Physique Correction - TD n°19 - Interférences - Trous d’Young

Correction - TD n°19 - Interférences à deux

ondes - Trous d’Young

1 Expérience des trous d’Young avec lentilles puis des fentes d’Young
1. (a) Les rayons émis par S après traversée de la lentille L1 sont représentés sur la figure ci-dessous. On
utilise le fait que le point source est dans le plan focal objet de la lentille L1 .

α
α
S'

(b) Les rayons émis par S1 et S2 , qui vont interférer en M après traversée de la lentille L2 sont également
représentés sur la même figure. Nous avons utilisé le fait que les rayons qui interfèrent en M dans le
plan focal image de la lentille L2 sont nécessairement, avant la lentille, parallèles au rayon passant
par le centre de la lentille L2 et par le point M .
axS axM
(c) δ(S, M ) = 0 + 0 . Le terme de phase s’écrit donc :
f1 f2

2πδ 2πaxS 2πaxM

ϕ= = +
λ λf10 λf20
Le premier terme étant constant, l’interfrange est donné par :
λf20
i=
a
L’interfrange est le même quelle que soit la position de la source dans le plan focal objet de la
première lentille. En revanche, les systèmes de franges se décalent par rapport au cas où la source
est centrée.
(d) La position où les franges sont centrées correspond à un déphasage nul entre les rayons interférant
en ce point. En ce point, tous les rayons qui interfèrent sont en phase. Ce point correspond donc à
l’image géométrique S 0 du point source S.
axS axM
Or ϕ = 0 implique que : 0 + 0 = 0, soit :
f1 f2

f20
xS 0 = − xS
f10
On vérifie bien que ce point est placé sous l’axe optique. On vérifie bien que c’est l’image géométrique
de S, dont la position est définie par (α < 0 avec la convention choisie sur le schéma) :
xS 0 xS f20
tanα = 0 =− 0 soit xS 0 = − xS
f2 f1 f10

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π
2. (a) On doit avoir   a  b et  ' λ de telle sorte que θdif f raction ' , c’est à dire que la diffraction
2
implique une amplitude identique dans toutes les directions de l’espace perpendiculaires aux fentes.
En revanche, il n’y a pas de diffraction selon la direction de la fente, et la lumière suit donc l’optique
géométrique.

On obtient donc un pinceau lumineux centré sur l’image géométrique de la source, perpendiculaire
à la fente si on n’utilise qu’une seule fente. Par ailleurs, avec deux fentes infiniment fines, on observe
un pinceau lumineux perpendiculaire aux fentes, dans lequel on voit des interférences avec le même
interfrange que précédemment, toujours centré sur l’image géométrique de la source.
(b) Si on fait subir aux fentes de Young :
— une translation suivant la direction x, cela ne modifie pas la figure sur l’écran car le pinceau
lumineux reste centré sur l’image géométrique de la source.
— une rotation dans son propre plan, cela fait tourner les franges autour de l’image géométrique
de la source. Le pinceau lumineux reste perpendiculaire aux fentes.
— une dilatation, c’est-à-dire qu’on augmente la distance a qui sépare les fentes, cela entraîne un
λf 0
rétrécissement des franges (interfrange i = 2 ).
a
(c) Dans ce cas, comme chaque point de la source est incohérent avec les autres, on obtient une figure
identique à celle des trous d’Young si toutes les fentes sont parallèles, mais avec une luminosité
beaucoup plus importante.

(d) La distance entre les lentilles L1 et L2 et les fentes n’a pas d’influence sur la la répartition d’intensité,
mais plus ces distances sont grandes, moins l’intensité passant à travers les lentilles sera importante.

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2 Miroirs de Fresnel
1. Les faisceaux issus de S qui se réfléchissent sur les miroirs sont tracés en utilisant les images S1 et S2
de S par chacun des deux miroirs.

l
β

2(α+β) β
Ecran
L

2(α+β)−2β l
=2α

2. C’est un système à division du front d’onde car il ne fait pas intervenir de lame séparatrice.
3. On peut ainsi se ramener formellement au cas des trous d’Young où S1 et S2 jouent le rôle des sources
secondaires. L’analogue de la distance a entre les trous est ici :

a = 2`α

car l’angle entre les droites (OS1 ) et (OS2 ) vaut 2α  1, et OS1 = OS2 = `. L’analogue de la distance
D entre les trous et l’écran est ici :
D =L+`'L
4. On peut donc en déduire qu’on observera sur l’écran parallèle à S1 S2 des franges horizontales d’inter-
frange :
λL
i=
2`α
En pratique, comme α est faible, l’écran est pratiquement vertical (c’est à dire perpendiculaire au miroir
(M2 ).

3 Étude d’un doublet

1. Les deux longueurs d’onde étant différentes, les éclairement correspondant à chaque longueur d’onde
s’ajoutent simplement. On peut donc écrire l’éclairement E sous la forme :

E = E1 + E2
" !# " !#
E0 2πδ E0 2πδ
= 1 + cos + 1 + cos
2 λ1 2 λ2
" " #! #
∆σ
= E0 1 + cos 2πδ cos (2πδσ0 )
2

On vérifie bien que E0 correspond à l’éclairement associé à chaque source en un point où δ = 0.

2. L’éclairement E(δ) correspond au produit de deux fonctions sinusoïdales de longueur d’onde très diffé-
rentes, et centrées sur un éclairement moyen E0 . Le premier terme oscille beaucoup plus lentement que
le second.
1
3. La première disparition des franges a lieu pour δ = .
2∆σ
1 1
On peut également retrouver ce résultat avec le critère ∆p = δ (σ1 − σ2 ) = δ∆σ = , soit δ = .
2 2∆σ

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E(δ)
2E 0

0 1/2σ0 1/2∆σ δ

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4 Interférences à deux sources

1. (a) Les différences de marche sont respectivement, dans le cas de rayons paraxiaux uniquement :

ax ax axs ax ax axs
δ= ; δ= + ; δ= ; δ= +
d d ds f2 f2 f1

(b) Dans tous les cas précédents, la figure d’interférence correspond à des franges rectilignes horizontales
puisque les différences de marche ne dépendent que de la coordonnée x lorsque xs est fixée.
λd λf2
Les interfranges sont égaux à i = dans les deux premiers cas, ety à i = dans les deux derniers
a a
cas.
2. (a) Lorsque les deux cuves sont remplies d’air, on se ramène au troisième cas précédent, et la différence
ax
de marche vaut : δ = .
f2
La frange centrale correspond à une différence de marche nulle, et donc à une frange brillante ici,
pour x = 0.
(b) Lorsqu’on fait le vide dans la cuve C1 , la différence de marche devient :

ax ax
δ= + (n − 1)L = + εL
f2 f2

La figure d’interférence est donc simplement translatée vers le bas, avec une frange centrale brillante
f2 εL
maintenant centrée sur la position : x = − .
a
La mesure du déplacement de la frange centrale, et la mesure de L, a et f2 permet donc de déduire
ε expérimentalement avec une caméra ou en lumière blanche sinon on ne peut pas savoir quelle est
la frange centrale.
(c) En réalisant cette expérience, la principale erreur de mesure sera due à la difficulté de réaliser un
bon vide dans la cuve ; il faut également bien évidemment faire des mesures précises du déplacement
de la frange centrale, de L, a et f2 .

Remarque
En lumière monochromatique, le décompte du nombre de franges qui défilent est très difficile, sauf
avec un enregistrement avec une photodiode. Pour une bonne mesure, il faut s’arranger pour que
le déplacement corresponde à un maximum de défilement de franges, c’est à dire que x  i, soit
εL  λ.
Le mieux est d’utiliser de la lumière blanche et de repérer directement le déplacement de la frange
blanche bordée d’irisations.

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5 Étoile double
1. Les étoiles E1 et E2 sont situées à l’infini : les rayons qui nous parviennent d’une même étoile sont
parallèles.

E1

E2

H1

H2

On a α = θ1 − θ2
2. Comme les deux sources sont distinctes, elles sont nécessairement incohérentes, et les deux systèmes de
franges auxquels elles donnent naissance s’ajoutent simplement. On appèlera S 0 et S 00 les 2 fentes du
dispositif, qu’on fera attention à ne pas confondre avec les deux étoiles sources E1 et E2 .
Notons H1 le projeté de S 0 sur le rayon provenant de E1 passant par S 00 , et H2 le projeté de S 0 sur le
rayon provenant de S2 passant par S 00 . En utilisant le théorème de Malus d’un côté, et à nouveau le
théorème de Malus et le principe de retour inverse de la lumière de l’autre, pour la première source, la
différence de marche entre les deux chemins optiques passant par les deux trous s’écrit :

axM
δ1 = H1 S 00 + S 00 H = aθ1 + aθ = aθ1 +
f0
Pour la seconde source, la différence de marche s’écrit :

axM
δ2 = aθ2 +
f0

λf 0
On obtient deux systèmes de franges de même interfrange i = , mais qui peuvent être décalés les
a
uns par rapport aux autres en fonction de la valeur de aα.
Méthode 1 : critère de brouillage : Le premier brouillage a lieu lorsque les franges sont brillantes
pour une source et sombres pour l’autre pour la première fois, c’est à dire lorsque la différence de phase
1
entre les deux cas vaut π. Ceci correspond donc à ∆p = , soit :
2
2π(δ1 − δ2 )
=π
λ
On en tire :
λ
α=
2a1
Méthode 2 : calcul de l’intensité : L’intensité totale conduit à un facteur de visibilité qui s’annule
également pour la première fois pour
λ
α=
2a1

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3. α = 2, 8 × 10−6 rad = 0,6” (0.6 seconde d’arc)

Cette valeur d’angle est très faible, ce qui justifie l’emploi d’un télescope pour pouvoir la mesurer (on
rappelle qu’à l’œil nu, le plus petit angle visible est de l’ordre d’une minute d’arc, soit un angle environ
100 fois plus grand. Cela justifie également notre approximation de petit angle pour α.

6 Inversion de contraste avec des trous d’Young

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sin(u) πab
D’après l’allure de la fonction sinus cardinal, la visibilité, donnée par V (u) = avec u = est égale
u λd
à l’unité pour une fente infiniment fine (b = 0). Lorsque la fente s’élargit, b augmente, donc u augmente, et la
visibilité diminue jusqu’à s’annuler pour u = π 1 .
Par ailleurs, pour u ∈ [π, 2π], la visibilité est négative, et est minimale (ou maximale en valeur absolue)
cos(u) sin(u)
pour la première valeur non nulle de la dérivée de V (u). Par dérivation, on trouve V 0 (u) = −
u u2
qui s’annule lorsque tan(u) = u. Cette équation se résout numériquement à la calculatrice pour donner une
première annulation en u ' 4, 5 (on notera que cette valeur est proche de u = 3π/2 mais n’est pas strictement
égale à cette valeur).
Prenons maintenant un cas extrême pour comprendre l’influence de cette valeur de visibilité sur la figure
d’interférences : " !# !
2πax 2πax
— Pour une visibilité égale à l’unité, E(M ) = 1 + cos , et lorsque le cos vaut 1, l’in-
λD λD
tensité est maximale. " !# !
2πax 2πax
— En revanche, pour une visibilité égale à -1, E(M ) = 1 − cos , et lorsque le cos vaut
λD λD
1, c’est à dire pour les mêmes positions x que précédemment, l’intensité est maintenant minimale.
3λd
On comprend alors que pour u ' 4, 5, c’est à dire pour b ' , il y aura inversion des franges brillantes
2a
et sombres par rapport à une fente infiniment fine.
1.

On retrouve le critère de brouillage spatial qui stipule que le premier brouillage est obtenu lorsque la différence d’ordre d’interférence
sur la demi-étendue de la source est égal à ±1/2 :

1
|p(X + b/2) − p(X)| =
2

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On notera qu’on parle d’inversion de contraste, alors qu’il serait plus correct de parler d’inversion de
visibilité, puisque le contraste est la valeur absolue de la visibilité.

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