Ebsa Sea 01 Submission DRC 04 FR
Ebsa Sea 01 Submission DRC 04 FR
Ebsa Sea 01 Submission DRC 04 FR
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
PREFACE……………………………………………………………...…3
INTRODUCTION……………………………………………………..…6
• DONNEES DE BASE
ANNEXES………………………………………………………………………………55
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………60
3
ABREVIATIONS
PREFACE
C’est un grand honneur pour nous de préfacer ce document important qui donne les
indications préliminaires du profil de la zone côtière de la République Démocratique du
Congo dans le cadre du projet Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée qui couvre
16 pays dont la République Démocratique du Congo..
C’est ainsi que depuis la découverte de ce biotope par les scientifiques au 19esiècle
jusqu’à ce jour, l’Etat congolais n’a cessé de prendre des mesures en vue d’une conservation
durable de cette zone vitale. La réserve de la biosphère de la Luki et le Parc marin des
mangroves en sont des illustrations éloquentes. En effet, bien que la côte congolaise soit
longue de 40 km seulement, la zone côtière qui couvre tout le district du Bas-fleuve, de la
mer au port maritime de Matadi sur le fleuve Congo et regorge d’énormes richesses
biologiques, énergétiques, minérales ainsi que d’énormes potentialités touristiques et socio-
économiques.
Cependant, nous déplorons le niveau de pauvreté absolue très élevé qui affecte
dangereusement les ressources par une exploitation irrationnelle de survie essentiellement
basée vers la cueillette. A cela, s’ajoute la guerre d’agression d’août 1998 qui a occasionné
une dégradation sensible des habitats et des ressources biologiques du littoral congolais.
Ces situations douloureuses (pauvreté absolue de plus de 95% de la population vivant avec
moins d’1 USD par jour, et les méfaits de la guerre) ont déstabilisé le système de gestion du
parc de mangroves, de la réserve de biosphère de Luki et de la zone côtière tout entière,
rendant de ce fait l’Etat impuissant face aux multiples forces négatives qui continuent
d’exploiter illicitement les ressources naturelles de la R.D.C. en général et de la zone
côtière en particulier.
Ainsi, comme mentionné plus haut, le projet « Grand Ecosystème Marin du Courant
de Guinée » (GEM-CG/ GCLME)qui couvre 16 pays dont la RDC s’offre en une
opportunité que devraient saisir tous les pays de cette région du courant de Guinée en vue
d’une gestion concertée des ressources naturelles et culturelles y inféodées pour répondre
5
Nous saluons les premières actions du projet GEM-CG/ GCLME dans notre pays
particulièrement, le financement des études préliminaires sur le monitoring des eaux de la
côte marine dans le domaine de la biodiversité, la pollution, la socio-économie et de la
bonne gouvernance ainsi que les différents ateliers de formation organisés à Accra où nos
experts apprennent les dernières techniques avancées de gestion dans le système marin ainsi
que l’élaboration du Profil Côtier et Marin de la R.D. Congo dont l’atelier national de
validation a eu lieu, à Kinshasa, du 15 au 16 mars 2007.
Ministre de l’Environnement
Conservation de la Nature, Eaux et Forêts
6
INTRODUCTION
• SITUATION GEOGRAPHIQUE
La capitale : Kinshasa
• Aperçu climatique
Le climat est de type tropical, caractérisé par des précipitations annuelles allant de
810mm aux côtes jusqu’à plus de 2.000mm dans le bassin central. Les températures
moyennes annuelles oscillent entre 24 - 25°C et peuvent descendre de 20° à 18°C dans les
hautes altitudes. L’humidité relative varie entre 70 et 85%. La variété de son climat se
traduit par une grande diversité au niveau de la flore et de la faune qui font de la RDC un
des pays à plus haute diversité biologique (Ramade, 2005).
La République Démocratique du Congo bien qu’étant l’un des pays les plus riches
sur le potentiel en ressources naturelles, son produit national brut PNB est estimé après la
guerre à US $ 5,7 milliards (2002 – 2003), et le P.I.B (Produit Intérieur Brut) est évalué à
moins de US $ 90 ou US $ 0,23 par personne par jour, et le pays est placé maintenant au
168e rang sur 177 pays dans le monde sur le plan de l’indice du développement humain.
8
• LE FLEUVE CONGO
Ce fleuve contient une grande diversité des poissons soit : près de 800 espèces.
La population de la zone côtière est évaluée à : 1.300.000 habitants. Les villes de Moanda
et de Banana sont les deux agglomérations importantes le long de la côte atlantique, où on
trouve une population estimée à 60.000 habitants. (MECN-EF, 2001)
Une grande partie de la population de cette zone côtière est concentrée dans la cité
de Moanda (soit 57.708 habitants en 1994) alors que la population rurale est moins dense
avec 10 habit/km².
L’économie
Le secteur économique de la zone côtière est très différent des autres parties du pays
en terme de production industrielle.
9
En effet, cette zone est actuellement la seule où l’industrie pétrolière est développée
dans notre pays, ou plus de 90% de richesses pour les populations de Moanda, Banana et les
cités environnantes vivent des retombées du pétrole en terme de salaire et des services.
Malgré cette apparence trompeuse de la présence des sociétés pétrolières au niveau
de la côte marine et leur influence sur la vie des citadins, il faut noter que plus de 90% de la
population rurale reste très pauvre.
L’Energie
1. Pétrole
Le bassin côtier de la RDC comporte deux sites importants contenant du pétrole, une zone
« off shore » de 1012 km2 de superficie et une zone « on shore » couvrant 4980 km2 de
superficie. Le total des réserves prouvées en 1993 est de l’ordre 59.344.301 barils. La
production totale du brut national est de l’ordre de 9 millions de barils/an. Notons par
ailleurs l’installation depuis 1967 à Moanda d’une raffinerie (Socir) ayant une capacité de
750.000 tonnes de brut/an (MECN-EF, 2001 ; Musibono, 2006).
2. Minerais
10
• Le transport
Le système de transport est constitué de la manière suivante :
- Transport routier
Une société d’Etat, l’ONATRA exploite le trajet Boma – Banana pour le transport
des biens et des personnes.
- Le tourisme
C’est un tourisme d’affaires pour les nationaux, les étrangers qui étaient plus
nombreux dans les plages de Moanda avant la guerre et pratiquaient les sports nautiques n’y
vont plus.
Les Banques ont commencé à réouvrir leurs portes depuis la fin de la guerre de 1997
– 2003. Un service des courriers express privé tel que : la DHL est actuellement présent à
Moanda.
- Pour l’Agriculture
Les raisons de ce faible rendement sont la faible fertilité des sols, (60% de sols étant
acides et à texture sableuse), l’insuffisance du personnel qualifié dans l’administration
locale de l’agriculture et, enfin le manque de structure de recherche, d’encadrement et de
distribution des intrants.
- Elevage
L’élevage du gros et du petit bétail est pratiqué dans le secteur. Si l’élevage du gros
bétail a été modernisé, celui du petit bétail est, lui, de type traditionnel. En 1992, la situation
de l’élevage dans le secteur d’étude se présentait comme suit :
En ce qui concerne les bovins, l’élevage est essentiellement concentré dans l’île de
Mateba où actuellement on compte plus de 40.000 têtes auxquelles il faut ajouter 200 têtes
de chevaux (Coordination de l’Environnement/BOMA, 2000).
- La pêche
La pêche constitue l’une des activités la plus importante des habitants de la zone
côtière. Les différentes catégories de pêche suivantes y sont connues : pêche artisanale,
semi-industrielle, industrielle et sportive. Il faut noter que les pêches semi-industrielles et
industrielles ne sont plus pratiquées par les sociétés congolaises depuis 1990 suite à
l’instabilité politique intervenue au pays et ayant entraîné la crise économique congolaise
actuelle. Cependant, on note la présence régulière des chalutiers étrangers pratiquant la
pêche industrielle illicite dans les eaux marines congolaises jusque maintenant.
• La Pêche artisanale
Les activités de pêche sont organisées dans les campements ci-après : Nsiamfumu,
Banana, Km cinq, île Mateba, Tompo, Kimuabi et Tshonda. Elles sont conduites par des
« Comités » des pêcheurs, et recourent au matériel suivant : filets dormants, filets éperviers,
filets traînants, pirogues non motorisées et motorisées.
• La pêche semi-industrielle
Un projet de pêche semi-industrielle était initié avec l’appui de la FAO pour la prise
des sardinelles. La production journalière se situait entre 1 et 2 tonnes. Mais suite à une
mauvaise gestion, ce projet n’a pas connu de lendemain.
• La Pêche industrielle
Elle était pratiquée par la « Pêcherie Industrielle de Moanda, Ex-Pemarza; mais ses
chiffres de production annuelle ont beaucoup régressé ». En effet, de la production annuelle
de 15.000 T des années 1970, on est tombé à 500 T seulement vers 1980, en raison de la
vétusté des infrastructures.
• La Pêche sportive
Les eaux calmes des mangroves permettent la pratique de la pêche sportive. Cette
forme de pêche constitue une activité de loisir pour les uns et une source
d’approvisionnement en poissons frais pour les autres.
13
Mais, les eaux des mangroves sont actuellement exposées au grand danger
d’appauvrissement trop rapide en poissons à cause de la pêche avec filets à mailles fines et
à la dynamite à laquelle recourent les habitants (Shumway et al., 2002).
• l’aquaculture
Dans la région des mangroves, il existe quatre étangs naturels qui permettent le
développement de la pisciculture, de l’ostréiculture et d’autres formes d’élevage aquatique
(Musibono,1992). Mais, cette activité n’est plus opérationnelle car le propriétaire a fait
faillite.
Que cette zone bien que petite, mais importante, est caractérisée par une
multiplicité d’intérêts concurrents, manifestés par divers secteurs socio-
économiques, qu’il faudrait donc aborder cet espace côtier sous un aspect
fonctionnel et pas seulement géographique,et la traiter en tant que système socio-
économique.
Ainsi, la zone côtière de la RDC constitue, ni plus ni moins, à l’instar des autres
espaces littoraux mondiaux, une mosaïque de ressources et d’écosystèmes riches et variés
qui ont une importance stratégique pour le développement économique et social du pays.
La zone côtière congolaise est définie par les experts congolais comme étant l’aire comprise
entre les eaux marines congolaises sur l’Atlantique et le port international de Matadi en
amont de l’estuaire du fleuve Congo. Administrativement, la zone côtière couvre tout le
district du Bas-Fleuve. Elle est limitée au nord-ouest par l’enclave de Cabinda (Angola), au
nord-est par le district des cataractes et au sud-ouest par l'Angola. La longueur de la côte
atlantique congolaise est de 40km, avec une importante mangrove érigée en Parc marin des
Mangroves jusqu’à sa frontière nord avec l’enclave de Cabinda (Angola). Cette région
occidentale de la zone côtière occupe environ 110.000 hectares.
Les vents dominants viennent durant les mois de Janvier, Février et Mars. Leurs
vitesses journalières varient peu au cours de l’année. En 1951, on a relevé respectivement
pour les mois de Février, Juillet et Octobre les vitesses moyennes journalières de 4,97km/h,
2,53Km/h et 5,41km/h à Banana.
1.3 Géomorphologie
Sur la partie terrestre, la chaîne des Monts Mbangu (ex Monts de Cristal) limite la zone
côtière jusqu’aux rapides et collines de Inga dans le territoire de Sekebanza.
1.4 Géologie
Les sols dans la zone d’étude sont de nature variée allant du sablonneux, argilo-gréseux à
ferralitiques et hydromorphes. La végétation varie également des formations herbeuses
arborées dans la région de Matadi-Inga à la grande forêt tropicale humide guinéo-congolaise
de la Mayombe et aux mangroves.
La Mangrove est une formation forestière typique du Parc Marin. Elle est caractérisée par
des forêts impénétrables de palétuviers qui fixent leurs fortes racines dans le sol des eaux
calmes où se déposent boues et limons.
1.6 Hydrographie
1.6.1 Ressources en eau
Dans le territoire de Moanda, on rencontre les eaux marines qui occupent la zone
côtière. Les eaux fluviales en amont s’étendent sur une longueur de plusieurs kilomètres
jusqu’au Port de Matadi, et en aval, elles forment un enchevêtrement entre les îles.
Deux cours d’eau : Mbola et Luidi se jettent dans le Fleuve Congo et deux autres : Tonde et
Kubinamini débouchent dans les eaux côtières. Les eaux saumâtres occupent la mangrove
(Figure1 dans les annexes).
17
Les communautés de la zone côtière tirent l’essentiel de l’eau potable des sources naturelles
(résurgences), des cours d’eau, des eaux souterraines (parfois des nappes alluviales qui font
souvent poser des problèmes de qualité et de potabilité comme ce fut le cas de Lukula et
Sekebanza en 1994-1995 avec l’épidémie de la dysenterie bacillaire ou diarrhée rouge).
L’eau de régie (REGIDESO) est servie à Matadi, Boma et Moanda. En dépit des efforts de
la REGIDESO, la desserte en eau potable reste encore très faible (soit moins de 25% de la
population pour l’ensemble du pays) malgré d’énormes potentialités qu’offre la zone. En
effet, sans se référer aux autres pièces d’eau de la zone côtière, le fleuve Congo par son
débit moyen imposant de 45000 m3 /s déverse dans la zone côtière après l’avoir traversée à
partir d’Inga/ Matadi.
1.7 Océanographie
- Salinité
- Les marées
100cm/s (se résumant au courant de Benguela orienté dans le sens S–N dans les
couches superficielles)
Il faut noter que ce courant est dévié à la hauteur de l’embouchure du fleuve
Congo dans la Direction NW suite à l’influence du courant fluvial.
- Le pH
pH compris entre 6,6 et 8,4 variant avec l’apport du fleuve car les eaux côtières
de la RDC sont alcalines. Les eaux de mangrove ont pH moyen de 6,9.
- La transmittance
Les teneurs en sels nutritifs des eaux côtières de la RDC se présentent au tableau 2 comme suit :
Nutriments
(µm) Moyenne
Minimum Maximum
H 4 SiO 4 62 179
-
NO 3 5 8
-
NO 2 0.1 0.3
NH4- 0.4 0.5
3-
PO 4 0.7 1-2
Production primaire
a. La chlorophylle
Les teneurs en chlorophylle sont quasi constantes dans les eaux du fleuve :1 – 2
mg/m . Elles diminuent au niveau des eaux de l’estuaire :1 mg/m3 ; alors qu’au large, les
3
Erosion côtière
Les dégâts causés par ce recul de la ligne de rivage sont spectaculaires : l’hôtel
Maray-Maray qui fut un des bijoux de la ville de Moanda a déjà été arraché et emporté dans
les abîmes de l’océan ; tandis qu’un second hôtel (Hôtel Mangrove) n’est plus qu’à environ
30m de la mer et devrait disparaître à son tour dans moins de 15 ans si rien n’est entrepris
pour arrêter cette érosion.
• Inondations
Cette situation est particulièrement critique pour la pointe de Banana. Des marées
hautes, comme celles historiques de 1915 qui ont fait monter le niveau de mer de 2m
pendant une durée de 3 mois ont inondé le Camp Quadrature et les installations de la
RVM/Banana situées à une altitude de 0,96m seulement.
Dans la région côtière, de nombreuses zones sont situées très légèrement au dessus
du niveau fleuve ; de sorte que pendant la période de crues, elles sont inondées. Parmi ces
zones, il y a lieu de citer :
- Toutes les îles basses du bief maritime dont certaines (telle que l’île de
Mateba) sont d’une importance socio-économique indéniable.
Dans les villes et grands centres de la zone côtière, le problème de la gestion des
déchets solides et liquides se pose avec acuité. Ces déchets ne sont d’une manière générale
gérés que de façon médiocre.
Moanda lors des travaux de protection du rivage entrepris de 1915 à 1933 et plus
récemment en 1984 par les Pouvoirs Publics et en Février 2006 par PERENCO.
• Les hydrocarbures
A Moanda, la Situation est pire encore : des dépôts d’ordres existent en certains
endroits au bord de la mer, alors que des tas d’autres sont tout simplement jetées dans
l’océan. La plage de Moanda est jonchée de détritus végétaux (jacinthe d’eau surtout) et de
nombreuses souches d’arbres s’observent ça et là. Les plans d’eau sont eux-mêmes
parsemés des débris végétaux flottants.
Sur la plage, ces détritus végétaux, parfois en voie de putréfaction, dégagent une
odeur nauséabonde.
Il est, en effet, établi que l’apport des sables introduits dans la région divagante est
d’autant plus grand que les eaux moyennes du fleuve sont hautes et que la crue est forte
pendant cette période, l’augmentation de la profondeur d’eau, de la vitesse des eaux du
fleuve et la diminution de la rugosité lors du passage du régime d’écoulement inférieur au
supérieur provoquent un remuage des fonds (auto-dragage), et d’importants apports de
sable.
Par contre, lors des décrues, la diminution des hauteurs d’eau occasionne une baisse de la
vitesse des eaux contribuant au relèvement des fonds à cause de la sédimentation des sables
nécessitant d’importants et onéreux travaux de dragage (PETERS, in MECN-EF, 2001).
22
Avec la vitesse d’érosion côtière déterminée plus haut (soit 1,03m/an et 2m/an
respectivement au niveau du linéaire à topographie basse et relativement accidenté) il
faudrait s’étendre à ce qu’à l’horizon 2050, le recul de la ligne de rivage fasse perdre à
l’espace côtier de la RDC près de 50m du côté du cordon littoral (de la ville de Moanda à la
pointe de Banana), et environ 100m vers Nsiamfumu. Ainsi, 2/3 de la ville de Vista et du
village Nsiamfumu, ainsi que l’hôtel Mangrove (qui n’est plus qu’à 30 m de la ligne de
rivage actuellement) seront emportés par les eaux océaniques.
Entre Moanda (ville) et Banana, d’ici 50ans, ce recul de la ligne de rivage aura, pour
conséquence, la disparition du tronçon routier asphalté qui relie ces deux entités et d’une
partie de leur infrastructures socio-économiques.
Devant cette situation, à l’horizon 2100, les proportions des terres perdues avec le
recul de la ligne de rivage seront doublées (200m vers Nsiamfumu et 100m entre Moanda-
ville et Banana). Du reste, ces propositions pourront même être supérieures au double, suite
à une érosion côtière exacerbée par l’actuelle déforestation à outrance des mangroves (les
racines des palétuviers contribuent en effet à stabiliser le sol, protégeant ainsi celui-ci de
l’érosion).
A côté de ces effets néfastes de l’érosion côtière, s’ajoutent ceux dus aux inondations
consécutives aux marées hautes.
L’avancée des marées dynamiques plus en amont du fleuve va avoir pour effet de
diminuer sensiblement la vitesse d’écoulement du fleuve (et donc son pouvoir d’auto
23
dragage) avec comme conséquence une remontée rapide des fonds à cause de la
sédimentation.
Il s’en suivrait donc la perte de l’unique accès sur mer du pays, asphyxiant ainsi son
économie (exportations – importations par voie maritime).
Toute la région des mangroves est constituée des terres basses et marécageuses (dont
les eaux ont un taux de salinité moyen de 3%) qui, déjà avec le niveau actuel de la mer sont
de temps en temps inondées lors des marées hautes. L’élévation du niveau de la mer
entraînera l’envahissement total et l’installation permanente des eaux océaniques (taux de
salinité moyen 35%).
Le pays perdra ainsi, non seulement son écosystème protégé par la convention
RAMSAR (depuis 1994) puisque habitat des espèces biologiques menacées de disparition
(tortue de mer et lamantins surtout), et un site touristique, mais aussi, un des puits locaux
d’absorption de CO2.
1. Les aquifères de l’espace côtier vont voir s’accroître le phénomène d’intrusion saline
qu’ils connaissent déjà actuellement. L’alimentation en eau potable de la population s’en
trouvera encore plus menacée.
Des bouleversements au niveau de la biodiversité, avec comme conséquence la diminution
de la richesse biologique avec toutes ses conséquences au niveau de la chaîne trophique.
a. Les pertes des infrastructures socio-économiques dans une bonne partie de la ville de
Boma qui sera inondée suite au mauvais état et insuffisance du système de drainage
municipale
b. ennoyage des îles basses de la région divagante dont celle de Mateba, de grande
importance économique (40.000 têtes de bovins et 200 têtes de chevaux)
c. ennoyage d’un tronçon (long de 30Km) de la route Boma-Moanda (soit 28% du total
de cette route) comprenant 4 ponts.
d. exacerbation du phénomène d’ensablement dans la région divagante du bief
maritime. La recrudescence des maladies liées aux inondations telles que le choléra,
le paludisme, la fièvre typhoïde, … dans toutes les agglomérations inondées.
e. Pertes agricoles.
Pollution
Les eaux côtières de la RDC sont sans nul doute sujettes à pollution dont les
contaminants de différentes natures, sont susceptibles d’endommager les écosystèmes
côtiers.
Le secteur d’études étant drainé par le fleuve Congo dont de nombreux affluents
traversent les principales régions minières du pays (Katanga, Kivu, Maniema, Kasai,…),
celui-ci charrie vers l’estuaire des déchets industriels, source des contaminants métalliques.
25
Tableau 3 : concentrations de métaux dans les eaux et sédiments du littoral de la RDC (d’après MARTIN et al.
1978, in MECN-EF, 2001 ; MECN-EF,2006 ; Musibono, 2006).
Les ressources biologiques, selon Musibono (2006), World Resources Institute ou WRI
(1998 ; 2001), le PNUE, l’UNESCO, l’UICN et le WWF, sont regroupées dans le concept
de biodiversité, c’est-à-dire le degré de diversité de la nature au niveau des gènes, d’espèces
ou d’écosystèmes. On y distingue ainsi la diversité génétique (en référence à la variation des
gènes à l’intérieur d’une espèce ou d’une population donnée) ; la diversité des espèces (en
référence à la variation des espèces à l’intérieur d’une région donnée, c’est-à-dire sa
richesse en espèces), et enfin, la diversité des écosystèmes (en référence à la variation des
écosystèmes dans un milieu donné).
Les différents écosystèmes de la zone côtière sont :
1. les écosystèmes marins
2. les Mangroves, Marais et Marécages
3. les Lagunes, estuaires, les cours d’eau affluents du fleuve Congo et le fleuve lui-même
4. les Rapides d’Inga
5. les Forêts
6. les Formations herbeuses
7. les Ecosystèmes artificialisés (agro-écosystèmes, écosystèmes URBS, etc.
Ces différents écosystèmes fournissent les ressources naturelles de base, source des
richesses réelles (ex. produits naturels de la faune, de la flore, etc.) ;
Ces deux ressources sont localisées dans la partie occidentale de la zone côtière, c’est-à-
dire dans le territoire de Moanda au niveau l’Atlantique. Chevron –Texaco a longtemps
exploité ces ressources avant de se retirer pour laisser la place à PERENCO.
Malheureusement, la population congolaise connaît très peu de ces ressources exploitées par
des firmes multinationales. Ce sont, semble-t-il, des questions d’Etat. Il est donc difficile
d’en donner des éléments chiffrés à ce stade. Néanmoins, en offshore, les réserves prouvées
en 1993 étaient d’environ 34.644.301 de barils pour une production de 25.000 barils/jour,
alors qu’en Onshore, elles seraient de 24.700.000 barils pour une production de 12.000
barils /jour. Ce qui donne une production de brut de 9.000.000 barils par an.
La raffinerie nationale SOCIR à Moanda, depuis 1967, raffinerait 750.000 tonnes de brut
par an (entendu qu’il s’agit du brut importé et non national)(PNUD-UNOPS, 1998, in
MECN-EF,2001).
2.2.2 Minerais
L’absence des statistiques ne permet pas de disposer des données chiffrées. Néanmoins, les
extractions officielles concernent l’or et les matériaux de construction (sable asphaltique,
caillasse, galets et graviers, argile, céramique, calcaire). On y trouve aussi du quartzite,
bauxite, mercure, phosphates, évaporites, or, diamant, et, probablement, bien d’autres
minerais au regard de l’extraordinaire richesse géologique et minière de la RDC. Des
prospections pour des données actualisées sont plus que nécessaires.
2.4 La Faune
La zone côtière congolaise une très riche faune terrestre et aquatique. Dans la région de
Matadi (partie fluviale), plus particulièrement à Inga, la faune aquatique (surtout
27
Tableau 4. Macro invertébrés recensés à Inga et leur occurrence selon les sites
prospectés.
Légende : + présence ; sp : non déterminé ; + V : vendu sur les marchés
considérés ; L : lingala ; K : Kikongo ; F : français.
Sites prospectés
Prise Marché
d’eau et Village Marché
Taxons recensés Noms vulgaires Carrière Canal Nziya Kinshasa plateau
1. Mollusques
Famille des Assimineidae
- Assimi oreidae Mbembe (L),
Mukolo (K)
-Pseudogibula duponii idem +
- Pseudogibula pallidior idem +
Famille des Hydrobiidae
- Hydrobia plena + +
Famille des Melaniidae
- Melania sp idem + +
Famille des Sibulinidae
- Pseudoglossaria bessei idem + +
2. Crustacés
Famille des Atyidae
-Caridinia africana Tusasa(K), Crevette + + +
(L)
Famille des Potamonidae
- Potamonautes dybowkin Kala (L), crabe (F) + + +
3. Hemiptères
4. Hétéroptères
Famille des Gerridae
- Gerris spp + +
5. Odonates
Famille Coeanagrionidae
- Megaloprepus caerulatus + + +
28
Famille des Aeshnidae
- Aeshnia spp + +
- Libellula quadrimaculata + + +
Il ressort de ce tableau 4 que tous les invertébrés inventoriés n’ont aucune valeur
commerciale, mais ils entrent dans les réseaux trophiques en tant que nourriture des
organismes aquatiques et les oiseaux de proie comme Gypohyerax angolensis, Egretta alba,
E. ardesiaca et E. gularis et quelques serpents inféodés au milieu aquatique (Boulengerina
annulata).
Signalons qu’il existe au bord du fleuve une faune entomologique importante parmi
laquelle Similium damnosum (Maringouins) a de nombreuses populations surtout en saison
de pluies (Novembre et Décembre). Le Service entomologique de la SNEL a enregistré
13.000 piqûres/personne/ jour en novembre 1968. Après épandage de DDT, le nombre des
piqûres a chuté jusqu’à 2000 par personne. On enregistre quelques cas d’onchocercose
soignée à l’hôpital.
Tableau 5. Espèces des poissons inventoriés à Inga et leur occurrence selon les sites prospectés.
Légende : + présence ; sp : non déterminé ; + V : vendu sur les marchés considérés ; L :
lingala ; K : Kikongo ; F : français.
Sites prospectés
Prise Marché
d’eau et Village Marché
Taxons recensés Noms vulgaires Carrière Canal et Nziya Kinshasa plateau
environs
1. Polypteridae
- Polypterus ornatipinnis Mokonga (L), +
Nkungangandu
2. Clupeidae
- Odaxothrissa losera Ndakala (L) +
- Pellonula leonensis idem +
- Potamothrissa obtusirostris idem +
3. Channidae
- Parachanna obscura Mongusu (L ; K) + +
4. Mormyridae
- Campylomormyrus alces Kikoti (K) + +
- C. christyi idem + +
- C. mirus idem + +
- C. rhynchophorus idem + + + +
- C. bombanus idem + +
- C. elephas idem + +
- C tshokwe idem + + +
- C. curvirostris idem + +
- C. bredoi idem + +
- C. cassaicus idem +
- C. tamandua idem + +
- Cyphomyrus wilverthii +
- C. weeksii + +
- C. discorhynchus +
- Gnathonemus sp Lufula ou Nzonde + +
(K)
- Hippopotamyrus discorhynchus Ndolo (K) +
- Marcusenius monteiri Kinongi-nongi (K) +
29
- M. macrolepidotus +
- M. schilthuisiae +
- M. stanleyanus +
- M. greshoffii + +
- Mormyrops anguilloides Nzanda(L), Nzonde + + +
(K)
- M. engystoma +
- M. mariae +
- M. parvus +
- Mormyrus macrophthalmus +
- M. pharao +
- M. caballus bombanus Kikuba ou Nsiese + + + +
(K)
- M. macrops + + + +
- Petrocephalus sauvagii Ndodo (K) + + +
- Petrocephalus sp +
- Pollimyruspendiculatus +
- Stomatorhinus sp Ekuku (K) +
- S. humilior idem +
- S. microps idem +
- S. patrizii idem +
5. Alestiidae (Characidae)
- Hydrocynus goliath Mbenga (L et K) + +
- Alestopetersius caudalis +
- Bathyaethiops caudamaculatus +
- Bryconaethiops microstoma + +
- B. yseuxi + +
- Micralestes humilis + +
- Bricynus comptus +
- B. macrolepidotus +
- B. imberi +
- Hydrocynus vittatus Mbenga (L et K) +
6. Distichondontidae
- Distichodus anthonii Mboto ( L), Dilengi + + +
(K)
- D. sexfdasciatus idem + + + +
- D. lusosso idem + + +
- Ichthyborus ornatus + +
- I. ater + +
- Phago boulengeri + + Non commestible
7. Cyprinidae
- Labeo sorex Monganza (L), + + +
Kinguzi (K)
- L. weeksii Monganza (L) + + +
- L. macrostoma +
- Labeo nasus Kipiepie (K) + + + +
- L. parvus +
- L. annectens +
- L. coubie +
- L. vellifer Kipiepie, Mfu (K) + + +
- Garra congoensis Bilulu (K), +
Masombo (L)
- Leptocypris weynsii + +
- L. lujae +
- Barbus sp +
- Barbus congicus + +
- B. pleuropholis +
- Raiamas christyi +
- R. buchholzi +
- R. kheeli +
30
- Varicorhinus stenostoma +
7. Bagridae
- Chrysichthys longibarbis Ntsholo (K) + + + +
- C. thonneri + + + +
- C. dendrophorus Kuka (K) + +
- C. delhezi + + +
- C. cranchii Pondo (K) Kamba L + + + +
- C. laticeps + +
- Bagrus sp +
- Rheoglonis dendrophorus + +
8. Schilbeidae
- Schilbe mystus Malangwa (L et K) +
- S. congensis idem + +
- S. intermedius idem + +
9. Anabantidae
- Ctenopoma sp + +
10. Osteoglossidae
- Heterotis niloticus Masamba (K), + +
Kongo ya sika (L)
11.Malapteruridae
- Malapterurus electricus Nina (L et K) + +
- M. gossei idem + +
- M. microstoma idem + +
12. Amphilidae
- Belonoglanis brieni + + Non comestible
- Amphilius sp + Idem
- Phractura sp + Idem
13. Mochokidae
- Synondontis alberti Susu (K), Dikoko + +
(L)
- S. camelopardalis Dikoko tacheté (L) + + + +
- S. greshoffi Dikoko (L) + +
- S. brichardi idem + +
- Microsynodontis idem +
14. Clariidae
- Clariallabes longibarbis Ngolo (L) + + +
- Clarias gabonensis idem +
- Clarias gariepinus idem + +
- Clarias pachynema Idem +
- Platyallabes tihoni Idem + +
15. Cichlidae
- Lamprolagus tigripictilis + +
- L. teugelsi +
- Nanochromis consortus +
- Tilapia congica Mabundu (L), + +
- Tilapia tholloni idem + +
- Tylochromis lateralis idem + +
- Hemichromis elongatus Idem + + + +
- H. bimaculatus idem + +
- H. stellifer Idem + + +
- Haplochromis demeysii Idem + + + +
- Steatocranus casuarius Mutu bombé (L) + + +
- S. tinanti Idem +
- S. gibbiceps Idem + +
- S. glaber Idem +
- Sarotherodon galilaeus Mabundu + + +
16. Mastacembelidae
- Mastacembelus batesii Kambanioka (L) +
- M. brachyrhinus Idem +
- M. paucispinis Idem +
31
- M. greshoffi Idem +
17. Poeciliidae
- Aplocheilicthys sp +
La faune aquatique marine et des mangroves est reprise dans les sections qui suivent
(MECN-EF, 2006 ; MECN-EF, 2001). Il s’agit de :
D. Les mollusques
- Ostrea sinuata
- Ostrea lurida
- Ostrea denselamellosa
- Ostrea Chilensis
- Ostrea puelchana
- Ostrea stentina
- Crassostrea anugulata
- Crassostrea cucullata
- Crassostrea gigas
- Crassostrea guyanensis
- Crassostrea glumerata
- Crassostrea rhizophora
- Crassostrea magaritacea
- Pyscodonta sp : que l’on trouve dans la haute mer
E. Les crustacés
- Les crevettes : crevette grise (Crangon crangon)
crevette rose (Leander serratus)
- Les crabes : crabe fréquent (Carcinus maenas)
Tourteau (Cancer paginus)
étrier (Portunus puber)
- Les langoustes (Palinurus sp.)
F. Les poissons
- Congre
- Bonites (Thymus sp.)
- Carpes
- Silures : Corydoras trilinéatus
Pimeladus pictus
- Clarias sp.
- Matagrants
- Anguilles
- Sardines
- Fretins
- Tetraodon sp.
- Les espèces de barbus : Barbus tetrazona
Copoeta titteya
Outre la mangrove avec les palétuviers, la flore est complexe et diversifiée. Elle comprend
des formations herbacées arborées avec ilots forestiers dans les vallées humides aux grandes
forêts tropicales humides soudano-guinéennes (forêt des Mayumbe) qui font d’ailleurs
l’objet une exploitation inquiétante (avec SOFORMA, surtout). La zone côtière de la RDC
est couverte par au moins 8000 km2 de forêt représentant ainsi 80% de la forêt de la
Province du Bas-Congo estimée à 10.000 km2 (Source : MECN-EF, 2001 : Communication
nationale initiale sur les changements climatiques –année de référence 1994- telle que
publiée par le Ministère de l’Environnement en 2001).
Les plantes ligneuses et surtout les palétuviers ci-dessous sont abattus par les
paysans pour la fabrication de charbon de bois, principale source d’énergie domestique, et
cela malgré la proximité du complexe hydroélectrique d’Inga.
- Rhizophora racemosa
- Rhizophora mangle
- Avicennia nitida
- Avicennia tomentosa
Les espèces végétales étrangères apportées par les eaux du fleuve Congo causent
parfois des déséquilibres importants au sein des écosystèmes naturels, particulièrement au
niveau de l’embouchure. Ces introductions mettent en péril l’existence même de certaines
espèces indigènes. C’est le cas notamment de jacinthe d’eau (Eichornia crassipes) et
Chromolaena odorata, deux espèces exotiques, qui envahissent respectivement presque tous
les cours d’eau et certains milieux terrestres au point d’étouffer ces habitats.
34
Au niveau terrestre, les bois d’œuvre tels que le limba, okumé, wenge, etc sont très exploités
pour l’exportation des grumes (sans valeur ajoutée). Au niveau des mangroves, les
palétuviers sont détruits pour la fabrication du charbon de bois et pour les matériaux de
construction.
Les huîtres s’épuisent dans les Mangroves et dans la côte marine. Par conséquent. Elles sont
menacées d’extinction suite à l’exploitation irrationnelle et la surexploitation dues à
l’ignorance de la population au sujet de la période de reproduction, la taille moyenne des
adultes, les matériels de pèche utilisés, etc. Les différentes espèces concernées sont Ostrea
sinuata, O. lurida, O. denselamellosa, O. chilensis, O. Stentina, O. puelchana, Crassostrea
gigas, C. angulata, C. margaritacea, C. glumarata, C. rhizophora, C. guyanensis et C.
cucullata.
Le tableau 6 ci-dessous présente les données statistiques sur la pèche artisanale de tortues
marines à Nsiamfumu (SENADEP) durant les 5 dernières années.
35
Tableau 6 : Données statistiques sur la pêche artisanale des espèces de tortues marines à
Muanda entre 2001 – 2005 (en Kilogramme)
Les rapports sur les statistiques de la pèche artisanale des crevettes, recueillies à
l’inspection Territoriale de l’Agriculture, Pèche et Elevage, et présentés dans le tableau 7 ci-
dessous, constituent la preuve de la surexploitation de ces espèces à Nsiamfumu
(SENADEP, in MECN-EF, 2006).
Tableau 8 : Production en Kilo des espèces de poissons menacées entre 2001 et 2005
Vu le danger que courent les générations futures au sujet de ces espèces menacées et
en voie de disparition, il y a lieu d’assurer une protection et conservation durable.
En réalité, ces espèces sont protégées par la création du Parc marin des Mangroves ;
cependant, cette surveillance n’est pas efficace. Actuellement, les gardes destinés à cette
activité ne disposent pas de moyens logistiques et financiers pour la protection efficace et
durable du Parc.
- Penser à la population côtière ; leur donner du travail avant de les impliquer dans
la protection, la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes forestiers et
marins ;
- Renforcer les capacités de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
afin d’assurer une surveillance continue et régulière du Parc marin des
Mangroves.
Il ressort des résultats de nos enquêtes que les espèces animales ci-dessous ne se font
plus capturer par les pêcheurs et chalutiers. Ils ont donc disparu il y a de cela des années.
Parmi ces espèces, on peut citer :
Pour restaurer ces espèces disparues dans la côte marine congolaise, la principale
mesure prévue serait l’importation vers d’autres pays de leurs œufs (Anonyme, 2006b).
Les travaux préliminaires d’inventaire des espèces de poissons capturés sur les deux
sites de Nsiamfumu et de l’Ancienne Banque distants d’environ 20Km, à la côte atlantique
de Moanda, nous ont permis de recenser 29 espèces de poissons appartenants à 16 familles
et regroupées en 6 ordres (Mbomba et al.,2006 : Communication personnelle dans le
profil/Draft 1, in MECN-EF, 2006). . La liste préliminaire des poissons identifiés sur la côte
atlantique de la République Démocratique du Congo à Moanda du 06/02 au 08/02/2006 est
reprise dans le tableau 9 ci-dessous.
38
Au vue de ces résultats, l’ordre des perciformes semble être le mieux représenté avec
7 familles et suivi des Clupéiformes avec 2 familles. Les ordres sont représentés avec une
seule famille. Compte tenu, du nombre élevé de familles par rapport à celui des espèces soit
16 familles pour 29 espèces seulement, nous pouvons faire une tentative de spéculation pour
39
suggérer que le peuplement d’espèces de poissons dans cet écosystème, dans sa partie
marine, peut être qualifié de pauvre.
La zone côtière comprend quelques habitats et écosystèmes spéciaux qui méritent une
attention particulière. Il s’agit de :
- Mangrove (Parc marin de mangrove), marais et marécages
- Rapides d’Inga sur le fleuve Congo
- Plage (beach) de Moanda
- Estuaire et canyon
- Réserve de la Biosphère de Luki.
Ces écosystèmes et habitats requièrent une gestion responsable afin d’éviter la perte de
l’intégrité de l’habitat et celle de la biodiversité qu’ils renferment. Des études spécialisées
sont nécessaires pour en connaître davantage l’anatomie et la physiologie(MECN-EF,
1999).
.
• RESUME DE LA 2ème PARTIE
(1) La zone côtière de la RD Congo s’étend des eaux territoriales marines jusqu’au Port
International de Matadi sur le fleuve Congo qui reçoit les bateaux de haute mer. Elle couvre
ainsi tout le district du Bas-fleuve. Sa limite marine nécessite d’être clairement établie pour
éviter des conflits avec l’Angola (Cabinda).
(2) La zone congolaise regorge d’énormes richesses naturelles minérales, énergétiques
notamment le Grand Inga (dont l’exploitation fournirait de l’hydroélectricité à toute
l’Afrique, au Moyen – Orient et le Sud de l’Europe) et des ressources biologiques (avec
deux aires protégées : Réserve de la Biosphère de Luki et Parc Marin des Mangroves).
(3) Il y a absence d’une gestion rationnelle de ces ressources biologiques (flore et faune) qui
sont de plus en plus menacées à la suite de :
- la surexploitation par une pêche illégale sur toute l’année pour les ressources halieutiques ;
- la pollution surtout par les hydrocarbures ;
- la déforestation et dégradation des habitats ;
- l’érosion côtière ;
- la non participation effective des communautés locales dans la gestion de la zone.
40
Le parc Marin est habité par trois tribus différentes, à savoir : le Woyo, le Kongo et
les Assolongo. Les deux premières occupent la zone B du Parc marin et sont généralement
agriculteurs. Les Assolongo, quant à eux, sont exclusivement des pêcheurs et habitent le
périmètre de la zone A. Cependant, avec la crise économique actuelle, toutes les tribus
s’adonnent à la pêche. Sur le bief fluvial, à Inga, les Manianga, les Kongo et les Bangala
s’adonnent à la pêche. La densité de la population dans l’espace côtier est d’environ 10
habitants au km2, en dehors des villes de Matadi et Boma, et des cités/ centres tels que
Moanda, Inga, Kinzamvuete, Lukula, Tshela, Manterne, etc. où elle est plus élevée. Faute de
recensement administratif, il est difficile de fournir des données exactes. Cependant, au
regard du recensement scientifique de 1984, on peut estimer à environ 1 million la taille de
la population du district du Bas-Fleuve, c’est-à-dire de toute la zone côtière (MECN-
EF,2001, 2006).
3.3.1 Agriculture
3.3.2 Elevage
L’élevage du gros et petit bétail est pratiqué dans la zone. Cependant, cela reste encore
rudimentaire et traditionnel. En 1992, le cheptel recensé comprenait seulement :
- Bovins : 17373 têtes (dont 40.000 têtes dans l’île de Mateba, y compris 200 chevaux)
- Caprins : 1446 têtes
- Ovins : 2.277 têtes
- Porcins : 711 têtes
Ainsi, malgré les potentialités énormes qu’offre la zone, l’élevage reste très timide
(Données fournies par l’Inspecteur provincial de l’agriculture, 2006).
3.3.3 Pêche
La pêche est une activité traditionnelle dans la région. Elle est surtout artisanale. Elle ne
respecte ni la saison (sur toute l’année), ni les méthodes et techniques de pêche (utilisation
des filets à petites mailles et de la dynamite surtout dans la mangrove). La pêche artisanale a
lieu à Nsiamfumu, Banana Km5, Ile de Mateba, Tompo, Kimuabi, Tshonda et Inga (sur le
fleuve). Le nombre des pêcheurs augmente alors que la ressource diminue pour diverses
raisons (augmentation de la pression sur la ressource, dégradation de l’habitat, pollution par
les hydrocarbures, etc.).
3.3.4 Aquaculture
Très rudimentaire, l’aquaculture reste rare (notamment, l’ostréiculture dans la mangrove).
Le potentiel aquicole reste encore vierge.
42
3.3.5 Chasse
La zone côtière fait l’objet d’une chasse traditionnelle. Le gibier y est abondant avec les
antilopes, les potamochères, les aulacodes, pangolins, singes, hippopotames, civettes, etc.
Cette faune peut même devenir une ressource pour le tourisme cybernétique.
La zone côtière compte trois ports maritimes et le quai pétrolier d’Ango-Ango. Il s’agit de :
3.3.7.1 Port de Matadi
Il est le plus important avec 1720 m de longueur et 10 quais capables de recevoir
simultanément 10 navires de gros tonnages. Sa capacité est 3500 000 tonnes par an, soit 200
navires en 1998. A ceci s’ajoutent des nombreux magasins (soit 71.000 m2).
Le port de Matadi est la porte d’entrée (importations) et la voie de sortie (exportations) de la
RDC par la mer.
Il est le 2ème port congolais par son importance. Il dispose de 4 quais dont 3 pour le gros
tonnage et sert surtout à l’exportation des produits forestiers (65% d’exportations) dont les
grumes, huile de palme, banane, cacao, café et caoutchouc. Il abrite un chantier naval
pourvu du matériel destiné à l’entretien du bief maritime jusqu’à Matadi.
Il est en eau profonde avec un seul quai. Ce port fait l’objet projet d’agrandissement pour
accueillir les navires en haute mer.
3.4 Tourisme
13) Arrêté n°0008 du 14 février 1974 créant un domaine de chasse réservé en Zone
DUNGU
14) Arrêté n°0021 du 14 février 1974 créant un domaine de chasse réservé en Zone de
Faradje, de Watsa et Dungu
15) Arrêté n°00022 du 14 février 1974 créant une réserve de faune en Zone de Bondo,
Ango et Dungu (Province Orientale)
16) Arrêté n°23 du 14 février 1974 créant une réserve de chasse en Zone de Rutshuru
17) Ordonnance n°74/148 du 2 juillet du 2 juillet 174 portant mesures d’exécution de
l’ordonnance n°73/021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime
foncier et immobilier et régime des sûretés
18) Ordonnance-loi n°75-023 du 22 juillet 1975 portant statut de l’Institut Congolais
pour la Conservation de la Nature
19) Loi n°81-001 du 9 janvier 1981 portant approbation de quatre contrats d’occupation
provisoire de terres d’élevage situées dans la Zone annexe de Lubumbashi.
20) Loi n°82-002 du 28 janvier 1982 portant réglementation de chasse
21) Arrêté n°144/00203/82 du 8 décembre 1982 portant création d’une parcelle à l’usage
agricole et élevage située dans la zone de Maluku de Kinshasa.
22) Arrêté 00140/BCG/AGRIDRALE/82 du 15 décembre 1982, portant création d’une
Commission restreinte chargée de la stratégie nationale de la conservation de la
nature en République Démocratique du Congo.
23) Code forestier 2004
24) Code minier 2003
Il y a malheureusement, absence du code l’environnement et une faible application de
ce qui existe.
Le secteur privé est surtout animé par les exploitants des ressources environnementales. Les
organisations non gouvernementales sont nationales ou internationales et sont surtout
sponsorisés par le fonds pour l’environnement mondial à travers des projets spécifiques tels
que GRASP sur la survie des grands singes, couche ozone, changements climatiques, etc.
Les agences onusiennes (PNUD, UNHCR, FAO, UNICEF, OMS, ONUDI, etc.) ainsi que la
Banque mondiale soutiennent des activités relatives à la gestion de l’environnement en
RDC.
Notons cependant que la capacité institutionnelle à gérer rationnellement l’environnement
en RDC reste très limitée : pauvre expertise, manque de moyens financiers, manque des
normes nationales et du code en matière d’environnement, politique d’étude d’impact très
timide, etc.
Cinquième partie :
5.1 Atouts
5.2 Contraintes
politique nationale de gestion responsable des ressources côtières. A cela, s’ajoutent la non
implication des communautés locales dans la politique de conservation des aires protégées
(ex. Réserve de la Biosphère de la Luki, Parc Marin de la Mangrove), l’absence des données
scientifiques actualisées, la législation obsolète, etc. Il n’y a donc ni sécurité économique, ni
sécurité écologique et ni sécurité sociale, et le mode de gestion est caractérisé par une
économie de cueillette pour la survie qui entretient la pauvreté telle que décrite par
Musibono (2006 ; Ramade, 2005).
5.3 Stratégies
Les stratégies s’appuient sur le Plan National d’Action Environnemental ou PNAE (MECN-
EF, 1999) avec attention particulière aux recommandations de la Convention sur la
Biodiversité et du Sommet Mondial sur le Développement Durable, à savoir :
- Etude d’impact environnemental (EIE),
- Education, Information, Sensibilisation et Recherche
- Valorisation du savoir endogène (traditionnel)
- Accès aux ressources génétiques
- Réduction de la pauvreté
Par manque du code de l’environnement, à la suite des exigences des bailleurs de fonds dans
le cadre du Programme Multisectoriel d’Urgence pour la Réhabilitation et Reconstruction
(PMURR), une cellule environnementale a été créée en 2004 pour ordonner et coordonner
les EIE, sous la tutelle du Ministère de l’Environnement.
Ce sont :
- Habitats fragiles ou zones écologiquement sensibles (mangrove, estuaire, zones humides,
rapides d’Inga)
- Aires protégées et réserves analogues (Réserve de la Biosphère de la Luki, Parc Marin de
la mangrove)
- Zones humides et mangroves
- Zones d’intérêts scientifique, culturel, touristique,
- Périmètre de protection des points d’eau
- Zones industrielles et espace résidentiel
- Espaces maritimes sous juridiction nationale ou internationale ou autres eaux
internationales.
48
• Le public
Malheureusement, malgré ce beau canevas, la RDC a encore un très long chemin à parcourir
avant que les EIE ne deviennent une réalité quotidienne. Il faudra que le Ministre de
l’Environnement restructure la cellule environnementale en lui donnant des spécialistes
49
vrais. En plus, il n’est pas normal que le Ministère des Mines ne soit pas sous la
coordination de celui de l’environnement pour les EIE relatives à l’environnement minier. Il
faudra donc harmoniser et cela très rapidement.
6. Priorités gouvernementales
Le Plan National d’Action Environnemental (PNAE) trace le cadre général pour une gestion
rationnelle de l’environnement par le renforcement des capacités institutionnelles et locales.
Les stratégies de PNAE couvrent :
Les différents problèmes soulevés dans la zone côtière appellent à des actions qui suivent :
Faire appel aux communautés de riveraines, médias, secteur public, secteur privé,
bailleurs de fonds, scientifiques, ONGs, églises, etc. pour participer d’une manière
active dans le mécanisme de gestion intégrée de la zone côtière en y apportant leur
savoir-faire local.
7. Le renforcement de la loi et des capacités en matière d’étude d’impact
environnemental et social dans la zone côtière.
8. L’administration publique locale et les autres représentants de l’Etat au niveau de
cette zone sont invités à appuyer sans réserve les actions du projet GCLME/RDC.
9. Promotion des sources alternatives des richesses et valorisation agricole.
10. Préservation de la biodiversité
11. Gestion intégrée des ressources en eau
12. Gestion des ressources énergétiques
13. Gestion et vulgarisation de l’information environnementale
- L’espace côtier de la RDC bien que clairement défini au niveau terrestre, pose cependant
problème sur la partie maritime : d’où la nécessité de faire d’urgence le tracé maritime de
cette zone.
- La zone côtière considérée regorge d’importantes richesses minérale et biologique qui sont
soumises à une exploitation anarchique, d’où nécessité d’y mettre de l’ordre en vue de leur
exploitation durable.
- Les potentialités touristiques de la zone considérée devraient être mises en valeur pour la
promotion de l’éco-tourrisme.
1. Erosion marine Déferlement de la vague Perte des terres continentales, Existence d’importante quantité des pierres
côtière contre le rivage non des arbres et des maisons ; et sable dans le Bas–Congo, matériaux
(Photo n° 5) protégé Menace de découpage de la route nécessaires au bétonnage de 37km de côte
Muanda – Boma. atlantique ;
Existence des ONG du secteur
Environnement (CADI, ACODES) capables
de reboiser le littoral.
2. Pollution par les Déversement parfois Contamination des éléments de Analyse écotoxicologique des éléments
hydrocarbures de l’eau, accidentel des bruts lors la biodiversité (produits exploitables et consommés de la
du sol et de de l’exploitation offshore halieutiques) par les métaux biodiversité ;
l’atmosphère et on shore du pétrole par lourds ; Application sans complaisance de la
(Photos n° 7 & 8) la société PERENCO- Contamination du sol et des réglementation nationale et internationale en
REP; nappes phréatiques ; la matière ;
Rejet de produits Diminution et perte de la Interdiction de brancher les exutoires dans le
pétroliers dans la baie de productivité de certains arbres fleuve ou l’océan ;
Banana par la SOCIR ; fruitiers (Anacardiers, cocotiers, Utilisation maximale des gaz issus de
Débarquement des manguiers, citronniers) et l’exploitation du pétrole au lieu de les brûler.
produits pétroliers venant jaunissement des cocotiers ;
de l’Angola au Yacht de Occurrence des maladies
Banana par les respiratoires
commerçants et fuite des
produits dans l’eau et par
terre ;
Torchères brûlant
24h/24h sur mer et sur
terre.
3. Destruction des Braconnage et recherche Perte de la biodiversité Renforcement de capacité de l’ICCN ;
espèces phares et de lucre ; Application de la réglementation et statut du
totalement protégées Insuffisance des gardes à parc marin des Mangroves.
(Tortues marines et l’ICCN et manque de
lamantins aquatiques) moyens logistiques.
(Photo n° 6)
4. Coupe des palétuviers Forte demande urbaine Perte des habitats des espèces et Idem et électrification totale de la ville de
et carbonisation dans les en énergie bois (Makalan dégradation des mangroves Muanda.
mangroves (Photos n° 1, et bois de chauffage) ; (visible en vue aérienne, comm.
2, 3 & 4) Faible couverture de la Personnelle)
ville en courant
électrique ;
Chômage caractérisé
5. Diminution des Pêche annuelle sans Plus de capture des poissons de 5 Etablissement des limites de l’espace
stocks halieutiques repos avec des filets de kg ; océanique de la R.D. CONGO en
surtout les poissons petites mailles pourvus Restriction de la zone de pêche concertation avec le gouvernement de
de poches (Lifuma dans côtière congolaise ; l’Angola ;
le fleuve et Nkiti ou Tracasserie des pêcheurs
senne de plage dans artisanaux par les angolais et les Renforcement des capacités de la force
l’océan) ; propriétaires des chalutiers navale, de l’ICCN et du ministère de
53
Pêche illicite effectuée illicites ; l’agriculture ;
par 3 chalutiers d’origine Destruction des filets des Application de la réglementation sur la
douteuse (Angola ou pêcheurs de Nsiamfumu et autres pêche ;
RDC?) opérant sur la par les chalutiers. Promouvoir l’implantation des magasins de
côte congolaise (avec vente des intrants de pêche à Nsiamfumu.
semble-il un permis
délivré par la direction
de pêche du ministère de
l’environnement de la R.
D. CONGO ).
6. Dégradation des Manque des caniveaux et Installation des crevasses Etablissement des caniveaux ;
routes urbaines et de d’entretien des routes. ondulées sur les routes ; Réfection des routes ;
dessertes agricoles Erosion urbaine (plus de 22 têtes Reboisement avec des essences à
d’érosions dénombrées de 5 à 10 enracinement profond.
m de profondeur, 42 maisons
menacées d’écroulement);
Risque probable de voir Muanda
découpée en plusieurs morceaux.
Ces données ont été obtenues par des interviews et observations personnelles sur le terrain.
Les problèmes saillants et les éléments constitutifs de la biodiversité de Muanda et de
Nsiamfumu ont été photographiés et filmés. En annexe à ce rapport, il est joint un album des
photos prises et des images vidéos. Certaines infrastructures publiques ont également fait
l’objet de photograhie : il s’agit de routes, plage d’ICCN, l’hôpital de référence, une école
technique professionnelle, le marché central de Muanda, les hôtels des mangroves et
Atlantique Beacht en veilleuse, la SNEL et la REGIDESO, etc….
Ainsi, le Tableau 12 ci-après qui résume les priorités nationales au niveau de la zone côtière
congolaise.
54
Conservation - Espèces sensibles de plus en plus - Lister les espèces menacées - Espèces listées et protégées
menacées - Protéger les habitats sensibles - Habitats fragiles protégés (ex. Parc
- Habitats sensibles de plus en plus - Cartographier les habitats National de la mangrove)
détruits sensibles - Carte des habitats sensibles
- Communautés locales exclues de la disponible
gestion - Communautés locales impliquées
dans la gestion
Erosion côtière - La côte de plus en plus érodée et - Stabiliser la côte - Côte reboisée
l’habitat de plus en plus dégradé
Tourisme - Plage mal entretenue - Réhabiliter la plage de Moanda -Plage entretenue
- Potentialités ignorées -Identifier les nouvelles potentialités - Potentialités identifiées
ou mal connues touristiques - Tracasseries policières éliminées (ex.
- Tracasseries ) -Eliminer les tracasseries photographie des sites touristiques
policières (ex . interdiction - Réhabiliter les voies/pistes d’accès autorisées)
de photographier) - Routes/pistes d’accès réhabilitées
- Difficultés d’accès
Education, - Partenaires ignorants des réalités - Organiser des séminaires de - Sessions de formation périodiques
sensibilisation environnementales de la zone côtière formation et d’information sur la effectives
et formation zone côtière ; - Partenariat avec le Département de
- Renforcer le Département de l’Environnement réellement
l’Environnement de l’Université de opérationnel ;
Kinshasa pour le renforcement des - Au moins une émission
capacités humaines radiotélévisée mensuelle sur la zone
- produire des documentaires sur les côtière diffusée
ressources côtières
Recherche -Absence des données scientifiques - Financer des travaux scientifiques - Au moins 1 projet de recherche
fiables sur la biodiversité sur la zone côtière financé
- Absence de financement de la - Constituer une base de données - 1 base de données constituée
recherche - Etablir un programme de - Programme de suivi et surveillance
-Absence de surveillance et suivi surveillance et de suivi opérationnel
-créer un réseau sous-régional - Réseau d’information opérationnel
d’informations sur le grand
écosystème du courant de Guinée
Coordination - Absence ou pauvreté de - Renforcer ou créer une structure - Structure de coordination installée et
coordination de coordination opérationnelle
- Absence de bureau d’étude d’impact - Créer ou renforcer un bureau - Bureau d’impact opérationnel
environnemental d’impact pour les EIE - Sessions de formation organisées
- Expertise pauvre - Renforcer les capacités
institutionnelles et humaines
56
ANNEXES
Les annexes qui suivent permettent une meilleure visualisation de la zone
côtière de la RDC, ses problèmes et les opportunités qu’elle offre.
ANNEXE 3 :
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE