Banque M1 Fondements FR 15-02-2022
Banque M1 Fondements FR 15-02-2022
Banque M1 Fondements FR 15-02-2022
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Conformément à l’article 8 de la loi du 22 mars 2006 relative à l’intermédiation en
services bancaires et en services d’investissements et à la distribution d’instruments
financier et l’article 7 de l’arrêté royal portant exécution de cette loi.
La monnaie scripturale correspond aux avoirs qui se trouvent sur des comptes
bancaires et qui se déplacent dans les flux monétaires.
Cette monnaie invisible et intangible existe sous la forme d'information.
Elle sert à régler la grande majorité des factures et à payer la plupart des
salaires.
Ces dernières années, la quantité de monnaie scripturale s'est
considérablement accrue : elle représente actuellement plus de 90 % de la
masse monétaire en Belgique.
Depuis le 1er avril 2011, la surveillance du secteur financier belge est bipolaire
et appelée « Twin Peaks » (cf. loi du 2 août 2002).
Il est assuré en Belgique par :
1. la Banque Nationale de Belgique, en abrégé : la BNB (ou la Banque)
En collaboration avec la BCE (Banque Centrale européenne), la BNB
est chargée de la surveillance macro-prudentielle et micro-
prudentielle.
La surveillance prudentielle a pour objectif de garantir l'adéquation
La Banque Nationale de Belgique a été instituée par une loi du 5 mai 1850. Sa
forme juridique est celle d'une société anonyme.
L'État belge détient la moitié de son capital social.
La BNB est chargée de la surveillance macro-prudentielle et microprudentielle
des :
• établissements de crédit, en ce compris les groupes de services
financiers ;
• entreprises d'investissement ayant la qualité de société de Bourse ;
• entreprises d'assurances ;
• entreprises de réassurances ;
• organismes de compensation ;
• organismes de liquidation et assimilés ;
• établissements de paiement ;
• établissements de monnaie électronique ;
• sociétés de cautionnement mutuel.
Elle partage cette compétence avec la BCE depuis novembre 2014.
Dans le double contexte belge et européen, la Banque Nationale de Belgique
remplit encore d'autres missions, dont voici les principales :
La BNB :
• émet les pièces et billets et les met en circulation ;
• contribue au maintien de la stabilité du secteur financier ;
• est le Caissier de l'État,
pour qui elle émet les bons d'État et assure la gestion quotidienne du
Fonds des rentes ;
• organise entre autres les systèmes de paiement pour le secteur
financier ;
• participe à la mise en œuvre de la politique monétaire de la zone
euro, notamment en :
o participant au processus de décision au sein de l'Eurosystème,
dont la Banque centrale européenne (BCE) constitue le cœur
(l'Eurosystème étant le terme utilisé pour désigner la Banque
centrale européenne et les banques centrales des États membres
de la zone euro) ;
o exécutant les décisions prises par la Banque centrale européenne
(BCE) en matière de stabilité des prix.
• échange gratuitement les billets périmés contre des euros ;
• analyse et diffuse des informations économiques :
Ainsi elle :
o publie des études économiques ;
o publie les comptes annuels des entreprises belges (Centrale des
bilans) ;
o enregistre les crédits aux particuliers et aux entreprises par
l'intermédiaire de deux centrales spécifiques
(cf. infra).
En 2003, l'ABB a été regroupée dans une nouvelle organisation, plus large : la
Fédération belge du secteur financier.
Febelfin est la fédération qui chapeaute le secteur financier belge.
Elle a pour principale mission de représenter et de défendre les intérêts de ses
membres.
Febelfin joue un rôle important en tant que conciliateur entre ses membres
et les différents intervenants au niveau national et européen : décideurs
politiques, autorités de surveillance, fédérations professionnelles et groupes
d'intérêt.
Elle informe et conseille ses membres, notamment sur le plan juridique,
fiscal, prudentiel et social ainsi que concernant les techniques inhérentes aux
produits.
Febelfin regroupe cinq associations professionnelles du secteur financier :
• ABB – L'Association belge des Banques et des Sociétés de Bourse
• UPC – L'Union professionnelle du Crédit
• ABMB – L'Association belge des Membres de la Bourse
• ABL – L'Association belge de Leasing
• BEAMA – Belgian Asset Managers Association
La création d'une fédération financière unique se justifiait notamment par la
déspécialisation du secteur financier et la reconnaissance de la spécificité de
certains métiers.
• Le Back Office
Le Back Office se constitue des équipes qui assurent, en aval, le
traitement administratif des opérations.
Exemples : le traitement des crédits et des opérations de placements et de
paiements, etc.
• Private Banking
Ce métier s'adresse à une clientèle aisée ou fortunée et comprend
essentiellement la gestion de patrimoine, la planification financière
et/ou la fourniture de conseils en matière d'héritages et de droits de
succession.
• Investment Banking
Ce métier s'adresse avant tout aux investisseurs institutionnels et aux
grandes entreprises.
L'objectif est de les accompagner dans les opérations de marché
associées à des actions, comme les :
o fusions et acquisitions ;
o introductions en Bourse ;
o augmentations de capital ;
o émissions privées d'obligations, etc.
6.2.1 Désintermédiation
Le phénomène de désintermédiation traduit le fait qu'une part croissante de
l'épargne ne fait plus l'objet de dépôts auprès des banques, mais est placée
dans des titres que les grandes entreprises et les pouvoirs publics émettent
directement sur le marché, sans passer par l'intermédiaire d'une banque.
Les exemples suivants illustrent ce phénomène :
• Les particuliers ont de plus en plus tendance à acheter des titres
d'organismes de placement collectif, dont la finalité est d'investir en
commun des fonds recueillis auprès du public, plutôt qu'à déposer
leur épargne sous forme de dépôts traditionnels en banque.
• Les pouvoirs publics s'adressent directement aux ménages et aux
particuliers en leur proposant de souscrire des bons d'État.
• Les grandes entreprises passent progressivement de l'endettement
bancaire traditionnel à des formules de financement proposées sur
le marché des capitaux.
Un climat favorable sur les marchés financiers et des taux d'intérêt peu élevés
stimulent la désintermédiation.
Dans le cas contraire, les investisseurs privilégieront les dépôts bancaires
traditionnels.
L'une des conséquences de la désintermédiation est que la marge d'intérêts
diminue pour faire place à davantage de revenus sous forme de commissions. La
désintermédiation explique également le développement de nouveaux
services, comme la vente d'assurances.
6.2.3 Bancassurance
Depuis quelques années, la plupart des banques déploient une stratégie de
« bancassurance ». Elle consiste à vendre des produits d'assurance (qui leur
sont propres ou non) à travers leurs canaux de distribution.
Les banques cherchent ainsi à accroître la fidélisation de leurs clients en leur
proposant plus de produits financiers (et d'assurance) et obtenir des revenus
complémentaires sous forme de commissions.
Elles mettent donc davantage l'accent sur l'aspect relationnel et deviennent
des « banques de relation ».
Les banques peuvent être associées de trois manières à la distribution de
produits d'assurance :
• en qualité d'agent d'une compagnie d'assurances faisant partie du
même groupe ;
• en qualité d'agent d'une compagnie d'assurances tierce ;
• en qualité de courtier en assurances pour des produits qui ne sont
pas vendus de manière standard.
Actuellement, les assurances vie sont surtout vendues par des banques (plus
de 60 % de l'encaissement annuel des assureurs).
L'activité des banques est importante pour les assurances vie revêtant un
caractère de placement. Il s'agit plus précisément de produits des branches
21, 23 et 26.
• La branche 21 concerne les assurances vie non liées à des fonds
d'investissement.
Ces produits sont assortis d'un taux d'intérêt garanti (rendement),
dont le plafond est déterminé par la loi.
Le capital garanti peut être augmenté chaque année par une
participation bénéficiaire qui, pour sa part, ne peut pas être garantie.
• La branche 23 concerne les assurances vie liées à des fonds
d'investissement.
Les réserves sont investies dans des organismes de placement
collectif.
Contrairement aux assurances vie classiques, les produits de la
branche 23 ne sont pas assortis d'un rendement garanti. Le gain final
de l'investissement dépendra du résultat des fonds.
Lorsque le contexte boursier est favorable et que les taux d'intérêt
sont faibles, les produits de la branche 23 s'avèrent plus fructueux
que ceux de la branche 21.
• La branche 26 est celle des « opérations de capitalisation ».
Le fonctionnement de cette branche est comparable à celui de la
branche 21 : la somme investie est capitalisée à un taux d'intérêt
garanti.
Ce taux technique détermine le rendement de base,
auquel peut s'ajouter chaque année une participation bénéficiaire.
Elle ne peut être invoquée que par la partie protégée par la loi
(comme un mineur ou la victime d'un dol ou d'une erreur). La nullité
relative est appréciée par le juge, au cas par cas.
Le paiement peut même être effectué par une personne qui n'y a pas
intérêt, mais qui agit au nom du débiteur.
Le paiement doit être effectué au créancier ou à son mandataire.
Remarque : le paiement d'une somme d'argent par virement n'est
exécuté qu'au moment où le montant est crédité sur le compte du
créancier.
• La novation : il s'agit d'une convention en vertu de laquelle le
créancier et le débiteur s'accordent à éteindre une obligation
existante pour la remplacer par une autre convention.
Exemple : une dette remboursable en un an est remplacée par une dette
remboursable sur cinq ans.
En cas de novation, la banque a intérêt à maintenir expressément les
garanties initiales, comme les hypothèques.
• La compensation : lorsque deux parties sont réciproquement
débitrices, les dettes s'éteignent à concurrence de la moins élevée.
Exemple : X doit 1 000 euros à Y, et Y 800 euros à X.
Par la compensation, X ne doit plus que 200 euros à Y.
La compensation s'opère en principe automatiquement, mais peut
également résulter d'une convention ou d'une décision judiciaire.
Elle s'applique légalement pour autant que les dettes soient
personnelles, réciproques, fongibles (comme de l'argent), certaines,
liquides et exigibles (= échues).
Dans certaines circonstances, la compensation ne peut pas être
appliquée, comme en cas de faillite ou en matière de dettes d'impôt.
• La remise de dette : il s'agit d'une renonciation par le créancier en
faveur du débiteur.
• La prescription : l'obligation s'éteint automatiquement à défaut
d'action du créancier contre le débiteur pendant une période
déterminée par la loi.
Il existe dans le droit belge différents délais de prescription.
• Le régime d'assistance.
L’incapable exerce ses droits avec l'assistance d'un tiers.
Exemple : les mineurs d’âge émancipés pour certains actes ;
Les personnes majeures déclarées incapables peuvent bénéficier de ces deux
types de protection, mais le régime d’assistance est privilégié (cf. 5.5).
Le non-respect de ces règles de protection peut entraîner l'annulation de
l'acte posé par l'incapable.
Nous examinons ci-dessous les règles essentielles des régimes de protection
des incapables en relation avec le patrimoine.
1.5.3 La tutelle
Il s'agit d'un régime de représentation d'un mineur dont le père et la mère
sont décédés, inconnus, absents ou dans l'impossibilité d'exercer leur
autorité.
Le plus souvent, le tuteur est désigné par l'un des parents (par testament ou
déclaration devant le juge de paix) ou, à défaut, par le juge de paix.
En qualité de représentant légal, le tuteur a notamment comme obligation de
gérer le patrimoine de l'enfant mineur et d'assurer son entretien.
Ses droits et obligations sont similaires à ceux des parents.
• Comme les parents, il doit obtenir l'autorisation du juge de paix pour
accomplir les actes cités à l'article 410 du C.Civ.
• Le tuteur peut aussi employer les revenus du patrimoine du mineur
pour assurer son entretien, mais le juge de paix peut en déterminer
les modalités pour protéger le mineur. Il peut notamment :
o fixer le budget annuel affecté à l'entretien du mineur ainsi que
les modalités d'emploi de l'excédent ;
o désigner les banques où peuvent être ouverts des comptes au
nom du mineur ;
Patrimoine des
époux
2
L'obligation de paiement de l'intégralité de la dette et pas uniquement d'une partie
de celle-ci.
L'inventaire doit être établi dans les trois mois suivant la dissolution du
régime légal, par acte authentique ou par acte sous seing privé si toutes les
parties intéressées sont majeures et y consentent.
3.1. Introduction
3.1.1 Notions
Le droit successoral précise les règles qui déterminent le transfert d'une
succession d'un défunt (le « de cujus » ou « testateur ») à ses héritiers.
La succession comprend l'ensemble des biens et des dettes du défunt au
moment du décès.
Le transfert de la succession peut être déterminé par la loi (succession
légale), par un testament (succession testamentaire) ou par un acte de
donation (succession contractuelle).
• La succession légale.
Il s'agit des règles d'attribution fixées par la loi si le défunt n'a pas
testé, en faveur des héritiers légitimes, c'est-à-dire les personnes
ayant un lien de parenté avec le défunt ainsi que l'époux survivant.
Les héritiers réservataires sont les héritiers auxquels la loi a réservé
une partie de la succession.
• La succession testamentaire.
Il s'agit du transfert réglé par la volonté du défunt dans un
testament.
En principe, chacun a le droit de disposer librement de ses biens
pour le jour de son décès.
• La succession contractuelle.
Il s'agit de la succession attribuée en vertu d'un acte de donation ou
du contrat de mariage entre époux qui prend effet après le décès du
donateur.
La succession peut être dévolue en pleine propriété, en usufruit ou en nue-
propriété.
• La pleine propriété est le droit de jouir de son bien et de pouvoir en
disposer de la manière la plus absolue. La pleine propriété comprend
la nue-propriété (droit de disposer du bien) et l'usufruit (droit d'en
user et d'en jouir).
• La nue-propriété est le droit de pleine propriété du bien sans le droit
d'usufruit.
Le droit du nu-propriétaire se limite donc au droit de disposition
(comme le droit de pouvoir vendre le bien, par exemple).
• L'usufruit est le droit temporaire à l’usage et à la jouissance, de
manière prudente et raisonnable, d’un bien appartenant au nu-
propriétaire avec l’obligation de restituer celui-ci à la fin de son droit.
L'usufruitier a le droit d'user du bien et d'en percevoir les fruits
(comme des loyers, par exemple), mais il ne peut en disposer.
Lorsque le défunt n'a aucun héritier dans les quatre ordres, sa succession
revient à l'État.
3.2.2.2 La ligne
La ligne est formée par une suite de générations successives.
• La ligne directe.
C’est la ligne de personnes apparentées directement les unes aux
autres, de manière ascendante (comme le père, la grand-mère) ou
descendante (comme le fils, le petit-fils).
• La ligne collatérale.
C’est la ligne de personnes apparentées entre elles par un parent
commun (comme une sœur, un cousin, un oncle, etc.).
3.2.2.3 Le degré
La succession légale prévoit qu'à l'intérieur de chaque ordre, les héritiers du
degré le plus proche l'emportent sur les autres.
S'il y a plusieurs héritiers du même degré, le partage se fait à parts égales
(sauf représentation).
3.2.2.4 Représentation
La priorité établie par ces trois critères peut être interrompue en cas de
représentation. Si au décès du testataire, l'un des héritiers est déjà décédé,
ses descendants les plus proches prennent sa part dans la succession.
Exemple : Julie et Marie sont deux sœurs. Marie, mère de deux enfants, est morte
avant son père. Au décès du père, Julie est donc la seule héritière au premier degré.
La part de Marie reviendra toutefois à ses deux enfants, car ils « représentent »
Marie aux côtés de Julie.
• le conjoint survivant
La réserve du conjoint survivant porte sur l’usufruit :
o soit de la moitié (½) de la succession totale (réserve
générale, abstraite) ;
o soit de l’immeuble affecté au logement familial,
indépendamment de sa valeur, et des meubles qui le
garnissent (réserve spécifique, concrète).
Le conjoint survivant choisit la réserve qu’il réclame.
Si la réserve concrète a une valeur moindre que celle de la réserve
abstraite, il peut mettre son dévolu sur d’autres biens de la
succession, jusqu’à ce que la valeur de la réserve abstraite soit
atteinte.
S’il y a d’autres héritiers réservataires (des descendants), la réserve
du conjoint survivant est déduite en priorité de la partie disponible.
Les cohabitants légaux disposent d’un droit de succession (usufruit
sur l’habitation familiale et des meubles garnissant) mais ne sont
pas des héritiers réservataires. Les cohabitants de fait ne sont pas
des héritiers.
3
Loi du 31/07/2017 modifiant le Code civil en ce qui concerne les successions et les
libéralités et modifiant diverses autres dispositions en cette matière.
Depuis le 1er septembre 2018, les parents et les grands-parents ne sont plus
des héritiers « réservataires ».
Dans la mesure où ils sont nécessiteux, ils ne disposent que d’une créance
alimentaire à charge de la succession. Cette créance alimentaire est limitée à
¼ de la masse de tous les biens existants au décès du donateur ou testateur
(cf. art 922 C. civ.).
Les héritiers sont ainsi mis sur un pied d’égalité afin d’éviter des conflits
éventuels dans le futur.
Un saut de génération peut aussi être convenu afin de permettre aux petits
enfants d’hériter directement de la succession des grands parents.
Un pacte successoral ponctuel peut aussi être conclu avec des héritiers
déterminés sur des aspects spécifiques de la succession future, comme :
• la valeur d’une donation déterminée ;
• les donations et avances sur héritage ;
• les réductions ou les rapports ;
• des avantages pour un enfant handicapé.
Le pacte successoral doit être établi dans un acte notarié, après le suivi d’une
procédure stricte fixée par la loi. Il doit ensuite être inscrit dans le Registre
central successoral.
Le pacte successoral est un instrument important dans la planification
successorale.
3.5.1 L'acceptation
En cas d'acceptation, tous les droits et obligations du défunt sont transmis à
l'héritier. Il n'y a plus de distinction entre les biens et les dettes de la
succession et le patrimoine de l'héritier.
L'héritier peut donc disposer librement des biens de la succession, mais il
devra aussi en assumer les dettes, même si celles-ci sont plus importantes
que les biens transmis par la succession.
L'acceptation de la succession peut être explicite ou tacite :
• explicite : dans un acte authentique ou sous seing privé ;
• tacite : si l'héritier pose des actes qui sous-entendent une intention
d'acceptation.
3.5.2 La renonciation
Un héritage sera refusé lorsque, par exemple, les dettes de la succession
sont plus élevées que l'actif du patrimoine dévolu. Les ayants droit seront
alors réputés ne jamais avoir hérité.
La succession sera divisée comme si l'héritier qui l'a refusée était prédécédé.
Le refus de la succession doit toujours être explicite. Il doit faire l’objet d’une
déclaration formelle devant un notaire, qui est reprise dans un acte
authentique.
Cette déclaration est ensuite publiée dans le Moniteur Belge et est introduit
dans le Registre central successoral.
Ici aussi, si le donateur décède dans les trois ans suivant la donation
bancaire, l'héritier sera tenu de la déclarer dans la succession et de payer les
droits de succession y afférents.
Finalités générales
Sujets Finalités générales
Les personnes qui doivent prouver leurs connaissances
professionnelles peuvent :
1. Notions et types de 1. Déterminer la fonction des sûretés en matière de
sûretés crédit.
2. Expliquer la différence entre un créancier privilégié et
un autre créancier (chirographaire).
3. Distinguer l'objet des sûretés réelles de celui des
sûretés personnelles.
2. Sûreté personnelle : 4. Reconnaître le cautionnement à partir de sa
le cautionnement définition.
5. Expliquer la fonction d'une garantie bancaire.
6. Expliquer la signification et les conséquences d'un
cautionnement solidaire.
3. Le gage 7. Définir la finalité légale du gage.
8. Reconnaître ce qui peut être mis en gage.
9. Reconnaître les deux possibilités pour rendre le gage
opposable aux tiers.
4. La cession de créances 10. Reconnaître les créances qui peuvent être cédées.
11. Déterminer les conditions de forme à remplir pour
rendre une cession de créances opposable aux tiers.
5. L'hypothèque 12. Définir ce qu'est une hypothèque.
13. Reconnaître l'utilité d'une hypothèque pour le
créancier.
14. Déterminer les conditions de forme d'une
hypothèque.
15. Reconnaître les biens qui peuvent être hypothéqués.
16. Expliquer le fonctionnement du rang de l'inscription.
6. Le mandat hypothécaire 17. Distinguer l'hypothèque, le mandat hypothécaire et
et la promesse d'hypothèque.
la promesse 18. Identifier les risques du créancier en cas de mandat
d'hypothèque hypothécaire et de promesse d'hypothèque.
4.1. Notions
4.1.1 Importance des sûretés pour les banques
Nous avons vu que l'activité essentielle d'une banque consiste à :
• recevoir des dépôts d'argent ;
• les redistribuer sous forme de crédits.
Cette activité n'est pas sans risques pour la banque :
si le client débiteur ne rembourse pas sa dette, la banque essuie une perte.
La fonction de la sûreté pour le prêteur est de diminuer les conséquences
financières du risque d’insolvabilité d’un client débiteur d’une dette.
Le terme « sûreté » peut donc être aussi compris dans le sens d’une
« garantie supplémentaire » pour le prêteur.
L’importance de la sûreté sera logiquement en étroite corrélation avec la
dette et le risque, à savoir la nature, la forme et le montant de la dette et du
risque.
Un autre aspect intéressant de la sûreté est qu'elle revêt un caractère
« complémentaire », car la première garantie d'un banquier est la
« confiance » qu'il accorde à son client emprunteur.
Cette confiance ressort d'une analyse qualitative et quantitative de
l'emprunteur :
• son honnêteté, sa compétence, l'objet de sa demande, etc. (le
qualitatif) ;
• sa solvabilité, sa capacité de remboursement, ses fonds propres
engagés, etc. (le quantitatif).
La sûreté n'intervient que dans un second temps. Elle apporte un
complément à la couverture du risque.
On parle aussi de sûretés issues de la pratique. Elles ne sont pas régies par la
loi.
Ce sont principalement les mandats hypothécaires, les promesses
d'hypothèque et des engagements divers (engagement de faire ou de ne pas
faire...).
4 Cf. loi du 3 juin 2007 insérant un nouveau chapitre dans le Code civil, comprenant
les articles 2043bis à 2043octies.
4.4. Le gage
4.4.1 Notion
Le gage n’est pas défini par la législation.5
Pour en comprendre le sens il faut tenir compte de sa finalité légale :
le gage confère au créancier le droit d’être payé sur les biens qui en font
l’objet, par préférence aux autres créanciers.
Ce droit de préférence procure au créancier gagiste un privilège, un droit de
préférence, sur le bien mis en gage.
Il en découle que le créancier gagiste :
• peut vendre les ou s'approprier les biens mis en gage ;
• sera payé en priorité (c'est-à-dire avant les autres créanciers) sur le
produit de la vente du bien mis en gage.
Le gage constitue donc une sûreté réelle pour le créancier gagiste.
5
Art. 2 La loi sur le gage (Code civil, Livre III, Titre XVII Suretés réelles mobilières).
En principe, toutes les créances peuvent être cédées, dans la mesure où elles
sont cessibles (cf. 4. Le gage), qu'elles soient privées (comme des loyers ou
une police d'assurance vie à encaisser) ou commerciales (comme des
factures à encaisser).
La cession de créance est courante dans la pratique bancaire, par exemple à
l'occasion de :
• l'ouverture d'un compte bancaire (avec possibilité de découvert) ;
• l'octroi d'une carte de crédit ;
• l'octroi d'un crédit.
La créance la plus souvent cédée est le salaire d'un travailleur.
Dans ce cas, la banque (le cessionnaire) exige de son client (le cédant) de lui
céder les créances qu'il détient envers son employeur (le débiteur cédé).
La cession de salaire peut également servir à des opérations non bancaires,
comme le paiement d'un loyer.
Elle est soumise à des règles de protection légales particulières ; ainsi, la
totalité du salaire ne peut jamais être cédée.
4.6. L'hypothèque
4.6.1 Notions
L'hypothèque est une sûreté réelle portant sur un bien ou un droit immobilier,
comme :
• des bâtiments et des terrains (ainsi que des navires) ;
Finalités générales
Sujets Finalités générales
Les personnes qui doivent prouver leurs connaissances
professionnelles peuvent :
1. Loi du 1. Déterminer l'objet de la loi et du contrôle prudentiel,
25/04/2014 relative c'est-à-dire la protection des épargnants et investisseurs
au statut et au et la garantie du bon fonctionnement du système
contrôle bancaire.
des établissements 2. Distinguer et classer les quatre niveaux du contrôle
de crédit et sociétés prudentiel.
de bourse. 3. Reconnaître les trois principales compétences de
l'autorité de surveillance à l'égard des banques :
compétences d'agrément, de contrôle et de sanction.
4. Identifier l'objet des principales conditions d'agrément :
forme juridique, capital initial, transparence et qualité
des actionnaires et des associés, organes
d'administration et direction adéquats, adhésion au
Fonds de protection des dépôts.
5. Reconnaître les sanctions et mesures pouvant être
imposées dans le cadre du contrôle prudentiel : mesures
correctives, sanctions administratives et pénales.
6. Donner des exemples de mesures correctives.
7. Se rappeler que la loi prévoit des sanctions pénales à
charge des personnes qui contreviennent aux
dispositions de la loi.
2. Loi du 1. Se rappeler que la loi réglemente les activités des
25/10/2016 relative entreprises d'investissement et fixe les conditions
à l'accès à l'activité d'exercice de ces activités.
de prestation de 2. Reconnaître ce qui constitue un service d'investissement.
services 3. Reconnaître les conditions d'obtention d'un agrément
d'investissement et préalable à l'exercice des activités d'une entreprise
au statut et au d'investissement et qui délivre cet agrément.
contrôle des 4. Garder à l'esprit que les entreprises d'investissement ne
sociétés de gestion peuvent exercer d'activités bancaires.
de portefeuille et de
conseil en
investissement
3. Loi du 1. Reconnaître l'objet de la loi, c'est-à-dire la réforme de la
02/08/2002 relative surveillance du secteur financier et des services
à la surveillance du financiers, en ce compris les règles de conduite et les
secteur financier et abus du marché.
aux services 2. Se rappeler que la loi organise la FSMA, notamment en
financiers ce qui concerne son statut, ses missions, son
organisation interne, son fonctionnement, ses
procédures en matière de sanctions administratives et sa
collaboration avec d'autres autorités (dont la BNB).
3. Se rappeler que la FSMA peut exercer un contrôle sur la
base de dossiers et sur place.
Outre ses missions prévues par le Code des sociétés, le réviseur d'un
établissement de crédit doit collaborer au contrôle prudentiel,
conformément aux dispositions légales et aux instructions de
l'autorité de surveillance (la BNB ou la BCE selon l'établissement de
crédit visé).
Il doit notamment :
• vérifier et évaluer les mesures de contrôle internes de
l'établissement de crédit ;
• contrôler les états de reporting périodiques et en faire
rapport à l'autorité de surveillance ;
• à la demande de l'autorité de surveillance, faire rapport sur
l'organisation, les activités et la structure financière de
l'établissement visé ;
• avertir immédiatement l'autorité de surveillance s'il
constate des infractions au statut ou à la réglementation ou
d'autres problèmes majeurs.
4. Le quatrième niveau de contrôle concerne le contrôle direct exercé
par l'autorité de surveillance, la BNB et la BCE
(cf. infra).
1. La BNB
La BNB (en collaboration avec la BCE) est chargée de la surveillance
macro-prudentielle et microprudentielle.
La surveillance prudentielle a pour objectif de garantir l'adéquation
de l'organisation et la solidité des établissements financiers,
notamment en matière de solvabilité, de liquidité et de rentabilité.
2. La FSMA
La FSMA assure principalement le contrôle :
o du bon fonctionnement, de la transparence et de l'intégrité
des marchés financiers ;
o de l'offre illicite de produits et services financiers ;
o du respect des règles de conduite auxquelles les
intermédiaires financiers sont soumis.
ensemble,
en ce compris le secteur financier, dont les établissements de crédit
(les banques), les assureurs et leurs intermédiaires, etc.
6
Notamment : la loi du 22 mars 2006 (loi « Willems », articles 14 et 15 – cf.
chapitre 7.4) ;
La loi du 2 août 2002 (cf. article 26 : information en matière de placements) ;
L'arrêté royal du 18 juin 2013 imposant certaines obligations en matière
d'information lors de la commercialisation de comptes d'épargne réglementés ;
Les règles en matière de crédits à la consommation reprises dans le livre VII du Code
de droit économique (cf. article VII.70) ;
Les règles en matière de crédits hypothécaires reprises dans le livre VII du Code de
droit économique (articles VII.123 et VII.133) et le code de conduite européen sur
l'information en phase précontractuelle en matière de crédits au logement (cf.
module 5).
Diplôme de master délivré par une université ou une haute 12 mois 6 mois
école, ou diplôme équivalent délivré avant l'année
académique 2004-2005, dont le programme de cours
comptait au moins 5 crédits se rapportant aux
À la suite de la crise financière et des problèmes qui en ont découlé pour les
banques européennes, les États membres sont parvenus à s'entendre sur la
création d'une « union bancaire ».
Cette union bancaire repose sur trois piliers :
1. l'unification des critères d'agrément et la centralisation de la
surveillance ;
2. une approche commune des banques fragilisées et un fonds de
soutien aux banques dans le besoin ;
3. un système de protection unique pour les épargnants.
En principe, ce fonds devrait être financé par les banques des pays
participants.
10.2 Obligations
Les personnes qui fournissent des consultations en planification financière
sont tenues d'obtenir préalablement un agrément en qualité de planificateur
financier indépendant auprès de la FSMA.
La loi prévoit plusieurs conditions d'agrément (notamment l'obligation de
présenter un plan financier sur trois ans et la souscription d'une assurance
couvrant la responsabilité professionnelle) et conditions d'exercice de
l'activité (comme l'obligation de se doter d'un code de conduite interne et
l'interdiction de fournir des conseils d'investissement).
En outre, la loi comporte également des règles de conduite à respecter par
les planificateurs financiers indépendants, notamment l'obligation :
• d'agir d'une manière honnête, équitable et professionnelle qui sert
au mieux les intérêts des clients ;
• d'adresser à ceux-ci des informations correctes, claires et non
trompeuses ;
• de respecter les règles du livre VI du Code de droit économique
(cf. supra) ;
• de transmettre des informations précontractuelles sur un support
durable (concernant notamment l'identité et les coordonnées du
planificateur financier indépendant, son statut, le coût de ses
consultations et l'interdiction qui le frappe) ;
• de recueillir par écrit toutes les informations requises sur la
situation personnelle du client, notamment sur :
o sa situation financière, familiale et professionnelle ;
o ses objectifs et ses besoins en termes de planification
financière) ;
• de conclure une convention écrite avec le client, mentionnant les
informations précontractuelles et énonçant les droits et obligations
des parties ;
• de baser les consultations en planification financière sur une
analyse multidisciplinaire de la situation du client intégrant à la fois
le droit civil, le droit fiscal et la fiscalité, la sécurité sociale et la
sécurité d'existence ainsi que le contexte économique et financier ;
• de remettre au client dans les meilleurs délais un rapport écrit, clair
et complet des consultations fournies en planification financière ;
• de constituer et de tenir à jour un dossier pour chaque client ;
• de prendre des mesures pour éviter et gérer les conflits d'intérêts et,
en cas de risque de conflits d'intérêts, d'en informer le client sur un
support durable.
10.3 Interdictions
Pour maintenir le caractère indépendant de la profession :
• le planificateur indépendant peut être payé pour les conseils
dispensés, mais il ne peut percevoir aucune commission ;
• ses conseils ne peuvent pas être liés à la vente de produits
financiers, comme des produits d’épargne ou d’investissement
bancaires, des assurances vie ou des biens immobiliers.
Une entreprise réglementée, comme une banque, une entreprise
d’assurance, un intermédiaire bancaire ou d’assurance peut offrir des
conseils en cette matière, mais sans reprendre le terme de planificateur
« indépendant ».
Finalités générales
Sujets Finalités générales
Les personnes qui doivent prouver leurs connaissances
professionnelles doivent :
1 Législation 1 Reconnaître le champ d’application matériel du
d’application et Règlement Général sur la protection des données
champ (RGPD, en anglais GDPR : General Data Protection
d’application Regulation) (art. 2.1).
matériel
2 Principes de 2 Reconnaître et comprendre les 6 principes relatifs au
bases et traitement des données à caractère personnel (art. 5).
conditions du 3 Reconnaître les 6 conditions de la licéité du
traitement de traitement des données (art. 6).
données 4 Se rappeler que le consentement doit être
personnelles démontrable, libre, spécifique et rétractable.
3 Catégories 5 Se rappeler qu’il existe une catégorie spécifique de
particulières de données personnelles dont le traitement est interdit
données (données sensibles) sauf à certaines conditions, dont
personnelles le consentement explicite de la personne concernée
et reconnaître ces données (art 9, 1).
6 Se rappeler que le traitement de données
personnelles relatives à des condamnations pénales
et aux infractions est en principe interdit (art. 10)
4 Droits de la 7 Reconnaître et comprendre les droits suivants des
personne personnes concernées : droit à transparence, droit
concernée d’accès, droit de rectification, droit à l’effacement (à
l’oubli), droit à la limitation du traitement, droit à la
portabilité des données, droit d’opposition (chapitre
III, art. 12 à 21).
5 Mission du 8 Déterminer la mission du responsable du traitement
responsable de et du sous-traitant, sur base de leur définition légale
traitement et du (art. 4.7 et 4.8).
sous-traitant.
6 Autorité de 9 Déterminer l’autorité de contrôle compétente en
contrôle Belgique : la « Commission de la protection de la vie
compétente. privée ».
7 Sanctions 10 Se rappeler qu’une infraction à la législation peut
donner lieu à des sanctions civiles (indemnisation du
préjudice subi sur base d’une présomption de
responsabilité) et administratives (amendes
administratives).
7
a) exercice du droit à la liberté d'expression et d’information ; b) respecter une
obligation légale ou pour exécuter une mission d'intérêt public ; c) pour des motifs
d'intérêt public dans le domaine de la santé publique ;
d) à des fins archivistiques dans l'intérêt public, à des fins de recherche scientifique
ou historique ou à des fins statistiques ; e) à la constatation, à l'exercice ou à la
défense de droits en justice.
6.2 Obligations
Pour remplir sa mission, le responsable du traitement doit notamment :
• mettre en œuvre des mesures techniques et organisationnelles
appropriées ;
• tenir un registre des activités de traitement ;
• communiquer les violations aux autorités et, le cas échant, à la
personne concernée ;
• le cas échéant : analyser l’impact relative à l’organisation des
données ;
• le cas échéant : désigner un délégué à la protection des données.
Chapitre 8 Sanctions