DROIT FISCAL 2020 Definitive 02102019
DROIT FISCAL 2020 Definitive 02102019
DROIT FISCAL 2020 Definitive 02102019
ESAG - NDE
LICENCE LP3
Le droit fiscal a pour objet l'étude de l'impôt. Ressource fondamentale de l'Etat, le rôle de
l'impôt ne cesse de s'accroître dans le monde contemporain, d'où l'intérêt de
l'appréhender. En effet, pour accepter l'impôt, il faut au moins le comprendre.
On peut définir le droit fiscal comme l'ensemble des règles de droit relatives à l'impôt. Il
importe donc de préciser la notion d'impôt avant de bien la distinguer de notions
voisines. Enfin il faudra préciser comment l'on classe les différents impôts.
1. Définition de l'impôt
L'impôt est un prélèvement pécuniaire subi par les contribuables : les individus et les
sociétés (personnes physiques et morales).
► Ce prélèvement est obligatoire : l'obligation résulte de la loi ; des sanctions
s'appliquent en cas de non-paiement ou de retard.
► Ce prélèvement est opéré à titre définitif : l'impôt diffère de l'emprunt public, il
n'est pas remboursé.
La fiscalité est l'ensemble des pratiques relatives à la perception des impôts et autres
prélèvements obligatoires qui permettent de financer les besoins des Etats et des
collectivités territoriales. Elle est à l'heure actuelle un système complexe visant en réalité
divers objectifs.
L’impôt a deux fonctions :
La fonction fiscale
Le rôle initial de l’impôt est d’alimenter essentiellement le budget de l’Etat. Il est destiné
à la couverture les charges publiques. Ainsi l’impôt doit être productif et élastique.
L’impôt productif est celui qui est universel, inéluctable, juste, discret, diversifié et
adapté.
L’impôt est élastique légalement lorsque l’augmentation du tarif correspond à une
augmentation équivalente du rendement.
Il est élastique économiquement lorsque son rendement est fonction du mouvement de
la conjoncture économique.
L’Etat peut procéder à une modulation, c'est-à-dire faire varier le poids relatif de l’impôt
entre les citoyens et les entreprises de façon à orienter leurs activités dans un sens jugé
favorable pour l’économie nationale.
L’Etat peut procéder à une amputation discriminée des ressources de manière à faire des
prélèvements plus élevé pour les titulaires de hauts revenus et moins élevé pour les
catégories sociales modestes (IRPP).
En outre, par le biais de la redistribution, les recettes fiscales servent à financer les
prestations sociales.
Ex : les allocations familiales, les aides aux démunis, aux sinistrés à la suite d’une
catastrophe naturelle.
L’impôt joue aussi un rôle de moralisation sociale. C’est le cas des droits élevés qui
frappent la consommation de l’alcool et du tabac.
3. La liquidation de l'impôt
La liquidation de l'impôt est le calcul de la somme exigible. On applique le plus souvent à
la base imposable (l'assiette) :
- un taux (calcul de la TVA, de l'impôt sur les sociétés) ;
- un barème en cas d'impôt progressif (calcul de l'impôt sur le revenu...) un tarif
(calcul de certains droits d'enregistrement...).
4. Le recouvrement de l'impôt
Le recouvrement de l'impôt est l'encaissement des sommes par le Trésor public. Il est
réalisé :
- soit par versement spontané des redevables (c'est le cas des impôts dont ils ont
eux-mêmes calculé le montant : impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu des
personnes physiques, TVA...) ;
- soit après émission par le Trésor d'un avis d'imposition établi à partir des « rôles »
administratifs (impôts fonciers, taxe professionnelle...) ;
- soit par retenue effectuée à la source pour le compte du Trésor sur un revenu payé
au contribuable réel (revenus des capitaux mobiliers, retenue sur les loyers...).
I. Définitions
1- Sont soumis au régime du bénéfice réel d'imposition les contribuables dont le chiffre
d'affaires est supérieur à soixante millions (60 000 000) de francs CFA.
2- Sont soumis au régime synthétique d'imposition les contribuables dont le chiffre
d'affaires est inférieur ou égal à soixante millions (60 000 000) de francs CFA.
Sont toutefois exclues, quel que soit le montant du chiffre d'affaires réalisé, les
personnes morales, les personnes physiques exerçant une profession libérale ainsi que
les titulaires de charges et offices.
Le précurseur de la Direction Générale des Impôts fût l’arrêté du 09 Janvier 1943 modifié
en Février de la même année portant création du Service des contributions Directes.
Suivra ensuite le Décret n°68-33 du 19 février 1968 portant la mise sur pied de
l’Administration des Impôts.
Dans le souci de coordonner les activités relatives aux impôts sur le plan national, il a
été créé sous l’autorité du Ministère de l’Économie et des Finances, la Direction Générale
des Impôts. Ceci à travers le décret N°85-2 du 10 Janvier 1985 portant création,
attribution et organisation de la DGI. Depuis 2006, le Ministère de l’Economie et des
Finances a procédé à plusieurs aménagements dans le fonctionnement de la Direction
Générale des impôts et ceci, dans le cadre général des réformes des finances publiques
au Togo.
Ce texte définissait les différentes structures de l’ancienne direction générale des impôts
ainsi que leurs compétences et missions respectives. Avec l’avènement de l’Office Togolais
des Recettes (OTR), nouvelle structure qui intègre les impôts et les douanes en une
administration unique, certaines directions ont été supprimées et d’autres rattachées au
commissariat des services généraux conformément au nouvel organigramme du
management mis en place.
1. Le Bureau
→ L’Assistant administratif
→ la Secrétaire
→ la division de l’immatriculation
→ le service chargé des programmes, procédures et suivi
2. Les directions
Direction de l’Informatique ;
Direction de l’Administration, de l’Organisation et des Services d’Appui
Taxe : La taxe est une contribution fixée par la puissance publique et perçue des usagers
effectifs ou potentiels à l’occasion d’un service public qui leur est rendu et dont le produit
est affecté.
Taxation d'office : Procédure par laquelle l’administration est autorisée sous certaines
conditions prévues par le Livre des Procédures Fiscales à déterminer de façon
unilatérale, les bases d’imposition et les impôts dus par un contribuable.
Redevance : La redevance est une prestation pécuniaire perçue des usagers à l’occasion
d’un service qui leur est rendu et représentant généralement le prix du service public.
Prescription : Délai au terme duquel l'action publique ne peut plus être entreprise.
Patrimoine : Ensemble des biens d'une personne physique ou d'une personne morale.
Obligation : Titre de créance négociable productif d'intérêts, émis par une société ou une
collectivité publique, en contrepartie d'un prêt.
Impôt : L’impôt est une prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou
morales, de droit privé ou de droit public, dans le respect de la loi d’après leurs facultés
contributives par voie d’autorité à titre définitive, sans contrepartie directe et immédiate
déterminée en vue de la couverture des charges publiques ou comme moyen
d’intervention de la puissance publique dans le domaine économique et social.
Imposable : Désigne la situation fiscale d'une personne ou d'une opération qui, par son
activité ou sa nature, entre dans le champ d'application de l'impôt.
Foyer fiscal : Le foyer fiscal est le lieu où un contribuable habite normalement, c'est-à-
dire le lieu de la résidence habituelle, à condition que cette résidence (en Côte d'Ivoire) ait
un caractère permanent
Exonération : L’exonération fiscale est une dispense de payer l’impôt. Elle consiste à
exclure exceptionnellement, en totalité ou en partie, pour une durée limitée ou
permanente, des opérations, des éléments ou tout simplement des personnes du
paiement d’un impôt ou d’une taxe.
Exigibilité : Droit que le Trésor public peut faire valoir, à partir d'un moment donné,
auprès du débiteur de l'impôt pour obtenir le paiement de cet impôt.
Corrections symétriques de bilan : Le bénéfice est établi par comparaison entre l’actif
net à la clôture et à l’ouverture de l’exercice concerné. Si l’Administration rectifie un bilan
de clôture d’un exercice donné, la jurisprudence l’oblige à rectifier également le bilan
d’ouverture de l’exercice suivant afin de ne pas faire apparaître de redressements fictifs.
La théorie des corrections symétriques s’applique entre autres aux redressements sur
stocks.
Bénéfice non commercial (BNC) : Le bénéfice non commercial recouvre les bénéfices
des professions libérales, les revenus de charges et d’offices, les profits provenant de
toutes occupations lucratives et ne se rattachant pas à une autre catégorie de revenus
Avoir fiscal : Fraction de l'impôt sur les sociétés déjà payée par une société à raison des
bénéfices mis en distribution.
Avis d'imposition : Document administratif sur lequel figurent les éléments servant de
base au calcul de l'impôt, le montant des sommes à payer, les conditions de leur
exigibilité et la date de leur mise en recouvrement.
Avis à tiers détenteur (ATD) : C’est un acte par lequel, le comptable public ou le
receveur demande à un ou des tiers débiteurs ou dépositaire de deniers appartenant à
un contribuable, de verser dans ses caisses, les sommes qu’il détient à concurrence du
montant de la dette fiscale de ce contribuable.
Avis : Document envoyé au contribuable par l’Administration pour lui signifier une étape
importante de procédure. Ainsi, il existe des avis d’imposition, avis de mise en demeure,
avis de mise en recouvrement, avis de passage, avis de vérification etc.
Action : Titre de propriété négociable émis par une société de capitaux en représentation
d'une partie de son capital.
Acte sous seing privé : Acte écrit rédigé par un particulier et comportant la signature
manuscrite des parties.
Acte anormal de gestion : Un acte anormal de gestion est un acte contraire à l’intérêt
de l’entreprise et qui ne relève pas d’une gestion normale. Il ne peut pas être opposé à
l’Administration fiscale pour le calcul de l’impôt. Par exemple, les libéralités, abandons
de créances, avances sans intérêt peuvent être réintégrés dans les bénéfices si le
contribuable ne peut pas prouver qu’ils correspondent à l’intérêt de l’entreprise.
Ce cours va s’articuler autour de deux parties : les impôts directs et les impôts indirects.
Dans le cadre de ce cours, nous passerons d’abord les impositions de l’entreprise qui
passera par sa création (1èmee partie), sa vie à travers l’imposition de son chiffre d’affaire
Dans le cadre de la fiscalité des entreprises, les droits d’enregistrement sont payés par
l’entreprise lors de sa création et lors d’un évènement important lié à sa vie
(augmentation de capital, réduction de capital, Amortissement de capital, fusion,
dissolution de l’entreprise…).
Les droits d’enregistrement sont payés par toutes les entreprises à caractère commerciale
à l’exception des sociétés d’état, des sociétés à économies mixtes, les sociétés mutualistes
Les droits d’enregistrement ont été introduits au Togo en 1992. L’enregistrement au sens
propre est une formalité donnant lieu à la perception d’un droit.
Cette formalité consiste à analyser sur un registre public l’acte présenté au bureau
d’enregistrement. Le droit d’enregistrement désigne la perception à laquelle cette
formalité donne lieu. De façon générale, les droits d’enregistrement portent sur des
mouvements de patrimoine. Les auteurs les rangent parmi les impôts sur le capital.
On distingue quatre (4) catégories : le droit fixe, le droit proportionnel, le droit progressif
et les droits de timbre.Les droits d’enregistrement ont été introduits au Togo en 1992.
L’enregistrement au sens propre est une formalité donnant lieu à la perception d’un
droit.
Cette formalité consiste à analyser sur un registre public l’acte présenté au bureau
d’enregistrement. Le droit d’enregistrement désigne la perception à laquelle cette
formalité donne lieu. De façon générale, les droits d’enregistrement portent sur des
mouvements de patrimoine. Les auteurs les rangent parmi les impôts sur le capital.
- le droit fixe
- le droit proportionnel
- le droit progressif
Aux termes de l’article 404 CGI, il est établi un droit proportionnel pour les obligations,
libéralités et pour les transmissions de propriété d’usufruit ou de jouissance de biens
meubles soit entre vifs par décès… ainsi que pour les actes constatant un apport en
mariage, un apport en société, un partage.
B- LE DROIT FIXE
Il est prévu à l’article 403 de CGI aux termes duquel le droit fixe s’applique aux actes qui
ne constatent ni transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens meubles
ou immeubles… ni apport en mariage ni apport en société.
On peut dire que le droit fixe s’applique à tous les actes qui ne sont assujettis au droit
proportionnel.
Le droit fixe qui frappe la cession de créance est de 6000. Soulignons que ce droit fixe
n’est même pas perceptible en vertu du principe du non- cumul des droits fixes et des
droits proportionnels.
Il est prévu par les articles 607 et suiv. du CGI. Le droit de timbre est une forme
particulière de droit d’enregistrement. Il est analysé comme un impôt de consommation
dont la perception est assurée soit par la fourniture de papiers nécessaires à la
confection des actes, soit par l’apposition d’un timbre sur le papier des contribuables.
Le droit de timbre n’ajoute rien à la valeur probante de l’acte. Il n’est exigible que dans
les cas énumérés par la loi.
L’enregistrement concerne à la fois les actes et les mutations. Les actes sont soumis à
l’enregistrement en raison de l’existence d’un titre juridique. Ici, il s’agit donc d’un écrit
qui constate et prouve une opération juridique. Ex : les statuts
Un acte peut comporter un transfert de propriété et la mutation peut résulter d’un acte.
Dans tous les cas, la mutation doit être enregistrée quand bien même elle ne résulterait
pas d’un acte. Cela amène à distinguer les actes soumis à enregistrement en raison de
leur forme et les actes soumis à enregistrement en raison de leur objet.
Les actes soumis à l’enregistrement en raison de leur forme (les actes notariés, actes
huissier, actes judiciaires : jugement…)
Les actes soumis à l’enregistrement en raison de leur objet .Ce sont les actes de
l’autorité administrative et les actes sous seing privé portant transmission de propriété
ou d’usufruit de biens meubles ou immeubles. Il peut s’agir également de bail, de
1. La validité
Le principe est posé par la Jurisprudence de la Cour de Cassation dans un vieil arrêt du
13 décembre 1900. Selon cet arrêt « l’enregistrement d’un acte est étranger à sa
substance. Il n’est qu’une formalité extrinsèque dont l’irrégularité ou l’omission
ne peut rendre l’acte nul » (Crim. 13 décembre 1900, S. 1904, 1.431).
Donc l’enregistrement n’est pas une condition de validité de l’acte. Ce principe posé
par le droit français est repris par le législateur togolais à l’article 400 al. 2 qui dispose
que « l’enregistrement a un but fiscal à titre principal et civil accessoirement ».
L’alinéa 3 de cet article ajoute que l’enregistrement n’est pas une condition de validité de
l’acte sauf exception légale.
2. La publicité
3. La date (certaine)
S’agissant d’un acte par un officier ministériel, l’enregistrement n’a aucun effet quant à
la date parce que celle-ci fait foi jusqu’à inscription de faux.
L’enregistrement des actes sous seing privé leur confère date certaine. La date certaine
étant celle qui ne peut être contestée par les tiers.
Les parties peuvent se prévaloir de la date d’enregistrement contre les tiers (article 1328
C.Civ). Cette date fait foi jusqu’à preuve du contraire (article 400 al. 4 CGI). Cependant,
la mention d’acte sous seing dans un autre acte ne confère pas date certaine au premier
acte sous seing privé.
S’agissant des actes sous-seing privé, les droits incombent aux parties qui sont solidaires
vis-à-vis du trésor pour le paiement des droits et les pénalités exigibles. Selon l’article
1211 CGI, les actes emportant translation de propriété, de jouissance ou d’usufruit de
meubles ou d’immeubles sont supportés par les nouveaux possesseurs.
Bien souvent, la fiscalité se présente comme un jeu subtil d’options prévues par le
législateur lui-même. Il est souvent certain qu’un bon père de famille diligent et soigneux
placé devant deux options l’une plus onéreuse et l’autre moins, choisirait l’option la
moins onéreuse.
La théorie de l’abus de droit va être invoquée pour limiter la liberté du contribuable dans
ses choix parce que cette liberté ne peut être exercée dans le but d’éluder l’impôt.
En droit fiscal togolais, la procédure de répression des abus de droit est prévue par
l’article 919 CGI.
Sous couvert de société, une donation est consentie. L’administration est en droit de
restituer comme le précise l’article 919 al. 2 son véritable caractère à l’opération litigieuse
parce que selon le même texte, les actes qui dissimulent la portée véritable d’un contrat
ou d’une convention à l’aide de clause donnant ouverture à des droits d’enregistrement
moins élevés ne peuvent être opposés à l’administration.
B- LA DECLARATION CONTROLEE
En matière de société, il arrive souvent que l’acte indique une valeur inférieure à la
valeur du bien en matière d’apport. L’administration, sur le fondement de l’article 885
CGI peut rectifier le prix ou l’évaluation d’un bien ayant servi de base à la perception
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée 16
d’un droit d’enregistrement lorsque cette évaluation paraît inférieure à la valeur réelle
des biens.
DEFINITION
Le droit fiscal s’aligne sur la définition du droit commun et distingue d’une part, les
apports en numéraire et d’autre part les apports en nature qui sont des apports de biens
meubles ou immeubles corporels autre que l’argent.
CARACTERES
Le droit fiscal s’éloigne du droit commun en distinguant les apports purs et simples, les
apports à titre onéreux et une catégorie intermédiaire appelée apport mixe.
Les apports sont purs et simples lorsqu’ils sont exclusivement rémunérés par des droits
sociaux correspondants à la valeur des apports. Les apports purs et simples donnent
droit à une part du bénéfice et sont exposés aux aléas de l’entreprise.
Les apports sont à titre onéreux lorsque l’apporteur reçoit une rémunération autre que
les droits sociaux. L’apporteur reçoit une contrepartie indépendante des risques de
l’entreprise.
Ces apports sont de faux apports qui s’analysent comme une cession faite par
l’apporteur à une société. La société acquiert un bien ou un droit qu’elle ne rémunère pas
par la remise des droits sociaux mais par la prise en charge d’un passif.
Exemple:
Jusqu’en 2017, à l’occasion de cette formalité, il était notamment perçu des droits
d’apport de 2% sur les apports en numéraire et sur les apports de biens meubles, et 4%
sur les apports de biens immeubles. Les droits de timbre sont généralement de 1 500
FCFA par feuille de papier normal.
Avec l’entrée en vigueur de la loi de finances 2018, les actes de formation de société
sont à viser pour timbre et à enregistrer gratis conformément aux dispositions de
l’article 761 du Code Général des Impôts. Corrélativement, les références à
l’enregistrement des actes de formation de société ont été supprimées aux articles 404,
440, 474 et 591.
A l’article 592 du CGI traitant du droit d’apport sur les apports immobiliers ou de fonds
de commerce, le nouvel alinéa prévoit que : « Cette disposition ne s’applique pas aux
actes de formation de société ».
Il s’ensuit que les actes de la vie de l’entreprise (augmentations de capital, fusions …), les
actes de dissolution ou les cessions d’actions ou de parts demeurent, en règle générale,
soumis aux droits d’enregistrement et de timbre.
La loi de finances, gestion 2018 consacre une réduction de trois (3) points sur le taux des
droits d’enregistrement dus au titre des adjudications, ventes, reventes, cessions,
rétrocessions, les retraits exercés après expiration des délais convenus par les contrats
de vente sous faculté de réméré, et tous autres actes civils et judiciaires translatifs de
propriété ou d’usufruit de biens immeubles à titre onéreux. Désormais, ces droits sont
réduits de 5 à 2% suivant les nouvelles dispositions de l’article 598 du CGI.
A. AUGMENTATION DE CAPITAL
On parle d’augmentation de capital par nouvel apport lorsque les ressources viennent de
l’extérieur. C’est le cas dans les situations suivantes :
Les droits lors de l’augmentation du capital par nouvel apport se calcul comme à la
création, à la seule différence qu’il faut tenir compte du capital ancien ayant déjà
supporté les droits d’enregistrements. Les ATO sont taxé comme à la constitution.
La fusion est l’opération par laquelle une ou plusieurs sociétés transmettent leurs
patrimoines à une société existante ou à une nouvelle société.
Les membres des sociétés apporteuses reçoivent des titres de la société absorbante et
sont soumis aux aléas sociaux.
- Par absorption
Cette opération est la plus courante. En cas de fusion par absorption l’une des
sociétés survit et absorbe les autres qui disparaissent
La fusion consiste alors en apport global de la totalité des éléments actifs et passifs du
patrimoine des sociétés absorbées ou qui disparaissent.
Pour l’application des droits il faut savoir distinctement la partie de l’apport qui est
rémunérée en actions ou en part sociale c'est-à-dire à caractère d’un apport pur et
La partie de l’apport rémunérée par des actions ou des part sociales et qui est
pratiquement l’actif net apporté est soumise à un droit d’apport réglé à un taux réduit de
1 % et la partie de l’actif net qui excède le capital appelé non remboursé est réglé au taux
de 5 % appelé la prime de fusion.
- l’actif brut
Il composé de tous les éléments corporels et incorporels compris dans l’apport de fusion
Lors de la dissolution de l’entreprise, le patrimoine doit fait l’objet de partage entre les
différents associés. Le patrimoine est appelé acquêt social. Lors du partage des acquêts
sociaux, l’on applique le droit de partage au taux de 1% sur l’actif net partageable. En
cas de soulte ou retour, il est perçu le droit de mutation.
S'il y a retour, le droit sur ce qui en est l'objet, est perçu au taux réglé pour les ventes
conformément à l'article 586.
Les retours de partages de biens meubles sont assujettis au droit de 7 francs par 100
francs. Les retours de partages de biens immeubles sont assujettis au droit de mutation
immobilière à titre onéreux.
Ce principe est reproduit dans l’article 39, 4ème tiret du CGI selon lequel les charges et les frais qui
pourront être déduits du résultat doivent se rapporter à l’exercice au cours duquel ils ont été
engagés.
De façon générale, l’inventaire doit se faire à la clôture d’une période de 12 mois au plus
dénommée exercice. Dès lors, il ne faut prendre en considération que les charges, les produits et les
valeurs existant à la fin de la période, même s’ils se rattachent à des exercices antérieurs. Cela
signifie qu’on peut prendre en considération ce que ce qui est passé mais jamais ce qui est futur. Ce
principe de spécialité des exercices se traduit par le défaut de prise en considération en droit fiscal
de la rétroactivité d’une convention.
Il n’existe cependant une dérogation. Elle concerne les charges enregistrées au cours de l’exercice
et qui seront réparties sur plusieurs exercices en raison de leur importance ou par suite d’une
décision de gestion.
2. Principe de la comptabilité d’engagement
Ce principe signifie que l’entrée d’un bien dans le patrimoine de l’entreprise doit être constatée au
cout historique, c’est-à-dire au cout auquel on l’a acheté. On tient compte ici de la valeur nominale
sans tenir compte du pouvoir d’achat. Le bien acquis à titre onéreux sera enregistré à leur cout
d’acquisition (pris d’achat + frais accessoires).
Les biens qui sont produits par l’entreprise sont évalués à leur cout de production
Cette théorie comporte l’inconvénient de ne pas traduire la valeur réelle des éléments composants
l’actif immobilisé. Pour éviter cet inconvénient la loi autorise spécialement (à l’occasion)
l’entreprise à procéder) une réévaluation des éléments de l’actif. Cette réévaluation va générer des
plus-values qui, en principe doivent être imposées. Très souvent, le législateur, lorsqu’il autorise la
réévaluation du bilan, exonère les plus-values ainsi dégagées.
4. principe de la conformité à l’intérêt de l’entreprise
L’acte anormal de gestion peut être défini comme l’acte étranger à l’entreprise. Il est fait dans
l’intérêt d’un tiers ou d’un membre de l’entreprise. Il en résulte une absence de contrepartie pour
l’entreprise ou un déséquilibre manifeste .Il en est ainsi des libéralités, d’avances ou d’avantages
accordés par l’entreprise à des tiers sans contrepartie.
C’est également le cas pour un achat fait l’entreprise pour son dirigeant à un prix excessif.
Il y a aussi acte anormal de gestion lorsque l’entreprise verse des intérêts excédentaires pour des
sommes déposées en compte courant par un associé. Il y a aussi des abandons de créances.
L’acte anomal de gestion ne se confond pas avec l’acte illicite. Il n’est pas non plus forcément
constitutif d’un abus de biens sociaux dans la mesure où le juge pénal, dans l’appréciation de
l’abus tient compte de l’intérêt du groupe alors qu’en droit fiscale, l’intérêt du groupe n’est pas
pris en considération
En principe, la preuve incombe à l’administration. En pratique, il y a une présomption
d’anormalité. Les actes seront suspectés par l’administration.
Cela s’applique si l’acte s’est traduit en comptabilité par l’écriture portant sur des créances de tiers,
des amortissements, des provisions ou des frais généraux lesquels viennent tout en déduction de
bénéfice net. C’est au contribuable de justifier dans son principe et dans son montant de
l’exactitude de l’écriture comptable. Ce faisant, il renverse la présomption.
L’acte anormal de gestion va être réprimé pour réparer le préjudice subi par le fisc. Le fisc
calculera l’impôt en faisant abstraction des charges abusives ou en retenant à l’inverse des resettes
irrégulièrement omises.
La répression a également pour but de punir le contribuable qui a transgressé la morale des
affaires. Le bénéficiaire de l’acte anormal de gestion sera imposé sur la valeur de l’avantage qui lui
a été consenti.
5. L’abus de droit
Bien souvent, la fiscalité se présente comme un jeu subtil d’options prévues par le législateur lui-
même. Il est souvent certain qu’un bon père de famille diligent et soigneux placé devant deux
options l’une plus onéreuse et l’autre moins, choisirait l’option la moins onéreuse.
L’habilité du contribuable ne peut pas être considérée comme un vice de nature à justifier un
redressement. Cela à condition que l’opération ainsi faite n’ait pas un caractère fictif ou
frauduleux.
Sous couvert de société, une donation est consentie. L’administration est en droit de restituer
comme le précise l’article 919 al. 2 son véritable caractère à l’opération litigieuse parce que selon le
même texte, les actes qui dissimulent la portée véritable d’un contrat ou d’une convention à l’aide
de clause donnant ouverture à des droits d’enregistrement moins élevés ne peuvent être opposés à
l’administration.
En matière de société, il arrive souvent que l’acte indique une valeur inférieure à la valeur du bien
en cas d’évaluation d’apport.
L’administration, sur le fondement de l’article 885 CGI peut rectifier le prix ou l’évaluation d’un
bien ayant servi de base à la perception d’un droit d’enregistrement lorsque cette évaluation paraît
inférieure à la valeur réelle des biens.
Ce droit de reprise de l’administration s’exerce jusqu’à l’expiration de la 4 ème année suivant celle
de l’enregistrement de l’acte ou de l’accomplissement de cette formalité.
Les décisions de gestions traduisent l’exercice d’un choix pour l’entreprise entre plusieurs options
également licites. Pour un exploitant individuel, le fait d’inscrire un bien à l’actif du bilan ou de la
garder dans son patrimoine personnel constitue un acte de gestion.
Les erreurs de gestion naissent du défaut de respect d’une prescription fiscale obligatoire. Par
exemple, erreur d’évaluation de stocks ou défaut d’enregistrement d’une recette ;
On distingue l’erreur de fait et l’erreur de droit.
L’erreur de fait porte sur l’existence, la nature, la consistance ou la valeur des éléments du
patrimoine ou des opérations que la comptabilité a la tâche d’enregistrer.
L’erreur de droit concerne le mode d’enregistrement comptable des opérations dont la nature n’est
pas contestée quand la loi fiscale impose une imputation comptable déterminée.
Ex. une immobilisation est imputée en charge alors que l’immobilisation ne constitue pas une
charge. C’est l’amortissement qui constitue la charge.
Des décisions de gestion régulières sont opposables au contribuable. Le droit de corriger les
erreurs de gestion irrégulières appartient à l’administration, mais le contribuable a le droit d’agir
par voie de réclamation.
L’article 91 nouveau du CGI (art. 137) dispose que : « II est établi un impôt annuel sur
l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres personnes morales
ou entités énumérées à l'article 92 (art. 138) ci-dessous. Cet impôt est désigné sous le
nom d'impôt sur les sociétés (IS) ».
Aux termes de l’article 92 – 1 nouveau du CGI (article 138) sont passibles de l'impôt sur
les sociétés quel que soit leur objet, les sociétés anonymes, les sociétés anonymes
unipersonnelles, les sociétés par action simplifiées, les sociétés à responsabilité limitée,
les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée lorsque l'associé unique est une
personne morale.
a- les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés par action
simplifiées, les sociétés en participation, les sociétés de fait, les groupements d'intérêt
économique ;
b- les sociétés coopératives, les groupements et leurs unions et fédérations, ainsi que les
confédérations des sociétés coopératives et des groupements ; quelle que soit leur activité
;
c- les personnes morales et sociétés se livrant à des opérations d'intermédiaires pour
l'achat ou la vente d'immeubles ou de fonds de commerce ou qui habituellement,
achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre, et les sociétés de crédit
foncier ;
d- les personnes morales et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente des
terrains leur appartenant ;
e- les personnes morales et sociétés qui donnent en location un établissement
commercial ou industriel muni du mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation,
que la location comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du fonds de
commerce ou d'industrie.
f- les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
g- les sociétés d'assurances et de réassurances, quelle que soit leur forme ;
Paragraphe 2 - : Exonérations
- les sociétés coopératives à forme civile et leurs unions à forme civile également, de
production, de transformation, de conservation et de vente de produits agricoles sauf pour
certaines opérations à caractère commercial telles que : les ventes effectuées dans un
magasin de détail distinct de l'établissement principal, les opérations de transformation de
produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l'alimentation humaine ou animale ou
pouvant être utilisés comme matière première dans l'agriculture ou l'industrie et les
opérations effectuées avec des non sociétaires ;
- les sociétés coopératives et syndicats agricoles d'approvisionnement et d'achat
fonctionnant conformément aux dispositions qui les régissent ;
- les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper les commandes
de leurs adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt, les denrées, produits ou
marchandises qui ont fait l'objet de ces commandes ;
- les collectivités locales, les syndicats de communes ainsi que leurs régies de services
publics ;
- les chambres de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture et des métiers
lorsqu'elles ne se livrent pas à des activités de nature commerciale ;
- les plus-values provenant de la cession des titres de participation par les sociétés de
holding de droit national si le portefeuille desdites sociétés est composé d'au moins 60%
de participation dans les sociétés dont le siège est situé dans l'un des Etats de l'UEMOA
;
- les revenus des obligations émises par les collectivités publiques et par leurs
démembrements lorsque leur durée est supérieure à dix (10) ans ;
- les opérations de collectes de l'épargne et de distribution du crédit effectuées par les
Institutions Mutualistes Coopératives d'Épargne et de Crédit (IMCEC) à condition que
ces opérations ou activités accessoires s'inscrivent dans le cadre prévu par la loi
régissant le secteur. Il en est ainsi également pour les membres de ces institutions pour
les parts sociales, les revenus tirés de leur épargne et les paiements d'intérêts sur les
crédits qu'ils ont obtenus de l'institution. Toutefois, toutes opérations ou activités
exercées par ces institutions en dehors du cadre prévu par la loi régissant le secteur,
sont soumises au droit commun ;
- les bénéfices réalisés par les associations sans but lucratif légalement constituées
organisant, avec le concours de l'Etat, des Préfectures et des Communes, des foires,
expositions, réunions sportives et autres manifestations publiques correspondant à
l'objet défini par leurs statuts et présentant un intérêt économique et social certain pour
la Région, la Préfecture ou la Commune ;
- les organismes sans but lucratif légalement constitués et dont la gestion est
désintéressée, pour les services de caractère social, éducatif, culturel ou sportif rendus à
leurs membres ;
- les clubs et cercles privés pour leurs activités autres que le bar, la restauration et les
jeux ;
Paragraphe 3 : Territorialité
L’article 95 nouveau du CGI ( art.141) dispose que: L'impôt sur les sociétés est dû en
tenant compte uniquement des bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées au
Togo ainsi que de ceux dont l'imposition est attribuée au Togo par une convention
internationale relative aux doubles impositions.
a) les sociétés et autres entités résidentes au Togo, c'est-à-dire dont le siège social ou
le lieu de direction effective est situé au Togo ;
4) Une personne agissant au Togo pour le compte d'une entreprise non résidente au
Togo, autre qu'un agent jouissant d'un statut indépendant visé au point 7 ci-après, est
considérée comme établissement stable :
Ces principes sont applicables pour déterminer la situation au regard de l'impôt togolais
tant des opérations extraterritoriales réalisées par les sociétés togolaises que des
opérations réalisées au Togo par les sociétés étrangères.
Paragraphe 1 : Principes
Conformément à l’article 96 Nouveau du CGI: L'impôt est établi chaque année sur les
bénéfices réalisés l'année précédente.
Les contribuables sont tenus d'arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou de cessation d'activités en cours d'année.
Les sociétés nouvelles, créées antérieurement au 30 juin, sont tenues d'arrêter leur
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées
postérieurement au 30 juin sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable au
31 décembre de l'année suivante. L'impôt est établi sur les bénéfices réalisés au cours de
cette période.
2-Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à la
clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats servent de base à l'impôt, diminuée
des suppléments d'apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette
période par le ou les associés. L'actif net s'entend de l'excédent des valeurs d'actif sur le
total formé au passif par les créances des tiers, les amortissements et les provisions
justifiés.
Pour l'application des alinéas ci-dessus, les produits correspondant à des créances sur
la clientèle ou à des versements reçus à l'avance en paiement du prix, sont rattachés
à l'exercice au cours duquel intervient la livraison des biens pour les ventes ou opérations
assimilées et l'achèvement des prestations pour les fournitures de services.
- pour les prestations continues rémunérées notamment par des intérêts ou des
loyers et pour les prestations discontinues, mais à échéances successives
échelonnées sur plusieurs exercices, au fur et à mesure de l'exécution ;
- pour les travaux d'entreprise donnant lieu à réception complète ou partielle, à la
date de cette réception même si elle est seulement provisoire ou faite avec réserves,
ou à celle de la mise à disposition du maître de l'ouvrage si elle est antérieure.
Pour l'application des dispositions du présent article, les stocks sont évalués au prix de
revient ou au cours du jour de la clôture de l'exercice si ce cours est inférieur au prix de
revient.
Les avoirs et dettes en monnaies étrangères, sont évalués à la clôture de chaque exercice
d'après, le dernier cours officiellement connu. Les pertes et profits découlant de cette
évaluation doivent être rattachés exercice par exercice aux résultats nets de l'entreprise
en tant que pertes et profits exceptionnels.
Les bénéfices passibles de l'impôt sur les sociétés sont déterminés d'après les règles fixées
ci-après.
A. Les Ventes
Ce sont toutes les sommes perçues, les créances acquises en rémunération des
marchandises vendues ou des services rendus au cours de l’exercice. Seuls sont pris en
considération les produits qui correspondent aux opérations ayant donné naissance aux
créances acquises au cours de la période d’imposition. On peut hésiter entre 3 dates :
celle de la commande, celle de la livraison et celle du paiement.
C. Les Stocks
Selon l’art 38-4 du CGI (97 nouveau du CGI), les stocks sont évalués au prix de revient
ou au cours du jour de la clôture de l’exercice si ce cours est inférieur au prix de revient.
- pour les marchandises, les matières premières et les emballages commerciaux achetés
par le prix d’achat augmenté des frais accessoires (transport, assurances etc.)
- pour les produits semi-ouvrés, les produits finis et les emballages commerciaux
fabriqués, par le coût d’achat des matières premières augmenté de toutes les charges
directes ou indirectes de production.
Le cours du jour est la valeur que l’entreprise retirerait de la vente effectuée dans les
conditions normales à la date de l’inventaire des produits pour lesquels ce mode
d’évaluation est retenu. En aucun cas, le cours du jour ne doit signifier le prix que
l’entreprise devait payer pour acquérir ces produits.
De façon générale, il convient de retenir que le bénéfice brut (appelé chiffre d’affaires s’il
s’agit de société de prestation de service) représente la différence, pour une période
déterminée (exercice), entre les recettes et les achats majorée ou diminuée de la variation
positive ou négative des stocks.
L’article 98 nouveau du CGI (art 39)dispose que : Le bénéfice est établi sous déduction
de toutes les charges remplissant les conditions suivantes :
- être comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées ;
2. Frais du personnel
b) L'indemnité légale pour congés payés revêt, d'un point de vue fiscal, le caractère d'un
salaire de substitution qui constitue une charge normale de l'exercice au cours duquel le
salarié prend le congé correspondant.
c) Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés anonymes, des sociétés à
responsabilité limitée, des sociétés par actions simplifiées, des sociétés de personnes, des
sociétés civiles, sont admises en déduction des résultats dans la mesure où elles
correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives eu égard à l'importance du
service rendu.
- qu'elle acquitte sur le total de ces frais les cotisations patronales de sécurité sociale
y afférentes.
Ainsi,
Charges sociales déductibles
- Part patronale cotisation CNSS
- cotisation à la chambre du commerce
- cotisation au titre de membre à un organisme professionnel (Ex. association
Togolaise des banques et établissements financiers)
f) Les allocations forfaitaires qu'une entreprise attribue à ses dirigeants ou aux cadres
pour frais de représentation et de déplacement, sont déductibles pour l'assiette de l'impôt
lorsque parmi ces charges ne figurent pas déjà les frais habituels de cette nature
remboursés aux intéressés. Les dirigeants
s'entendent :
- dans les sociétés de personnes et sociétés en participation lorsqu'ils n'ont pas opté
pour leur imposition à l'impôt sur le revenu, des associés en nom et des membres de ces
sociétés ;
- dans les sociétés anonymes et les sociétés par actions simplifiées, du président du
conseil d'administration, du directeur général, de l'administrateur provisoirement
délégué, des membres du directoire et de tout administrateur ou membre du conseil de
surveillance chargé de fonctions spéciales.
Il en résulte que le loyer y compris les charges locatives et les dépenses accessoires mis à
la charge du preneur par le contrat afférant aux terrains, locaux et matériels affectés à
l’exploitation et n’appartenant pas à l’entreprise sont déductibles du résultat imposable.
Une difficulté peut apparaître lorsqu’il est réclamé une somme supplémentaire au
nouveau locataire à l’entrée dans les lieux loués. Dans ce cas, il convient de distinguer 2
hypothèses :
1ère : la somme est réclamée au nouveau locataire par le propriétaire. Il s’agira le plus
souvent d’un droit d’entrée. Là encore il faut distinguer 2 situations :
- le loyer stipulé au contrat est un loyer normal qui correspond à la valeur locative des
locaux. Le droit d’entrée représente alors le prix d’acquisition d’un droit de propriété
commerciale (droit au bail) d’un élément incorporel : le droit au bail. Il n’est donc pas
déductible puisqu’il constitue une immobilisation.
- Le loyer est anormalement bas. Le supplément exigé à l’entrée est traité comme un loyer
payé à l’avance donc c’est une charge déductible qui sera répartie sur la durée de bail.
2ème : la somme supplémentaire est réclamée par l’ancien locataire (ancien locataire
titulaire du droit au bail). On considère que c’est le prix de cession du droit au bail c'est-
à-dire qu’il y a acquisition d’un droit incorporel (immobilisation) non déductible.
Il en va ainsi notamment des droits d’entrée, pas de porte, les cautions et les garanties.
h) Les frais d'entretien et de réparation sont déductibles si conformément à leur objet ils
sont destinés à maintenir en état les immobilisations et installations de l'entreprise sans
donner une plus-value à ces biens ou à prolonger leur durée probable d'utilisation au-
delà de la période d'amortissement retenue à l'origine.
En outre, les primes d'assurances versées à des compagnies agréées au Togo dans le
cadre d'un contrat de groupe d'épargne et de retraite souscrit en faveur du personnel
salarié de l'entreprise, sont déductibles pour l'assiette de l'impôt.
1) Les frais d'assistance technique et la quote-part des frais de siège incombant aux
sociétés résidentes au Togo ne peuvent dépasser 10% du bénéfice imposable desdites
sociétés avant déduction des frais en cause.
En cas de déficit, cette disposition s'applique sur les résultats de l'exercice bénéficiaire le
plus récent non prescrit. Si aucun exercice non prescrit n'est bénéficiaire, le droit à
déduction est définitivement perdu.
m) Les intérêts servis aux associés à raison des sommes versées par eux dans la caisse
sociale, en sus de leur part de capital, quelle que soit la forme de la société, sont
déductibles dans la limite de ceux calculés au taux d'intérêt légal majoré de trois (03)
points.
Les intérêts des emprunts réalisés par les sociétés auprès de personnes physiques ou
morales étrangères domiciliées ou résidentes hors du Togo autres que les banques et
établissements financiers sont déductibles, à condition que ces emprunts soient justifiés
et ce, dans la limite du taux d'intérêt légal.
Cette déduction est subordonnée à la condition que le capital de la société ait été
entièrement libéré, qu'il s'agisse de constitution de société ou d'augmentation de capital.
Toutefois, le montant total des intérêts déductibles ne peut pas excéder trente pour
cent (30 %) de l'excédent brut d'exploitation ; cette disposition ne s'applique pas aux
banques et aux établissements financiers.
- soit joint à la déclaration des résultats un relevé indiquant les montants, la date
des versements et
- l'identité des bénéficiaires ;
- le résultat net imposable avant déduction de ces versements soit positif.
2. Cette limitation s'applique également aux transactions effectuées entre les entreprises
établies sur le territoire togolais, dont l'une bénéficie d'un régime fiscal privilégié en vertu
d'une loi, d'une convention, ou de toutes autres dispositions.
3. Les personnes sont considérées comme soumises à un régime fiscal privilégié, dans
l'Etat ou le territoire considéré, si elles n'y sont pas imposables ou si elles y sont
assujetties à des impôts sur les bénéfices ou sur les revenus, dont le montant est
inférieur de plus de la moitié à celui de l'impôt sur les bénéfices ou sur les revenus dont
elles auraient été redevables dans les conditions
de droit commun au Togo, si elles y avaient été domiciliées ou établies.
La liste desdits Etats et territoires est fixée par arrêté du ministre chargé des finances.
Conformément à l’art. 100 Nouveau du CGI (art.39-2), Les amortissements sont soit
linéaires, dégressifs ou accélérés.
Les entreprises peuvent opter pour un amortissement suivant la méthode des composants
conformément au droit comptable OHADA.
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix d'acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n'excède pas
cent mille (100 000) francs CFA ;
- des petits équipements de bureau, lorsque la valeur unitaire hors taxes n'excède pas
cinquante mille (50 000) francs CFA.
L'amortissement des matériels et outillages neufs acquis ou fabriqués par les entreprises
relevant de l'impôt sur les sociétés, peut être calculé suivant un système d'amortissement
dégressif.
Le taux dégressif est obtenu par application aux taux d'amortissement linéaire affecté
d'un coefficient fixé en fonction de la durée de vie du bien comme ci-après :
- 1,5 lorsque la durée normale d'utilisation du bien est de trois (03) ou quatre (04)
ans ;
- 2 lorsque cette durée normale est de cinq (05) ou six (06) ans ;
- 2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six (06) ans.
Le point de départ du calcul de l'amortissement dégressif est constitué par le premier jour
du mois d'acquisition ou de création du bien.
Les entreprises bénéficiant d'un agrément dans le cadre des dispositions d'un code des
investissements peuvent pratiquer des amortissements dits accélérés sur les matériels et
outillages neufs remplissant simultanément la triple condition :
Les biens donnés en location sont amortis sur leur durée normale d'utilisation quelle que
soit la durée de la location.
L'amortissement des biens loués, ne peut excéder la différence entre le montant des loyers
perçus pendant l'exercice considéré et le montant des autres charges afférentes au bien
donné en location. Ces mêmes dispositions sont applicables aux biens mis par une
entreprise à la disposition de l'un de ses dirigeants ou d'un membre de son personnel.
Dans ce cas, le loyer versé par l'intéressé est augmenté s'il y a lieu de la valeur déclarée à
l'Administration fiscale au titre de l'avantage en nature accordé à celui-ci.
L'amortissement des constructions et aménagements édifiés sur sol d'autrui doit être
réparti :
Les biens donnés en location dans le cadre d'une opération de crédit-bail sont
amortissables sur la durée de location prévue dans le contrat de crédit-bail.
Par contre, lorsque l'option est levée, l'amortissement du bien déjà immobilisé est
poursuivi jusqu'à son terme et chacune des dotations comptabilisées est fiscalement
déductible.
Les amortissements ainsi exclus des charges déductibles sont néanmoins pris en compte
pour le calcul des plus-values réalisées ou des moins-values subies lors de la cession
ultérieure de l'élément correspondant.
Toutefois, les amortissements exagérés qui ont été réintégrés dans les bénéfices
imposables d'un exercice peuvent être admis en déduction des bénéfices imposables des
exercices suivants au cours desquels l'entreprise a pratiqué des amortissements
inférieurs à ceux auxquels elle pouvait prétendre ou même pour lesquels elle a cessé tout
amortissement, sans pour autant enfreindre la règle d'amortissement minimum
obligatoire résultant de l'application des dispositions ci-avant.
L'imputation des déficits reportables sur les exercices ultérieurs s'opère, sauf option
de l'entreprise, après celle de l'amortissement de l'exercice et avant le report des
amortissements réputés différés antérieurs. Les déficits correspondant aux
amortissements réputés différés doivent, comme les déficits ordinaires, être
obligatoirement imputés sur les résultats du ou des premiers exercices qui laissent
apparaître un bénéfice fiscal suffisant.
Les terrains, les œuvres d'art, les objets antiques, les bijoux et les autres actifs qui ne
sont pas sujets à détérioration et à l'obsolescence ne sont pas amortissables.
1. Le calcul de l’amortissement
L’amortissement ne tient pas compte de la valeur du bien à amortir. Le bien doit être
amorti même si exceptionnellement, il a pris de la valeur ou a perdu plus qu’il ne doit.
Dans ce dernier cas, on doit procéder à un amortissement exceptionnel.
C’est le prix d’achat augmenté des frais accessoires (transport, droit de douane, droit
d’assurance, frais d’installation)
Le droit fiscal n’impose aucune technique d’amortissement. Il renvoie aux usages. Mais
l’amortissement linéaire apparaît comme une technique d’amortissement de droit
commun.
La possibilité est laissée aux entreprises de procéder à un amortissement rapide tel que
l’amortissement dégressif ou l’amortissement accéléré dans des conditions bien
déterminées.
- L’amortissement linéaire
C’est une technique qui correspond au minimum obligatoire. L’annuité est constante. Elle
se détermine en divisant la valeur d’origine par la durée probable d’utilisation. Le taux
d’amortissement s’exprime en pourcentage en fonction de la durée.
Le point de départ de la période d’utilisation est constitué par la mise en service du bien.
En principe, on se référer au 1er jour du mois le plus proche.
En cas de cession en cours d’année, la dernière annuité est en principe réduite au prorata
temporis (fraction du temps écoulé sur le temps normal d’utilisation).
- L’amortissement dégressif
Sont exclus de l’amortissement dégressif, les immobilisations autres que les matériels et
outillages ainsi que les matériels et outillages qui sont déjà usagés au moment de leur
acquisition et ceux dont la durée normal d’utilisation est inférieure à 3 ans.
Cas Pratique :
- L’amortissement accéléré
Il est prévu par l’art 100 Nouveau du CGI. Selon ce texte, les entreprises bénéficiant d’un
agrément dans le cadre des dispositions du code des investissements peuvent pratiquer
des amortissements dits accélérés sur les matériels et outillage neufs remplissant la triple
condition.
Pour le calcul de l’amortissement accéléré, la loi prévoit que le montant de la 1ère année
d’amortissement d’après la durée normale d’utilisation pourra être doublé. Cette durée
pourra alors réduite d’une année.
Cas pratique :
Par hypothèse, une entreprise acquiert matériel d’élevage d’une valeur de 5 000 000 F.
Elle bénéficie d’un agrément avant l’acquisition. Le matériel est amortissable sur 10 ans
et est acquis en 2002.
Par ailleurs par la décision N° 484 du 25 juillet 1981, il est autorisé la détermination sur
la base taxable à l’impôt sur le BIC, la déduction d’amortissement exceptionnel portant
sur les immeubles destinés au logement du personnel des entreprises industrielle et
commerciale. Ces immeubles font l’objet d’un 1er amortissement à raison de 40% de leur
prix de revient.
- L’amortissement différé
L’art 100 Nouveau du CGI (art.39-2) fait obligation aux entreprises de pratiquer un
amortissement minimum même en période difficile à la clôture de chaque exercice. La
somme des amortissements effectivement pratiqués depuis la création ou l’acquisition
d’un élément donné ne peut être inférieure au montant des amortissements calculés
suivant le mode linéaire et réparti sur la durée normale d’utilisation.
Ce texte de l’art 39-2 crée une véritable obligation pour les entreprises de constater un
amortissement minimal. Faute de respecter l’obligation de l’art 39-2, l’entreprise perd
définitivement le droit de déduire la fraction d’amortissement différé en infraction aux
dispositions de ce texte. On parle alors d’amortissement irrégulièrement différé.
Les amortissements réputés différés font l’objet d’une intégration extracomptable de sorte
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée 40
que le déficit fiscal va se trouver inférieur au déficit comptable.
Cette possibilité n’existe que lorsque les résultats sont déficitaires. Cela s’explique par le
fait qu’en période déficitaire le fait de pratiquer l’amortissement minimum obligatoire ne
fait qu’augmenter le déficit.
Cas pratique :
Un bien est acquis le 1er mars 2016 avec une durée de vie de 5 ans. Le prix est de
15 000 000F. L’entreprise pratique le mode d’amortissement dégressif. En 2017,
l’entreprise omet de pratiquer l’amortissement. La question est de savoir si l’annuité 2017
est régulièrement différée.
Cette rubrique est composée de 3 choses : les biens somptuaires, les véhicules autos et
les biens donnés en location
Le régime des biens somptuaires est fondé sur le principe énoncé par l’art 39-1q (article
103 nouveau du CGI)selon lequel les charges relatives aux biens somptuaires ne sont
pas déductibles (avion personnel, matériel de chasse, de pêche, résidence secondaire …).
En conséquence, les amortissements qui s’y rapportent ne peuvent pas être déductibles
du bénéfice imposable.
L'amortissement des biens loués, ne peut excéder la différence entre le montant des loyers
perçus pendant l'exercice considéré et le montant des autres charges afférentes au bien
donné en location. Ces mêmes dispositions sont applicables aux biens mis par une
entreprise à la disposition de l'un de ses dirigeants ou d'un membre de son personnel.
Ils sont amortis sur leur durée normale d’utilisation quel que soit la durée de la location.
Le montant de l’annuité ne peut excéder la différence entre le montant des loyers perçus
pendant l’exercice et le montant des autres charges afférentes aux biens (frais d’entretien,
d’assurance et de gestion).
Cas pratique :
Soit un immeuble d’une valeur de 50 000 000 F dont la durée est de 50 ans donné en
location à la société X pour un montant de 1 400 000 F annuel. Pendant l’exercice,
l’entreprise a supporté des frais de gérance, d’entretien et de gestion d’un montant total
de 500 000 F. Calculer l’amortissement déductible.
Taux = 2%
Conformément à l’article 101 Nouveau du CGI (article 141), Le déficit subi pendant
un exercice est considéré comme une charge de l'exercice suivant et déduit dans la limite
de 50% du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Le solde du déficit est reporté sur les exercices suivants sans limitation de durée dans le
temps sous les conditions définies à l'alinéa précédent.
D. Les provisions
Toutefois, la déduction de ces provisions ne peut être cumulable avec celle de toute autre
provision déterminée forfaitairement. La déductibilité des provisions prévue aux alinéas 2
et 3 ne préjudicie pas à l'exercice par l'administration fiscale du droit de communication
et du droit de contrôle vis-à-vis des banques et établissements financiers.
Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours d'un exercice ultérieur sont rapportées aux
résultats dudit exercice sauf dispositions réglementaires contraires. Lorsque le rapport n'a
pas été effectué par l'entreprise elle-même, l'Administration fiscale peut procéder aux
redressements nécessaires dès qu'elle constate que les provisions sont devenues sans
objet.
Dans ce cas les provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux résultats du plus ancien des
exercices soumis à vérification.
En tout état de cause et quel que soit son objet, une provision constituée en vue de faire
face à une perte, à une charge ou à un risque divers, n'est admise en déduction des
résultats que si les pertes ou charges prévues sont :
- nettement précisées ;
L’amortissement est obligatoire alors que la provision est une simple faculté.
Il existe une grande variété de provision que l’on range habituellement dans 2 catégories
principales : d’une part les provisions pour dépréciation et provision pour charge et risque
d’autre part.
Elles ont pour objet de constater la dépréciation d’un élément d’actif résultant des causes
dont les effets ne sont pas jugés irréversibles.
Ces provisions ont pour effet la diminution de la valeur brute des éléments d’actif
traduisant ainsi une application du principe de la prudence.
Les éléments concernés sont les immobilisations, le stock et les valeurs réalisables et
disponibles (VRD).
- Les immobilisations
Une entreprise acquiert un terrain à bâtir au prix de 10 000 000 f qui par la suite a été
déclaré non constructible. Il s’en est suivi une diminution de valeur, le prix étant
désormais fixé à 6 000 000 F, l’entreprise devra constater cette diminution de valeur en
constituant une provision équivalente à la perte de valeur
- Les stocks
Ex : la créance douteuse, la créance irrécouvrable (la créance doit être certain, liquide et
exigible).
Il s’agit notamment des provisions pour frais d’entretien et de réparation, ces provisions
sont possibles lorsque les travaux excèdent par leur nature et leur importance les charges
normales de l’exercice. Les provisions sont également possibles pour les litiges, les impôts
etc.
Ces conditions sont contenues dans l’art 39-3 al.1 (art102 Nouveau du CGI) selon lequel
sont déductibles également les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée 43
charges nettement précisées et que des évènements en cours rendent probable à
condition qu’elles aient été effectivement constatées dans l’exercice et figurent dans le
relevé des provisions prévues à l’art 49 ancien. Le texte de l’art 39-3 al 1 soumet la
déductibilité à des conditions de fond et de forme.
b) les jetons de présence et les tantièmes ordinaires alloués par les sociétés anonymes
aux administrateurs et aux membres du conseil de surveillance, es qualités ainsi que les
jetons de présence et tantièmes spéciaux alloués aux administrateurs membres du comité
d'études sontconsidérés comme des distributions de bénéfices imposables au nom des
bénéficiaires à l'impôt sur le revenu du capital ;
d) les provisions que constitue une entreprise en vue de faire face au versement
d'allocations
en raison du départ à la retraite ou préretraite des membres de son personnel ;
e) les primes d'assurances sur la vie contractées au profit des dirigeants de sociétés et
du personnel salarié de l'entreprise ;
g) les frais ayant le caractère de dépenses somptuaires, les libéralités, subventions et les
charges de toute nature ayant trait à l'exercice de la chasse ainsi qu'à l'exercice non
professionnel de la pêche ;
h) les charges résultant de l'achat, de la location ou de toute autre opération faite en vue
d'obtenir la disposition de résidences de plaisance ou d'agrément, ainsi que de l'entretien
de ces résidences ;
Le montant des bénéfices imposables établi par une entreprise qui effectue une ou
plusieurs transactions commerciales ou financières avec une entreprise associée respecte
le principe de pleine concurrence si les conditions de ces transactions ne diffèrent pas de
celles qui seraient convenues entre des entreprises indépendantes pour des transactions
comparables dans des circonstances comparables.
Paragraphe 2 : Définitions
3- Des entreprises indépendantes sont des entreprises qui ne sont pas associées l'une à
l'autre.
4- Une transaction contrôlée est une transaction entre des entreprises associées.
5- Une transaction sur le marché libre est une transaction entre des entreprises qui sont
indépendantes.
Les contribuables doivent réunir des informations et mener des analyses suffisantes pour
Les produits bruts des participations d'une société mère dans le capital d'une société
filiale sont retranchés du bénéfice net total défalcation faite d'une quote-part
représentative de frais et charges. Cette quote-part est fixée uniformément à 5 % du
produit total des participations mais elle ne peut excéder, pour chaque période
d'imposition, le montant total des frais et charges de toute nature exposés par la société
participante au cours de ladite période.
- la société mère doit revêtir la forme d'une société par actions ou à responsabilité
limitée ayant son siège social au Togo ;
- la société filiale doit revêtir l'une des formes ci-dessus et son siège peut être situé
au Togo ou dans un Etat de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO) ;
- les titres de participation détenus par la société mère doivent revêtir la forme
nominative ou être déposés dans un établissement agréé par l'Administration
fiscale et représenter au moins 10 % du capital de la société filiale ; toutefois,
aucun pourcentage minimal n'est exigé pour les titres reçus en rémunération
d'apports partiels admis au régime fiscal des fusions ;
- les titres de participation doivent avoir été souscrits à l'émission. A défaut, la
personne morale participante doit avoir pris l'engagement écrit de les conserver
pendant un délai de deux (02) ans. La lettre portant cet engagement doit être
annexée à la déclaration de résultat ;
- les titres doivent appartenir à la société mère en pleine propriété.
En cas d'absorption par une tierce société d'une société détenant une participation
satisfaisant aux conditions exigées par le présent article, le bénéfice des sociétés mères
est transporté de plein droit de la société absorbée à la société absorbante ou nouvelle.
De même une société participante est fondée à se prévaloir du régime de faveur lorsque la
société dont elle détient les actions ou parts absorbe une tierce société ou est absorbée
par celle-ci sous réserve que la fusion ne soit pas réalisée pour faire échec aux conditions
susvisées et sans que la participation puisse bénéficier d'un traitement plus favorable que
si l'opération n'avait pas eu lieu.
La qualité de société mère doit s'apprécier à la date de mise en distribution des produits
de la filiale.
Le régime fiscal des sociétés mères n'est pas applicable aux actions à dividende prioritaire
sans droit de vote qui ne sont pas considérées comme des titres de participation.
Les plus-values autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de l'attribution
gratuite d'actions ou de parts sociales à la suite de fusions, scissions, apport partiel
d'actif par des sociétés par actions ou à responsabilité limitée sont exonérées de l'impôt
sur les sociétés.
2 - l'apport ait été préalablement agréé par le ministre chargé des finances.
Les dispositions des articles 107 et 108 ci-dessus s'appliquent aux opérations auxquelles
participent exclusivement des personnes morales ou organismes passibles de l'impôt sur
les sociétés.
Elles ne sont applicables, dans tous les cas, que lorsque les opérations en cause ont été
préalablement agréées par le ministre chargé des finances et s'il s'agit d'apports faits à
des personnes morales étrangères par des personnes morales togolaises, après avis du
ministre chargé de la planification.
Personnes morales dont le siège est situé hors du Togo et disposant de propriétés
immobilières situées au Togo et cas des rémunérations perçues par une personne morale
ayant son siège hors du Togo.
1- Si une personne morale dont le siège est situé hors du Togo a la disposition d'une ou de
plusieurs propriétés immobilières situées au Togo ou en concède la jouissance
gratuitement ou moyennant un loyer inférieur à la valeur locative réelle, elle est soumise à
l'impôt sur les sociétés sur une base qui ne peut être inférieure à trois (03) fois la valeur
locative réelle de cette ou de ces propriétés. Lorsque l'occupant a son domicile fiscal au
Togo, il est solidairement responsable du paiement de cette imposition.
Ces dispositions ne sont toutefois pas applicables aux organismes à but non lucratif qui
exercent une activité désintéressée de caractère social ou philanthropique, éducatif ou
culturel et qui établissent que l'exercice de cette activité au Togo, justifie la possession ou
la disposition des propriétés immobilières en cause.
2 - Nonobstant toute disposition contraire, les sommes perçues par une société ou une
autre personne morale ayant son siège hors du Togo en rémunération des services rendus
à une ou plusieurs personnes domiciliées au Togo sont imposables au nom de ces
dernières à l'impôt sur le revenu :
Dans les sociétés à responsabilité limitée dont les gérants sont majoritaires, de même que
dans les sociétés en commandite simple, les sociétés en nom collectif et les sociétés en
participation ayant exercé l'option prévue aux articles 9, 30 du CGI, les traitements et
toutes autres rémunérations alloués aux associés gérants majoritaires, à l'associé unique
personne physique, aux commandités des sociétés en commandite simple, aux associés
en nom et aux membres des sociétés en participation, sont, sous réserve des dispositions
des articles 28 et 99-f du CGI, admis en déduction du bénéfice de la société pour
l'établissement de l'impôt à la condition que ces rémunérations correspondent à un travail
effectif et ne soient pas excessives eu égard à l'importance du service rendu.
Pour l'application du présent article, les gérants qui n'ont pas personnellement la
propriété des parts sociales sont considérés comme associés si leur conjoint ou leurs
enfants non émancipés ont la qualité d'associés.
Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en toute
propriété ou en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant sont
considérées comme possédées par ce dernier.
L'impôt sur les sociétés est établi sous une cote unique au nom de la personne morale ou
association pour l'ensemble de ses activités imposables au Togo au lieu de son principal
établissement.
Les personnes morales exerçant des activités au Togo ou y possédant des biens sans y
avoir leur siège social, sont imposables au lieu de leur direction effective telle que stipulée
à l'article 11 du livre de procédures fiscales.
Pour le calcul de l'impôt, toute fraction du bénéfice imposable inférieure à mille (1 000)
francs CFA est négligée.
L’article 1 Nouveau CGI (article 1)dispose que : il est établi un impôt annuel sur le
revenu des personnes physiques désigné sous le nom d'impôt sur le revenu, assis sur les
revenus nets catégoriels ci-après :
- revenus fonciers ;
Les revenus nets catégoriels sont déterminés conformément aux dispositions des articles
14 à 68 nouveaux du CGI.
L’article 2 : 1 nouveau du CGI (art. 2) dispose que Sous réserve de l'application des
conventions fiscales internationales relatives aux doubles impositions, sont passibles de
l'impôt sur le revenu :
- les personnes physiques togolaises ou étrangères qui ont au Togo leur domicile
fiscal à raison de l'ensemble de leurs revenus qu'ils soient de source togolaise ou de
source étrangère ;
- les personnes physiques de nationalité togolaise ou étrangère qui n'ont pas au
Togo leur domicile fiscal, à raison de leurs revenus de source togolaise ou si elles
disposent au Togo d'une ou plusieurs habitations.
B. Domicile fiscal
L’article 3 nouveau du CGI (art. 3) dispose que : Sont considérés comme ayant leur
domicile fiscal au Togo au sens de l'article 2 du présent code:
a) les personnes qui ont au Togo leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
b) les personnes qui exercent au Togo une activité professionnelle salariée ou non, à
moins qu'elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
d) les agents de l'Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission dans un
pays étranger et qui ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt personnel sur
l'ensemble de leurs revenus.
C. Exemptions
L’article 4 nouveau du CGI (art. 4) dispose que: Sont affranchis de l'impôt sur le revenu
:
L’article 5nouveau du CGI dispose que: L'impôt sur le revenu est établi sur l'ensemble
des ressources personnelles du contribuable. Les enfants mineurs lorsqu'ils tirent un
revenu de leur propre travail ou d'une fortune doivent déclarer eux-mêmes leurs propres
revenus.
En aucun cas, le bénéfice des réductions prévues à l'article 73 du présent code ne peut
être accordé pour les mêmes enfants à deux (02) ou plusieurs conjoints.
Pour toute personne majeure atteinte d'une infirmité, et qui ne peut de ce fait souscrire
par elle-même la déclaration de revenus, cette déclaration est souscrite en son nom par la
personne qui en assurait la charge avant sa majorité ou qui assure sa tutelle.(L’article
7nouveau du CGI)
Il en va de même pour les enfants mineurs disposant de revenus propres qui ne peuvent
souscrire eux-mêmes leur déclaration.
En cas de décès du contribuable, l'impôt afférent aux bénéfices ou revenus non taxés est
établi au nom du défunt. L'imposition est établie au nom du défunt par ses
héritiers.(L’article 8nouveau du CGI)
Il en est de même :
1 - des membres de sociétés civiles qui ne revêtent pas en droit ou en fait l'une des
formes des sociétés
visées à l'article 92 du présent code et qui ne se livrent pas à une exploitation ou à des
opérations visées aux articles 29 à 35 du présent code;
2 - des membres des sociétés en participation y compris les syndicats financiers qui
sont indéfinimentresponsables et dont les noms et adresses ont été indiqués à
l'Administration fiscale;
3 - des indivisaires, des membres de sociétés de fait et des membres personnes physiques
de groupements d'intérêt économique (GIE) ;
4 - des sociétés coopératives, des groupements et leurs unions et fédérations, ainsi que
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée 51
des confédérations des sociétés coopératives et groupements, quelle que soit leur activité.
A.Lieu d'imposition
Pour les contribuables domiciliés au Togo, l'impôt est établi au lieu de leur résidence, s'ils
ont une résidence unique au Togo. En cas de pluralité de résidence au Togo, l'impôt est
établi au lieu où le contribuable est réputé posséder son principal établissement.
B.Revenu imposable
L'impôt sur le revenu est dû chaque année à raison des bénéfices ou revenus de source
togolaise ou étrangère que le contribuable réalise ou dont il dispose au cours de la même
année.
Le résultat d'ensemble de chaque catégorie de revenus est obtenu en totalisant s'il y a lieu
le bénéfice ou le revenu afférent à chacune des entreprises, exploitations ou professions
ressortissant à cette catégorie et déterminé dans les conditions prévues pour cette
dernière.
Pour l'application du premier alinéa du présent article, il est fait état le cas échéant du
montant des bénéfices correspondant aux droits que le contribuable ou les personnes
définies à l'article 5 du présent code possèdent en tant qu'associés ou membres de
sociétés indiquées à l'article 9 du présent code.
Section 7 : Détermination du revenu net des catégories de l’impôt sur le Revenu des
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée 52
personnes physiques
Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers lorsqu'ils ne sont pas inclus dans les
bénéfices d'une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d'une exploitation
agricole ou d'une profession non commerciale :
1- les revenus des propriétés bâties telles que maisons, usines, magasins ou bureaux,
ainsi que les revenus :
2- les revenus des propriétés non bâties de toute nature y compris ceux des terrains
occupés par les carrières, les mines, les étangs, les salines et les marais salant3- les
revenus provenant de la location du droit de chasse, de pêche, de cueillette, d'affichage,
de la concession du droit d'exploitation des carrières, de redevances tréfoncières ou
d'autres redevances analogues ayant leur origine dans le droit de propriété ou d'usufruit.
II - Exonérations
Ne sont pas compris dans les revenus imposables à l'impôt sur le revenu des personnes
physiques :
Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du revenu brut et le total
des charges de la propriété.
Le revenu brut est constitué par le montant des recettes brutes perçues chaque année par
le propriétaire y compris le cas échéant les recettes accessoires, augmenté du montant
des dépenses qui lui incombent normalement et qui sont mises par convention à la
charge des locataires et diminué du montant des dépenses supportées par le propriétaire
pour le compte de ses locataires.
La détermination du revenu net compte tenu des règles ci-dessus exposées est effectuée
pour chacune des propriétés appartenant au contribuable.
Sont aussi considérés comme des salaires, les gains réalisés par les travailleurs à
domicile qui exécutent moyennant une rémunération forfaitaire et avec les concours de
leur(s) conjoint(s), de leurs enfants mineurs pouvant être considérés comme étant en
apprentissage, de leurs enfants majeurs poursuivant leurs études ou infirmes ou malades
chroniques dans l'impossibilité permanente de se livrerà une activité salariée et d'un
auxiliaire, un travail confié par un ou plusieurs établissements industriels, artisanaux,
non commerciaux ou agricoles.(article 18 nouveau du CGI)
2 - les allocations ou indemnités pour frais professionnels dès lors qu'elles ne répondent
pas aux conditions posées par l'article 23-1 du présent code pour être exonérées ;
c) les sommes et avantages alloués par l'employeur aux salariés accomplissant un stage
de formation ou de perfectionnement ou un service national ;
- des indemnités journalières de maladies versées à des personnes atteintes des maladies
figurant sur la liste, établie par décret, des affections comportant un traitement prolongé
et une thérapeutique particulièrement coûteuse.
7- les prestations en espèces versées aux femmes enceintes bénéficiant d'un congé de
maternité ;
Ces rémunérations consistent dans la concession gratuite au salarié d'un bien dont
l'employeur est propriétaire ou locataire ou dans la fourniture de services.
Toutefois, la valeur des avantages en nature perçus par des employés au pair ne recevant,
ni rémunérations en espèces, ni allocation représentative de frais, est négligée pour
l'assiette de l'impôt. Sont constitutifs d'avantages en nature le logement, la domesticité,
l'eau, l'électricité, le téléphone, la mise à disposition d'un véhicule, la prise en charge des
frais de voyage et de séjour-congé et la nourriture.
Les avantages en nature sont pris en compte pour leur montant réel.
En ce qui concerne la mise à disposition d'un logement, la valeur retenue est le loyer ou la
valeur locative cadastrale.
En ce qui concerne la mise à disposition d'un véhicule, la valeur retenue est de 10% du
salaire brut taxable.
II- Exonérations
2) les prestations familiales légales selon les dispositions du code de la sécurité sociale ;
3) les rentes viagères, les pensions de retraite ainsi que les majorations de retraite ou de
pension pour charge de famille dont le montant total annuel n'excède pas deux millions
quatre cent mille (2 400 000) francs CFA ;
4) les salaires ou indemnités versés aux apprentis munis d'un contrat d'apprentissage
répondant aux conditions posées par le code du travail et des lois sociales ;
6) les pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ainsi que la retraite et les
retraites mutualistes du combattant et des victimes de guerre ;
8) les allocations, bourses, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce
soit par l'Etat, les collectivités et les établissements publics en application des lois et
décrets d'assistance et d'assurance ;
Le revenu d'emploi inclut tout paiement en espèces ou avantage en nature reçu par une
personne physique à titre de rémunération tels que les salaires, traitements, indemnités
de congés, indemnités de maladie, indemnités d'annulation de congés payés, les
commissions, les primes, les allocations au titre du coût de la vie, les allocations de
subsistance, les allocations de logement, les frais de représentation ou de déplacement,
tout paiement occulte ou autre avantage que l'employé reçoit d'une tierce personne
indépendamment de leur caractère légal ou illégal, ou de leur origine douteuse.
Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut des
sommes payées et des avantages en espèces ou en nature accordés :
4 - les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi lorsqu'ils ne sont pas couverts par
des allocationsspéciales.
5 - les intérêts des dix (10) premières annuités des emprunts contractés pour la
construction,
6 - les intérêts des emprunts contractés pour faire un apport en capital à une
entreprise industrielle oucommerciale ou à une exploitation agricole togolaise ;
7 - les arrérages des rentes payées par le contribuable à titre obligatoire et gratuit et
les pensionsalimentaires fixées par l'article 109 et suivants du code des personnes et de la
famille ;
Il est appliquée une déduction calculée forfaitairement en fonction du revenu brut après
défalcation des retenues et cotisations visées aux alinéas 1, 2 et 3 ci-dessus. Elle est fixée
à 28 % sur la fraction du revenu n'excédant pas dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Le cas échéant, peuvent être déduites de ce revenu brut, les cotisations à caractère social
incombant obligatoirement au pensionné ou au rentier.
- 25% lorsque le montant annuel est compris entre deux millions quatre cent mille (2
400 000) et troismillions six cent mille (3 600 000) francs CFA ;
- 50% lorsque le montant annuel excède trois millions six cent mille (3 600 000)
francs CFA.
L’article 28 nouveau du CGI dispose que : Le revenu net imposable des rémunérations
allouées aux gérants et aux associés de certaines sociétés visées à l'article 17 du présent
code est déterminé en déduisant du montant brut des rémunérations, les frais inhérents
à l'exploitation sociale et fixés forfaitairement à 20% desdites rémunérations. Cet
abattement est fait sur la fraction du revenu n'excédant pas dix millions (10 000 000) de
francs CFA.
Le revenu net ainsi déterminé est pris en compte pour le calcul de l'impôt à raison de son
montant total sans abattement d'aucune sorte.
Les revenus d'affaires incluent les produits de toute vente et location d'actifs et tous
produits dont l'origine est incertaine.
Par personnes physiques, il faut entendre non seulement les exploitants individuels,
mais encore les membres des sociétés civiles, des sociétés de personnes et assimilées
ayant opté pour l'impôt sur le revenu des personnes physiques.
II-Exonérations
Les bénéfices réalisés par des personnes physiques et provenant de l'exercice d'une
profession agréée dans le cadre des dispositions d'un code des investissements sont
exonérés de l'impôt sur le revenu dans les conditions fixées par ledit code.
Les revenus agricoles provenant de cultures vivrières sur une surface inférieure à vingt-
cinq (25) hectares sont exonérés.
Sont également exclus, les gains retirés de la pratique des jeux de hasard et
régulièrement justifiés.
III. Détermination du revenu imposable
Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats d'ensemble des
opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y compris notamment, les
produits accessoires, les produits financiers, les plus-values de cessions d'éléments
quelconques de l'actif soit en cours, soit en fin d'exploitation et les plus-values de
réévaluation libre des bilans.
2 - Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à la
clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l'impôt,
diminuée des suppléments d'apport et augmentée des prélèvements effectués au cours de
cette période par l'exploitant ou par les associés. L'actif net s'entend de l'excédent des
valeurs d'actif sur le total formé au passif par les créances des tiers, les amortissements
et les provisions justifiés.
3 - Pour l'application des alinéas 1 et 2 du présent article, les produits
correspondant à des créances sur la clientèle ou à des versements reçus à l'avance en
paiement du prix, sont rattachés à l'exercice au cours duquel intervient la livraison des
biens pour les ventes ou opérations assimilées et l'achèvement des prestations pour les
fournitures de services.
4 - La plus-value du fonds de commerce, éléments corporels et incorporels,
constatée à l'occasion du décès de l'exploitant n'est pas comprise dans le bénéfice
imposable lorsque l'exploitation est continuée soit par un ou plusieurs héritiers ou
successibles en ligne directe ou par le conjoint survivant, soit par une société en nom
collectif ou en commandite simple constituée exclusivement, soit entre lesdits héritiers
ou successibles en ligne directe, soit entre eux et le conjoint survivant. L'application de
cette disposition est subordonnée à l'obligation pour les nouveaux exploitants de
n'apporter aucune augmentation aux évaluations des éléments de l'actif figurant au
dernier bilan dressé par le défunt.
Sous réserve des dispositions particulières ci-après, le bénéfice imposable est
déterminé dans les mêmes conditions que celles prévues en matière d'impôt sur les
sociétés.
3) Les rémunérations allouées aux membres des Conseils d'Administration des sociétés
anonymes et à l'exclusion des salaires et des redevances de propriété industrielle ;
b) Les produits des contrats de capitalisation et placements de même nature ne sont pas
retenus pour le calcul de l'impôt si l'option pour la conversion en une rente viagère était
prévue dans le contrat initial et a été exercée au plus tard à la date d'échéance du
contrat.
Le produit obtenu par application du barème ci-dessus est arrondi à la dizaine de francs
inférieure. Le minimum de perception de l'impôt ne peut être inférieur à trois mille
(3 000) francs CFA par an.
Paragraphe 2 : Rémunérations allouées aux gérants et aux associés de certaines
sociétés
Le barème prévu à l'article 74 ci-dessus s'applique également au revenu net des
rémunérations allouées aux gérants et aux associés de certaines sociétés visées à l'article
28 du présent code.
Paragraphe 3 : Pensions et rentes viagères
Le barème prévu à l'article 74 ci-dessus s'applique également aux pensions et rentes
viagères.
Paragraphe 4 : Revenus fonciers
Le barème prévu à l'article 74 ci-dessus s'applique également aux revenus fonciers.
Paragraphe 5 : Revenus d'affaires
Pour les contribuables qui réalisent des revenus d'affaires visés à l'article 29 du présent
code, l'impôt est déterminé par application du taux de 30%.
Paragraphe 6 : Revenus des capitaux mobiliers
A. les produits de placements à revenus variables
Joseph kodzo SIPOTOU juriste d’affaires – expert fiscal agrée 73
Pour les produits de placements à revenus variables, les taux de la retenue sont fixés
comme suit :
Personne morale
13% du montant des revenus distribués ;
7% du montant des dividendes distribués par les sociétés cotées sur une bourse des
valeurs agréées par le Conseil Régional de l'Épargne Publique et des Marchés Financiers
(CREPMF) au sein de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;
Personne physique
13% du montant des revenus distribués ;
3% du montant des dividendes distribués par les sociétés cotées sur une bourse des
valeurs agréées par le Conseil Régional de l'Épargne Publique et des Marchés Financiers
(CREPMF) au sein de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Pour les personnes physiques, ces retenues sont libératoires de l'impôt sur le revenu
pour les produits auxquels la retenue est appliquée.
B. les produits de placements à revenus fixes
En vertu de l’article 80 Nouveau du CGI: Pour les produits de placements à revenus
fixes les taux de la retenue sont fixés comme suit :
Personne morale
- 6% pour les lots payés aux créanciers ;
- 6% pour les revenus des obligations quel que soit l'émetteur desdites obligations ;
- 3% pour les revenus des obligations émises par les collectivités publiques et par leurs
démembrements lorsque leur durée est comprise entre cinq (05) et dix (10) ans ;
- 0% pour les revenus des obligations émises par les collectivités publiques et par leurs
démembrements lorsque leur durée est supérieure à dix (10) ans ;
- 3% pour les plus-values de cession des obligations ;
- 6% pour les autres revenus.
Personne physique
13% libératoire de l'impôt sur le revenu pour les produits auxquels la retenue est
appliquée.
Section 13 : Obligations et sanctions
En vertu de l’article 81 Nouveau du CGI : Les obligations déclaratives et de paiement,
le régime des sanctions et les procédures contentieuses et de recouvrement sont ceux
prévus par le livre de procédures fiscales.
- les ventes ;
- les expropriations pour cause d'utilité publique ;
- les échanges ;
- les apports en société à titre onéreux ;
- toutes autres opérations assimilées.
2. en ce qui concerne les cessions d'actions et de parts sociales les mutations à titre
onéreux ou gratuit, entraînant le changement de propriété des titres de la société,
quel qu'en soit le mode opératoire, notamment :
- la vente ;
- l'échange ;
- l'apport en société ;
- la distribution de titres ;
- les donations et les successions.
Section 2 : Exonérations
L’article 84 du CGI nouveau dispose que: Sont exonérées, les plus-values résultant de
la cession :
- d'actifs autres que les titres miniers et les licences d'exploitations délivrés au
Togo, consentie par les sociétés passibles de l'impôt sur les sociétés ;
- de l'immeuble constituant la résidence principale du contribuable lorsqu'il s'agit
d'une premièremutation ;
- d'immeubles autres et de droits immobiliers dont le prix de cession n'excède pas
la somme dedeux millions (2 000 000) de francs CFA ;
- de terrains agricoles ou destinés à la culture ;
- des biens immobiliers inscrits dans le patrimoine d'exploitation des personnes
physiques soumisesà l'impôt sur les revenus catégoriels relevant des bénéfices
industriels, commerciaux et agricoles ounon commerciaux.
Pour les immeubles, la plus-value est intégralement taxable dès lors que le bien est cédé
moins de cinq (05) ans après son acquisition ; et pour les biens actions et parts sociales,
moins de deux (02) ans après leur acquisition.
Le prix de cession à retenir est le prix réel tel qu'il est stipulé dans l'acte, majoré de toutes
lescharges et indemnités que le contrat impose à l'acquéreur.
a) Le prix d'acquisition est le prix effectivement payé par le cédant tel qu'il a été stipulé
dans l'acte, majoré le cas échéant, de toutes les charges et indemnités.
b) Lorsque le bien a été acquis à titre gratuit, la valeur vénale du bien est celle du jour de
la mutation à titre gratuit.
c) Le prix d'acquisition est majoré des frais afférents à l'acquisition, et le cas échéant, des
dépenses de construction, de reconstruction, d'agrandissement, de rénovation ou
d'amélioration effectivement réalisées depuis l'acquisition lorsqu'elles ne présentent pas
le caractère de dépenses locatives dûment justifiés ou à défaut fixés forfaitairement à
15% du prix d'acquisition.
Section 4 : Taux
II est institué au profit du budget de l'Etat une taxe dénommée Taxe sur les véhicules à
moteur (TVM).
Section 1 : Champ d'application
L’article 155 du CGI nouveau dispose que : La taxe sur les véhicules à moteur est due
pour tous les véhicules à moteur à l'exception de ceux visés à l'article 157 du présent
code immatriculés au Togo.
Pour l'application des dispositions qui précèdent, le groupe de mots « véhicules à
moteur » désigne, sous réserve des exemptions prévues à l'article 157 du CGI, les
véhicules automobiles, les camions, les camionnettes, les tracteurs routiers ainsi que les
motocyclettes.
Section 2 : Exemptions
L’article 157 du CGI nouveau dispose que : Sont exemptés de la taxe sur les véhicules
à moteur :
1) les véhicules dont les propriétaires bénéficient du privilège diplomatique ou
consulaire ;
2) les véhicules des Forces Armées, de la Gendarmerie, de la Police et des sapeurs-
pompiers ;
3) les véhicules d'essai des maisons concessionnaires ;
4) les véhicules en transit ;
5) les ambulances ou véhicules spéciaux de transport des malades ;
6) les véhicules spéciaux des personnes à mobilité réduite ;
7) les engins à usage agricole ;
8) les motocyclettes de 125 cm3 et moins.
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
CHAPITRE VIII: TAXE SUR LES ACTIVITES FINANCIERES (TAF)
II est créé une taxe spéciale dénommée taxe sur les activités financières (TAF),
perçue au profit du budget général.
Section 1 : Champ d'application
Paragraphe 1 : Opérations et personnes imposables
L’article 214 du CGI nouveau dispose que: Les opérations qui se rattachent
aux activités bancaires, financières et d'une manière générale au commerce des
valeurs et de l'argent sont soumises à la taxe sur les activités financières.
Les activités bancaires ou financières s'entendent des activités exercées par les
banquiers, les établissements financiers, les agents de change, les changeurs,
escompteurs et remisiers.
Les opérations se rattachant aux activités énumérées à l'article 214 ci-dessus et
réalisées par des personnes non visées audit article sont également passibles de
la taxe sur les activités financières lorsqu'elles constituent l'activité principale
de ces personnes.
Paragraphe 2 : Exonérations
Sont exonérées de la taxe sur les activités financières, les opérations bancaires
suivantes :
1 - l'octroi et la négociation des crédits ci-après énumérés ainsi que la
gestion de ces mêmes crédits par celui qui les a octroyés :
- crédits accordés au Trésor Public et aux collectivités locales ;
- les opérations de prêts consentis par les banques aux entreprises de
constructions de logements économiques agréées comme tel et dont les prix de
référence sont fixés par les pouvoirs publics ;
- les opérations de prêts consentis par les banques aux personnes physiques
pour la construction ou l'acquisition de la première maison ou du premier
appartement destiné à leur habitation principale dont le montant n'excède pas
quinze millions (15 000 000) de francs CFA ;
- prêts directement liés à une émission d'obligations et qui sont accordés dans
les mêmes conditions d'intérêts, de durée et d'amortissement que l'emprunt
dont ils sont issus ;
2 - la négociation et la prise en charge d'engagements, de cautionnements
et d'autres sûretés et garanties de crédits visés au 1 ci-dessus ainsi que la
gestion de garanties des mêmes crédits effectuée par celui qui a octroyé ces
crédits ;
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
3 - les opérations autres que celles de garde et de gestion portant sur les
actions, les parts de sociétés oud'associations, les obligations et les autres titres
à l'exclusion des titres représentatifs de marchandises et de parts d'intérêts
dont la possession assure en droit ou en fait l'attribution en propriété ou en
jouissance d'un bien immeuble ou d'une fraction d'un bien immeuble ;
4 - la gestion de fonds communs de placement ;
5 - les affaires effectuées par les sociétés ou compagnies d'assurances qui sont
soumises à la taxe sur les conventions d'assurances ainsi que les prestations de
service réalisées par les courtiers et les intermédiaires d'assurances ;
6 - les agios afférents à la mobilisation par voie de réescompte et de pension des
effets publics ou privés figurant dans le portefeuille des banques, des
établissements financiers et des organismes publics ou semi-publics habilités à
réaliser des opérations d'escompte ainsi que ceux afférents à la première
négociation des effets destinés à mobiliser les prêts consentis par les mêmes
organismes ;
7 - les marges réalisées par les banques sur les opérations de change autres que
manuelles ;
8 - les opérations de collecte et de l'épargne et de distribution du crédit
effectuées par les InstitutionsMutualistes Coopératives d'Epargnes et de Crédit
(IMCEC) à condition que ces opérations ou activités accessoires s'inscrivent
dans le cadre prévu par la loi régissant le secteur.
Il en est ainsi pour les membres de ces institutions pour les parts sociales, les
revenus tirés de leur épargne et les paiements d'intérêts sur les crédits qu'ils
ont obtenus de l'institution.
Toutefois, les opérations ou activités exercées par ces institutions en dehors du
cadre prévu par la loi régissant le secteur, sont soumises au droit commun ;
9 - les prestations de services directement liées aux opérations du marché
financier et effectuées par les intermédiaires financiers agréés par le Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) au sein de
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et assimilées à des
exportations.
Les services visés sont les suivants :
- le conseil en ingénierie financière lié aux opérations de marché ;
- la structuration et l'arrangement d'opérations liées au marché financier ;
- le placement et la garantie de placement de titres ;
- l'introduction de titres en bourse ;
- la souscription et le rachat de titres d'Organismes de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières (OPCVM) et de toute forme de placement collectif agréé par le
Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) ;
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
- le conseil en placement ou investissements boursiers ;
- la négociation de valeurs mobilières ;
- l'animation de titres sur le marché secondaire ;
- la tenue de compte titres ;
- la conservation de titres ;
- le service financier de titres ;
- la gestion sous mandat ;
- le transfert et le nantissement de titres ;
- tout autre service lié aux activités du marché financier et considéré comme tel
par le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers
(CREPMF).
Les contrats de cession de portefeuille de l'Etat à des tiers ne doivent contenir
aucune clause d'exonération fiscale.
Toutes conventions, tous accords ou protocoles conclus en méconnaissance des
présentes dispositions ne sont pas opposables aux Administrations fiscales.
Paragraphe 3 : Territorialité
La définition des affaires faites au Togo donnée à l'article 183 et suivants du
présent code est applicable à la taxe sur les activités financières.
Section 2 : Base Imposable
La taxe sur les activités financières est assise et liquidée sur le montant brut
des profits réalisés à l'occasion des opérations imposables, la taxe elle-même
étant exclue de la base d'imposition.
Section 3 : Fait générateur et exigibilité
Le fait générateur de la taxe sur les activités financières est constitué par
l'encaissement du prix ou de la rémunération qui rend la taxe exigible.
Section 4 : Taux
Le taux de cette taxe est fixé à 10 %.
Les obligations déclaratives et de paiement, le régime des sanctions et les
procédures contentieuses et de recouvrement sont ceux prévus au livre des
procédures fiscales.
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Toute convention d'assurance ou de rente viagère conclue avec une société ou
compagnie d'assurance ou avec tout autre assureur togolais ou étranger, est
soumise, quels que soient le lieu et la date auxquels elle est ou a été conclue, à
une taxe annuelle et obligatoire.
Le paiement de la taxe dispense du droit de timbre tout écrit qui constate sa
formation, sa modification ou sa résiliation amiable, ainsi que les expéditions,
extraits ou copies qui en sont délivrés quel que soit le lieu où ils ont été rédigés.
Ils sont enregistrés gratis lorsque la formalité d'enregistrement est requise.
Paragraphe 2 - Exonérations et dispenses
I - Exonérations
Sont exonérés de la taxe :
1- les réassurances, sous réserve de ce qui est dit à l'article 224 ci-dessous ;
2- les assurances bénéficiant, en vertu de dispositions exceptionnelles, de
l'exonération des droits de timbre et d'enregistrement notamment les actes
contre les accidents de travail, les actes ayant exclusivement pour objet le
service de l'assistance aux familles nombreuses et nécessiteuses, les actes
exclusivement relatifs au service de l'assistance médicale gratuite, les
assurances passées par les sociétés ou caisses d'assurances mutuelles
agricoles, les actes intéressant les sociétés de secours mutuels approuvées, les
unions de sociétés de secours mutuels, les actes intéressant les syndicats
professionnels ;
3- les contrats d'assurances de toute nature passés au bénéfice des sociétés de
prévoyance et des sociétés mutuelles de production rurale ;
4- les contrats d'épargne et de retraite et les contrats de groupe souscrits en vue
de la retraite par tout groupement ou association, ainsi que par les employeurs
au profit du personnel salarié de l'entreprise. Ces contrats doivent être souscrits
auprès de compagnies d'assurances agréées au Togo.
II - Dispense de la taxe
L’article 224 dispose que: Sont dispensés de la taxe :
1- tous les contrats d'assurances sur la vie ou de rentes viagères souscrits par
des personnes n'ayant pas au Togo leur domicile fiscal ;
2- tous les autres contrats, si et dans la mesure où le risque se trouve situé
hors du Togo ou ne se rapporte pas à un établissement industriel, commercial
ou agricole sis au Togo. A défaut de situation matérielle certaine ou de rapport
certain avec un établissement industriel, commercial ou agricole,
les risques sont réputés situés au lieu du domicile ou du principal
établissement du souscripteur.
Néanmoins, il ne peut être fait usage au Togo de ces contrats, soit par acte
public, soit en justice ou devant toute autre autorité constituée s'ils n'ont été
préalablement soumis à la formalité du visa pour timbre et de l'enregistrement.
104
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Cette formalité est donnée moyennant le paiement de la taxe sur l'ensemble des
sommes stipulées au profit de l'assureur, afférentes aux années restant à
courir.
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
CHAPITRE IX : TAXE FONCIERE
II est institué au profit des budgets de l'Etat et des collectivités locales une taxe
foncière due sur les propriétés bâties et non bâties.
Section 1 : Champ d'application
Paragraphe 1 : Propriétés bâties
L’article 258 : Sont imposables à la taxe :
1 - les propriétés bâties sises au Togo ;
2 - les installations destinées à abriter des personnes ou des biens et assimilées
à des constructions telles que : ateliers, hangars et bâtiments industriels de
toute nature ;
3 - les installations de stockage telles que : réservoirs, cuves, silos, trémies,
gazomètres ou châteaux d'eau à l'exclusion des matériels de stockage qui, en
raison de leurs dimensions et des conditions de leur assemblage, peuvent être
déplacés sans faire appel à des moyens de levage exceptionnels.
Par contre, les outillages fixes ou mobiles et autres installations et moyens
matériels d'exploitation des établissements industriels restent en dehors du
champ d'application de la taxe ;
4 - les ouvrages d'art et les voies de communication à usage privé ou des
établissements industriels ;
5 - les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l'habitation, le
commerce ou l'industrie même s'ils sont seulement retenus par des amarres ;
6 - les sols des bâtiments de toute nature et les terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate de ces constructions ;
7 - les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel tels
que chantiers, lieux de dépôt de marchandises et autres emplacements de
même nature, soit que le propriétaire les occupe, soit qu'il les fasse occuper par
d'autres à titre gratuit ou onéreux ;
8 - les terrains sur lesquels sont édifiées des installations n'entrant pas dans le
champ d'application de la taxe ;
9 - les terrains cultivés ou non, utilisés pour la publicité commerciale ou
industrielle par panneaux - réclame, affiches-écrans ou affiches sur portatif
spécial établis au-delà d'une distance de cent (100) mètres autour de toute
agglomération de maisons ou de bâtiments.
Paragraphe 2 : Propriétés non bâties
Sont imposables au titre des propriétés non bâties les immeubles urbains
constitués par des terrains situés dans l'étendue d'une agglomération déjà
106
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
existante ou en voie de formation et compris dans les limites des plans de
lotissement régulièrement approuvés et les terrains qui, se trouvant en dehors
du périmètre des agglomérations visées ci-dessus, sont destinés à
l'établissement de constructions lorsque ces dernières ne se rattachent pas à
une exploitation agricole.
Section 2 : Personnes imposables
Sont soumis à la taxe foncière :
- les titulaires du droit de propriété ou de superficie ;
- les usufruitiers d'immeubles et de terrains ;
- les preneurs à bail emphytéotique ;
- les preneurs de bail à construction ou à réhabilitation.
Section 3 : Exemptions et exonérations
Paragraphe 1 : Propriétés bâties
I - Exonérations permanentes
L’article 261 dispose que:
Sont exonérés de la taxe :
1- les propriétés de l'Etat, des préfectures, des communes et des établissements
et organismes publics affectées à un service public ou d'utilité générale et non
productives de revenus ;
2- les installations qui, dans les ports maritimes, fluviaux ou aériens et sur les
voies de navigation intérieure, font l'objet de concessions d'outillage public
accordées par l'Etat et sont exploitées dans les conditions fixées par un cahier
des charges ;
3- les ouvrages établis pour la distribution de l'eau potable ou de l'énergie
électrique et appartenant à l'Etat, à des préfectures ou à des communes ;
4- les édifices servant à l'exercice public des cultes ;
5- les immeubles à usage scolaire et universitaire non productifs de revenus
fonciers ;
6- les immeubles affectés à des œuvres d'assistance médicale ou sociale ;
7- les bâtiments et installations qui servent aux exploitations rurales pour loger
les animaux ou serrer les récoltes ;
8- les immeubles servant exclusivement à l'habitation et effectivement
habités par leurs propriétaires, les ascendants ou descendants directs de
ces propriétaires lorsque la valeur locative annuelle est inférieure à un
million deux cent mille (1 200 000) francs CFA. Cette exonération vaut
pour un seul immeuble ;
9- les bâtiments et installations des chemins de fer de l'Etat ;
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
10- les immeubles et leurs dépendances appartenant à des Etats étrangers et
affectés à la résidence officielle de leurs missions diplomatiques et consulaires
accréditées auprès du gouvernement togolais ;
11-les immeubles servant exclusivement à l'activité des sociétés mutualistes
agréées par l'autorité de tutelle à condition que les opérations ou activités
accessoires exercées par ces institutions se fassent dans le cadre prévu par la
loi régissant le secteur.
II - Exonérations temporaires
Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de
constructions régulièrement déclarées, bénéficient de l'une des exonérations
temporaires suivantes accordées à compter de l'année qui suit celle de
l'achèvement des travaux :
1 - exonération de deux (02) ans : les immeubles ou parties d'immeubles affectés
à un usage commercial, industriel ou professionnel ;
2 - exonération de cinq (05) ans : les immeubles ou parties d'immeubles affectés
à l'habitation.
Les immeubles acquis par les établissements financiers agréés au Togo ou par
les entreprises publiques à caractère économique sur réalisation par eux-mêmes
soit d'une hypothèque, soit d'une dation en paiement, et destinés à être
revendus ou loués en vue du recouvrement de leurs créances.
Les conversions de bâtiment rural en maison d'habitation locative ou usine
bénéficient d'une exonération temporaire de cinq (05) ans à partir de
l'année suivant celle de l'achèvement des travaux de conversion.
Aucune exonération temporaire n'est applicable aux terrains à usage
commercial ou industriel, qui sont imposables à partir de l'année suivant celle
de leur affectation.
Il en est de même pour les terrains utilisés pour la publicité commerciale ou
industrielle par panneaux réclame, affiches écrans ou affiches sur portatif
spécial et définis à l'article 258 du présent code.
Les immeubles édifiés sur des lotissements irréguliers ne bénéficient de
l'exonération prévue à l'article 262 du présent code que pour la période qui reste
à courir à compter de l'année au cours de laquelle ces lotissements sont
régulièrement autorisés.
Pour bénéficier de l'exonération temporaire spécifiée à l'article 262 du présent
code, le propriétaire doit, soit présenter un permis de construire, soit souscrire
auprès des services chargés du cadastre, dans le délai de quatre (04) mois à
partir du jour de l'ouverture des travaux, une déclaration indiquant la nature
du nouveau bâtiment et sa destination, la superficie qu'il couvrira, la
désignation d'après les documents cadastraux ou fonciers du terrain sur lequel
il doit être construit. Cette déclaration doit être appuyée d'un plan sommaire ou
d'un croquis coté. Le propriétaire doit, en outre, dans les quatre (04) mois de
108
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
l'achèvement des travaux, faire parvenir aux services chargés du cadastre, une
déclaration de fin de travaux.
Les déclarations doivent être faites par écrit sur imprimé délivré par
l'Administration fiscale. A défaut de déclaration dans les délais prévus au
présent article, les constructions nouvelles, additions de constructions et
reconstructions sont imposées dès le 1er janvier de l'année qui suivra celle
de leur achèvement.
L'année où elles figureront pour la première fois dans les bulletins d'émissions,
leurs cotisations seront majorées d'autant de fois lesdites cotisations qu'il s'est
écoulé d'années entre celles où elles auront été achevées et celles où elles
auront été découvertes y compris cette dernière année, sans toutefois que la
majoration puisse dépasser le quintuple des cotisations de l'année en cours.
La souscription des déclarations de construction et de fin de travaux après
l'expiration des délais fixés à l'article 266 ci-dessus donne droit aux
exonérations d'impôt prévues à l'article 262 du CGI pour la fraction de la
période d'exonération restant à courir à partir du 1er janvier de l'année suivant
celle de leur production.
Toutefois, la déclaration tardive ne saurait entraîner l'exonération pour la
première année suivant l'achèvement des travaux.
Paragraphe 2 : Propriétés non bâties
Sont exonérés de la taxe foncière sur les propriétés non bâties :
1 - les terrains et voies de communications appartenant à l'Etat, aux
préfectures, aux communes, aux établissements et organismes publics, affectés
ou non à l'usage public mais non productifs de revenus ;
2 - les pépinières et jardins d'essai créés par l'Administration ou les sociétés
d'intérêt collectif agricole et les sociétés de prévoyance dans un but de sélection
et d'amélioration des plants ;
3 - les terrains à usage scolaire ;
4 - les sols et terrains passibles de la taxe foncière sur les propriétés bâties ;
5 - les terrains cultivés ou effectivement utilisés au premier janvier de l'année de
l'imposition pour la culture maraîchère, florale ou fruitière ou pour la
production de plants et semis ;
6 - les voies des chemins de fer de l'Etat.
Sont exemptés de la taxe les immeubles ruraux.
Section 4 : Base de l'imposition - Revenu imposable
Paragraphe 1 : Propriétés bâties
L’article 270 déclare que :
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Les propriétés bâties sont imposées à raison de la valeur locative cadastrale de
ces propriétés au 1er janvier de l'année de l'imposition sous déduction de 50 %
de cette valeur en considération des frais de gestion, d'assurances,
d'amortissement, d'entretien, de réparations et de frais divers.
La valeur locative des sols des bâtiments de toute nature et des terrains formant
une dépendance indispensable et immédiate des constructions entre, le cas
échéant, dans l'estimation de la valeur locative cadastrale servant de base à la
taxe foncière des propriétés bâties afférente à ces constructions.
La valeur locative des biens passibles de la taxe foncière sur les propriétés est
déterminée par les services chargés du cadastre, au moyen de baux
authentiques ou de locations verbales passées dans des conditions normales.
En l'absence d'actes de l'espèce l'évaluation est établie par comparaison avec les
locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté ou sera notoirement connu.
Si aucun de ces procédés n'est applicable, la valeur locative est déterminée par
voie d'appréciation directe, par évaluation de la valeur vénale à laquelle est
appliqué un taux moyen d'intérêt des placements immobiliers dans la région
considérée.
La valeur locative des terrains à usage industriel et commercial est déterminée à
raison de l'usage auquel ils sont affectés y compris la valeur locative du sol.
Paragraphe 2 : Propriétés non bâties
Les propriétés non bâties sont imposables à raison de leur valeur vénale au 1er
janvier de l'année d'imposition.
La valeur vénale résulte des actes translatifs récents de propriété concernant les
terrains imposables ou les terrains voisins, ou à défaut d'actes translatifs ou si
ces actes sont trop anciens pour s'y référer utilement, d'une estimation directe.
La valeur vénale est déterminée par les services chargés du cadastre.
Section 5 : Taux de l'impôt
L’article 275 nouveau dispose que:
Le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties est fixé à 15 % du revenu
net cadastral.
En ce qui concerne les propriétés bâties à usage d'habitation, effectivement
occupées par leurs propriétaires, les ascendants ou descendants directs de ces
propriétaires, le taux de la taxe est fixé à 4%.
Le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties est fixé à 2 % de la
valeur vénale.
Section 6 : Répartition du produit des taxes foncières
Le produit des taxes foncières est ristourné selon la répartition suivante :
- 1/3 pour le budget de l'Etat ;
110
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
- 1/2 pour les communes et préfectures du lieu de la situation des biens
imposables ;
- 1/6 pour l'Office Togolais des Recettes pour couvrir les frais des
opérations d'assiette et de
recouvrement au profit des collectivités locales.
Section 7 : Dispositions communes aux taxes foncières
Paragraphe 1 : Dégrèvements spéciaux
Les contribuables peuvent obtenir le dégrèvement de la taxe foncière en cas de
vacance ou d'inexploitation d'un immeuble à usage commercial ou industriel, à
partir du premier jour du mois suivant celui du début de la vacance ou de
l'inexploitation jusqu'au dernier jour du mois au cours duquel la vacance ou
l'inexploitation a pris fin.
Le dégrèvement est subordonné à la triple condition que la vacance ou
l'inexploitation soit indépendante de la volonté du contribuable, qu'elle ait une
durée de trois (03) mois au moins et qu'elle affecte soit la totalité de l'immeuble
soit une partie susceptible de location ou d'exploitation séparée. Les
réclamations sont introduites dans les formes et délais prévus par les articles
374 et suivants du livre de procédures fiscales.
Dans le cas de destruction totale ou partielle ou démolition volontaire en cours
d'année de leurs immeubles, les propriétaires peuvent demander le dégrèvement
de la taxe foncière correspondante. Le dégrèvement est accordé à partir du
premier jour du mois suivant la destruction ou l'ouverture des travaux de
démolition. Les réclamations sont introduites dans les formes et délais prévus
par les articles 374 et suivants du livre de procédures fiscales.
En cas de disparition d'un immeuble non bâti par suite d'un événement
extraordinaire, le dégrèvement de la taxe foncière est accordé au
contribuable à partir du premier jour du mois suivant la disparition, sur
réclamation présentée dans les formes et délai prévus par les articles 374
et suivants du livre de procédures fiscales.
Paragraphe 2 : Lieu d'imposition
Les propriétés foncières bâties ou non bâties sont imposées par voie de bulletins
d'émissions nominatifs dans la préfecture ou commune où elles sont situées.
Paragraphe 3 : Mutations cadastrales et mutations de cote.
Les mutations cadastrales consécutives aux mutations de propriété sont faites à
la diligence des propriétaires intéressés. Dans les parties du territoire où le
cadastre est établi et pour toutes parcelles objet de titres fonciers, aucune
modification à la situation juridique d'un immeuble ne peut faire l'objet d'une
mutation si l'acte ou la décision judiciaire constatant cette modification n'a pas
été préalablement, soit inscrite sur la matrice cadastrale, soit transcrite au livre
foncier.
111
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Tant que la mutation cadastrale n'a pas été faite, l'ancien propriétaire continue
à être imposé et lui ou ses héritiers naturels peuvent être contraints au
paiement de la taxe foncière, sauf leur recours contre le nouveau propriétaire.
1 - Lorsqu'un immeuble est imposé au nom d'un contribuable autre que celui
qui en était propriétaire au 1er janvier de l'année de l'imposition, la mutation de
cote peut être prononcée soit d'office, soit sur la réclamation du propriétaire ou
de celui sous le nom duquel la propriété a été cotisée à tort.
Toutefois, pour les parcelles objet de titres fonciers, les mutations de cotes sont
subordonnées à la transcription au livre foncier de l'acte ou de la décision
constatant le transfert de propriété.
2 - Les réclamations sont présentées, instruites et jugées comme les demandes
en décharge ou réduction de la taxe foncière. S'il y a contestation sur le droit à
la propriété, les parties sont renvoyées devant les tribunaux civils et la décision
sur la demande en mutation de cote est ajournée jusqu'après jugement définitif
sur leur droit à la propriété.
Les décisions de l'Administration fiscale et les jugements des tribunaux
prononçant les mutations de cote ont effet, tant pour l'année qu'elles
concernent que pour les suivantes, jusqu'à ce que les rectifications
nécessaires aient été effectuées dans les bulletins d'émissions.
II est procédé aux frais de l'Etat, à l'établissement et à la conservation d'un
cadastre parcellaire destiné à servir de support aux évaluations à retenir pour
l'assiette des taxes foncières des propriétés bâties et non bâties et des taxes
annexes. Ce cadastre est également destiné à servir de moyen d'identification et
de détermination physique des immeubles.
La documentation cadastrale peut recevoir les utilisations prévues au fur et à
mesure de sa constitution.
Les obligations déclaratives et de paiement, le régime des sanctions et les
procédures contentieuses et de recouvrement sont ceux prévus par le livre de
procédures fiscales.
112
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
L’article 289 nouveau du CGI dispose que: La taxe d'habitation est due par
tout ménage ayant en République Togolaise, la disposition ou la jouissance
d'une habitation.
Est considéré comme habitation, au sens des présentes dispositions, tout local
occupé à des fins personnelles ou familiales, soit à titre de résidence principale,
soit à titre de résidence secondaire, y compris les dépendances de toute nature
non affectées à un usage exclusivement professionnel.
Dans le cas d'habitation formant un ensemble unique occupé par plusieurs
ménages, l'imposition est due par chaque chef de ménage.
Est considérée comme ménage au sens des présentes dispositions, la cellule
familiale composée du mari, de l'épouse ou des épouses et des enfants à charge
à l'exception des enfants majeurs.
Le ou la célibataire ou la femme mariée n'habitant pas sous le même toit que
son mari constitue, séparément, un ménage.
La taxe d'habitation est établie dans la localité où est située l'habitation.
Paragraphe 2 : Personnes exonérées
Sont exonérés de la taxe d'habitation :
- les personnes de moins de dix-huit (18) ans ;
- les personnes admises à la retraite ou âgées de cinquante-cinq (55) ans
et plus ;
- les personnes reconnues indigentes par l'autorité compétente
(communes, préfectures) ;
- les infirmes ou invalides munis d'un titre justificatif délivré par l'autorité
compétente et qui ne disposent d'autres revenus que d'une pension
allouée en raison de leur incapacité ;
- les élèves et étudiants effectivement inscrits dans les établissements et
les apprentis ne disposant pas de revenus professionnels ;
- les agents diplomatiques ou consulaires de nationalité étrangère dans la
localité de leur résidence officielle et pour cette résidence seulement à la
condition de n'exercer ni commerce, ni industrieet dans la mesure où les
pays qu'ils représentent, accordent des avantages analogues à leurs
homologues togolais.
Des attestations d'exonération pourront être délivrées par le service des Impôts.
Section 3 : Modalités d'imposition
Paragraphe 1 : Annualité
La taxe est établie pour l'année entière quelle que soit la durée d'occupation des
locaux.
Toutefois, en cas de changement de résidence, le contribuable n'est pas
imposable en raison de sa nouvelle habitation lorsqu'il justifie avoir été imposé
au titre de son ancienne habitation pour l'exercice concerné.
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Paragraphe 2 - Liquidation
La taxe d'habitation est liquidée forfaitairement selon le type d'habitation et
selon lesmodalités définies par les articles qui suivent.
Les différents types d'habitation sont constitués par les villas, les appartements
et les concessions.
Les tarifs de la taxe d'habitation sont déterminés en fonction du type
d'habitation conformément au tableau ci-après :
114
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Elle n'est pas due, par les personnes physiques assujetties, pour la première
année de création de leurs entreprises, régulièrement enregistrées au Centre de
Formalité des Entreprises (CFE).
Section 1 : Champ d'application
L’article 129 nouveau dispose que : La taxe professionnelle unique est
libératoire des impôts et taxes ci-après, dus par les personnes concernées pour
leurs activités professionnelles :
- l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) catégorie revenus
d'affaires ;
- le minimum forfaitaire de perception ;
- la patente ;
- la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Pour les autres impôts, droits et taxes, le droit commun s'applique.
Art. 130 : Sont assujetties à la Taxe Professionnelle Unique, les personnes
physiques dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à soixante
millions (60 000 000) de francs CFA quelle que soit la nature de l'activité.
La TPU se compose d'un régime forfaitaire et d'un régime déclaratif.
1) Sont soumises au régime forfaitaire les personnes physiques dont le
chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à trente millions (30 000 000) de
francs CFA.
La TPU selon le régime forfaitaire ne s'applique pas :
- aux personnes physiques relevant des bénéfices non commerciaux (BNC)
;
- aux planificateurs industriels (boulangerie pâtisserie) ;
- aux personnes physiques qui effectuent des importations et ou des
exportations.
2) Sont soumises au régime déclaratif les personnes physiques dont le
chiffre d'affaires annuel est supérieur à trente millions (30 000 000) de francs
CFA et inférieur ou égal à soixante millions
(60 000 000) de francs CFA quelle que soit la nature de l'activité.
Le dépassement de la limite prévue à l'article 131 ci-dessus en cours d'année
entraîne une dénonciation systématique par l'Administration fiscale du régime
synthétique concerné.
Section 2 : Modalités d'imposition
La TPU selon le régime déclaratif est établie et due pour l'année entière sur la
base des déclarations souscrites au titre du dernier exercice clos.
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Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
La TPU selon le régime déclaratif est assise sur le chiffre d'affaires à partir de la
déclaration souscrite par le contribuable tel que visé à l'alinéa ci-dessus.
La TPU suivant le régime forfaitaire est déterminée conformément à l'article 135
ci-dessous.
La TPU suivant le régime déclaratif est déterminée par application des taux ci-
après à la base d'imposition :
- 2% du chiffre d'affaires pour les activités de production et/ou de
commerce ;
- 8% du chiffre d'affaires pour les activités de prestation de services.
Toutefois, pour les contribuables commercialisant des produits dont la marge
brute autorisée est fixée à un montant spécifique par quantité ou unité de
produit vendu, la base est constituée par cette marge.
En tout état de cause, le montant annuel dudit impôt ne peut être inférieur à
trois cent mille (300 000) francs CFA.
La TPU suivant le régime forfaitaire est déterminée suivant les tarifs ci-après :
1-) : La taxe professionnelle unique des transporteurs routiers de marchandises
par trimestre :
0 à 10 Tonnes 9 000
11 à 20 Tonnes 11000
116
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
Plus de 20 Tonnes 13 500
La taxe professionnelle unique selon le régime forfaitaire est due pour l'année
entière, quelle que soit la période au cours de laquelle les opérations auront été
entreprises, par les assujettis dont les activités ne peuvent, par leur nature, être
117
Joseph SIPOTOU Juriste d’affaires – expert fiscal agrée
exercées qu'une partie de l'année ou par ceux qui reprennent l'exercice d'une
profession qu'ils ont déjà exercée l'année antérieure.
Les contribuables qui remplissent les conditions d'admission au régime de la
TPU selon le régime déclaratif peuvent exercer, avant le 30 novembre de l'année,
une option pour leur assujettissement au régime du bénéfice réel d'imposition
dans les conditions de droit commun. Cette option prend effet à compter du
premier janvier de l'année suivante et est irrévocable.
Les contribuables qui remplissent les conditions d'admission au régime de la
TPU selon le régime forfaitaire peuvent exercer, avant le 30 novembre de
l'année, une option pour leur assujettissement au régime de la TPU déclaratif.
Cette option prend effet à compter du premier janvier de l'année suivante et est
irrévocable. L'option est faite au moyen d'une simple lettre adressée à
l'Administration fiscale sur papier timbré à mille (1 000) francs CFA.
Le changement de régime d'imposition est également appliqué au contribuable,
qui effectue des opérations au profit d'une administration, d'un établissement
public, d'un projet public ou de toute autre structure assimilée, ou au profit
d'une entreprise au sein de laquelle et sous quelque forme que ce soit l'Etat ou
ses démembrements détiennent une participation.
Le changement de régime court à compter de la date de réalisation des
opérations motivant ce changement. Pour ces contribuables, il est tenu compte,
le cas échéant, des cotisations déjà établies au titre de la TPU.
Les obligations comptables des contribuables soumis à la TPU selon le régime
forfaitaire sont réduites à la tenue d'un livre de recettes et de dépenses aux
pages numérotées sur lequel est inscrit jour par jour sans blanc ni rature le
montant de chacune de leurs opérations.
Les contribuables soumis à la TPU selon le régime déclaratif tiennent leur
comptabilité selon le système minimal de trésorerie du SYSCOHADA. Ils sont
tenus à cet effet de produire :
- le bilan ;
- le compte de résultat ;
- les notes annexes.
Ils joignent en outre la liste des fournisseurs et un état des clients pour
lesquels le montant des ventes excède cinq cent mille (500 000) francs
CFA hors taxe.
Affectation du produit de la TPU suivant le régime forfaitaire La TPU selon le
régime forfaitaire est reversée à raison de :
- 90% aux budgets des collectivités locales (communes et préfectures) ;
- 10% à l'Administration chargée de la gestion de la TPU pour couvrir
les frais des opérations d'assiette et de recouvrement.
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les obligations déclaratives et de paiement, le régime des sanctions, les
procédures contentieuses et de recouvrement sont ceux prévus par le livre de
procédures fiscales.
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