Question Sur La Bible

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 84

Questions

Sur la Bible
1. Qu'est-ce que la Bible ?
2. La Bible est-elle vraiment la Parole de Dieu ?
3. Pourquoi devons-nous lire et étudier la Bible ?
4. La Bible contient-elle des erreurs, des contradictions ou des
divergences ?
5. La Bible est-elle pertinente pour aujourd’hui ?
6. Quand et comment le Canon de la Bible a-t-il été constitué ?
7. Quelle est la bonne manière d’étudier la Bible ?
8. Que signifie l’inspiration de la Bible ?
9. Pourquoi étudier l’Ancien Testament ?
10. Qui sont les auteurs des livres de la Bible ?
11. De nouveaux livres pourraient-ils être ajoutés à la Bible ?
12. Qu’est-ce que le Canon des Écritures ?
13. La Bible a-t-elle été corrompue, altérée, modifiée, révisée ou
faussée ?
14. Quelles sont les différences entre l’Ancien et le Nouveau
Testament ?
15. Pourquoi est-il si important de croire en l’inerrance de la Bible ?
16. Pourquoi Dieu nous a-t-il donné quatre Évangiles ?
17. Dois-je croire en l’inerrance de la Bible pour être sauvé ?
18. Quels sont les livres perdus de la Bible ?
19. Par où commencer la lecture de la Bible ?
20. Les écrits de l’Apôtre Paul sont-ils inspirés (voir 1 Corinthiens
7.12) ?
21. Comment pouvons-nous savoir quelles parties de la Bible
s’appliquent pour nous aujourd’hui ?
22. Pourquoi tant de confusion concernant les enseignements de la
Bible ?
23. L’inerrance de la Bible ne s’applique-t-elle qu’aux manuscrits
originaux ?
24. Peut-on / doit-on interpréter la Bible littéralement ?
25. Qu’est-ce que la doctrine biblique de l’illumination ?
26. Qu’est-ce que la numérologie biblique ?
27. Comment savoir quels livres appartiennent à la Bible, puisque la
Bible elle-même ne le dit pas ?
1|Page
28. Pourquoi est-il important d’étudier la Bible dans son contexte ?
En quoi est-ce un problème de citer des versets hors contexte ?
29. Qu’est-ce que l’harmonie des Évangiles ?
30. Pourquoi la Bible est-elle appelée Sainte Bible ?
31. Comment les hommes connaissaient-ils Dieu avant la Bible ?
32. Les miracles de la Bible doivent-ils être compris littéralement ?
33. Quels sont les différents noms et titres de la Bible ?
34. La doctrine de la préservation est-elle biblique ?
35. Y a-t-il des preuves de l’inspiration de la Bible ?
36. L’avertissement en Apocalypse 22.18-19 s’applique-t-il à la Bible
entière, ou seulement au livre de l’Apocalypse ?
37. Qu’est-ce que la doctrine de la suffisance des Écritures ? Que signifie
le fait que la Bible est suffisante ?
38. Qu’est-ce que l’épée de l’Esprit ?
39. Pourquoi est-il important de comprendre la Bible ?
40. Pourquoi est-il si difficile de comprendre la Bible ?
41. Comment savoir que la Bible est la Parole de Dieu, plutôt que les
livres apocryphes, le Coran, le livre de Mormon, etc. ?
42. Que sont les Béatitudes ?
43. Qu’est-ce que le Pentateuque ?

2|Page
1. - Question : « Qu’est-ce que la Bible ? »

Réponse : Le mot « Bible » vient des termes grecs et latins qui


signifient « livre, » un nom bien choisi puisque la Bible est un livre
qui s’adresse à tous les hommes de tous les temps. C’est un livre à
part, semblable à aucun autre.
La Bible se compose de 66 livres différents. Elle comprend des
livres de loi comme le Lévitique et le Deutéronome, des livres
historiques comme Esdras et les Actes, des livres poétiques comme
les Psaumes et l’Ecclésiaste, des livres prophétiques comme Ésaïe et
l’Apocalypse, des biographies comme les Évangiles de Matthieu et de
Jean et des Épîtres (c’est à dire des lettres) comme Tite et Hébreux.

Les auteurs

La Bible a été écrite par environ 40 différents auteurs humains, sur


une période de 1 500 ans environ. Ses auteurs étaient des rois, des
pêcheurs, des prêtres, des fonctionnaires, des fermiers, des bergers, ou encore
des médecins. Une unité exceptionnelle se dégage de cet ensemble, avec
des thèmes communs à tout le récit.
L’unité de la Bible est due au fait qu’elle n’a en fait qu’un seul
auteur : Dieu en personne. La Bible est « inspirée de Dieu » (2
Timothée 3.16). Les auteurs humains n’ont fait qu’écrire exactement ce que
Dieu a voulu leur faire écrire et le résultat en est sa Parole, sainte et parfaite
(Psaumes 12.6, 2 Pierre 1.21).

Les parties

La Bible se subdivise en deux parties principales : l’Ancien et le


Nouveau Testament. En résumé, l’Ancien Testament est l’Histoire
d’une nation et le Nouveau Testament est l’Histoire d’un homme, la
nation étant le moyen retenu par Dieu pour faire entrer l’homme,
Jésus-Christ, dans le monde.
L’Ancien Testament décrit la fondation et la préservation de la
nation d’Israël.

3|Page
Dieu a promis de faire d’Israël une bénédiction pour le monde entier
(Genèse 12.2-3). Une fois ce peuple établi en tant que nation, Dieu a
choisi du milieu d’elle une famille par laquelle la bénédiction se
répandrait : la famille de David (Psaumes 89.3-4). Puis, il a promis
qu’un homme issu de cette famille serait porteur de cette bénédiction
(Ésaïe 11.1-10).
Le Nouveau Testament est le récit de la venue de cet homme. Son
nom est Jésus. Il a accompli les prophéties de l’A.T : Il a vécu une vie
parfaite et est mort pour devenir notre Sauveur, puis ressuscité.

Le personnage central

Jésus est le personnage central de la Bible : tout le livre parle de lui.


L’Ancien Testament annonce sa venue et dresse le cadre de son entrée
dans le monde. Le Nouveau Testament décrit sa venue et l’œuvre
qu’il a accomplie pour sauver notre monde marqué par le péché.
Jésus est bien qu’un personnage historique. Il est même plus
qu’un simple homme : il est Dieu devenu chair et sa venue est
l’événement le plus important de l’Histoire du monde. Dieu lui-
même s’est fait homme afin de se révéler à nous tel qu’il est, d’une
manière claire et compréhensible. À quoi ressemble Dieu ? À Jésus :
Jésus est Dieu sous une forme humaine (Jean 1.14, 14.9).

Un bref résumé

Dieu a créé l’homme et l’a placé dans un environnement parfait, mais


l’homme s’est rebellé contre lui et s’est retrouvé déchu de ce que Dieu
avait prévu pour lui.
Dieu a alors soumis le monde à une malédiction, à cause du
péché, Mais il a aussitôt mis en marche un plan pour restaurer
l’humanité et toute la création dans sa gloire originelle.
Dans le cadre de son plan de rédemption, Dieu a fait sortir
Abraham de Babylone vers Canaan (autour de 2000 av. J.-C.) et lui a
promis, ainsi qu’à son fils Isaac et à son petit-fils Jacob (appelé aussi
Israël), qu’il bénirait le monde entier au travers de leur descendance.

4|Page
La famille d’Israël a émigré de Canaan vers l’Égypte, où elle a grandi
jusqu’à devenir une nation.
Vers 1400 av. J.-C., Dieu a fait sortir d’Égypte les descendants
d’Israël sous la direction de Moïse et leur a donné pour patrie la terre
promise, Canaan. Par l’intermédiaire de Moïse, Dieu a donné la Loi
au peuple d’Israël et a fait alliance (Testament) avec eux : s’ils lui
demeuraient fidèles sans tomber dans l’idolâtrie des nations
environnantes, ils prospéreraient, mais s’ils l’abandonnaient pour
suivre les idoles, alors il détruirait leur nation.
400 ans plus tard environ, au cours des règnes de David et de son
fils Salomon, Israël s’est affermi, devenant un royaume grand et
puissant. Dieu a alors promis à David et à Salomon qu’un de leurs
descendants régnerait éternellement.
Après le règne de Salomon, la nation d’Israël s’est divisée : les 10
tribus du Nord ont formé le « royaume d’Israël, » qui a perduré
pendant 200 ans environ jusqu’à ce que Dieu le juge pour son
idolâtrie : l’Assyrie l’a conquis vers 721 av. J.-C. Les deux tribus du
Sud ont formé le « royaume de Juda, » qui a perduré un peu plus
longtemps, mais a aussi fini par se détourner de Dieu. Babylone a
emmené ses habitants en captivité vers 600 av. J.-C.
Environ 70 ans plus tard, Dieu a fait grâce à un reste des captifs
en les ramenant dans leur pays. Jérusalem, la capitale, fut
reconstruite vers 444 av. J.-C. et Israël fut rétabli comme nation. Ainsi
se termine l’Ancien Testament.
Le Nouveau Testament commence environ 400 ans plus tard, avec la
naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Jésus était le descendant
promis à Abraham et à David, celui qui devait accomplir le plan de
Dieu pour racheter l’humanité et restaurer la création. Jésus a
accompli fidèlement son œuvre : Il est mort pour nos péchés et ressuscité.
Sa mort est le fondement de la Nouvelle Alliance (Testament) de Dieu
avec le monde. Tous ceux qui placent leur foi en Christ seront sauvés du
péché et vivront éternellement.
Après sa résurrection, Jésus a envoyé ses disciples annoncer
partout la bonne nouvelle qu’il était vivant et avait la puissance de les
sauver.
5|Page
Les disciples de Jésus sont partis dans toutes les directions, annon-
çant la bonne nouvelle du salut par Jésus-Christ. Ils se sont répandus
jusqu’en Asie mineure, en Grèce et dans tout l’Empire romain. Le
Nouveau Testament se termine sur l’annonce du retour de Jésus pour
juger le monde incroyant et délivrer définitivement la création de la
malédiction.

2. - Question : « La Bible est-elle vraiment la Parole de Dieu ? »

Réponse : Notre réponse à cette question ne déterminera pas seule-


ment la manière dont nous envisagerons la Bible et son importance
dans nos vies, mais elle aura pour nous des conséquences éternelles.
Si la Bible est vraiment la Parole de Dieu, alors nous devrions la
chérir, l’étudier, lui obéir et lui accorder toute notre confiance. Si la
Bible est vraiment la Parole de Dieu, alors la rejeter équivaut à rejeter
Dieu lui-même. Le fait que Dieu nous ait donné la Bible est une
preuve et une illustration de son amour pour nous.
Le terme « révélation » signifie tout simplement que Dieu a
communiqué à l’homme qui il est et comment avoir une bonne
relation avec lui. Nous n’aurions jamais pu savoir ces choses si Dieu
ne nous les avait pas révélées dans la Bible. Bien que cette révélation
se soit faite progressivement sur une période d’environ 1500 ans, elle
contient depuis toujours tout ce que l’homme doit savoir à propos de
Dieu pour avoir une bonne relation avec Lui.
Si la Bible est vraiment la Parole de Dieu, alors elle est l’autorité
ultime en matière de foi, de pratique religieuse et de morale.
La question que nous devons nous poser est : comment pouvons-
nous savoir que la Bible est la Parole de Dieu, et pas tout simplement
un bon livre ? Qu’est-ce qui la distingue des autres livres religieux
déjà écrits ? Y a-t-il des preuves que la Bible est vraiment la Parole de
Dieu ? Nous devons examiner ces questions sérieusement pour
déterminer si la Bible est effectivement, comme elle l’affirme, la
Parole de Dieu, divinement inspirée et entièrement suffisante en
matière de foi et de vie. Il n’y aucun doute que la Bible affirme être la
Parole de Dieu.
6|Page
Cette revendication est clairement exprimée dans la recommanda-
tion de Paul à Timothée : « Depuis ton enfance, tu connais les saintes
Écritures qui peuvent te rendre sage en vue du salut par la foi en Jésus-
Christ. Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour
convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme
de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. » (2 Timothée 3.15-
17)

Les preuves indiquant que la Bible est vraiment la Parole de Dieu


résident autant en elle-même qu’hors d’elle. Les preuves internes
sont les éléments du contenu de la Bible qui témoignent de son
origine divine. Une des premières preuves internes que la Bible est
vraiment la Parole de Dieu est son unité : bien qu’elle soit réellement
composée de soixante-six livres distincts, écrits sur trois continents,
dans trois langues différentes, sur une période d’environ 1 500 ans et
par plus de 40 auteurs ayant tous eu un cheminement différent, elle
forme un tout du début à la fin, sans aucune contradiction. Cette
unité la distingue de tous les autres livres jamais écrits et constitue
une preuve de l’origine divine des paroles que Dieu a inspirées à
chacun de ses auteurs.

Les prophéties bibliques sont une autre preuve interne qui indique
que la Bible est vraiment la Parole de Dieu. La Bible contient des
centaines de prophéties prédisant l’avenir de nations, notamment
Israël, de certaines villes et de l’humanité, ainsi que la venue de celui
qui serait le Messie, le Sauveur de tous ceux qui croiraient en lui.
Contrairement aux prophéties renfermées dans d’autres livres reli-
gieux ou d’hommes comme Nostradamus, les prophéties bibliques
sont extrêmement détaillées. Il y a plus de trois cents prophéties
concernant Jésus-Christ dans l’Ancien Testament, qui prédisaient
non seulement le lieu de sa naissance et la famille dont il serait issu,
mais aussi sa mort et sa résurrection. Il n’y a tout simplement aucune
autre explication logique à l’accomplissement des prophéties bibli-
ques que leur origine divine. Aucun autre livre religieux ne contient
autant de prophéties ni des prophéties aussi précises que la Bible.
7|Page
Une troisième preuve interne de l’origine divine de la Bible est son
autorité et son pouvoir unique. Si cette preuve est plus subjective que
les deux premières, elle n’en n’est pas moins un témoignage puissant
de son origine divine. La Bible a une autorité unique, qui ne ressemble à
celle d’aucun autre livre jamais écrit. Cette autorité et cette puissance se
manifestent par les innombrables vies transformées par sa lecture. La Bible
a guéri des drogués, libéré des homosexuels, ramené des délinquants
et des gens perdus dans le droit chemin, changé le cœur de criminels
endurcis, réprimandé des pécheurs et transformé la haine en amour.
La Bible a un pouvoir dynamique et transformateur qui n’est possible
que parce qu’elle est vraiment la Parole de Dieu.
En plus des preuves internes que la Bible est vraiment la Parole
de Dieu, il y aussi les preuves externes. Une de ces preuves est son
historicité. Étant donné que la Bible décrit en détail des événements
historiques, sa véracité et sa précision peuvent être vérifiées comme
celles de n’importe quel autre document historique. Les découvertes
archéologiques et les autres documents écrits prouvent encore et
encore l’authenticité et la véracité de ses récits historiques. En fait,
toutes les preuves archéologiques et les manuscrits qui en confirment
l’authenticité font d’elle le livre le mieux documenté du monde antique.
La fiabilité et la précision avec laquelle elle raconte des événe-
ments historiques vérifiables montrent bien qu’on peut se fier à elle
et à sa véracité quand elle traite de sujets religieux ou de doctrine, et
appuient sa revendication d’être la Parole de Dieu.
Une autre preuve externe que la Bible est vraiment la Parole de Dieu
est l’intégrité de ses auteurs. Comme mentionné plus haut, Dieu a
utilisé des hommes issus de milieux très différents pour mettre sa
Parole par écrit. En étudiant leurs vies, on découvre qu’ils étaient
honnêtes et sincères. Le fait que plusieurs d’entre eux aient été prêts
à subir une mort atroce pour ce qu’ils croyaient atteste que ces
hommes ordinaires, mais honnêtes, croyaient vraiment que Dieu leur
avait parlé. Les auteurs du Nouveau Testament, ainsi que des
centaines d’autres croyants (1 Corinthiens 15.6), savaient que leur
message était vrai parce qu’ils avaient vu Jésus-Christ et passé du
temps avec lui après sa résurrection.
8|Page
Avoir vu Christ ressuscité a profondément marqué leur vie. Alors
qu’ils se cachaient parce qu’ils avaient peur, ils se sont finalement
montrés prêts à mourir pour le message que Dieu leur avait révélé.
Leur vie et leur mort témoignent du fait que la Bible est vraiment la
Parole de Dieu.
Une dernière preuve externe que la Bible est vraiment la Parole
de Dieu est caractère indestructible. À cause de son importance et sa
revendication d’être la Parole de Dieu, la Bible a subi plus d’attaques
violentes et de tentatives de destruction qu’aucun autre livre dans
l’histoire. Depuis les empereurs romains comme Dioclétien jusqu’-
aux dictateurs communistes et aux athées et agnostiques modernes,
la Bible a tenu ferme contre tous ses attaquants et est encore
aujourd’hui le livre le plus largement publié au monde.

À travers l’Histoire, des sceptiques ont considéré la Bible comme un


livre mythologique, mais l’archéologie a confirmé son historicité. Ses
adversaires ont qualifié son enseignement de primitif et dépassé,
mais les enseignements juridiques et moraux qu’elle contient ont
exercé une influence positive sur les sociétés et les cultures du monde
entier. La Bible continue d’être attaquée par la pseudo-science, la
psychologie et les mouvements politiques, mais elle demeure aussi
vraie et pertinente aujourd’hui qu’à l’époque où elle a été écrite. C’est
un livre qui a transformé d’innombrables vies et cultures au cours
des 2000 dernières années.
Malgré toutes les attaques de ses adversaires visant à la détruire
ou à la discréditer, la Bible demeure. Sa vérité et son influence dans
la vie de ceux qui y croient sont indéniables.
La fiabilité de sa préservation malgré toutes les tentatives visant
à la corrompre, à l’attaquer ou à la détruire atteste clairement du fait
que la Bible est vraiment la Parole de Dieu. Cela ne doit pas nous
surprendre si, quelles que soient les attaques qu’elle subit, elle en sort
toujours inchangée et intacte. Après tout, Jésus lui-même a dit : « Le
ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront pas. »
(Marc 13.31) Après avoir examiné ces preuves, nous pouvons dire
que, sans aucun doute, la Bible est vraiment la Parole de Dieu.
9|Page
3. - Question : « Pourquoi devons-nous lire et étudier la Bible ? »

Réponse : Nous devons lire et étudier la Bible parce qu’elle est la


Parole de Dieu pour nous. Elle est littéralement « inspirée de Dieu. » (2
Timothée 3.16) Autrement dit, elle est la Parole de Dieu pour nous.
Les philosophes se sont toujours posé un nombre considérable de
questions auxquelles Dieu a répondu dans les Écritures.
Quel est le sens de la vie ? D’où venons-nous ? Y a-t-il une vie
après la mort ? Comment aller au ciel ? Pourquoi le monde est-il
rempli de mal ? Pourquoi m’est-il si difficile de faire le bien ? En plus
de ces « grandes » questions, la Bible nous donne aussi beaucoup de
conseils pratiques sur des sujets comme le choix du conjoint, un
mariage réussi, l’amitié et la parentalité, le succès et comment
l’obtenir, comment changer, ce qui compte dans la vie, comment
vivre sans regrets, comment plaire à Dieu ou comment faire face aux
injustes et aux événements malheureux de la vie.
Nous devons lire et étudier la Bible parce qu’elle est entièrement
fiable et sans erreurs. La Bible est unique entre les prétendus « livres
saints » en ce qu’elle ne nous transmet pas seulement un enseigne-
ment moral, qu’elle nous enjoint à suivre : elle nous permet en plus
de tester sa fiabilité, en vérifiant les centaines de prophéties détaillées
qu’elle transcrit, les récits historiques qu’elle relate et les faits
scientifiques qu’elle contient. Ceux qui disent que la Bible contient
des erreurs ont les oreilles bouchées à la vérité. Jésus a demandé un
jour s’il est plus facile de dire : « Tes péchés te sont pardonnés » ou : «
Lève-toi, prends ton lit et marche, » avant de prouver qu’il avait le
pouvoir de pardonner les péchés (quelque chose d’impossible à vérifier
visuellement) en guérissant le paralytique, ce que les témoins de la
scène ont vu de leurs yeux. De même, nous avons l’assurance que la
Parole de Dieu est vraie lorsqu’elle aborde des domaines spirituels
invérifiables par nos sens, parce qu’elle s’avère vraie dans les
domaines vérifiables, comme l’Histoire, la science et la prophétie.
Nous devons lire et étudier la Bible parce que Dieu ne change pas
et que la nature humaine ne change pas non plus. Son message est
tout aussi pertinent pour nous aujourd’hui qu’à l’époque où elle fut écrite.
10 | P a g e
La technologie évolue, non la nature et les désirs de l’homme. Vous
découvrirez en lisant les pages d’Histoire biblique que, pour ce qui
est des relations individuelles comme des sociétés : « il n’y a rien de
nouveau sous le soleil. » Et tandis que l’humanité continue de chercher
l’amour et le contentement partout sauf là où il faut, Dieu, notre
Créateur bon et plein de grâce, nous promet la joie éternelle. Sa
Parole révélée, la Bible, est si importante que Jésus a dit à son sujet :
« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de
la bouche de Dieu. » (Matthieu 4.4) Autrement dit, si nous voulons la
vie abondante que Dieu a prévue pour nous, nous devons écouter et
obéir à sa Parole écrite.
Nous devons lire et étudier la Bible parce qu’il y a tant de faux
enseignements. La Bible nous permet de distinguer la vérité de
l’erreur. Elle nous décrit Dieu. Avoir une fausse image de Dieu
revient à adorer une idole ou un faux dieu. Nous adorons alors
quelque chose qu’il n’est pas. La Bible nous décrit le véritable chemin
vers le ciel, qui ne passe pas par les bonnes œuvres, le baptême ou
quoi que ce soit d’autre que nous pourrions faire (Jean 14.6, Éphésiens
2.1-10, Ésaïe 53.6, Romains 3.10-18, 5.8, 6.23, 10.9-13). Elle nous révèle
aussi à quel point Dieu nous aime (Romains 5.6-8, Jean 1.16), ce qui
nous pousse à l’aimer en retour (1 Jean 4.19).
La Bible nous équipe pour servir Dieu (2 Timothée 3.17, Éphésiens
6.17, Hébreux 4.12). Elle nous aide à comprendre comment être sauvé du
péché et de ses conséquences ultimes (2 Timothée 3.15). La méditer et
obéir à ses enseignements donnera du sens à la vie (Josué 1.8, Jacques
1.25). La Parole de Dieu nous ouvre les yeux sur le péché dans notre vie
et nous aide à nous en défaire (Psaumes 119.9, 11). Elle nous guide dans
notre vie et nous rend plus sages que nos maîtres (Psaumes 32.8, 119. 99,
Proverbes 1.6). La Bible nous permet d’éviter de gâcher notre vie en nous
concentrant ce qui n’a pas d’importance et qui ne durera pas (Matthieu
7.24-27).
La lecture et l’étude de la Bible nous aident, quand nous sommes
tentés de pécher, à discerner le douloureux « hameçon » derrière le séduisant
« appât, » afin d’apprendre des erreurs des autres au lieu de les
reproduire.
11 | P a g e
L’expérience est un bon maître, mais quand il s’agit du péché,
l’apprentissage peut s’avérer très cruel.
Il est largement préférable d’apprendre des erreurs des autres. Il
y a tant de personnages bibliques desquels nous pouvons apprendre
et qui peuvent servir de modèles à la fois positifs et négatifs à
différents stades de leur vie. Par exemple, David, par sa victoire contre
Goliath, nous apprend que Dieu est plus grand que les épreuves
auxquelles il nous demande de faire face (1 Samuel 17), mais, en
cédant à la tentation de commettre l’adultère avec Batcheba, il nous
montre à quel point les conséquences d’un moment de plaisir entaché
de péché peuvent être longues et terribles (2 Samuel 11).
La Bible est un livre qui n’est pas seulement fait pour être lu, mais
aussi pour être vécu : c’est un livre à étudier afin de pouvoir
l’appliquer. Sinon, cela reviendrait à avaler de la nourriture sans la
mâcher, pour ensuite la recracher : on n’en tire aucune valeur nutritive.
La Bible est la Parole de Dieu et en tant que telle, elle est aussi fondamentale
que les lois de la nature. Nous ne pouvons l’ignorer qu’à nos propres dépens,
comme la loi de la gravité. On ne saurait assez souligner l’importance de la
Bible dans nos vies. L’étude de la Bible est comparable à une mine d’or
: si nous ne faisons que peu d’efforts et nous contentons de fouiller
parmi les pierres qui couvrent le lit du ruisseau, nous ne trouverons
qu’un peu de poussière d’or, mais plus nous faisons l’effort de
creuser en profondeur, plus nos efforts seront récompensés.

4. - Question : « La Bible contient-elle des erreurs, des


contradictions ou des divergences ? »

Réponse : En lisant la Bible telle quelle, sans a priori et non dans


l’intention préalable d’y trouver des erreurs, vous découvrirez un
livre cohérent, logique et assez facile à comprendre. Elle contient
certes des passages difficiles et des versets qui semblent se contre-
dire. Il faut garder à l’esprit qu’elle a été écrite par plus de 40 auteurs
différents, sur une période de 1 500 ans environ. Chaque auteur a
écrit avec un style différent, d’un point de vue différent, pour un
public différent et avec un objectif différent.

12 | P a g e
Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’il y ait quelques différences
mineures, mais ce sont des différences et non des contradictions. Il
ne s’agirait d’erreurs que si l’on ne pouvait concevoir absolument
aucune manière de réconcilier ces versets ou passages. Même si nous
n’avons pas la réponse à ces contradictions apparentes aujourd’hui, cela ne
veut pas dire qu’elle n’existe pas. Beaucoup d’allégations d’erreurs
historiques ou géographiques censées se trouver dans la Bible ont été
invalidées à la lumière de découvertes archéologiques ultérieures,
qui ont montré que la Bible avait raison.

Nous recevons souvent des questions du genre : « Expliquez-nous


comment réconcilier ces deux versets ? » ou « Regardez, voici une erreur
dans la Bible. » Nous devons le reconnaître, il nous est souvent difficile
de répondre à certaines questions qui nous sont posées. Nous avons
néanmoins la conviction qu’il y a des réponses crédibles et
intellectuellement plausibles à toutes les accusations d’erreurs et de
contradictions de la Bible. Il y a des livres et des sites Internet
disponibles qui présentent la liste de « toutes les erreurs de la Bible. »
La plupart de ceux qui les mettent en ligne s’inspirent tout simplement
de ces listes, sans faire l’effort de chercher eux-mêmes ces erreurs
supposées. Il y a aussi des livres et des sites qui réfutent toutes ces
affirmations. Le plus triste est que la plupart de ceux qui s’attaquent
à la Bible ne cherchent pas réellement de réponse. Beaucoup d’entre
eux connaissent même les réponses à leurs arguments, mais ils
continuent de s’acharner avec les mêmes attaques vides de sens.

Dès lors, comment devons-nous réagir quand quelqu’un vient vers


nous avec une erreur biblique présumée ?

(1) Étudier les Écritures en priant, pour voir s’il y a une solution
simple.
(2) Faire des recherches dans des commentaires bibliques, des livres
de défense de la Bible et des sites de recherche bibliques.
(3) Demander à votre pasteur ou à un responsable d’église de
chercher une solution.
13 | P a g e
(4) Si vous n’avez toujours pas de réponse claire à l’issue de ces trois
étapes, nous faisons con-fiance à Dieu et croyons que sa Parole
est la vérité et qu’il y a une solution que nous n’avons tout
simplement pas encore trouvée (2 Timothée 2.15, 3.16-17).

5. - Question : « La Bible est-elle pertinente pour aujourd’hui ? »

Réponse : Hébreux 4.12 déclare : « En effet, la parole de Dieu est vivante


et efficace, plus tranchante que toute épée à deux tranchants, pénétrante
jusqu’à séparer âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments
et les pensées du cœur. » Même si la rédaction de la Bible s’est achevée
il y a 1500 ans environ, sa véracité et sa pertinence à notre époque
demeurent inchangées. La Bible est la seule source objective de la
révélation de Dieu sur lui-même et sur son plan pour l’humanité.
La Bible renferme un grand nombre d’informations sur le monde
naturel qui ont été confirmées par l’observation et la recherche
scientifique. Voici quelques-uns de ces passages : Lévitique 17.11,
Ecclésiaste 1.6-7, Job 36.27-29, Psaumes 102.25-27 et Colossiens 1.16-
17. Alors que l’histoire du plan de Dieu pour la rédemption de
l’humanité se déploie, de nombreux personnages sont décrits de manière
très vivace. Dans ces descriptions, la Bible donne beaucoup d’infor-
mations sur les tendances et comportements humains. Notre propre
expérience quotidienne nous montre que ces informations décrivent
mieux la condition humaine que beaucoup de livres de psychologie.
Beaucoup de faits historiques mentionnés dans la Bible ont été
corroborés par des sources extérieures à bibliques. Souvent, la
recherche historique démontre que les récits bibliques et extrabi-
bliques des mêmes événements concordent en grande partie.
Cependant, la Bible n’est ni un livre d’Histoire, ni un manuel de
psychologie, ni un journal scientifique : elle est la description que
Dieu nous a donnée de lui-même, de sa volonté et de ses plans pour
l’humanité. L’élément le plus important de cette révélation est le récit
de notre séparation d’avec Dieu à cause de notre péché et de ce que
Dieu a fait pour restaurer notre relation avec lui par le sacrifice de
son Fils Jésus-Christ sur la croix.

14 | P a g e
Notre besoin de rédemption ne change pas, pas plus que le désir de
Dieu de nous réconcilier avec lui.
La Bible contient beaucoup d’informations vraies et pertinentes.
Le message fondamental de la Bible, la rédemption, est universel et
s’applique pour toujours à l’humanité. La Parole de Dieu ne sera
jamais dépassée, supplantée ou améliorée. Les cultures changent, les
lois changent, les générations vont et viennent, mais la Parole de
Dieu est aussi pertinente aujourd’hui qu’à l’époque où elle a été
écrite. Toutes les Écritures ne s’appliquent pas forcément directe-
ment à nous aujourd’hui, mais elles contiennent toutes des vérités que
nous pouvons, et devons, appliquer dans nos vies aujourd’hui.

6. - Question : « Quand et comment le Canon de la Bible a-t-il


été constitué ? »

Réponse : Le terme « Canon » s’emploie pour désigner les livres


inspirés de Dieu, qui font donc partie de la Bible. Le Canon biblique
est difficile à déterminer, parce que la Bible ne donne pas la liste des
livres qui en font partie. Le Canon a été constitué progressivement,
d’abord par les rabbins et érudits juifs, puis par les premiers
chrétiens. En fin de compte, c’est Dieu qui a choisi les livres
appartenant au Canon biblique. Un livre appartenait au Canon des
Écritures à partir du moment où il était inspiré de Dieu ; à partir de
là, Dieu devait tout simplement en convaincre les croyants.
Par rapport au Canon du Nouveau Testament, celui de l’Ancien
Testament n’a suscité que peu de controverses. Les croyants hébreux
reconnaissaient les messagers de Dieu et acceptaient leurs écrits
comme inspirés de Dieu. S’il est indéniable qu’il y a eu des débats à
ce sujet, le consensus sur le Canon des Écritures hébraïques était
quasi-universel dès les abords de 250 ap. J.-C. La seule question qui
restait ouverte était celle des livres apocryphes, encore débattue
aujourd’hui. La grande majorité des érudits juifs les considérait
comme de précieux documents historiques et religieux, mais sans
leur accorder la même valeur qu’aux Écritures hébraïques.

15 | P a g e
Pour ce qui est du Nouveau Testament, le processus de reconnais-
sance et de recueil a commencé au cours des premiers siècles de l’ère
chrétienne. Certains livres ont été reconnus très tôt. Paul accordait la
même autorité aux écrits de Luc qu’à l’Ancien Testament (1 Timothée
5.18, voir aussi Deutéronome 25.4 et Luc 10.7). Pierre reconnaissait
les écrits de Paul comme faisant partie des Écritures (2 Pierre 3.15-
16). Certains livres du Nouveau Testament circulaient entre les
églises (Colossiens 4.16, 1 Thessaloniciens 5.27). Clément de Rome
mentionnait au moins huit livres du Nouveau Testament (en 95 ap. J.-
C.). Ignace d’Antioche en reconnaissait environ sept (115 ap. J.-C.).
Polycarpe, un disciple de l’Apôtre Jean, en reconnaissait 15 (108 ap.
J.-C.). Plus tard, Irénée mentionnait 21 livres (185 ap. J.-C.). Hippolyte
en reconnaissait 22 (170-235 ap. J.-C.). Les livres les plus controversés
étaient Hébreux, Jacques, 2 Pierre, 2 Jean et 3 Jean.
Le premier Canon fut celui de Muratori, compilé en 170 ap. J.-C.
Le Canon de Muratori inclut tous les livres du Nouveau Testament,
sauf Hébreux, Jacques et 3 Jean. En 363 ap. J.-C., le concile de Laodicée
a déclaré que seul l’Ancien Testament (y compris les apo-cryphes) et les
27 livres du Nouveau Testament devaient être lus dans les églises.
Les conciles d’Hippone (393 ap. J.-C.) et de Carthage (397 ap. J.-C.)
ont également affirmé la même liste de 27 livres comme faisant autorité.
Les conciles ont appliqué des principes semblables aux suivants
pour déterminer quels livres étaient réellement inspirés par le Saint-
Esprit :

(1) - L’auteur est-il un Apôtre ou proche d’un Apôtre ?


(2) - Le livre était-il largement accepté par le Corps du Christ ?
(3) - Sa doctrine est-elle cohérente et son enseignement orthodoxe ?
(4) - Le livre fait-il état de valeurs morales et spirituelles élevées, qui
reflètent l’œuvre du Saint-Esprit ?

Encore une fois, il est important de se souvenir que ce n’est pas


l’Église, ni aucun concile, qui a décidé du Canon : c’est Dieu seul qui
a déterminé quels livres appartenaient à la Bible et a tout simplement
révélé aux croyants ce qu’il avait déjà décidé.
16 | P a g e
Le processus humain de collecte des livres de la Bible était faillible,
mais Dieu, dans sa souveraineté et malgré notre ignorance et notre
entêtement, a mené l’Église primitive à reconnaître les livres qu’il
avait inspirés.

7. - Question : « Quelle est la bonne manière d’étudier la Bible ? »

Réponse : Comprendre le sens des Écritures est une des plus hautes
responsabilités de la vie d’un croyant. Dieu ne nous demande pas
seulement de lire la Bible : nous devons l’étudier et la manipuler
correctement (2 Timothée 2.15). Étudier les Écritures est difficile. Un
bref survol des Écritures peut parfois mener à des conclusions à
l’opposé de ce que Dieu voulait dire. Il est donc crucial de com-
prendre les principes suivants pour déterminer l’interprétation
correcte des Écritures.
D’abord, pour étudier la Bible, nous devons prier et demander au
Saint-Esprit de nous aider à la comprendre, car c’est une de ses
fonctions. « Quand le défenseur sera venu, l’Esprit de la vérité, il vous
conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira
tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. »
(Jean 16.13) Tout comme le Saint-Esprit a guidé les Apôtres dans
l’écriture du Nouveau Testament, il nous aide aussi à comprendre les
Écritures. Souvenez-vous que la Bible est le livre de Dieu et que nous
devons lui demander ce qu’elle signifie. Si vous êtes chrétien(ne),
l’auteur des Écritures, le Saint-Esprit, habite en vous, et il veut que
vous compreniez ce qu’il a écrit.
Ensuite, un passage des Écritures ne doit jamais être séparé de
son contexte : il faut toujours lire les versets et chapitres qui
l’entourent. Même si toute l’Écriture vient de Dieu (2
Timothée 3.16, 2 Pierre 1.21), Dieu s’est servi d’hommes pour l’écrire.
Ces hommes avaient un sujet en tête et écrivaient dans un but, afin
de répondre à une problématique particulière. Il faut se renseigner
sur l’arrière-plan du livre de la Bible que nous étudions, pour
découvrir qui l’a écrit et pour qui, quand et pourquoi il l’a écrit. Il faut
aussi laisser parler le texte.
17 | P a g e
Nous projetons parfois nos propres idées préconçues sur le texte afin
d’obtenir l’interprétation qui nous convient.
Enfin, cela ne sert à rien d’essayer d’étudier la Bible de manière
totalement indépendante. Il serait arrogant de penser que nous
n’avons rien à apprendre de ceux qui ont consacré leur vie à l’étude
des Écritures. Certaines personnes se trompent en estimant pouvoir
dépendre uniquement du Saint-Esprit dans leur étude de la Bible et
en s’attendant à découvrir ainsi toutes les vérités cachées des
Écritures. Christ, en nous donnant le Saint-Esprit, a aussi accordé à
chaque croyant des dons spirituels, afin qu’ils les exercent au service du
corps de Christ, entre autres celui de l’enseignement (Éphésiens 4.11-
12, 1 Corinthiens 12.28). Le Seigneur nous a donné ces enseignants
pour nous aider à comprendre les Écritures correctement et à y obéir. Il
est toujours sage d’étudier la Bible avec d’autres croyants et de nous
aider les uns les autres à comprendre et à appliquer les vérités de la
Parole de Dieu.
Pour résumer, quelle est la bonne manière d’étudier la Bible ?
D’abord, nous devons dépendre du Saint-Esprit, avec humilité et le
cœur en prière, pour qu’il nous aide à comprendre. Ensuite, les
Écritures doivent toujours être étudiées dans leur contexte, en gardant
à l’esprit qu’elles s’interprètent elles-mêmes. Enfin, nous devons
respecter les efforts entrepris par d’autres chrétiens passés et pré-
sents, qui ont aussi voulu étudier la Bible correctement. Souvenez-
vous que Dieu est l’auteur de la Bible et qu’il veut que nous la
comprenions.

8. - Question : « Que signifie l’inspiration de la Bible ? »

Réponse : Quand on dit de la Bible qu’elle est inspirée, on entend que


les auteurs des Écritures ont été influencés par Dieu, de telle manière
que leurs écrits constituent la Parole de Dieu. Dans le contexte des
Écritures, le terme « inspiré » signifie tout simplement « soufflé par
Dieu. » L’inspiration a pour conséquence que la Bible est réellement la
Parole de Dieu et la rend unique parmi tous les autres livres.

18 | P a g e
Même s’il y a différentes opinions sur l’étendue de l’inspiration de la
Bible, il est indiscutable que la Bible elle-même affirme que chaque
mot de chaque partie est inspiré de Dieu (1 Corinthiens 2.12-13, 2
Timothée 3.16-17) : c’est ce qu’on appelle l’« inspiration verbale
plénière, » une conception de l’inspiration qui s’étend aux mots
(verbale), non seulement aux concepts ou aux idées, ainsi qu’à toutes
les parties et à tous les thèmes des Écritures (plénière). Certaines
personnes pensent que seules certaines parties de la Bible, ou seuls
les concepts théologiques, sont inspirés, mais cette conception de
l’inspiration ne correspond pas à ce que la Bible elle-même affirme.
L’inspiration verbale plénière est une caractéristique essentielle de la
Parole de Dieu.
L’étendue de l’inspiration est clairement explicitée dans 2 Timo-
thée 3.16-17 : « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner,
pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que
l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. » Ces versets
nous disent que Dieu a inspiré toutes les Écritures pour qu’elles nous
soient profitables. Les parties de la Bible qui traitent de doctrines
religieuses ne sont pas les seules inspirées, mais chaque mot, de la
Genèse à l’Apocalypse, l’est. Parce qu’elles sont inspirées de Dieu, les
Écritures font autorité en matière de doctrine et sont suffisantes pour
enseigner aux hommes comment avoir une bonne relation avec Dieu.
La Bible affirme non seulement être inspirée par Dieu, mais aussi
avoir la capacité surnaturelle de nous transformer pour nous rendre
« parfaits. » Que demander de plus ?
2 Pierre 1.21 est un autre verset qui traite de l’inspiration des
Écritures. Il nous aide à comprendre que, même si Dieu s’est servi
d’hommes, avec leur personnalité et leur style d’écriture, il a inspiré
chaque mot qu’ils ont écrit.
Jésus lui-même a confirmé l’inspiration verbale plénière des
Écritures en disant : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou
les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. En effet,
je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas
une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que
tout ne soit arrivé. » (Matthieu 5.17-18)

19 | P a g e
Dans ces versets, Jésus étend la véracité des Écritures jusqu’aux plus
petits détails et signes de ponctuation, qu’elle est la Parole de Dieu.
Puisque les écritures sont la Parole inspirée de Dieu, on peut
conclure qu’elles sont inerrantes et font autorité. Une idée juste de
Dieu nous mène à une idée juste de sa Parole. Parce que Dieu est tout-
puissant, omniscient et entièrement parfait, sa Parole, de par sa nature
même, possède les mêmes caractéristiques. Les versets qui établissent
l’inspiration des Écritures établissent aussi son inerrance et son
autorité. Certainement la Bible est ce qu’elle affirme être : la Parole
de Dieu à l’humanité, incontestable et source d’autorité.

9. - Question : « Pourquoi étudier l’Ancien Testament ? »

Réponse : Il y a de nombreuses raisons d’étudier l’Ancien Testament.


Tout d’abord, il pose les fondements des enseignements et événe-
ments du Nouveau. La Bible est une révélation progressive. Si vous sautez
la première moitié d’un bon livre et que vous essayiez de le terminer, vous
aurez du mal à vous y retrouver entre les personnages, l’intrigue et
l’épilogue. De même, on ne peut comprendre pleinement le Nouveau
Testament qu’en gardant à l’esprit les événements, les personnages, les lois,
le système sacrificiel, les alliances et les promesses de l’Ancien.
Si nous n’avions que le Nouveau Testament, nous lirions les
Évangiles sans savoir pourquoi les Juifs attendaient un Messie (un
roi Sauveur). Nous ne comprendrions pas pourquoi le Messie devait venir
(voir Ésaïe 53) et n’aurions pas pu reconnaître Jésus de Nazareth grâce aux
nombreuses prophéties détaillées le concernant (annonçant, par exemple,
son lieu de naissance (Michée 5.2), la manière dont il mourrait (Psaumes
22, surtout versets 1, 7-8, 14-18, 69.21), sa résurrection (Psaumes 16.10)
et beaucoup d’autres détails de son ministère (Ésaïe 9.2, 52.3).
L’étude de l’Ancien Testament est très importante aussi pour
comprendre les coutumes juives mentionnées dans le Nouveau
Testament. Nous ne comprendrions pas à quel point les Pharisiens
avaient corrompu la Loi de Dieu en y ajoutant leurs propres
traditions, ni pourquoi Jésus était si contrarié lorsqu’il a purifié la
cour du Temple.

20 | P a g e
Nous ne connaîtrions pas non plus la source de ses nombreuses
répliques à ses adversaires. L’Ancien Testament contient de nombreuses
prophéties détaillées, dont l’accomplissement montre que la Bible est la
Parole de Dieu, non celle des hommes (par exemple Daniel 7 et les
chapitres suivants). Les prophéties de Daniel donnent des détails très
précis sur l’avènement et la chute de nations. Ces prophéties sont si
fiables que les sceptiques prétendent qu’elles ont été écrites après les faits.
Nous devons étudier l’Ancien Testament à cause des nombreuses
leçons qu’il nous apprend. Ses personnages nous guident pour nos
propres vies et nous encouragent à faire confiance à Dieu en toutes
circonstances (Daniel 3) et à tenir ferme dans nos convictions (Daniel 1)
pour que notre foi soit récompensée (Daniel 6). Ils nous apprennent
aussi qu’il vaut mieux confesser nos péchés tout de suite et
sincèrement plutôt que de rejeter la faute sur les autres (1 Samuel 15)
et à ne pas jouer avec le péché, qui nous rattrapera sinon (Juges 13-
16). Par leur exemple, nous découvrons que le péché a des consé-
quences, non seulement pour nous, mais aussi pour ceux que nous
aimons (Genèse 3), de même que le bien que nous faisons a des
conséquences positives dans nos vies et dans celles de ceux qui nous
entourent (Exode 20.5-6).
L’étude de l’Ancien Testament nous aide aussi à comprendre les
prophéties. L’Ancien Testament contient beaucoup de promesses
que Dieu doit encore accomplir en faveur de la nation juive. Il nous
révèle des choses comme la durée de la Tribulation, en quoi le futur
règne de Christ pendant 1 000 ans correspond aux promesses faites
aux Juifs et comment la conclusion de la Bible répond à toutes les
questions posées au commencement.
En résumé, l’Ancien Testament nous apprend à aimer et à servir
Dieu et nous permet d’en apprendre plus sur lui. Au travers de ses
nombreuses prophéties accomplies, il nous révèle en quoi la Bible est
un livre unique parmi tous les livres sacrés : elle est le seul livre sacré
qui apporte la preuve qu’elle est vraiment la Parole inspirée de Dieu,
comme elle l’affirme. Bref, si vous ne vous êtes pas encore aven-
turé(e) dans les pages de l’Ancien Testament, il vous manque encore
beaucoup de choses que Dieu a prévues pour vous.
21 | P a g e
10. - Question : « Qui sont les auteurs des livres de la Bible ? »

Réponse : Par-delà les auteurs humains, l’auteur de la Bible est avant


tout Dieu lui-même. 2 Timothée 3.16 nous dit que la Bible est «
inspirée » de Dieu. Dieu a supervisé les auteurs humains de la Bible
de manière à ce que, tout en conservant leur propre style d’écriture
et personnalité, ils écrivent exactement ce qu’il avait prévu. Mais la
Bible n’a pas été dictée par Dieu : elle a été parfaitement inspirée par
lui et sa rédaction, entièrement dirigée par lui.

Humainement parlant, la Bible a été écrite par une quarantaine


d’hommes provenant d’horizons très divers, sur une période de 1 500
ans. Ésaïe était un prophète, Matthieu un collecteur d’impôts, Jean
un pêcheur, Paul un fabricant de tentes, Moïse un berger et Luc un
médecin. Bien qu’elle ait été écrite par différents auteurs sur une
période de 15 siècles, la Bible ne se contredit pas et ne comporte
aucune erreur. Les auteurs écrivent d’un point de vue différent, mais
ils proclament tous le seul vrai Dieu et un seul chemin pour le salut :
Jésus-Christ (Jean 14.16, Actes 4.12).

Peu de livres de la Bible mentionnent leur auteur. Voici la liste des


livres de la Bible, avec les noms de leurs auteurs présumés et la date
estimée de leur rédaction (de l’avis de la plupart des exégètes) :

1. Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome = Moïse, -


1400 av. J.-C.
2. Josué = Josué, -1350 av.-J.-C.
3. Juges, Ruth, 1 Samuel, 2 Samuel = Samuel / Nathan / Gad, -
1000-900 av. J.-C.
4. 1 Rois, 2 Rois = Jérémie, -600 av. J.-C.
5. 1 Chroniques, 2 Chroniques, Esdras, Néhémie = Esdras, -450
av. J.-C.
6. Esther = Mardochée, - 400 av. J.-C.
7. Job = Moïse, -1400 av. J.-C.

22 | P a g e
8. Psaumes = différents auteurs, la plupart de David, -1000-400 av.
J.-C.
9. Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des Cantiques = Salomon, -
900 av. J.-C.
10. Esaïe = Esaïe, -700 av. J.-C.
11. Jérémie, Lamentations = Jérémie, -600 av. J.-C.
12. Ézéchiel = Ézéchiel, -550 av. J.-C.
13. Daniel = Daniel, -550 av. J.-C.
14. Osée = Osée, -750 av. J.-C.
15. Joël = Joël, - 850 av. J.-C.
16. Amos = Amos, -750 av. J.-C.
17. Abdias = Abdias, -600 av. J.-C.
18. Jonas = Jonas, -700 av. J.-C.
19. Michée = Michée, -700 av. J.-C.
20. Nahum = Nahum, -650 av. J.-C.
21. Habacuc = Habacuc, -600 av. J.-C.
22. Sophonie = Sophonie, -650 av. J.-C.
23. Aggée = Aggée, -520 av. J.-C.
24. Zacharie = Zacharie, -500 av. J.-C.
25. Malachie = Malachie, -430 av. J.-C.
26. Matthieu = Matthieu, 55 ap. J.-C.
27. Luc = Luc, 60 ap. J.-C.
28. Jean = Jean, 90 ap. J.-C.
29. Actes = Luc, 65 ap. J.-C.
30. Romains, 1 Corinthiens, 2 Corinthiens, Galates, Éphésiens,
Philippiens, Colossiens, 1 Thessaloniciens, 2 Thessaloniciens,
1 Timothée, 2 Timothée, Tite, Philémon = Paul, 50-70 ap. J.-C.
31. Hébreux = inconnu ; probablement Paul, Luc, Barnabas ou
Apollos, 65 ap. J.-C.
32. Jacques = Jacques, 45 ap. J.-C.
33. 1 Pierre, 2 Pierre = Pierre, 60 ap. J.-C.
34. 1 Jean, 2 Jean, 3 Jean = Jean, 90 ap. J.-C.
35. Jude = Jude, 60 ap. J.-C.
36. Apocalypse = Jean, 90 ap. J.-C.

23 | P a g e
11. - Question : « De nouveaux livres pourraient-ils être ajoutés
à la Bible ? »

Réponse : Il n’y a aucune raison de croire que Dieu aurait une


révélation supplémentaire à ajouter à sa Parole. La Bible commence
par les débuts de l’humanité, dans la Genèse, et se termine par la fin
de l’humanité telle que nous la connaissons, dans l’Apocalypse. En
tant que croyants, nous tirons profit de l’ensemble du récit biblique,
afin que ces vérités divines nous affermissent dans notre vie quoti-
dienne. Nous savons que, d’après 2 Timothée 3.16-17 : « toute l’Écri-
ture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour
corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé
et équipé pour toute bonne œuvre. »

Si de nouveaux livres étaient ajoutés à la Bible, cela impliquerait que


la Bible dont nous disposons aujourd’hui est incomplète et ne nous
dit pas tout ce que nous devons savoir.

Même si ces versets ne s’appliquent directement qu’au livre de


l’Apocalypse, Apocalypse 22.18-20 nous enseigne une vérité importante
sur le fait d’ajouter quelque chose à la Parole de Dieu : « Je le déclare à
toute personne qui écoute les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un
y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera les fléaux décrits dans ce livre ; et
si quelqu’un enlève quelque chose aux paroles du livre de cette prophétie,
Dieu enlèvera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte décrits dans ce
livre. »

Tout ce dont nous avons besoin se trouve dans les 66 livres


actuellement contenus dans la Bible. Il n’y a aucune situation de la
vie qui ne soit pas abordée dans les Écritures. Ce qui a commencé
dans la Genèse trouve sa conclusion dans l’Apocalypse. La Bible est
intégralement complète et se suffit à elle-même. Dieu pourrait-il
rajouter quelque chose à la Bible ? Bien sûr que oui ; mais il n’y a
aucune raison biblique ni théologique de penser qu’il le fera ou qu’il
en puisse en avoir besoin.

24 | P a g e
12. - Question : « Qu’est-ce que le Canon des Écritures ? »

Réponse : Le mot « Canon » vient de la règle employée pour


déterminer si un livre répondait à une norme. Il est important de
noter que les livres des Écritures étaient canoniques dès leur
rédaction. L’écriture devint Écriture à l’instant où la plume touche le
parchemin. C’est très important, car le fondement du christianisme n’est
pas la définition de Dieu, de Jésus-Christ ou du salut, mais l’autorité des
Écritures. Si nous ne savons pas identifier les Écritures, nous ne pour-
rons pas distinguer correctement la vérité théologique de l’erreur.
Quelles mesures ou normes ont été appliquées pour déterminer
quels livres devaient être reconnus comme faisant partie des
Écritures ? Un verset-clé pour comprendre ce processus, son objectif, et
peut-être même la chronologie de la révélation des Écritures, est Jude
3, qui affirme que la foi chrétienne a été « transmise aux saints une fois
pour toutes. » Puisque notre foi est fondée sur les Écritures, ce que
Jude dit est qu’elles ont été données une fois pour toutes, au bénéfice
de tous les chrétiens. N’est-il pas merveilleux de savoir qu’il ne reste
aucun manuscrit caché ou perdu à retrouver, ni de livres secrets réservés
aux initiés, ni de personne en vie actuellement ayant reçu la révélation
spéciale qu’il nous faille escalader un sommet de l’Himalaya pour
recevoir l’illumination ? Nous savons que Dieu ne nous a pas laissés
sans témoignage. C’est cette même puissance surnaturelle qu’il a
mise en œuvre pour produire sa Parole, qui sert aussi à la protéger.

Psaumes 119.160 déclare que la Parole de Dieu est entièrement vraie.


À partir de là, on peut la comparer avec des textes qui ne font pas partie
du Canon reconnu des Écritures, pour voir s’ils correspondent. Par
exemple, la Bible déclare que Jésus-Christ est Dieu (Ésaïe 9.6-
7, Matthieu 1.22-23, Jean 1.1, 2.14,20.28, Actes 16.31, 34, Philippiens
2.5-6, Colossiens 2.9, Tite 2.13, Hébreux 1.8, 2 Pierre 1.1). Or, de nom-
breux textes extrabibliques qui se prétendent inspirés soutiennent que
Jésus n’est pas Dieu. Devant une contradiction aussi flagrante, on se doit
de faire confiance à la Bible établie et d’écarter les autres écrits.

25 | P a g e
Au cours des premiers siècles de l’histoire de l’Église, les chrétiens
étaient parfois mis à mort parce qu’ils possédaient des copies des
Écritures. À cause de la persécution, la question de savoir quels
étaient les livres qui valaient la peine de mourir pour eux est vite
venue à l’ordre du jour. Certains livres contenaient peut-être des
paroles de Jésus, mais étaient-ils inspirés selon 2 Timothée 3.16 ? Les
conciles de l’Église ont joué un rôle important pour la reconnaissance
publique du Canon des Écritures, mais certaines églises ou groupes
d’églises avaient leurs propres livres inspirés (cf. Colossiens 4.16, 1
Thessaloniciens 5.27). Peu de livres étaient contestés au cours des
premiers siècles de l’histoire de l’Église et la liste définitive s’est
trouvée établie vers 303 ap. J.-C.
Pour ce qui est de l’Ancien Testament, trois éléments importants
ont été pris en compte :

(1) Le Nouveau Testament cite tous les livres de l’Ancien Testament


ou y fait allusion, à deux exceptions près.
(2) Jésus a validé le Canon hébreu en Matthieu 23.35, en citant un
des premiers et un des derniers récits des Écritures de son
époque.
(3) Les Juifs étaient très méticuleux pour la conservation de
l’Ancien Testament et il n’y avait eu que peu de controverses
quant aux livres qui en faisaient partie ou non. Les livres
apocryphes de l’Église catholique romaine ne correspondaient
pas aux normes définies par les Écritures et n’ont donc jamais
été acceptés par les Juifs.

La plupart des controverses sur la question de savoir si tel livre


appartient ou non à la Bible portaient sur des livres datant d’après
l’époque de Christ. L’Église primitive avait des critères très précis
pour déterminer si un livre devait faire partie du Nouveau Testa-
ment : avait-il été écrit par un témoin oculaire de la vie de Jésus-
Christ ?
Passait-il l’« épreuve de véracité, » concordait-il avec les autres
Écritures déjà acceptées ?
26 | P a g e
Les livres acceptés à l’époque comme faisant partie du Nouveau
Testament ont résisté au temps et l’orthodoxie chrétienne les reconnaît
depuis des siècles, avec de peu de contestation. L’acceptation des livres
qui constituent le Nouveau Testament remonte au premier siècle de
l’ère chrétienne et se base sur la parole des témoins directs de leur
authenticité.
De plus, le thème de la fin des temps dans l’Apocalypse et l’interdiction
d’ajouter quoi que ce soit au livre qui figure en Apocalypse 22.18 sont des
arguments de poids en faveur de la clôture du canon biblique au
moment de la rédaction de ce livre (vers 95 ap. J.-C.).
Il y a un point théologique important à ne pas oublier. Dieu s’est
servi de sa Parole pendant des siècles dans un seul but : se révéler et
communiquer avec l’humanité. Les conciles de l’Église n’ont pas
décidé quels livres appartenaient aux Écritures : cette décision a été
prise par Dieu, au moment où il a choisi l’auteur humain qui allait
l’écrire. Pour que ses desseins s’accomplissent et que sa Parole soit
préservée à travers les siècles, Dieu lui-même a guidé les premiers
conciles de l’Église dans la reconnaissance du Canon.
L’acquisition de la connaissance au sujet de choses comme la
véritable nature de Dieu, l’origine de l’univers et de la vie, le dessein
et le sens de la vie, les merveilles du salut et les événements à venir
(y compris la destinée de l’humanité) dépassent des capacités naturelles
d’observation et de connaissance scientifiques humaines. La Parole
de Dieu donnée aux hommes, valorisée et mise en pratique
individuellement par les chrétiens pendant des siècles, est suffisante
pour nous expliquer ce que nous avons besoin de savoir du Christ
(Jean 5.18, Actes 18.28, Galates 3.22, Timothée 3.15), nous enseigner,
nous corriger et nous instruire dans la justice (2 Timothée 3.16).

13. - Question : « La Bible a-t-elle été corrompue, altérée,


modifiée, révisée ou faussée ? »

Réponse : Les livres de l’Ancien Testament ont été écrits entre 1400
et 400 av. J.-C. environ, ceux du Nouveau Testament, entre 40 et 90
ap. J.-C. environ.

27 | P a g e
L’ensemble de la Bible a donc été écrit il y a entre 3400 et 1900 ans.
Entre-temps, les manuscrits originaux ont été perdus, si bien qu’il
n’en existe certainement plus, et les livres de la Bible ont été copiés et
recopiés de nombreuses fois, avec même des copies de copies de copies.
Malgré cela, pouvons-nous encore avoir confiance en la Bible ?
À l’origine, quand Dieu a inspiré des hommes à écrire sa Parole,
elle était inspirée de Dieu et inerrance (2 Timothée 3.16, Jean 17.17),
mais cela ne s’applique pas aux copies des manuscrits originaux : malgré
toute la méticulosité des scribes dans leur retranscription des Écritures,
aucune copie n’est parfaite. Par conséquent, on trouve des différences
mineures entre les différentes copies des Écritures. Sur les milliers de
manuscrits grecs et hébreux existants, il n’y en avait pas même deux
identiques jusqu’à l’invention de l’imprimerie en 1 500 ap. J.-C.
Pourtant, n’importe quel spécialiste objectif conviendra que la
Bible a été remarquablement bien préservée au cours des siècles. Des
copies datant du XIVème Siècle ap. J.-C. sont pratiquement identiques
à des copies du IIIème Siècle. À la découverte des manuscrits de la
Mer morte, les spécialistes ont été frappés de voir à quel point ils
étaient semblables à d’autres copies anciennes de l’Ancien
Testament, alors qu’ils remontaient à plusieurs siècles avant tous les
manuscrits découverts précédemment. Même les sceptiques et
critiques les plus endurcis admettent que la transmission de la Bible
à travers les siècles est bien plus fiable que celle de n’importe quel
autre document ancien.
Il n’y a absolument aucune preuve que la Bible ait été systématiq-
uement altérée, modifiée ou faussée. Le grand nombre de manuscrits
bibliques permet de reconnaître facilement toute tentative de
falsification. Aucune doctrine majeure de la Bible n’est remise en cause par
les différences mineures entre les différents manuscrits.
Reposons-nous la question : pouvons-nous avoir confiance en la Bible
? Absolument ! Dieu a préservé sa Parole malgré les erreurs
involontaires et les attaques volontaires des hommes. Nous pouvons
avoir la certitude totale que la Bible dont nous disposons aujourd’hui est
conforme à l’original. La Bible est la Parole de Dieu et nous pouvons lui
faire confiance (2 Timothée 3.16, Matthieu 5.18).
28 | P a g e
14. - Question : « Quelles sont les différences entre l’Ancien et
le Nouveau Testament ? »

Réponse : La Bible forme un seul livre, mais il y a néanmoins des


différences entre l’Ancien et le Nouveau Testament, qui se com-
plètent de bien des manières. L’Ancien Testament pose les fonda-
tions sur lesquels bâtit le Nouveau, avec de nouvelles révélations de
Dieu. L’Ancien Testament établit des principes qui illustrent des
vérités du Nouveau. L’Ancien Testament contient de nombreuses
prophéties accomplies dans le Nouveau. L’Ancien Testament raconte
l’histoire d’un peuple, le Nouveau, celle d’une personne. L’Ancien
Testament manifeste la colère de Dieu contre le péché (avec quelques
brefs aperçus de sa grâce), le Nouveau montre sa grâce pour les
pécheurs (avec quelques brefs aperçus de sa colère).

L’Ancien Testament annonce la venue d’un Messie (voir Ésaïe 53) révélé
par le Nouveau (Jean 4. 25-26). L’Ancien Testament raconte comment
Dieu a donné sa Loi et le Nouveau montre comment Jésus, le Messie,
l’a accomplie (Matthieu 5.17, Hébreux 10.9). Dans l’Ancien Testament,
Dieu interagit surtout avec les Juifs, son peuple élu, alors que dans le
Nouveau, il interagit surtout avec son Église (Matthieu 16.18). Les
bénédictions physiques promises par l’Ancienne Alliance (Deutéronome
29.9) sont remplacées par les bénédictions spirituelles de la Nouvelle
Alliance (Éphésiens 1.3).

Les prophéties de l’Ancien Testament relatives à la venue du Christ,


malgré leur précision exceptionnelle, conservent néanmoins une
certaine ambiguïté, que le Nouveau Testament vient lever. Par
exemple, le prophète Ésaïe a annoncé la mort du Messie (Ésaïe 53) et
l’avènement du royaume messianique (Ésaïe 26), mais sans aucune
précision d’ordre chronologique indiquant que les deux événements
auraient lieu à plusieurs millénaires d’intervalle. Dans le Nouveau
Testament, on comprend clairement que le Messie devait venir deux
fois : d’abord pour souffrir et mourir (et ressusciter), puis ensuite
pour établir son royaume.
29 | P a g e
Parce que la révélation divine est progressive, le Nouveau Testament
développe davantage des principes que l’Ancien ne fait qu’aborder.
Le livre des Hébreux, par exemple, montre en quoi Jésus est le
véritable souverain sacrificateur et comment son sacrifice remplace
tous les sacrifices antérieurs, qui n’en étaient que de simples
préfigurations. L’agneau pascal de l’Ancien Testament (Esdras 6.20)
devient l’Agneau de Dieu du Nouveau Testament (Jean 1.29).
L’Ancien Testament donne la Loi, le Nouveau met en évidence que
son rôle était de montrer aux hommes leur besoin d’être sauvés et
qu’elle n’était jamais censée être le moyen du salut (Romains 3.19).
Dans l’Ancien Testament, Adam a été chassé du paradis ; dans le
Nouveau, le second Adam (Christ) nous en rouvre les portes.
L’Ancien Testament déclare que l’homme est séparé de Dieu à cause
de son péché (Genèse 3), le Nouveau Testament ajoute que leur
relation peut être restaurée (Romains 3-6). L’Ancien Testament
annonce la venue du Messie, les Évangiles racontent sa vie et les
Épîtres interprètent sa vie et nous montrent comment répondre à tout
ce qu’il a fait.
Pour résumer, l’Ancien Testament pose les fondements pour la
venue du Messie, qui se sacrifierait pour les péchés du monde (1
Jean 2.2), tandis que le Nouveau raconte le ministère de Jésus avant
de revenir sur ce qu’il a fait et sur la manière dont nous devons réagir.
Les deux Testaments révèlent le même Dieu saint, miséricordieux et
juste, qui condamne le péché, mais veut sauver les pécheurs par un
sacrifice expiatoire. Dans les deux Testaments, Dieu se révèle à nous
et nous montre comment venir à lui par la foi (Genèse 15.6, Éphé-
siens 2.8.8).

15. - Question : « Pourquoi est-il si important de croire en


l’inerrance de la Bible ? »

Réponse : Nos contemporains ont tendance à hausser les épaules face à


l’erreur. Au lieu de demander, comme Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? »
l’homme post-moderne répond : « La vérité n’existe pas, » ou éventuellement
: « La vérité existe, mais nous ne pouvons pas la connaître. »
30 | P a g e
Nous nous sommes habitués au mensonge et beaucoup de personnes
semblent à l’aise avec l’idée fausse selon laquelle la Bible contient
également des erreurs.
La doctrine de l’inerrance de la Bible est extrêmement importante,
parce que la vérité compte. Cette question a des répercussions sur le
caractère même de Dieu ; elle est essentielle pour comprendre tout ce
que la Bible enseigne. Voici donc quelques raisons pour lesquelles il
est impératif de croire en l’inerrance de la Bible.

(1) La Bible elle-même affirme sa propre perfection. « Les paroles de


l’Éternel sont des paroles pures, un argent affiné dans un creuset en
argile et sept fois épuré. » (Psaumes 12.7) « La loi de l’Éternel est
parfaite. » (Psaumes 19.8) « Toute parole de Dieu est pure. »
(Proverbes 30.5) Ces revendications de pureté et de perfection
sont absolues : il n’est pas dit la Parole de Dieu est « essen-
tiellement » pure ou que les Écritures sont « presque » parfaites. La
Bible revendique une perfection totale ne laissant aucune place
aux théories de « perfection partielle. »
(2) La Bible forme un tout. Si un journal réputé contenait régulière-
ment des erreurs, il serait vite discrédité. Cela ne servirait à rien
de préciser que toutes les erreurs sont à la page 3. Pour qu’un
journal soit fiable, il doit l’être intégralement. De même, si la
Bible contient des inexactitudes géologiques, comment pourrait-on
se fier à sa théologie ? La Bible entièrement fiable ou ne l’est pas.
(3) La Bible est le reflet de son auteur. Tous les livres le sont. La
Bible a été écrite par Dieu lui-même, qui s’est d’auteurs humains,
par le processus de l’« inspiration. » « Toute l’Écriture est inspirée
de Dieu. » (2 Timothée 3.16) Voir aussi 2 Pierre 1.21 et Jérémie
1.2. Nous croyons que le Dieu qui a créé l’univers est capable
d’écrire un livre. Un Dieu parfait est capable d’écrire un livre
parfait. La question n’est donc pas si la Bible contient des erreurs,
mais si Dieu peut faire des erreurs. Si la Bible contient des erreurs
factuelles, alors Dieu n’est plus omniscient et peut lui-même
faire des erreurs. Si la Bible contient des informations erronées,
alors Dieu n’est plus vérité, mais il est un menteur.
31 | P a g e
Si la Bible contient des contradictions, alors Dieu est l’auteur de
la confusion. Autrement dit, sans l’inerrance biblique, Dieu n’est
plus Dieu.
(4) C’est la Bible qui nous juge et non l’inverse. « En effet, la Parole
de Dieu […] juge les sentiments et les pensées du cœur. » (Hébreux
4.12) Remarquez le lien entre « le cœur » et « la Parole » car la
Parole examine et le cœur est examiné. Rejeter certaines parties
de la Parole, pour quelque raison que ce soit, revient à inverser
ce processus : nous nous faisons juges et la Parole doit alors se
soumettre à nos lumières. Dieu dit pourtant : « Mais toi, homme,
qui es-tu pour entrer en contestation avec Dieu ? » (Romains 9.20)
(5) Le message de la Bible est un tout. Il n’est pas un mélange
doctrinal à la carte. Beaucoup d’hommes aiment les versets qui
disent que Dieu les aime, mais pas ceux qui disent qu’il jugera
les pécheurs. Pourtant, nous n’avons pas le droit de prendre ce
qui nous plaît dans la Bible et de rejeter le reste. Si, par exemple,
la Bible se trompe concernant l’enfer, comment savoir qu’elle dit
vrai concernant le ciel, ou quoi que ce soit d’autre ? Si la Bible
contient des inexactitudes dans les détails du récit de la création,
peut-être les détails qu’elle donne concernant le salut ne sont-ils
pas dignes de confiance non plus. Si l’histoire de Jonas est un
mythe, peut-être en est-il de même de celle de Jésus. Au contraire,
Dieu a dit ce qu’il a dit et la Bible le présente tel qu’il est
vraiment. « Ta parole, Éternel, est pour toujours établie dans le ciel. »
(Psaumes 119.89)
(6) La Bible est notre seule autorité sur les questions de foi et de
vie. Si elle n’est pas fiable, sur quoi fondons-nous notre foi ?
Jésus nous demande de lui faire confiance, ce qui implique la
confiance en sa Parole. Jean 6.67-69 est un très beau passage :
Jésus, qui vient d’être abandonné par beaucoup de ceux qui pré-
tendaient le suivre, se tourne vers les douze Apôtres et leur demande
: « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » Simon Pierre
répond au nom de tous les disciples : « Seigneur, à qui irions-nous
? Tu as les paroles de la vie éternelle ? » Puissions-nous avoir la
même confiance en le Seigneur et en sa Parole de vie.
32 | P a g e
Tout cela ne signifie pas que nous rejetons toute étude approfondie.
L’inerrance de la Bible ne signifie pas que nous devons arrêter de
réfléchir ou accepter la Bible aveuglément. Nous devons étudier la
Parole (2 Timothée 2.15) et ceux qui le font attentivement sont cités
en exemple (Actes 17.11). Nous reconnaissons aussi que la Bible
contient des passages difficiles et qu’il existe de réelles divergences
d’interprétation. Notre but est de nous approcher des Écritures avec
référence et le cœur en prière. Si nous tombons sur quelque chose que
nous ne comprenons pas, nous prions davantage et étudions les
Écritures de manière plus approfondie, puis, si la réponse nous
échappe encore, nous reconnaissons humblement nos limites devant
la Parole parfaite de Dieu.

16. - Question : « Pourquoi Dieu nous a-t-il donné quatre


Évangiles ? »

Réponse : Voici quelques raisons pour lesquelles Dieu nous a donné


quatre Évangiles plutôt qu’un seul.

1. - Pour donner un portrait plus complet de Christ.

Si l’ensemble de la Bible est inspiré de Dieu (2 Timothée 3.16), Dieu


s’est en réalité servi d’auteurs humains venant d’horizons divers, avec
des personnalités différentes, pour accomplir ses desseins à travers leurs
récits. Chacun des auteurs évangéliques avait un objectif précis en écrivant
son Évangile et, pour atteindre son objectif, chacun d’eux a mis en avant
différents aspects de la personne et du ministère de Jésus-Christ.

Matthieu s’adressait à un public hébreu et l’un de ses objectifs était


de montrer, à partir de la généalogie de Jésus et des prophéties de
l’Ancien Testament qu’il a accompli, qu’il était bien le Messie attendu
depuis si longtemps, afin de convaincre ses lecteurs de croire en lui.
Matthieu insiste surtout sur le fait que Jésus est le Roi promis, le «
Fils de David » qui siégerait pour toujours sur le trône d’Israël
(Matthieu 9.27, 21.9).

33 | P a g e
Marc, un cousin de Barnabas (Colossiens 4.10), était lui un témoin
oculaire de la vie de Christ ainsi qu’un ami de l’Apôtre Pierre. Le fait
qu’il ne mentionne pas les détails qui comptent aux yeux des Juifs
(généalogies, controverses entre Christ et les responsables juifs de son
époque, citations fréquentes de l’Ancien Testament, etc.) montre qu’il
s’adresse à un public de Gentils. Marc présente Christ comme le
serviteur souffrant, venu non pour être servi, mais pour servir et
donner sa vie en rançon pour beaucoup (Marc 10.45).

Luc, le « médecin bien-aimé » (Colossiens 4.14), évangéliste et compa-


gnon de l’Apôtre Paul, a écrit l’Évangile de Luc ainsi que les Actes
des Apôtres. C’est le seul auteur gentil du Nouveau Testament. Il est
depuis longtemps reconnu comme un brillant historien par tous ceux
qui ont utilisé ses écrits dans le cadre d’études historiques et
généalogiques. En tant qu’historien, il déclare avoir voulu écrire un
récit suivi de la vie de Christ, basé sur les rapports des témoins
oculaires (Luc 1.1-4). Puisque son Évangile est dédié à un certain
Théophile, apparemment un Gentil de haut rang, il s’adresse à un
public de Gentils, avec pour objectif de montrer que la foi chrétienne
est basée sur des événements historiques avérés et vérifiables. Il fait
souvent référence à Christ comme au « fils de l’homme, » afin de mettre
l’accent sur son humanité. Il donne aussi beaucoup de détails qui ne
figurent pas dans les autres Évangiles.

Le livre de Jean, écrit par l’Apôtre Jean, est différent des trois autres
Évangiles en ce que son contenu théologique, consacré à la personne
de Christ et au sens de la foi, est plus dense. Les Évangiles de
Matthieu, Marc, et Luc sont appelés « Évangiles synoptiques, » à cause
de leur style et de leur contenu similaire et parce qu’ils font le
synopsis de la vie de Christ. L’Évangile de Jean, lui, ne commence ni
par la naissance ni du ministère terrestre de Jésus, mais par l’activité
et les caractéristiques du Fils de Dieu avant qu’il ne devienne homme
(Jean 1.14). Il met l’accent sur la divinité de Christ, comme on peut le
voir dans l’emploi d’expressions telles que « la Parole était Dieu »
(Jean 1.1), « le Sauveur du Monde » (Jean 4.42), « Fils de Dieu »…
34 | P a g e
(répété plusieurs fois) et « mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20.28).
Dans cet Évangile, Jésus affirme aussi sa divinité par une série de «
Je suis », dont le principal se trouve en Jean 8.58, où Il déclare : « Avant
qu’Abraham soit né, je suis » (comparer avec Exode 3.13-14). Mais Jean
met également l’accent sur l’humanité de Jésus, afin de réfuter
l’erreur d’une secte religieuse de son époque : les gnostiques, qui ne
croyaient pas en l’humanité de Christ. Voici comment Jean décrit le but
dans lequel il écrit : « Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples,
beaucoup d’autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. Mais ceux-ci
ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu,
et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. » (Jean 20.30-31)
Ainsi, ces quatre récits distincts, mais tout aussi exacts l’un que
l’autre, de la vie de Christ, nous révèlent différents aspects de sa
personne et de son ministère. Chaque récit devient alors comme un fil
de couleur différente dans une tapisserie ; tous ces fils, tissés en-
semble, offrent un aperçu plus complet de celui qui échappe à toute
description. Bien que nous ne comprendrons jamais tout ce qui
concerne Jésus-Christ (Jean 20.30), à travers les quatre Évangiles qui
nous ont été transmis, nous en savons assez à son sujet pour
comprendre qui il est et ce qu’il a fait pour nous, pour que nous
puissions avoir la vie par la foi en Lui.

2. - Pour nous permettre de vérifier objectivement la véracité


de leurs affirmations.

La Bible a affirmé très tôt qu’un tribunal ne pouvait prononcer de


sentence contre quelqu’un sur la déposition d’un seul témoin, mais
qu’au moins deux ou trois témoins étaient nécessaires (Deutéronome
15.9). De même, le fait qu’il y ait plus d’un seul point de vue sur la
personne et le ministère terrestre de Jésus-Christ nous permettent
d’évaluer la fiabilité des informations le concernant.

Simon Greanleaf, une autorité connue et reconnue et très appréciée


dans le domaine des preuves recevables par un tribunal, a examiné
les quatre Évangiles d’un point de vue juridique.
35 | P a g e
Il a conclu que ces quatre témoignages, qui s’accordent entre eux tout
en mentionnant chacun des détails différents, présentent toutes les
caractéristiques de sources fiables et indépendantes qu’un tribunal
accepterait comme preuves irréfutables. Si les Évangiles étaient entière-
ment identiques, avec les mêmes détails rapportés de la même perspective,
cela indiquerait une collusion, c’est-à-dire que les évangélistes se seraient
entendus à l’avance pour « harmoniser » leurs récits afin de les
crédibiliser. Les différences entre les Évangiles, même, à première
vue, les contradictions apparentes sur des détails, prouvent qu’ils ont
été écrits indépendamment les uns des autres. Ainsi, l’indépendance
des quatre Évangiles, qui s’accordent sur le fond, mais les abordent
avec une perspective différente et mentionnent des détails et des
événements différents, démontrent que le portrait qu’ils dressent de
la vie et du ministère de Christ est factuel et fiable.

3. - Pour récompenser ceux qui cherchent la vérité avec


persévérance.

Une étude de chacun des Évangiles isolément peut être très enrichis-
sante, mais une étude comparée des différents récits d’épisodes
particuliers du ministère de Jésus l’est encore plus.
Par exemple, Matthieu 14 raconte comment Jésus a nourri 5000
hommes et marché sur l’eau. Matthieu 14.22 nous apprend que «
Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre
rive pendant qu’il renverrait la foule. » On peut se demander pourquoi.
Aucune raison n’est donnée dans le récit de Matthieu, mais, en
comparant ce passage avec Marc 6, on voit que les disciples reve-naient
tout juste d’un voyage missionnaire au cours duquel ils avaient chassé des
démons et guéri des malades par l’autorité qu’il leur avait donnée en les
envoyant deux par deux. Mais ce voyage leur était monté à la tête, si
bien qu’ils en oubliaient leur place et allaient même jusqu’à donner
des leçons à leur maître (Matthieu 14.15). En les renvoyant, en soirée,
de l’autre côté de la mer de Galilée, Jésus leur révèle deux choses.
En luttant de leurs propres forces jusqu’à l’aurore contre le vent
et les vagues (Marc 6.48-50), ils ont commencé à comprendre :

36 | P a g e
(1) qu’ils ne pouvaient rien faire pour Dieu par eux-mêmes,
(2) que rien ne leur était impossible s’ils faisaient appel à lui et
vivaient dans la dépendance à sa puissance. L’étudiant attentif
de la Parole de Dieu, qui prend le temps de comparer les textes,
découvrira de telles « perles » dans de nombreux passages.

17. - Question : « Dois-je croire en l’inerrance de la Bible pour


être sauvé ? »

Réponse : Nous ne sommes pas sauvés par la foi en l’inspiration ou


en l’inerrance de la Bible, mais par la foi en le Seigneur Jésus-Christ
comme notre Sauveur du péché (Jean 3.16, Éphésiens 2.8-9, Romains
10.9-10). En même temps, nous ne connaissons Jésus et ne décou-
vrons sa mort et sa résurrection pour nous que par la Bible (2 Corin-
thiens 5.21, Romains 5.8). Nous ne sommes pas obligés de croire tout
ce que dit la Bible pour être sauvés, mais nous devons croire en Jésus-
Christ, qui nous est révélé par la Bible. Il est clair que nous devons
croire que la Bible est la Parole inerrante de Dieu et que tout ce qu’elle
enseigne est vrai, mais cela vient parfois après le salut.

Quelqu’un qui vient d’être sauvé connaît généralement très peu la


Bible. Le salut est un processus qui commence par une prise de conscience
de notre condition pécheresse, non de l’inerrance de la Bible. Notre
conscience nous révèle que nous ne pouvons-nous tenir devant un
Dieu saint par nos propres mérites. Nous savons que nous ne
sommes pas assez justes pour cela ; alors, nous nous tournons vers
lui et acceptons le sacrifice de son Fils sur la croix pour nos péchés.
Nous mettons toute notre confiance en lui. Dès lors, nous avons une
nouvelle nature, pure de tout péché. Le Saint-Esprit de Dieu habite
dans nos cœurs et nous scelle pour l’éternité. Alors, nous avançons
en apprenant chaque jour à aimer Dieu et à lui obéir de plus en plus.
Cette progression dépend en partie de notre lecture quotidienne de
la Parole de Dieu, qui nous aide à grandir dans la foi et nous fortifie
dans notre marche avec lui. Seule la Bible a le pouvoir d’accomplir ce
miracle dans nos vies.

37 | P a g e
Si nous croyons en la personne et en l’œuvre du Seigneur Jésus-
Christ, comme la Bible l’enseigne, nous sommes sauvés. Mais, quand
nous mettons notre confiance en Jésus-Christ, le Saint-Esprit agit
dans nos cœurs et nos esprits et nous convainc que la Bible est vraie
et digne de foi (2 Timothée 3.16-17). Si nous avons des doutes au sujet
de l’inerrance des Écritures, le meilleur moyen de les surmonter est
de demander à Dieu de nous donner l’assurance sa Parole et digne
de confiance. Il est ravi de répondre à ceux qui le cherchent
sincèrement, de tout leur cœur (Matthieu 7.7-8).

18. - Question : « Quels sont les livres perdus de la Bible ? »

Réponse : Il n’y a pas de livres « perdus » ou ayant été retirés de la


Bible. Il y a beaucoup de légendes et de rumeurs à ce propos, mais
elles sont sans fondement.
Tous les livres que Dieu a inspirés et destinés à faire partie de la
Bible y ont été intégrés. Il y a eu des centaines de livres religieux écrits
à la même époque que les livres de la Bible, dont certains (par exemple
1 Maccabées) contiennent des récits historiques fiables d’événements
réels et dont d’autres (par exemple le livre de la Sagesse de Salomon)
contiennent de bons enseignements spirituels ; mais ces livres ne sont
pas inspirés de Dieu. Si nous lisons, par exemple, les Apocryphes, nous
devons les considérer comme des livres historiques faillibles, non comme la
parole inspirée et inerrante de Dieu (2 Timothée 3.16-17).
L’Évangile de Thomas par exemple, est un faux Évangile écrit au
III ème ou IVème Siècle ap. J.-C., qui se présente à tort comme l’œuvre
de l’Apôtre Thomas. Les premiers Pères de l’Église ont presque tous
rejeté l’Évangile de Thomas comme hérétique. Il contient beaucoup
de choses fausses et d’hérésies sur la vie et les paroles de Jésus. Rien,
ou presque, n’est vrai. L’Épître de Barnabas n’a pas été écrite par le
Barnabas de la Bible, mais par un imposteur. Il en est de même de
l’Évangile de Philippe, de l’Apocalypse de Pierre, etc.
Il n’y a qu’un seul Dieu. La Bible n’a qu’un seul auteur et ne forme
qu’un seul livre, qui contient un seul plan de grâce, décrit depuis sa
conception à sa mise en œuvre et à son aboutissement.
38 | P a g e
De la prédestination à la glorification, la Bible est l’histoire de Dieu
qui rachète son peuple élu, à la louange de sa gloire. Alors qu’on
découvre les desseins rédempteurs de Dieu tout au long des Écritures, les
thèmes récurrents mettent constamment l’accent sur le caractère de Dieu, le
jugement du péché et de la désobéissance, la bénédiction de la foi et de
l’obéissance, le Sauveur et Seigneur, le sacrifice pour le péché et le Royaume
et la gloire à venir. Dieu veut que nous connaissions et comprenions ces cinq
thèmes, car nos vies et nos destinées éternelles en dépendent. Il serait donc
impensable que Dieu permette que des informations d’une telle
importance soient perdues. La Bible est complète, afin que nous, qui
la lisons et qui la comprenons, puissions aussi être « formé[s] et
équipé[s] pour toute bonne œuvre » (2 Timothée 3.16-17).

19. - Question : « Par où commencer la lecture de la Bible ? »

Réponse : Pour les débutants, il est important d’abord de compren-


dre que la Bible n’est pas un livre ordinaire, qui se lit d’une traite du
début à la fin : il s’agit en fait d’une bibliothèque ou d’une collection
de livres écrits par différents auteurs, dans plusieurs langues, sur une
période de de 1500 ans. Martin Luther disait que la Bible était « le
berceau du Christ, » parce que toute son Histoire et toutes ses pro-
phéties pointent dans sa direction. Par conséquent, toute première
lecture de la Bible doit commencer par les Évangiles. L’Évangile de
Marc, court et succinct, est un bon choix pour commencer. Ensuite,
continuez par l’Évangile de Jean, qui se concentre sur les affirmations
de Jésus quant à lui-même. Marc raconte ce que Jésus a fait, tandis que
Jean s’intéresse à ses paroles et à sa personne. Jean contient certains
passages les plus simples et clairs, mais aussi les plus profonds et
intenses, de la Bible. La lecture des Évangiles (Matthieu, Marc, Luc et
Jean) vous familiarisera avec la vie et le ministère de Christ.
Lisez ensuite quelques Épîtres (Romains, Éphésiens, Philippiens).
Elles nous apprennent à vivre une vie qui honore Dieu. Pour lire
l’Ancien Testament, commencez par la Genèse, qui raconte comment
Dieu a créé le monde, comment l’humanité est tombée dans le péché
et quelles ont été les conséquences de cette chute dans le monde.

39 | P a g e
Les livres de l’Exode, du Lévitique, des Nombres ou du Deutéro-
nome peuvent être difficiles à lire, car ces textes décrivent en détail
toutes les lois imposées par Dieu au peuple juif. Ces livres ne sont
pas à rejeter, mais il est peut-être préférable de garder leur lecture
pour plus tard. En tout cas, ne vous y perdez pas. La lecture des livres
historiques, de Josué aux Chroniques, vous donnera un aperçu de
l’histoire d’Israël, tandis que celle des livres de sagesse, des Psaumes
au Cantique des Cantiques, vous fera découvrir la poésie et la sagesse
hébraïques.
Les livres prophétiques, d’Ésaïe à Malachie, peuvent également
se révéler difficiles à comprendre. Souvenez-vous que la clé pour
comprendre la Bible c’est de demander à Dieu la sagesse (Jacques
1.5). Dieu est l’auteur de la Bible et il veut que vous compreniez sa
Parole.
Il est important de comprendre que ce n’est pas tout le monde qui
peut étudier la Bible correctement. Seuls ceux qui peuvent répondre
par l’affirmative aux questions suivantes peuvent étudier la Parole
avec la bénédiction de Dieu :

Êtes-vous sauvé(e) par la foi en Jésus-Christ ? (1 Corinthiens 2.14-16).


Avez-vous faim de la Parole de Dieu ? (1 Pierre 2.2).
Étudiez-vous attentivement la Parole de Dieu ? (Actes 17.11).

Si vous avez répondu oui à ces trois questions, vous avez la certitude
que Dieu bénira vos efforts pour mieux le connaître, lui et sa Parole,
où que vous commenciez et quelle que soit votre méthode d’étude.
Si vous n’êtes pas sûr(e) d’être chrétien (ne), sauvé(e) par la foi en
Jésus-Christ, avec le Saint-Esprit en vous, il vous sera impossible de
comprendre la signification des Écritures.

Les vérités de la Bible sont cachées aux yeux de ceux qui n’ont pas la
foi en Jésus-Christ, mais elles sont la vie pour ceux qui croient (1
Corinthiens 2.13-14, Jean 6.63).

40 | P a g e
20. - Question : « Les écrits de l’Apôtre Paul sont-ils inspirés
(voir 1 Corinthiens 7.12) ? »

Réponse : La plus grande partie du christianisme évangélique con-


servateur croit en ce que l’on appelle l’inspiration verbale plénière
des Écritures : chaque mot de la Bible est « inspiré[é] » de Dieu (2
Timothée 3.16). Si les critiques de la Bible peuvent prétendre que 1
Corinthiens 7.12 n’est pas inspiré, mais exprime plutôt l’opinion de
Paul, quels autres passages pourraient exprimer l’opinion d’un
auteur humain, et non le commandement de l’auteur divin ?
Cette question touche au cœur même de l’autorité biblique.
Paul a écrit cette lettre à un groupe de chrétiens qui habitaient à
Corinthe, une ville très corrompue. Une partie de cette corruption
était liée à la présence du temple d’Aphrodite, abritant plus de 1000
prostituées sacrées. C’est dans ce cadre que Paul a fondé l’église de
Corinthe. En fait, beaucoup de membres de cette église étaient issus de
cet arrière-plan immoral : c’étaient anciennement des fornicateurs, des
idolâtres, des adultères, des homosexuels, des voleurs et des ivrognes (1
Corinthiens 6.9-11).
À partir du chapitre 7 de sa lettre, Paul répond à une question de
l’église concernant les rapports sexuels entre hommes et femmes. Au
vu du climat social à Corinthe, les Corinthiens pensaient qu’il serait bon que
tous restent célibataires. Paul est d’accord que le célibat est une bonne chose
et dit même qu’il souhaiterait que davantage de personnes soient
célibataires, comme lui. Il ne dénigre pas le mariage : il met seulement en
avant les avantages évidents du célibat pour le ministère. Mais il précise
aussi que le célibat est un don de Dieu et que tous n’ont pas ce don
(verset 7). Il dit à ceux qui sont mariés de le rester. Au verset 10, il
écrit : « non pas moi, mais le Seigneur ». Cela veut dire qu’il rapporte
ici aux Corinthiens un commandement direct de Jésus, tiré de son
enseignement dans les Évangiles, particulièrement en Matthieu 5.32.
Enfin, au verset 12, il aborde les « mariages mixtes » entre chrétiens
et non-chrétiens. Dans un tel environnement, les chrétiens pouvaient
être tentés de divorcer d’avec leur conjoint incroyant en pensant ainsi
se purifier.

41 | P a g e
Paul dit aux époux croyants de demeurer avec leur conjoint incro-
yant, en précisant que ce commandement vient de lui, non de Jésus.
Il ne s’agit cependant pas de son opinion : ce qu’il dit, c’est que Jésus n’a
jamais abordé cette question directement au cours de son ministère terrestre.
Les Évangiles ne contiennent aucun enseignement direct de Jésus
sur la situation d’un conjoint croyant marié à un incroyant. Jésus n’a
mentionné qu’une seule motivation légitime pour le divorce
(Matthieu 5.32, 19.19) et il ne s’agit pas de l’incroyance du conjoint.
La meilleure explication est donc que Paul apporte une nouvelle
révélation sur un sujet que Jésus n’a pas directement abordé. C’est
pourquoi il dit : « ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui dis ». Autrement
dit, moi, non pas Jésus, je vous donne ce commandement, même s’il
est basé sur les principes que Jésus a enseignés. Aussi vaste qu’était
le ministère de Jésus, il n’a pas abordé tous les sujets concernant la
vie chrétienne. C’est pourquoi il a envoyé les apôtres poursuivre son
ministère après son ascension, ce pourquoi nous avons une Bible
inspirée de Dieu, « afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour
toute œuvre bonne ». Paul est responsable de nombreuses nouvelles
révélations, bien qu’en définitive elles venaient du Saint-Esprit. Dans
beaucoup de ses épîtres, il dévoile des « mystères. » Ce mot est un
terme technique qui décrit une vérité auparavant inconnue qui est à
présent révélée, comme le fait que l’Église est composée à la fois de
Juifs et de Gentils (Romains 11.25) ou l’Enlèvement (1 Corinthiens
15.51-52). Paul nous donne tout simplement des révélations supplé-
mentaires sur le mariage, que Jésus n’a pas développées.

21. - Question : « Comment pouvons-nous savoir quelles


parties de la Bible s’appliquent pour nous aujourd’hui ? »

Réponse : Le fait de prendre des commandements que nous devons


encore suivre à l’heure actuelle pour des commandements «
s’adressant au public d’une époque spécifique de l’Histoire » et ne devant
être mis en pratique que par lui, peut engendrer beaucoup de
malentendus, de même que la confusion de tels commandements
avec des vérités intemporelles. Comment faire la différence ?

42 | P a g e
À noter d’abord que le canon des Écritures a été fixé à la fin du Ier
Siècle av. J.-C., ce qui signifie que la plus grande partie, sinon
l’intégralité, de la Bible, ne s’adresse pas à nous premièrement. Ses
auteurs s’adressaient au public de leur époque et n’étaient probable-
ment pas conscients que leurs paroles seraient lues des siècles plus
tard partout dans le monde. Pour cette raison, nous devons faire très
attention en interprétant la Bible à l’intention des chrétiens
d’aujourd’hui. Il semble qu’une grande partie de la prédication
contemporaine se soucie tellement d’être pertinente que nous nous
servons de la Bible comme d’un lac dans lequel nous pêchons des
applications pour les chrétiens d’aujourd’hui, aux dépens d’une
exégèse et d’une interprétation approfondies.
Les 3 règles principales de l’herméneutique (l’art et la science de
l’interprétation de la Bible) sont :

1) le contexte, 2) le contexte et 3) le contexte.

Avant de pouvoir dire aux chrétiens du XXIème Siècle comment la


Bible s’applique à eux, nous devons d’abord comprendre le mieux
possible ce qu’elle signifiait pour son public d’origine. Si nous
proposons une application qui aurait été étrangère au public original,
il est très probable que nous n’interprétions pas correctement le
passage. Une fois que nous sommes certains de comprendre ce que
le texte voulait dire pour son public original, nous devons prendre
en compte le décalage entre eux et nous. Quelles sont les différences
de langue, d’époque, de culture, d’emplacement géographique, de
cadre et de contexte ? Tous ces éléments doivent être pris en compte
avant de pouvoir proposer une application. Une fois que nous
comprenons ces différences culturelles, nous pouvons trouver des
points communs entre le public original et nous. Alors, nous
pouvons enfin trouver des applications pour nous, à notre époque et
dans notre contexte. Un autre élément important est le fait que
chaque passage n’a qu’une seule interprétation correcte. Il peut avoir
une gamme d’application, mais une seule interprétation. Cela veut
dire que certaines applications sont meilleures que d’autres.
43 | P a g e
Une application plus proche de l’interprétation correcte d’un texte
sera meilleure. Par exemple, beaucoup de sermons à propos du
thème : « Vaincre les géants dans votre vie » ont été prêchés autour de 1
Samuel 17 (l’histoire de David et Goliath). Ces sermons ne font
généralement qu’évoquer rapidement les détails du récit, puis
passent directement à l’application : Goliath représente une situation
difficile et intimidante qui doit être surmontée par la foi. Il y a aussi
des tentatives d’allégoriser les cinq pierres lisses que David a
ramassées. Ces sermons se concluent généralement sur une
exhortation à être fidèles comme David.
Si ces interprétations font des sermons passionnants, il est peu
probable que le public original aurait ainsi compris cette histoire.
Avant d’appliquer la vérité d’1 Samuel 17 à nos propres vies, nous
devons d’abord saisir comment le public original a compris ce texte, en
déterminant le dessein général du premier livre de Samuel. Sans entrer
dans une exégèse détaillée, précisons seulement qu’il n’y est pas
question de vaincre les géants dans votre vie. Cela peut constituer une
application lointaine de ce passage, mais cette interprétation est
étrangère au texte. Dieu est le héros de l’histoire et David est l’outil
qu’il a choisi pour sauver son peuple. L’histoire met en opposition le
roi du peuple (Saül) et le roi de Dieu (David). Il préfigure aussi ce
que le Christ, le Fils de David, accomplirait pour nous sauver.
Un autre exemple courant d’interprétation hors contexte est
Jean 14.13-14. Ce verset, pris hors de son contexte, semble indiquer
que si nous demandons à Dieu n’importe quoi, nous le recevrons, tant
que nous emploierons la formule « au nom de Jésus ». En appliquant
les règles d’une saine herméneutique à ce passage, on voit Jésus parler
à ses disciples dans la chambre haute, la nuit de sa trahison. Son
public immédiat est composé des disciples. Il s’agit essentiellement
d’une promesse de Jésus, selon laquelle Dieu leur donnerait les ressources
dont ils auraient besoin pour accomplir leur tâche. C’est un passage
réconfortant, parce que Jésus les abandonnerait bientôt. Y a-t-il une
application pour les chrétiens du XXIème Siècle ? Bien sûr ! Si nous prions
selon la volonté de Dieu (au nom de Jésus), Dieu nous donnera ce dont
nous avons besoin pour accomplir sa volonté en nous et par nous.
44 | P a g e
Par ailleurs, sa réponse sera toujours à sa gloire. Loin de nous dire
que nous pouvons avoir tout ce que nous voulons, ce passage nous
enseigne de nous soumettre à la volonté de Dieu par la prière et que
Dieu nous donnera toujours tout ce dont nous aurons besoin pour
accomplir sa volonté.

L’interprétation biblique correcte est fondée sur les principes


suivants :

1. Contexte. Pour bien comprendre, commencer petit avant d’aller


plus loin : verset, passage, chapitre, livre, auteur et Testament /
alliance.
2. Essayez de comprendre comment le public original aurait
compris le texte.
3. Réfléchissez aux différences entre votre culture et celle du
public original.
4. Si un commandement moral de l’Ancien Testament est répété
dans le Nouveau, considérez-le comme une « vérité intemporelle
».
5. Rappelez-vous que chaque passage a une seule interprétation
correcte, mais peut avoir plusieurs applications (certaines
meilleures que d’autres).
6. Soyez toujours humble et n’oubliez pas le rôle du Saint-Esprit
dans l’interprétation. Il a promis de nous conduire dans toute la
vérité (Jean 16.13).

Comme mentionné précédemment, l’interprétation biblique est à la


fois un art et une science. Il y a des règles et des principes à respecter
et certains passages plus difficiles exigent plus d’efforts que d’autres.
Nous devons toujours être ouverts à changer d’interprétation si
l’Esprit nous convainc et que les preuves sont convaincantes.

45 | P a g e
22. - Question : « Pourquoi tant de confusion concernant les
enseignements de la Bible ? »

Réponse : Dieu nous a donné la Bible pour nous parler de lui et de


ses voies. Puisqu’il n’est pas un Dieu de confusion (1 Corinthiens
14.33), toute confusion doit provenir des forces destructrices du
monde, de la chair et du diable. Le « monde » est le système mondial
impie et son peuple, qui ne comprend ni ne se soucie de la Parole de Dieu,
la « chair » est la nature pécheresse persistante des chrétiens, qui
corrompt leur marche avec Dieu, et le « diable » fait référence à Satan
et à ses démons, qui tordent la Parole de Dieu, souvent en se faisant
passer pour des anges de lumière (2 Corinthiens 11.14-15).
Chacune de ces forces peut agir individuellement ou conjointe-
ment pour engendrer la confusion chez les hommes concernant la
Parole de Dieu. Tragiquement, la confusion au sujet de la Bible peut
conduire à un faux espoir de salut. Quand Satan a tenté Jésus, il s’est
servi d’interprétations erronées de la Parole de Dieu (Matthieu 4.1-
11). Il emploie la même tactique aujourd’hui en se servant d’une
vérité des Écritures à mauvais escient. Satan est habile à tordre la
Parole de Dieu juste assez pour produire des conséquences désastreuses.
Parfois, la confusion sur ce que la Bible enseigne provient aussi
d’une mauvaise traduction. Plus souvent, cependant, elle est la con-
séquence de méthodes d’étude biblique irréfléchies et des doctrines
de faux prédicateurs, enseignants et auteurs (2 Corinthiens 11.12-13).
Ces faux prophètes se basent même sur des traductions correctes pour
tordre et déformer la Parole de Dieu, par ignorance ou à dessein, afin
de promouvoir leurs propres idées ou de se conformer à la pensée du
monde. Au lieu de nous reposer seulement sur d’autres pour nous
enseigner la Parole de Dieu, nous devons l’étudier nous-mêmes et
dépendre du Saint-Esprit.
La confusion la plus mortelle est celle concernant la vérité de
l’Évangile. Alors que les Écritures enseignent que Jésus-Christ est le
seul chemin, la seule vérité et la seule vie (Jean 14.6, Actes 4.12),
beaucoup de ceux qui se disent chrétiens croient qu’on peut arriver
au ciel par d’autres chemins et d’autres religions.
46 | P a g e
Malgré la confusion, les vraies brebis entendent la voix du Berger et
ne suivront que lui (Jean 10.27). Ceux qui n’appartiennent pas au
Berger « ne supporteront pas la saine doctrine. Au contraire, ayant la
démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule
d’enseignants conformes à leurs propres désirs » (2 Timothée 4.3). Dieu
nous a donné son Esprit et le commandement de prêcher la vérité
biblique avec humilité et patience, en toute occasion, favorable ou
non (2 Timothée 4.2), et de l’étudier afin d’être approuvés, tels les
ouvriers qui exposent avec droiture la parole de la vérité (2
Timothée 2.15), ce que nous ferons jusqu’à ce que le Seigneur Jésus
revienne et mette fin à toute confusion.

23. - Question : « L’inerrance de la Bible ne s’applique-t-elle


qu’aux manuscrits originaux ? »

Réponse : Seuls les manuscrits originaux (écrits par les apôtres, les
prophètes, etc.) bénéficient de la promesse divine d’inspiration et
d’inerrance. Les livres de la Bible, tels qu’ils ont été écrits à l’origine
sous l’inspiration du Saint-Esprit (2 Timothée 3.16-17, 2 Pierre 1.20-
21), étaient à 100 % inerrants, fiables, vrais, et faisaient autorité. Mais
la Bible ne promet pas que les copies des manuscrits originaux
seraient également inerrantes ou exemptes d’erreurs de copistes.
Étant donné que la Bible a été copiée des milliers de fois sur des
milliers d’années, de telles erreurs sont probables.
Que faut-il en déduire ? D’abord, il est important de se rappeler
que les manuscrits bibliques dont nous disposons aujourd’hui s’accordent à
99 %. Certes, il y a quelques variantes mineures, mais la grande
majorité du texte biblique est identique d’un manuscrit à l’autre. La
plupart des différences sont dans la ponctuation, les terminaisons de
mots, des questions grammaticales mineures, l’ordre des mots, etc.,
et sont facilement explicables par l’intervention d’erreurs de copistes.
Aucune question théologique ou biblique importante n’est mise
en doute par une erreur ou contradiction supposée. Les manuscrits
bibliques du 15ème Siècle s’accordent pleinement avec ceux du 3ème
Siècle.

47 | P a g e
Nous avons la certitude absolue que la Bible dont nous disposons
aujourd’hui est quasi identique à celle que les Apôtres et prophètes
ont écrite il y a plus de 2 000 ans.
Ensuite, attention à ne pas conclure à une erreur de copiste trop
vite. La grande majorité, voire toutes les « erreurs » de la Bible ont
une explication logique et crédible. Celles qui sont inexplicables, ou
très difficiles à expliquer, pourraient tout à fait avoir une explication que
nous n’avons tout simplement pas encore trouvée. Le fait que nous ne
trouvons pas de solution ne veut pas dire qu’aucune solution n’existe.
L’erreur de copiste doit être notre dernier recours pour expliquer une «
erreur » biblique supposée. Il demeure cependant possible que des
erreurs se soient glissées dans nos manuscrits et traductions modernes
de la Bible. Les copistes et traducteurs sont des êtres humains qui
font des erreurs. La fiabilité exceptionnelle de la Bible est un
témoignage de son inspiration et de sa préservation par Dieu.
Peut-on néanmoins faire confiance à la Bible ? Absolument ! Les
traductions dont nous disposons aujourd’hui sont la Parole de Dieu. La
Bible fait tout autant autorité aujourd’hui qu’au 1er Siècle ap. J.-C.
Nous pouvons nous fier pleinement à la Bible comme étant le
message de Dieu pour nous aujourd’hui. Certes, les promesses
bibliques d’inspiration et d’inerrance ne s’appliquent directement
qu’-aux manuscrits originaux, mais cela n’affecte pas la fiabilité et
l’autorité de nos Bibles. La Parole de Dieu demeure éternellement,
malgré les échecs et erreurs occasionnels des copistes et des traducteurs.

24. - Question : « Peut-on / doit-on interpréter la Bible


littéralement ? »

Réponse : Non seulement nous pouvons, mais nous devons, prendre


la Bible au pied de la lettre. Une interprétation littérale est la seule qui nous
permette de déterminer ce que Dieu cherche à nous communiquer. Comme
pour n’importe quel autre écrit, nous devons déterminer ce que l’auteur a
voulu communiquer. Nombreux sont ceux qui prennent un verset ou un
passage des Écritures, puis interprètent les mots, expressions et paragra-
phes à leur manière, en ignorant le contexte et l’intention de l’auteur.

48 | P a g e
Mais ce n’est pas ce que Dieu voulait, c’est pourquoi il nous demande
d’interpréter correctement la Parole de vérité (2 Timothée 2.15).
Une des raisons pour lesquelles nous devons comprendre la Bible
littéralement est que telle était l’attitude du Seigneur : chaque fois
qu’il citait l’Ancien Testament, il était clair qu’il adhérait à son
interprétation littérale. Par exemple, quand Jésus a été tenté par Satan
en Luc 4, il a répondu en citant l’Ancien Testament. Si les
commandements de Dieu en Deutéronome 8.3, 6.13 et 6.16 n’étaient
pas à prendre à la lettre, Jésus ne les aurait pas employés et ils n’auraient
pas eu pour effet de réduire Satan au silence, comme ç’a été le cas.
Les disciples ont aussi compris les commandements du Christ
(qui font partie de la Bible) littéralement : Jésus leur a ordonné d’aller
faire de nouveaux disciples en Matthieu 28.19-20, et dans le livre des
Actes, on constate que les disciples ont compris ce commandement
littéralement et sont allés dans tout le monde connu, pour prêcher
l’Évangile et annoncer à chacun : « Crois au Seigneur Jésus-Christ et tu
seras sauvé » (Actes 16.31). Nous aussi, nous devons prendre les paroles de
Jésus à la lettre. Comment pouvons-nous avoir l’assurance de notre
salut si nous ne croyons pas qu’il est venu chercher et sauver les perdus
(Luc 19.10), payer le prix de nos péchés (Matthieu 26.28) et nous
donner la vie éternelle (Jean 6.54) ?
Prendre la Bible à la lettre n’exclut pas de prendre en compte les
figures de style. Par exemple, quand on dit que « le soleil se lève », c’est
techniquement faux, puisque c’est la terre qui tourne de manière à
donner cette impression. Pourtant, presque tout le monde comprend
ces figures de style assez bien pour rendre possible ce type de
communication. La Bible contient des figures évidentes, qui ne doivent pas
être prises au pied de la lettre (voir par ex. le Psaume 17.8).
Enfin, quand nous jugeons nous-mêmes quelles parties de la Bible
doivent être interprétées littéralement ou non, nous nous élevons au-
dessus de Dieu. Il nous a donné sa Parole pour communiquer avec
nous. La confusion et les distorsions qui résulteraient inévitablement
d’une interprétation non littérale auraient pour effet de rendre les
Écritures nulles et non avenues. La Bible est la Parole de Dieu pour
nous et il veut que nous y croyions, littéralement et entièrement.
49 | P a g e
25. - Question : « Qu’est-ce que la doctrine biblique de
l’illumination ? »

Réponse : La définition la plus simple de l’illumination, au sens


spirituel, est la « lumière » qui nous éclaire pour nous permettre de
comprendre un certain domaine. Quand l’illumination divine impli-
que la connaissance de choses futures, on l’appelle « prophétie ».
Quand il s’agit de comprendre et d’appliquer des connaissances déjà
reçues, on parle d’« illumination ». Se pose alors la question suivante
: comment Dieu éclaire-t-il l’esprit de ceux qui étudient sa Parole ?
Le niveau d’illumination le plus fondamental est la connaissance
du péché, sans laquelle tout le reste est inutile. Le Psaume 18.29 dit :
« Oui, tu fais briller ma lumière. L’Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres.
» Le Psaume 119, le chapitre le plus long de la Bible, est un chant qui
parle de la Parole de Dieu. Le verset 130 dit : « La révélation de tes paroles
éclaire, elle donne de l’intelligence à ceux qui manquent d’expérience. » Ce
verset décrit la méthode fondamentale de l’illumination divine :
quand la Parole de Dieu entre dans le cœur d’une personne, elle l’éclaire et
lui ouvre l’esprit. C’est pourquoi nous sommes sans cesse appelés à étudier
la Parole de Dieu. Le Psaume 119.11 dit : « Je serre ta parole dans mon
cœur afin de ne pas pécher contre toi. » Les versets 98-99 ajoutent : « Tes
commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai
toujours avec moi. Je suis plus perspicace que tous mes maîtres, car je médite
tes instructions. »
Une étude régulière de la Parole de Dieu nous guidera et nous
donnera la sagesse pour toutes les questions de la vie. C’est la
première méthode d’illumination divine et le point de départ pour
chacun de nous. Le Psaume 119 emploie une autre image pour
l’illumination divine : le verset 18 dit : « Ouvre mes yeux, pour que je
contemple les merveilles de ta loi ! » Ces « merveilles » ne sont pas de
nouvelles révélations, mais des choses écrites bien auparavant, que
le lecteur ne comprend que maintenant. De même, le verset 73 dit : «
Tes mains m’ont créé, elles m’ont fortifié ; donne-moi l’intelligence pour que
j’apprenne tes commandements ! » L’auteur supplie Dieu de lui
permettre de comprendre ses lois, afin de les appliquer.

50 | P a g e
Cette requête figure quinze fois dans ce psaume. Un passage qui
prête parfois à controverse au sujet de l’illumination est Jean 14.26 :
« Mais le défenseur, l’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom, vous
enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jésus
a adressé ces mots à ses disciples dans la chambre haute, alors qu’il
leur donnait ses dernières instructions avant sa mort. Ce rassemblement
d’hommes si particulier aurait la responsabilité de répandre la Bonne
Nouvelle de Jésus-Christ dans le monde entier. Ils avaient passé trois années
et demi avec lui, à observer ses miracles et à entendre ses enseignements.
Pour s’en souvenir avec précision afin de les transmettre correctement au
reste du monde, ils auraient besoin d’une aide particulière de Dieu. Jésus
leur dit que le Saint-Esprit les leur enseignerait et leur rappellerait,
pour qu’ils puissent les rapporter aux autres. Ce verset enseigne que
les apôtres recevraient une aide divine pour écrire les Évangiles, mais
pas que l’Esprit ferait la même chose pour tous les croyants.
Quel est donc l’œuvre illuminatrice du Saint-Esprit dans les
croyants ? Éphésiens 1.17-18 nous dit que l’Esprit donne sagesse et
révélation concernant Jésus-Christ et ouvre les yeux de nos esprits,
pour que nous puissions discerner les desseins de Dieu dans nos vies.
En 1 Corinthiens 2.10-13, Dieu révèle ses plans pour nous par son
Esprit, qui nous enseigne les choses spirituelles. Le contexte montre
que c’est la Parole de Dieu qui a été révélée. L’Esprit de Dieu nous
orientera toujours vers la Parole de Dieu pour notre instruction.
Comme Jésus l’a dit à ses disciples en Jean 16.12-15, l’Esprit ne fait
que répéter ce que le Père et le Fils ont déjà dit, afin de nous le
rappeler et de nous aider à comprendre pleinement ce que Dieu nous a
déjà dit. Parfois, nous devons entendre des choses plusieurs fois avant
de les comprendre réellement. C’est là que l’Esprit entre en jeu.
On oublie parfois l’objectif de l’illumination. Certains arguments
à ce sujet donnent l’impression qu’il ne s’agit que d’une compré-
hension précise et académique de la Parole de Dieu. Il est certain que
Dieu veut que nous comprenions pleinement ce qu’il nous a révélé.
Les mots ont un sens, et nous devons faire attention aux détails. Une
compréhension factuelle ne sert cependant à rien si nous ne
l’appliquons pas.

51 | P a g e
En revenant au Psaume 119, on trouve des expressions de sens en
lien avec les versets sur l’illumination : « je méditerai sur tes merveilles
» (verset 27), « pour que je garde ta loi et que je la respecte de tout mon
cœur » (verset 34), « pour que je comprenne tes instructions » (verset 125),
« pour que je vive » (verset 144). L’illumination amène toujours à
l’action. Pourquoi Dieu nous aide-t-il à comprendre sa Parole ? Pour
que nous puissions vivre à sa lumière. 1 Jean 1.6 nous interpelle : « Si
nous disons que nous sommes en communion avec lui tout en marchant
dans les ténèbres, nous mentons et nous ne mettons pas la vérité en pratique.
» On pourrait paraphraser ainsi ce verset : « Si nous disons que nous
avons été éclairés, mais nous marchons toujours dans l’obscurité, nous
mentons et ne comprenons pas la Parole de Dieu. » L’Esprit de Dieu, qui
nous éclaire pour que nous puissions comprendre sa Parole, se saisit
de cette connaissance et nous guide dans son application. Romains
8.14 dit : « En effet, tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu son
fils de Dieu. » L’œuvre illuminatrice du Saint-Esprit dans nos vies est
la confirmation que nous sommes enfants de Dieu.

26. - Question : « Qu’est-ce que la numérologie biblique ? »

Réponse : La numérologie biblique est l’étude des nombres dans la


Bible. Deux des nombres les plus répandus dans la Bible sont 7 et 40.
Le chiffre 7 et symbole de plénitude ou de perfection (Genèse 7.2-
4, Apocalypse 1.20). Il est souvent appelé le « nombre de Dieu »,
puisque Dieu est le seul être parfait et accompli (Apocalypse 4.5, 5.1,
5-6). Le chiffre 3 est aussi considéré comme celui de la perfection
divine : la Trinité, composée du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Le nombre 40 est souvent compris comme le « nombre de l’épreuve
ou du jugement ». Par exemple, les Israélites ont erré pendant 40 ans
(Deutéronome 8.2-5), Moïse a passé 40 jours sur la montagne
(Exode 24.18), Jonas a averti Ninive que le jugement les frapperait dans
40 jours (Jonas 3.4), Jésus a été tenté 40 jours durant (Matthieu 4.2) et
40 jours se sont écoulés entre la résurrection et l’ascension de Jésus
(Actes 1.3). Un autre chiffre courant dans la Bible est le 4, qui est celui
de la création : nord, sud, est, ouest ; quatre saisons.

52 | P a g e
Le 6 est considéré comme le chiffre de l’homme : ce dernier a été créé
le 6ème jour et travaille pendant 6 jours seulement. Un autre exemple
de nombre employé comme symbole dans la Bible est celui de
l’Antéchrist, 666, en Apocalypse 13.
L’importance des chiffres est toujours débattue. La Bible semble
clairement les employer comme des modèles ou pour enseigner des
vérités spirituelles. Cependant, beaucoup de personnes attachent
une trop grande importance à la « numérologie biblique » en essayant
de trouver un sens particulier à chacun des nombres de la Bible.
Souvent, un nombre dans la Bible est tout simplement un nombre.
Dieu ne nous appelle pas à chercher des sens secrets, des messages
cachés ou des codes dans la Bible. Les Écritures contiennent déjà plus
qu’assez de vérités claires pour répondre à tous nos besoins et nous
rendre « formé[s] et équipé[s] pour toute œuvre bonne » (2
Timothée 3.16).

27. - Question : « Comment savoir quels livres appartiennent à


la Bible, puisque la Bible elle-même ne le dit pas ? »

Réponse : Si les Écritures doivent être notre seule autorité, sur quoi
pouvons-nous nous fonder pour savoir quels livres appartiennent à
la Bible, puisque la Bible ne l’indique pas elle-même ? C’est une
question très importante, parce qu’une chaîne n’a pas plus de force
que son maillon le plus faible. Dans la chaîne de la communication
entre Dieu et l’humanité, y a-t-il un maillon faible ? Dans ce cas, toute
la chaîne est faillible et la communication n’est pas digne de confiance.
Examinons les divers « maillons » de la communication entre
Dieu et nous. D’abord, Dieu a voulu communiquer. Ce désir était
enraciné dans son amour, car la plus grande preuve d’amour d’un
Dieu bon est de se révéler à sa création. Ensuite, il nous a transmis sa
Parole par des auteurs humains, au travers d’un processus que la
Bible appelle « inspiration », par lequel il a insufflé ses mots aux
hommes qui les ont mis par écrit (2 Timothée 3.16). Puis, la Parole
s’est répandue, annoncée à son public par la prédication ou par
d’autres moyens.

53 | P a g e
Par la suite, elle a été reconnue : le peuple de Dieu a appris à
distinguer les Écritures Saintes des autres écrits religieux. Après
quoi, elle a été préservée, afin de survivre jusqu’à aujourd’hui,
malgré toutes les initiatives visant à la détruire. Enfin, la dernière
étape est l’illumination, par laquelle le Saint-Esprit ouvre l’esprit des
croyants en vue de recevoir la Parole.
Voici la « chaîne » : la manifestation de l’amour de Dieu par
l’inspiration, la diffusion, la reconnaissance, la préservation et
l’illumination de sa Parole. Nous croyons que Dieu était impliqué
dans chaque étape de ce processus, car pourquoi ferait-il tant
d’efforts pour inspirer sa Parole sans ensuite la préserver ? Pourquoi
nous parlerait-il sans ensuite nous guider pour reconnaître sa parole ?
La reconnaissance de la Parole de Dieu est généralement appelée
« canonisation ». Nous insistons sur le fait que c’est Dieu qui a
déterminé le Canon et que l’Église n’a fait que le découvrir. Le Canon
des Écritures n’a pas été créé par l’Église, mais l’Église l’a découvert
ou reconnue. Autrement dit, la Parole de Dieu est inspirée et fait
autorité dès le commencement, elle est « pour toujours établie dans le
ciel » (Psaume 119.89) et l’Église n’a fait que reconnaître et accepter
ce fait.

Voici les critères employés par l’Église pour reconnaître et recueillir


la Parole de Dieu :

1. Ce livre était-il écrit par un prophète de Dieu ?


2. L’auteur a-t-il été authentifié par des miracles qui confirment son
message ?
3. Ce livre dit-il la vérité sur Dieu, sans erreur ni contradiction ?
4. Ce livre atteste-t-il de la capacité divine à transformer des vies ?
5. Ce livre a-t-il été accepté comme la Parole de Dieu par ses
premiers destinataires ?

Le premier critère était le plus important. Son corollaire, l’appro-


bation apostolique, était le principal test de canonicité dans l’Église
primitive.
54 | P a g e
Il s’agit d’une conséquence logique de l’autorité apostolique : les
apôtres ont été équipés par Dieu pour être les fondateurs et les
dirigeants de l’Église ; il est donc raisonnable d’accepter que la Parole
qui régit l’église vienne d’eux.
Les Apôtres ont reçu la promesse que l’Esprit de vérité leur
rappellerait ce que Christ avait dit (Jean 14.26) et les guiderait dans «
toute la vérité » (Jean 16.13). Après l’ascension, ils ont reçu des dons
surnaturels pour leur permettre de faire ce travail et confirmer leur
message (Actes 2. 4). La maison de Dieu est « édifié[e] sur le fondement
des apôtres et des prophètes » (Éphésiens 2.20). Au vu de la mission qui
leur a été confiée, il est tout à fait logique que l’Église ait fait de
l’apostolicité le premier critère de canonicité. Ainsi, l’Évangile de
Matthieu a été considéré comme canonique (il a été écrit par un
apôtre), de même que l’Évangile de Marc, étroitement associé au
nom de l’Apôtre Pierre.
Quand le Nouveau Testament a été écrit, ses livres et lettres ont
été immédiatement acceptés comme la Parole de Dieu et diffusés
pour le bien des autres. L’église de Thessalonique a reçu la parole de
Paul comme la Parole de Dieu (1 Thessaloniciens 2.13). Les épîtres de
Paul circulaient déjà parmi les églises à l’époque apostolique
(Colossiens 4.16). Pierre reconnaissait les écrits de Paul comme
inspirés par Dieu et les mettait au même niveau que « les autres
Écritures » (2 Pierre 3.15-16). Paul a cité l’Évangile de Luc en
l’appelant « Écriture » (1 Timothée 5.18). Cette acceptation générale
contraste fortement avec les quelques livres faisant l’objet d’une
controverse, finalement rejetés comme non canoniques, qui ont joui
d’une faveur limitée pendant un temps.
Plus tard, avec l’avancée des hérésies, alors que certains avaient
commencé à réclamer l’acceptation de faux écrits religieux, l’Église a
eu la sagesse de tenir un concile pour confirmer officiellement leur
acceptation des 27 livres du Nouveau Testament. Les critères
employés ont permis aux croyants de distinguer objectivement les
livres donnés par Dieu de ceux d’origine humaine. Ils ont décidé de
conserver les livres universellement acceptés, choisissant de
persévérer dans « l’enseignement des Apôtres » (Actes 2.42).
55 | P a g e
28. - Question : « Pourquoi est-il important d’étudier la Bible
dans son contexte ? En quoi est-ce un problème de citer des
versets hors contexte ? »

Réponse : Il est important d’étudier des passages et les histoires


bibliques dans leur contexte. Prendre des versets hors de leur
contexte mène à toutes sortes d’erreurs d’interprétation. Voici quatre
principes à prendre en compte pour comprendre le contexte : le sens
littéral (ce que le texte dit), le contexte historique (les événements de
l’histoire, à qui elle est adressée et comment on la comprenait à l’époque), la
grammaire (la phrase ou le paragraphe dans lesquels on retrouve un mot
ou une expression) et la synthèse (comparaison avec d’autres passages
bibliques). Le contexte est crucial pour l’exégèse biblique. Après avoir
examiné le contexte littéral, historique et grammatical d’un passage, il
faut se concentrer sur la structure du livre, du chapitre, puis du
paragraphe. Tout cela fait partie du « contexte ». Pour comparer, c’est
comme regarder la carte du monde sur Google Maps, puis zoomer
progressivement sur une maison.
Citer des passages et versets hors contexte et presque toujours
cause de malentendu. Par exemple, en prenant l’expression « Dieu est
amour » (1 Jean 4.7-16) hors de son contexte, on pourrait penser que
notre Dieu aime tout et tout le monde à tout moment, d’un amour
débordant et romantique. Mais dans ce contexte littéral et
grammatical, « amour » fait référence à agape, dont l’essence est le
sacrifice au profit d’un autre, pas un attachement sentimental ou
romantique. Le contexte historique est également crucial, puisque
Jean s’adresse à des croyants de l’Église du Ier Siècle et les enseigne,
non sur l’amour de Dieu, mais sur la manière de distinguer les
croyants authentiques des faux enseignants. Le véritable amour,
sacrificiel et bénéfique, caractérise le croyant authentique (verset 7),
ceux qui n’aiment pas n’appartiennent pas à Dieu (verset 8) et Dieu
nous a aimés avant que nous ne l’aimions (versets 9-10), ce pourquoi
nous devons nous aimer les uns les autres afin de manifester que
nous lui appartenons (verset 11-12).

56 | P a g e
De plus, garder l’expression « Dieu est amour » dans le contexte de
l’ensemble des Écritures (synthèse) nous empêchera d’arriver à la
conclusion erronée, mais très répandue, que Dieu est uniquement
amour ou que son amour est plus grand que ses autres attributs. De
nombreux autres passages nous montrent qu’il est aussi saint et juste,
fidèle et digne de confiance, miséricordieux et plein de grâce, doux
et compatissant, omnipotent, omniprésent et omniscient, avec
beaucoup d’autres caractéristiques. Nous savons aussi par d’autres
passages que Dieu n’aime pas seulement, mais qu’il déteste aussi
(Psaume 11.5).
La Bible est la Parole de Dieu, littéralement « inspirée de Dieu » (2
Timothée 3.16), et nous devons la lire, l’étudier et la comprendre à
l’aide de bonnes méthodes d’étude biblique, en comptant toujours
sur l’illumination du Saint-Esprit pour nous guider (1 Corinthiens
2.14). Notre étude s’améliore beaucoup en tenant compte du con-
texte. Il n’est pas difficile de trouver des passages en contradiction
apparente avec d’autres, mais en examinant attentivement leur
contexte et en nous référant à l’ensemble des Écritures, on peut en
comprendre le sens et ces contradictions s’expliquent. « Le contexte
est roi » vaut dire que sens d’une phrase est souvent donné par son
contexte. Ignorer le contexte est donc un énorme désavantage.

29. - Question : « Qu’est-ce que l’harmonie des Évangiles ? »

Réponse : L’« harmonie » des Évangiles est l’accord entre les quatre
Évangiles bibliques. Les quatre Évangiles du Nouveau Testament
sont comme les chanteurs d’un quatuor vocal : chacun des quatre a
sa partition à chanter, mais leurs voix se combinent en un ensemble
harmonieux. Chacun des quatre Évangiles rend témoignage à Jésus
d’un point de vue légèrement différent, mais tous racontent la même
histoire. Ainsi, ils sont tous en harmonie les uns avec les autres. Les
alignements chronologiques des récits évangéliques sont appelés
harmonies des Évangiles et certaines Bibles incluent une section de
référence qui propose une telle harmonie.

57 | P a g e
Les Évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont appelés Évangiles «
synoptiques », parce qu’ils relatent en grande partie les mêmes
événements de la vie de Jésus (le terme synoptique signifie « même
vision »). L’Évangile de Jean est différent : il comble les lacunes
laissées par les autres. Chacun de ces Évangiles a été écrit pour un public
différent et met l’accent sur différentes facettes du ministère de Jésus.
L’Évangile de Matthieu a été écrit surtout pour les Juifs et montre en
quoi Jésus a accompli les prophéties d’un Messie-roi. Marc, qui a été
écrit surtout pour des chrétiens romains ou autres non-Juifs, contient
peu de prophéties de l’Ancien Testament et explique beaucoup de
termes et coutumes juifs. Jésus y est présenté comme le serviteur
divin. Luc, également écrit surtout pour les croyants d’origine non-Juive,
explique les coutumes juives et emploie des noms grecs. Luc a entrepris
d’écrire un récit ordonné de la vie de Jésus, qu’il présente comme le Fils de
l’homme, soulignant sa pleine humanité. L’Évangile de Jean met l’accent
sur Jésus Fils de Dieu et contient davantage de révélations de Jésus
sur lui-même que les autres. Il donne également un aperçu bien plus
détaillé des derniers jours de la vie de Jésus.
Certaines personnes ont tenté de discréditer la Bible en montrant
du doigt des incohérences apparentes entre les récits évangéliques,
comme les différences dans l’ordre des événements ou des détails
mineurs. En mettant les quatre récits en parallèle, on voit qu’ils ne suivent
pas tous strictement la même chronologie, mais plutôt un ordre
logique, selon une classification thématique des événements. Cette
approche par thème correspond à la plupart de nos conversations de
la vie de tous les jours.

Les différences sur des détails, comme le nombre d’anges au


tombeau de Christ (Matthieu 28.5, Marc 16.5, Luc 24.4, Jean 20.12),
s’expliquent également en laissant parler le texte. Matthieu et Marc
mentionnent « un ange », tandis que Luc et Jean en mentionnent deux
; mais en fait, Matthieu et Marc ne disent jamais qu’il n’y avait qu’un
seul ange : ils ne font que mentionner un des anges qui était présent.
Ces différences sont complémentaires, et non contradictoires. On
peut en ajouter de nouvelles sans nier la véracité des précédentes.
58 | P a g e
Comme le reste des Écritures, les quatre Évangiles sont un magni-
fique témoignage de la révélation de Dieu à l’homme. Imaginez un
percepteur d’impôts (Matthieu), un jeune Juif sans éducation avec
une réputation de fuyard (Marc), un médecin romain (Luc) et un
pêcheur juif (Jean) qui écrivent chacun un témoignage de la vie de
Jésus et dont les récits sont tous en harmonie entre eux. Sans
l’intervention de Dieu, il leur aurait été impossible d’écrire des récits
aussi fiables (2 Timothée 3.16). L’histoire, la prophétie et les détails
s’associent pour donner une image de Jésus d’une suprême précision
: le Messie, le Roi, le Serviteur et le Fils de Dieu.

30. - Question : « Pourquoi la Bible est-elle appelée Sainte Bible


Réponse : L’expression biblia sacra (« livres sacrés ») est apparue pour


la première fois au Moyen Âge. Le mot saint a plusieurs sens, qui,
comme nous le verrons, décrivent tous la Parole de Dieu.
Quand Dieu a parlé à Moïse au buisson ardent, il lui a ordonné
de retirer ses sandales parce qu’il se tenait sur une « terre sainte »,
sanctifiée par la présence de Dieu. Parce que Dieu est saint, ses paroles
le sont aussi. De même que les mots qu’il a adressés sur le Mont Sinaï,
toutes les paroles qu’il a révélées à l’humanité dans la Bible le sont
aussi. Comme Dieu est parfait, ses paroles sont parfaites (Psaume 19.7).
Comme Dieu est juste et pur, sa Parole l’est aussi (Psaume 19.8).
La Bible est sainte aussi parce qu’elle a été écrite par des hommes
sous la direction et l’influence du Saint-Esprit. « Toute l’Écriture est
inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger,
pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé
pour toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3.16) Le terme grec traduit par
« inspirée de Dieu » est Theopneustos, de theos, qui signifie « Dieu »,
et pneo, qui signifie « souffler ». Le terme français pneumonie a la même
racine grecque. Ainsi, notre Dieu saint, en la personne du Saint-
Esprit, a littéralement soufflé les saintes paroles des Écritures aux
auteurs de chacun des livres de la Bible. L’auteur divin est saint, ce
qu’il écrit est donc saint.

59 | P a g e
Un autre sens de « saint » est « mis à part ». Dieu a mis la nation
d’Israël à part des autres nations qui l’entouraient, pour en faire un
« royaume de prêtres et une nation sainte » (Exode 19.6). De la même
manière, les chrétiens sont mis à part des incroyants qui marchent
dans les ténèbres, comme le dit Pierre : « Mais vous êtes un peuple
choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de
proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa
merveilleuse lumière. » Cet aspect de la sainteté concerne aussi la Bible
: il s’agit d’un livre différent de tous les autres, le seul écrit par Dieu
lui-même, le seul qui ait le pouvoir de libérer (Jean 8.32), de changer
les vies et de rendre sage (Psaume 19.7), de les sanctifier et de rendre
saint (Jean 17.17), le seul livre qui donne la vie, le réconfort et
l’espérance (Psaume 119.50) et c’est le seul qui subsistera pour
toujours (Matthieu 5.18).

31. - Question : « Comment les hommes connaissaient-ils Dieu


avant la Bible ? »

Réponse : Les hommes qui n’avaient pas accès à la Parole écrite de


Dieu n’étaient pas pour autant privés de la capacité de le recevoir, de le
comprendre et de lui obéir. En fait, il y a beaucoup de régions du monde
aujourd’hui où les Bibles ne sont pas disponibles, mais où les hommes ont
entendu parler de Dieu. Le problème est celui de la révélation : Dieu
révèle à l’homme ce qu’il veut que nous sachions de lui. Il n’y a pas
toujours eu de Bible, mais il y a toujours eu des moyens par lesquels
l’homme pouvait recevoir et comprendre la révélation de Dieu. Il y a
deux catégories de révélation : générale et spéciale.
La révélation générale concerne ce que Dieu a communiqué à
toute l’humanité, de manière universelle. L’aspect externe de la
révélation générale est constitué de tout ce dont Dieu doit être la
cause ou la source : parce que ces choses existent et que leur existence
doit avoir une cause, Dieu existe donc aussi. Romains 1.20 dit : « En
effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité,
se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a
fait. Ils sont donc inexcusables. »

60 | P a g e
Tous les hommes et femmes partout peuvent regarder la création et
savoir que Dieu existe. Le Psaume 19.1-4 explique aussi que la
création parle clairement de Dieu dans un langage compris de tous.
« Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leur
son. » (Verset 3) La révélation naturelle est claire. Nul n’a l’excuse de
l’ignorance. L’athée n’a pas d’alibi et l’agnostique n’a pas d’excuse.

Un autre aspect de la révélation générale, de ce que Dieu a révélé à


tous, est interne, dans notre conscience. « Ce qu’on peut connaître de
Dieu est évident pour eux. » (Romains 1.19) Les hommes, parce qu’ils
ont une part immatérielle, sont conscients que Dieu existe. Ces deux
aspects de la révélation générale sont illustrés par de nombreuses
histoires de missionnaires rencontrant des tribus autochtones
n’ayant jamais vu une Bible ou entendu parler de Jésus, mais qui,
quand le plan du salut leur a été présenté, savaient que Dieu existait
parce qu’ils en voyaient des preuves dans la nature et qu’ils avaient
besoin d’un Sauveur parce que leur conscience les convainquait de
leur péché et de leur besoin de lui.
En plus de la révélation générale, il y a la révélation spéciale, par
laquelle Dieu se révèle lui-même, et sa volonté, à l’humanité. La
révélation spéciale n’est pas accordée à tous, mais seulement à
certaines personnes, à des moments précis. Voici quelques exemples
bibliques de moyens employés par la révélation spéciale : le sort
(Actes 1.21-26, voir aussi Proverbes 16.33), l’urim et le thummim (un
sort particulier, employé par le grand-prêtre ; voir Exode 28.30, Nombres
27.21 , Deutéronome 33.8, 1 Samuel 28.6 et Esdras 2.63), les rêves et
les visions (Genèse 20.3, 6, Genèse 31.11-13, 24, Joël 2.28), les appa-
rences de l’ange de l’Éternel (Genèse 16.7-14, Exode 3.2, 2 Samuel
24.16, Zacharie 1.12) et le ministère des prophètes (2 Samuel 23.2,
Zacharie 1.1). Ces références ne sont pas une liste exhaustive, mais
quelques exemples pertinents de ce type de révélation.
La Bible, telle que nous la connaissons, est aussi une forme de
révélation spéciale. Elle est cependant à part, parce qu’elle contient
aussi d’autres formes de révélation spéciale qui sont inutiles pour
aujourd’hui.
61 | P a g e
Même pour Pierre, qui, avec Jean, avait vu Jésus parler avec Moïse et
Élie sur le Mont de la Transfiguration (Matthieu 17, Luc 9), cette
expérience spéciale était inférieure à la « parole [certaine] des prophètes[,
à laquelle] vous faites bien de […] prêter attention » (2 Pierre 1.19). Cela
est dû au fait que la Bible est le support écrit de toute l’information à
laquelle Dieu veut que nous ayons accès à propos de lui et de son
plan. En fait, la Bible contient tout ce que nous avons besoin de savoir
pour avoir une relation avec Dieu.
On voit donc que, déjà avant que la Bible dont nous disposons
aujourd’hui ne soit disponible, Dieu a employé de nombreux moyens
pour se révéler et faire connaître sa volonté à l’humanité. C’est
merveilleux de voir la diversité des formes qu’il a employées. Cela
nous remplit de reconnaissance à Dieu pour sa Parole écrite, qu’il
nous a donnée et préserve pour nous aujourd’hui. Nous ne sommes
pas dépendants de quelqu’un d’autre pour savoir ce que Dieu a dit :
nous pouvons nous-mêmes étudier sa Parole !
La révélation la plus claire de Dieu est évidemment son Fils Jésus-
Christ (Jean 1.14, Hébreux 1.3). Le fait qu’il a pris forme humaine et
est descendu sur cette terre pour vivre parmi nous en disait déjà long.
Quand il est mort sur la croix pour nos péchés, aucun doute n’était
plus possible sur l’amour de Dieu (1 Jean 4.10).

32. - Question : « Les miracles de la Bible doivent-ils être


compris littéralement ? »

Réponse : Oui, les miracles de la Bible doivent être compris


littéralement. Toute l’Écriture doit être comprise littéralement, sauf
les parties clairement symboliques, comme par exemple le Psaume
17.8 : nous ne sommes pas littéralement la prunelle de l’œil de Dieu,
pas que plus Dieu n’a littéralement d’ailes. Les miracles, cependant,
ne sont pas des symboles : ce sont des événements qui se sont
réellement produits. Chacun des miracles racontés dans la Bible avait
un but et a accompli quelque chose qui ne pouvait être accompli
autrement.

62 | P a g e
Le premier et le plus grand miracle est celui de la création : Dieu a
tout créé ex nihilo, à partir de rien, et chaque miracle qui s’ensuivit a
renforcé sa puissance extraordinaire. Le livre de l’Exode est rempli
d’événements miraculeux que Dieu a employés pour accomplir sa
volonté. Les plaies d’Égypte, des eaux du Nil changées en sang
(Exode 7.17) à la mort des premiers-nés d’Égypte (Exode 12.12), sont
des événements historiques qui ont contraint Pharaon à libérer les
Israélites de l’esclavage. S’ils n’ont pas réellement eu lieu, pourquoi
Pharaon a-t-il laissé partir le peuple ? Et si la mort des premiers-nés
ne s’est pas produite, cela voudrait dire que Dieu n’est pas descendu
en Égypte cette nuit-là et que les Israélites n’avaient aucune raison
d’appliquer du sang sur les poteaux de leurs portes. Il n’y aurait alors
plus de préfiguration du sang de Jésus versé sur la croix, ce qui
mettrait en doute la crucifixion elle-même. Si nous commençons à
douter de la réalité d’un miracle, nous devons remettre en question
toutes les suites de ce miracle décrites dans la Bible, donc, au final,
l’ensemble des Écritures.
Un des miracles les plus connus de l’Ancien Testament est la
séparation de la Mer Rouge (Exode 14), à l’issue de laquelle le
Pharaon et une grande partie de son armée se sont noyés. Si cet
épisode est symbolique, pouvons-nous nous fier au reste de l’histoire
? Les Israélites ont-ils réellement quitter l’Égypte ? L’armée du
Pharaon les a-t-elle réellement poursuivis et, si oui, comment se sont-
ils échappés ? Le Psaume 78 est un des nombreux passages dans
lesquels Dieu rappelle aux Israélites les miracles qu’il a accomplis en
les libérant de l’esclavage en Égypte, qui ont aussi manifesté aux
nations environnantes que Jéhovah est le seul vrai Dieu (Josué 2.10),
leurs idoles païennes faites de bois et de pierre n’étant pas capables
de tels miracles.
Dans le Nouveau Testament, Jésus a accompli de nombreux
miracles, à commencer par l’eau changée en vin lors des noces de
Cana (Jean 2.1-10). Son miracle le plus spectaculaire a sans doute été
la résurrection de Lazare après quatre jours dans le tombeau (Jean
11). Jésus a accompli tous ces miracles afin de prouver qu’il était
réellement celui qu’il disait être : le Fils de Dieu.
63 | P a g e
Quand il a calmé la tempête en Matthieu 8, même ses disciples ont
été étonnés : « Ces hommes furent très étonnés et dirent : « Quel genre
d’homme est-ce ? Même les vents et la mer lui obéissent ! » » (verset 27) Si
les miracles de Jésus ne sont pas réels, alors les récits des guérisons
qu’il a accomplies dans les Évangiles ne sont que de belles histoires
et ces personnes sont restées malades, ce qui met en doute sa compas-
sion (Matthieu 14.14, 10.34, Marc 1.41). S’il n’a pas réellement nourri
des milliers de personnes avec quelques pains et poissons, alors elles
sont restées affamées et les paroles de Jésus : « Vous me cherchez […]
parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés » (Jean
6.26) n’ont aucun sens. Heureusement, Jésus a réellement guéri les
malades, créé de la nourriture en quantité suffisante pour des milliers
d’hommes, changé l’eau en vin et ressuscité Lazare. Jean 2.23 nous dit
que beaucoup ont cru en lui à cause de ses miracles.

Tous ces miracles avaient un but : montrer que Dieu est incompa-
rable, qu’il a le contrôle total de la création et que, s’il peut faire tout
cela, rien dans nos vies n’est trop compliqué pour lui. Il veut que
nous lui fassions confiance et sachions qu’il peut accomplir des
miracles dans nos vies aussi. Si les miracles ne se sont pas réellement
produits, comment pouvons-nous croire tout ce que nous dit la Bible ?

Comment pouvons-nous croire en la Bonne Nouvelle de la vie


éternelle en Christ ? Quand nous commençons à mettre en doute une
partie des Écritures, l’ensemble de la Parole de Dieu est remise en
question et nous ouvrons la porte aux mensonges et aux distorsions de
Satan, qui cherche à détruire notre foi (1 Pierre 5.8). La Bible doit être
lue et comprise littéralement, y compris les récits des miracles.

33. - Question : « Quels sont les différents noms et titres de la


Bible ? »

Réponse : On trouve plus d’une dizaine de noms et de titres de la


Bible dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Voici une liste des plus
connus :

64 | P a g e
1. Livre de la Loi (Deutéronome 31.26) – « Prenez ce livre de la loi et
mettez-le à côté de l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu. Il sera
là comme témoin contre toi. » La Bible est décrite comme un livre de
lois, qui ne sont pas destinées à nous asservir ou à entraver notre
relation avec Dieu, mais à accroître notre connaissance de la
justice de Dieu et à montrer à Christ.

2. Évangile (Romains 1.16) – « En effet, je n’ai pas honte de l’Évangile :


c’est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit. » La
Bible nous révèle l’Évangile, la Bonne Nouvelle du Seigneur
Jésus-Christ. Par le Fils de Dieu, nos péchés sont pardonnés et
nous recevons le salut.

3. Saintes Écritures (Romains 1.2) – « Cet Évangile, Dieu l’avait


promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Écritures. » La
Bible est une collection d’écrits sacrés qui sont saints et font autorité
parce qu’ils sont inspirés de Dieu.

4. Loi de l’Éternel (Psaume 19.8) – « La loi de l’Éternel est parfaite, elle


donne du réconfort ; le témoignage de l’Éternel est vrai, il rend sage celui
qui manque d’expérience. » Les lois de la Bible ne doivent être
confondues avec d’autres : ce sont les commandements du Seigneur
seul, et non les divagations de l’homme.

5. Oracles de vie (Actes 7.38) – « C’est lui qui, lors de l’assemblée au


désert, était avec l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et avec nos
ancêtres ; il a reçu des oracles de vie pour nous les transmettre. » La
Bible est un livre vivant ; chaque livre, chapitre et verset est vivant
par la connaissance et la sagesse de Dieu lui-même.

6. Parole de Christ (Colossiens 3.16) – « Que la parole de Christ habite


en vous dans toute sa richesse ! Instruisez-vous et avertissez-vous les
uns les autres en toute sagesse par des psaumes, par des hymnes, par des
cantiques spirituels, chantez pour le Seigneur de tout votre cœur sous
l’inspiration de sa grâce. »

65 | P a g e
Le message de Christ est le message du salut du péché par le seul
qui puisse l’accomplir.

7. Écritures (2 Timothée 3.16) – « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu


et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire
dans la justice. » Inspirée de Dieu, la Bible est une collection unique
d’écrits. Elle est le seul livre écrit par des hommes inspirés, ou «
poussés », par l’Esprit de Dieu (2 Pierre 1.21).

8. Rouleau (Psaume 40.8) – « Me voici, je viens – dans le rouleau du


livre il est écrit à mon sujet. » Dans cette prophétie annonçant Jésus,
la Bible se décrit comme un rouleau de parchemin contenant de
précieuses informations à partager de génération en génération.

9. Épée de l’Esprit (Éphésiens 6.17) – « Prenez […] l’épée de l’Esprit,


c’est-à-dire la Parole de Dieu. » Comme une épée, la Bible peut parer à
toute attaque et percer avec la vérité de Dieu. L’auteur de l’Épître aux
Hébreux dit que la Bible est plus tranchante qu’une « épée à deux
tranchants », capable de « séparer âme et esprit, jointures et moelles ;
elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hébreux 4.12).

10. Vérité (Jean 17.17) – « Consacre-les par la vérité ! Ta parole est la


vérité. » La Bible, étant la Parole de Dieu, est la vérité. Chaque
mot vient de l’Esprit de Dieu. Puisqu’il est vérité, sa Parole l’est
également.

11. Parole de Dieu (Luc 11.28) – « Heureux plutôt ceux qui écoutent la
parole de Dieu et qui la gardent. » La Bible est comme le porte-
parole de Dieu : à travers chaque livre, il nous parle directement.

12. Parole de vie (Philippiens 2.16) – « En portant la parole de vie. » La


Bible nous révèle la différence entre la vie et la mort, la vie
éternelle pour ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur
Sauveur et la mort éternelle pour ceux qui ne l’acceptent pas.

66 | P a g e
13. Paroles de l’Éternel (Psaume 12.7) – « Les paroles de l’Éternel sont
des paroles pures, un argent affiné dans un creuset en argile et sept fois
épuré. » Les paroles de la Bible sont parfaites et sans défaut parce
qu’elles sont les paroles du Seigneur, annoncées par les pro-
phètes et les apôtres pour révéler l’amour et la gloire de Dieu.

34. - Question : « La doctrine de la préservation est-elle biblique


Réponse : La doctrine de la préservation des Écritures affirme que le


Seigneur a gardé le sens original de sa Parole intact. Cela signifie tout
simplement que nous pouvons nous fier aux Écritures, parce que
Dieu, dans sa souveraineté, a veillé sur le processus de transmission de
sa Parole à travers les siècles.
Il faut savoir aussi que nous ne disposons pas des originaux, mais
de milliers de copies manuscrites. Il y a des différences entre ces
manuscrits, mais elles sont minimes et insignifiantes et n’affectent
donc pas les enseignements fondamentaux ou le sens des Écritures
ni d’autres choses semblables, qui n’affectent évidemment pas le
sens et ne veulent pas dire que Dieu n’a pas préservé sa Parole. En
cas de différence plus importance, on peut déterminer l’original par
un examen approfondi et en comparant aux autres manuscrits.
Les scribes antiques, dont le travail était de produire des copies
exactes des Écritures, étaient très méticuleux. Leur habitude longue et
fastidieuse de compter toutes les lettres d’un livre et de noter la lettre
du milieu de ce livre afin de s’assurer que leur copie était conforme
à l’original en dit long sur leur fiabilité.
L’Écriture aussi atteste le plan de Dieu de préserver sa Parole.
En Matthieu 5.18, Jésus a dit : « En effet, je vous le dis en vérité, tant que
le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait
de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé. » Il n’aurait
pas pu faire cette promesse à moins d’être certain que Dieu
préserverait sa Parole. Il a dit aussi : « Le ciel et la terre disparaîtront,
mais mes paroles ne disparaîtront pas » (Matthieu 24.35, Marc 13.31, Luc
21.33). La Parole de Dieu demeure et accomplira ses desseins.

67 | P a g e
Le prophète Ésaïe, par la puissance du Saint-Esprit, a déclaré que la
Parole de Dieu demeure éternellement. « L’herbe sèche et la fleur tombe,
mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. » (Ésaïe 40.8) Cette
vérité est réaffirmée dans le Nouveau Testament, quand Pierre cite
Ésaïe et fait référence aux Écritures comme « cette parole […] qui vous
a été annoncée » (1 Pierre 1.24-25). Ni Ésaïe, ni Pierre, ne pouvaient
affirmer cela sans comprendre que Dieu préserve sa Parole.
Quand la Bible dit que la Parole de Dieu demeure éternellement,
cela ne veut pas dire qu’elle soit cachée dans un coffre-fort au ciel :
elle a été donnée à l’humanité et n’accomplirait pas ses desseins si
elle ne nous était pas disponible. « Or tout ce qui a été écrit d’avance l’a
été pour notre instruction afin que, par la persévérance et par le réconfort
que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. » (Romains 15.4)
De plus, personne ne peut être sauvé sans le message de l’Évangile
contenu dans la Parole de Dieu (1 Corinthiens 15.3-4). Par consé-
quent, afin que l’Évangile soit annoncé « jusqu’aux extrémités de la
terre » (Actes 13.47), la Parole doit être protégée. Si l’Écriture n’était
pas surnaturellement préservée, il n’y aurait aucun moyen de
garantir la fiabilité de son message.

35. - Question : « Y a-t-il des preuves de l’inspiration de la Bible


Réponse : Voici quelques preuves que la Bible est inspirée (soufflée)


de Dieu, comme l’affirme 2 Timothée 3.16 :

1) Les prophéties accomplies. Dieu a révélé à des hommes ce qu’il


accomplirait à l’avenir. Certaines de ces prophéties se sont déjà
accomplies, d’autres non. Par exemple, l’Ancien Testament
contient plus de 300 prophéties concernant la première venue de
Jésus-Christ. Il ne fait aucun doute que ces prophéties viennent
de Dieu, car nous disposons de manuscrits datant d’avant la
naissance de Christ, qui n’ont donc pas été écrits après coup, mais
auparavant.

68 | P a g e
2) L’unité des Écritures. La Bible a été écrite par environ 40 auteurs
humains sur une période d’environ 1 600 ans. Ces hommes
étaient très divers : entre autres, Moïse était chef politique, Josué, chef
militaire, David, berger, Salomon, roi, Amos, éleveur et cultivateur,
Daniel, premier ministre, Matthieu, collecteur d’impôts, Luc, médecin,
Paul, rabbin, et Pierre, pêcheur. La Bible a aussi été écrite dans des
circonstances très diverses, sur 3 continents : l’Europe, l’Asie et
l’Afrique. Pourtant, on retrouve les mêmes thèmes principaux
dans tous ces écrits. La Bible ne se contredit pas. Sans la
supervision du Saint-Esprit, ç’aurait été impossible. Comparez
avec le Coran islamique, compilé par une personne, Zaid bin
Thabit, sous la direction du beau-père de Mohammed, Abu Bakr,
jusqu’à ce qu’en 650, un groupe d’érudits arabes en produise
une version unifiée et détruise toutes les variantes pour
préserver l’unité du Coran. La Bible a été unifiée dès sa
rédaction, alors que l’unité du Coran a été imposée par des
éditeurs humains.
3) La Bible présente ses héros fidèlement, avec toutes leurs erreurs
et faiblesses. Elle ne glorifie pas les hommes, comme les autres
religions le font de leurs héros. En lisant la Bible, on se rend
compte que ses personnages avaient des problèmes et ont mal
agi, tout comme nous. Ce qui faisait leur grandeur était leur
confiance en Dieu. Un exemple est David, qui est décrit comme
« un homme selon [le] cœur [de Dieu] » (1 Samuel 13.14). Pourtant,
David a commis un adultère (2 Samuel 11.1-5) et un meurtre (2
Samuel 11.14-26). Cette information aurait facilement pu être
omise des Écritures, mais le Dieu de vérité l’y a incluse.
4) Les découvertes archéologiques confirment l’historicité des
Écritures. Même si beaucoup d’incroyants à travers l’histoire ont
cherché des preuves archéologiques réfutant le récit biblique, ils ont tous
échoué. C’est facile de dire que les Écritures sont fausses, mais
plus difficile de le prouver, ce qui n’a, en fait, jamais été fait.
Dans le passé, chaque fois que la Bible contredisait une théorie «
scientifique » en vogue, il a été prouvé par la suite que la Bible disait
vrai et la théorie scientifique, faux.
69 | P a g e
Un bon exemple en est Ésaïe 40.22 : tandis que la science affirmait
encore que la terre était plate, la Bible déclarait déjà que Dieu « siège
au-dessus du cercle [sphère] de la terre ».

La revendication d’origine divine de la Bible ne doit pas être


comprise comme un raisonnement circulaire : le témoignage de
témoins fiables, notamment Jésus, mais aussi Moïse, Josué, David,
Daniel et Néhémie dans l’Ancien Testament, ainsi que Jean et Paul dans
le Nouveau Testament, affirment l’autorité et l’inspiration verbale des
Écritures saintes. Voir les passages suivants : Exode 14.1, 20.1,
Lévitique 4.1, Nombres 4.1,Deutéronome 4.2, 32.48, Ésaïe 1.10, 24
; Jérémie 1.11, Jérémie 11.1-3, Ézéchiel 1.3, 1 Corinthiens 14.37, 1
Thessaloniciens 2.13, 2 Pierre 1.16-21, 1 Jean 4.6.
Les écrits de Titus Flavius Josèphe, un historien juif qui a écrit au
cours du Ier Siècle ap. J.-C., sont également intéressants. Il mentionne
des événements qui coïncident avec les Écritures. Au vu des preuves,
nous acceptons de tout notre cœur que la Bible vient de Dieu (2
Timothée 3.16).

36. - Question : « L’avertissement en Apocalypse 22.18-


19 s’applique-t-il à la Bible entière, ou seulement au livre de
l’Apocalypse ? »

Réponse : Apocalypse 22.18-19 contient un avertissement adressé à


quiconque falsifie le texte biblique : « Je le déclare à toute personne qui
écoute les paroles de prophétie de ce livre : si quelqu’un y ajoute quelque
chose, Dieu lui ajoutera les fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un
enlève quelque chose aux paroles du livre de cette prophétie, Dieu enlèvera
sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte décrits dans ce livre. »
Ces versets font-ils référence à toute la Bible, ou seulement au
livre de l’Apocalypse ?
Cet avertissement s’adresse directement à ceux qui déforment le
message du livre de l’Apocalypse. Jésus lui-même, l’auteur de
l’Apocalypse et de la vision qu’il a donnée à l’Apôtre Jean (Apocalypse
1.1), conclut ce livre en mettant un point final aux prophéties.

70 | P a g e
Ce sont ses paroles et il nous avertit de ne pas les déformer, que ce
soit en y ajoutant ou en en retirant quelque chose, en les modifiant,
les altérant ou les interprétant consciemment de manière erronée.
L’avertissement est clair et sévère : toute personne qui déformera les
révélations de ce livre subira les fléaux qui y sont décrits, c’est-à-dire
qu’elle n’aura pas part à la vie éternelle au ciel.

Bien que l’avertissement en Apocalypse 22.18-19 est spécifique au


livre de l’Apocalypse, le principe s’applique aussi à tous ceux qui
déforment intentionnellement la Parole de Dieu. Moïse a donné un
avertissement semblable en Deutéronome 4.1-2, où il met en garde
les Israélites d’écouter et d’obéir aux commandements du Seigneur,
sans rien y ajouter ni en retirer. Proverbes 30.5-6 con tient un
avertissement semblable adressé à ceux qui ajouteraient aux paroles
de Dieu : ils seront réprimandés et dénoncés comme menteurs. Bien que
l’avertissement en Apocalypse 22.18-19 concerne spécifique- ment le
livre de l’Apocalypse, le principe doit s’appliquer à toute la Parole
de Dieu. Nous devons prendre garde à manier la Bible avec soin et
respect afin de ne pas déformer son message.

37. - Question : « Qu’est-ce que la doctrine de la suffisance des


Écritures ? Que signifie le fait que la Bible est suffisante ? »

Réponse : La doctrine de la suffisance des Écritures est un principe


fondamental de la foi chrétienne. Elle veut dire que la Bible est tout
l’équipement qu’il nous faut pour une vie de foi et de service, qu’elle
présente clairement le dessein de Dieu pour restaurer la relation
brisée entre l’humanité et lui, par son Fils Jésus-Christ. La Bible nous
enseigne la foi, l’élection et le salut par la mort de Jésus sur la croix
et sa résurrection. Aucun autre écrit n’est nécessaire pour com-
prendre cette bonne nouvelle et il n’y a pas besoin d’autres écrits
pour nous équiper pour une vie de foi.

Par « les Écritures », les chrétiens entendent l’Ancien et le Nouveau


Testament.
71 | P a g e
L’Apôtre Paul a affirmé que les Écritures « peuvent […] rendre sage
en vue du salut par la foi en Jésus-Christ. Toute l’Écriture est inspirée de
Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire
dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute
bonne œuvre » (2 Timothée 3.15-17). Si les Écritures sont « inspirée[s]
de Dieu », elles ne viennent pas de l’homme. Bien qu’elles aient été
écrites par des hommes, ces « hommes ont parlé de Dieu comme ils ont
été portés par le Saint-Esprit » (2 Pierre 1.21). Aucun livre écrit par les
hommes n’est suffisant pour nous équiper pour toute bonne œuvre :
seule la Parole de Dieu le peut. De plus, si les Écritures suffisent à
nous former et nous équiper en profondeur, nous n’avons besoin de
rien de plus.
Colossiens 2 aborde les dangers auxquels est confrontée une église
si la suffisance des Écritures est contestée ou si elles sont associées à
des écrits non bibliques. Paul a averti l’église de Colosses : « Faites
attention : que personne ne vous prenne au piège par la philosophie, par des
tromperies sans fondement qui s’appuient sur la tradition des hommes, sur
les principes élémentaires qui régissent ce monde, et non sur Christ. »
(Colossiens 2.8) Jude est encore plus direct : « alors que j’avais le vif
désir de vous écrire au sujet du salut qui nous est commun, j’ai été contraint
de vous envoyer cette lettre afin de vous encourager à combattre pour la foi
transmise aux saints une fois pour toutes. » (Jude 1.3) Notez l’expression
« une fois pour toutes », qui montre clairement qu’aucun autre écrit,
peu importe la piété du pasteur, du théologien ou de la
dénomination, ne doit être considéré comme égal ou complémentaire
à la Parole de Dieu. La Bible contient tout ce qui est nécessaire au
croyant pour comprendre le caractère de Dieu, la nature de l’homme
et les doctrines du péché, du ciel, de l’enfer et du salut en Jésus-
Christ.
Les versets les plus forts au sujet de la suffisance de la Bible se
trouvent peut-être dans le livre des Psaumes. Au Psaume 19.7-14,
David se célèbre la Parole de Dieu en déclarant qu’elle est parfaite,
fiable, vraie, radieuse, lumineuse, sûre et entièrement juste. Puisque
la Bible est « parfaite », nous n’avons besoin d’aucun autre écrit.

72 | P a g e
La suffisance des Écritures est aujourd’hui attaquée et, malheureuse-
ment, ces attaques viennent trop souvent de nos églises elles-mêmes.
Les techniques de gestion du monde, les méthodes de rassemblement
de foules, le divertissement, les révélations extrabibliques, le
mysticisme et le conseil psychologique affirment tous que la Bible et
ses préceptes ne sont pas adaptés à la vie chrétienne. Mais Jésus a dit
: « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. »
(Jean 10.27) Sa voix est tout ce que nous avons besoin d’entendre et
les Écritures sont sa voix, entièrement suffisantes.

38. - Question : « Qu’est-ce que l’épée de l’Esprit ? »

Réponse : On ne trouve l’expression « épée de l’Esprit » qu’une seule


fois dans les Écritures, en Éphésiens 6.17. L’épée fait partie de
l’armure spirituelle que Paul appelle les chrétiens à revêtir afin de
lutter efficacement contre le mal (Éphésiens 6.13).
L’épée est une arme à la fois offensive et défensive, employée
pour se protéger ou pour attaquer et vaincre l’ennemi. Un soldat
avait besoin d’une formation intensive sur le bon maniement de
l’épée pour en profiter au maximum. Tous les soldats chrétiens ont
besoin de la même formation pour savoir comment manier
correctement l’épée de l’Esprit, « c’est-à-dire la parole de Dieu ».
Chaque chrétien est impliqué dans un combat spirituel contre les
forces démoniaques de ce monde et nous devons savoir comment
nous servir correctement de la Parole. Alors seulement pourrons-
nous nous défendre efficacement contre le mal et aurons-nous la force
d’attaquer pour « renverser les forteresses » de l’erreur et du mensonge
(2 Corinthiens 10.4-5).
La Parole est aussi décrite comme une épée en Hébreux 4.12, vivante
et efficace, plus coupante que toute épée à double tranchant.
Les épées romaines étaient généralement de cette sorte, ce qui les
rendait plus efficaces pour percer et trancher dans les deux sens.
L’idée est que la Parole de Dieu pénètre le « cœur », le centre même de
l’action, et expose les motivations et sentiments de ceux qu’elle touche.

73 | P a g e
L’épée de l’Esprit, la Bible, nous est donnée afin de nous rendre forts
et de nous permettre de résister aux attaques de Satan (Psaume
119.11, 119.33-40, 119.99-105). Le Saint-Esprit se sert de la puissance
de la Parole pour sauver les âmes et leur donner la force spirituelle
d’être des soldats matures pour le Seigneur. Plus nous connaissons
et comprenons la Parole de Dieu, plus nous lui serons utiles pour
accomplir sa volonté et pourrons résister efficacement à l’ennemi de
nos âmes.

39. - Question : « Pourquoi est-il important de comprendre la


Bible ? »

Réponse : Comprendre la Bible est important parce qu’elle est la


Parole de Dieu. Quand nous l’ouvrons, nous lisons le message de
Dieu. Qu’y a-t-il de plus important que de comprendre ce que le
Créateur de l’univers a à nous dire ?
Nous voulons comprendre la Bible pour la même raison qu’un
homme veut comprendre une lettre d’amour de sa bien-aimée. Dieu
nous aime et veut restaurer notre relation avec lui (Matthieu 23.37).
Il nous communique son amour dans la Bible (Jean 3.16, 1 Jean 3.1, 4.10).
Nous voulons comprendre la Bible pour la même raison qu’un
soldat veut comprendre un ordre de son commandant. L’obéissance
aux commandements de Dieu l’honore et nous guide sur le chemin
de la vie (Psaume 119). Ces commandements se trouvent dans la
Bible (Jean 14.15).
Nous voulons comprendre la Bible pour la même raison qu’un
mécanicien veut comprendre un guide de réparation. Notre monde
va mal et la Bible apporte non seulement le diagnostic (le péché),
mais aussi la solution (la foi en Christ). « En effet, le salaire du péché,
c’est la mort, mais le don de Dieu est la vie éternelle en Jésus-Christ notre
Seigneur. » (Romains 6.23)
Nous voulons comprendre la Bible pour la même raison qu’un
conducteur veut comprendre les panneaux de circulation. La Bible
nous guide à travers la vie et nous montre la voie de la sécurité et de
la sagesse (Psaume 119.11, 105).

74 | P a g e
Nous voulons comprendre la Bible pour la même raison que quelqu’un
au cœur d’une tempête veut comprendre le bulletin météo. La Bible
décrit la fin des temps, nous avertit clairement d’un jugement imminent
(Matthieu 24-25) et nous apprend comment l’éviter (Romains 8.1).
Nous voulons comprendre la Bible pour la même raison qu’un
lecteur avide veut comprendre les livres de son auteur préféré. La
Bible nous révèle la personne et la gloire de Dieu manifestée en son Fils
Jésus-Christ (Jean 1.1-18). Plus nous lisons et comprenons la Bible, plus
nous connaîtrons son Auteur.
Comme Philippe allait à Gaza, le Saint-Esprit l’a conduit vers un
homme qui lisait un passage du prophète Ésaïe. Il s’est approché de
lui, a vu ce qu’il lisait et lui a posé cette question très importante : «
Comprends-tu ce que tu lis ? » (Actes 8.30) Philippe savait que
comprendre était le point de départ de la foi. Sans comprendre la Bible,
nous ne pouvons pas l’appliquer, lui obéir ni y croire.

40. - Question : « Pourquoi est-il si difficile de comprendre la


Bible ? »

Réponse : Chacun de nous, à des degrés divers, a du mal à comprendre


la Bible. Même après presque 2 000 ans d’histoire de l’Église, certains
versets et passages bibliques continuent de défier même les exégètes
les plus brillants. Pourquoi est-il si difficile de comprendre la Bible ?
Pourquoi tant d’efforts sont-ils nécessaires pour la comprendre
pleinement et correctement ? Avant d’essayer de répondre à cette
question, précisons que Dieu ne communique pas de manière
incompréhensible : son message est parfaitement clair.
La raison pour laquelle il est parfois difficile de comprendre la
Bible est que nous sommes des êtres déchus, dont le péché entrave la
compréhension et nous pousse à tordre son message selon nos
préférences personnelles.
Plusieurs facteurs peuvent rendre la Bible difficile à comprendre, à
commencer par le décalage historico-culturel : elle a été écrite entre 3
400 et 1 900 ans avant notre époque, dans une culture très différente
de la plupart des cultures actuelles.

75 | P a g e
La vie d’éleveurs nomades en 1800 av. J.-C au Moyen-Orient n’a
souvent pas beaucoup de sens pour les informaticiens américains du
21ème Siècle. Pour comprendre la Bible, il est très important de tenir
compte de la culture dans laquelle elle a été écrite.
Ensuite, la Bible contient des styles littéraires très divers : des
livres historiques, des textes de lois, de la poésie, des chants, de la
littérature sapientiale, des prophéties, des lettres personnelles et de
la littérature apocalyptique. Les livres historiques doivent être
interprétés différemment des livres de sagesse. La poésie ne peut être
comprise de la même manière que les écrits apocalyptiques. Une
lettre personnelle, tout en ayant du sens pour nous aujourd’hui, peut
avoir une application différente de celle qu’elle avait pour ses
premiers destinataires. Tenir compte de ces différences est important
pour éviter la confusion et les malentendus.
Enfin, nous sommes tous pécheurs et commettons des erreurs
(Ecclésiaste 7.20, Romains 3.23, 1 Jean 1.8). Malgré tous nos efforts
pour ne pas appliquer nos idées préconçues à la Bible, nous le faisons
inévitablement parfois. Il peut malheureusement tous nous arriver
de mal interpréter un passage en présumant de son sens. Quand nous
étudions la Bible, nous devons demander à Dieu de nous enlever nos
préjugés et de nous aider à interpréter sa Parole sans les laisser nous
influencer. C’est souvent difficile, car admettre leur existence
requiert de l’humilité et d’être prêt à reconnaître ses erreurs.
Ces trois points ne sont en aucun cas suffisants pour comprendre
la Bible correctement. Des livres entiers ont été écrits sur l’herméneu-
tique, la science de l’interprétation biblique. Tenir compte des
différences culturelles entre nous et les hommes des temps bibliques,
des différents genres littéraires, et être à l’écoute de la Bible sans
laisser nos présuppositions influencer notre interprétation, consti-
tuent cependant un excellent point de départ.
Comprendre la Bible peut être difficile, mais avec l’aide de Dieu,
c’est possible. Rappelez-vous que si vous croyez en Jésus-Christ,
l’Esprit de Dieu demeure vous (Romains 8.9). Le Dieu qui a « inspiré
» les Écritures (2 Timothée 3.16-17) ouvrira votre esprit à la vérité et
vous aidera à comprendre sa Parole si vous dépendez de lui.
76 | P a g e
Cela ne veut pas dire qu’il le rendra toujours facile : il veut que nous
étudions sa Parole afin d’explorer pleinement ses trésors. Com-
prendre la Bible n’est pas toujours facile, mais cela vaut largement la
peine.

41. - Question : « Comment savoir que la Bible est la Parole de


Dieu, plutôt que les livres apocryphes, le Coran, le livre de
Mormon, etc. ? »

Réponse : La question de savoir quel texte religieux est véritable-


ment la Parole de Dieu (si tant est qu’il y en ait un) est de la plus haute
importance. Pour éviter tout raisonnement circulaire, la première
question que nous devons nous poser est comment savoir que Dieu
a communiqué ? Eh bien, il fallait qu’il le fasse d’une manière
compréhensible, mais cela signifiait aussi que des hommes puissent
faire passer leur propre message pour le sien. Il semble donc raison-
nable de penser que si Dieu voulait authentifier sa communication, il
devrait le faire d’une manière ne pouvant pas être imitée par les
hommes : par des miracles. Cela réduit considérablement le champ
de recherche.
Au-delà des preuves de la fiabilité de la Bible (preuves manus-
crites) et de son historicité (preuves archéologiques), les preuves les
plus évidentes sont celles de son inspiration.
Les preuves de sa vérité absolue et inspirée sont surnaturelles,
notamment de l’ordre de la prophétie. Dieu s’est servi des prophètes
pour annoncer et écrire sa Parole et des miracles, comme les pro-
phéties accomplies, pour authentifier ses messagers. Par exemple,
en Genèse 12.7, il a promis que le pays de Canaan appartiendrait à
Abraham et à ses descendants. Or, en 1948, cette terre a été restituée
au peuple juif pour la deuxième fois dans l’histoire. Cela peut ne pas
sembler si étonnant jusqu’à ce qu’on se souvienne qu’aucune autre
nation dans l’histoire n’a été dispersée loin de sa patrie pour ensuite
y revenir ! C’est arrivé à Israël deux fois.
Le livre de Daniel annonce avec précision l’avènement de quatre
grands royaumes :

77 | P a g e
Babylone, l’Empire Médo-Perse, la Grèce et Rome, plusieurs siècles à
l’avance (et ces royaumes s’étendent sur une période de plus de 1000 ans
!) Daniel a écrit en détail comment ces nations régneraient, puis
seraient brisées. Ses prophéties incluent les règnes d’Alexandre le
Grand et d’Antiochus Épiphane.
Ézéchiel 26 décrit la destruction de la ville de Tyr avec une
précision étonnante : elle sera démolie et ses débris seront jetés à la
mer. Quand Alexandre le Grand a conquis cette région, il a trouvé un
groupe de personnes enfermées dans une tour sur une île au large de
la côte. Il ne pouvait pas traverser le canal pour les combattre. Alors,
plutôt que de les assiéger, le fier conquérant a fait construire un pont
terrestre vers l’île par son armée. Cela a marché. Son armée a traversé
le canal et chassé les occupants de la forteresse. Mais où ont-ils trouvé
assez de pierre pour le pont ? Ces pierres étaient ce qui restait des
décombres de la ville de Tyr… Ses pierres ont été jetées dans la mer,
comme Ézéchiel l’avait prédit près de 300 ans auparavant !
Il y a tellement de prophéties concernant Christ (plus de 270 !)
qu’il faudrait plusieurs pages pour toutes les énumérer. Jésus n’avait
aucun moyen de s’assurer que beaucoup de ces prophéties seraient
accomplies, par exemple celles concernant sa date et son lieu de
naissance. De plus, les chances qu’un homme accomplisse
inconsciemment ne serait-ce que 16 de ces prophéties serait d’1 sur
1045. C’est-à-dire ? À titre de comparaison, il y a moins de 1082
atomes dans l’univers entier ! Jésus, qui considérait la Bible comme
la Parole de Dieu, a prouvé sa fiabilité et sa divinité par sa
résurrection (un fait historique difficile à ignorer).
Voyons maintenant le Coran. Son auteur, Mahomet, n’a fait
aucun miracle pour confirmer Son message (même quand ses disciples
le lui ont demandé (Sourate 17.91-95, 29.47-51)). Les miracles
n’apparaissent que dans une tradition bien plus tardive (les hadiths)
et sont tous assez fantaisiste (comme la lune partagée en deux), sans
aucun témoignage fiable pour les confirmer. De plus, le Coran est
clairement entaché d’erreurs historiques. Les musulmans croient que
la Bible est inspirée, mais qu’elle a été modifiée (Sourate 2.136, voir
aussi Sourates 13, 16, 17, 20, 21, 23, 25).
78 | P a g e
Ils ne peuvent pour autant indiquer quand elle a été corrompue : si
c’était avant 600 ap. J.-C., pourquoi le Coran exhorte-t-il les croyants
à le lire ? Si c’était après, cet argument est encore plus intenable, car
l’authenticité des manuscrits bibliques depuis au moins le 3ème Siècle
ne fait aucun doute. Même si le christianisme était faux, le Coran
pose un autre problème insurmontable : il accuse les chrétiens de
croire à des choses qu’ils ne croient pas. Par exemple, le Coran
enseigne que les chrétiens croient que la Trinité est constituée du
Père, de la Mère (Marie) et du Fils (Sourate 5.73-75, 116). Le Coran dit
aussi que les chrétiens croient que Dieu a eu des rapports sexuels
avec Marie afin d’avoir un fils (Sourates 2.116, 6.100-101, 10.68, 16.57,
19.35, 23.91, 37.149 -151, 43.16-19). Si le Coran était vraiment de Dieu,
il devrait au moins être en mesure de décrire correctement les
croyances chrétiennes.

Joseph Smith, l’auteur du Livre de Mormon, a essayé de faire


quelques miracles, notamment des prophéties (un signe pour
reconnaître un vrai prophète, selon Deutéronome 18.21-22), mais il a
échoué à plusieurs reprises. Il a prédit le retour de Christ dans
son Histoire de l’Église (HC) 2.382. Smith prêchait que le Seigneur
reviendrait 56 ans plus tard (vers 1891) ; cette prophétie ne s’est pas
accomplie et l’Église mormone ne prétend pas le contraire.

Smith a aussi prophétisé la destruction de plusieurs villes dans


Doctrine et Alliances (D & A) 84.114-115. Selon lui, New York, Albany
et Boston seraient détruits s’ils rejetaient l’Évangile. Il est lui-même
allé dans ces villes et y a prêché, elles n’ont pas accepté son Évangile,
mais elles n’ont pas été détruites pour autant. Une autre fausse prophétie
célèbre de Joseph Smith est sa « FIN DE TOUTES LES NATIONS »,
dans D & A 87, concernant la rébellion de la Caroline du Sud au cours
de la Guerre de Sécession : le Sud demandera l’aide de la Grande-
Bretagne et la guerre se répandra parmi toutes les nations, les
esclaves se révolteront, les habitants de la terre pleureront, la famine, la
peste, des tremblements de terre, le tonnerre et la foudre provoqueront
la fin de toutes les nations.
79 | P a g e
Le Sud s’est finalement révolté en 1861, mais les esclaves ne se sont
pas soulevés, la guerre ne s’est pas répandue parmi toutes les nations, il
n’y a pas eu de famine, de peste ou de tremblements de terre à l’échelle
mondiale et la « fin de toutes les nations » n’a pas eu lieu.
La collection d’écrits que les protestants appellent apocryphes («
écrits cachés ») et les catholiques, livres deutérocanoniques (« second
Canon »), a été écrite entre 300 av. J.-C. et 100 ap. J.-C., au cours de la
période intertestamentaire, entre les écrits inspirés de l’Ancien et du
Nouveau Testament. Les apocryphes ont été « infailliblement »
acceptés dans la Bible par l’Église catholique en 1546 au concile de
Trente. S’ils étaient réellement inspirés, ils seraient authentifiés par
les preuves de l’inspiration de la Bible, mais les faits semblent
indiquer le contraire. Dans la Bible, on trouve des prophètes de Dieu
dont le message, confirmé par des miracles ou des prophéties
accomplies, est immédiatement accepté par le peuple (Deutéronome
31.26, Josué 24.26, 1 Samuel 10.25, Daniel 9.2, Colossiens 4.16, 2
Pierre 3.15-16). Au contraire, aucun livre apocryphe n’a été écrit par
un prophète et un d’entre eux indique même clairement qu’il n’est
pas inspiré (1 Maccabées 9.27) ! Aucun de ces livres ne fait partie des
Écritures hébraïques. Leurs auteurs n’ont reçu aucun signe attestant
de leur authenticité. Aucun livre apocryphe n’est cité comme faisant
autorité par les auteurs bibliques postérieurs. Il n’y a aucune prophétie
accomplie dans un livre apocryphe. Enfin, Jésus, qui a cité toutes les
sections de l’Ancien Testament, jamais cité les apocryphes, pas plus
qu’aucun de ses disciples.
La Bible dépasse de si loin toutes les autres prétendues
révélations divines que si elle n’est pas la Parole de Dieu, il serait
impossible d’en choisir une autre. Si la Bible n’est pas la Parole de
Dieu, alors nous ne disposons d’aucun critère clair pour la connaître.

42. - Question : « Que sont les Béatitudes ? »

Réponse : Les Béatitudes sont les huit bénédictions prononcées par


Jésus au début du Sermon sur la Montagne (Matthieu 5.3-12),
chacune commençant par : « Heureux... »
80 | P a g e
Leur nombre exact est débattu : certains parlent de sept, neuf ou dix,
mais huit semble être le chiffre le plus probable (les versets 10-12 de
Matthieu 5 en forment une seule).
Le mot grec traduit par « heureux » signifie aussi « bienheureux »
ou, littéralement, « bénis ». Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus
emploie ce terme en référence à bien plus qu’un bonheur superficiel
: dans ce contexte, il décrit un état de bien-être et de prospérité
spirituels, une joie profonde de l’âme. Ceux qui sont concernés par le
premier aspect d’une Béatitude (les pauvres, ceux qui pleurent, les doux,
ceux qui ont faim et soif de justice, les bons, ceux qui ont le cœur pur, ceux
qui procurent la paix et ceux qui sont persécutés) en expérimenteront
aussi le deuxième aspect (le royaume des cieux, la consolation, hériteront
la terre, seront rassasiés, on aura de la bonté pour eux, verront Dieu, seront
appelés fils de Dieu, le royaume des cieux leur appartient). Les bénis ont
part au salut et entrent dans le royaume de Dieu, ils vivent un avant-
goût du ciel. Une autre traduction possible du début de chaque
béatitude serait : « Oh quel bonheur que celui des… »
Les Béatitudes décrivent le disciple idéal et ses récompenses,
présentes et futures. La personne que Jésus décrit dans ce passage a
un caractère et un mode de vie différent de ceux qui sont encore « en
dehors du royaume ». Ou retrouve aussi des Béatitudes, en tant que
formes littéraires, dans l’Ancien Testament, particulièrement dans
les Psaumes (1.1, 34.8, 65.4, 128.1), ainsi que dans le Nouveau Tes-
tament (Jean 20.29, 14.22, Jacques 1.12, Apocalypse 14.13).

43. - Question : « Qu’est-ce que le Pentateuque ? »

Réponse : Le Pentateuque est un nom donné aux cinq premiers livres


de la Bible, dont les exégètes bibliques conservateurs croient ont été
principalement écrits par Moïse. Même si les livres du Pentateuque eux-
mêmes n’en identifient pas clairement l’auteur, de nombreux passages les
attribuent à Moïse ou les décrivent comme ses paroles (Exode 17.14, 24-4-
7, Nombres 33.1-2, Deutéronome 31.9-22). Une des preuves les plus
convaincantes que Moïse est bien l’auteur du Pentateuque est que Jésus lui-
même appelle cette section de l’Ancien Testament la « Loi de Moïse »

81 | P a g e
(Luc 24.44). Même si certains versets du Pentateuque semblent avoir
été écrits par quelqu’un autre, par exemple le récit de la mort et de
l’enterrement de Moïse en Deutéronome 34.5-8, la plupart des
savants attribuent l’essentiel de ces livres à Moïse. Même si les
manuscrits originaux ont en fait été écrits par Josué ou quelqu’un
d’autre, l’enseignement et la révélation remontent à Moïse. Peu
importe a mis ces paroles par écrit, leur véritable auteur était Dieu et
ces livres sont toujours inspirés.
Le terme « Pentateuque » vient d’une combinaison du grec penta,
qui signifie « cinq », et teuchos, qu’on pourrait traduire par « rouleaux
». « Pentateuque » se réfère donc tout simplement aux cinq rouleaux
qui constituent la première des trois divisions du Canon juif. Ce
terme remonte à l’an 200 av. J.-C., où il a été employé par Tertullien
pour désigner les cinq premiers livres de la Bible : la Genèse, l’Exode, le
Lévitique, les Nombres et le Deutéronome, également appelés la Torah, «
Loi » en hébreux.
Les Juifs divisaient généralement l’Ancien Testament en trois
sections : la Loi, les Prophètes et les Écrits. La Loi, ou la Torah, décrit
le contexte historique de la création et du choix d’Abraham et de la
nation juive par Dieu comme son peuple élu. Elle contient aussi la
Loi donnée à Israël au Mont Sinaï. Les Écritures emploient divers
noms pour ces cinq livres : en Josué 1.7, ils sont appelés la « loi
[Torah] que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite », et en 1 Rois 2.3, « la loi
de Moïse ».
Les cinq livres de la Bible qui composent le Pentateuque sont le
début de la révélation progressive de Dieu à l’homme. Dans la
Genèse, on trouve le récit de la création, de la chute de l’homme, de
la promesse de la rédemption, du début de la civilisation humaine et
de l’alliance de Dieu avec la nation qu’Il a choisie, Israël.
Le prochain livre est l’Exode, qui relate comment Dieu a délivré
Son peuple élu de l’esclavage et l’a préparé pour posséder la Terre
promise, qu’Il leur avait réservée. L’Exode raconte comment Israël
est sorti d’Égypte après 400 ans d’esclavage, comme Dieu l’avait
promis à Abraham (Genèse 15.13), puis Son alliance avec Son peuple
au Mont Sinaï.
82 | P a g e
Ses instructions pour la construction du Tabernacle, le don des Dix
Commandements et d’autres commandements sur la manière dont
Israël devait adorer Dieu.

Le Lévitique suit l’Exode et développe les règles pour le culte et la


gouvernance du peuple de l’Alliance (Israël). Il établit le système
sacrificiel, qui permettrait à Dieu de remettre les péchés de Son
peuple jusqu’au sacrifice parfait de Christ, qui a expié parfaitement
le péché.

Après le Lévitique, le livre des Nombres couvre les événements clé


survenus au cours des 40 années d’errance d’Israël dans le désert et
donne des instructions pour adorer Dieu et vivre comme son peuple
élu. Le dernier des cinq livres du Pentateuque est le Deutéronome,
parfois appelé « deuxième loi » ou « renouvellement de la loi ».

Il contient les dernières paroles de Moïse avant l’entrée dans la Terre


promise du peuple d’Israël (Deutéronome 1.1). Dans le Deutéro-
nome, la Loi de Dieu donnée au mont Sinaï est répétée et développée.
Alors qu’une nouvelle page de l’Histoire d’Israël s’ouvre, Moïse leur
rappelle les commandements de Dieu, avec les bénédictions dont ils
jouiraient s’ils lui obéissent et les malédictions qui les frapperaient
s’ils lui désobéissent.

Les cinq livres du Pentateuque sont généralement considérés comme


des livres historiques parce qu’ils racontent des événements historiques.
Bien qu’ils soient souvent appelés Torah, ou Loi, ils contiennent en
fait bien plus que des lois. Ils donnent un aperçu du plan de
rédemption de Dieu et un arrière-plan pour tout ce qui suivra dans
les Écritures. Comme le reste de l’Ancien Testament, les promesses,
types et prophéties du Pentateuque trouvent leur accomplissement
ultime en la personne et l’œuvre de Jésus-Christ.

83 | P a g e

Vous aimerez peut-être aussi