre des « ajustements
budgétaires ». Melting Metals
constatait la situation :

« Dans les années 1990, le


gouvernement yougoslave avait un
lourd déficit qu’il compensait en
imprimant des billets. Cela mena à
l’inflation. Ils imprimèrent pour
financer leur gouvernement
socialiste.
Mais s’ils continuaient à
imprimer, il n’y avait toujours pas
assez d’argent pour financer les
projets, et des nids de poule ont
commencé à émerger sur les routes,
les chantiers en cours furent
abandonnés, et le chômage monta à
30 %.
Finalement, beaucoup
d’entreprises yougoslaves cessèrent
d’accepter leur propre devise, pour
prendre des marks allemands »(93).

La Banque Centrale Yougoslave


imprimait juste de quoi payer les
salariés publics. Parce que les
Américains ont démonétisé l’or, les trois
grandes mines serbes pouvaient en sortir
un maximum, à 200 dollars l’once, cela
ne changeait pas grand-chose dans les
comptes du pays. Et c’est au moment où
Slobodan Milosevic, qui, bien qu’adepte
des économistes Keynes et de
Friedmann, prit le pouvoir que la
situation dégénéra en même temps que
celle du pays en guerre larvée. Il se
décida à imiter les révolutionnaires
français : pour sauver la France, pardon,
la Yougoslavie (du moins ce qu’il en
restait), il justifia l’usage de la planche
à billets par la dislocation de l’URSS
qui ne pouvait plus l’aider, la sortie de
la Croatie, de la Slovénie de la
Fédération Yougoslave, et la montée en
puissance de l’Islam au Kosovo.

Afin de sauver la Serbie et payer les


fonctionnaires, militaires et policiers,
même s’il ne disposait pas assez
d’argent en caisse, la planche à billets,
elle, y remédia en complément de ce que
les mines sortaient comme métal jaune
(quand un pays excave de l’or, sa valeur
comptable rentre dans les « Réserves de
devises »). Interrogé par les journalistes
nationaux, Milosevic mit ensuite tous les
problèmes économiques du pays et son
inflation sur le dos des Américains, il
est vrai, agissant pour le compte des
Saoudiens qui voulaient un Kosovo
musulman rattaché à l’Albanie, et pour
eux-mêmes ensuite en Croatie (94). Cela
lui permit de se justifier et de continuer
la planche à billets illimitée.

Mais pas fou, il mit alors en place un


système de vol des « bonnes » devises,
dont celles envoyées par les travailleurs
immigrés ! Le système Milosevic
disposait d’une centaine de « courriers »
qui traversaient les frontières avec des
valises remplies de marks, francs
français, belges, livres, dollars, etc., et
les versaient sur des comptes suisses,
chypriotes, français, anglais,
liechtensteinois, hongrois, autrichiens,
etc. Mieux : en pleine guerre, il fît ouvrir
deux banque spéciales, la Dafiment
Banka (de Dafina Milanovic) et la
Jugoskandic (de Jezdimir Vasiljevic),
qui promettaient aux entreprises, comme
au public (plus de 5 millions de
comptes, quand même) une rémunération
de… 8 à 15 % sur leurs dépôts directs
de devises étrangères. Vous posiez 1000
marks et vous en récupériez 1150 en
équivalent… dinars serbes à la fin de
l’année ! On comprend qu’il y ait eu
autant de « gogos » à mordre à
l’hameçon du pêcheur Milosevic.

Il se passa ce que vous devinez :


après deux années d’existence, les deux
banques firent faillite, et toute l’épargne
et comptes courants en devises avaient
disparu comme par magie. De part et
d’autre, les deux établissements
n’avaient plus rien en caisse des fonds
recueillis aux gens : « Sur les 2
milliards de dollars de dépôts à la
Jugoskandic il ne restait que 7
millions, soit même pas 1 centime pour
couvrir chaque dollar » écrivit à
l’époque Carol Williams, scandalisée,
dans le Los Angeles Times (95). Notez
que la presse yougoslave, aux ordres,
faisait semblant de ne rien voir, comme
aujourd’hui la presse financière
européenne.

Slobodan Milosevic prenait les


marks envoyés par les travailleurs
yougoslaves installés en Allemagne et
imprimait à la place de la monnaie de
singe. Exactement comme les riches sous
la Révolution Française qui trafiquaient
les pièces d’or alors que le peuple était
obligé d’utiliser des Assignats.
L’histoire se répète.

De la magie des planches à billets


illimitées…
Chick Sudetic rapporta dans le New
York Times en 1991 que « Le 28
décembre (en toute discrétion donc,
comme la Loi du 3 janvier 1973) le
Parlement de la plus grande
république, la Serbie, a approuvé
illégalement, et en total secret, une loi
ordonnant aux banques nationales sous
contrôle serbe démettre 1,8 milliard de
dollars d’argent nouveau sans aucune
contrepartie (notez que ce journaliste
américain ne s’offusque pas que la Fed,
elle, fasse exactement la même chose
pour des milliers de milliards de
dollars !) ni l’accord du gouvernement
fédéral » (96).
Résultat, de fil en aiguille, si en
1988 le billet yougoslave le plus haut en
valeur était à 50.000 dinars, en 1994 le
Jovanovic était à 500.000.000.000 de
dinars (500 milliards, allez rendre la
monnaie) grâce à une inflation arrivée à
313.000.000.000 % ! ! ! James Lyon,
grand spécialiste américain des Balkans,
était en poste à Belgrade lors de ces
années d’inflation « folles ». Il se
rendait chaque jour sur le marché, dans
les boutiques, cafés et restaurants et
relevait méticuleusement les prix et les
notait dans son journal intime. Il s’en
servit plus tard pour rédiger un
reportage fascinant, effrayant sur la vie
quotidienne des Yougoslaves confrontés
à des prix où il y avait tant de zéros que
cela finit par leur donner
quotidiennement des maux de têtes à
force d’essayer d’additionner et de
soustraire. Cette difficulté poussa les
gens encore plus dans les bras du mark
allemand, nettement plus simple à
manipuler en calcul qu’il fût mental ou
écrit. Je remercie le Pr Thayer Watkins
de la San Jose University et monsieur
Lyon, actuellement en poste au HCR de
Sarajevo, de m’avoir donné la
permission d’intégrer leurs écrits. Le
reportage de Mr Lyon est même digne
des observations de Stefan Zweig sous
Weimar, et je l’ai traduit afin que vous
puissiez toucher du doigt la réalité
effroyable de ce que déclenche l’usage
de la planche à billets dans la vie de
tous les jours :

« Avant Tito, le taux d’inflation


variait entre 15 et 25 % par an.
Après Tito, le Parti Communiste a
mené des politiques économiques de
plus en plus irrationnelles.
Ces politiques irrationnelles et
l’éclatement de la Yougoslavie (le
pays se compose maintenant de la
Serbie et du Monténégro) ont
conduit à une lourde dépendance de
la planche à billets, autrement dit
de créer de l’argent pour financer
le fonctionnement du gouvernement
et celle de l’économie socialiste.
Cela a créé à ce jour la pire
hyperinflation dans l’Histoire.
Au début des années 1990, le
gouvernement avait brûlé toutes ses
réserves en devises fortes et
commença à piller les économies en
devises fortes de ses citoyens.
Il l’a fait en leur imposant de
plus en plus de difficultés pour
accéder à leur compte-épargne
devises dans les banques publiques
(note : furieusement moderne,
Banque Postale, Société Générale,
BNP, Crédit Agricole, etc.
appliquent les mêmes méthodes
aujourd’hui)

Le gouvernement exploitait un
réseau de magasins où les
marchandises étaient censées être
disponibles, et cela à des prix
artificiellement bas. Dans la
pratique, ils avaient rarement
quelque chose à vendre, alors que
les produits étaient disponibles sur
les marchés libres où les prix
étaient bien supérieurs aux prix
officiels des boutiques
gouvernementales censés les
vendre.

En particulier, toutes les


stations-service gérées par le
gouvernement ont été fermées et
l’essence ri était disponible
qu’auprès des seuls revendeurs
installés en bord de route, et dont le
fonctionnement se composait d’une
voiture garée avec un bidon
d’essence posé sur le capot. Le prix
du marché était l’équivalent de 8
dollars le gallon.

La combinaison de la pénurie
d’essence et de la confiscation des
marks allemands par le
gouvernement créa un épisode
bizarre. Après maintes tentatives
pour récupérer ses marks déposés
dans une banque du gouvernement,
un homme annonça qu’il allait se
suicider devant un ministère en se
versant dessus de l’essence et y
mettre le feu s’ils ne le laissaient
pas retirer son argent. Au jour fixé,
il s’est présenté avec un bidon
d’essence. Les médias avaient fait
le déplacement pour filmer sa
protestation. La police était là
aussi. Et elle a arrêté l’homme. La
chaîne de télévision reçut alors
d’innombrables appels
téléphoniques de gens qui
demandaient ce qui arriva au bidon
d’essence.

La plupart des automobilistes


ont cessé de conduire et ont tenté de
se reposer sur les transports en
commun. Mais l’Autorité des
Transports de Belgrade, la GSP,
n’avait pas les fonds nécessaires
pour exploiter sa flotte de 1200
autobus. Elle en mit en place moins
de 500. Du coup, ils étaient
surpeuplés et les poinçonneurs ne
pouvaient même pas monter à bord
pour récolter l’argent des tickets.
Du coup, la GSP ne pouvait même
pas obtenir les prix de tous les
tickets de transport, bien quelle
fusse désespérément à court de
fonds.

Les camions de livraisons, les


ambulances, les camions de
pompiers et les camions d’ordures
étaient également à court de
carburant. Le gouvernement a
annoncé ensuite que l’essence ne
serait pas vendue aux agriculteurs,
qui du coup, ne pouvaient procéder
aux récoltes d’automne et aux
plantations.

Malgré la planche à billets


lancée au plein régime du
désespoir, le gouvernement n’avait
toujours pas assez de fonds pour
maintenir le fonctionnement de
toutes les infrastructures. Les nids
de poule firent leur apparition dans
les rues, les ascenseurs cessèrent de
fonctionner, et les chantiers en
cours fermés. Le taux de chômage
dépassa les 30 %.

Alors le gouvernement tenta de


contrer l’inflation en imposant le
contrôle des prix (comme les
révolutionnaires français). Mais
lorsque l’inflation continua, et ne
pouvant vendre qu’à perte aux prix
ridiculement bas fixés par le
gouvernement, les producteurs
cessèrent de produire.

En octobre 1993, les boulangers


arrêtèrent de fabriquer du pain et
Belgrade vécut sans pain pendant
une semaine. Les abattoirs
refusèrent de vendre leur viande
aux magasins de l’État et cette
viande destinée aux citoyens devint
invisible à de nombreuses couches
de la population. D’autres
magasins décidèrent de fermer pour
inventaire plutôt que de vendre
leurs produits aux prix exigés par
l’État.

Lorsque les agriculteurs


refusèrent de vendre au
gouvernement aux prix imposés
artificiellement bas, ce dernier
réagit de manière irrationnelle : il
utilisa ses réserves de devises pour
acheter de la nourriture à
l’étranger plutôt que de supprimer
le contrôle des prix. Le ministère de
l’Agriculture risquait également de
créer une famine en ne vendant aux
agriculteurs que seulement 30 % de
l’essence dont ils avaient besoin
pour la plantation et la récolte.
Plus tard, le gouvernement tenta
de juguler l’inflation en exigeant
des magasins de remplir toute une
gigantesque paperasserie à chaque
fois qu’ils augmentaient un prix.
Cela signifie que la plupart des
employés de ces boutiques ont dû
passer tout leur temps à remplir des
formulaires administratifs. Au lieu
de lutter contre l’inflation, cette
politique ne fit que l’augmenter
parce que les magasins
augmentaient massivement les prix
à l’avance, afin de ne plus avoir de
formulaires à remplir à chaque
hausse.

En octobre 1993, le
gouvernement créa une nouvelle
unité monétaire : 1 nouveau dinar
valait 1 million d’anciens dinars.
En fait, il a tout simplement enlevé
six zéros de la monnaie papier. Bien
entendu, cela n’arrêta pas le taux
d’inflation, et entre le 1er octobre
1993 et le 24 Janvier 1995, les prix
avaient augmenté de cinq
quadrillion de %. Ce nombre est un
5 avec 15 zéros après.

En novembre 1993, le
gouvernement a annulé la mise en
service des chauffages dans les
immeubles d’habitation de l’État
dans lesquels vivait la vaste
majorité de la population. Les
locataires réagirent à cette mesure
de privation de chaleur en utilisant
des appareils de chauffage
électrique qui étaient inefficaces et
qui ont surchargé le réseau
électrique du pays. La compagnie
d’électricité d’État dut alors
organiser des coupures pour
économiser l’électricité.

La structure sociale commença


à s’effondrer. Des voleurs
braquaient les médicaments dans
les hôpitaux et les cliniques et les
revendaient devant l’endroit où ils
les avaient volés.

Les cheminots se mirent en


grève et ont immobilisé le réseau
ferroviaire de la Yougoslavie.

Dans un grand hôpital


psychiatrique, 87 patients
moururent en novembre 1994.
L’hôpital n’avait pas de chauffage,
plus de nourriture, ni de
médicaments et les patients
déambulaient tout nus.

Le gouvernement remonta les


retraites. Les pensions devaient être
payées dans les bureaux de poste,
mais il ne leur donna pas
suffisamment de fonds pour les
payer. Les retraités s’alignaient
dans de longues files à l’extérieur
des bureaux de poste. Lorsque le
bureau de poste manquait de fonds
de l’État pour payer, les employés
attendaient ensuite qu’un client
entre pour payer l’envoi d’un colis
ou autre, et donnaient cet argent au
retraité suivant dans la file. Avec
l’inflation étant devenue ce qu’elle
était, le retraité n’avait aucun
intérêt à revenir le lendemain, la
valeur de la somme baissant
considérablement. Alors ils
attendaient patiemment en ligne,
sachant que le montant baissait
après chaque minute d’attente dans
la poste.

Beaucoup d’entreprises
yougoslaves refusèrent d’accepter
la devise du pays, et le mark
allemand devint effectivement la
monnaie de la Yougoslavie. Mais les
organismes gouvernementaux, les
employés et les retraités étaient
encore payés en dinars yougoslaves
donc il y avait encore un échange
actif en dinars. Le 12 novembre
1993, le taux de change était de 1
mark pour 1 million de
« nouveaux » dinars. Le 23
novembre, le taux de change passa
à 6,5 millions de « nouveaux
dinars » et à la fin novembre, ce fût
37 millions de « nouveaux dinars ».

Début décembre, les chauffeurs


de bus se sont mis en grève parce
qu’en deux semaines de salaires ils
n’avaient gagné que l’équivalent de
4 marks allemands quand le coût
mensuel pour vivre d’une famille de
quatre personnes revient à 230
marks par mois.

Avant le 11 décembre le taux de


change était de 1 mark pour 800
millions et le 15 décembre, il arriva
à 1 mark pour 3,7 milliards de
« nouveaux dinars ». Le taux moyen
quotidien d’inflation a été de près
de 100 %. Lorsque sur les marchés
libres les agriculteurs ont refusé de
vendre de la nourriture en dinars le
gouvernement a fermé les marchés.
Le 29 décembre, le taux de change
était de 1 mark pour 950 milliards
de « nouveaux dinars ».

À cette époque, il s’est produit


un incident tragique : comme
d’habitude, les retraités attendaient
en ligne quand une personne passa
devant eux avec des sacs de courses
remplies venant des marchés libres.
Deux retraités furent si choqués de
leur propre situation et à la vue
d’autres avec des victuailles qu’ils
moururent sur place d’une crise
cardiaque.

À la fin de décembre, le taux de


change était de 1 mark pour 3
trillions de dinars et le 4 janvier
1994, il était de 1 mark pour
6.000.000.000.000 dinars. Le 6
janvier, le gouvernement déclara
finalement que le mark allemand
était une monnaie officielle en
Yougoslavie. Vers cette époque, il
annonça aussi un nouveau nouveau
« nouveau dinar » qui était égal à 1
milliard de vieux « nouveaux
dinars ». Cela signifie que le taux
de change était de 1 mark pour
6000 nouveaux « nouveaux
dinars ». Le 11 janvier, le taux
atteignit le niveau de 1 mark pour
80.000 nouveaux « nouveaux
dinars ». Le 13 janvier, le change
passa à 700.000 nouveaux
« nouveaux dinars » et 6 jours plus
tard à 10 millions de nouveaux
« nouveaux dinars ».

Les factures de téléphone de


l’opérateur d’État étaient
collectées par les postiers. Les gens
repoussaient le paiement de ces
factures autant que possible,
l’inflation les réduisant à quasi
rien. Un facteur a constaté
qu’après avoir essayé de recueillir
780 factures il n’obtient rien, de
sorte que le lendemain, il resta à la
maison et paya toutes les factures
de téléphone lui-même pour
l’équivalent de quelques centimes
américains.
Voici une autre illustration de la
politique irrationnelle du
gouvernement. En décembre 1993,
un journaliste a passé 20 heures de
communications téléphoniques
internationales de Belgrade. La
note pour ces appels était de 1000
nouveaux « nouveaux dinars » et
elle arriva le 11 janvier. Au taux de
change du 11 janvier de 1 mark
pour 150.000 dinars, il en aurait
coûté moins de un pfennig allemand
pour payer la facture. Mais la note
n’était pas payable avant le 17
janvier et à ce moment le taux
atteignit 1 mark pour 30 millions de
dinars.
Pourtant, la valeur réelle de ces
20 heures de communications
téléphoniques internationales était
d’environ 5000 dollars. Ainsi, en
dépit d’être à court de devises
étrangères, le gouvernement a
offert à l’auteur 5000 dollars
d’appels téléphoniques pour quasi
rien.

La loi interdisait à quiconque de


refuser des chèques personnels.
Certaines personnes ont signé des
chèques en sachant qu’il fallait
plusieurs jours pour qu’ils soient
débités et qu’entretemps l’inflation
effacerait 90 % du montant
nécessaire pour le payer.

Le 24 janvier 1994, le
gouvernement introduisit le « super
dinar » égal à 10 millions de
nouveaux « nouveaux dinars ». La
position officielle du gouvernement
yougoslave fut que l’hyperinflation
eut lieu “en raison des sanctions
injustement mises en œuvre contre
le peuple serbe et l’État” » (97).
Slobodan Milosevic en conférence
publique, alors qu’en même temps,
il sortait des centaines de millions
de devises étrangères et de l’or
qu’il faisait vendre en Suisse.

Steve Hanke, un économiste ultra-


libéral sorti de John Hopkins, membre
de Cato Institute, éditorialiste de Forbes
Magazine et ancien conseiller du
président Ronald Reagan (il a mis au
point les plans de privatisation des
services publics, dont l’eau !), a été tour
à tour le conseiller des ministres des
Finances argentin, estonien,
monténégrin, équatorien, lithuanien,
mexicain, bosniaque, indonésien,
bulgare et même… du Premier Ministre
serbe en 1990 (98). Techniquement, cela
n’a pas servi à grand-chose, puisque les
vraies décisions étaient prises ailleurs,
comme on vient de le voir. Monsieur
Hanke m’a accordé sa permission pour
traduire et publier ici son analyse du 20
mai 2007 de ce qui s’est passé en
Yougoslavie, à la lueur des autres
scénarios historiques.

« Le Zimbabwe est entré dans


l’enfer de l’hyperinflation. En effet,
l’inflation de mars est passée au-
dessus du seuil mensuel de 50 % lui
valant la qualification de
“hyperinflation”. Les rapports sur
les déboires du Zimbabwe
comprennent toujours une référence
à l’hyperinflation allemande de
Weimar (1922-1923), dans laquelle
le taux d’inflation mensuel a
culminé à 32400 % ?.
Le choix de cette référence à
Weimar est quand même un peu
curieux. Après tout, le plus grand
taux d’hyperinflation mensuel du
monde a été enregistré en juillet
1946 en Hongrie, et son ordre de
grandeur était 12 fois supérieur à
la plus élevée de l’hyperinflation de
Weimar. Comme c’est souvent le cas
avec beaucoup de données
économiques et financières, le
dossier hongrois a tout simplement
été avalé par ce que George Orwell
appelait un « trou de mémoire ».
Cela m’amène à une autre
hyperinflation qui a été bien plus
virulente que l’épisode souvent
répété de Weimar. Il eut lieu en
Yougoslavie dans les années 1990 et
s’il n’a pas été enregistré par le
subconscient du public, il l’a été
dans le mien.
En tant que conseiller du vice-
président de la Yougoslavie (de juin
1990 à juin 1991) j’ai averti de
l’arrivée d’une tempête, et
enregistré les événements qui ont
suivi sans être surpris.
Alors qu’elle est l’histoire ? De
1971 à 1991, le taux d’inflation
annualisé de la Yougoslavie a été de
76 %. Seuls le Zaïre et le Brésil
sont arrivés à ce terrible niveau.
Mais les choses ont empiré. Le 7
janvier 1991, le gouvernement
Fédéral du Premier Ministre Ante
Markovic a découvert que, sous le
contrôle de Slobodan Milosevic, le
Parlement serbe avait secrètement
ordonné la Banque Nationale de
Serbie (une banque centrale
régionale) démettre 1,4 milliard de
dollars en crédit pour les amis de
Milosevic.
Ce pillage illégal représentait
plus de la moitié de la monnaie
nouvelle que la Banque Centrale de
Yougoslavie avait prévu de créer en
1991. Ce hold-up a saboté les plans
de réforme économique du
gouvernement Markovic et a
renforcé la détermination des
dirigeants de la Croatie et de la
Slovénie de se détacher de la
République Fédérale Socialiste de
Yougoslavie.
Sans les Croates et les Slovènes
à tondre, M. Milosevic s’est
retourné avec vengeance sur son
propre peuple. Cela a commencé en
janvier 1992 : ce qui restait de la
Yougoslavie a subi la seconde
hyperinflation mondiale et la
seconde la plus longue de
l’Histoire.
Cela a atteint le sommet en
janvier 1994, lorsque le taux
d’inflation mensuel officiel fut de
313 millions % – quatre fois plus
élevé en grandeur par rapport à
Weimar, mais bien moins que le
record de la Hongrie.
L’hyperinflation yougoslave a duré
24 mois, seulement 2 mois de moins
que l’hyperinflation soviétique du
début des années 1920.

Les résultats furent


dévastateurs. Bien avant que
l’OTAN ne frappe la Yougoslavie en
1999, la folie monétaire de
M. Milosevic avait déjà détruit
l’économie. Détruisez une
économie, puis déclenchez une
guerre : c’est un stratagème
séculaire pour garder le pouvoir.
Pendant ces 24 mois
d’hyperinflation, le revenu par
habitant a chuté de plus de 50 %.
Les gens ordinaires ont été
contraints de casser leurs
économies en devises fortes.
Les gens ne pouvaient pas se
permettre d’acheter de la
nourriture sur les marchés libres ;
s’ils ne sont pas morts de faim,
c’est parce qu’ils ont attendu
pendant des heures dans de longues
files devant des magasins d’État
approvisionnés irrégulièrement de
produits de faible qualité, ou en
comptant sur des parents vivant à la
campagne.
Pendant très longtemps, toutes
les stations d’essence de Belgrade
étaient fermées, à l’exception d’une
seule qui répondait aux besoins des
étrangers et des personnels
diplomatiques. Les gens ont aussi
passé un temps fou à vendre et
acheter des devises sur le marché
noir, où ils négociaient d’énormes
tas de dinars quasi-sans valeur
pour juste un mark allemand ou un
billet de un dollar américain.
Dans ce qui est devenu le
refrain habituel des chefs d’État
grillés, M. Milosevic a affirmé que
les Yougoslaves ont été victimes
d’influences extérieures. Son
histoire était que l’hyperinflation et
les difficultés qui en résultèrent ont
été causées par les embargos
décrétés par les Nations Unies en
mai 1992 et avril 1993.
En réalité, des turbos ont été
mis sur la planche à billets de
M. Milosevic pour financer sa
machine de guerre. Plus de 80 % du
budget de la Yougoslavie a été
réservé pour les forces militaires et
la police, et dès décembre 1993,
près de 95 % de toutes les dépenses
du gouvernement ont été financées
avec des dinars fraîchement
imprimées. (…)

Les dévaluations dévastatrices


qui ont décimé le dinar à plusieurs
reprises (…) éclipsent celles qui
avaient ravagé l’Asie, la Russie et
le Brésil dans la période 1997-
1999. Entre le 1er janvier 1991 et le
1er avril 1998, le dinar a été
dévalué officiellement 18 fois (dont
trois ont dépassé 99 %), et 22 zéros
ont été retranchés de cette unité de
compte.
Pour avoir une idée de l’impact
sur la population locale, imaginez
ce que vous avez sur votre compte
en dollars, puis déplacez le point
décimal de 22 places vers la
gauche. Ensuite, essayez d’acheter
quelque chose.
L’orgie monétaire de la
Yougoslavie arriva à sa fin quand
les imprimeurs manquèrent
littéralement d’encre :
l’hyperinflation avait transformé
les billets de 500 milliards de
dinars en centimes avant même que
l’encre ait séché ! Mais ce crime
monétaire de Milosevic n’avait rien
de nouveau. Les anciens rois serbes
étaient des célèbres « découpeurs
des bords » de pièces d’or et
d’argent. On peut même remonter
jusqu’au XIVe siècle quand le roi
Milutin frappait des fausses pièces
d’argent vénitiennes à Novo Brdo et
Prizren, villes qui sont maintenant
dans le Kosovo. Ces pièces
contrefaites ne contenaient que
sept-huitièmes d’argent par rapport
aux vraies pièces. Venise interdit
ces fausses pièces, raison pour
laquelle Dante avait dénoncé “le
roi de Rascia” comme contrefacteur
dans sa Divine Comédie ».

Le professeur Steve Hanke a réussi


brillamment à introduire monsieur
Alighieri dans ce livre. Deux grands
écrivains, saint Jean et Dante (rien que
ça) tombent d’accord ensemble sur un
sujet a priori très éloigné de leurs
passions spirituelles : que ceux qui
créent de la fausse monnaie iront tous
« brûler en enfer » !

Pour ma part, derrière Slobodan


Milosevic, je vois surtout un Ange
déchu, annonciateur de l’escroquerie
monumentale à laquelle se livrent les
Américains, leurs très soumises geishas
nippones de la Bank of Japan et leurs
cousins anglais dépravés de la Bank of
England.

Sa déchéance progressive,
Milosevic la doit au fait d’avoir utilisé
la planche à billets illimitée, d’avoir
dépouillé son peuple, et en même temps
d’avoir mis à l’abri des milliards de
marks, francs dans des comptes
étrangers pour sa famille, ses proches
collaborateurs et la clique de malfrats
qui travaillait pour lui. Un pays sain
avec une économie saine, id est, une
monnaie saine, ne se disloque jamais
comme nous l’ont montré les six siècles
de la République de Venise. Mais « qui
tue par l’épée sera tué par l’épée ».

Les États-Unis, le Japon et dans une


moindre mesure l’Angleterre
exploseront en plein vol sous le poids
de la dette engrangée par la monnaie de
singe. D’ailleurs ces pays sont déjà
touchés par une rouille pire que
l’inflation, la déflation, qui détruit tout
autant les emplois, les salaires et le
niveau de vie, car les commerces
baissent de plus en plus leurs prix par
désespoir, juste pour faire rentrer un peu
d’argent. La déflation est une destruction
identique, dans l’autre sens, organisée
par les Banques Centrales qui
maintiennent leur taux directeur à 0 % ou
à 0,25 %, ce qui a déjà conduit certaines
banques scandinaves à imposer à leur
clients un taux négatif sur leur
épargne ! ! ! C’est le client qui paye un
intérêt à la banque !

Revenons à l’empereur de la planche


à billets, Slobodan Ier. Quelques années
avant son arrestation scandaleuse par le
nouveau premier ministre (99) et jeté en
pâture aux Américains (eux seuls ont le
droit d’utiliser la planche à billets) via
le Tribunal Pénal de La Haye (payé par
des multinationales américaines (100)),
Milosevic commença alors à vider le
stock d’or de la Banque Centrale ! En
toute discrétion.

Même si toutes les informations ne


sont pas encore remontées, les
journalistes serbes un peu plus libres ont
établi depuis, qu’au moins 173 kilos
d’or brut ont disparu des mines de Bor
qui produisent 4 tonnes par an. Ce métal
jaune a atterri directement chez les
raffineurs suisses de MKS Finances SA,
via une série de sociétés écrans, avec un
point central à Nicosie, Chypre, capitale
des finances privées (101) de Milosevic
comme vous le savez (l’ambassadeur de
Serbie à Chypre a formellement refusé
de me recevoir pour me parler finances,
quel dommage…) (102). Comme tous les
bons dictateurs fous, il n’avait pas
oublié l’or. Selon Mladan Dinkic cité
par Reuters en 2001, « on ne sait pas à
qui a profité la vente sauvage, de plus
de 700 kilos d’or, bien qu’un proche
collaborateur de Milosevic était un
visiteur régulier dans le complexe
minier » (103). Comme moi, vous avez
remarqué qu’une proximité avec des
lingots d’or développe très vite la
maladie d’Alzheimer.

La méthode est simple et valable


pour tous les politiques en déplacement
officiel avec l’avion aux armes de leur
nation. Ils atterrissent, en Suisse par
exemple ou à Londres, et comme ils sont
exempts de contrôles douaniers, le
dictateur-président a toute liberté de
dispatcher une dizaine de lingots à ses
collaborateurs qui les déposent ensuite
sur un ou plusieurs comptes désignés.
Tout le monde se rappelle des diamants
que Bokassa, empereur de Centrafrique,
avait remis au président Valéry Giscard
d’Estaing, qui, contrairement à ses
affirmations, ne les avait jamais donnés
à la Croix-Rouge de Bangui. Pour une
seule affaire publique, des centaines de
milliers que le public ne connaîtra
jamais. Ce livre ne suffirait pas à
dresser la liste de tous les présidents
et/ou dictateurs africains, asiatiques,
arabes, européens, orientaux, etc., qui
ont disposé (et qui disposent toujours)
de comptes en Suisse, à Singapour, etc.,
alimentés par les comptes et surtout par
les mines de leur nation.

Kadhafi par exemple voulut fuir avec


son avion privé, rempli de lingots, au
Zimbabwe chez un autre roi de la
planche à billets, Mr Mugabe (104). Les
avions radars ont empêché son
décollage. En 2011, le bruit courut que
Leïla Ben Ali, la femme du président
tunisien Ben Ali, mit dans son avion tant
de lingots que son avion privé ne put
même pas bouger d’un centimètre,
malgré les manettes des réacteurs
poussées à fond (105). La Banque
Centrale de Tunisie démentit ensuite
l’information expliquant qu’elle n’avait
pas noté de lingots manquants (106). Sauf
que dans la précipitation, on apprît au
passage une information très
intéressante :

« Il y a 5,3 tonnes d’or dans les


coffres de la Banque Centrale à
Tunis, et 1,5 tonne à la Banque
d’Angleterre à Londres. Cette
quantité n’a pas changé depuis une
vingtaine d’années, a précisé une
source de la banque, qui a requis
l’anonymat ».

Les lecteurs tunisiens peuvent faire


une croix, pardon, un croissant sur leurs
1500 kilos à Londres. Ils ont 80 % de
chances que leur précieux métal jaune
ait déjà été swappé, loué, reloué, fondu,
refondu, prêté, reprêté, découpé,
redécoupé, ETFé, etc., et qu’il ne se
trouve plus, bien au froid, au siège de la
« Old Lady ».

Ce fut d’ailleurs une très belle


désinformation de la DGSE, via TF1.
Pourquoi ? Aucun pilote censé n’aurait
accepté 1,5 tonne de bagages de plus
dans son petit appareil sans prendre des
mesures ad hoc. Et même s’il avait pu,
les spécialistes du fret vous expliquent
que les caisses doivent être harnachées
et réparties de manière très précise pour
ne pas déséquilibrer l’avion. C’est un
journaliste de Nice-Matin qui a montré
que les lingots ont été sortis du pays
bien avant, et cela sous le nez des
Douanes Françaises « L’or sale de Ben
Ali est-il passé impunément par
Nice ? » (107).

Curieusement, quand l’or des


Français est volé en toute « légalité »,
là, la DGSE se garde bien d’intervenir
dans les médias. Logique : c’est le
politique qui nomme le chef des services
de renseignements. Quand Nicolas
Sarkozy a vendu l’or de la France, les
espions de la « Piscine » du boulevard
Mortier s’étaient bien gardés de monter
une campagne de presse musclée en
télévisions et presse écrite.

Autre exemple, le Portugal : « de


1939 à 1944, Lisbonne aurait acheté ou
échangé 164 tonnes d’or du IIIe Reich.
Et n’en a remboursé que 4 tonnes en
1958. Un passé que l’ex-pays neutre a
du mal à assumer aujourd’hui ». Vous
n’allez pas le croire, ce titre vient du
journal Libération, du temps (1997) où
ils avaient encore des vrais journalistes
à bord, en l’occurrence Fabrice
Rousselot. Mais où est donc passé or ni
car ? Au Portugal :

« Le document, marqué top


secret, est daté du 12 janvier 1946.
Il émane d’une mission de l’OSS,
les services de renseignements
américains, en opération à Berne et
a été envoyé en code à Washington.
« Avons contacté des officiels
suisses de haut niveau qui ont
retracé la route de 280 camions
chargés d’or allemand depuis la
Suisse jusqu’à l’Espagne et le
Portugal entre mai 1943 et février
1944, dit la note.
Les conducteurs sont prêts à en
parler ou même à témoigner.
Ils ont cependant peur de perdre
leur emploi ou pire encore.
Ils demandent 10.000 francs
suisses chacun et la promesse d’un
nouveau job » (108).
Au début de ce livre, je vous avais
parlé du Chili, dont l’or avait disparu
juste après le coup de force de la CIA.
Pas pour tout le monde. Les Américains
ont bien arrosé. Le Monde réécrivait en
2006 une dépêche de Reuters, qui, je
suis sûr, vous a échappé :

« Le général Pinochet est


rattrapé par de nouvelles affaires.
Après l’ouverture d’une enquête
jeudi sur la présence de lingots
d’or à son nom dans une banque de
Hong-Kong (…) Les journaux
chiliens El Mercurio et La Nación
ont affirmé que Pinochet aurait
déposé 9620 kilos d’or en lingots
auprès de la banque HSBC à Hong-
Kong, estimés à plus de 190
millions de dollars. C’est le
consultant américain en vente d’or
Al Landry qui, selon la presse,
aurait révélé l’existence des lingots
au gouvernement de Santiago, sur
la base de documents reçus d’un
vendeur potentiel » (109)
Le photographe hollandais Chas
Gerretsen a pris ce cliché lors
d’une messe en septembre 1973 à la
gloire du Chili et de son armée. Il
est devenu le symbole de la
dictature d’Augusto Pinochet,
impérial, au centre. À cause de ce
cliché, Gerretsen deviendra le
photographe du film Apocalypse
Now de Coppola.
Le 3e dénominateur commun entre
le général Pinochet et le banquier
Milosevic (après le vol de l’or de
leur Banque Centrale respective et
leur dictature) est, aussi inattendu
que cela puisse paraître, Milton
Friedman (à droite), le chef de file
de l’école d’économie de Chicago
qui a légalisé la planche à billets.
La théorie de « Monsieur 3 % de
déficit », a été faite sur mesure pour
endetter tous les pays de la planète
auprès de la seule Federal Reserve
grâce à sa planche à billets infinie.
En retour, cela permet aux États-
Unis d’acheter le monde. Après
l’assassinat d’Allende, c’est lui que
la CIA a envoyé au Chili pour tester
en grandeur nature sa théorie
économique à l’échelle d’un pays
entier. Entre temps, tout l’or du
Chili a disparu.

À gauche, Slobodan Milosevic,


président de la République de la
Planche à Billets Yougoslave, est
entré dans l’Histoire pour l’une des
plus grandes périodes
inflationnistes qu’un peuple ait
jamais vécu avec une planche à
billets.

À droite, Milton Friedman, prix


Nobel d’Économie qui a légitimé
l’usage criminel de la planche à
billets par les États-Unis.

Rien que ça : 9 tonnes qui manquent


justement à la Banque Centrale du Chili.
Slobodan Milosevic avec ses 0,7 tonne,
a été, a priori, un petit bras. Lorsque les
manifestants ukrainiens ont investi la
datcha du président Viktor Ianoukovitch
le 22 février 2014, qu’ont-ils
découvert ? Des dizaines de lingots d’or
qu’il n’a pas eu le temps de prendre
avant sa fuite. Dans la foulée, les
Ukrainiens ont commencé à vider leurs
comptes et les banques ont été obligées
de limiter les retraits à 1000 euros /
hryvnas par jour. À titre de rappel, en
France dans certaines banques, le Crédit
Agricole par exemple, cette limite est
à… 40 euros ! Cela vous prouve que les
banques ukrainiennes sont en bien
meilleure santé que les françaises !

Pour ma part je ne crois pas une


seule seconde que Pinochet ait volé
autant d’or, 9 tonnes. En revanche tout
indique une opération de désinformation
de la CIA pour détourner l’attention de
l’or que elle, a bien volé au peuple
chilien ! Tellement plus simple de mettre
ça sur le dos du vieux dictateur
justement à l’article de la mort. Je
reconnais là la « signature » perverse, et
en même temps très drôle, de Langley.

Il suffît d’ailleurs de comparer


l’opération chilienne avec l’ukrainienne
de 2014 pour se rendre compte que l’or
est la première chose de braquée par les
Américains dès qu’ils encouragent une
révolution. En mars, quelques jours
après le départ précipité du président
pro-russe Ianoukovitch, et pendant la
série des bras de fer téléphoniques entre
Barrack Obama, et Valdimir Poutine, le
journal ukrainien pro-russe Iskra News a
révélé que :

« Hier soir, autour de 2h du


matin, un avion de transport sans
immatriculation a décollé de
l’aéroport de Boryspil. Selon le
personnel administratif de Boryspil,
avant même l’arrivée de l’avion,
quatre camions et deux minibus de
fret étaient arrivés à l’aéroport,
tous avec leurs plaques
d’immatriculation manquantes.
Quinze personnes en uniformes
noirs, portant masques et gilets
pare-balles en sont sortis, certains
armés de mitrailleuses et ont
chargé l’avion avec plus d’une
quarantaine de lourdes boîtes.
Après, d’autres hommes
mystérieux sont arrivés et sont
également montés dans l’avion. Le
chargement a été effectué à la hâte.
Après le déchargement, les
véhicules sans plaques ont
immédiatement quitté la piste, et
l’avion a décollé avec une demande
de décollage d’urgence. Les
fonctionnaires de l’aéroport qui ont
vu cette “opération spéciale”
mystérieuse ont immédiatement
notifié leurs supérieurs qui leur ont
fortement conseillé de “ne pas se
mêler des affaires des autres”. Plus
tard, les rédacteurs ont été appelés
par l’un des hauts fonctionnaires de
l’ancien Ministère des Recettes et
Taxes, qui a déclaré que, selon lui,
sur ordres de l’un des “nouveaux
dirigeants” de l’Ukraine, toutes les
réserves d’or de l’Ukraine ont été
envoyées aux États-Unis » (110).

Les réserves d’or du pays étaient de


42 tonnes, pas grand-chose, mais c’est
considérable sachant que les
Américains, qui ne peuvent pas
satisfaire la demande des Allemands, et
ne leur ont rendu réellement que 5 tonnes
de lingots propres, vont pouvoir leur en
envoyer un peu plus en 2014 ! ! !

Au passage vous comprenez


pourquoi en 2012, Obama, Cameron et
Sarkozy ont tenté par tous les moyens de
convaincre Angela Merkel de mettre
l’Or du Rhin en garantie de l’EFSF… Le
plan a échoué. Donc la Bête à 7 têtes est
partie chercher ailleurs, avec la lourde
conséquence d’être obligée, en plus, de
rendre l’or allemand entreposé à la Fed !

Les deux grandes leçons que l’on


peut retenir, est que : 1) les politiques,
Milosevic, Ianoukovitch, Pinochet, etc.,
lorsqu’il s’agit de prendre la fuite, se
gardent bien de s’envoler avec un
Cessna rempli de billets papier en
monnaie de singe locale : là,
curieusement, ils choisissent
immédiatement des marks, lingots et
pièces d’or, acceptés par tous les
guichets de banque, quel que soit le
pays. Du papier toilette, même pas
double couche, pour servir de
convention monétaire aux citoyens
normaux, et de l’or et des devises fortes
pour la classe dirigeante. Et 2) : dès que
les États-Unis financent une révolte, eh
bien, en réalité, c’est l’or de la Banque
Centrale du pays qu’ils convoitent
réellement. Exactement comme les
troupes d’Hitler qui, arrivées à Paris,
ont foncé droit sur la Place des
Victoires, pour saisir l’or de la Banque
de France.
Augusto Pinochet serrant la main
de Henry Kissinger mandaté par la
Federal Reserve pour imposer au
reste du monde un système
monétaire sans or. L’or de la
Banque Centrale du Chili disparut,
mais pas pour tout le monde. Une
enquête permit d’établir que le
dictateur disposait d’une petite
partie cachée à l’étranger.

En clair, vous Monsieur & Madame


Lecteur, vous êtes maintenus dans
l’ignorance, afin de mieux vous voler
votre travail, votre épargne, votre
créativité, et, bien sûr, de vous
transformer en esclave bien docile qui
ne pose pas trop de questions sur le
point clé de l’économie, l’objet
conventionnel (la monnaie) dans lequel
votre épargne s’immobilise. Plutôt que
de vous permettre de l’immobiliser dans
l’or, on vous force à l’immobiliser dans
des produits bidons comme le Livret-A
ou les Assurances-Vie qui ne vous
rapportent que des queues de cerises, la
cerise vous étant volée par les banquiers
privés et les politiques au pouvoir, aidés
par les statistiques bidons de l’inflation
données par l’Insee.
Et aussi incroyable que cela puisse
paraître, les textes sumériens datant de
plus de 5.500 ans, nous rapportent
justement que les Dieux et les Déesses
avaient créé les Humains juste pour leur
servir d’esclaves afin de sortir l’or des
mines ! Le présent n’est qu’une constante
répétition, et, surtout, un écho du passé.
Fascinants de réalisme et de sagesse,
nos ancêtres les Sumériens. Raison pour
laquelle la toute première chose que la
Bête à 7 têtes a faite : détruire le
berceau de l’Humanité, l’Irak, et voler
les œuvres d’art millénaires, les
sculptures de ces dieux et déesses
sumériens du musée de Bagdad qui
avaient créé l’homme afin qu’il aille
chercher de l’or pour eux. Ce qui nous
confirme à nouveau que La Bête à 7
têtes vole tout le monde, y compris les
dieux.
~ 16 ~
De l’origine divine de Moneta
et de son vol par le Diable
« Please allow me to introduce
myself
I’m a man of wealth and taste
I’ve been around for a long, long
year
Stole many a man’s soul to waste
And I was around when Jesus
Christ
Had his moment of doubt and
pain
Made damn sure that Pilate
Washed his hands and sealed his
fate Pleased to meet you Hope
you guess my name
But what’s puzzling you Is the
nature of my game »

The Rolling Stones, Sympathy for


the Devil
in Beggar’s Banquet, Decca
Records, 1968

Le Pr. Antal Fekete a montré dans


son livre comment la Federal Reserve a
« acheté », via ses programmes
« éducatifs » (avec des enveloppes de
plusieurs millions de monnaie de singe,
pardon, dollars, glissées aux
universités) l’enseignement de
l’économie et plus précisément la
matière « monétaire », afin que seuls
deux dogmes soient enseignés, le dollar-
papier Keynes et la capacité d’un pays à
fonctionner avec les « 3 % de déficit
par an » de Milton Friedman.
Depuis, il n’existe pas un seul
professeur d’économie, pas une seule
faculté sur cette planète qui n’enseigne
pas du Keynes et bien sûr du Milton
Friedman, « Mr Déficit ». Voici ce que
l’un des très rares grands banquiers
américains lucides, John Exter (111), père
de la fameuse Pyramide d’Exter, vice-
président de la Fed de New York,
membre du Comité des Gouverneurs de
la Federal Reserve, ami du gouverneur
de la Fed Paul Volcker, et, plus tard,
vice-président de la First National City
Bank, puis membre du fameux Council
on Foreign Relations, disait à propos de
Keynes et Friedman (et il ne mâchait pas
ses mots). À vrai dire, il les a traités
tout simplement d’escrocs, les
comparant au banquier de Louis XV,
l’anglais John Law qui n’avait réussi
qu’à ruiner les Français en inventant le
papier monnaie :

« Le “Keynésianisme’’ et le
“Friedmanisme” sont tout
simplement les versions du
e
XX siècle du système de John Law.
Leur attrait est que, en ignorant la
discipline de la convertibilité en or,
et en imprimant délibérément de la
monnaie de singe au rythme voulu
par certains politiciens ou
économistes, nous pouvons en
quelque sorte tricher avec la Nature
et obtenir toute chose pour rien,
éliminer le cycle habituel du
commerce et obtenir le plein emploi
et la prospérité, sans en sortir
indemnes…
Cela signifie, bien sûr, que
certains économistes ou groupes
d’économistes, servant un
gouvernement axé sur la politique
et ne risquant pas leur propre
argent et le jugement du marché,
savent tellement de choses sur le
fonctionnement de l’économie, qu’à
eux seuls, dans toute leur sagesse
‘‘John Lawienne”, ils peuvent
décider quelle est la meilleure
politique monétaire, budgétaire,
fiscale, commerciale, tarifaire,
salariale, ou que sais-je encore, est
la meilleure pour tout le reste
d’entre nous, et qu’ils peuvent ainsi
améliorer dans les détails notre
économie ».

Quand on pense que le tout premier


livre d’économie s’adressait uniquement
aux femmes grecques, et leur expliquait
comment garder le plus possible de
pièces d’or et d’argent, on se rend
compte du chemin parcouru…
À gauche, mathématicien canadien
d’origine hongroise et spécialiste
mondial de l’or, Antal Fekete
dénonce depuis un demi-siècle
l’abandon du standard or et le
caractère charlatanesque des
« équations bidons » qui sont
enseignées en cours d’économie
keynésienne, « prévues uniquement
pour faire croire que cette discipline
est réservée aux seuls spécialistes
alors que tout le monde sait très bien
compter, surtout quand il s’agit
d’argent.
Fekete a été interdit de conférences
dans les universités parce que son
discours va à rencontre des intérêts
monétaires américains, alors que
tous les gouverneurs de Banque
Centrale se déplacent pour ses
interventions dans les symposiums
sur les réserves d’or.

À droite, John Maynard Keynes a


été l’économiste qui a marqué le
XXe siècle. Après la fin de la
Première Guerre, il a expliqué à
Winston Churchill, alors au
Ministère des Finances, que
l’économie de l’Angleterre était
supérieure à la française, mais que
la France, ayant plus d’or, elle se
retrouverait de fait bien plus
puissante. Il est aussi celui qui a
prôné l’abandon du standard or
qu’il avait qualifié de « Relique
Barbare ». Cette thèse a arrangé les
Américains ensuite : ils l’ont
rendue « universelle » par les
Américains après que, faute d’or, ils
aient rompu les accords
internationaux de Bretton Woods.
La « Pyramide » de John Exter
selon lequel toute économie repose
sur la pointe des réserves d’or de la
Banque Centrale qui est la base
même de la confiance qu’accordent
les citoyens à leur système
monétaire. Il a accusé Keynes et
Friedman d’être des escrocs comme
John Law et qui ne feront rien de
plus que de déclencher des faillites
monétaires à la chaîne.
Ci-dessus, l’économiste et banquier
John Exter (1910-2006)
administrateur de la Federal
Reserve. Il a voulu comprendre les
raisons de la faillite de 1929.
Attribué à un élève d’Aristote,
Economia développe le livre de
Xénophon avec une distinction
quant au lecteur, suivant s’il ou elle
appartient à l’une des six catégories
présentées. Des règles de gestion
sont données du point de vue du roi,
du gouverneur de province, du point
de vue purement politique et au
final, individuel, toutes les
catégories étant liées, le but ultime
étant le bien-être des citoyens et la
mise en valeur de la propriété et
des travaux des esclaves. La gestion
des esclaves étant stratégique,
plusieurs conseils sont donnés, en
particulier quand libérer un esclave
lorsque celui-ci s’est montré
particulièrement efficace sur les
terres.
À gauche, étudiant de Socrate,
Xénophon le Spartiate (430-354 av
JC) passa une grande partie de sa
vie dans l’armée à faire la guerre.
S’il a laissé une vingtaine d’écrits,
son manuscrit L’Économique est
considéré comme le tout premier
livre d’économie jamais écrit et qui
a progressivement servi de base aux
autres. Initialement, Xénophon
l’avait destiné uniquement aux
femmes (de ses amis) afin qu’elles
sachent bien gérer le domaine
pendant les longs mois, voire
années, d’absence de leurs maris
qui guerroyaient avec lui. Son livre
précise avant toute chose que toute
économie saine commence « par
une offrande aux Dieux » qui
permettent d’avoir de bonnes
récoltes. Ce premier traité
d’économie est donc avant tout un
livre qui aide les femmes à obtenir
chaque année le meilleur
rendement de leurs terres et de
leurs esclaves en absence des maris.

À droite, le livre du philosophe


écossais Adam Smith (1723-1790)
est la base du capitalisme moderne.
Sans ses travaux, jamais les Anglais
et les Américains n’auraient poussé
leurs conquêtes économiques aussi
loin… Même de nos jours, c’est l’un
des livres les plus lus dans le monde
anglo-saxon avec Atlas Shrugged, le
roman économique de Ayn Rand,
muse du gouverneur de la Federal
Reserve Alan Greenspan.

La raison pour laquelle Keynes


devint si célèbre est que sa prédiction
publiée en 1918 à propos du Traité de
Versailles devint réalité en 1940. En
lisant les conditions financières
imposées à l’Allemagne, il avait
expliqué à qui voulut l’entendre que cela
déclencherait inévitablement une
Seconde Guerre en Europe. Ne pouvant
accepter de telles conditions mortifères,
Keynes donna sa démission au Trésor de
Sa Majesté qui l’employait. Comme il
fut le seul à dire cette prophétie haut et
fort, le jour où elle commença vraiment
à prendre forme, Keynes apparut à ce
moment comme une sorte de visionnaire,
ou de prophète, et cela valida en
quelque sorte le reste de ses travaux au
sein de la classe politique anglaise et de
la Bank of England.

Annoncer le futur avec autant de


sérieux et certitude est une chose, voir
sa réalisation effective en est une autre.
Cela lui apporta un immense crédit car
entre les deux guerres, il écrivit son
livre General Theory dans lequel il
redéfinit l’interventionnisme : c’est au
gouvernement de juguler le chômage
avec des déficits autofinancés et par le
lancement de grands travaux d’intérêt
général.

Avant le livre de Keynes, tout le


monde pensait qu’une intervention du
gouvernement dans l’économie libérale
était la pire des choses, selon le livre
d’économie sur lequel tout le monde se
reposait en ce début du XXe siècle, et
qui datait en réalité du… XVIIIe. Mais
Recherches sur la nature et les causes
de la richesse des nations, la Bible de
l’économie libérale anglo-saxonne
écrite par Adam Smith, reposait lui-
même sur l’idée économique majeure de
la même époque, le fameux « Laissez-
faire (112) » que Ayn Rand, la papesse
des économistes américains, aimait à
prononcer, en français dans le texte, en
roulant les r « à la Édith Piaf ».

À la fin de la guerre, grâce à sa


prédiction à propos des conséquences
de l’humiliation des Allemands, Keynes
devint l’homme qui aida l’Angleterre et
les États-Unis à évincer la France à
Bretton Woods d’un système monétaire
basé à nouveau sur le standard or direct,
et dans lequel elle aurait pu jouer un
rôle majeur en raison de ses stocks,
comme on l’a vu dans un chapitre
précédent. Il affirma que l’or n’était plus
qu’une « vieille relique barbare » et que
ce sont les forces de production d’un
pays qui définissent sa richesse, pas ses
stocks de métal jaune. Si aujourd’hui
tous les gouvernements ne peuvent que
constater que la politique keynésienne
n’est qu’une série invraisemblable
d’échecs qui les conduit vers l’abîme, à
l’époque cela ouvrit la voie à la démon-
étisation de l’or. Alain Mine, qui écrivit
sa biographie, titra bien son livre
Keynes, un Diable d’homme.
Inconsciemment, Mine a aussi vu que la
démonétisation était bien l’œuvre du
Diable en personne. Sa théorie
diabolique est toujours enseignée dans
toutes les universités françaises,
européennes, africaines, américaines et
asiatiques ! Normal, c’est la Bête à 7
têtes qui paye justement pour qu’elle
soit enseignée.

À ce jour, John Maynard Keynes est


toujours considéré comme le père de
l’économie moderne et le remettre en
cause vous vaut d’être taxé
immédiatement d’hérésie.
Les universités américaines
enseignent également du Irwing Fisher.
Mais les professeurs oubliant souvent de
préciser à leurs élèves que Fisher,
tellement imbu de sa science
économique soi-disant infaillible, avait
fait une prédiction majeure à la fin des
années vingt, et qui fut même publiée
dans un quotidien à grand tirage et
reprise massivement par toutes les
radios, la nouvelle technologie de
l’époque. Dans le journal, il appelait
tous les Américains à investir
massivement leurs économies dans les
actions cotées à Wall Street, plutôt que
dans l’or, car le Dow-Jones allait
littéralement s’envoler et les rendre tous
très riches. Sa prédiction reposait sur
l’exactitude de la science économique et
son expérience.

Quelques jours plus tard après la


publication, Wall Street s’envola en effet
mais pour s’écraser 33 étages plus bas
lors du fameux « Jeudi noir » de 1929.
Cela ruina des dizaines de millions
d’Américains, et seuls ceux qui
n’avaient pas vendu leurs lingots d’or,
ou leurs actions dans des mines d’or
purent non seulement sauver leurs
économies, mais également s’enrichir de
manière insensée. Ce fut par exemple le
cas de la famille qui loue à la France le
lieu où se trouve son ambassade à
Washington. Juste après la crise de
1929, cette famille américaine, qui
n’avait pas écouté les bons conseils
avisés du professeur Irwing Fisher, a
ainsi pu racheter tous les terrains les
plus en vogue de la capitale, vendus par
des gens ruinés, dont celui où siège
l’actuel immeuble abritant les
diplomates français (de 2004 à 2012,
toute l’ambassade a été « sonorisée »
par la NSA, y compris la salle du chiffre
(113)).
Le fait notable avec l’explosion de
Wall Street de 2008 est qu’aucun des
dizaines de milliers d’économistes avec
Bac+15 ne l’a vue arriver, hormis
l’analyste d’origine turque Nouriel
Roubini. Les journalistes, eux, ont été
paradoxalement un peu plus nombreux,
mais comme ils n’avaient pas le titre
d’économistes, ils ne furent même pas
écoutés par les politiques qui auraient
ainsi pu prendre des dispositions
prophylactiques. Ce qui permit aux
économistes officiels de continuer à
raconter leurs âneries jusqu’en 2011,
s’obstinant à rester aveugles face à la
profondeur abyssale des pertes
bancaires. Toujours aussi idiots, ils
continuent même en ce moment à
expliquer au public que la crise prendra
fin l’année prochaine car « il y a une
reprise ».

Le souci majeur est que cette fois, il


n’y aura pas d’amélioration, juste des
détériorations constantes jusqu’à
l’effondrement final. Car tel est le destin
de toute monnaie papier « démon-
étisée ». N’oubliez pas, saint Jean dit
bien dans son texte que le Diable s’est
glissé dans cette Bête à 7 têtes qui est
sortie de la plage de Tribeca. Le dollar
aujourd’hui est bien démon-étisé, au
sens propre comme au sens figuré.

Finalement, les quatre programmes


qui devraient être enseignés aux
étudiants en économie sont l’Apocalypse
de saint Jean, la Divine Comédie de
Dante, la Pyramide de John Exter et le
Standard Or du professeur Fekete,
puisque les conséquences mortelles de
la fausse monnaie y sont clairement
expliquées, par inspiration divine dans
les deux premiers cas, et par la logique
des chiffres pour les deux derniers.
Inspiration divine car ni Jean, ni Dante
ne pouvaient connaître le principe de la
monnaie « papier » puisqu’elle
n’existait pas de leur temps. Eux
n’avaient vécu qu’avec le bimétallisme !
En revanche ils condamnaient déjà à
l’enfer ceux qui trichaient avec le
système monétaire. Sans même parler du
Dieu des juifs : « Abomination pour
Yahvé », proteste Salomon, « la balance
fausse ! ».

Et justement, une chose très


particulière m’a sauté aux yeux depuis
toutes ces années à étudier les politiques
des Banques Centrales et à lire leurs
fascicules dans lesquelles elles exhibent
fièrement tous les billets de banque émis
depuis leur création. Que ce soit sur les
billets des Banques Centrales belge,
serbe, française, autrichienne,
espagnole, grecque, etc., au début
(entendez par là quand ils étaient plus ou
moins changeables en pièces d’or aux
guichets, soit la période 1800-1936) les
dieux et les déesses grecques étaient
OMNIPRÉSENTS sur les billets. Chose
assez incroyable, quand la conversion en
métaux a été définitivement annulée, eh
bien les dieux et les déesses ont
progressivement disparu,
systématiquement remplacés par des
humains, toujours des grands artistes
(écrivains, philosophes, politiques,
inventeurs, etc.) qui symbolisaient le
génie du peuple en question.

Puis vint la préparation mentale et


visuelle à la monnaie euro (1980-2001)
avec des billets aux graphiques
horribles, des couleurs aussi bizarres
que criardes, avec un format nouveau,
préparant le public pour la future
monnaie unique impersonnelle.
Et de 2001 jusqu’à nos jours, ces
billets devinrent littéralement horribles,
si déplaisants que la très grande
majorité des peuples européens eut la
nostalgie des belles coupures aux formes
équilibrées et aux couleurs chatoyantes
d’avant. En vérité, les billets de banque
euro ont été volontairement conçus
repoussants dès le départ : « Des ponts,
des portes et des fenêtres… des
monuments qui n’existent pas, afin
qu’aucun peuple ne puisse s’y
reconnaître, ni s’y attacher, qu’aucun
pays ne soit favorisé par rapport à un
autre. Les couleurs sont inhumaines,
les billets sont déshumanisés… Il
fallait tuer l’idée de Nation, faire
disparaître toute identité dans le billet
de banque même. Comment voulez-vous
que les gens puissent se reconnaître
dans des portes et des fenêtres ? » avait
déclaré le célèbre numismate français
Michel Prieur, qui avait suivi la création
des billets les plus laids qu’une Banque
Centrale ait jamais lancés (114).

L’histoire graphique des billets et


pièces français en sont les meilleurs
exemples, reflet d’une société où la foi a
été progressivement remplacée par
l’athéisme, et où les dieux et déesses ont
été évincés comme des malpropres, eux
qui avaient été si fébrilement invoqués
par nos ancêtres pour bénir justement cet
instrument d’échange économique,
considéré comme totalement sacré. Le
mot anglais Money, en français Monnaie
ne viennent-il pas directement de la
déesse Junon Moneta ? Junon
« l’Avertisseuse » parce que ses oies,
chargées de protéger son temple au
sommet de la colline du Capitole à
Rome, avaient réveillé les habitants,
leur permettant de parer une attaque
surprise de barbares. Les mots monnaie,
money, trouvent leur source dans un
avertissement, au sens propre comme au
figuré !

La première frappe de monnaie


jamais réalisée par Rome a été faite vers
l’an 260 av. JC dans les ateliers
installés dans les annexes du Temple de
Junon Moneta (Héra pour les Grecs).
Pour les Romains, la monnaie provenait
de leur déesse et elle en assurait la
protection. La filiation divine, comme
sémantique, est incontestable,
incontournable. Héra est la femme de
Zeus (Jupiter pour les Romains), le Dieu
des dieux. Elle n’est pas une déesse de
premier ou de dernier niveau. Elle est
« LA » déesse qui donne naissance à
d’autres. L’université de Poitiers
apporte des précisions encore plus
intéressantes :

« Le bétail (“pecus” qui a donné


‘‘pécuniaire”) et le bronze (“aes”
dont est dérivé “aestimare” qui a
donné “estimer”) furent les
premières unités monétaires
romaines. Les premières monnaies
métalliques romaines (“aes” ou
“as”) étaient de petits lingots de
bronze ornés d’un bæuf (115) ».

Donc l’arme de confiance qui allait


construire et souder l’empire romain, les
pièces en or, argent et bronze, la source
se trouvait au Temple de Junon. Son
profil était gravé sur toutes, en
particulier sur le Solidus (qui donnera
d’ailleurs le mot « sou »). Chez les
Grecs, pionniers monétaires comme on
l’a vu avec Crésus, les pièces
montraient le profil de Zeus, d’Apollon,
d’Héra, d’Iris, et surtout d’Athéna,
déesse qu’ils ont favorisée parmi toutes,
que ce soit pendant la période
archaïque, classique, hellène ou
romaine. À Rome, ce n’est qu’à partir du
règne de Jules César que le profil de
l’empereur allait également apparaître
sur les pièces.

Les dieux étaient la monnaie, et la


monnaie était une pièce, un bout des
dieux. À cause de cela, elle était sacrée.
Dissocier la monnaie des dieux est une
hérésie, sachant que même les contrats à
terme (vrais ancêtres des billets de
banque) des Sumériens, 5000 ans av. JC,
se « signaient » dans le temple du dieu
le plus proche. Aussi loin qu’on puisse
remonter dans les racines monétaires,
elles nous montrent qu’il s’agit avant
tout d’un moyen, d’une commodité, d’un
arrangement, symbolisant un échange
entre deux personnes, Dieu étant là pour
punir celui qui ne livrerait pas sa vente à
terme, par le bras de sa justice. Lorsque
deux parties s’accordaient en 2100 av.
JC pour un échange de sacs de blé
contre un mouton, c’étaient les prêtres,
les représentants de Dieu, qui
devenaient les garants de la bonne
exécution de la transaction. Ils
prouvaient que Dieu a été témoin de la
promesse (comme dans un mariage) faite
par A de donner à B le lendemain, ou
dans les six mois, les sacs de blé en
échange de son mouton.
Statue de la déesse Junon au musée
du Vatican. Son vocable Moneta
rappelle que les premières pièces
d’or et d’argent de l’empire romain
provenaient de son temple. Sa tête
sera gravée sur la pièce ainsi que
son vocable Moneta qui donnera le
mot français Monnaie et Money en
anglais. © M du Vatican
La Junon-Moneta qui permettra à
tous les citoyens de l’empire de
prendre confiance dans son système
monétaire. Les dieux et les déesses
seront frappés sur les pièces
jusqu’aux environs du VIIe siècle.
Après ils seront remplacés par les
rois et les reines, puis par des
symboles. © Numis France. qui
vend cette pièce.
La Banque de France utilisa la
déesse Junon-Moneta sur ses billets
de banque, comme sur cette coupure
de 5 francs. Le modèle a été prêté
aux Banques Centrales des
Territoires Outre-Mer ici celle du
Madagascar.
Inconcevable aujourd’hui, mais en
1900 les Anges de la France étaient
gravés sur les billets de la Banque
de France, comme ici sur cette
coupure de 50 FF. Billet vendu par
www.antika.fr © Antika

Les musées d’assyriologie de Paris,


d’Istanbul, d’Oxford et de Boston
regorgent de milliers de tablettes
comptables (pour la plupart non
traduites en intégralité car aucun intérêt)
nous expliquant que Ushurupula a en
effet échangé un mouton contre des
jarres de bière, etc., et que le prêtre de
Shamash a assisté à la signature et
gardait dans les archives de son temple
une copie de la tablette, cuite en cinq
exemplaires. Ces tablettes sont bien les
ancêtres aussi bien de nos billets de
banque que des ventes à terme de Blythe
Masters.

Pourquoi des sacs de blé ?


Simplement pour rappeler que le
français, langue intelligente parmi
toutes, a mémorisé cette évolution au
cours de ses métamorphoses
linguistiques depuis la nuit des temps, et
qu’il l’utilise bien encore de nos jours,
certes en argot, « blé » et « sac » pour
désigner l’argent (116) liquide ! Cela
démontre que la base primaire, la
source, qui donne naissance au système
monétaire, la vente à terme, puis pièce,
puis billet, chèque et carte de crédit,
Bon du Trésor, était liée au Dieu ou à la
Déesse qui garantissait la vente à terme
ou bien la validité des pièces en bronze,
argent et or. En clair, de l’an -3000 à
1914, soit presque 5000 ans, les dieux,
leurs temples et leurs prêtres avaient été
les vraies Banques Centrales avant
l’heure, garants impartiaux de la
monnaie or et argent et des échanges
économiques.

On n’a pas le souvenir que le Diable


ait jamais été représenté sur une pièce
d’or ou sur le billet d’une Banque
Centrale de la fin du XXe siècle… Et
pourtant, c’est bien lui qui devrait
figurer sur chaque dollar américain sur
lequel l’implicite In Gold We Trust de
l’époque où il était convertible en or, a
été remplacé, ironie suprême et
mensonge total eu égard à ce que nous
venons de voir, par le célèbre « In God
We Trust », soit « en Dieu nous
croyons » !

Dans le livre Blythe Masters,


j’avais eu l’occasion d’aborder
l’écrivain allemand Wolfgang Goethe,
tout comme l’auteur russe Mikhaïl
Boulgakov, via leurs livres majeurs qui
mettaient en scène Lucifer inventant la
monnaie papier pour abuser les humains
(John Law a servi de modèle à Goethe
pour son Faust 2). Et on ne tient même
pas compte du livre Le K de Dino
Buzatti où le Diable transforme un banal
manteau en distributeur de billets avant
l’heure. Via Goethe le Diable explique
lui-même que sa monnaie papier finit
par se désagréger, disparaître, se
dissoudre, exactement comme la calèche
de Cendrillon revenant à son état de
citrouille, quelques secondes après
minuit.

Le plus extraordinaire est que Mick


Jagger expliquera des décennies plus
tard que le Maître et Marguerite de
Mikhaïl Boulgakov l’avait totalement
inspiré dans la composition et l’écriture
des paroles de sa fameuse chanson à la
gloire du Diable, Sympathy for the
Devil ! C’est même l’une des rares qu’il
écrivit seul, sans Keith Richards, et
qu’il avait qualifiée de « hypnotique »
(et Richards de « insensée »). Encore
plus curieux, le réalisateur Jean-Luc
Godard se trouvait dans le studio le 4
juin 1968 (période précise de la
démonétisation totale du dollar
américain, étape indispensable pour
sortir de Bretton Woods) lorsque le
groupe enregistra la chanson la première
fois ! Le site dédié au livre de
Boulgakov écrit au sujet de la mélodie :
« Comme dans le roman, Satan esquisse
une danse de victoire joyeuse sur les
ruines de la civilisation humaine »
(117).

Voyez l’enchaînement à travers deux


siècles : John Law a inspiré le Faust 2,
qui a inspiré le Maître et Marguerite,
qui a inspiré à son tour la Sympathie
pour le Diable… (notons au passage que
c’est bien la même Marguerite qui
chante « Je ris de me voir si belle en ce
miroir », l’air favori de la Castafiore
dans l’opéra de Gounod (118)).

Qui aurait imaginé que le roi de la


planche à billets John Law parlerait si
bien à Mick Jagger via sa Sympathie
pour le Diable de son jeu de déception,
de ses crimes et de sa volonté de berner
les humains avec de la monnaie papier ?

Personne !

Mais dans tous les cas, le Diable ne


s’en cache même pas. Il aime qu’on
parle de lui (119) et qu’on expose ses
œuvres (artistiques ou financières), dont
la plus importante de toute l’Histoire est
(à l’heure où j’écris ces lignes) encore à
venir : la grande explosion du dollar
américain (pour cause d’abandon du
standard or) et des massacres qui auront
lieu juste après, dans à peu près la
moitié des Nations qui parsèment le
globe, suite à l’effondrement total du
système financier et de l’arrêt des 2,2
millions de distributeurs automatiques
de billets. Comme en Argentine en 2001.

Il annonce lui aussi ce qui va se


passer. Dans le La Beauté du Diable,
adaptation magistrale de Faust 2 au
cinéma par René Clair (avec Michel
Simon et Gérard Philippe) on voit
l’argent papier se transformer soudain
en sable, et toute l’organisation du
royaume s’effondrer d’un coup, le
peuple découvrant qu’il a été berné. Les
musiciens et les écrivains sont vraiment
des prophètes car ils sont « inspirés »
par leur sujet.

Une inspiration diabolico-monétaire à


travers le temps
La tragédie de l’escroquerie de la
toute première planche à billets
organisée par John Law pour
Louis XV inspirera l’écrivain
allemand Goethe pour écrire Faust
1 et Faust 2, mettant en scène le
Diable enseignant le mode de
fonctionnement de la monnaie de
singe. L’œuvre de Goethe inspirera
Charles Gounod pour son Faust et
Boulgakov dans son Maître et
Marguerite qui « explosera » la tête
de Mick Jagger. Aussitôt, ce dernier
prit son stylo et écrivit les paroles
de Sympathy for the Devil en un seul
jet ! Le « hasard » voulut que Jean-
Luc Godard en filma le premier
enregistrement en studio, et qu’il
en ferait du coup l’axe principal de
son film, qu’il titrera Sympathie
pour le Diable. Par ricochet dans le
temps, John Law a inspiré une
centaine d’opéras, des milliers de
chansons, des symphonies, de
romans, de pièces de théâtre, BD,
jeux vidéo et des réalisateurs de
films. Même L’air des bijoux que
chante la Castafiore dans Tintin
vient de là !

Mick Jagger et les Rolling Stones


filmé par Jean-Luc Godard lors de
l’enregistrement de ce qui va
rentrer dans l’Histoire de la
Musique, Sympathy for the Devil.

Peu de temps après que les États-


Unis aient quitté le standard or, ouvrant
l’Ère Nouvelle de la monnaie de singe,
des années « Fric » et des marchés
financiers, un disque connut une
consécration mondiale à sa sortie en
1973. Le Money des Pink Floyd sur
l’album The Dark Side of the Moon
résume à lui seul un monde où l’argent
monnaie de singe allait devenir roi,
passage d’une période stable à la folie
des planches à billets, et des États-Unis
mettant le monde en esclavage à leur
seul profit. L’impact de ce disque fut tel
qu’il resta dans les meilleures ventes du
Billboard Top LPs & K7 de 1973 à
1988, totalisant plus de 50 millions de
ventes !
En même temps que l’album des Pink
Floyd, Alice Cooper sortait Billion
Dollar Babies. Dans un accoutrement
diabolique, les yeux maquillés de noir
en forme de cornes, un serpent biblique
dans la main, le micro dans l’autre, ce
fils d’un pasteur choqua tant les ligues
de vertu américaines qu’elles ont
immédiatement vu en lui « le Diable
chantant sur scène avec son serpent »
(120) et demandèrent à ce qu’il soit jeté
en prison et exorcisé. La photo centrale
de la luxueuse pochette en peau de
serpent et ornée de diamants contenant le
disque Billion Dollars Babies a été plus
qu’annonciatrice : à ce jour, il s’agit
même d’un véritable oracle livré par
Lucifer en personne. Un bébé,
clairement né en décembre 1972 ou
janvier 1973, est tenu par Alice Cooper,
entouré de son groupe et surtout de
colonnes composées de liasses de
dollars américains, un million en valeur
totale qu’une banque leur avait prêté
avec quatre vigiles pour surveiller la
séance photo… Ironie : la Federal
Reserve voulut faire un procès à la
Warner Brothers car ces liasses de
monnaie de singe avaient été
photographiées sans sa permission !

Le bébé « Billion Dollar Baby »


d’Alice Cooper lors de la séance
photo pour la pochette du disque
qui rentrera dans l’histoire du
rock. Photos billet et bébé ©
Warner Brothers 1972

La génération née en 1973 a bien eu


30 ans en 2003, année où les jeunes
traders de Goldman Sachs, Lehman
Brothers, Salomon Brothers
commençaient à gagner des fortunes
colossales en manipulant les milliards
de dollars de leurs clients. Blythe
Masters lancera les CDS en 1998… Il
s’agit bien de la génération des Billion
Dollar Babies, ou plutôt des générations
de ces année-là qui sont au sommet du
pouvoir financier aujourd’hui à Wall
Street. Autre élément tout à fait
extraordinaire : à ce jour, la seule pièce
d’or jamais conçue avec le Diable
dessus, se trouve justement sur cet
album, fabriqué en forme de
portefeuille, et livré avec un billet de…
un milliard de dollars en papier. Même
la pièce d’or était en carton ce qui, à
elle seule, annonçait les ETFs, ces
lingots d’or en carton que vendent les
banques aujourd’hui ! Une nouvelle fois
totalement prophétique sachant que
l’unité de compte de la planche à billets
de la Federal Reserve est en effet passée
au milliard (billion) à partir des années
1990, et qu’en 2013, la Fed imprimait
plus de 80 milliards de dollars de
monnaie de singe par mois…
Alice Cooper, à gauche, totalement
possédé sur scène, avait donné à son
album Billion Dollar Babies un
packaging financier : porte-
monnaie en python plus vrai que
nature orné de diamants, une pièce
d’or en carton à découper et un
grand billet de 1 milliard de
dollars, signé par le serpent de la
Federal Reserve symbolisée par la
tête de la Méduse ! ! !
© Warner Brothers 1972

Incroyable vision, inspiration, « true


insight », avec 40 ans d’avance ! Sur
une autre photo, des dollars volent dans
les airs comme s’ils ne valaient rien,
alors que les musiciens braquent des
mitrailleuses sur l’observateur. Encore
mieux : en 1979, début des années
« Fric », le chanteur Randy Newman
copiera le maquillage précis des yeux
d’Alice Cooper et le transformera en
signe dollar pour son album Born Again
sur lequel se trouve son succès It’s
Money That I Love (C’est l’argent que
j’aime). La couverture du disque
représente un agent de change ou le
président d’une multinationale
américaine assis à son bureau avec des
dollars de peints sur les yeux et les
joues. Les musiciens sont des prophètes,
même si sur le coup ils ne le savent pas.

À gauche, Le Billion Dollar Babies


d’Alice Cooper et le Money des
Pink Floyd sont sortis en 1973, en
même temps que le « Nixon Shock ».
Intuitivement, Alice Cooper avait
invité sur scène un sosie de Richard
Nixon, roi de la planche à billets,
tout en s’inspirant des
révolutionnaires français puisqu’il
installa également une guillotine et
mimait des décapitations !
© Warner Brothers 1972

À droite, après Alice Cooper, Randy


Newman chantera avec beaucoup de
talent C’est l’Argent que j’aime sur
l’album Born Again, annonçant la
religion de l’argent. Il
décomplexera toute une génération
de gamins qui s’engouffreront à
Wall Street.
© Warner Brothers 1979

Revenons à Junon-Moneta car, et


comme son nom nous avertit gravement,
elle nous a laissé un sérieux
« avertissement ». Ce vocable de la
déesse provient du fait qu’en 396 av JC,
les oies sacrées autour de son temple du
Capitole se sont mises à glousser, siffler
et cacarder lorsque un groupe de
Gaulois mené par Brennos s’approcha,
pensa-t-il, en silence pour lancer une
attaque surprise. Si les oies du Capitole
sont fameuses encore aujourd’hui, c’est
justement à cause de cet épisode car
cela réveilla le vieux consul Manlius qui
donna l’alerte et mobilisa les siens. Ils
purent ainsi repousser les Gaulois en
leur jetant dessus un pan de mur entier
du temple de Junon. Ce qui donna Junon-
Moneta, ou Junon « l’ Avertisseuse »
comme on l’a vu. Un Avertissement
contre les Gaulois, et par extension…
contre les Français ! Eh oui ! Dans
l’histoire moderne, les Français furent
justement les premiers en Europe à
supprimer à l’échelle industrielle la
vraie « monnaie » pour la remplacer par
de la monnaie « de singe », (et non de
déesse, cqfd), source de tous les
malheurs du peuple, de la guillotine à
prêtres, du pillage des églises afin
d’empêcher les habitants de croire au
divin ! Et ils coupèrent le dernier lien
entre Français et Dieu : la monnaie. Sur
les pièces, ils remplacèrent aussitôt le
pouvoir divin, le profil du roi, par les
symboles de la Constituante ou de la
toute jeune République. Ils gardèrent
cependant l’Ange qu’ils détourneront en
« Génie de la République ».

C’est assez curieux, si on y réfléchit


bien.

Et cela l’est encore plus, quand on


sait que Louis XVI, victime de ses
caisses vides, a été arrêté à Varennes
parce que le Maître des Postes reconnut
son profil : « il était gravé sur
l’Assignat de 50 Francs et aussi sur
l’écu constitutionnel » selon ses
diverses déclarations devant le tribunal
qui enverra le roi à la guillotine. On peut
certes refaire le monde, mais si
Louis XVI et les révolutionnaires
avaient imprimé une déesse grecque,
peut-être que le cours de l’Histoire en
aurait été changé… Dans tous les cas, de
tous les politiques qui initièrent la
révolution et surtout la politique de la
planche à billets illimitée, presque tous
finirent sur la guillotine !
Des conséquences désastreuses
quand on brise le lien entre l’or, les
dieux, la monnaie et les hommes. La
déesse nous a avertis contre les
Français. Aujourd’hui, les États-Unis ont
repris le flambeau et continuent à
imprimer des Assignats. Ils ont pour
nom « Dollar » sur lequel il est marqué,
scandale total, mensonge absolu, « En
Dieu nom croyons » ! ! ! Regardez bien
ce tableau de la Federal Reserve de
mars 2014. Il vous montre à quel point
les gouvernements du monde entier
seront confrontés aux révoltes, aux
pillages et aux massacres lorsque le
dollar monnaie de singe explosera
comme l’Assignat des révolutionnaires
français. Toutes les sommes sont bien
entendu en « Billion Dollars ».
La déesse Junon-Moneta,
reconnaissable à sa coiffure et à sa
couronne atypiques, trône devant la
Bourse de Paris (Euronext),
rachetée intégralement par les
Américains, ie, la Bête à 7 têtes,
avec la complicité des grands
banquiers français et de la presse
financière qui n’a pas levé une seule
ligne de protestation devant ce vol
manifeste d’un secteur, d’une
richesse stratégique française. Les
Américains ont aussi pris le
contrôle de l’émission de tous les
mandats envoyés d’une Poste
française ! ! !
C’est désormais Western Union,
propriété d’un conglomérat
particulièrement opaque de
banques et de fonds
d’investissements US qui prend sa
dîme à chaque fois qu’un envoi
d’argent est fait vers l’étranger.
En mettant une balance pliée dans
sa main, Francisque-Joseph Duret
(1804-1865), s’est directement
inspiré de la statue de Junon au
Vatican, et l’a personnifiée en
« Justice Consulaire » car elle
veille, surveille et conseille.
~ 17 ~
Quand le Diable explique
sa politique de vol d’or
sous couvert d’un opéra
« Alarma !
El ritmo fatal
La bomba !
Alarma !
Belissima
Célébra belissima
Célébra belissima
Célébra belissima
Célébra belissima
Célébra belissima
Escuchar me
Alarma ! »
Alarma !, DJ-666
in Paradoxx, Zyx Records 1998

Plus j’avançais dans cet ouvrage et


plus je me rendais compte que l’opéra
de Richard Wagner, L’Or du Rhin,
s’incrustait dans presque chaque
chapitre. Un personnage en particulier
n’a cessé de passer sa tête dans la
mienne. Albericht ouvrait la porte de
mes pensées et mettait son pied dans
l’entrebâillement pour m’empêcher de la
lui claquer au nez. Un musicien
appellerait cela « une mélodie qui
s’impose d’elle-même ». Là où cela m’a
laissé « sans voix » est que son
« histoire » est un écho invraisemblable
aux propos de saint Jean.
Dans L’Or du Rhin cet homme « de
très petite taille » découvre trois
ondines/sirènes, extraordinairement
belles et désirables, batifolant
entièrement nues dans les eaux du Rhin.
L’une d’elles, Flosshilde, sur ses gardes,
admoneste ses deux sœurs : « Vous
veillez mal sur l’or endormi. Veillez de
plus près le lit de celui qui sommeille.
Sinon vous expierez chèrement vos
jeux ». N’écoutant que son érection, le
nain les pourchasse de ses assiduités
dans le fleuve, espérant en mettre au
moins une dans son lit.

Woglinde, Wellgunde et Flosshilde


sont intéressées mais, découvrant
l’aspect physique d’Albericht, elles se
moquent de lui. De son côté, il ne
comprend pas trop pour quelles raisons
elles vivent là. Tout en le repoussant (les
trois sœurs lui répètent qu’il est vilain)
elles le veulent en même temps, l’appel
de leurs sens étant plus fort que leur
devoir. Sachant qu’aucun homme normal
n’aurait le courage de descendre jusqu’à
elles ou de les approcher, l’idée de faire
l’amour au moins une fois ne leur déplaît
pas, même avec cette moitié d’homme :
« Si tu me veux, viens me chercher
ici », soupire Woglinde, alors que
Wellgunde, pressée, veut être prise
immédiatement contre un rocher : « Fais
vite sinon je m’enfuis » (en allemand,
c’est plus joli). Les trois ondines
soupirent même : « Nous sommes fidèles
et sans imposture pour l’amoureux qui
nous tient. Prends-nous et ne frémis
plus. Notre fuite est difficile dans ces
flots ».

Mais le soleil se levant doucement,


ses premiers rayons traversent les eaux
et éclairent soudain un rocher entier
d’or, détournant l’attention d’Albericht
comme des trois sirènes qui
s’émerveillent aussitôt : « L’or du Rhin,
l’or du Rhin ! Joie éclatante ! Que ton
rire est clair et sublime ! Une Gloire
ardente s’enflamme saintement dans les
eaux ! Veille, ami, veille gaiement !
Nous t’offrons nos jeux délicieux :
quand le fleuve flamboie et que
scintillent les flots, nous plongeons,
chantons et dansons en t’entourant,
dans le bain bienheureux de ton lit ».

Le nain ne comprend pas ce qui leur


arrive et demande : « Ô filles lisses,
quel est l’éclat qui luit là-bas ? ».
Scandalisées par son ignorance, elles
rétorquent : « D’où sors-tu, manant,
pour ne jamais avoir entendu parler de
l’or du Rhin ? Le Gnome ne connaît
donc pas cet œil d’or qui tantôt veille
et tantôt sommeille ?
Les trois ondines du Rhin ont été
abusées exactement comme l’ont été
tous les pays signataires des
accords de Bretton Woods par les
États-Unis. Ces pays n’avaient
jamais imaginé que les Américains
puissent imprimer plus de dollars
qu’ils n’avaient d’or dans leurs
coffres.
À gauche, Richard Wagner, mort en
février 1883 à Venise, a été
totalement visionnaire : il a
composé le seul opéra qui a annoncé
à l’avance le vol du standard or par
un politique qui renoncera au bien
être des siens, et à l’amour, au seul
profit de sa suffisance et de sa
gloire.

À droite, seul De Gaulle avait prévu


cette situation, mais il a été bloqué
par l’Allemagne qui avait signé un
accord secret avec les États-Unis, et
bien sûr par Washington qui avait
financé des hebdomadaires français
pour s’opposer à sa politique
monétaire basée sur l’or.

Ne rien savoir de cette étoile


sublime posée dans l’abîme, qui perce
les flots de ses feux ? Vois avec quel
bonheur nous glissons dans sa flamme !
Veux-tu, esprit inquiet, t’y baigner ?
Alors nage et plonge avec nous ! ».

Albericht observe la majestueuse


lueur dorée, plus que circonspect : « Cet
or ne sert-il qu’à vos jeux ? Pour moi
c’est peu de chose ! ». Mais les sœurs,
vexées, lui en expliquent alors les vertus
magiques : « Il ne raillerait pas la
parure d’or, s’il en connaissait toutes
les merveilles ! Tout l’héritage du
monde revient à celui qui, de l’Or du
Rhin, forge l’Anneau qui lui donne la
puissance sans bornes. Le Père l’a dit :
il nous a ordonné de veiller habilement
le pur trésor, afin qu’aucun traître ne
l’enlève des flots… Ne sais-tu pas
lequel, seul, pourrait forger cet or ?
Seul celui qui renierait les lois de
l’Amour et en bannirait la joie,
pourrait contraindre l’Anneau à sortir
de l’or par un sortilège » (121).

Réalisant d’un coup qu’en


s’emparant du métal jaune il disposerait
de toute puissance (L’Héritage du
Monde) s’il renonçait totalement à
l’Amour, Albericht n’hésite pas une
seule seconde et arrache l’imposante
pépite au récif, devant les trois ondines
scandalisées par leur amant devenu
voleur (et surprises qu’il puisse exister
quelqu’un qui puisse renoncer à l’Amour
de son plein gré). Le nain jure à haute
voix devant les flots, afin qu’ils
l’entendent bien : « Je maudis
l’Amour », puis quitte les rives du Rhin,
emportant avec lui le précieux rocher
d’or dont il va se servir pour extraire le
fameux anneau et devenir l’homme ayant
puissance sur tous et tout.

Ce premier acte, entièrement imaginé


et composé (livret et musique) par
Richard Wagner sur la base de la
mythologie germanique, pose d’emblée
le principe que l’or en général, et celui
du Rhin en particulier, recèle en lui une
puissance magique, donnant à celui qui
s’en empare une forme de puissance,
voire de toute puissance. Vous
comprenez déjà mieux la vraie politique
des États-Unis… Mais une leçon plus
amère est livrée en même temps : pour
avoir désobéi et voulu connaître l’amour
charnel, les ondines du Rhin ont perdu
l’or, volé par cet inconnu qui, lui, a
renoncé, en leur présence même, à être
aimé d’elles.

L’or a entraîné simultanément deux


trahisons et un vol, rappelant au passage
Médée, celle qui a trahi son père, pour
aider Jason (dont elle est amoureuse) à
trouver et voler la… Toison d’Or !

Au bord du Rhin, le vol de l’or


garant de l’équilibre du monde, en bas
comme en haut, sorte d’Omphalos grec,
bouleverse aussi l’ordre des dieux, les
obligeant à sortir de leur torpeur. Dans
les actes qui suivent, Wotan devra
déployer des trésors d’imagination et de
ruses pour le récupérer. Quant au nain
Albericht, il rappelle Lucifer qui a
décidé de faire cavalier seul, renonçant
à l’amour de Dieu pour se consacrer
entièrement à la toute-puissance
individuelle. Dans le Nouveau
Testament, Marc, Luc et Mathieu
rapportent qu’au cours d’une période de
40 jours de jeûne dans le désert, le
Christ reçut la visite du Diable qui lui
proposa, entre autres choses, la toute-
puissance sur le monde, en échange de
sa soumission. Contrairement à
Albericht, Jésus n’accepta pas la
proposition, il ne renonça pas à l’amour
(de Dieu) en échange d’un règne absolu
et des biens de ce monde.

Cependant les trois ondines nous


livrent une leçon capitale : elles vivent
sur les rives parce qu’elles ont été
chargées de « garder l’or qui garantit
l’équilibre du monde ».

Cette notion est capitale.


L’or est là, au fond du Rhin. Son
immobilité même « garantit
l’équilibre ». C’est précisément ce que
les pseudo-économistes modernes
reprochent à l’or, de ne servir à rien
lorsque les lingots sont stockés,
demeurant immobiles, pendant des
années, voire des siècles, dans les
coffres des banques, qu’elles soient
privées ou centrales. Ils affirment qu’il
s’agit d’un capital « immobilisé » pour
rien. L’économiste Keynes eut même
cette phrase célèbre : « L’or… cette
relique barbare » dont les Américains et
les Anglais profiteront, trop contents de
l’aubaine, et du canevas économico-
intellectuel cousu sur mesure, pour
« démon-étiser » leur devise. À
nouveau, Mine avait trop bien titré sa
biographie du britannique : « Une Sorte
de Diable : les vies de Mr Keynes ».

Dès qu’il s’agit de « démon-étiser »,


vous le constatez, le Diable répond
« présent ».

Or ce que Richard Wagner, la


mythologie Scandinave, les dieux, la
sagesse populaire allemande, grecque,
française, espagnole, etc., nous disent
est que notre monde qui bouge en
permanence a justement besoin, pour son
équilibre, d’un or immobile, « immuable
et immortel qui tantôt sommeille et
tantôt veille ». Une sorte de point fixe
donc. L’or éternel au fond de l’eau,
selon cette mythologie/constat populaire,
garantit sur terre une activité dans la
paix. Comme le standard or qui a garanti
six siècles absolus de prospérité à la
République de Venise (vous
remarquerez que l’eau est « le »
dénominateur commun entre les deux).
Ironie : rappelons que la planche à
billets des révolutionnaires français a
amené Napoléon par ricochet à capturer
la Sérénissime et à piller ses habitants,
ses palais, ses musées et bien entendu
son or, en grande partie pour payer ses
soldats (rémunérés en monnaie de
singe) !

On retrouve inévitablement la notion


de « compensation ». Albericht
déclenche la guerre et le chaos parce
qu’il choisit d’abandonner à jamais
l’Amour pour « compenser » sa petite
taille et sa laideur avec le « pouvoir sur
le monde ». Il est vengé du destin
misérable que son apparence physique
lui a donné. Sa taille est même
compensée dans l’excès. Exactement
comme Gavrilo Princip, un autre homme
de très petite taille, qui, lui, a déclenché
la Première Guerre mondiale (rien que
ça) parce qu’il a voulu montrer à tous
que malgré son lm50, il « était un
homme » et pouvait réaliser ce qu’aucun
autre ne voudrait faire : tuer l’Archiduc
à Sarajevo, et abandonner une vie
tranquille en échange de la gloire et du
statut de « héros ».

Mais voyez la conséquence : l’acte


de folie de Gavrilo Princip a permis à la
Bête à 7 têtes « de s’emparer de 40 %
des stocks mondiaux d’or » selon
l’économiste Norman Palma : « Au
début de la guerre, les États-Unis
n’avaient que 15 % des réserves, mais
à la fin ils contrôlaient presque tout
l’or du monde » (122). Les pays en
guerre ont payé les Américains avec des
lingots. Et comme la planète entière était
en guerre, sauf eux, Washington réussit à
s’enrichir sur le dos des millions de
cadavres, payés en planche à billets de
leur vivant. Pour ne pas apparaître
comme des vilains Albericht(s), les
Américains s’engagèrent dans la bataille
en 1917, moins d’un an avant la fin des
combats, histoire de tester la nouvelle
unité de blindés du jeune George Patton.
Il est intéressant de noter que 27 ans
plus tard, ce général de la Bête à 7 têtes
mettra la main en 1944 sur l’une des
plus grandes cachettes d’or des Nazis,
au fond d’une mine de potassium à 500
mètres de profondeur, derrière une porte
blindée (plutôt que de s’attaquer au
blindage, les soldats de la IIIe Armée
casseront simplement le mur en une
minute).
Le « Destin » mondial en marche le
28 juin 1914 à Sarajevo : un premier
attentat est déjoué. Le chauffeur de
Franz Ferdinand accélère pour
aller à l’hôpital, veut éviter le
centre totalement bloqué par la
foule, et finit par se tromper de rue
pour se retrouver nez-à-nez (! ! ? ?)
avec Gavrilo Princip qui, lui, ne
savait pas trop si l’empereur avait
été atteint ou pas. Il resta là,
stupéfait par la surprise, à regarder
l’empereur. Le chauffeur reçoit
l’ordre de faire immédiatement une
marche arrière, mais là, son
embrayage se bloque ! ! ! La voiture
est immobilisée. L’empereur est
comme offert à celui qui n’était pas
censé prendre part à l’attentat, telle
une victime venant chercher elle-
même son bourreau ! Comprenant
d’un coup l’incroyable situation,
Princip dégaine, pointe son
Browning et vide son chargeur à
bout pourtant sur le couple royal.
En tuant le monarque, il a tué en
même temps des millions d’autres
hommes. Ci-dessus, son arrestation,
emmené au poste de police. Princip
est toujours considéré à ce jour
comme l’un des plus grands héros
des Balkans, et chaque année des
cérémonies sont organisées à la
date de sa mort en détention. À
partir de là, et jusqu’en 1918, les
stocks d’or européens partiront
massivement aux États-Unis pour
financer les achats d’armes.

La galerie allemande dans laquelle


Patton et son armée ont découvert
le trésor de guerre des nazis, en
provenance de toutes les saisies et
vols. La Première comme la
Seconde Guerre mondiale auront
permis aux États-Unis d’amasser
presque « tout l’or du monde ».
Photo BundesArchive.

Plus de 7.000 sacs attendaient là,


posés à même le sol, remplis de lingots.
Ce fut une telle sensation que les
généraux Eisenhower, Bradley et Patton
descendirent exceptionnellement
ensemble (contre toutes les règles de
sécurité) pour contempler les 8.400
lingots d’or et les 2.300 et quelques sacs
remplis à ras-bord de pièces d’or de
toutes les nations possibles et
imaginables. Sans parler des sacs pleins
de dents, d’alliances et de bagues en or,
et de vaisselle en argent saisis aux
malheureux envoyés dans les camps de
concentration.
Et cette mine ne cachait même pas
l’or belge que le gouvernement français
de collaboration de Pétain remit à
Adolphe Hitler en 1941, soit 5.000
boîtes en bois contenant 221 tonnes de
lingots (pourtant mis en sécurité par le
gouvernement belge en 1940 à Dakar,
territoire français sous contrôle de
Vichy), ni tous les lingots saisis par la
Wehrmacht dans les Banques Centrales
en Tchécoslovaquie, Pologne, Dantzig,
Autriche, Belgique, Yougoslavie,
Hollande, etc. ! ! !

La Bête à 7 têtes avait trouvé le


moyen radical de prendre l’or des
peuples des autres pays. Supprimer le
standard or, puis déclencher des guerres
et forcer les gouvernements à payer les
États-Unis avec des lingots, ce qui, de
facto, forçait ces mêmes gouvernements,
réaction en chaîne, à trouver de l’or par
tous les moyens.

Un général américain, un Marine qui


plus est, grand ami du général Patton,
résuma parfaitement son activité au
service de la Bête à 7 têtes pour
laquelle il avait pourtant ardemment
travaillé ! Il s’agit du général Smedley
Darlington Butler, décoré des plus
hautes distinctions, y compris de la
fameuse Médaille d’Honneur du
Congrès, décernée même deux fois pour
bravoure hors du commun et actes
héroïques lors de la capture de Vera
Cruz au Mexique en 1914 et la capture
du Fort Rivière à Haïti en 1917. À la
tête de ses troupes, il a parcouru le
globe pour défendre les intérêts de la
Bête : Mexique, Chine (bataille de
Tientsin du 13 juillet 1900 contre les
Boxers), France, Nicaragua, Cuba,
Guam, Panama, Grenade, Haïti,
Philippines, Honduras et Puerto Rico,
principalement dans la défense des
intérêts américains, appelés la « Guerre
des Bananes » que l’écrivain colombien
Gabriel Garcia Marquez décrira dans
certains de ses livres, en particulier
dans Cent Ans de Solitude.

Au bout d’un quart de siècle de


coups de mains, batailles, assauts et
escarmouches, son verdict fût sans
appel. Mais son nom a disparu de la
liste des héros habituels américains, et
pour cause : le général Butler devint un
ennemi acharné du système capitaliste
américain, n’existant que « pour voler
les richesses des autres pays » (sic), et
qu’il voyait se transformer en fascisme
pur et dur, au service de seulement
quelques riches personnes au pouvoir.
Mis à la retraite car considéré comme
« peu fiable » par les politiciens en
place, il passa le reste de sa vie à
donner des conférences qui seront
réunies dans un livre choc que le
pouvoir américain même actuel, aimerait
bien voir disparaître à jamais car on ne
voit que trop bien que strictement rien
n’a changé depuis. Voici les passages les
plus puissants de son ouvrage, qui
montre à nouveau la face cachée de la
Bête. Et le général Butler n’a même pas
abordé la question de l’or, précisant
quand même ailleurs, que la Bête à 7
têtes avait préféré remplacer la paye des
soldats américains par des médailles, lui
permettant ainsi d’économiser 99 % des
primes et autres compensations. Le texte
qui suit est la traduction des passages
les plus puissants du livre du général
Butler.

« La guerre est un racket. Elle


la toujours été.
C’est peut-être la plus ancienne
forme de racket, de loin la plus
rentable, sûrement la plus vicieuse.
C’est la seule d’envergure
internationale. C’est la seule forme
dans laquelle les bénéfices sont
comptés en « dollars » et les pertes
en « vies ».
Je crois qu’un racket est mieux
décrit comme quelque chose qui
n’est pas ce qu’il semble être pour
la majorité des gens. Seul un tout
petit groupe de gens “de
l’intérieur” savent de quoi il s’agit.
La guerre est menée au profit de
quelques personnes, au détriment
du plus grand nombre. Une guerre
rapporte des fortunes colossales à
juste quelques personnes.
Dans la (première) Guerre
Mondiale, une poignée a recueilli
tous les bénéfices du conflit. Au
moins 21.000 personnes sont
devenues des nouveaux
millionnaires et milliardaires aux
États-Unis pendant cette guerre.
Beaucoup ont reconnu leurs
gains de sang colossaux dans leurs
déclarations d’impôt sur le revenu.
Mais combien d’autres
millionnaires de guerre ont-ils
falsifié leur feuille de déclaration ?
Nul ne le sait.
Mais combien de ces
millionnaires de guerre ont-ils tenu
un fusil ? Combien d’entre-deux
ont-ils creusé une tranchée ?
Combien d’entre-deux savent ce que
cela signifie d’avoir faim dans un
trou infesté de rats ? Combien
d’entre-eux ont-ils passé des nuits
sans sommeil, évitant les shrapnels
des obus et de la mitraille, et les
balles de mitrailleuses ? Combien
d’entre-deux ont-ils paré le coup de
baïonnette de l’ ennemi ? Combien
d’entre-eux ont été blessés ou tués
dans la bataille ?
Lors d’une guerre, si elles sont
victorieuses, les nations obtiennent
des territoires supplémentaires.
Elles les prennent. Et ce territoire
nouvellement acquis est très
rapidement exploité par quelques-
unes de ces très rares personnes qui
ont acquis des fortunes grâce à la
guerre. Mais au final c’est le grand
public qui paye la note.
Le général Smedley Darlington
Butler, l’un des Marines les plus
décorés de l’histoire de ce corps,
avec en particulier deux Médailles
d’Honneur du Congrès, est le
premier militaire à se révolter
contre les États-Unis, dénonçant
l’utilisation de son armée et de ses
hommes à des seules fins
mercantiles et commerciales,
pilotées par les grandes
multinationales, les seules à
profiter de toutes les guerres qui
avaient déjà été menées à son
époque. Pour cette raison, les États-
Unis tentent toujours de le faire
discrètement tomber dans les
oubliettes, sans y parvenir en raison
de la pertinence plus qu’actuelle de
son livre.
Et en quoi consiste-t-elle ?

En une comptabilité horrible :


pierres tombales nouvellement
placées, corps mutilés, âmes
détruites, cœurs et foyers brisés,
instabilité économique, dépression
et toutes les misères qui en
découlent. Une imposition faite sur
le dos de générations et des
générations.
Pendant de très nombreuses
années, en tant que soldat, j’ai eu
un doute sur le fait que la guerre
puisse être un racket ; ce n’est
qu’en prenant ma retraite (en 1930)
et en retournant à la vie civile que
j’ai pleinement réalisé. Maintenant
que je vois les nuages d’une
nouvelle guerre internationale se
reformer, je dois me lever et parler.
(…) Je crois que la seule défense
adéquate consiste à défendre nos
lignes de côtes. Si une nation vient
ici pour se battre, alors nous nous
battrons. Le problème avec
l’Amérique, c’est que quand le
dollar ne gagne que 6 % ici, elle
s’agite et part à l’étranger pour
obtenir du 100 %. Alors le drapeau
suit le dollar et les soldats suivent
le drapeau.
Je ne voudrais pas repartir à la
guerre à nouveau comme je l’ai fait
naguère pour protéger les
quelconques investissements
hasardeux des banquiers. Il n’existe
que deux choses seulement pour
lesquelles nous devrions nous
battre. L’une est la défense de nos
maisons et l’autre est notre
Déclaration des droits. Une guerre
pour une toute autre raison est tout
simplement un racket.
Il n’y a pas un seul tour dans le
sac des racketteurs auquel le camp
militaire est aveugle. Il y a les
« pointeurs du doigt » qui désignent
l’ennemi, les « hommes de main »
pour détruire l’ennemi, les
« cerveaux » pour planifier les
préparatifs de guerre, et le « Grand
Patron » toujours un super-
nationaliste-capitaliste. Cela peut
sembler étrange qu’un militaire
comme moi donne une telle
comparaison mais la Vérité m’y
oblige.
J’ai passé 33 années et 4 mois
dans le service actif en tant que
membre de la force militaire la plus
agile de ce pays, le corps des
Marines. J’ai servi à tous les
grades d’officier, de sous-lieutenant
à général-major. Et pendant cette
période, j’ai passé la plupart de
mon temps à être juste un muscle de
haut niveau pour Wall Street et ses
banquiers, ainsi que pour les gros
industriels.
En résumé, j’étais juste un
racketteur, un gangster au service
du capitalisme. À l’époque je me
doutais un peu que j’étais juste une
partie de ce racket. Maintenant,
j’en suis entièrement sûr. Comme
tous les membres de la profession
militaire, je n’ai jamais eu de
pensées par moi-même, jusqu’à ce
que je quitte le service. Mes
facultés mentales sont restées
suspendues en l’air tant que
j’obéissais aux ordres des
supérieurs. Ceci est typique du
monde militaire.

En 1914, j’ai aidé à rendre le


Mexique, en particulier Tampico,
plus sûr et sans danger pour les
intérêts pétroliers américains.
J’ai aidé à rendre Haïti et Cuba
des lieux décents pour que les gens
de la National City Bank puissent
collecter leurs bénéfices.
J’ai aidé au viol d’une demi-
douzaine de républiques centrales
d’Amérique du Sud, et cela pour les
seuls bénéfices de Wall Street.

La liste des rackets est longue.

En 1909-1912, j’ai purifié le


Nicaragua au profit de la banque
internationale des frères Brown
(banque des frères George & John
Brown, enfants du magnat du lin
Alexander Brown 1764-1834 (123)).
En 1916, j’ai apporté la
« lumière » à la République
Dominicaine mais pour les seuls
intérêts des sucriers américains.
En Chine, j’ai fait en sorte que
la Standard Oil puisse faire son
chemin sans encombres. (…)
En regardant en arrière, je
pense que j’aurais pu donner
quelques conseils à Al Capone. Lui,
le maximum qu’il pouvait racketter
était trois départements. Moi,
j’opérais sur trois continents. »
(124)

QUI FAIT LES PROFITS ?

La (première) Guerre Mondiale,


ou plutôt notre brève participation,
a coûté aux États-Unis 52 milliards
de dollars. Allez comprendre ! Cela
signifie que cela a coûté 400$ à
chaque Américain, homme, femme
et enfant. Et nous n’avons pas
encore remboursé la dette. Nous la
payons, nos enfants vont la payer, et
les enfants de nos enfants sans
doute paieront encore le coût de
cette guerre.
Les profits normaux d’une
entreprise commerciale aux États-
Unis sont de 6,8, 10 et parfois de
12 %.

Mais les bénéfices en temps de


guerre…
Ah… ça c’est autre chose : 20,
60, 100, 300, et même 1800 %, le
ciel est la seule limite. Ou le
maximum de ce qu’un trafic peut
apporter. Oncle Sam a de l’argent.
Allons à l’essentiel : bien sûr, ce
n’est pas dit aussi crûment en temps
de guerre. C’est habillé dans des
discours sur le patriotisme, l’amour
du pays, et le “nous devons unir nos
efforts”, mais les bénéfices
grimpent, montent en flèche, et sont
empochés en toute sécurité. Voici
juste quelques exemples :
Prenons nos amis de Du Pont,
les gens de la poudre… L’un deux
n’a-t-il pas témoigné récemment
devant un comité sénatorial
expliquant que leur poudre a permis
de gagner la guerre ? Ou de sauver
le monde pour la démocratie ? Ou
autre ? Comment s’en sont-ils-sortis
pendant la guerre ? C’était une
société patriotique. Eh bien, le
bénéfice moyen de la Du Pont pour
la période 1910-1914 était 6
millions de dollars par an. Ce
n’était pas beaucoup, mais la Du
Pont se débrouillait avec.

Maintenant regardons son profit


annuel moyen au cours des années
1914 à 1918 : on a découvert qu’ils
ont fait 58 millions de dollars de
bénéfices par an ! Près de dix fois
plus par rapport à ceux en temps
normal, et les profits des temps
normaux ont été assez bons. Une
augmentation des profits de plus de
950 %.

Prenez l’une de nos petites


entreprises sidérurgiques qui,
patriotiquement, a cessé de
fabriquer des rails, des poutres et
des ponts pour se lancer dans la
fabrication de matériel de guerre.
Ses bénéfices annuels entre 1910-
1914 étaient en moyenne de 6
millions. Puis vint la guerre. Et, en
bons citoyens loyaux, Bethlehem
Steel s’est rapidement lancé dans la
fabrication de munitions. Est-ce
que leurs profits ont grimpé ? Ou
ont-ils permis à l’Oncle Sam de
réaliser une bonne affaire ? Eh bien
leur moyenne annuelle entre 1914-
1918 a été de 49 millions par an !

Prenons encore United States


Steel. Les gains normaux au cours
de la période de 5 ans avant la
guerre étaient 105 millions par an.
Pas mal. Puis vint la guerre et aussi
la hausse des bénéfices. La
moyenne annuelle pour la période
1914-1918 était de 240 millions.
Pas mal. Là, vous avez les bénéfices
sur la poudre et l’acier.
Butler a parcouru la terre entière à
la défense des intérêts économiques
des États-Unis : Mexique, Chine
(bataille de Tientsin du 13 juillet
1900 contre les Boxers), France,
Nicaragua, Cuba, Guam, Panama,
Grenade, Haïti, Philippines,
Honduras et Puerto Rico. Son livre
fut une sensation et mis le
gouvernement dans l’embarras,
ainsi que certaines multinationales,
dont la Chase National Bank et
General Motors qui avaient compté
sur lui pour faire un Coup d’État à
Washington pour imposer un
gouvernement fasciste, comme en
Italie. Butler est mort en 1940 d’un
cancer.
Le général Smedley Butler en
pleine inspection d’armes. Il a mené
ses troupes dans des attaques ultra-
violentes, en particulier à Vera Cruz
au Mexique en 1914 et à Haïti en
1917 lors de la capture du Fort
Rivière.

Regardons quelque chose


d’autre. Un peu de cuivre peut-être,
qui ne fonctionne jamais très bien
en temps de guerre. Anaconda par
exemple. Le chiffre annuel moyen
des années d’avant-guerre était de
10 millions de dollars. Pendant les
années 1914-1918 il monta à 34
millions par an.
Ou encore Utah Copper. Une
moyenne de 5 millions par an sur la
période 1910-1914 il passa à une
moyenne de 21 millions de
bénéfices annuels pour la période
de guerre.
Regroupons ces 5 grandes avec
3 petites entreprises. Le montant
total des profits annuels moyens de
la période d’avant-guerre était
137,48 millions.
Puis vint la guerre. Les
bénéfices annuels moyens de ce
groupe ont monté en flèche à 408,3
millions. Une petite augmentation
des profits de l’ordre de 200 %.

EST-CE QUE LA GUERRE PAYE


BIEN ?
Elle les a payées. Mais ces
entreprises ne sont pas les seules. Il
y en a encore bien d’autres.
Prenons le cuir par exemple. Trois
ans avant la guerre, les bénéfices
totaux de la Central Leather Co.
étaient de 3,5 millions. Cela donne
environ 1,16 million par an. Eh
bien, en 1916 la société a rendu un
bénéfice de 15 millions, une petite
augmentation de 1100 %.

Voilà !

La General Chemical Co.


dégageait un profit de 800.000
dollars par an au cours des trois
ans avant la guerre. Entrés en
guerre, les profits ont grimpé à 15
millions, un bond de 1400 %.
La International Nickel Co.
(vous ne pouvez pas faire une
guerre sans nickel) a connu une
augmentation de ses bénéfices
d’une simple moyenne de 4 millions
par an à 73 millions par an. Pas
mal ! Une augmentation de plus de
1700 %. La American Sugar
Refining Co. sortait une moyenne
annuelle de 2 millions de dollars
sur les trois années d’avant-guerre.
En 1916, un bénéfice de 6 millions
a été enregistré.

Voyez le rapport N° 259 du


Sénat. Le 65e Congrès rapportait
sur les bénéfices des sociétés
privées et sur les recettes
publiques. Considérant les profits
durant la guerre de 122 abattoirs,
153 cotonniers, 299 tailleurs de
vêtements, 49 usines sidérurgiques
et 340 producteurs de charbon, les
bénéfices de moins de 25 % étaient
exceptionnels. Mais les entreprises
de charbon par exemple ont fait du
100 % et du 7856 % sur leur action
pendant la guerre. Les abattoirs de
Chicago ont doublé et triplé leurs
revenus.
Mais n’oublions pas les
banquiers qui ont financé la grande
guerre. Si quelqu’un a empoché un
maximum, ce sont bien les
banquiers. Étant organisés en
partenariats plutôt qu’en société,
elles n’ont pas de comptes à rendre
aux actionnaires. Et leurs bénéfices
étaient aussi secrets qu’ils étaient
immenses. Comment les banquiers
ont pu faire des millions et des
milliards, je ne le sais pas parce
que ces petits secrets ne deviennent
jamais publics, même avec une
enquête du Sénat. (…)

Prenons les marchands de


chaussures. Ils aiment la guerre.
Elle apporte dans son sillage des
affaires avec des profits hors du
commun. Ils ont fait d’énormes
profits sur les ventes à nos alliés à
l’étranger. Peut-être que, comme les
fabricants d’armement et de
munitions, ils ont également vendu
à l’ennemi. Parce qu’un dollar est
un dollar, peu importe s’il vient de
France ou de l’Allemagne. Mais ils
l’ont bien fait pour l’Oncle Sam
aussi.
Par exemple, ils ont vendu à
l’Oncle Sam 35 millions de paires
de service, des rangers à clous.
Pourtant il n’y avait que 4 millions
de soldats, soit 8 paires, voire plus,
par soldat. Pendant la guerre, mon
régiment a touché en tout et pour
tout une paire de rangers par
soldat. Ces chaussures doivent bien
être quelque part. C’étaient des
bonnes chaussures. Mais lorsque la
guerre prit fin, Oncle Sam s’est
retrouvé avec un stock de 25
millions de rangers. Qui ont été
achetées et payées. Les profits ont
été enregistrés et empochés.

Il restait encore beaucoup de


cuir. Ainsi, les selliers ont vendu à
l’Oncle Sam des milliers de selles
Maclellan pour la Cavalerie.
Mais il n’y a jamais eu de
Cavalerie américaine envoyée à
l’étranger ! (…)

Quelqu’un avait aussi beaucoup


de moustiquaires. Il a vendu à votre
Oncle Sam 20 millions de filets de
moustiquaire pour nos soldats à
l’étranger. Je suppose que les
garçons devaient les mettre sur eux
quand ils essayaient de dormir dans
les tranchées boueuses, un bras à se
gratter et un autre à chasser les
rats. Eh bien, pas une de ces
moustiquaires n’est jamais arrivé
en France ! Quoi qu’il en soit, ces
fabricants prudents voulaient
s’assurer qu’aucun soldat ne soit
sans sa moustiquaire, donc 40
millions de mètres de moustiquaires
supplémentaires ont été vendus à
l’Oncle Sam.
Il y avait de très bons profits à
faire dans les moustiquaires à cette
époque, même s’il n’y avait pas trop
de moustiques en France. (…)

Les constructeurs d’avions et


les motoristes ont estimé qu’ils
devaient eux aussi obtenir leurs
profits de cette guerre. Pourquoi
pas ? Tout le monde avait les siens.
Donc 1000 millions de dollars
(comptez si vous vivez assez
longtemps) ont été dépensés par
Oncle Sam dans la construction de
moteurs d’avion qui n’ont jamais
quitté le sol ! Pas un seul avion ou
moteur, de ce milliard de dollars
dépensé, n’a jamais pris part à la
bataille en France. Tout de même,
les fabricants ont fait leur petit
bénéfice de 30, 100 ou peut-être
300 %.

Le fabricant de maillots de
corps pour les soldats (coût pour
chaque 14 cents) a facturé à l’oncle
Sam entre 30 et 40 cents pièce, un
joli petit profit pour lui. Et le
fabricant de chaussettes et
d’uniformes et de casquettes et de
casques en acier, tous ont fait le
leur. Pour quelle raison, alors que
la guerre était finie, quelques 4
millions d’équipements, sacs à dos
et ce qui le remplit, remplissaient
les entrepôts. Maintenant ils sont
mis au rebut parce que les
règlements ont changé le contenu
de ce même sac à dos. Mais les
fabricants ont ramassé leurs profits
en temps de guerre, et ils le referont
la prochaine fois. Il y eut beaucoup
d’idées brillantes pour réaliser des
bénéfices au cours de la guerre.
(…)

Les chantiers navals ont estimé


qu’ils devaient être dans le coup
aussi. Ils ont construit beaucoup de
navires, qui ont engrangé bien des
profits. Plus de 3 milliards de
dollars. Certains des navires
étaient corrects, mais 635 millions
de dollars d’entre eux avaient été
faits en bois et ils ne flottaient pas !
Les jointures s’ouvraient d’un coup
et ces navires ont… coulé. Nous les
avons payés. Si, si… Et quelqu’un a
bien empoché les bénéfices.

Il a été estimé par les


statisticiens, les économistes et les
chercheurs que la guerre avait
coûté à votre Oncle Sam 52
milliards de dollars. Sur cette
somme, 39 milliards ont été
dépensés dans la guerre elle-même.
Elle a donné 16 milliards des
bénéfices. C’est ainsi que les
21.000 millionnaires et
milliardaires le sont devenus. Ces
16 milliards de bénéfices ne sont
pas à dédaigner. C’est une somme
énorme. Et elle est allée vers un
très petit nombre de gens. (…)
QUI PAYE LA NOTE ?

Qui fournit les bénéfices, ces


jolis petits bénéfices de 20, 100,
300, 1500 et même de 1800 % ?
Nous tous, par les impôts que nous
payons. Nous avons payé les
bénéfices des banquiers quand nous
avons acheté les Liberty Bonds
(Bons de Guerre) à 100$ et quand
on les a revendus à 84 et à 86$ aux
banquiers. Ces banquiers avaient
collecté 100$ de plus.
C’était une simple
manipulation. Ils contrôlent les
dépôts de sécurité. Il était donc
facile pour eux de faire baisser le
prix de ces obligations. Ensuite, les
gens prirent peur (tout le monde en
fait) et vendirent les obligations à
84 et à 86 dollars. Mais ce sont les
banquiers qui les ont rachetés.
Ensuite, ces mêmes banquiers ont
simulé un boom et les obligations
d’État sont remontées puis ont
dépassé de loin leur valeur. Puis les
banquiers ont ramassé leurs profits.

Mais c’est le soldat qui a payé


la plus grande partie de la note »
(125).
~ 18 ~
Le FMI et la NSA, les deux
autres
bras armés de la Bête à 7 têtes
« If you love this country and I
hope you do
Then listen closely to what I say
to you
They’re in the shipyard
They’re in the factory
And they might look just like me
But they’re…
Spies…
Everywhere you go see ‘em
Spies »

Randy Newman, Spies


in Born Again, Warner Brothers,
1979

La Bête à 7 têtes que saint Jean a


vue est vorace et agressive. Elle laisse
d’abord les pays se faire la guerre, puis,
lorsqu’elle voit que ses « esclaves »
sont au bord de l’effondrement, dans un
grand numéro de communication, elle
arrive, comme dans les films de
western, à la dernière minute au son des
trompettes avec sa Cavalerie pour
rétablir l’ordre. Mais en réalité, c’est la
technique du pompier pyromane qu’elle
applique. Lorsque la Première Guerre a
débutée en 1914, les États-Unis ne sont
entrés dans le conflit qu’en 1917 (3 ans
et demie plus tard), et dans la Seconde
Guerre, débutée en 1939, ce fut d’abord
très timidement en 1942 à Casablanca
(avec le général Patton), puis en Sicile
en 1943, avec comme déclencheur
l’attaque japonaise surprise du 6
décembre 1941 sur Pearl Harbour. Le
grand débarquement n’eut lieu qu’en juin
1944, et tout ce que le général Butler
vient de nous décrire se passa à
nouveau, mais multiplié cette fois par
dix, sans même parler de ses
avertissements juste avant le démarrage
du second conflit mondial !

Depuis, la Bête à 7 têtes est


intervenue plus d’une trentaine de fois,
officiellement toujours pour défendre,
choisissez, la veuve et l’orphelin
victimes du communisme, ou d’un
dictateur fou, ou de l’islam, etc. Mais
officieusement, c’est d’abord pour
mettre la main sur leurs stocks d’or en
les forçant à le transférer au FMI, et
ensuite pour enrichir encore plus les très
privilégiés cartels, grands fournisseurs
de l’armée américaine (dont les
actionnaires siègent la plupart du temps
au gouvernement). Regardez bien cette
liste de ses interventions :

— 1950 Chine et Corée du Nord


1953
— 1954 Guatemala
— 1958 Indonésie
— 1959 Cuba 1961
— 1961 Vietnam 1963
— 1964 Laos 1973
— 1964 Congo
— 1967 Guatemala 1969
— 1969 Cambodge 1970

Après avoir quitté le standard or, les


États-Unis perdent aussi la guerre du
Vietnam en 1973 ce qui entraîna 10
années de « paix », les politiques
américains ne voulant plus trop écouter
le complexe militaro-industriel et
envoyer des troupes à l’étranger. Mais
après avoir mis le reste du globe à leur
botte en obligeant le monde entier à
acheter le pétrole exclusivement avec
des dollars, les 7 têtes reprirent du poil
de la bête et cela se traduisit par
l’arrivée des « aigles » dans le sillage
de Ronald Reagan. Leur politique de
pillage économique reprit aussitôt dans
les années 1980 :

— 1983 Grenade
— 1983 Liban 1984
— 1986 Libye
— 1980 Salvador
— 1980 Nicaragua
— 1987 Iran
— 1989 Panama
— 1991 Irak, guerre du Golfe, 1992
— 1993 Somalie
— 1994 Bosnie 1995
— 1998 Soudan
— 1998 Afghanistan à ce jour
— 1999 Yougoslavie
— 2002 Yémen
— 2003 Iraq à ce jour
— 2007 Somalie 2008
— 2009 Yémen 2011
— 2011 Libye à ce jour
— 2011 Syrie à ce jour
— 2014 Ukraine à ce jour

Cette liste ne comprend même pas


les interventions directes ou indirectes,
mais permanentes de la CIA dans les
194 gouvernements que le Secrétariat
d’État de Washington reconnaît en tant
que pays souverains, comme au Chili, en
Grèce ou au Liban. À ce jour, sur ce
nombre précis de 194 pays
indépendants, les États-Unis possèdent
900 bases militaires et/ou présence
militaires officielles dans 153 pays (126)
selon le Washington Post :

« La liste du ministère de la
Défense ne comprend pas les zones
de guerre…
Au 30 septembre 2011, il y avait
53.766 militaires américains en
Allemagne, 39.222 au Japon, 10.801
en Italie et 9.382 en Angleterre… 9
unités au Mali, 8 aux Barbades, 7
au Laos, 6 en Lituanie, 5 au Liban,
4 en Moldavie, 3 en Mongolie, 2 au
Surinam et 1 au Gabon… Nous
comptons 153 pays avec du
personnel militaire américain »
(127)

Cela ne comprend pas non plus les


zones de tortures « secrètes » de la CIA
dans des pays suffisamment corrompus.
On avait vu en 2004 et 2005 grâce à
nouveau au Washington Post (128) que la
Roumanie et la Pologne (entre autres)
permettaient aux avions de la CIA de se
poser discrètement et de torturer
joyeusement des suspects sur leur sol,
l’acte étant formellement interdit sur le
sol américain (l’hypocrisie protestante
en pleine action).

Ou en Thaïlande. Le Asian Times


rapporta avec des pincettes longues de
deux mètres : « Il semble que la CIA a
utilisé l’ancien aéroport international
Don Muang de Bangkok comme prison
secrète pour torturer un musulman
suspecté de terrorisme » (129).

La chaîne de télévision américaine


PBS, via son émission FrontLine, réalisa
un documentaire très complet sur ces
nouvelles méthodes de la CIA pour
contourner ses limitations juridiques
(130). En 2003 les tribunaux Italiens
condamnèrent ainsi 22 agents de Langley
par contumace, les Américains refusant
de les extrader malgré les demandes
officielles de Rome. Avec son équipe,
Robert Seldon Lady avait enlevé Hassan
Mustafa Osama Nasr, un imam égyptien,
en plein jour à Milan, et l’a ficelé
comme un saucisson de porc avant de le
jeter dans un avion privé de la maison
(de la 37th Training Wing, commandé
par le Lt-Colonel Joseph Romano) dans
lequel l’imam sera poliment interrogé
avec des hôtesses de l’air lui apportant
autant de coups de fouet et de chocs
électriques que de petits fours (131).

Et quand la Bête à 7 têtes ne fait pas


la guerre avec ses militaires, ou des
coups de mains de déstabilisation avec
la CIA, via son autre entité la plus
vicieuse, le Fonds Monétaire
International, elle vole officiellement les
stocks d’or des pays qu’elle met
volontairement en difficultés financières
afin de leur venir « en aide » via des
prêts (avec la planche à billets, c’est si
facile) dits de « sauvetage ». En échange
desquels, sonnez trompettes, roulez
tambours, le FMI demande
immédiatement l’or de la Banque
Centrale du pays en question en
garantie ! À ce jour, la moitié de l’or des
pays souverains est soit gagé au FMI,
soit entreposé dans les coffres de la Fed
à Liberty Street ou ailleurs aux États-
Unis. Le Professeur Fekete écrivait dans
son livre Le Retour au Standard Or à
propos de la faillite de l’URSS et de ses
satellites :

« À présent, le Trésor américain


n’a plus de bras à tordre, après
qu’il ait tordu ceux des petits pays
comme la Belgique, les Pays-Bas et
la Suisse, amenés à vendre leurs
réserves par la force. Les membres
du Congrès américain
récalcitrants, et qui avaient
naguère bloqué la vente de l’or du
FMI, ont tous été achetés (…)
Le FMI aurait dû être mis au
rebut et son or rendu dans son
intégralité à ses souscripteurs
d’origine lorsque des politiciens
corrompus, suivant les conseils
d’économistes tout aussi
corrompus, ont abandonné en 1971
le régime des taux de change fixes.
Mais le FMI a été laissé en place,
et il restait là comme un abri
antiaérien dévasté par un
bombardement. (…)
Cela ne veut pas dire que ce
clown du Trésor américain n’a pas
fait d’énormes dégâts aux
économies des pays sous
occupation soviétique, quand ils ont
commencé à retrouver leur
indépendance après l’effondrement
du mur de Berlin. Le FMI a gagné
la honte éternelle en tant que
promoteur en chef du « Rendre le
monde plus sûr pour la monnaie-
papier ».
Si elle n’a pas réussi dans sa
mission, ce n’est pas faute d’avoir
essayé. Après l’effondrement peu
glorieux de l’Union Soviétique en
1990, une des premières choses que
le FMI a faite en tant qu’agent du
Trésor américain, ce fut de forcer
les anciens pays satellites de
l’URSS à lui donner leur or, en
échange de leur adhésion au FMI.

Magnifique l’énormité de ce
crime ! Même dans les pires
moments de l’occupation militaire
soviétique ces malheureux pays ont
été autorisés à garder leurs
réserves d’or, et avec elles une
certaine et vague promesse d’un
avenir meilleur. Puis vint la liberté,
style américain, à laquelle ces pays
ont aspiré depuis un demi-siècle. Et
voilà, gloire au Seigneur, la
première chose qu’ils durent
abandonner ce fut leur réserve d’or
et cela pour défendre le système
dollar-papier qui avait fait faillite
20 ans plus tôt !
Le FMI ne sera jamais capable
de faire oublier ce qui a été un viol
monétaire de l’Europe centrale et
de ses « nations captives ». Le FMI
a été le chien qui a rabattu ces
peuples sous le drapeau américain,
passant d’un camp de travail à un
autre.
Les 65 misérables années de
l’histoire de ce négrier qu’est le
FMI doit être comparée à la
superbe histoire de cinq millénaires
de l’or, en tant que monnaie et
agent indestructible de la liberté ».

Il est littéralement sidérant de noter


que le professeur Antal Fekete traite, lui
aussi, le FMI de « Négriers », sachant
que saint Jean a tout fait pour attirer
notre attention sur le fait que la
puissance bancaire américaine, la Bête à
7 têtes, a son siège exactement à
l’endroit où la traite des Nègres
américaine a commencé !

Que ce soit le général Butler ou


Antal Fekete, les propos des deux
hommes sont largement confirmés, si
besoin était, par les confessions
médiatisées de John Perkins, un ancien
de la NSA, qui a révélé dans son livre
Confessions d’un assassin {ou tueur à
gages} financier comment les États-Unis
se servent du FMI, de la Banque
Mondiale, de l’US-Aid et d’autres
organismes similaires censés aider les
pays pauvres pour en mettre le maximum
en esclavage financier par la dette !
Esclaves des États-Unis bien sûr.

Rappelez-vous à quel point saint


Jean a insisté sur la notion de « mise en
esclavage », que les gens seront
marqués par un chiffre comme les
esclaves romains. « Plus précisément
par le chiffre de la dette » m’a fait
remarquer un lecteur un peu cynique.

Perkins a tout particulièrement dédié


son livre aux « présidents de deux pays,
deux hommes que j’avais respecté
Jaime Roldós, président de l’Équateur,
et Omar Torrijos, président du
Panama… » écrivait-il. « Tous deux
venaient de mourir dans des accidents
d’avion. Leurs morts n’étaient pas
accidentelles. Ils ont été assassinés
parce qu’ils se sont opposés à la
fraternité des chefs de multinationales,
de gouvernements et de banque dont le
but est le contrôle mondial. Nous, les
assassins financiers n’avions pas
réussi à ramener Roldós et Torrijos
dans notre camp, et les autres tueurs à
gages, les chacals de la CIA, qui ont
toujours été derrière nous, sont entrés
dans la danse ».

Le président équatorien est mort en


mai 1981 et le président panaméen en
juillet 1981, les deux dans des crashs
d’avions avec leurs collaborateurs et
leurs pilotes. Les deux avaient refusé
diverses aides financières proposées par
le groupe de Perkins, Chas T. Main (!),
et avaient décidé de donner des
concessions à leurs voisins sud-
américains, plutôt qu’aux
multinationales américaines. Sans parler
du refus de Torrijos de céder le contrôle
du Canal de Panama à d’autres intérêts
américains. Historiquement, le Canal
avait été l’œuvre du banquier américain
John Pierpont Morgan.
John Perkins, recruté par la NSA,
pour mettre en esclavage par la
dette américaine les petits pays
disposant de ressources
importantes en matières premières.
Il a décidé de jeter l’éponge lorsque
deux hommes politiques de ses
clients pour lesquels il avait du
respect ont été assassinés, selon lui
par la CIA, tués pour avoir refusé
ses proposition. Interview par
Renegade Econmics.
En ce qui concerne la France,
rappelons que la CIA avait volé les
plans de la Caravelle qui avaient servi à
Douglas pour perfectionner son DC-9.
Rappelons aussi que le Concorde a été
bloqué aux États-Unis par des
règlements votés spécialement pour lui
afin que l’avion supersonique ne
s’empare pas des lignes New-York-Los
Angeles ou New-York-San Francisco,
desservies principalement par des
Bœing. Sans parler des liaisons San-
Francisco vers l’Asie. Plus tard, la NSA
avait suivi à la trace tous les
commerciaux d’Airbus et récupéré la
totalité de leurs propositions par
écoutes, afin de permettre à ceux de
Bœing d’améliorer les leurs lorsque les
deux étaient en lice pour vendre une
centaine d’avions à une compagnie
aérienne quelconque.

Dans les années 1988-1996, la NSA


et la CIA avaient œuvré ensemble pour
qu’un pacte soit signé entre l’opérateur
de télécommunications américain Sprint
et France-Télécom afin de récupérer, si
possible, la totalité des clients, contrats
et bases de données de France-Télécom
(je le sais, j’étais rédacteur en chef à
l’époque chez France Câbles et Radio,
le bras armé technique de FT).
Aujourd’hui par exemple, ce sont des
grands fonds de pension américains qui
possèdent la plupart des annuaires
Pages Jaunes et Blanches dans le
monde, filiales ou ex-filiales de
Goldman Sachs. Cela leur permit en
même temps de mettre la main sur
Alcatel, le meilleur spécialiste mondial
des fibres optiques, et surtout détenteur
de brevets cruciaux aux yeux des
Américains. En forçant la fusion
d’Alcatel avec Lucent, ancienne filiale
d’ATT, un autre opérateur télécom,
Washington a tout volé aux Français. Et
la société aujourd’hui est quasiment au
bord de la faillite si l’on en juge, entre
autres, par le cours de son action en
bourse.

Ces opérations de prises de


contrôles par des participations croisées
ont été menées dans tous les pays du
monde, pas seulement en France, afin de
pomper un maximum de richesses vers
les banques américaines. Ce fut le cas
de Gemplus, fabricant français de cartes
à puces à Gemenos. Une opération très
agressive de la CIA l’a fait tomber dans
le carcan des Américains au nez et à la
barbe des services français, de la DST
en particulier, qui se sont plaints du
manque de réaction des politiques. Les
espions french ont laissé faire.

Agro-alimentaire, énergie,
transports, télécommunications, etc., la
NSA aidait les grands patrons
américains (compagnies, fonds de
pension et banques) à racheter le monde
en mettant à leur service l’intégralité de
leurs équipes et centres d’écoutes
répartis dans le monde. L’ancien hall
d’entrée de cette agence de
renseignement dans le Maryland était
comme l’Église de Notre-Dame de la
Garde à Marseille, tapissé de centaines
d’ex-votos des grandes compagnies
américaines (ATT et Bœing en
particulier) qui remerciaient la NSA de
les avoir non pas sauvées, mais aidées à
obtenir leurs contrats au nez et à la
barbe de leurs concurrents européens,
contrats qui se chiffraient par millions,
dizaines et même centaines de millions
de dollars.

Et depuis cette période, la NSA a


fait des grands progrès. En 2014 grâce à
la défection d’Edward Snowden,
écœuré par les méthodes et par le fait
que l’agence espionnait tout le monde, y
compris les innocents, partant du
principe qu’ils seront amenés à un
moment ou à un autre « de devenir des
terroristes potentiels ». Angela Merkel
a découvert, comme François Hollande,
comme tous les autres dirigeants de
pays, que leurs lignes mobiles et fixes
étaient sur écoute depuis 10 ans, au
moins ! Aucun secret d’État ou de
fabrication qui tienne pour Washington.
Même les ordinateurs sous Windows
disposaient d’une « ouverture » secrète,
renvoyant dans le Maryland la totalité
des mails échangés.
La version 8.1 de Windows dispose
même d’une porte qui permet à la NSA
de prendre le contrôle de votre
ordinateur et de l’éteindre à jamais,
selon les examens techniques très précis
d’un journal informatique allemand. En
réalité, la NSA disposait d’une porte
d’entrée dans tous les ordinateurs sous
Windows (et sans aucun doute sur les
Apple, connaissant la volonté de Steve
Jobs d’enfermer tous ses utilisateurs
« dans son écosystème » afin qu’ils
n’achètent que chez Apple) depuis 1999
(132).

Apprenant qu’elle a été surveillée


dans ses ordinateurs et écoutée même
dans ses conversations intimes, la
chancelière allemande Angela Merkel a
piqué l’une de ses très très rares
colères. François Hollande, lui, pour
son silence de caniche, a été remercié
par une visite d’État en Amérique où il a
été reçu en grandes pompes par Obama,
pour s’excuser ainsi des abus de la
NSA. Le fait que les conversations
mobiles de tous les Français aient été
enregistrées par la NSA en revanche n’a
déclenché aucune protestation de
l’Élysée, ni de la presse écrite et
télévisée aux ordres. Seule la présidente
du Brésil a « osé » annuler son voyage
officiel à Washington en guise de
protestation. La Rome impériale a
trouvé sa nouvelle incarnation dans les
États Impériaux Unis dont le seul but est
de voler les richesses des autres peuples
au bénéfice des « 1 % ». Selon un
officier gradé de la DGSE :

« Environ 30 % des députés


français et des autres pays sont
tenus par les Américains qui ont
capté leur petits secrets. Maîtresse,
visite de sites “chargés”, affaires
homosexuelles avec des mineurs,
corruption via des sociétés
appartenant à leur famille, comptes
secrets à l’étranger, etc., rien ne
leur échappe.
Je ne vous parle même pas des
partis politiques. Ainsi, ils peuvent
les faire chanter et orienter les
votes à l’Assemblée comme bon leur
semble. Leur travail est
considérablement facilité depuis
l’arrivée de la technologie digitale
dans les télécoms et le
développement du web.
Comment croyez-vous qu’ils ont
cassé le secret bancaire suisse,
forcé les banques centrales à
vendre l’or du peuple ou à proposer
des textes de lois scélérates qui ne
vont que dans leurs seuls intérêts ?
Nos budgets à nous sont limités
(renseignement), les leurs sont en
hausse constante, en particulier
ceux de la NSA. Vous n’avez pas
remarqué que le nombre de
militaires en service en France ne
cesse de baisser depuis 30 ans ? Le
rêve des Américains consiste à
intégrer les pays européens non pas
dans l’Union Européenne, mais
dans les États-Unis tout court.
N’oubliez jamais que Roosevelt a
tout fait pour casser De Gaulle afin
de le remplacer par le général
Giraud, un collabo qui n’a jamais
dit son nom ».

Lorsque vous mettez ensemble tout


ceci associé à un usage intense de la
planche à billets à l’étranger, vous
comprenez alors pourquoi 10 ou 20 %
de tout ce qui s’achète en France, et
ailleurs, part droit vers les États Unis,
via les participations croisées. Ce qui
permet ensuite à JP Morgan, Goldman
Sachs, Morgan Stanley, Coca Cola, etc.
de saisir ce qui les intéresse à bon prix
en Europe, et l’intégralité des matières
premières agricoles en Afrique. Pas une
ville italienne, espagnole ou française
qui n’ait pas aujourd’hui son hôtel Best-
Western, historiquement une minable
chaîne de motels (133) (presque aussi
consternante que les Motel 6) au bord
des autoroutes américaines. Sans parler
des médias : JP Morgan possède presque
10 % de TF1. À chaque fois qu’une
entreprise dépense de l’argent en
publicité sur la « Une », JP Morgan
gagne de l’argent.

Dans le livre Blythe Masters j’ai


montré qu’une entreprise tentaculaire,
directement liée à la CIA, possède
indirectement l’agence immobilière
Century 21, et des banques qu’elle
contrôle. Mais je crois que le plus
horrible est une multinationale de
l’enterrement au Texas qui a pris le
contrôle de la quasi-totalité des pompes
funèbres françaises. À chaque
enterrement d’un Français, les
Américains prennent leur pourcentage !
La Bête à 7 têtes ramasse sa
commission même sur les cadavres (134).
Elle n’oublie rien. Elle n’est pas née
derrière le mur des Wallons pour rien.
Et depuis que la banque Goldman Sachs
a indirectement racheté le département
matières premières agricoles, énergie et
métaux à la JP Morgan le 19 mars 2014,
je peux officiellement écrire que nous
sommes tous devenus des esclaves de la
Bête à 7 têtes, i. e., Goldman Sachs dans
ce cadre.

Le Venezuela du militaire Chavez


avait rapatrié tout son or de Londres, et
avait organisé un défilé de l’aéroport de
Caracas jusqu’à la Banque Centrale
devant toute la population pour montrer
que l’or du pays appartenait bien à son
peuple. À peine fut-il enterré que la CIA
lança un massif plan de déstabilisation
avec des manifestations et bien sûr des
fausses photos publiées dans tous les
quotidiens à sa botte (135). Il est vital de
récupérer l’or de Caracas, qui, avec son
pétrole peut en acquérir presque autant
de lingots qu’il le désire, déstabilisant
le marché de l’or à la défaveur,
évidemment, des États-Unis. Et là tout
s’éclaire, comme par miracle.

En 2013, la CIA a même forcé les


gouvernements indien et thaï à imposer
des taxes massives sur l’achat d’or afin
de freiner leur importation. En avril
2014, ce fut le gouvernement vietnamien
qui vota des mesures similaires. Et en
mars 2014, en France, une loi anodine
passa au Journal Officiel pour
réglementer même les ventes de pièces
d’or entre particuliers ! ! ! En fait pour
stopper les ventes d’or entre
particuliers, et à ce que La Poste ne
puisse pas acheminer des pièces d’or ! ! !

Qui décide de voter ces lois ?


Certainement pas le peuple. Elles voient
le jour juste pour défendre, in fine, les
seuls intérêts des États-Unis, et
certainement pas ceux des Français, dont
les stocks d’or privés sont encouragés à
la vente…
~ 19 ~
La Trahison de Nicolas
Sarkozy
« She spread herself wide open
to let the insects in
She leaves a trail of honey to
show me where she’s been
She has the blood of reptile just
underneath her skin
Seeds from a thousand others
drip down from within
Oh my beautiful liar Oh my
precious whore
My disease, My infection
Devils speak of the ways in which
she’ll manifest
Angels bleed from the tainted
touch of my caress »
Nine Inch Nails, Reptile
in Downward Spiral, Nothing
Records, 1994

Nicolas Sarkozy a été nommé à la


tête du ministère des Finances en 2004
et sa première décision fut de vendre
600 tonnes de l’or de la France, alors
que rien, mais vraiment rien, ne
l’exigeait. Pas de guerre, ni de nécessité
monétaire et encore moins de crise
budgétaire massive ou de crise
financière internationale. Pire (pour les
Français), il l’a vendu alors que le cours
de l’or était au plus bas (! ! !), cours
plancher obtenu par la vente soudaine
(elle-aussi) un peu avant par le ministre
des Finances anglais, qui, lui, a jeté 400
tonnes de l’or des Anglais en pâture sur
le marché. Cela a bien sûr un rapport
évident avec son rendez-vous 4 mois
avant chez le grand patron de la Fed :
« Sarkozy s’entretiendra avec Alan
Greenspan, patron de la Réserve
Fédérale et grand argentier du pays
depuis 17 ans, avec le secrétaire au
Trésor John Snow, et, enfin, avec le
président de la Banque Mondiale
James Wolfensohn » nous explique Le
Parisien du 23 avril 2004 (136). Notez
aussi que les États-Unis lui avaient
« réservé » un accueil digne d’un chef
d’État alors qu’il n’était que simple
ministre. Quel honneur, en effet ! « Le
numéro deux du gouvernement… a
demandé et obtenu de rencontrer Colin
Powell, chef de la diplomatie
américaine, et Condoleezza Rice, plus
proche conseillère du président Bush
pour les Affaires étrangères. “Ces
demandes ont été satisfaites en 30
minutes”, raconte, un brin
impressionné, un membre de
l’ambassade de France à Washington »,
s’étonne le journaliste du Parisien.
Après tout ce que nous venons de voir
dans les pages précédentes, vous savez
que sa décision de vendre n’est ni due
au hasard, et encore moins à une histoire
de budget. Dans ce domaine, la
coïncidence n’existe pas. Sarkozy a
vendu en même temps que les autres
pays, selon le plan établi par la Fed,
alors que la Banque de France est
censée être indépendante…

Le magazine Le Point n’a rien vu au


moment où cela s’est passé en 2004.
Aucun autre journal économique n’a
même crié au scandale (ce qui vous
donne le niveau des journalistes
économiques). Il a fallu attendre le 8
février 2012 (! ! !) pour que Le Point
découvre enfin que Sarkozy avait vendu
l’or de la France : « Entre décembre
2004 et septembre 2009, la Banque de
France se sépare d’un cinquième de
son stock de métal fin (589 tonnes). Et
empoche, en cumulé, un pactole de 4,67
milliards. Mais le cours de l’or, lui,
continue de s’apprécier ! Depuis trois
ans, il a pris 94 %. Au final, si le
programme n’avait pas été exécuté, la
valeur des réserves en or de la Banque
de France aurait atteint 19,4 milliards
d’euros à fin 2010, quand celle des
réinvestissements en devises s’élevait à
seulement 9,2 milliards d’euros ! (137) ».

Personne ne vend dans ces


conditions, à moins d’être au désespoir.
Encore moins quand vous savez que
d’autres pays vendent presque en même
temps que vous. Et les ventes ont
continué. En 2010, le gouverneur de la
Banque de France en a revendu 56
tonnes. Pourtant, il disposait déjà à ce
moment de la montée du cours de l’or
qui ne flirtait pas avec les baisses. En
réalité, les Américains ont demandé un
coup de pouce, en vertu de l’accord
mentionné dans un chapitre précédent.
Pourquoi vendre son or alors que le
cours monte ? « Le gain total pour la
période 2002-2011 a été de 1150$, soit
une appréciation de plus de 420 % »
écrivait en 2012 le Pr. Antal Fekete dans
son ouvrage Le Retour au Standard Or.

Mettez cette vente en relation avec


un autre élément, et non des moindres :
une fois arrivé à l’Élysée, Sarkozy a
immédiatement trahi le principal idéal
gaulliste, l’indépendance militaire de la
France : il a réintégré l’Armée Française
à l’OTAN, i. e., sous le drapeau
américain. Le message inconscient, ou
non-dit, qu’il a envoyé de facto aux
Français a été : « Je soumets totalement
la France aux exigences des
Américains ». Le plus étonnant là aussi,
est que personne au sein de l’opposition
n’avait protesté. Voici comment le
professeur Fekete a analysé la vente de
l’or de la France par Nicolas Sarkozy :

« Nicolas Sarkozy a fait de la


France la risée du monde de l’or,
aux côtés de l’Angleterre qui avait
vendu 400 tonnes entre 1999 et
2002. Le “héros’’ de la vente
anglaise a été Gordon Brown, à
l’époque Secretary of the
Exchequer (…)
En vendant le patrimoine de la
France, Sarkozy s’est exposé
comme le petit caniche du
gouvernement américain.
Le général De Gaulle a dû se
retourner dans sa tombe.
Clairement, ce n’était pas dans les
intérêts de la France de dissiper
une telle portion d’or du trésor
national. À qui cela a profité ?
Cui bono ?
C’était dans les intérêts des
États-Unis. Le dollar américain
avait gravement besoin d’un
soutien. On pourrait remarquer que
les Américains, de leur côté, n’ont
pas vendu un seul gramme de leur
or selon les statistiques officielles.
“Faites ce que je dis, pas ce que je
fais !”
L’or français est corvéable à
merci dès qu’il s’agit de venir à la
défense du dollar papier
américain ; mais l’or américain,
lui, non ! » (138).

Il s’agit là d’un crime de haute


trahison contre les Français. Cela vous
explique aussi la disparition de la
Constitution, en 2007, de la mention de
« haute trahison » qui pourrait se
retourner contre ces politiciens.

La Bête à 7 têtes, bien qu’elle vous


explique que l’or n’a aucun intérêt, est la
première à ne pas vendre son or. Pire,
elle se débrouille pour exiger à ce que
les autres ventes soient annoncées à
l’avance (! ! !) par les gouvernements
afin que cela baisse mécaniquement le
cours du métal jaune, lui permettant de
le rafler à bon compte… avec sa
planche à billets. L’historien Norman
Palma a remarqué dans une interview
vidéo (139) accordée à David Gendreau
que « la première décision de la
Federal Reserve a été de démonétiser
l’or », propriété des États-Unis…
Pourquoi diable « démonétisez » l’or, et
tout faire en même temps pour qu’il ne
quitte pas le pays ?

Personne n’a relevé ce paradoxe…

La réponse est simple : en


encourageant les autres nations à vendre
leur stock d’or, la Fed, via la CIA (aidée
par la NSA) les « encourage » par la
corruption et le chantage à se
débarrasser de leur ultime souveraineté.
Nicolas Sarkozy et Gordon Brown
(clairement accusé d’être un agent de la
CIA dans un film de Roman Polanski) en
sont les plus belles illustrations.

L’un des enseignements primaires de


Sun Tsu est : « Soumettre l’ennemi sans
combat », entendez par là, avec des
opérations de sabotage en amont.
Coupez le système financier de votre
ennemi, et il ne peut plus acheter
d’armes, ni vendre ses produits, ou quoi
que ce soit d’autre. Demandez par
exemple à l’Iran ce qu’il en pense. Cet
État souverain a été totalement exclu du
système de virements bancaires
internationaux Swift par les Américains
en 2010. Une première dans l’histoire
mondiale. Cela conduira Peugeot à la
faillite, la mise en chômage de plus de
2000 ouvriers français et, au final, la
vente du constructeur aux Chinois. Mais
de cela les politiques et syndicalistes
corrompus se sont bien gardés de parler.
Le seul syndicaliste qui l’a abordé sur
un plateau télévision a été vite interdit
de passage.

Lorsque chaque pays n’aura plus que


quelques minables et purement
symboliques tonnes de métal jaune dans
ses coffres, il ne restera (comme vous le
prouvent les divers documents dans ce
livre à propos de la France) qu’un seul
vainqueur, les États-Unis.

Une preuve ?

Devinez ce que les Américains ont


interdit en 2013 lors des négociations
diplomatiques de « dégel » avec l’Iran ?
Ils leur ont interdit de paver en lingots
d’or ou de se faire payer en or, avec une
clause spécifique pour leur pétrole !

CQFD.

La dissolution-destruction de
l’ultime richesse garantissant la
souveraineté d’un pays (qui lui permet
de payer même en dehors du circuit
Swift de la Bête Argent, ie, États-Unis),
représente sa mise en esclavage
immédiate au profit de la Fed. En vérité,
le système bancaire moderne n’est rien
de plus qu’un système de captation des
richesses de tous les autres pays au
profit d’un seul bénéficiaire, les États-
Unis. Formulé autrement : les autres
nations ont été, depuis 2001,
progressivement mises en esclavage par
les États-Unis. C’est exactement ce dont
nous parle saint Jean dans son texte.

Maintenant, regardez bien les


tableaux suivants. Ils vous montrent,
sous le prisme de l’or, une réalité
fascinante, nouvelle, surtout quand on
divise le tonnage de chaque pays par le
nombre de ses habitants. On voit quels
sont les pays qui ont été détruits après
1971 et surtout ceux qui le seront dans
les années à venir.

Les PIIGS+Belgique, si chers aux


traders américains, curieusement,
disposent à eux seuls de presque 6000
tonnes (5894 exactement), ce qui les met
en seconde position derrières les États-
Unis dont les stocks déclarés sont de
8133. Si on y ajoute l’Angleterre,
l’Allemagne, l’Autriche et la Hollande,
on arrive à 10173 tonnes. Les États-Unis
se doivent de briser cette hégémonie
européenne et, vous l’avez vu, ils ont
décidé d’attaquer le problème et le
découpant en petits morceaux.
Mon classement du nombre de grammes
d’or par habitant et par pays. Le tableau est
basé sur les chiffres du Gold World
Council. Le nombre d’habitants a été pris
selon les derniers recensements de chaque
pays. L’année n’est pas trop importante vu
les variations infimes qu’elles entraînent.
France 1 – 2 = après et avant vente de
Nicolas Sarkozy
Nation après nation, ils les ont
dépouillées l’une après l’autre. Et si on
regarde le classement que j’ai établi en
divisant les stocks de chaque pays, on
découvre des aberrations, mais qui
deviennent logiques dès qu’on le
regarde avec la grille de la Fed. Par
exemple le Canada, le Chili, l’Uruguay
pays regorgeant de montagnes, et par
conséquent de mines d’or, sont
quasiment sans réserves d’or dans leurs
Banque Centrale !

Comment est-ce possible que la


Banque Royale du Canada soit aussi
vide ? À égalité avec un pays du Tiers-
Monde ravagé par la faim, le paludisme,
les mouches tsé-tsé et les cafards comme
le Bangladesh ?

Est-ce vraiment réel ? Où est passé


l’or du Canada ?

Et le Yémen, pays légendaire qui


regorge encore de mines à ne plus savoir
quoi en faire (140) ? Et le Costa Rica ?
Ou encore la République Dominicaine ?
Et le Mali ? Où est passé l’or de tous
ces pays ? Quelques 2770 tonnes d’or
sont extraits chaque année de par le
monde. Difficile d’imaginer que toutes
ces nations n’aient jamais voulu
constituer de stocks pour leur fortifier
leur monnaie…
Quelque chose ne colle pas…

L’Afrique du Sud par exemple, cible


favorite de la CIA comme on l’a vu. Sa
réserve déclarée n’est que 125 tonnes,
alors qu’elle sort, chaque année (! !),
272 tonnes de ses mines… Depuis le
temps, Pretoria aurait tranquillement pu
se constituer au moins 1000 tonnes de
réserves à sa Banque Centrale, histoire
de donner une assise en béton à sa
monnaie, qui, du coup, obtenait le statut
de monnaie refuge aux côtés du franc
suisse et du mark allemand.
Mais non ! Le rand sud-africain ne
vaut pas, si j’ose dire, un clou en acier.

Autre preuve : dans les années


cinquante et soixante du siècle passé, la
livre libanaise fut la 3e monnaie refuge
après le dollar et le franc suisse.
Pourquoi ? Parce qu’elle était
échangeable contre des pièces ou lingots
d’or (141). Le classement par habitant
nous le prouve : même aujourd’hui, les
Libanais sont encore les seconds
mondiaux derrière les Suisses en termes
de grammes par habitant ! Le Liban
devint même la plaque tournante du
trafic d’or mondial. Michael Green
raconte dans son livre la vie curieuse
des courriers qui effectuaient des aller-
retour Beyrouth-Tokyo avec les poches
remplis de lingots (une époque où
personne n’était fouillé)… Le Grand
Casino de Beyrouth, originale lessiveuse
de dollars, prit une telle importance, que
la CIA finit par le mettre en faillite, via
une série de rachats masqués.

En 1971, après le décrochage or de


Nixon, bien des fortunes mondiales se
rabattirent sur le Liban et sa monnaie,
pensant trouver un havre de paix. Et que
croyez-vous qu’il arriva ?

Une guerre épouvantable.

Classement par tonnage des principaux


producteurs
établi par la société anglaise de
minéralogie chiffres 2006
La CIA, avec l’aide d’Israël, mena
une opération musclée pour déstabiliser
(par ricochets, l’air de ne pas y toucher)
le Liban. En moins de temps qu’il n’en
faut pour le dire, une guerre civile
explosa entre chrétiens et musulmans et
Beyrouth devint très vite le nouveau
Stalingrad, chassant tous ceux qui y
avaient parqué leur fortune en livres
libanaises vers les seules destinations (à
l’époque) qui leur restaient : la Suisse et
Chypre. La livre libanaise perdit sa
convertibilité et par la même occasion
son intérêt. La seule monnaie
convertible en or qui restait en vie après
la fin du dollar-or, disparut elle aussi…
Les Américains protestants se frottaient
les mains… Voir des banquiers
catholiques disparaître a toujours été un
spectacle unique à leurs yeux,
exactement comme les Anglais
protestants qui se plaignirent de ne pas
avoir égorgé suffisamment de
catholiques français au Québec (142). Le
concurrent le plus sérieux du dollar fut
ainsi évincé de la scène monétaire
internationale.

Le résultat obtenu par la CIA est


toujours d’actualité à l’heure où vous
lisez ces lignes : la livre libanaise n’est
plus accolée à l’or, mais au… dollar
américain (au taux de 1$ pour environ
1510 LL) ! Lorsque le Liban était
administré par la France, sa livre était
accolée au franc français, et après la
défaite de la France en 1940, accolée à
la… livre anglaise. Puis elle obtint son
indépendance monétaire. Et la perdit à
nouveau. Quand une monnaie est accolée
à celle d’un autre pays (exemple : le
peso argentin au dollar), cela se termine
aussi par une catastrophe. Lorsque la
monnaie d’un pays est accolée à la
planche à billets d’un autre pays, cela se
terminera par des émeutes. Lorsqu’un
politique décide de vendre « en
catimini » l’or du peuple, cela relève de
la haute trahison, car par là même il
vend la richesse de son pays à une
puissance étrangère. Et c’est exactement
ce qu’a fait Nicolas Sarkozy, et il n’a
pas été le seul comme vous l’avez vu.
Les Américains ont fait signer des traités
de vente à tous les pays disposant d’un
stock pouvant leur garantir une
souveraineté monétaire (entendez par là,
se passer du dollar). Depuis, ces nations
sont toutes esclaves, à différents
niveaux, des États-Unis. Elles ont été
marquées, elles aussi, par le chiffre de
la Bête… et leurs citoyens travaillent
maintenant pour deux pays.

Bienvenue dans le monde de


l’esclavage monétaire moderne imposé
par Washington au monde entier (et aidé
par le Japon et l’Angleterre). Les
esclaves remercient les politiques et
hauts fonctionnaires français, belges,
suisses, etc., de les avoir vendus,
exactement comme Judas avait vendu le
Christ aux juifs pour 30 pièces en argent,
à la Federal Reserve.
Ils ne méritent que le peloton
d’exécution.

Et pour vous montrer à quel point


certains politiques obéissent bien à la
Bête à 7 têtes américaine, voici
l’historique des lois concernant l’or
votées par l’Assemblée Nationale
française. Il s’agit de textes proposés
par d’obscurs députés, des lois si
techniques et pointues, qu’il est évident
qu’elles n’ont jamais germé dans leur
esprit, mais bien « poussées » par
quelques forces obscures, du type lobby
anti-or, qui, forcément, est à la botte des
États-Unis, les seuls qui aient intérêt à
ce que les Français n’achètent pas d’or
et surtout qu’ils s’en débarrassent. Je
remercie Charles Guerre, spécialiste
français de l’or chez Joubert et CC
Opéra qui a dressé à ma demande
l’historique de ces lois qui
appauvrissent les Français et diminuent
les stocks d’or de la Nation. Précisons
que la Belgique et d’autres pays se
rapprochent à grande vitesse de ces
textes, qui ne sont, très souvent, que des
répliques des textes de lois
américaines !

Et depuis quelque temps, il n’y a pas


une seule année sans que le parlement
français ne vote une ou plusieurs lois,
proposées pour des raisons fallacieuses,
mais en réalité pour empêcher les
Français d’acheter de l’or, des pièces en
particulier. La loi la plus scélérate a été
incontestablement l’interdiction d’envoi
par la Poste, ce qui a presque mis un
terme à toutes les entreprises qui
envoyaient les achats réalisés par
correspondance.
Bien sûr, ce furent les Américains
qui lancèrent l’opération dès 2009 en
obligeant chaque personne qui achetait
une pièce d’or à présenter son permis de
conduire et/ou son numéro de sécurité
sociale ! Il leur fallait stopper l’achat
anonyme.

Ensuite, les députés se sont mis à


matraquer les achats d’or par des taxes
de plus en plus lourdes et pénalisantes,
destinées en fait à détourner les
investisseurs potentiels. L’or est un
danger car les millions qui y sont
investis ne vont pas dans les actions du
CAC40. Et quand ce n’étaient pas
certains députés « missionnés » par la
« main invisible », c’était le Ministère
de l’Économie, et quand ce n’était pas
Bercy, c’était les Douanes qui pondaient
des règlements limitant le transport d’or
dans l’Union Européenne, etc.

Rien n’a été épargné à l’or. En


revanche, les banques françaises ont pu
vendre du Madoff sans problèmes, aucun
député n’a eu l’idée de proposer une loi
pour les obliger à plus de transparence.
Les lois ci-dessous, recensées par
Charles Guerre, un grand spécialiste
pourtant, n’ont pas manqué de l’étonner
également. Comme des morceaux de
puzzle temporels enfin rassemblés, ils ne
vous montrent qu’une seule chose : le
niveau de contrôle des Américains sur la
politique intérieure française, à leur seul
bénéfice bien entendu. Et si vous
regardez les années, eh bien vous allez
voir que la grande majorité a été votée
depuis 2008 et surtout à partir de 2010 !

— Or investissement Article 298


sexdecies A à E du CGI décembre 1999
— Livre de police Article 537 du
code général des impôts décembre 2008
— Paiement espèces, décret, seuil
3000 euros, juin 2010
— Article L112-6 du COMOFI mars
2014
— Obligation déclarative, article
1649 bis du CGI mai 2012 et article 344
GE du code général des impôts
novembre 2012
— Franchissement des frontières
article L152-1 du COMOFI décembre
2013, sanction : article 465 du code des
douanes, mars 2007
— Déclaration de soupçon
applicable aux métaux précieux article
L561-2 du COMOFI mars 2014
— Taxe forfaitaire, article 150 VI du
CGI 7,5 % + 0,5 % CRDS = 8 %.
— Depuis 2005 Article 150 VK du
CGI 10 % + 0,5 %, loi n° 2013-1278
article 19 décembre 2013
— Proposition AN janvier 2012
— Proposition AN juillet 2013
— Projet AN 12 % octobre 2013
— Taxe sur les plus-values :
28,1 % en 2006
puis 31,3 % au 1er janvier 2011,
puis 32,5 %, puis 34,5 %
puis diminution de l’abattement en
janvier 2014 (de 10 % à 5 % par an à
compter de la 3e année de détention)
— Loi n° 2005-1720 article 68
décembre 2005
— Article 150 VL du CGI décembre
2013
— Envois postaux, décret n° 2013-
417 mai 2013
— Loi consommation, article L 121-
99 et suivants, mars 2014.
— Décret limitant et encadrant le
transport de l’or dans l’Union
Européenne, avril 2014 ! ! !

Comme me l’a souligné un douanier,


« en revanche il n’existe aucune limite
à l’or que vous pouvez emporter aux
États-Unis ou bien aux îles Caïmans !
Juste entre Paris et Bruxelles ou entre
Madrid et Rome ».

Le Diable se cache bien dans les


détails…
~ 20 ~
Le « Chaos » futur
(selon le texte de saint Jean)
« We live in a greedy little world
that teaches every little boy and
girl
To earn as much as they can
possibly
then turn around and spend it
foolishly
We’ve created us a credit card
mess
We spend the money that we don’t
possess »

Shania Twain, Ka-Ching


in Up ! Mercury Records, 2003
La pertinence et la précision du texte
de l’Apocalypse, remarquables à
plusieurs égards, nous permettent-elles
d’en extraire un bout de l’avenir,
maintenant qu’on a compris que Jean,
avec son 666, nous mettait en garde
contre la politique de la monnaie de
singe de la « Bête Argent » et de « ses 7
têtes », les États-Unis ? Saint Jean est
formel à leur sujet : ils seront jetés
« dans le feu » rejoignant ainsi le sort
que Dante avait réservé dans sa Divine
Comédie au roi serbe qui fabriquait des
fausses pièces d’argent vénitiennes !

Concrètement, cela veut dire que les


États-Unis et leur dollar vont connaître
un bouleversement sans précédent, et
surtout que leur union explosera. À un
moment, et malgré ses imprimeries, la
Federal Reserve se retrouvera dans
l’incapacité de rembourser ses Bons du
Trésor achetés par les autres pays et
fonds de pension internationaux, ce qui
entraînera de facto la faillite de leur
devise et la dislocation de l’autorité
Fédérale de Washington, celle qui a tout
pouvoir de taxation, de répression et
juridictionnel. De manière pratique, les
distributeurs de billets seront d’abord
arrêtés sur l’ensemble du territoire
américain avant que cela ne touche le
reste du monde. Le réseau Cardtronics
en gère 32.856, celui de Payment
Alliance 26.000, Bank of America
18.426, JP Morgan 14.144 et Wells
Fargo 12.353. Pour vous donner une
idée des conséquences, le ratio
ménages/distributeur aux États-Unis et
en Europe est d’environ 300 pour 1, un
peu similaire au ratio
habitants/distributeur qui est de 3000
personnes pour 1 distributeur
automatique.

Le 15 août 2008 (fête de la Vierge à


nouveau), Jean-Claude Trichet,
gouverneur de la Banque Centrale
Européenne, avait été obligé de prêter
80 milliards d’euros de toute urgence
aux banques européennes, au bord de
l’effondrement en raison des dépenses
massives des citoyens pendant leurs
vacances. Pour la première fois, le
réseau des distributeurs de billets
français avait failli s’arrêter.

Ce fut la première alerte.

En février 2010, le gouverneur de la


Bank of England, Mervyn King, avait
expliqué à un journaliste qu’en octobre
2008, il avait failli stopper l’intégralité
du réseau des distributeurs anglais,
parce que deux banques anglaises furent
déjà à une seconde de fermer la totalité
de leurs DABs (143). Sur l’ensemble des
territoires du Royaume-Uni, étant en
faillite, les banques ne pouvaient plus
alimenter les distributeurs à J +1. De
toute manière, avec une seule banque
arrêtant son réseau, cela aurait
immédiatement déclenché une panique
bancaire nationale, et tous les
distributeurs d’Ecosse et d’Angleterre
auraient été vidés en moins d’une heure
par effet de contagion. Et cela malgré le
1,2 trilliard de livres sterling que
monsieur King avait injectés dans le
système bancaire anglais avec sa
planche à billets à lui !

Ce qui faillit se passer en 2008, se


passa en revanche en 2013 à Chypre.
Les banques furent fermées pendant plus
d’une semaine tandis que des avions
allemands, affrétés par la Banque
Centrale Européenne, amenaient toutes
les nuits des millions de billets euro
dans des conteneurs plombés (144) afin
de remplir les distributeurs et les
guichets des banques chypriotes, vides
depuis une semaine. Plus de 5 milliards
d’euros ont été ainsi acheminés dans
l’île afin que les banques puissent ouvrir
à nouveau leurs portes !

Ce qui s’est passé à Chypre se


passera à nouveau. L’Europe, paniquée
par la crise grecque, a même déjà voté
la loi qui permettra aux banques de
limiter les retraits et aux gouvernements
de fermer les frontières Schengen (145)
afin que la « population sans
distributeurs » n’envahisse pas les pays
où ils fonctionneront encore. Chimère
totale, évidemment.
La mise hors service de ces robots
qui ont pris une place aussi
prépondérante dans notre vie, associée à
la fermeture des banques, conduira
obligatoirement aux émeutes, vols et
pillages, ce qui sera alors le lot
quotidien des Américains sachant que :
1) environ 50 millions d’entre-eux (sur
317 millions) vivent déjà avec des food-
stamps, chèques de nourriture fournis
par l’aide sociale, et que 2) les
Américains sont presque tous armés
jusqu’aux dents. On obtient alors un
nouveau tableau apocalyptique à la
Jérôme Bosch.

Cette projection basée sue le texte de


Jean est confirmée par plusieurs
personnes, de confessions, nationalités,
générations et espace temporel
différents. D’abord de manière indirecte
par la mystique allemande Thérèse
Neumann, une des rares stigmatisées
authentiques (elle a été enfermée dans un
hôpital par les médecins nazis qui
voulaient vérifier la réalité de ses
stigmates) (146), et de l’autre par un
Américain athée, professeur d’histoire
de l’art dans une université richissime,
qui, lors d’une expérience aux frontières
de la mort dans un hôpital parisien,
passa de « l’autre côté » où il rencontra
des Anges et le Christ qui lui montrèrent
le futur, en particulier celui des États-
Unis. Cela l’a tant marqué que le
professeur Howard Storm a démissionné
de son prestigieux poste d’enseignant à
250.000 dollars par an pour devenir un
simple pasteur à 20.000 par an ! Ceci est
la preuve matérielle de sa sincérité. Il a
d’ailleurs raconté son incroyable vécu
dans le livre Voir Paris et Mourir. Les
faits se déroulent en 1985 avec le bloc
soviétique toujours en place sur la carte
des puissances mondiales. Ce qui nous
intéresse se trouve dans le passage où il
avait demandé aux Anges si les États-
Unis seront encore les « leaders » du
monde. La réponse de l’Ange, de l’autre
côté du tunnel, est très intéressante,
surtout à la lumière de ce qui s’est passé
depuis :

« Il leur (aux États-Unis) a été


donné plus qu’à aucun autre pays,
et ils ont manqué de générosité.
Si les États-Unis continuent à
exploiter le reste du monde en
consommant avidement ses
ressources, ils seront privés de la
bénédiction de Dieu.
Votre pays se videra
économiquement, ce qui aboutira
au chaos civil.
En raison de la nature avide du
peuple, des gens en tueront d’autres
juste pour un peu d’essence.
Le reste du monde observera
avec horreur ton pays être anéanti
par les conflits.
Le monde n’interviendra pas
parce qu’il a été victime de votre
pillage.
Il accueillera favorablement la
destruction d’un peuple aussi
égoïste.
Les États-Unis doivent changer
immédiatement et enseigner la
bonté et la générosité au reste du
monde.
Aujourd’hui, les États-Unis sont
le premier marchand de guerre et de
la culture de la violence que vous
exportez dans le monde.
Cela prendra fin parce que vous
avez la semence de votre propre
destruction en vous » (147)

Et comme les États-Unis n’ont pas


changé d’un iota (cela s’est même
sérieusement aggravé depuis), eh bien
« les jeux sont faits ». Les Américains
ont creusé leur tombe encore plus
profond, sans même parler de leur
déficit. Au lieu d’enseigner « la bonté et
la générosité au reste du monde »,
Washington a mis les dirigeants de toute
la planète sur écoute afin de mieux les
dépouiller de leurs richesses !

Les paroles de l’Ange ont été


totalement prophétiques ! Précisons que
cette même entité divine avait prédit à
Howard Storm que l’Empire Soviétique
allait s’effondrer sur lui-même, chose
que, sur le coup, il eut beaucoup de mal
à croire, une fois sorti du coma. Ce n’est
que des années plus tard, en voyant à la
télévision le drapeau de l’URSS
descendre définitivement du mât du
Kremlin, qu’il réalisa que les propos de
l’Ange avaient été exacts. Notez que
(comme à leur habitude), cet Ange
s’était également abstenu de lui donner
une date quelconque, que ce soit pour la
chute de l’URSS ou bien de celle des
États-Unis.

Presque 30 ans plus tard, la seconde


prophétie de l’Ange (Le reste du monde
observera, avec horreur les États-Unis
être anéantis par les conflits), s’apprête
à se dérouler devant nos yeux. Regardez
bien ce que donnent les paroles
angéliques passées au tamis :
l’Amérique se videra économiquement.
ce qui aboutira au chaos à cause de la
nature avide des Américains (…) Les
Européens n’interviendront pas parce
qu’ils sont les victimes du pillage des
États-Unis, et le reste du monde
accueillera favorablement la
destruction des Américains, un peuple
égoïste ».

L’Ange insiste lourdement sur le fait


que les autres Nations, ravies, ne
bougeront pas, c’est-à-dire qu’elles
n’enverront pas leurs armées pour y
rétablir l’ordre ! Elles laisseront
volontairement les Américains se
massacrer entre eux ! « Celui qui tue par
l’épée sera tué par l’épée ». L’Ange
précise ensuite que ce peuple d’avides,
de cupides, sera justement détruit par
son avidité, sa cupidité. Et il sera détruit
par sa planche à billets, la Bête à 7
têtes, installée à Wall Street, par
laquelle il a volé le monde entier en
émettant de la monnaie de singe.

À l’heure de l’écriture précise de


cette ligne, la dette des États-Unis
s’établissait à 17,5 trilliards de dollars,
ou 17.555 milliards (148), un montant
clairement non remboursable, quelle que
soit la méthode envisagée, y compris la
« Méthode Coué ». La seule possible, la
« Milosevic » (avec ses billets
« jovanovic » de 500 milliards)
entraînera la même déchéance pour les
Américains que celle vécue par la
Yougoslavie ou le Zimbabwe. Et à l’
échelle des États-Unis, je n’ose même
pas imaginer ce qu’une hyperinflation
donnera en termes de chaos.

Il va de soi qu’aucun pays qui a son


or d’entreposé dans les entrailles de la
Bête à Liberty Street ne le reverra ! Le
peuple américain en révolte mettra le feu
à la Federal Reserve, comme il jettera
les banquiers de la Goldman Sachs, JP
Morgan, Citicorp, etc. par les fenêtres
de leurs gratte-ciel. Les cadavres des
innocents comme ceux des banquiers,
des financiers, des politiques, des
gérants d’épiceries et supermarchés,
joncheront les rues de New York, de
Boston, de Chicago, de Los Angeles, de
Seattle et de San Francisco, et seront
mélangés à ceux des innocents. Le tri
entre les bonnes graines et les mauvaises
sera effectué bien plus tard.

Si l’Ange de Howard Storm effleure


simplement le sujet, ses rares mots en
revanche dressent un tableau effroyable
de ce qui va se passer : « des gens en
tueront d’autres juste pour un peu
d’essence ». Cela veut dire, entre autres,
que les habitants chercheront à fuir les
grandes villes et que leur carte de crédit
ne fonctionnant guère mieux que les
systèmes de paiement des stations-
service, 80 % de la population ne pourra
pas faire le plein, raison pour laquelle
les gens s’entre-tueront. Voilà ce que
sous-entend l’Ange.

Pour avoir une bonne idée de ce qui


attend les États-Unis rappelez-vous de
ce qui s’était passé à la Nouvelle-
Orléans, inondée à la suite du cyclone
Katarina. Pendant deux semaines ce fut
une vraie apocalypse où plus rien ne
fonctionnait, à commencer par les
distributeurs et où, comme l’annonce
l’Ange de Howard Storm, les gens se
sont tiré dessus pour moins qu’un plein
d’essence.
Avec la faillite du dollar, la totalité
des villes du continent américain seront
transformées en Nouvelle Orléans.

Les conséquences en Europe seront


un peu similaires, pour la simple raison
que l’euro, monnaie bancale par
excellence, a toujours été adossé au
dollar américain. Les Argentins, dont le
peso était accolé au dollar, l’avaient eux
aussi payé très très cher en 2001. Une
fois que les multinationales américaines
avaient retiré leur dernier dollar du pays
(entendez : volé toutes les richesses de
l’Argentine avec la planche à billets),
elles quittèrent le territoire, et ce n’est
qu’ensuite, J+1, que le système bancaire
argentin fût officiellement mis en faillite,
ruinant au passage tous les épargnants, y
compris les citoyens qui avaient juste
100 dollars américains sur leur compte
(le gouvernement força le change en
monnaie de singe locale).
Les Argentins se retrouvèrent nus…
« Achète de l’or chez moi, afin que tu
ne te retrouves pas nu comme les
Argentins » aurait aussi pu dicter le
Christ.

La Suisse, dont le franc est adossé à


l’euro, et donc au dollar, connaîtra aussi
des faillites bancaires similaires en
cascade, en raison de ses positions
financières intimement mélangées à
celles des Américains. La
mondialisation présente aussi quelques
inconvénients, le plus grave étant
l’interdépendance de toutes les banques
et devises, amplifiées par leur fragilité
chronique. Seuls les pays du bloc ex-
communiste et du Tiers-Monde (en
« voie de développement ») s’en
sortiront sans trop de dégâts, leurs
populations étant habituées depuis des
lustres à vivre avec des monnaies de
singe et des crises monétaires
successives.

Cet Ange (et il ne s’agit même pas


de ceux qui agissent dans le texte de
Jean) a condamné les États-Unis,
ajoutant que le pays avait perdu « la
bénédiction de Dieu », ce qui, venant
d’un Ange justement, représente une
punition dépassant l’imagination. Au
chapitre 14 de l’Apocalypse, Jean décrit
un contexte exactement similaire : un
Ange donne sa permission, ou son feu
vert, à un homme non identifié, portant
une couronne en or sur la tête, de
déclencher un bain de sang sur terre. Cet
homme est décrit « sur une nuée »,
entendez par là qu’il est suivi par
beaucoup de monde :

Je regardai, et je vis une nuée


blanche, et sur cette nuée quelqu’un
était assis, comme un homme, ayant
sur sa tête une couronne d’or,
tenant une faucille tranchante dans
sa main.

[avec sa couronne, cet homme


ressemble au premier des quatre
cavaliers, celui avec son arc, tout
comme il ressemble aux « Anciens »
décrits dans le texte, eux aussi avec une
couronne d’or]

Un autre Ange sortit du Temple,


et cria à l’homme qui était assis sur
la nuée : « Jette ta faucille, et
moissonne, car c’est ton heure de
moissonner, parce que la moisson
de la terre est mûre ».
Alors celui qui était assis sur la
nuée jeta sa faucille sur la terre, et
la terre fut moissonnée.

[le contexte posé ici, la lame qui


coupe, ie, les champs de blé, est donc
lié aux matières premières agricoles]

Et un autre Ange sortit du


Temple qui est au Ciel, ayant lui
aussi une faucille tranchante.

[l’homme à la couronne d’or est


épaulé par un autre Ange, muni lui aussi
d’une faucille]

Puis un autre Ange encore sortit


de l’autel, ayant puissance sur le
feu, et il cria à celui qui avait la
faucille tranchante, disant : « Jette
ta faucille tranchante, et vendange
les grappes de la vigne de la terre,
car ses raisins sont mûrs ».

[l’homme à la couronne, comme


l’Ange à la faucille, ont chacun leur
« mentor », deux autres Anges, qui leur
donnent en réalité le « top départ » de
cette révolution]

Et l’Ange jeta sa faucille


tranchante sur la terre et il
vendangea la vigne, puis il jeta les
raisins dans la grande cuve de la
colère de Dieu.

[Le contexte des matières premières


agricoles rappelle très précisément le
début de la Révolution Française qui
commença (mauvaises moissons) avec
des pénuries de farine et qui se termina
dans un bain de sang dont la durée
dépassa les quatre années]

La cuve fut foulée hors de la


Cité, et il en sortit du sang qui
monta jusqu’aux mors des chevaux
sur une étendue de 1600 stades ».

En résumé, un homme avec une


couronne en or effectue la moisson, il
tranche les plants de blé, puis un Ange le
rejoint et coupe, lui, les raisins.

L’homme apporte la nourriture,


l’Ange la boisson, les deux se
complétant, sauf qu’à eux deux, ils
n’apportent pas à manger ni à boire aux
humains, mais le chaos. Ils servent une
révolution sanglante sur un plateau, et
cela par ordre, c’est le cas de le dire, du
Très Haut, car l’Éternel a décidé de
couper toutes les « mauvaises herbes »
et tous les « mauvais esprits », le vin
étant aussi un spiritueux.

Ce chaos à venir est toujours un


enfant de la Révolution Française, celle
qui a utilisé la planche à billets et qui a
en même temps « tué » Dieu, voulant
empêcher les Français de croire en
quelque chose de plus haut, de plus
puissant, et qui a envoyé des dizaines de
milliers d’entre-eux à la guillotine (sans
parler des exécutions sommaires et
d’autres instruments donnant la mort). Il
est d’ailleurs intéressant de constater à
quel point planche à billets et athéisme
sont liés… Lénine calquera sa
Révolution d’Octobre sur la Révolution
Française, et Mao Tse Toung copiera la
sienne sur le mélange des deux
premières. Les deux empêcheront leur
peuple de croire en Dieu. Églises et
temples furent rasés. Autre preuve : les
Américains obligèrent l’empereur du
Japon à publiquement renoncer à son
titre de Dieu, à sa divinité suprême !
Depuis ils ne fabriquent que de la
monnaie de singe-yen… À elles seules,
juste ces trois « Révolutions » comptent
des dizaines de millions de morts ! Si on
y ajoute les gens tués par la planche à
billets et les guerres qui ont pu durer des
années grâce à elle, on arrive au chiffre
effrayant de 134 millions de pauvres
humains avant perdu la vie, directement
ou indirectement à cause de la planche à
billets, qui est la source, le cœur même
du Chaos meurtrier. Ajoutons que les
trois (révolutionnaires français, Lénine
et Mao) ont utilisé la planche à billets à
ne plus savoir quoi en faire. Friedrich
Nietzsche écrivit ainsi son célèbre
« Dieu est mort ! » Il a continué ses
réflexions sur les conséquences de la
Révolution Française dans son livre Gai
Savoir :

« Dieu reste mort ! Et c’est nous


qui l’avons tué ! Comment nous
consoler, nous les meurtriers des
meurtriers ? Ce que le monde a
possédé jusqu’à présent de plus
sacré et de plus puissant a perdu
son sang sous notre couteau. Qui
nous lavera de ce sang ? Avec
quelle eau pourrions-nous nous
purifier ? Quelles expiations, quels
jeux sacrés serons-nous forcés
d’inventer ? La grandeur de cet
acte n’est-elle pas trop grande pour
nous ? Ne sommes-nous pas forcés
de devenir nous-mêmes des dieux
simplement, ne fût-ce que pour
paraître dignes d’eux ? »

Et il n’avait même pas le tableau du


nombre de morts sous les yeux, des
innocents tués parce que quelques
intellectuels avaient décrété que le
Vatican abusait de sa position (ce qui est
exact), et qu’en conséquence, la seule
solution consistait à interdire au peuple
de croire en un Dieu mort sur la croix et
né d’une vierge. Et en même temps, ils
imposaient une fausse monnaie. En
résumé, l’enfant Jésus a été jeté avec
l’eau du bain de la corruption du clergé.
C’est aussi l’observation du philosophe
allemand :

« En renonçant à la foi
chrétienne, on se dépouille du droit
à la morale chrétienne. Celle-ci ne
va absolument pas de soi (…). Le
christianisme est un système, une
vision des choses totale et où tout
se tient. Si l’on en soustrait un
concept fondamental, la foi en
Dieu, on brise également le tout du
même coup : il ne vous reste plus
rien qui ait de la nécessité ».

La Révolution Française a en effet


tué Dieu, et ce faisant, elle a ouvert la
porte aux plus grands massacres que
l’Histoire humaine verra s’accomplir,
alimentés par la planche à billets. Le
problème est : Dieu n’est pas mort, IL
nous l’a prouvé par le texte de
l’Apocalypse de Jean dans lequel IL
nous montre l’étendue de son pouvoir de
vision du futur… jusqu’à 2000 ans
d’avance ! Et de ce qu’IL réserve comme
châtiment à ceux qui impriment de la
monnaie de singe.

Cela dépasse toute compréhension


humaine.

Aggée, le prophète de l’Ancien


Testament, entendait parfois la voix de
Dieu, et dans les années 520 av. JC, il
avait même noté ses propos sur des
rouleaux en peau d’agneau qui nous sont
parvenus sous le titre de Livre d’ Aggée.
Au livre 2, paragraphe 8, Dieu a ainsi
une déclaration extraordinaire : IL
s’attribue l’or et l’argent : « L’argent est
à moi, et l’or est à moi », demandant
ensuite qu’ils soient utilisés dans la
reconstruction du second Temple (le
premier ayant été détruit en 580 av. JC).
Et juste avant, IL avait précisé :
« Encore un peu de temps, et
j’ébranlerai le ciel et la terre, la mer et
le continent », une sorte d’avant-goût de
ce que Jean verra lui aussi en l’an 80 de
notre ère et qu’il décrira dans son
Apocalypse !

Dans ce cadre, nous avons vu


précédemment qu’un Ange donne sa
permission, à l’homme à la couronne
d’or, de lancer les « moissons » du
chaos. Mathieu nous rapporte quelque
chose de similaire, mais dans les
paroles du Christ (13 : 20) avec la
parabole « du bon grain et de
l’ivraie », qui est à mettre en rapport
direct avec cet épisode de Jean,
regardez bien :

« Il en va du Royaume des Cieux


comme d’un homme qui a semé du
bon grain dans son champ. Pendant
que les gens dormaient, son ennemi
est venu ; pardessus, il a semé de
l’ivraie en plein milieu du blé, et il
quitta les lieux. Quand l’herbe eut
poussé et produit l’épi, alors
apparut aussi l’ivraie. Les
serviteurs du maître de maison lui
dirent :
“Seigneur, n’est-ce pas du bon
grain que tu as semé dans ton
champ ?”
“D’où vient donc qu’il s’y
trouve de l’ivraie ?”
Il leur dit : “C’est un ennemi qui
a fait cela”.
Les serviteurs : “Alors veux-tu
que nous allions la ramasser ?”
“Non”, dit-il, “de peur qu’en
ramassant l’ivraie vous ne
déraciniez le blé avec elle. Laissez
l’un et l’autre croître ensemble
jusqu’à la moisson, et au temps de
la moisson, je dirai aux
moissonneurs : “Ramassez d’abord
l’ivraie et liez-la en bottes pour la
brûler ; quant au blé, recueillez-le
dans mon grenier”.
Alors, laissant les foules, Jésus
vint à la maison, et ses disciples
s’approchèrent de lui et
demandèrent : “Explique-nous la
parabole de l’ivraie dans le
champ”. Il leur répondit :
“Celui qui sème le bon grain,
c’est le Fils de l’homme ; le champ,
c’est le monde ; le bon grain, ce
sont les sujets du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les sujets du
Malin ; l’ennemi qui la semée, c’est
le Diable ; la moisson, c’est la fin
du monde ; les moissonneurs, ce
sont les Anges. De même que l’on
ramasse l’ivraie pour la brûler au
feu, ainsi en sera-t-il à la fin du
monde : le Fils de l’homme enverra
ses Anges ; ils ramasseront, pour les
jeter hors de son Royaume, toutes
les causes de chute et tous ceux qui
commettent l’iniquité, et ils les
jetteront dans la fournaise de feu ;
la seront les pleurs et les
grincements de dents. Alors les
justes resplendiront comme le soleil
dans le Royaume de leur Père.
Entende qui a des oreilles ».

En vérité, cette parabole du bon et


du mauvais grain (à nouveau contexte de
matières premières agricoles) se
transpose au millimètre près aussi bien
aux graines synthétiques OGM qu’au
système monétaire. Le Christ explique
même quelque chose de très particulier,
avec ses équivalences :

champ de blé = le monde, la planète


terre

bonnes graines = êtres vivants


appartenant au Christ

mauvaises graines = êtres vivants


appartenant au Diable

Il suffît de lire les faits divers des


journaux pour voir que les mauvais sont
bien là et qu’ils s’en prennent
systématiquement aux gentils, aux
faibles, aux vieux, sans parler des
troubles qu’ils « sèment ».

Et cette analogie du Christ n’est ni


plus ni moins que l’illustration de la
fameuse Loi de Gresham, bien connue
de certains économistes, qui dit que « la
mauvaise monnaie chasse la bonne
monnaie ». Au XVIe siècle, Thomas
Gresham, financier et grand marchand
anglais, avait vu que quand deux
monnaies sont en concurrence (à son
époque une « bonne » et une
« mauvaise » pièce shilling en argent), et
malgré leur pouvoir d’achat strictement
égal, le public gardait systématiquement
la bonne et se servait de la mauvaise
pour payer ses achats, en fait pour s’en
débarrasser. Il avait formalisé la
tendance que « la mauvaise monnaie
chasse la bonne monnaie », connue dès
l’Antiquité grâce aux empereurs qui
changeaient la composition métallique
des pièces. Mais le premier à avoir
traité « le bon grain et l’ivraie », bien
avant Gresham, fut l’écrivain grec
Aristophane dans sa pièce (de théâtre)
Les Grenouilles, rédigée en 466 av JC,
et c’est de là que vient l’expression
française « frappée au coin du bon
sens » :

« Souvent la ville nous a paru en


user à l’égard des citoyens beaux et
bons, comme pour la vieille
monnaie et la nouvelle. Les
premières ne sont bas falsifiées : ce
sont les plus belles de toutes les
monnaies, à ce qu’il semble, les
seules frappées au bon coin et d’un
son légal. Et cependant, nulle part,
ni chez les Hellènes, ni chez les
Barbares, nous n’en faisons usage,
préférant ces méchantes pièces de
bronze, frappées hier ou avant-hier
au plus mauvais coin.
Il en est de même pour ceux des
citoyens que nous savons bien nés,
modérés, hommes justes, beaux et
bons, nourris dans les palestres,
dans les chœurs, dans la musique,
nous les couvrons de boue, tandis
que les hommes faits de bronze,
étrangers, aux cheveux roux,
méchants issus de méchants, nous
en usons pour tout derniers venus
dont jadis la ville n’eût pas
facilement voulu pour victimes
expiatoires » (149).

Aristophane aurait lui aussi pu nous


dire que dans les deux cas, c’est la Bête
à 7 têtes qui a semé la mauvaise graine
(ogm Monsanto comme la monnaie de
singe dollar) dans un système
parfaitement naturel qui fonctionnait très
bien auparavant. À nouveau, n’est-ce
pas Keynes, ce « Diable » d’homme qui
a démon-étisé l’or pour le remplacer par
des « méchantes feuilles de papier,
imprimées hier ou avant-hier au plus
mauvais coin » ?

Dans le cadre de la Yougoslavie


(150), la loi Gresham ne s’applique pas :
l’utilisation massive par la population
des marks allemands avait divisé le pays
en deux : ceux qui avaient de la famille
en Allemagne (ou autre pays à forte
devise) et ceux qui n’en disposaient pas.
Dans ce cas, la bonne monnaie non-
officielle, mais permise, le mark (venant
d’un autre pays), a conduit à des trafics
invraisemblables, appauvrissant les plus
nécessiteux encore plus ! Sur les
marchés, seuls les invendus finissaient
par être cédés contre des dinars. Les
deux monnaies ont cohabité un temps
avant l’explosion finale du système
monétaire yougoslave.

Que ce soit dans le cadre de la


Yougoslavie ou de l’Empire Romain,
l’absence d’or ou l’abaissement de la
teneur en or ou argent dans les pièces, a
conduit (entre autres) à leur démise plus
ou moins rapide, par la perte de
confiance du peuple dans sa monnaie. Et
à propos de « perte de confiance »,
dans le livre 777, j’avais abordé la
mystique Madeleine Porsat (1822-1847)
qui avait rapporté à son confesseur les
propos de la Vierge lors de ses
apparitions :

« Je vous ai annoncé, il y a 26
ans, les 7 crises, et les 7 plaies et
douleurs de Marie, qui doivent
précéder son triomphe et notre
guérison :
1) Intempéries, inondations
2) Maladies sur les plantes et
sur les animaux
3) Choléra sur les hommes
4) Révolutions
5) Guerres
6) Banqueroute universelle
7) Confusion
Les plaies précédentes ont été
adoucies, grâce à Marie qui a
retenu le bras de son fils.
Voici la 6e plaie, la crise du
commerce.
Le commerce marche à sa fin,
parce que la roue du char n’a plus
son pivot, la confiance.
Entre la 6e crise et la 7e, pas de
repos : le progrès sera rapide, 1789
n’a renversé que la France. Ce qui
vient va être le renversement du
monde (151) ».

Dans 777, j’écrivais « Incroyable


prophétie, sachant que : 1) jusqu’à
présent il n’y a jamais eu de
Banqueroute Universelle, et 2) que les
banquiers de Wall Street disposent
depuis quelques années seulement (!) de
deux indices « mesurant la confiance »
qu’ils appellent Fear Index ou Indice de
la peur, ou encore trouillomètre, le VIX
et le TED (152) »… À nouveau, une
preuve formidable de ce qui va se
passer nous a été donnée (cette fois par
la Vierge) avec ses propos nous arrivant
des années 1800. Elle dit : « le
commerce marche à sa fin (…) la
Révolution de 1789 n’a renversé que la
France, ce qui vient va être le
renversement du monde ».

Or précisément, la Révolution
Française est celle qui fut la première à
expérimenter la monnaie de singe à
l’échelle nationale. Aujourd’hui, le
monde entier ne fonctionne qu’avec la
planche à billets, chaque pays étant plus
ou moins adossé au dollar à 7 têtes. Et
le moins que l’on puisse dire est que
depuis la fête des Archanges du 29
septembre 2008, la confiance dans les
banques, et surtout entre les banques, a
totalement disparu. La Vierge a annoncé
l’effondrement, puis l’arrêt des systèmes
de paiement (banques, billets) quand
elle a dit : « Le commerce marche à sa
fin ».

Il importe toujours d’analyser


chaque mot choisi par la Marie. Elle dit
aussi : « la roue du char n’a plus son
pivot, la confiance ». Elle parle de
« pivot ». Le Robert donne entre autres
définitions : « Support d’une dent
artificielle qui est enfoncé dans la
racine. Dent à pivot ». Là au moins,
l’image est non seulement claire, mais
également douloureuse. Il faut aussi
creuser pour trouver de l’or… De plus,
sans pivot, votre dent se balade dans
votre bouche, exactement comme les
cours des diverses monnaies ont
commencé à « se balader » après que
Richard Nixon ait mis fin à la
conversion or-dollar en 1971, le jour
précis de la fête de la Vierge !

La presse de l’époque avait appelé


ce phénomène, je n’invente rien vu le
contexte de ce livre, le « serpent
monétaire » ! On retrouve aussi la
pyramide de Dexter (vue précédemment)
selon laquelle tous les échanges
commerciaux et économiques reposent
au final exclusivement sur l’or.

Donc, ce que la Vierge dit par


extension, est que le système
économique n’aura plus de « base »,
collant parfaitement à l’expression
anglaise « monetary debasement » et à
la Pyramide de Dexter dont la base est
l’or.

Les économistes anglo-saxons


utilisent aussi le « monetary
debasement » pour désigner les
périodes où la teneur en or et/ou argent
des pièces a été modifiée à la baisse
(153), conduisant à l’effondrement
économique d’un pays ou d’un empire,
comme par exemple avec la célèbre
denarius (154) romaine. Si sous Gracchus
(Tiberius Sempronius, 200 av. JC.) elle
pesait 4,5 grammes avec une pureté en
argent d’environ 90 % (la déesse
Athéna/Minerve casquée était souvent
gravée dessus), à la fin de l’Empire
Romain, la même pièce n’avait plus que
2 % d’argent en elle ! De même,
lorsqu’une monnaie papier n’est plus
attachée à une base métal et qu’elle part
en vrille dans une inflation folle, cela est
également considéré comme un
« monetary debasement ». Quel que soit
l’angle pris, on arrive toujours à la
même conclusion : en l’absence d’or, le
système économique s’effondre.

En réalité, quand la Vierge a déclaré


à Madeleine Porsat « l’économie n’a
plus son pivot, la confiance », elle nous
confirme aussi que l’économie du monde
entier s’écroulera suite à l’abandon du
standard-or. Exactement comme les
Révolutionnaires français, auxquels
d’ailleurs elle fait une référence
directe ! ! !

Nous avons donc trois textes (saint


Jean, Madeleine Porsat et Howard
Storm) qui nous annoncent (via les
Anges, la Vierge et le Christ) ce qui va
se passer dans les mois ou années à
venir.

Les 40 ans qui viennent de passer


depuis le 15 août 1971 nous ont montré
que malgré tous leurs efforts, les États-
Unis ne sont jamais parvenus à imposer
l’idée que l’or ne vaut plus rien :
l’homme de la rue accorde toujours une
valeur à cette « relique barbare », tant
et si bien qu’elle dispose toujours d’un
cours, et qui, bien que totalement
manipulé à la baisse depuis des années
par la Fed, les banques et les
gouvernements à sa botte, flirte avec les
1300 dollars, pour seulement 32 petits
grammes ! Et cela malgré le fait que des
lingots en carton soient cotés en même
temps que les vrais. À titre indicatif, en
1913, année de la création du dollar
actuel, l’once d’or valait 19 dollars.

Pour une « relique », elle se porte


plutôt bien !

Le dollar en revanche s’approche


bien d’une valeur inférieure à celle du
papier toilette.

Le plan de démon-étisation du
Diable via John Maynard Keynes et la
planche à billets n’a pas réussi, sans
doute parce que le mot relique désigne
avant tout les restes des saints, en
particulier des bouts de leurs corps
incorruptibles (155). Et il est amusant de
constater que même le « Père » du Christ
tient à ce métal plus qu’aux autres. Les
géologues nous expliquent d’ailleurs que
l’or est précisément « tombé du ciel », à
la suite d’une pluie de météorites (156).

Dans le texte de Jean, l’or joue un


rôle capital, central, en particulier à la
fin où l’on apprend que les rues de la
nouvelle Jérusalem en seront pavées,
indiquant par-là que ce métal sera « la
base » sur laquelle le reste des édifices
reposeront. Une rue est ce qui rassemble
les habitants, c’est leur dénominateur
commun, sorte de point fixe ou de
« passage obligé ». Et tout au long du
texte, ce qui distingue certains
personnages, y compris, le Diable, est
qu’ils sont recouverts d’or.

Avant l’Ère du Christ, les dieux


antiques, eux, guidaient leurs héros soit
pour tuer un monstre, soit pour trouver
de l’or, ou les deux comme avec La
Toison d’or par exemple (157). Les
civilisations encore plus anciennes l’ont
d’abord utilisé pour habiller leurs dieux
et déesses, ou comme offrandes, car ils
considéraient l’or comme réservé aux
seuls dieux. Un usage humain était
parfois sacrilège. Sa valeur était
associée aux prières, à la spiritualité, à
la demande de protection, aux oboles.
La découverte du masque d’or du jeune
Toutankhamon et de tous ses trésors
funéraires avaient tant ébloui le monde
du début du XXe siècle que même
aujourd’hui des expositions des
répliques de ses trésors sont organisées
dans les capitales du monde entier. À
Las Vegas, le Luxor a même recréé la
tombe, au millimètre près à l’identique,
dans les caves du casino, exactement
comme Carter l’avait découverte.
À la lueur de ces exemples, on
comprend mieux pourquoi le Diable
(inspirant tour à tour John Law, les
révolutionnaires français, Lénine,
Franklin Roosevelt, Keynes, Mao, la
Federal Reserve, Friedman, les
gouvernements contemporains) veut tant
tuer l’or : pour se l’accaparer en raison
de sa valeur spirituelle et monétaire, tout
en donnant à la place de la fausse-
monnaie en papier. Imaginez qu’il nous
l’a même dit et confirmé via Lénine, et
c’est John Maynard Keynes en personne
(incroyable) qui le cite :

« Lénine a certainement raison :


il n’existe pas de moyen plus subtil
ou plus sévère de renverser la base
existante de la société (détruire le
capitalisme) que de pourrir la
monnaie. Ce processus engage
toutes les forces cachées de la loi
économique du côté de la
destruction, et il le fait de telle
manière que pas un homme sur un
million n’est capable de le
diagnostiquer » (158)

Voilà, c’est même signé par celui qui


a détruit toutes les églises, basiliques,
monastères, et qui a sorti les statues et
portraits des Saints, de la Vierge et du
Christ afin qu’ils servent de cible de tir
d’entraînement à ses soldats.
Il existe définitivement un lien entre
la haine de Dieu et la haine du standard
or. Qu’on ne soit donc pas étonnés que
le mot « monnaie » porte en lui cet
avertissement incroyable et prophétique
contre les Gaulois-Français, de la
femme du principal Dieu gréco-romain,
la déesse Junon. Lénine s’est bien
inspiré des révolutionnaires français.

Au début des pièces d’or, frappées


de profils divins, la valeur du travail
humain était en quelque sorte établie par
les dieux qui donnaient la « mesure » ou
le taux de change. De même la voix qui
sortît de l’autel de Dieu ordonna bien au
3e cavalier de l’Apocalypse de « fixer »
les prix de l’orge et du blé : « Une
mesure de blé pour une pièce d’argent
et trois mesures d’orge pour une pièce
d’argent »(159). Rappel : les Américains
au XIXe siècle, avaient établi, eux aussi,
la valeur or de leur dollar-or sur la base
du poids d’un simple grain d’orge (160) !

L’historien Louis Comparette avait


publié cette étude en 1914 à New
York montrant que Néron avait
commencé à modifier l’alliage des
pièces.
L’empereur Néron qui avait exécuté
saint Pierre par crucifixion (la tête à
l’envers), paradoxalement, avait en
même temps allumé la mèche de ce qui
allait détruire l’Empire Romain : pour
trouver de l’argent, au sens propre
comme figuré du terme, il avait demandé
à ce que la teneur en argent métal de ses
pièces soit abaissée lors de la fonte !
Pierre, Jésus et Néron ont donc
curieusement un étrange dénominateur en
commun : les pièces d’argent.

Plus étrange encore : les pièces


d’argent qui ont servi à l’arrestation du
Christ ont été aussi celles qui
détruisirent en grande partie l’autorité
de l’Empire Romain, à cause justement
du « monetary debasement » commencé
par Néron. Ne l’oubliez pas, ces métaux
précieux ne sont que les outils de
mesure/échange des matières premières
agricoles : du blé et de l’orge en
échange de pièces d’argent. Et
l’Apocalypse de Jean comme le Christ
(via Mathieu) posent bien le contexte du
chaos dans les matières premières
agricoles (par extension dans le domaine
monétaire) où des mauvaises graines ont
poussé à côté des bonnes, parce que le
Diable est venu répandre son venin afin
de semer la discorde parmi les hommes
dans ce qui les unit le plus : la monnaie
qui permet leurs échanges. Toutes les
grandes sorties du standard or direct ont
commencé à la suite de la Révolution
d’Octobre de Lénine, et, surtout
immédiatement après les débuts, 1913,
de la Federal Reserve.

Je me suis procuré une étude peu


connue de Ben Bernanke, l’ancien
président de la Federal Reserve, celui
qui a géré la crise jusqu’en décembre
2013. Peu le savent, mais il a publié en
1991 les notes de sa conférence donnée
en 1990 à Chicago sur le… standard or,
intitulée The Gold Standard, Deflation
and Financial Crisis in the Great
Depression. À l’époque il était encore
professeur à Princeton.

Dans son étude, il nous donne par


exemple la date de sortie de chaque pays
du standard or après la fin de la
Première Guerre mondiale, se basant en
grande partie sur les statistiques de la
Société des Nations et quelques autres
sources fiables. Les dates à elles seules
annonçaient en fait un second conflit
mondial.
The Gold Standard, Deflation and
Financial Crisis in the Great
Depression, Ben Bernanke &
Harold James source : League of
Nations and others University of
Chicago Press 1991

Mais n’oubliez pas, bien qu’ayant


abandonné le standard or direct pour les
citoyens, de 1938 jusqu’en 1945,
Washington a exigé de la part de tous ses
alliés le paiement de toutes les armes
EXCLUSIVEMENT avec des lingots
d’or (via le programme « Cash &
Carry »). À la lueur de ce « détail »,
vous regarderez ce tableau de Ben
Bernanke autrement. Quand tout le
monde est sorti du standard or, la Bête à
7 têtes à ensuite tout récupéré ! Dernière
précision : de 1950 à 1985, quand
l’URSS achetait du blé aux États-Unis,
ces derniers avaient toujours exigé
d’être payés en… lingots d’or !

La conclusion est que strictement


rien ne peut remplacer l’or ou l’argent.
Preuve radicale : si les banques ne
vendent plus d’or, et que le standard or a
été abandonné, en revanche elles sont
bien les premières à vous donner, en
fonction de vos revenus, une carte Visa
Gold ou une American Express Gold,
voulant implicitement vous donner
l’illusion, vous faire croire d’une
certaine façon que vous PAYEZ EN OR.
Comme on le voit, le métal jaune n’a
jamais vraiment quitté le porte-monnaie
des gens !

Chassez l’or, et il revient au galop,


comme le cavalier de l’Apocalypse
avec sa couronne (en or) !
À défaut d’en détenir sous forme de
métaux, c’est un bout de plastique qu’on
donne au peuple avec la mention
« OR »… un peu comme si vous
conduisiez une Renault Twingo avec
Mercedes d’écrit sur les portières.
Même aujourd’hui, les organisateurs des
Jeux Olympiques (anciennement en
l’honneur des dieux grecs) décernent
bien des médailles d’or, d’argent et de
bronze, et pas des médailles en fer, en
plastique et en carton. Pour une chanson
qui rentre dans les meilleures ventes, les
compagnies décernent un « Disque
d’Or », et pas un « Disque en Zinc ».

Offrez une bague de fiançailles en


cuivre à votre fiancée, et, à moins
qu’elle ne soit une Rom, vous verrez la
tête scandalisée qu’elle va faire.

Achetez des bagues de mariage en


aluminium brossé, et vous apprécierez la
mine déconfite de vos beaux-parents.

Vous passerez pour le dernier des


ratés.

Comment les banques veulent vous faire


inconsciemment croire que vous payez avec
des métaux précieux. Les cartes en Argent,
Or, Platine et Palladium de Visa,
MasterCard et Amex
La carte « gold » est la plus
répandue chez les cadres qui
disposent d’un revenu apprécié par
leur banque. La banque Kedr, à
droite, a poussé le luxe jusqu’à
imprimer une pièce en or antique
sur sa carte. La canadienne TD
valorise le porteur avec « Gold
Elite ». La Visa « or » établit le
statut social de son porteur et
montre « qu’il est à l’aise ». ©
Investbank, Dubai First, Bank34,
Kedr Bank, MasterCard, TD Bank,
Federal Bank, MDM Bank.
Amex a popularisé la carte Platine,
au-dessus de l’or (30.160 € pour un
lingot d’or, 33.255 € pour un lingot
platine) réservée à ceux qui gagnent
20.000 dollars par mois ou plus. Les
banques ont copié et ont lancé elles
aussi leur Visa ou MasterCard
Platinum, délivrée à leurs clients
les plus fortunés. ©American
Express, MasterCard, Vision
Financial, Bank34.
Cette carte Argent est une prépayée
sur le réseau MasterCard,
permettant d’acheter autant que
l’on veut, dans la limite du montant
déposé dessus. MS Débit Card. ©
MasterCard

La Gold American Express a été


attachée au début à d’innombrables
privilèges calculés en points. Cela a
déclenché la course aux « points »
ou aux « miles » permettant de
voyager gratuitement ou d’obtenir
des surpassements dans certaines
chaînes d’hôtels. Elle a été
supplantée depuis par la Platinum.
© American Express

La « Carte Noire » de Visa qui


semble annoncer un trou noir
financier.
La fameuse carte Palladium de la
JP Morgan Bank, sous drapeau Visa,
le summum du genre, réservée aux
millionnaires. Elle est vraiment
fabriquée en métal et dégage une
luminosité étonnante, supérieure à
l’alu brossé.

L’or et l’argent sont bien inscrits au


plus profond de notre psyché grâce à
2600 ans d’Histoire d’échanges
humains. Les Américains ont commis la
plus grande offense, inscrire sur leur
dollar « en Dieu nous croyons » alors
qu’en réalité ils commettent le plus
grand vol des peuples de l’Histoire
humaine. En vérité, ils auraient dû y
écrire : « au Diable nous croyons ». Au
moins cela aurait été plus juste. Et plus
honnête.

Et tout nous montre que l’Empire


Américain, en particulier le texte de
Jean et celui de Madeleine Porsat, sera
détruit par l’effondrement de son dollar
qui, à ce jour, à déjà perdu 99,7 % de sa
valeur. La pièce d’or en revanche a
gardé un pouvoir d’achat similaire à
celui qu’elle avait en 1913 comme à
l’époque de Néron.

Qui est la « relique barbare » ?

L’or ou le dollar ?

Le site américain Counter Systems


Operations souligne que déjà que dans
les années 1930, « aucun autre homme
ne fit plus pour dénoncer la puissance
de la Federal Reserve que Louis
Thomas McFadden, président du
Comité des Affaires Bancaires du Sénat
américain ». Les minutes du
Congressional Record House en date du
10 juin 1932 (161) sont éloquentes et
auraient pu être écrites le 29 septembre
2008 lorsque la Fed vola 700 milliards
de dollars aux citoyens pour sauver le
système bancaire :

« Monsieur le Président, nous


avons dans ce pays les institutions
les plus corrompues que le monde
ait jamais connues. Je veux parler
du conseil d’administration de la
Federal Reserve et des banques de
la Federal Reserve.
Le conseil d’administration de
la Federal Reserve, un conseil
gouvernemental, a escroqué au
gouvernement des États-Unis, ainsi
qu’au peuple des États-Unis,
suffisamment d’argent pour
rembourser la dette nationale. Les
ravages et les iniquités des
membres de la Federal Reserve et
des banques de la Federal Reserve
agissant ensemble ont coûté à ce
pays assez d’argent pour même
rembourser la dette nationale
plusieurs fois.
Cette institution diabolique (this
evil institution) a appauvri et ruiné
le peuple des États-Unis ; elle s’est
mise en faillite elle-même, et a
pratiquement mis en faillite notre
gouvernement » (162).

Louis McFadden, représentant de la


Pennsylvanie, n’était pas juste un citoyen
ordinaire : banquier de profession il
savait donc parfaitement ce dont il
parlait. Il avait vu le putsch des grands
banquiers de New York de 1913 et
comment ils avaient soudoyé les
représentants politiques américains pour
voter une loi au moment où beaucoup de
députés étaient partis rejoindre leur
famille pour le réveillon de Noël.

Une méthode similaire en fait à celle


de la loi votée le 3 janvier 1973 qui
allait dépouiller entièrement le peuple
français et mettre la France en esclavage
par une dette artificielle. La loi votée fin
décembre 1913 donna justement
naissance à ce groupement de banques
privées qui le baptisera « Federal
Reserve », référence directe à… sa
réserve de lingots d’or ! Difficile d’être
plus hypocrite. Même aujourd’hui,
99,9 % de la population pense qu’il
s’agit d’une institution gouvernementale
américaine, alors qu’en réalité elle ne
contient que des banquiers de banques
privées, ne défendant que les intérêts de
groupes privés.

Le paradoxe est que dans son


Apocalypse, Jean a décrit la destruction,
physique, de la Fed la Bête à 7 têtes, et
de son Faux-Prophète les médias, en
même temps que celle de la Bête
Vatican, une conséquence de l’horreur
« de ses fornications (163) ». Mieux :
dans l’Apocalypse de Jean, l’Ange et le
Christ nous montrent clairement que les
Médias et Wall Street s’autodétruiront
avec l’arme créée par leur propre
cupidité, le dollar en planche à billets.
Le système économique mondial
s’effondrera d’un coup, peut-être même
en une heure de temps, exactement
comme nous l’a déjà prophétiquement
annoncé l’effondrement du Centre du
Commerce Mondial, le World Trade
Center, symbole triomphant du dollar,
régnant comme son nom l’indique sur le
commerce mondial. Les villes seront
livrées aux chaos et aux pillages, et les
citoyens à la misère. Saint Jean a
annoncé le malheur s’abattant sur les
États-Unis et le reste du monde.

Ainsi s’accomplira la volonté du


Christ qui a eu, en plus, l’humour noir de
décrire ces événements à venir avec
2000 ans d’avance ! « Si quelqu’un tue
avec l’épée, il faut qu’il soit lui-même
tué avec l’épée ». Il aurait vraiment pu
dire : « Si quelqu’un tue avec la
planche à billets, il faut qu’il soit lui-
même tué par la planche à billets »,
point précis qui nous a déjà été
démontré avec les révolutionnaires
français : les « décapiteurs » furent
décapités à leur tour car ils n’avaient
pas compris que leur monnaie de singe,
les Assignats, avait détruit le pays bien
plus que la révolution elle-même.

En attendant ce moment,
débarrassez-vous du mieux possible de
vos économies en banque. Le Christ
nous a transmis des conseils clairs à ce
sujet puisque c’est sur Pierre qu’il bâtit
son immobilier, et qu’il lui importait
vraiment d’acheter de l’or « vérifié ».
Donc, vos « liquidités » transformées en
métaux précieux et en pierre vous
sauveront quand les banques fermeront
leur porte pour cause de faillite
financière globale. Placez aussi votre
confiance en votre Ange gardien : il est
bien plus haut placé que vous et verra le
désastre arriver.

Et si vous avez encore un doute,


adressez également une prière à la
déesse Junon-Moneta. Elle vous avertira
en temps et en heure de l’explosion du
dollar, à condition, bien sûr, que
quelques oies aient élu domicile dans
votre chambre à coucher ou dans votre
salon.

Elle aussi fera tomber la fausse


Moneta qui se fait passer pour la
vraie…
~ 666 ~
Postface
« With this type of topic,
the Devil is almost always in the
details »

Blythe Masters
interview CNBC
avril 2012

Après une campagne intense de


plusieurs mois, la CIA et Obama ont
finalement réussi, fin juin 2014, à
convaincre tous les députés du parti
politique d’Angela Merkel de laisser les
stratégiques réserves d’or de
l’Allemagne, 141 milliards de dollars en
lingots (quand même) dans les coffres de
New York !
« Les Américains s’occupent bien
de notre or » a déclaré, sans rire,
Norbert Barthle, député représentant le
Backnang-Schwäbisch-Gmünd au
parlement de Berlin depuis 1998, et
porte-parole du groupe chrétien-
démocrate (CDU) aux journalistes.
« Objectivement, il n’y a aucune raison
de ne pas faire confiance aux
Américains » (164) a-t-il ajouté !
Objectivement, nous, on a toutes les
bonnes raisons de croire que leur or a
déjà disparu depuis longtemps. Et juste
quelques jours plus tard après ce
communiqué, le 3 juillet 2014, les
policiers du contre-espionnage
BundesKriminAlamt découvrirent un
agent-double allemand travaillant en
réalité pour la CIA (165) au sein même
du parlement à Berlin ! Une semaine plus
tard, un autre Allemand était arrêté une
nouvelle fois pour espionnage au profit
de la CIA (166).
Ce fût l’acte d’espionnage de trop.
Le lendemain Angela Merkel, celle qui a
dit non aux États-Unis, dans une colère
noire, a expulsé dans l’heure le chef de
la station de la CIA en Allemagne.

Un seul homme avait vu tout cela


avant vous et moi, l’ayatollah Ruhollah
Khomeini, auteur de la révolution
iranienne, lorsqu’il avait intuitivement
déclaré au monde le 5 novembre 1979 :
« L’Amérique est le grand Satan, le
serpent blessé ». À elle seule, cette
phrase recoupe mon analyse du texte de
Jean dans 777 à propos de la « Bête
Argent » blessée par l’archange saint
Michel en 1929. Blessée, mais
« guérie » lorsque Franklin Roosevelt
confisqua en 1933 tout l’or des
épargnants américains pour sauver… le
dollar et Wall Street !

Blythe Masters a raison : le Diable


se cache bien dans les détails… pour
voler l’or de tous les pays du monde
avec beaucoup de discrétion. Et il est
très efficace car il corrompt tous les
politiques avec sa planche à billets
« dollar ». Mais les Anges du Christ
sont bien plus efficaces encore que le
Diable. La preuve ? Ils ont décrit son
plan dans le texte de l’Apocalypse. Et
cela avant même qu’il l’ait mis en
œuvre ! Vous êtes donc averti par Junon-
Moneta et les Anges du Christ.

Soyez prêt pour le grand


effondrement financier.

P. S. : Goldman Sachs a décidé de


prendre une participation financière
dans la mine d’or de Bor de Milosevic,
alors qu’en même temps la banque
déconseille au public d’acheter de l’or !
P. S. 2 : 50 % de l’or de la Finlande
et 50 % de l’or de la Suède se trouvent
aussi à… Londres.

FIN
Achevé d’imprimer par Aubin en
octobre 2014
pour le compte des éditions Le jardin
des Livres
Boîte Postale 40704 Paris 75827 Cedex
17
Dépôt Légal : octobre 2014
1 http://therealasset.co.uk/china-
gold-infographic
2 In Globe Asia, may 2007
3 Le Dernier Mitterrand, Georges-Marc
Benamou, 1997, Plon
4 www.aynrand.org/site/News2?id=7429
5 Discours de février 1965,
www.youtube.com/watch?v=OHZ76kxjlFo
6 www.lemonde.fr/acces%20restreint/europ
7 www.independent.co.uk/news/world/ameri
keiser-barack-obama-is-clueless-mitt-romney-
will-bankrupt-the-country-8269633.html
8 C’est le photographe italien Filippo
Monteforte de l’AFP qui a saisi « par un pur
hasard » l’instant précis où l’éclair a atteint
saint Pierre dans la nuit de lundi à mardi.
L’image en effet est belle. Belle et inquiétante
à la fois, car personne ne veut voir que ce rai de
lumière blanche électrique pourrait réellement
être la main de Dieu.
9 Publié sur www.quotidien.com et
rediscuté à la radio.
10 Des experts avaient dit la même chose
à propos du Livre d’Énoch !
11 Les souvenirs de Pierre racontés aux
évangélistes.
12 Mathieu à 14 : 13-21, Marc à 6 : 31-
44, Jean à 6 : 5-15 et Luc à 9 : 10-17.
13 Mathieu à 15 : 32-39 et Marc à 8 : 1-9.
14 Notons que le standard bimétallique a
été utilisé en France jusqu’à John Law qui a
tout essayé pour confisquer l’or des Français
afin de favoriser son papier monnaie (et qui
connut le désastre que l’on connaît puisqu’il
légua une France encore plus endettée à
Louis XVI qui, à son tour, dût trouver une
solution d’urgence, ce qui conduisit par
enchaînement à la Révolution).
15 Richard Duncan, The New Depression,
Wiley 2013.
16 Richard Duncan, The New Depression,
Wiley 2013.
17 Costs of major US Wars, Stephen
Daggett, Defence Policy and Budgets, june
29,2010, Congressional Research Service.
18 Voir son interview de la radio Ici &
Maintenant
19 Pour la précision historique, il a existé
des billets de 500, 1000, 5000 et 10000
dollars qui ont été lancés entre 1918 et 1946
mais qui n’ont jamais eu aucun succès auprès
de la population américaine. Leur usage était
surtout réservé aux opérations interbancaires,
sachant que certains de ces « grands » billets
étaient en fait des certificats or. Les quelques
rares billets qui ont circulé dans le public ont
tous été retirés de la circulation entre 1950 et
1970. Le site officiel du Graveur américain
www.moneyfactory.gov/uscurrency/largedenomin
donne des précisions : « On July 14,1969,
the Department of the Treasury and the
Federal Reserve System announced that
currency notes in denominations of $500,
$1,000, $5,000, and $10,000 would be
discontinued immediately due to lack of use.
Although they were issued until 1969, they
were last printed in 1945 ».
20 Vous pouvez voir le fameux premier
plan dit « de Castello » de la petite ville New
Amsterdam sur www.ekamper.net/gr-misc.htm
21 New York : An Illustrated History, Ric
Burns, Lisa Ades, James Sanders, livre édité à
l’occasion d’une série pour PBS tv.
22 History of New York a documentary
www.youtube.com/watch?v=SZ9JeX9zyP8
23 L’esclavage était reconnu par les 13
Colonies primaires et était légal au moment de
la rédaction de la Constitution américaine de
1776. En 1860, les plantations du Sud
possédaient encore des esclaves. La sécession
des États esclavagistes Texas, Louisiane,
Mississippi, Alabama, Géorgie, Carolines
N&S, Virginie, Kentucky, Missouri et
Maryland entraîna la Guerre de Sécession
(1861-1865) et leur défaite mit un terme à
l’esclavage dans tous les États.
24 European Financial Stability Facility
25 www.faz.net/aktuell/wirtschaft/eurokrise
griff-nach-unse-rem-gold-11518707.html
26 En l’an 2000, l’Allemagne avait déjà
rapatrié 940 tonnes de son or qui avait été
stocké en Angleterre, et cela afin de ne plus
payer le gardiennage. Bloomberg avait noté que
ni la France ni les États-Unis ne faisaient payer
de droit de garde aux Allemands, contrairement
aux Anglais qui facturaient 500.000 euros par
an, www.bloomberg.com/news/2013-01-
16/bundesbank-to-repatriate.html
27 www.ft.com/intl/cms/s/0/97970542-
5fd2-11e2-b128-00144feab49a.html
28 www.spiegel.de/international/germany/ge
politicians-demand-to-see-gold-in-us-federal-
reserve-a-864068.html
29 « A few were pulled out and weighed.
But this part of the report has been blacked
out, out of consideration for the Federal
Reserve Bank of New York »
30 thehill.com/blogs/blog-briefing-
room/news/116341-ron-paul-plans-bill-to-
audit-us-gold-reserves
31 Ed. Fayard, Paris, 1975.
32 Un documentaire « 1940, l’or de la
France a disparu » été réalisé par la 5, basé
sur un excellent livre de l’époque qui raconte
dans les détails comment l’or de la France a été
sauvé www.youtube.com/watch?
v=RJn_4AWsGPA
33 Le bateau de la Navy attendait à
Casablanca. Journal de Lucien Lamoureux.
34 Voir le livre 777.
35 Le présentateur télé américain Glenn
Beck a eu la même comparaison que moi, à peu
de choses près, sauf qu’il va ensuite plus loin,
regardez sa vidéo sur
www.video.theblaze.com/media/video.jsp?
content_id=31293951
36 www.newyorkfed.org/aboutthefed/goldva
37 www.welt.de/wirtschaft/artide12398884
ganze-Wahrheit-ueber-das-Gold-der-
Bundesbank.html
38 Ares-Verlag, Graz, 2007
39 Voir son interview par une journaliste
de Russian TV en Allemagne
www.youtube.com/watch?v=wGjkQAa9I34
40 Gold Wars, Fame, New York, 2001.
41 Voir le livre Blythe Masters.
42 Signé de Frédéric Mishkin.
43 www.telegraph.co.uk/finance/comment/a
and-Bank-of-Japan-caused-gold-crash.html
44 Lire aussi l’article de Forbes www.forbes
85-richest-people-in-the-world-have-as-much-
wealth-as-the-3-5-billion-poorest/
45 http://abcnews.go.com/blogs/headl
hunting-family-strikes-gold-off-florida-
coast/
46 Le 4 juin 1963, Kennedy avait signé
une sorte d’amendement à l’Execu-tive Order
présidentiel numéro 10289 par l’Executive
Order 11110, donnant la permission au
ministère de l’Économie américain de frapper
et d’émettre pour 4,3 milliards de dollars
immédiatement convertibles en argent métal.
Cet amendement mettait fin au privilège de la
Fed d’être la seule à émettre de la monnaie. Là
où le crime est signé (pour beaucoup de
spécialistes) est que la toute première décision
de son successeur Lyndon Johnson fut
d’annuler immédiatement le EO-11110.
L’entourage de Kennedy l’avait pourtant mis en
garde sur le danger qu’il courait à aller contre
les intérêts des banquiers privés qui composent
la Fed. Mais il s’y tint et il sera tué 4 mois plus.
47 http://contrariobelgique.blogspot.fr/p/au
thib-13-date-de-mise-en-li-gne-21.html
48 www.horizons-et-debats.ch/index.php?
id=787
49 www.arcinfo.ch/fr/suisse/l-initiative-
sauvez-l-or-de-la-suisse-a-ete-depo-see-566-
1144266
50 Le Retour au Standard Or, Ed. Le
Jardin des Livres, 2011, Paris.
51 http://www.ingoldwetrust.ch/
52 Professeur d’économie à Chicago, ami
de Milton Friedmann, membre des Chicago
Boys et consultant de la Fed.
53 Droits de Tirage Spéciaux, instrument
financier du FMI, créé principalement pour
braquer l’or de tous les pays.
54 Jean Sisco, épouse de Joseph Sisco.
55 Kissinger devait partir à Genève du 28
au 29 avril pour des discussions avec le
ministre soviétique des Affaires Étrangères
Andrei Gromyko.
56 Les élections françaises étaient fixées
au 19 Mai.
57 George Shultz a été Secrétaire du
Trésor jusqu’au 8 Mai, et remplacé par William
Simon.
58 Lire à ce sujet Enquête sur la Loi du 3
janvier 1973, Pierre-Yves Rougeyron, Ed
Jardin des Livres, Paris, 2013.
59 http://features.blogs.fortune.cnn.co
finances/
60 www.zerohedge.com/news/2012-11-
09/exclusive-bank-england-fed-no-indication-
should-course-be-given-bundesbank
61 http://fr.reuters.com/artide/frEuroRpt/id
62 Ancêtre d’Internet, le télex
fonctionnait avec un modem à 300 bauds en
point à point.
63 http://content.time.com/time/magazine/ar
64 www.bankofengland.co.uk/statistics/Doc
www.treasury.gov/resource-center/data-
chart- center/IRPosition/Pages/08312012.aspx
www.ecb.int/stats/external/reserves/html/ass
www.boj.or.jp/en/about/account/zai1205a.pd
www.imf.org/external/np/exr/facts/gold.htm
www.snb.ch/en/mmr/reference/annrep_2011
65 George Milling-Stanley a été
journaliste pendant 10 ans au Financial Times
où il couvrait les métaux précieux, avant de
devenir trader d’or à la Lehman Brothers, puis
en charge des Government Affairs au World
Gold Council, l’association mondiale des
mineurs d’or à Londres.
66 Voir le reportage de la télévision
hollandaise sur cette page
http://marketupdate.nl/nieuws/economie/valutacr
of-dutch-gold-reserve-is-held-abroad
67 www.dwtonline.com/laaste-
nieuws/2014/02/14/nederland-ontkent-
betrokkenheid-samenzwering-goudprijs/
68 www.gata.org/node/13641
69 Gold Wars, Ferdinand Lips, Fame,
New York.
70 Reuters a à peine effleuré le sujet :
www.reuters.com/article/2007/06/12/idUSN122
71 www.theglobeandmail.com/news/p
of-canadas-gold-coins-to-be-liquidated-
in-federal-push-to-balance-
books/article16141316/
72 Voir l’exposé de ce courageux citoyen
Bill Abram qui a montré le scandale de leur
propre loi du 3 janvier 1973, endettant le pays à
jamais auprès des banques
www.youtube.com/watch?v=JuP2hH0Kpro
73 http://mises.ca/posts/articles/the-
bank-of-canadas-gold-hoards
74 www.mining.com/mexicos-record-
gold-production-takes-it-closer-to-new-
bullion-superpower-status-34562
www.goidfacts.org/en/economic_impact/cou
75 www.lemonde.fr/economie/article/2012
y-a-trente-ans-la-crise-
mexicaine17754483234.html
76 www.bbc.co.uk/news/business-
13281716
77 Dédié à l’impératrice Eugénie, femme
de Napoléon III qui avait décidé d’envoyer
l’armée à Vera Cruz en 1862, donnant, entre
autres, le fameux épisode de la bataille de
Camerone. « Eugénie, les larmes aux yeux,
nous venons te dire adieu. Nous partons de
bon matin, par un ciel des plus sereins. Nous
partons pour le Mexique, nous partons la
voile au vent. Adieu donc, belle Eugénie,
nous reviendrons dans un an ». La France
resta pendant 7 ans au Mexique, perdra plus de
6000 soldats, et quittera le pays à la demande
expresse des États-Unis.
78 Sa fille Katherine deviendra une sainte,
lire par exemple Saint Catherine Drexel de
Daniel McSheffery ou encore Saint Catherine
Drexel : Friend of the Oppressed de Ellen
Tarry.
79 Racketeer influenced and corrupt
organizations Act.
80 www.zerohedge.com/news/2013-07-
21/did-raging-fire-burn-down-jpmor-gans-
gold-vault
81 La Crise Financière Française de
1789-1799, Andrew Dickson White, Le jardin
des livres, 2013.
82 Op.c.
83 Op.c.
84 www.aynrand.org/site/News2?id=7429
85 www.reuters.com/article/2014/02/12/us
eu-banks-savings-idUSBREA1B1ZI20140212
86 Entretien avec l’auteur.
87 Article 232 : « Les Gouvernements
alliés et associés reconnaissent que les
ressources de l’Allemagne ne sont pas
suffisantes en tenant compte de la diminution
permanente de ces ressources qui résulte des
autres dispositions du présent traité, pour
assurer complète réparation de toutes ces
pertes et de tous ces dommages. Les
Gouvernements alliés et associés exigent
toutefois, et l’Allemagne en prend
l’engagement, que soient réparés tous les
dommages causés à la population civile de
chacune des puissances alliées et associées et
à ses biens pendant la période où cette
puissance a été en état de belligérance avec
l’Allemagne, par ladite agression par terre,
par mer et par les airs, et, d’une façon
générale, tous les dommages tels qu’ils sont
définis à l’annexe I ci-jointe. En exécution
des engagements pris antérieurement par
l’Allemagne relativement aux restaurations
et restitutions intégrales dues à la Belgique,
l’Allemagne s’oblige, en sus des
compensations de dommages prévues d’autre
part à la présente partie, et en conséquence
de la violation du traité de 1839, a effectuer
le remboursement de toutes les sommes que
la Belgique a empruntées aux
Gouvernements alliés et associés jusqu’au 11
novembre 1918, y compris l’intérêt à 5 %
(cinq pour cent) par an desdites sommes. Le
montant de ces sommes sera déterminé par la
commission des réparations, et le
Gouvernement allemand s’engage à faire
immédiatement une émission correspondante
de bons spéciaux au porteur payables en
marks or le 1er mai 1926, ou au choix du
Gouvernement allemand, le 1er mai de toute
année antérieure à 1926. Sous réserve des
dispositions ci-dessus, la forme de ces bons
sera déterminée par la commission des
réparations. Lesdits bons seront remis à ta
commission des réparations, qui aura
pouvoir de les recevoir et d’en accuser
réception au nom de la Belgique ».
88 http://mjp.univ-
perp.fr/traites/1919versailles8.htm
89 http://oliaklodvenitiens.wordpress.com/2
et-le-lion
90 Le dernier Mitterrand, Georges-Marc
Benamou, Plon, 1997.
91 www.goldworld.com/articles/serbia-
gold-currency/148
92 Afrique du Sud, Angleterre, Australie,
Belgique, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Chine,
Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, Égypte,
États-Unis, Éthiopie, France, Grèce,
Guatemala, Haïti, Hollande, Honduras, Islande,
Inde, Iran, Iraq, Liberia, Luxembourg, Mexique,
Nouvelle Zélande, Nicaragua, Norvège,
Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne,
République Dominicaine, Salvador,
Tchécoslovaquie, URSS, Uruguay, Venezuela,
Yougoslavie.
93 http://meltingmetals.blogspot.fr/2013/0
yugoslavia-hyperinflation-dinara.html
94 La CIA déploya en Croatie une
centaine de colonels à la retraite de l’US Army
pour entraîner l’armée croate dans ses combats
contre la Serbie.
95 http://articles.latimes.com/1993-03-
11/news/mn-1039_1_bank-scandal
96 www.nytimes.com/1991/01/10/world/fin
scandal-rocks-yugoslavia.html
97 James Lyon, Yougoslavia’s
Hyperinflation 1993-1994, A Social History
East European Politics & Societies vol 10, N
° 2 spring 1996.
98 http://en.wikipedia.org/wiki/Steve_Hanke
99 Le peuple serbe ne lui a jamais
pardonné cette trahison, surtout après que les
États-Unis et l’Otan aient bombardé la Serbie.
En effet, une crise cardiaque soudaine à
Belgrade aurait épargné cette humiliation
supplémentaire au pays. Les Anglo-saxons font
payer aux Serbes leur alliance et amitié
millénaire avec Moscou. New Zeland Herlad
écrivit au sujet de l’arrestation : « Le nouveau
président Vojislav Kostunica, légalement ne
pouvait pas empêcher l’extradition (…)
Zoran Djindjic, le très puissant mais
impopulaire Premier Ministre est derrière
l’arrestation de Milosevic ». Milosevic fut
vengé puisque Djindjic fut tué quelques mois
plus tard.
www.nzherald.co.nz/world/news/article.cfm
100 Cheval de bataille de l’écrivain et
journaliste du Figaro Magazine Vladimir
Volkoff qui a passé des années à dénoncer la
mascarade de cette juridiction.
101 Lire par exemple
www.nzherald.co.nz/world/news/artide.cfm
102 www.telegraph.co.uk/news/1331008/M
used-British-banks-to-hide-stolen-cash.html
103 www.theguardian.com/world/2001/mar
104 www.europe1.fr/International/Kadhafi-
a-encore-quelques-allies-443681/
105 www.blogs.mediapart.fr/blog/hommelib
or-vole-des-ben-ali-coup-de-bluff-ou-
realite.html
106 www.lexpansion.lexpress.fr/actualite-
economique/la-banque-centrale-de-tunisie-
dement-le-vol-d-1-5-tonne-d-or-par-le-clan-
ben-ali+1352190.html
107 www.nicematin.com/nice/lor-sale-
de-ben-ali-est-il-passe-impunement-par-
nice.1147796.html
108 www.liberation.fr/cahier-
special/1997/12/02/or-nazi-les-lingots-
oublies-du-portugal-de-1939-a-1944-lisbonne-
aurait-achete-ou-echange-164-tonnes-223814
109 www.lemonde.fr/ameriques/article/200
pinochet-inculpe-pour-des-disparitions-et-des-
tortures_828538_3222.html
110 http://iskra-
news.info/news/segodnja_nochju_iz_borispolja_
03-07-9122
111 John Exter a démontré que tout
système monétaire repose uniquement et au
final sur l’or dont les billets de banque sont
l’un des produits dérivés. Son classement
pyramidal est 1) l’or, sur lequel reposent dans
l’ordre les produits dérivés suivants : 2) billets
de banque, 3) bons et notes du Trésor, 4)
obligations d’entreprises, bons municipaux,
actions en bourse et produits dérivés de crédits
hypothécaires (CDOs, etc.) et obligations
gouvernementales non provisionnées. L’or
étant le plus cher et le moins fréquent, il se
trouve dans la pointe de sa pyramide inversée et
divisée en 6 couches.
Lire aussi l’article de Jay Taylor Systemic
Fiat Currency Risk & John Exter’s Golden
Triangle
www.kitco.com/ind/Taylor/oct182002.html sur
le site des Canadiens de Kitco.
112 Turgot rapporte que quand Colbert
demanda au marchand Legendre « Que peut-on
faire pour vous aider ? », celui-ci a répondu :
« Laissez-nous faire ». Le « Laissez-faire »,
une demande au pouvoir de ne pas intervenir
dans les affaires des marchands, apparait en
1751 dans les écrits du marquis d’Argenson et
en 1759 chez Vincent de Gournay. Voir la page
complète du portail Capitalisme
http://en.wikipedia.org/wiki/Laissez-faire.
113 « Espionnage de la NSA : la
diplomatie française était sur écoute aux
États-Unis » dans Le Monde du 22 octobre
2013, www.lemonde.fr/internatio-
nal/artide/2013/10/22/la-diplomatie-francaise-
sur-ecoute-aux-etats-
unis_3500717_3210.html
114 www.youtube.com/watch?
v=JCwn2YLx2q8
115 http://sceco.univ-
poitiers.fr/hfranc/Romeantique.htm
116 Dans les années 1980, il était
commun de demander « tu n’as pas cent
sacs ? » ou « il te reste combien de blé ? ».
117 www.masterandmargarita.eu/fr/05media
Le film de Godard a été projeté sous le titre
One for One. Voir aussi le film de la BBC,
Crossfire Hurricane, réalisé en 2012.
118 Renée Fleming chantant « Je ris de
me voir si belle dans ce miroir » du Faust de
Gounod : www.youtube.com/watch?
v=pWcPJsOqWrw
119 Alain Rey, a même rédigé un
Dictionnaire amoureux du Diable, un pavé de
900 pages, Ed. Plon, 2013. Pour le faire, il doit
être très amoureux !
120 Marilyn Manson a reconnu avoir été
totalement influencé par Alice Cooper.
121 Traduction française d’Alfred Ernst,
1860-1898.
122 Conférence de Norman Palma en
mars 2014 à Paris.
123 http://en.wikipedia.org/wiki/Brown_Br
http://en.wikipedia.org/wiki/Brown_Brothers_Ha
124 Général Butler 1881-1940.
http://en.wikipedia.org/wiki/Smedley_Butler
125 Extraits de War is Racket. Round
table Press, 1935, New York
126 La liste officielle datant de 2011 du
Département of Defense se trouve sur
www.acq.osd.mil/ie/download/bsr/bsr2011baselin
127 www.washingtonpost.com/blogs/fact-
checker/post/ron-pauls-strange-claimabout-
bases-and-troops-
overseas/2012/02/08/gIQApZpqzQ_blog.html
128 www.washingtonpost.com/wp-
dyn/content/article/2005/11/16/AR2005111602
129 www.atimes.com/atimes/Southeast_As
article signé par Richard Ehrlich.
130 www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/iraq
war-on-terror/documents-reveasecrets-of-cia-
rendition-program/
131 Op.c.
132 « A careless mistake by Microsoft
programmers has revealed that special
access codes prepared by the US National
Security Agency have been secretly built into
Windows. The NSA access system is built into
every version of the Windows operating
system now in use, except early releases of
Windows 95 (and its predecessors). The
discovery comes close on the heels of the
revelations earlier this year that another US
software giant, Lotus, had built an NSA “help
information” trapdoor into its Notes system,
and that security functions on other software
systems had been deliberately crippled. »
www.washingtonsblog.com/2013/06/microsoft-
programmed-in-nsa-backdoor-in-windows-by-
1999.html
133 Motel est une abréviation de motor-
hôtel, installé le long d’une autoroute, et où les
clients peuvent garer leur voiture devant leur
chambre.
134 Revue de Presse du 29 avril 2013 :
« Sur les PFG, notre lectrice Chantal nous
fait un “pan sur le cercueil’’… Oui, mea
culpa, j’aurais dû aller plus loin, mais je ne
pouvais pas, ou ne voulais pas imaginer un
tel scénario chère Chantal… Vous nous
confirmez que les vampires (les Américains)
prennent bien leur dîme sur chaque
enterrement en France et cela depuis une
éternité : “Votre article sur la vente d’OGF
PFG ne tient pas compte du fait que les
Américains sont propriétaires de ce groupe
depuis 1995 (Sci International-Texas) et
partenaires d’Astorg. Le prix de vente (800
millions) est fantaisiste au regard des réalités
du marché français et de la réalité
économique des PFG. Votre source, Funéraire
Info, est une création ex nihilo datant de
2012 et “bleu b…” sur le marché (pour ne
pas dire amie de vos financiers chouchous).
Autant vous dire que sur ce coup là, vous êtes
victime d’intox. Par ailleurs, effectivement
Goldman Sachs est sur le coup parce
qu’aucun pigeon financier français ne se
risquera dans l’achat d’un futur félix potin,
OGF-PFG étant exangue des pillages
réalisés par ses actionnaires successifs. Un
de profondis pour ses salariés SV… » Voir
aussi :
http://houstonfr.wordpress.com/tag/pompes-
funebres/
135 http://michelcollon.info/Manipulation-
d-images-et-guerre.html?lang=fr
136 www.leparisien.fr/politique/tapis-
rouge-pour-sarko-a-washington-23-04-2004-
2004931299.php
137 www.lepoint.fr/economie/cour-des-
comptes-quand-sarkozy-liquidait-un-
cinquieme-du-stock-d-or-de-la-france-08-02-
2012-1428657_28.php
138 Le Retour au Standard Or, Antal
Fekete, Le Jardin des Livres 2012.
139 www.dailymotion.com/video/x19jzmm
avec-norman-palma-du-bimetallisme-au-
dollar_news
140 www.yemenembassy.org/economic/Mi
141 Site de la Banque du Liban,
www.bdl.gov.lb/pages/index/1/237/History.html
. On April 22,1947, Lebanon became
member of the International Monetary Fund
and of the World Bank (the International Bank
for Reconstruction and Development). Since
Article 4, Section (a) of the IMF Articles of
Agreement stipulated that each member should
set the parity of its currency in relation to gold,
or to the dollar rate on July 1,1944, Lebanon
informed the IMF Managing Director in 1947
that its national currency, the Lebanese pound,
was pegged to the French franc by virtue of the
1937 Agreement, which grants the Bank of
Syria and Lebanon the concession to issue the
Lebanese pound. Thus, the parity of the
Lebanese pound was to be expressed in gold,
taken as a common denominator, or in US
dollar based on its rate of July 1,1944. In
accordance with the agreements of January
25,1944, the Lebanese pound was equivalent to
FF 54.35, whereas the franc parity declared to
the IMF was 7.46113 mg of gold and FF
119.10669 for one dollar. Thus, the parity of
the Lebanese pound was set in gold at :
54.35*0.00746113 = gram 0.405512 and in
dollar at : 100 : 2.19148 = cents : 45,6313.
142 La guerre des berceaux et
Déportation des Acadiens : « La Déportation
des Acadiens est une expression utilisée pour
désigner l’expropriation massive et la
déportation des Acadiens, peuple
francophone d’Amérique, lors de la prise de
possession par les Britanniques d’une partie
des anciennes colonies françaises, dans la
seconde moitié du XVIIIe siècle. La
déportation des Acadiens constitue une
opération de nettoyage ethnique de grande
envergure, compte tenu de la démographie de
l’époque, puisqu’elle a transformé la
composition de la population de trois
provinces canadiennes, la Nouvelle-Écosse,
l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-
Brunswick, et aussi une partie de l’état
américain du Maine »
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9portation_
143 « Both HBOS and RBS had come
“within minutes” of closing their ATM
networks »
http://bbc.co.uk/blogs/newsnight/paulmason/200
144 http://tempsreel.nouvelobs.com/monde
journee-a-hauts-risques.html
145 http://in.reuters.com/article/2012/06/1
greece-capital-idINDEE85A0C92Q120611
146 Lire Thérèse Neumann, la
stigmatisée de Konnersreuth de Helmut Fasel
qui a pu la rencontrer et l’interviewer à
plusieurs reprises, Le Jardin des Livres, Paris.
147 Voir Paris et Mourir, Howard Storm,
Jardin des Livres, Paris.
148 17.555.437.713.940,26 dollars
149 Lire par exemple sur le Site de
l’Antiquité Grecque et Latine
http://remacle.org/bloodwolf/comediens/Aristop
150 Voir aussi l’article de Robert
Mundell, Columbia University, sur l’inflation
yougoslave pour le Zagreb Journal of
Economies, Volume 2, No. 2,1998, accessible
sur www.columbia.edu/~ram15/grash.html.
151 Voir la reproduction exacte de la
page imprimée du XIXe siècle dans le livre
777.
152 Treasury Euro Dollar.
153 Lire par exemple le livre autorité sur
le sujet Debasement of the Silver Coinage
Under the Emperor Nero du Dr Louis
Comparette, New York, 1914, Marvin and Son
Printers.
154 Jean 12 : 5, Mathieu 20 : 2 et
Apocalypse en latin 6 : 6 où les salaires sont
donnés en denarius. Le mot nous est parvenu
puisqu’il est toujours utilisé en Serbie (le
dinar) et au Monténégro (le denar), et qu’en
français il avait donné le « denier » comme par
exemple dans « le denier du culte ».
155 Voir à ce sujet tout le chapitre des
Saints Incorruptibles et des Anges dans
Enquête sur l’Existence des Anges gardiens,
Le Jardin des Livres 2010.
156 Article très complet à ce sujet sur le
site de la télévision anglaise qui avait consacré
une émission à l’or,
www.bbc.com/news/magazine-22904141
157 « La Toison d’or est la toison de
Chrysomallos, bélier ailé sur lequel Phrixos
et Hellé s’enfuirent pour échapper à leur
belle-mère Ino. Arrivé en Colchide, Phrixos
immole le bélier à Zeus et fait cadeau de la
toison au roi Éétès qui la suspend à un chêne
et la fait garder par un dragon et des
hommes armés ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Toison_d’or
158 The Economic Consequences of the
Peace, chapitre 6, pages 235-236.
159 Traduction Darby
160 Dont le poids a été défini à 28,3
grammes. « Ancienne unité de masse
représentant un soixante-douzième de gros,
valant environ 53,114 mg en France (division
de la livre de Paris). En bijouterie : le grain est
toujours utilisé dans sa définition décimale
valant 0,049 gramme (environ 1/576 d’once
avoirdupoids, ou un peu moins d’un quart de
carat), pour exprimer le poids de lots de perles
d’Orient ou de diamants. Chez les Anglo-
Saxons : dans les systèmes d’unité anglo-
saxons avoirdupois et troy, un grain vaut
1/437,5 d’once avoirdupois, soit 64,8
milligrammes (…). La livre avoirdupois
comporte 7000 grains alors qu’une livre de
troy en comprend 5760, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grain_(unité). Voir
aussi l’once avoirdupois :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Once_avoirdupois.
161 Pages 1295 et 1296.
162 http://counterpsyops.com/2011/10/29/
f-kennedy-vs-the-federal-reserve/
163 En janvier 2014, Rome a annoncé,
pour la première fois, avoir destitué sous le
règne de Benoît XVI environ 400 prêtres
pédophiles.
164 www.bloomberg.com/news/2014-06-
23/german-gold-stays-in-new-york-in-rebuff-
to-euro-doubters.html
165 www.ft.com/intl/cms/s/0/47649330-
05b9-11e4-8b94-00144feab7de.html
166 http://abcnews.go.com/International/wi
probe-2nd-spy-case-reportedly-involving-us-
24481241

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