Envasement Des Barrages: Boukerdane, Keddara, Ghrib Et Foum Elgharza

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 54

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE SAAD DAHLAB BLIDA


Faculté de Technologie

Département des Sciences de l’Eau et de l’Environnement

Mémoire de Fin d’Etudes Master


Spécialité : Hydraulique

Option : Sciences de l’Eau

Titre :

Envasement des barrages :


Boukerdane, Keddara, Ghrib et Foum
Elgharza

Etudient: CHERFAOUI Hamza

Jury d’examen:

Président : Mr KHOULI
Examinateur : Mr BESSENASSE
Examinatrice : Mme BOUZOUIDJA
Promotrice : Mme REMINI

Promotion 2013
Je dédie ce modeste travail en signe de Respect, de
Reconnaissance et d’Amour à :

Ma très chère maman, pour son Amour, ces


Sacrifices, son Soutien et pour Tous.Merci

Mon cher père pour ces Encouragements


Mes grands parents
Mon frère
Mes sœurs
Ma famille cherfaoui
Mes amis :abdesslem , youcef , talal , moh ,
Berra , cho3aib , huma , alla , oussama,
abdallah,
Et Tous mes amis de SEE ,et chimie

Cherfaoui hamza
REMERCIEMENT

En premier lieu je tiens à remercier le dieu qui ma donner le courage pourcompléter ce

modeste travail.

Je voudrais tout d’abord remercier :

Ma promotrice de mémoire, Mme.REMINI, maître de conférences à l’université de Blida,

Algérie, pour ces conseils, ces orientations et leur soutien scientifique pendant la réalisation

de ce travail. Je tiens à le remercier notamment pour son soutien moral.

Membres de jury pour m’avoir honoré de leur présence, en particulier Mr.KHOULI, maître de

conférences à l’université de Blida, qui m’a fait l’honneur d’être président de jury.

- Mr. Pr BESSENASSE,professeur à l’université de Blida, qui nous fait honneur d’être

parmi les membres de jury.

- Mme. BOUZOUIDJA, maître de conférences à l’université de Blida, qui a également

acceptée d’évaluer ce travail.

Je tiens à exprimer mes très vifs remerciements à tous mes enseignants de la filière

hydraulique de la Faculté des Sciences auxquels je dois beaucoup pour ma formation en

sciences de l’eau.Je remercie particulièrement Monsieur REMINI.

Par crainte d'avoir oublié quelqu'un, que tous ceux et toutes celles dont je suis

redevable se voient ici vivement remerciés. Je suis redevable à mes parents, mes frères et

sœurs, mes oncles et tantes, mes cousins et cousines, que chacun se sente ici vivement

remercié pour son amour et son soutien.

A tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin, à tous ceux qui m’ont encadré, à tous

ceux qui m’ont encouragé, à tous ceux qui m’ont accordé leur confiance, à tous ceux qui

m’ont montré leur intérêt, à vous tous MERCI MERCIMERCI!!


‫ملخص‬
‫كل السدود الجزائرية تعاني من ظاهرة التوحل لكن نسبة التوحل تختلف من سد الى اخر و ذلك راجع لمجموعة العوامل‬
.(‫الخ‬... ‫ الغطاء النباتي و نسبة الميل‬,‫ كمية اﻻمطار المتساقطة‬,‫المؤثرة على كل سد )كمساحة حوض التزويد‬
‫في دراستنا هذه حاولنا تحديد اسباب هذه الظاهرة و معرفة الطرق الممكنة لحساب كمية المواد الصلبة التي تصل الى‬
‫ هذين‬,‫ غريب و فم الغرزة‬,‫ قدارة‬,‫ بو كردان‬: ‫ و حاولنا ايضا معرفة العوامل اﻻكثر تأثيرا بالنسبة ﻷربعة سدود هم‬,‫السدود‬
.‫ من طاقتهمااﻻستيعابية‬% 50 ‫اﻻخيرين يعانيان من نسبة توحل كبيرة جدا تفوق‬
‫و توصلنا الى تحديد العامل او العوامل المحددة لتفاقم هذا المشكل بالنسبة لكل سد من السدود اﻻربعة و طرحنا بعض‬
.‫الحلول للتقليل من هذا المشكل كالتشجير و تهيئة المجاري المائية وذلك لحماية و حفظ اكبر مخزون ممكن من المياه‬

.‫ العوامل‬,‫ الوحل‬,‫ حوض التزويد‬,‫ توحل‬,‫ سد‬:‫كلمات المفتاح‬

Résumé

Les barrages algériens souffrent du phénomène de l’envasement, mais le taux d’envasement


diffère d’un barrage à un autre, et ceci est dû à divers facteurs influençant sur chaque barrage
(superficie du bassin versant, la pluviométrie, couvert végétal, la pente….)

Le but de la présente étude est de déterminer les causes de ce phénomène et en même temps
de trouver des méthodes pour calculer la quantité des matières solides qui arrivent au niveau
des barrages, et aussi d’essayer de connaitre les facteurs les plus influençant pour les barrages
de Boukerdane, Keddara,Ghrib, et Foum el Gherza, ces derniers connaissent un taux
d’envasement dépassant les 50%.

Au final on a pu déduire le facteurou les facteurs principaux causant l’aggravation de ce


phénomène pour les quatre barrages étudiés, ainsi on a proposé quelque solutions afin
d’atténuer de ce problème tels que le boisement, l’aménagement des cours d’eaux dans le but
d’augmenter le volume de stockage.

Mots clés : barrage-envasement-bassin versant-vase-facteurs.

Abstract

The Algerian dams suffer the phenomenon of siltation, but the siltation rate differs from one
dam to another, and this is due to various factors influencing on each dam (catchment area,
rainfall, vegetation cover, the slope ....)

The purpose of this study was to find the causes of this phenomenon and at the same time
find ways to calculate the amount of solids that arrive at the dam, and also to try to know the
factors most influencing for dams Boukerdane, Ghrib, Keddara and Foum el Gherza, they
know a siltation rate exceeding 50%.

In the end we were able to determine the main factors causing the aggravation of this
phenomenon for the four dams studied, with some recommendations such as afforestation,
management of rivers in order to increase the storage volume.

Keys words:dam- siltation- catchment area-mud-factors.


Liste des tableaux :
-Tableau I.1. Données du barrage Ghrib………………………………………………………..…17

-Tableau I.2. Résultats des levés bathymétriques effectués au barrage de Foum EL Gherza……...19

-Tableau II.1. Les paramètres et les s ymboles des Méthodes de Quantification de


l'érosion…………………………..………….………………………….......31

-Tableau III.1. Les valeurs de pente et l’envasement dans les quatre barrages étudient……...…..39

Liste des figures :

-Figure I.1 :barrage de Boukerdane (cherfaoui h 2011)…………………………………..6

-Figure I.2 : barrage de Keddara (ANBT, 2007)………………………………………......8

-Figure I.3 :barrage de Ghrib (ANBT, 2007)…………………………………………….11

-Figure I.4 :barrage de Foum el Gharza (ANBT, 1994)………………………………….14

-Figure I.5 : Envasement du barrage Ghrib……………………………………………………17

-Figure I.6 :Evolution de l’envasement en fonction du temps…………………………..19

Figure III.1. L’envasement en fonction de la surface de bassin versant…………………..35

Figure III.2. L’envasement en fonction du pluviomètre…………………….……………36

Figure III.3.L’envasement en fonction du couvert végétal………………………………37

Figure III.4. L’envasement en fonction de lithologie……………………………………..38

Figure III.5. L’envasement en fonction de pente…………………………………………40

Figure III.6. L’envasement en fonction les apports liquides……………………………...41


Sommaire :

Dédicaces……………………………………………………………………………………...i
Remerciements…………………………………………………………….………………….ii
Résumé………………………………………………………………………………………..iv
Liste des tableaux……………………………………………………………......................... v
Liste des figures………………………………………………………………………………vi
Sommaire……………………………………………………………………………………. ix

Introduction……………………………………………………..………………………1
Chapitre IPrésentation des barrages études et leurs états d’envasement
I.1. Présentation de barrage du BOUKERDANE………………………………………..3
I.1.1- barrage du BOUKERDANE……………………………………………………....3
I.1.1.1-Situation géographique …………………………………………………………...3
I.1.1.2- Situation géologique du site du barrage……………………………………….....3
I.1.1.3-Hydrogéologie………………………………………………………………….....4
I.1.1.4- Caractéristiques générales du barrage …………………………………………....4
I.1.2- La Retenue ………………………………………………………………………….5
I.1.2.1-Situation géologique ………………………………………………………………5
I.1.2.2-Caracteristiques générales de retenue ……………………………………………..5
I.1.2.3-destination …………………………………………………………………………5
I.2.Présentation du barrage de Keddara …………………………………………………..6
I.2.1- barrage de Keddara …………………………………………………………………6
I.2.1.1-Situation géographique ……………………………………………………………6
I.2.1.2- Situation géologique du site du barrage ………………………………………….6
I.2.1.3- Hydrogéologie ……………………………………………………………………7
I.2.1.4- Caractéristiques générales du barrage …………………………………………….7
I.2.2- La Retenue ………………………………………………………………………….7
I.2.2.1-Situation géologique ……………………………………………………………...7
I.2.2.2-Caracteristiques générales de retenue ……………………………………….……8
I.2.2.3-destination ………………………………………………………………………...8
I.3-Présentation du barrage de GHRIB …………………………………………………..8
I.3.1- Barrage du GHRIB …………………………………………………………….......8
I.3.1.1-Situation géographique …………………………………………………………...8
I.3.1.2- Situation géologique de site du barrage …………………………………………..9
I.3.1.3- Hydrogéologie …………………………………………………………………. ..9
I.3.1.4- Caractéristiques générales du barrage …………………………………………. ..9
I.3.2- La Retenue ………………………………………………………………………. ..9
I.3.2.1-Situation géologique ……………………………………………………………...9
I.3.2.2-Caracteristiques générales de retenue …………………………………………....10
I.3.2.3-destination ………………………………………………………………………..10
I.4-Présentation du FOUM EL GHERZA ……………………………………………....11
I.4.1- Barrage du FOUM EL GHERZA …………………………………………………11
I.4.1.1-Situation géographique …………………………………………………………...11
I.4.1.2- Situation géologique de site du barrage ……………………………………….....11
I.4.1.3- Hydrogéologie ……………………………………………………………………12
I.4.1.4- Caractéristiques générales du barrage ……………………………………………12
I.4.2- La Retenue ………………………………………………………………………….13
I.4.2.1-Situation géologique ………………………………………………………………13
I.4.2.2-Caracteristiques générales de retenue …………………………………………......13
I.4.2.3-destination ……………………………………………………………………........13
I.5. Envasement des barrages étudient …………………………………………………......14
I.5.1. Envasement des barrages en générale……………………………………………….14
I.5.2. Envasement de barrage Boukerdane ………………………………………………..15
I.2.3. Envasement de barrage Keddara ……………………………………………………16
I.4.3. Envasement barrage Foum el Gharza……………………………………………….17
I.3.3. Envasement de barrage Ghrib……………………………………………………....18
Chapitre II Erosion et méthodes de quantification
IІ.1. Processus de l'érosion dans les bassins versants………………………………………21
ІI.1.1 Généralités …………………………………………………………………………..21
ІI.1.2 Causes de l'érosion …………………………………………………………………..22
ІI.1.2.1 Influence du climat ………………………………………………………………...22
ІI.1.2.2 Les facteurs topographiques ……………………………………………………….22
ІI.1.2.3 Les facteurs géologiques et pédologiques …………………………………………22
ІI.1.2.4 Le couvert végétal ………………………………………………………………….23
ІI.1.3 Les principaux facteurs dont dépendent les apports solides d'un bassin versant…..23
ІI.2. Le transport solide……………………………………………………………………...23
ІIІI.2.2 Transport par charriage ……………………………………………………………..24
ІI.2.3 Transport par suspension………………………………………………………………24
ІI.3. Conséquences …………………………………………………………………………..25
ІI.3.1 Généralité ……………………………………………………………………………..25
ІI.3.2 Mécanisme de l'envasement …………………………………………………………..25
ІI.3.2.1 Comportement des sédiments fins…………………………………………………..25
ІI.3.2.2 Comportement des sédiments grossiers…………………………………………..…25
ІI.3.2.3 Ampleur de l'alluvionnement des retenues en Algérie ……………………………..26
ІI.4.Méthode de Quantification de l'érosion ………………………………………………...26
ІI.4.1.Formule de Henin: "1950" ……………………………………………………………26
ІI.4.2.Formule universelle de Wishemeier "1959" ………………………………………….26
ІI.4.3.Formule de Fournier (1960) …………………………………………………………..27
ІI.4.4.Formule de Wischmeier et Smith (1978)…………………………………………...…27
ІI.4.5.Formule de Gravilovic ………………………………………………………………..28
ІI.5. Méthode de quantification en Algérie …………………………………………………29
ІI.5.1.Généralité ……………………………………………………………………………29
ІI.5.2.Modèle de Tixeront (1960) …………………………………………………………..29
ІI.4.3.Copolini 1965 ………………………………………………………………………..29
ІI.4.4.Modèle de Sogreah (1969) …………………………………………………………...30
ІI.4.5.Modèle de Demmak « ANRH 1982 » ………………………………………………..30
II.4.6 Conclusion ……………………………………………………………………………30

Chapitre III Envasement et facteur influent sur ces barrages

Conclusion générale……………………………………………………………………...42
Références bibliographiques
Référence bibliographes :

 [1] ACHITE.M, MEDDI.M, (2004) — Estimation du transport solide dans le bassin-


versant de l’oued Haddad,Sécheresse.
 [2] BOUANANI. Adr, (2004) —. " Hydrologie, Transport solide et modélisation : étude
de quelques sous bassins de la Tafna (NW-Algérie) ", Thèse de doctorat, Hydrogéologie,
(2004), 250p, Université de Tlemcen.
 [3] (A. N. B. T) Agence Nationale des Barrages et transfert " Auscultation et expertise
des barrages COBA", (2005).
 [4] REMINI.B, (1997) — Envasement des retenues de barrages en Algérie : importance,
mécanismes et moyen de lutte par la technique du soutirage, thèse de doctorat d’état,
école polytechnique. 342p.
 [5] RERBOUDJ.Adr, (2005) —essai de quantification de l’érosion et perspective da
protection du barrage de fontaine des gazelles contre l’envasement, mémoire.140p.
 [6] SAIDI-A " Erosion spécifique et prévision de l'envasement" communication du
colloque sur l'érosion en Algérie(ANRH+GTZ) Algérie (1991)
 [7] TOUAIBIA.B, (1996) — quantification de l'érosion à partir d'implantation de quatre
retenues collinaires dans la zone des marnes.
 [8] TOUAHIR.S, (2007) —etude comparative du transport solide en suspension entre les
sous bassins des oueds zeddine et tikazale, Thèse de doctora.145p.
 [10] REMINI B., Avenard J.M., KettabA., " Envasement des barrages "’, Ed CEDOC,
(2003), 208p.
 [11] RABIE.D. « Les barrages menacés d’envasement en cette période de crues »,Algérie
3600, (31 octobre 2012).
 [12] ALAG.K. Reboisement au barrage de Boukerdane.WIKIPIDIA.com Algérie, 2012
 [13] CHERFAOUI.I, (2008) —LE DEVASEMENT DU BARRAGE DE FOUM EL GHARZA
(W de BISKRA), thèse de doctora.147p.
Introduction 2013

Introduction :

Les barrages de stockage sont exposés à une perte de capacité due au


phénomène d'envasement. Un phénomène qui peut s'exprimer par d'autres
termes tels que, l'alluvionnement des retenues et la sédimentation des
particules transportées par les cours d'eau. Il est la conséquence naturelle de
la dégradation des bassins versants (Saidi, 1991).
La sédimentation des barrages dans les pays de l’Afrique du nord est très
élevée et même spectaculaire. Elle est due directement aux forts taux
d’érosion des bassins versants, dont les particules solides sont drainées
directement par les cours d’eau et provoqueront à l’entrée des retenues des
courants de densité. Cette sédimentation pose d’énormes problèmes à savoir;
la réduction de la capacité, l’obturation des organes de vidange, la sécurité de
l’ouvrage. La sédimentation des canaux d’irrigation et elle a même un impact
sur la qualité de l’eau. (Remini, 1997).
L’érosion hydrique constitue en Algérie un phénomène très grave qui affecte
durement le patrimoine foncier. Elle touche 45% des zones telliennes soit 12
millions d’hectares cultivables (Bouanani, 2004).
La dégradation des bassins versant et donc l’envasement des barrages dues à
plusieurs facteurs à savoir, la pluviométrie, la superficie du bassin versant, la
nature des sédiments, la température, la couverture végétale, la pente.
Les deux agents principaux de l’érosion hydrique sont les précipitations et le
ruissellement superficiel. Toutefois un grand nombre de facteurs (intensité et
agressivité des précipitations, caractéristiques du sol, pentes et longueur de
pente, le couvert végétal et l’état hydrique initial) et de mécanismes affectent
la relation "chute de pluie – ruissellement- entraînement des terres ".
La prévision de l’importance de l’envasement auquel sera exposé un barrage
et la détermination du ou des facteurs responsables permettra de mettre en
place les moyens de lutte contre efficaces et donc lasauvegarde de la capacité
de stockage du barrage.

1
Introduction 2013
Dans la premier partie de cette étudies on s’est intéresses aux barrages
étudies et à leur envasement puis on a passé en une des travaux et des
formules de quantification de l’envasement.
Le dernier volet de cette étude a été consacré d’analyse des causes
d’envasement de quatre barrages Algériens (GHR IB, FOUM ELGHARZA,
BOUKERDANE et KEDDARA).
En s’intéressant aux paramètres suivant :
 La superficie du bassin versant ;
 La pluviométrie ;
 La nature des sédiments (% des éléments fins) ;
 L’état de la couverture végétale ;
 La pente ;
 L’apports liquides.

2
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013

Chapitre І
І. Présentation des barrages études et leurs états d’envasement

I.1.Présentation de barrage du BOUKERDANE

I.1.1-barrage du BOUKERDANE
I. 1.1.1-Situation géographique :
Le site du barrage de BOUKERDANE se termine sur l’oued EL-HACHEM qui est le produit
de confluence des oueds BOUKADIR et l’oued FEDJANA et est situé à environ 1.3
Km au Sud du village de SIDI-AMAR (Wilaya de Tipaza).
Les coordonnées du site suivant la projection U.T.M fuseau 31 sont :

X= 437.8 Km Y= 4043.1 Km Z= 70m

I. 1.1.2- Situation géologique du site du barrage :


Le site du barrage de BOUKERDANE est constitué d’un massif de roche hypovolcanique
de type doléritiques.
Le massif est gros homogène, cependant une épaisseur altérée et décomprimée de 10 m devra
être enlevée.
Selon les sondages effectués au site du barrage, la légende concernant la synthèse des
sondages est comme suit :
- alluvions
- zone d’altération des dolérites
- dolérites pourries
- dolérites tendres et dolérites dures.
Les alluvions se présentent dans la vallée des profondeurs très variables et peuvent atteindre
jusqu’à 20 mètres, les alternances non respectés. les différentes couches d’altérations des
dolérites, rendent la tâche plus difficile pour déterminer les limites des alluvions et des
couches d’altérations suivant la coupe longitudinale du site du barrage. Il faut noter que les
éléments prédominants dans la géologie du site sont :
- l’hétérogénéité foncière et généralisée du massif de dolérite

3
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
- la grande altération en argile qui l’affecte assez souvent
- l’épaisseur des alluvions et leur nature argileuse
- la nature des alluvions et l’altération argileuses des dolérites
Peuvent des conséquences sur la stabilité de l’ouvrage.
Quand les alluvions argileuses sont saturées d’eau, sous l’effet des pressions
hydrodynamiques et sismiques, les argiles sont susceptibles de se transformer en fluide
visqueux (phénomène de liquéfaction) ; qui engendre des tassements préjudiciables pour les
barrages et leurs ouvrages annexes donc pour la vallée aval du barrage.

I. 1.1.3-Hydrogéologie :
Selon l’étude piézométrique la nappe se trouvant sur le site du barrage suit le mouvement
général de la nappe phréatique le même que celui de la topographie mais il existe au pied de
la rive droite un fort gradient qui apparaître une source juste à la cote 85m.
La profondeur de la nappe est de l’ordre de 10m en rive gauche à la cote 127m, la profondeur
de la nappe est environ de 20m.
Dans la terrasse du site, la profondeur est faible en comparaison avec celle de la rive qui est
environ de l’ordre de 5 à 7m.

I. 1.1.4- Caractéristiques générales du barrage :


- hauteur maximale (digue) 74.41 m
- longueur en crête 609.98 m
- largeur en crête 10 m
- largeur maximale au niveau du terrain naturel 367.62 m
 Évacuateur de crues :
-longueur en projection horizontale 248.5 m
- longueur du déversoir 70 m
-déversoir : seuil libre 1000 m3/s
- largeur du radier du coursier 15 m
 Volumes principaux de travaux :
-remblais 3924000 m3
- bétons 105000 m3

4
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
I.1.2- La Retenue :
I.1.2.1-Situation géologique :
L’étanchéité paraît être assurée grâce à la structure plus ou moins argileuse de la fondation
néanmoins des injections sont projetées à proximité de l’ouvrage mais sont moins
considérables.
 Année de construction : 1986
 Année de mise en eau : 1992

I.1.2.2-Caracteristiques générales de retenue :


- altitude de la retenue normale (eau) 119.5m
- altitude des plus hautes eaux 123m
- aire de la retenue au niveau normale 536 ha
- aire de la retenue au niveau exceptionnel 600ha
- capacité totale de la retenue 104.99 Mm3
- réserve d’envasement 10.8 Mm3
- volume régularisé 49 Mm3

I.1.2.3-destination :
 Alimentation en eau potable des villesde TIPASA, CHERCHELL et la sécurisation
de l’AEP d’Alger :
 Irrigation du périmètre MITIDJA OUEST.

5
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013

Figure I.1 : barrage de Boukerdane (cherfaoui h 2011)

I.2.Présentation
Présentation du barrage de Keddara

I.2.1- barrage de Keddara :


I.2.1.1-Situation
Situation géographique :
Le site du barrage de KEDDARA se termine sur l’oued
l’ouedBOUDOUAOU, est situé à environ
8 km au Sud du village de BOUDOUAOU
BOUDOUAOU(Wilaya deBOUMERDES)àà 35 km
k à l’Est d’Alger.

I.2.1.2- Situation géologique du site du barrage :


Ce barrage fondé sur une couche rocheuse de schistes, a été instrumenté parle Centre National
de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS) par un réseau densed’accélérographes,
composé de 09 stations (03 accé
accélérographes
lérographes numériques et 06 accélérographes analogiques).
La digue est constituée par un noyau central argileux incliné, sur lequel repose les filtres et les
zones detransition, couverts par des enrochements calcaires compactés pour assurer la
stabilité du barrage.
I.2.1.3-Hydrogéologie :
Sur la région règne un climat fort contrasté, qui, par bien de ses aspects est agressif. Les hauts
massifs se caractérisent par un climat froid et pluvieux. Alors que sur les plaines, situées de
6
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
part et d’autre des chaînes montagneuses de l’Atlas, règne un climat relativement sec à fort
écart thermique, ce qui explique la sécheresse estivale excessive engendrant des orages
violents.
Le régime d’écoulement est de type bi-modal à influence méditerranéenne avec deux
maxima : un principal autour du mois de mars et un secondaire en novembre. Le minimum
estival est plus faible que celui de la période hivernale. Toutefois, selon les années, les valeurs
mensuelles maximales peuvent s’inter changer.

I.2.1.4- Caractéristiques générales du barrage :


- hauteur maximale (digue)106.00 m
- longueur en crête 468.00 m
- largeur en crête 12 m
- largeur maximale au niveau du terrain naturel 426 m

 Évacuateur de crues :
- longueur du déversoir 50 m
-déversoir : labyrinthe 750 m3/s
- vidange de fond 55 m3/s

I.2.2- La Retenue :
I.2.2.1-Situation géologique :
Le remplissage de la retenue dépend du pompage des eaux de la prise de BENI-AMRANE,
des eaux de dérivation du barrage de HAMIZ et des apports de son propre bassin versant.
La digue est constituée par un noyau central argileux incliné, sur lequel repose les filtres et les
zones detransition, couverts par des enrochements calcaires compactés pour assurer la
stabilité du barrage.
 Année de construction : 1982
 Année de mise en eau : 1986

I.2.2.2-Caracteristiques générales de retenue :


- altitude de la retenue normale (eau) 145m
- altitude des plus hautes eaux 147.32m

7
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
- capacité totale de la retenue 145.6 Mm3
- réserve d’envasement 32.30 hm3/an
- volume régularisé 142.39 Mm3

I.2.2.3-destination :
 Alimentation en eau potable de la ville d’Alger :
-dotation annuelle en 2011 : 83 hm3

Figure I.2 : barrage de Keddara (ANBT, 2007)

I.3-Présentation
ésentation du barrage de GHRIB

I.3.1- Barrage du GHRIB :


I.3.1.1-Situation
Situation géographique :
Le barrage de Ghrib est situé à 20Km au sud-ouest de la ville d’AIN-DEFLA
d’AIN (Wilaya
d’AIN-DEFLA) et 155 Km d’Alger à l’aval de l’un des plus longs oueds algériens, l’oued
Chéliff qui prend sa source dans l’Atlas Saharien. Sa capacité est de 145.2 hm3, avec une
superficie de 2800 Km2.
I.3.1.2- Situation géologique de site du barrage :

8
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
Situé au nord-ouest de l’Algérie, le bassin du Chellif présente une superficie de 23 300 km2 et
laquasi-totalité des sols sont des alluviaux constituésessentiellement d’éléments fins dérivés
de marneou d’argile, rendant le sol très sensible à l’érosion.
Il est caractérisé par une altitude minimale de 20 m,une altitude maximale de 1 983 m, un
périmètrede 1 383 km, son indice de compacité est de 1.85,la longueur de son rectangle
équivalent est de619 km, et la longueur de son talweg principal estde 759 m.

I.3.1.3-Hydrogéologie :
Le bassin est soumis à un climat méditerranéenavec des étés chauds et secs et des hiversfrais
et pluvieux, caractérisé par des vents de moinsde 10 km/h et un ensoleillement moyen
élevévariant de 60 à 80 % de la durée du jour. Lapluviométrie moyenne observée est de
472mm/an.

I.3.1.4- Caractéristiques générales du barrage :


- hauteur maximale de la digue 105.00 m
- longueur en crête 270.00 m
- largeur en crête 15 m
 Évacuateur de crues :
- longueur du déversoir 70 m
-déversoir : hausses fusibles 45000 m3/s
- vidange de fond 100 m3/s

I.3.2- La Retenue :
I.3.2.1-Situation géologique :
Ce barrage en enrochement avec un masque amont,Troisième ouvrage algérien à être équipé
d’un système de haussesfusibles, le barrage de Ghrib est le deuxième plus important
barrageen service de l’ouest du pays, séparé d’un impressionnantévacuateur de crues à
surface libre par une colline. Cet ouvrage magistral,situé à 150 km à l’ouest d’Alger.
Le barrage du Ghrib est équipé de 20 hausses fusibles labyrinthesen béton armé et de 2
clapets métalliques de 15 m de large. Cetteassociation permet de gérer finement le niveau de
la retenue et d’accroîtrela période de retour du déclenchement de la première hausse.

9
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
Les travaux de confortement de l’évacuateur comprennent l’installationd’ancrages actifs.
L’ensemble des travaux de surélévation et deconfortements, ingénierie comprise, ont été
exécutés en 16 mois.
 Année de construction : 1927
 Année de mise en eau : 1939

I.3.2.2-Caracteristiques générales de retenue :


- altitude de la retenue normale (eau) 432.00 m
- altitude des plus hautes eaux 432.50 m
- capacité totale de la retenue 280 Mm3
-capacité après la surélévation 185.32 Mm3
- réserve d’envasement 148.50 Mm3
- volume régularisé 142.39 Mm3

I.3.2.3-destination :
 Alimentation en eau potable des villes de Medea, Berrouaguia et oued chorfa:
-dotation annuelle en 2007 : 7.0 Mm3
 Irrigation du peremtre Haut Chelef :
- dotation annuelle pour la campagne d’irrigation en 2007 : 22 Mm3
 Transfert vers la retenue de BOUROUMI pour le renforcement de l’AEP d’Alger
(saa)

10
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013

Figure I.3 : barrage de Ghrib (ANBT, 2007)

I.4-Présentation du FOUM EL GHERZA

I.4.1- Barrage du FOUM EL GHERZA :


I.4.1.1-Situation
Situation géographique :
Le site du barrage de FOUM EL GHERZA se termine sur l’oued EL--ABIOD, est situé à
16 km au Nord-Est
Est du village de BISKRA (Wilaya de BISKRA).

I.4.1.2- Situation géologique de site du barrage :


Le bassin versant de l'oued l’Abiod est situé dans le versant sud de la partie oriental
orientale de
l'Atlas Saharien, d'après le découpage hydrographique, en vigueur en Algérie ce bassin
versant est annexé
xé au bassin hydrologique de chott Melghir, l'oued l’Abiod prend sa source
dans le massif des Aurès (monts Chélia).

11
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
I.4.1.3- Hydrogéologie :
Le bassin versant est caractérisé par une irrégularité inter annuelle et mensuelle.
Le bassin versant d’oued El Abiod se caractérise :
- par un temps de réponse très court,
- par une pluviométrie très variable entre la partie amont et la partie aval du bassin,
Les précipitations saisonnières du sous bassin amont sont concentrées essentiellement en
automne et au printemps, par contre dans le sous bassin aval, les précipitations sont
concentrées en Automne et hiver ; alors que la zone d'étude montre une diminution des
précipitations et augmentation des températures du Nord vers le Sud, du climat semi-aride en
amont vers l’aride en aval.
Le bilan Hydrologique du sous bassin amont montre un excès d’eau qui alimente le
ruissellement, alors que le sous bassin aval est nettement marqué un déficit au cours de
l’année.
En gros, le régime hydrologique du bassin versant se caractérise par l’irrégularité d’un mois à
l’autre, et d’une année à l’autre exprimée par les fortes valeurs de variations.
En général, les crues de fortes puissances d’automne et de printemps sont produites par des
averses violentes ; qui caractérisent le climat semi-aride et aride, dans ses conditions ; le
transporter des matériaux arrachés devient très important, surtout dans la partie amont.

I.4.1.4- Caractéristiques générales du barrage :


- hauteur maximale (eau) 73.00 m
- longueur en crête 188.00 m
- largeur en crête 9.25 m
- largeur maximale au niveau du terrain naturel 126 m
 Évacuateur de crues :
- longueur du déversoir (2 déversoirs)2 X 18 m
-déversoir : seuil libre 730 m3/s
- vidange de fond 110 m3/s

12
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
I.4.2- La Retenue :
I.4.2.1-Situation géologique :
Le massif de l'Aurès possède une structure généralement assez simple, et ci-dessous ou décrit
le synclinal de Ghassira.
Ce synclinal est le plus important de l'Aurès il prend naissance sur le bord sud-est du bassin
d'El Outaya sa partie inférieur est occupée par les poudingues pliocène que l'érosion
quaternaire a mis en relief dégagent à leur périphérie, les sables du Pontien, dans le bas
synclinal affleurent notamment au nord de M'Chouneche les sables et argiles du Pontien,
ceux-ci au sud de M'Chouneche sont surtout conservés dans de ravins entaillés dans le
calcaires du maestrichtien conservant ainsi un réseau hydrographique.
Les différents paramètresdu bassin versant présentent une forme allongée. Les indices de
pente permettent de dire que le ruissellement est fort et par conséquent l'infiltration est
limitée sauf dans la mesure où les faciès lithologiques le permettent.

 Année de construction : 1947


 Année de mise en eau : 1950

I.4.2.2-Caracteristiques générales de retenue :


- altitude de la retenue normale (eau) 198.90 m
- altitude des plus hautes eaux 203.25 m
- capacité totale de la retenue 47 Mm3
- réserve d’envasement 21.30 Mm3
- volume régularisé 14.89 Mm3
- surface de la retenue 3.1 Km2
I.4.2.3-destination :
 Réguler le regime de l’oued abiod durant les crues.
 Irrigation de la palmerais de SIDI OKBA :
- dotation annuelle pour la campagne d’irrigation en 2011 : 13 Mm3

13
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013

Figure I.4 : barrage de Foum el Gharza (ANBT, 1994)

I.5. Envasement des barrages étudient :

I.5.1. Envasement des barrages en générale :


Les pluies automnales et les crues demeurent une menace pour les barrages su
sur le plan de
l’envasement. Celui-ci
ci n’a pas manqué de rappeler que les études de l’année
née 2011 dernier ont
révélé que la quantité de vase déposée au niveau des 70 grands barrages a dépassé le 1,2
milliard de m3 de vase. « L’envasement
’envasement annuel est de 45 millions de m3 et donc on perd le
même volume d’eau ».
Les 70 grands barrages, 20 sont plus menacés d’envasement, à l’exception de Keddara
(Boumerdès), Boukourdane (Tipasa), Err
Erraguenne (Jijel) et d’autres. « Ces barrages s’envasent
toujours, mais ne dépassent pas le 0,6 million de m3 par an. Le barrage de Sidi Mh
Mhamed Ben
Aouda (Relizane), barrage à faible taux d’envasement au début des années quatre
quatre-vingt-dix,
demeure aujourd’hui le plus menacé par les dépôts de boue estimés à 4 millions de m3 par
année tandis que le taux d’envasement du barrage de DjorfTorba (Bec
(Bechar)
har) a augmenté », fera-
t-il
il observer. Cependant et bien que ces pluies soient bénéfiques aux barrages ainsi qu’à la
recharge des nappes phréatiques, le Dr Remini a signalé que les sols sont menacés par les
érosions suite aux incendies qui ont détruit des milliers d’hectares de massifs forestiers. « Nos
barrages s’envasent en période de crues et non pas en période d’étiage. Mais ce sont les crues
14
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
d’automne qui drainent des quantités des sédiments les plus élevées. Environ 70% des apports
solides dans les barrages proviennent des crues d’automne », a-t-il noté. Dans le même article
l’écrivain rappelle dans ce sillage que le barrage de Boughezoul est menacé par l’envasement.
D’une capacité de 55 millions de m3, celui-ci est envasé à plus de 70% de sa capacité, et que
dans 20 ans, il sera désormais complètement envasé. Il est à noter que l’Algérie dispose
actuellement de 70 grands barrages totalisant une capacité de 7,4 milliards de m3 d’eau. Ce
volume pourra atteindre les 9 milliards de m3 d’ici l’an 2018 avec les barrages en cours de
construction. Pour préserver ces ouvrages et lutter contre les envasements, notamment, la
construction des retenues collinaires afin de récupérer les eaux de ruissellement, et faciliter le
reboisement, la multiplication des projets des corrections torrentielles…

I.5.2. Envasement de barrageBoukerdane :


En 26 février 2012 Tipaza : Le barrage de Boukerdane fait le plein Situé dans la commune de
Sidi Amar dans la wilaya de Tipaza, le barrage de Boukerdane est rempli à 100% de son
volume mobilisable, estimé à 97 millions de m3, ce volume a été atteint grâce à un apport de
17 millions de m3, dû aux pluies et à la neige qui sont tombées dans la région sans
interruption pendant environ trois semaines. Il ajoutera qu’en début février, le volume du le
barrage était de 34 millions de m3, précisant au passage que c’est la seconde fois qu’il atteint
un tel niveau de remplissage depuis 2005. Il a estimé dans ce contexte, que les localités
desservies par ce barrage ne seraient pas touchées par le rationnement de la ressource durant
la saison estivale. Au nombre de 8, ces localités sont Sidi Ghilés, Cherchell, Sidi Amar,
Hadjout, Meurad, Nador, Tipaza et douar Khechni de la commune de Ain Tagourait, et
reçoivent globalement un volume d’eau potable de 70.000 m3/jour(RABIE.D, 2012).
Le taux d’envasement de ce barrage est très faible 0.21Mm3annuel de vase sont déposé dans
le barrage et donc la capacité totale de barrage est déminée, apport moyen annuel est 35
hm3/an.
C’est au mois de mai 2007 que la Sonatrach et la direction générale des forets ont signé une
convention de coopération dans le domaine du reboisement qui s’étalera entre 2008-2010. Ce
programme financé par Sonatrach vise la contribution de cette dernière à l’effort national de
reboisement. Le programme de revalorisation des forêts engagé au titre de cette convention
couvre les bassins versants des barrages suivants : Keddara wilaya de Boumerdes (200 ha),
Boukerdane wilaya de Tipasa (20 ha), KoudietLamdaouer, wilaya de Batna (100 ha), Beni
Haroun wilaya de Sétif (80 ha), Zit Emba, wilaya de Skikda (100 ha). Outre, la contribution à

15
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
l’effort national de reboisement, ce programme tend à toucher les objectifs suivants : en
premier lieu sur le plan écologique par la protection des barrages contre l’envasement, la
protection des bassins versants contre l’érosion, l’extension du patrimoine forestier, limitation
de la vitesse de ruissellement, le rétablissement de l’équilibre écologique (augmentation du
couvert végétal) et enfin contribuer à la lutte contre les changement climatiques à travers la
séquestration du C02 présent en atmosphère. Sur le plan socio-économique ; le projet vise la
création de nouveaux emplois compte tenu que ce plan va permettre la plantation de 706 840
arbres, il intervient en outre en complément aux actions de reboisement réalisées et celles en
cours au sein des unités du groupe Sonatrach qui ont permis de planter plus de 260 000 arbres
depuis 2002. A l’horizon 2010 le groupe Sonatrach ambitionne 1 000 000 arbres plantés.
Etaient présents sur le site de Boukerdane, M. Mohamed Meziane P-DG de Sonatrach ainsi
que les cadres de l’entreprise, le DG des forêts, le wali de Tipasa ont planté les premiers
plants. Avant de lancer cette opération, les différents responsables ont longuement écouté les
nombreuses explications quant à cette opération avant de se rendre sur les lieux de
reboisement. En ce qui concerne le barrage de Boukerdane sur les 20 h prévus, 12 800 plants
de pin d’Alep, 3 200 de pin Maritimes, 6 400 de pin Pignon, 4 800 cyprès de l’Arizona et 2
100 de Robinier seront plantés sur le versant Est du barrage.(Alag, 2012)

I.2.3. Envasement de barrage Keddara :


Sur le bassin versant de bouzegza (oued Boudouaou). Le taux d’érosion est d’inférieur à 100
t/km, et le taux d’envasement dans le barrage Keddara très faible presque 0.05 Mm3 annuel.
L’apport moyen annuel liquideégal à 32.30 hm3chaque année.

I.3.3. Envasement de barrage Ghrib :


Les données concernant le barrage Ghrib sont présentées au tableau ci-dessous :

16
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
Tableau I.1.Données du barrage Ghrib (ANBT,2012)

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011


Apports annuel 24,7050 48,9020 9,1880 29,0650 112,5890 76,7990 18,9530 62,8320
Lachées annuel 0,0000 25,6450 4,6620 21,3260 88,5240 52,7750 4,1580 40,0320
vase lachés annuel 0,0000 0,1658 0,0301 0,1379 0,5723 0,3412 0,0269 0,2588
appmoy liquide 148,5000 148,5000 148,5000 148,5000 148,5000 148,5000 148,5000 148,5000
envmoy 3,2000 3,2000 3,2000 3,2000 3,2000 3,2000 3,2000 3,2000
Envcumu 166,8800 170,0800 173,2800 176,4800 179,6800 182,8800 186,0800 189,2800
Env estimé 0,5324 0,8880 0,1679 0,4885 1,8539 1,3138 0,3815 1,0952
Env estimé cumu 164,2124 165,1004 165,2682 165,7567 167,6105 168,9243 169,3058 170,4010

Les données de la ligne Envasementcumulle représente l’envasement du barrage réel en 2004


(levé bathymétrique) puis accumuler par la moyenne annuelle ; et pour la ligne Env estimé
cumu on a pris l’envasement calculé en 2004 puis accumulé par l’envasement estimé.

195,0000

190,0000

185,0000
envaesment cum Hm3

180,0000

175,0000

170,0000
Série1
165,0000 Série2

160,0000

155,0000

150,0000
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
temps an

Figure I.5.Envasement du barrage Ghrib.


Le barrage Ghrib mis en eau en 1939 avec une capacité initial de 280 Hm3, est l’un des plus
grands barrages de l’Algérie ; sa capacité était de 115.2552 Hm3 en 2004 (Levé
bathymétrique) ce qui fait une moyenne d’envasement annuel (1939-2004) de l’ordre de 2.24

17
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
Hm3/an, alors que dans l’étude l’envasement annuel moyen était estimé à 3.2 Hm3/an ; ceci
est logique car les apports eux aussi ont été surestimésà148.5Hm3/an, alors qu’on a enregistré
un maximum de 112.59 Hm3 durant la période d’étude (2004-2012) et une moyenne de 47.88
Hm3/an.

Sur le graphique, la droite (en rouge) est l’envasement moyen cumulé à partir de la
moyenne d’envasement annuel de la période 1939-2004 ; on remarque que durant cette
période on a enregistré un envasement plus élevé que durant la période 2004-2012, ceci peut
être due à la diminution des apports.

En l’année 2004, La capacité actuelle du barrage Ghrib est estimé à 96.72 Hm3 ce qui fait un
taux d’envasement d’environ 65.46 %.

I.4.3. Envasement barrage Foum el Gharza :


Les levés bathymétriques constituent un des moyens efficaces permettant d'informer
sur l'évolution du toit de vase dans le temps au sein de la retenue. Cela signifie que
l'estimation du volume des sédiments captés par un barrage est une chose possible à partir des
résultats de prospections bathymétriques qui reposent sur une série de levés régulièrement
répartis dans le temps.
Les études basées sur la bathymétrie sont d'autant plus précises que la régularité et la
fréquence des levés sont plus importantes.
Le barrage de Foum El Gherza a connu 8 levés après sa mise en eau en 1950. Les résultats
de ces levés sont consignés dans le Tableau I 2.

Tableau I.2 : Résultats des levés bathymétriques effectués au barrage de Foum EL Gherza
(ANBT, 2005).

18
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
ANNEES 1950 1952 1957 1967 1975 1986 1993 2001 2004
CAPACITE INITIAL
47 47.00 45.00 43.01 35.07 31.93 26.52 24.31 16.90
(R.N) EN Hm3
CAPACITE
EVALUEE (R.N) En 47 45.00 43.01 35.07 31.93 26.52 24.31 16.90 14.89
Hm3
ENVASEMENT
0 1.00 0.40 0.79 0.39 0.49 0.32 0.93 0.67
ANNUEL EN Hm3
PERTE DE
0 2.01 3.99 11.93 15.08 20.48 22.69 30.10 32.11
CAPACITE EN Hm3
TAUX
D'ENVASEMENT 0 4.27 8.49 25.39 32.07 43.58 48.27 64.05 68.31
EN %
CAPACITE
RISDUELLE EN 47 45.00 43.01 35.07 31.93 26.52 24.31 16.90 14.89
Hm3
SURFACE
3.88 3.62 3.25 3.26 3.17 3.18 3.19 3.07 3.10
EVALUEE EN Km2

Figure I.6 : Evolution de l’envasement en fonction du temps.

19
Présentation des barrages études et leurs état d’envasements 2013
Compte tenu de la surface du bassin versant, égale à 1300 Km2, les valeurs constatées
conduisent à un taux d’abrasion égal à 600 T/Km2.an, La moyenne générale de l’envasement
annuel enregistré entre 1950 et 2004 est égale à 0,624 Mm3/an.
Il apparaît clairement que la vitesse de sédimentation dans le barrage depuis sa
construction est régulier elle est à l’ordre de 600 000 m3/an, c’est un taux d’envasement
excessivement élevé il traduit les conditions morpho dynamique des B.V. d’une part, et une
faible caractérisé des aménagements en amont d’autre part, ce qui influe directement sur la
durée de vie.

Dans son état actuel, le barrage de Foum El Gharza présentant un fort taux d’envasement
(plus de 68% en 2004), ne répond plus aux fonctions initiales pour lesquelles il fût conçu. Son
historique met en évidence l’importance vitale d’un ouvrage de retenue d’eau pour la région à
caractère agricole.

En 2005, une première compagne des travaux de dragage des sédiments a été lancée en Mars
et qui a été sanctionnée par l’extraction d’un volume de 4 millions de mètres cubes de vase en
21 mois.

20
Erosion et méthodes de quantification 2013

Chapitre ІI
II. Erosion et méthodes de quantification

IІ.1. Processus de l'érosion dans les bassins versants:


ІI.1.1 Généralités :
L'érosion est un phénomène temporel, consistant en un détachement de
fragments ou de particules de sol ou de roche de leur position initiale par
l'eau et les autres agents géologiques, tels que la pluie, le vent, la glace…etc.
Les activités humaines influentes particulièrement sur l'érosion des berges ou
du fond du lit et quelques fois sur l'érosion des sols, l'homme a ressenti l'effet
de toutes les formes d'érosion et de dépôts de sédiments.
L'érosion existe en deux formes :
- Erosion éolienne;
- Erosion hydrique.
 L'érosion hydrique existe en plusieurs t ypes:

Erosion hydrique

Erosion fluviale Erosion pluviale

Erosion par impact Erosion par ruissellement

L'érosion pluviale est l'aspect le plus important de l'érosion au nord d'Algérie


et précisément l'érosion par ruissellement due aux eaux de pluie et surtout à
la suite des averses torrentielles.
Ce t ype d'érosion découpe les horizons supérieurs du sol progressivement et
sa force augmente avec l'intensité de la pluie et la longueur du bassin versant.
Cette force d'érosion diminue avec l'importance des obstacles rencontrés.

21
Erosion et méthodes de quantification 2013
ІI.1.2 Causes de l'érosion :
Plusieurs agents influent directement ou indirectement le processus de
l'érosion du bassin versant.
La pluie torrentielle est l'agent principal du phénomène, l'irrégularité des
pluies en Algérie du nord est liée à des intensités très élevées parfois et qui
peuvent engendrer des pertes de terrains considérables.
La multiplicité des facteurs qui causent l'érosion exigent une prise de
connaissances de leurs effets directs sur le processus de l'érosion.
Les facteurs géologiques et pédologiques, les facteurs topographiques et
autres ont tous leur influence.

ІI.1.2.1 Influence du climat :


Le changement de température, la hauteur des précipitations et le vent ont des
effets prépondérants sur l'altération mécanique.
Leur influence sur l'érosion est difficile à évaluer à cause de leur variation.

ІI.1.2.2 Les facteurs topographiques :


Les facteurs topographiques essentiels sont la pente du bassin versant, le
relief, la densité du drainage, l'importance des vallées et des plaines
d'inondation, l'orientation et la taille du bassin.
Les fortes pentes avec un écoulement rapide sont généralement à l'origine
d'une érosion excessive dont l'importance dépend de la géologie des sols et la
protection de la couverture végétale.

ІI.1.2.3 Les facteurs géologiques et pédologiques :


Ce sont les facteurs géologiques relatifs aux roches de surface, si les roches
sont exposées à la pluie, au vent et aux forces de gravité, il peut y avoir
désagrégation.
La répartition granulométrique des sols, leur perméabilité, la présence de
certains éléments chimiques et matières organiques conditionnent l'érodabilité
des sols.

22
Erosion et méthodes de quantification 2013
ІI.1.2.4 Le couvert végétal :
Un bon couvert végétal limite l'érosion en dissipant l'énergie de pluie,
favorise l'infiltration et s'oppose à toutes les formes d'érosions.
L'occupation des terres est en rapport direct avec les activités humaines qui
sont l'agriculture, l'élevage, les exploitations minières, l'abattage du bois, la
construction des routes et l'urbanisation vu la suppression de la végétation,
entourant le phénomène d'érosion.

ІI.1.3 Les principaux facteurs dont dépendent les apports solides d'un
bassin versant :
Les apports solides venant de l'amont, sont fonction essentiellement des
facteurs suivants :
 La superficie du bassin versant ;
 Volume et intensité des précipitations
 Géologie et nature du sol ;
 Couverture du sol (végétation, fragment de roches) ;
 Utilisation et exploitation de sol (méthode de culture, exploitation
forestière, chantiers de construction) ;
 Géomorphologie et topographie ;
 Réseau hydrographique (pente, forme, dimensions et tracé des canaux) ;
 Ruissellement ;
 Caractéristiques des sédiments (granulométrie, minéralogique…) ;

ІI.2. Le transport solide :


ІI.2.1 Généralité :
Le transport solide dans un cours d'eau constitue la seconde phase de
l'érosion.
La d ynamique des matériaux arrachés au sol et transportés par écoulement
dépend essentiellement de la vitesse d'écoulement et de la granulométrie.
L'eau trouve la puissance nécessaire pour ce transport dans la perte de charge
qu’elle subit. Le champ d'exploitation de vitesse varie tout au long du profil
de l'oued d'amont en aval.

23
Erosion et méthodes de quantification 2013
L'eau met en jeu deux types de mécanismes : le charriage et la suspension qui
sont les principaux types de transport solide.
La capacité de charriage est liée à la nature granulométrique des matériaux et
varie dans le temps et dans l'espace avec le débit liquide.
La répartition entre le charriage et la suspension dépend essentiellement de la
dimension des matériaux rapportes à la vitesse de l'eau et la turbulence de
l'écoulement.
En tout point d'une rivière d'alimentation, le débit solide est défini par les
caractéristiques hydrologiques de son bassin versant .

ІI.2.2Transport par charriage :


Le transport par charriage est l'un des principaux t ypes de transport solide
dans un cours d'eau. Il concerne les plus gros matériaux qui contribuent à la
formation et l'équilibre du lit, principalement la pente.
Ces éléments sont transportés par le fond par roulement, glissement et
saltation.
La direction du mouvement est en gros parallèle au fond et les accélérations
verticales sont faibles
Le charriage dit transport de fond, constitue un sérieux problème en
régularisation des débits de cours d'eau et dans la construction des ouvrages
hydrotechniques.

ІI.2.3 Transport par suspension :


Le transport par suspension est le deuxième t ype de transport solide dans un
cours d'eau.
Il concerne les éléments fins qui progressent dans le sens du courant au sein
même du liquide.
Ces éléments fins du transport solide sont maintenus en suspension par la
turbulence.

24
Erosion et méthodes de quantification 2013
ІI.3. Conséquences :

ІI.3.1 Généralité :
La construction des barrages par l'aménagement des cours d'eau modifié les
conditions d'écoulements du débit solide, que ça soit pour le charriage ou par
le transport en suspension.
A l'entrée de la retenue et par suite de la chute de la vitesse du cours l'eau le
transport des sédiments diminue, les éléments ces plus grossiers s'y déposent
immédiatement, quant aux fins, plus légers, continuent leurs trajets en
suspension jusqu'à ce qu'ils se déposent aux eaux mortes, où ils se décantent
lentement aux pieds amont du barrage là où les vitesses d'écoulement
deviennent nulles.

ІI.3.2Mécanisme de l'envasement :
L'érosion des bassins versants a des conséquences sur les aménagements du
cours d'eau à l'aval.
La plus dramatique de ces conséquences et sans aucun doute.

ІI.3.2.1Comportement des sédiments fins :


Les matériaux fins sont transportés en suspension plus loin dans la retenue,
pour se déposer au fond de cette dernière en couches relativement planes. Ces
dépôts se font, soit par décantation sur place, soit après leur transport par les
courants de densités. Ces dépôts est en fonction du régime d'écoulement en
amont.

ІI.3.2.2Comportement des sédiments grossiers :


Ce sont les sédiments transportés par charriage; Ils s'y déposent en forme
d'un delta s'érige à l'embouchure du réservoir et progresse vers le barrage au
fur à mesure des apports enregistrés.

25
Erosion et méthodes de quantification 2013
ІI.3.2.3 Ampleur de l'alluvionnement des retenues en Algérie :
D'après Dermak (1982), le taux d'érosion spécifique atteint des valeurs les
plus élevées du Maghreb dépassent 2000 t/km²/an sur la plupart des bassins
de l'atlas Tellien et de 4000 t/km²/an sur la côtière du Dohra.
Soit environ 180 millions de tonnes de sols érodés par an.
Ces énormes quantités ont des conséquences directes sur l'importance
des pertes en capacité de nos barrages.

ІI.4.Méthode de Quantification de l'érosion :


Plusieurs formules et méthodes qui impliquent tous les paramètres physiques
sont utilisées pour la quantification de l'érosion hydrique.

ІI.4.1.Formule de Henin: "1950" :


Cette formule s ymbolise la relation existante entre l'érosion pluviotile et les
facteurs susceptibles de la favoriser ou de la limiter. La quantification de
l'érosion spécifique "Es" est donnée par la formule
I pIs
Es 
KV e

Avec : I p : Intensité des précipitations;


I s : Pente du bassin versant;
Les facteurs "I p " et "I s " favorisent l'érosion
et K : Perméabilité;
Ve : Végétation.
Les facteurs, K et Ve limitent l'érosion et en plus, les facteurs Ve semblent
les plus difficiles à quantifier.

ІI.4.2.Formule universelle de Wishemeier "1959" :


L'intensité de l'érosion peut se caractériser par la mesure des pertes de
terre subies par les sols. Ces pertes de terre peuvent s'estimer par cette
équation mise au point par le service américain de conservation des sols.

A=R(K.Ls.C.P)
Avec:A : Perte de terre (T/Ha);

26
Erosion et méthodes de quantification 2013
R : Indice - pluie caractérisant l'agressivité de la pluie en T/Ha
K : Indice - sol mesurant la plus ou moins grande susceptibilité du sol à
l'érosion;
Ls : Indice- pente, permettant de comparer les conditions
topographiques locales à des conditions standards;
C : Indice- culture permet de tenir compte du degré de protection du sol
par le couvert végétal;
P : Indice- remède de conservation du sol.
Cette équation a été appliquée dans l'Est de l'Algérie et a montré la gravité du
problème de l'érosion et a déterminé les périodes où l'érosion est intense.

ІI.4.3.Formule de Fournier (1960)

1 P m2 h 2 0 . 46
Ass  ( ) 2 . 65
( )
36 P am S
Avec
Ass : apport solide spécifique (t/km2/an) ;
Pm: précipitations moyennes mensuelles du mois le plus pluvieux (mm) ;
Pam : précipitations moyenne annuelles (mm) ;
h : dénivelée mo yenne (m) ;
S : superficie du bassin versant (km2).
De cette formule peut apparaître l’action érosive de la pluie à travers la
recherche d’une relation entre la précipitation et la dégradation spécifique.

ІI.4.4.Formule de Wischmeier et Smith (1978)

La formule s’écrit :
Ps = Ep.Es.Flp.Fp.Fam.Fv……………………… (2.6)
Avec
Ps : pertes annuelles de sol (t/ha/an) ;
Ep : érosivité des précipitations (N/h) ;
Es : érodabilité du sol ou susceptibilité du sol à l’érosion (t.h/N.ha) ;
Flp : facteur de longueur de pente (sans dimension) ;
Fp : facteur de pente (sans dimension) ;

27
Erosion et méthodes de quantification 2013
Fam : facteur d’aménagement (sans dimension) ;
Fv : facteur de conservation des sols pratiqué (sans dimension).

ІI.4.5.Formule de Gravilovic :
Il a défini l’érosion spécifique, comme étant proportionnel à la
température, à la pluie et à un coefficient d’érosion, l’équation est donnée par
l’expression suivante :
Es = 3,14. T. P0 √𝐙𝟑
Avec
T : coefficient de température.

T = + 0,1

Avec :
t0 : température moyenne annuelle en 0c.
p0 : pluie annuelle en (mm).
Z : coefficient d’érosion.
Avec :
Z = y. (x.a). (δ+ I )

Y : valeur du coefficient de la résistance du sol du à l’érosion. Il
dépend de la roche mère, le t ype du sol et du climat.
(x.a) : coefficient de régularisation du bassin versant, se rapportant à
la protection des sols, des influences des phénomènes atmosphériques.

Des forces érosives liées aux conditions naturelles. Il est aussi tabulé.
δ : équivalant numérique des processus visibles et nettement prononcés
dans le bassin versant.
Imo y : indice de pente moyenne du bassin versant
Es : érosion spécifique dans le bassin versant (T/Km2 .an).

28
Erosion et méthodes de quantification 2013
ІI.5.Méthode de quantification en Algérie :

ІI.5.1.Généralité :
En Algérie, le problème de transport solide a été l'objet de plusieurs
recherche (Tixeront 1960, Demmak 1982, Sagreoh 1984).
Les études de quantification traitent en général les différentes relations
existantes entre toutes les caractéristiques qui rentrent dans l'identification de
la région étudiée.

ІI.5.2.Modèle de Tixeront (1960) :


Il a procédé à l'homogénéisation des données pour combler les valeurs des
débits solides des périodes manquantes et cela à partir de données
d'observation de 32 bassins versants algériens et 09 bassins versants
tunisiens. Ensuite il a évalué les données manquantes à d'autres bassins
versants.
Son modèle est basé sur les corrélations entre l'apport moyen annuel liquide
et le débit solide moyen Qs à partir des données hydrométriques des bassins
en questions.
Qs = a A b (tonnes/Km²/an) et b=0,15
Avec A : Lame d'eaux ruisselée en mm/an
a : Coefficient empirique qui varie en fonction de la
Perméabilité du bassin
a : 8,5 ÷ 74 pour une perméabilité élevée
a : 75 ÷ 394 pour une perméabilité moyenne
a : 350 ÷ 3199 pour une perméabilité moyenne à faible
a : 1400 ÷ 3199 pour une perméabilité faible
et a>3200 quand c'est imperméable.

ІI.4.3.Copolini 1965 :
Il a travaillé sur le bassin versant de l'oued de Chelif. Il a étudié la relation
entre la géomorphologie du bassin versant de l'Oued Chélif, les phénomènes
d'érosion et de transport solide.
Il a trouvé une bonne corrélation entre la torrentialité et la géomorphologie.

29
Erosion et méthodes de quantification 2013
ІI.4.4.Modèle de Sogreah (1969) :
Ce modèle est basé sur les corrélations établies entre le ruissellement " Rc"
de crues et le débit solide moyen Qs. Ce modèle est inspiré du modèle de
Tixeront.
Qs = a Rc b (tonne/Km²/an)
Avec : Rc : Ruissellement annuel de crue (mm).
a : Coefficient variant de 3,3 à 3200 selon la perméabilité
du bassin en question

ІI.4.5.Modèle de Demmak « ANRH 1982 » :


Le modèle de Demmak est fondu à la base des données de 30 bassins versants,
exprimant le transport solide en fonction de lithologie, le pourcentage et la
fréquence des précipitations journaliers et la densité de drainage du bassin
hydrologique.
Es = 26,62 IL + 5,07 IP + 9,77 CT - 593,56
Avec :Es : Erosion solide spécifique moyenne annuelle en tonnes /Km²/an
IL : Indice lithologique = Produit des pourcentages des
précipitations annuelles tombées sous forme de pluies, cessupérieures à un
seuil donné par la fréquence de ces précipitations
CT : Coefficient de torrentialité
A' : Surface du bassin en [Km²]

CT =
 Lx N1
 D d .F1
A' A'
D d : Densité drainage (Longuent total du réseau fluvial romené à l'unité de
surface. Km/Km)
N 1 : Nombre de talweg élémentaire.

30
Erosion et méthodes de quantification 2013
II.4.6 Conclusion :
Tableau II.1. Les paramètres et les symboles des Méthodes de Quantification
de l'érosion
méthode paramètre symbole
Formule de - Intensité des précipitations Ip
Henin: "1950"
-Pente du bassin versant; Is
- Perméabilité; K
- Végétation. Ve
Formule -Perte de terre (T/Ha); A
universelle de
-Indice - pluie caractérisant l'agressivité R
Wishemeier
"1959" de la pluie en T/Ha
-Indice - sol mesurant la plus ou moins K
grande susceptibilité du sol à l'érosion;
-Indice- pente, permettant de comparer Ls
les conditions topographiques locales à
des conditions standards;
-Indice- culture permet de tenir compte C
du degré de protection du sol par le
couvert végétal;
-Indice- remède de conservation du sol. P

Formule de -apport solide spécifique (t/km2/an) ; Ass


Fournier (1960) -précipitations moyennes mensuelles du
mois le plus pluvieux (mm) ; Pm
-précipitation moyenne annuelle (mm) ; Pam
-dénivelée moyenne (m) ; h
-superficie du bassin versant (km2). S
Formule de -pertes annuelles de sol (t/ha/an) ; Ps
Wischmeier et -érosivité des précipitations (N/h) ; Ep
Smith (1978) -érodabilité du sol ou susceptibilité du Es
sol à l’érosion (t.h/N.ha) ;
-facteur de longueur de pente (sans Flp
dimension) ;

31
Erosion et méthodes de quantification 2013
-facteur de pente (sans dimension) ; Fp
-facteur d’aménagement (sans Fam
dimension) ;
-facteur de conservation des sols Fv
pratiqué (sans dimension).
Formule de -coefficient de température. T
Gravilovic -température moyenne annuelle en 0c. t0
-pluie annuelle en (mm). p0
- coefficient d’érosion. Z
-valeur du coefficient de la résistance Y
du sol du à l’érosion. Il dépend de la
roche mère.
-coefficient de régularisation du bassin (x.a)
versant, se rapportant à la protection des
sols, des influences des phénomènes
atmosphériques
-équivalant numérique des processus δ
visibles et nettement prononcés dans le
bassin versant.
-indice de pente moyenne du bassin Imoy
versant
-érosion spécifique dans le bassin Es
versant (T/Km2 .an).
Modèle de -Lame d'eaux ruisselée en mm/an A
Tixeront -Coefficient empirique qui varie en a
(1960) fonction de la Perméabilité du bassin
Copolini 1965 -la torrentialité
-la géomorphologie
Modèle de -Ruissellement annuel de crue (mm). Rc
Sogreah (1969) -Coefficient variant de 3,3 à 3200 selon a
la perméabilité du bassin en question
Modèle de -Erosion solide spécifique moyenne Es
Demmak annuelle en tonnes /Km²/an

32
Erosion et méthodes de quantification 2013
«ANRH 1982 » -Indice lithologique = Produit des IL
pourcentages des précipitations
annuelles tombées sous forme de pluies,
ces supérieures à un seuil donné par la
fréquence de ces précipitations
-Coefficient de torrentialité CT
-Surface du bassin en [Km²] A'
-Densité drainage (Longueur total du Dd
réseau fluvial ramené à l'unité de
surface. Km/Km)
-Nombre de talweg élémentaire. N1

Les méthodes citées ci-dessus (tableau II.1) permettent la quantification de


l’érosion et l’envasement des barrages.
Les paramètressoulignés dans le tableau II.1 sont les plus influençant sur les
deux phénomènes mentionnés précédemment en l’occurrence la superficie, la
pluviométrie, la pente, couvert végétal et la lithologie.

33
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

Chapitre III
Envasement et facteur influent sur ces barrages

Dans ce chapitre on a tracé les graphes de l’envasement moyen annuel de quelque barrages
Algériens (Foum el Gharza, Ghrib, Boukerdane et Keddara ………etc.) en fonction
desparamètres (La superficie du BV,La pluviométrie, La pente, La Couverture végétale,La
lithologie et l’apport liquide).

34
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

Figure III.1. L’envasement en fonction de la surface de bassin versant.

35
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

3,5
ghrib

3 y = 0,000x + 0,715
R² = 0,994
2,5
envasement 5MM3°

SERIE 1
2
SERIE 2
SERIE 3
1,5
Linéaire (SERIE 1)
Linéaire (SERIE 2)
1

0,5

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 y = -0,000x + 0,427
PLUVIOMETRE (mm) R² = 0,576

Figure III.2. L’envasement en fonction du pluviomètre.

36
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

3,5

3 y = -0,027x + 3,842
R² = 0,774
2,5
envasement (Mm3)

SERIE 1
2 SERIE 2
Linéaire (SERIE 1)
1,5
Linéaire (SERIE 2)

0,5

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 y = -0,008x + 0,906
R² = 0,777
couvert végétal (%)

Figure III.3.L’envasement en fonction du de couvert végétal.

37
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

1,8
1,6
1,4 y = 0,152x - 11,16
R² = 0,888
1,2
envasement (Mm3)

1
Série1
0,8 Linéaire (Série1)
0,6
0,4
0,2
0
72 74 76 78 80 82 84
% des sediment fins

Figure III.4. L’envasement en fonction de lithologie.

38
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

Tableau III.1. Les valeurs de pente et l’envasement dans les quatre barrages étudient.

Barrage La pente (%) L’envasement (Hm3)

-Boukerdane 0.5 0.21


-Keddara 11 0.05
-Ghrib 0.5 3.2
-Foum el gherza 25 0.8

Il y a un manque de données concernant la pente pour les autres barrages donc en a essayé
de tracer le graphe avec les données de ce tableau III.1, pour connaitre la tendance.

39
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

3,5
Ghrib
3

2,5
envasement (Mm3)

2
serie 1
1,5 serie 2
Linéaire (serie 1)
1
f e gharza
y = 0,025x + 0,041
0,5 boukerdane R² = 0,653

0 keddara
0 5 10 15 20 25 30
pente (%)

Figure III.5. L’envasement en fonction de pente.

40
Envasement et facteur influent sur ces barrages 2013

Figure III.6. L’envasement en fonction les apports liquides.

41
conclusion 2013

Conclusion générale:
La détermination des causes d’envasement d’un barrage est la première étape pour la mise en
œuvre d’une zone stratégie de lutte contre ce phénomène.

Dans cette étude on est intéresse à l’envasement de quatre barrages FOUM ELGHERZA,
GHRIB (barrages très envases) KEDDARA et BOUKERDANE (barrages faiblement
envases) .et on a esseyé de déterminéle paramètre ou les paramètres responsable de leurs
envasement (pour les barrages très envases) et les raisons du faible envasement dans deux
autres barrages.

Les graphes (III.1) représentant l’envasement moyen annuel en fonction de la superficie du


bassin versant, du pluviomètre, de la pente, de la couvert végétal, la lithologie dominante et
les apports liquides.

Pour les barrages a fort envasement On remarque que les barrages Ghrib et Foum Elgherza se
situent toujours dans le deuxième groupe (droite dessus) et que concernant le pluviomètre, le
barrage de Ghrib se situe même hors du lot. Sachant que l’envasement est la contribution de
plus paramètres, on constate que Ghrib présente une superficie de bassin versant et une
pluviomètre relativement importantes (hormis les barrages de Boughrara et djourf el torba)
qui ont superficie de bassin versant supérieur a 19000 Km2,les superficie des autres bassin
versant inferieur a 6000 Km2).

Pour les apports liquides ils sont parmi les plus importants mais ce barrage présente une très
faible pente, la couvert végétale par contre qui est un facteur qui peut minimiser l’envasement
est moyenne sur ses graphes, on constate :

 les paramètres superficie, apport liquide, pluviomètre et la pente sont des paramètres
qui effectivement favorisent l’envasement.
 la couvert végétale est a l’inverse un paramètre qui peut limite se phénomène.
 on remarque aussi sur ces graphes deux tendances (deux groupes de barrage).
 le pluviomètre consternant le barrage de Foum Elgherza est la plus faible mais
l’importance apports liquides et la superficie du bassin versant moyenne parmi les
quatre barrages étudiés la pente du bassin versant de ce barrage est les plus grande
avec la plus faible couvert végétale (= 20%).

42
conclusion 2013
Concernant ces deux barrages (Ghrib et Foum Elgherza), on peut penser que l’amélioration de
la couvert végétale pour Ghrib et Foum Elgherza ainsi qui une correction torrentielle, Foum
Elgherza peut atténuer l’envasement de ces derniers.

Les barrages a faible envasement (Keddara et Boukerdane) situent toujours sur la droite (du
dessus) ces barrages ont de faibles superficie du bassin versant de bonne pluviomètre mais les
apports liquides sont relativement moyens, mais ont une très bonne couvert végétale (74% et
87%) et une très faible pente pour Boukerdane.

D’un autre coté on s’est intéressé à la lithologie et on a constaté sur les bassins versant de
quatre barrages (IgeulEmda, Boughrara, Beni bahdel et K’sob) une prédominance des
éléments fins (supérieurà 70%).

Suite à cette modeste étude, et sans vouloir banaliser l’envasement. On peuse que le
reboisement et la correction torrentielle sont des chantiers lesquels il faut investir.

43

Vous aimerez peut-être aussi