AYADI Riadh

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 184

ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À
L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE

COMME EXIGENCE PARTIELLE


À L’OBTENTION DE LA
MAÎTRISE EN GÉNIE DE LA CONSTRUCTION
M.Ing.

PAR
Riadh AYADI

PRATIQUES DE GESTION OPTIMALE (PGO) DANS


LA GESTION DES EAUX PLUVIALES

MONTRÉAL, LE 01 FÉVRIER 2010

© Ayadi Riadh, 2010


PRÉSENTATION DU JURY

CE MÉMOIRE OU THÈSE A ÉTÉ ÉVALUÉ

PAR UN JURY COMPOSÉ DE :

M. Saad BENNIS, ing., Ph.D., directeur de mémoire


Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure

M. Robert LECONTE, président du jury


Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure

M. Musandji FUAMBA, examinateur externe


École polytechnique de Montréal

IL A FAIT L’OBJET D’UNE SOUTENANCE DEVANT JURY ET PUBLIC

LE 18 NOVEMBE 2009

À L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE


REMERCIEMENTS

Ce travail a été effectué sous la direction du professeur Saad Bennis, qui malgré ses
engagements, a suivi ce travail avec grand intérêt, l’a guidé tout au long de ses conseils et ses
remarques avisées et l’a éclairé de son vaste champ de connaissance en hydraulique et
hydrologie. Je tiens à lui exprimer ma profonde gratitude pour son soutien moral et financier.

Je dédie ce travail à ma mère « Meriem », mon père « Achour », mes frères, mes sœurs, mes
nièces et mes neveux pour le soutien exceptionnel qu’ils m’ont procuré malgré la distance
qui nous sépare.

Pour finir, c’est à ma femme, Mouna, que je pense. Sa patience a été mise à rude épreuve aux
heures où le travail m’a rendu très peu disponible. Et pour notre petit enfant adorable
« YASSINE » qui est venu au monde au moment où je dois déposer ce travail.
PRATIQUES DE GESTION OPTIMALE (PGO) DANS LA GESTION DES EAUX
PLUVIALES AU QUÉBEC

Riadh AYADI

RÉSUMÉ

Le présent document offre un bref aperçu de la raison d’être des programmes de gestion des
eaux pluviales et explique les raisons de l’importance de mettre en application des mesures
de maîtrise des eaux de ruissellement dans un contexte de développement durable.

Le but du présent document est d’évaluer les bénéfices hydrauliques et environnementaux de


l’implantation des Pratiques de Gestion Optimales à travers une étude de cas représentée par
le réseau du secteur 1 de l’arrondissement de Verdun. Les performances hydraulique et
environnementale ont été analysées et comparées pour trois scénarios de configuration du
réseau. Le premier scénario de base consiste à analyser le réseau dans son état actuel de
fonctionnement sans aucune intervention. L’objectif du deuxième scénario est d’analyser les
bénéfices apportés par la séparation des réseaux en construisant un réseau de sub-surface
dédié aux eaux pluviales. Le troisième scénario permet de mettre en évidence l’apport des
PGO combiné à la séparation des réseaux dans l’amélioration des performances hydraulique
et environnementale du réseau.

La prévision des quantités des eaux ruisselées s’est basée sur le modèle du réservoir non
linéaire utilisé dans le modèle SWMM. La méthodologie de prévision des charges polluantes
s’est basée sur le modèle de « Rating Curve modifié » pour les matières en suspension (MES)
et sur l’équation de mélange pour les demandes biologiques en oxygène (DBO).

Plusieurs analyses ont été menées pour les trois scénarios et pour différentes périodes de
retour. On peut observer en particulier que l’application des PGO a un impact sur
l’amélioration de la qualité de l’eau et la minimisation des masses polluantes nuisibles dans
le milieu récepteur. Le niveau de débordement et de déversement des masses polluantes
décroit au fur et à mesure qu’on applique une pratique de gestion adéquate. Enfin on peut
dire que l’application des PGO s’avère la bonne solution pour la gestion des eaux pluviales
dans le milieu urbain.

Mots clés : programmes de gestion des eaux pluviales, pratiques de gestion optimale,
SWMM, rating curve.
PRATIQUES DE GESTION OPTIMALE <PGO> DANS LA GESTION DES EAUX
PLUVIALES AU QUÉBEC

Riadh AYADI

ABSTRACT

This document offers a short outline of the raison of the control programs of stormwater and
explains the reasons of the importance to put measurements of surface waters control in a
context of sustainable development.

The goal of this document is to evaluate the hydraulic and environmental benefits of the
establishment Best Management Practices (BMP) through a case study represented by the
network of sector I of the district of Verdun. The hydraulics and environmental performances
of the network were analyzed and compared for three scenarios of configuration. The base
case scenario consists of analyzing the network in its actual position of operation without any
intervention. The objective of the second scenario is to analyze the benefit brought by the
separation of the networks by building a sub-surface network dedicated to stormwater. The
third scenario makes it possible to highlight the contribution of the BMP combined with the
separation of the networks in the improvement of the hydraulic and environmental
performance of the network.

Runoff forecast was based on the model of the nonlinear tank used in model SWMM. The
methodology for forecasting the pollutant loads was based on the model of “Modified Rating
Curve” for suspended sediments (SS) and on the equation of mixture for the biological
oxygen demand (BDO).

Several analyses were carried out for the three scenarios with different return periods. One
can observe, in particular, that the application of BMP has an impact on the improvement of
water quality and the minimization of the harmful polluting masses in the receiving waters.
The level of overflow and discharge of the polluting masses decreases as BMP is applied.
Finally the application of the BMP proves to be a good solution for the management of rain
water in urban environment.

Keywords : control programs of stormwater, Best Management practices (BMP), SWMM,


rating curve.
TABLE DES MATIÈRES
Page

INTRODUCTION .....................................................................................................................1

CHAPITRE 1 Problématiques des réseaux d’eau usée...........................................................4


1.1 Introduction ....................................................................................................................4
1.2 Problématiques des effluents urbains.............................................................................5
1.3 Impacts des effluents urbains .........................................................................................6
1.4 Pollution des eaux pluviales...........................................................................................9
1.4.1 Origine et formation de la pollution.................................................................9
1.4.2 Phénomène de premier flot ............................................................................10

CHAPITRE 2 Modélisation des réseaux en milieu urbain ...................................................14


2.1 Modélisation du ruissellement en milieu urbain ..........................................................14
2.1.1 Méthode rationnelle traditionnelle .................................................................15
2.1.2 Généralisation de la méthode rationnelle .......................................................18
2.1.3 Modèle du réservoir non linéaire ...................................................................21
2.1.4 Critères de validité du modèle .......................................................................23
2.1.5 Procédure d’étalonnage ..................................................................................25
2.2 Modélisation de la qualité des eaux de ruissellement ..................................................28
2.2.1 Première étape : Accumulation des polluants ................................................29
2.2.2 Deuxième étape : Lessivage des polluants.....................................................31
2.2.3 Choix d’un modèle d’accumulation des polluants .........................................32
2.2.4 Choix d’un modèle de lessivage des polluants ..............................................33
2.2.5 Équation de mélange des DBO ......................................................................36

CHAPITRE 3 Pratiques de gestion optimale (PGO) dans la gestion des réseaux d’eau
pluviale ...........................................................................................................37
3.1 Introduction ..................................................................................................................37
3.2 Description des PGO....................................................................................................37
3.2.1 PGO du contrôle au niveau de l’adduction ....................................................38
3.2.2 PGO du contrôle à la sortie de l’émissaire.....................................................47
3.3 Choix des PGO ............................................................................................................55
3.3.1 Processus de sélection ....................................................................................55
3.4 Domaines et limites d’application des PGO ................................................................56
3.4.1 Exigences et limites d’utilisation ...................................................................56
3.4.2 Niveau d’efficacité des PGO .........................................................................56
3.4.3 Coût des PGO ................................................................................................56

CHAPITRE 4 Mise en œuvre des PGO ................................................................................58


4.1 Site de l’étude ..............................................................................................................58
4.2 Données hydrauliques et hydrologiques ......................................................................58
4.3 Calibration et validation des modèles ..........................................................................61
VII

4.4 Mise en œuvre des PGO ..............................................................................................63


4.4.1 Sélection des PGO : Étude de cas ..................................................................63
4.4.2 Méthodologie adoptée ....................................................................................64
4.5 Résultats obtenus .........................................................................................................64
4.5.1 Scénario 1 : Modélisation du réseau dans son état de fonctionnement
actuel ..............................................................................................................64
4.5.2 Scénario 2 : Résultats avec séparation des réseaux .......................................94
4.5.3 Scénario 3 : Séparation des réseaux et rétention ..........................................121

CONCLUSION ......................................................................................................................148

ANNEXE I Fonctionnement du système station Réhaume et intercepteur sud................150

ANNEXE II Résultats de l’étalonnage du modèle Rating Curve .......................................151

ANNEXE III Choix des PGO ..............................................................................................154

ANNEXE IV Schémas du réseau pour différents scénarios ................................................157

LISTE DE RÉFÉRENCES ....................................................................................................161

INDEX ...................................................................................................................................166

VII
LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1.1Effets écologiques et socio-économiques des effluents urbains Tiré de


État des effluents urbains au Canada (2001, p. 22-25) ......................................7

Tableau 1.2Effets écologiques et socio-économiques des effluents urbains (suite)


Tiré de État des effluents urbains au Canada (2001, p. 22-25) ...........................8

Tableau 4.1 Données qualitatives et quantitatives des évènements utilisés .........................61

Tableau 4.2 Résultats du scénario 1 : état actuel ..................................................................65

Tableau 4.3 Résultats du scénario 2 : séparation des réseaux...............................................95

Tableau 4.4 Résultats du scénario 3 : séparation des réseaux + rétention ..........................122


LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1.1 Schématisation de l’effet du premier flot.............................................................11

Figure 1.2 La distribution de la charge polluante en fonction du volume de ruissellement. 13

Figure 2.1 Hydrogramme de ruissellement pour différentes durées de la pluie....................17

Figure 2.2 Hyétogramme de pluie. ........................................................................................18

Figure 2.3 Schéma du réservoir non linéaire. ........................................................................21

Figure 2.4 Schématisation du bassin de drainage..................................................................23

Figure 3.1 Exemple de protection des berges par perré. Tirée de Jean-Yves GOUPIL
(1998). Protection des rives, du littoral et des plaines inondables ......................41

Figure 3.2 Exemple de systèmes de fossés de drainage. Tirée de Schueler (2000) ..............42

Figure 3.3 Réseaux d’exfiltration de conduites perméables. Tirée de Infraguide


(2005, p. 49) .........................................................................................................45

Figure 3.4 Puisard perméable. Tirée de Infraguide (2005, p. 49) .........................................46

Figure 3.5 Bassin d’infiltration type. Tirée de Infraguide (2005, p. 52) ...............................51

Figure 3.6 Filtre à sable inséré. Tirée de Infraguide (2005, p. 52) ........................................52

Figure 3.7 Séparateurs des huiles et de sables. Tirée de : Manuel de Référence


Technique - Stormceptor Canada Ltée (Mars 2009)...........................................55

Figure 3.8 Processus de sélection des pratiques de gestion optimales. Tirée de


Infraguide (2005, p. 31) .....................................................................................57

Figure 4.1 Plan du secteur I de l’arrondissement de Verdun (Québec). ...............................59

Figure 4.2 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 12/1 an. ................................................................................................67

Figure 4.3 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 4/1 an. ..................................................................................................68
X

Figure 4.4 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 2/1 an. ..................................................................................................69

Figure 4.5 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 1 an. .....................................................................................................70

Figure 4.6 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 2 ans. ....................................................................................................71

Figure 4.7 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 5 ans. ....................................................................................................72

Figure 4.8 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 10 ans. ..................................................................................................73

Figure 4.9 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 12/1 an. ................................................................................................74

Figure 4.10 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 4/1 an. ..................................................................................................75

Figure 4.11 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 2/1 an. ..................................................................................................76

Figure 4.12 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 1 an. .....................................................................................................77

Figure 4.13 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 2 ans. ....................................................................................................78

Figure 4.14 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 5 ans. ....................................................................................................79

Figure 4.15 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période de
retour de 10 ans. ..................................................................................................80

Figure 4.16 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 1.5 m3/s. ..................................................................81

Figure 4.17 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 2 m3/s. .....................................................................82

Figure 4.18 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 2.5 m3/s. ..................................................................83
XI

Figure 4.19 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 3 m3/s. .....................................................................84

Figure 4.20 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s. ..................................................................85

Figure 4.21 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 4.25 m3/s. ................................................................86

Figure 4.22 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 4/1 an. .................................................................88

Figure 4.23 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 2/1 an. .................................................................89

Figure 4.24 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 1 an......................................................................90

Figure 4.25 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 2 ans. ...................................................................91

Figure 4.26 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 5 ans. ...................................................................92

Figure 4.27 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 10 ans. .................................................................93

Figure 4.28 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 4/1 an. ..................................................................................................97

Figure 4.29 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 2/1 an. ..................................................................................................98

Figure 4.30 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 1 an. .....................................................................................................99

Figure 4.31 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 2 ans. ..................................................................................................100

Figure 4.32 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 5 ans. ..................................................................................................101

Figure 4.33 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période de
retour de 10 ans. ................................................................................................102
XII

Figure 4.34 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 4/1 an..............................................................................................103

Figure 4.35 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 2/1 an..............................................................................................104

Figure 4.36 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 1 an. ................................................................................................105

Figure 4.37 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 2 ans. ..............................................................................................106

Figure 4.38 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 5 ans. ..............................................................................................107

Figure 4.39 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 10 ans. ............................................................................................108

Figure 4.40 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 1.5 m3/s. ................................................................109

Figure 4.41 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 2 m3/s. ...................................................................110

Figure 4.42 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 2.5 m3/s. ................................................................111

Figure 4.43 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 3 m3/s. ...................................................................112

Figure 4.44 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s. ................................................................113

Figure 4.45 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 4.25 m3/s. ..............................................................114

Figure 4.46 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 4/1 an. ...............................................................115

Figure 4.47 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 2/1 an. ...............................................................116

Figure 4.48 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 1 an....................................................................117
XIII

Figure 4.49 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 2 ans. .................................................................118

Figure 4.50 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 5 ans. .................................................................119

Figure 4.51 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 10 ans. ...............................................................120

Figure 4.52 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période
de retour de 4/1 an..............................................................................................123

Figure 4.53 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période
de retour de 2/1 an..............................................................................................124

Figure 4.54 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période
de retour de 1 an. ................................................................................................125

Figure 4.55 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période
de retour de 2 ans. ..............................................................................................126

Figure 4.56 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période
de retour de 5 ans. ..............................................................................................127

Figure 4.57 Variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une période
de retour de 10 ans. ............................................................................................128

Figure 4.58 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 4/1 an..............................................................................................129

Figure 4.59 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 2/1 an..............................................................................................130

Figure 4.60 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 1 an. ................................................................................................131

Figure 4.61 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 2 ans. ..............................................................................................132

Figure 4.62 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 5 ans. ..............................................................................................133

Figure 4.63 Variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une période
de retour de 10 ans. ............................................................................................134
XIV

Figure 4.64 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 1.5 m3/s. ................................................................135

Figure 4.65 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 2 m3/s. ...................................................................136

Figure 4.66 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 2.5 m3/s. ................................................................137

Figure 4.67 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 3 m3/s. ...................................................................138

Figure 4.68 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s. ................................................................139

Figure 4.69 La distribution des charges polluantes et des volumes déversés pour un
débit potentiel intercepté de 4.25 m3/s. ..............................................................140

Figure 4.70 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 4/1 an. ...............................................................142

Figure 4.71 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 2/1 an. ...............................................................143

Figure 4.72 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 1 an....................................................................144

Figure 4.73 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 2 ans. .................................................................145

Figure 4.74 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 5 ans. .................................................................146

Figure 4.75 Variation des rapports des MES en fonction des rapports des volumes
pour une période de retour de 10 ans. ................................................................147
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

A Surface (ha)

a Coefficient de lessivage

ACCU Taux d’accumulation journalier (kg/j)

Aimp Surface imperméable (ha)

Aper Surface perméable (ha)

ASCE American Society of civil Engineers

b Coefficient d’ajustement

BMP Best Management Practices

C Coefficient de ruissellement

Ci Concentration du polluant pendant l’intervalle (i¨t)

Cimp Coefficient de ruissellement pour les surfaces imperméables

Cper Coefficient de ruissellement pour les surfaces perméables

CIRIA Construction Industry Research and Information Association

CWP Center for Watershed Protection

DBO Demande biologique en oxygène

DISP Coefficient de disparition des particules (j-1)

DTS Durée du temps sec (jour)

Dp Pertes initiales (mm)

Dp Intensité des pertes initiales (mm/h)

EWRI Environnemental and Water Resources Institute


XVI

f Intensité d’infiltration (mm/h)

f0 Intensité d’infiltration initiale (mm/h)

f’ Intensité d’infiltration asymptotique (mm/h)

IMP Taux de surface directement drainée

I Intensité des précipitations (mm/h) ou (m/s)

Imax Intensité maximale des précipitations (mm/h) ou (m/s)

K Coefficient de conversion égal à 0.0028 pour le système métrique et 1 pour le


système impérial

Ks, k Coefficients de lessivage (mm-1)

M(i¨t) Masse d’un polluant véhiculé pendant l’intervalle (i¨t)

Ma Masse de particules solides accumulées (kg)

MEO Ministère de l’Environnement de l’Ontario

MES Matière en suspension

N Taille de l’échantillon

n Coefficient de Manning

Nash Coefficient de Nash

P Hauteur cumulée des précipitations, mm

P0 Masse initiale de polluants, kg

PGO Pratiques de Gestion Optimale

Q Débit (m3/s)

Qi Débit pendant l’intervalle (i¨t) (m3/s)

Qmes Débit mesuré (m3/s)


XVII

Qcal Débit calculé (m3/s)

Qp Débit en temps de pluie (m3/s)

Qs Débit en temps sec (m3/s)

Qs Débit en temps sec (m3/s)

r Intensité de ruissellement (mm/h)

RM Rapport des masses

Rp Rapport des pointes

SWMM Strom Water Management Model

tc Temps de concentration (min)

T0 Temps nécessaire pour l’accumulation de la moitié de la quantité maximale


(min)

TRCA Office de la Conservation de la nature de Toronto et de ses environs

US EPA United States Environnemental Protection Agency

W Largeur du bassin versant (m)

x(j¨t) Fraction du volume total véhiculé à l’instant (j)

y(j¨t) Fraction de la masse totale d’un polluant à l’instant (j)

¨p Pas de temps (min)

¨t Pas de temps d’échantillonnage (min)


LISTE DES SYMBOLES ET UNITÉS DE MESURE

UNITÉ DE BASE
m mètre (unité de longueur)
kg kilogramme (unité de masse)
s seconde (unité de temps)

Aire
m2 mètre carré
ha hectare (=10 000 m2)

Volume
m3 mètre cube
L litre
UNITÉ GÉOMÉTRIQUE
Longueur
km kilomètre
m mètre
mm millimètre
UNITÉ DE MASSE
Masse
kg kilogramme
g gramme
mg milligramme
Masse volumique
kg/m3 kilogramme par mètre cube
UNITÉ MÉCANIQUE
Concentration
mg/l milligramme par litre

Vitesse
m/s mètre par seconde
kg/s kilogramme par seconde

UNITÉ DE TEMPS
h heure
min minute
s seconde
j jour
INTRODUCTION

Tant que les populations riveraines ont été en petit nombre, le problème de la pollution
aquatique ne s’est pas posé, le milieu naturel s’adaptant bien à cette faible pollution qui
pouvait même lui être bénéfique et la digérait sans problème (Bonnin, 1986). Les premiers
problèmes sérieux de pollution sont apparus dans les pays développés à la fin de la seconde
guerre mondiale (Chocat, 1997). L’urbanisation accélérée et l’accroissement de la
consommation en eau dû au développement de l’équipement sanitaire et la qualité de vie
provoquent une augmentation importante des rejets d’eaux usées et une dégradation de la
qualité des milieux récepteurs. Il est donc apparu nécessaire de traiter les eaux usées avant de
les restituer au milieu récepteur. D’où la construction des stations d’épuration (STEP). Mais
compte tenu des contraintes physiques et économiques, il était impensable d’acheminer la
totalité du volume des eaux unitaires en temps de pluie à la STEP. Ainsi cette dernière fût
généralement conçue pour traiter de 2 à 3 fois le débit de temps sec, alors que le débit de
ruissellement pluvial peut atteindre cent fois ce débit. Ainsi, en temps de pluie le surplus des
eaux unitaires est déversé sans traitement vers le milieu récepteur via les déversoirs d’orage.
Selon la pluviométrie de l’endroit et les contraintes hydrauliques de conception, cette
fréquence annuelle de déversement peut varier entre 10 et 100. L’impact de ces déversements
d’eaux brutes sur le milieu naturel est vécu au quotidien par le public. Les contaminants
déversés peuvent atteindre des concentrations suffisantes pour nuire directement aux
organismes aquatiques ou encore s’accumuler dans ces organismes et nuire à la faune ailée et
terrestre ainsi qu’à l’humain qui les consomme (Guay, 1999). La pollution bactériologique
peut affecter aussi les prises d’eau pour empoisonner la consommation domestique et priver
le public d’usage récréatif des plans d’eau.

La séparation des réseaux commence alors à paraître comme la solution miracle pour régler
le problème de pollution du milieu récepteur. De cette façon, les eaux sanitaires dont le débit
quotidien est constant et très chargé en matières organiques et organismes pathogènes sont
acheminées vers la station d’épuration pour un traitement secondaire ou tertiaire. Les eaux
2

pluviales dont le débit est très variable et peu chargé en pollution sont dirigées vers un point
de déversement sans traitement.

Malheureusement cette réglementation dans la conception des réseaux n’a pas apporté tous
les bénéfices escomptés. D’une part, la plupart des municipalités au Québec sont déjà
desservies par des réseaux unitaires et échappent donc par le fait même à cette nouvelle loi.
L’analyse coût-bénéfice des extensions et prolongements de ces réseaux en système séparatif
conduit souvent à des dérogations pour permettre aux municipalités de les réaliser en système
unitaire. D’autre part, les eaux pluviales qu’on pensait relativement propres et ne constituant
aucun danger pour l’environnement, s’avèrent beaucoup plus chargées en matières en
suspension et en déchets solides de toutes sortes que les eaux sanitaires (STORM, 2004). Les
infiltrations excessives et les branchements illicites ou croisés dans l’égout sanitaire
provoquent une surcharge de ce dernier augmentant par le fait même les coûts de pompage et
de traitement et diminuant le rendement épuratoire des STEP.

Devant cette impasse il s’avéra nécessaire de revoir en profondeur notre façon de penser et
de faire pour mieux contrôler les risques de pollution et d’inondation. Ainsi au début des
années 90, simultanément en Amérique et en Europe, on commença à remplacer le principe
du tout à l’égout le plus vite et le plus loin possible par le principe de la rétention le plus en
amont et le plus longtemps possible (Burian, 2002). Ce fût la naissance des ‘Best
Management practices (BMP)’ chez les anglo-saxons, et des techniques alternatives ou
pratiques de gestion optimale (PGO) chez les francophones (InfraGuide, 2005). Les objectifs
associés à ces pratiques sont d’écrêter les débits de pointe pour réduire la fréquence des
inondations des débordements; retenir la pollution afin de pouvoir la traiter; diminuer
l’érosion des cours d’eau récepteurs par le contrôle des vitesses d’écoulement; permettre la
recharge de la nappe d’eau souterraine en favorisant les infiltrations et diminuer le coût du
traitement des eaux usées en réduisant les infiltrations et le captage (InfraGuide, 2003).
3

La mise en œuvre des PGO peut s’opérer à la source par des mesures incitatives et des
pratiques visant à minimiser la production des débits et des charges polluantes (InfraGuide,
2005); sur le terrain par des mesures et pratiques au niveau des lots pour réduire et
éventuellement traiter les eaux de ruissellement qui entrent dans les réseaux (InfraGuide,
2005); ou dans le réseau par le stockage et l’aiguillage des flux en temps réel pendant leur
transport (InfraGuide, 2005).

Afin de répondre aux objectifs de diminution des charges polluantes dans le milieu rcepteur
attentes du public en matière de pollution des cours d’eau, le présent travail propose une
méthodologie qui repose sur plusieurs étapes décrites comme suit :

− Revue de la littérature pour l’établissement des principes de la modélisation du


ruissellement et de la qualité des eaux en milieu urbain ;

− Quantifier les apports d’eaux pluviales. La modélisation hydrologique est effectuée à


l’aide du logiciel SWMM (Storm Water Management Model) ;

− Intégrer le ruissellement dans le modèle « Rating Curve » qui permet de relier les deux
aspects quantitatif et qualitatif de ruissellement. Ce modèle sert à quantifier les masses
lessivées de matières en suspension (MES) ;

− Quantifier les masses de DBO dans le secteur I par application des équations de
mélange ;

− Application des PGO les plus adaptées au secteur de l’étude et aux attentes des citoyens à
travers un processus de sélection ;

− Estimation des charges polluantes au niveau du point de rejet et définition des impacts
des PGO ;

− Analyse, discussion et interprétation des résultats.

Des conclusions sont enfin tirées sur les performances des PGO en matière de gestion des
eaux en milieu urbain et ses impacts sur la pollution du milieu récepteur.
CHAPITRE 1

PROBLÉMATIQUES DES RÉSEAUX D’EAU USÉE

1.1 Introduction

Le ruissellement urbain peut être considéré comme un processus de lessivage des surfaces
perméables et imperméables, mobilisant de nombreux polluants. Dans les réseaux unitaires,
ces eaux de ruissellement se mélangent avec les eaux usées et sont souvent rejetées par les
déversoirs d’orage. La pollution liée aux déversoirs d’orages et aux eaux de ruissellement
peut causer des impacts importants au niveau du milieu récepteur, surtout si ces rejets
aboutissent dans des petits cours d’eau.

Trois principaux objectifs ressortent de l’étude de la pollution véhiculée par les eaux de
ruissellement pluvial, à savoir :

− Détermination de la charge polluante moyenne sur une longue durée (un jour en
moyenne);

− Caractérisation en termes d’effet choc des évènements pluviométriques;

− Suivi de l’évolution de la charge polluante dans le temps et dans l’espace pour pouvoir
détecter les points du réseau nécessitant une intervention.

La problématique de la contamination des effluents urbains et son impact feront l’objet de ce


chapitre.
5

1.2 Problématiques des effluents urbains

Les effluents urbains sont les déchets liquides issus des égouts et des stations d’épuration. Ils
sont de deux types : les eaux domestiques, provenant des habitations, des entreprises, des
établissements et des industries, et qui sont généralement traitées avant rejet dans le milieu
récepteur, et les eaux pluviales provenant directement de la pluie ou de la fonte de neige, ou
indirectement par ruissellement (toiture, pelouses, chaussées, etc …). Elles sont généralement
rejetées sans traitement, bien qu’au cours de la dernière décennie la capacité de traitement de
ces eaux se soit améliorée dans bon nombre de collectivités (Les effluents urbains, 2001).

En général, les anciens réseaux d’égout sont de type unitaire où les eaux domestiques et les
eaux pluviales sont transportées par un même égout pour être traitées en extrémité dans la
station d’épuration. Le Canada est un pays nordique connu pour ses orages violents (Les
effluents urbains, 2001), ce qui peut surcharger les installations de traitement et provoquer
des débordements et des rejets d’excédents dans le milieu récepteur (cours d’eau, rivière, ..),
rendant la situation préoccupante à cause de la quantité de polluants déversés.

Ces effluents urbains peuvent contenir (Les effluents urbains, 2001) :

− du sable, des débris et des matières en suspension, qui peuvent atténuer la couleur d’eau,
la rendre inutilisable pour des fins domestiques et industrielles, et mêmes étouffer,
contaminer et nuire à la faune et à la flore existantes dans le milieu récepteur;

− des pathogènes (bactéries, virus, …), qui peuvent rendre l’eau impropre à la
consommation, à la baignade et peuvent contaminer entre autres les crustacés et les
mollusques;

− des déchets organiques en décomposition, qui épuisent l’oxygène dissous dans l’eau
menaçant ainsi la survie des espèces animales et végétales;

− des éléments nutritifs, qui favorisent la croissance des algues et d’autres végétaux
aquatiques, ainsi la production des odeurs désagréables et l’apparition des problèmes
6

d’esthétiques et entraine une contamination toxique des espèces vivants dans le milieu
récepteur;

− des produits chimiques, qui peuvent poser un risque sur la santé des humains et des effets
à moyen et à long terme sur l’environnement vu que leur décomposition est lente.

Les quantités de ces contaminants peuvent être élevées dans les eaux d’égout, les eaux
pluviales et les trop-pleins d`égout unitaire non traités, mais même les eaux d’égout traitées
peuvent encore contenir des substances nocives, bien qu’en quantités plus faibles que dans
les eaux brutes (Les effluents urbains, 2001).

1.3 Impacts des effluents urbains

Les effluents urbains, y compris le rejet d’eaux usées traitées et non traitées, les refoulements
d’égouts (séparatifs, unitaire ou eaux de ruissellement) ont un effet néfaste sur la santé des
êtres humains et des écosystèmes. Ils présentent des impacts qui peuvent nuire à la valeur de
l’environnement et à la qualité de vie, tels que :
− Changements et perturbation des habitats aquatiques,

− Réduction de la biodiversité,

− Contamination de l’eau (potable, irrigation, ..).

Les composantes d’un effluent urbain peuvent être chimiques, physiques ou biologiques. Les
impacts sur l’environnement, l’économie et la qualité de vie sont représentés dans les
tableaux 1.1 et 1.2 selon la composition de l’effluent.

Les tableaux 1.1 et 1.2 suivants montrent les effets écologiques et socio-économiques des
composantes physiques des effluents urbains, à savoir l’augmentation des débits de
ruissellement, les matières en suspension et les demandes biologiques en oxygène. Ces trois
composantes feront l’objet de ce présent travail.
Tableau 1.1 Effets écologiques et socio-économiques des effluents urbains
Tiré de État des effluents urbains au Canada (2001, p. 22-25)

Effets observés
Composante de
Effets écologiques Effets socio-économiques
l'effluent
Qualité de l'eau, habitat Végétaux Animaux Santé, économie, loisirs
* perte d'habitat * pertes économique et récréatives
* érosion du lit du cours d'eau ou des
résultant de la réduction de
rivières entraînant une augmentation des * affouillement
l'abondance des poissons
concentrations des solides en suspension
Augmentation du dans l'eau
* dérive vers l'aval des invertébrés
débit d'eau (égout
* érosion des berges entraînant une vivant au fond des cours d'eau
pluvial)
augmentation des concentrations des solides
en suspension
* inondations
* habitats emportés par les eaux
* pertes économiques et récréatives
* réduction de la transparence de l'eau * étouffement des frayères résultant de la réduction de la
* réduction de la
quantité de poissons
photosynthèse et de la
Solides en * réduction de la croissance ou de
* transport de contaminants adsorbés croissance des végétaux due à
suspension (MES) la survie des espèces
la réduction de la transparence
* blocage des voies de migration
* changements des débits liés aux de l'eau
ou d'évacuation par les sédiments
sédiments
accumulés
Tableau 1.2 Effets écologiques et socio-économiques des effluents urbains (suite)
Tiré de État des effluents urbains au Canada (2001, p. 22-25)

Effets observés
Composante
Effets écologiques Effets socio-économiques
de l'effluent
Qualité de l'eau, habitat Végétaux Animaux Santé, économie, loisirs
* réduction de l'oxygène dissous dans la
* mortalité massive de poissons, * pertes économiques et récréatives
colonne d'eau et les sédiments par
pertes d'espèces, réduction de la résultant de la réduction de l'abondance des
l'accumulation de matières consommatrices
biodiversité poissons
d'oxygène
* remplacement d'espèces * remplacement de poissons d'eaux
* élévation de la température de l'eau * pertes économiques et récréatives
algales d'eaux froides par froides par des poissons d'eaux
ambiante résultant des changements dans les pêches
des espèces d'eaux chaudes chaudes
DBO
* famine, épuisement et infection de
* danger pour la santé causé par les déchets
* dégradation de l'esthétique blessures chez les animaux pris dans
sur les plages (p. ex., déchets médicaux)
les débris
* obstruction du tube digestif par * perte de recettes touristiques par suite de
ingestion de débris la dégradation de l'esthétique
* augmentation des dépenses liée à
l'entretien des plages et des parcs
9

1.4 Pollution des eaux pluviales

1.4.1 Origine et formation de la pollution

Pollution de l’eau dans l’atmosphère

L’eau capte les éléments polluants contenus dans l’atmosphère et notamment, les cendres, les
poussières, les gaz de combustion provenant des usines, du chauffage et des véhicules. Il est
à noter que cette pollution peut se produire à une distance très éloignée du lieu de leur
entraînement et peut prendre plusieurs semaines, et dépend aussi des zones, de la saison et
des conditions météorologiques des lieux. Cette pollution est remarquée par le fait qu’on
trouve des eaux de pluie acides parfois.

Pollution des eaux de ruissellement

La pollution des eaux de ruissellement englobe celle de l’atmosphère, du lessivage des sols et
des terrains aménagés.
Sols naturels :

Le ruissellement sur des sols naturels ne contribue pas au beaucoup au débit de pointe dans
les zones urbaines en raison des infiltrations. En outre la pollution provoquée reste
considérable, en raison des éléments suivants :
− les engrais entraînés par les eaux de ruissellement constituent une pollution azotée et
phosphorée,

− les résidus de végétation (feuilles, bois morts, …),

− l’érosion des surfaces non consolidées entraîne la perte des limons (M.E.S).

Sols aménagés :

Dans les zones urbanisées (villes), la pollution provient essentiellement de :


− Véhicules (lubrifiants, perte d’essence, gaz de combustion, usure des pneumatiques, ….),

− Activités industrielles (usines, …),

− Activités de déneigement (chlorure de sodium, sable, …),


10

− Déchets jetés par l’homme (Activités commerciales, touristiques, sacs de plastique, …),

− Déchets des animaux,

− État des chaussées (usure et entraînement des particules),

− Chute des feuilles des arbres.

Les dépôts dans les canalisations et les ouvrages hydrauliques

En temps sec, une masse importante de polluants se dépose dans les canalisations et les
ouvrages des réseaux d’assainissement. Les sédiments qui se déposent reflètent généralement
la composition des revêtements des chaussées et la géologie locale (érosion). Transportés par
les eaux ruisselées, ces sédiments se présentent sous trois états différents : en suspension, en
dépôt où dans une zone intermédiaire entre les deux. Cet état est déterminé par les conditions
d’écoulement et les caractéristiques des sédiments (leurs poids et leurs tailles).

La distinction entre les réseaux unitaires et séparatifs est primordiale dans l’analyse de la
contribution de cette source dans la qualité des eaux de ruissellement. En effet, dans le cas
des réseaux unitaires les eaux pluviales vont se mélanger aux eaux usées. Les eaux usées
vont contribuer dans le mélange essentiellement par leurs concentrations en matières
organiques relativement élevées par rapport à celles existantes dans les eaux pluviales et ce à
l’échelle d’un évènement pluvieux. Pour les réseaux séparatifs, seules les eaux de
ruissellement rejoindront le milieu récepteur.

Les eaux de captage des branchements défectueux

Cette pollution est provoquée par la défectuosité dans les réseaux d’égouts et l’infiltration de
ces eaux dans le réseau d’eau pluviale dans le cas d’un réseau séparatif.

1.4.2 Phénomène de premier flot

Le phénomène du premier flot caractérise toutes les fortes concentrations des matières en
suspension ou d’autres polluants rencontrées dans la première partie d’un évènement
pluvieux suite au lessivage des bassins de drainage et des conduites.
11

Il est souvent affirmé que les premières eaux sont particulièrement chargées en polluants,
parce qu'elles drainent les polluants accumulés par temps sec. Le premier flot serait plus
pollué au début de l'événement pluvieux que dans la suite de son déroulement. Ce
supplément serait dû aux concentrations de polluants dans l'eau météorite, au lavage des
surfaces urbaines et surtout à la remise en suspension des matériaux à l'intérieur du réseau
d'évacuation.

Présentation schématique de l’effet de premier flot

Schématiquement, le phénomène se présente par un déphasage entre le pollutogramme et


l’hydrogramme et engendre une pointe de concentration précédant la pointe de débit.
Kothandaraman (1972) a expliqué ce phénomène par un lavage des dépôts en surface et une
remise en suspension des dépôts dans les conduites. D’autre part, le phénomène s’explique
par un effet du « premier flot », c'est-à-dire des concentrations maxima de polluant dans les
premières minutes de la pluie. Schématiquement le phénomène se présente par un déphasage
entre le pollutogramme et l’hydrogramme et engendre une pointe de concentration précédant
la pointe de débit (voir figure 1.1).

Figure 1.1 Schématisation de l’effet du premier flot.


12

Formulation mathématique du premier flot

Dans la littérature, on trouve que les premiers flots d’orages sont les plus pollués, mais
plusieurs études expérimentales menées en France ont permis de conclure que ces premiers
flots ne véhiculent une pollution importante que s’ils correspondent à des débits élevés.

Afin d’analyser facilement le phénomène du premier flot, Geiger (1987) propose de


représenter graphiquement la distribution de la charge polluante en fonction du volume de
ruissellement. Cette courbe M(V) représente à un endroit et à un instant «j» la fraction de la
pollution totale véhiculée durant cet évènement en fonction de la fraction du volume total de
ruissellement, (figure 1.2). Mathématiquement, cette fonction s’écrit :

j j
ª j º ª j º
¦ M (iΔt ) ¦ C Q Δt i i « ¦ Qi Δt » « ¦ Vi Δt »
y ( j Δt ) = i =1
= N
i =1
= f« Ni =1
»= f « i =1
» = f ( x( j Δt )) (1.1)
M totale « Q Δt » « Vtotale »
¦i =1
C Q
i i Δt
«¬ ¦
i =1
i »¼ «¬ »¼

où :
y (j ¨t) : représente à l’instant j, la fraction de la masse totale d’un polluant;
x (j ¨t) : représente à l’instant j, la fraction du volume total véhiculé;
M (i ¨t) : masse d’un polluant donné véhiculé pendant l’intervalle du temps i¨t;
Ci : la concentration du polluant pendant l’intervalle i¨t;
Qi : le débit pendant l’intervalle i¨t;
N: le nombre de points d’échantillonnage dans le temps;
¨t : le pas de temps d’échantillonnage;

Bennis et al. (1999) ont mis en évidence l’existence du phénomène du premier flot par
l’analyse de l’écart par rapport à la bissectrice de la courbe de distribution de la charge
polluante en fonction du volume de ruissellement (Voir Figure 1.2).
13

Figure 1.2 La distribution de la charge polluante en


fonction du volume de ruissellement.

La représentation graphique de l’équation (1.1) dans la Figure (1.2) montre que :


− si la charge polluante est constante pendant l’évènement alors la courbe sera confondue
avec la bissectrice,

− si la charge polluante est supérieure au début de pluie alors la courbe sera au dessus de la
bissectrice,

− si la charge polluante est supérieure à la fin de l’évènement, alors la courbe sera au


dessous de la bissectrice,
CHAPITRE 2

MODÉLISATION DES RÉSEAUX EN MILIEU URBAIN

2.1 Modélisation du ruissellement en milieu urbain

Afin d’évaluer les performances hydraulique et environnementale d’un système de drainage


et de cibler la solution optimale la plus appropriée, il est essentiel de quantifier et de
qualifier les rejets en temps de pluie pour différents scénarios d’intervention. Il est devenu
par conséquent nécessaire de faire appel à des modèles mathématiques pour simuler les
phénomènes hydrauliques et hydrologiques en jeu. Ces modèles permettent de simuler les
trois importantes phases du cycle de l’eau en milieu urbain :

− la variation spatio-temporelle de la pluie;

− la transformation pluie-débit sur la surface du bassin;

− la propagation des ondes de crue dans les conduites et les réservoirs.

Selon la nature et les besoins du projet, les modèles de simulation des trois phases sont
appliqués d’une manière sélective ou séquentielle pour obtenir les débits et les niveaux
piézométriques dans différents nœuds du réseau. La transformation pluie-débit s’opère à son
tour par sous-bassin en deux étapes successives :

− le calcul des pertes par rétention initiale et infiltration qu’on doit soustraire de la pluie
brute pour déduire la pluie nette;

− la transformation par une fonction de transfert de cette pluie nette en débit à l’exutoire du
bassin de drainage.
15

Malgré sa simplicité, la méthode rationnelle a été utilisée pour concevoir la quasi-totalité des
réseaux de drainage en milieu urbain en Amérique du Nord (Brière, 2000). Elle jouit encore
d’une grande faveur auprès des ingénieurs car elle renferme peu de paramètres, qui sont tous
physiques et faciles à obtenir à partir de relevés sur le terrain. L’étalonnage de ces paramètres
est souhaitable et peut aider à l’amélioration des résultats de simulation mais n’est pas
absolument nécessaire. Compte tenu des hypothèses simplificatrices inhérentes à cette
méthode on valide de plus en plus souvent le choix des paramètres de conception en utilisant
des modèles plus sophistiqués comme le réservoir non linéaire incorporé dans le logiciel
SWMM (Huber et al. 1988).

2.1.1 Méthode rationnelle traditionnelle

Les hypothèses de la méthode rationnelle traditionnelle

La méthode rationnelle traditionnelle est basée sur les hypothèses suivantes :

− l’intensité de la pluie I est constante dans le temps et dans l’espace;

− toutes les pertes par infiltration, rétention et évaporation sont ramenées à un coefficient
de ruissellement C constant dans le temps;

− la surface contributive au ruissellement augmente linéairement en fonction du temps pour


atteindre la superficie totale du bassin A au temps t = temps de concentration (tc).

Formulation de la méthode rationnelle

La méthode rationnelle est basée sur l’hypothèse qu’une pluie de période de récurrence
choisie (T) et uniforme sur un bassin versant, produit un débit de pointe lorsque toutes les
sections du bassin contribuent à l’écoulement, soit après une durée de pluie égal au temps de
concentration. Dans ce cas, le débit de pointe Qp (m3/s) à l’exutoire du bassin de drainage est
donné par la formule :

Qp = K C I A (2.1)
16


Qp (m3/s) : débit de pointe du bassin versant;
K (0,0028 en SI) : coefficient de conversion (facteur représentant la proportion de l’eau
totale précipitée qui ruisselle);
C : coefficient de ruissellement;
I (mm/h) : intensité de la pluie pour une durée de précipitation égale au temps
de concentration;
A (hectares) : superficie du bassin versant.

L’intensité de la pluie I est tirée des courbes intensité-durée-fréquence (IDF) de la région


d’étude. Cette courbe peut avoir la forme suivante :

a (T )
I (t , T ) = (2.2)
t + c (T )
b (T )

Les constantes a, b et c dépendent de la période de retour T et de la région sous étude.

En supposant qu’il y a une relation linéaire entre le temps écoulé depuis le début de la pluie
et la surface contributive cumulative du bassin, l’hydrogramme correspondant à une pluie de
durée tc est donné par la forme (2) de la Figure (2.1). Lorsque la durée de la pluie est
inférieure ou supérieure au temps de concentration tc l’hydrogramme de débit correspondant
est donné respectivement par la forme (1) ou (3).
17

Figure 2.1 Hydrogramme de ruissellement pour différentes


durées de la pluie.
Tirée de Vecteur environnement (2005, p. 44)

La durée critique de la pluie qu’on choisit lors de la conception doit égaler le temps de
concentration du bassin (Voir Figure 2.1). Pour des durées supérieures au temps de
concentration, l’intensité de la pluie diminue comme l’indique l’équation (2.2) mais la
surface contributive ne peut pas excéder la surface totale du bassin. Pour des durées de pluie
inférieures au temps de concentration, l’intensité augmente mais ne peut pas compenser la
diminution de la surface contributive (Smith et al., 1984). Soulignons au passage que les cas
(2) et (3) pour lesquels les durées de la pluie T2 et T3 sont respectivement égales et
supérieures au temps de concentration sont utilisés adéquatement en pratique. Le cas (1) pour
lequel la durée de la pluie T1 est inférieure au temps de concentration est souvent mal utilisé.
C’est le cas par exemple, dans la dernière version du logiciel XP-SWMM2000 où on oublie
la présence d’un plateau dans l’hydrogramme entre les instants T1 et Tc (Bennis et al. 2007).
18

2.1.2 Généralisation de la méthode rationnelle

Prise en compte de la variation temporelle de l’intensité

L’idée de généraliser la méthode rationnelle à une pluie d’intensité variable provient de


l’allure (1) de l’hydrogramme représenté à la Figure (2.1). En effet, soit un hyétogramme de
pluie représenté par les intensités successives I1, I2,…Ij,…IN (Figure 2.2).

Δt

Figure 2.2 Hyétogramme de pluie.


Tirée de Vecteur environnement (2005, p. 44)

En posant la durée de la pluie t1 égale au pas d’échantillonnage %t de l’hyétogramme de

pluie, le débit de pointe correspondant à chacune des intensités, I1, I2,…Ij,…IN est donné
par :
Δt
Q p (t o + j Δ t ) = K Ij A (2.3)
Tc

En appliquant le principe de superposition, on peut additionner pour chaque pas de temps les
ordonnées des hydrogrammes correspondant à chacune des intensités et obtenir par
convolution l’hydrogramme résultant.
19

Prise en compte explicite des surfaces perméables

Une des limitations de la méthode rationnelle provient du fait que le coefficient de


ruissellement C n’est en réalité pas constant en fonction du temps. Il dépend entre autres de
l’état d’humidité du bassin, c’est-à-dire de l’historique des précipitations antérieures (Chocat,
1997). Pour une pluie donnée, le coefficient de ruissellement qui est initialement faible,
augmente au fur et à mesure que le sol devient saturé (Schaake, 1970). Ainsi, Fair et al.,
(1971) proposent de prendre en considération un coefficient C dépendant du temps sous la
forme suivante :

dt
C= (2.4)
et + f

où d, e et f sont des constantes à déterminer.

Bien que la relation (2.4) ait donné satisfaction dans certaines applications (Fair et al., 1971)
les constantes d, e et f varient toutefois sensiblement d’un événement à l’autre (Smith et al.,
1984).

L’approche préconisée consiste à considérer le débit de pointe Qp comme la somme de deux


composantes :

Qp = KCIA + K (1 − C ) [ I − f ] A (2.5)

où en plus des notations précédentes f représente l’infiltration dans le sol;

Le premier terme de l’équation (2.5) représente la contribution des surfaces imperméables


directement drainées. Il s’agit principalement de la chaussée et des toitures reliées
directement au réseau d’égout. Le paramètre C représente donc la fraction du bassin occupée
par les surfaces imperméables directement drainées plutôt que le coefficient de ruissellement
20

utilisée dans la méthode rationnelle traditionnelle. Il est par conséquent constant et


indépendant des conditions d’humidité du bassin. Le second terme de l’équation (2.5)
représente la contribution des surfaces perméables et des surfaces imperméables
indirectement drainées. Il s’agit dans le premier cas de terrains vagues et de surfaces
gazonnées et dans le second cas de toitures drainées vers les surfaces perméables.

Pour chaque surface du bassin versant (perméable ou imperméable), il y a seulement une


partie de la pluie tombée sur le bassin qui engendre un ruissellement. Pour les surfaces
perméables, ces pertes peuvent se produire par deux mécanismes distincts :

1- la rétention en surface dans les irrégularités du sol;


2- l’infiltration dans les couches profondes;

L’intensité d’infiltration f peut être calculée à l’aide de la méthode de Horton (Bennis, 2003).

f (t ) = f ∞ + ( f o − f ∞ ) e − kt (2.6)

où f0 et f’ sont les intensités d’infiltration initiale et asymptotique et k une constante


homogène au temps.

Prise en compte des pertes par dépression

Un autre inconvénient de la méthode rationnelle est la non prise en compte explicite des
pertes par dépression dp. Ce sont les seules pertes qui surviennent sur les surfaces
imperméables. Pour les surfaces perméables, ces pertes, qui sont beaucoup plus modestes que
les pertes par infiltration, s’ajoutent à ces dernières. Ainsi, l’équation (2.5) devient :

Q p = KC ( I − dp1 ) A + K (1 − C ) ( I − f − dp2 ) A (2.7)


21

La valeur typique de la perte cumulative par dépression dp1 est 2 mm alors que dp2 varie
entre 5 et 12 mm (Bennis, 2003). On montrera au moment de l’étalonnage des modèles que la
valeur de dp1 contrôle directement le début du ruissellement. Soulignons que la perte par
dépression doit être exprimée sous forme d’intensité pour assurer l’homogénéité de
l’équation (2.7).

2.1.3 Modèle du réservoir non linéaire

Le modèle du réservoir non linéaire est très utilisé lorsqu’on fait appel à l’informatique pour
simuler le ruissellement en milieu urbain. Le modèle du réservoir non linéaire a été incorporé
dans le modèle SWMM (Huber et al., 1988). Le ruissellement sur un bassin est modélisé par
un réservoir schématisé à la Figure (2.3).

Figure 2.3 Schéma du réservoir non linéaire.


Tirée de Vecteur environnement (2005, p. 45)

La méthode du réservoir non linéaire est basée sur le couplage de l’équation de continuité et
de l’équation de Manning. L’équation de continuité s’écrit :

dS dd
=A = Ai ∗ − Q (2.8)
dt dt
22

Où :
d (m) : la profondeur de l’eau du bassin;
A (m2) : la surface du bassin;
3
S = Ad (m ) : le volume d’eau disponible dans le bassin à l’instant t;
t (s) : le temps instantané;
i* (m/s) : l’intensité des précipitations nettes (pluie brute+fonte-infiltration-
évaporation);
Le débit de sortie Q (Figure 2.2) est donné par l’équation de Manning écrite sous la forme
suivante :

1
Q =W ( d − d p )5/ 3 So1/ 2 (2.9)
n

Où :
W (m) : la largeur du bassin (paramètre à étalonner);
n : le coefficient de Manning;
dp (m) : la profondeur de stockage dans les dépressions;
S0 (m/m) : la pente du terrain;

Si le bassin est réellement rectangulaire, la largeur W représente effectivement la vraie


grandeur de cette largeur (Voir Figure 2.4). Autrement, W devient un paramètre d’étalonnage
pour ajuster les débits simulés aux valeurs mesurées.
23

Figure 2.4 Schématisation du bassin de drainage.


Tirée de Vecteur environnement (2005, p. 46)

En utilisant l’équation de Manning (2.9) dans l’équation de continuité (2.8), on obtient


l’équation à résoudre suivante :

dd ∗ S 1/ 2
= i − W 0 ( d − d p )5 / 3 (2.10)
dt nA

Sous forme de différences finies, l’équation (2.10) devient :

d 2 − d1 ∗ S 1/ 2 ª 1 º 5/3
=i − W 0 «¬ d1 + 2 (d 2 − d1 ) − d p »¼ (2.11)
Δt nA

À chaque intervalle de temps, la valeur de d2 est trouvée par la méthode itérative de


Raphson-Newton. Les différentes valeurs successives des profondeurs d permettent ensuite
de calculer les débits correspondants à l’exutoire du bassin en utilisant l’équation (2.9).

2.1.4 Critères de validité du modèle

Aucun modèle mathématique ne réussit à prédire exactement les débits observés. Afin de
juger l’adéquation d’un modèle donné à reproduire les débits observés, on utilise certains
24

critères de performance. Dans ce qui suit nous avons considéré quatre critères de
performance mesurant l'écart entre les variables calculées et les variables mesurées.

Le coefficient de Nash est le critère le plus utilisé en hydrologie pour apprécier la


concordance entre les débits mesurés et ceux simulés.

i= N

Σ[ Q mes (i) - Q cal (i) ]2


Nash = 1 − i =1
i=N (2.12)
Σ [ Qmes (i) - Qmes ]
2

i =1

Où :
Q mes (i) (m3/s) : le débit mesuré à l’instant i;
Q cal (i) (m3/s) : le débit calculé à l’instant i;
Q mes
(m3/s) : le débit moyen mesuré;

Le rapprochement du coefficient de Nash de l'unité est un indicateur de la concordance entre


les valeurs simulées et mesurées.

Pour faire la conception d’une conduite ou analyser les problèmes de débordement, il est
primordial de connaître le rapport Qmax / Qadmissible. On peut alors définir un critère de
performance RQp en rapport avec le débit de pointe par la relation suivante :

RQ p = Q pcal / Q pmes (2.13)

Comme pour le coefficient de Nash, le rapprochement de RQp de l'unité mesure la


concordance entre les débits de pointe mesurés et ceux simulés par l'approche préconisée.
25

Pour concevoir et gérer les ouvrages de stockage il est important de bien simuler les volumes
de ruissellement. Le rapport des volumes simulé et mesuré Rv est donné par :

Σ QCal (i ) Δt
RV = i =1
N (2.14)
Σ
i =1
QMes (i ) Δt

Le rapprochement de ce rapport de l’unité est particulièrement souhaité lors de la conception


d’une structure de stockage.

Enfin, pour la gestion en temps réel, le synchronisme entre les débits simulés et les débits
réels est d'une très grande importance. Toutes les stratégies de dérivation des flux reposent
sur les temps de propagation des différents flux sur les bassins versants et dans le réseau de
drainage. On peut donc aussi définir un critère de performance en relation avec le temps
d'occurrence des débits de pointe, soit :

ΔT = TQ psimulé − TQ pobservé (2.15)

ΔT = 0, indique un synchronisme parfait.

2.1.5 Procédure d’étalonnage

La méthodologie d’étalonnage est présentée selon trois étapes séquentielles. Chaque étape
vise l’étalonnage de certains paramètres spécifiques à l’aide d’événements pluviométriques
appropriés. Cette procédure est commune à la méthode rationnelle généralisée et la méthode
du réservoir non linéaire. Il faut signaler que le nouveau coefficient C utilisé dans la méthode
rationnelle généralisée est utilisé directement pour calculer le pourcentage de la surface
imperméable pour le modèle du réservoir non linéaire.
26

Étalonnage de C, Imp et dp1

L’étalonnage du coefficient C, Imp et de la rétention initiale sur les surfaces imperméables se


fait en premier à l’aide d’un événement pluviométrique de faible intensité. Idéalement, cet
événement pluviométrique survient après une période de plus de sept jours consécutifs de
temps sec. Tant que l’intensité de la pluie demeure inférieure à l’intensité d’infiltration dans
le sol, seules les surfaces imperméables directement drainées contribuent au ruissellement.

La valeur initiale du coefficient de ruissellement C peut être prise égale à la fraction des
surfaces imperméables du bassin. Normalement, cette valeur sera révisée à la baisse au cours
de l’étalonnage pour ne tenir compte que des surfaces imperméables directement raccordées
au réseau. En absence de données sur ce paramètre, on peut supposer une valeur initiale C =
0,5 (Imp = 50%) dans le processus d’étalonnage. La valeur de la rétention dp1 en mm peut
être estimée dans un premier temps (Mosini et al. 2003) à l’aide de :

dp1 = 2 mm si S  1,5%

dp1 = 0,5 + (3 – S) si 1,5%  S  3%

dp1 = 0,5 mm si S > 3%



S est la pente moyenne du bassin, Imp est le taux d`imperméabilisation.

En absence de données sur la pente, on peut considérer une valeur initiale par défaut dp1 = 2
mm lors du processus d’étalonnage.

Après la première simulation du ruissellement à l’aide de l’équation (2.7) on doit réajuster la


valeur du coefficient C en utilisant le critère de performance. (Voir équation 2.14) :

C
C1 = (2.16)
Rv
27

En opérant ce réajustement, on ramène systématiquement le rapport des volumes simulés et


mesurés à l’unité (1).

Le second paramètre à réajuster est la valeur de la rétention initiale sur les surfaces
imperméables dp1. Hormis l’évaporation, ce paramètre constitue la seule perte sur les
surfaces imperméables et n’influence pas beaucoup le volume de ruissellement. La valeur dp1
contrôle plutôt l’instant du début de ruissellement. La valeur dp1 = 2 mm, supposée
initialement, sera ajustée pour assurer un démarrage du ruissellement en accord avec
l’hydrogramme mesuré. Comme la modification de la valeur de dp1 va débalancer le rapport
des volumes simulé et mesuré obtenu dans l’étape précédente, on doit réajuster le coefficient
C1 à l’aide de l’équation suivante (Sangal et Benema, 1994).

P − dp1
C2 = C1 (2.17)
P − dp2

où P est la lame cumulative de la pluie.

Étalonnage de tc et W

Plusieurs paramètres contrôlent l’amplitude du débit de pointe et le temps de montée de


l’hydrogramme simulé par la méthode du réservoir non linéaire. Ces paramètres sont, les
coefficients de Manning des surfaces perméables et imperméables, les pentes du terrain et
des conduites et la largeur du bassin. En pratique, pour réduire l’écart entre les débits simulés
et mesurés, on modifie seulement la largeur W du bassin en considérant que les valeurs
supposées pour les autres paramètres sont proches de leur valeur physique réelle.
L’augmentation de la largeur W du bassin amplifie l’amplitude du débit de pointe et fait
diminuer le temps de transit sur la surface du bassin en réduisant par le fait même le temps de
montée de l’hydrogramme simulé. La diminution de W produit l’effet inverse.
28

Pour la méthode rationnelle généralisée, le temps de concentration du bassin synthétise tous


les paramètres qui influencent le temps de montée et le débit de pointe de l’hydrogramme. La
diminution du temps de concentration tc fait augmenter l’amplitude du débit de pointe simulé
et le rend hâtif. L’augmentation de tc produit l’effet inverse.

La valeur initiale du temps de concentration peut être estimée à l’aide des multiples formules
proposées dans la littérature (Rivard, 1998). Le même événement pluviométrique que celui
utilisé dans l’étape précédente peut être retenu pour étalonner tc et W.

Étalonnage de ƒ0, ƒ∞, K et dp2

L’étalonnage des paramètres de la fonction de production se fait à l’aide d’une pluie dont
l’intensité dépasse l’intensité d’infiltration sur les surfaces perméables. En partant des valeurs
initiales de ƒ0, ƒ∞ et dp2 affichées dans la littérature pour le type de sol en présence, ces
valeurs seront révisées en fonction des rapports de volumes simulé et mesuré.

Validation

Lorsqu’on fait l’étalonnage de modèles, il faut toujours séparer les événements


pluviomètriques disponibles en deux blocs distincts : le premier sert à étalonner les
paramètres du modèle. Le second sert exclusivement à valider le modèle étalonné. Il est
fortement recommandé de faire en sorte que les deux blocs contiennent des événements de
fortes et de faibles intensités.

2.2 Modélisation de la qualité des eaux de ruissellement

Le phénomène de pollution en milieu urbain s’opère en deux étapes successives :


l’accumulation des polluants sur la surface du bassin versant et dans les canalisations en
période de temps sec, et le lessivage par les eaux de ruissellement en temps de pluie des
polluants accumulés précédemment. Ainsi, les modèles mathématiques de simulation de la
qualité tentent de reproduire la masse des polluants accumulés sur la surface du bassin en
29

temps sec, puis de calculer la variation de la concentration de divers polluants en fonction du


temps durant un épisode pluvieux.

2.2.1 Première étape : Accumulation des polluants

La variation de l’accumulation des polluants sur la surface d’un bassin versant est souvent
supposée comme linéaire ou exponentielle. Sartor et Boyd (1972) ont observé une
accumulation rapide des polluants pendant les deux premiers jours, suivie d’une évolution
beaucoup plus lente. Alley et Smith (1981) ont proposé une équation d’accumulation qui
conduit à une formulation exponentielle, soit :

dM a
= ACCU − DISP * Ma (2.18)
dt

Où :
Ma (kg) : la masse de polluants accumulée jusqu’à l’instant t;
t (jour) : le temps d’accumulation;
ACCU (kg/jour) : le taux d’accumulation journalier;
DISP (jour-1) : le coefficient d’élimination des polluants accumulés à cause du
balayage des rues, du vent, trafic, etc …..;

Ce modèle présente un accroissement rapide de la masse de polluants accumulée, suivie


d’une évolution plus lente jusqu’à l’atteinte d’une valeur maximale généralement après une
durée de dix jours (Sartor et Boyd, 1972). Cette valeur est sujette à plusieurs variations et
dépend des caractéristiques du site et ses conditions climatiques.

D’un autre coté, Servat (1984) propose une formulation linéaire pour modéliser
l’accumulation des polluants, soit :

M a = ACCU * DTS (2.19)


30

Où :
Ma (kg/ha) : la masse de polluants accumulée par unité de surface;
DTS (jour) : durée du temps sec;
ACCU (kg/ha/jour) : le taux d’accumulation;

Cette formule se base essentiellement sur la détermination du taux d’accumulation journalier.


La simplicité est son avantage principal. Cependant, elle ne présente pas une valeur limite
maximale, en supposant que l’accumulation peut être infinie pour des durées de temps sec
trop longues.

Huber et Dikinson (1988) ont considéré, en plus des deux modèles, linéaire et exponentiel,
un modèle asymptotique de Michaelis-Menton qui s’écrit sous la forme suivante :

M a max t
Ma = (2.20)
T0 + t

Où :
To : le temps nécessaire pour l’accumulation de la moitié de la quantité maximale Mmax;
Ma : la masse accumulée jusqu’à l’instant t;

Cette fonction présente une croissance linéaire au cours des premiers jours de l’épisode sec,
pour tendre rapidement vers une asymptote.

Plusieurs approches sont donc proposées dans la littérature (modèle linéaire, asymptotique,
exponentiel, etc …), mais les résultats expérimentaux ne permettent pas de favoriser
définitivement l’un de ces modèles par rapport aux autres.
31

2.2.2 Deuxième étape : Lessivage des polluants

Trois classes principales de modèles ont été distinguées dans les travaux de recherches
(Bertrand-Krajewski et al., 1993, Irish et al., 1998). Premièrement, les modèles déterministes
(Zhang, W et al., 1987, Ranchet, J. et al., 1982, Bubenzer et al., 1971), malgré leur succès à
simuler le phénomène de l’érosion en milieu rural, leur utilisation dans l’hydrologie urbaine
demeure difficile. En deuxième lieu, les modèles statistiques et de régression (Driver et al.,
1989, Gary et al., 1988, Irish et al., 1998) permettent de rattacher le flux de la pollution aux
différents facteurs mis en jeu. Ces modèles présentent l’avantage d’être assez flexibles pour
tenir compte de plusieurs facteurs de qualité. En revanche, ils sont tributaires des sites où ils
ont été développés.

L’approche la plus adoptée est celle des modèles de type empirique. Selon cette approche, le
phénomène de lessivage, de nature assez complexe, a été modélisé par des formules globales
et relativement simples.

Dans cette perspective, Servat (1984) a proposé une formule empirique qui fait appel à des
paramètres pluviométriques et qui s’écrit comme suit :

M e = K s .M aa .I max
b
5 .Vr
c
(2.21)

Où :
Me (kg) : la masse des polluants lessivée;
Ks : coefficient de lessivage;
Ma (kg) : la masse de polluant accumulée;
Imax5 (mm/h) : l’intensité de pluie maximale sur une durée de 5 minutes;
Vr (m3) : le volume de ruissellement;
a, b et c : des paramètres du modèle;
32

Afin de tenir compte d’un maximum des facteurs pertinents pour l’estimation des quantités
des polluants lessivées, le modèle de Servat (1984) se trouve dépendant de plusieurs
paramètres. Ceci a affecté sa fiabilité et a rendu laborieuse l’étape de sa calibration.

Dans le même contexte, le modèle de Sartor et Boyd (1972) est probablement le plus
populaire. Selon ce modèle, la charge de polluants lessivée est proportionnelle à la masse de
polluants disponible au début du pas de temps, soit :

dP
= − K .r.P (2.22)
dt
Où :
r (mm/h) : l’intensité du ruissellement;
P (kg) : la masse de polluants restante eu temps t;
k (mm-1) : le coefficient de lessivage;

La masse totale lessivée est donc :

P0 − P = P0 .(1 − e − krt ) (2.23)

Où P0 est la masse initiale de polluants;

Dans un contexte de contrôle intégré en temps réel, Party et Marino (1984) ont noté que ce
modèle possède l’inconvénient de nécessiter la prévision de l’intensité de ruissellement. De
plus, ce modèle requiert l’estimation du coefficient de lessivage ainsi que la charge initiale de
polluants P0.

2.2.3 Choix d’un modèle d’accumulation des polluants

Le choix d’un modèle d’accumulation est toujours délicat puisqu’il consiste à déterminer
l’approche existante la mieux adaptée pour décrire le processus d’accumulation. Afin de
33

faciliter ce choix, il est possible de partir du simple constat qui consiste à voir le bassin
urbain comme une juxtaposition de surfaces imperméables et perméables (Crobeddu et
Bennis, 2007). Les surfaces perméables, constituées de sol granuleux naturel ou aménagé,
peuvent être vues comme des surfaces où la réserve de particules solides est infinie. Cette
hypothèse se justifie parfaitement puisque les particules solides sont la matière constituante
de ces surfaces. Les surfaces perméables peuvent donc se décrire à l’aide d’un modèle à
accumulation infinie. L’accumulation sur les surfaces imperméables s’avère beaucoup plus
difficile à appréhender. Parmi les modèles d’accumulation existant, les modèles
d’accumulation variables dans le temps sont les plus souvent utilisés. Ces modèles
représentent le bassin comme un réservoir qui se remplit de particules en période de temps
sec puis se vide en temps de pluie (Grommaire 1998) a montré l’existence du lessivage sur
les chaussées urbaines et (Sartor, Boyd et al. 1974) a enregistré l’existence d’une
accumulation durant la période de temps sec.

2.2.4 Choix d’un modèle de lessivage des polluants

Le modèle de rating curve relie la charge lessivée au débit de ruissellement par


l’intermédiaire d’une courbe de tarage « rating curve » ayant pour expression (Huber et
Dickinson 1988) :

C (t ) = a.Q b (t ) (2.24)
Où :
C (mg/l) : charge de pollution au temps t;
a : coefficient de débit varie largement d’une étude à une autre, selon les unités
utilisés et l’ordre de grandeur des débits en jeu;
b : coefficient d’ajustement. Dans le cas d’un polluant de nature particulaire, ce
paramètre varie entre 1.5 et 3, pour les polluants dissous dans l’eau, il diminue
jusqu’à atteindre des valeurs inférieures à 1.
34

Ces paramètres a et b doivent idéalement être calibrés à l’aide de mesures simultanées des
débits et des concentrations correspondantes.

Le débit de ruissellement est considéré comme la principale variable explicative du lessivage


dans le modèle de rating curve. Cette hypothèse a une base physique. En effet,
l’augmentation du débit de ruissellement se traduit par une augmentation de la contrainte
hydraulique de cisaillement à la surface du bassin versant. Or, la contrainte hydraulique de
cisaillement intervient dans l’arrachement des particules solides sur le bassin.

Compte tenu de sa simplicité, Le modèle de rating curve est souvent utilisé comme une
alternative à des modèles plus complexes lorsque les mesures de charges sont peu
nombreuses. Malheureusement ce modèle ne permet pas dans sa formulation actuelle (2.24)
de tenir compte du déphasage observé en pratique entre les pointes des hydrogrammes et des
pollutogrammes (Figure 1-1).

Nous avons donc modifié le modèle classique (2.24) par l’introduction d’un terme de
déphasage d de la manière suivante :

C (t ) = a.Q b (t + d .Δt ) (2.25)


Où :
¨t : pas de temps;
t : instant de prévision;
d : terme de déphasage (positif, négatif ou nul).

Une façon simple d’estimer ce déphasage d est de le relever directement sur la Figure (1.1).
Comme l’allure des courbes peut être irrégulière et comporter éventuellement plusieurs
pointes, il est recommandé de calculer la fonction de corrélation croisée de différents retards
entre l’hydrogramme et le pollutogramme. Le retard qui fournit la valeur maximale de cette
fonction de corrélation croisée est égal au déphasage d. Dans le cas du secteur 1 de
35

l’arrondissement de Verdun le déphasage d calculé des deux façons est égal à 2ǻt c'est-à-dire
10 minutes.

Calage du modèle de lessivage « Rating Curve »

La performance du modèle de simulation peut être évaluée à l’aide des trois indicateurs
suivants :
1. Le coefficient de Nash :

i= N

Σ[ C mesurée (i) - Ccalculée (i) ]2


Nash = 1 − i =1
i= N (2.26)
Σ[ C
2
mesurée (i) - C moyenne ]
i =1

La précision de la charge lessivée simulée est d’autant plus grande que le Nash est proche de
l’unité. En hydrologie urbaine, une simulation précise du débit ruisselé conduit à un Nash
supérieur à 0.8. Pour la simulation de la qualité des eaux de ruissellement, Ce seuil peut être
abaissé à 0.6 en raison des nombreuses incertitudes entourant la mesure des polluants
(Bertrand-Krajewski et al., 2000) et de la complexité des mécanismes physiques à modéliser.

2. Le rapport des masses :

Masse totale lessivée simulée


RM = (2.27)
Masse totale lessivée mesurée

3. Le rapport entre les charges de pointe simulées et mesurées :

C max
RP = simulée
max (2.28)
C mesurée
36

Le rapprochement de ce rapport de l’unité est une indication de la performance du modèle de


simulation.

2.2.5 Équation de mélange des DBO

La charge maximale de DBO accumulée est déterminée par application d’une équation de
mélange qui s’écrit comme suit :

CTDBO QT − C sDBO Qs
C pDBO = (2.29)
Qp

- CDBO : Concentration en DBO en fonction du débit (m3/s);


- CS : Concentration du DBO par temps sec (eaux usées);
- QS : débit par temps sec (eaux usées);
- CP : Concentration du DBO par temps de pluie;
- QP : débit ruisselé, résultats du logiciel SWMM;
- QT : débit total (QP + QS );

L’évaluation de la concordance entre les charges mesurées et les charges calculées a été faite
moyennant le rapport entre les charges de pointe (2.28). En pratique le débit de temps sec QS
qui est relativement constant peut être estimé à partir de la mesure du débit total QT ou des
compagnes de mesure antérieures en temps sec. Le débit de ruissellement Qp peut lui aussi
être estimé à partir de la mesure du débit total QT ou à partir d’un modèle de simulation du
ruissellement. L’équation 2.29 montre comment il est possible de déduire la concentration
d’un contaminant dans les eaux pluviales à partir de la mesure de la concentration mesurée
dans les eaux unitaires ( CTDBO ).
37

CHAPITRE 3

PRATIQUES DE GESTION OPTIMALE (PGO) DANS LA GESTION DES


RÉSEAUX D’EAU PLUVIALE

3.1 Introduction

Les pratiques de gestion optimales « Best Management Practices (BMP) », sont des plans
intégrés visant à contrôler et à réduire, dans la mesure du possible, le rejet de substances
interdites ou assujetties à des limites dans le réseau d’égouts, par diverses méthodes,
notamment des obstacles physiques, des processus de prétraitement et des procédures
opérationnelles. Ce sont des approches et des lignes directrices fondées sur une science
reconnue qui, si elles sont respectées, devraient permettre d’atteindre où de dépasser les
objectifs environnementaux fixés, quelles que soient les conditions particulières de
l’emplacement. Les PGO sont partie intégrante des activités de planification des projets, de
préparation du terrain, de construction, de remise en état des lieux et d’exploitation des
ouvrages.

Le choix d’une ou de plusieurs pratiques de gestion optimale (PGO) passe par un processus
de sélection pour guider la prise de décision. Ce choix est influencé par la nature du plan
d’eau en aval et des objectifs de mise en application. Pour chaque pratique on doit tenir
compte des exigences et des limites d’applicabilité, telles que la disponibilité de terrain
(espace réservé), la charge hydraulique, le niveau de la nappe, les caractéristiques des sols
(perméabilité), l’état des réseaux d’égout existants, etc. Le niveau d’efficacité des PGO est
fonction de l’attente des objectifs du projet. Elle dépend de la conception et de la méthode de
construction pratiquée.

3.2 Description des PGO

Il est possible de réduire de façon efficace les effets de l’urbanisation sur les bassins versants
au moyen de contrôles au niveau de l’adduction ou à la sortie de l’émissaire. La plupart des
38

pratiques permettent de contrôler la qualité et le volume des eaux (ASCE/EWRI, 2001;


ASCE/WEF, 1998).

Les installations de contrôle ont pour principale fonction d’atténuer l’effet de l’urbanisation,
tels que l’augmentation du volume des eaux ruisselées et la baisse du réapprovisionnement
du sol en humidité et de l’alimentation de la nappe souterraine. Certaines des pratiques de
gestion optimales permettent également de réduire le volume d’eau grâce à l’infiltration.
L’infiltration d’eaux pluviales de mauvaise qualité peut toutefois endommager une nappe
souterraine en bon état. Il est donc approprié de les utiliser dans les cas d’infiltration d’eaux
pluviales de qualité relativement élevée, comme celles provenant des toits ou des drains de
fondation (CIRIA, 1996). On devra effectuer un prétraitement si le niveau de qualité des eaux
pluviales est tel qu’il risque de causer l’obstruction du réseau ou la détérioration de la nappe
souterraine (ASCE, 2000; CWP, 2000; US FHWA, 2004).

L’atténuation du débit, l’adduction des débits élevés et l’amélioration de la qualité des eaux
pluviales avant rejet au milieu récepteur représentent les principaux objectifs des pratiques de
gestion optimales et du contrôle à la sortie de l’émissaire. L’exploitation et la surveillance
des meilleures pratiques de gestion du contrôle à la sortie de l’émissaire ont révélé que la
rétention prolongée offrait certains avantages au niveau de la qualité de l’eau, de la protection
contre l’érosion et de la prévention des inondations (TRCA et MEO, 2001; US EPA, 1993).
Les pratiques les plus couramment utilisées au Canada sont présentées et détaillées dans ce
qui suit.

3.2.1 PGO du contrôle au niveau de l’adduction

Protection et amélioration du couloir du cours d’eau

La protection et l’amélioration du couloir du cours d’eau est une pratique utilisée surtout
comme mesure d’atténuation du débit et d’amélioration de la qualité de l’eau. Elle est
pratiquée surtout en milieu agricole, forêts-parcs et au niveau des zones d’aménagement et de
réaménagement. Ces pratiques ont pour principaux objectifs : la limitation de la quantité
39

d’éléments nutritifs et de sédiments; fournir de l’ombre au cours d’eau; atténuer le débit et


contribuer à la diversité biologique de l’habitat.

Un couloir sain qui possède un écran de végétation naturel fournit de l’ombre au cours d’eau,
contrôle le mouvement de surface de l’eau et des sédiments, des éléments nutritifs et des
contaminants connexes, déverse des éléments nutritifs (débris de feuilles) et des débris de
bois dans le cours d’eau, fournissant ainsi de la nourriture et un habitat et contribue à la
stabilisation des berges (Infraguide, 2005).

L’efficacité de cette pratique dépend des caractéristiques du couloir du cours d’eau. Ainsi, il
est difficile de la mesurer directement. Son coût d’investissement est peu élevé et elle
présente des coûts d’exploitation et d’entretien peu élevés.

Modification du canal

Cette pratique de gestion vise la modification du comportement d’une rivière en apportant


des modifications dans la forme de la vallée où du canal afin de réduire ou d’éliminer tout
dérangement qui tend à rendre le cours d’eau instable. À titre d’exemple, on peut changer le
cours d’une rivière (forme en plan), les dimensions du canal (coupe transversale du canal ou
de la vallée) ou le caractère de celui-ci (rugosité ou talweg).

La modification de la forme en plan peut améliorer la stabilité du canal lorsque celui-ci a été
redressé ou que les entrées en amont ont été altérées. La modification à la coupe transversale
du canal permet d’accroître la stabilité du cours d’eau. Le changement des caractères du
canal (rugosité) peut accélérer ou ralentir le débit et en gérer les caractéristiques. La
modification de la rugosité est généralement réalisée par l’ajout de roches et perrés dans le
cours d’eau. Également, il est possible de créer des périmètres d’inondations de manière à
réduire la pression causée par les débits de crue sur les canaux qui ont pénétré leur périmètre
d’inondation.
40

Cette pratique nécessite un terrain disponible, une modélisation détaillée, une évaluation
géomorphologique et également une évaluation des répercussions en aval et en amont. Elle
présente un coût d’investissement peu élevé en ce qui concerne les projets de restauration, et
élevé pour les projets de création. Les coûts d’exploitation et d’entretien de cette pratique
sont élevés.

Protection des berges

L’objectif principal de cette protection est de modifier le comportement d’une rivière en


apportant des modifications aux berges. L’aménagement de berges est l’ensemble des
moyens destinés à adapter les berges des rivières et des plans d’eau naturels ou artificiels aux
différentes fonctions que l’on attend d’eux. Les aménagements de berges concernent ainsi les
éléments aussi différents les uns des autres, à savoir :

− La protection contre les inondations,

− La lutte contre l’érosion et la stabilisation du lit,

− Le traitement paysager,

− Le traitement de l’accessibilité à l’eau, etc …

Les techniques de protection les plus utilisées sont : l’enrochement, le clayonnage, le


fascinage, les gabions, le perré (Voir Figure 3.1), le tunage, etc .. Afin de réussir une
meilleure protection, il est nécessaire d’étudier le terrain et d’analyser le mécanisme de
défaillance des berges, de même que les conditions du sol et du débit, pour déterminer la
méthode de protection des berges à adopter.
41

Figure 3.1 Exemple de protection des berges par perré.


Tirée de Jean-Yves Goupil (1998)

Fossés aux bordures des routes

Les fossés en bordure des routes ont pour principaux objectifs, d’acheminer et de réduire les
débits de pointe et, dans certains cas, utiliser l’infiltration. Ce sont des canaux habituellement
situés des deux côtés d’une chaussée, conçus pour acheminer les eaux de ruissellement des
surfaces imperméables et des pentes adjacentes, et ensuite les évacuer sans causer de
dommages dus à l’érosion, à l’apparition de dépôts ou aux inondations (Voir Figure 3.2).

Ces fossés sont plus efficaces là où les sols ne sont pas sujets à l’érosion. Idéalement, les
pentes sont supérieures à 2 %, l’écoulement est constant ou prolongé et il y a assez d’espace
pour la coupe transversale du canal (Infraguide, 2005). L’opportunité de son utilisation est
déterminée en fonction de l’utilisation du terrain, du sol, de la topographie du sol et de
l’espace disponible. Il sera bien économique d’envisager la construction de ces fossés en
même temps que la route.
42

Le coût de construction est tributaire de la valeur et de type de surfaces mises en jeu. De plus,
l’entretien de ces fossés demande une attention particulière et peut être comparé à celui
d’espace vert.

Figure 3.2 Exemple de systèmes de fossés de drainage.


Tirée de Schueler (2000)

Contrôle ou gestion en temps réel

La gestion en temps réel désigne la gestion des écoulements fondée sur l’automatisation du
système d’eau potable ou d’assainissement, et sur le traitement informatisé des données
hydrauliques et hydrologiques. Il est ainsi possible de suivre, d’analyser et de contrôler avec
un très faible décalage de temps, le fonctionnement de tout ou partie de ce système, pour,
éventuellement, intervenir sur son fonctionnement (Chocat, 1997).

Le contrôle en temps réel assure une meilleure utilisation des installations de collecte des
eaux pluviales afin de diminuer l’inondation et faire un captage maximum. Il prévoit une
optimisation de l’emmagasinement en conduite. Ainsi, des structures de contrôle sont mises
en place et, durant les périodes pluvieuses, certains débits sont emmagasinés dans, ou
détournés vers, les tronçons du réseau d’égout qui offrent de la capacité.
43

Les objectifs de gestion cités le plus souvent par les exploitants sont (ENPC, 1983) :

− Télésurveillance de niveaux d’eau, de débits,

− Télésurveillance du fonctionnement d’organes (pompes, vannes, dégrilleurs, etc …),

− Programmation du fonctionnement d’organes (pompes pour maîtrise d’énergie, vannes


pour tests, bassins, etc …),

− Contrôle de délestage en réseau,

− Contrôle de stockage en bassin,

− Contrôle des déversements en rivières,

− Visualisation du fonctionnement hydraulique de réseau,

− Télédétection des apports météoriques,

− Contrôle de la qualité des effluents,

− Régulation des apports en station d’épuration,

− Analyse et hiérarchisation des risques,

− Aide à la décision temps réel,

− Déclenchement et gestion d’alerte,

− Déclenchement et gestion d’interventions vers les usagers, le public.

− Etc…

Le contrôle en temps réel a été utilisé avec succès dans de nombreux réseaux de drainage en
milieu urbain, en Europe et en Amérique du Nord. Il présente un coût d’investissement
moyen et des coûts d’exploitation et d’entretien élevés.
44

Rigoles gazonnées ou enherbées

Les rigoles gazonnées ou enherbées sont des larges canaux peu profonds menés de
végétations denses couvrant à la fois le fond et les talus, conçues généralement pour
maximiser l’infiltration, atténuer la vitesse d’écoulement des eaux et bloquer les particules
polluantes. Dans les sols imperméable ou perméable, les rigoles agissent seulement comme
filtre. Ainsi, il sera bénéfique d’appliquer cette pratique dans les régions ayant des sols
perméables, avec un taux d’infiltration supérieur à 15 mm/h, un substrat rocheux et une
nappe phréatique à plus qu’un mètre au-dessous de la rigole et une pente en direction de
l’écoulement qui se situe entre 0.5 et 5 %. Les rigoles sont utilisées pour les bassins
d’alimentation ayant une superficie de moins de 15 ha et présentant un bon état de routes et
conduites d’égouts (Infraguide, 2005).

Réseaux de conduites perméables

Les réseaux de conduites perméables sont conçues pour exfiltrer les eaux pluviales dans le
sol avoisinant pendant qu’elles sont acheminées en aval, ce qui réduit le volume de
ruissellement et contribue à éliminer les polluants (Infraguide, 2005). L’efficacité de cette
pratique dépend à la fois des caractéristiques du sol, du niveau de la nappe souterraine et de
la concentration des matières en suspension dans les eaux pluviales ainsi que du système de
gestion appliqué dans le réseau.

Le débit de drainage acheminé par les puisards est déversé dans un réseau de conduites
perforées placées dans une tranchée remplie d’éléments grossier (gravier) afin d’assurer une
bonne filtration des eaux collectées le long de la tranchée. Ces eaux seront recueillies dans
une seconde conduite perforée implantée dans la même tranchée afin d’être acheminées au
prochain regard, puis dans le réseau d’égout traditionnel. Si le volume entrant excède le
volume de la tranchée ou du puisard, une seconde sortie située plus haut sur le puisard
permettra d’acheminer l’eau jusqu’au réseau d’égout traditionnel (Voir figure 3.3).
45

Vue sa vulnérabilité au colmatage à long terme, cette pratique est applicable à des superficies
de drainage réduites (<6 ha) dont les sols sont perméables (taux d’infiltration minimum de 15
mm/h), avec un substrat rocheux et une nappe phréatique située à une profondeur supérieure
à 1 m et une pente en direction de l’écoulement qui varie de 0.5 à 5 %. Cette pratique ne
convient pas aux endroits où la charge de sédimentation reçue est élevée, ainsi, il sera
primordial d’appliquer un prétraitement des eaux ruisselées des routes. Elle présente un coût
d’investissement élevé et des coûts d’exploitation et d’entretien moyens.

Figure 3.3 Réseaux d’exfiltration de conduites perméables.


Tirée de Infraguide (2005, p. 49)

Puisards perméables

Les puisards perméables sont des ouvrages équipés de fosses d’assèchement de grandes
dimensions raccordés à un milieu d’emmagasinement des eaux assurant l’évacuation directe
des eaux pluviales dans le sol. On distingue habituellement deux types de puisards
perméables. Dans le premier cas, le milieu d’emmagasinement se situe directement sous le
puisard et l’eau s’infiltre à travers le fond de l’ouvrage. Dans le deuxième cas, la fosse
d’assèchement assure le prétraitement des débits et les débits faibles sont évacués vers le
46

milieu d’emmagasinement d’eau situé à côté de l’ouvrage à travers les parois des puisards
(Voir figure 3.4).

Cet ouvrage présente un inconvénient majeur du fait que le milieu d’emmagasinement se


colmate à long terme suite au taux élevé de polluants dans les eaux de ruissellement des
routes. Ainsi, et afin d’assurer la réussite de cette pratique, la superficie de drainage doit être
inférieure à 6 ha et ne présente pas une importante charge de sédiment et les puisards doivent
être installés dans des sols perméables présentant un taux d’infiltration minimum de 15 mm/h
avec la présence d’une nappe phréatique à > 1 m au-dessous du milieu de drainage
(Infraguide, 2005). Cette pratique présente un coût d’investissement élevé et des coûts
d’exploitation et d’entretien moyens.

Figure 3.4 Puisard perméable.


Tirée de Infraguide (2005, p. 49)

Emmagasinement en conduite ou en réservoir

L’objectif principal de cette pratique est la création d’un espace d’emmagasinement afin de
soulager le réseau de drainage aval, et c’est par la mise en place des installations de rétention
en conduite ou en réservoir pour assurer une régulation et ralentir le débit de pointe lorsque la
capacité de l’égout est insuffisante durant les périodes de forts débits. Ces installations sont
47

utilisées comme alternative pour ne pas procéder à l’amélioration ou le remplacement du


réseau d’égout. Elles sont munies d’un régulateur de débit et d’un espace d’emmagasinement
important pour permettre d’optimiser l’utilisation des conduites en aval.

La super conduite d’emmagasinement est posée dans un réseau d’égout existant, elle
intercepte la totalité du débit par l’extrémité amont et la fait couler vers le régulateur situé en
aval. Après une période de pointe, les débits ainsi emmagasinés commencent à être évacués
pour permettre au réseau d’égout de revenir à son état normal d’écoulement.

Le principe d’emmagasinement en réservoir est de détourner les débits excédentaires vers un


réservoir situé à l’extérieur du réseau d’égout et qui offre une rétention jusqu’à ce que les
débits de pointe dans le réseau soient inférieurs à la capacité en aval. Le volume retenu sera
lentement évacué dans le réseau pour ne pas provoquer des refoulements ou des
débordements.

Ces installations d’emmagasinement présentent un coût d’investissement élevé et des coûts


d’exploitation et d’entretien moyens.

3.2.2 PGO du contrôle à la sortie de l’émissaire

Étangs humides

Les étangs humides sont des installations qui permettent l’emmagasinement, la diminution du
débit de pointe, la diminution de la sédimentation et la biomobilisation. Ce sont des
installations de contrôle à la sortie de l’émissaire installées habituellement à l’extérieur du
périmètre d’inondation et mis en place souvent dans les nouveaux aménagements ou les
grands projets de réaménagement. Les étangs doivent être conçus de manière à permettre
l’élimination d’au moins 60 % des matières en suspension et peuvent être entre autre conçus
en vue de contrôler la qualité, le volume et l’érosion, ce qui réduit le besoin de recours à
plusieurs installations ou pratiques à la sortie de l’émissaire.
48

Cette pratique de gestion des eaux peut avoir des répercussions négatives sur la température
des cours d’eau, encourage la reproduction des moustiques et ne permet normalement pas
l’infiltration. Elle offre un avantage limité du point de vue d’un bilan hydrique (Infraguide,
2005).

L’une des principales exigences relatives à l’installation de cette pratique est la superficie de
drainage qui doit être d’au moins 5 ha pour assurer la sustention d’un bassin permanent avec
un taux de renversement adéquat.

Cette pratique présente un coût d’investissement moyen si on ne tient pas compte des coûts
d’expropriation et des coûts d’exploitation et d’entretien moyens.

Étangs secs

Les étangs secs sont des installations de gestion des eaux pluviales ayant pour objectifs,
l’emmagasinement, la diminution du débit de pointe et de la sédimentation. Installés
normalement à l’extérieur du périmètre d’inondation, les étangs secs ne possèdent pas un
bassin permanent et sont efficaces pour le contrôle de l’érosion et la qualité de l’eau lorsque
la température du cours d’eau est une préoccupation importante. Les occasions
d’implantation des étangs secs sont déterminés en fonction du contrôle de la qualité des
zones d’aménagement ou de réaménagement dans les quelles il sera impossible ou
déconseillé d’installer des étangs humides. Quand aux projets de modernisation ou de remise
en état, on doit choisir les emplacements appropriés selon la disponibilité du terrain, l’aire
tributaire et l’emplacement de l’émissaire.

Le taux moyen annuel d’élimination des solides en suspension est de l’ordre de 60 %. Les
coûts d’investissement, d’exploitation et d’entretien des étangs secs sont moyens (Infraguide,
2005).
49

Milieux humides construits

Les principaux buts de l’utilisation des milieux humides construits comme pratique de
gestion des eaux pluviales est l’emmagasinement, la diminution du débit de pointe, le
contrôle de la sédimentation, la filtration, la biomobilisation et l’adsorption. Ils sont
recommandés comme installations de contrôle à la sortie de l’émissaire dans le but
d’améliorer la qualité de l’eau ou pour obtenir un volume d’emmagasinement nécessaire au
contrôle de l’érosion en aval. En raison de sa profondeur d’emmagasinement restreinte, le
milieu humide contrôlé joue un rôle limité dans le contrôle de la qualité, il ne permet pas
normalement l’infiltration et offre donc un avantage limité du point de vue d’un bilan
hydrique. Il peut entre autre encourager la reproduction des moustiques et augmenter la
température de l’eau en aval.

Les milieux humides sont habituellement situés à l’extérieur du périmètre d’inondation, et


conçus de façon à permettre une élimination des solides en suspension d’au moins 60 %. La
superficie nécessaire à ces installations est propre au site et dépend de la conception (affluent,
niveau de contrôle de la qualité de l’eau, contrôle de l’érosion et des inondations et
préoccupations en matière de sécurité). Les coûts d’investissement, d’exploitation et
d’entretien de ces installations sont moyens.

Réservoirs et tunnels

Les réservoirs et les tunnels sont utilisés dans la gestion des eaux pluviales pour des fins
d’emmagasinement et de contrôle de la qualité de l’eau. Ils peuvent être aussi utilisés comme
installations de contrôle au niveau de l’adduction. Ils permettent aussi d’emmagasiner le
débit de pointe, ainsi empêcher les débits excédentaires d’atteindre les trop-pleins où les
déversoirs d’orage et éliminer par conséquence tout risque de débordement dans le milieu
récepteur. Étant donné qu’ils sont enfouis, les réservoirs et les tunnels se prêtent bien aux
zones urbaines et ont un minimum de répercussions sociales et environnementales, à
l’exception des impacts qui peuvent survenir durant l’étape de construction.
50

Les occasions d’installations de ces ouvrages sont déterminées en fonction du terrain


disponible, de l’aire tributaire et de l’emplacement de l’émissaire. Le coût d’investissement
de ces ouvrages est élevé, tandis que, ses coûts d’exploitation et d’entretien sont moyens.

Bassins d’infiltration

Le bassin d’infiltration est un type particulier de bassin de rétention qui permet le stockage
temporaire des eaux de toute nature et qui assure la fonction d’infiltration dans le sol tout en
permettant de restituer au milieu naturel un débit compatible avec sa capacité d’absorption
(Voir Figure 3.5). Il est généralement placé à l’exutoire du réseau d’assainissement ou
disposé en parallèle au réseau où il sera alimenté par des surverses et pour des évènements de
fréquence faible produisant des débits trop importants pour être évacués par le réseau
(Chocat, 1997).

Les bassins d’infiltration sont généralement conçus pour des superficies de drainage de
moins de 5 ha, ils sont utilisés seulement dans les zones résidentielles, et pour les sols ayant
un potentiel d’infiltration élevé où un niveau de nappe souterraine moins de 1 m. Ces
ouvrages consomment de l’espace foncier et nécessitent une conception soignée et un
entretien régulier afin d’éviter les risques et nuisances pour les riverains et ne pas participer à
la contamination de la nappe phréatique.

Les bassins d’infiltration permettent entre autre de conserver des zones vertes à l’intérieur
des villes, de créer des zones humides qui favorisent l’apparition de faune et de flore
pouvant contribuer à la diversification sur le plan écologique. Ce type d’ouvrage ne nécessite
pas de collecteurs à l’aval ce qui le rend opportuniste pour les zones dépourvues d’exutoire
naturel. Le coût d’investissement de ces ouvrages, ainsi que les coûts d’exploitation et
d’entretien sont peu élevés.
51

Figure 3.5 Bassin d’infiltration type.


Tirée de Infraguide (2005, p. 52)

Filtres à sable

Les filtres à sable sont dispositifs de traitement à la sortie de l’émissaire qui peuvent être
situés sous terre ou en surface. La filtration consiste à éliminer les produits indésirables
contenus dans un liquide (ou à éliminer le liquide présent dans les boues) en le faisant passer
à travers un milieu poreux ou perméable (Chocat, 1997).

Habituellement, les filtres à sable sont utilisés dans une chaine de traitement et construits
avec un revêtement intérieur imperméable pour éviter que des matières indigènes viennent
obstruer les espaces poreux et que l’eau filtrée pénètre dans la nappe souterraine. L’eau
infiltrée est collectée dans un réseau de conduites perméables et acheminée jusqu’à un point
de sortie en aval (Voir figure 3.6). Selon le sens de circulation de l’eau, on distingue deux
types de filtres, à savoir les filtres à sables verticaux et horizontaux. Les filtres à sable ne sont
pas couramment utilisés au Canada et leur mise en place doit généralement être précédée
52

d’une étude de faisabilité détaillée. Ils présentent un coût d’investissement, d’exploitation et


d’entretien peu élevé.

Figure 3.6 Filtre à sable inséré.


Tirée de Infraguide (2005, p. 52)

Dispositifs de traitement à débit élevé

Ces dispositifs ont pour principale fonction la régulation de la qualité et la le volume des
eaux pluviales aux endroits de trop-plein. Ils servent à déposer les solides en suspension dans
les réseaux d’égouts durant les débits élevés par transformation des débits en mouvement
tourbillonnaire, ainsi, les solides et les matières flottantes se déposent des la conduite de
sortie. Dans le cas où le débit excède la capacité de traitement, les eaux débordent par-dessus
le déflecteur de trop-plein et se déversent dans le milieu récepteur.

Le taux d’élimination des polluants des dispositifs de traitement à débit élevé en fonction
d’un taux de charge hydraulique donné dépend de la décantabilité relative du flux en cours de
traitement. L’efficacité de séparation des solides est fonction de la grosseur de particules
53

charriées. Ainsi, ces dispositifs ont montré de l’efficacité dans les zones à faible turbulence
dans le réseau d’égout. Ces dispositifs présentent un coût d’investissement moyen et des
coûts d’exploitation et d’entretien élevés.

Emmagasinement par déplacement dans le milieu récepteur

Cette pratique de gestion est utilisée pour emmagasiner les eaux de ruissellement et diriger
les débits emmagasinés vers la station d’épuration afin de permettre une décantation
naturelle. Le système de régulation du débit Dankers (SRDD), est un exemple de cette
pratique, utilisé généralement dans un plan d’eau libre abrité sur au moins deux côtés (y
compris le rivage), dont la superficie équivaut à 2 ou 3 % de la superficie de drainage et dont
la profondeur varie entre 0 et 10 m.

Cette pratique présente des coûts d’investissement, d’exploitation et d’entretien élevés


(infraguide, 2005).

Dégrillage

Le dégrillage est la séparation des solides charriés dans l’eau ruisselée moyennant un
dégrilleur. Le dégrilleur est un ouvrage spécial constitué par un ou plusieurs niveaux de
grilles à barreaux de plus en plus serrés ou de tamis à mailles de plus en plus fines, destiné à
arrêter et éliminer les matières flottantes et les éléments grossiers transportés par l’eau avant
d’atteindre le milieu récepteur. Certains dispositifs possèdent des systèmes de manutention
des poissons afin de minimiser les effets néfastes sur la vie aquatique qui entre en contact
avec les grilles ou les tamis.

Les dégrilleurs sont systématiquement utilisés à l’entrée des stations d’épuration. Leur
utilisation se développe également à l’amont immédiat des déversoirs d’orage de façon à
limiter le rejet d’objets flottants, responsables d’une pollution visuelle des milieux
récepteurs. Ils peuvent être utilisés également à l’amont des ouvrages comportant des pièces
mobiles où susceptibles de s’obturer : siphons, station de pompage (crépine), etc … (Chocat,
54

1997). Le taux moyen d’élimination des solides varie entre 30 % et 50 % (Infraguide, 2005).
Le dégrillage entraîne un coût d’entretien relativement élevé vu sa sensibilité au colmatage.

Séparateurs d’huile et de sables

Le séparateur d’huile et de sables est ouvrage souterrain implanté à la place du regard


traditionnel, il permet et favorise la décantation des sédiments et la rétention et l’élimination
des hydrocarbures contenus dans les eaux de ruissellement avant d’atteindre le milieu
récepteur. Il est très utilisé dans les zones à couverture très imperméable et présentant un
potentiel élevé de déversement d’hydrocarbures et de décharge de sédiments pollués, aussi,
pour prétraiter les débits qui entrent dans les étangs ou les milieux humides ou dans le cadre
d’une chaîne de traitement.

Le principe de fonctionnement de cet ouvrage est fondé sur le fait que les huiles sont plus
légères que l’eau. En tranquillisant l’écoulement dans l’ouvrage (faible vitesse d’écoulement
pour limiter la turbulence), les sédiments (sables, etc ..) qui sont plus lourds que l’eau
décantent tandis que les huiles ont tendance à remonter à la surface pour être prélever, soit
manuellement, soit par écumage utilisant l’écoulement naturel comme force motrice, soit par
un racleur motorisé (voir figure 3.7).

Le coût d’investissement de ce type d’ouvrage est élevé, tandis que les coûts d’exploitation et
d’entretien sont moyens.
55

Figure 3.7 Séparateurs des huiles et de sables.


Tirée de : Manuel de Référence Technique -
Stormceptor Canada Ltée (Mars 2009)

3.3 Choix des PGO

Le choix des PGO est toujours influencé par la nature du plan d’eau en aval et des objectifs
de mise en application (augmenter le taux d’élimination des polluants, diminuer le débit en
aval, …). Le premier critère de choix pour chaque pratique proposée dépend toujours de son
efficacité à minimiser les répercussions en aval et sur les milieux récepteurs en assurant le
contrôle des volumes d’eau ainsi que les concentrations des pollutions en amont.

3.3.1 Processus de sélection

Le choix d’une ou plusieurs pratiques de gestion optimale (PGO) passe par tout un processus
de sélection pour aider à la prise de décision. L’organigramme suivant (Voir figure 3.8)
illustre le processus de sélection des meilleures pratiques de gestion.
56

3.4 Domaines et limites d’application des PGO

3.4.1 Exigences et limites d’utilisation

Pour chaque pratique on doit tenir compte des exigences et des limites d’applicabilité, telles
que la disponibilité du terrain (espace réservée), la charge hydraulique, le niveau de la nappe,
les caractéristiques des sols (perméabilité), l’état des réseaux d’égout existants, etc.

3.4.2 Niveau d’efficacité des PGO

Le niveau d’efficacité des PGO est fonction de l’attente des objectifs du projet, elle dépend
de la conception et de la méthode de construction pratiquée. Ainsi, pour avoir une PGO
fiable, il faut tenir compte des caractéristiques du terrain et aussi des conditions physiques
(nature du sol, nappe phréatique, profondeur du substrat rocheux).

3.4.3 Coût des PGO

Le coût est une exigence forte, ainsi, il faut tenir compte des coûts d’immobilisation (main
d’œuvre, matériaux de construction, …), d’exploitation (gestion, planification, expropriation
des terres, …) et d’entretien (main d’œuvre, matériaux, …).

Ainsi, il s’avère difficile de généraliser des coûts liés à ces pratiques puisque ces coûts
varient et dépendent des exigences propres au terrain, les critères de qualité des eaux
pluviales, les objectifs attendus et les considérations environnementales. Ces coûts varient
aussi en fonction de l’économie locale.
57

Figure 3.8 Processus de sélection des pratiques de gestion optimales.


Tirée de Infraguide (2005, p. 31)
58

CHAPITRE 4

MISE EN ŒUVRE DES PGO

4.1 Site de l’étude

Notre étude de cas porte sur le système d’assainissement de la ville de Verdun, nouvel
arrondissement de la grande ville de Montréal. Le réseau d'égout combiné de cet
arrondissement draine trois bassins hydrographiques. Ces bassins sont tous tributaires
actuellement du fleuve Saint-Laurent et de l'intercepteur Sud de la Ville de Montréal. Le
bassin N0 1 faisant l'objet de notre étude, est limité à l'est par l'aqueduc et l'usine de filtration
de la ville de Montréal. Au nord, ce secteur est délimité par le territoire de la ville de
Montréal, à l’ouest par la 1ère avenue et au sud par le fleuve Saint-Laurent. Le réseau drainant
ce bassin totalise une longueur d'environ 10 900 m (Voir Figure 4.1).

4.2 Données hydrauliques et hydrologiques

À l'exutoire, ce bassin versant totalise une superficie de 177 hectares, dont des surfaces
perméables et des surfaces imperméables directement ou indirectement drainées.
Globalement le bassin comprend 41,4 hectares de surfaces imperméables directement
drainées (toitures) et 135,7 hectares de surfaces dont le pourcentage d'imperméabilité est de
38,5%.
Figure 4.1 Plan du secteur I de l’arrondissement de Verdun (Québec).
60

Dans l’état actuel des choses toutes les eaux sanitaires et de ruissellement provenant du
secteur 1 de l’arrondissement de Verdun aboutissent à l’entrée de la station de pompage
Rhéaume dont le puits est situé juste en amont de la jonction avec l’intercepteur sud de la
Ville de Montréal. En temps sec toutes les eaux usées sont interceptées par deux vannes
rectangulaires ouvertes sur une chute dans l’intercepteur. En temps de pluie, cette structure
de régulation peut intercepter un débit potentiel maximal de 4.25 m3/s. Mais cette valeur
n’est que théorique car la Ville de Montréal commence à fermer les vannes dès que le niveau
dans l’intercepteur dépasse un certain seuil. Comme ce niveau est tributaire des apports
provenant de tous les bassins amont, nous faisons l’hypothèse conservatrice que les
débordements commencent quand le débit atteint trois fois le débit de temps sec (0.54 m3/s).
Quand la Ville de Montréal amorce la fermeture des vannes les six pompes situées dans la
station de pompage Rhéaume entrent successivement en fonction à différents seuils de niveau
dans le puits de pompage pour refouler vers le fleuve un débit potentiel de 5.66 m3/s (voir
Annexe I). Cette valeur de débit correspond approximativement au débit de ruissellement
généré par une pluie de période de retour de 1/année. Donc, à cette époque si l'on écarte les
problèmes ponctuels dans le réseau (points bas, étranglement,…) les citoyens pouvaient
s'attendre en moyenne à une inondation par année.

Soulignons au passage que les eaux piégées pour inonder les citoyens ne sont pas forcément
interceptées ultérieurement pour être traitées. Elles sont en grande partie pompées sur une
plus longue durée pour être refoulées vers le fleuve Saint-Laurent. La fréquence des
inondations est de 1/année ce qui est largement supérieure à la fréquence minimale de 1/5
années qu’on doit garantir aux citoyens, d’où la nécessité de restructuration du réseau par la
mise en œuvre des PGO.
61

4.3 Calibration et validation des modèles

Pour utiliser avec confiance les modèles qualitatifs et quantitatifs des eaux de ruissellement il
faut préalablement les calibrer puis les valider. Pour arriver à cette fin, cinq événements
pluviométriques, (Tableau 4.1) tirés de la campagne de mesure réalisée par Bennis (1999),
ont été considérés, à savoir :

− l'événement du 30 septembre 1999;

− l’événement du 13 octobre 1999;

− l’événement du 16 août 2000;

− l'événement du 23 août 2000;

− l’événement du 22 juin 2001.

Tableau 4.1 Données qualitatives et quantitatives des évènements utilisés

Pluie cumulée Durée Imax sur 5 Période de Qmax


Événement C (mg/l)
(mm) Heures : min max min mm/h retour m3/s

30-09-99 18,8 9 :30 480 19,2 6/an 1,85


13-10-99 23,2 8 :00 560 21,6 5/an 1,88
16-08-00 27,6 3 :00 1500 60 1/an 6,63
23-08-00 9,4 2 :30 370 14,4 6/an 1,81
22-06-01 21 5 :00 390 26,4 2/an 2,51

Les hydrogrammes et les pollutogrammes mesurés à l'exutoire du réseau lors des cinq
événements ont été départagés en deux blocs : les deux événements du 30 septembre 1999 et
du 16 août 2000 ont servi pour l’étalonnage des modèles. Les trois événements restants ont
servi pour la validation des modèles (voir Annexe II). Les paramètres hydrologiques tels que
62

la surface du bassin (A), les paramètres d’infiltration f0 et f’ du modèle de Horton ainsi que le
temps de concentration (tc) sont théoriquement connus. Ces paramètres ont été préalablement
calés ou estimés lors de l’utilisation d’un modèle de simulation hydrologique (BENNIS and
CROBEDDU 2005). Il reste à caler le coefficient de ruissellement C et la largeur du bassin
W pour le modèle hydrologique et les paramètres a, b et d pour le modèle de rating curve
modifié (2.25). Il faut souligner que les concentrations des MES de pointe en temps de pluie
sont largement supérieures à la concentration des eaux sanitaires mesurée en temps sec. À
l’inverse, les concentrations en DBO5 mesurées en temps sec sont systématiquement
supérieures à toutes les concentrations mesurées en temps de pluie. Dans le réseau de sub-
surface, (Parc Grenier et Wellington), les eaux de ruissellement pluvial ont une concentration
moyenne en DBO5 de 11.5 mg/l.

Selon les données de l’ÉPA (1993), cette concentration est largement inférieure à celle d’un
effluent traité d’un système de traitement primaire (40 à 120 mg/l) et légèrement inférieure à
celle d’un effluent traité d’un système de traitement secondaire (10 à 30 mg/l). Cette valeur
est largement inférieure à l’effluent traité à la station d’épuration de la Ville de Montréal qui
est approximativement de 35 mg/l.

Dans la station Rhéaume où aboutissent toutes les eaux, sanitaire et pluviale du secteur I, la
situation est très similaire. Il y a manifestement une dilution des eaux usées par les eaux de
ruissellement pluvial pour la DBO5. Les concentrations mesurées en temps sec, juste avant
que le ruissellement ne commence, sont les plus fortes. On observe ensuite une diminution de
la concentration au fur et à mesure que le volume de dilution augmente (équations du
mélange 2.29). La valeur moyenne de la DB05, 33 mg/l, des eaux pluviales mesurée à cet
endroit, se situe dans la fourchette de concentrations d’un effluent traité de manière
secondaire (EPA, 1993).

On conclut donc que les charges polluantes véhiculées par le réseau du secteur I en temps de
pluie sont principalement inorganiques.
63

4.4 Mise en œuvre des PGO

La source principale des problèmes hydrauliques et environnementaux est la concentration


rapide des flux massiques et volumétriques à l’exutoire des bassins de drainage. Comme
remède à cette situation les PGO s’appuient principalement sur le principe de la rétention par
infiltration et par stockage pour réduire les débits de pointe et les volumes de ruissellement à
l’exutoire. Parmi ces techniques, on peut citer : les bassins secs et humides, les noues et
fossés, les toits verts et les toits stockant, les chaussées poreuses et/ou à structure réservoir,…

4.4.1 Sélection des PGO : Étude de cas

Le choix des PGO les plus adaptées pour le cas de Verdun a été tiré du processus de sélection
des bonnes pratiques (Figure 3.8). La démarche suivie est présentée en annexe III. Deux
pratiques ont été retenue afin d’être utilisées dans le cas de Verdun, à savoir :
− l'emmagasinement en conduite ou en réservoir;

− les installations de rétention sub-superficielles.

Les performances hydraulique et environnementale seront analysées et comparées pour trois


scénarios de configuration du réseau. Le premier scénario de base consiste à analyser le
réseau dans son état actuel de fonctionnement tel que décrit dans le paragraphe 4.2 sans
aucune intervention. L’objectif du deuxième scénario est d’analyser les bénéfices apportés
par la séparation des réseaux en construisant un réseau de sub-surface dédié aux eaux
pluviales. Dans ce deuxième scénario un nouveau réseau pluvial de sub-surface sera construit
pour acheminer les eaux pluviales brutes vers le fleuve St Laurent. Le réseau unitaire existant
continuera à collecter les eaux sanitaires ainsi que les eaux des toits plats et des drains de
fondation. Dans le troisième scénario, en plus de la séparation des réseaux, on envisage des
bassins de rétentions pour les eaux de ruissellement. Pour chacun des trois scénarios, on
calcule les débits de pointe ainsi que les volumes et les masses déversés dans le fleuve St-
Laurent. Les schémas expliquant les trois scénarios sont présentés en annexe IV.
64

4.4.2 Méthodologie adoptée

La méthodologie adoptée repose sur plusieurs étapes identifiées et décrites dans ce qui suit.
Ces étapes sont nécessaires et permettent d’atteindre les objectifs fixés par le présent travail,
ils consistent à :

− Quantifier les apports d’eaux pluviales dans le secteur I. La modélisation hydrologique est
effectuée à l’aide du logiciel SWMM;

− Intégrer le ruissellement dans le modèle « Rating Curve » qui permet de relier les deux
aspects quantitatif et qualitatif de ruissellement. Ce modèle sert à quantifier les masses
lessivées de MES;

− Quantifier les masses de DBO dans le secteur I par application des équations de mélange;

− Application des PGOs les plus adaptées au secteur de l’étude et aux attentes des citoyens à
travers un processus de sélection;

− Estimation des charges polluantes au niveau du point de rejet et définition des impacts des
PGOs.

4.5 Résultats obtenus

4.5.1 Scénario 1 : Modélisation du réseau dans son état de fonctionnement actuel

Le premier scénario aidera d’une part à comprendre le comportement quantitatif et qualitatif


du réseau de Verdun à son état actuel et servira d’autre part comme référence pour apprécier
l’amélioration apportée par l’application des PGO. Les résultats des simulations sont donnés
dans le tableau 4.2.
65

Tableau 4.2 Résultats du scénario 1 : état actuel

Période de retour des pluies


Désignation
12/1 an 4/1 an 2/1 an 1 an 2 ans 5 ans 10 ans

Q max (m3/s) 1.43 3.67 4.87 7.08 8.48 9.27 12.16

Volume total généré (m3) 11 016 17 664 20 718 25 992 29 394 32 364 38 136

Quantité Volume traité (m3) 11 016 14 080 14 693 15 324 15 624 15 826 16 054

Volume débordé (m3) 0 3 584 6 025 10 668 13 770 16 538 22 082

Volume débordé (%) 0% 20% 29% 41% 47% 51% 58%

Masse totale mobilisée (kg) 228 955 1 361 2 169 2 715 4 250 5 520

Masse traitée (kg) 228 679 752 831 902 961 1 316
MES
Masse déversée (kg) 0 276 610 1 337 1 813 3 288 4 204

Masse déversée (%) 0% 29% 45% 62% 67% 77% 76%


Qualité
Masse totale mobilisée (kg) 398 573 653 791 881 1 110 1 331

Masse traitée (kg) 398 469 482 494 499 506 562
DBO
Masse déversée (kg) 0 104 171 297 382 605 769

Masse déversée (%) 0% 18% 26% 38% 43% 54% 58%

L’examen de la variation des débits de pointe en fonction de la pluie du projet montre que les
débordements surviennent pour des périodes de retour situées entre 4/1 an et 2/1 an. En effet,
il faut se rappeler que le débit maximal potentiel d’interception au-delà commence les
débordements est égal 4.25 m3/s. Ce résultat est conforme à la directive 004 qui prescrit un
débordement par mois pour les eaux courantes et un débordement par deux mois pour les
66

eaux stagnantes durant la période estivale du 1 mai au 31 octobre. Mais en se basant sur un
débit d’interception plus réaliste égal à trois fois le débit du temps sec la fréquence des
déversements atteint 12/1 an. Cette fréquence se confirme d’ailleurs par les nombres de
débordements compilés pour les années 1997, 1998 et 1999 qui ont été respectivement 14, 10
et 14 au niveau du point de régulation Rhéaume. La fréquence moyenne réelle des
déversements dans le fleuve est approximativement de 12.7/année. Ce qui est largement
supérieur à la limite permise.

L’analyse des débits de pointe exposés dans la première ligne indique que les inondations
dont le débit seuil est 5.66 m3/s surviennent à une fréquence située entre 2/1an et 1/1 an, ce
qui est encore largement supérieur à la fréquence minimale de 1/5 années qu’on doit garantir
aux citoyens. Il faut souligner au passage que les eaux piégées pour inonder les citoyens ne
seront pas forcément interceptées ultérieurement pour être traitées. Elles seront en grande
partie pompées sur une plus longue durée pour être refoulées vers le fleuve (Dion, 2005).

L’examen de la variation des masses polluantes en fonction de la pluie de projet montre que
ces dernières sont contrôlées pour la période de retour de 12/1 an. Pour les MES, les masses
déversées varient entre 29 % et 77 % de la masse totale mobilisée. Les masses déversées de
DBO, varient entre 18 % à 54 % de la masse mobilisée totale de DBO. Ceci est expliqué par
la variation du volume débordé en fonction du période de retour de pluie (Voir Figures 4.16 à
4.21).

Les masses traitées de DBO sont de plus en plus faibles à cause du phénomène de dilution
avec les grands débits de ruissellement qui peut atteindre 100 fois le débit en temps sec
(Bennis et al., 2001).

Les figures (4.2 à 4.8) représentent la variation des masses de MES mobilisées par les eaux
de ruissellement et déversées sans traitement dans le milieu récepteur pour différentes
périodes de retour.
67

La figure 4.2 illustre la variation dans le temps des débits massiques mobilisés et déversés de
MES pour une période de retour de 12/1 an. Il ressort de cette courbe que les eaux usées
peuvent mobiliser un maximum de 35 kg de MES pour un volume total généré de 11 016 m3.
Le réseau au scénario 1 ne provoque pas de débordements, ainsi, la masse déversée de MES
demeurera nulle durant toute la période d’observation. La masse totale mobilisée de MES est
de 228 kg.

Sur la base de ces résultats, on peut conclure que le réseau ne permet pas des déversements
de MES dans le milieu récepteur, où la totalité de polluants sera traitée dans la station
d’épuration.

ϳϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϭϮͬϭĂŶ

ϲϬ

ϱϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

ĚĞD^;ŐͬƐͿ
ϰϬ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^
;ŐͬƐͿ
ϯϬ

ϮϬ

ϭϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.2 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 12/1 an.
68

La figure 4.3 représente la variation des masses mobilisées et déversées des matières en
suspension (MES) pour une période de retour de 4/1 an. Le réseau à son état initial provoque
des débordements d’environ 20 % du volume total généré (17 664 m3), ce qui entraîne des
déversements des polluants dans le milieu récepteur. Le débit massique mobilisé de MES
peut atteindre une valeur maximale de 380 g/s pour une masse totale de 955 kg en fin
d’évènement. Contrairement à la période de retour 12/1 an, la forme de la courbe des masses
déversées épouse la forme de celle de la masse totale mobilisée, atteignant une valeur
maximale de 140 kg, ce qui prouve la déficience de ce réseau à contrôler le niveau de
pollution dans le milieu récepteur.

ϰϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϰͬϭĂŶ

ϯϱϬ

ϯϬϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞĚĞ
ϮϱϬ D^;ŐͬƐͿ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^
ϮϬϬ ;ŐͬƐͿ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.3 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 4/1 an.
69

La figure 4.4 illustre la variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une
période de retour de 2/1 an. Dans le scénario 1, le réseau du secteur I de Verdun provoque le
débordement de 29 % du volume total généré, soit 6 025 m3 et la mobilisation de 1 361 kg de
MES dont 610 kg seront déversées dans le milieu récepteur sans traitement, soit environ 45
%. Le débit massique déversé atteint une valeur maximale de 580 g/s, celui de la masse
déversée est de 430 g/s (74 %). Malgré l’absence des normes et directives concernant le
niveau de pollution dans le milieu récepteur, on peut avancer que le niveau de rejet est élevé.

ϲϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϮͬϭĂŶ

ϱϬϬ

ϰϬϬ DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞĚĞ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

D^;ŐͬƐͿ

ϯϬϬ DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^
;ŐͬƐͿ

ϮϬϬ

ϭϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.4 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 2/1 an.
70

Pour des pluies de période de retour de 1 an, le débit maximal généré des eaux étant de 7.08
m3/s, ceci a permis de charrier d’avantage les MES comparé aux précédents cas.
L’insuffisance du réseau en terme hydraulique (capacité) se traduit par une augmentation de
la quantité des masses déversées qui est d’environ 1 337 kg soit environ 62 % de la masse
totale mobilisée. Tel qu’illustré dans la figure 4.5, les deux courbes sont pratiquement
identiques, la pointe des débits massiques est atteinte en même temps, et il est de 1 000 g/s
pour la masse totale mobilisée et 840 g/s pour les masses déversées.

ϭϮϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϭĂŶ

ϭϬϬϬ

ϴϬϬ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĚĞD^;ŐͬƐͿ
ϲϬϬ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^
;ŐͬƐͿ
ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.5 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 1 an.
71

La figure 4.6 montre que la courbe de la masse déversée dans le milieu récepteur épouse celle
de la masse totale de MES mobilisée par les eaux de ruissellement. Le secteur I de la ville de
Verdun permet de mobiliser pour une pluie de période de retour de 2 ans un total de 2 715 kg
dont 1 813 kg seront déversés dans le fleuve St-Laurent sans traitement, soit environ 67 %.
Ainsi, on peut conclure que le réseau initial présente des désordres et des dysfonctionnements
même pour une pluie de récurrence de 2 ans.

ϭϰϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϮĂŶƐ

ϭϮϬϬ

ϭϬϬϬ DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞ
ŵŽďŝůŝƐĠĞĚĞD^
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

ϴϬϬ ;ŐͬƐͿ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞ
D^;ŐͬƐͿ
ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.6 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 2 ans.
72

La figure 4.7 représente la variation en fonction du temps des deux masses simulées par le
modèle de « Rating curve modifié » pour une période de retour de 5 ans. En comparaison
avec une pluie de récurrence de 2 ans, la masse de MES mobilisée est pratiquement doublée
pour atteindre 4 250 kg. Suite à cette situation, 77 % de ces masses mobilisées seront
directement déversées sans traitement dans le milieu récepteur. Le débit massique mobilisé
atteint une pointe de 1 400 g/s, celui déversé atteint une pointe de 1 300 g/s.

ϭϲϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϱĂŶƐ

ϭϰϬϬ

ϭϮϬϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞĚĞ
ϭϬϬϬ D^;ŐͬƐͿ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^
ϴϬϬ ;ŐͬƐͿ

ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.7 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 5 ans.
73

Pour des pluies de récurrence de 10 an, le débit maximal généré des eaux étant de 12.16 m3/s,
ceci a permis de charrier d’avantages les MES comparé aux précédents cas. L’insuffisance du
réseau en terme hydraulique (capacité) se traduit par une augmentation de la quantité des
masses déversées qui est d’environ 4 204 kg soit environ 76 % de la masse totale mobilisée.
L’augmentation des masses polluantes est expliquée par l’augmentation des débits ruisselés
qui provoque une contrainte hydraulique de cisaillement qui intervient dans l’arrachement
des particules solides sur le bassin versant et au niveau des conduites. Tel qu’illustré dans la
figure 4.8, les deux courbes sont pratiquement identiques, la pointe des deux débits
massiques est atteinte en même temps (30 minutes), et elle est d’environ 2 050 g/s pour la
masse totale mobilisée et 1 900 g/s pour les masses déversées.

ϮϱϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗D^ͲϭϬĂŶƐ

ϮϬϬϬ

DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

ϭϱϬϬ
ĚĞD^;ŐͬƐͿ

DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^
ϭϬϬϬ ;ŐͬƐͿ

ϱϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.8 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 10 ans.
74

Les figures 4.9 à 4.15 représentent la variation des masses de DBO mobilisées par les eaux
de ruissellement et déversées dans le milieu récepteur pour différentes périodes de retour. La
figure 4.9 suivante illustre la variation des masses mobilisées et déversées de DBO en
fonction du temps pour une période de retour de 12/1 an. La masse totale mobilisée est de
398 kg et présentant une pointe de 27 kg pour un volume total généré de 11 016 m3. Le
réseau à son état initial achemine sans débordements les débits ruisselés provoqués par des
pluies de 12/1 an, ainsi, la masse déversée de DBO sera nulle pour toute la période
d’observation. Le débit massique mobilisé présente une pique de 45 g/s au début de
l’évènement et qui provient plutôt du débit en temps sec.

ϱϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϭϮͬϭĂŶ
ϰϱ

ϰϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ϯϱ ĚĞK;ŐͬƐͿ

DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

ϯϬ
;ŐͬƐͿ
Ϯϱ

ϮϬ

ϭϱ

ϭϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.9 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 12/1 an.
75

Pour une période de retour de 4/1 an, on enregistre un déversement de 18 % de la masse


totale mobilisée (573 kg). La figure 4.10 montre un synchronisme entre les courbes de la
masse totale mobilisée et déversée. Par conséquent, on peut conclure que contrairement à la
période de retour de 12/1 an, le réseau ne permet pas d’acheminer tous les polluants vers la
station d’épuration. La pointe des débits massiques mobilisés est de 105 g/s, tandis que celle
des débits massiques déversés de DBO est d’environ 60 g/s.

ϭϮϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϰͬϭĂŶ

ϭϬϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĚĞK;ŐͬƐͿ
ϴϬ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

;ŐͬƐͿ

ϲϬ

ϰϬ

ϮϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.10 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 4/1 an.
76

La figure 4.11 représente la variation dans le temps des débits massiques mobilisés et
déversés de DBO pour une période de retour de 2/1 an. Le réseau provoque des
débordements ce qui induit des déversements de DBO dans le milieu récepteur. La masse
totale mobilisée étant de 653 kg, tandis que la masse déversée est de 171 kg (26 %). La
valeur maximale du débit massique mobilisé est d’environ 140 g/s, celle du débit massique
déversé est de 95 g/s, ces deux valeurs sont atteintes après 45 minutes du début de la pluie,
elles sont provoquées par le mélange des eaux pluviales et sanitaires dans le réseau unitaire.

ϭϲϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϮͬϭĂŶ

ϭϰϬ

DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ϭϮϬ ĚĞK;ŐͬƐͿ

ϭϬϬ DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

;ŐͬƐͿ

ϴϬ

ϲϬ

ϰϬ

ϮϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.11 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 2/1 an.
77

La figure 4.12 illustre la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de DBO
pour une période de retour de 1 an. La courbe du débit massique déversé commence à
épouser parfaitement celle de la masse totale mobilisée, ce qui prouve que le réseau initial ne
peut pas assurer l’acheminement des particules polluantes vers la station d’épuration et cause
des déversements dans le milieu récepteur. La masse totale déversée dans le milieu
représente 38 % de la masse totale mobilisée. Ainsi, on peut conclure que le réseau initial
présente des désordres et des dysfonctionnements même pour une pluie de 1 an.

ϮϱϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϭĂŶ

ϮϬϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĚĞK;ŐͬƐͿ
ϭϱϬ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

;ŐͬƐͿ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ

ͲϱϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.12 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 1 an.
78

Pour une période de retour de 2 ans, les masses totales mobilisées de DBO dans le secteur I
de l’arrondissement de Verdun est de 881 kg (figure 4.13). Étant donné l’état du réseau, la
masse déversée atteint 382 kg, soit environ un taux de déversement de 43 %. La pointe des
ces masses est atteinte après 40 minutes du début de l’évènement, tandis qu’elle était de 55
minutes pour une pluie de 4/1 an, ceci est expliqué par la vitesse de charriage des polluants
qui augmente avec le débit généré dans le bassin versant. La masse maximale mobilisée est
de 140 kg, pour la masse déversée le maximum est de 115 kg. Le débit massique maximum
mobilisé est de 240 g/s, celui de la masse déversée est de 200 g/s.

ϮϱϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϮĂŶƐ

ϮϬϬ DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĚĞK;ŐͬƐͿ

DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

ϭϱϬ ;ŐͬƐͿ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.13 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 2 ans.
79

La figure 4.14 représente la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de
DBO pour une période de retour de 5 ans. La masse totale mobilisée est de 1 110 kg soit
environ 25 % pour une période de retour de 2 ans et 100 % de plus que pour une période de
retour de 4/1 an. Le réseau à son état initial provoque le déversement de 54 % des masses
mobilisées dans le milieu récepteur. La pointe du débit massique mobilisé est d’environ 260
g/s, celle du débit massique déversé est de 220 g/s.

ϯϬϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϱĂŶƐ

ϮϱϬ
DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ĚĞK;ŐͬƐͿ
ϮϬϬ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

;ŐͬƐͿ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.14 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 5 ans.
80

Il ressort de la figure 4.15 ci-après que les deux courbes se resserrent de plus en plus comparé
avec les cas précédents, puisque la masse totale déversée représente 58 % de la masse totale
mobilisée. Les pointes des deux débits massiques sont atteintes à environ 35 minutes du
début de l’événement, ainsi, la variation du débit massique mobilisé en fonction du temps
présente un maximum de 340 g/s, celui du débit massique déversé est de 300 g/s.

ϯϱϬ
^ĐĠŶĂƌŝŽϭ͗KͲϭϬĂŶƐ

ϯϬϬ

DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞ
ϮϱϬ ĚĞK;ŐͬƐͿ

ϮϬϬ DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

;ŐͬƐͿ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
ͲϱϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.15 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 10 ans.
81

Dans le souci de présenter une modélisation réelle du réseau, on a procédé à la variation des
rapports des volumes débordés et des pourcentages des masses déversées des polluants pour
différentes périodes de retour et en fonction du débit maximal potentiel d’interception. Ce
débit varie entre 1.5 m3/s (ce qui représente trois fois le débit en temps sec) et 4.25 m3/s
(débit maximum permis).

La figure 4.16 illustre la variation de la distribution des charges polluantes et des volumes
déversés de polluants en fonction des périodes de retour et pour un débit potentiel
d’interception de 1.5 m3/s. En adoptant ce débit potentiel, le volume débordé variera entre
0% pour une période de retour de 12/1 an à 60 % pour une période de retour de 10 ans.
L’évolution des différentes courbes présentées est similaires, à titre d’exemple, la masse
déversée de MES varie entre 0 % pour 12/1 an et 80 % pour une période de 10 ans.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲ Yсϭ͘ϱŵϯͬƐ
;йͿ

sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϭϬϬй
ϵϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ

ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ

ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϭϮͬϭĂŶ ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.16 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 1.5 m3/s.
82

Le pourcentage du volume débordé pour un débit potentiel de 2 m3/s varie de 0 % pour une
période de retour de 12/1 an à 40 % pour une période de retour de 10 ans. Malgré
l’amélioration que connait le réseau avec ce débit potentiel par rapport au précédent, il
continue de provoquer des débordements et par conséquence des déversements des deux
polluants. À titre d’exemple, pour une période de retour de 10 ans, le pourcentage des masses
déversées de DBO est de 40 %, celui de MES est de 70 %.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲ YсϮŵϯͬƐ

sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
;йͿ

ϭϬϬй
ϵϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ

ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞ;йͿ

ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϭϮͬϭĂŶ ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ

WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.17 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 2 m3/s.
83

Pour un débit potentiel d’interception de 2.5 m3/s (figure 4.18), les pourcentages de volume
débordé et des masses déversées de polluants continuent à diminuer par rapport aux autres
cas de débits potentiels. Les pourcentages du volume débordé et de la masse déversée varie
entre 0 et 35 % respectivement pour des périodes de retour de 12/1 an et 10 ans, celles de la
masse déversée de MES varie entre 0 et 60 %. On remarque que ces rapports diminuent en
fonction du débit potentiel, à titre d’exemple, chaque portion de 0.5 m3/s de débit permet une
diminution continue de 10 % des masses déversées de MES.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲ YсϮ͘ϱŵϯͬƐ
;йͿ

ϭϬϬй
ϵϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ

ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ

ϳϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ

ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϭϮͬϭĂŶ ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ

WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.18 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 2.5 m3/s.
84

La figure 4.19 illustre la distribution des charges polluantes (MES et DBO) déversées ainsi
que des volumes débordés pour un débit potentiel intercepté de 3 m3/s. les pourcentages du
volume débordé ainsi que les masses polluantes déversées continue à diminuer avec
l’augmentation du débit potentiel permis. Ces taux atteignent presque le 0% pour la pluie de
4/1 an.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲ YсϯŵϯͬƐ

sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
;йͿ

ϭϬϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϵϬй
ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ

ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϭϮͬϭĂŶ ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ

WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.19 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 3 m3/s.
85

L’analyse des résultats de la distribution des charges polluantes et des volumes débordés
pour un débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s (figure 4.20) a permis de conclure que le
volume débordé varie entre 0 et 25 % en fonction des périodes de retour. Le réseau à son état
initial cause des débordements au-delà des pluies de 4/1 an. Quant aux charges polluantes de
MES et DBO, les masses déversées évoluent en fonction de la période de retour des pluies du
projet, à titre d’exemple, la masse déversée de MES évolue de 0 et 50 % pour des périodes de
retour allant de 4/1 an et 10 ans.

Figure 4.20 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s.
86

La figure 4.21 montre que pour un débit maximum potentiel d’interception de 4.25 m3/s, on
enregistre des débordements au-delà des pluies de période de retour de 2/1 an, ce qui
implique ainsi des déversements de polluants dans le milieu récepteur. En comparaison avec
les autres résultats présentés ci-dessus, et à titre d’exemple pour une pluie de conception de
10 ans, le volume débordé varie entre 60 % et 25 % en fonction des débits potentiels
interceptés. Pour les masses déversées de MES, elles varient entre 80 % et 40 %. Ceci
explique l’importance et l’impact du débit potentiel intercepté sur le niveau de débordement
et la quantité de polluants déversés dans le milieu récepteur.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲ Yсϰ͘ϮϱŵϯͬƐ
;йͿ

ϭϬϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ

ϵϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϭϮͬϭĂŶ ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ

WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.21 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 4.25 m3/s.
87

L’analyse des résultats et des figures ci-dessus nous permet de conclure que les pourcentages
des masses polluantes et des volumes déversés diminuent en fonction du débit potentiel
maximal intercepté par la structure de régulation. À titre d’exemple, la ville de Montréal doit
régler sa structure de régulation afin d’intercepter au moins 3 m3/s afin d’avoir une fréquence
de débordement de 4/1 an. Ces analyses aident à la prise de décision au sein de la ville de
Montréal en ce qui concerne l’impact de la régulation du débit potentiel sur le niveau de
déversement des polluants dans le milieu récepteur.

Afin d’analyser l’importance du phénomène du premier flot, le pollutogramme et


l’hydrogramme pour chaque période de retour ont été traduits dans les figures (4.22 à 4.27)
en terme de charges transitées de MES en fonction des volumes écoulés selon
l’équation (1.1).
88

La figure 4.22 illustre la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 4/1 an. La courbe est légèrement au-dessus de la
diagonale, ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. Les premiers 7 % des volumes
ne présentent pas de charges polluantes, ceci est expliqué par le fait que le débit est assez
faible pour provoquer et augmenter la contrainte hydraulique de cisaillement qui intervient
dans l’arrachement des particules solides sur le bassin versant et dans les conduites. Dans les
premier 15 % du volume de ruissellement, il y’a 35 % de la charge polluante, ce qui confirme
l’existence du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲW ůƵŝĞ;ϰͬϭĂŶͿ

ϭϬϬй
ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.22 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 4/1 an.
89

Pour les pluies de projet de 2/1 an, la courbe illustrant la variation des rapports des charges
en fonction des rapports des volumes est au dessus de la diagonale, ce qui fait que la charge
de pollution est supérieure au débit généré par cette pluie (figure 4.23). Ainsi, pour ce cas, 50
% de la charge totale de la pollution est contenue dans les premiers 25 % du volume de
ruissellement. On peut donc conclure qu’il y a un phénomène du premier flot.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲ WůƵŝĞ;ϮͬϭĂŶͿ

ϭϬϬй
ϵϬй
ŚĂƌŐĞĐƵŵƵůĂƚŝǀĞͬŚĂƌŐĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.23 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 2/1 an.
90

La figure 4.24 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 1 an. Dans la première partie de la courbe (les
premiers 5 % des volumes), la courbe est en dessous de la diagonale, ceci est expliqué par le
fait que le débit est assez faible pour provoquer l’arrachement des particules solides sur le
bassin versant et dans les conduites. Dans la deuxième partie, la courbe est largement en
dessus de la diagonale, ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple,
pour les premiers 20 % du volume de ruissellement, il y a 45 % de la charge polluante, ce qui
confirme l’existence du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲW ůƵŝĞ;ϭĂŶͿ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.24 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 1 an.
91

Pour une pluie de 2 ans, la courbe illustrant la variation des rapports des charges en fonction
des rapports des volumes est au dessus de la diagonale, ce qui donne que la charge de
pollution est supérieure au débit généré par cette pluie (figure 4.25). Ainsi, pour ce cas, 45 %
de la charge totale de la pollution est contenue dans les premiers 20 % du volume de
ruissellement. On peut donc conclure qu’il y a un phénomène de premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲW ůƵŝĞ;ϮĂŶƐ Ϳ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.25 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 2 ans.
92

La figure 4.26 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 5 ans. Dans la première partie de la courbe (les
premiers 2 % des volumes), la courbe est au dessous de la diagonale, ceci est expliqué par le
fait que le débit est assez faible pour provoquer l’arrachement des particules solides sur le
bassin versant. Dans la deuxième partie, la courbe est largement en dessus de la diagonale,
ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple, pour les premier 20 %
du volume de ruissellement, il y’a 45 % de la charge polluante, ce qui confirme l’existence
du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲW ůƵŝĞ;ϱĂŶƐ Ϳ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.26 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 5 ans.
93

Pour une pluie de 10 ans, la courbe est au dessus de la diagonale, ce qui donne que la charge
de pollution est supérieure au débit généré par cette pluie (figure 4.27). Ainsi, pour ce cas, 40
% de la charge totale de la pollution est contenue dans les premiers 20 % du volume de
ruissellement. On peut donc conclure qu’il y a un phénomène de premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϭΗͲW ůƵŝĞ;ϭϬĂŶƐ Ϳ

ϭϬϬй
ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.27 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 10 ans.

En conclusion, on peut affirmer que le réseau à son état actuel de fonctionnement peut se
conformer en terme de débordement aux directives 004 à condition que la ville de Montréal
permette en tout temps d’intercepter un débit maximum potentiel de 4.25 m3/s. en terme de
masses polluantes, le réseau génère des masses importantes de polluants (MES et DBO)
pouvant atteindre 76 % de la masses totale interceptée (soit environ 4 204 kg de MES
déversés). D’où la raison d’être des pratiques de gestion des réseaux usées qui auront pour
rôle d’atténuer le niveau de pollution dans les milieux récepteurs.
94

4.5.2 Scénario 2 : Résultats avec séparation des réseaux

Le deuxième scénario (Scénario 2) consiste à analyser le comportement du réseau sur les


plans hydraulique et environnemental suite à l’implantation d’un nouveau réseau de sub-
surface pour drainer toutes les eaux pluviales. Pour des raisons pratiques et économiques, les
eaux de ruissellement provenant des toits plats et des drains de fondation continueront
cependant à être acheminées vers le réseau existant pour être drainées avec les eaux
sanitaires. Suite à cette séparation partielle des réseaux, nous faisons l’hypothèse que la Ville
de Montréal captera en priorité ces eaux relativement concentrées jusqu’à concurrence du
débit maximal d’interception (4.25 m3/s). Le tableau 4.3 indique qu’en captant seulement un
débit de 2.93 m3/s on peut ramener la fréquence des débordements à 4/1 an. Ce qui est
conforme aux exigences de la directive 004. Mieux encore en captant le débit maximum
potentiel (4.25 m3/s) cette fréquence des débordements chute à une valeur qui se situe entre
2/1 an et 1/1 an.

Pour ce qui est de la fréquence des inondations, elles surviennent maintenant à une fréquence
maximale de 2/1ans si la Ville de Montréal ferme les vannes vers l’intercepteur et leur
fréquence peut chuter à moins de 1/10 ans si l’on intercepte un débit de 1.72 m3/s.

Réellement, le réseau de sub-surface est connecté au réseau existant au niveau de


l’intercepteur sud de la ville de Montréal moyennant des ouvrages de régulation. Ces
ouvrages auront pour rôle de ramener le débit à l’intercepteur au débit potentiel maximal
choisi par la ville de Montréal de 4.25 m3/s par l’ajout de la quantité nécessaire au débit
collecté par l’ancien réseau si ce dernier est inférieur au débit potentiel. L’excédant de débit
collecté par le réseau de sub-surface sera déversé directement dans le fleuve St-Laurent. À
titre d’exemple le débit drainé par le réseau existant pour une pluie de 4/1 an est de 2.93 m3/s,
étant donné que ce débit est inférieur au débit maximum potentiel (4.25 m3/s), l’ouvrage de
régulation qui connecte le réseau existant au réseau de sub-surface acheminera un débit de
95

1.32 m3/s vers l’intercepteur afin de diminuer le volume débordé et par conséquent le débit
déversé.

Tableau 4.3 Résultats du scénario 2 : séparation des réseaux

Période de retour des pluies


Désignation
4/1 an 2/1 an 1 an 2 ans 5 ans 10 ans

4.25
Q max (m3/s) 4.25 (2.93) 5.36 5.66 5.95 7.48
(3.49)

Volume total généré (m3) 20 196 23 640 27 288 30 468 33 414 39 888

Quantité Volume traité (m3) 20 196 22 451 24 222 25 302 26 783 28 475

Volume débordé (m3) 0 1 189 3 066 5 166 6 631 11 413

Volume débordé (%) 0% 5% 11% 17% 20% 29%

Masse totale mobilisée (kg) 1 221 1 722 2 298 2 826 4 455 5 661

Masse totale traitée (kg) 1 221 1 623 1 906 2 052 2 574 3 091
MES
Masse totale déversée (kg) 0 99 393 773 1 882 2 570

Masse déversée (%) 0% 6% 17% 27% 42% 45%


Qualité
Masse totale mobilisée (kg) 639 730 825 909 1 156 1 376

Masse totale traitée (kg) 639 697 741 768 847 976
DBO
Masse totale déversée (kg) 0 33 84 141 309 400

Masse déversée (%) 0% 5% 10% 16% 27% 29%


96

L’examen de la variation des masses polluantes en fonction de la pluie de projet montre que
ces dernières sont contrôlées pour la période de retour de 4/1 an (pour un débit potentiel
maximal de 4.25 m3/s). Pour les MES, les masses déversées varient entre 0 % et 45 % de la
masse totale mobilisée. Les masses déversées de DBO, varient entre 0 % et 29 % de la masse
mobilisée totale de DBO. Ceci est expliqué par la variation du volume débordé en fonction
du période de retour de pluie.

Il est à remarquer que la séparation des réseaux a permis la diminution des eaux ruisselées
dans l’ancien réseau ce qui a causé une diminution des charges polluantes déversées dans le
milieu récepteur. À titre d’exemple, pour une pluie de 10 ans, les masses déversées de MES
passent de 4 204 kg de MES pour le scénario (1) à 2 570 kg pour le scénario (2). Ainsi, on
peut dire que cette pratique de gestion a permis de traiter d’avantage ces polluants qui
peuvent nuire à l’environnement et de contribuer entre autres à la diminution des
débordements et a rendu le réseau de Verdun conforme aux directives de la ville de Montréal
(directive 004).

Bien que l’implantation d’un réseau de sub-surface ait contribué à l’atténuation des charges
polluantes au milieu récepteur et la fréquence de débordement, reste que le niveau de
déversement est encore élevé pour une ville comme la ville de Montréal, d’où la nécessité
d’implanter une autre pratique de gestion. Ainsi, l’application de cette nouvelle pratique sera
détaillée plus loin (scénario 3).

Les figures 4.28 à 4.33 représentent la variation des masses de MES mobilisées et déversées
dans le temps. À titre d’exemple, la masse de MES déversée commence à atteindre un
pourcentage important de la masse mobilisée à partir d’une pluie de 2 ans, pouvant atteindre
un pique de 450 kg. En comparaison avec le premier scénario, on remarque bien que le
niveau de pollution est atténué considérablement.
97

La figure 4.28 illustre la variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une
période de retour de 4/1 an en fonction du temps. L’implantation du réseau de sub-surface a
permis d’éliminer les débordements dans le réseau enregistrés à la même période de retour
pour le scénario 1, par conséquence, le débit massique déversé de MES demeure nul tout le
long de la période d’observation. La masse totale mobilisée est de 1 221 kg présentant une
pique de débit massique de 380 g/s. Ainsi, toute la masse polluante sera acheminée vers la
station d’épuration.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗D ^ ͲϰͬϭĂŶ

ϰϬϬ

ϯϱϬ
DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϯϬϬ ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞD ^


;ŐͬƐ Ϳ
ϮϱϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
ϮϬϬ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.28 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 4/1 an.
98

La figure 4.29 représente la variation des masses mobilisées et déversées des MES pour une
période de retour de 2/1 an. La masse déversée représente 6% de la masse totale mobilisée,
elle représentait 45 % pour le scénario 1. L’implantation du réseau de sub-surface a atténué le
niveau de pollution au niveau du milieu récepteur.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗D ^ ͲϮͬϭĂŶ

ϳϬϬ

ϲϬϬ
DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞD ^
ϱϬϬ
;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
ϰϬϬ D ^ ;ŐͬƐ Ϳ

ϯϬϬ

ϮϬϬ

ϭϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.29 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 2/1 an.
99

Pour une période de retour de 1 an, les eaux drainées permettent de mobiliser 2 298 kg de
matière en suspension. La masse déversée de MES représente 17 % de la masse totale
mobilisée, ce taux était de 62 % pour le scénario 1 ce qui reflète l’impact positif de cette
pratique de gestion optimale. La variation des débits massiques mobilisés et déversés dans le
temps présentée par la figure 4.30 ci-après montre que la pointe du débit massique mobilisé
atteint 1 000 g/s, tandis que celle des débits massiques déversés est de 420 g/s.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗D ^ ͲϭĂŶ

ϭϮϬϬ

ϭϬϬϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ


ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞD ^
ϴϬϬ ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.30 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 1 an.
100

Pour la période de récurrence de 2 ans, la courbe des débits massiques déversés en fonction
du temps (figure 4.31) commence à épouser la forme de celle du débit massique mobilisé,
contrairement au scénario 1, ce phénomène est enregistré pour une pluie de 2/1 an. Le taux
de déversement des MES est de 27 %, pour le scénario 1, ce taux était de 77 % soit environ
deux fois de polluants déversés dans le fleuve St-Laurent.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗D ^ ͲϮĂŶƐ

ϭϰϬϬ

ϭϮϬϬ
DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞD ^
ϭϬϬϬ
;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
ϴϬϬ D ^ ;ŐͬƐ Ϳ

ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.31 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 2 ans.
101

La figure 4.32 illustre la variation dans le temps du débits massiques mobilisés et déversées
de MES pour une pluie de récurrence de 5 ans. La courbe des masses déversées commence à
épouser la forme de celle des masses totales mobilisées. Le taux de déversement des MES
dans le milieu récepteur passe de 77 % pour le réseau à son état initial (scénario 1) à 42 %
après l’installation du réseau de sub-surface (scénario 2), ainsi, la masse déversée passe de
3 288 kg à seulement 1 882 kg.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗D ^ ͲϱĂŶƐ

ϭϲϬϬ

ϭϰϬϬ
DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϭϮϬϬ ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞD ^


;ŐͬƐ Ϳ
ϭϬϬϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
ϴϬϬ

ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.32 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 5 ans.
102

Pour une période de retour de 10 ans, on enregistre un déversement de 45 % de la masse


totale mobilisée de MES, soit 2 570 kg. La figure 4.33 montre un synchronisme entre les
deux courbes. En comparaison avec le scénario 1, le réseau à son état actuel déverse 76 % de
polluants MES dans le milieu récepteur, ce qui prouve l’amélioration du fonctionnement du
réseau (hydraulique et qualité) avec l’ajout du réseau de sub-surface.

Ainsi, on peut conclure que même avec l’amélioration sensible de la qualité de rejet suite à
l’implantation du réseau de sub-surface, le système ne permet pas d’acheminer tous les
polluants vers la station d’épuration.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗D ^ ͲϭϬĂŶƐ

ϮϱϬϬ

ϮϬϬϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ


ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞD ^
;ŐͬƐ Ϳ
ϭϱϬϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
D ^ ;ŐͬƐ Ϳ

ϭϬϬϬ

ϱϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.33 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 10 ans.
103

Les figures 4.34 à 4.39 représentent la variation des masses de DBO mobilisées et déversées
pour différentes périodes de retour.

La figure 4.34 illustre ainsi la variation des masses de DBO pour une période de retour de 4/1
an. Pour cette fréquence de pluie et après implantation du réseau de sub-surface on
n’enregistre pas de débordements, ainsi, pas de déversements de polluants dans le milieu
récepteur. Toute la masse mobilisée sera acheminée vers la station d’épuration pour être
traitée, contrairement au scénario 1 où 18 % de la masse mobilisée sera déversée dans le
milieu récepteur.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗ K ͲϰͬϭĂŶ

ϭϮϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ϭϬϬ
ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϴϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
  K ;ŐͬƐ Ϳ
ϲϬ

ϰϬ

ϮϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.34 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 4/1 an.
104

La figure 4.35 représente la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de
DBO pour une période de retour de 2/1 an. Le réseau commence à provoquer des
déversements de DBO dans le milieu récepteur de 5 %, ce taux était de 26 % pour le scénario
1. Ainsi, pour les 730 kg de DBO mobilisées, seulement 33 kg seront déversées sans
traitement dans le milieu récepteur.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗ K ͲϮͬϭĂŶ

ϭϲϬ

ϭϰϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ


ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϭϮϬ ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
ϭϬϬ   K ;ŐͬƐ Ϳ
ϴϬ

ϲϬ

ϰϬ

ϮϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.35 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 2/1 an.
105

La figure 4.36 illustre la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de DBO
pour une période de retour de 1 an après implantation du réseau de sub-surface. Le taux de
déversement de DBO dans le milieu récepteur passe de 38 % (scénario 1), soit 297 kg à 10 %
soit seulement 84 kg. La pointe des deux courbes est atteinte après 40 minutes du début de
l’évènement, celle de la masse mobilisée est de 120 kg, tandis que celle de la masse éversée
est de 50 kg.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗ K ͲϭĂŶ

ϮϱϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ϮϬϬ ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
ϭϱϬ   K ;ŐͬƐ Ϳ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.36 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 1 an.
106

Pour une période de retour de 2 ans, les masses totales mobilisées de DBO dans le secteur I
de l’arrondissement de Verdun est de 909 kg, suite à l’amélioration du réseau existant par
implantation du réseau de sub-surface, la masse déversée atteint 141 kg, soit environ 16 %,
ce taux était de 43 % pour le scénario 1. La masse maximale mobilisée est atteinte après 40
mn du début de l’évènement et elle est de 140 kg, celle de la masse déversée est de 70 kg.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗ K ͲϮĂŶƐ

ϮϱϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ϮϬϬ ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
ϭϱϬ   K ;ŐͬƐ Ϳ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.37 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 2 ans.
107

La figure 4.38 représente la variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une
période de retour de 5 ans. La courbe des masses déversées commence à prendre l’allure de
celle des masses totales mobilisées. La masse totale mobilisée est de 1 156 kg, de cette
masse, on enregistre le déversement de 309 kg, soit environ 27 %. En comparaison avec le
scénario 1, le taux de déversement de DBO était de 54 %, soit environ deux fois le taux de
déversement après l’implantation du réseau de sub-surface (scénario 2).

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϮ͗ K ͲϱĂŶƐ

ϯϬϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞ
ϮϱϬ
ŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϮϬϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ
  K ;ŐͬƐ Ϳ
ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.38 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 5 ans.
108

Il ressort de la figure 4.39 ci-après que les deux courbes se resserrent de plus en plus en
comparaison avec les cas précédents puisque la masse totale déversée représente le
pourcentage le plus élevé de déversement du polluant, soit 29 %. Ce taux de déversement est
équivalent à une période de retour de 2/1 an (26 %) pour le scénario 1. De ce fait, ressort
l’impact positif de cette pratique de gestion des eaux pluviales sur le niveau de pollution du
milieu naturel. Les pointes des deux masses sont atteintes à environ 35 minutes du début de
l’évènement, ainsi, la variation de la masse totale mobilisée en fonction du temps présente un
maximum de 200 kg, celle de la masse déversée est de 130 kg.

^ĐĠŶĂƌŝŽϮ͗KͲ ϭϬĂŶƐ

ϯϱϬ

ϯϬϬ DĂƐƐĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐĠĞĚĞ
K;ŐͬƐͿ
ĠďŝƚŵĂƐƐŝƋƵĞ;ŐͬƐͿ

ϮϱϬ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK
;ŐͬƐͿ
ϮϬϬ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
dĞŵƉƐ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.39 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 10 ans.
109

Dans le souci de présenter une modélisation réelle de notre réseau, les figures (4.40 à 4.45)
suivantes présentent la variation des charges polluantes et les volumes déversés pour chaque
période de retour. Cette variation est présentée aussi en fonction du débit potentiel pouvant
être intercepté par la structure de régulation à l’entrée de la station Rhéaume.

La figure 4.40 suivante illustre la variation des charges polluantes et du volume débordé en
fonction des différentes périodes de retour et pour un débit potentiel d’interception de 1.5
m3/s. En adoptant ce débit potentiel, le volume débordé varie entre 25 % et 50 %
successivement pour des périodes de retour de 4/1 an et 10 ans. La masse déversée de MES
varie entre 30 % et 75 %.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲ Yсϭ͘ϱŵϯͬƐ

sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
;йͿ

ϭϬϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϵϬй
ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ

ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.40 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 1.5 m3/s.
110

Le pourcentage du volume débordé pour un débit potentiel de 2 m3/s, varie de 10 % à 40 %


pour une période de retour allant de 4/1 an et 10 ans (figure 4.41). Malgré l’implantation du
réseau de sub-surface, le réseau de drainage provoque des déversements des deux polluants
objets de l’étude. À titre d’exemple, pour une période de retour de 10 ans, le pourcentage des
masses déversées de DBO est de 40 %, celui de MES est de 65 %.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲ YсϮŵϯͬƐ
;йͿ

ϭϬϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϵϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞ;йͿ
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.41 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 2 m3/s.
111

La figure 4.42 suivante montre que pour un débit potentiel de 2.5 m3/s, les pourcentages de
volume débordé et des masses déversées de polluants continuent à diminuer par rapport aux
cas précédents. Le pourcentage de volume débordé varie entre 5 % et 30 % respectivement
pour des périodes de retour allant de 4/1 an et 10 ans. En comparaison avec le scénario 1, on
enregistre une amélioration sur le plan hydraulique et par conséquence sur le plan qualité.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲ YсϮ͘ϱŵϯͬƐ
;йͿ

ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϵϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.42 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 2.5 m3/s.
112

La figure 4.43 illustre la distribution des charges polluantes (MES et DBO) et du volume
débordé pour un débit potentiel intercepté de 3 m3/s. Les pourcentages du volume débordé
ainsi que les masses polluantes déversées continuent à diminuer avec l’augmentation du débit
potentiel. En interceptant 3 m3/s, ces taux sont nuls pour une période de retour de 4/1 an,
pour atteindre successivement pour une période de retour de 10 ans, 30 % pour le volume
débordé et la masse déversée de DBO et 50 % pour la masse déversée de MES.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲ YсϯŵϯͬƐ

ϭϬϬй
;йͿ

sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϵϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.43 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 3 m3/s.
113

L’analyse des résultats de la distribution des charges polluantes et du volume débordé pour
un débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s (voir figure 4.44) a permis de conclure que le
volume débordé varie entre 0 et 25 % en fonction des périodes de retour. Le réseau permet
des débordements et par conséquence des déversements de polluants à compter de la période
de retour de 2/1 an.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲ Yсϯ͘ϱŵϯͬƐ

ϭϬϬй
;йͿ

sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϵϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ

WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.44 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s.
114

La figure 4.45 montre que pour un débit maximal potentiel d’interception de 4.25 m3/s on
enregistre des débordements au-delà des pluies de période de retour de 2/1 an, ce qui
implique par conséquence des déversements de polluants dans le milieu récepteur. En
comparaison avec les cas précédents, et à titre d’exemple pour une pluie de 10 ans, le volume
débordé varie ente 60 % et 25 %, ce qui implique l’importance qui joue le débit potentiel
intercepté dans la gestion des eaux dans les réseaux de drainage urbain.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲ Yсϰ͘ϮϱŵϯͬƐ
;йͿ

ϭϬϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϵϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ

WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.45 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 4.25 m3/s.

Suite à l’analyse des résultats et de ces figures nous concluons que les pourcentages des
masses polluantes et des volumes déversés diminuent en fonction du débit potentiel maximal
intercepté par la structure de régulation. À titre d’exemple, et pour se conformer aux
exigences de la directive 004 et avoir une fréquence de débordement de 4/1 an, la ville de
Montréal doit régler sa structure de régulation afin d’intercepter au moins 3 m3/s.
115

Afin d’analyser l’importance du phénomène du premier flot, le pollutogramme et


l’hydrogramme pour chaque période de retour ont été traduits dans les figures (4.46 à 4.51)
en terme de charges transitées de MES en fonction des volumes écoulés selon l’équation
(1.1). Les courbes sont très similaires et largement au dessus de la diagonale, ainsi on peut
affirmer l’existence du phénomène du premier flot.

La figure 4.46 illustre la variation des rapports de MES en fonction du rapport des volumes
pour une période de retour de 4/1 an. La courbe est au-dessus de la diagonale, mais on
n’enregistre pas le phénomène du premier flot puisque les premiers 20 % des volumes
ruisselés, il y a 25 % de la charge polluante.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲW ůƵŝĞ;ϰͬϭĂŶͿ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.46 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 4/1 an.
116

Pour la pluie de projet de 2/1 an, les courbes (figure 4.47) montrant la variation des rapports
de charge en fonction des rapports des volumes est au-dessus de la diagonale, les premiers 20
% du volume ruisselé, on a 40 % de la charge polluante. On peut ainsi conclure l’existence
du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲW ůƵŝĞ;ϮͬϭĂŶͿ
ϭϬϬй

ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй

ϳϬй

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.47 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 2/1 an.
117

La figure 4.48 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 1 an. Dans la première partie de la courbe (les
premiers 2 % des volumes), la courbe est au dessous de la diagonale, ceci est expliqué par le
fait que le débit est assez faible pour provoquer l’arrachement des particules solides sur le
bassin versant et dans les conduites. Dans la deuxième partie, la courbe est largement au
dessus de la diagonale, ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple,
pour les premiers 20 % du volume de ruissellement, il y a 40 % de la charge polluante, ce qui
confirme l’existence du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲW ůƵŝĞ;ϭĂŶͿ
ϭϬϬй
ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.48 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 1 an.
118

La figure 4.49 illustre la variation des rapports de MES en fonction du rapport des volumes
pour une période de retour de 2 ans après l’implantation du réseau de sub-surface. La courbe
est au-dessus de la diagonale, mais on n’enregistre pas le phénomène du premier flot puisque
les premiers 20 % des volumes ruisselés, il y a 40 % de la charge polluante, elle était de 20 %
pour le scénario 1. Cette augmentation de charge provient de l’augmentation du débit au
niveau de la station Rhéaume, puisque le réseau de sub-surface sera connecté au réseau
existant.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲW ůƵŝĞ;ϮĂŶƐ Ϳ
ϭϬϬй

ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ Ƶŵ ƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй

ϳϬй

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵ Ğ Đ Ƶŵ ƵůĂ ƚŝĨͬs ŽůƵŵ ĞƚŽƚĂ ů

Figure 4.49 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 2 ans.
119

La figure 4.50 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 5 ans. Dans la première partie de la courbe (les
premiers 2 % des volumes), la courbe est au dessous de la diagonale, ceci est expliqué par le
fait que le débit est assez faible pour provoquer l’arrachement des particules solides sur le
bassin versant. Dans la deuxième partie, la courbe est largement au dessus de la diagonale,
ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple, pour les premiers 20 %
du volume de ruissellement, il y a 45 % de la charge polluante, ce qui confirme l’existence
du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲW ůƵŝĞ;ϱĂŶƐ Ϳ
ϭϬϬй

ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй

ϳϬй

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.50 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 5 ans.
120

La figure 4.51 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 10 ans. La courbe est largement au dessus de la
diagonale, ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple, pour les
premiers 20 % du volume de ruissellement, il y a 45 % de la charge polluante, ce qui
confirme l’existence du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϮΗͲW ůƵŝĞ;ϭϬĂŶƐ Ϳ
ϭϬϬй

ϵϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϴϬй

ϳϬй

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.51 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 10 ans.

L’allure des courbes change en fonction de la période de retour, ainsi le phénomène du


premier flot est plus prononcé au-delà de 4/1 an. Ceci confirme l’hypothèse que
l’augmentation du débit de ruissellement se traduit par une augmentation de la contrainte
hydraulique de cisaillement à la surface du bassin versant qui intervient dans l’arrachement
des particules solides sur le bassin.
121

D’après l’analyse du scénario 2, on peut conclure que l’application du réseau de sub-surface


a permis de maîtriser d’avantage les eaux ruisselées et a eu un impact positif sur l’atténuation
des masses polluantes déversées dans le milieu récepteur. Reste que les débits ruisselés
demeurent supérieurs au débit maximum potentiel (4.25 m3/s) ce qui cause les débordements.
Ceci implique que le recours à une autre pratique de gestion des eaux ruisselées s’avère
essentiel, d’où l’idée et la raison d’être du scénario 3 qui propose la rétention des eaux
comme alternative afin de solutionner les problèmes d’excès de débit.

4.5.3 Scénario 3 : Séparation des réseaux et rétention

Le troisième scénario (scénario 3) consiste à analyser les performances hydraulique et


environnementale du système suite à l’application des PGO à travers la rétention des
volumes de ruissellement en plus de la séparation des réseaux comme dans le scénario2.
Dans ce scénario, le volume maximal de rétention (400 m3) est calculé de manière à limiter
le débit de sortie à la valeur maximale potentiel d’interception, soit 4.25 m3/s. Pour un débit
maximum potentiel de 1.5 m3/s, ce volume de rétention sera de 100 m3. En conclusion, on
peut dire que dépendamment de la décision de la ville de Montréal concernant le débit
maximum potentiel, la rétention sera comprise entre 400 et 100 m3. Dans ce qui suit, on va
s’intéresser aux résultats donnés avec un débit maximum potentiel de 4.25 m3/s et une
rétention de 100 m3.
122

Tableau 4.4 Résultats du scénario 3 : séparation des réseaux + rétention

Période de retour des pluies


Désignation
4/1 an 2/1 an 1 an 2 ans 5 ans 10 ans

Q max (m3/s) 4.25 4.25 4.25 4.25 4.25 4.25

Volume total généré (m3) 17 898 20 742 25 992 29 394 32 364 39 648

Quantité Volume traité (m3) 17 898 20 368 22 926 24 228 25 733 28 235

Volume débordé (m3) 0 374 3 066 5 166 6 631 11 413

Volume débordé (%) 0% 2% 12% 18% 20% 29%

Masse totale mobilisée (kg) 972 1 361 2 166 2 711 3 188 4 348

Masse traitée (kg) 972 1 348 1 773 1 938 2 153 2 467


MES
Masse déversée (kg) 0 13 393 773 1 035 1 882

Masse déversée (%) 0% 1% 18% 29% 32% 43%


Qualité
Masse totale mobilisée (kg) 579 654 791 881 959 1 150

Masse traitée (kg) 579 643 707 740 778 841


DBO
Masse déversée (kg) 0 10 84 141 181 309

Masse déversée (%) 0% 2% 11% 16% 19% 27%

Réellement, l’application des deux PGO élimine toute possibilité de débordement ou de


déversement de polluants au niveau du milieu récepteur. Les volumes débordés ainsi que les
123

masses déversées viennent des eaux drainées par le réseau de sub-surface où une bonne partie
déverse directement dans le fleuve Saint-Laurent.

La variation des masses de MES et DBO mobilisées et déversées en fonction des différentes
périodes de retour est présentée par les figures 4.52 à 4.63 suivantes.

La figure 4.52 illustre la variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une
période de 4/1 an en fonction du temps. L’implantation des deux pratiques de gestion
optimale (réseau de sub-surface et rétention) élimine les débordements dans le réseau et par
conséquence le déversement des MES dans le milieu récepteur.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗D ^ ͲϰͬϭĂŶ

ϰϬϬ

ϯϱϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
ϯϬϬ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞD ^
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϮϱϬ

ϮϬϬ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.52 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 4/1 an.
124

La figure 4.53 représente la variation des masses mobilisées et déversées de MES pour une
période de retour de 2/1 an. La masse déversée représente 1 % de la masse totale mobilisée,
elle était de 6 % pour le scénario 2 et de 45 % pour le scénario 1. L’ajout d’un ouvrage de
rétention dans le réseau a permis une réduction des taux de débordement dans le milieu
récepteur.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗D ^ ͲϮͬϭĂŶ

ϲϬϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


ϱϬϬ D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞD ^
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϰϬϬ ;ŐͬƐ Ϳ

ϯϬϬ

ϮϬϬ

ϭϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.53 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 2/1 an.
125

Pour une période de retour de 1 an, les eaux ruisselées permettent la mobilisation de 2 166 kg
de MES, la masse déversée de MES représente 18 % de la masse totale, ce taux est
réellement inférieur, en effet, au cours de cette étude on n’a pas tenu compte de l’effet de
réduction du transport des matières en suspension pour un bassin de rétention, évalué d’après
les théories entre 20 % et 50 % (Infraguide, 2005). La variation des masses totales mobilisées
et déversées dans le temps est présentée par la figure 4.54, la pointe de la masse totale est de
580 kg, tandis que celle des masses déversées est de 230 kg.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗D ^ ͲϭĂŶ

ϭϮϬϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


ϭϬϬϬ D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞD ^
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϴϬϬ ;ŐͬƐ Ϳ

ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.54 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 1 an.
126

La courbe des masses déversées (figure 4.55) commence à épouser la forme de la courbe de
la masse totale mobilisée pour une période de récurrence de 2 ans. Le taux de déversement de
MES est de 29 %, pour le scénario 2 ce taux était de 27 % et il était de 77 % pour le scénario
1. L’augmentation de ce taux de déversement par rapport au scénario 2 vient du fait que la
masse totale est diminuée suite à l’installation de l’ouvrage de rétention, en effet la masse
totale mobilisée passe de 2 826 kg pour le scénario 2 à 2 711 kg pour le scénario 3.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗D ^ ͲϮĂŶƐ

ϭϰϬϬ

ϭϮϬϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


D ^ ;ŐͬƐ Ϳ

ϭϬϬϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞD ^


ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ

ϴϬϬ

ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.55 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 2 ans.
127

La figure 4.56 illustre la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de MES
pour une période de récurrence de 5 ans. La courbe des masses déversées prend de plus en
plus la forme de celle des masses totales mobilisées. Il est à remarquer que l’implantation
d’un bassin de rétention a permis l’élimination de la deuxième pique des masses mobilisées
pour les autres scénarios, suite au laminage des crues. Le taux de déversement des MES dans
le milieu récepteur passe de 77 % pour lé réseau à son état initial (scénario 1), à 42 % pour le
scénario 2 pour atteindre 32 % pour le scénario 3.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗D ^ ͲϱĂŶƐ

ϭϲϬϬ

ϭϰϬϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
ϭϮϬϬ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞD ^
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϭϬϬϬ

ϴϬϬ

ϲϬϬ

ϰϬϬ

ϮϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.56 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 5 ans.
128

Pour une période de retour de 10 ans, on enregistre un déversement de 43 % de la masse


totale mobilisée, soit 1 882 kg qui était de 2 570 kg pour le scénario 2. La figure 4.57 montre
le synchronisme parfait entre les deux courbes, ainsi, on peut conclure que même
l’application des deux pratiques de gestion optimales proposées n’a pas résolu le problème de
la pollution et du rejet dans le milieu récepteur. Ainsi, le modèle « Rating Curve modifié » et
malgré ses performances ne reflète pas la réalité puisqu’il continue à produire des polluants
dans le temps même avec des fortes de pluies. Or, réellement, les matières en suspension
seront transportées rapidement par les fortes pluies, ainsi, on peut dire que la durée
d’arrachement des particules est en fonction aussi de l’intensité de la pluie et des paramètres
physiques du bassin versant (pente, imperméabilisation, ..).

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗D ^ ͲϭϬĂŶƐ

ϮϱϬϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


D ^ ;ŐͬƐ Ϳ
ϮϬϬϬ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞD ^
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϭϱϬϬ

ϭϬϬϬ

ϱϬϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.57 Variation des masses mobilisées et déversées


de MES pour une période de retour de 10 ans.
129

Les figures 4.58 à 4.63 représentent la variation des masses de DBO mobilisées et déversées
en fonction du temps pour différentes période de retour.

La figure 4.58 illustre la variation des masses de DBO pour une période de retour de 4/1 an,
pour cette fréquence de pluie et après implantation des deux pratiques de gestion optimale
(réseau de sub-surface et rétention) on n’enregistre pas de déversement de DBO dans le
milieu récepteur, ainsi, toute la masse mobilisée sera acheminée vers la station d’épuration.
La rétention prévue a permis un laminage des crues dans le réseau, ainsi, les trois pointes
enregistrées pour la même période de retour dans le scénario 2, ont été absorbées et on
enregistre pour le scénario 3 une seule pique.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗ K ͲϰͬϭĂŶ

ϭϮϬ

ϭϬϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


  K ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϴϬ ;ŐͬƐ Ϳ

ϲϬ

ϰϬ

ϮϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.58 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 4/1 an.
130

La figure 4.59 représente la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de
DBO pour une période de retour de 2/1 an. Le réseau commence à provoquer des
déversements de DBO dans le milieu récepteur. Le taux de déversement enregistré pour ce
cas est de 2 %, il était de 5 % pour le scénario 2 et de 26 % pour le scénario 1. Ainsi, pour les
643 kg de DBO mobilisées, seulement 10 kg seront déversées. Suite à l’implantation des
ouvrages de rétention, la deuxième pointe de la courbe (figure 4.35) du scénario 1 a disparu
suite au phénomène de laminage des crues.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗ K ͲϮͬϭĂŶ

ϭϲϬ

ϭϰϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


  K ;ŐͬƐ Ϳ
ϭϮϬ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϭϬϬ

ϴϬ

ϲϬ

ϰϬ

ϮϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.59 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 2/1 an.
131

La figure 4.60 illustre la variation dans le temps des masses mobilisées et déversées de DBO
pour une période de retour de 1 an. Après application des deux pratiques de gestion optimale,
le taux de déversement de DBO dans le milieu récepteur passe de 38 % (soit 297 kg) pour le
scénario 1, à 10 % (84 kg) pour le scénario 2 pour atteindre 3, 11 % pour le scénario soit
seulement 84 kg. La pointe des deux courbes est atteinte après 40 minutes du début de
l’évènement, celle de la masse mobilisée est de 120 kg, tandis que celle de la masse déversée
est de 50 kg. La deuxième pointe du pollutogramme de la masse totale mobilisée (scénario 2)
est éliminée dans le scénario 3 suite au laminage de crue assuré par la rétention proposée.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗ K ͲϭĂŶ

ϮϱϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


ϮϬϬ   K ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.60 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 1 an.
132

Pour une période de retour de 2 ans, les masses totales mobilisées de DBO dans le secteur I
de l’arrondissement de Verdun est de 881 kg. Suite à l’application des pratiques de gestion
optimales, la masse déversée présente un taux de 16 % soit 141 kg, ce taux était de 43 %
pour le scénario 1. La pointe de la masse totale mobilisée est à environ 140 kg, celle de la
masse déversée est de 70 kg (figure 4.61).

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗ K ͲϮĂŶƐ

ϮϱϬ

DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


ϮϬϬ   K ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.61 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 2 ans.
133

La figure 4.62 représente la variation des masses mobilisées et déversées de DBO pour une
période de retour de 5 ans. La courbe des masses déversées commence à prendre l’allure de
celle des masses totales mobilisées, ainsi, la masse totale mobilisée est de 959 kg, de cette
masse, on enregistre le déversement de 181 kg, soit environ 19 %. En comparaison avec les
deux autres scénarios, le taux de déversement de DBO était successivement de 54 % et 27 %
pour les scénarios 1 et 2, ce qui représente une réduction de déversement d’environ 50 % par
rapport au scénario 2 et 200 % par rapport au scénario 1. Ceci reflète l’importance des PGO
dans la gestion des eaux pluviales.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗ K ͲϱĂŶƐ

ϯϬϬ

ϮϱϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


  K ;ŐͬƐ Ϳ
DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

ϮϬϬ ;ŐͬƐ Ϳ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.62 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 5 ans.
134

Il ressort de la figure 4.63 ci-après que les deux courbes se resserrent de plus en plus
comparés avec les cas précédents puisqu’elles présentent le taux de déversement le plus élevé
soit 27 %. Ce taux est équivalent à celui du scénario 1 pour une période de retour de 2/1 an,
ce qui implique l’importance de l’application des PGO dans les réseaux d’eaux pluviales. La
variation de la masse totale mobilisée en fonction du temps présente un maximum de 200 kg,
celle de la masse déversée est de 130 kg.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽϯ͗ K ͲϭϬĂŶƐ

ϯϱϬ

ϯϬϬ DĂƐ Ɛ ĞƚŽƚĂůĞŵŽďŝůŝƐ ĠĞĚĞ


  K ;ŐͬƐ Ϳ
ϮϱϬ DĂƐ Ɛ ĞĚĠǀĞƌƐ ĠĞĚĞ  K
ĠďŝƚŵĂƐ Ɛ ŝƋƵĞ;Ő ͬƐ Ϳ

;ŐͬƐ Ϳ
ϮϬϬ

ϭϱϬ

ϭϬϬ

ϱϬ

Ϭ
Ϭ ϯϬ ϲϬ ϵϬ ϭϮϬ ϭϱϬ ϭϴϬ ϮϭϬ ϮϰϬ
d ĞŵƉƐ ;ŵŝŶƵƚĞͿ

Figure 4.63 Variation des masses mobilisées et déversées


de DBO pour une période de retour de 10 ans.
135

Dans le souci de présenter une modélisation réelle de notre réseau, les figures (4.64 à 4.69)
suivantes présentent la variation des charges polluantes et les volumes déversés pour chaque
période de retour. Cette variation est présentée aussi en fonction du débit potentiel pouvant
être intercepté par la structure de régulation à l’entrée de la station Rhéaume.

La figure 4.64 illustre la variation des charges polluantes et du volume débordé en fonction
des différentes périodes de retour et pour un débit potentiel intercepté de 1,5 m3/s. En
adoptant ce débit potentiel, le volume débordé varie entre 20 % et 50 % entre les périodes de
retour de 4/1 an et 10 ans, la variation des masses déversées est identique à celle du volume
débordé. La masse déversée de MES varie entre 30 % et 75 %.

^ĐĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲ Yсϭ͘ϱŵϯͬƐ
ϭϬϬй
;йͿ

ϵϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϳϬй

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.64 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 1.5 m3/s.
136

Le pourcentage du volume débordé pour un débit potentiel de 2 m3/s, varie de 10 % et 40 %


pour une période de retour allant de 4/1 an à 10 ans (figure 4.65). Malgré l’implantation des
pratiques de gestion optimale (réseau de sub-surface et ouvrage de rétention), le réseau de
drainage urbain du secteur I de l’arrondissement de Verdun provoque des déversements des
deux polluants (MES et DBO), à titre d’exemple, pour une période de retour de 10 ans, le
pourcentage des masses déversées de DBO est de 40 %, celui de MES déversées est de 65 %.

ϭϬϬй ^ĐĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲ YсϮŵϯͬƐ


;йͿ

ϵϬй
sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϴϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϳϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞ;йͿ

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.65 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 2 m3/s.
137

Pour un débit potentiel de 2.5 m3/s, les pourcentages de volume débordé et des masses
déversées de polluants continuent à diminuer par rapport aux autres cas de débits potentiels.
Le pourcentage de volume débordé varie entre 5 % et 30 % (figure 4.42) respectivement pour
des périodes de retour allant de 4/1 an et 10 ans. En comparaison avec les scénarios 1 et 2, on
enregistre une amélioration sur le plan hydraulique et par conséquence sur le plan qualité.

ϭϬϬй ^ĐĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲ YсϮ͘ϱŵϯͬƐ


;йͿ

ϵϬй
sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϳϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ
ϭϬĂŶƐ

Figure 4.66 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 2.5 m3/s.
138

La figure 4.67 illustre la distribution des charges polluantes (MES et DBO) et du volume
débordé pour un débit potentiel intercepté de 3 m3/s. Les pourcentages du volume débordé
ainsi que les masses polluantes déversées continuent à diminuer avec l’augmentation du débit
potentiel. En interceptant 3 m3/s, ces taux sont presque nuls pour une période de retour de 4/1
an, pour atteindre successivement pour une période de retour de 10 ans, 30 % pour le volume
débordé et la masse déversée de DBO et 50 % pour la masse déversée de MES.

ϭϬϬй ^ĐĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲ YсϯŵϯͬƐ


;йͿ

ϵϬй
sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
ϴϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϳϬй DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ

ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.67 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 3 m3/s.
139

L’analyse des résultats de la distribution des charges polluantes et du volume débordé pour
un débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s (figure 4.68) a permis de conclure que le volume
débordé varie entre 0 et 25 % en fonction des périodes de retour. Le réseau permet des
débordements et par conséquence des déversements de polluants à compter de la période de
retour de 2/1 an.

ϭϬϬй ^ĐĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲ Yсϯ͘ϱŵϯͬƐ


;йͿ

ϵϬй

ϴϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϳϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.68 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 3.5 m3/s.
140

La figure 4.69 montre que pour un débit maximal potentiel d’interception de 4.25 m3/s on
enregistre des débordements au-delà des pluies de période de retour de 2/1 an, ce qui
implique par conséquence des déversements de polluants dans le milieu récepteur. En
comparaison avec les cas précédents, et à titre d’exemple pour une pluie de 10 ans, le volume
débordé varie ente 60 % pour le scénario 1 et 25 % pour les scénarios 2 et 3, ce qui implique
l’importance que joue le débit potentiel intercepté dans la gestion des eaux dans les réseaux
de drainage urbain.

ϭϬϬй ^ĐĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲ Yсϰ͘ϮϱŵϯͬƐ


;йͿ

ϵϬй

ϴϬй sŽůƵŵĞĚĠďŽƌĚĠ;йͿ
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞD^;йͿ
ϳϬй
DĂƐƐĞĚĠǀĞƌƐĠĞĚĞK;йͿ
ϲϬй

ϱϬй

ϰϬй

ϯϬй

ϮϬй

ϭϬй

Ϭй
ϰͬϭĂŶ ϮͬϭĂŶ ϭĂŶ ϮĂŶƐ ϱĂŶƐ ϭϬĂŶƐ
WĠƌŝŽĚĞĚĞƌĞƚŽƵƌ

Figure 4.69 La distribution des charges polluantes et des volumes


déversés pour un débit potentiel intercepté de 4.25 m3/s.
141

Suite à l’analyse des résultats et des figures ci-dessus nous concluons que les pourcentages
des masses polluantes et des volumes déversés diminuent en fonction du débit potentiel
maximal intercepté par la structure de régulation. À titre d’exemple, pour avoir une fréquence
de débordement de 4/1 an, la ville de Montréal doit régler sa structure de régulation afin
d’intercepter au moins 3 m3/s.

Afin d’analyser l’importance du phénomène du premier flot, le pollutogramme et


l’hydrogramme pour chaque période de retour ont été traduits dans les figures (4.70 à 4.75)
en terme de charges transitées de MES en fonction des volumes écoulés selon l’équation
(1.1). Les courbes sont très similaires et largement au dessus de la diagonale, ainsi on peut
affirmer l’existence du phénomène du premier flot.

L’allure des courbes change en fonction de la période de retour, ainsi le phénomène du


premier flot est plus prononcé au-delà de 4/1 an. Ceci confirme l’hypothèse que
l’augmentation du débit de ruissellement se traduit par une augmentation de la contrainte
hydraulique de cisaillement à la surface du bassin versant qui intervient dans l’arrachement
des particules solides sur le bassin.
142

La figure 4.70 illustre la variation des rapports de MES en fonction du rapport des volumes
pour une période de retour de 4/1 an après implantation des deux pratiques de gestion
optimales (le réseau de sub-surface et la rétention). La courbe est au-dessus de la diagonale,
mais on n’enregistre pas le phénomène du premier flot puisque les premiers 20 % des
volumes ruisselés, il y a 38 % de la charge polluante.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲW ůƵŝĞ;ϰͬϭĂŶͿ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.70 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 4/1 an.
143

Pour la pluie de projet de 2/1 an après implantation des deux pratiques de gestion optimales
(le réseau de sub-surface et la rétention), la courbe (figure 4.71) montrant la variation des
rapports de charge en fonction des rapports des volumes est au-dessus de la diagonale, les
premiers 20 % du volume ruisselé, on a 38 % de la charge polluante. On peut ainsi conclure
l’existence du phénomène du premier flot. Le pourcentage de la charge polluante était de 40
% pour le scénario 2, d’où l’importance des ouvrages de rétention sur la régularisation et la
gestion de la pollution dans un bassin versant urbanisé.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲW ůƵŝĞ;ϮͬϭĂŶͿ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.71 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 2/1 an.
144

La figure 4.72 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 1 an. Dans la première partie de la courbe (les
premiers 2 % des volumes), la courbe est au dessous de la diagonale, ceci est expliqué par le
fait que le débit est assez faible pour provoquer l’arrachement des particules solides sur le
bassin versant et dans les conduites. Dans la deuxième partie, la courbe est largement au
dessus de la diagonale, ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple,
pour les premier 20 % du volume de ruissellement, il y a 40 % de la charge polluante, ce qui
confirme l’existence du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲW ůƵŝĞ ;ϭĂŶͿ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ Ƶŵ ƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵ Ğ Đ Ƶŵ ƵůĂ ƚŝĨͬs ŽůƵŵ Ğ ƚŽƚĂ ů

Figure 4.72 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 1 an.
145

La figure 4.73 illustre la variation des rapports de MES en fonction du rapport des volumes
pour une période de retour de 2 ans après l’implantation du réseau de sub-surface. La courbe
est au-dessus de la diagonale, mais on n’enregistre pas le phénomène du premier flot puisque
les premiers 20 % des volumes ruisselés, il y’a 40 % de la charge polluante, elle était de 20
% pour le scénario 1.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲW ůƵŝĞ;ϮĂŶƐ Ϳ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ Ƶŵ ƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵ Ğ Đ Ƶŵ ƵůĂ ƚŝĨͬs ŽůƵŵ Ğ ƚŽƚĂ ů

Figure 4.73 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 2 ans.
146

La figure 4.74 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 5 ans. Dans la première partie de la courbe (les
premiers 1 % des volumes), la courbe est au dessous de la diagonale, ceci est expliqué par le
fait que le débit est assez faible pour provoquer l’arrachement des particules solides sur le
bassin versant. Dans la deuxième partie, la courbe est largement au dessus de la diagonale,
ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple, pour les premiers 20 %
du volume de ruissellement, il y a 40 % de la charge polluante, ce qui confirme l’existence
du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲW ůƵŝĞ;ϱĂŶƐ Ϳ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ Ƶŵ ƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵ Ğ Đ Ƶŵ ƵůĂ ƚŝĨͬsŽůƵŵ Ğ ƚŽƚĂ ů

Figure 4.74 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 5 ans.
147

La figure 4.75 présente la variation des rapports des MES en fonction des rapports des
volumes pour une période de retour de 10 ans. La courbe est largement au dessus de la
diagonale, ainsi, le phénomène du premier flot est prononcé. À titre d’exemple, pour les
premiers 20 % du volume de ruissellement, il y a 40 % de la charge polluante, ce qui
confirme l’existence du phénomène du premier flot.

^ Đ ĠŶĂƌŝŽΗϯΗͲW ůƵŝĞ;ϭϬĂŶƐ Ϳ

ϭϬϬй
 ŚĂƌŐ ĞĐ ƵŵƵůĂƚŝǀĞͬ ŚĂƌŐ ĞƚŽƚĂůĞ

ϵϬй
ϴϬй
ϳϬй
ϲϬй
ϱϬй
ϰϬй
ϯϬй
ϮϬй
ϭϬй
Ϭй
Ϭй ϭϬй ϮϬй ϯϬй ϰϬй ϱϬй ϲϬй ϳϬй ϴϬй ϵϬй ϭϬϬй
sŽůƵŵĞĐ ƵŵƵůĂƚŝĨͬsŽůƵŵĞƚŽƚĂů

Figure 4.75 Variation des rapports des MES en fonction des


rapports des volumes pour une période de retour de 10 ans.

En conclusion, on peut dire que l’application des PGO atténue à la fois la fréquence de
débordement et le niveau de pollution au niveau du milieu récepteur. Ainsi, le réseau
répondra bien aux objectifs tant sur le plan hydraulique qu’environnemental. Les masses
déversées et les volumes débordés viennent du réseau de sub-surface qui déverse une partie
de ces eaux drainées directement dans le fleuve St-Laurent.
148

CONCLUSION

L’objectif principal de ce présent travail est l’amélioration de la qualité des milieux


récepteurs en vue de redonner aux citoyens l’usage des plans d’eau de meilleure qualité en
tentant à travers des pratiques de gestion des eaux pluviales de réduire les débordements et
les refoulements dans les réseaux de drainage urbain.

Afin d’atteindre cet objectif, deux objectifs secondaires ont été fixés. Le premier a visé de
démontrer les avantages quantitatifs liés à l’application des pratiques de gestion optimales
(PGO) dans le cas du réseau de drainage du bassin I de l’arrondissement de Verdun de la
ville de Montréal. En effet, les PGO adoptées ont permis de diminuer les volumes débordés
et la fréquence de refoulement du réseau existant tout en favorisant la séparation des réseaux
dans le scénario 2 et la rétention dans le scénario 3. Les deux pratiques ont été fixées après
l’élaboration de tout un processus de sélection qui tient compte de plusieurs paramètres
régionaux et techniques. Du point de vue hydraulique, ces pratiques ont induit un abattement
du débit de pointe qui peut même atteindre 70 % pour une période de retour de 10 ans et en
appliquant simultanément les deux pratiques (scénario 3).

Le deuxième objectif a porté sur l’analyse qualitative des eaux déversées dans le milieu
récepteur. Ainsi, il s’agit d’exploiter trois approches, le modèle de « Rating Curve » pour la
modélisation du transport des matières en suspension, les équations de mélange ou de
dilution pour la détermination des concentrations des DBO, et enfin, la formulation
mathématique du phénomène du premier flot. Cette analyse a mis en évidence la réduction
significative de la pollution par la mise en œuvre des PGO proposées.

L’étude de cas a confirmé l’importance de l’application des PGO afin d’améliorer les
conditions de drainage urbain et la qualité des eaux rejetées dans les milieux récepteurs. Et
met en évidence un plan de base de gestion des infrastructures en fonction de l’intensité de
pluie. Toutefois, la Ville de Montréal aura la vigilance d’opérer les ouvrages de régulation et
149

de rétention en fonction de leur attente en matière de pollution et de fréquence de


débordement.
150

ANNEXE I

Fonctionnement du système station Réhaume et intercepteur sud

Figure AI.1 Fonctionnement en temps sec.

Figure AI.2 Fonctionnement en temps humide.


151

ANNEXE II

Résultats de l’étalonnage du modèle Rating Curve

Figure AII.1 Comparaison entre les charges mesurées le


30 septembre 1999 et les charges simulées.

Figure AII.2 Comparaison entre les charges mesurées le


13 octobre 1999 et les charges simulées.
152

Figure AII.3 Comparaison entre les charges mesurées le


12 septembre 2000 et les charges simulées.

Figure AII.4 Comparaison entre les charges mesurées le


16 août 2000 et les charges simulées.
153

Figure AII.5 Comparaison entre les charges mesurées le


23 août 2000 et les charges simulées.

Figure AII.6 Comparaison entre les charges mesurées le


24 septembre 1999 et les charges simulées.
154
ANNEXE III

Choix des PGO

Tableau AIII.1 But et objectifs des pratiques optimales de gestion des eaux pluviales

 ĂƚĠŐŽƌŝĞĚĞĐƌŝƚğƌĞƐ
KďũĞĐƚŝĨƐƚĞĐŚŶŝƋƵĞƐ ĂƉƚĂŐĞĚĞƐĞĂƵdžĚĞ ƚƚĠŶƵĂƚŝŽŶ ŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶĚĞůĂ ĚĚƵĐƚŝŽŶĚĞƐƉĞƚŝƚƐ ^ƵƐƚĞŶƚĂƚŝŽŶĚƵ

ƉůƵŝĞĞƚĚĞĐĂƉƚĂŐĞ ĚĞƐĚĠďŝƚƐ ƋƵĂůŝƚĠĚĞůΖĞĂƵ ĞƚŐƌĂŶĚƐĚĠďŝƚƐ ĐŽƵůŽŝƌƌŝǀĞƌĂŝŶ
ϭ ƌĠĞƌĚĞƐŵŝůŝĞƵdžĂƋƵĂƚŝƋƵĞƐĞƚƚĞƌƌĞƐƚƌĞƐƐĂŝŶƐ     

Ϯ ZĠĚƵŝƌĞůĞƐĞĨĨĞƚƐĚĞůΖĠƌŽƐŝŽŶŽƵĚĞůĂƐĠĚŝŵĞŶƚĂƚŝŽŶ     
WƌĠƐĞƌǀĞƌŽƵƌĠƚĂďůŝƌůĞƐƉƌŽĐĞƐƐƵƐŚLJĚƌŽůŽŐŝƋƵĞƐ
ϯ ŶĂƚƵƌĞůƐĞƚĞŶĐŽƵƌĂŐĞƌůΖŝŶĨŝůƚƌĂƚŝŽŶĞƚůĂƌĞƐƚĂƵƌĂƚŝŽŶ     
ĚĞůΖŚƵŵŝĚŝƚĠĚƵƐŽů
WƌŽƚĠŐĞƌ͕ƉƌĠƐĞƌǀĞƌŽƵƌĞŚĂƵƐƐĞƌůĞƐĐĂƌĂĐƚĠƌŝƐƚŝƋƵĞƐ
ϰ     
ŶĂƚƵƌĞůůĞƐĚƵďĂƐƐŝŶǀĞƌƐĂŶƚ
ŵĠůŝŽƌĞƌůĂƋƵĂůŝƚĠĚĞůΖĞĂƵĚĂŶƐůĞƐŵŝůŝĞƵdž
ϱ     
ƌĠĐĞƉƚĞƵƌƐ
ŵĠůŝŽƌĞƌůĂƋƵĂůŝƚĠĚĞůΖĞĂƵĚĂŶƐůĞƐĞĂƵdžƌĠĐƌĠĂƚŝǀĞƐ
ϲ     
ĞƚƌĠĚƵŝƌĞůĞŶŽŵďƌĞĚĞĐĂƐĚĞĨĞƌŵĞƚƵƌĞĚĞƉůĂŐĞ
ϳ DŝŶŝŵŝƐĞƌůĞƐŵĂƚŝğƌĞƐŶƵŝƐŝďůĞƐ     
ϴ ZĠĚƵŝƌĞůĞƐĐĂƐĚΖŝŶŽŶĚĂƚŝŽŶĚĞƐŽƵƐͲƐŽůƐ     
ϵ WƌŽƚĠŐĞƌůĂǀŝĞĞƚůĞƐďŝĞŶƐĚĞƐŝŶŽŶĚĂƚŝŽŶƐ     
KĨĨƌŝƌĚĞƐĂƚƚƌĂŝƚƐƌĠĐƌĠĂƚŝĨƐ͕ĠĚƵĐĂƚŝĨƐĞƚĞƐƚŚĠƚŝƋƵĞƐ
ϭϬ     
ĚĂŶƐůĞƉĂLJƐĂŐĞƵƌďĂŝŶ

ϭϭ ŶĐŽƵƌĂŐĞƌůĂƌĠƵƚŝůŝƐĂƚŝŽŶĚĞƐĞĂƵdžƉůƵǀŝĂůĞƐ     
155
Tableau AIII.2 Critères relatifs aux pratiques de gestion optimales de contrôle
des eaux pluviales au niveau de l'adduction et à la sortie de l'émissaire

 ĂƚĠŐŽƌŝĞĚĞĐƌŝƚğƌĞƐ
WƌĂƚŝƋƵĞƐ ĂƉƚĂŐĞĚĞƐ ƚƚĠŶƵĂƚŝŽŶ ŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶĚĞůĂ ĚĚƵĐƚŝŽŶĚĞƐ ^ƵƐƚĞŶƚĂƚŝŽŶĚƵ ůĂƐƐĞŵĞŶƚ

ĞĂƵdžĚĞƉůƵŝĞ ĚĞƐĚĠďŝƚƐ ƋƵĂůŝƚĠĚĞůΖĞĂƵ ĚĠďŝƚƐĠůĞǀĠƐ ĐŽƵůŽŝƌƌŝǀĞƌĂŝŶ
 ƵŶŝǀĞĂƵĚĞůΖĂĚĚƵĐƚŝŽŶ
ϭ ŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶĚƵĐŽƵůŽŝƌĚƵĐŽƵƌƐĚΖĞĂƵ      ϭ
Ϯ DŽĚŝĨŝĐĂƚŝŽŶĚƵĐĂŶĂů      Ϭ
ϯ WƌŽƚĞĐƚŝŽŶĚĞƐďĞƌŐĞƐ      ϭ
ϰ &ŽƐƐĠƐĞŶďŽƌĚƵƌĞĚĞƐƌŽƵƚĞƐ      Ϯ
ϱ ZŝŐŽůĞƐŐĂnjŽŶŶĠĞƐŽƵĞŶŚĞƌďĠĞƐ      Ϯ
ϲ ZĠƐĞĂƵdžĚΖŝŶĨŝůƚƌĂƚŝŽŶĚĞĐŽŶĚƵŝƚĞƐƉĞƌŵĠĂďůĞƐ      Ϯ
ϳ WƵŝƐĂƌĚƐƉĞƌŵĠĂďůĞƐ      Ϯ
ϴ ŵŵĂŐĂƐŝŶĞŵĞŶƚĞŶĐŽŶĚƵŝƚĞ      Ϯ
ϵ ŵŵĂŐĂƐŝŶĞŵĞŶƚĞŶƌĠƐĞƌǀŽŝƌ      Ϯ
ϭϬ ŽŶƚƌƀůĞĞŶƚĞŵƉƐƌĠĞů      ϭ

 ůĂƐŽƌƚŝĞĚĞůΖĠŵŝƐƐĂŝƌĞ
ϭ ƚĂŶŐƐŚƵŵŝĚĞƐ      Ϯ
Ϯ ƚĂŶŐƐƐĞĐƐ      Ϯ
ϯ DŝůŝĞƵdžŚƵŵŝĚĞƐĐŽŶƐƚƌƵŝƚƐŽƵŶĂƚƵƌĞůƐ      Ϯ
ϰ /ŶƐƚĂůůĂƚŝŽŶƐĚĞƌĠƚĞŶƚŝŽŶƐƵďͲƐƵƉĞƌĨŝĐŝĞůůĞƐ      Ϯ
ϱ ĂƐƐŝŶƐĚΖŝŶĨŝůƚƌĂƚŝŽŶ      Ϯ
ϲ WƵŝƚƐĚΖŝŶĨŝůƚƌĂƚŝŽŶ      Ϯ
ϳ &ŝůƚƌĞƐăƐĂďůĞ      Ϯ
ϴ ŝƐƉŽƐŝƚŝĨƐĚĞƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚăĚĠďŝƚĠůĞǀĠ      ϭ
ŵŵĂŐĂƐŝŶĞŵĞŶƚƉĂƌĚĠƉůĂĐĞŵĞŶƚĚĂŶƐůĞ ϭ
ϵ     
ŵŝůŝĞƵƌĠĐĞƉƚĞƵƌ
ϭϬ ĠŐƌŝůůĂŐĞ      ϭ
ϭϭ ^ĠƉĂƌĂƚĞƵƌƐĚΖŚƵŝůĞĞƚĚĞƐĂďůĞƐ      ϭ
156
Tableau AIII.3 Processus de sélection des PGO : cas de Verdun

 WƌŽĐĞƐƐƵƐĚĞƐĠůĞĐƚŝŽŶ ƉƉůŝĐĂƚŝŽŶ͗ĂƐĚĞsĞƌĚƵŶ

WƌŽďůğŵĞĚƵƌĠƐĞĂƵĚĞsĞƌĚƵŶ͗ĚĠďŽƌĚĞŵĞŶƚ͕ƌĞĨŽƵůĞŵĞŶƚĚĞƐĞĂƵdžƵŶŝƚĂŝƌĞƐĞƚĚĠǀĞƌƐĞŵĞŶƚƐĚĞƐƉŽůůƵĂŶƚƐ
ϭ ĠĨŝŶŝƌůĞƉƌŽďůğŵĞ
ĚĂŶƐůĞĨůĞƵǀĞ^ƚͲ>ĂƵƌĞŶƚ

ΎǀŝƚĞƌůĞƐŝŶŽŶĚĂƚŝŽŶƐĂƵŶŝǀĞĂƵĚƵƌĠƐĞĂƵ ΎǀŝƚĞƌůĞƐĚĠďŽƌĚĞŵĞŶƚƐĂƵŶŝǀĞĂƵĚĞůΖĠŵŝƐƐĂŝƌĞ
ĠĨŝŶŝƌůĞƐŽďũĞĐƚŝĨƐĚĞƐĐŽŶƚƌƀůĞƐĂƵŶŝǀĞĂƵĚĞ
Ϯ ΎƚƚĠŶƵĞƌůĞƐƌĠƉĞƌĐƵƐƐŝŽŶƐŶĠŐĂƚŝǀĞƐĚĞůĂƋƵĂůŝƚĠĚĞƐ
ůΖĂĚĚƵĐƚŝŽŶĞƚăůĂƐŽƌƚŝĞĚĞůΖĠŵŝƐƐĂŝƌĞ ΎŵĠůŝŽƌĞƌůĂƋƵĂůŝƚĠĚĞůΖĞĂƵĚĂŶƐůĞŵŝůŝĞƵƌĠĐĞƉƚĞƵƌ
ĞĂƵdž;ƉŽůůƵĂŶƚƐͿĂƵŶŝǀĞĂƵĚĞůΖĠŵŝƐƐĂŝƌĞ
ϭͲƚƚĠŶƵĂƚŝŽŶĚĞƐĚĠďŝƚƐ͗ĐŽŶƚƌƀůĞĚĞŶŝǀĞĂƵĚĞĚĠďŝƚĚĞƉŽŝŶƚĞĂƉƌğƐƵƌďĂŶŝƐĂƚŝŽŶĞŶĞŵŵĂŐĂƐŝŶĂŶƚĚĞƐ
ĞƌŶĞƌůĞƐĐĂƚĠŐŽƌŝĞƐĚĞĐƌŝƚğƌĞƐƋƵŝĚŽŝǀĞŶƚġƚƌĞ ǀŽůƵŵĞƐĠƋƵŝǀĂůĞŶƚƐŽƵŝŶĨĠƌŝĞƵƌƐăĐĞƵdžůŝĠƐĂƵdžĐŽŶĚŝƚŝŽŶƐĂǀĂŶƚƵƌďĂŶŝƐĂƚŝŽŶ
ϯ
ƉƌŝƐĞƐĞŶĐŽŶƐŝĚĠƌĂƚŝŽŶ
ϮͲŵĠůŝŽƌĂƚŝŽŶĚĞůĂƋƵĂůŝƚĠĚĞůΖĞĂƵ 
ϭͲƵŶŝǀĞĂƵĚĞůΖĂĚĚƵĐƚŝŽŶ ϮͲƵŶŝǀĞĂƵĚĞůΖĠŵŝƐƐĂŝƌĞ
Ύ&ŽƐƐĠƐĞŶďŽƌĚƵƌĞĚĞƐƌŽƵƚĞƐ ΎƚĂŶŐƐŚƵŵŝĚĞƐ
ΎZĠƐĞĂƵdžĚΖŝŶĨŝůƚƌĂƚŝŽŶĚĞĐŽŶĚƵŝƚĞƐƉĞƌŵĠĂďůĞƐ ΎDŝůŝĞƵdžŚƵŵŝĚĞƐĐŽŶƐƚƌƵŝƚƐŽƵŶĂƚƵƌĞůƐ
ĞƌŶĞƌůĞƐŵĞƐƵƌĞƐĚĞĐŽŶƚƌƀůĞŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞƐƉŽƵƌ
ϰ ΎŵŵĂŐĂƐŝŶĞŵĞŶƚĞŶĐŽŶĚƵŝƚĞ ΎĂƐƐŝŶƐĚΖŝŶĨŝůƚƌĂƚŝŽŶ
ƐĂƚŝƐĨĂŝƌĞůĞƐĐĂƚĠŐŽƌŝĞƐƉƌŝƐĞƐĞŶĐŽŶƐŝĚĠƌĂƚŝŽŶ
ΎZŝŐŽůĞƐŐĂnjŽŶŶĠĞƐŽƵĞŶŚĞƌďĠĞƐ ΎƚĂŶŐƐƐĞĐƐ
ΎWƵŝƐĂƌĚƐƉĞƌŵĠĂďůĞƐ Ύ/ŶƐƚĂůůĂƚŝŽŶƐĚĞƌĠƚĞŶƚŝŽŶƐƵďͲƐƵƉĞƌĨŝĐŝĞůůĞƐ
ΎŵŵĂŐĂƐŝŶĞŵĞŶƚĞŶƌĠƐĞƌǀŽŝƌ Ύ&ŝůƚƌĞƐăƐĂďůĞƐ
sĠƌŝĨŝĞƌƐŝƵŶĞŵĞƐƵƌĞƐƵĨĨŝƚƉŽƵƌƌĠƉŽŶĚƌĞĂƵdž ĠďŝƚŵĂdžŝŵƵŵĚΖŝŶƚĞƌĐĞƉƚŝŽŶ͗ϰ͕ϮϱŵϯͬƐ ϭͲŵŵĂŐĂƐŝŶĞŵĞŶƚĞŶƌĠƐĞƌǀŽŝƌ
ϱ ŽďũĞĐƚŝĨƐŽƵƐŝƵŶĞŶƐĞŵďůĞĚĞŵĞƐƵƌĞƐĞƐƚ
ŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞ WƌŝŶĐŝƉĂůĞŵĞŶƚůĞƐĚĞƵdžŵĞƐƵƌĞƐĂĚŽƉƚĠĞƐ͗ ϮͲ/ŶƐƚĂůůĂƚŝŽŶĚĞƌĠƚĞŶƚŝŽŶƐƵďͲƐƵƉĞƌĨŝĐŝĞůůĞ
157

ANNEXE IV

Schémas du réseau pour différents scénarios


158

Boulevard De la Vérendrye
Auto
route
Jean
-Les
Boulevard Champlain age
Rue Lesage HicLes

Rue De l'Eglise
Rue Cool HicCoo

Rue Galt
Lanouette

Rue Hickson
Rue Lanouette
HicLan

Rue Willibrord
Rue Gordon

Rue Rielle
Rue Dupuis
Rue Bannantyne HicBan

Rue Newmarch HicNew


5pVHDXFRPELQp
Claude

Rue De l'Eglise
Rue Claude HicCla RegJos

nue
A ve 5HJDUGLQWHUVHFWLRQUXHV5pJLQDHW-RVHSK
RegJos
Atw
HicJos

Rue Galt
ater
Rue Joseph
RieVer
GalVer EglVer Rue Joseph
HicVer 14
StrVer
Rue De Verdun Caisse

Rue Gordon
Rue De Verdun 2A

Autoroute Jean-Les

Rue Hickson
EglEve HicEve 212

age
RegEve 53
Bou
StrEve
le

Rue Strathmore
Rue Evelyn CaiEve 355
vard
Rue Evelyn
Las
alle

Rue Willibrord
EglGer HicGer
RegGer
Rue Gertrude StrGer
CaiGer

Rue Régina
Rue Gertrude 1002
EglEth HicEth
CaiLas

Ru
Rue Ethel RegEth StrEth

Ru
Bou
le
WilWel Rue Ethel

eD
GorWel
vard

e Ca
Rue Wellington
L as

e la
EglWel HicWel RegVic
alle

isse
Po
Rue Wellington StrLas
RegWel

udr
419 1005

Au
Ru421

ière
EglRos 366 eW

Rue Galt
HicRos 148

t or
ellin Chambre
a gton

Rue Rielle
LafLas

Rue Gordon
ou t

Rue
407 426

Rue
406 146

eJ
439
HicLas

Rhé
Ru
Rue

L af

Avenue
ean
Alle

Rue Hickson
b
n

eH

a um
428

leur
e
-Le

en r

Troy
365

iD
sag
261

uha
Boulevard Lasa
lle EglLas

me
l
WilLas
Boulevard Cer
RieLas
f-Volant
GorLas GalLas
453

H[LVWDQW
5pVHDXG pJRXW
6X
HXU
UF HSW
H (3
,Q W 67
OD
5H HUV
IR
XO
9
HP
HQ
W

PV
Autoroute Jea
esage n-L

Figure AIV.1 Scénario 1 : Réseau dans son état de fonctionnement actuel


159

Boulevard De la Vérendrye
Auto
route
Jean
-Les
Boulevard Champlain ag e
Rue Lesage HicLes

Rue De l'Eglise
Rue Cool HicCoo

Rue Galt
Lanouette

Rue Hickson
Rue Lanouette
HicLan

Rue Willibrord
Rue Gordon

Rue Rielle
Rue Dupuis
Rue Bannantyne HicBan

5pVHDXFRPELQp
Rue Newmarch HicNew
5pVHDXGHVXEVXUIDFH
RegJos
Claude

Rue De l'Eglise
Rue Claude HicCla 5HJDUGLQWHUVHFWLRQUXHV5pJLQDHW-RVHSK
Av e
nue
RegJos
Atw
HicJos

Rue Galt
ater
Rue Joseph
RieVer
GalVer EglVer Rue Joseph
HicVer 14
StrVer
Rue De Verdun Caisse

Rue Gordon
Autoroute Jean-Le
Rue De Verdun 2A

Rue Hickson
EglEve HicEve 212
Bo
RegEve 53

sage
StrEve
ule

Rue Strathmore
Rue Evelyn CaiEve 355
var
dL
Rue Evelyn asa

Rue Willibrord
lle
EglGer HicGer
Rue Gertrude RegGer
StrGer
CaiGer

Rue Régina
Rue Gertrude 1002
EglEth HicEth
CaiLas

Ru
Rue Ethel RegEth StrEth
Bo

Rue
ule
WilWel Rue Ethel

eD
GorWel
var
dL
Rue Wellington

e la
RegVic
asa

Cais
EglWel HicWel
lle

se
Rue Wellington StrLas

Pou
RegWel
419 1005

driè
Au
Ru421

re
EglRos 366 eW Chambre

Rue Galt
HicRos 148

to r
ellin
a gto

Rue Rielle
LafLas n

Rue Gordon
out

Rue
407

e
426

Rue
406 146
439
HicLas

Rh é
Ru
Rue

Jea

Laf

Avenue
Alle

Rue Hickson
b
n

eH

au m
n -L
428

leur
e
en r

Troy
i
365

esa
261

Du
ge
Boulevard Lasa
lle EglLas

ham
el
WilLas
Boulevard Cer
RieLas
f-Volant
GorLas GalLas
453

G
6X

H[LVWDQW
5pVHDXG pJRXW
XU
F HSWH
HU (3
,QW 67
OD
5H  9HUV
IR
XO

HP
HQ
W

PV
Autoroute Jea
esage n-L

Figure AIV.2 Scénario 2 : Séparation des réseaux, réseau existant et réseau de subsurface
160

Boulevard De la Vérendrye
Auto
route
Jean
-L esag
Boulevard Champlain e
Rue Lesage HicLes

Rue De l'Eglise
Rue Cool HicCoo

Rue Galt
Lanouette

Rue Hickson
Rue Lanouette
HicLan

Rue Willibrord
Rue Gordon

Rue Rielle
Rue Dupuis
Rue Bannantyne HicBan

5pVHDXFRPELQp
Rue Newmarch HicNew
5pVHDXGHVXEVXUIDFH
Claude

Rue De l'Eglise
Rue Claude HicCla
%DVVLQGHUpWHQWLRQ
Ave
nue
RegJos RegJos
Atw
HicJos

Rue Galt
ater
Rue Joseph
RieVer Rue Joseph
5HJDUGLQWHUVHFWLRQUXHV5pJLQDHW-RVHSK
GalVer EglVer
HicVer 14
StrVer
Rue De Verdun Caisse

Rue Gordon
Rue De Verdun 2A

Autoroute Jean-Les

Rue Hickson
EglEve HicEve 212 RegEve 53

age
Bou
StrEve

Rue Strathmore
Rue Evelyn 355
lev
CaiEve dL ar
Rue Evelyn asa

Rue Willibrord
lle
EglGer HicGer
Rue Gertrude RegGer
StrGer
CaiGer

Rue Régina
Rue Gertrude 1002
EglEth HicEth
CaiLas

Ru
Rue Ethel RegEth StrEth

e
Bou

Rue
WilWel Rue Ethel
lev
GorWel
ard

De

Ca
Rue Wellington
Las
EglWel HicWel RegVic
alle

la P

isse
Rue Wellington StrLas
RegWel

oud
r
419 1005

Au
Ru421

ière
EglRos 366 eW Chambre

Rue Galt
HicRos 148

to r
ellin
a

Rue Rielle
gton
LafLas

Rue Gordon
out

Rue
407 426

Rue
406

R
146

eJ
439

L
HicLas

Ru
Rue

Avenue
ean

héau
Alle
b

Rue Hickson
n

afle
eH

m
428

ur
e
-Le

enr

Troy
365

iD
sag
261

uha
Boulevard Lasa
lle EglLas

me
l
WilLas
Boulevard Cer
RieLas
f-Volant
GorLas GalLas
453

G
6X
XU
SW H
WH UFH
,Q (3
67
OD
H UV
5H 9
I RX 
OH
P
HQ
W

PV
Autoroute Jea
n-Lesage

Figure AIV.3 Scénario 3 : Séparation des réseaux et rétention


161

LISTE DE RÉFÉRENCES

ASCE/EWRI (American Society of Civil Engineers/Environnemental and water resources


institute). 2001. Guide for Best Management Practice (BMP) Selection in Urbain
Developped Areas, comité de travail chargé d’évaluer les pratiques de gestion
optimales du Urban Water Infrastructure Management Committee, ASCE (Virginie).

ASCE (American Society of Civil Engineers). 2000. National Stromwater BMP Database,
Virginie, États-Unis.

ASCE/WEF. 1998. Urbain Runoff Quality Management, WEF Manuel of practice n° 23,
ASCE Manuel and Report Engineering practice n° 87, Alexandria et Reston
(Virginie), États-Unis.

Bennis, Saad. 2007. Hydraulique et hydrologie, 2e éd.rev. et augm. Montréal, Québec : École
de technologie supérieure et Presses de l’université du Québec, 451 p.

Bennis, Saad. 2003. Hydraulique et hydrologie, 1e éd.rev. et augm. Montréal, Québec : École
de Technologie supérieure. 369 pages.

Bennis, Saad. 1999. Résultats de la campagne de mesure pour la caractérisation des eaux
pluviales du secteur I de la ville de Verdun. École de technologie supérieure,
Novembre 1999.

Bernadotte, Guy. 2006. « La méthode rationnelle généralisée : Analyse de sensibilité et


performance du modèle ». Mémoire de maîtrise en génie de la construction, Montréal,
École de technologie supérieure, 133 p.

Bernard. Chocat.1997. Encyclopédie de l’hydrologie urbaine et de l’assainissement. France :


Technique et documentation ISBN : 2-7430-0126-7, 1124 p.

Bertrand-Kharajewski J.L, Laplace D., Joannis C. et Chebbo G. 2000. Mesures en hydrologie


urbaine et assainissement. ISBN : 2-7430-0380-4. Technique et Documentation.
434 p.

Bertrand-Kharajewski J.L, Scrivener O. et Briat P. 1993. Sewer sediment production and


transport modelling : A literature review, 31 (4). Journal of hydraulic reserch,
435-460 p.

Bonnin, Jacques. 1986. « Hydraulique urbaine appliquées aux agglomérations de petite et


moyenne importance ». Édition Eyrolles. ISSN 0399-4198.
162

Bubenzer G.D et Jones B.A Jr. 1971. « Drop size and impact velocity effects on the
detachment under simulated rainfall ». ASAE, vol 14, p. 625-628.

Burian S., Findlay G. E. (2002), Historical perspectives of urban drainage, Joint Committee
on urban drainage of the Association for Hydraulic Research and the International
Water Association and Urban Water Ressources Research Council of the
Environment and Water ressources Institute of ASCE, 9th International conference
on Urban drainage (9ICUD), Portland, Oregon, USA.

CIRIA (Construction Industry Research and Information Association). 1996. Infiltration


Drainage : Manuel of good Practice, Rapport 156, Londres, Angleterre.

Crobeddu, Éric et Saad Bennis. 2007. « Modèle de lessivage des matières en suspension en
milieu urbain ». Revue des sciences de l'eau / Journal of Water Science, vol. 20, n° 1,
p. 45-57.

Crobeddu, Éric. 2006. « Modèles hydrologiques et hydrauliques pour la gestion en temps


différé des réseaux d’assainissement ». Thèse de doctorat en génie Ph.D., Montréal,
École de technologie supérieure, 126 p.

Crobeddu, Éric et Saad Bennis. 2005. « La méthode rationnelle généralisée ». Vecteur


environnement, vol. 38, n° 2, p. 41-52.

CWP (Center for Watershed Protection). 2000. National Pollution Removal Performance
Database, Ellicot city (Maryland), États-Unis.

Dion, Y., Bennis, S. Langevin, P. (2005). Perspective d'une gestion des débordements basés
sur une approche qualité. Paper presented at the New trends in the Integrated Urban
Development- Proceedings of the international Congress-Urbistics Montreal 2005,
Montréal, Canada.

Driver N.E. Troutman B.M. 1989. « Regression models for estimating urban storm-runoff
quality and quantity in the United States ». Journal of hydrology, vol. 109, n° 3 et 4,
p. 221-236.

ENPC. 1983. « Informatique, automatismes et exploitation des réseaux d’assainissement :


Contributions et rapports de synthèses ». In Journées d’étude. 41 p.

Fédération canadienne des municipalités. 2005. Mesures de contrôle des eaux pluviales au
niveau de l’adduction ou à la sortie de l’émissaire, 13e éd. Guide national pour des
infrastructures municipales durables, ISBN 1–897094–96–5. Conseil national de
recherches du Canada et Infrastructure Canada, 64 p.
http://www.infraguide.ca
163

Fédération canadienne des municipalités. 2003. Contrôles à la source et sur le terrain des
réseaux de drainage municipaux, 3e éd. Guide national pour des infrastructures
municipales durables, ISBN 1-897094-29-9. Conseil national de recherches du
Canada et Infrastructure Canada, 54 p.
http://www.infraguide.ca

Gary D.T. Nancy E.D. 1988. « Nationwide regression models for predicting urban runoff
water at unmonitored sites ». Water ressources bulletin, vol. 24, n° 5, p. 1091-1101.

Geiger, W.F. 1987. « Characteristics of combined sewer runoff ». In 4th International


Conference on Urban Drainage. (Goteborg, Sweden). P. 851-860.

Goupil, Jean-Yves. 1998. « Protection des rives, du littoral et des plaines inondables : Guide
des bonnes pratiques ». Édition 2005. Ministère du Développement durable, de
l’Environnement et des Parcs, Québec.

Grommaire-Mertz, Marie-Christine. 1998. « La pollution des eaux pluviales urbaines en


réseau d’assainissement unitaires : Caractéristiques et origines ». Thèse de doctorat,
spécialité : Sciences et techniques de l’environnement, Paris, l’École nationale des
ponts et chaussées, 477 p.

Guay, Louis, Laval Doucet, Luc Bouthillier et Guy Debailleul. 2004. Les enjeux et les défis
du développement durable: connaître, décider, agir. Québec : Presses Université
Laval, 370 p.

Huber, Wayne C., et Robert E. Dickinson. 1988. Storm Water Management Model : User's
Manual, Version 4. EPA/600/3-88/001a (NTIS PB88-236641/AS). Athens, GA :
U.S. Environmental Protection Agenc, 595 p.

Irish Lyne B. Jr., Michael E. Barrett, Joseph F. Malina Jr. et Randall J. Charbeneau. 1998.
« Use of regression models for analyzing highway stormwater loads ». Journal of
environnemental engineering, vol 124, no 10, (Octobre 1998), p. 987-993.

Les effluents urbains. 2001. « État des effluents urbains au Canada : Rapport sur l’état de
l’environnement (ISBN 0-662-85554-X) ». En ligne. 71 p. <http://www.ec.gc.ca/soer-
ree/Francais/SOER/MWWE.cfm>. Consulté le 12 janvier 2009.

Ministère de l’environnement, Gouvernement du Québec. 1989. Directive 004 : Réseaux


d’égout, Ministère de l’environnement. Québec. 8.1 p.
164

Ranchet J.; et Philippe J.P. 1982. « Pollution véhiculée par les eaux de ruissellement en
réseau unitaire : Le bassin versant de Mantes-la-ville ». Bulletin de liaison des
Laboratoires des Ponts et Chaussées. vol.19, p. 25-37.

Rivard, G. 1998. Gestion des eaux de ruissellement en milieu urbain : Concepts et


applications. Canada. ISBN-9805883-0-x. Québec : Alias communication design,
314 p.

Sartor James.D, et Gail B. Boyd. 1974. « Water Pollution Aspects of Street Surface
Contaminants ». In J. Water Pollut. Contr. Fed., vol.257, p. 458-467.

Sartor James.D, et Gail B. Boyd. 1972. Water Pollution Aspects of Street Surface
Contaminants, R272081. Washington : U.S.EPA, office of research and monotoring,
242 p.

Schaake, J.C. 1970. Synthesis of the inlet hydrograph. Tech. Rep. No. 3. ADM, CPR-11-
5975. Johns Hopkins Storm Drainage Research Project. Beltimore, Md.

Schueler, T. 1987. « Controlling Urban Runoff : A Practical Manual for Planning and
Designing Urban BMPs », Metropolitan Washington Council of Governments.
Washington (D.C.).

Servat E. 1984. « Contribution à l`étude des matières en suspension du ruissellement pluvial


à l`échelle d’un petit bassin versant ». Thèse USTL, Montpellier, 184 p.

Smith, Alan, et Lee Ken-Beck. 1984. The rational method revisited. Vol. 11. Canada. J. Civ.
Eng., 862 p.

STORM. 2004. « Modélisation des matières en suspension (MES) : Dans les rejets urbains en
temps de pluie ». Projet STORM, projet commun de l’EAWAG et du BUWAL, 6ème,
p.753-761.

Temimi, Marouane. 2002. « La prévision en temps réel des charges de polluants dans un
réseau d’assainissement urbain ». Mémoire de maîtrise en génie de la construction,
Montréal, École de technologie supérieure, 90 p.

TRCA (Office de la Conservation de la nature de Toronto et de ses environs) et MEO


(Ministère de l’Environnement de l’Ontario). 2001. Stromwater Pollution Prevention
Handbook, rédigé par Tottem Sims Hubicki Associates, Donald Weatherbe
Associates et Elizabeth Leedham, Toronto (Ontario).
165

US EPA (United States Environnemental Protection Agency). 1993. Handbook urban runoff
pollution prevention and control planning, no EPA-625-R-93-004, Wahington (D.C.),
Etats-Unis.

Zhang Weihua et Terrance W. Cundy. 1987. « Laminar Einstein Bed Load Transport
Equation for Overland Sheet Flow ». Journal of hydraulic engineering, vol 113, no 2,
(Décembre 1987), p. 1525-1538.
INDEX

BENNIS, S. and E. CROBEDDU (2005). "La méthode rationnelle généralisée." Vecteur


Environnement 38(2): 41-52.

GROMAIRE, M. C. (1998). La pollution des eaux pluiviales urbaines en réseau


d'assainissement unitaire, caractérisitiques et origines. Marne la Vallée, PhD Thesis, ENPC.

HUBER, W. C. and R. E. DICKINSON (1988). Storm Water Management Model: User's


Manual. Version 4. Gainesville, Florida, University of Florida.

SARTOR, J. D., G. B. BOYD, et al. (1974). "Water pollution aspects of street surface
contaminants." Journal of Water Pollution Control Federation 46(3): 458-467.

Vous aimerez peut-être aussi