Cartographie de La Recharge Potentielle Des Aquiferes en Zone Arid
Cartographie de La Recharge Potentielle Des Aquiferes en Zone Arid
Cartographie de La Recharge Potentielle Des Aquiferes en Zone Arid
Abdelhamid Haouchine
Laboratoire de Géo-Environnement FSTGAT/USTHB
BP 32 El-Alia Bab Ezzouar 16000 Alger Algérie
E-mail: [email protected]
Abderrahmane Boudoukha
Laboratoire d’hydraulique, université de Batna Algérie
Rachid Nedjaï
Institut de Géographie Alpine UJF; 14 bis
Avenue Marie Reynoard 38100 Grenoble France
Résumé
Dans les zones arides où les précipitations se trouvent en dessous de l’isohyète 200,
et devant la quasi inexistence de ressources hydriques superficielles, l’exploitation des eaux
souterraines reste le seul moyen pour parvenir à la satisfaction des divers besoins.
Afin d’assurer la pérennité de cette ressource qui devient de plus en plus rare devant
l’augmentation des sollicitations, il est impératif d’asseoir une gestion adéquate. Dans cette
optique, la connaissance du taux de recharge des nappes aquifères est d’un intérêt
particulier dans toute étude de quantification et de gestion.
Cet article constitue une contribution à la détermination de la recharge potentielle
des aquifères. La méthodologie proposée est une approche cartographique du phénomène, à
partir de l’analyse des facteurs majeurs régissant l’infiltration dans ces zones.
L’analyse s’est appuyée sur l’utilisation d’un Système d’Informations
Géographiques et a été rendue possible grâce à l’élaboration des différentes couches de
données spatialisées descriptives de ces différents facteurs.
Ce travail a permis la classification de la zone d’étude (plaine d’El Outaya, Wilaya
de Biskra, Algérie) en cinq niveaux descriptifs quant au taux de recharge, révélant un
zoning des valeurs allant de 0.02% à 16.25% des précipitations, permettant ainsi une
recharge globale de 30mm/an.
Abstract
In the arid regions where precipitations are below isohyet 200, and in front of the
quasi inexistence of surface hydrous resources, the exploitation of ground waters remains
the only means to arrive at the satisfaction of the various needs.
In order to ensure the sustainability of this resource that is becoming increasingly
rare in front of the increase in the requests, it is imperative to establish adequate
management. In this optic, knowledge of the rate of groundwater recharge is of particular
interest in any study of quantification and management.
This article constitutes a contribution to the determination of the potential refill of
the aquifers. Methodology suggested is a cartographic approach of the phenomenon,
starting from the analysis of the major factors governing the infiltration in these zones.
The analysis was based on the use of a Geographical Information System and was
made possible owing to the development of the various layers of descriptive spatialized
data of these various factors.
This work allowed the classification of the zone of study (El Outaya plain, Biskra,
Algérie) in five descriptive levels as for the rates of refill, revealing a zoning values going
from 0.25% to 16.25% of precipitations, and thus allowing a global refill of 30mm/an.
1. Introduction
Caractérisées par des précipitations annuelles inférieures au seuil conventionnel de 150 à 200mm, les
régions arides disposent de ressources en eau renouvelables très limitées. Parallèlement à ces
conditions naturelles défavorables, le développement des activités industrielles et agricoles et
l’extension des périmètres irrigués en particulier, n’ont pas été sans conséquences sur l’environnement
en général et sur la ressource en eau plus particulièrement. En effet, nous avons assisté à l’implantation
de zones urbaines de plus en plus importantes accompagnées de zones industrielles et un
développement accru de l’activité agricole. Ceci a été à la base d’une dégradation de la ressource en
eau tant sur le plan quantitatif que sur celui de la qualité. Le cas de la région de Biskra est révélateur de
cette situation et les rabattements des niveaux piézométriques des différents aquifères de la région
(Larbes, 2005) ne font que conforter l’ampleur de cette dégradation.
Face à cette situation, établir une évaluation et asseoir une gestion optimale des ressources en
eaux dans ces zones est devenu indispensable et afin d’y parvenir, les gestionnaires de l’eau ont besoin
d’informations très précises sur les conditions de réalimentation et d’exploitation au niveau de chaque
bassin hydrogéologique.
2 méthodes directes qui consistent à estimer l’infiltration en utilisant des appareils de mesure in
situ (infiltromètres de müntz, à double anneaux, …). Les mesures in situ par infiltromètres ne
reflètent pas l’infiltration réelle du terrain car elles correspondent à des valeurs ponctuelles,
interpolées sur l’ensemble de la surface. En outre, la mesure ne porte que sur les sols
superficiels; et, dans le protocole de mesure, l’appareil est enfoncé de quelques centimètres
dans le sol et le terrain est défriché, de ce fait on élimine l’impact des facteurs pouvant
influencer l’infiltration, tels que la surface du sol et celle de la couverture végétale.
3 méthodes physiques, elles consistent à suivre, en continu, l'état d'humidité et de pression dans le
sol. Elles permettent de quantifier les flux d'infiltration effectifs des premiers mètres du sol vers
la nappe, dans la zone non saturée située au-dessus de la nappe. De telles méthodes présentent
l'inconvénient d'être d'application très locale (à l'échelle du m2) et de nécessiter, aussi, une
instrumentation et un suivi très lourds (profils fréquents à la sonde à neutrons, relevés et
entretien d'une batterie de tensiomètres). Elles ne se prêtent pas non plus à une analyse sur des
sites multiples éloignés les uns des autres (Filippi, Milville & Thiery, 1990).
4 la méthode géochimique, basée sur l’utilisation du bilan des chlorures (Cl-) et la méthode
isotopique qui exploite les rapports des teneurs en tritium (3H) des eaux des nappes comparés à
ceux des précipitations, fournissent des résultats intéressants quant à l’estimation de
l’infiltration efficace en zones arides (Guendouz & Moulla, 2006). Toutefois, de nombreux
travaux indiquent que ces approches ne sont pas sans biais, parce que dans certains cas des
écoulements préférentiels contribuent pour plus de 90% au total de la recharge estimée. Les
résultats fournis par les traceurs (Cl-, 3H) doivent par conséquent être interprétés avec
précaution dans les régions où existe un écoulement multimodal dans la zone d'infiltration. De
plus, l'estimation précise de l'apport total en chlorure est essentielle et le tritium peut être
influencé par le transport de vapeur pour des flux faibles. En outre, les conditions paléo-
climatiques et paléo-hydrologiques peuvent introduire des désaccords entre les processus
actuels mesurés et les moyennes calculées sur le long terme (De Vries & Simmers, 2002).
Il appert donc que, malgré les nombreuses études et les différentes approches utilisées, la
détermination des flux de recharge en régions arides reste pleine d'incertitudes. Ceci met en relief la
nécessité d’appliquer des techniques multiples pour accroître la validité des estimations de la recharge.
La réflexion que nous avons entamée dans le cadre de ce travail, constitue une proposition
d’analyse spatiale pour améliorer l’estimation et fournir des évaluations de la recharge potentielle. Elle
repose sur la définition des paramètres régissant l’infiltration, leurs degrés d’influence et les relations
éventuelles qui existent entre eux. Chaque facteur étant étudié indépendamment, et au final, tous les
paramètres seront intégrés et compilés pour aboutir à une carte-synthèse de la recharge potentielle;
ceci, à partir du traitement des cartes topographiques, géologiques, pédologiques et l’analyse des
données brutes sur les ressources en eau et en sol dans la région d'étude.
En plus de leurs diverses caractéristiques (nature, valeur, aspect), tous les paramètres étudiés
présentent une composante spatiale, de ce fait, l’information véhiculée par ces paramètres peut être
stockée, analysée et visualisée à l’aide d’un Système d’Information Géographique que nous avons tenté
d’optimiser et d’orienter vers la cartographie de la recharge.
Morphologiquement, cette plaine correspond à un vaste glacis en pente douce qui s’étale au
sud-ouest du Djebel Maghraoua et au pied de l’Aurès à des altitudes qui s’abaissent d’une manière très
régulière et presque imperceptible de 250 à180m. Les vallées ne s’y marquent guère et la plaine est
entourée de crêtes, correspondant à la tranche des couches plissées; constituant des arêtes à flancs
dissymétriques, elles culminent autour des altitudes de 415m (Djebel Boughzal) et de 483m (Djebel
Maghraoua). Le Djebel Mellah présente une autre configuration : il se dresse jusqu’à 626m sans
s’intégrer dans les autres alignements; au contraire, il constitue un dôme escarpé et raboteux.
Le réseau hydrographique de la région est très peu dense, il comporte un tronc principal,
Oued Biskra, qui fait partie du bassin fermé du chott Melghir et reçoit sur sa rive gauche quelques
tributaires issus de l’Aurès et de Djebel Mellah. La majorité de réseau hydrographique est à sec le long
de l’année, sauf lors des pluies exceptionnelles.
Les sols sont de parcours steppique dont la végétation naturelle est dégradée; la région dispose
d’une grande variété de sols ayant pour genèse l’interférence de la géologie et de la géomorphologie.
Plus saharienne que sahélienne, la végétation est spontanée et régie à la fois par des conditions
climatiques et des dégradations de causes anthropiques. Mise à part les surfaces irriguées, les reliefs
sont pratiquement dépourvus de végétation.
Sur le plan climatique, La plaine d’El Outaya est soumise à un climat aride avec des tendances
franchement sahariennes, caractérisé par de faibles précipitations en hiver et un été chaud et sec avec
quelques pluies exceptionnelles en automne.
Les précipitations d’une moyenne annuelle de 129mm (à la station de Biskra), sont d’origine
orographique. L’irrégularité des précipitations dans la région indique que la recharge des nappes se fait
généralement lors de fortes crues. La température moyenne annuelle est de 21.6°C. Cette forte
chaleur est due à la concentration de masses d’air chaud du Sahara, ce qui donne une augmentation
sensible de l’amplitude thermique, favorisant ainsi une intense évaporation.
Légende
((
Dunes
Dunes actuelles
actuelles
#
El Outaya
El Outaya Quaternaire
Quaternaire
O
Ouueed
d
Pliocène supérieur
Pliocène supérieur
O
O
O
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skkr Pliocène
Pliocène inférieur
inférieur
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Smala raa
Miocène moyen
Miocène moyen
et
et supérieur
supérieur
Miocène inférieur
Miocène inférieur
# Eocène
Eocène
B II S
B SK A
KR A
Crétacé supérieur
Crétacé supérieur
Crétacé moyen
Crétacé moyen
Trias
Trias
# 00 55 10 km
10 km
Tolga
Tolga
Faille
Faille
3. Méthodologie D’analyse
La méthode consiste à croiser les informations spatiales relatives aux différents facteurs régissant la
recharge des aquifères. Ceux ci sont d’abord étudiés séparément et relativement appréciés. Une
Cartographie de la Recharge Potentielle des Aquiferes en Zone
Aride.Cas de la Plaine d’el Outaya, Biskra –Algerie 599
classification est ainsi définie pour chacun d’eux et une cote (allant de 1 à 10) sera affectée à chaque
classe. Une carte thématique est alors établie pour chaque paramètre.
Par la suite, le rôle de chacun de ces paramètres dans l’infiltration est pondéré, évalué et
exprimé sous le terme d’ «indice d’infiltration» ainsi que son taux de contribution.
«L’indice d’infiltration» est une valeur numérique égale à la cote affectée d’un coefficient de
pondération (poids) exprimant l’importance de l’effet exercé par rapport aux autres paramètres. La
détermination des poids repose sur l’analyse des effets relationnels inter-paramètres : un point (1pt) est
attribué pour chaque effet majeur, et un demi-point (0.5 pt) pour chaque effet mineur. Le poids de
chaque facteur sera alors égal à la somme des effets qu’il exerce sur les autres (Shaban et al, 2001).
Le taux de contribution de chaque facteur dans la recharge potentielle correspondra alors au
rapport (en%) de son indice d’infiltration sur la somme des indices de tous les facteurs.
Enfin, en procédant à la sommation de tous les indices pour une zone donnée, on obtient une
valeur qui traduit l’importance relative de la recharge dans la dite zone. Le «potentiel de recharge»
dans une zone donnée correspond donc à la résultante des indices de tous les paramètres pris en
compte. L’implémentation sur un SIG (superposition des cartes thématiques des paramètres) permettra
alors d’établir une carte synthèse sur laquelle seront circonscrites les zones de recharge potentielle.
Couvert végétal
INFILTRATION
Pente Hydrographie
Relation directe
600 Abdelhamid Haouchine, Abderrahmane Boudoukha,
Fatima Zohra Haouchine and Rachid Nedjaï
4. Resultats et Discussion
Comme cité précédemment, les facteurs influençant la recharge seront étudiés indépendamment les uns
des autres et par la suite, intégrés et compilés selon la méthodologie définie pour obtenir la carte des
zones de recharge potentielle.
La Lithologie
Pour l’élaboration de la carte, nous avons tenté, à partir des cartes géologique et hydrogéologique, de
regrouper les différentes lithologies rencontrées dans la zone d’étude en classes ayant les mêmes
caractéristiques hydrogéologiques, en connaissant leurs valeurs approximatives de l’infiltration finale
telles que proposées par Musgrave en 1955 (ASCE 1996).
Les différentes lithologies rencontrées dans la zone d’étude ont été regroupées en quatre (04)
grandes classes (tableau n°2) suivant la capacité d’infiltration finale (If).
Le Réseau Hydrographique
L’établissement de la carte thématique de ce paramètre repose sur la digitalisation, à partir de la carte
topographique, de tous les cours d’eau et leur classement en fonction de leur densité de drainage.
Cartographie de la Recharge Potentielle des Aquiferes en Zone
Aride.Cas de la Plaine d’el Outaya, Biskra –Algerie 601
La classification adoptée permet de distinguer quatre (04) classes suivant la densité de drainage
Id:
• Id >2 (très forte): L’écoulement et le drainage sont très forts. Cette classe concerne les zones
montagneuses.
• 2> Id >1.5 (forte): L’écoulement et le drainage sont moyens, cette classe se concentre dans
les piedmonts et les zones de reliefs de moindre importance par rapport à la classe
précédente.
• 1.5> Id >1 (moyenne): L’écoulement et le drainage commencent à faiblir, la vitesse devient
de plus en plus faible. Cette classe se trouve dans les zones de faible pente (plaine).
• Id <1 (moyenne à faible): L’écoulement et le drainage sont très faibles, parfois presque nuls,
cette classe concerne les zones de plaine ou de dépression. C’est la zone la plus favorable à
l’infiltration.
Le Sol
A partir de l’étude agro-pédologique, quatre (04) classes de sols ont été observées dans notre zone
d’étude: les sols minéraux bruts, les sols peu évolués, les sols halomorphes et les sols hydromorphes.
Le tableau n°3 résume la classification établie :
La Pente
La réalisation de la carte thématique de ce facteur a nécessité l’établissement d’un modèle numérique
de terrain. L’examen des valeurs de pentes sur ce MNT a permis de déterminer quatre (04) classes :
• Classe I: α >10% (très forte) : Les valeurs de cette classe représentent les zones montagneuses
qui entourent toute la plaine d’El Outaya (Dj. Maghraoua, Dj. Foum Zgag, Dj. Boughezal), où
le ruissellement serait très important, impliquant une infiltration minime.
• Classe II: 5<α< 10 % (forte) : Cette classe correspond aux zones de piedmonts. Le
ruissellement perdrait de son ampleur et c’est l’infiltration qui commencerait à avoir lieu, bien
que le facteur longueur de pente soit réduit. Cette bande comprend la région de Branis et le
flanc nord de Djebel Boughezal.
• Classe III: 1< α<5% (faible à moyenne) : C’est la classe des hautes plaines; elle comprend les
deux périmètres agricoles Koudiat Djedid et M’Keinet récemment aménagés et qui ont des
pentes allant de 1.5 à 3.5%. Cette zone montre des pentes relativement faibles, où l’infiltration
prend de l’importance contrairement au ruissellement qui perd son énergie.
602 Abdelhamid Haouchine, Abderrahmane Boudoukha,
Fatima Zohra Haouchine and Rachid Nedjaï
• Classe IV: α <1% (très faible) : C’est la classe des basses plaines. Elle occupe le centre de la
carte et la plus grande partie de la zone d’étude. Les pentes y sont très faibles, d’où le nom de «
El Outaya » signifiant le plat.
1. Evaluation des cotes
Afin d’estimer les cotes des différents paramètres de façon homogène, une échelle des cotes a
été élaborée sur la base des plages de variation des paramètres. Nous obtenons ainsi l’échelle suivante:
Classe Très forte Forte Forte à moyenne Moyenne Moyenne à faible Faible Très faible
Cote 10 8 6.5 5 3.5 2 1
La catégorisation des paramètres suivant cette échelle nous permet d’obtenir les cotes de
chaque classe; ceci pour tous les paramètres indépendamment les uns des autres.
Le tableau n°4 récapitule les valeurs obtenues pour tous les paramètres :
Lithologie
CV/OS
Pente Sol
Réseau
hydrographique
Effet mineur
Effet majeur
Tableau 5: Evaluation des indices d’infiltration et du taux de contribution des paramètres sur la recharge.
Nous y constatons que le facteur le plus affectant est la lithologie avec plus de 33%; le moins
affectant étant le couvert végétal avec 10%.
4. Etablissement de la carte-synthèse
L’établissement de la carte de recharge potentielle a été rendu possible grâce à l’agrégation de
l’ensemble des cartes paramétriques élaborées et stockées sous forme de couches dessin et données
dans le Système d’Informations Géographiques utilisé.
Cette carte révèle les zones majeures d’infiltration (Fig.3)
Cartographie de la Recharge Potentielle des Aquiferes en Zone
Aride.Cas de la Plaine d’el Outaya, Biskra –Algerie 605
Ainsi, cinq (05) niveaux descriptifs ont été mis en évidence. La projection de ces niveaux sur
l’échelle proposée par la FAO (1967), montre des classes de recharge à valeurs similaires qui vont de
très faible à forte recharge potentielle, regroupées dans le tableau suivant :
Classe de recharge Très forte Forte Moyenne à forte Moyenne Faible Très faible
Taux Déterminée ------------ 30-35% 20-30% 10-20% 5-10% <3%
Taux Moyen ------------ 32.5% 25% 15% 7.5% 1%
FAO (1967) 45-50% 30-35% ------------ 10-20% 5-10% < 5%
Ces classes révèlent des valeurs optimistes quant à la recharge potentielle. La question à
laquelle on devrait répondre est: comment peut-on calculer la quantité globale et zonale de la recharge?
Pour calculer la quantité d’eau réellement infiltrée, un calcul simplifié est proposé par la FAO
(1967) :
Volume infiltré (Vinf) = volume précipité x ∑ taux de recharge x % de la surface
• Calcul de la surface totale:
A partir des valeurs des différentes surfaces lues directement sur la couche dessin (surface du
polygone délimitant chaque classe), nous avons la surface totale:
5. Conclusion
Les résultats de cette étude ont été comparés à ceux obtenus par d’autres méthodes appliquées dans la
même zone d’étude, en l’occurrence la méthode du bilan hydrique effectuée au pas de temps journalier
(Mimeche L. 1999). L’analyse qui a été effectuée sur une période de 10 ans (1988-1998) donne les
résultats suivants : Précipitations =142 mm et Ruissellement+Infiltration = 67.6mm. L’excédent (R+I)
représente alors 48% des Précipitations. Par ailleurs, en se basant sur des analyses granulométriques
effectuées dans la région d’étude, Hamidou M.A. (1974), a calculé un coefficient d’infiltration allant
de 20% à 40% de la pluie moyenne annuelle; l’infiltration minimale serait alors de 28.4 mm/an. Les
résultats sont par conséquent, significatifs et comparables à ceux obtenus dans notre travail (30
mm/an).
Néanmoins, cette approche reste une proposition d’analyse spatiale qui devrait être confirmée
par des mesures de terrain avant de pouvoir être utilisée dans le cadre de prises de décisions. Une
validation plus rigoureuse impliquerait des mesures en différents points et une quantification de l’effet
des paramètres. La validation pourrait aussi conduire à définir de nouveaux critères ou à en modifier
les pondérations affectées.
Cartographie de la Recharge Potentielle des Aquiferes en Zone
Aride.Cas de la Plaine d’el Outaya, Biskra –Algerie 607
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