L'enseignement de L'entrepreneuriat Dans Les Universités Françaises
L'enseignement de L'entrepreneuriat Dans Les Universités Françaises
L'enseignement de L'entrepreneuriat Dans Les Universités Françaises
Alain Fayolle
Professeur E.M. LYON Mai 1999
5 - Préconisations .................................................................................................................. 60
6 - CONCLUSION ....................................................................................................74
ANNEXES....................................................................................................................77
Annexe 7 : Quelques exemples d'entreprises créées par des étudiants de l'E.M. LYON94
1
L'entrepreneuriat peut-être défini, simplement, par des situations particulières, créatrices de richesses
économiques et sociales, caractérisées par un degré élevé d'incertitude, donc l'existence de risques, dans
lesquelles des individus sont impliqués très fortement et doivent y développer des comportements basés
notamment sur l'acceptation du changement et des risques associés, la prise d'initiative et le fonctionnement
autonome.
Ces situations peuvent concerner :
• la création d'entreprise ou d'activité par des individus indépendants ou par des entreprises,
• la reprise d'entreprise ou d'activité, saine ou en difficulté, par des individus indépendants ou par des
entreprises,
• le développement et le management de certains projets "à risque" dans des entreprises,
• le cadre et l'esprit d'exercice de certaines responsabilités ou fonctions dans des entreprises.
Les objectifs concernent la sensibilisation des étudiants pour les aider à voir,
dans la création d'entreprise, une option de carrière possible, et pour
développer en eux des attitudes positives et favorables vis-à-vis des situations
entrepreneuriales.
La seconde source vient des étudiants. Ceux, tout d'abord, qui envisagent à
très court terme ou à plus longue échéance de créer leur entreprise ; ceux,
ensuite, qui souhaitent acquérir des connaissances indispensables, selon eux,
2
GIBB A.A., 1996, "Entrepreneuship and small business management : can we afford to neglect them in the
Twenty-First Century Business School", British Academy of Management Journal, p. 309-321.
3
Ce travail a été accompli avec la collaboration active d'un groupe de personnes dont la présentation est
donnée en annexe.
Ce constat a justifié la décision, prise par E.M. Lyon, de réaliser une enquête
nationale qui devrait permettre de constituer une première base de données
élargie sur le sujet.
Bien que peu nombreuses ces sources nous ont été d'une grande utilité pour
vérifier et compléter nos propres données. C'est ainsi que nous avons trouvé
un grand intérêt dans la consultation :
Dans les écoles d'ingénieurs se trouvent également quelques pionniers qui ont
inscrit la formation à la création d'entreprise dans leurs programmes
pédagogiques, bien avant la fin des années 1980. C'est le cas notamment de
l'Ecole des Mines d'Ales et de l'Ecole Centrale de Lyon.
4
Etude Scanner 98.
La répartition sur les domaines et filières ciblés est présentée dans le tableau
ci-après :
Domaine ou filière %
Lettres/Sciences humaines et sociales 7,5%
Grandes écoles de commerce
Commerce/vente/distribution/économie 55%
Gestion/droit/ressources humaines
Ecoles d'ingénieurs
Filières techniques universitaires 37,5%
Position % établissements
Ont un enseignement d'entrepreneuriat (au moins un) 48%
N'ont pas d'enseignement d'entrepreneuriat 30%
N'ont pas d'enseignement d'entrepreneuriat mais ont un
projet (pour en développer un avant trois ans) 22%
Nous nous proposons maintenant d'analyser, d'une façon plus détaillée, ces
premiers résultats.
Le tableau ci-après donne une vue des résultats par type d'établissement
d'enseignement supérieur. Nous avons choisi, à ce niveau, de retenir trois
grandes catégories :
Le premier constat est que les programmes d'entrepreneuriat existants dans les
établissements d'enseignement supérieur correspondent principalement à
Notre objectif est de souligner dans cette partie, quelques éléments principaux
qui nous semblent caractériser la situation actuelle de l'enseignement de
l'entrepreneuriat en France. Il s'agit plus, dans notre esprit, de dégager
quelques points remarquables que de prétendre à une vue exhaustive.
- une dynamique interne qui se traduit par un foisonnement des idées et des
initiatives, des évolutions permanentes et des turbulences. Ceci peut rendre
difficile, à un moment donné, l'observation du phénomène.
- du faible impact quantitatif auprès des étudiants : très peu sont concernés
par les cours d'entrepreneuriat. Le rapport de Denis MORTIER met en
évidence ce point lorsqu'il évoque que "Chaque année, l'université française
forme quelques centaines de personnes pour travailler et gérer des PME,
alors qu'elle "produit" près de 40000 gestionnaires ou économistes à Bac +4
et Bac +5. Les PME accueilleront pourtant l'immense majorité des diplômés
de l'université travaillant dans le privé... Quelques dizaines d'étudiants sont
formés par l'université à la création d'entreprise, alors que ce sont les
entreprises les plus jeunes qui créent les emplois. Mais faute de formation et
d'appuis, beaucoup renoncent. D'autres essayent et font faillite, faute de
savoir gérer leur trésorerie, alors qu'en moins d'une semaine ils auraient pu
apprendre les connaissances indispensables dans ce domaine". Certes les
écoles de commerce touchent davantage d'étudiants et en deux ans la situation
a dû beaucoup évolué, mais cela n'enlève rien ou pas grand chose à ce constat.
Pour donner une forme de synthèse, nous pourrions dire que les deux
premiers niveaux d'intervention suivent une finalité pédagogique et
académique. La finalité du troisième niveau est beaucoup plus orientée vers la
dimension économique. Il s'agit d'aider des étudiants porteurs de projets de
création d'entreprise, à concrétiser leur projet avec les meilleures chances de
réussite où à leur faire prendre conscience, au cours d'un processus de
formation-action, que l'idée n'est pas transformable en opportunité d'affaires
ou qu'ils n'ont pas encore suffisamment développé leur potentiel à
entreprendre.
Le modèle français ne nous semble pas encore avoir trouver sa voie car il
nous apparaît trop peu ancré dans les traditions et la culture françaises.
D'autre part, il est basé sur des approches qui sont encore trop souvent
fonctionnelles et moins processuelles. L'enseignement de la création
d'entreprise, par exemple, est vu trop souvent comme la juxtaposition, la
combinaison de connaissances et de savoir-faire qui relèvent de différentes
fonctions de l'entreprise et non comme des connaissances spécifiques qui
portent sur des "moments" de la vie d'entreprises et d'individus et sur des
processus qui se déroulent dans des contextes très particuliers où il n'est pas
possible de dissocier (disjoindre) les nombreux éléments qui interviennent et
inter-agissent.
Il convient de noter que les enquêtes de Karl VESPER que nous avons
utilisées pour élaborer le bilan de l'existant aux Etats-Unis ont une visée
internationale mais la réalité nous oblige à dire qu'elles ne reflètent bien que
la situation nord-américaine. Cependant cette approche nous semble
intéressante, dans notre travail, dans la mesure où elle offre des points de
comparaison et vraisemblablement des perspectives de développement.
5
VESPER K.H (1993), Entrepreneurship education 1993, Entrepreneurial Studies Center, the Anderson
School, Los Angeles p.1.
356
300
250
200
100
100
L'impact semble plutôt modéré sur la création d'entreprises par des étudiants,
anciens élèves, professeurs et chercheurs. En effet, 5 à 20 créations sont
identifiées, en moyenne, chaque année, par université. Ceci étant, des
différences sensibles de comportement sont signalées. L'université de
Sherbrooke, par exemple, au Canada annonce les résultats annuels suivants :
Les enseignants et les diplômés du MIT ont créé, depuis une cinquantaine
d'années, environ, 4000 entreprises qui ont contribué à la création de plus
d'un million d'emplois.
Dans son enquête de 1998, VESPER identifie 104 universités qui ont une
"programme d'entrepreneuriat". Ces programmes sont distribués
géographiquement de la façon suivante : 75% aux Etats-Unis, 5% au Canada
et 20% dans d'autres pays, principalement européens.
La variété des cours proposés est très importante. C'est ainsi qu'on peut
trouver des cours basiques (les plus fréquents) comme :
- Entrepreneurship, start-up
- Corporate creativity
- Entrepreneurship and Economic Development
- Entrepreneurship for Arts and Science Student
- Opportunity identification
- Patents
- Governmental entrepreneurship
- Entrepreneurship for Nurses
- Entrepreneurship in Environment and Energy
6
Nous donnons en annexe la liste des cours de cette université.
L'intérêt du bilan que nous venons d'effectuer est de mettre au jour des
éléments descriptifs et caractéristiques. Il réside aussi dans le repérage de
situations et pratiques susceptibles de servir de modèles. On parle souvent de
bonnes pratiques ou de meilleures pratiques (best practices). Nous allons dans
cette partie argumenter, tout d'abord, autour de la difficulté à identifier les
"meilleures pratiques" dans le domaine de l'enseignement de l'entrepreneuriat.
Puis nous présenterons, plus simplement et plus modestement, ce qui nous est
apparu comme étant des expériences et pratiques intéressantes.
Karl VESPER recense 18 critères différents qui sont hiérarchisés par les
universités spécialisées dans le domaine de l'entrepreneuriat. Les 5 plus
importants sont, dans l'ordre :
- le nombre de cours offerts
- les publications des professeurs
- l'impact sur la communauté
- les créations d'entreprises par les étudiants et jeunes diplômés
- les innovations développées
Les universités qui apparaissent le plus souvent citées sont : Babson College,
Harvard Business School, Wharton School, University of Southern
Une seule université est présente, Paris IX - Dauphine, qui s'est vu décerner
deux étoiles par le Revenu Français en 1997. Les institutions remarquées par
ce journal pour la qualité de leur enseignement d'entrepreneuriat sont
présentées dans le tableau ci-après.
• IUT de Quimper
Cet institut universitaire propose depuis 1985 un accompagnement de
créateurs d'entreprise pour les étudiants de la filière "technique de
commercialisation".
• ESC Clermont-Ferrand
• Université de Franche-Comté
L'Université de Franche-Comté a développé plusieurs actions facultatives de
sensibilisation des étudiants.
Cette action fait partie d'un ensemble très complet permettant aux élèves de
l'école, le cas échéant, de développer leur propre projet de création
d'entreprise dans le cadre du cursus et de lancer leur entreprise en bénéficiant
de l'appui d'une structure d'accompagnement.
Nous avons recensé 12 DESS de gestion des PME dont au moins 4 ont une
orientation marquée Création d'entreprise ou d'activité.
Le DESS est soutenu par des entreprises et des organismes professionnels qui
souhaitent promouvoir et contribuer au développement de l'entrepreneuriat et
des PME.
• ESSCA
L'école supérieure des sciences commerciales d'Angers propose un type de
formation original à des étudiants de son programme ESC, de l'ENSAM, de
l'ESEO (deux écoles d'ingénieurs) et de certains DESS de l'Université
d'Angers. Environ 20 étudiants très motivés et porteurs de projets sont
sélectionnés chaque année pour suivre ce parcours de formation
complémentaire à la formation diplômante de ces établissements. La
formation se déroule au cours de la dernière année d'études à raison de deux
week-ends (vendredi et samedi) par mois. Les étudiants bénéficient
d'aménagements horaires mais doivent suivre une scolarité normale. La
plupart des séances collectives se déroule sur les lieux que devront
"fréquenter" les futurs entrepreneurs (services fiscaux, mairie, URSSAF,
CCI,...) ou sous forme de séminaires animés par des praticiens (experts-
comptables, banquiers, consultants, "venture capitalist",...).
• E.M. LYON
Le Centre des entrepreneurs de E.M. Lyon est né en 1984. Il a pour objectif
d'encourager l'entrepreneuriat tant à l'intérieur de l'institution qu'à l'extérieur.
Une trentaine d'entreprises7 ont été créées par des étudiants de E.M. Lyon, à
l'issue de leurs études, au cours des dernières années.
7
Sont proposées, en annexe, quelques réalisations de jeunes entrepreneurs étudiants.
Mais le plus bel exemple est donné par le programme HEC - Entrepreneurs
dont une description plus détaillée se trouve en annexe.
Il est évident que la variété des profils et des formations associée à des
modalités pédagogiques originales permet à chaque participant de vivre, en
équipe, des expériences d'une richesse extraordinaire.
• Formation doctorale
Quelques universités françaises envisagent de proposer, pour la première fois,
dans des programmes doctoraux de gestion, des séminaires d'environ une
vingtaine d'heures centrés sur la recherche en entrepreneuriat et en
création d'entreprise.
A notre connaissance, cela devrait concerner les universités de Lyon II, Lyon
III et de Lille I.
• Transferts de technologie
8
Une présentation plus détaillée de l'opération est donné en annexe.
Nous complétons cette première réflexion par une analyse des cibles
potentielles et la proposition d'un tableau qui synthétise ce que devrait être le
cadre général des actions, cours et enseignements.
Il apparaît que les actions de sensibilisation sont les plus faciles à mettre
en œuvre et les moins exigeantes en termes de ressources nécessaires
(temps, hommes, finances). Les deux autres types d'actions demandent des
moyens plus importants et ne peuvent s'envisager que d'une façon
progressive et dans la durée. Il apparaît ensuite des complémentarités et des
antagonismes entre les types d'action. Les actions de sensibilisation
peuvent, sans trop de difficulté, être combinées avec des actions de
spécialisation ou d'accompagnement. En revanche, il semble plus
problématique d'arriver à faire fonctionner rapidement et en même temps,
en poussant à fond chacune des logiques, les actions de spécialisation et
d'accompagnement, pour des raisons liées essentiellement à l'importance
des investissements qu'il faut réaliser. Par contre, ces deux types d'action
s'enrichissent mutuellement. L'un trouve dans des projets de création, des
terrains d'observation ; l'autre prend dans les développements qualitatifs et
la recherche ce qui lui permettra de faire progresser ses pratiques et ses
modes d'accompagnement.
Dans notre esprit, il est essentiel que chaque situation soit identifiée en tant
que telle et fasse l'objet d'une prise en compte distincte dans un des trois
niveaux d'intervention possibles.
9
Le terme "étudiant" regroupe en fait deux catégories principales d'acteurs : étudiant en formation initiale
et participant salarié inscrit dans un programme de formation continue.
10
On trouve fréquemment dans les universités américaines une dizaine de cours différents : création d'entreprises, "family business", reprise d'entreprise, franchise, finance
entrepreneuriale, intrapreneurship, ...
Nous avons souhaité, même si parfois les affectations sont arbitraires, les
exposer en les regroupant dans quatre catégories de propositions qui
concernent :
Nous proposons que tous les étudiants des universités françaises soient
concernés par un niveau minimum de sensibilisation (4 à 5 h environ par
individu).
Le troisième principe est de ne pas vouloir tout faire tout seul. Des
transferts de "technologie" peuvent être utilisés. Des associations avec
d'autres institutions et/ou avec des entreprises ou des instances
professionnelles sont envisageables et doivent être recherchées. L'acquisition
de "technologie" et la voie de l'association permettent notamment de gagner
du temps et d'économiser des moyens.
6. Le programme de HEC-Entrepreneurs.
* L'entrepreneuriat correspond, pour nous, à des situations (création d'entreprise ou d'activité, reprise
d'entreprise ou d'activité) et à des comportements (prise de risque, sens de l'initiative, autonomie...) qui
concernent des individus et des organisations (dans ce dernier cas, on parle alors d'intrapreneuriat).
❐ Nous n'avons pas de cours ou programme d'entrepreneuriat et nous n'envisageons pas, dans
l'immédiat, d'investir dans ce domaine
❐ Nous n'avons pas de cours ou programme d'entrepreneuriat, mais nous envisageons, à très
court terme, d'en développer un :
❍ avant 1 an
❍ dans une période comprise entre 1 et 3 ans
Nature du projet : ❐ Diplôme ❐ Option ❐ Cours ou électif
❐ Nous avons un enseignement dans le domaine de l'entrepreneuriat :
❍ Cet enseignement prend la forme d'une option ou spécialisation dans le cycle suivant :
❍ DEUG ❍ Licence ❍ Maîtrise ❍ ESC ❍ MBA ❍ M.S.
❍ Autres (précisez l'année dans le cycle concerné):...........................................................................
❍ Cet enseignement prend la forme d'un cours ponctuel ou électif
❍ Cet enseignement prend la forme d'interventions de sensibilisation (conférence, séminaire)
Les Champs abordés par cet enseignement, quelle que soit sa forme, sont :
❍ Création d'entreprise
❍ Reprise d'entreprise
❍ l'essaimage
Nous vous remercions de votre aimable contribution et vous prions de bien vouloir retourner ce
questionnaire par courrier à l'adresse suivante:
Alain FAYOLLE - E.M. LYON - 23 avenue Guy de Collongue - BP 174 - 69132 ECULLY CEDEX
ou par fax ou e-mail aux coordonnées suivantes 04 78 33 61 69 / [email protected]
Program Overview
Organization
• Yikes, Eric Papke (B.S. 1996) A provider of on-site computer training and
technical support services to home and small business users. There are two
offices in the greater Los Angeles area with plans to go national.
• Kiyonna Klothing, Kim Camarella (B.S. 1996) Designs and manufactures
a line of trendy plus-size clothing for young women that is distributed
through Nordstrom and several boutiques.
• The Ad Station, Jennifer Brown (MBA, 1996) A virtual advertising
services and graphic arts firm with 20 freelance graphic-trained personnel.
Research
Recent Publications
Future Directions
Llyod Greif Center for Entrepreneurial Studies, Bridge Hall One, Marshall
School of Business, University of Sourthern California, Los Angeles, CA
90089-1421. Phone : (213) 740-0641, Fax : (213) 740-2976, E.mail :
[email protected],
Web Site //http://www.marshall.usc.edu/entrepreneur
• Entrepreneurial behavior
• Entrepreneurial finance
• Corporate entrepreneuship
Pratique du management
Par groupes de quatre ou cinq, les étudiants doivent rechercher une idée de
nouvelle entreprise, et concevoir un business plan. Chaque équipe devra
également faire une présentation orale de son projet, puis écrire une critique
de chacun des projets des autres équipes. Par ailleurs, chaque étudiant devra
Les étudiants auront à réaliser, seuls ou en groupe, une analyse d'un segment
particulier du marché de l'investissement ou des prêts : quels sont les prêteurs
/ investisseurs : à qui ils prêtent, etc. L'étude sera basée sur des exemples, et
des interviews, et exposera obligatoirement perspectives des investisseurs. A
la fin du cours, chaque étudiant recevra les travaux des autres afin qu'il
reparte avec des documents de référence sur le monde de l'investissement.
Les sources de financement qui pourront être étudiées sont par exemple :
• les banques,
• les sociétés de capital risque,
• les institutions gouvernementales,
• les investisseurs particuliers (business angels),
• les compagnies d'assurance, les fonds de pension,
• etc.
Le cours reposera sur des études de cas, mais aussi beaucoup sur les
expériences personnelles étudiants eux-mêmes.
Ce cours s'adresse à ceux qui souhaitent faire croître leur propre entreprise, ou
à ceux qui souhaitent conduire la croissance d'une entreprise déjà existante de
manière entrepreneuriale c'est-à-dire par le biais de l'innovation et de la
concrétisation d'opportunités plutôt que par un biais d'efficacité. Les étudiants
auront, en plus d'études de cas, à s'intéresser à une entreprise réelle. Ils
analyseront sa situation, ses problèmes et ses opportunités, et proposeront un
plan de croissance.
Etudes entrepreneuriales
Chaque étude sera distribuée à tous les étudiants de manière à ce qu'ils partent
tous avec des documents de référence sur le monde de
l'acquisition / vente.
L'objectif de ce cours est de fournir aux étudiants des outils leur permettant de
manipuler les aspects sophistiqués des réglementations du droit fiscal, du
droit des entreprises, du droit des actions : ces aspects sont des éléments clés
dans la planification stratégique de tout (bon) manager.
Management de l'innovation
A l'issue du cours, les étudiants ne seront pas plus inventifs, mais ils
connaîtront mieux le phénomène, et devront savoir ce qui marche (ou ne
marche pas) dans différentes situations. Ils seront donc plus à même de
manager efficacement le processus d'innovation.
Parmi les travaux à rendre, devra figurer une interview avec un entrepreneur.
Ce cours montre le rôle des associations à but non lucratif dans l'économie
américaine, et met l'accent sur la manière de mettre en œuvre et de manager
de telles associations : prise de décision de gestion des ressources humaines,
recherche de fonds, évaluation des performances, ...
Ce cours fournira les outils nécessaires pour identifier et satisfaire les besoins
des clients, et avec un budget extrêmement limité comme celui d'une start-up
naissante ou celui d'une entreprise de taille moyenne.
Ce séminaire obligatoire, d'une durée de trois jours, est destiné aux étudiants
du CESMA MBA. Il traite principalement, en alternant les modalités
pédagogiques, de reprise d'entreprise en difficulté et de démarches
intrapreneuriales.
Projet d'entrepreneur
1) Présentation générale
Les étudiants sont sélectionnés par un jury (constitué d'anciens ayant suivi la
formation HEC-Entrepreneurs) qui va apprécier les motivations des candidats
et leur capacité à suivre cette formation et à en profiter (sélection sur profil
psychologique).
Le cursus s'étale sur neuf mois et comprend des cours et sept missions
opérationnelles placées chacune sous la responsabilité d'un professionnel. Les
étudiants sont groupés par trois et chaque trinôme a une mission à remplir
11
sur une promotion d'HEC d'environ 400 étudiants, il y a environ 140 qui sont condidats à la formation HEC-
Entrepreneurs et 20 retenus.
2) Déroulement de la scolarité
Le dossier est un dossier réel, et, en fin de mission, chaque équipe présente
son dossier devant un jury de spécialistes.
Durant la semaine de la Fête des mères, tous les élèves sont répartis entre les
magasins Darty. Il sont évalués, classés (et rémunérés !) sur leur chiffre
d'affaires.
Access Direct : créée en 1989, cette société a été lancée par un étudiant de
l'ESC Lyon et par un ingénieur informaticien, et est spécialisée sur les bases
de données marketing et commerciales.
Mastrad : créée en 1994 et dirigée par une jeune diplômée de l'ESC Lyon,
cette société se positionne sur le marché européen des accessoires de cuisine
et salle de bains. La gamme actuelle se compose de trois lignes de produits :
DEOS, le savon d'acier développé en interne et dont la fabrication est sous-
traitée dans les usines de Guy Degrenne ; une ligne de conditionnement sous
vide, importée d'Italie ; une ligne de miroir zoom à grossissement progressif,
importée des Etats-Unis.
1. Le constat
• L'esprit d'entreprise n'est pas une "donnée intangible" mais le résultat d'une
culture, d'un système de valeurs, de modes de vie et de pensée qui sont
influencés par le milieu familial, le milieu éducatif, le milieu
socioprofessionnel, l'histoire locale, les médias, et l'ensemble des facteurs
institutionnels, juridiques, économiques et fiscaux, qui peuvent soit le
développer, soit le freiner (thèse d'Alain Peyrefitte).
2. Le projet
✜ Enfin, dans un stade ultérieur, tout une série d'autres actions devraient être
envisagées :
- stage dans des entreprises en création,
- accompagnement, par des étudiants encadrés par des tuteurs, de
projets de création ou de reprise d'entreprise,
- étude de faisabilité de diversification de P.M.E. ou de lancement de
projets latents, etc.
12
Cet accompagnement individuel et les interventions d'expertise et de parrainage seront réalisés notamment
par des dirigeants et des cadres d'entreprises régionales.
2.2. Organisation