Resume Abus de Faiblesse

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L’abus de faiblesse ou d’ignorance en droit de la consommation :

Chapitre I – Approche globale de l’abus de faiblesse ou d’ignorance en droit de la


consommation :

Section 1 – la notion et le cadre juridique de l’abus de faiblesse :

a- Definition de l’abus de faiblesse :

L’exploitation de la vulnérabilité, de l’ignorance ou de l’état psychologique ou psychique


d’une personne afin de la conduire à prendre des engagements dont elle ne peut apprécier
la portée. Il s’agit d’un délit réprimé par la loi pénale.

b- Le cadre juridique de l’abus de faiblesse :

• L’article 59 de la loi n 31-08 dispose que « Est réputé par la force de la loi tout
engagement né d’un abus de la faiblesse ou de l’ignorance du consommateur, lequel se
réserve le droit de se faire rembourser les sommes payées et d’être dédommagé sur les
préjudices subis. »
• En droit français, le législateur français a défini l’abus de faiblesse dans l’article
L1218, avant qu’il ne soit annulé en mettant l’accent sur quelques circonstances
concernant ce délit « Quiconque aura abusé de la faiblesse ou de l'ignorance d'une
personne pour lui faire souscrire, par le moyen de visites à domicile, des engagements
au comptant ou à crédit sous quelque forme que ce soit sera puni d'un emprisonnement
de trois ans et d'une amende de 375 000 euros ou de l'une de ces deux peines
seulement, lorsque les circonstances montrent que cette personne n'était pas en mesure
d'apprécier la portée des engagements qu'elle prenait ou de déceler les ruses ou
artifices déployés pour la convaincre à y souscrire, ou font apparaître qu'elle a été
soumise à une contrainte ».

Section 2- les circonstances et les éléments constitutifs de l’abus de faiblesse :

a- Les circonstances de l’abus de faiblesse :

La loi marocaine n’a pas précisé les circonstances de l’application du délit de l’abus de
faiblesse, par contre le droit du consommateur en France a énuméré en général les cas ou bien
les circonstances qu’on peut appliquer à la règle de faiblesse dans l’article L121-9 de la loi de
la protection du consommateur :
• Lors de la visite à domicile ;
• à la suite d'un démarchage par téléphone ou télécopie ;
• à la suite d'une sollicitation personnalisée, sans que cette sollicitation soit
nécessairement nominative, à se rendre sur un lieu de vente, effectuée à domicile et
assortie de l'offre d'avantages particuliers ;
• à l'occasion de réunions ou d'excursions organisées par l'auteur de l'infraction ou à son
profit ;

b- Les éléments constitutifs du délit de l’abus de faiblesse :

• L’existence d’un état de faiblesse ou d’ignorance.


• La connaissance et l’exploitation de l’état de faiblesse ou d’ignorance par le
Professionnel.
• La conclusion d’un engagement.

CHAPITRE II – L’ABUS DE FAIBLESSE EN DROIT DE LA CONSOMMATION ET


EN DROIT PENAL :

Section 1 – La répression de l’abus de faiblesse au Maroc :

a- L’abus de faiblesse ou d’ignorance en droit de la consommation Marocain :

• La loi n°31-08 fixant des mesures de protection du consommateur interdit l’abus


de faiblesse ou d’ignorance afin de renforcer la protection des consommateurs les
plus vulnérables.
• l’article 59 de la loi 31-08 : «Est réputé nul par la force de la loi tout engagement né
d’un abus de faiblesse ou de l’ignorance du consommateur, lequel se réserve le droit
de se faire rembourser les sommes payées et d’être dédommagé sur les préjudices
subis».
• l’article 184 de la loi n°31-08 dispose que : « Sans préjudice des dispositions de
l'article 552 du code pénal, les infractions aux dispositions de l'article 59, sur l'abus
de faiblesse ou de l'ignorance d'un consommateur, sont punies d'un
emprisonnement de 1 mois à 5 ans et d'une amende de 1.200 à 50.000 dirhams ou de
l'une de ces deux peines seulement. Si le contrevenant est une personne morale, il
sera puni d'une amende de 50.000 à 1.000.000 dirhams. »

a- L’abus de faiblesse ou d’ignorance en droit pénal Marocain :

• Le droit pénal considère l’abus de faiblesse comme un délit.


• L’article 552 du code pénal Marocain dispose que : « Quiconque abuse des
besoins, des passions ou de l'inexpérience d'un mineur de vingt et un ans ou de
tout autre incapable ou interdit, pour lui faire souscrire à son préjudice, des
obligations, décharges ou autres actes engageant son patrimoine, est puni de
l'emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 200 à 2.000
dirhams. La peine d'emprisonnement est d'un à cinq ans et l'amende de 250 à
3.000 dirhams si la victime était placée sous la garde, la surveillance ou
l'autorité du coupable ».

Section 2 - La répression de l’abus de faiblesse en France :

a-L’abus de faiblesse ou d’ignorance en droit de la consommation Français :

• L’article L. 121-8 du code de la consommation, sanctionne l’abus de faiblesse


à l’occasion de visites domiciliaires. Cet article dispose qu’il « Est interdit le
fait d'abuser de la faiblesse ou de l'ignorance d'une personne pour lui faire
souscrire, par le moyen de visites à domicile, des engagements au comptant ou
à crédit sous quelque forme que ce soit, lorsque les circonstances montrent
que cette personne n'était pas en mesure d'apprécier la portée des
engagements qu'elle prenait ou de déceler les ruses ou artifices déployés
Pour la convaincre à y souscrire ou font apparaître qu'elle a été soumise à une
contrainte. »

b-L’abus de faiblesse ou d’ignorance en droit pénal Français :


• L’abus de faiblesse du code pénal est une infraction intentionnelle. Deux
composantes essentielles doivent donc être réunies : la volonté de l’acte et
celle du résultat de celui-ci.
• Le code pénal Français dans l’Article 223-15-2, réprime l’abus de faiblesse ou
d’ignorance comme suit : « Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375
000 euros d'amende l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de
faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité,
due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou
psychique ou à un état de grossesse est apparente ou connue de son auteur, soit
d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de
l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son
jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une
abstention qui lui sont gravement préjudiciables.
Lorsque l'infraction est commise par le dirigeant de fait ou de droit d'un
groupement qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir
ou d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces
activités, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 750 000 euros
d'amende. »

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