E2432 - Circuits Intégrés CMOS Sur Silicium
E2432 - Circuits Intégrés CMOS Sur Silicium
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Abréviation Développé
DIBL Drain Induced Barrier Lowering
DRAM Dynamic Random Access Memory
DRC Design Rule Checkker
ECL Emitter Collector Logic
EEPROM Electrically Erasable Programmable ROM
EPROM Erasable Programmable Read Only Memory
FAMOS Floating Gate Avalanche Injection MOS
FIFO First In First Out
LIFO Last In First Out
LPE Layout Parasitic Extraction
LVS Layout Versus Schematic
MIPS Mega Instruction Par Seconde
PLA Programmable Logic Array
PROM Programmable Read Only Memory
RAM Random Access Memory
ROM Read Only Memory
SCE Short Channel Effect
SOI Silicon On Insulator
SRAM Static Random Access Memory
TTL Transistor-Transistor Logic
VLSI Very Large Scale of Integration
Pour les notations et les symboles, le lecteur se reportera au tableau placé à la fin du fascicule
[E 2 430].
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RT
VDS = 50 à 100 mV
0 ∆L Lm
a montage de mesure
L = Lm – ∆L
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tivement faibles de l’ordre du femtofarad (10–15 F). En outre, les 1.6 Rayonnement
oxydes de grille très minces, de l’ordre de quelques nanomètres, ne
supportent pas des tensions supérieures à 5 à 10 V. Cela implique
que des charges aussi faibles que quelques femtocoulombs Les circuits intégrés peuvent être exposés aux rayonnements
peuvent conduire au claquage de l’oxyde, sachant que les charges ionisants (rayonnements X, β, γ, α-noyaux d’hélium, des protons et
électrostatiques dont nous sommes porteurs (charges issues de des neutrons), en provenance des sources naturelles (radioactivité
frottements et d’autres phénomènes électrostatiques) peuvent de fond), cosmiques, et artificielles.
largement dépasser le seuil de quelques femtocoulombs.
■ Les causes de l’exposition au rayonnement se retrouvent prin-
Il en résulte que les circuits MOS sont très sensibles aux charges cipalement sous les formes suivantes.
électrostatiques ; une manipulation inattentive peut conduire à leur
destruction. Afin de prévenir cet inconvénient, on implémente des ➀ Charge positive non compensée dans les couches de diélec-
circuits de protection aux entrées des circuits MOS. Il est aussi de trique : elle résulte d’une génération de paires électron-trou par les
bon usage de les manipuler en utilisant des bracelets qui, par un fil corpuscules ionisants et de l’évacuation successive des électrons
conducteur, écoulent les charges électrostatiques à la terre. (plus mobiles), les trous restant piégés dans le diélectrique. La
charge totale des trous dépend peu du type de rayonnement et
Les circuits de protection des entrées E sont le plus souvent atteint une saturation à un niveau de 1,5 à 5 × 10 12 q /cm2 (q étant
composés de deux diodes, dont l’une se met en état de conduction la charge élémentaire) à partir de 5 × 10 6 rad. Ce niveau est suffi-
si le signal d’entrée est inférieur à – 0,7 V et l’autre lorsque le signal samment élevé pour altérer la tension de seuil des transistors.
d’entrée est supérieur à VDD + 0,7 V.
La figure 5 montre le montage et la réalisation du circuit de Exemple : une charge positive de 2 × 10 12 q/cm2 dans un oxyde
protection. d’épaisseur de 40 nm correspond à une diminution de la tension de
seuil de 0,36 V.
Lorsque le signal d’entrée VE devient supérieur à VDD + 0,7 V, la
diode D1 devient conductrice et limite l’accroissement de la tension Notons que le phénomène de génération est atténué lorsque les
passante sur les grilles d’entrée par sa caractéristique directe. Si le oxydes sont amincis ; l’ampleur de ce problème est donc naturelle-
signal d’entrée devient inférieur à – 0,7 V, c’est la diode D2 qui ment réduite dans les oxydes minces (de 4 à 6 nm) utilisés
devient conductrice : elle limite l’abaissement de la tension aujourd’hui pour la fabrication des diélectriques de grille.
passante sur les grilles d’entrée par sa caractéristique directe. Les
charges électrostatiques, qui peuvent apparaître sur l’entrée du ➁ Création des états d’interface : ils sont le résultat de défauts
circuit, sont ainsi écoulées par les diodes et ne peuvent pas pénétrer causés à l’interface Si/SiO2 au cours des impacts avec les corpus-
jusqu’aux grilles des transistors MOS. cules. Ces états d’interface réduisent la mobilité des porteurs dans
le canal et dégradent la pente sous-le-seuil des transistors, provo-
La résistance R limite les impulsions du courant passant par les quant ainsi l’augmentation de leur courant Ioff.
diodes afin de ne pas les abîmer ; sa valeur typique est de 1 kΩ.
➂ Charge des paires électrons/trous générées dans le substrat de
silicium : un corpuscule ionisant d’une énergie de 3,6 MeV peut
créer, au passage dans le silicium, 106 paires électrons-trous (si l’on
suppose une énergie de génération d’une paire électrons-trous de
3,6 eV), ce qui dépasse la charge de stockage d’un point mémoire
DRAM.
VDD VDD VG
Exemple : si on a une capacité de stockage CS = 30 fF et une ten-
sion d’alimentation VDD = 3,3 V, la charge stockée :
D1 30 × 3, 3 = 6 ⋅ 10 5 électrons .
R 0,7V VDD VE
E G S Les électrons attirés vers la capacité de stockage peuvent ainsi
VDD + 0,7V transformer un bit 1 en un bit 0. Les mêmes types d’erreur peuvent
D2 aussi être provoqués par des corpuscules dans les mémoires RAM
statiques et même dans les circuits combinatoires. Remarquons
que, mis à part l’apparition de l’erreur, le circuit n’est pas endom-
magé de manière irréversible ; pour cette raison, on emploiera
souvent le terme anglais « soft error » pour décrire ce type de
dysfonctionnement.
a principe du montage b caractéristique de transfert
■ Il existe plusieurs méthodes de protection contre les effets du
rayonnement ionisant.
E G ● Utilisation des substrats SOI : du fait de l’épaisseur mince du
VDD VDD film de silicium, seulement une très faible portion du parcours des
corpuscules le traversant concerne l’intérieur du périmètre actif du
dispositif. Les paires d’électrons-trous sont générées en grande
N+ P+ N+ P+ N+ P+
majorité au-dessous de l’oxyde enterré et donc n’entrent pas en
contact avec les dispositifs actifs.
– –
N N ● Emploi de matériaux absorbants pour la fabrication des boî-
D1 D2 tiers. Ces matériaux, enveloppant la pastille de silicium, absorbent
P
les corpuscules et isolent ainsi le circuit de rayonnement.
c réalisation ● Utilisation de codes correcteurs (par exemple code de
Hamming) ; en étendant le mot binaire des quelques bits de parité
VDD tension d'alimentation (par exemple 7 bits supplémentaires pour un mot de 32 bits d’infor-
VE signal d'entrée mation), on peut détecter, et même corriger, une erreur sur ce mot.
Il existe aujourd’hui d’autres codes correcteurs qui permettent la
détection et la correction (jusqu’à 3 erreurs sur un même mot
Figure 5 – Circuit de protection binaire).
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CMOS NMOS
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IN VDD
IN
VDD N+ P+
OUT
N+ N+ P+ P+
Masse OUT
Caisson P Caisson N
CMOS
N+ N+ N+
N+
IDN IDP
Vout
Vin = 3 Vin = 0V
TN
2,5V 0,5V VDD A B dVout
C, D ⇔ = –1
C dVin
2V 1V
SN SP tangents
SP
1,5V 1,5V
D C
1V 2V
SN
E B
0,5V 2,5V
F = TP A = TN D
0V 3V E TP F
0 VDN = Vout VDD
0 Vin
VthN VthP
VDP = Vout – VDD
a caractéristiques de sortie b caractéristique de transfert en tension
SP SN
IDD
C D
B E
A TN TP F
0 Vin
c caractéristique de transfert en courant
Figure 8 – Caractéristiques de transfert de l’inverseur CMOS obtenues à partir de ses caractéristiques de sortie
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CRP1 CJDP1
E1 S1 E2 S2
2.1.3 Régime dynamique
CRN1 CJDN1
L’analyse dynamique consiste à évaluer la réponse à un signal
d’entrée donné. Cette réponse est fonction de la charge capacitive CGBN2
de sortie, constituée de trois composantes principales : Cint
— la capacité interne de sortie de l’inverseur considéré ; N1 N2
— la capacité d’entrée de tous les opérateurs attaqués ; CRN2
— la capacité d’interconnexion.
La figure 9 montre toutes ces capacités pour le cas simple où la a capacités du montage
sortie de l’inverseur considéré est connectée à un seul inverseur de
l’étage suivant. Dans un tel cas, on parle de condition minimale de
charge (la sortance est de 1 (figure 9c) ; pour 2 inverseurs connectés VDD
à la sortie, la sortance serait de 2, et ainsi de suite).
Pour la représentation de la figure 9, la capacité totale de charge
CL s’écrit : =1
sortie étage 1 interconnexion entrée étage 2
(1) CL =2
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0,8 CL VDD, et le courant moyen peut être estimé à 0,5 IDsatN ; par
conséquent, on a : VDD
∆Q 8 C L V DD
t d = -------- = --- ------------------
I 5 I DsatN
1
2
L’analyse plus précise, sans recourir au courant moyen, montre E S
que :
2
C L ( V thN – 0, 1 V DD ) C L ( V DD – V thN ) V DD – V thN
- + ----------------------------------------- ln 2 ----------------------------
t d = -------------------------------------------------- - – 1 CL
I DsatN 2I DsatN 0, 1 V DD 1
T
où le premier terme résulte du régime saturé de NMOS et le
deuxième du régime non saturé.
Il est intéressant de voir la répartition des valeurs entre ces deux
1 td tm
termes ; si on pose V thN = --- V DD (usuel pour les technologies V
4
actuelles), on obtient :
VDD
0,9 VDD
1 C L V DD 8 C L V DD 5 C L V DD
t d ≈ --- ------------------ + --- ------------------ = --- ------------------ (2)
4 I DsatN 8 I DsatN 4 I DsatN 1 2
0,5 VDD
Remarquons l’importance du terme associé avec le régime non
saturé, ainsi que le bon accord avec l’estimation précédente. 0,1 VDD
● Temps de montée tm 0
t
C’est le parcours noté ➁ sur les figures 10 ; le PMOS charge la
capacité CL. D’abord, il travaille en régime de saturation, puis il
termine la charge en régime linéaire. tpd tpm
Le temps de montée est alors calculé entre les niveaux 0,1 VDD et
0,9 VDD ; en appliquant le même raisonnement que pour le temps de T cycle du signal d'entrée
descente, on obtient une estimation rapide de tm sous la forme :
Figure 10 – Processus de chargement et de déchargement
∆Q 8 C L V DD de la capacité de sortie d’un inverseur CMOS
t m = -------- = --- ------------------
I 5 I DsatP
Comme précédemment, remarquons la répartition des valeurs C’est la moitié du parcours noté ➀ sur les figures 10. Le NMOS
entre ces deux termes et le bon accord avec l’estimation rapide ; si décharge la capacité CL ; il travaille d’abord en régime de saturation,
mais en approchant le niveau 0,5VDD, il est légèrement non saturé.
1
on pose V thP = – --- V DD (usuel pour les technologies actuelles), on Le temps de propagation à la descente est alors calculé entre les
4
obtient : niveaux VDD et 0,5VDD ; la différence des charges entre ces deux
niveaux vaut donc 0,5CLVDD, et le courant moyen peut être estimé à
1 C L V DD 8 C L V DD 5 C L V DD IDsatN ; par conséquent, on a :
t m ≈ --- ------------------ + --- ------------------ = --- ------------------ (3)
4 I DsatP 8 I DsatP 4 I DsatP
∆ Q 1 C L V DD
Dans ce cas, le terme associé avec le régime non saturé est, là t pd = -------- ≈ --- ------------------
I 2 I DsatN
aussi, plus important que celui dû au régime saturé.
L’analyse plus précise, tenant compte des variations réelles du
courant, montre que :
La somme des temps de montée et de descente détermine la
fréquence maximale de fonctionnement d’une porte logique C L V thN C L ( V DD – V thN ) V DD – V thN
sans que le signal soit déformé : - + ----------------------------------------- ln 4 ----------------------------- – 1
t pd = ------------------
I DsatN 2I DsatN V DD
1
f max = ----------------- (4) où le premier terme résulte du régime saturé du NMOS et le
tm + td
deuxième du régime non saturé.
À cette fréquence, les niveaux bas et haut sont juste atteints. La répartition des valeurs entre ces deux termes peut être
1
obtenue, si on pose V thN = --- V DD (usuel pour les technologies
■ Pour transmettre un signal à travers une porte, il suffit d’un 4
temps inférieur au temps de descente ou à celui de montée ; en fait, actuelles) ; on obtient :
il suffit que la sortie atteigne le seuil de commutation de l’étage sui-
1 C L V DD 1 C L V DD 1 C L V DD
vant (approximativement égal à 0,5 VDD) pour que ce dernier t pd ≈ --- ------------------ + --- ------------------ = --- ------------------ (5)
s’engage d’une manière irréversible à basculer. Cela définit les 4 I DsatN 4 I DsatN 2 I DsatN
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Remarquons que le terme associé au régime non saturé équivaut ■ Puissance de court-circuit
à celui dû au régime saturé, ainsi que l’accord avec l’estimation Au cours de chaque commutation, il y a un bref instant où les
précédente. deux transistors sont passants. Dans cet état, du fait de leurs résis-
● Temps de propagation à la montée tpm tances équivalentes faibles, ils court-circuitent l’alimentation à la
C’est la moitié du parcours noté ➁ sur les figures 10. Le PMOS masse. C’est pour cela que la dissipation d’énergie associée à ce
charge la capacité CL ; il travaille d’abord en régime de saturation, phénomène est dite puissance court-circuit Pcc. De manière très
mais il termine en régime légèrement non saturé. approximative, on peut considérer que l’on a :
Le temps de propagation à la montée est alors calculé entre les P cc ≈ 10 % × P dyn (10)
niveaux 0 et 0,5VDD ; en appliquant le même raisonnement que pour
le temps de propagation à la descente, on obtient une estimation ■ Puissance totale
rapide de tpm sous la forme : ● En toute rigueur, la puissance totale d’un inverseur est donc la
∆ Q 1 C L V DD somme de trois composantes
t pm = -------- ≈ --- ------------------
I 2 I DsatP P tot = P dyn + P stat + P cc (11)
L’analyse plus précise, sans recourir au courant moyen, donne :
● Mais en pratique, on commettra très peu d’erreur en consi-
C L V thP C L ( V DD – V thP ) V DD – V thP dérant :
- + ------------------------------------------ ln 4 ------------------------------ – 1
t pm = --------------------
I DsatP 2I DsatP V DD — seulement Pdyn et Pcc pour le régime dynamique : c’est justifié
par le fait que Ioff est de plusieurs ordres de grandeur plus faible que
où le premier terme résulte du régime saturé du PMOS et le Ion ;
deuxième du régime non saturé. — seulement Pstat pour le régime statique (circuit au repos) ;
La répartition des valeurs entre ces deux termes (en supposant dans un équipement portable alimenté par piles, la consommation
1 statique détermine la durée de vie des piles.
V thP = – --- V DD ) est établie ci-après :
4 Notons, enfin, que la puissance dynamique de l’oscillateur est
proportionnelle à la fréquence d’horloge fc ; cela explique pourquoi
1 C L V DD 1 C L V DD 1 C L V DD (sauf les cas particuliers de circuits fortement parallèles fonction-
t pm ≈ --- ----------------- + --- ----------------- = --- ----------------- (6)
4 I DsatP 4 I DsatP 2 I DsatP nant à une fréquence très élevée) les circuits CMOS dissipent moins
de puissance que les circuits NMOS.
Dans ce cas, le terme associé avec le régime non saturé est aussi
important que celui dû au régime saturé. On souligne le bon accord Exemple : nous supposons les transistors NMOS ET PMOS de
entre estimations rapide et précise. même taille W et L ; si l’on a :
● Du fait que les temps de propagation tpm et tpd ne sont pas for- VDD = 1,8 V CL = 20 fF
cément égaux, on définit souvent le temps moyen de propagation, IDsatP = 300 µA I offN ≈ I offP = 1 nA
aussi appelé délai moyen de propagation, par : IDsatN = 700 µA
CL on en déduit :
t p = --- ( t pd + t pm ) ≈ --- C L V DD --------------- + -------------- ≈ --- ( t 0N + t 0P ) -----------
1 1 1 1 1
(7)
2 4 I DsatN I DsatP 2 C GB — le délai moyen de propagation [relation (7)] :
où t0N et t0P sont les délais intrinsèques des transistors NMOS et tp = 43 ps
PMOS (cf. [E 2 430], § 2.5) et CGB leur capacité grille-substrat (dans
— le temps de montée [relation (3)] :
ce cas, supposée égale pour les deux transistors).
tm = 150 ps
2.1.4 Puissance dissipée — le temps de descente [relation (2)] :
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circuit tampon
de sortie
fanneau
t0 t0 + tp t0 + 2tp
t0 t0 + tp
seuil de
commutation
Parcours temporels pour N (impair) inverseurs (ici supposé N = 3, par simplicité)
tp délai moyen de propagation
Figure 11 – Oscillateur en anneau
La figure 11 illustre un oscillateur en anneau composé d’inver- logiques peuvent être réalisées à partir des portes NAND et NOR,
seurs CMOS. mais le nombre et les types de portes de base utilisées en pratique
Le circuit tampon (buffer) de sortie permet l’adaptation d’impé- peut être très grand. Ici nous passerons en revue les quelques
dance, nécessaire pour effectuer des mesures sans perturbation de exemples les plus représentatifs.
l’oscillateur lui-même.
Avec un nombre N impair de portes, le niveau statique de la sortie
de l’étage N est toujours en désaccord avec l’entrée de l’étage 1 2.3.1 Porte de transmission
qu’elle attaque. Pour cette raison, l’anneau se met spontanément à
osciller avec une fréquence : C’est en fait un interrupteur commandé à deux états :
1 — dans un état, il présente une faible résistance R et il laisse pas-
f anneau = ------------- (12) ser le signal dans les deux sens ;
2 Nt p
— dans l’autre, il présente une grande résistance R et il ne laisse
où tp est un délai moyen de propagation par porte. passer aucun signal.
Remarquons que, si le délai de propagation d’un inverseur vaut La figure 12 présente la porte de transmission, son symbole et sa
43 ps (ce qui correspond à une fréquence maximale de 23 GHz diffi- table de vérité.
cile à mesurer), un anneau composé de 251 inverseurs simples
oscillera avec une fréquence de 46 MHz. Une telle fréquence peut
être mesurée aisément, y compris sous pointes sur une plaquette de 2.3.2 NAND
silicium.
Dans les oscillateurs en anneau, on minimise les capacités d’inter- La sortie de la porte NAND n’est à 0 que si toutes les entrées sont
connexion avec des connexions courtes. La capacité de charge par à 1.
porte s’approche alors de la capacité de sortie de l’étage i plus la
capacité d’entrée de l’étage i + 1. Par conséquent, le délai par porte La figure 13 présente un exemple d’une porte NAND à deux
sera le minimum possible correspondant à une technologie donnée. entrées en réalisations, NMOS et CMOS avec son symbole et sa
table de vérité.
Le délai obtenu à partir d’une mesure de la fréquence d’oscillation
d’un tel oscillateur est un facteur de mérite d’une technologie. Ainsi,
ce paramètre figure souvent parmi les spécifications électriques
d’une technologie donnée.
Il faut, pourtant, être conscient que les portes dans un circuit réel
ont des entrances et des sortances plus grandes que l’unité ainsi G
que des interconnexions plus longues. Elles n’atteignent donc pas la VDD
vitesse des oscillateurs en anneau, et, pour de telles portes, il faut G
Table de vérité
souvent multiplier le délai par un facteur 5 à 10.
G IN OUT
IN OUT 0 0 grande R
0 1 grande R
2.3 Portes logiques de base 1 0 0
G 1 1 1
symbole
Les circuits logiques sont tous construits à partir des portes logi- G
ques de base et des circuits tampons d’entrée et de sortie assurant
les communications avec l’environnement. Toutes les fonctions Figure 12 – Porte de transmission CMOS
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A
OUT = A.B
A B
B A B
OUT symbole
OUT OUT
A A A
Table de vérité
A B OUT
B B B 0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
NMOS CMOS CMOS
VDD
2.3.4 NOR
masse A B
masse A B NMOS
CMOS
silicium polycristallin métal contact
B
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A B A
OUT = A + B
VDD VDD
B
B
symbole
OUT P+
OUT A
N+ Table de vérité
OUT
N+
A B A B OUT
B
A 0 0 0
0 1 1
1 0 1
masse masse
1 1 1
NMOS CMOS CMOS
A symbole
2.3.5 OU (OR)
E IN OUT
La sortie de la porte XOR vaut 1 lorsqu’une seule des entrées vaut
1. Cette fonction n’est pas facilement, intégrable à partir des autres E
opérateurs de base et, pour cette raison, elle est considérée comme symbole
une porte de base en elle-même.
IN OUT
La figure 19 présente un exemple de réalisation d’une porte XOR
en technologie CMOS, avec son symbole et sa table de vérité. Table de vérité
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Table de vérité
tent seulement la lecture de l’information préenregistrée soit en
cours de fabrication, soit par l’utilisateur lui-même, mais l’enregis-
A B RP S R trement de l’information ne peut être fait qu’une seule fois.
0 0 0 0 0 ● Mémoires vives ou RAM (Random Access Memory) : elles per-
0 0 1 1 0 mettent la lecture ainsi que l’écriture de l’information.
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1 ■ Volatilité de l’information stockée
1 0 0 1 0 ● Mémoires volatiles : elles perdent leur information lors de la
1 0 1 0 1 coupure de l’alimentation ; les mémoires RAM sont un exemple de
1 1 0 0 1
cette catégorie.
1 1 1 1 1 ● Mémoires non volatiles : elles conservent leur information au-
delà d’une coupure de l’alimentation ; les mémoires ROM, ainsi que
les mémoires EPROM et EEPROM, font partie de cette catégorie. Ces
Figure 21 – Additionneur à deux bits deux derniers types de mémoires fonctionnent comme des ROM
mais peuvent être reprogrammés (§ 3.3 et 3.4). Leur cycle de pro-
grammation est toutefois beaucoup plus long que celui d’une
2.4 Modules arithmétiques mémoire RAM, et le mécanisme du stockage de l’information est
complètement différent.
■ Nécessité de rafraîchissement
Il existe plusieurs modules arithmétiques simples comme addi- ● Mémoires statiques SRAM : elles emploient une bascule pour
tionneurs, multiplieurs, diviseurs et même des unités arithmétiques stocker un bit d’information ; elles ne demandent pas de rafraîchis-
complexes capables d’effectuer diverses opérations arithmétiques sement, car elles retiennent l’information tant que l’alimentation
sur des mots à plusieurs bits. Pourtant, la sommation des bits n’est pas coupée.
élémentaires reste la base de toutes les opérations arithmétiques.
● Mémoires dynamiques DRAM : elles emploient une capacité
Exemple : Additionneur à deux bits pour le stockage de l’information qui correspond à la présence ou à
Le mécanisme de base de l’addition entre deux bits A et B au rang i l’absence d’une charge. Les fuites déchargent graduellement les
d’un mot binaire consiste à former une somme booléenne de ces bits capacités ; il est donc nécessaire de rafraîchir périodiquement le
et de la retenue RP du rang précédent i – 1. contenu des capacités de stockage.
En plus de la somme, il faut sortir la retenue R pour l’opération sur le ■ Organisation de l’information stockée
rang suivant i + 1. ● Mémoires organisée en bits : chaque bit a son adresse propre,
Les fonctions logiques relatives à la somme et la retenue sont les la sortie est une ligne unique correspondant à 1 bit. Un seul bit peut
suivantes : être lu ou écrit par cycle.
S = A ⊕ B ⊕ RP ● Mémoires organisées en mots : à chaque adresse correspond à
un mot de N bits, la sortie est composée de N lignes. Écriture et lec-
R = AB ⋅ ( RP ⋅ ( A ⊕ B ) ) = AB + RP ⋅ ( A ⊕ B ) ture agissent sur un mot complet à chaque cycle.
L’identité arithmétique de ces opérations est décrite par : ■ Mode d’accès
● Mémoires à accès direct (ou aléatoire) : elles peuvent donner
( A + B + RP ) ⋅ 2 i = S ⋅ 2 i + R ⋅ 2 i + 1
accès à chaque mot stocké à n’importe quel moment. C’est le cas le
La figure 21 montre l’exemple d’un additionneur à deux bits. plus général. Par exemple, les RAM font partie de cette catégorie.
● Mémoires à accès séquentiel : elles stockent toute une
séquence de N mots, qui n’ont pas leurs adresses propres. La com-
mande de lecture fait apparaître à la sortie le dernier mot stocké
3. Mémoires (mémoire dite LIFO, Last In First Out) ou du premier mot stocké
(mémoire dite FIFO, First In First Out).
Nous présenterons, dans les paragraphes qui suivent, quelques
exemples de mémoires les plus significatives du point de vue des
3.1 Classification circuits et des technologies.
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C B A VDD
L0
« 1 parmi 4 »
L2
L3
Amplificateurs
de sortie
Mot 1 Mot 0
Multiplexeur
S3 S2 S1 S0 Sortie
Table de vérité
C B A Ligne Mot S3 S2 S1 S0
0 0 0 0 0 0 0 1 0
0 0 1 1 0 1 0 1 0
0 1 0 2 0 1 1 0 1
0 1 1 3 0 1 1 1 1
1 0 0 0 1 0 1 0 1
1 0 1 1 1 1 1 1 0
1 1 0 2 1 1 0 1 1
1 1 1 3 1 0 1 1 0 Figure 24 – Mémoire ROM complète à 8 mots
de 4 bits, organisée en 4 lignes et 8 colonnes
S3 S2 S1 S0
Grille de commande
Table de vérité
du multiplexeur Grille flottante
C 0 1 Fonction logique
S0 M0 N0 ⇒ du multiplexeur
Si O2
S1 M1 N1 S = CM + CN = CM.CN N+ N+
S2 M2 N2
S3 M3 N3 Substrat P
Figure 25 – Multiplexeur pour la mémoire ROM de la figure 24 Figure 26 – Structure d’un point mémoire EPROM à grille flottante
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Source commune : les sources de tous les TMOS des lignes voisines
De par leur structure, les EEPROM (Electrically Erasable
Programmable Read Only Memory) ressemblent beaucoup aux sont reliées.
EPROM (§ 3.3).
Figure 27 – Matrice mémoire EEPROM flash
■ La différence réside dans le mode d’effacement de l’informa-
tion, autrement dit dans la méthode utilisée pour l’évacuation des
électrons de la grille flottante. Dans des EEPROM, cet objectif est ■ Une mémoire EEPROM, tout en ajoutant une fonction de pro-
atteint électriquement par effet tunnel Fowler-Nordheim, et non grammation, reste aussi dense qu’une mémoire ROM. Cela est dû
plus par photoémission UV. Il s’agit d’un passage tunnel à travers au fait que la grille flottante (qui est un élément supplémentaire par
une barrière triangulaire vers la bande de conduction de l’oxyde, rapport à la cellule ROM) est alignée et se situe sous la grille de com-
l’épaisseur de cette barrière triangulaire étant inférieure à l’épais- mande (homologue de la grille dans la structure ROM). Par consé-
seur du diélectrique. quent, la grille flottante ne consomme aucune surface
Les avantages de cette méthode d’effacement sont multiples. supplémentaire et la structure EEPROM peut maintenir la même
haute densité d’intégration que la structure ROM.
● Elle est électrique ; pour effacer l’information, on applique une
tension très négative (de l’ordre de – 15 V) entre la grille de contrôle La haute densité des EEPROM est d’autant plus importante
et la source. Sous la force du champ électrique intense (l’épaisseur qu’aucun transistor de sélection de ligne n’est nécessaire ; la ligne
de l’oxyde est de l’ordre de 10 nm), les électrons transitent de la de silicium polycristallin des grilles de commande fait office de
grille flottante vers la source par effet Fowler-Nordheim (EEPROM sélection de ligne.
flash) ou bien de la grille flottante vers la grille de commande La mémoire EEPROM est donc une mémoire reprogrammable qui
(EEPROM). emploie des cellules élémentaires à un seul transistor ; de ce point
● Elle peut être sélective ; tous les points ne sont pas forcément de vue, une EEPROM est comparable à la cellule de mémoires
effacés à la fois. On peut effacer soit des blocs de bits (EEPROM DRAM, avec, cependant, un inconvénient du point de vue de la
flash) seulement, soit des mots sélectionnés, voire même des bits vitesse, les EEPROM étant moins rapides que les DRAM.
individuels (EEPROM, en général).
La figure 27 illustre une matrice de mémoire EEPROM flash.
● Elle est plus rapide ; le temps d’effacement d’un point mémoire
est de l’ordre de 1 à 10 µs, le temps d’effacement d’une mémoire L’inconvénient qui empêche les EEPROM de concurrencer les
complète est de l’ordre d’une seconde contre une dizaine de minu- DRAM dans les mémoires vives est leur lenteur d’écriture. Pour
tes pour les EPROM UV. pallier partiellement cet inconvénient, on a conçu des EEPROM qui
utilisent l’effet tunnel aussi bien pour l’écriture que pour l’efface-
■ L’effacement par effet tunnel implique de réaliser un amincisse- ment. Dans ce type de produits, on atteint des vitesses d’écriture de
ment de l’oxyde de grille (entre la grille flottante et le substrat de l’ordre de 1 µs (10 fois plus rapide que pour des EEPROM à écriture
silicium) ; celui-ci est réduit de 20 nm (EPROM UV) à 10 nm, voire par avalanche). Le rendement de ces EEPROM est toutefois beau-
moins (pour EEPROM). En outre, le nombre d’électrons stockés coup plus faible, car elles exigent des épaisseurs d’oxyde plus
diminue aussi, du fait de la réduction des dimensions de la struc- minces (inférieures à 10 nm) pour favoriser l’effet tunnel, ce qui
ture. Les mémoires flash des générations récentes (0,35 à 0,25 µm) entraîne des prix plus élevés.
ne stockent guère plus de 20 000 électrons dans la grille flottante
d’un transistor.
L’amincissement de l’oxyde, d’une part, et la réduction du nombre 3.5 PLA
d’électrons stockés, d’autre part, imposent des contraintes très
fortes sur les fuites ; pour assurer un maintien de l’information
pendant 10 ans, les pertes de charge de la grille flottante ne Les PLA (Programmable Logic Array) sont des matrices ROM utili-
doivent pas dépasser 5 électrons par jour. sées pour la réalisation d’opérations logiques, plutôt que pour
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A B C
A
OUT = A . B . C A.B.C
B
A A
OUT = A + B + C C
B A+B+C B
A B C C A B C C
Cellules de base
A B
B C
C
A+B+C A.B.C
conducteur, comme le transistor de charge en technologie NMOS, OR / AND NAND / NAND NOR / NOR NAND / NOR NOR / NAND
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aj
Σ1
B
Σ2
Σ3 Σi (Σj aj )
C
Σi
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lignes (mots)
« 1 parmi 2 »
Décodeur de
colonnes (bits)
« 1 parmi 2 »
Décodeur de
+
– S
Écriture 0
Amplificateur
Écriture 1 de sortie
Figure 34 – Mémoire SRAM 2 x 2 bits
avec le circuit d’adressage d’écriture
et de lecture
Une mémoire SRAM est une matrice de bascules élémentaires Dans un point mémoire DRAM, l’information est stockée sous
pouvant chacune être écrite et lue indépendamment. De ce point de forme de charges (de l’ordre de 106 électrons) sur les électrodes
vue, elle ressemble à une mémoire EEPROM (§ 3.4) à la différence d’une capacité MOS. La lecture et l’écriture d’un point mémoire
près qu’une SRAM perd le contenu de ses cellules si on lui coupe DRAM sont commandées par un transistor MOS, dont la grille est
l’alimentation. connectée à la ligne de mots, et dont les zones de diffusion
La figure 34 présente une matrice SRAM 2 × 2 bits, ainsi que le source/drain S/D sont connectées à la ligne de bits d’une part et à la
circuit d’adressage d’écriture et de lecture. capacité de stockage CS d’autre part. L’autre électrode de la capacité
CS est mise à une tension commune pour tous les points, usuelle-
Une SRAM est moins dense qu’une EEPROM. Pour chaque ment la tension VDD.
bascule, un bit et son complément sont lus et écrits à la fois, ce qui
entraîne l’existence de deux lignes de bits par cellule. La cellule elle- ■ La figure 36 illustre un point mémoire DRAM.
même est plus complexe ; elle contient six transistors au lieu d’un ● Dans le cadre d’une réalisation à un seul niveau de silicium poly-
seul dans une mémoire EEPROM. Les SRAM sont, par contre, les cristallin (figure 36b), la diffusion N+ connectant le canal du TMOS
plus rapides parmi toutes mémoires électroniques. avec la couche d’inversion de la capacité CS n’est reliée à aucune ten-
La figure 35 montre une réalisation CMOS de la cellule élémen- sion extérieure ; elle ne sert qu’à assurer cette connexion.
taire SRAM. ● La réalisation à deux niveaux de silicium polycristallin
(figure 36c) permet l’économie de cette diffusion (S/D virtuel) : la
connexion des deux couches d’inversion est assurée par la superpo-
sition des deux couches de silicium polycristallin. Grâce à cela, la
cellule à deux niveaux de silicium polycristallin est plus petite et les
VDD
DRAM employant cette technologie plus denses.
■ L’écriture de la cellule consiste en la sélection d’un mot (le
niveau VDD sur la ligne de mots crée un canal d’inversion sous la
grille du transistor MOS) ; la ligne de bits peut ensuite être mise au
niveau qu’on souhaite mémoriser :
— le niveau bas entraîne une charge importante (CS VDD) d’élec-
trons affluant dans la couche d’inversion ; la capacité est chargée et
la tension VS s’établit au niveau bas ;
— le niveau haut conduit à une charge stockée faible ; la diffé-
rence des potentiels entre les électrodes de la capacité CS valant 0,
la tension VS est voisine de VDD.
bit bit
■ Le processus de lecture est plus délicat, car la valeur de charge
Figure 35 – Cellule SRAM en réalisation CMOS faisant la différence entre le 0 et le 1 logique est faible. Par consé-
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Mot + 0, 5 V DD C S ∆ V L
- ≈ ---------- si CS est déchargée.
-----------------------------------
Métal ( CS ⁄ 2 ) + CL 2
La figure 37 illustre le principe de l’amplification de lecture.
VDD
poly 2
poly 1 Précharge
N+ CS
CS WL WL CS
Cref =
CL 2
Vref VL
Bit
CL CL
c réalisation à deux niveaux de silicium polycristallin (Si) – +
quent, elle conduit à une différence de tensions, elle aussi très fai- VDDCL
VL VDD
ble, à détecter sur la ligne de bits. Tenant compte du fait que la CL + CS
BL Ligne de bits
capacité de ligne CL est préchargée à VDD avant lecture, les tensions
WL Ligne de mots
de la ligne de bits VL peuvent être établies comme suit : VDDCL VDDCL
Vref (word)
— si CS est déchargée (VS = VDD), c’est-à-dire si un 1 logique est (CS/2) + CL (CS/2) + CL
stocké, la tension de la ligne s’établit au niveau haut VDD sans trans-
fert de charges entre les capacités ; 0,5VDDCS – 0,5VDDCS
VL – Vref
— si CS est chargée (VS = 0), c’est-à-dire si un 0 est stocké, la (CS/2) + CL CS + CL
capacité CL charge CS en lui transférant une charge CS VL et donc la
tension VL s’établit à un niveau légèrement plus bas que VDD : S 1 0
V DD C L
V L = -------------------
- ;
CS + CL Figure 37 – Principe de l’amplification de lecture
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VDD
Mot d'adresse Précharge WL
B A
poly 2 poly 1
+
N
lignes (mots)
« 1 parmi 2 »
Décodeur de
BL
a capacité en tranchée
colonnes (bits)
« 1 parmi 2 »
Décodeur de
VDD
Silicium polycristallin
Ta2O5
Silicium polycristallin
SiO2
E +
Vref – S WL
+
N N+
Figure 38 – Principe de l’organisation d’une mémoire DRAM
complète 2 x 2 bits
BL
■ La figure 38 donne le principe de l’organisation d’une mémoire b capacité à empilement
DRAM complète 2 × 2 bits. BL ligne de bits
■ En réfléchissant sur l’origine du nom « dynamique » que porte la WL ligne de mots
mémoire DRAM, on remarque que l’information stockée sous forme
Figure 39 – Points mémoires DRAM
de charges d’une capacité est volatile ; les courants de fuites (princi-
palement le courant inverse de jonction et le courant de généra-
tion/recombinaison d’électrons et de trous dans la zone de charge
d’espace de la capacité MOS) déchargent la capacité de stockage nant accès aux mémoires DRAM d’une densité de 1 Gbit sur une
CS . seule puce. C’est dû à l’extrême simplicité de la cellule de base
DRAM, ne contenant qu’un seul transistor. Pourtant, pour assurer
Pour prévenir la disparition de l’information, chaque point une durée de rétention ainsi qu’un ratio CS/CL convenable sans aug-
mémoire DRAM doit être périodiquement rafraîchi pour régénérer menter la surface de silicium, l’architecture des capacités de
l’information. C’est accompli par un cycle de lecture/écriture vers un stockage a dû changer. On emploie aujourd’hui les capacités « en
circuit tampon, le plus souvent intégré à la mémoire ; grâce à cela, tranchée » (trench capacitor) ou « à empilement » (stack capacitor) :
l’opération de rafraîchissement est pratiquement transparente
pour l’utilisateur. — pour la capacité en tranchée (figure 39a), l’augmentation de
CS est obtenue par l’accroissement de la surface de la capacité en
Le seul inconvénient visible de l’extérieur est un ralentissement profondeur, et donc sans surconsommation de l’aire de silicium ;
de la fréquence des cycles de lecture/écriture ; si le cycle de
— pour la capacité à empilement (figure 39b), l’augmentation de
lecture/écriture coïncide avec celui de rafraîchissement, ce dernier
CS est obtenue grâce à l’emploi d’un diélectrique à haute permitti-
devient prioritaire et l’accès au point mémoire est retardé. Cepen-
vité (par exemple, Ta2O5 qui présente ε r ≈ 26 par rapport à ε r ≈ 4
dant, dans les technologies actuelles, ce retard est très faible car la
pour le SiO2) ; la surface consommée est aussi réduite grâce à
durée de rétention (retention time) des capacités CS est important
l’empilement de la capacité au-dessus du transistor.
(100 à 200 ms), tandis que la durée du cycle de lecture/écriture est
de l’ordre de 100 à 50 ns (données pour les technologies 0,25 à
0,18 µm).
Si un amplificateur de lecture travaille avec un bloc de
512 cellules (bits), pour toutes les rafraîchir l’une après l’autre, on 4. Perspective
immobilise le bloc entier pour l’opération de rafraîchissement
pendant
du développement
512 × 100 ns ≈ 50 µs . des circuits CMOS
Cela devra être répété tous les 10 ms, ce qui correspond à 10 % de
la durée de rétention pour avoir une certitude de pérennité de Le circuit CMOS sur silicium est devenu la technologie dominante
l’information. Le ralentissement en découlant est alors de l’ordre de dans l’industrie microélectronique ; sa part sur le marché mondial
50 µs/10 ms = 0,5 % des semi-conducteurs ne cesse de croître : 77 % en 1997 et 86 %
prévue pour 2001. En se limitant aux circuits logiques, cette domina-
■ La densité des mémoires DRAM double tous les 2 ans environ : la tion ressort encore plus fortement : 91 % du marché en 1997 et 93 %
technologie 0,18 µm est la première génération technologique don- du marché en prévision pour 2001.
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ment grand que celles-ci entourent le boîtier sur les quatre côtés, 1010
entraînant ainsi des rejets dus à l’étape de mise en boîtier, impli-
quant une réduction non négligeable du rendement de la
fabrication ; 109
— la dissipation de l’énergie, dont deux aspects peuvent être
critiques : l’évacuation de la chaleur à partir des puces et la durée de
coût d'une usine CMOS
vie des piles dans les équipements portatifs ; 108
— la durée de vie des circuits et le vieillissement des compo-
sants, dus aux champs électriques intenses ;
— la baisse du rendement de la fabrication, due aux dispersions 107
des caractéristiques (rejets paramétriques) et aux défauts fatals de 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
fabrication (dysfonctionnement) ; année
— l’intégration de blocs fonctionnels de plus en plus grands
(jusqu’au système complet) sur puce, ce qui sous-entend encore Figure 42 – Croissance du marché mondial de circuits MOS
plus de connectique, mais aussi de plus en plus de polyvalence de et du coût d’une nouvelle usine CMOS
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la part des technologies CMOS, qui devront accueillir sur une même faudra penser à la mise en boîtier et à l’intégration de circuits tridi-
puce des mémoires, des étages de puissance, des éléments passifs mensionnels, de circuits autotestants, autoréparateurs, et pourquoi
(capacités, inducteurs et résistances) d’une très haute qualité, et pas autoprogrammables. Il faudra aussi penser à des circuits possé-
peut-être des éléments électromécaniques (micromoteurs, action- dant la faculté d’apprentissage, communiquant avec l’environne-
neurs), capteurs, éléments optoélectroniques, etc. ; ment par parole synthétique et vision artificielle, donc des circuits
— la fiabilité du fonctionnement, de plus en plus difficile à assu- présentant une intelligence artificielle.
rer du fait de l’augmentation de la complexité, mais aussi de la dimi- Cela nous emmène en des lieux qui étaient, il y a peu encore,
nution des tensions d’alimentation, rendant les circuits plus réservés à la science-fiction, mais sur lesquels aujourd’hui l’homme
vulnérables aux bruits et perturbations ; pose un pied, puisque toutes ces facultés sont d’ores et déjà le sujet
— les difficultés de tests fonctionnels, devenant très coûteux et d’études sérieuses et méthodiques dans différents laboratoires de
long, etc. microélectronique et d’informatique à travers le monde. Nous
Pour faire face à ces difficultés, il faudra peut être abandonner la sommes peut-être devant une vraie révolution informatique, qui,
logique séquentielle en faveur d’une logique nouvelle, de type demain, pourra se réaliser grâce aux progrès de la technologie, et
réseaux de neurones par exemple, moins vulnérable aux défauts de qui bientôt rendra disponibles la rapidité, la complexité, et les fonc-
fabrication, aux bruits et autres genres de perturbations dans le tionnalités des circuits nécessaires pour que cette révolution se
fonctionnement d’un certain nombre des éléments du circuit. Il concrétise.
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