Etude, Conception Et Simulation D'une Pompe Centrifuge

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 123

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Kasdi Merbah Ouargla

Faculté des hydrocarbures, des energies renouvelables et des sciences de la terre et de


l’univers

Département de Forage et Mécanique des Chantiers pétroliers

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE

Spécialité: Mécanique des Chantiers pétroliers

-THÈME-

Etude, Conception et simulation d’une


pompe centrifuge

Présenté Par : Encadré par :

Djaballah Imam Pr.ABIDI SAAD Aissa

Soud Atmane

2023/2024
Remerciements
Je remercie ALLAH tout puissant
de nous avoir beaucoup aidés pour
élaborer ce travail. Toutes nos
infinies gratitudes à notre
promoteur, Monsieur ABIDI SAAD
Aissa pour son encadrement et
ses aides précieuses.
Noustenons aussi à
remercier tous les enseignants
qui n'ont préservés aucun effort à
fin de transmettre leur savoir et
leurs expériences aux étudiants.
Nous tenons à remercier nos
amis qui nous ont toujours
soutenus et qui sans eux ce
mémoire n'aura pas eu lieu.
Dédicace

Quoi de plus que de pouvoir partager les meilleurs moments


de sa vie avec les êtres que l’on
aime.

Arrivé à terme de mes études, j’ai le grand plaisir de dédier ce


modeste travail à :

 Mes chers parents.


 Ma chère épouse
 Mes très chers enfants
 Mes chers frères.
 Toute ma grande famille.
 Tous mes amis chacun à son nom se reconnaîtront,
Ceux qui ne se reconnaîtront pas … merci quand même.

« Quand il y a une volonté,


il y a un
chemin.Pas de bon vent pour celui
qui ne sait pas où il va ! »
Liste des symboles

u : vitesse d'entrainement [m/s].

w : la vitesse relative du fluide [m/s].

C : la vitesse absolue [m/s].

β : l’angle (w, u) [°].

α : l’angle (c, u) [°].

: la composante tangentielle de la vitesse absolue projetée dans la direction de U [m/s].

: le composant dans la direction axiale [m/s].

:la composante méridionale de la vitesse C [m/s].

∇⃗ : divergence [l’échelle intégrale].

h : nombre de Reynolds [sans unité].

L : l’échelle intégrale.

H : la longueur d’une maille[m].

N : le nombre de nœuds.

Ui : la valeur moyenne de la vitesse et u,i


[m/s]. P : forces volumiques [N/m3].

ij : contraintes de Reynolds [Pa].

vt : la viscosité turbulente [Pa.s].

k : l’énergie cinétique turbulente massique [m2.s−2].

Cμ; Cε1; Cε2; σk; σε; :Ces constantes sont obtenues empiriquement.

t : la viscosité turbulente [Pa.s].

Pt : pression total [Pa].

P : pression [Pa].

V : vitesse [m/s].

M : le nombre de Mach [sans unité].


γ : gamma [sans unité].
Sc : la partie constante qui ne dépend pas explicitement de Sp.
, , , : les flux totaux intégrés sur chaque face de volume de contrôle.
Sp : la pente de Φp.

, : les coefficients linéarisés pour Φ et Φi.


i (E, W, N, S) : indice se réfère à des cellules voisines.
b : nombre qui dépend de terme source des cellules
voisines. : la solution converge.

Q : débit de la pompe [m³/s].


N : vitesse de rotation de la roue
[tr/min]. D : diamètre de référence [m].
g : gravité [m/s²].
: masse volumique [Kg/s].
Pa : [W] La puissance absorbée par la
pompe. T : le couple appliqué à la roue en
[N.m].
∶ la vitesse angulaire
rad/s]. H: la hauteur Euleur
[m].
Liste des figures

Fig. I.1: Illustration d'une roue à godets chinoise. 3


Fig. I.2 : Gamme d'utilisation des turbopompes et des pompes volumétriques. 4
Fig. I.3: Pompe à palettes libres 6
Fig. I.4: Pompe à palettes flexibles. 6
Fig. I.5: Pompes à engrenages extérieurs. 7
Fig. I.6: Pompes à vis. 8
Fig. I.7: pompe à membrane. 8
Fig. I.8: pompe à piston. 9
Fig. I.9 : Représentation d’une pompe axiale à écoulement axial.
10
Fig. I.10 : Pompe hélices.

11 Fig. I.11: Représentation d’une pompe hélico-centrifuge à écoulement diagonal.


11 Fig. I.12 : pompe hélico-centrifuges.
12
Fig. I.13: Représentation d’une pompe centrifuge à écoulement radial.
12 Fig. I.14 Constitution d’une pompe.
13 Fig. II. 1: Schéma d'une pompe centrifuge.
16 Fig. II. 2 : Différents organes d'une pompe centrifuge.
17 Fig. II. 3: Répartition de la vitesse et de la pression dans une pompe centrifuge.
18 Fig. II. 4 : Ecoulement du liquide à l’intérieur d’une roue à aubes.
19 Fig. II. 5 : Triangles des vitesses à l’entrée (a) et à la sortie (b) de la roue.
20 Fig. II.6 : Hauteur théorique en fonction de débit selon le signe de .
21 Fig. II. 7: Hauteur réelle d’une pompe centrifuge.
22 Fig. II. 8 : Courbe caractéristique hauteur en fonction du débit.
22 Fig. II. 9: Courbes caractéristiques: Hauteur, rendement et puissance absorbée en
23
fonction de débit.
Fig. II. 10 : Courbes caractéristiques de NPSH requis & disp en fonction de débit.
24 Fig. II. 11 : Dégâts de Cavitation sur les éléments d’une pompe centrifuge.
25 Fig. II. 12 : Le point de fonctionnement d’une pompe.
25 Fig. III 1 : Vue d’ensemble de la méthode de résolution couplée.
34 Fig. III .2 : Maillages structurés et non structurés.
36 Fig. III .3 : Test de convergence en maillage.
38 Fig. III. 4: Géométrie originale.
38 Fig. III. 5: Géométrie discrétisée.
38 Fig. IV.1: Présentation du domaine d’étude (vue Isométrique).
42
Fig. IV.2 : les différents types de mailles utilisées en volumes finis par Fluent.
43 Fig. IV.3: Maillage de la zone d’entrée. (Inlet).
44 Fig. IV.4: Maillage de la zone de sortie. (Outlet).
44

Fig. IV.5:Maillage de zone de roue. (Impeller zone). 45


Fig. IV.6: Volume de contrôle.
45 Fig. V.1: Allures de l’évolution des résidus de calcul.
51 Fig. V.2 Champ de vitesse de fluide dans la pompe.
53 Fig. V.3 Champ de vitesse de fluide dans la pompe (Streamline).
53 Fig. V.4 Champ de vitesse relative (w).
54

Fig. V.5 Champ de la pression dans la pompe (Wall Casing). 55


Fig. V.6 Champ de la pression dans la pompe.
55 Fig. V.7 Champ de la pression totale.
54

Liste des Tableaux

Tableau I .1: Classification des pompes. 5


Tableau II .1: Classification des pompes. 5
Tableau IV. 1. les performances de la pompe centrifuge.
40 Tableau IV. 9. Les résultats obtenus sous CFD-Post.
41
Résumé:

Le présent travail rentre dans le cadre de l’étude, simulation, et la conception d’une


pompe
centrifuge et consiste à développer une « démarche intégrale » pour le
dimensionnent et l’optimisation de la machine pompe centrifuge munie d’aubages. Il
s’agit d’une modélisation tridimensionnelle de comportement dynamique d’un
fluide incompressible, visqueux, turbulent et instationnaire. Le but recherché
consiste à l’analyse, et à la compréhension du comportement du fluide circulant à
l’intérieure de la turbomachine, on a suivi l’approche tridimensionnelle où, on a
présenté les distributions des champs de pression et de vitesse. Les équations de
conservation sont résolues par des algorithmes génétiques incluent dans le code de
calcul « FLUENT» en utilisant la méthode des volumes finis, on a exprimé les
contraintes de Reynolds par le modèle de transport des contraintes de cisaillement
turbulentes (k-ε), les résultats obtenus ne présentent pas qu’une revue sérieuse de
prédiction et de la compréhension des phénomènes associées au fonctionnement des
turbomachines, mais également pour la prévision des performances.
Mots-clés : conception de pompes centrifuge, volume finis, ANSYS Fluent, modélisation.

‫ ﻳﺄﺗﻲ ﻫﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﺿﻤﻦ إﻃﺎر اﻟﺪراﺳﺔ واﻟﻤﺤﺎﻛﺎة وﺗﺼﻤﻴﻢ ﻣﻀﺨﺔ دواﻣﻴﺔ وﻳﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ ﺗﻄﻮﻳﺮ‬:‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﻳﻌﺘﺒﺮ ﻫﺬا اﻟﻨﻬﺞ ﻧﻤﻮذج ﺛﻼ‬. ‫"ﻧﻬﺞ ﻣﺘﻜﺎﻣﻞ" ﻟﺘﺼﻤﻴﻢ وﺗﺤﺴﻴﻦ آﻟﺔ اﻟﻤﻀﺨﺔ اﻟﺪواﻣﻴﺔ اﻟﻤﺠﻬﺰة ﺑﺸﻔﺮات‬
‫اﻟﻬﺪف ﻫﻮ ﺗﺤﻠﻴﻞ‬. ‫ﺛﻲ اﻷﺑﻌﺎد ﻟﻠﺴﻠﻮك اﻟﺪﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻲ ﻟﺴﺎﺋﻞ ﻻ ﻳﻤﻜﻦ ﺿﻐﻄﻪ وﻟﺰج وﻣﻀﻄﺮب وﻏﻴﺮ ﻣﺴﺘﻘﺮ‬
‫ وﻗﺪ اﺗﺒﻌﻨﺎ اﻟﻨﻬﺞ ﺛﻼﺛﻲ اﻷﺑﻌﺎد ﺣﻴﺚ ﻗﺪﻣﻨﺎ ﺗﻮزﻳﻌﺎت‬،‫وﻓﻬﻢ ﺳﻠﻮك اﻟﺴﺎﺋﻞ اﻟﻤﺘﺪاول داﺧﻞ اﻵﻟﺔ اﻟﺪوارة‬
‫ﺗﻢ ﺣﻞ ﻣﻌﺎدﻻت اﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﺨﻮارزﻣﻴﺎت اﻟﻮراﺛﻴﺔ اﻟﻤﻀﻤﻨﺔ ﻓﻲ‬. ‫ﻟﺤﻘﻮل اﻟﻀﻐﻂ واﻟﺴﺮﻋﺔ‬
‫ وﺗﻢ اﻟﺘﻌﺒﻴﺮ ﻋﻦ اﻟﻘﻴﻮد اﻟﺮﻳﻨﻮﻟﺪز‬،‫" ﺑﺎﺳﺘﺨﺪام ﻃﺮﻳﻘﺔ اﻟﺤﺠﻢ اﻟﻤﺤﺪود‬FLUENT" ‫ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ اﻟﺤﺴﺎب‬
‫ واﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻠﺔ ﻻ ﺗﻘﺪم ﻓﻘﻂ اﺳﺘﻌﺮاﺿﺎ‬، (k-ε)‫ﺑﻮاﺳﻄﺔ ﻧﻤﻮذج اﻟﻨﻘﻞ ﻟﻺﺟﻬﺎدات اﻟﻠﺰﺟﺔ اﻟﻤﻀﻄﺮﺑﺔ‬
‫ وﻟﻜﻦ أﻳﻀﺎ ﻟﺘﻨﺒﺆ اﻷداء‬،‫ﺟﺎدا ﻟﻠﺘﻨﺒﺆ وﻓﻬﻢ اﻟﻈﻮاﻫﺮ اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﻌﻤﻞ اﻵﻻت اﻟﺪوارة‬..

Abstract: The present work comes within the framework of the study, simulation, and
the design of a centrifugal pump and consists in developing an "integral approach"
for the dimensioning and the optimization of the centrifugal pump machine equipped
with blades. It is a three-dimensional modeling of the dynamic behavior of an
incompressible, viscous, turbulent and unsteady fluid. The aim is to analyze, and to
understand the behavior of the circulating fluid inside the turbomachine, we followed
the three-dimensional approach where we presented the distributions of the pressure
and velocity fields. The conservation equations are solved by genetic algorithms
included in the calculation code "FLUENT" using the finite volume method, the Reynolds
constraints were expressed by the transport model of turbulent shear stresses (k-ε), the
results obtained do not only present a serious review of prediction and understanding of
the phenomena associated with the operation of the turbomachines, but also for the
prediction of the performances.
Keywords: centrifugal pump design, finite volume, modeling.
Sommaire

Liste des
symboles. Liste
des figures. Liste
des tableaux.
Résumé

INTRODUCTION GENERALE 1

Chapitre I : GENERALITES SUR LES POMPES


I.1. Introduction.
3 I.2. Historique.

3 I.3 Différents types des pompes.

4 I.3.1 Les pompes volumétriques.

I.3.1.1. Les pompes volumétriques rotatives.


5 I.3.1.1.1 Pompes à palettes libres.

6 I.3.1.1.2. Pompes à palettes flexibles.

6 I.3.1.1.3 Pompes à engrenages extérieurs.

7 I.3.1.1.4 Pompes à vis.

7 I.3.1.2 Les pompes volumétriques alternatives.

8 I.3.1.2.1 Pompes à membrane.

8 I.3.1.2.1 Pompes à piston.

I.3.2 Les turbopompes ou pompes rotodynamique.


10 I.3.2.1. Pompes à hélices (axiales).

10

I.3.2.2. Pompes à hélico-centrifuges. 11

I.3.2.3. Pompes centrifuges. 12

Chapitre II : LES POMPES CENTRIFUGES


II.1 Introduction.
14 II.2 Domaines d'application.

14 II. 3. Classification des pompes centrifuges.

14 II. 4. Description d’une pompe centrifuge.

15 II. 5. Principe de fonctionnement.

17 II. 6. Théorie des pompes centrifuges.

18 II. 6. 1. Triangle des vitesses.


18

II. 6. 2. Caractéristiques et performances.


20 II. 6. 2.1. Hauteur théorique.

20
II. 6. 2.2. Hauteur réelle : Hmt – Débit. 22

II. 6. 2. 3. Caractéristique : Rendement, Puissance – Débit.


23 II. 6. 2. 4. Caractéristique : NPSH – Débit. 24

II. 6. 3. Cavitation.
24 II. 6. 4. Point de fonctionnement.

25

II. 7. Avantages et inconvénients des pompes centrifuges. 26

Chapitre III : SIMULATION NUMERIQUE D’UN ECOULEMENT


DANS UNE POMPE
III.1 Introduction.
27 III. 2 Formes générale des équations fondamentales.

27 III 2. 1 Équation de conservation de masse (équation de continuité).

27 III. 2. 2 Équations de conservation de la quantité de mouvement.

28 III.2.3 Équation de continuité en régime laminaire.

28 III.2.4 Equations de Navier-Stokes en régime laminaire.

29 III.3 Simulation des écoulements turbulents.

29 III.3.1 La Simulation Numérique Directe (DNS).

29 III.3.2 La Simulation des Grandes Echelles (LES).

30 III.3.3 Modèles de turbulence de type RANS.

30 III.3.3. 1 La moyenne de Reynolds. 30

III.3.3. 2 Modélisation de la turbulence. 31

III.3.3. 2.1 modèle k –ε. 31

III.3.3.2.2 Modèle k-ω SST. 33

III. 4. Méthodes numériques.


33 III. 5. Résolutions des équations.

35 III. 6 Maillage.

35 III .6.1 Composants du maillage.

36

III .6.2 Choix du type de maillage.


36 III .6. 2. 1. Maillage structuré (quadra/hexa).

36 III. 6. 2 .2. Maillage non structuré (tri/tétra).

37 III. 6. 2 .3. Maillage hybride.

37 III. 6.3 Techniques générales de génération du maillage.

37 III. 6. 4 Convergence en maillage.

37

III. 7. Discrétisation et les conditions aux limites. 38


III. 7. 1. Opération conditions.
38 III .7.2 Les conditions aux limites.

39

Chapitre IV : SIMULATION NUMERIQUE PAR UN LOGICIEL


IV.1. Introduction. 42

IV.2. Présentation de code de calcul ANSYS Fluent. 42

IV.3. Géométrie. 43

IV.4. Le maillage. 44

IV.5. Méthode de résolution. 46

IV.6. Conditions aux limites de fluide. 50

IV.7. Critère de convergence. 51

Chapitre V : ETUDE DES PERFORMANCES D’UNE POMPE


CENTRIFUGE
V.1. Introduction. 53

V.2. Prise en main du logiciel. 54

V.3. Résultat à la vitesse de rotation N=1500 tr/min.


54 V.3.1. Evolution de la vitesse.

54 V. 3. 2. Evolution de Pression.

56

CONCLUSION GENERALE 61

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
Introduction générale

Introduction générale

L’évolution de la science ne cesse de nous rendre la vie plus simple


dans tous les domaines de la technologie. Particulièrement, dans de la
dynamique des fluides comme le secteur du transport et de la production
d’énergie (turbines, compresseurs, réacteurs, etc.).

Dans une grande mesure, ces réussites sont dues aux échanges étroits entre
la théorie et l’expérience en dynamique des fluides. D’une part, l’expérience
est indispensable pour vérifier les hypothèses et les résultats qui ressortent de la
théorie ; et d’autre part, la théorie est nécessaire pour expliquer les résultats
obtenus par l’expérience, et pour faciliter le travail à l’avenir. La simulation
numérique est née pour ce faire.

La simulation numérique a connu un essor considérable depuis le


développement des
ordinateurs, et aujourd’hui la conception de la plupart des systèmes complexes se
fait avec la modalisation. Le besoin de développer des logiciels de simulation
robustes et efficaces est donc essentiel. La modalisation numérique permet de
prédire le comportement des paramètres physiques nécessaires à l’amélioration
et à l’optimisation des systèmes. Elle permet aussi de réduire le temps de
conception et les couts d’expérimentation.

La simulation des écoulements occupe une place importante dans le


monde de la modalisation et c’est pourquoi beaucoup d’efforts ont étés mis dans
la recherche de méthodes numériques pour la résolution des équations de
transport régissant les écoulements. Ceci a permis la résolution numérique
des équations de Navier-Stokes tridimensionnel de l’écoulement de fluide
dans les turbomachines, tout en tenant compte de l’effet de la viscosité et de la
turbulence. Ce progrès a fait de la modalisation numérique d’écoulement ou
CFD (Computational Fluids Dynamics) un outil de plus en plus important pour le
développement et l’optimisation du dimensionnement des turbomachines[1].

Dans le premier chapitre, l’historique et des généralités sur les pompes,


spécifiquement

1
Introduction générale
les pompes centrifuges, les caractéristiques géométriques, et toutes les
courbes qui les caractérisent. Après, dans le deuxième chapitre est purement
consacré à la mécanique des

fluides, les équations qui gouvernent les écoulements ont été définies, qui sont les
fameuses
équations : de conservation de masse, et l’équation de la quantité de mouvement
dite aussi de Navier-Stokes. Dans ce cas précis, l’écoulement est turbulent ce qui
a conduit a consacré une partie sur la turbulence, particulièrement le modèle k
-ω ou transport des contraintes de cisaillement turbulentes.

Le dernier chapitre est réalisé dans le cadre de ce mémoire, où une étude a été
menée
dans le cadre de simulations numériques traitant du cas de l’écoulement
instationnaire et turbulent d’un fluide incompressible, visqueux à travers la
géométrie de la pompe. Les résultats sont présentés sur des figures qui
reflètent les distributions des vitesses et des pressions en différentes
localisations de notre modèle géométrique de la pompe centrifuge.

Enfin, la conclusion générale du travail de recherche sera exposée afin de


souligner les
points essentiels que nous allons aborder.

2
Introduction générale

3
Chapitre I
Généralités sur les pompes

I. 1. Introduction

Les pompes sont des machines servant à élever les liquides ou les mélanges
de liquides d'un niveau inférieur à un niveau supérieur, ou refouler les liquides
d'une région à faible pression vers une région à haute pression. Le fonctionnement
d'une pompe consiste à produire une différence de pression entre la région
d'aspiration et la région de refoulement au moyen de l'organe actif (piston,
roue,…etc.) de la pompe.
L’augmentation de la pression du liquide véhiculé par la pompe a lieu à la
suite de la transformation de l’énergie mécanique fournie par un moteur entrainant
cette pompe en une augmentation de l’énergie hydraulique qui est acquise par le
liquide entre l’entrée et la sortie de la pompe.
Du point de vue physique, la pompe transforme l'énergie mécanique de son
moteur d'entrainement en énergie hydraulique.

I. 2. Historique:

Lorsque nous considérons les pompes et leur histoire, nous pouvons nous
rappeler que,
depuis les tous premiers temps, les hommes ont recherché des moyens
techniques pour amener les fluides (notamment l’eau) à un niveau plus élevé.
Cette opération était utilisée pour irriguer les champs et remplir les fossés qui
entouraient les villes et les châteaux fortifiés. L’outil de bol le plus simple est la
main humaine. Avec deux mains, c’est encore mieux.

Fig. I.1: Illustration d'une roue à godets chinoise. [1]

Cependant, nos ancêtres préhistoriques ont rapidement eu l’idée de transformer


des cuves d’argile en bols. Il s’agit de la première étape vers l’invention du seau.
Plusieurs seaux étaient ensuite suspendus sur une chaîne ou une roue. Les
hommes ou les animaux utilisaient leur énergie pour mettre ces bols à eau
en mouvement et soulever l’eau. Des fouilles archéologiques ont mis à
découvert des transporteurs de seaux de ce type en Égypte et en Chine à partir
3
Chapitre I
Généralités sur les pompes
d’environ 1000 avant JC. L’illustration suivante est une reconstitution d’une

4
Chapitre I
Généralités sur les pompes

roue à godets chinoise. Il s’agit d’une roue reliée à des godets en argile qui
versent l’eau lorsqu’ils atteignent le sommet.

I. 3. Différents types des pompes

Les pompes sont des appareils permettant un transfert d’énergie entre le fluide
et un
dispositif mécanique convenable. Suivant les conditions d’utilisation, ces
machines communiquent au fluide soit principalement de l’énergie potentielle par
accroissement de la pression en aval, soit principalement de l’énergie cinétique
par la mise en mouvement du fluide.

L’énergie requise pour faire fonctionner ces machines dépend donc des
nombreux
facteurs rencontrés dans l’étude des écoulements :

 Les propriétés du fluide : masse volumique, viscosité, compressibilité.


 Les caractéristiques de l’installation : longueur, diamètre, rugosité,
singularités …  Les caractéristiques de l’écoulement : vitesse, débit, hauteur
d’élévation, pression …

Devant la grande diversité de situations possibles, on trouve un grand nombre de


machines que l’on peut classer en deux grands groupes:

 les pompes volumétriques dont l'écoulement résulte d'une variation de


volume de l'espace occupé par le liquide.
 les pompes centrifuges où le mouvement du fluide est généré par la force
centrifuge.

L’utilisation d’un type de pompes ou d’un autre dépend des conditions


d’écoulement du
fluide. De manière générale, si on veut augmenter la pression d’un fluide on
utilisera plutôt les pompes volumétriques, tandis que si on veut augmenter le
débit on utilisera plutôt les pompes centrifuges.[2]

5
Chapitre I
Généralités sur les pompes

Fig. I.2 : Gamme d'utilisation des turbopompes et des pompes volumétriques

6
Chapitre I
Généralités sur les pompes

(Turbopompes

ou Roto-

dynamique)

Tableau I .1: Classification des pompes. [1]

I. 3. 1 Les pompes volumétriques:

Elles transportent le fluide grâce à un changement de volume à l’intérieure


d’une ou plusieurs cavité. Dans son principe général, une pompe volumétrique se
compose d’un corps de pompe parfaitement clos à l’intérieur dans laquelle se
déplace un élément mobile rigoureusement ajusté, leur fonctionnement repose sur
le principe suivant :
 L’exécution d’un mouvement cyclique.
 Pendant un cycle, un volume déterminé de liquide pénètre dans un
compartiment avant d’être refouler à la fin.
Ce mouvement permet le déplacement du liquide entre l’orifice d’aspiration et
celui de refoulement. En distingue généralement :

 les pompes volumétriques rotatives.


 les pompes volumétriques alternatives.

I. 3. 1. 1. Les pompes volumétriques rotatives:


Ces pompes sont constituées par une pièce mobile animée d’un mouvement
de rotation circulaire autour d’un axe, qui tourne dans une enveloppe (le corps) et
crée le mouvement du fluide pompé par déplacement d’un volume depuis l’aspiration
jusqu’au refoulement.
Les principaux types de pompes sont les suivants : à palettes, engrenages, vis.

7
Chapitre I
Généralités sur les pompes

8
Chapitre I
Généralités sur les pompes

I.3.1.1.1 Pompes à palettes libres:

Le principe est le suivant : un corps cylindrique dans lequel tourne un tambour


excentré
par rapport au corps de pompe entraîne des palettes libres (généralement six).
Celles-ci sont plaquées contre le corps par la force centrifuge développée par la
rotation du tambour ou par des ressorts qui poussent les palettes.

Fig. I.3: Pompe à palettes libres. [1]

Ces pompes sont caractérisées par des débits de quelques dizaines de m3/h, des
vitesses de rotation de quelques dizaines de tours à 1 500 tr/min et des
pressions au refoulement de quelques bars (sauf pour les pompes hydrauliques
pour lesquelles la pression peut atteindre 150 à 200 bar). Elles conviennent aux
liquides peu visqueux et sont de maintenance aisée.

I.3.1.1.2 Pompes à palettes flexibles:

L’ensemble rotor-palettes est en élastomère. Il entraîne le liquide jusqu’au


refoulement où les palettes sont fléchies par la plaque de compression et
permettent l’expulsion du liquide. Comme toutes les pompes à palettes, ces
pompes n’entraînent ni brassage, ni laminage, ni émulsion du produit. Elles
peuvent également pomper des particules solides. Les caractéristiques débits,
vitesse, pression sont sensiblement identiques aux précédentes.

9
Chapitre I
Généralités sur les pompes
Fig. I.4: Pompe à palettes flexibles. [1]

10
Chapitre I
Généralités sur les pompes

I.3.1.1.3 Pompes à engrenages extérieurs:

Ce type de pompe comporte un grand nombre de variantes qui diffèrent entre elles
soit par
la disposition, soit par la forme des engrenages. Dans tous les cas, le principe
consiste à aspirer le liquide dans l’espace compris entre deux dents consécutives et
à le faire passer vers la section de refoulement. Les pompes à engrenages
peuvent avoir une denture droite, hélicoïdale, ou encore à chevrons. Cette
dernière solution présente l’avantage de rendre le mouvement plus uniforme.

Fig. I.5: Pompes à engrenages extérieurs[1]

Ces pompes peuvent tourner vite (2 000 à 3 000 tr/min), elles sont
relativement silencieuses et permettent d’atteindre des pressions moyennes au
refoulement de l’ordre de 20 à 50 bars. Par contre, elles nécessitent d’avoir quatre
coussinets, et deux ou quatre boîtiers d’étanchéité suivant le principe
d’entraînement des engrenages.

Enfin, elles n’admettent pas le passage de particules solides sous peine de


destruction totale.

I. 3.1.1.4 Pompes à vis:

Elles sont formées de deux ou trois vis suivant les modèles. Dans le cas d’une
pompe à trois vis, la vis centrale seule est motrice, les deux autres sont entraînées
par la première.

Dans le cas d’une pompe à deux vis, celles-ci sont souvent toutes deux
entraînées par un jeu de pignons extérieurs. Ces pompes peuvent tourner vite (3
000 tr/min). Elles sont silencieuses et permettent d’atteindre des pressions assez
élevées (100 bar). Par contre, elles n’admettent pas de particules solides

11
Chapitre I
Généralités sur les pompes

12
Chapitre I
Généralités sur les pompes

Fig. I.6: Pompes à vis. [1]

I.3.1.2 Les pompes volumétriques alternatives:

Ces pompes sont caractérisées par le fait que la pièce mobile est animée d’un
mouvement
alternatif. Les principaux types de pompes sont les suivants : à membrane ou à piston.

I.3.1.2.1 Pompe à membrane:

Le déplacement du piston est remplacé par les déformations alternatives d’une


membrane
en matériau élastique (caoutchouc, élastomère, Néoprène, Viton, etc.). Ces
déformations produisent les phases d’aspiration et de refoulement que l’on
retrouve dans toute pompe alternative.[3]

Fig. I.6: Pompes à membrane[1]

Actuellement, les pompes à membranes sont constituées de deux


membranes, ce qui permet d’avoir des pompes à double effet. Elles ont l’avantage
de pouvoir pomper à peu près n’importe quel liquide : chargé, abrasif, acide,
visqueux ou non. Cependant, elles ne conviennent que pour des débits moyens
de l’ordre de 80 m3/h, pour des températures inférieures à 150° et des viscosités
faibles.
13
Chapitre I
Généralités sur les pompes

14
Chapitre I
Généralités sur les pompes

I.3.1.2.2 Pompes à piston:

Elles peuvent être à simple effet et, dans ce cas, le piston n’a qu’une seule phase
active
(premier temps : aspiration, deuxième temps : refoulement) sur les deux que
comporte le cycle. Elles peuvent être à double effet et, dans ce cas, le piston est actif
dans les deux phases, celles-ci étant à la fois phase d’aspiration et phase de
refoulement. Cela permet un débit deux fois plus important et une régularité plus
grande dans le débit.

Fig. I.8: pompe à piston. [1]


On peut également associer plusieurs pompes à simple ou à double effet en les
calant de manière à ce que leurs mouvements respectifs s’accordent
harmonieusement. On arrive dans ce cas à augmenter nettement le débit et surtout
sa régularité. Ces pompes ont généralement un fort pouvoir d’aspiration, et surtout
permettent d’obtenir des pressions élevées.

I.3.2 Les turbopompes ou pompes roto-dynamiques:

Les pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélices. Cette famille peut être


caractérisée
par le fait que la pression y est générée soit par l’action des forces centrifuges,
soit par la conversion en pression de l’énergie cinétique communiquée au fluide
(en le ralentissant). Dans la pratique, ces deux modes de génération de pression
sont associés, même pour une pompe hélice, lorsque l’on s’écarte du point nominal.
Les pompes rotodynamique constituent un système ouvert et en équilibre, où le
fluide n’est jamais enfermé dans un volume totalement clos.

Cette famille de pompes est capable d’atteindre des débits Q très élevés, allant
jusqu’à 105 m3/h. Encore convient-il de remarquer que cette limite n’est pas de
caractère technologique, et que des débits sensiblement plus grands seraient
réalisables, s’il y avait un appel du marché dans ce sens.

15
Chapitre I
Généralités sur les pompes
Une turbo pompe est constituée d’une partie tournante et d’une autre partie fixe :

16
Chapitre I
Généralités sur les pompes

 La partie tournante comprend l’arbre avec l’impulseur.


 La partie fixe comprend le corps avec les supports de
palier.

I.3.2.1 Pompes hélices (axiales) :

Le liquide entrainé dans un mouvement de rotation par l’équipage mobile est


rejeté
axialement

Fig. I.9 : Représentation d’une pompe axiale à écoulement axial. [1]

Une bonne capacité d’aspiration, permettant une installation facile, ainsi qu’une
courbe caractéristique toujours descendante, assurant un fonctionnement stable
quel que soit le débit. Dans ces conditions, la hauteur de refoulement se trouve
limitée à une valeur de 11 m environ. Les pompes hélices ne sont jamais
réalisées avec deux ouïes pour des raisons de construction qui sont évidentes.
Elles sont rarement utilisées en version multi étage (pour H > 11 m, on leur préfère
d’autres types de pompes). Les pompes hélices ne sont pas employées pour les
faibles débits, car elles nécessiteraient des vitesses de rotation élevées ou très
élevées que les utilisateurs préfèrent éviter.

17
Chapitre I
Généralités sur les pompes
Fig. I.10 : Pompe hélices. [1]

18
Chapitre I
Généralités sur les pompes

I.3.2.2 Pompes hélico-centrifuges:

Ce type est intermédiaire entre les deux précédentes, le flux résulte de la composition
des
flux axial et radial.

Fig. I.11: Représentation d’une pompe hélico-centrifuge à écoulement diagonal. [1]

Elles peuvent être utilisées en variante multi étage, mais conduisent, dans ce cas, à
un pas
d’étage élevé qui limite le nombre d’étages à 5 ou 6. On obtient le domaine
global des pompes hélico-centrifuges en multipliant par 5 les hauteurs
manométriques. Comme les pompes hélices, les pompes hélico-centrifuges ne sont
pas utilisées pour de faibles débits, car elles conduisent dans ce cas à des vitesses
de rotation élevées ou très élevées

Aspiration Transfert Refoulement

Fig. I.12 : pompe hélico-centrifuges. [1]

19
Chapitre I
Généralités sur les pompes

20
Chapitre I Généralités
sur les pompes

I.3.2.3 Pompes centrifuges:

Le rotor entraine dans son mouvement un liquide qui est rejeté à la périphérie par la
force
centrifuge. Une particule de liquide prise en isolement suit une trajectoire
constamment située dans un plan perpendiculaire à l’axe de rotation.

Fig. I.13: Représentation d’une pompe centrifuge à écoulement radial. [1]

Une pompe centrifuge est constituée des éléments suivants :

 Impulseur (la roue): C'est l'organe essentiel de la pompe constitué par


moyeu porté par arbre et muni d'aubes tournant à l'intérieur de deux coquilles
formant le corps de pompe.
Les aubes sont décalées angulairement de façon régulière. Elles sont en nombre
variable, elles sont inclinées en arrière. En d'autres termes le bord de fuite des
aubes est en retard dans la rotation par rapport au bord d'attaque. Elles
peuvent être fixées sur un ou deux cotés à disques, en distingue ainsi des rotors
ouvert, semi-ouvert ou fermé.

 Collecteur (volute): Cet organe fixe a pour rôle de conduite le liquide depuis la
section d'entrée de la machine jusqu'à l'entrée du rotor, en lui assurant une
vitesse de grandeur et de direction convenable.
Dans les pompes monocellulaires, le collecteur est en général réduit à une
simple tuyauterie, coudée ou non.
Dans les pompes multicellulaire, les collecteurs sont inexistants sauf
pour le premier étage ou l'on trouve un collecteur d'entrée formé souvent
par un coude plat, le passage de la sortie d'un étage à l'entrée du rotor
suivant s'effectue au travers d'éléments fixe ailettes, les canaux de roue.

21
Chapitre I Généralités
sur les pompes

22
Chapitre I Généralités
sur les pompes

 Diffuseur: Cet organe fixe collecte le fluide à la sortie de l’impulseur pour


l'amener dans la section de sortie de la machine avec la vitesse désirée. Cette
opération est conjuguée avec une transformation partielle en énergie de pression,
de l'énergie cinétique que possédé le fluide à la sortie du impulseur.
Dans les pompes monocellulaire, le diffuseur est constitué par un canal
annulaire entourant l'impulseur et débouchant dans la section de sortie de
la machine tout en pour suivant l'action du diffuseur, les parois du
diffuseur son parallèles on divergents, le diffuseur compote ou non des
aubages Parfois le diffuseur est réduit ou même inexistant, l'impulseur
débouchant alors directement dans la volute.
Dans les pompes multicellulaires, chaque impulseur est normalement suivi
de la volute finale.

Fig. I.14 Constitution d’une pompe. [1]

23
Chapitre I Généralités
sur les pompes

24
Chapitre II Les
pompes centrifuges

II. 1. Introduction
C’est le type que nous allons étudier dans cet mémoire, les pompes
centrifuges sont composées d'une roue à aubes qui tourne autour de son axe, d'un
stator constitué au centre d'un distributeur qui dirige le fluide de manière
adéquate à l'entrée de la roue, et d'un collecteur en forme de spirale disposé en
sortie de la roue appelé volute. A la sortie et à l’aide d’un divergent, une grande partie
de l’énergie cinétique se transforme en pression motrice.

II.2. Domaine d’application:


Les pompes centrifuges sont les plus utilisées dans le domaine industriel à
cause de la large gamme d’utilisation qu'elles peuvent couvrir, de leur simplicité et de
leur faible coût.
Leur utilisation est infiniment diversifiée, on ne s’intéresse donc ici qu’aux
principales d’entres elles. Les grands domaines d’utilisations peuvent être cités
comme suit :
 Hydro-électricité (barrage).
 Agriculture (irrigation des surfaces cultivées).
 Alimentation urbaine (réseau d’alimentation d’eau
urbaine).  Château d’eau.
 Industrie hydrocarbure (production du
pétrole).  Transport des hydrocarbures
liquides.  Industrie de traitement des
hydrocarbures.

Néanmoins, il existe des applications pour lesquelles elles ne conviennent pas,


comme :  Utilisation de liquides visqueux, la pompe centrifuge nécessaire serait
énorme par rapport
aux débits possibles.
 Utilisation de liquides "susceptibles" c'est-à-dire ne supportant pas la très forte
agitation dans la pompe (liquides alimentaires tel que le lait).
 Utilisation comme pompe doseuse; la nécessité de réaliser des dosages précis
instantanés risque d'entraîner la pompe en dehors de ses caractéristiques
optimales.

Ces types d'application nécessitent l'utilisation de pompes volumétriques.


Par contre à la plupart des pompes volumétriques, les pompes centrifuges

25
Chapitre II Les
pompes centrifuges
admettent les suspensions chargées de solides.

II. 3. Classification des pompes centrifuges


Les pompes peuvent se classer selon les critères suivants :

26
Chapitre II Les
pompes centrifuges

 Nombre de roues :
 Monocellulaire. (Pompe centrifuge à une roue).
 Biétage. (Pompe centrifuge à deux roues).
 Multicéllulaire. (Pompe centrifuge à plusieurs
roues).
 Importance de la pression
engendrée :  Basse pression.
 Moyenne
pression.  Haute
pression.
 Disposition de l’axe :
 Horizontal.
 Vertical.
 Incliné.
 Forme de la roue:
 Roue à simple
aspiration.  Roue à
double aspiration.
 Moyens d’entraînement :
 Entraînement par courroie.
 Entraînement par engrenage.
 Entraînement par
accouplement.
 Force motrice utilisée :
 Moteur électrique.
 Moteur diesel ou
essence.
 Turbine à vapeur, turbine à
gaz.  Destination :
 Usage
ordinaire.
 Liquide chargé.
 Acide.
 Matériaux de construction :
Acier spécial ou bronze. (Selon le liquide pompé).

27
Chapitre II Les
pompes centrifuges
II. 4. Description d’une pompe centrifuge :
Les pompes centrifuges comprennent les éléments suivants:

 Un conduit d'aspiration du fluide vers la roue (impulseur) de la pompe.

15

28
Chapitre II Les
pompes centrifuges

 Une roue: qui est l'élément essentiel de la pompe. La totalité de l'énergie est apportée
au
fluide sous deux formes distinctes:

 d'une part, directement, sous la forme d'un accroissement de pression statique.

 d'autre part, sous la forme d'un accroissement d'énergie cinétique, qui est
lui-même transformé en pression dans les organes situés en aval de la roue

 une volute: qui a le rôle de recueillir le fluide sortant à grande vitesse de la roue,
de le canaliser, puis de le ralentir, transformant ainsi en pression une part
importante de son énergie cinétique.[4]

Fig. II. 1: Schéma d'une pompe centrifuge

 Des dispositifs d'étanchéité internes: sont destinés à limiter le retour vers


l'aspiration et à réduire les débits de fuite internes.

 Un arbre: a pour fonction de porter la roue, d'assurer son centrage dynamique


et de transmettre la puissance.

 Un système d'étanchéité vers l'extérieur: a pour fonction d'empêcher une fuite


externe ou tout au moins, d'en limiter l'importance. L'étanchéité externe peut aussi
être assurée par une garniture mécanique.

 Bagues d’usure de l’impulseur: Ces bagues sont fournies seulement si demandées,


elles
sont installées sur l’impulseur à chaud et sont bloquées par des grains.

 Carter des paliers: Il est maintenant nécessaire d’avoir une pièce qui supporte l’arbre
et
empêche la roue de toucher dans sa rotation.

29
Chapitre II Les
pompes centrifuges

30
Chapitre II Les
pompes centrifuges

 Chemises de l’arbre: la chemise est fixée sur l’arbre en interposant une garniture et
est
maintenue en position au moyen de l’impulseur est insérée dans un logement de
chemise et l’empêche de tourner sur l’arbre.

Fig. II. 2 : Différents organes d'une pompe centrifuge

II. 5. Principe de fonctionnement:

L’écoulement à l'intérieur d'une pompe est toujours d’une grande complexité.


Il est instationnaire et tridimensionnel, c'est-à-dire qu'il dépend du temps et des
trois variables d'espace (t, x, y, z). Sans une simplification préalable, il ne peut
être ni analysé par des moyens de calcul simples, ni même décrit ou expliqué
par les moyens ordinaires de la communication.
On est donc amené à représenter l'écoulement par des grandeurs fictives. En un
point donné, la pression et les trois composantes du vecteur vitesse que l'on
considère, sont des valeurs moyennes dans le temps.

On peut décomposer le fonctionnement en deux étapes :

 L’aspiration: Le liquide est aspiré au centre du rotor par une ouverture


appelée
distributeur dont le rôle est de conduire le fluide depuis la conduite
d’aspiration jusqu’à la section d’entrée du rotor. La pompe étant amorcée,
c’est à dire pleine de liquide.
Sous l’effet de la rotation de la roue, le liquide emmagasiné entre les aubes du
rotor est projeté de la région axiale à la périphérie à cause de la force d’inertie
centrifuge, de ce
31
Chapitre II Les
pompes centrifuges

32
Chapitre II Les
pompes centrifuges

fait une, la vitesse du fluide qui entre dans la roue augmente et par conséquent
la
pression dans l’ouïe diminue et engendre ainsi une aspiration , c’est à
dire une dépression est créée à l’entrée de la pompe, alors, le maintient de
l’amorçage.
 L’accélération: Le rotor transforme l’énergie mécanique appliquée à l’arbre
de la machine en énergie cinétique. A la sortie du rotor, le fluide se trouve
projeté dans la volute dont le but est de collecter le fluide et de le ramener
dans la section de sortie. La section offerte au liquide étant de plus en plus
grande, son énergie cinétique se transforme en énergie de pression.
 Le refoulement: Dans l’élargissement en sortie, qui se comporte comme un
divergent, le liquide perd de la vitesse au profit de l’accroissement de pression :
l’énergie cinétique est convertie en énergie de pression au niveau de diffuseur.

Fig. II. 3: Répartition de la vitesse et de la pression dans une pompe centrifuge.

II. 6. Théorie des pompes centrifuges :


I. 6. 1. Triangle des vitesses :
L’étude des diverses composantes de vitesse de l’écoulement dans une roue
s’effectue graphiquement à l’aide des diagrammes de vitesse dont la forme
est triangulaire, ils s’appellent triangles des vitesses. Ils peuvent être tracés pour
n’importe quel point du filet liquide à travers la roue, mais d’habitude on porte
l’attention sur l’entrée et la sortie de la roue.
En présence d’aubages animés d’un mouvement d’entrainement, correspondant à
la mise en rotation du rotor à la vitesse angulaire , la particule liquide est soumise à

33
Chapitre II Les
pompes centrifuges
deux forces :

34
Chapitre II Les
pompes centrifuges


 Action de l'aube, génère une vitesse tangentielle de rotation

 Action de la force centrifuge, donneune vitesse tangentielle à l’aube .

Donc la particule va suivre une trajectoire absolue définie par la direction de la


vitesse

absolue⃗ et en vertu de la composition des vitesses, sera issue de la relation



vectorielle : = ⃗ + ⃗

Où ⃗ : c’est la vitesse absolue liée aux parties fixes de la machine (distributeur,


diffuseur, stator),

⃗ : c’est la vitesse d’entrainement correspondant au mouvement du repère tournant,


s’agissant d’un mouvement de rotation pure, la vitesse d’entrainement vue
simplement :
∙ ∙
= ∙ , avec : =

Où : c’est la vitesse angulaire de rotation, c’est la distance de la particule à l’axe de


rotation (rayon) et est le nombre de tours de la roue par minute.

⃗ : c’est la vitesse relative liée aux parties tournantes de la machine (axe, roue).

Fig. II. 4 : Ecoulement du liquide à l’intérieur d’une roue à aubes.


Désignons l’angle formé par les vecteurs de vitesse d’entraînement ⃗
et absolue par
⃗ et à la circonférence correspondante
« » et l’angle constitué par les tangentes à l’aube

de la roue par « ». Ce dernier est déterminé par l’inclinaison des aubes et par
conséquent ne dépend pas du régime de fonctionnement parce qu’il dépend de la
vitesse U ou du nombre de tours de la roue.

Nous dé com posons la vi te sse a bsol ue de l ’é coul e m e nt ⃗ en

c om posa nt e s radi a l e (méridienne) ⃗ et périphérique ⃗ .

La composante normale La composante circonférentielle :


(radiale) :

35
Chapitre II Les
pompes centrifuges
= ∙ sin = ∙ cos

36
Chapitre II Les
pompes centrifuges

La composante peut être déterminée à l’aide de l’équation de continuité


é! é!
= "# ! $ = %∙ & ’ ∙ ( ’
Avec :

é! : est le débit théorique, "# ! $ est la section de la sortie, &’ est le diamètre extérieur de

la roue et ( ’ est l’épaisseur de la roue

L’intérêt de tracer le triangle de vitesse et les différents angles est majeur,


bien que la forme de la roue et la courbe caractéristique de la pompe, peuvent être
prévues à partir de ces données.[5]
De ce fait, les états du mouvement d’entrée et de sortie de la roue tournant à
la vitesse angulaire constante sont représentés par les triangles des vitesses
construits de la manière suivante

(a).Entré de la roue. (b). Sortie de la roue.

Fig. II. 5 : Triangles des vitesses à l’entrée (a) et à la sortie (b) de la roue.

1. 6. 2. Caractéristiques et
performances 1. 6. 2.1. Hauteur
théorique
L'énergie que fournit la pompe au liquide se présente sous deux formes :
 de l'énergie de pression, correspondant à l'augmentation de pression dans la
pompe.  de l'énergie cinétique, correspondant à l'augmentation de vitesse
du liquide entre
l'aspiration et le refoulement.
La courbe représentant la variation de hauteur en fonction du débit
s’appelle la caractéristique "hauteur d'élévation" H(Qv) de la pompe. Elle a été
établie par un essai de la pompe sur un banc d’essai.
L’application du théorème de quantité de mouvement sous forme de moment
par rapport à l’axe de la roue, permet d’écrire le couple des forces « ) » exercées
par la roue sur le liquide sous la forme suivante :
) = * ∙ +, ∙ - –/ ∙ -/ 0 Par

définition la puissance est donnée par la formule :


37
Chapitre II Les
pompes centrifuges

38
Chapitre II Les
pompes centrifuges

1234 = ∙ ) ,40

et puisque = ∙ , donc :
1234 = * ∙ + , ∙ - – / ∙ -/ 0

donc la hauteur théorique (d’Euler) sera :


: 1
;<
6789 = = , ∙ - – / ∙ -/ 0
* ∙=∙> =

et dans la majorité des cas l’angle = (le fluide rentre dans la roue axialement)
donc - / = ,
∙ -
@-AB
2 =
C

Sachant que le débit volumique à la sortie de la roue est :


DE = F ∙ ∙ GH I

On peut écrire la hauteur théorique en fonction du débit, par:

2@-AB = + I DE
C J ∙ C ∙ ∙ GK ∙ LMN

Fig. II.6 : Hauteur théorique en fonction de débit selon le signe de .

39
Chapitre II Les
pompes centrifuges

II. 6. 2. 2. Hauteur réelle : Hmt – Débit


A partir de la droite d’Euler , 2 @-AB = P JDEK0 et à l’aide du coefficient du

glissement va se déduire, et puis en soustrayant les pertes hydraulique totales (choc


+ frottement) point par point nous aboutissons à la hauteur réelle "2éBAAB" (Hauteur

manométrique totale « 2 R L ») générée à la sortie de la roue de la pompe appelée


industriellement impulseur (impeller).
Pour chaque pompe, une courbe est fournie par le constructeur.
Cette caractéristique est obtenue en retranchant les pertes hydrauliques totales
(pertes par choc +pertes par frottement) de la hauteur théorique 2@-AB.

2 R L = 2éBAAB = 2@-AB S JΔ2UVWU + Δ2PWLLK

2RL 2 @-AB

Δ2XNL LWLMA = JΔ2UVWU + Δ2PWLLK


DE

Fig. II. 7: Hauteur réelle d’une pompe centrifuge.

Cette courbe présente les variations de la hauteur manométrique totale d'élévation


susceptible d'être fournie par la pompe en fonction du débit Q. Ce sont sensiblement
des paraboles.

Fig. II. 8 : Courbe caractéristique hauteur en fonction du débit.


40
Chapitre II Les
pompes centrifuges

41
Chapitre II Les
pompes centrifuges

II. 6. 2. 2. Caractéristique : Rendement, Puissance – Débit:


Le rendement de la pompe est le rapport entre la puissance hydraulique
(reçue par le liquide) et la puissance mécanique fournie à la pompe. Ce
rendement varie en fonction du débit. Il est représenté par une courbe fournie par le
constructeur de la pompe. Le rendement permet de déterminer la puissance
absorbée sur l'arbre connaissant la puissance hydraulique.
La puissance sur l'arbre est une caractéristique de la pompe permettant de
déterminer le moteur d'entraînement.
La puissance du moteur nécessaire pour entrainer la partie hydraulique est
toujours supérieure à la puissance absorbée par l’arbre, compte tenu des pertes
diverses dues à la transmission, d’erreurs de calculs, des pertes de charges
produites au niveau de la pompe et du couple de démarrage.
Le meilleur rendement de la pompe détermine le débit nominal pour lequel
correspondent la hauteur nominale et la puissance nominale.
Le rendement de la pompe est :
:]^ __‘abc d ! e f 9
YZ8![\89 =
:]^__‘abc \[#![é9

Avec l’intégration de la puissance fournie par la pomped ( : !ef9 = * ∙ = ∙ > ∙ 6 gh )

on obtient,
* ∙=∙ ∙ 6gh
+
Y Z8![\89 =
: \[ #

En définitive, en regroupant toutes les pertes dans la pompe Y Z8![\89

= Y > ! 8 ié $f j 9 I Y k ; < \ 8 f j 9 I Y i é l \ e f j 9

Fig. II. 9: Courbes caractéristiques: Hauteur, rendement et puissance absorbée en


fonction de débit.

42
Chapitre II Les
pompes centrifuges

43
Chapitre II Les
pompes centrifuges

II. 6. 2. 4. Caractéristique : NPSH – Débit:


Pour éviter le phénomène de cavitation et pour maintenir en tout point du liquide
une
pression supérieure à la pression de vapeur saturante, on définit une condition
d’aspiration, à partir du NPSH requis de la pompe (Net Positive Suction Head) :
supplément minimal de pression à ajouter à la pression de vapeur saturante pour
obtenir un bon fonctionnement. Il s’agit d’une courbe donnée par le constructeur.
L’installation devra mettre à la disposition de la pompe au niveau de la bride
d’aspiration, une charge au moins égale à celle requise ; il s’agit du NPSH disponible,

elle représente la différence entre la pression totale à l’entrée de la pompe et la


pression de vapeur saturante.

Fig. II. 10 : Courbes caractéristiques de NPSH requis & disp en fonction de débit.

 Condition de bon fonctionnement:


Suites à toutes les incertitudes énoncées précédemment, le problème qui se
pose est le choix de la marge de sécurité nécessaire entre le 1m24Xno et le 1m2Bp-

Xn par la pompe pour garantir un fonctionnement sans vibration et sans

dégradation. Cette sécurité est de la responsabilité du constructeur, elle est


exprimée par la condition :
1m24Xno S 1m2Bp-Xn q . r FgH

II. 6. 3. Cavitation
La cavitation est un terme employé pour décrire le phénomène qui se produit
dans une pompe quand le NPSH est, insuffisamment, disponible. La pression du
liquide est réduite à une valeur égale ou inférieure à sa pression de vapeur là où
44
Chapitre II Les
pompes centrifuges
les petites bulles ou poches de vapeur commencent à se former [6].

45
Chapitre II Les
pompes centrifuges

La production de cavités dues à des bulles ou poches de vapeur dans la masse


liquide en
écoulement est génératrice de chocs très violents et d’abrasions mécaniques
rapides et spectaculaires pouvant détruire, très rapidement les organes de la pompe
(roue et diffuseur).
Le seul moyen d'empêcher les effets indésirables de la cavitation c'est de
s'assurer que le NPSH disponible dans le système est plus élevé que le NPSH requis par la
pompe.

Fig. II. 11 : Dégâts de Cavitation sur les éléments d’une pompe centrifuge.

II. 6. 4. Point de fonctionnement :


Le point de fonctionnement d’une pompe centrifuge est le point
d’intersection de la courbe débit-hauteur de la pompe et de la courbe
caractéristique de réseau par lequel le débit (Qv) et la hauteur manométrique de
la pompe (Hmt) sont déterminés. Le point de fonctionnement ne peut être
modifié que par la modification de la courbe caractéristique de réseau ou par celle
de la courbe débit-hauteur de la pompe.

2
2 énBM-

Point de

Hmt fonctionnement

Fig. II. 12 : Le point de fonctionnement d’une


pompe. Remarque:
 La courbe du réseau est le tracé des pertes de charge et variations de
pression et
d’élévation en fonction du débit volumique, elle a l’allure d’une courbe

46
Chapitre II Les
pompes centrifuges
parabolique ascendante.
 Les effets de ces mesures sur la modification de la courbe caractéristique ne
peuvent être prévus que pour un fonctionnement sans cavitation.

47
Chapitre II Les
pompes centrifuges

II. 7. Avantages et inconvénients des pompes centrifuges:


 Avantages:
 Faible
encombrement.
 Simple construction.
 Moins de bruits.
 Régularité du débit.
 Aptitude de fonctionnement à grande
vitesse.  Aptitude de refoulement à
grande hauteur.

 Inconvénients:
 Diminution de rendement à faible débit ou à grande hauteur.
 Apparition du phénomène de cavitation en cas d’insuffisance de
pression à
l’aspiration.
 Diminution de la hauteur de refoulement en cas de fuite dans la conduite.

48
Chapitre II Les
pompes centrifuges

49
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

III. 1. Introduction:
Dans ce chapitre la démarche de la modélisation des écoulements dans les
pompes centrifuges a été présentée. Après un bref aperçu des équations
générales qui régissent les écoulements internes, les différents types de solutions
et leurs hypothèses simplificatrices ont été exposés.
En vue par un physicien, la mécanique des fluides constitue une branche de
physique. En revanche, pour un mathématicien il s’agit d’une branche de
mathématiques appliquées. Par ailleurs, vu les soucis d’applications d’ingénierie,
l’ingénieur la voit comme une science qui s’appuie, en grande partie sur l’expérience.
En effet, l’étude de la mécanique des fluides ne peut être effectuée en profondeur
qu’avec une maitrise considérable de mathématiques. En présentent, dans ce qui suit,
les équations qui décrivent un fluide dans son mouvement, et qui régissent les
problèmes de mécanique des fluides, mais il faut bien noter que résoudre ces
équations nécessite généralement une puissance informatique colossale. Pour cela
en présenteront en parallèle dans le même chapitre les approches
mathématiques résolvant l’équation de quantité de mouvement et l’équation de
continuité

III. 2 Formes générale des équations fondamentales:


L’écoulement dans les machines est généralement tridimensionnel, instationnaire,
visqueux et turbulent. Les équations applicables sont déjà établies, il s’agit de
l’équation de continuité et de l’équation dynamique (Navier-Stokes). En fluide
compressible, on rajoute à ce système l’équation de l’énergie et l’équation d’état du
fluide. En tenant en compte des frottements du fluide sur les parois, et le freinage
des couches fluide du a la viscosité, ainsi que la turbulence qui un phénomène
naturel inévitable qui engendre tout fluide en mouvement et quelle représente
des pertes aléatoires difficiles à prédire dans certains cas. Du coup la complexité du
système d’équations obtenu exige un certain nombre de simplifications pour résoudre
celles-ci dans un temps raisonnable

III 2. 1 Équation de conservation de masse (équation de continuité)


A partir des relations intégrales sur un volume de contrôle et par
l'application du théorème de la divergence les formes différentielles de l'équation
de continuité et l'équation de conservation des quantités de mouvement peuvent être
obtenues. L’équation de continuité en mouvement relatif est donnée par :

50
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe
+ . = (III.1) ⃗ ⃗

51
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

III. 2. 2 Équations de conservation de la quantité de mouvement


Lorsqu’une particule fluide est soumise à un système de forces non équivalent à
zéro, elle se met en mouvement, et on applique sur elle les lois de la mécanique
classique Sur un élément de volume, les forces appliquées sont :
 Forces de volume proportionnelles au volume (les termes 1, 2, et 3)
 Forces de pression proportionnelles aux surfaces et normales à ces surfaces
(le terme 4)  Forces d’inertie proportionnelles à l’accélération (le terme 5)
 Forces de frottement dues à la viscosité (le terme 6)

La loi de conservation de quantité de mouvement traduite par les équations


de Navier Stokes, pour un écoulement instationnaire exprime tout simplement la loi
fondamentale de la dynamique des fluids.

(III .2)

Les hypothèses supposées dans notre travail sont :


= .  L’écoulement est permanent.
 L’écoulement est turbulent.
 L’écoulement est tridimensionnel; sans transfert
d’énergie.  Le fluide incompressible
On présente dans ce qui suit les équations gouvernantes le fluide dans son
mouvement en deux régimes d’écoulement : laminaire et turbulent.

III.2.3 Équation de continuité en régime laminaire:

(III.3)

(III.4)

52
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

III.2.4 Equations de Navier-Stokes en régime laminaire:


La projection de l’équation de Navier-Stokes sur les trois axes du repère cartésien donne:

(III.5)

III.3 Simulation des écoulements turbulents:


Il existe trois principales méthodes de modélisation d'un écoulement turbulent:
La Simulation Numérique Directe (DNS), dans laquelle on cherche à représenter la
totalité des phénomènes physiques, la Simulation des Grandes Echelles (LES)[7],
dans laquelle on représente seulement les plus gros tourbillons en fonction du
temps, et la simulation moyenne dans laquelle on représente seulement l'écoulement
moyen

III.3.1 La Simulation Numérique Directe (DNS):


Les équations de la continuité et du bilan de quantité de mouvement forment un
système d’équation fermé de quatre équations à quatre inconnues (ui, uj , uk trois
composantes de vitesse et p la pression). Théoriquement, la résolution de ce
système est possible et ne nécessite aucun modèle. Malheureusement, en pratique
cela n’est pas toujours possible.
En effet, pour un écoulement laminaire avec une géométrie assez simple la
DNS est possible. Mais, pour un écoulement turbulent 2, qui est la règle du point de
vue des situations industrielles à nombre de Reynolds élevé, on a des structures
turbulentes à toutes les échelles spatiales et temporelles[8]. Pour pouvoir capter
ces microstructures de très faible dimension il faut diviser le domaine en volumes
de contrôle de taille très petite (au moins aussi petite que la taille de la plus petite
structure qu’on souhaite capter) : il faut donc un maillage très fin, donc des
processeurs très puissants et beaucoup de mémoire.
On peut estimer un ordre de grandeur du nombre de mailles pour une
DNS d’un écoulement turbulent. Pour cela, il faut définir l’échelle de turbulence de
Kolmogorov qui donne la taille de la plus petite structure turbulente en fonction du
nombre de Reynolds de l’écoulement :
η= LRel-3/4 (III.6)

53
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

54
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

L est l’échelle intégrale représentative de la taille des plus grandes


structures tourbillonnaires Pour un cas 1D de longueur Nh, N étant le nombre de
nœuds et h la longueur d’une maille, on doit respecter les conditions suivantes :
Nh > L (c-à -d que le domaine est plus grand que L) ;
h ≤ η (c-à -d que la taille d’une maille soit plus petite que les plus petites structures).
Soit N ≤ Nh > L.
Soit N ≤L/η=ReL3/4 (II.7)
encore
Passons à présent en 3D, on obtient : N3D = N31D = REl9/4
Prenons l’exemple où ReL=106 il faudra donc N3D=3.103
mailles.
Ceci montre qu’une simulation DNS est très coûteuse et est donc réservée aux cas
simples, avec un faible nombre de Reynolds. De plus, déterminer une solution
numérique aussi précise a peu d’intérêt dans le cadre d’une application industrielle
où on ne s’intéresse généralement qu’aux valeurs moyennes et globales.
Il est donc nécessaire de trouver une autre méthode numérique beaucoup moins
coûteuse et plus facile à mettre en place qu’une simulation de type DNS. C’est là
qu’interviennent les modèles de turbulence qu’on va présenter (très succinctement)
dans ce qui suit. On ne va considérer que les modèles basés sur la moyenne de
Reynolds appliquée aux équations de Navier-Stokes (Reynolds Averaged Navier-
Stokes ou encore RANS)

III.3.2 La Simulation des Grandes Echelles (LES) :


Représente une technique intermédiaire entre le calcul directe et l’approche
statistique. Elle consiste à calculer l’écoulement à partir des équations de Navier-
Stockes sur un maillage moins dense et à modéliser les mouvements d’échelles
inférieures aux dimensions de la maille. Il s’agit donc d’une simulation des grosses
structures turbulentes. Cette méthode est coûteuse du point de vue de l’ampleur des
calculs numériques et devrait être particulièrement utile pour les écoulements dans
lesquels les grandes structures jouent un rôle déterminant.

III.3.3 Modèles de turbulence de type RANS:


III.3.3. 1 La moyenne de Reynolds:
Cette moyenne décrit de manière statistique les champs de vitesse. On
décompose tout d’abord l’écoulement turbulent en deux termes :

55
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe
ui = Ui + u,i (III.8)

56
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

où Ui est la valeur moyenne de la vitesse et u,i est la fluctuation de la vitesse par


rapport à la valeur moyenne Ui

= = ′ (III.9)
La moyenne de cette décomposition permet donc de supprimer les variables
fluctuantes.
On va donc appliquer cette moyenne aux équations fondamentales de la
dynamique des fluides en décomposant les variables u et p. Sans rentrer dans le
détail des calculs, en faisant l’hypothèse d’un écoulement incompressible et en
l’absence de forces volumiques, ces
équations deviennent :

= (III.10)
+ =-1/ρ + −
/∂ (III.11)

′ ′
On fait donc apparaître un terme supplémentaire, à savoir− On peut l’exprimer

comme la divergence d’un tenseur, et on introduit ainsi le « tenseur des contraintes de


Reynolds » Ce tenseur symétrique possède 6 composantes indépendantes. Si on fait
le bilan des inconnues de notre système toujours composé de quatre équations, on a
cette fois-ci : Ui ; UJ ; Uk ;′ P,′ mais
′ ′ aussi
′ ′ ,′ , , ′ , , ′Soit
′ au
′ total
′ 10 inconnues pour
seulement quatre équations. Il est nécessaire d’introduire d’autres équations pour
fermer le
système.

III.3.3. 2 Modélisation de la turbulence:


III.3.3. 2.1 modèle k –ε:
Le but de cette présentation est de vous montrer comment ce problème de
fermeture est traité dans les logiciels de simulation. Nous allons prendre comme
exemple un des modèles les plus connus : le modèle k –ε Rappelons qu’il y a deux
familles de modèles :
 dans la première famille, on cherche à calculer chaque composante du
tenseur de Reynolds à partir de l’équation de transport appliquée ′non
′ pas à u
mais à: on arrive alors à un autre problème de fermeture portant sur des
corrélations triples des fluctuations de vitesse
 dans la seconde famille, dont fait partie le modèle k-ε on utilise le concept de «
viscosité turbulente ».
57
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

58
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

Les modèles de cette dernière famille reposent sur l’hypothèse de Boussinesq qui
exprime les contraintes de Reynolds, ! i j , comme le taux moyen de déformation du
champ des vitesses moyennes :
, $
=-υ
,
t" + # + & (III.12)
%

Avec: vt la viscosité turbulente qui est donc une propriété de l’écoulement,


contrairement à la viscosité cinématique v qui est une propriété du fluide. Dans cette

équation,
k= ∑ ,$ (III.13)
$

l’énergie cinétique turbulente massique (donc homogène à des m2.s−2). En injectant l’Eq
au
dessus on obtient :
’ $+ $
+ Uj =− − + , +, (III.14)
%

Toute la difficulté est de savoir comment exprimer la viscosité turbulente. Il


existe des
modèles:
 à zero équation de transport (avec une expression
pour vt) ;  à une équation de transport (celle de k) ;
 à deux équations de transport (k et une autre variable ε,ω…)
Le modèle k -ε est un modèle à deux équations de transport. La viscosité
turbulente est
01
fonction de k et de la dissipation turbulente - : . t =C μ (III.15)
2

=
Ce terme de dissipation turbulente correspond à la puissance massique convertie
sous forme de chaleur par les plus petits tourbillons (- est homogène à des
m2.s−3). L’ensemble du système à résoudre devient alors :

(III.16)
’ $+ $
+ Uj =− − + , +,
%
(III.17)
,
+Uj = ", + #+ ,4 ϵ
3
+ 5- (III.18)
7 7 , 7 2 7$
+Uj = ", + # + 89 : , 4 C<2
37 0 +
+ 5- (III.19)

avec: Cμ = 0.09, Cε1= 1.44, Cε2= 1.92, σk = 1, σε= 1.3, Ces constantes sont
obtenues empiriquement. Sous des hypothèses très fortes, et par calage de
constantes sur des expériences de référence, on a aboutit à la fermeture du
59
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe
système.

60
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

III.3.3.2.2 Modèle k-ω SST :


Le modèle k-ω SST (Shear Stress Transport) ou transport des contraintes de
cisaillement turbulentes, est dérivé du modèle k-ω Standard. Ce modèle combine
la robustesse et la précision de la formulation du modèle k-ω dans la région proche
de la paroi avec le modèle k-ε et toutes ses qualités ; pour les écoulements libres loin
de la paroi. La définition de la viscosité turbulente est modifiée pour prendre en
compte le transport des contraintes de cisaillement
turbulentes, dont voici une forme simplifiée :
? ’
μt= @ (III.20)
AB4C
D + @.E B∗
. . 5
et de la
f (Ω, k,ω, y) est une fonction dépendant du taux de rotation Ω de k distance
de ω
normale à la paroi y. Les améliorations apportées à ce modèle le rendent plus fiable
pour une class d'écoulements plus étendue (écoulements à gradients de pression
adverses, surfaces portantes ondes de choc transsoniques) ...etc.

III. 4. Méthodes numériques :


Une solution à ces équations aux dérivées partielles peut être calculée
numériquement sur un domaine discrétisé par application de différentes méthodes :
 méthode aux différences
finies.  méthode aux
éléments finis.  méthode aux
volumes finis.

Contrairement à la méthode des différences finies qui met en jeu des


approximations des dérivées intervenant dans les équations à l’aide de
développement en série de Taylor, les méthodes des volumes finis et des
éléments finis exploitent des approximations d’intégrales. Toutefois, la méthode
des volumes finis se base directement sur la forme dite forte de l’équation à
résoudre, alors que la méthode des éléments finis se fonde sur une formulation
variationnelle de l’équation (on parle aussi de formulation faible) : on décompose la
solution sur une base de fonctions tests.
Dans le cas de la méthode aux volumes finis, les termes de flux sont évalués aux
interfaces entre les volumes. Cette méthode est conservative, donc parfaitement

61
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe
adaptée à la résolution de lois de conservation. Plus de 90% des codes de
calculs en dynamique des fluides numérique utilisent cette méthode.

62
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

A cause du caractère non-linéaire des équations de Navier-Stokes, la


résolution des équations se fait souvent de manière itérative à partir de conditions
initiales. Dans le cas d’un calcul in stationnaire, par exemple, ce calcul itératif est
effectué à chaque pas de temps. Le solveur cherche alors une solution des
champs de pression, vitesse, température, (. . . ) qui équilibre le système de lois
de conservation (masse, quantité de mouvement, énergie). Le critère d’arrêt de ce
calcul itératif, imposé par l’utilisateur, est souvent basé sur le résidu des variables.
Lorsque celui-ci devient faible (il a baissé de 3 à 4 ordres de grandeur), cela est un
signe que le calcul itératif a convergé vers une valeur donnée et peut-être arrêté.
[9] Toutefois, il est impératif d’imposer d’autres critères de convergence, comme la
conservation du débit, la constance aux cours des itérations d’une quantité
d’intérêt (par exemple la pression statique en entrée d’une pompe) qui a un sens
plus physique ou plus parlant par rapport au problème étudié.

Fig. III. 1 Vue d’ensemble de la méthode de résolution

couplée. III. 5. Résolutions des équations :

Nous venons de voir de manière très succincte comment un calcul


dynamique des fluides numérique est réalisé. Ce qu’il faut retenir :
 le point de départ sont les équations de la dynamique des fluides ;
 étant impossible de les résoudre analytiquement, on a recours aux
méthodes numériques
 de discrétisation (spatiale et temporelle) ;
 une simulation DNS est très coûteuse et difficile à mettre en place mais ne
nécessite pas de modèle de turbulence ;
 le cas échéant, l’utilisation d’un modèle de turbulence permet de simplifier la
mise en place d’un calcul dynamique des fluides numérique;

63
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

64
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

 au prix d’inconnues supplémentaires qu’il faut modéliser pour parvenir à un


système fermé ;
 une modélisation de type RANS fournit des valeurs moyennes et la qualité des
résultats comparés à la réalité peut dépendre du choix d’un modèle ;
 d’autres critères interviennent comme l’ordre des schémas de discrétisation,
la qualité du maillage, le nombre de mailles...
Cette section achève la partie « théorique » de cette introduction à la
dynamique des fluides numérique. La suite abordera de manière plus pratique
le déroulement d’une simulation dynamique des fluides numérique.

III .6 Maillage :
La génération du maillage (2D ou 3D) est une phase très importante dans une
analyse dynamique des fluides numérique, vu son influence sur la solution
calculée. Un maillage de très bonne qualité est essentiel pour l’obtention d’un
résultat de calcul précis, robuste et signifiant. La qualité du maillage a un sérieux
impact sur la convergence, la précision de la solution et surtout sur le temps de
calcul.
Une bonne qualité de maillage repose sur la minimisation des éléments
présentant des « distorsions » (skewness en anglais), et sur une bonne «
résolution » dans les régions présentant un fort gradient (couches limites, ondes
de choc,. . . ). Un bon maillage doit également être suffisamment « lisse ».

III .6.1 Composants du maillage :


Le domaine de calcul est défini par un maillage qui représente le fluide et
les faces solides qui interviennent.
 “Cell” : volume de contrôle divisant la géométrie ;
 “Face” : frontière d’une “cell”, où sont définies les conditions aux
limites ;  “Edge” : frontière d’une “face” ;
 “Node” : point de maillage ;
 “Zone” : groupe de “nodes”, “faces” et/ou “cells”.

III .6.2 Choix du type de maillage :


On définit les maillages structurés, et non structurés (voir Fig. III.3).

65
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

66
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

III .6.2 .1Maillage structuré (quadra/hexa) :


Un maillage structuré est un maillage qui peut être généré en reproduisant plusieurs
fois une maille élémentaire. Dans ce type de maillage, tout nœud peut être repéré par
un doublet ou un triplet (i, j, k). Le maillage structuré tire profit de la numérotation et
la topologie est implicite (stockage quasi-nul). En 2D, les éléments sont des
quadrilatères, en 3D ce sont des hexaèdres. Il présente les avantages suivants :
– Economique en nombre d’éléments, présente un nombre inférieur de mailles par
rapport à un maillage non structuré équivalent.

Fig. III 2: Maillages structurés et non structurés. [9]

Lorsque l’écoulement moyen est aligné avec le maillage, un maillage structuré


réduit les risques d’erreurs numériques Ses inconvénients :
 Difficile à générer dans le cas d’une géométrie complexe.
 Difficile d’obtenir une bonne qualité de maillage pour certaines
géométries complexes.
Il est beaucoup plus facile à générer en utilisant une géométrie à blocs

multiples. III. 6. 2 .2 Maillage non structuré (tri/tétra)

Les éléments de ce type de maillage sont générés arbitrairement sans aucune


contrainte quant-à leur disposition. Ses avantages :
 Peut être généré sur une géométrie complexe tout en gardant une bonne
qualité des éléments,
 Les algorithmes de génération de ce type de maillage (tri/tétra) sont très
automatisés. Ses inconvénients :
 Très gourmand en nombre de mailles comparativement au maillage
structuré.  Impose une structure de données gourmande en capacités
de stockage.
 Engendre des erreurs numériques (fausse diffusion) qui peuvent être plus
importantes si

67
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

68
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

 on le compare avec le maillage structuré.

III. 6. 2 .3 Maillage hybride :


Maillage généré par un mélange d’éléments de différents types,
triangulaires ou quadrilatéraux en 2D, tétraédriques, prismatiques, ou pyramidaux
en 3D. Il combine les avantages des maillages structurés et non structurés.

III. 6.3 Techniques générales de génération du maillage


En pratique, il n’existe pas de règle précise pour la création d’un maillage
valable, cependant il existe différentes approches qui permettent d’obtenir une grille
acceptable. Nous pouvons résumer ces règles ainsi :
 Maintenir une bonne Qualité des éléments,
 Assurer une bonne Résolution dans les régions à fort gradient,
 Assurer un bon Lissage dans les zones de transition entre les parties
maillage à fin et les parties à maillage grossier,
 Minimiser le nombre Total des éléments (temps de calcul raisonnable).
On peut se souvenir de ces règles en utilisant la formulation mnémotechnique QRLT.

III. 6. 4 Convergence en maillage


Dans une modélisation dynamique des fluides numérique, la solution doit être
indépendante de la densité du maillage pour être sûr du réalisme de la solution que
donne le solveur après convergence.
De manière systématique, pour tout calcul par dynamique des fluides numérique
on se doit de réaliser et de présenter un test de convergence en maillage, en
reportant l’évolution d’une grandeur, tant qu’à faire que l’on souhaite mesurer par la
simulation en cours le coefficient de frottement à une paroi, la différence de
charge hydraulique aux bornes d’une pompe, un coefficient de transfert thermique,
. . . en fonction de la taille du maillage que l’on raffine successivement (voir Fig.
6).

69
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

70
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

Fig. III 3 : Test de convergence en maillage. [9]

III. 7. Discrétisation et les conditions aux limites :


C’est une opération de transformation de la géométrie originale du dispositif à un
ensemble de nœuds (grille) ou le dispositif doit garder la forme initiale (originale),
ceci se fait par le traçage des lignes parallèles aux axes x et y et leur intersection
donne les nœuds du maillage.
Le principe de la discrétisation en volumes finis consiste à transformer les
équations gouvernantes en expressions algébriques qui seront résolues
numériquement.

Fig. III. 4 Géométrie originale. Fig. III. 5 Géométrie discrétisée [9]

III. 7. 1. Opération conditions


Avant de choisir les conditions aux limites, il faut choisir d’abord la valeur de la
pression de référence. En effet, bien souvent les calculs sont effectués avec une
pression relative appelée “gauge pressure” et ce afin d’éviter les erreurs d’ordre
numérique lors du calcul pour des écoulements à faible nombre de Mach. La
relation liant la pression absolue à la “gauge pressure” est donnée par Pabs = Pop +
Pgauge, avec Pop la “operating pressure”. Par défaut il s’agit de la pression
atmosphérique.
On peut également inclure la gravité. Attention, selon les codes, on a alors prise en

71
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe
compte ou non de la pression hydrostatique dans la pression utilisée.

72
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

III .7.2 Les conditions aux limites :


On dispose d’un certain nombre de conditions, parmi lesquelles on
distinguera des conditions d’entrée, de sortie, aux frontières solides, de périodicité
ou de symétrie. Il faut garder à l’esprit que par défaut, les conditions imposées de
type entrée / sortie correspondent à des profils uniformes sur la frontière, ce qui ne
représente pas toujours la réalité physique.
Par exemple, pour Fluent, on a le choix pour les entrées entre :
 Velocity Inlet: Utilisée pour des écoulements incompressibles ou
moyennement compressibles; la vitesse d’entrée est imposée.
 Pressure Inlet : Utilisée pour les écoulements compressibles et incompressibles.
On fixe alors la pression totale en entrée.
 Définition de la pression totale en écoulement incompressible :
Pt = p+ ½ ρv2 (III.21)
En écoulement compressible de cp constant, avec l’exposant isentropique et M le
nombre
de Mach : Pt = p (1+(γ-1/2)M2)γ/(γ-1) (III.22)
Mass Flow Inlet: On impose un débit massique connu à l’entrée. Pas
nécessaire en écoulement incompressible.
 Inlet Vent : Exotique, correspond à une grille d’aération dont on fixe la loi de
perte de charge.
 Intake Fan : Exotique, correspond à un ventilateur d’aspiration dont on
fixe la caractéristique.
Et pour les sorties :
Pressure Outlet : Spécifie la pression statique de sortie. L’utilisation de Pressure
Outlet sert à définir la pression statique à la sortie. L’utilisation de la condition
“Pressure Outlet” au lieu de “Outflow” a souvent comme conséquence une meilleure
convergence. Nota:
Problèmes de retour de débit (“BackFlow”). Le phénomène apparaît lorsque la
pression statique dans une maille voisine à la maille qui est sur la frontière est
inférieure à la
pression imposée en conditions aux limites. Il faut essayer d’éliminer le
“Backflow” en éloignant la sortie (en allongeant le domaine de calcul).
 Outflow : Cette condition est utilisée pour modéliser les sorties de fluide
dont on ne connaît pas a priori les détails de la vitesse et de la pression à

73
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe
la sortie. On suppose qu’on a atteint un régime établi où les gradients de
vitesse et de température normaux à la sortie sont nuls.

74
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

Cette condition n’est pas appropriée pour les calculs suivants :

 Si le problème possède une condition de type “Pressure

Inlet” ;  Si vous modélisez un écoulement compressible ;

 Si vous modélisez un écoulement instationnaire avec variation de la densité.


 Pressure Far-field : uniquement en compressible, on modélise un écoulement
libre de
nombre de Mach connu.
 Outlet Vent : Exotique, correspond à une grille d’aération dont on fixe la loi de
perte de charge.
 Outake Fan : Exotique, correspond à un ventilateur d’extraction dont on
fixe la caractéristique.
Conditions de parois
Cette condition aux frontières permet de spécifier les parois du volume de
contrôle. Les parois peuvent être déclarées fixes ou en mouvement relatif à
l’exemple des rotors des machines roto dynamiques.

75
Chapitre III Simulation numérique d’un
écoulement dans une pompe

76
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

IV.1 Introduction:

Ce chapitre est consacré à la résolution des équations présentées dans le précédant


chapitre.
On va présenter au premier lieu, le code de calcul utiliser et les étapes à suivre pour
réaliser une simulation, La géométrie ainsi que la création du maillage de la pompe
centrifuge sont expliquées, puis on verra les procédures utiliser par ANSYS Fluent
pour la résolution des équations de transport, les conditions aux limites seront
exposés.

IV.2. Présentation de code de calcul ANSYS Fluent:

ANSYS Fluent est le logiciel de dynamique des fluides (CFD) le plus puissant du
marché
pour aller plus vite et plus loin dans l’optimisation de la performance. ANSYS
Fluent offre des fonctionnalités éprouvées de modélisation physique d’écoulement
fluide, de turbulence, de transfert de chaleur et de réaction chimique, et fournit des
résultats rapides et précis pour une très large gamme d’applications CFD et
multiphysiques.

ANSYS permet de prédire avec confiance le succès des produits dans le monde
réel. Les entreprises utilisent ANSYS pour créer des prototypes virtuels complets
de produits et de systèmes complexes de mécanique, d'électronique, de
composants électroniques et de logiciel mettant en jeu tous les phénomènes
physiques qui existent dans la réalité.[10]

Fluent est un solveur très utilisé dans l'industrie à travers le monde. Il est souvent
considéré comme une référence dans le domaine de la modélisation fluide. Le
paramétrage du modèle se fait par une interface graphique, il dispose d'une
interface de scripts pour automatiser les processus de calcul. L'un des intérêts de
ce logiciel de simulation généraliste, est qu'il dispose d'un nombre relativement
important de modèles, pouvant faire face à divers aspects de la mécanique des
fluides, Fluent contient également un outil de visualisation des résultats qui permet
d’afficher les champs de pression, vitesse , surface…etc.

La résolution numérique par Fluent d’une manière générale, suit les étapes suivantes :

1. Création de la géométrie sous ANSYS-Design modeler;

2. Choix de maillage sous ANSYS-Meching ;

77
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel
3. Définition des conditions aux limites sous Fluent;

4. Calcul avec FLUENT pour les différents cas retenus ;

5. Analyse des résultats obtenus.

78
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

IV.3. Géométrie :

Elle consiste à dessiner la pompe centrifuge en utilisant ANSYS design modeler.

La géométrie étudié est composée respectivement de:

 Une roue de diamètre 60 mm, 6 mm d’épaisseur.


 8 aubes hélices (Angle 10°), 1.5 mm d’épaisseur
 Un arbre de diamètre extérieur 15 mm, 8.5 de diamètre intérieur, et d’une
longueur de 20 mm
 Un collecteur (Volute) de diamètre 40 mm

Fig. IV.1: Présentation du domaine d’étude (vue Isométrique).

79
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

IV.4. Le maillage :

Un des concepts les plus importants en CFD consiste a deviser le domaine


d’écoulement
par des petites cellules, cette étape représente la phase préliminaire a toute
résolution.les équations gouvernantes seront ainsi résolues pour chacune des cellules
générées.
Selon la forme géométrique, il faut bien choisir une maille adaptable à la
géométrie, les mailles utilisées par Fluent sont les suivant :

Hexahedro Tetrahedro Quadrilatéral


n n

Prisme/wedge
Pyramide Triangle

Figure IV.2 : les différents types de mailles utilisées en volumes finis par Fluent

Le maillage est la subdivision de domaine d’étude en sous-domaine appelé


volume de contrôle. Il est caractérisé par:

 La dimension des mailles : 2D ou


3D ;  Le nombre de maille ;
 La distance entre les mailles
 La géométrie des mailles : triangulaire et quadrilatérale tétraédrique et
hexaédrique (3D).

Le maillage adopté dans notre cas, est un maillage triangulaire et quadratique


composé de
97799 nœuds avec une transition progressive.

Le maillage de différente zone de la pompe centrifuge est représenté dans les


figures
suivantes.
80
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

81
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

Fig. IV.3: Maillage de la zone d’entrée. (Inlet).

Fig. IV.4: Maillage de la zone de sortie.


(Outlet).

82
Chapitre IV Simulation numérique
par un logiciel

Fig. IV.5:Maillage de zone de roue. (Impeller zone).

IV.5. Méthode de résolution :

La méthode de résolution adaptée par ANSYS Fluent est la méthode des volumes
finis.
C’est une technique de discrétisation, elle insiste de faire une :

1. Division du domaine en volumes de contrôle discrets en utilisant une grille de calcul

(Maillage) ;

2. Intégration des équations de conservation aux dérivées partielles sur les volumes
de contrôle individuels (figure IV.5), et les convertir en équations algébriques,
ce qui donne une équation discrète des inconnus telles que les vitesses, la
pression sont conservés scalaires.

Fig. IV.6: Volume de contrôle.

83
Chapitre IV Simulation numérique
par un logiciel

3. La linéarisation des équations discrétisées et la solution du système d'équations


linéaires résultant pour donner les valeurs mises à jour des variables dépendantes
Avec :

P : le nœud principale ;

(E, W) et (N, S) présentent respectivement les volumes de contrôle voisins dans les
directions x et y ;
(e, w) et (n, s) : les faces de volume de contrôle respectivement dans les direction x et y.

L’équation générale de transport d’une variable Φ s’écrit comme suit :


Φ
ρΦ + = + Φ Φ Γ Φ (IV. 1)

Avec :

 1: représente le terme
transitoire ;  2: transport par
convection ;

 3:transport par diffusion ;


 4: terme source de variable
Φ;  Φ : quantité scalaire ;

 ГΦ : coefficient de diffusion.

L’équation (IV.1) s’écrit en coordonnées cartésiennes, bidimensionnelles comme suit :

Φ Φ
Φ + Φ + Φ = ΓΦ + ΓΦ + Φ (IV. 2)

Cette équation peut s’écrit en cas stationnaire sous la forme suivante :

Φ Φ
− ΓΦ + Φ − Γ Φ = Φ (IV. 3)

Φ
" = Φ − ΓΦ
On pose : !
Φ
"# Φ − ΓΦ

Où jx, jy sont respectivement les flux totaux (par convection et diffusion) par
unité de surface suivant les directions x et y.

84
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

L’équation (IV.3) devienne :

$ % $ &
+ = Φ (IV. 4)

A. Discrétisation de l’équation de transport :


L’intégrale de l’équation de Φ sur un volume de contrôle est donnée par:

- + $ $ & - +
’. ’, + %( ) ( * = .
’ ’, Φ ()(* (IV. 5)

- +$ % - +$ & - +
’. ’, ()(* + .
’ ’, ()(* = .
’ ’, Φ ()(* (IV. 6)

- + - +
/"+ − ", 0 .
( * +’ 1"2 − 1"2 ,
() = .
3 ’, Φ () 4(*’ ’ (IV. 7)
- .

⇒ " Δ* − " Δ * + 1"2 Δ) − 1"2 Δ) =


+ , - . Φ Δ)Δ* (IV. 8)

Avec:

Φ: La valeur moyenne du terme source sur le volume de contrôle, qui est linéarité de

façon à forcer la convergence, de sorte que:

Φ = 8 + 9 Φ9 (IV. 9)

Où :

Sc: est la partie constante qui ne dépend pas explicitement de Sp.

Sp: est la pente de Φp.

Il est nécessaire que le coefficient Sp soit inférieur à zéro pour que la


solution soit numériquement stable et que la convergence soit plus rapide.

"+ = "+ Δ* " , = " - = 1"2 Δ) " .


-
Si on pose :" Δ* e ;
: ,
t = 1"2 Δ)
.

L’équation (IV.8) s’écrit comme suit :

85
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

"+ − " , + " - − " . = Φ = 8 + 9 Φ9 (IV. 10)

Avec:

"+ , " , , " - , " . ∶ sont les flux totaux intégrés sur chaque face de volume de contrôle, ils
sont
composés de deux parties : flux convectif et
diffusif.
Φ
(IV. 11)
"+ = Φ − ΓΦ Δ*
+
Φ
(IV. 12)
" , = Φ − ΓΦ Δ*
,
Φ
(IV. 13)
" - = Φ − ΓΦ Δ)
-
Φ
(IV. 14)
" . = Φ − ΓΦ Δ)
.

B. Les schémas de discrétisation :


ANSYS Fluent dispose de plusieurs schémas de discrétisation pour les termes
convectifs, on distingue :
1. Schéma de discrétisation Upwind premier
ordre. 2. Schéma de loi de puissance (Power-
law).
3. Schéma Upwind deuxième ordre.
Un schéma de premier ordre donne une meilleur convergence que le schéma de
deuxième ordre, mais il donne des résultats moins précis, en particulier
sur le maillage triangulaire/tétraédrique. Pour des maillages
quadratiques/hexaédriques, les meilleurs résultats sont obtenus en utilisant le
schéma Upwind de deuxième ordre.
Pour le schéma de loi de puissance, il donne la même précision que le schéma de
premier ordre.
Pour notre cas, on opte pour le schéma Upwind de deuxième ordre pour les
équations de mouvement et de pression, et le schéma Upwind de deuxième ordre
pour les équations de dissipation (ε) et cinétique (K), et la pression de deuxième
ordre, et pour le calcul de gradient, on va utiliser la méthode de Least Squares Cell-
Based.
L'équation de transport scalaire discrétisé contient la variable scalaire inconnue
au centre de la cellule, ainsi que des valeurs inconnues dans des cellules voisines
86
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel
environnantes. Cette équation sera, en générale, être non-linéaire par rapport à ces
variables. Une forme linéarisée de l'équation peut s’écrire :

87
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

>9Φ = @ >Φ + A BBB.DE


Où :
i (E, W, N, S): indice se réfère à des cellules
voisines: >9,> sont les coefficients linéarisés pour

Φ et Φi.

b : nombre qui dépend de terme source des cellules


voisines.

Le nombre de voisins de chaque cellule dépend de la topologie du maillage, mais


sera
généralement égale au nombre de faces entourant la cellule (cellules limites étant
l'exception).

Finalement, l’équation de discrétisation spatiale s’écrit comme suit :

>9Φ9 = >FΦF + > G Φ G + >HΦH + >I ΦI + A BBB.DJ

IV.6. Conditions aux limites de fluide:


Pour le code Fluent, les types disponibles des conditions aux limites sont
classes comme suite:

a. Conditions d'entrée et de sortie de l'écoulement:

 Pression d'entrée (pressure inlet).


 Vitesse de l'entrée (velocity inlet).
 Débit massique à l'entrée (mass flow
inlet).  Pression de sortie (pressure
outlet).  Sortie (out flow).
 Champ de pression lointain (pressure far-field).

b. Cellules des zones internes:

 Fluide.
 Solide.

c. Conditions des cellules des zones:

 Volute (Casing).
 Zone de roue (impeller zone), vitesse de rotation est 1500 rpm, tourne
suivant l’axe (OX).

88
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

89
Chapitre IV Simulation
numérique par un logiciel

IV.7. Critère de convergence:


La convergence est calculée et mémorisée par la somme des résidus pour
chacune des variables conservative à la fin de chaque itération, ces résidus
tendent à zéro lorsque la solution converge[11].
Le résidu est calculé sous ANSYS Fluent par la relation suivante :

KL = @ M@ >Φ + A − >9 Φ9 MS @ N>9Φ9N BBB.DT


OPQR-+ 9 OPQR-+ 9

90
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

V.1. Introduction

Il est très intéressant d’avoir un environnement de simulation qui inclut la


possibilité
d’ajouter différents phénomènes physiques au modèle étudie. C’est dans cette
philosophie la que l’ANSYS Fluent a été développé. C’est un logiciel de calcul
numérique par éléments finis modulaire permettant de modéliser une grande variété
de phénomènes physiques caractérisant un problème réel. Il sera également un
outil de conception grâce a son aptitude a gérer les géométries 3D complexes.

Différentes modules physiques existent dedans, parmi lesquels on trouve la


mécanique des fluides, le transfert thermique, l’électricité, l’électromagnétisme, la
chimie, la mécanique des structures… Il est possible de combiner plusieurs
phénomènes physiques lors d’une même simulation numérique : c’est un des
points forts de ce logiciel et c’est intéressant dans la simulation des écoulements
à l’intérieur de la pompe.[3]

Ce dernier chapitre est destiné aux discussions des résultats issus de la


simulation
numérique. Ces résultats seront discutés. Les profils de vitesse, de pression sont
représentés tout au long de la pompe sur des différentes sections. (La roue, la zone
de roue, et la volute). Après 65 itérations, 80 pas de temps, et 0.0003 taille de pas
de temps, on doit présenter les contours des pressions, et les vecteurs de vitesses
simulés par ANSYS POST.

91
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Fig. V.1: Allures de l’évolution des résidus de calcul.

92
Chapitre V Etude des performances d’une
pompe centrifuge

V. 2. Prise en main du logiciel

Le processus de modélisation et de simulation numérique implique plusieurs étapes


:

 La définition globale des paramètres et des variables liées au modèle.


 La définition de sa géométrie.
 La prise en compte des différents phénomènes physiques qui peuvent exister
dans le problème considère.
 La résolution du problème a l’aide d’un des différents
solveurs.  La visualisation des résultats.

Lors du lancement de la simulation, le logiciel utilisé permet de définir toutes les


étapes
de la modélisation brièvement évoquées ci-dessus. Ces étapes sont les suivantes :

 Exécutez l'assistant modèle ce qui implique de choisir le système de


coordonnées pour le modèle, la physique pertinente au problème, et le type
d'études que l’on souhaite effectuer (stationnaire ou en fonction du temps).
 Définir les paramètres, les équations et les variables pertinentes pour le
modèle.  Définir la géométrie du modèle.
 Sélectionnez le ou les matériaux adéquats du modèle dans le répertoire.
 Choisir les conditions initiales et aux limites de votre modèle pour chaque physique
utilisée.  Choisir la taille des éléments a utiliser pour le maillage ainsi que les
différents types de
maillage qui existent.
 Régler les paramètres du solveur et lancer les calculs dans le répertoire études.
 Afficher les résultats souhaites de la manière la plus significative dans le répertoire
résultat.

V.3. Résultat à la vitesse de rotation N=1500


tr/min: V.3.1. Evolution de la vitesse:

D’après l’analyse des résultats obtenus par le logiciel, on a constaté que la vitesse de
fluide
(eau) est nulle sur les parois de la volute, et l’entrée de casing (Casing Inlet).

Par contre, on a constaté que la vitesse de fluide est supérieure au niveau de la roue à
aubes
(Impeller).
93
Chapitre V Etude des performances d’une
pompe centrifuge

 Variation de vitesse dans les différentes parties de la pompe:

94
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Fig. V.2: Champ de vitesse de fluide dans la pompe.

Fig. V.3 Champ de vitesse de fluide dans la pompe (Streamline).

La figure (V.3) présente les tubes de courants, autrement dit la trajectoire suivie
par les particules fluides, dans l’espace entre aubages.

95
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Fig. V.4 Champ de vitesse relative (w).

Ce figure nous présente la répartition de la vitesse relative (tangentielle à l’aube).


À première vue, en remarque que la répartition de la vitesse relative sur les deux
faces de l’aube n’est pas uniforme. L’information sur la variation de la vitesse
au niveau de l’aspiration de la pompe, est mieux exposée sur la figure (IV.3). Et
traduit parfaitement l’augmentation de la vitesse en se déplaçant de l’aspiration au
refoulement de la machine, de plus il est remarquable qu’il existe une zone de
détournement de fluide au niveau de l’extrados de l’aubage. On montre
clairement la différence des champs des vitesses entre l’intrados et l’extrados de
la pale et qu’elle évidement plus importante sur l’extrados.[12]

V. 3. 1.2. Evolution de Pression:


 Variation de pression dans la pompe:

96
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

97
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Fig. V.5 Champ de la pression dans la pompe (Wall Casing).

Fig. V.6 Champ de la pression dans la pompe.


La figure (V.5, V.6) présente la variation de la pression dans toutes différentes
parties de la pompe. On remarque que la pression est inferieur à l’entrée
(Inlet), et elle augmente progressivement jusqu’à la sortie (Outlet). Il y a une zone
de contact entre la zone de roue et la volute où la pression atteinte la limite (2.007
e+05 Pa).

98
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

99
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Fig. V.7 Champ de la pression totale.


Cette figue montre la répartition des champs des pressions statiques, en voit
clairement la progression des champs des pressions statiques tout en se
déplaçant de l’aspiration de la pompe à son refoulement.
Dans ce qui suit, nous allons vous présenter des tableaux, ayant des valeurs
calculées par les relations qui décrivent, d’une manière précise des différentes
dimensions et performances de notre modèle géométrique de la pompe centrifuge.

Vitesse angulaire (ω) 157 (rad/s)

Diamètre de 0.6 (m)


référence
0.078 (m³/s)
Débit volumique
22.5807 (m)
Hauteur (BA- BF)
21.9765 (m)
Hauteur (AP- RP)
0.0257 (-)
Coefficient de débit (δ)
0.0034 (-)
Coefficient de puissance
(t) 0.1268 (-)

Coefficient
17436.8 (w)
manométrique (µ)
Puissance absorbée
par la pompe (Pa)

Tableau V. 1. les performances de la pompe centrifuge.

100
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

101
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Relations de Rateau suivantes :

= , µ= , = Avec :
..

Q : débit de la pompe [m³/s].


N : vitesse de rotation de la roue
[tr/min]. D : diamètre de référence [m].
g : gravité [m/s²].
: masse volumique [Kg/s].
La puissance absorbée par la pompe a été calculée par Pa = Qm. (U2. CU2 – U1.
CU1) [W] T : le couple appliqué à la roue en [N.m]
ω: la vitesse angulaire (rad/s)
Δ
De plus les hauteurs ; a été calculé par la fameuse relation d’Euler : H =

La différence de pression a été mesurée d’une part, entre le borde d’Attaque de


la pale et son borde de Fuite, qu’on a noté dans le tableau précédant par (BA-BF),
et de l’autre entre l’Aspiration de la pompe et son Refoulement, noter (AP-RP).

Quantité AP BA BF RP BA BA-BF Unités


BF
Densité 998.2 998.2 1 0 (kg/m³)
998.2 998.2

U 9.006 10.0314 20.616 28.0102 2.0551 10.5846 (m/s)

Cm 3.6159 4.1650 2.5424 1.7606 0.6104 -1.6226 (m/s)

Cu 0.0072 0.5929 11.1055 7.7868 18.729 10.5125 (m/s)


8
W 9.7655 10.4418 9.8871 20.3071 -0.5548 (m/s)
0.9469
Wu -8.9988 -9.4385 -9.5105 - -0.0720 (m/s)
20.2234 1.0076
C 3.6167 4.8902 11.4474 6.5572 (m/s)
7.9998 2.3409
Α 1.1092 27.7586 78.5289 50.7702 (deg)
82.0393 2.8290
Β - - - -20.6235 (deg)
64.4079 28.3641 48.9876 - 1.7271
54.0756

Tableau V. 2. Les résultats obtenus sous CFD-Post.

102
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

103
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

Le tableau ci-dessus présente quelques paramètres, qui portent des informations sur
les
valeurs des différentes vitesses, densité, ainsi l’angle α formé entre la vitesse absolue et
la

vitesse tangentielle à la roue à aube (et !⃗ ), et sur l’angle β formé entre la vitesse

relative et l’opposé de la vitesse d’entrainement de la roue, pour cela les valeurs de


celui-là, sont toutes négatives ; sinon au n’aucun cas cet angle est en dessous de 0
(deg).
Ces mesures ont été obtenues dans des diverses régions de la pompe,
qui sont :  À l’Aspiration de la Pompe Pasp
 Au Refoulement de la Pompe
Pref.  Au Bord d’Attaque de la
pale BA.  Au Bord de Fuite de la
pale BF.
On présente dans le tableau suivant les données qui nous a permis de tracer
la courbe caractéristique de notre modèle géométrique de pompe centrifuge.

104
Chapitre V Etude des performances
d’une pompe centrifuge

105
Conclusion générale

Conclusion générale :

Ce travail d’étude et conception, et de simulation des écoulements dans une


pompe
centrifuge a été dicté par le besoin principal de la compréhension des
comportements des écoulements dans les turbomachines.

Notre étude a été réalisé dans le but de simuler l’écoulement turbulent complexe
à
l’intérieur d’une pompe centrifuge munie de six aubes. Cette simulation a été conçue à
l’aide d’un programme nommé ANSYS 19.3 ; ce dernier utilise comme programme
de maillage « Meshing Académique » et comme solveur (outil de simulation) le Fluent
19.3.

La modélisation a été menée pour un régime turbulent de modèle k-ω, en utilisant un


code
numérique de calcul qui se base sur la méthode des volumes finis.

[13]
Plusieurs configurations de distributions de vitesse et de pression ont été étudiées
et discutées. De plus, des phénomènes très intéressants ont été observés et les
résultats de cette étude révèlent que :

 la chute de pression dans la roue augmente avec l’augmentation des vitesses de


rotation qui peut mener à la cavitation.
 l’augmentation des vitesses de rotation produit une pression de refoulement plus
élevée  l’augmentation des vitesses de rotation permet à l’augmentation de
la vitesse
d’entrainement et par conséquence la vitesse de fluide qui conduit à
l’augmentation des pertes de charge par chocs dues au vortex à l’intérieur de la
pompe.

Le modèle utilisé prévoit très bien le phénomène de cavitation.

106
107
1. Thienot, S., Généralisation de la résolution des équations de Navier-Stokes en trois
dimensions par la méthode des volumes finis utilisant un environnement orienté objet.
1998: École Polytechnique de Montréal.
2. Ouazani, Y. and Y. Smail, Etude de la Maintenance d’une Pompe Centrifuge Verticale par la
méthode AMDEC. 2017, Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou.
3. Blard, F., Conception et réalisation de références de tensions alternatives à base de MEMS.
2011, Université Paul Sabatier-Toulouse III.
4. Djerroud, M., Identification numérique des paramètres d'amélioration des performances
d'une pompe centrifuge: roue, roue-volute et roue-diffuseur. 2011, Université du Québec en
Abitibi-Témiscamingue.
5. Jacob, T., Evaluation sur modèle réduit et prédiction de la stabilité de fonctionnement des
turbines Francis. 1993, EPFL.
6. Amezcua, R.C., Analyse des écoulements cavitants stationnaires et instationnaires dans les
turbomachines. 2009, Arts et Métiers ParisTech.
7. Dubos, S., Simulation des grandes échelles d'écoulements turbulents supersoniques. 2005,
INSA de Rouen.
8. Chandesris, M., Modeling of turbulent flows in porous media and at the interface with a free
fluid medium; Modelisation des ecoulements turbulents dans les milieux poreux et a
l'interface avec un milieu libre. 2006.
9. FORCEE, S.N.D.L.C., Thème. 2018, Université de Tlemcen.
10. Rezgui, A., Interopérabilité de modèles dans le cycle de conception des systèmes
électromagnétiques via des supports complémentaires: Langage VHDL-AMS et
composants logiciels ICAr. 2012, Université de Grenoble.
11. Boman, R., Méthodes itératives pour la résolution de grands systèmes non linéaires. 1997.
12. Lefeuve-Mesgouez, G., Propagation d'ondes dans un massif soumis à des charges se
déplaçant à vitesse constante. 1999, Nantes.
13. Dauby, D., A. Leroyer, and M. Visonneau. SIMULATION D’ÉCOULEMENTS CAVITANTS 2D ET
D’ÉCOULEMENTS DE TOURBILLONS D’EXTRÉMITÉ AVEC UN SOLVEUR RANSE VOLUME
FINIS NON STRUCTURÉ COMPUTATION OF 2D CAVITATING FLOWS AND TIP-VORTEX
FLOWS WITH AN UNSTRUCTURED RANSE SOLVER. in Paper presented at: 11ème journée
de l'hydrodynamique. 2007.

108

Vous aimerez peut-être aussi