Enocer CCP mp2001
Enocer CCP mp2001
Enocer CCP mp2001
PROBLÈME I : ENDOMORPHISMES CYCLIQUES (d’après EPITA 2002)
PARTIE I
1. Deux exemples d’endomorphismes cycliques en dimension n = 3
Dans cette question seulement, l’espace E est de dimension 3 et rapporté à une base (e 1 , e 2 , e 3 ) .
a) On considère l’endomorphisme a dont la matrice dans la base (e 1 , e 2 , e 3 ) est :
0 0 6
A = 1 0 −11 .
0 1 6
PARTIE II
Dans cette partie II, on note f un endomorphisme cyclique de l’espace vectoriel E ( dim E = n ), autrement
dit un endomorphisme f pour lequel existe un vecteur x 0 de E tel que :
E = Vect { f (k (x 0 ), k ∈ N)} ou encore E = Vect {x 0 , f (x 0 ), f 2 (x 0 ), f 3 (x 0 ), . . .} .
a) Justifier l’existence d’un tel nombre entier naturel m , puis montrer par récurrence sur k que les
vecteurs f m +k (x 0 ) appartiennent à Vect {x 0 , f (x 0 ), f 2 (x 0 ), . . ., f m −1 (x 0 )} .
f n (x 0 ) = p n−1 f n −1 (x 0 ) + . . . + p 1 f (x 0 ) + p 0 x 0
b) Montrer que les n endomorphismes IdE , f , f 2 , . . ., f n −1 sont indépendants, puis en déduire qu’il
n’existe aucun polynôme Q non nul de degré strictement inférieur à n tel que Q(f ) = 0 .
c) Établir que l’endomorphisme cyclique f est diagonalisable si et seulement s’il possède n valeurs
propres distinctes.
d) En déduire que le commutant C(f ) est de dimension n et démontrer qu’il admet pour base
(IdE , f , f 2 , . . ., f n−1 ) .
PROBLÈME II : UTILISATIONS DES MATRICES COMPAGNON (d’après CCP MP 2001)
Notations et définitions :
Dans tout le problème K désigne R ou C et n est un entier naturel.
Si u est un endomorphisme d’un K -espace vectoriel E , on note u 0 = IdE et ∀n ∈ N, u n +1 = u n ◦ u .
On note Kn [X] la K -algèbre des polynômes de degré inférieur ou égal à n , Mn (K) la K -algèbre des matrices
carrées de taille n à coefficients dans K , de matrice unité In et GLn (K) le groupe des matrices inversibles de
Mn (K) ; les éléments de Mn (K) sont notés M = (m i ,j ) .
Pour une matrice A de Mn (K) , on note t A la transposée de la matrice A , rg (A) son rang, χ A = det (A − XIn )
son polynôme caractéristique et Sp A l’ensemble de ses valeurs propres.
Si P = Xn + a n −1 Xn −1 + . . . + a 1 X + a 0 est un polynôme unitaire (=normalisé) de Kn [X] on lui associe
0 0 . . 0 −a 0
1 0 . . 0 −a 1
0 1 0 . 0 −a 2
la matrice compagnon CP = ∈ Mn (K)
. . . . . .
0 . 0 1 0 −a n −2
0 . . 0 1 −a n −1
(c’est-à-dire la matrice CP = (c i ,j ) est définie par c i ,j = 1 pour i − j = 1 , c i ,n = −a i −1 et c i ,j = 0 dans les
autres cas).
Les parties II. III. et IV. utilisent les résultats de la partie I. et sont indépendantes entre elles.
I. Propriétés générales
Dans cette partie on considère le polynôme P = Xn + a n −1 Xn−1 + . . . + a 1 X + a 0 de Kn [X] et CP sa matrice
compagnon associée.
1. Montrer que CP est inversible si et seulement si P(0)6=0 .
3. Soit Q un polynôme de Kn [X] , déterminer une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe une
matrice A de Mn (K) telle que χ A = Q .
c) Montrer que t CP est diagonalisable si et seulement si P est scindé sur K et a toutes ses racines
simples.
5. Exemples :
a) Déterminer une matrice A (dont on précisera la taille n ) vérifiant :
A2002 = A2001 + A2000 + 1999In .
8. Soit P = Xn + a n−1 Xn −1 + . . . + a 1 X + a 0 un polynôme de C[X] . Établir que toutes les racines de P sont dans
le disque fermé de centre 0 et de rayon R = max {|a 0 | , 1 + |a 1 | , 1 + |a 2 | , . . ., 1 + |a n −1 |} .
9. Application :
Soit a , b , c et d quatre entiers naturels distincts et non nuls, montrer que l’équation d’inconnue n :
na + nb = nc + nd
n’admet pas de solution dans N \ {0, 1} .
11. Soit ϕ l’application de F vers Cp définie par : u 7→ u (0), u (1), . . ., u (p − 1) , montrer que ϕ est un
13. Si u est un élément de E , on définit l’élément f (u ) de E par : f (u ) : n 7→ u (n +1) . Montrer que l’application
f ainsi définie est un endomorphisme de E et que F est stable par f .
14. Si g est l’endomorphisme de F induit par f , montrer que la matrice de g dans la base e 0 , e 1 , . . ., e p −1 est
tC .
P
15. On suppose que P admet p racines non nulles et deux à deux distinctes : λ0 , λ1 , . . ., λp −1 .
a) Déterminer une base de F formée de vecteurs propres de g .
b) En déduire que, si u est élément de F , il existe des constantes complexes k 0 , k 1 , . . ., k p −1 telles que :
∀n ∈ N, u (n) = k 0 λn0 + k 1 λn1 + . . . + k p −1 λnp −1 .
Pour tout couple (U, V) de matrices de GLn (K) , on considère les deux propositions suivantes, que l’on
identifie chacune par un symbole :
(*) : rg (U − V) = 1
(**) : Il existe une matrice inversible P telle que U = P−1 CU P et V = P−1 CV P .
18. Montrer qu’un couple (U, V) de matrices distinctes de GLn (K) vérifiant (**) vérifie (*).
19. Déterminer un couple (U, V) de matrices de GL 2 (K) ( n = 2 ) vérifiant (*) mais ne vérifiant pas (**).
Dans la suite de cette partie, (U, V) est un couple de matrices de GLn (K) vérifiant (*) et tel que χ U et χ V
sont deux polynômes premiers entre eux.
Soit E un K -espace vectoriel de dimension n et de base B , on désigne par u et v les automorphismes
de E tels que U (respectivement V ) soit la matrice de u (respectivement v ) dans la base B .
Enfin on pose H = Ker (u − v ) .
20. Montrer que H est un hyperplan vectoriel de E .
21. Soit F6= {0} un sous-espace vectoriel de E stable par u et par v c’est-à-dire :
u (F) ⊂ F et v (F) ⊂ F .
On notera u F (respectivement v F ) l’endomorphisme induit par u (respectivement v ) sur F .
On rappelle que χ u F divise χ u .
a) Montrer que F n’est pas inclus dans H .
b) On suppose que F6=E , montrer que F + H = E puis que l’on peut compléter une base BF de F par des
vecteurs de H pour obtenir une base B 0 de E .
En utilisant les matrices de u et v dans la base B 0 montrer que l’on aboutit à une contradiction.
−2
nT
c) Soit y un vecteur non nul de G j , on pose pour j ∈ [ 0, n − 1]] : e j = u j (y ) .
j =0
Montrer que B 00 = (e 0 , e 1 , . . ., e n −1 ) est une base de E .
(On pourra considérer F = Vect y , u (y ), . . ., u p −1 (y ) où p est le plus grand entier naturel non nul
e) Conclure.
? ? ? ?
? ? ?
? ?
?