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Déterminants
Soit E un espace vectoriel de dimension 2 sur R. Soient x1 , . . . , xn (n > 1) des vecteurs de E tels que
xi 6= xj ∀i 6= j . D'autre part, f est une application telle que f (xi ) = xi+1 pour 1 ≤ i < n et f (xn ) = x1 .
1) Montrer que xi et xi+1 sont indépendants.
2) Si M est la matrice de f dans la base (xi , xi+1 ), montrer que M ne dépend pas de i et que
det M = ±1.
Calculer le déterminant de
a1 a1 ... ... a1
a2 a2 + x2 a2 ... a2
∆= .. ..
. a3 ... .
an an ... . . . an + xn
Exercice 5.
Soit A ∈ M3 (K) telle que ∀M ∈ M3 (K), on a det(M + A) = det(M ) + det(A). Montrer que A = 0.
Exercice 6. Somme des colonnes, Matexo
Soit M une matrice carrée d'ordre n, et M 0 la matrice déduite de M en remplaçant, pour tout j ,
la j -ième colonne par la somme des colonnes de M d'indices diérents de j . Comparer les déterminants
de M et M 0 .
Exercice 7. ˘“ (Mines-Ponts '71)
a1 + x1 a1 ... ... a1
a2 a2 + x2 a2 ... a2
Calculer le déterminant de A =
.. .. .. .
. a3 . ... .
an ... ... ... an + xn
Exercice 8. det(A2 + B 2 )
1) Soient A, B ∈ Mn (R) telles que AB = BA. Montrer que det(A2 + B 2 ) ≥ 0.
2) Chercher A, B ne commutant pas telles que det(A2 + B 2 ) < 0.
1 Thierry Sageaux
Déterminants
A B
Soient A, B, C, D ∈ Mn (K) avec A inversible et AC = CA. On considère M = ∈ M2n (K).
C D
Montrer que det M = det(AD − CB).
Exercice 11. Comatrice
Soit n ≥ 2 et A ∈ Mn (K).
1) Calculer com (com A) dans le cas où A est inversible.
2) Si rg A ≤ n − 2, démontrer que com A = 0.
3) Si rg A = n − 1, démontrer que rg(com A) = 1.
4) Dans le cas général, démontrer que com (com A) = (det A)n−2 A.
Soit n ≥ 2 et A ∈ Mn (K).
1) Si A et B sont inversibles, démontrer que com (AB) = (com A)(com B).
2) Démontrer le même résultat dans le cas général, en considérant les scalaires λ tels que A − λI et
B − λI soient inversibles.
3) En déduire que si A et B sont semblables, alors com A et com B le sont.
2 Thierry Sageaux
Déterminants
Soit E un ev de dimension n, f ∈ L E , et →
−
u 1, . . . , →
−
u n , n vecteurs de E . On note det le déterminant
dans une base xée de E . Démontrer que :
det(f (→
−
u 1 ), →
−
u 2, . . . , →
−
u n )+det(→
−
u 1 , f (→
−
u 2 ), →
−
u 3, . . . , →
−
u n )+· · ·+det(→
−
u 1, →
−
u 2 , . . . , f (→
−
u n )) = det(→
−
u 1, →
−
u 2, . . . , →
−
u n ) tr(f ).
2) a) Soit M ∈ Mn (Z). Démontrer que M a une inverse dans Mn (Z) si et seulement si det M = ±1.
b) Démontrer que le groupe SLn (Z) est engendré par les matrices I + Eij , (j 6= i).
Soient P = a0 + a1 X + · · · + ap X p , et Q = b0 + b1 X + · · · + bq X q , avec ap 6= 0, bq 6= 0.
a0 b0
.. .. ..
a1 . . .
.. .. .. .. ..
. . . . . b0
.. .. . . .. les positions non remplies
Le résultant de P et Q est : Res(P, Q) = ap . . a0 bq−1 . .
.. .. . . correspondent à des zéros.
. . a1 bq . . ..
.. .. ..
. . . bq−1
ap bq
←−−−−−−−−→ ←−−−−−→
q p
3 Thierry Sageaux
Déterminants
Soit un déterminant symétrique réel d'ordre impair dont les coecients sont entiers, les diagonaux
étant de plus pairs. Montrer que ce déterminant est pair.
Exercice 31. Formule de Cauchy-Binet
4 Thierry Sageaux
Déterminants
Exercice 2.
Ils sont égaux.
Exercice 3.
1) On a trivialement que xi 6= 0 ∀i car les xi sont distincts deux à deux.
Par l'absurde, si l'on suppose xi = λxi+1 , en appliquant f , on trouve xn = λn xn , donc αn = 1 et
α = ±1 si n est impair et α = 1 si n est pair car on est dans R.
Or α = 1 est contraire à l'hypothèse de distinction des xi et α = −1 n'est pas compatible avec
xn = α 2 x2 = x2 .
2) On travaille dans un premier temps dans la base (x1 , x2 ). On pose f (x2 ) = λx1 +µx2 . En appliquant
f j−1 à cette relation, on trouve f (xj+1 ) = λxj + µxj+1 . Donc M est indépendante de i.
On trouve facilement f n (xi ) = xi pour tout i, ce qui signie que f n = Id. On a donc que si λ est
valeur propre associée à x, alors f n (x) = λn x = x. Elles sont donc de module 1 et det M = ±1.
Exercice 4.
Soient W , V1 , . . ., Vn les n+1 vecteurs de Rn dénis par W = t(a1 , a2 , . . . , an ) et Vi = t(0, . . . , 0, xi , 0, . . . , 0)
pour i variant de i = 1, . . . , n.
Soit ϕ la forme n-linéaire antisymétrique qui donne le déterminant de n vecteurs de Rn . On a ∆ =
ϕ(W + V1 , W + V2 , . . . , W + Vn ).
On développe ∆ par multilinéarité : les termes non nuls sont de la forme ϕ(V1 , V2 , . . . , Vj−1 , W, Vj+1 , . . . , Vn )
et ϕ(V
"1 , . . . , Vn ) car les autres termes contiennent
# deux fois le vecteur W au moins. On peut donc écrire :
n
ϕ(V1 , . . . , Vj−1 , W, Vj+1 , . . . , Vn ) + ϕ(V1 , . . . , Vn ). Or
P
∆=
j=1
x1 0 ... 0 a1 0 ... 0
.. .. ..
0 x2 ... . a2 . .
.. .. .. .. .. ..
. 0 . . . . .
.. .. .. ..
. . xj−1 aj−1 . .
ϕ(V1 , . . . , Vj−1 , W, Vj+1 , . . . , Vn ) = . .. =
.. 0 aj 0 .
.. .. ..
. . aj+1 xj+1 . 0
.. .. .. .. ..
. . . 0 . .
0 ... ... 0 an 0 ... xn
aj 0 ... 0
.. ..
aj+1 xj+1 . . n
Q n
Q aj
x1 x2 . . . xj−1 .. = aj xk = xk
.. .. xj
. 0 . . 0 k=1
k6=j
k=1
an 0 ... 0 xn
n
" n a
#
Donc ∆ = j
.
Q P
xk 1+
k=1 j=1 xj
Exercice 5.
En particulier, pour M = A, on a det(2A) = 2 det(A). Or det(2A) = 23 det(A). Donc det(A) = 0.
Soit M1 une matrice dont la première colonne est −C1 la première colonne de A. On a alors det(A +
M1 ) = 0 = det(A) + det(M1 ). Et comme det(A) = 0, cela donne det(M1 ) = 0. Il sut de bien choisir le
5 Thierry Sageaux
Déterminants
reste de la matrice M1 pour que det(M1 ) = a11 (ici des 1 sur la diagonale et des zéros pour compléter les
deux dernières colonnes), ou det(M1 ) = a21 , et enn det(M1 ) = a31 et on a annulé la première colonne.
On fait de même pour les autres colonnes et les autres coecients de la matrice.
Exercice 6.
det M 0 = (−1)n−1 (n − 1) det M .
Exercice 7.
On pose w = (a1 , a2 , . . . , an ) et vi = (0, . . . , 0, xi , 0, . . . , 0). Soit ϕ la forme n-linéaire antisymétrique
qui donne le déterminant, on a
det(A) = varphi(w + v1 , . . . , w + vn ).
On développe avec la multilinéarité. les termes non nuls sont ϕ(v1 , . . . , vj−1 , w, vj+1 , . . . , vn ) et ϕ(v1 , . . . , vn ).
n
Donc det A = ϕ(v1 , . . . , vj−1 , w, vj+1 , . . . , vn ) + ϕ(v1 , . . . , vn ). Or ϕ(v1 , . . . , vj−1 , w, vj+1 , . . . , vn ) =
P
j=1
aj 0 ... 0
.. ..
.
" #
. n n
n n a
aj+1 xj+1 aj Q
.. = aj k=1 xk = xj k=1 xk . Donc det A = k=1 xk 1 + j=1 xj .
Q Q P j
x1 x2 . . . xj−1 .. ..
. 0 . . k6=j
an 0 ... xn
Exercice 8.
1 λ 0 λ
2) A = , B= , |λ| > 12 .
λ 1 −λ 0
Exercice 12.
Si rg(A) = n, rg(com(A)) = n. Si rg(A) = n−1, rg(com(A)) = 1. Si rg(A) ≤ n−2, rg(com(A)) = 0.
Exercice 15.
−1 −2
0 0 1 0 2 3
3) On complète par ⇒ base = , .
0 0 0 1 −1
0
0 −1
Exercice 16.
Développer le produit.
Un seul coe. non nul par ligne et colonne, ou une ligne nulle.
Exercice 17.
−c = − dbc → dac →
−
→
−
a + b
2) Si dab 6= 0, prendre → dab dab
−
d =
ddb →
−
a +
dad →
−
b.
dab dab
Exercice 18.
→
− →
− →
− →
− →
−
Si (→
−
a , b ,→
−c ) est une base, décomposer d . Si →
−
a = λ b + µ→
−c , on obtient 0 = 0 .
Exercice 19.
Les deux membres sont n-linéaires alternés. On le vérie sur la base du déterminant.
Exercice 22.
2) b) (I + Eij )k = I + kEij . Calculer le pgcd d'une ligne par opérations élémentaires à l'aide de
Bézout. Ce pgcd vaut 1 sinon M ∈/ SLn (Z).
6 Thierry Sageaux
Déterminants
Exercice 23.
(det A)n .
Exercice 24.
27a4 = 256b3 .
Exercice 28.
ctrex : A = Z, P (0) = 0 et P (2) = 1.
Exercice 29.
On se place dans Z/pZ et on considère J = (δi,i+1 mod p ). On a J p = I et A = a0 J 0 + . . . ap−1 J p−1
donc Ap = (ap0 + · · · + app−1 )I (car on est en caractéristique p).
On en déduit det(A) = det(A)p = (ap0 + · · · + app−1 )p = a0 + · · · + ap−1 .
Exercice 30.
ε(σ)a1σ(1) . . . anσ(n) . Soit σ ∈ Sn telle que σ 6= σ −1 . Alors les termes associés à σ et
P
det(M ) =
σ∈Sn
σ −1 sont égaux car M est symétrique, donc la somme de ces deux termes est paire. Soit σ ∈ Sn telle que
σ = σ −1 . Alors comme n est impair, il existe i ∈ [[1, n]] tel que σ(i) = i donc le terme associé à σ est
pair.
7 Thierry Sageaux