METALLURGIE
LTI Classe :
CHAPITRE 9 :
M. DELAFOSSE
Année scolaire :
DESIGNATION DES EFFECTIF :
20…-20… METAUX ET ALLIAGES Elèves
Désignation des Métaux et alliages
NB: Il est à noter qu'à la période actuelle est caractérisée comme période transitoire,
deux systèmes de désignation sont pratiquement utilisés: Le nouveau système CEN et
l'ancien système de l'AFNOR qu'il faut le voir dans la documentation technique.
I. SYMBOLES CHIMIQUES ET AFNOR DES METAUX PURS :
Elément Symbole Symbole Elément Symbole Symbole
Chimique AFNOR chimique AFNOR
Aluminium Al A Molybdène Mo D
Antimoine Sb R Nickel Ni N
Azote N Az Niobium Nb Nb
Béryllium Be Be Phosphore P P
Bismuth Bi Bi Plomb Pb Pb
Bore B B Sélénium Se Se
Cadmium Cd Cd Silicium Si S
Chrome Cr C Soufre S F
Cobalt Co K Tantale Ta Ta
Cuivre Cu U Titane Ti T
Etain Sn E Tungstène W W
Fer Fe Fe Vanadium V V
Magnésium Mg G Zinc Zn Z
Manganèse Mn M Zirconium Zr Zr
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II. ACIERS NON ALLIES (ACIERS AU CARBONNE) :
1. Aciers non alliés d’usage général (S, E, etc.) :
Caractérisés par une faible teneur en carbone, ce sont les plus utilisés. Ils existent dans des
qualités diverses et des variantes réservées à des usages particuliers (moulage, soudage…).
La plupart sont disponibles sous forme de laminés marchands (Profilés, poutrelles, barres,
tôles…) aux dimensions normalisées. Certains sont proposés en semi – fini : pré laqués,
galvanisés, nervurés, ondulés etc…
Applications : (Construction soudée, formage à froid ou à chaud, emboutissage, étirage,
laminage, pliage…) : carrosseries, fers, et profilés pour le bâtiment, construction navale, plate-
forme pétrolière, trains chaudronnerie, ameublement, électroménager.
Désignation: la désignation comprend une lettre (S, E, etc.) suivie de la limite élastique à la
traction Re en MPa ou N/mm2. S’il s’agit d’un acier moulé la désignation est précédée de la
lettre G.
Exemple : GE 335, GS 235.
Remarques : les valeurs de Rr, Re, A% et Kv indiquées varient d’une qualité à l’autre,
dépendent des procédés de fabrication, des traitements, des épaisseurs d’un produit à l’autre.
2. Aciers spéciaux, non alliés, de type C :
Applications : Destinés aux traitements thermiques (trempe, cémentation) des pièces
petites ou moyennes, ils sont caractérisés par un ajustement précis de leur composition
chimique, une plus grande pureté et des éléments d’addition en très faible quantité (Mn <
1% ; Cr+Ni+Mo < 0,63%).
Désignation: La désignation comprend la lettre C suivi du pourcentage de carbone
multiplié par 100 plus au besoin des indications complémentaires (E : teneur en soufre, C :
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formage à froid, S : ressort, D : tréfilage…)
Exemple : GC35 E : 0,35 % de carbone, G = acier moulé, E = teneur maxi en soufre.
Principales nuances normalisées : Les caractéristiques mécaniques varient selon les
traitements et les dimensions.
Aciers à faible teneur en carbone (<0,3%) : Ils sont réservés à la cémentation (voir
traitement thermique) et aux traitements de surface (catégorie des aciers doux).
Aciers à teneur moyenne en carbone (0,3 à 0,5%) : Ils sont utilisés pour les trempes et les
revenus, dans le cas d’applications exigeant une plus grande résistance et une certaine
tenue à l’usure (catégorie des aciers mi-durs). Ils sont utilisés pour les pièces moulées et
forgées, les arbres les axes, les engrenages, la visserie…
Aciers à haute teneur en carbone (>0,5 %) : Ils sont employés pour des applications
exigeant : grandes duretés, haute résistance, tenue à l’usure. Ils ont tendance aux
déformations après trempe. Ils perdent leurs propriétés aux hautes températures. Ne
durcissant pas en profondeur ils sont surtout utilisés pour des pièces petites en volume ou
minces : (Pièces forgées, ressorts, lames, rasoirs, forets, matrices…).
Exemple : C55 (XC55) ; C60 ; C65 ; C70 ; C80 (XC 80).
III. ACIERS FAIBLEMENT ALLIES POUR HAUTE RESISTANCE :
Pour ces aciers, aucun élément d’addition ne dépasse 5 % en masse (Mn ≥ 1 %). Ils sont
choisis chaque fois qu’une haute résistance est exigée. Ils sont utilisés en l’état ou avec
traitement.
Désignation : La désignation comprend le pourcentage en carbone multiplié par 100, suivi
des symboles chimiques des principaux éléments d’addition classés en ordre décroissant.
Puis, dans le même ordre, les pourcentages de ces mêmes éléments multipliés par 4, 10
,100 ou 1000 plus au besoin des indications complémentaires.
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Exemple : G 35 NiCrMo 16 (0,35 % de carbone, 4 % de nickel et des traces < 1 % de
chrome et de molybdène, G = acier moulé).
1. Aciers de cémentation (% en carbone < 0,2 %):
En plus de la cémentation, ils peuvent recevoir une trempe dans la masse : trempabilité
fonction de la composition.
2. Aciers pour trempe dans la masse :
Ils permettent la trempe en profondeur des pièces massives, et sont beaucoup plus
performant que les aciers de type C.
Classement par résistances croissantes possibles : 28Mn6, (20MnCr5 – 38Cr2 – 46Cr2 –
20NiCr6 – 20CrMo4), (41Cr4 – 30NiCr11 – 34CrMo4 – 41CrAlMo7), (55Si7 –
45SiCrMO6), (42CrMo4 – 51CrV4 – 50CrMo4), (34CrNiMo6 – 31CrMo12 – 30CrNiMo8 –
36NiCrMo16).
Remarque : L’acier 100Cr6 existe dans les variantes 100CrMn6, 100CrMo7.2,
100CrMnMo8 etc.…et il est utilisé pour les roulements.
IV. ACIERS FORTEMENT ALLIES :
Ils sont destinés à des usages particuliers (inoxydables…). Pour ces aciers au moins un
élément d’addition dépasse la teneur de 5 % en masse.
Désignation : La désignation comprend la lettre X, symbolisant la famille, suivie des mêmes
indications que pour les aciers faiblement alliés. Avec la seule différence c’est que pas de
coefficient multiplicateur pour les pourcentages des éléments d’addition.
Exemple : G X 6CrNiTi18-10 : (0,06 % de carbone, 18 % de chrome, 11 % de nickel et
des traces de titane (< 1%), G pour acier moulé.
1. Aciers inoxydables :
Famille très importantes, caractérisée par une grande résistance à la corrosion, à
l’oxydation à chaud, au fluage (déformation sous des contraintes pour des longues durée)
et subdivisée suivant la teneur en nickel (2,5 %).
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1.1. Aciers inoxydables austénitiques (Cr + Ni) :
Ces aciers, les plus utilisés sont les plus résistants à la corrosion (Ni > 7 %). Leurs
caractéristiques sont :
Bonne tenue aux températures élevées.
Ductilité (A % élevé).
Bonne résilience.
Facile à forger et à souder.
Usinabilité médiocre.
Ils peuvent être durcis par corroyage (écrouissage) mais pas par trempe.
Leur degré de dilatation est élevé et leur conductibilité thermique est assez
basse. Ces aciers existent sous de nombreuses nuances.
Applications : (Chimie alimentaire, transports, nucléaire…) : pièces emboutis,
chaudronnées, cuves réservoirs, armatures, vannes visserie…
1.2. Aciers inoxydables ferritique (au chrome) :
Ils sont toujours ductiles ne durcissent ni par trempe (C < 0,08 %) ni par écrouissage, ils sont
faciles à étirer, former, plier, forger, rouler (Ni < 1 %), les moins résistant à la corrosion.
Leurs caractéristiques sont :
Les plus économiques.
Usinabilité médiocre.
Soudabilité moyenne.
Peu résilient.
Faible résistance à la rupture (Rr) sous les températures élevées.
Applications : Equipements ménagers, décoration intérieure, automobiles, mobiliers…
1.3 Aciers inoxydables martensitiques (0,08 ≤ C ≤ 1 %) :
Résistent aux chocs.
Durcissent par trempe.
Soudables à chaud.
Faciles à forger.
Bonne usinabilité et bonnes caractéristiques mécaniques à température élevée (Ni < 7
%).
Résistent moins à la corrosion que les précédents
Exemple : X 30Cr13 existe en X 12Cr13, X 20Cr13, X 39Cr13, X 46Cr13 et
X12CrS13.
Applications : Composants divers (toutes industries), couteaux ressorts…
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1.4 Aciers inoxydables à durcissement par précipitation :
Comme les aciers martensitiques en plus ils sont plus résistants à la corrosion et
mécaniquement (après trempe).
1.5 Autres familles d’acier :
Aciers moulés : GS200, GS240, G15Mn5, G20Mn5, G24Mn6 (Aciers non alliés).
G10MnMoV6-3, G18NiMoCr3-6, GX4CrNiMo16-5-1, GX2CrNi23-13,
X8CrNi25-21 (Aciers alliés).
Aciers réfractaires : Pour température 650 < T° C < 1150° C : X12CrNi23-13,
X8CrNi25-21.
Aciers à outils : Alliés pour travail à froid ou à chaud (usure, choc, température)
; aciers rapides (au Cr + W + Mo + V) : HS6-5-3, HS18-0-2-9
Aciers pour roulements :
V. LES FONTES :
Leur grande coulabilité permet d’obtenir des pièces de fonderie aux formes complexes. A
cause du pourcentage élevé de carbone qu’elles contiennent (entre 2 et 4 %), elles sont en
général assez fragiles, peu ductiles (inadaptées aux déformations à froid : forgeage,
laminage…) et difficilement soudables.
1. Fonte à graphite lamellaire EN-GJL (ex FGL) :
Les plus économiques, les plus utilisées, ce sont les fontes de moulage par excellence. Le
carbone se présente sous forme de fines lamelles de graphite qui lui donne une couleur «
grise ».
Propriétés : bonne coulabilité, bonne usinabilité, grande résistance en compression et
grande capacités d’amortissement des vibrations
Applications : Bâtis de machines, supports carters, blocs moteurs…
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2. Fontes à graphite sphéroïdale EN-GJS (ex FGS) :
Ce sont les plus utilisées après les fontes à graphite lamellaire, obtenues par addition de
petites quantités de magnésium juste avant moulage, le graphite s’agglomère pendant le
traitement sous forme de nodules ou sphères d’où le nom sphéroïdale.
Propriétés : Ductilité, résilience et bonne usinabilité.
Applications : Vilebrequins, arbres de transmission, pièces de voitures, tuyauteries…
3. Fontes malléables : EN-GJMW et GJMB (ex FMB et FMN) :
Elles sont obtenues par malléabilisation de la fonte blanche et ont des propriétés mécaniques
voisines de celles de l’acier. Elles peuvent êtres moulées en faibles épaisseurs et sont
facilement usinables.
Applications : Carters, boitiers…
Microstructure des fontes usuelles
3. Autres familles :
Fontes blanches : à base de perlite et de cémentite (carbure Fe3C), elles sont très durs,
fragiles, résistantes aux frottements, à l’abrasion et aux températures élevées. Difficiles à
usiner les applications sont limitées.
Fontes alliées : Elles peuvent être à graphite lamellaire, sphéroïdal ou blanches (EN-GJN)
et sont destinées à des usages particuliers. Les principaux éléments d’addition sont : le
Nickel, le cuivre, le chrome, le molybdène et le vanadium. Ces éléments contrôlent plus
ou moins la formation du graphite et développent des propriétés particulières.
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