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SES Chapitre 8

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Chapitre 8 : Comment lutter contre le chômage ?


I-Comment mesurer le chômage et le sous-emploi ?
1) Les mesures du chômage

Bilan :
La population totale se décompose en population active et en population inactive. La population
active se compose des actifs occupés ; des chômeurs. En France, le nombre de chômeurs est
mesuré par 2 organismes : l’Insee, qui utilise la définition du Bureau International du Travail
(BIT) et Pôle emploi (devenu France Travail le 1er janvier 2024). On compare généralement le
nombre de chômeurs au sens du BIT au nombre de chômeurs de catégorie A pour Pôle emploi. Les
définitions : sont cependant pas identiques. En effet, pour Pôle emploi, il ne faut pas avoir travaillé
dans le mois pour être en catégorie A, alors que pour le BIT, il ne faut pas avoir travaillé dans la
semaine. De ce fait, les chiffres ne sont pas identiques. Les chiffres fournis par Pôle emploi sont
généralement plus élevés que ceux fournis par l’Insee. Au 4ème trimestre 2022, Pôle emploi
dénombre 3,1 millions de chômeurs en catégorie A et l’Insee dénombre 2,2 millions de chômeurs au
sens du BIT. Cependant, les chiffres fournis par l’Insee, basés sur la définition du BIT, permettent
des comparaisons internationales.

2) L’évolution de l’emploi, du chômage et du sous-emploi

Bilan :
Depuis 1975, le taux de chômage, au sens du BIT, a connu de fortes variations, mais il a
globalement augmenté.
Au 4ème trimestre 2023, d’après l’Insee, 7,3 % des actifs sont au chômage. Le taux de chômage a
plus que doublé depuis 1975, mais il a baissé de 3 points entre 2015 et le 4ème trimestre 2023.
De son côté, le taux d’emploi global est resté stable, mais on peut voir que le taux d’emploi des
femmes a augmenté depuis 1975, ainsi que celui des 50-64ans, alors que le taux d’emploi des
jeunes de 15 à 24ans a baissé. Cela s’explique par l’augmentation de l’activité des femmes, le recul
de l’âge de la retraite et l’allongement de la durée des études. La proportion de personnes en emploi
dans un pays est une donnée importante, car le facteur travail est une des sources de la croissance
économique. D’ailleurs, atteindre un taux d’emploi de 75 % est un des objectifs de la stratégie
« Europe 2020 », qui a pour objectif une croissance « intelligente, durable et inclusive » dans
l’Union Européenne.
Le taux d’emploi ne renseigne cependant pas sur le sous-emploi, cad le fait de travailler, mais
moins qu’on le souhaiterait. Or, en 2019, 6 % des actifs occupés sont en sous-emploi, pour cause de
temps partiel subi, de chômage partiel ou de mauvais temps. Le sous-emploi (notamment le temps
partiel subi) concerne 3 fois plus de femmes actives occupées que d’hommes actifs occupés.
Enfin, ni le taux de chômage, ni le taux d’emploi ou de sous-emploi ne renseignent sur le halo
du chômage. Le halo du chômage est composé de personnes qui souhaitent travailler mais sont
considérées comme inactives au sens du BIT. Cela est dû au fait qu’elles ne sont pas disponibles
dans les deux semaines (ex : pour cause de formation), ou qu’elles ne recherchent pas activement un
emploi (ex : cas des chômeurs découragés). En 2021, d’après l’Insee, 2 millions de personnes sont
dans le halo du chômage. La mesure du chômage, que ce soit celle de Pôle emploi ou du BIT, sous-
estime donc les problèmes d’emploi en France, car elle ne prend pas en compte ni le sous-emploi, ni
le halo du chômage.
Le taux de chômage se distingue du taux d’emploi. En effet, la population de référence est
différente. Le taux de chômage est calculé par rapport à la population active alors que le taux
d’emploi est calculé par rapport à la population en âge de travailler.
De plus, la population étudiée diffère elle aussi. Le taux de chômage prend en compte le nombre
de chômeurs au sens du BIT alors que le taux d’emploi prend en compte le nombre d’actifs
occupés.
Enfin, l’utilité des 2 indicateurs diffère elle aussi. Si le taux de chômage donne une indication sur
la proportion des actifs qui sont à la recherche d’un emploi, le taux d’emploi mesure la capacité
d’une économie à utiliser ses ressources de main d’œuvre disponible.

II-Quels sont les différents facteurs explicatifs du chômage ?


1) Le coût du travail, cause du chômage classique

Bilan :
La théorie néoclassique du marché du travail a été élaborée à la fin du 19ème siècle par Walras,
Jevons et Menger. D’après cette théorie, les agents économiques sont rationnels, et il prennent
toujours leurs décisions en faisant un rapport coût/avantage.
Les offreurs de travail, cad les travailleurs, doivent arbitrer entre le travail/les loisirs. Ils comparent
donc l’utilité du travail, représentée par le revenu que celui-ci rapporte, à l’utilité des loisirs. Ils
acceptent de travailler tant que l’utilité du travail est supérieure à celle des loisirs. Par conséquent,
plus le salaire est élevé, plus l’offre de travail est importante.
Dans l’analyse néoclassique, l’offre de travail est donc une fonction croissante du taux de
salaire réel.
Pour prendre la décision d’embaucher, le chef d’entreprise va comparer ce que rapporte un
travailleur supplémentaire (sa productivité marginale du travail) à ce qu’il coûte (le taux de salaire
réel). Le chef d’entreprise est incité à embaucher tant que la productivité marginale du travailleur
est supérieure au taux de salaire réel. Dans ce cas, le salarié lui rapporte davantage qu’il ne lui
coûte. La demande de travail va donc varier en sens inverse du prix, tant que celui-ci sera inférieur à
la productivité marginale du travail.
Dans l’analyse néoclassique, la demande de travail est donc une fonction décroissante du taux
de salaire réel.
La rencontre de l’offre et de la demande de travail sur le marché du travail va permettre de
déterminer le salaire d’équilibre, cad le salaire auquel l’offre et la demande de travail sont
identiques. Tous ceux qui souhaitent travailler à ce niveau de salaire sont embauchés et toutes les
entreprises qui souhaitaient embaucher à ce niveau de salaire peuvent effectivement embaucher
quelqu’un.
Dans l’analyse néoclassique, l’entreprise embauche tant que la productivité marginale du
travail est supérieure au salaire réel. Si le salaire réel est supérieur à la productivité marginale,
embaucher coûte plus cher que cela ne rapporte, et l’entreprise n’embauche pas.

Pour certains économistes néoclassiques, un coût du travail trop élevé serait la cause du
chômage. En effet, en raison de ce coût du travail, les travailleurs ne seraient pas suffisamment
rentables pour les entreprises, car leur productivité marginale serait inférieure au coût du travail.
Cela serait particulièrement vrai pour les travailleurs peu ou pas qualifiés. Ainsi, on constate
que le coût horaire du travail en France en 2019 est supérieur de 9,5€ au coût horaire du travail
moyen dans l’Union Européenne, et qu’il est 6,2 fois plus élevé qu’en Bulgarie. Ce coût du travail
élevé entraînerait un chômage important en France. On parle dans ce cas : chômage classique.

2) Les fluctuations économiques, cause du chômage conjoncturel

Bilan :
Le chômage est aussi dû aux fluctuations de l’activité économique. On parle dans ce cas :
chômage conjoncturel. Cela correspond à la théorie de Keynes. En effet, d’après Keynes, les
entreprises embauchent en fonction de la demande qu’elles anticipent (la demande effective). Or, si
elles anticipent une demande faible, elles n’embaucheront pas, voire elles licencieront. Le pouvoir
d’achat des ménages baissent ; ils consomment moins. De leur côté, les entreprises n’investissent
pas. De ce fait, la demande globale baisse ; les entreprises ont besoin de produire moins. Elles vont
alors licencier. Il y a donc un cercle vicieux qui entraîne du chômage conjoncturel, (dû au
ralentissement de l’activité économique). Inversement, en période de croissance forte, le chômage
baisse. Ainsi, en 2012-2013, en France, le PIB augmentait très peu, voire diminuait, ce qui a
entraîné une baisse du nombre d’emplois ; une augmentation du chômage. Inversement, en 2016-
2017, le PIB a augmenté fortement, ce qui a entraîné une augmentation du nombre d’emplois et une
baisse du chômage.

3) Les causes du chômage structurel


a) Les problèmes d’appariement

Bilan :
Le chômage peut être : classique ; conjoncturel ; mais aussi structurel. Dans ce cas, le chômage
persiste, même en cas de forte croissance. Le marché du travail se caractérise alors par la
coexistence du chômage ; d’emplois vacants. Le chômage structurel peut être dû à des problèmes
d’appariement ; de frictions. Le chômage structurel peut tout d’abord être dû à des problèmes
d’appariement. Les caractéristiques des emplois proposés peuvent ne pas correspondre aux
caractéristiques des demandeurs d’emploi. Il peut y avoir inadéquation spatiale si les emplois
proposés ne se trouvent pas au même endroit que les demandeurs d’emploi. Ainsi, beaucoup
d’offres d’emploi se concentrent en région parisienne ; dans les grandes métropoles : Lyon ou
Marseille. Mais les demandeurs d’emploi ne se trouvent pas forcément dans ces régions et/ou n’ont
pas les moyens de s’y loger.
Il peut y avoir inadéquation de qualification si les compétences requises pour occuper un emploi
ne correspondent pas à celles détenues par les personnes cherchant un emploi. Ainsi, il est difficile
pour les employeurs de trouver des soudeurs ou des carrossiers automobiles, car les chômeurs ne
possèdent pas ces qualifications.
Ces problèmes d’appariement entraînent des frictions sur le marché du travail. C’est la théorie
du « job search » développée par l’économiste américain G. Stigler. En effet, face à des offres
d’emploi qui ne correspondent pas à ce qu’ils recherchent (en termes de localisation/de
qualification), les demandeurs d’emploi vont prendre du temps pour trouver un emploi qui les
satisfasse. Cette recherche plus longue est permise par l’existence des allocations chômage. Au fil
du temps, les demandeurs d’emploi vont cependant baisser leurs exigences. Au bout d’un certain
temps, l’adéquation entre l’offre ; la demande aura lieu, mais il y aura eu une période de chômage,
que l’on appelle : chômage frictionnel.

b) Les asymétries d’information

Bilan :
Sur le marché du travail, le chômage structurel peut aussi être dû à des asymétries
d’information. L’employeur peut en effet être amené à verser un salaire d’efficience plus élevé
que le salaire d’équilibre pour attirer les meilleurs travailleurs ; pour obtenir de plus grands efforts.
En effet, les asymétries d’information entraînent un risque de sélection adverse. Lorsque
l’employeur cherche à recruter, s’il propose le salaire d’équilibre correspondant à la productivité
moyenne des salariés, les salariés les plus productifs ne seront pas intéressés. En proposant des
salaires trop faibles, l’employeur risque donc de faire un mauvais choix en embauchant une
personne ayant une faible productivité. Pour éviter ce phénomène de sélection adverse, l’employeur
peut donc décider de verser un salaire d’efficience.
De plus, après la signature du contrat, la salarié peut décider de tirer au flanc si l’employeur ne peut
pas contrôler son activité. C’est le risque d’aléa moral. En offrant un salaire d’efficience plus élevé
que le salaire d’équilibre, l’employeur augmente le coût du licenciement pour le salarié, car celui-ci
sait qu’il a peu de chances de retrouver un emploi aussi bien rémunéré. Il va donc tout faire pour
éviter le licenciement ; il va être le plus productif possible.
De plus, ayant le sentiment d’être bien traité par l’entreprise, il sera plus motivé ; plus productif. Par
ex : chez Google et Facebook, les salaires : très élevés, ce qui motive les salariés ; les rend très
productifs.
Le salaire d’efficience, supérieur au salaire d’équilibre, est une explication du chômage
structurel. En effet, les chômeurs souhaiteraient travailler, mais à ce niveau de salaire (le
salaire d’efficience), il n’y a pas d’emploi pour eux.

c) Les effets positifs et négatifs des institutions sur le chômage structurel

Bilan :
Le chômage structurel a également un lien avec les institutions. En effet, celles-ci peuvent
avoir des effets à la fois positifs et négatifs sur le chômage structurel. 2 grandes institutions
encadrent le marché du travail. Il s’agit des règles de protection de l’emploi ; du salaire
minimum.
Les règles de protection de l’emploi peuvent avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur le
chômage. En effet, en rendant les licenciements plus compliqués ; plus coûteux ; plus long, elles
peuvent décourager les employeurs d’embaucher. De plus, en freinant les destructions d’emploi
dans les secteurs obsolètes, elles freinent le processus de destruction créatrice, ce qui rend
l’économie moins performante. Dans ce cas, les règles de protection de l’emploi font augmenter le
chômage structurel. Mais, en incitant les entreprises à former les salariés ; à les rendre polyvalents
plutôt qu’à les licencier, les règles de protection de l’emploi entraînent une augmentation de la
productivité de salariés, ce qui les conduit à innover ; permet à l’économie d’être plus compétitive.
Dans ce cas, les règles de protection de l’emploi permettent de faire baisser le chômage structurel.
Le salaire minimum peut avoir des effets négatifs et positifs sur le chômage. En effet, si le
salaire minimum : supérieur au salaire d’équilibre, le salaire ne peut pas baisser jusqu’au salaire
d’équilibre. On dit que le salaire est rigide à la baisse. Dans ce cas, l’offre de travail est durablement
supérieure à la demande de travail et il y a du chômage. Pour les néoclassiques, l’existence du
salaire minimum est une des raisons du chômage structurel. Cependant, cet argument ne fonctionne
pas tant que le salaire minimum : inférieur à la productivité marginale du travail, car, dans ce cas,
embaucher reste rentable pour l’employeur. Par ailleurs, dans une perspective keynesienne, le
salaire minimum représente un revenu pour le salarié. L’existence du salaire minimum soutient le
pouvoir d’achat des ménages. Sans le salaire minimum, la consommation serait plus faible ; les
entreprises devraient produire moins, ce qui entraînerait une augmentation du chômage.
Lorsque les institutions ont des effets négatifs sur le chômage structurel, en le faisant augmenter, on
considère qu’il s’agit de rigidités du marché du travail (car elles empêchent le marché du travail de
fonctionner librement ; à l’équilibre de se former).

III-Les politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage


1) Les politiques d’allègement du coût du travail, pour lutter contre le chômage classique

Bilan :
Le chômage classique est dû à un coût du travail trop élevé. Pour y remédier, il faut donc
baisser celui-ci. Cela peut faire baisser le chômage car les entreprises seraient incitées à remplacer
du capital fixe (machines) par du travail. De plus, la baisse du coût du travail peut être répercutée en
baisse des prix ; hausse des profits, ce qui peut entraîner une hausse de la consommation, de
l’investissement, des exportations (en raison de la hausse de la compétitivité des entreprises). De ce
fait, la demande globale augmente, ce qui conduit les entreprises à embaucher. Ces 2 mécanismes
entraînent une hausse de l’emploi ; une baisse du chômage.
C’est ce raisonnement qui a conduit l’État à baisser les cotisations sociales patronales en France fin
2018 au niveau du salaire minimum. Le taux des cotisations sociales patronales est en effet passé de
16,53 % à 6,63 %, il a donc baissé de 9,9 points. Cela a permis au coût horaire du travail français,
au niveau du salaire minimum, d’être inférieur à celui de l’Allemagne. L’effort a été porté sur les
salaires au niveau du SMIC, car il semble que c’est la demande de travail peu qualifié qui est la plus
sensible au coût.

2) Les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale, pour lutter contre le


chômage conjoncturel

Bilan :
Face au chômage conjoncturel, lié aux fluctuations de l’activité économique, les pouvoirs
publics peuvent soutenir la demande globale, par des politiques budgétaires et/ou monétaires
de relance.
Lorsque l’État décide de mener une politique budgétaire de relance, il peut décider de tolérer un
déficit pour relancer l’économie ; lutter contre le chômage : il augmente alors les dépenses
publiques ; diminue les prélèvements obligatoires. C’est une politique de relance. Concrètement,
cela peut prendre la forme d’une augmentation des dépenses orientées vers les ménages les moins
favorisés. Cela entraîne une augmentation de la consommation. Cela peut aussi se traduire par une
politique de soutien à l’investissement : l’État peut soutenir les investissements privés ou réaliser
lui-même des investissements.
De son côté, une politique monétaire de relance se traduira par une baisse des taux d’intérêt, afin
d’encourager les ménages ; entreprises à prendre des crédits, afin de consommer ; d’investir. Cela
entraîne une augmentation de la production, donc une reprise de l’activité économique ; des
créations d’emplois.
De façon générale, ces politiques vont stimuler la consommation et/ou l’investissement, ce qui va
faire augmenter la demande anticipée ; donc conduire les entreprises à embaucher.
C’est ce type de politique qui a été menée depuis 2017 aux États-Unis, qui a conduit à avoir un taux
de chômage extrêmement faible.
C’est ce même type de politique qui a été menée en France en 2020, suite au confinement, avec la
mise en place à très grande échelle du chômage partiel, pour limiter l’augmentation du chômage ; la
baisse des revenus des ménages.

3) Les politiques de formation et de flexibilisation, pour lutter contre le chômage structurel


a) Les politiques de formation

Bilan :
Pour réduire le chômage structurel, l’État peut décider de mener des politiques de formation.
En effet, cela peut permettre de remédier aux problèmes d’appariement, notamment à
l’inadéquation des qualifications, qui entraîne du chômage structurel. Les personnes qui se
retrouvent au chômage peuvent se convertir plus facilement ; trouver un emploi dans les secteurs
qui recrutent. Certains économistes considèrent que pour avoir un effet maximal, les politiques de
formation doivent se concentrer sur la formation initiale (car c’est elle la plus efficace et qui rend
capable d’apprendre tout au long de la vie).
Une étude menée par Pôle emploi a montré cet effet efficace de la formation sur le retour à
l’emploi. Le taux de retour à l’emploi est en effet plus élevé pour les chômeurs ayant suivi une
formation que pour ceux qui n’en n’ont pas bénéficié. L’étude a cependant montré que les
formations les plus efficaces concernent les demandeurs d’emploi les moins éloignés de l’emploi.
Le problème reste donc entier pour les chômeurs les plus éloignés de l’emploi.

b) Les politiques de flexibilisation

Bilan :
Le chômage structurel est en partie dû aux rigidités du marché du travail, qui sont causées
par les institutions (salaire minimum et règles de protection de l’emploi). Pour remédier à ce
type de chômage, il faut donc mettre en œuvre des politiques de flexibilisation, pour accroître
la flexibilité du marché du travail.
Il existe différentes formes de flexibilité :
-flexibilité quantitative externe : on emploie exactement la quantité de personnel dont on a besoin,
grâce à des CDD, des emplois intérimaires, des licenciements
-l’externalisation, cad le recours à la sous traitance
-flexibilité quantitative interne : variation de la durée du travail. Par ex : cela correspond à
l’annualisation du temps de travail : le temps de travail annuel est de 1600 heures, mais il peut
varier chaque semaine en fonction de la demande adressée à l’entreprise
-flexibilité qualitative : on emploie des travailleurs à des fonctions variables en fonction des besoins
de la chaîne de production ou des fluctuations de la production
-flexibilité salariale : on répercute sur le salaire les évolutions du chiffre d’affaires
De plus, la flexibilisation du marché du travail pourrait aussi correspondre au fait de modifier le
droit du travail, pour faciliter les licenciements.
La flexibilité du marché permet, pour les entreprises, de faire baisser les coûts ; de mieux répondre
à leurs besoins. En effet, elles n’emploieront quelqu’un (donc elle ne le paieront) que quand elles en
ont vraiment besoin. Cela permet de faire baisser les coûts ; de gagner en compétitivité, ce qui doit
faire baisser le chômage structurel. Par ailleurs, les entreprises hésitent moins à embaucher,
puisqu’elles savent qu’elles pourront licencier très facilement.
Cela doit aussi permettre de faire baisser le chômage structurel.
Cependant, cette flexibilité accrue du marché du travail entraîne une augmentation de la précarité
pour les salariés.

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