Anatomie Des Angispermes (Revisé)

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL
----------------
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE F. HOUPHOUET- BOIGNY 22 BP : 582 Abidjan 22

COURS DE BOTANIQUE L3 SVT/BPV :

UE

ANATOMIE DES
VEGETAUX

KOUASSI Konan Edouard


Maître de Conférences

2019 – 2020
CHAPITRE I- LA STRUCTURE PRIMAIRE
C’est celle qui résulte de la mise en place des tissus provenant de la différenciation des

cellules issues des méristèmes primaires.

A - Notion de stèle

En botanique, la stèle d'une plante est aussi appelée le cylindre central, nom donné

au motif que les faisceaux vasculaires présentent dans la section transversale de

la tige de la racine ou du pétiole des plantes.

La stèle présente des dispositions différentes selon les groupes systématiques et les

organes considérés ; elle a subi également au cours de l’évolution des trachéophytes

des modifications profondes et pour cela elle présente un grand intérêt pour les

anatomistes et les systématiciens.

B - Différents types de stèles

1- La Protostèle
Le type de stèle le plus simple est la protostèle : le xylème forme un cylindre plein,

entouré par une couronne de phloème. Elle existe dans les axes des différents groupes

de Ptéridophytes.

2- L’Actinostèle

C’est une variation du type précédent. Elle en diffère par la position périphérique des

pôles ligneux. La masse ligneuse est généralement plus ou moins lobée (forme étoilée

en Coupe Transversale), et le phloème occupe les plages situées dans les sillons du

bois. Selon le nombre de pôles ligneux, on parle d’actinostèle monarche, diarche,

triarche, tétrarche, pentarche…

3- Plectostèle

Ici la stèle est constituée de bandes de bois en alternance avec du liber.

4- Siphonostèle

Le xylème et le phloème forment des couronnes cylindriques emboîtées. Si le xylème

est entouré d’une seule couronne de phloème externe, on parle de Siphonostèle

ectophloïque et si le xylème est situé entre deux couronnes de phloème, la

Siphonostèle est dite amphiphloïque.

5- La Dictyostèle

Lorsque la siphonostèle est interrompue par des fenêtres qui interrompent sa continuité

on parle alors de dictyostèle. Ces fenêtres sont considérées comme des lacunes

formées dans le cylindre conducteur à la suite du départ d’éléments criblo-vaculaires

vers les feuilles (traces foliaires) ou vers les rameaux (traces raméales) pour les irriguer.
Certains auteurs admettent cependant que le morcellement de la stèle peut avoir

d’autres origines et il est admis que la dictyostèle actuelle des plantes supérieures s’est

progressivement réalisée au cours de l’évolution des plants vasculaires.

5 – L’Atactostèle

Stèle à bois dispersé en petits îlots dans le liber. Exemple des Monocotylédones,

Lycopodium cernuum
CHAPITRE II - ANATOMIE DES BRYOPHYTES OU
MOUSSES (CRYPTOGAMES NON VASCULAIRES), DES
PTERIDOPHYTES (CRYPTOGAMES VASCULAIRES) ET
DES GYMNOSPERMES

Les Bryophytes étant des végétaux non vasculaires, ils n’ont pas de vaisseaux libéro-

ligneux. L’eau et les sels minéraux circulent par ce que l’on peut appeler un tissu

conducteur

Les Ptéridophytes fossiles possédaient des formations secondaires ; mais les

représentants actuels de ce groupe en sont dépourvues, à quelques rares exceptions

près.

Le protoxylème des Ptéridophytes est constitué comme chez les autres trachéophytes

par des trachéides annelées et spiralées. La structure du métaxylème est très

homogène et est constituée essentiellement par des éléments à épaississement

scalariforme qui sont généralement des trachéides, parfois accompagnées de

parenchyme. Le phloème des Ptéridophytes est constitué cellules criblées et de

parenchymes.

A- Anatomie des Gymnospermes

Le bois des Gymnospermes est homoxylé sauf chez les Ephédrales, les

Gnétales et les Welwitschiales.

1-Racine des Gymnospermes

Au niveau de la structure primaire de la racine, on observe une assise pilifère avec peu

de poils absorbants, une écorce développée, un endoderme sclérifié, un péricycle

souvent constitué de plusieurs assises de cellules. Le nombre de faisceaux libéro-


ligneux varie entre 2 et 8 ; il n’y a pas de cellules compagnes au niveau du phloème

primaire. Au niveau de la structure secondaire, le bois est représenté par des

trachéides à ponctuations aréolées. Le phloème secondaire comprend des cellules

criblées, du parenchyme libérien et souvent des fibres libériennes. Il n’y a pas de

cellules compagnes sauf chez les Gnétales.

Remarque : Les racines secondaires naissent à partir du péricycle de la racine

principale.

2-Tige des Gymnospermes


Les tiges primaires et secondaires des Gymnospermes sont comparables, au niveau de

leurs structures anatomiques, à celles des Angiospermes Dicotylédones que nous allons

étudier ultérieurement.

3-Feuille des Gymnospermes

Exemple : feuille en aiguille de Pinus maritima (Fig. 97-98) en coupe transversale, on

observe, de la face supérieure (plane) vers la face inférieure (convexe) :

- un épiderme avec une cuticule épaisse ;

- un hypoderme dont les cellules peuvent se lignifier ;

- des stomates profondément enfoncés ;

- un parenchyme chlorophyllien ou mésophylle dont les membranes cellulaires,

polygonales, forment des replis tournés vers l’extérieur ;

- des canaux excréteurs de résine ;

- une gaine protectrice à valeur d’endoderme ;

- 1 ou 2 faisceaux libéro-ligneux avec le xylème du côté de la face supérieure et le

phloème vers la face inférieure ; ces faisceaux criblo-vasculaires sont noyés dans un

tissu dit de transfusion dont le rôle n’est pas encore bien défini.
Remarque : Les tissus palissadiques et lacuneux sont très rares chez les

Gymnospermes ; on en trouve, cependant, dans les feuilles de Abies sp., Araucaria

sp., Cycas sp., Ginkgo sp.


CHAPITRE III - ANATOMIE DE LA TIGE
JEUNE ET AGEE DES ANGIOSPERMES

A- Tige jeune

Une section transversale dans une tige jeune montre de l’extérieur vers l’intérieur :

l’épiderme, l’écorce, les tissus conducteurs et la moelle comme suit :

- L’épiderme est généralement unisériée.

- L’écorce comprend un nombre variable d’assises de cellules parenchymateuses

renfermant souvent des réserves, les couches les plus externes peuvent

renfermer de la chlorophylle. On observe parois un tissus fortement épaissi par

un dépôt de cellulose, le collenchyme.

- L’endoderme et le péricycle quant ils existent chez une tige sont très peu

différenciés donc peu observables.

- La moelle est constituée de parenchyme.

- L’appareil conducteur est constitué de faisceaux libéro-ligneux dans lesquels

le xylème et le phloème sont superposés, ce dernier étant du côté externe du

faisceau, qui est alors dit collatéral. Certaines familles de dicotylédones

(Apocynacées, Astéracées, Cucurbitacées, Euphorbiacées, Solanacées…) ont

parfois un liber surnuméraire contre la face interne de la masse ligneuse ; ces

faisceaux sont dits bicollatéraux.

Chez quelques Monocotylédones, le phloème est complètement entouré par le xylème.

Chez les Dicotylédones et les Gymnospermes, les faisceaux sont ordinairement

disposés sur un ou 2 cercles. Au contraire chez les Monocotylédones, ils sont très

généralement disposés sur plusieurs cercles, leur taille augmentant souvent de la

périphérie vers le centre. Chez les Angiospermes le protoxylème est constitué de


quelques éléments (trachéides et vaisseaux) annelés, spiralés ou plus ou moins réticulé,

auxquels s’ajoutent des cellules du parenchyme.

Le métaxylème est constitué d’éléments de plus gros diamètre, généralement rayés,

réticulés ou ponctués. A cela s’ajoute le parenchyme et parfois des fibres. Le xylème

primaire des Gymnospermes est constitué de trachéides annelés puis spiralés rayés ou

scalariformes.

Le Phloème primaire des Angiospermes est constitué d’un protophloème à petites

cellules semblables aux cellules procambiales formées presque uniquement de tubes

criblés ; les cellules compagnes y sont rares. Le protophloème a une durée très brève

car il est rapidement écrasé et résorbé. Le métaphloème est composé par des tubes

criblés des cellules compagnes, du parenchyme et parfois de fibres.

La moelle est constituée de parenchyme dont la zone externe peut être constituée de

petites cellules étroitement liées et la zone interne de cellules plus grosses avec des

méats. Le parenchyme médullaire est généralement dépourvu de chlorophylle mais

renferme des matières de réserve.

B-Tige âgée

Dans la tige âgée, à l’exception des Monocotylédones, la structure primaire des

Spermaphytes est très fugace et fait place rapidement à la structure secondaire. Celle-

ci résulte du fonctionnement des assises génératrices qui assurent la croissance en

épaisseur des organes.

Le fonctionnement de l’assise génératrice libéro-ligneuse donne une zone cambiale.

Dans la tige l’assise cambiale commence à fonctionner entre le xylème et le phloème

des faisceaux primaires.


Chez certaines plantes le cambium libéro-ligneux fonctionne uniquement au niveau des

faisceaux mais le plus souvent il s’étend aux zones interfasciculaires. Dans le premier

cas son activité donne des formations secondaires groupées en faisceaux séparés par

des rayons primaires : on parle alors de pachyte discontinu. Dans le second cas les

formations secondaires forment un anneau complet et le pachyte est dit continu.

Le cambium libéro-ligneux comprend deux sortes de cellules : des cellules allongées

verticalement et des cellules plus ou moins arrondies. Les premières sont à l’origine de

tous les éléments secondaires disposés en files verticales, les secondes appelées aussi

initiales des rayons sont à l’origine des éléments secondaires disposés en rangées

horizontales et formant les rayons. Ces deux systèmes (horizontal et vertical) qui

forment le xylème secondaire sont interconnectés.

Le système longitudinal peut comprendre des fibres, des vaisseaux et du

parenchyme.

Les fibres ligneuses constituent le tissu fondamental du bois secondaire. Les fibres

trachéides forment la quasi-totalité des éléments verticaux des Gymnospermes et une

partie des fibres des Dicotylédones.

Les vaisseaux n’existent dans le bois secondaire que chez les Dicotylédones et les

Chlamydospermes (Gymnospermes à graines enveloppés : Gnetum, Ephedra,

Welwitschia). Ces deux groupes de végétaux sont dits hétéroxylés car, outre les

fibres, leur bois secondaire renferme des vaisseaux, ce qui donne une structure

hétérogène contrairement à la structure homogène dite homoxylée formée uniquement

par des trachéides chez les Gymnospermes.

Le parenchyme ligneux longitudinal est formé de cellules à membranes généralement

lignifiées et disposées en rangées verticales. Plus abondant chez les espèces

hétéroxylées, ce parenchyme peut totalement manquer chez les Gymnospermes.


Le système horizontal est très rarement absent, il constitue les rayons ligneux ou

parenchyme horizontal. Il est formé de cellules parenchymateuses vivantes associées

chez beaucoup de Gymnospermes et de rares Dicotylédones à des trachéides

transversales.

Concernant la structure secondaire du Phloème, on peut dire que, comme le xylème,

le Phloème secondaire présente un système longitudinal et transversal.

Le système longitudinal chez les Gymnospermes est composé des cellules criblées, de

parenchyme, de fibres et de cellules albuminifères. Chez les Dicotylédones, le système

longitudinal comprend des tubes criblés, des cellules compagnes, des parenchymes et

parfois des fibres (liber dur). La vie d’un système conducteur libérien est généralement

plus courte que celle des éléments du bois ; dans beaucoup de plantes elle ne dépasse

pas une année ; les cellules du parenchyme vertical restent ordinairement vivantes plus

longtemps et continuent d’emmagasiner de l’amidon, des tanins ou d’autres substances.

Dans beaucoup de végétaux ligneux, le liber montre des anneaux de croissance mais

ils sont en général moins visibles que ceux du xylème.

Dans l’écorce se trouve le Phellogène ou Assise Subéro-phellodermique. L’activité

de cette assise génératrice produit, sur sa face externe, du liège ou suber et sur sa face

interne, du phelloderme. On donne à l’ensemble de ces tissus secondaires le nom de

Périderme. Contrairement à l’assise libéro-ligneuse, le phellogène n’est constitué que

d’un seul type de cellules.

Alors que toutes les formations libéro-ligneuses dérivent d’une seule assise cambiale

dont la place est bien déterminée, l’ensemble des formations péridermiques provient du
fonctionnement en général successif, de plusieurs phellogènes dont les emplacements

varient avec les espèces.

Chez les tiges, la 1ère assise apparaît fréquemment dans la couche sous épidermique

ou sous l’épiderme, dans l’écorce ou même dans le péricycle ou le liber primaire. Les

assises suivantes prennent naissance plus profondément : dans le phloème

secondaire, plus rarement dans le xylème secondaire ou dans la moelle.

Dans la racine, la 1ère assise apparaît le plus souvent dans le liber primaire (couche dite

pericyclique)
CHAPITRE IV - ANATOMIE DE LA RACINE
Une section transversale de la racine jeune, à une certaine distance de l’apex se

trouve la structure fondamentale de la racine constituée de l’extérieur vers l’intérieur

par :

-l’assise pilifère ;

-le parenchyme cortical ;

-l’endoderme ;

- le péricycle l’appareil conducteur ;

-le parenchyme médullaire.

L’assise pilifère est formée par une seule couche de cellules vivantes dont la plupart

sont prolongées par des poils unicellulaires.

L’écorce est généralement épaisse et peut être lacuneuse (Cas de Cyrtosperma

senegalense (Araceae). Le parenchyme cortical de la racine est dépourvu de

chlorophylle sauf chez certaines plantes aquatiques et dans beaucoup de racines

aériennes des plantes épiphytes (Ficus sp. Orchidées épiphytes). L’écorce est souvent

sclérifiée au moins partiellement chez les Monocotylédones et rarement chez les

Dicotylédones. Chez beaucoup de Gymnospermes et chez de rares Dicotylédones, les

cellules présentent des épaississements souvent lignifiés. Quant au collenchyme, il peut

se rencontrer dans l’écorce des racines de quelques rares plantes.

L’endoderme limite intérieurement l’écorce et est généralement bien différencié ; il est

constitué de cellules jointives pourvues, sur leurs parois, d’un cadre de nature

subéreuse.

Le péricycle est souvent formé par une seule assise de cellules chez les Dicotylédones ;

il est pluristratifié chez les Gymnospermes et chez beaucoup de Monocotylédones.

Ses cellules conservent longtemps leur pouvoir de division qui se manifeste en

particulier lors de la formation des radicelles.


L’appareil conducteur de la racine comprend typiquement un certain nombre de

faisceaux ligneux alternant avec autant de faisceaux libériens ; les pôles sont situés à

la périphérie contre le péricycle. Alors que le phloème forme des faisceaux toujours

nettement séparés, les éléments du métaxylème de divers vaisseaux s’ils sont

abondants peuvent se rejoindre et combler totalement la moelle centrale ; cette masse

ligneuse est alors continue et, en coupe transversale, dessine une étoile.

Chez beaucoup de plantes notamment chez les Monocotylédones, le parenchyme qui

entoure les éléments conducteurs se sclérifient dans les racines âgées.

Le nombre de faisceaux libéro-ligneux chez les Dicotylédones est peu élevé,

généralement inférieur à 8 ; chez les Monocotylédones au contraire, on compte souvent

un nombre supérieur à 8.

Le xylème et le phloème primaires ont la même composition que dans la tige aussi bien

chez les Gymnospermes que chez les Angiospermes.


CHAPITRE V - ANATOMIE DE LA FEUILLE
La feuille est un organe dorsi - ventral qui présente une face supérieure ou adaxiale et

une face inférieur ou abaxiale. La feuille des Angiospermes a deux parties : le pétiole

et le limbe.

A - Le pétiole

La structure anatomique du pétiole est comparable à celle de la tige sauf qu’elle

présente ici une symétrie bilatérale.

B - Le limbe

Le limbe est constitué par un parenchyme ou mésophylle, limité extérieurement par

un épiderme et renfermant l’appareil conducteur.

L’épiderme est ordinairement unisérié mais peut être formé de plusieurs assises par

exemple chez Ficus sp. Certaines cellules épidermiques peuvent présenter une

différenciation particulière par exemple des lithocystes (concrétions de carbonate de

calcium ou cystolithes reliées à la membrane externe de la cellule par un pédoncule

pecto-cellulosique) de certaines Dicotylédones ou les cellules bulliformes chez les

Monocotylédones.

Les stomates sont en général plus nombreux au niveau de l’épiderme inférieur ; ils

peuvent manquer sur l’une des deux faces ou même sur les deux chez les hydrophytes

par exemple.

Le mésophylle peut être différencié dans sa partie périphérique en un sous-épiderme,

dont les cellules ont des parois fortement épaissies et collenchymateuses et parfois
même sclérifiées. Chez certaines espèces des Monocotylédones, ce tissu forme des

piliers reliant les faisceaux aux épidermes.

Le mésophylle lorsqu’il est hétérogène comprend un tissu palissadique à une ou

plusieurs assises de cellules et un parenchyme dont les cellules de formes variées,

laissent entre elles, des méats ou des lacunes. Lorsqu’il est homogène il présente un

seul type de parenchyme soit entièrement palissadique soit entièrement ordinaire.

C-Le système conducteur

Les tissus conducteurs des feuilles se trouvent au niveau des nervures. Le limbe des

Dicotylédones comporte normalement une nervure principale d’où partent des nervures

secondaires, reliées entre elles par d’autres nervures encore plus petites ; le tout

formant un réseau anastomosé plus ou moins serré.

Les faisceaux de la feuille ont la même structure que ceux de la tige : phloème et xylème

superposés.

Les feuilles des Monocotylédones ont une nervation parallèle et toutes les nervures sont

plus ou moins équivalentes à l’exception de la nervure médiane qui est souvent un peu

plus grosse. Le faisceau libéro-ligneux des Monocotylédones est entouré d’une gaine

souvent sclérifiée.

La feuille des Dicotylédones présente peu de formations secondaires qui sont limités

aux faisceaux libéro-ligneux.

Chez les Gymnospermes on distingue deux types de feuilles : les euphylles ou feuilles

vraies et les pseudophylles des Pins.

Les euphylles sont normalement pourvues d’un bourgeon à leur aisselle et sont portés

par les deux types de rameaux (courts ou longs). Les euphylles sont soit insérées par

un court pétiole soit décurrentes.


Leur épiderme souvent sclérifié, est recouvert d’une épaisse cuticule et est pourvu de

stomates en général enfoncés ; un sous-épiderme plus ou moins discontinu est souvent

présent.

La mésophylle dont les membranes peuvent être plissées est différenciée en partie ou

en totalité en un tissus palissadique (Araucaria, Cèdre, Sapin…) ; il peut être lacuneux

(Araucaria) ; il renferme des canaux résinifères dont le nombre et la disposition ont un

intérêt systématique.

Les faisceaux conducteurs sont ordinairement au nombre d’un ou de deux et sont

généralement entourés d’une gaine de parenchyme bien visible ; ils sont souvent

accompagnés d’un tissu de transfusion.

Les Pseudophylles les plus connues sont les feuilles adultes des Pins qui ont

l’apparence d’aiguilles. Elles sont portées uniquement au sommet des rameaux courts ;

elles n’ont pas de bourgeons axillaires. Leur anatomie est voisine de celle des euphylles.

Les différences les plus évidentes sont les suivantes : leur sous-épiderme est plus

développé, le nombre de leurs canaux sécréteurs plus élevé et enfin leur mésophylle

plus lacuneuse.
CHAPITRE VI- LES PREADAPTATIONS
L’existence de différents types biologiques est une traduction morphologique des

différentes manières dont les végétaux s’adaptent à la vie dans des conditions extrêmes

telles que l’hiver, la sécheresse, la vie aquatique ou encore l’adaptation à un mode de

vie particulier (végétaux carnivores, saprophytes ou parasites).

Ces adaptations peuvent entraîner évidemment des modifications profondes de

l’appareil végétatif, de la structure anatomique etc.

A - Adaptation à la vie aquatique

Les adaptations anatomiques des hydrophytes sont celles que la logique permet

d’attendre : parenchymes lacuneux ou aérifères assurant la flottaison, la pauvreté en

tissus de soutien et parfois du système vasculaire.


B - Adaptation à la vie aride

Les plantes vivant dans des conditions sèches ou désertiques mettent en place

notamment un système susceptible de réduire la vitesse d’évaporation : des

épidermes à cuticule épaisse doublés par des assises internes à parois épaisses, qui

donnent aux feuilles une consistance coriace (plantes sclérophylles). Chez les Poaceae

par exemple, il a été constaté que plus le milieu est sec plus il y a des tissus sclérifiés.

Les stomates des plantes vivant dans des conditions arides sont placés au fond des

sillons (cryptes stomatiques) eux même protégés par des poils.

Les cellules bulbiformes des feuilles des Monocotylédones par exemple deviennent

turgescentes ou plasmolysées et permettant d’étaler ou de replier le limbe et de réguler

ainsi l’évaporation en fonctions des conditions extérieures.

FIN

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