Cours d'ASSERVISSEMENTS - 2024
Cours d'ASSERVISSEMENTS - 2024
Cours d'ASSERVISSEMENTS - 2024
ESIAC 2023-2024
Cours : ASSERVISSEMENTS
Spécialités : ET – IIA – ER
Niveau : II
Page 1 sur 43
Rigobert TEDGA
INTRODUCTION GENERALE
Les asservissements constituent l’un des domaines d’intervention des automatismes. Leur objectif
visé est soit de maintenir la sortie d’un système « automatisé » à une valeur fixée, soit de la faire suivre une
consigne réglable.
L’étude des systèmes « asservis linéaires » passe par leur analyse et leur caractérisation, afin de les corriger
pour améliorer leur performances.
PROGRAMME
Page 2 sur 43
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES SYSTEMES ASSERVIS
I. DEFINITIONS
1.1. Automatique
L'automatique est l'ensemble de théories, de techniques et des moyens technologiques utilisés pour
la conception de systèmes pouvant fonctionner sans intervention humaine durant leur phase de
fonctionnement normal.
Ses deux domaines d'intervention sont :
Les systèmes à événements discrets, on parle d’automatisme (séquence d’actions dans le
temps).
Exemples : les feux de croisement, les passages à niveaux.
Les systèmes continus pour asservir et/ou commander des grandeurs physiques de façon
précise et sans aide extérieure.
Exemples : Pilotes automatiques ; commandes de vol d’un avion, la vitesse de rotation d'un lecteur CD.
1.2. Système
C’est ceux sur quoi s’applique l’automatique : tout ce qui bouge, fonctionne, se transforme.
Par définition c’est un assemblage de composants ou d'éléments exerçant collectivement une fonction
déterminée, et qui communique avec l'extérieur.
Il peut posséder une ou plusieurs entrées et une ou plusieurs sorties.
Schématisation
Entrée Perturbatrice
e1 S1
Entrées normales Sorties
en Sp
Un système à une seule entrée est dit monovariable ou univariable, il est dit scalaire si en plus il possède
une seule sortie.
Entrée permanente : Une entrée est dite permanente lorsque son expression en fonction du temps
est du type constant, linéaire, parabolique ou périodique.
1.3. Système dynamique – système instantané
Si la sortie à un instant donné ne dépend que de l’entrée à cet instant alors le
système est dit instantané ou statique. Dans tous les autres cas, il est dit, dynamique ou à mémoire.
1.4. Système linéaire
Un système est dit linéaire si la réponse de ce système à une combinaison linéaire des signaux d'entrée
est égale à la combinaison linéaire des signaux de sortie :
Page 3 sur 43
Propriétés des systèmes linéaires
1.5. Système à temps continu
Un système est continu s’il met en jeu des signaux continus
1.6. Système à temps discret
C’est un système dans lequel ces variables d’entrée et de sortie en relation ne peuvent avoir qu'un
nombre fini de valeurs.
1.7. Régimes de fonctionnement d’un système
y(t)
Valeur
désirée
t
1.7.1. Régime Permanent (ou forcé)
C’est le régime atteint par un système quand, soumis à une entrée permanente, sa sortie est du même
type que l'entrée. En régime permanent on évalue l’erreur entre la grandeur de sortie et la valeur désirée, elle
doit être la plus petite que possible. Cette erreur est appelée :
erreur de traînage quand la grandeur d’entrée est une fonction linéaire du temps ;
erreur de traînage quand la grandeur d’entrée est une fonction linéaire du temps.
1.7.2. Régime Transitoire
Il correspond au fonctionnement du système quand il passe d'un type de régime permanent à un autre. En
régime transitoire on évalue le temps de réponse et le coefficient d’amortissement
Le temps de réponse : c’est le temps au bout duquel la sortie du système atteint (ou
selon la précision voulue) de sa valeur de régime permanent et y reste.
L’amortissement : Généralement la sortie oscille quelques instants au tour de sa valeur finale. Ces
oscillations doivent être amorties, le plus rapidement possible. L’amortissement est mesuré par le
coefficient λ de l’exponentielle enveloppe.
Page 4 sur 43
II. NOTIONS DE BOUCLE OUVERTE ET DE BOUCLE FERMEE
2.1.1. Boucle ouverte de systèmes linéaires
Un système est en boucle ouverte (BO) lorsque la commande est élaborée sans l'aide de la
connaissance des grandeurs de sortie : il n'y a pas de feedback
Page 5 sur 43
Comme un homme, il agit, observe et réfléchit.
4.1. Schéma de la structure
V. CLASSIFICATION
On rencontre les systèmes asservis à temps continu et les systèmes asservis à temps discrets (ou
échantillonnés.
Dans la suite, nous-nous attarderons sur les sur les systèmes asservis linéaires, continus à temps invariants.
Page 6 sur 43
CHAPITRE 2 : MODELISATION DES SYSTEMES LINEAIRES
Dans un système linéaire, la sortie est liée à l’entrée par une équation différentielle à coefficients constants.
Une fois l’équation du système établie, il faut exprimer la valeur de la sortie en fonction du temps pour
connaître les régimes permanents et transitoires. Pour cela, il existe 2 méthodes :
La méthode classique qui consiste à résoudre l’équation différentielle. Elle devient difficile dès
l’ordre du système devient supérieure à deux ;
Méthode Opérationnelle basée essentiellement sur la transformée de Laplace.
où
Exemple :
Page 7 sur 43
6.2. Utilisation de la transformée de Laplace
En appelant S(p) et E(p) les transformées de s(t) et de e(t), si on prend la Transformée de Laplace des deux
membres de l’équation différentielle :
La fonction de transfert est aussi appelée transmittance par analogie avec l'impédance dans les systèmes
électriques.
7.1. Fonction de transfert d'un ensemble d'éléments
7.1.1. Eléments en série (ou cascade)
Page 8 sur 43
7.1.2. Eléments en parallèle
On peut considérer que S(p) est le résultat de la superposition des n sorties des n éléments, c'est-à-dire que :
S(p) = S1(p) + S2(p) + ....... + Sn(p) (en vertu de la linéarité du système, les effets s'ajoutent)
Chaque élément pris, indépendamment, donnera une sortie Si (p) quand on lui applique l'entrée E(p).
Donc :
Page 9 sur 43
La fonction de transfert d'un système bouclé ou en Boucle Fermée (FTBF) est donc le rapport de la fonction
de transfert de sa chaîne directe à
La Fonction de Transfert en Boucle Ouverte (ou FTBO) d'un asservissement est le produit des fonctions de
transfert de la chaîne directe par la chaîne de retour.
7.4. Règles de transformation des schémas fonctionnels
Voir photocopie
Page 10 sur 43
équations différentielles. Les méthodes qui suivent permettent de résoudre le problème. Elles sont basées
sur l'utilisation d'entrées dites canoniques.
Echelon unité {
Impulsion de
DIRAC {
(ou impulsion
unitaire) telle que : ∫
Entrée harmonique {
On obtient la fonction de transfert par cette méthode, à partir de l’équation dont la courbe se rapproche le
mieux de la forme de la réponse.
Cette méthode comporte des erreurs.
Soit , la fonction de transfert d’un système, et sa sortie. Pour une entrée indicielle :
Pour un système du 1er ordre : ;
Page 11 sur 43
Pour un système du 2nd ordre :
0 1 Log(x)
2 3
1 10 x
100 1000
Les divisions principales matérialisées par un trait plus épais, sont appelées « décades ».
Si l’axe des abscisses est gradué à l’échelle logarithmique et l’axe des ordonnées selon une échelle linéaire,
le repère est dit semi-logarithmique. Si les deux axes sont gradués avec une échelle logarithmique, on parle
de graduation logarithmique ou de graduation «log-log».
Cas du circuit RC
⟩ ( ) ( )
) | |(dB)
| | 0°
(√ ) -45
-90°
Page 13 sur 43
b. Filtre passe bas du second ordre
Schémas du circuit
Etude et tracé
La fonction de transfert du système est :
( )
) | |(dB)
0 0°
√ | | Dépend de
( )
-90°
( ) √ | | Dépend de
-180°
( )( )
Courbes
Page 15 sur 43
ii) Si : le dénominateur ne peut être factorisé.
A partir de , on observe des surtension dues aux phénomènes de résonnance, d’autant plus élevées
que m tend vers 0.
Calcul de la pulsation de résonance
A la résonnance, . En résolvant cette équation on trouve que : √
Facteur de résonnance
| |
| | √
Pic de résonnance MP
[ ]
Courbe
Page 16 sur 43
Exercice
On considère un système électrique dont la fonction de transfert est :
Page 17 sur 43
1.1. Donner l’expression de cette fonction de transfert sous la forme :
Cas du circuit RC
( ) ( )
√
) | |(dB)
(√ ) 45
Page 18 sur 43
d. Filtre passe haut du deuxième ordre
Schéma du circuit
Fonction de transfert
Forme générale
Page 19 sur 43
R1
R2
e(t) Vs(t)
C
Remarques
, le système est du 1er ordre.
Page 20 sur 43
8.3.3. Diagramme de Nyquist
Le diagramme de Nyquist est la représentation de Fresnel dans le plan complexe, de la
fonction de transfert , lorsque la pulsation varie de .
Im
Re(T(jω))
Re
φ(ω)
M(ω)
Im(T(jω))
C’est une courbe orienté dans le sens des aiguilles d’une montre, elle peut être fermée.
( )
| | ;
Page 21 sur 43
| | ( ) ( ) ;
√
( ) | | ( ) ( ) ( ) ;
√
Courbe
Par simulation manuellement
Im
M0
Re
M+ 0
-45°
K/ 2
Mi
Remarque : pour déterminer les points d’intersection avec les axes, on reécrit sous la forme
algébrique : et on annule la partie imaginaire.
8.3.4. Diagramme de Black/Nichols
Le diagramme de Black (ou de Nichols) est une représentation paramétré dans un repère
comprenant la phase (en degré) et le module (en dB). Il se déduit facilement des deux
diagrammes de Bode.
G(ω)(dB)
φ (°)
0
Exemple du filtre passe bas du premier ordre
( )
| | ;
| | ( ) ( ) ;
√
( ) | | ( ) ( ) ( ) ;
√
Page 22 sur 43
G(ω)(dB)
20log(K)
φ (°)
-90° 0
-45°
Page 23 sur 43
CHAPITRE 3 : CARACTERISATION DES SYSTEMES ASSERVIS LINEAIRES
INTRODUCTION
Caractériser un système asservis c’est déterminer ses performances, lesquelles permettent de
l’évaluer et de le comparer aux autres. Pour cela on se base sur les 04 critères de comparaison
suivants :
i) Un système physique est stable s'il retourne spontanément vers son état d'équilibre lorsqu'il
en a été écarté ;
ii) Un système linéaire est stable si sa réponse impulsionnelle h(t) tend vers zéro lorsque
;
iii) Un système linéaire de transmittance H(p) est stable si tous ses pôles sont à partie réelle
strictement négative.
1.2. Exemples de systèmes stables, instables et marginalement stables
Page 24 sur 43
Système oscillatoire divergent (instable) Système oscillatoire (marginalement stable)
Remarque : un système du second ordre est dit marginalement amorti lorsque son coefficient
d’amortissement est nul : .
1.3. Détermination de la stabilité
Plusieurs critères (ou méthodes) permettent de déterminer la stabilité d’un système linéaire
continu, selon que l’on connaît l’expression analytique de la fonction de transfert, ou une
représentation graphique de sa réponse fréquentielle :
Critère de calcul des pôles de la fonction de transfert (ou critère mathématique)
Critère de Routh-Hurwitz (Critère algébrique)
Critère de Nyquist
Diagramme de Bode
Lieu des racines en fonction des paramètres du système
On se limitera aux quatre premiers critères.
1.3.1. Critère mathématique
Un système linéaire de transmittance H(p) est stable si et seulement si tous ses pôles sont à
partie réelle strictement négative.
Conséquence
C1 : Un système physique du 1° ordre sera toujours stable car il possède, en principe, une
constante de temps t strictement positive.
Exemple : Etudier la stabilité des systèmes dont les fonctions de transfert sont les suivantes :
i)
[ ][ ][ ]
ii)
iii)
Page 25 sur 43
Deux cas de figure sont envisagés :
Soit un système de fonction de transfert en « BF » , d’équation caractéristique :
Si un des coefficients du polynôme D(p) est nul ou alors négatif tandis qu’un autre
coefficient au moins est positif, alors le système est instable ;
Si tous les coefficients du polynôme caractéristique D(p) sont positifs, l’examen de la
première colonne du tableau de Routh permet de conclure à la stabilité du système.
Page 26 sur 43
Exemple
Fonction de transfert Tableau de Routh Calcul de limites
| |
Page 27 sur 43
ii) Critère du Rivers dans le plan de Nyquist
Enoncé
Si en se déplaçant sur le lieu de Nyquist du système en boucle ouverte dans le sens des
croissants on laisse le point critique à gauche, le système en boucle fermée est stable.
Im
A
-1 O Re
Mϕ
⟩
Exercice d’application
Soit un système de fonction de transfert en boucle ouverte placé dans une boucle de
régulation à retour unitaire.
( )
1. Montrer que par calcul que : ;
2. Montrer que par calcul que :
Exercices
Exercice1
Etudier la stabilité du système par le critère de Routh en fonction de a, b.
Exercice2
Page 29 sur 43
Exercice4
Pour A = 270, on a tracé le diagramme de Bode de la transmittance en boucle ouverte .
Mesurer sur ces courbes la marge de phase et la marge de gain .
Exercice3
Déterminer les conditions sur la valeur de k de manière à ce que le système soit caractérisé, en
boucle de régulation à retour unitaire, par une marge de phase supérieure à 45° et une marge de
gain supérieure à 6dB.
II. PRECISION DES SYSTEMES ASSERVIS
Page 30 sur 43
La précision caractérise l’aptitude du système à atteindre la valeur souhaitée.
Son estimation se fait en régime permanent ; elle consiste à mesurer ou prédire l’évolution
temporelle de l’écart entre la consigne d’entrée et la sortie du système : – .
Page 31 sur 43
2.2. Calcul de l’erreur ε pour une entrée donnée
Considérant le système bouclé de la page précédente
[ ]
En rappel
L’échelon : ⟩ ;
La rampe : ⟩ ;
La parabole : ⟩ ;
2.3. Classe de précision
La classe est égale au nombre d’intégrations dans la transmittance en boucle ouverte. En
effet, en réécrivant la transmittance en boucle ouverte G(p) sous la forme :
Conclusion
Pour avoir un écart de position ou erreur statique nul en boucle fermée, il faut au moins un
intégrateur ( ) dans la FTBO ;
Si la FTBO n’a pas d’intégrateur, l’écart de position ou l’erreur statique décroit (précision
augmente) si le gain de la FTBO augmente.
Exemple
Lorsque
Exemple
Page 32 sur 43
1. Donner en fonction de A l’expression de sa transmittance en boucle ouverte
.
2. Calculer ensuite la transmittance en boucle fermée en fonction de
l’amplification A
3. On règle l’amplification à . Calculer alors la valeur de la transmittance statique du
système bouclé.
– Quelle est la valeur de la sortie pour une entrée Ye = 2 ?
– Quelle est l’erreur sur la sortie pour cette entrée ?
– Exprimer cette erreur en %.
III. LA RAPIDITE
La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une brusque variation
du signal d'entrée.
Le principal critère d'évaluation de la rapidité d'un système est le temps de réponse à n% (en
boucle fermée).
En pratique, on utilise le temps de réponse à appelé aussi temps d'établissement ; il
caractérise la durée de la phase transitoire.
IV. L’amortissement
L'amortissement est caractérisé par le rapport entre les amplitudes successives des oscillations
de la sortie. Plus ces oscillations s'atténuent rapidement, plus le système est amorti.
Page 33 sur 43
Pour caractériser la qualité de l'amortissement on peut retenir deux critères :
| |
| |
– Le temps de réponse à qui correspond au temps de stabilisation du système.
Page 34 sur 43
CHAPITRE 4 : CORRECTEURS DE SYSTEMES ASSERVIS LINEAIRES
I. INTRODUCTION
Lorsqu’un système asservi ne parvient pas à suivre un comportement fixé par le cahier des
charges à cause d’un ou plusieurs des défauts (insuffisances de performance) suivantes :
Page 35 sur 43
d
F(p)
Correcteur
Ye(p) Ys(p)
Ɛ u
+
+ C(p) Ha(p) H(p)
+
-
G(p)
Correction parallèle
d
F(p)
Ye(p) Ys(p)
Ɛ u
+
+ + Ha(p) H(p)
+
- -
y C(p)
Correcteur
G(p)
Correction série-parallèle
d
F(p)
Ye(p) Ɛ u Ys(p)
+
+ C(p) + Ha(p) H(p)
- - +
Correcteur série
y C(p)
Correcteur parallèle
G(p)
F(p)
- -
Ye(p) Ɛ u Ys(p)
+
+ + Ha(p) H(p)
+
y
G(p)
Remarques
Page 36 sur 43
i) Pour la correction série, le schéma d'asservissement est transformé en un asservissement à
retour unitaire.
d
F(p)
Correcteur
Ye(p) Ɛ u Ys(p)
+
+ C(p) Ha(p) H(p) G(p)
+
-
ii) La correction série est la plus couramment utilisée, on se limitera à elle dans le cadre ce
cours.
Page 37 sur 43
Le correcteur P ne permet pas de régler indépendamment la rapidité, la précision et les marges de
stabilité.
2.2. Le correcteur intégral (I)
2.2.1. Principe
Il ajoute une intégration dans la chaîne de commande.
Sa loi de commande corrigée est de la forme : ∫ ;
Sa fonction de transfert est donc :
: Constante d’intégration
Page 38 sur 43
Exemple de schéma de montage électronique
Sa loi de commande corrigée est de la forme : ;
Sa fonction de transfert est donc :
: Constante de dérivation.
Remarque
Ce type de correcteur est purement théorique, un système physique ne peut pas avoir un
numérateur de degré supérieur au dénominateur.
Le correcteur permettant d’avoir un effet dérivé est le correcteur PD
Remarque : Pour chacun des correcteurs élémentaires ci-dessus, le schéma électrique proposé ici
n’est pas le seul qui existe.
2.4. Le correcteur PI
2.4.1. Principe
Il résulte de la combinaison des correcteurs P et I.
Page 39 sur 43
La phase du système corrigé n'est modifiée qu'en basses fréquences (au contraire de I)
La marge de phase n'est pas modifiée si .
2.4.3. Domaine d’utilisation
Correcteur utilisé en industrie
2.5. Correcteur à retard de phase
2.5.1. Principe
Le correcteur à retard de phase est une forme approchée du correcteur PI. Il réalise une action
intégrale (augmentation du gain en basses fréquences) sans introduire d'intégrateur.
En pratique, on choisit .
2.5.3. Les effets du correcteur à retard de phase
Il :
Agit en basses fréquences ;
permet de réduire l’erreur statique ;
ralentit le système (diminue la bande passante), et le déstabilise s’il est mal placé (τ petit) ;
si (la pulsation de coupure en boucle ouverte), on augmente la marge de phase en
conservant un bon gain en basses fréquences, mais on a une diminution de la bande
passante.
Page 40 sur 43
Exemple de schéma de montage électronique
Sa loi de commande est de la forme :
Du fait que son gain est infini pour des hautes fréquences, il est physiquement irréalisable ; on
l’approxime par :
2.7.1. Principe
Page 41 sur 43
2.7.2. Les effets du correcteur à avance de phase
Ce correcteur permet d’augmenter la rapidité du système et apporte une avance de phase qui est
maximum à la pulsation :
√
Où :
[ ] [ ] ][
√
On constate, pour voisin de et tel que qu’on a une action stabilisante autour
de la pulsation de résonnance qui permet d’accroitre le gain K du système.
2.8. Correcteur Proportionnel-Intégral et Dérivée PID
2.8.1. Principe
[ ] ( )
Ce correcteur est essentiellement théorique ; en pratique, on traite la partie action dérivée par un
avance de phase. Le filtrage n’intervient alors que sur les hautes fréquences.
2.8.2. Factorisation de C(p)
( )
Les racines réelles (ou zéros réels) du numérateur de C(p) sont réelles si :
Les racines complexes (ou zéros complexes) du numérateur de C(p) sont réelles si :
{
2.8.3. Effets du correcteur PID
Avance de phase en hautes fréquences ;
Page 42 sur 43
Amplification en hautes fréquences (effet PD en haute fréquence) ;
Gain infini en basses fréquences
Retard de phase en basses fréquences (effet PI en basse fréquence) ;
Fréquences moyennes : peu d'influence du correcteur ;
Remarque : Ce PID théorique est physiquement irréalisable
( )
Page 43 sur 43