LEPL1101 2022 Janvier Sol
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Pour l’ensemble de l’examen, on utilisera la notation Rn [x] pour désigner l’espace vectoriel
des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à n. Sauf contre-indication, les
espaces vectoriels sont définis par rapport au corps scalaire des réels.
Question 1.
Répondez aux dix sous-questions suivantes.
Chaque sous-question rapporte 1 point si chacune des réponses attendues est cor-
recte, et 0 point sinon.
1. Soit une matrice A dont le polynôme caractéristique est donné par −λ4 + 2λ3 − λ2 . Pour
chacune des affirmations suivantes, indiquez ”Vrai” si elle est vraie, ”Faux” si elle est
fausse, et ”N/A” si les informations à disposition ne permettent pas de conclure.
A) A est inversible : blablablablablabla
B) A est diagonalisable par similitude : blablablablablabla
C) dim(N (A)) ≤ 2 : blablablablablabla
Solution
Solution : A) Faux ; B) N/A ; C) Vrai.
La factorisation du polynôme caractéristique donne p(λ) = −λ2 (λ − 1)2 , et on en déduit
que les valeurs propres sont données par λ1 = λ2 = 0 et λ3 = λ4 = 1. Dès lors :
A) Comme 0 est une valeur propre de A, ∃x 6= 0 tel que Ax = 0. La matrice A est
donc singulière, c’est-à-dire non-inversible.
B) Les valeurs propres de A sont chacune de multiplicité algébrique 2. Dès lors, pour
que A soit diagonalisable par similitude, il est nécessaire que leurs multiplicités
géométriques soient également 2, ce qu’on ne peut pas garantir sur base du polynôme
caractéristique uniquement.
C) L’espace annulateur de A est l’espace propre associé à la valeur propre nulle de A,
et donc dim(N (A)) = mg (0). Dès lors, on a dim(N (A)) = mg (0) ≤ ma (0) = 2.
p0 (x) 1
Z
T : R2 [x] → R1 [x] : p(x) → T (p(x)) = − p(t)dt.
2 0
Solution
Solution : [f (T )e ](1,3) = − 13 .
1
Calculons les images des vecteurs de la base e exprimés dans la base f :
−1 0 − 13
f (T )e = ,
0 0 1
a = blablablablablabla et b = blablablablablabla .
Solution
Solution : a = −3 et b = 2.
Afin de discuter l’existence des solutions, échelonnons la matrice
.. ..
2 1 5 . b 2 1 5 . b
.. L3 =2L3 −L1 .
2 −1 −a . −2 −−−−−−−−→ 0 −2 −a − 5 ..
L2 =L2 −L1 −2 − b
. ..
1 2 4 .. 4 0 3 3 . 8−b
..
2 1 5 . b
L3 =2L3 +3L2
−−−−−−−−→ 0 −2 −a − 5 ..
. −2 − b
..
0 0 −3a − 9 . 10 − 5b
Ce système admet une infinité de solutions si la dernière ligne de la forme échelonnée est
une ligne de zéros, c’est-à-dire si −3a − 9 = 0 et 10 − 5b = 0, qui donnent la solution.
Solution
Solution : ind+ (q) = 2.
2
En appliquant la méthode de complétion des carrés, on obtient
5. Soit une matrice A ∈ R3×3 telle que det(A) = 2. Soit P 12 la matrice de permutation qui
échange les première et deuxième lignes de A.
Calculez det(2P 12 A) = blablablablablabla .
Solution
Solution : det(2P 12 A) = −16.
Rappelons que :
— Pour deux matrices A, B ∈ Rn×n , on a det(AB) = det(A) det(B) ;
— La matrice de permutation P 12 satisfait det(P 12 ) = −1 ;
— Pour une matrice A ∈ Rn×n et une constante α ∈ R, on a det(αA) = αn det(A).
Dès lors, on calcule det(2P 12 A) = 23 det(P 12 ) det(A) = −16.
h(d) = A + Bd,
où h est la hauteur de l’arbre (en mètres), d son diamètre (en dizaines de centimètres), et
A et B deux coefficients réels à déterminer. On dispose de trois mesures ci-dessous :
Diamètre (dm) 1 3 5
Hauteur (m) 1 2 5
Solution
Solution : d = 31
3 .
On souhaite identifier les valeurs A et B qui résolvent le système d’équations suivant :
1 1 1
A
Mx = 1 3
= 2 = b.
B
1 5 5
3
de la solution en résolvant les équations normales M > M x̂ = M > b, ce qui donne :
(
 = − 13
3 9 Â 8
= =⇒ .
9 35 B̂ 32 B̂ = 1
7. Soit le système d’équations différentielles ordinaires suivant pour les fonctions x(t) et y(t) :
(
dx
dt = −8x + 6y
dy .
dt = −9x + 7y
Solution
Solution : y(1) − x(1) = e.
>
Soit u(t) = x(t) y(t) , on souhaite résoudre
d −8 6
u(t) = u(t) = Au(t),
dt −9 7
>
avec u(0) = 1 2 . La solution de ce problème est donnée par u(t) = eAt u(0).
On calcule (par exemple en passant par la trace et le déterminant de A) que les valeurs
propres de A sont données par λ1 = −2 et λ2 = 1, et on en déduit que les vecteurs propres
associés sont par exemple
> >
v1 = 1 1 ; v1 = 2 3 .
4
8. Soit R2 [x] l’espace des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à deux. Les
applications suivantes sont-elles linéaires ? Indiquez si chacune des applications suivantes
est linéaire (en indiquant ”Vrai”) ou pas (en indiquant ”Faux”) :
R1
A) L : R2 [x] → R : p(x) → L(p(x)) = 0 p(t)dt + p”(2) : blablablablablabla ;
p(0) p(1)
B) L : R2 [x] → R : p(x) → L(p(x)) = det : blablablablablabla ;
p(1) p(0)
p(0) p(1)
C) L : R2 [x] → R : p(x) → L(p(x)) = tr : blablablablablabla ;
p(1) p(0)
Solution
Solution : A) Oui ; B) Non ; C) Oui.
Pour chacune des applications, on vérifie si pour α, β ∈ R et p, q ∈ R2 [x] on a
B) Soient α, β ∈ R et p, q ∈ R2 [x] :
(αp + βq)(0) (αp + βq)(1)
L(αp + βq) = det
(αp + βq)(1) (αp + βq)(0)
= ((αp + βq)(0))2 − ((αp + βq)(1))2
6= α(p(0)2 − p(1)2 ) + β(q(0)2 − q(1)2 ) = αL(p) + βL(q) : KO
C) Soient α, β ∈ R et p, q ∈ R2 [x] :
(αp + βq)(0) (αp + βq)(1)
L(αp + βq) = tr
(αp + βq)(1) (αp + βq)(0)
= 2(αp + βq)(0) = 2αp(0) + 2βq(0) = αL(p) + βL(q) : OK.
Solution
Solution : dim(M1 + M2 ) = 4.
On sait que dim(M1 + M2 ) = dim(M1 ) + dim(M2 ) − dim(M1 ∩ M2 ). Procédons par étapes :
5
a b
— Soit A = un vecteur quelconque de M1 , dès lors
c d
(
a b 1 a + 2b 0 a = −2b
Ax = = = =⇒ ,
c d 2 c + 2d 0 c = −2d
et on a donc que
−2b b −2 1 0 0
M1 = A ∈ M : A = , b, d ∈ R = sevh , i,
−2d d 0 0 −2 1
et on a donc que
a b 1 0 0 1 0 0
M2 = A ∈ M : A = , a, b, d ∈ R = sevh , , i,
b d 0 0 1 0 0 1
>
10. Calculez la norme de Pb (v), la projection de v = 1 2 3 sur la droite passant par
>
l’origine et par b = 1 0 1 : kPb (v)k = blablablablablabla .
Solution
√
Solution : kPb (v)k = 2 2.
Soit P b la matrice de projection sur la droite passant par b et l’origine, alors Pb (v) = P b v.
6
On calcule P b comme suit :
> 1 1 0 1
bb 1 0 1 0 1 = 1 0 0 0 .
Pb = > = 2 2 2
b b (1 + 0 + 1 ) 2
1 1 0 1
b> v 1+0+3 4 √
kPb (v)k = =√ = √ = 2 2.
kbk 2 2
1 +0 +1 0 2
7
LEPL 1101 NOM et prénom Réservé au correcteur
Janvier 2022
NOMA
Question 2.
Soit R2 [x] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 2.
Soit S l’ensemble des polynômes suivant :
n o
S = p(x) ∈ R2 [x] : p00 (x) = p0 (0) + p(0) .
Solution
Par définition on a S ⊆ R2 [x]. L’élément clef est ensuite de montrer que les combinaisons
linéaires de deux éléments de S appartiennent aussi à S (définition d’un (sous-)espace
vectoriel). Soit q1 , q2 ∈ S :
(αq1 + βq2 )00 (x) = αq100 (x) + βq200 (x) = α(q10 (0) + q1 (0)) + β(q20 (0) + q2 (0))
= (αq1 + βq2 )0 (0) + (αq1 + βq2 )(0),
ce qui, par définition de S, montre que les combinaisons linéaires d’éléments de S restent
dans S.
Solution
Par définition on peut dire que S ⊆ R2 [x]. Afin de montrer que les deux espaces sont
différents, il suffit de trouver un vecteur qui appartient à l’un et pas à l’autre. Par exemple,
le polynôme q(x) = x2 satisfait q(x) ∈ R2 [x] mais pas q(x) ∈ S, puisque q 00 (x) = 2 6=
q 0 (0) + q(0) = 0.
Solution
8
Solution
qui ne peut être nul quelles que soient les valeurs de α et β, que si b + c = 0 et −b + c = 0,
ce qui revient à b = c = 0. Les polynômes dans T sont donc de la forme p(x) = αx2 , α ∈ R.
On a donc une base B2 de T qui est simplement B2 = {x2 }, et dim(T ) = 1.
On remarque maintenant que les éléments de T ne peuvent pas être exprimés comme
2 2
des combinaisons linéaires d’éléments de S, en effet, αx2 = β( x2 + x) + γ( x2 + 1) n’est
satisfaite que quand α, β et γ sont nuls. L’intersection de S et T est donc l’ensemble {0}.
On peut donc en conclure que S et T sont en somme directe.
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LEPL 1101 NOM et prénom Réservé au correcteur
Janvier 2022
NOMA
Question 3.
Votre banque ”Arnakbank” vous propose un nouveau plan d’épargne calculé en années.
Votre nouveau montant u[n] après calcul d’intérêt, à l’année n, est égal au montant disponible
à l’année n − 2, auquel on ajoute les intérêts. Ces intérêts à l’année n sont calculés comme suit :
I[n] = a u[n − 1] − u[n − 3] .
A ce montant, vous décidez également d’ajouter une fraction de votre salaire annuel, soit un
montant de c = 10000. La banque cherche à déterminer le paramètre a ∈ R.
a. Donnez l’équation de récurrence donnant u[n], le montant en l’année n.
Solution
On a u[n] = u[n − 2] + I[n] + c. On obtient une équation d’ordre 3 paramétrée par a ∈ R
Solution
On calcule les racines du polynôme caractéristique
det(λI − A) = λ3 − bλ2 − λ + b.
y[n + 1] = Ay[n].
10
Solution
Pour rappel, une matrice est diagonalisable si et seulement si pour chaque valeur propre,
la multiplicité algébrique est égale à la multiplicité géométrique.
— Si b 6= −1, b 6= 1 :
On a 3 valeurs propres distinctes λ1 = −1, λ2 = 1, λ3 = b. Et ma (λ1 ) = ma (λ2 ) =
ma (λ3 ) = 1. Par conséquent, comme 1 ≤ mg (λ) ≤ ma (λ), on a ma (λ1 ) = 1 =
mg (λ1 ), ma (λ2 ) = 1 = mg (λ2 ), ma (λ3 ) = 1 = mg (λ3 ).
La matrice est donc diagonalisable.
— Si b = −1.
On a 2 valeurs propres distinctes : λ1 = −1, λ2 = 1. Et ma (λ1 ) = 2, ma (λ2 ) = 1.
Pour déterminer les multiplicités géométriques, on va calculer la dimension des es-
paces propres associés.
1 1 0 v1 0
(A − λ1 I)v = 0 ⇔ 0 1 1
v2 = 0 .
1 1 0 v3 0
−1
On en déduit, N (A − λ1 I) = sevh 1 i ⇒ mg (λ1 ) = dim(N (A − λ1 I)) = 1.
−1
On a donc mg (λ1 ) = 1 < 2 = ma (λ1 ). La matrice A n’est donc pas diagonalisable.
— Si b = 1.
On a 2 valeurs propres distinctes : λ1 = −1, λ2 = 1. Et ma (λ1 ) = 1, ma (λ2 ) = 2.
−1 1 0 v1 0
(A − λ2 I)v = 0 ⇔ 0 −1 1 v2 = 0 .
−1 1 0 v3 0
1
On en déduit, N (A − λ2 I) = sevh1i ⇒ mg (λ2 ) = dim(N (A − λ2 I)) = 1.
1
On a donc mg (λ2 ) = 1 < 2 = ma (λ2 ). La matrice A n’est donc pas diagonalisable.
Remarque :
On peut démontrer que les valeurs propres d’une matrice compagnon sont toujours de
multiplicité géométrique 1. De ce fait une matrice compagnon est diagonalisable si et
seulement si elle a des valeurs propres différentes.
Solution
On a donc les 3 valeurs propres distinctes λ1 = −1, λ2 = 1, λ3 = b. On cherche un vecteur
propre associé à chaque valeur propre.
— λ1 = −1 :
1 1 0 v1 0
(A − λ1 I)v = 0 ⇔ 0 1 1 v2 = 0 .
−b 1 1 + b v3 0
−1
On en déduit, N (A − λ1 I) = sevh 1 i.
−1
— λ2 = 1 :
11
−1 1 0 v1 0
(A − λ2 I)v = 0 ⇔ 0 −1 1 v2 = 0 .
−b 1 b − 1 v3 0
1
On en déduit, N (A − λ2 I) = sevh 1i.
1
— λ3 = b :
−b 1 0 v1 0
(A − λ3 I)v = 0 ⇔ 0 −b 1 v2 = 0 .
−b 1 0 v3 0
1
On en déduit, N (A − λ3 I) = sevh b i.
b2
Par conséquent, on obtient la diagonalisation
−1 1 1 −1 0 0
A = XΛX −1 avec X = 1 1 b , Λ = 0 1 0 .
−1 1 b2 0 0 b
Remarque :
La matrice X est inversible comme b 6= −1, b 6= 1.
avec c1 , c2 , c3 ∈ R.
— une solution particulière :
Soit up [n] = dn avec d ∈ R. En injectant cette expression dans l’équation de
récurrence non-homogène, on identifie d et la solution particulière
d = c et up [n] = cn.
12
On obtient
1
c1 = − c
6
5
c2 = − c
2
8
c3 = c.
3
u[n + 1]
lim = 2.
n→+∞ u[n]
Solution
Pour que le résultat double asymptotiquement, il faut une valeur propre λ = 2. On choisit
donc a = 2. On vérifie en effet (en supposant a > 1) que
13