Insomnie
Insomnie
Insomnie
L'insomnie est un trouble du sommeil qui touche près de 20% des Français. Souvent
provoquée par le stress et des ruminations en lien avec des problèmes personnels, elle peut
enfermer la personne dans un cycle infernal. Liste des traitements pour s'en sortir.
On distingue ainsi :
Les insomnies secondaires qui sont liées à une pathologie psychiatrique et/ou médicale ou
encore à la consommation de substances ou de drogues favorisant la fragmentation du sommeil.
Chiffres
L'insomnie est un trouble du sommeil très fréquent dans les pays occidentaux et concernerait près
de 20 % de la population adulte. Sa fréquence serait supérieure chez les
femmes et augmente avec l'âge (avec l'âge le sommeil profond et paradoxal diminuent, le nombre
et la durée des éveils nocturnes augmentent, les siestes sont plus courantes, le délai
d'endormissement s'allonge). Etre sans emploi, vivre seul ou souffrir d'une maladie
chronique somatique (maladie cardiovasculaire, douleur...) sont des facteurs de risque
supplémentaires d'insomnie. Selon certaines données, les personnes souffrant d'anxiété ou de
dépression auraient 7 à 10 fois plus de risque de souffrir d'insomnie chronique que les autres.
Le nombre d'heures de sommeil nécessaires varient selon l'âge et selon les individus. La plupart des
adultes ont besoin d'environ 7 à 8 heures de sommeil par nuit. Toutefois, certaines personnes
n'ont besoin que de 5 à 6 heures de sommeil, ce sont les " petits dormeurs ". D'autres, à l'inverse,
ont besoin d'environ 10 heures de sommeil. Les personnes âgées ont tendance à dormir moins
longtemps la nuit alors que les adolescents et les enfants ont besoin de beaucoup plus de
sommeil. La durée idéale d'une nuit est celle qui permet de se sentir reposé et d'avoir un bon
fonctionnement dans la journée. La période des vacances permet d'apprécier facilement ses besoins.
Combien d'heures de sommeil adulte ? Par âge ? Idéalement ?
Le temps de sommeil est variable selon l'âge et les personnes. Combien d'heures faut-il dormir
quand on est adulte ? A 30, 40 ou 50 ans ? Ou pour les enfants ? Le point avec notre psychiatre et
médecin spécialiste du sommeil.
Causes
Les causes de l'insomnie sont nombreuses. L'interrogatoire du patient et de son conjoint permet
dans la grande majorité des cas de déterminer l'origine de l'insomnie.
• Causes psychologiques
Une grande majorité des insomnies est liée à des troubles psychologiques plus ou moins sévères,
comme le stress, l'anxiété et la dépression. Lorsque les épisodes d'insomnie se répètent jour après
jour, les personnes touchées s'angoissent à l'idée de passer une mauvaise nuit. Cette peur de
l'insomnie peut angoisser l'insomniaque et rendre son sommeil encore plus difficile, ce qui
l’entraîne alors dans un cercle vicieux.
• Maladies du sommeil
De nombreuses pathologies peuvent entraîner des troubles du sommeil et provoquer des épisodes
d'insomnies plus ou moins fréquentes.
Hyperthyroïdie ;
Maladie d'Alzheimer ;
Maladie de Parkinson ;
Les conditions liées à l'environnement ou au mode de vie peuvent également provoquer des
insomnies comme le bruit, la chaleur, les bruits du voisinage, une mauvaise literie, ou
la consommation excessive de caféine. Le travail en horaires décalés (travail de nuit par
exemple...), les contraintes horaires et la surcharge de travail (surmenage) sont aussi des causes
fréquentes.
Symptômes
Les symptômes de l'insomnie sont divers : difficultés à s'endormir, sommeil léger et irrégulier,
réveils nocturnes, difficultés à se rendormir, impossibilité de dormir plus de 3 ou 4 heures,
cauchemars et idées noires... Dans la plupart des cas, c'est l'angoisse en lien avec des problèmes
personnels ou le stress de ne pas dormir qui alimente et aggrave l'insomnie. Lorsqu'il existe une
répétition des épisodes d'insomnie jour après jour, les personnes affectées s'angoissent généralement
à l'idée de passer une mauvaise nuit. Cette peur de l'insomnie rend le sommeil de l'insomniaque
encore plus difficile, ce qui peut alors l'entraîner dans un cycle infernal.
L'insomnie peut être présente le soir au coucher ou le matin avec un réveil précoce et
l'impossibilité de se rendormir alors que l'on se sent encore fatigué. Ce type d'insomnie matinale est
le plus souvent liée à des troubles psychologiques comme l'angoisse et la dépression.
Durée de sommeil par rapport au temps passé au lit ou efficacité du sommeil supérieure ou égale à
90%.
Conséquences
Les conséquences d'une insomnie sont le plus souvent une fatigue au réveil, donnant l'impression de
ne pas être reposé par sa nuit de sommeil, accompagnée d'une somnolence au cours de la journée.
Des troubles de l'attention et de la mémoire, ainsi que des courbatures, des difficultés de
concentration dans la journée ou une envie de dormir (bâillements) sont généralement constatés.
Les risques d'accidents sur la route et au travail sont augmentés par cette fatigue. Dans certains cas,
le manque de sommeil peut provoquer une irritabilité, des angoisses et une dégradation de la qualité
de vie pouvant aller jusqu'à la dépression.
Dans la plupart des cas d'insomnie occasionnelle ou transitoire, la correction de toutes les
mauvaises habitudes suffit pour adopter un comportement adapté et favoriser l'endormissement.
Pour cela, il est recommandé de :
Eviter les dîners trop copieux, la consommation de caféine, d'alcool (l'alcool fragmente le
sommeil et favorise les éveils nocturnes) ou de tabac dans les heures précédant le coucher (la
nicotine est un stimulant) ;
Évitez la pratique d'une activité sportive dans les 4 heures qui précèdent le sommeil ;
Eviter les soirées passées devant un écran (jeu vidéo, internet, smartphone…) à cause de la
lumière bleue qui perturbe la sécrétion normale de mélatonine et dérègle l'horloge biologique,
elle-même impliquée dans la régulation du sommeil. Par ailleurs, la stimulation cérébrale liée
aux activités sociales ou ludiques (notamment les jeux de guerre) favorise l'hyperéveil et va
donc à l'encontre du processus d'endormissement ;
Eviter de passer du temps au lit ou dans la chambre pour d'autres activités que le sommeil
(lecture, télévision...) ;
Soigner l'insomnie par une thérapie comportementale et cognitive
Un tiers des Français souffrirait de troubles du sommeil, majoritairement d'insomnies. Les thérapies
comportementales et cognitives peuvent aider à retrouver le sommeil. Comment faire ? Pour qui
sont-elles indiquées ?
• Le recours aux médicaments ne doit se faire uniquement lors d'une consultation médicale.
Certains médicaments peuvent être contre-indiqués avec la prise d'autres traitements, et provoquer
des effets secondaires comme de la somnolence, des troubles de la mémoire et une dépendance. Ils
sont donc utiles pour les insomnies transitoires, mais ne peuvent constituer le traitement de fond de
l'insomnie, sans approche comportementale par ailleurs.
Lorsque les troubles du sommeil dépendent d'une dérégulation du rythme circadien, la mélatonine
peut être utilisée (après avis médical). Enfin, dans certains cas, les antidépresseurs sédatifs sont
efficaces et ne produisent pas de dépendance.
Certaines plantes et traitements homéopathiques peuvent être proposés pour les personnes
présentant des insomnies :
La valériane est une plante sédative préconisée dans les troubles du sommeil tels que réveils
nocturnes ou insomnies. Il est plutôt recommandé de la prendre sous forme de gélules compte
tenu de son goût très amère.
L'escholtzia est reconnue pour ses propriétés calmantes et analgésiques. On l'utilise lorsque le
sommeil n'est plus " récupérateur " et lorsque l'on est sujet à des réveils nocturnes sous forme
d'Extrait de Plante Standardisé (EPS) de préférence.
La rhodiole est réputée pour agir sur la fatigue cérébrale et physique. La plante est également
utilisée pour lutter contre l'anxiété et la dépression légère, et la fatigue générée par le stress qui
empêche de dormir.
Valeriana 1 DH (20 gouttes buvables diluées dans un peu d'eau 3 fois par jour) en cas
d'insomnie, en particulier chez des sujets agités, à humeur variable et hypersensibles à la
douleur.
Nux Vomica 9 CH (2 granules 3 fois par jour) en cas d'insomnie mêlée à l'angoisse de la
journée.
Plusieurs remèdes naturels peuvent aider à s'endormir plus facilement : mettre du houblon
dans son oreiller, respirer de l'huile essentielle de lavande ou pratiquer la respiration par
cohérence cardiaque par exemple.
Prenez l'avis de votre médecin car les traitements à base de plantes peuvent également présenter des
effets secondaires ou des contre-indications.
• Relaxation
Certaines techniques de relaxation comme le yoga, la sophrologie ou l'hypnose peuvent être d'une
aide précieuse lors d'épisodes d'insomnie.
Quand consulter ?
En règle générale, le médecin traitant peut prendre en charge l'insomnie, qu'elle soit transitoire ou
chronique. Une orientation vers un centre spécialisé du sommeil peut être indiquée si l'insomnie
s'aggrave, ne réagit pas aux traitements ou qu'elle a un retentissement sévère dans la journée. Toutes
les insomnies qui comportent une somnolence nette dans la journée devraient bénéficier d'une
consultation spécialisée.
Mes conseils
Pour éviter les insomnies, n'hésitez pas à suivre les signaux d'éveil que vous adresse votre corps : si
vous n'arrivez pas à dormir ou si vous êtes réveillé depuis plus de 20 minutes, levez-vous et faites
autre chose. Si vous êtes réveillé le matin, ne cherchez pas à prolonger votre sommeil à tout prix,
mais au contraire, levez-vous et commencez votre journée.
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