Soares Frazao Sandra

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Election du doyen EPL 2024 Questions posées aux

candidats
Version 2 du 7 mai 2024

Ce document rassemble l'ensemble des questions posées à l'attention des candidats


et candidates à l'élection du doyen ou de la doyenne. Elles sont reprises telles que
reçues de la part des personnes et groupes qui les ont transmises.

Préambule : Je remercie sincèrement les personnes qui ont exprimé leur confiance en votant pour
moi. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer à plusieurs d’entre vous, je ne souhaite pas
assumer la fonction de doyenne pour l’instant. J’ai d’une part une charge de cours importante que
je ne peux réduire facilement du jour au lendemain, et je souhaite d’autre part disposer de
davantage de temps pour consolider mon équipe de recherche avant de pouvoir éventuellement un
jour accepter des charges plus importantes au service de la faculté. J’ai néanmoins souhaité
répondre aux questions posées dans l’espoir que ces réponses puissent contribuer à alimenter les
réflexions dans les domaines importants qui sont abordés.

Par le corps académique


Préambule : le présent document regroupe toutes les ques1ons (brutes) émises par des
membres du corps académique de l’EPL. Les représentants EPL au conseil du CORA ont
regroupé ces questions en 4 thématiques. Nous laissons aux candidat.e.s le choix de
répondre soit de façon globale pour la thématique (les items par thématique explicitent
toutefois la thématique), soit, point par point.

Quelle est votre vision du développement de l’attractivité de l’EPL, sur base (ou pas) du
plan de développement actuel, tant du point de vue de l’attractivité des études
d’ingénieur/informaticien et de l’EPL en CfWB, que du rayonnement international de la
faculté ?

• Comment te positionnes-tu par rapport aux ambitions du plan de développement ?


Et plus particulièrement par rapport à la recherche des 6 chaires évoquées dans celui-ci ?
Je pense qu’il faut considérer les chaires proposées comme le résultat d’une première réflexion,
destinée à illustrer auprès de bailleurs de fonds des exemples de thématiques que la faculté souhaite
développer, sans exclusivité. Je ne les considère donc pas comme figées. Je pense que l’exercice a
été utile pour prendre contact avec des entreprises, pour préparer un plan et une vision, mais que
cette vision doit pouvoir s’adapter aux réalités rencontrées. Des efforts sont certainement
nécessaires pour continuer à tisser des liens avec des entreprises qui souhaitent soutenir la faculté,
en étant ouverts aux opportunités (autres thématiques par exemple), mais également en évaluant
régulièrement l’efficacité des stratégies mises en place, ainsi que le temps et l’argent consacré pour
ces contacts, vis-à-vis des autres champs d’action de la faculté.

• La mobilité internationale facilitée des étudiants est-elle une opportunité ou une


menace pour l'EPL ? Comment assurer le rayonnement (ou la survie) de l'EPL dans
un contexte international compétitif ?
Il semble plus difficile de garder chez nous nos bons étudiants, mais cette impression devrait être
objectivée en analysant les données d’inscriptions. L’enjeu selon moi est de trouver le juste équilibre
entre le positionnement à l’international et le service à la société qui finance notre université : ce
service consiste à former des ingénieurs et informaticiens qui doivent pouvoir contribuer aussi au
développement local. La mobilité internationale est à mon avis une chose excellente pour permettre
à nos étudiants de s’ouvrir à d’autres réalités, et elle doit être encouragée. Mais l’ouverture à
l’international peut prendre d’autres formes que le voyage lointain qui n’est pas accessible à tous.

• Comment maintenir et/ou développer l’attractivité de l’EPL vis à vis des étudiants et
des profs ?
En montrant qu’on se préoccupe de toutes les personnes qui forment la faculté : les étudiants, le
personnel technique et administratif, les chercheurs et assistants, les académiques. Chacun doit se
sentir bien dans son travail et à partir de là, avoir envie de prendre des initiatives qui rendront la faculté
attractive. Je pense aux divers projets qui sont attractifs pour les jeunes lorsqu’on présente l’EPL dans
les salons, aux activités des laboratoires, aux initiatives comme la formation de décembre à la
Transition dont les vidéos suscitent un grand intérêt bien au-delà de la faculté. Il y a certainement
beaucoup d’autres exemples.

• Comment ré-enchanter nos études / métiers d'ingénieur.es / informaticien.nes face


aux défis des transitions à venir, voire au large désintérêt public ou carrément
bashing dont les transitions technologiques ou industrielles font (médiatiquement)
l'objet ?
Il est important de montrer au public que les ingénieurs et informaticiens peuvent contribuer à un
monde meilleur, en utilisant leurs connaissances et compétences à bon escient. Il est donc tout
d’abord nécessaire de développer leur esprit critique pour qu’ils soient capables d’évaluer les
conséquences de l’utilisation d’une technologie donnée, pour qu’ils soient capables de comprendre
l’évolution des technologies et leurs limites, afin de pouvoir être lucides face à de nouveaux
développements. Avoir un bon niveau de conscience de la situation permet de mieux évaluer les
risques et de prendre de meilleures décisions. Cette conscience peut être un formidable levier pour
avoir envie d’agir. Comme l’expliquait Alexandre Heeren lors de la formation du 8 mai, un niveau
raisonnable d’anxiété est un moteur d’action, tandis qu’un niveau excessif mène à la paralysie. Notre
enjeu est de mettre en avant les défis auxquels nos sociétés doivent faire face tout en donnant aux
étudiants non pas des solutions – nous ne les avons pas – mais les clés pour leur permettre de
construire des solutions, avec une bonne connaissance des limites de l’épure, mais sans les entraîner
vers l’anxiété paralysante. Dans cette optique, les défis qui nous attendent peuvent devenir des défis
passionnants pour les ingénieurs et informaticiens qui vont devoir faire preuve de créativité. Cela ne
veut pas dire que la technique seule va tout solutionner : je n’y crois pas. Mais la technique et la
capacité des étudiants que nous formons à comprendre vite et bien les problèmes posés sont
certainement des éléments à prendre à compte dans l’équation complexe des défis qui nous
attendent.

• Comment insuffler notre vision EPL dans la formation initiale des enseignant.es (du
secondaire) vs. la vision actuelle (contre-productive) des sciences "dites dures ou
pures" (math, physique...), en vue d'augmenter notre recrutement ?
La réforme de la FIE (formation initiale des enseignants – l’ancienne agrégation) prévoit la création
d’un « master en enseignement : sciences de l’ingénieur » et d’un « master en enseignement :
sciences informatiques ». Ce sont de belles occasions de réorientation pour certains de nos
étudiants qui le souhaitent. Ces nouveaux masters par ailleurs reconnaissent la spécificité de nos
formations, en ingénierie et en informatique. C’est certainement un moyen d’accroître les contacts
avec les enseignants du secondaire.
• Comment porter nos projets au niveau du secteur SST, puis de l'UCLouvain, afin
d'augmenter le nombre d'étudiant.es et de diplômé.es du secteur d'au moins 20-
30% dans 10 ans et de garantir un niveau d'encadrement correspondant à cet
objectif (pas à la situation actuelle) ?
L’augmentation du nombre d’étudiants dépend surtout de notre attractivité auprès des plus jeunes,
et probablement beaucoup moins des actions à mener au niveau du secteur, si ce n’est pour les
actions de promotion des sciences et technologies, pour lesquelles on peut certainement
développer davantage de synergies et collaborations au niveau du secteur. Pour garantir un niveau
d’encadrement suffisant, l’augmentation des moyens reste indispensable mais également
problématique dans le système d’enveloppe fermée que nous connaissons. Ce système, transposé
à l’échelle du secteur, génère une compétition délétère et inutile entre facultés. Je rêve qu’on puisse
en sortir, mais il me semble que cela dépasse le cadre du présent débat.

• Au sein de l'UCLouvain, comment l'EPL doit ou peut - elle réagir face aux décisions
politiques aberrantes (enseignement, recherche, développement techno ...) ?
L’EPL est représentée dans diverses instances. Il est important que les personnes qui y siègent
défendent de manière constructive les points de vue et projets de l’EPL. Cela nécessite une bonne
concertation entre ces personnes, au sein de la faculté, pour assurer une cohérence des opinions
émises dans toutes ces instances. Il me semble donc primordial de développer la cohésion au sein
de la faculté et d’assurer une bonne communication. Cela signifie aussi que chacun doit accepter de
prendre le temps de s’informer suffisamment des différents dossiers, de participer aux groupes de
travail sur des missions particulières, de laisser le temps de présenter leurs résultats de ces travaux,
de lire les e-mails et les avis émis afin de pouvoir contribuer de manière constructive au débat.

• Féminisation de notre public étudiant : quelles actions concrètes ?


On peut certainement collaborer davantage avec des réseaux féminins comme par exemple
Womenpreneurs qui a organisé un événement chez nous le 8 mai. Il faut aussi poursuivre les actions
mises en place vis-à-vis des écoles secondaires, en n’oubliant pas de cibler également les premières
années du secondaire.

Comment envisagez-vous le fonctionnement des organes de l’EPL (groupe décanal, bureau,


conseil) ?

• Le conseil EPL se réunit peu et se comporte plutôt comme une chambre


d'entérinement que comme un lieu de démocratie vivante. En tant que doyen,
comptez rendre au conseil (et au bureau) EPL son (leur) rôle, i.e. en faire un lieu de
débat ? Pour cela, ne serait-il pas nécessaire de le réunir plus souvent comme cela
se fait dans d'autres Universités ?
Le BEPL se réunit environ une fois par mois, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’augmenter cette
fréquence. Mais évidemment, si un sujet le nécessite, on peut organiser une réunion extraordinaire.
Le CEPL est effectivement un lieu d’entérinement, une des difficultés vient peut-être du fait que
lorsque des décisions doivent être entérinées par le conseil, certains membres de la faculté ont
l’impression de découvrir les dossiers au moment où on leur demande de voter, ce qui est
évidemment une situation très inconfortable. On peut réfléchir à une meilleure organisation des
débats préalables, afin de donner réellement la possibilité à chacun de s’exprimer, et aux
propositions le temps d’être étudiées.
• Comment les candidats comptent-il orchestrer et interagir avec les membres lors des
différentes réunions qu’ils seront amenés à présider (bureau, etc.) ? En particulier
comment la gestion des postes académiques vacants sera-t-elle menée ?
Il est certainement important de prendre le temps d’aller à la rencontre des personnes les plus
concernées par les décisions à prendre et de les écouter, de manière à mener en BEPL ou dans les
autres instances un débat bien informé et préparé. Il en va des postes académiques comme des
autres dossiers. Cependant, il faut aussi garder à l’esprit que la gestion de dossiers qui impliquent
des personnes nécessite une certaine discrétion pour éviter de lancer sur la place publique un débat
qui ne serait pas mûr et mettrait en difficulté les personnes concernées.

• Comment comptent-ils concilier souhaits/revendications du bureau et contraintes


venant du secteur ?
En analysant la situation de manière calme et posée, en s’informant suffisamment pour essayer de
comprendre les motivations des différentes parties, afin de trouver le meilleur compromis. Ensuite,
une fois qu’une décision est prise, il est nécessaire à mon avis de communiquer clairement à son
sujet, en expliquant quels compromis ont éventuellement dû être faits et pourquoi. Mais ce n’est
évidemment pas simple de mettre cela en place, le manque de temps est souvent un frein
considérable, bien plus que le manque de volonté.

• L’échéancier du bureau est très largement connu et répétitif d’années en année.


Quelles initiatives sont cependant proposées et co-construites avec le bureau ?
Il y a effectivement des thématiques qui reviennent, mais le contexte change et les personnes
présentes au BEPL changent. Il est souvent nécessaire de reprendre des dossiers déjà abordés avec un
nouvel éclairage. Cela permet une remise en question salutaire qui évite de figer des décisions prises
à un moment donné, dans un contexte donné, et qui ne sont peut-être plus adaptées. Il y a aussi des
initiatives nouvelles, en lien avec les nouveaux projets de la faculté, ou des réformes qui sont débattues
en BEPL : une réforme est une réforme, cela peut apparaître répétitif, mais en réalité chaque réforme
est unique.

• Il est important que le doyen soit le doyen de toute la faculté avec un traitement
équitable de toutes ses composantes. On entend parfois chez certains des critiques
publiques concernant des commissions programmes ou des pôles, et qui démontrent
souvent une méconnaissance, voire une vision déformée de la réalité. Que prévoyez-
vous de mettre en place pour aller à la rencontre de ceux que vous connaissez le
moins, découvrir la diversité des activités de la faculté, entendre les besoins de ses
membres, et répondre au mieux à leurs préoccupations ? Pouvez-vous nous rassurer
sur le fait que vous considèrerez toutes les orientations sur le même pied d’égalité ?
L’EPL est riche de sa diversité, et il n’y a absolument aucune raison de vouloir établir une hiérarchie
entre différentes entités, ou de se laisser aller à des jugements de valeur. Pour mettre en valeur la
diversité de l’EPL, je pense qu’il est nécessaire de créer un climat de confiance permettant de
favoriser les rencontres et la découverte de nos richesses. Une meilleure connaissance mutuelle ne
peut que déboucher sur davantage de respect mutuel.

• (Avez-vous des idées en termes de simplification administrative ?)


Malheureusement non… Si ce n’est d’éviter un trop grand morcellement des responsabilités qui oblige
à transmettre des dossiers à divers étages successifs dont certains seraient peut-être inutiles si on
pouvait davantage s’appuyer sur une confiance mutuelle ?
Quelle est votre vision concernant l’intégration (tant sur le fond que la méthode pour y
parvenir) de compétences en Développement Durable et Transition au sein des formations
EPL ?

• Particulièrement dans le cadre dans la transition, quelle est votre vision sur la
démarcation entre nos missions d’enseignement et les prises de position de nature
plus politique ?
La transparence et l’honnêteté sont capitales lorsqu’il s’agit de communication. Chaque membre de
l’EPL est une personne qui a sa personnalité et ses opinions, et qui doit pouvoir les exprimer, tout en
respectant les autres avis. Il est évident que les cours ne sont pas des lieux de prosélytisme, mais je ne
pense pas non plus que les enseignants doivent s’abstenir complètement de donner leur avis : une
neutralité excessive n’invite pas au débat. Donner son avis et ouvrir le débat contribue à mon avis au
développement de l’esprit critique des étudiants, à condition bien entendu de les prévenir qu’on leur
livre un avis dont on sait qu’il n’est pas forcément partagé par tous.

• Beaucoup de groupes de travail ont été créés sur la transition, et ce sujet a mobilisé
beaucoup d'énergie à l’EPL ces deux dernières années. Les candidats comptent-ils
encourager le fait que ce sujet soit devenu le principal à l’EPL, ou envisagent-ils plutôt
de faire aboutir et converger les discussions pour passer à d'autres enjeux : la
diversité de nos étudiants, l’aide à la réussite, l’utilisation de l’IA, etc.
Un groupe a été créé, EPL Transition, pour fédérer et coordonner les initiatives en la matière, afin
d’assurer une cohérence des actions menées. Ce groupe est constitué de personnes volontaires
motivées pour y participer, qui ont des idées et donnent de leur temps et de leur énergie pour
transformer ces idées en actions concrètes. C’est ainsi qu’est née par exemple la formation de
décembre, et non pas d’une imposition de l’EPL. Ce système a montré son efficacité et est dès lors très
visible, mais cela ne signifie pas que la Transition soit devenue le sujet principal de l’EPL. Il s’agit donc
d’un thème qui s’est imposé comme important – par nécessité de notre époque et par l’engagement
de nos collègues - mais qui n’éclipse pas d’autres thématiques qui sont le cœur de notre faculté,
comme la diversité et l’aide à la réussite. Ces thèmes reçoivent d’ailleurs un important support au sein
du secrétariat EPL et doivent rester en tête des préoccupations de la faculté.
On pourrait cependant tout à fait imaginer que d’autres groupes aussi motivés qu’EPL Transition se
constituent, eux-aussi sur base volontaire, à propos d’autres thématiques : l’IA est à cet égard
certainement un exemple pertinent.

• Les dernières années, derniers mois, les thématiques du développement durable et


de la transition se sont imposées dans les débats de la faculté et de ses instances
dirigeantes. Comment vous positionnez-vous par rapport à cette thématique ?
Cette thématique est également omniprésente dans la société, et ce qui se passe à l’EPL en est d’une
certaine manière le reflet. Je pense que cette thématique ne peut être ignorée. Il y a des attentes fortes
de la part des étudiants mais aussi de la société. Les récentes réunions de coordination qui ont eu lieu
avec d’autres écoles d’ingénieurs et d’informaticiens de la FWB montrent que cette préoccupation est
partagée. Je pense donc qu’il est important de poursuivre dans cette voie. Mais il est évident que l’EPL
doit aussi poursuivre ses autres missions liées à l’enseignement pour former des ingénieurs et
informaticiens capables de contribuer au développement de la société dans divers domaines.
• Acquis d’apprentissage ‘transition’ : que pense le futur doyen de l'idée suivante :
organiser un cours technique en bac qui parlerait d'énergie et de développement
durable par exemple basé sur https://www.withouthotair.com/
Je pense que ce n’est un secret pour personne : je soutiens l’idée d’un cours de développement
durable obligatoire pour tous les étudiants de l’EPL, avec une forme adaptée au profil des étudiants
(SINF ou FSA).
Cependant, je fais confiance au groupe de travail qui s’intéresse aux cours transverses de nos
programmes pour aboutir à une proposition qui permettrait de rationnaliser cette offre et de
l’aligner au mieux avec les préoccupations liées entre autres au développement durable et à la
transition, mais également aux autres enjeux sociétaux.

• Comment comptez-vous gérer les opinions actuellement assez divergentes sur la


direction à prendre en dans le domaine de la transition, y compris la gestion de
l'extension politique de la question ?
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire que tout le monde ait exactement la même vision au sujet de
ces enjeux, ni la même volonté d’initier des actions dans le domaine. Je pense que les enjeux de la
transition sont extrêmement importants pour une faculté comme la nôtre, mais on peut – et on
doit même – accepter que tout le monde ne soit pas du même avis. Les avis divergents doivent être
entendus, et personne ne doit se sentir forcé de développer à son échelle des actions dans le sens
de la transition. Cependant, si les avis divergents sont souhaitables pour alimenter un débat
constructif et une réflexion saine, ils ne doivent pas générer de blocages : la tolérance aux avis
divergents doit s’exercer dans les deux sens.

Quelles initiatives pédagogiques (au sens large) souhaiteriez-vous mettre en avant,


notamment en regard des évolutions politiques récentes, mais aussi de l’évaluation des
enseignements et de la gestion des étudiants-moniteurs ?

• Quelle est votre position concernant la réforme PS-Écolo-PTB du décret paysage


version Glatigny ? Auriez-vous également signé la carte blanche des doyens ?
Je pense que c’est un énorme gâchis, car il est important de fournir des balises claires aux étudiants
et de ne pas les laisser s’enfoncer dans l’échec à répétition. Il vaut mieux les encourager à se
réorienter plus tôt dans leur parcours. Nos jurys fonctionnent d’une manière très humaine, il est
regrettable que ce ne soit pas le cas partout et cela amène dès lors des propositions de réforme
comme celle qu’on a vue. J’aurais également signé la carte blanche.

• Pensez-vous que la faculté doit contribuer à faciliter et à enrichir les retours


d’étudiants vers les profs et les commissions de programme, en particulier
concernant l’organisation des projets associés aux cours ?
Motivation :
Les informations remontent aujourd’hui de manière essentiellement qualitative, via les délégués (pour ce qui est des
commissions de programme) ou des initiatives individuelles (un étudiant isolé s’adresse directement à un prof). Ce
retour est donc souvent subjectif ou peu représentatif, et les enseignants n’ont qu’une conscience partielle de la réalité
des étudiants. Or, dans un mode d’enseignement fondé sur la réalisation de projets, il est critique de trouver le juste
équilibre entre la charge de travail associée aux projets, et le temps d’étude sereinement consacré à la compréhension
des fondements d’un cours ou d’une théorie. La mise en place d’une plateforme web permettant des retours fluides,
systématiques et quantitatifs par rapport à l’organisation de projets pourrait aider à mieux doser les différentes
composantes d’un cours.
Aujourd’hui, sur base des retours d’étudiants en thèse (à priori parmi les meilleurs) et des lacunes ou le désarroi
constatés lors de TFEs, il apparait qu’en s’accumulant à l’excès, la réalisation de projets passe régulièrement à côté
de son objectif. L’enthousiasme qui pourrait naitre de la compréhension d’une élégante théorie ou d’une réalisation
correctement finalisée laisse progressivement place à une forme d’incompétence acquise (connu en psychologie sous
le terme ‘learned helplessness effect’). Une meilleure interaction étudiants/enseignants semble donc souhaitable.

De manière générale, je pense que nous devons développer une meilleure culture des retours des
étudiants au sujet des enseignements. Il est regrettable que les canaux officiels (enquêtes
pédagogiques) ne fonctionnent pas bien, car ces canaux sont a priori le seul moyen de recueillir des
avis de tous les étudiants (pas uniquement d’un délégué ou d’un étudiant qui ose s’exprimer). Le
développement de l’esprit critique de nos étudiants passe donc sans doute aussi par une plus grande
responsabilisation de ceux-ci, pour les encourager à utiliser les canaux mis à leur disposition, ou à nous
en proposer d’autres qui leur semblent plus adaptés.

• Avez-vous l’intention de rémunérer les étudiants tuteurs pour l’ensemble des heures
prestées ?
Motivation :
Deux éléments posent question par rapport à la rémunération des tuteurs :
✓ Le tuteur doit suivre une formation obligatoire durant le quadrimestre où se déroule son premier tutorat. Cette
formation nécessite son implication durant X heures, sans que ces heures soient rémunérées. En outre, une
évaluation est associée à cette formation. Sa réussite est obligatoire, et la note obtenue intervient dans la moyenne
de l’étudiant. En guise de ‘compensation’, cette formation donne droit à 3 ECTS. Ceci pourrait être une bonne
nouvelle. Néanmoins, lorsque cette formation s’effectue en bac (ce qui est très fréquemment le cas, puisque de
nombreux tuteurs le deviennent en bac 3), les 3 ECTS n’apportent aucun bénéfice à l’étudiant puisque tous les autres
cours du programme correspondent à 5 ECTS. En conséquence, ces 3 ECTS augmentent le nombre de crédits de
l’étudiant au-delà des 60 requis, sans permettre un allégement de programme (et un gain de temps, compensant les
X heures investies) pour l’étudiant.
✓ Les 30 premières heures de prestations en tant que tuteur en séances ne sont pas rémunérées. La justification en est
la suivante : ‘La formation obligatoire étant combinée à une première prestation d'encadrement, un volume de 30h
est forfaitairement déduit du total des heures prestées, en raison des crédits accordés (le restant des heures étant
quant à lui bien rémunéré).’. En pratique, cette première prestation ne diffère pas des suivantes, i.e., personne n’est
présent durant la séance pour conseiller ou accompagner le jeune tuteur.

Je pense que le système actuel des étudiants-moniteurs est bon et fonctionne bien. Les 30h qui font
partie de la formation sont à mon avis un gage de motivation davantage pédagogique que pécuniaire
de la part des étudiants : ils souhaitent être formés à l’encadrement et acceptent de consacrer du
temps à cette formation. Personne n’oblige les étudiants à être tuteurs dès Bac3 : s’ils souhaitent une
valorisation réelle en termes de crédits, ils peuvent attendre M1 pour devenir tuteurs.
Enfin, il est important de rappeler que notre système d’étudiants-moniteurs est admiré dans d’autres
facultés, nous pouvons en être fiers et nous réjouir de la motivation jusqu’ici sans faille de nos
étudiants d’accepter de se mettre au service de leurs pairs. Ils apprennent également beaucoup à
travers ces activités, je pense que globalement, on est donc dans une situation win-win.

• Programme de tronc commun : une réforme envisagée, ou simplement des


ajustements ? (en particulier en dehors des cours scientifiques base)
A priori, je pense que des ajustements suffisent, je n’ai pas l’impression qu’une grande réforme
pédagogique soit nécessaire. Mais des ajustements sont certainement inévitables, pour s’aligner
avec l’évolution du monde et des préoccupations.

• Bachelier international : suite à l'échec de l'initiative avec la KULeuven, opportunité


de (a) relancer en solo / avec un autre partenaire (y.c. Circle U) ou (b) relancer une
initiative plus limitée pour augmenter notre recrutement international (3ème
année)?
C’est une réflexion à mener, en pesant bien les avantages et inconvénients. Le développement de
partenariats privilégiés pour offrir davantage de doubles diplômes est peut-être une piste à explorer.
• Opportunité d'une étude de suivi de la réussite des étudiants (par cohorte), c’est
probablement une des choses qui a manqué dans le récent débat politique
Oui, certainement, tout en analysant également la durée du parcours, car il devient difficile de
définir une « cohorte ». Ce serait idéal de pouvoir disposer de chiffres clairs et complets. Des
développements en ce sens existent et de plus en plus d’outils de suivi sont mis à la disposition des
gestionnaires de programmes. Mais ceux-ci n’ont souvent pas le temps de les utiliser…

• Stage en entreprise : l'avis exprimé ces dernières années plus ou moins explicitement
par l'EPL (p.ex. CTI) est qu'un stage long ne peut pas trouver sa place dans nos
programmes de master ; question : quid d'une demi-année de césure, occupée par
un stage (p.ex. en milieu de master 1, ou entre les deux années) ? Cela existe en
Suisse et pourrait renforcer nos liens avec le monde industriel ou plus généralement
non académique
L’exemple du diplôme d’ingénieur civil des constructions montre qu’un stage long peut prendre sa
place dans un programme de master. Tant les étudiants que les entreprises sont très satisfaits, mais
cela demande évidemment une certaine souplesse de la part des enseignants. Les années de césure
existent dans d’autres pays, elles sont également intéressantes, mais se pose alors la question du
financement.

Par des membres du corps académique


Questions posées par différents membres du corps académique, à titre individuel.

• Les interactions avec les entreprises sont multiples et ne sont que partiellement liées
au périmètre de la Faculté. Quelle stratégie et quelles actions mettrez-vous en place
pour que ces interactions soient au service de la formation de nos étudiants et
étudiantes ?
Des débats questionnant le rôle des ingénieurs et informaticiens dans la société et les entreprises
sont organisés par différents groupes liés de près ou de plus loin à l’EPL (e.g. AILouvain, Ingés en
Transition, CCII, EPL Transition, …). L’EPL peut soutenir la pluralité de ces initiatives et encourager
les étudiants à y participer, car cela peut contribuer à développer leur ouverture au monde et leur
esprit critique. Une meilleure coordination pourrait être envisagée avec ces groupes et les initiatives
qui peuvent être menées directement par l’EPL afin d’assurer la cohérence des actions, et une
réflexion devrait être menée sur la valorisation des diverses initiatives auprès des étudiants.

• L’éducation a un rôle important dans la transition socio-écologique. Quelle posture


prendrez-vous par rapport à cet enjeu ? Quel est le rôle d’un enseignant dans
l’anthropocène ?
Dans le cadre du FDP que je coordonne sur l’intégration de compétences liées au développement
durable et à la transition dans nos formations, je poursuivrai les actions entreprises (fil rouge en
Bachelier, définition des AA, …) et les actions menées en collaboration avec EPL Transition. Je suis
convaincue que notre rôle, outre l’enseignement de matières techniques, est également
d’informer et de conscientiser les étudiants aux enjeux de la transition socio-écologique.

• Le "décret Glatigny" corrigeait certains défauts du "décret Marcourt", mais créait de


nouveaux problèmes. Le nouveau décret corrige certains défauts du "décret
Glatigny", mais crée de (très nombreux) nouveaux problèmes. Le vin étant tiré, il faut
le boire. Mais, comment faire pour éviter la cuite et la gueule de bois pour toutes les
parties prenantes (étudiant·es, PAT, assistant·es, enseignant·es... et la société en
général)?
Nous avons la chance à l’EPL d’avoir des jurys bienveillants, et attentifs aux étudiants. Je pense
que cette bienveillance, sans pour autant devenir laxiste, nous permettra de gérer au mieux la
période transitoire complexe qui s’annonce.

• Il existe nombre de cours en premier et second cycle en EPL dont les acquis
d'apprentissage présentent de larges intersections. Envisagez-vous une
rationnalisation de l'offre de cours? Si oui, comment?
D’un point de vue pédagogique, je pense qu’une certaine dose de répétition est utile. S’il est une
raison de rationnaliser l’offre de cours, je pense que cela doit venir des enseignants qui se sentent
les plus surchargés d’abord, mais pas d’une imposition externe. Cela n’exclut évidemment pas de
mener une réflexion à ce sujet : c’est la thématique qui sera abordée lors de la prochaine journée
des responsables de programme en septembre.

• Corollaire du point [précédent]: pensez-vous qu'il soit souhaitable que chaque


enseignant·e voie sa charge de cours diminuer et que, en contrepartie, l'exigence de
qualité des enseignements soit accrue?
Je ne pense pas souhaitable d’imposer des réductions de manière arbitraire. Nous devons rester
attentifs à la qualité de l’enseignement mais c’est une réflexion qui dépasse la question de la charge
de cours.

• Comment envisagez-vous les relations avec les autres facultés du SST?


Il est important de maintenir de bonnes relations avec les autres facultés. Une bonne connaissance
mutuelle est indispensable afin de permettre le développement de synergies là où c’est possible et
au bénéfice de tous.

• Comment vous positionnez-vous face au pédagogisme (c'est-à-dire les excès et


dérives de la pédagogie)?
Il conviendrait de définir plus clairement ce qui est entendu par « les excès et dérives de la
pédagogie ». L’enseignement fait partie de nos missions de base et il est légitime de s’interroger
sur les pédagogies à mettre en œuvre, surtout dans le monde actuel où on constate une évolution
importante de la manière dont les étudiants perçoivent les cours et s’y investissent. Est-ce que le
fait de se poser ces questions relève du pédagogisme ?

• Souhaitez-vous prendre des initiatives visant à améliorer la gestion des fins de


carrière?
Si on considère uniquement le point de vue académique (puisque la question se situe dans cette
catégorie), il est certainement possible d’imaginer qu’une bonne concertation entre les
académiques en fin de carrière et leur entourage scientifique proche est bénéfique pour tous. Mais
je pense que dans beaucoup de cas, cela se passe déjà au niveau des pôles et des instituts. Si cela
s’avère nécessaire, une concertation accrue au niveau facultaire peut certainement être envisagée,
mais je ne pense pas qu’il soit nécessaire qu’un doyen impose ses vues ou réglemente à l’excès dans
ce domaine.
Par le corps scientifique
Questions rassemblées par l’ACSEP.

• Comment comptez-vous assurer la continuité (ou non) des projets du précédent


décannat ? En particulier sur l’intégration de la transition ? L’augmentation de la
(très) faible diversité dans la fac ? Les liens avec le secondaire ? Voire d’autres sujets
Le FDP que je coordonne sur l’intégration de compétences liées au développement durable et à la
transition dans nos formations ne s’arrêtera pas. Je poursuivrai donc dans ce cadre les initiatives
entreprises et les actions menées en collaboration avec EPL Transition. Le groupe EPL Transition
est constitué de personnes volontaires et non mandatées pour y participer : si ces personnes
restent motivées pour poursuivre les actions, tout cela continuera. Et si en plus cela peut se faire
avec le soutien du décanat, c’est encore mieux.
En ce qui concerne la diversité et les liens avec le secondaire, de belles actions ont été mises en
place et je pense qu’il est important de les poursuivre.

• Quelle est votre vision sur le développement de la fac ? (les 10 projets d’appels à
investissement “construire ensemble”, les chaires, etc.)
Le plan de développement a permis de réfléchir de manière large au futur de notre faculté. Je pense
qu’il ne faut pas le considérer comme un outil figé qui fixe une fois pour toutes les orientations à
suivre, mais plutôt comme un outil dynamique qui encourage la réflexion et qui peut évoluer.

• Quelle est votre vision sur le plan de développement de l’univ, au vu de la


conjoncture et l’éléction de F. Smets ? On pense en particulier à la répartition des
postes d’assistanat entre secteurs.
La campagne rectorale a montré des divergences de vues entre les secteurs au sujet des postes
d’assistants. Il faut certainement être attentifs aux sentiments d’inégalité de répartition qui existent
dans certains secteurs, mais également défendre nos besoins en encadrement spécifique en lien
avec les laboratoires et plateformes technologiques.

• Quelle est votre vision sur la problématique de la communication avec les students
(discord/moodle) et plus généralement sur l'aide à la réussite ?
La communication entre étudiants est de leur ressort, et nous n’avons pas à leur imposer quoi que
ce soit en ce domaine. Ceci dit, nous devons à mon avis veiller à ce que les rôles de chacun soient
clairs et éviter toute ambigüité dans la communication : utiliser exclusivement les canaux officiels
quand on est dans un rôle d’encadrement, et encourager les étudiants à le faire également. Par
ailleurs, ils sont libres de communiquer comme ils veulent sur d’autres plateformes, tout en étant
conscients que les informations qui y circulent ne sont jamais officielles et qu’ils doivent rester en
toutes circonstances respectueux de toutes et tous.

• Quelle est votre vision sur le recrutement d'étudiants externes venant faire leur
master ici ? (à continuer, est-ce satisfaisant/suffisant en l’état) ?
Il me semble que nous devons d’abord nous concentrer sur le recrutement en Belgique afin
d’accroître la diversité de notre public étudiant : plus féminin, et d’une plus grande diversité
d’origines socio-économiques. Pour la gestion des demandes d’admission en master, je
privilégierais la possibilité d’offrir une année de « mise à niveau » lorsque cela s’avère nécessaire.
• Comptez-vous proposez une alternative du bachelier international ou un projet
similaire ?
En ce qui concerne le recrutement international, les doubles diplômes sont sans doute une piste à
privilégier.

• Quelle perspective pour Charleroi qui ne semble pas être une réussite ?
Le démarrage a certainement été difficile, mais les efforts entrepris semblent commencer à montrer
leurs fruits. Il convient donc de suivre cela, car cette ouverture à Charleroi peut certainement
contribuer à accroître la diversité de notre public étudiant.

• Il semblerait que le poste de doyen·ne est fort prenant ? Qu’allez-vous mettre en


place pour dégager du temps pour ce poste si vous l’obtenez ? (diminution de charge
de cours/de l’encadrement de votre équipe de recherche). Quid de la reconnaissance
du poste ? Un allègement est-il prévu officiellement ? Serait-ce à réfléchir ?
Effectivement, le poste est fort prenant et c’est une raison qui me pousse à le refuser, car cela me
semble au-delà de mes possibilités dans mon contexte d’enseignement et de recherche actuel.
Des réductions d’autres charges seraient certainement des pistes à envisager. Une réflexion doit en
tous cas être menée sur la manière de répartir les missions au sein de l’équipe décanale pour éviter
la surcharge excessive, même si certains mécanismes de décharge existent déjà.

• Avez-vous des amibitions de représenter le CODOPI dans d’autres instances de


l’université ? (au CAC par exemple?)
Aucune, car je ne suis pas candidate.

Par le corps administratif et technique


Questions récoltées par les représentant.es du PAT.

• Quelle stratégie et vision pour l'internationalisation de l'EPL sur le court et long


terme, au regard des initiatives déjà lancées sur la recherche de mécénats,
partenariats industriels pour financer entre autres, des projets liés à l'international ?
Le plan de développement a permis de réfléchir de manière large au futur de notre faculté, y
compris à l’internationalisation. Je pense qu’il ne faut pas le considérer comme un outil figé qui fixe
une fois pour toutes les orientations à suivre, mais plutôt comme un outil dynamique qui encourage
la réflexion et qui peut évoluer. De nombreux contacts sont actuellement tissés avec des entreprises
pour le développement de partenariats qui peuvent prendre différentes formes, c’est très positif.

• Quel serait le message qu'il/elle mettrait en avant dans son discours d'accueil pour
les bac 1 à la rentrée?
Un message positif et encourageant : il y a beaucoup de défis à relever, on compte sur eux. Ces
défis sont passionnants et à l’EPL, on a pour ambition de leur permettre de développer leurs
capacités et de stimuler leur créativité pour qu’ils puissent contribuer à un monde meilleur.

• Que pense-t-il/elle des actions telles que les midi pour elles?
Très utile, intéressant, mais j’espère que d’ici quelques années on n’en aura plus besoin. Un peu
comme les quotas…
• Quelle stratégie et quelle vision pour la promotion des programmes d'études EPL ?
Quels sont ou devraient les publics prioritaires ? Comment les atteindre ? Quelles
sont les priorités à implémenter concrètement pour la partie "Open STEM" tel que
présentée dans le plan de l'EPL ? 18% d'étudiantes à l'EPL (contre 55% à l'UCLouvain
et 36% en SST), quel est le rôle de la faculté et quels sont ses leviers pour améliorer
ce chiffre ? Même question pour les 9% de professeures
Il me semble que nous devons d’abord nous concentrer sur le recrutement en Belgique afin
d’accroître la diversité de notre public étudiant : plus féminin, et d’une plus grande diversité
d’origines socio-économiques. De belles initiatives sont en cours (préparation à l’examen
d’admission par exemple, contacts accrus avec le secondaire, …) et sont à poursuivre et à
développer. En particulier, l’implantation de Charleroi constitue certainement une formidable
opportunité de toucher un public plus divers. A travers le développement des préparations à
l’examen d’admission et les initiatives en cours vis-à-vis des écoles secondaires, l’EPL joue son
rôle dans ce domaine, et les actions doivent être poursuivies.
En ce qui concerne les postes académiques, il semble que les commissions de sélection soient
déjà encouragées à être davantage attentives aux candidatures féminines, ce sont certainement
des initiatives à poursuivre.

• "Au printemps 2021, 69,5% des étudiant·es déclaraient être beaucoup ou fortement
stressé·es, 16,3% des étudiant·es étaient moyennement stressé·es, et 14,2% des
étudiant·es l’étaient un peu ou pas du tout" (Résultats enquête 2021 avec l'ULB).
Quel est le rôle de la faculté plus généralement par rapport au bien- être de ces
étudiant·es ?
La faculté doit pouvoir offrir un cadre d’apprentissage épanouissant : des cours de qualité, des
consignes claires sur la manière dont les étudiants sont évalués, une écoute des difficultés, un
conseil aux études judicieux et des jurys humains et équitables. Je pense que nous avons beaucoup
de cela à l’EPL, mais nous devons évidemment rester vigilants à maintenir la qualité.

Par les étudiants


Questions récoltées par les représentant.es des étudiant.es

• Que pensez-vous apporter de plus que les autres candidat.es ?


La question est sans objet, car je ne suis pas candidate.

• Comment aborder sereinement les prochaines questions de transition écologique


dans l'EPL ?
Le groupe EPL Transition réalise actuellement un travail formidable, diverses initiatives sont en
cours via notamment le soutien du FDP et avec l’aide des Ingés en Transition. Je suis convaincue
qu’on peut avoir des débats sereins sur la question en évitant le dogmatisme et en permettant à
chacun d’avancer à son rythme, qu’il soit plus lent pou plus rapide.

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