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RAPPORT DE STAGE

Master fondamental : Géosciences Appliquées au Ressources Minérales


Et Energétiques (GARMINE)

« L’orientation du la production minière du Gisement


de Cuivre et d’Argent de Bouskour-Tagmout
(J. Saghro, Anti-Atlas oriental- Maroc) »

Préparé par :

Abdessalam ERRAHALI

Encadré par :

 Mr.mhamed FAHIM ……………………………………………………Géologue d’exploitation


 Mr. Bassou MESKOUR………………………………………………..Géologue d’exploration
 Mr. Driss NACIRI………………………………………………………………… Géomaticien
 Mr. Ali AMARRAKI……………………………………………………...Géologue d’exploration

Période de stage le : 01/08/2019 au 01/09/2019


Année : 2019-2020

1
Remerciement

Mes vifs remerciements vont également à toute l’équipe de la section géologique, Un grand
Merci est destiné tout d’abord à Mr. BAJDDI Amine, directeur de la mine SOMIFER Bleida,
de m’avoir accueilli comme stagiaire au sein de la société. Je tiens à remercier infiniment le
chef du service de la géologie, Mr, HAMOUCH mohamed chef d’exploitation pour sa
bonne humeur. Je vise spécialement les géologues explorateurs : Mr. MESKOUR Bassou,
Mr. AMARRAKI Ali et aussi les géologues d’exploitation Mr.FAHIM Mhamed Mr.
NACIRI Driss pour leurs conseils pertinents et générosité durant toute la période de stage.
Nous tenons également, à exprimer notre ample reconnaissance et notre considération envers
tous nos professeurs-formateurs de la FSSM et en particulier, ceux du département de la
géologie.
Et je n’oublie pas à remercier mon collègue stagiaire lahcen Choukri.
Nous témoignons nos vifs remerciements à toute l’équipe du service administrative et de
laboratoire de Bouskour pour leur accueil sympathique et leur coopération professionnelle
tout au long de mon période de stage.

2
AVANT-PROPOS

La présente étude s’intègre dans le cadre d’un travail de recherche engagé par la Compagnie
minière de Saghro (CMS) de Bouskour du Groupe MANAGEM en collaboration avec la
Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech. Ce stage il a été déroulé du 1 Aout et il a pris sa
fin le 01 septembre 2019, y compris une période de stage du terrain d’un mois au sein de la
mine Bouskour et secteur de Tagmout. Cette étude porte sur les méthodes d’exploration et
l’exploitation minière a ciel ouvert. Deux zones étudiées localisées dans des secteurs
géologiquement différents le premier c’est la zone Bouskour et le deuxième dans le secteur de
Tagmout. Cette étude consiste à étudier essentiellement l’orientation de la production minier,
a fin de caractériser les méthodes d’exploration et l’exploitation minière.

3
Résumé

Le projet de Bouskour fait partie de l’Anti-Atlas oriental et il est situé dans la partie
occidentale de la chaine de Saghro. Le domaine de Bouskour est constitué essentiellement des
roches d’âge Néoprotérozoïque moyen et supérieur qui s’agencent selon une direction
dominante NNW-SSE, en prolongement SSE de la boutonnière de Sidi Flah. La
minéralisation se présente sous forme de trois corridors minéralisés associés à des zones de
cisaillement, lesquels sont dénommés, en ordre de priorité, Filon 2, Filon 1 et Filon Principal.
Le filon principal correspond à une méga structure d’extension plurikilométrique dite accident
de Bouskour. Les filons 2 et 1 sont limités à la zone sud dite Patte d’Oie. À l’affleurement,
ces trois corridors montrent une minéralisation cuprifère dans des veines et veinules de
quartz et carbonates et dans des zones d’andésite et de granodiorite intensément foliées.
Les principaux minéraux porteurs de minéralisation sont la chalcopyrite (Cu), et la malachite.
Les autres minéraux cuprifères présents sont la chalcocite et la bornite. Par contre à Tagmout
les méthodes d’exploitations est la même que celui de Bouskour, mais est déférence au
niveau des structures tectonique (failles, chevauchements…) et la forme de la structure
minéralisé qui orienté E-W.
Le gisement de Tagmout présente une minéralisation cuprifere la chalcopyrite (Cu), et la
malachite. Les autres minéraux cuprifères présents sont la chalcocite et la bornite comme le
filon principale de Bouskour.

Mots clés : Bouskour Saghro granodiorite Boutonnière Tagmout

4
But de stage

L’effectuation de ce stage au sein du service Géologie de la Compagnie minière de Saghro de


Bouskour nous a été utile en tant que jeunes géologues. Il nous a donné l’opportunité à
acquérir énormément d’information concernant notre spécialité et d’autres domaines en plus.
Il était une chance saisi pour combiner et enrichir les notions théoriques apprises au cours de
nos cursus universitaires par la pratique sur le terrain qui est jugée essentielle dans un
domaine fortement pratique comme la géologie.
La durée de stage rapidement écoulée a été consacrée pour l’exécution pour plusieurs tâches,
généralement les matinées des jours sont dédiées aux visites de terrain en compagnie de nos
géologues encadrant et certains opérateurs. Le travail sur le terrain se résume dans le suivi des
sondages percutant et l’élaboration des coupes, l’échantillonnage l’exploitation. Les après-
midis se passent dans le bureau de mine, et le travail qui s’effectue est généralement un
complémentaire de celui de terrain, souvent on manipule un logiciel de dessin très utile appelé
« MAPINFO » pour numériser les cartes et les coupes géologiques pour l’exploration.
Dans ce présent travail intitulé sur l’orientation du la production minière du Gisement de
Cuivre et d’Argent de Bouskour-Tagmout. Mon travail est subdivisé en trois parties La
première concerne les généralités sur la mine de Bouskour. Et la géologie et la gitologie de la
boutonnière Sidi Flah, Dans la deuxième partie sera consacrée aux méthodes de l’exploration
et de traitement dans laboratoire de Bouskour. Pour la troisième partie est réservée à mon
travail de la production enfin de compte je terminer par une conclusion.

5
Sommaire

CHAPITRE 1 : Introduction générale……………………………………..…………………………9


1. Présentation de MANAGEM…………………………………….……………………………10
1.1 Organisation du MANAGEM…………………………………………………………………………10
1.2 Présentation de la société REMINEX………………………….……………………………………10
2. Les domaines structuraux du Maroc……………………………………………………..……11
CHAPITRE 2 : Synthèse bibliographique de l’Anti-Atlas oriental……………………….………13
1. Présentation de l’anti atlas................................................................................................…...14
2. Cadre géographiques…………………………………………………………….…………...14
3. Cadre géologique et structurale………………………………………………….……….......15
4. Stratigraphie de l’Anti-Atlas…………………………………………………………………15
5. L’évolution géodynamique……………………………………………………..……….……17
6. Contexte métallogénique………………………………………………………..……………18
7. L’Anti-Atlas oriental (Jbel Saghro)……………………………………………………..……19
8. Boutonnière de Sidi Flah-Bouskour…………………………………………….……………22
9. La mine de cuivre et argent de Bouskour……………………………………………….……24
CHAPITRE 3 : les méthodes d’exploration site Bouskour………………………………...………30
1. Les méthodes d’exploration minière site bouskour………………………………...…………31
1.1 Buts des sondages………………………………………………………………………….….31
1.2 Techniques des sondages……………………………………………………….………….….31
1.3 Sondage percutant………………………………………………………………………….…33
1.4 Lever des sondages……………………………………………………………….….......……34
2. La base de données……………………………………………………………….......……….35
CHAPITRE 4 : préparation mécanique et chimique des enchantions……………………………36
1. préparation mécanique………………………………………………………………………37
2. Préparation chimique (laboratoire Bouskour)……………………………………..…………40
CHAPITRE 5 : les méthodes d’exploitation Bouskour –Tagmoute……………….………………46
1. Les différentes techniques d’exploitation minière…………………………………......………47
2. L’exploitation des mines à ciel ouvert………………………………………………....………47
3. Exploitation en fosse…………………………………………………………………………...47
4. Les étapes d’exploitation à ciel ouvert cas des mines de bouskour – Tagmout…….…………48
5. La minéralogie et Les structures tectoniques de gisement de Tagmout………………..………50

Conclusion………………………………………………………………………………..…………53
Référence bibliographie………………………………………………………………….…………53

6
Liste des figures

Figure 1 : Les filières opérationnelles du groupe MANAGEM………………….……………….......10


Figure 2 : L’organisme de Groupe MANAGEM……………………………………..………………11
Figure 3 : Domaines structuraux marocains …………………………………….……………………11
Figure 4 : les principales boutonnières de l’Anti-Atlas…………………………....………………….14
Figure 5 : Les unités géologiques majeures de l’Anti-Atlas……………………………………..……15
Figure 6 : l’évolution géodynamique de l’anti atlas………………………………………..…………18
Figure 7 : carte de distribution des minéralisations dans l’Anti Atlas……………………...…………19
Figure 8 : Situation géographique générale du Jbel Saghro et du secteur d’étude (E : 1/5'000'000)…19
Figure 9 : Carte géologique du Jbel Saghro d’après Hindermeyer et al. (1977) et scène Landsat…....20
Figure 10 : Colonne stratigraphie du jbel Saghro……………………………………………………..21
Figure 11 : La position de boutonnière de Sidi flah dans le massif de Saghro………………….……23
Figure 12 : Logs stratigraphiques des groupes du Cryogénien inférieur du Saghro et positions des
laves inter stratifiées le cas de Sidi Flah…………………………………………….…………………24
Figure 13 : Situation géographique du gisement de Bouskour……………………..…………………25
Figure 14 : Carte géologique simplifiée du district de Bouskour……………………………………..27
Figure 15 : Coupe géologique de Bouskour…………………………………………………………..29
Figure 16 : Coupe transversale digitalisée des sondages AQ3R22………………………...…………33
Figure 17 : L’instrument de la batée…………………………………………………………………..34
Figure 18 : base de données sur fichier Microsoft Excel……………………………………...………35
Figure 19 : base de donner des analyses chantier Tagmout …………………………………………..44
Figure 20 : Schéma d’une exploitation à ciel ouvert en fosse (Tagmout)………………………….…48

7
Liste des photos
Photo 1 : coupe transversale des sondages AQ3R22…………………………………………...…………...32
Photo 2: préparation des trous forage……………………………………………………………...…………33
Photo 3 : La technique de la batée………………………………………………………………………..……34
Photo 4: Levé des sondages par un géomètre……………………………………………………...…………35
Photo 6 : carotte…………………………………………………………………………………………….……37
Photo 7: roches………………………………………………………………………………………………..….37
Photo 8 : cutting……………………………………………………………………………………………..……37
Photo9: échantillonnage par tranche ou bien le cutting……………………………………………..……..38
Photo 10 : Chauffage………………………………………………………………………………………...…..38
Photo 11: concassage……………………………………………………………………………………………39
Photo 12: Diviseur………………………………………………………………………………………………..39
Photo13: Broyeur…………………………………………………………………………………………………40
Photo 14: poudre de l’échantillon……………………………………………...………………………………40
Photo15: les grains de QUARTZ……………………………………………….………………………………40
Photo 16: la réception des échantillons……………………………………………………………………….41
Photo 17: machine de mesure………………………………………………………………….……………….41
Photo18: numérotation des béchers……………………………………………………………..…………….41
Photo 19: acides Nitrique à gauche et chloridrique à droit……………………………………..………….42
Photo 20: la hotte……………………………………………………………………………………….………..42
Photo21: l’agitation des oxydes……………………………………………………………………..………….43
Photo 22: filtrage des oxydes……………………………………………………………………………………43
Photo23: WinLab32AA……………………………………………………………………………….………….44
Photo24 :carothéque Bouskour…………………………………………………………………………………45
Photo25: Décapage………………………………………………………………………………………………48
Photo26: phase de foration…………………………………………………………………………..………….49
Photo27 : trou forage avec le cutting……………………………………………………………….…………49
Photo28 : Chargement…………………………………………………………………………………….……..49
Photo29: transport à très langue distance vers Homjran…………………………………………….….….50
Photo 30: transport a faible distance (Tagmout)…………………………………………………………….50
Photo 31: les composants tectoniques…………………………………………………………………………51
Photo32 : faille normal et inverses…………………………………………………………………………….51
Photo 33: faille inverse………………………………………………………………………………………….52
Photo 34: bornite…………………………………………………………………………………………………52
Photo 35: Malachite………………………………………………………………………………………..…….53
Photo 36: chalcopyrite…………………………………………………………………………………………..53

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CHAPITRE 1 :
Introduction générale

9
1. Présentation de MANAGEM

1.1 Organisation du MANAGEM


Le groupe minier MANAGEM est la filiale de l’ONA chargée de l’industrie minière, il compte
six sociétés d'exploitation dans la mine et l'hydrométallurgie au Maroc, une société holding
pour l'exploitation minière en Afrique de l'Ouest et deux sociétés de service, c’est un
acteur marocain dans le secteur des mines et de l’hydrométallurgie.
MANAGEM s’opère des mines de métaux de base (zinc, plomb, cuivre et argent à Guemassa
et à Draa Sfar, fluorine à El Hammam, cuivre à Akka et Bouskour), de métaux précieux
(argent à Imiter, ou à Akka), ainsi que des métaux de spécialité (cobalte à Bou Azzer, oxydes
de zinc dans le Haut Atlas).

Fig 1: Les filières opérationnelles du groupe MANAGEM

A travers une démarche de qualité totale une maîtrise renforcée des coûts de revient et une
volonté d’innovation MANAGEM est parvenu à s’imposer sur la scène internationale,
exportant notamment son savoir-faire en Afrique de l’ouest.
1.2 Présentation de la société REMINEX

REMINEX est une société anonyme filiale du groupe O.N.A (Omnium Nord Afrique). Elle a
démontré ses compétences à travers la réalisation de nombreux projets tant qu’en géologie
appliquée qu’en exploration, en procédés de valorisation qu’en ingénierie minière et
industrielle. Elle est la première société privée d’exploration minière au Maroc, et intervient à
tous les niveaux dans la recherche de toutes les substances. Elle s’appuie sur les géologues et
géophysiciens de grande expérience, aptes à intervenir à tous les stades de la recherche
minière. Il détient cinq sociétés d’exploitation, une de valorisation et deux sociétés services.

10
Fig 2 : L’organisme de Groupe MANAGEM

2. Les domaines structuraux du Maroc


Le Maroc est reconnu comme le « paradis » des géologues en raison de la diversité de ses
formations géologiques et de la qualité des affleurements. Il situé à l'extrémité occidentale de
l'Afrique du Nord dont il constitue la partie la plus relevée et la plus entaillée par l'érosion, le
Maroc est bordé par la Méditerranée et l'Atlantique dont les évolutions ont joué un rôle
fondamental pour sa constitution. En effet au cours de sa longue histoire géologique
conditionnée par une position de charnière entre les continents africain, européen et américain
plusieurs chaînes orogéniques successives se sont édifiées, contribuant chacune à sa manière à
caractériser les trois grands domaines structuraux du Maroc :

Fig 3 : Domaines structuraux marocains (Michard et al. 2017).

11
a) Domaine rifain
Ce domaine très plissé à déversement sud, est à rattacher à l’ensemble bético-rifo-tellien qui
constitue le prolongement vers le Sud de la chaîne alpine, qu’on rencontre respectivement en
Espagne (Bétique), Maroc (Rif), et Algérie et Tunisie(Tell). Il est paléo-géographiquement
marin jusqu’à la fin du tertiaire (Michard, 1976), et caractérisé par une tectonique alpine
d’âge tertiaire, responsable des nappes de charriages rifaines et de l’ouverture de la
Méditerranée.
b) Domaine mésto-atlasique

Dans ce domaine il existe la Méséta et les Atlas qui constituent des deux chaines du Haut et
du Moyen Atlas et de la Méséta occidentale à l’ouest et de la Meseta oriental à l’est.
 La Meseta : représentant le domaine hercynien marocain, est subdivisée par le Moyen
Atlas en Meseta occidentale représentée par les Massifs central du Maroc, des Rehamna et
des Jbilet, et en Meseta orientale caractérisée par plusieurs boutonnières dont la
boutonnière de Midelt. Elle est constituée d’un socle paléozoïque couvert en discordance
par des séries méso-cénozoïques tabulaires (A. Michard, 1976).
 Le Moyen Atlas : chaîne de montagnes orientée NE-SW, est situé entre le bassin de
Moulouya au SSE (séparés par l’accident sud-moyen atlasique) et le bassin Sais au NNW.
Cette chaîne de montagne est constituée d’un socle hercynien surmonté en discordance
majeure par une couverture d’âge tertiaire tabulaire ou plissée.
 Le Haut Atlas : (WSW- ENE) est situé entre le domaine mesetien au nord et celui de
l’Anti-Atlas au Sud par l’accident majeur Sud-atlasique. Il est formé d’une puissante série
pérmo-mésozoïque et cénozoïque, plissée au cours de l’orogenèse atlasique (Jurassique
supérieur – Tertiaire).
c) Domaine anti-atlasique et saharien
Le domaine anti-atlasique et saharien, situé au Sud du Maroc entre la dorsale de Reguibat au
Sud (Craton ouest africain) et l’accident majeur sud-atlasique au Nord, est constitué par un
socle Précambrien (éburnéen et/ou panafricain) et une couverture essentiellement série
d’Ouarzazate, adoudounienne et paléozoïque. La partie saharienne est à rattacher au Craton
Ouest Africain(CWA) par le fait qu’elle est caractérisée par un socle éburnéen et une
couverture protérozoïque (affectée par l’orogenèse panafricaine (680-570 Ma), M. Leblanc et
J.R. Lancelot (1980).

12
CHAPITRE 2 :
Synthèse bibliographique de l’Anti-Atlas

13
1. Présentation de l’anti atlas

Les reliefs de l’Anti-Atlas sont généralement déprimés avec une baisse de l’altitude en partant
des zones occidentale et centrale dont l’altitude est de 2000m vers la zone orientale nettement
moins élevée. L’Anti-Atlas ou domaine présaharien par opposition au domaine saharien
constitue un vaste anticlinorium limité au nord par l’Accident sud-atlasique. Il s’étend depuis
l’Atlantique jusqu’à l’Algérie où il se poursuit, suivant une direction globale ENE-WSW. Cet
anticlinal, nettement dissymétrique, est érodé le long de son axe pour laisser apparaître des
terrains anciens d’âge précambrien au niveau de plusieurs boutonnières jalonnant la chaîne
anti-atlasique.

2. Cadre géographiques

La chaîne Anti-Atlasique constitue la ceinture Sud du Maroc sur une étendue de peu
près 750 Km de long et 250 Km de large, depuis Ifni à l’Ouest jusqu’à la Hamada
de Guir à l’Est.
Généralement la chaîne anti atlasique est subdivisée en trois parties :
 L’Anti-Atlas oriental : massif de Saghro et d’Ougnat.
 L’Anti-Atlas centrale : massif de Sirwa, Znaga, Taghatin et Bou-Azzer.
 L’Anti Atlas occidental : boutonnière de bas Draa, Ifni, Krdos, Tagragra d’Akka,
Tagragra de Tata et Ighrme.
Le reste des régions anti-atlasiques est généralement couvert par des terrains paléozoïques
souvent peu déformés.

Fig 4 : les principales boutonnières de l’Anti-Atlas.

14
3. Cadre géologique et structurale

Cette chaîne est formée des terrains précambriens qui affleurent en boutonnières sous
une couverture paléozoïque.
Au sein de ces boutonnières, les terrains sont d’âges différents et forment soit un
substratum très déformé, soit une couverture infracambrienne légèrement déformée.
L’Anti-atlas est affecté par l’accident majeur Sud-Atlasique qui le sépare en deux
unités structurales, (LEBLANC 1981 ).
 Anti-Atlas sud occidental : qui est une zone de bordure du craton Ouest-Africain
correspondant à l'orogenèse Eburnéenne datée à environ 2000 M.A. Par
CHARIOT (1978).
 Anti-Atlas Nord oriental : qui est une zone mobile liée à l'orogenèse
panafricaine.

Fig 5 : Les unités géologiques majeur de l’Anti-Atlas

4. Stratigraphie de l’Anti-Atlas
Les récents découpages des formations précambriennes de l’Anti-Atlas sont proposés dans le
cadre du Programme National de Cartographie Géologique (PNCG). Ils ont le mérite d’obéir
aux normes de la commission internationale de stratigraphie qui subdivise les terrains en
Supergroupes, groupes, superformations, et formations..(.Stratigraphie Thomas 2002,
D’Lemos et al. 2005, Admou et al. 2013, Blein et al. 2014)

4.1 LE PALEOPROTEROZOÏQUE OU GROUPE DE ZENAGA (PI)

15
Il forme l’ossature de l’Anti-Atlas occidental. Il constitue la croûte continentale éburnéenne
du craton ouest africain. Il est formé de faciès hautement métamorphiques. Ces terrains ont
été déformés et métamorphisés lors de l’orogenèse éburnéenne (2 Ga). Les âges (2170 Ma
SHRIMP, coeurs de zircons) sont attribués aux protolithes des schistes Zenaga que Les
schistes et gneiss alors que les granitoides syntectoniques sont à 2032+5 à 2037+9 Ma.

4.2 LE MESOPOTEROZOÏQUE
Pour le moment on ne connait pas des formations sédimentaires ou métamorphiques de cet
âge. Récemment, des dykes basiques ont été datés et ont donnée un âge de 1500 et 1300 Ma
(El Bahat et al. 2015, Ikenne et al. 2016).

4.3 LE NEOPROTEROZOÏQUE
4.3.1 Néoprotérozoique moyen (PII2)
Groupe de Bleida ( ou groupe de Taghdoute)

C’est un cycle qui débute au Maroc vers 800 Ma et se termine vers 600 Ma. Les terrains
appartenant à cet âge sont affectés par la phase majeure dite B1 de l’orogenèse panafricaine
qui s’accompagne de la mise en place d’intrusions calco alcalines syn- à tardi-tectoniques.
Dans l’Anti-Atlas oriental. On le trouve dans des boutonnières affleurant au toit de larges
plutons ou au sein d’une couverture volcanique néoprotérozoïque. Il s’agit du SW vers le NE
des boutonnières de Sidi Flah, Kelaat Mgouna, Boumalne, Imiter dans le massif du Saghro
et de la boutonnière de Mallab dans le massif de l’Ougnat.

4.3.2 Néoprotérozoique supérieur : (cryogénien supérieur)

Il est formé essentiellement par le groupe de Bou Azzer : Deux formations le composent :
L’ophiolite
Dans le secteur de Bou-Azzer ainsi que celui du Siroua, affleure une ophiolite qui est
considérée parmi les plus anciennes du monde. L’ophiolite de Siroua donne un âge de 760 Ma
(datation sur plagiogranites) (Samson et al. 2004) alors que celle de Bou Azzer a donné des
âges de 658 Ma (Blein et al. 2014, Admou et al. 2013) et 695 Ma (Elhadi et al. 2010).
4.3.3 Néoprotérozoique supérieur : (L’Edicarine inférieur)
Groupe de Tidelline (PII3)
Ce système comprend les terrains dont l’édification a eu lieu entre les deux phases
compressives panafricaines B1 et B2. Il s’en suit que ces terrains sont affectés par la phase
panafricaine tardive B2 qui est caractérisée par une déformation cassante sans

16
métamorphisme. L’âge exact de cette phase serait compris entre l’âge de la granodiorite de
Bleida (615±12 Ma) et des trachytes d’Ifni (618±22 Ma). La série de Tidelline se serait
déposée dans un contexte de bassin collisionnel en transpression synchrone de la phase pan-
africaine B2.
4.3.4 Le Néoprotérozoïque terminal
Groupe d’Ouarzazate (Ediacarien moyen) : (PIII)

Elle est surtout abondante dans l’Anti-Atlas centro-oriental où elle porte le nom de la
formation d’Ouarzazate, elle est exprimée par des dépôts volcaniques et volcano-détritiques.
Enfin le Précambrien III comprend d’importants dépôts molassiques qui proviennent de la
destruction des terrains volcaniques du P.III mais également de la chaîne panafricaine édifiée
à la fin du P.II inférieur.

Adoudounien : (Ediacarien supérieur)

L’Adoudounien est lui-même subdivisé en deux parties

- la série de base correspondant au début de la transgression adoudounienne.

- les calcaires inférieurs, correspondent à l’extension de la mer épicontinentale

adoudounienne à l’ensemble de l’Anti-Atlas occidental et une partie de l’Anti-Atlas central.

- La série « lie-de-vin est une série régressive de nature détritique.

5. L’évolution géodynamique

L’évolution géodynamique de la chaîne panafricaine de l’Anti-Atlas qui ont contrôlés

l’activité métallogénique de cette chaîne depuis le Précambrien jusqu’au Paléozoïque

inférieur (Gasquet et al. 2005) ; L’ouverture océanique a favorisé la mise en place des

minéralisations des métaux de base et de l’or à Bleida (Mouttaqui, 1997). La transition d’une

marge active (collision arc-continent) à une marge passive couplée à une tectonique extensive

a conduit à une activité magmatique volcanique felsique et calco-alcalin responsable du dépôt

des minéralisations des métaux précieux (Ag-Hg d’imiter Levresse et al. 2004). Le faciès

post-collision relié à cette activité magmatique a conduit également au développement des

minéralisations hydrothermales superficielles dans les gisements épithermaux et porphyriques

des métaux de base (Gisement de Tiouit, Cheilletz et Gasquet, 2001). La dernière activité

17
volcanique alcaline reliée à un régime tectonique anorogénique (Gasquet et al. 2005) serait

responsable de la mise en place des minéralisations des arséniures de Co-Fe-Ni à Bou Azzer

(Ennaciri et al. 1997 ; Levresse ; 2001).

Fig 6 : l’évolution géodynamique de l’anti atlas.

6. Contexte métallogénique
L’Anti-Atlas marocain est une vaste province métallogénique, qui renferme un grand nombre
des gisements métallifères du groupe Ag-Au-Ni-Co-Cu-Pb-Zn dont l’étude de la distribution
dans l’espace et dans le temps demeure la base nécessaire à l’élaboration de modèles
conceptuels indispensables aux programmes d’exploration. Le gisement de Bouskour en
particulier à fait l’objet de nombreuses études depuis plusieurs décennies visant à la mise au
point d’un modèle génétique satisfaisant au mieux les exigences de la recherche de réserves
exploitables.

18
Fig 7 : carte de distribution des minéralisations dans l’Anti Atlas.

7. L’Anti-Atlas oriental (Jbel Saghro)


7.1 Contexte géographique
Limité au Sud par la vallée de Drâa et au Nord par celle de Dades, le Jbel
Saghro s’étend sur plus de 4500km², les plus grandes altitudes sont formées par des
falaises rocheuses de précambrien terminal.

Fig 8 : Situation géographique générale du Jbel Saghro et du secteur d’étude (E : 1/5'000'000)

19
7.2 Contexte géologique

le Jbel Saghro allongé selon une direction NE-SW est limité au SW par la boutonnière de
Bou-azzer el Graara et le massif de l’Ougnat au NE. Le Jbel Saghro est formé de cinq «
boutonnières » précambriennes, qui sont du SW vers le NE : Bouskour, Sidi-Flah, Kelaat
M’gouna, Boumalne et Imiter qui sont caractérisées par :
 Des terrains Précambrien I d’extension réduite, essentiellement des gneiss et des
amphibolites entre Skoura et Ouarzazate ainsi que des granites à l’Ouest d’Imiter.
 Des terrains Précambrien II qui forment le cœur des 5 boutonnières, il s’agit d’un ensemble
volcano-sédimentaire intrudés par des gabbros et des granites. . Les études géochimiques ont
montré que les intrusions du Précambrien II du Saghro présente une évolution calco-alcaline
qui caractérise le domaine de pré-collision. (BENHARREF1991)
 Une puissante série volcano-sédimentaire Précambrien III (tufs, Grés, conglomérat)
 Un ensemble carbonaté adoudounien formé de calcaire et de série de lie-de-vin.

Fig 9 : Carte géologique du Jbel Saghro d’après Hindermeyer et al .(1977) et scène Landsat

20
Fig10 : Colonne stratigraphie du jbel Saghro

7.3 Contexte géodynamique


Le massif de Saghro est considéré comme un arc volcanique mis en place au cours du
Néoprotérozoïque (Saqua que, 1992; Benziane et Yazidi, 1992). Il est situé au nord de

21
l'accident majeur de l'Anti-Atlas (AMA) ou paléo-zone de subduction, et au sud de l'accident
sud atlasique (ASA). dans le domaine mobile de l'orogène panafricain qui constitue une
ceinture autour du craton ouest africain (Hefferan et al., 2000). Le massif est affecté par une
phase majeure de déformation panafricaine (B1) datée à 685 ± 15 Ma (Clauer, 1976). Cette
phase est caractérisée par la mise en place de massifs de diorites, de diorites quartziques et de
granodiorites suivant des couloirs orientés N130 à Bouskour (Nerci, 1988; Ezzouhairi, 1989)
et à Boumalne-Dadès (Rjimati et al., 1992). Cette phase est suivie par une phase tardive (B2)
d'intensité faible et sans transformation métamorphique significative qui est responsable de la
mise en place de massifs granitiques dans les boutonnières de Bouskour et de l'Ougnat. La
boutonnière de Bouskour est plus proche de la zone de subduction que la boutonnière de
l'Ougnat.

7.4 Contexte métallogénique

L'histoire métallogénique de l'Anti-Atlas Oriental passe par plusieurs stades. Le socle


ophiolitique affleurant au Siroua est connu par des occurrences cuprifères et zincifères à
rattacher aux minéralisations de type V.M.S.

La couverture volcano-sédimentaire à intercalaires de shales noires encaissent les


minéralisations d'Au et d'argent dont la genèse est rattachée au magmatisme panafricain. Dans
cette catégorie s'intègrent le gisement épithermal d'Imiter et le gisement filonien hydrothermal
de Tiouit. Dans un domaine d'arc magmatique, les gisements de type porphyre sont suspectés.
Le gisement d'Ismlal, récemment découvert par Reminex, est en relation avec un volcanisme
d'âge précambrien supérieur. Un dernier événement minéralisateur rattaché à l'orogenèse
hercynienne est essentiellement producteur des métaux de base. Le gisement de Bou-Skour à
cuivre, zinc et plomb en fait partie. Néanmoins, ces gisements demeurent à faible valeur
économique En termes de paragenèse minérale.

8. Boutonnière de Sidi Flah-Bouskour

La boutonniere de Sidi Flah-Bouskour est recoupée par plusieurs intrusions granitiques


successives d’âge néoproterozoique. Une premiere venue composee de gabbro de diorite
quartzique et de granodiorite à amphibole est lice a la phase panafricaine Bl. Elle montre un
chimisme calco-alcalin granodioritique symptomatique des domaines pré-orogeniques. La
seconde venue comporte le granite à biotite de Bouskour mis en place lors de la deuxieme
phase panafricaine B2. II est calco-alcalin potassique mis en place en contexte syn-collision.

22
Ces formations sont recouples par un pluton de granite rose d’dge proterozoique terminal
suivi par I’injection dans des fentes sigmoides sub-meridiennes de dykes rhyolitiques qui
représentent la dernière manifestation magmatique précambrienne dans la régi

Fig11 : La position de boutonnière de Sidi flah dans le massif de Saghro

23
1. Conglomérats et brèches, 2. Grès graveleux et grès grossiers, 3. Grès lithiques, 4. Grès moyens, 5. Grès fins, 6. siltites
litées, 7. Pélites, 8. Argilites, 9. Jaspes, 10. Carbonates, 11. Laves

Fig12 : Logs stratigraphiques des groupes du Cryogénien inférieur du Saghro et positions des laves inter
stratifiées le cas de Sidi Flah

9. La mine de cuivre et argent de Bouskour


Le gisement de cuivre de Bouskour, situé dans la partie centrale du Jbel Saghro est considéré
de type filonien et les réserves exploitées jusqu’à aujourd’hui ne correspondent qu’à
sa partie amont. Les travaux en cours l’associent au système tectono-magmatique tardi
panafricain avec des ressources dépassant 53 millions de tonnes à 0.8 % Cu et 9 g/t Ag et un
potentiel qui le placerait parmi les gisements de cuivre de taille mondiale.

24
9.1 Situation géographique
Le site minier de Bouskour se localise dans le massif du Saghro, à environ 60 km à vol
d’oiseau à l’est de Ouarzazate (GPS : N30°55'46.59", W6°18'4.86"). On y accède par la route
N10 reliant Ouarzazate et Er-Rachidia, puis en empruntant à partir de Skoura une piste de 35
km vers le SE.

Fig 13: Situation géographique du gisement de Bouskour

9.2 Substances exploitables


Cuivre, argent

9.3 Etat et historique


Les premiers travaux dans le gîte cuprifère de Bouskour remontent à 1942 et furent réalisés
par Mr. Chaigne pour le compte de la Société Minière du jebel Saghro (SMDS). Ces travaux
vont être poursuivis en 1948 par la Société des Mines de l’Issougri (SMI), puis par la Société
des Mines de Bouskour qui met en évidence d’intéressantes anomalies en 1950, par
prospection géophysique (polarisation spontanée et résistivité). Une réorganisation entre la
Société des Mines de Bouskour, le BRPM et l’ONA en 1955, a permis de relancer les
recherches sur tout le district de Bouskour, aboutissant à la mise en exploitation de la mine en
1958 avec une production qui dépassait les 10 000 t/an métal . Malgré la découverte de deux
autres anomalies en 1971, l’exploitation a été abandonnée en 1977, suite aux effets combinés
de la mauvaise qualité du minerai et de l’effondrement des cours des métaux dans le marché
international. A partir de 2008, Reminex, filiale de Managem, entreprend des travaux
d’exploration de grande ampleur, comprenant des études géophysiques et plus de 70000 m de
sondages carottés. Ces travaux ont été couronnés de succès par la mise en évidence de plus de
53 millions de tonnes de ressources à 0.8 % Cu et 9g/t Ag. Des corps de grandes dimensions
sont découverts, dont la puissance augmente avec la profondeur. Le gisement est encore

25
ouvert en profondeur et plusieurs cibles ne sont pas encore explorées. Actuellement le
gisement est au stade d’étude de faisabilité et serait probablement dans les rangs des grands
gisements cuprifères en Afrique du Nord.

9.4 Cadre géologique

La région de Bouskour est située dans le centre du massif précambrien du J. Saghro, au NE de


l’Accident Majeur de l’Anti-Atlas (Choubert, 1947). Les roches les plus anciennes dans ce
secteur sont des coulées andésitiques affectées de phénomènes hydrothermaux et
métamorphiques. Elles affleurent sous forme d’une bande étroite de direction NW-SE. Ces
roches qui encaissent les principales structures minéralisées, sont attribuées à la série
métamorphique de Sidi Flah-Bouskour d’âge cryogénien (Néoprotérozoïque moyen) (Fekkak
2000, Gasquet et al., 2005, 2008)
L’analyse de deux sondages carottés visant le filon 2, a montré l’existence de niveaux
noirâtres très fins qui s’intercalent dans les andésites. Il s’agit de l’équivalent des turbidites
volcano-sédimentaires du Cryogénien qui affleurent plus au nord, dans la région de Sidi Flah.
Une déformation panafricaine synschisteuse affecte l’ensemble de ces terrains avec une
schistosité S1 de direction N70-80, associée à des plis isoclinaux, dans un climat
métamorphique du facies schistes verts (Walsh et al., 2008). Ce substratum est recoupé et
recouvert en discordance majeure par diverses roches magmatiques et volcano sédimentaires
du Néoprotérozoïque supérieur (Groupe de Ouarzazate). Ces dernières constituent notamment
les massifs de granite et granodiorite de Bouskour (570±5 Ma), au nord et à l’est de la mine,
et du granite à boules (Tixeront, 1971) ou granite rose d’Assif Tgmoute (577±8 Ma) à l’ouest
(Walsh et al., 2008). Au sud, affleurent les tufs volcaniques rhyodacitiques et rhyolitiques
(571 ± 5 Ma) et l’andésite attribuée à la partie inférieure du Groupe de Ouarzazate (NP3i ;
Walsh et al., 2008). L’ensemble est surmonté au sud par des séries volcano-sédimentaires,
partie supérieure du Groupe de Ouarzazate (NP3s), coiffées par des coulées rhyolitiques
datées à 555 ± 4 Ma, et enfin par les séries cambriennes du flanc sud du Saghro. Les
formations précambriennes sont recoupées par un système de dykes de différentes nature et
direction. Il s’agit de dykes rhyolitiques rougeâtres avec des puissances mé-triques et une
direction subméridienne (N12°E) à NE-SW (N40°E), localement datés à 564±7 Ma (Walsh et
al., 2008), et de dykes mafiques sombres avec une texture fine à microgrenue et une direction
généralement E-W. Notons que les sondages profonds réalisés par Managem en 2011 ont mis
en évidence un système de dykes basiques porphyriques qui portent la minéralisation en
profondeur. Ces dykes ne sont pas encore datés, néanmoins ils recoupent les andésites du

26
Précambrien II inférieur et ne montrent pas de traces de la déformation panafricaine
synschisteuse. Ils font probablement partie des unités inférieures du Groupe de Ouarzazate.

9.5 Description du gisement

Le gîte cuprifère de Bouskour correspond à une série de corps minéralisés de tailles et de


paragenèses minérales diverses et qui sont du nord au sud :
Panthère, Chaigne, Anne Marie, l’Ambitieuse, Chapeau de fer, Patte d’Oie et Agoulzi.
Le secteur de la Patte d’Oie en cours de développement s’avère des plus prometteurs sur le
plan économique. Il comprend trois corps minéralisés FP, F1 et F2 qui s’organisent
spatialement en une forme de patte d’oie. Cette morphologie est le résultat d’une répétition
tectonique des corps F1 et F2 par le biais d’un accident NE décrochant sénestre (Faille
Clavel).

Fig 14 : Carte géologique simplifiée du district de Bouskour.

Hormis la minéralisation remobilisée dans les filons quartzo-carbonatés de subsurface, la


minéralisation du secteur Patte d’Oie est encaissée par les andésites du Pré- cambrien II
inférieur, les dykes d’andésites porphyriques et les granites de la série du Groupe de
Ouarzazate. C’est une association de cuivre, argent, bismuth et molybdène, qui devient à
plomb et zinc dominant en allant vers Agoulzi au sud et vers l’Ambitieuse au nord. De
manière générale, les corps minéralisés ont des formes prismatiques et s’épaississent avec la
profondeur leur épaisseur, de quelques mètres à l’affleurement, atteint 100 m au niveau -600.
L’extension latérale varie de 200 m à plusieurs centaines de mètres tandis que la profondeur
reste ouverte au delà de 700 m. Le grand axe des colonnes minéralisées est vertical dans la
majorité des cas.

27
Sur un plan gîtologique la minéralisation se présente sous plusieurs formes avec des textures
et des teneurs variables. Le type disséminé constitue l’enveloppe globale et pré- sente le
maximum de puissance et des teneurs modérées. Le type rubané est de loin le plus riche et se
corrèle aux couloirs de cisaillement qui contrôle la structure globale des corps. La
minéralisation en veines SW est associée aux filons à quartz et carbonate et correspond à une
remobilisation par la déformation cassante postérieure. En ce qui concerne les altérations, la
chloritisation constitue le marqueur principal de l’hydrothermalisme qui affecte aussi bien les
andésites du Cryogénien que les dykes et les granites. Ces filons affectent la couverture et
seraient probablement d’âge hercynien. C’est à cet événement que le gisement doit son nom
de filons de Bouskour. Un dernier événement transcurrant est matérialisé par un système
d’accident qui décroche les corps minéralisés et dont fait partie la faille Clavel.

9.6 Minéralogie

Les minéraux sulfurés de Bouskour sont essentiellement des sulfures de fer, cuivre, plomb,
zinc, bismuth et molybdène .La pyrite constitue l’enveloppe globale de la minéralisation,
seule ou en association avec les sulfures de cuivre .Elle est parfois remplacée par l’hématite
L’arsénopyrite est présente en quantité notable dans les quartiers nord mais rare dans la zone
Patte d’oie. La chalcopyrite est le sulfure dominant et se présente en deux phases. Une
première phase est disséminée dans la roche. Dans le gisement d’Agoulzi, où elle est associée
à la sphalérite et à la galène, des textures de mixité sont fréquentes. Elle est alors en
exsolutions ou en inclusions, offrant localement la texture connue sous le nom de
«chalcopyrite disease». La deuxième génération de chalcopyrite est liée au quartz et aux
carbonates dans des veinules de remobilisation de la minéralisation. La chalcopyrite primaire
montre des caractères de contemporanéité avec la sphalérite, la bismuthinite et l’empléctite
tandis que la galène est tardive. Les minéraux supergènes de la zone de cémentation
regroupent la chalcocite, la covellite, la néodigénite, la té-norite, la cuprite, le cuivre et
l’argent natifs. La partie oxydée supérieure comprend la goethite, la lépidocrocite,
la malachite, la chalcotrichite, l’azurite, la cérusite, le chrysocolle, la wulfénite et l’autunite.
L’argent est associé au cuivre et présente des corrélations positives avec le bismuth et
l’arsenic. L’or est connu légendairement dans ce type de gisement. Les concentrés de cuivre à
29 à 30 % de teneurs, produit dans le passé, renfermaient de l’or avec des teneurs qui variaient
de 0.5 g/t à 5g/t.

9.7 Modèle génétique

28
Il est admis que les formations volcaniques et plutoniques précambriennes de Bouskour en
particulier, et du Saghro en général, correspondent à un contexte magmatique d’arc, en
relation avec l’évolution orogénique panafricaine, quel que soit le modèle géodynamique
retenu pour celle-ci : subduction obduction à vergence sud, selon Saquaque et al. (1992) ;
subduction à vergence nord, obduction et collision oblique, selon Gasquet et al. 2005, 2008).
L’époque métallogénique la plus fertile au niveau de cette région serait tardi-panafricaine,
d’âge proche de 540 Ma .La minéralisation primaire de Bouskour est encaissée dans les
roches andésitiques du Cryogénien (Groupe du Saghro), dans les granites de Bouskour et les
unités volcaniques qui appartiennent aux termes inférieurs du Groupe de Ouarzazate, et dans
des dykes porphyriques qui prédominent en profondeur. Cette minéralisation primaire est
recoupée par les dykes de rhyolites datés à 564 ma et ne se présente pas dans les roches
volcaniques de la partie supérieure du Groupe de Ouarzazate. On est donc en présence d’un
Evénement métallogénique situé entre 570 et 564 Ma. Dans un premier temps, cet événement
a été considéré comme de type filonien et d’âge hercynien, ce qui limitait son intérêt.
Récemment, des données nouvelles ont poussé plusieurs auteurs à reconsidérer cette
interprétation. Les résultats obtenus par les services géologiques de Managem favorisent un
système porphyrique dans lequel la « patte d’oie » à Cu, Sb, Mo, U correspond au modèle
porphyre, et les gisements à Pb, Zn, Cu (Agoulzi, l’Ambitieuse), les gisements à Cu, Ag
(Chaigne) ou encore à Ag, Cu (Sidi Flah) représentent la composante épithermale du
système. Ce modèle est en cours d’étude et aura sans soute un grand impact sur l’exploration
minière dans l’Anti-Atlas marocain.

Fig 15: Coupe géologique de Bouskour

29
CHAPITRE 3 :
Les méthodes d’exploration site Bouskour

30
1. Les méthodes d’exploration minière site bouskour

Avant de faire un sondage quelconque sur terrain il faut voir tout


d’abord la coupe longitudinale de la zone concernée, dans le but de
reconnaître les places qui ont vraiment besoin de sondages.

1.1 Buts des sondages


Le but d’utilisation des sondages en activité minière, à une très grande importance pour
l’exploration de la troisième dimension de l’espace, ils ont divers buts a savoir :
 définir une formation ou résoudre un problème géologique.
 chercher une structure (filon, couche minéralisée, etc.).
 prélever des échantillons de minerai.
 déterminer la position, la forme et la structure de l’indice.
 trouver les limites de la minéralisation.
 rechercher de nouvelles extensions de minéralisation.
 contrôler les teneurs, les tonnages et la position des réserves durant l’exploitation.
 résoudre les problèmes de génie civil ou d’eau (dans l’emprise d’une mine). On effectue
des “sondages jour” et des “sondages fond” ; ces derniers n’interviennent qu’à un stade
ultérieur de la prospection pour guider l’exploitation et pour trouver de nouvelles réserves.

1.2 Techniques des sondages

Opération toujours accompagnée de prélèvement d’échantillons de roche et de mesurer de


certaines grandeurs que l’ouverture du trou permet (longueur, azumith, inclinaison…). Les
sondages (RC, ROC) coûtent cher et les dépenses qu’ils entraînent constituent une part
important des investissements de recherche. Ils doivent donc être faits à bon escient. Avant
l’implantation des sondages, il est obligé de préparer les plateformes et également les pistes
pour y accéder.

Au gisement de BouSkour, les sondages utilisés sont de types percutants, qui sont creusés par
les machines de RC (Chapeau de Fer et Filon 1), et de ROC (Ancien Quartier), cette dernière
a un pendage de 0 à 60° et son métrage peut atteindre jusqu’au 60m s’elle n’est pas coincée.
Avant de réaliser un sondage sur le terrain, il est primordial de suivre les étapes suivantes :

a. Réalisation des coupes

31
Cette coupe qui passe par notre sondage, et recoupe la structure minéralisée, nécessite trois
éléments principaux:
Une direction bien précise.
La topographie.
La distance entre le sondage et le corps minéralisé.

b. Coupe prévisionnelle

Pour chaque sondage est nécessaire pour s’avoir au préalable la côte ou bien la profondeur où
on va toucher la structure minéralisée.

c. coupe transversale
La coupe géologique transversale en général est une représentation selon une section verticale
des terrains cachés en profondeur en n’en connaissant que la partie qui affleure, ainsi que des
données complémentaires tels que des sondages ou des données géologiques peuvent aider à
rendre une coupe plus exacte. Les coupes transversale peuvent passer par plusieurs sondages
et en se basant sur les informations récupères par la technique de batée et par les analyses, on
pose la lithologie et les passes minéralisés correspondant aux métrages pour chaque sondage.
En créant ainsi un agencement entre lithologies et une enveloppe entre les passes minéralisés.
En plus il est obligé de faire une coupe transversale pour chaque sondage sur un papier
millimètre, cette coupe doit montrer la profile topographique, la lithologie la direction et le
pendage ainsi que la profondeur de ce sondage.
Voilà une coupe transversale de sondage qu’on a réalisé au terrain sur papier millimètres.

Photo 1 : coupe transversale des sondages AQ3R22


Réalisation des coupes transversal et longitudinale par logiciel Mapinfo Discover pour
digitaliser les deux premières coupes. Exemple

32
Fig 16 : Coupe transversale digitalisée des sondages AQ3R22
1.3 Sondage percutant
Pour chaque tige insérée dans le sondage l’opérateur met les cuttinges dans un sachet en
plastique neuf avec une étiquette indiquant le nom du chantier le nom sondage et la longueur
de passe. Après l’obtention des échantillons par la méthode de sondage on procède à la
technique de la batée qui est une méthode plus pratique.

Photo 2: préparation des trous forage


 La batée

La batée est un instrument creux constitue le matériel de base de la prospection minière. La


batée permet d’exercer une forme et un geste technique maitrisé de rotation dans l’eau pour
déterminer la nature des échantillons et les teneurs de minéralisation par œil.

33
Fig 17 : L’instrument de la batée
Ce qui contient la minéralisation vont être transportées au laboratoire avec quelques
échantillons de métrage d’avant et d’après pour déterminer leurs teneurs exactes. Bien sûr ces
échantillons vont être analysée par la suite au laboratoire afin d’identifier la teneur exacte.

Photo 3 : La technique de la batée


1.4 Lever des sondages
Après avoir terminé les sondages dans un secteur, il est obligé de levé les points des sondages
et aussi des points sur la structure minéralisée. Le levé doit fait par un géomètre le but c’est de
donné les coordonnées exactes (X, Y et Z) de chaque point, afin de faire une coupe
longitudinale bien précise avec ces coordonnées sur le logiciel « Mapinfo Discover ».

34
Photo 4: Levé des sondages par un géomètre

2. La base de données

La base donnée contient plusieurs paramètres à savoir :


 Collars : les cordonnées X.Y, L’altitude Z et l’épaisseur.
 Surveys : Azimut et pendage.
 Assays : métrage de sondage et les résultats d’analyse de laboratoire de sondage.
 Lithologie : métrage et la description de facies

Fig 18 : base de données sur fichier Microsoft Excel

35
CHAPITRE 4 :
Préparation mécanique et chimique des
échantillons

36
En général le sondage nous permettons d’avoir des cutting qui seront mis dans des caisses et
feront l’objet d’une préparation mécanique suivi d’une description lithologique et analyse
géochimique.

1. préparation mécanique

Pour préparation des échantillons à analyser il est nécessaire de passer par plusieurs étapes :

a) La méthode d’échantillonnage

Un échantillonnage est établi sur les sondages .un échantillon est pris de chaque tranchée.

Par fois il se peut que dans une tranchée il y aura une variation de facies ce qui nécessite de
faire des échantillion selon le nombre des facies de tranchée et l’orientation de la structure
minéralisé. L’opérateur reçoit trois formes d’échantillon soit sous forme de cutting, roche ou
bien carotte. Les trois dernier sont subit la même préparation.

Photo 6 : carotte photo 7 : roches photo 8 : cutting

37
Photo9 : échantillonnage par tranche ou bien le cutting

b) Chauffage

Est une machine qui joue un rôle très important dans le cas au les roches contiennent
d’eaux. Elle permettre de chauffé les échantillons sous un degré de 80°C pour facilité le
concassage des roches.

Photos 10 : Chauffage

c) Concassage

Dans cette étape l’échantillon s’il en forme de cutting ou bien la roche est nécessaire de passe
par l’étape de concassage.

38
Photo 11 : concassage

d) Diviseurs

Chaque échantillon sera concassé et séparée en quatre parties dont quelque une seront prises
comme témoins.

Photo 12 : Diviseur

e) Broyeur

Est une machine électrique qui permet de broyées l’échantillon d’un état solide (roche) a une
poudre.

39
Photo13 : Broyeur Photo 14: poudre d’échantillon

Le technicien utilise le QZ entre deux préparations d’échantillons pour nettoyer la machine.

Photo15 : les grains de QUARTZ

Les parties seront par la suite broyées et seront envoyées au laboratoire d’analyse Bouskour

2. Préparation chimique (laboratoire Bouskour)

1. Réception

Les échantillons qui ont subi la préparation mécanique seront envoyé au laboratoire avec un
fichier montre la numérotation de sondage ou bien tranchée et le métrage. Ou laboratoire
l’operateur mettait une numérotation par référence laboratoire. Exemple AQ2R7-2019

40
Photo 16 : la réception des échantillons

2. Mesure des échantillons

Pour le Cu Ag Zn … on mesure une quantité de 0.5 g en mettre ce dernier dans une bécher
et pour les oxydes en mesure 1g (stérile)

Photo 17 : machine de mesure

Dans un même échantillon ces béchers comportent une numération d’échantillon initial.

Photo18 : numérotation des béchers

41
3. Traitement par des acides

3.1 L’analyse des métaux précieux (Cu, Ag…)

Pour l’analyse de cuivre on mettre 5CC de l’acide Nitrique (HNO3) et 30CC de l’acide
chloridrique HCL.

Photo 19: acides Nitrique à gauche et chloridrique à droit

3.2 Chauffage (Hotte)

Le cas de cuivre et autre métaux comme Zn Ag l’attaque par la chaleur qui mise par l’Hotte
.une duré de 20 minutes sous une température de 60 à 70°C jusque disparition de l’acide.

Photo 20 : la hotte

Apres avoir la disparition des acides on ajoute l’eau minéralisé qui préparé par l’operateur
jusque 100ml, ces eaux ne sont pas des eaux potable par ce que ils sont préparé par des acides
.après nous mettons l’ensemble d’une fiole jaugé de 200ml et agitation pour mélangé la
solution.

42
3.3 L’analyse des oxydes (stériles)

L’attaque des oxydes ce fait par Acide sulfurique H2SO4 (20%) pour 1g d’oxyde .après nous
mettons l’ensemble dans une bécher de 100ml .l’agitation ce fait par un barreau magnétique à
15 minute de temps.

Photos 21 : l’agitation des oxydes

Barreau magnétique est un agitateur magnétique ou un mélangeur est un appareil de


laboratoire qui utilise un champ magnétique relatif pour faire tourner très rapidement la
solution. Et la dernière étape de préparation des oxydes c’est filtrage.

Photo 22: filtrage des oxydes

43
4. Analyse « WinLab32AA »

Photo23 : WinLab32AA

5. Data Manger

Fig 19 : base de donner des analyses chantier Tagmout

6. Visite de la carothéque.

L’échantillonnage par carottage est une étape incontournable au cour de l’exploration minière.
Ceci permet d’obtenir une information sur la profondeur à laquelle se situe la minéralisation ,
sur sa puissance (dans le cas des sondages carottés, la puissance traversée est ramenée à la
puissance réelle, dans le cas des sondages percutants, la puissance réelle est estimée à partir
de la puissance traversée), sur la lithologie des terrains traversés (log des sondages carottés ou
description des cuttings des sondages percutants) et sur la teneur de la minéralisation (les
passes traversées sont analysées après passage à la batée). Les carottes des sondages carottés
fond et jour sont récupérées dans des caisses en bois et stockées dans un endroit appelé «

44
carothéque ». L’échantillonnage des carottes se fait selon la méthodologie suivante :
(1) Description détaillée du sondage avec localisation des passes minéralisées ; les
informations recueillies sont utilisées pour établir le log du sondage. 15
(2) Sciage des carottes avec obtention de deux demi-carottes, dont une est destinée à
l’échantillonnage et l’autre au stockage comme témoin dans la carothèque.
(3) Echantillonnage de la demi-carotte en tenant compte des variations gîtologiques, quant
aux longueurs échantillonnées. Pour les zones qui sont prometteuses, mais qui ne contiennent
pas de minéralisation visible à l’œil nu, les échantillons sont prélevés chaque mètre. Pour les
zones à minéralisation visible à l’œil nu, chaque faciès est échantillonné individuellement.

Photo24 :carothéque Bouskour

Sur les caisses sont inscrites les informations suivantes :

 Le N° de la caisse.

 Le nom du sondage et son inclinaison.

 Le lieu de réalisation (secteur, zone, niveau).

 Les côtes atteintes au fur et à mesure de réalisation.

45
CHAPITRE 5 :
L’orientation de la production minière site
Bouskour –Tagmoute

46
1. Les différentes techniques d’exploitation minière

L’exploitation d’une mine consiste à extraire des roches ou minerais ayant une valeur
économique .plusieurs techniques d’exploitation minière existent mais peuvent être réparties
en trois grandes familles :

 La mine à ciel ouvert.

 La mine souterraine.

 L’exploitation par la dissolution.

2. L’exploitation des mines à ciel ouvert

L’exploitation d’une mine à ciel ouvert consiste à exploiter le minerai depuis une excavation
créée en surface après avoir enlevé les matériaux stériles qui le surmontent. L’exploitation à
ciel ouvert concerne l’exploitation des parties de gisement situées proches de la surface
topographique.

Les exploitations à ciel ouvert requièrent généralement des engins de chantier aux gabarits
imposants et peu communs aux autres secteurs de l’industrie (pelles, roues-pelles, foreuses…)

3. Exploitation en fosse

La découverture porte alors sur tout le volume du cône qui constitue la fosse. Tous les
matériaux stériles sont évacués hors de la fosse et stockés (pour remblayage éventuel du trou,
Cette méthode est réservée aux filons, aux couches fortement pentées et aux amas. Le taux de
découverture s'accroît très vite avec la profondeur,

En zone montagneuse la fosse est généralement creusée à flanc de coteau et ouverte sur une
de ses faces. La fosse s’étage selon une succession de gradins et de banquettes dont la pente
assure la stabilité locale et globale de l’excavation (30° à 75°, selon la nature des roches). Le
maintien d’une pente régulière demeure complexe puisque les massifs rocheux traversés sont
souvent hétérogènes et fracturés.

Le choix de la méthode à ciel ouvert porte sur :

• l’extension de la fosse (hauteur ou profondeur, longueur et largeur) ;

• la géométrie des flancs en gradins plus ou moins hauts et pentés et banquettes plus ou moins
larges afin de limiter le volume de stériles et d’assurer la stabilité des pentes (éviter les flancs
trop pentus favorables aux ruptures).

47
Fig20 : Schéma d’une exploitation à ciel ouvert en fosse ( Tagmout)

4. Les étapes d’exploitation à ciel ouvert cas des mines de bouskour – Tagmout

Toute exploitation des mines cas Bouskour –Tagmout à ciel ouvert comprend les étapes
de travail suivantes :

Décapage : il s’agit de retirer les terrains situés en surface pour mettre à nu les niveaux à
exploiter. On retire ainsi la terre végétale, les roches plus ou moins altérées et les niveaux
stériles.

Photo25: Décapage

Abattage :

Dans les deux secteur de production la abattage ce fait à l’explosif et se compose dans ce
cas :

48
D’une phase de foration :

À l’aide de sondeuses à percussion marteau fond de trou sondeuses rotatives. Le matériel est
choisi en fonction de la Collection et nature du minerai à extraire, ainsi que de la vitesse et de
la profondeur de foration nécessaires pour atteindre la production. Cette opération doit se faire
suffisamment à l’avance pour permettre la préparation des trous pour l’explosif.

Photo26: phase de foration Photo27 : trou forage avec le cutting

D’une phase de tir de mine :

La manipulation de cartouches d'explosifs et à leur transport depuis le lieu de fabrication au


site de tir .Sont distingués les tirs d’abattage (pour disloquer le massif rocheux le minerai et
stérile)

 Purge : il s’agit de sécuriser le site après les tirs afin de faciliter les étapes suivantes.

 Chargement (simple ou avec transport combiné) : il s’agit de déblayer la zone de tir


des roches abattues.

Photo28 : Chargement

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Dans le cas d’un tir à l’explosif le chargement est dit simple et il est effectué2 par pelles
sur chenilles. Dans le cas d’un abattage continu, le chargement est combiné à la phase
d’abattage puisque les pelles utilisées déblaient directement les roches.

 Transport : il s’agit de transporter les diverses roches déblayées vers la zone de


stockage (Tagmout). Dans certains cas ce transport peut se faire directement par les pelles
à distance de transport très faible le cas Bouskour pour stérile. Apres transport à une très
longue distance ver Homjran pour le traitement.

Photos 29: transport à très langue distance Photo 30: transport a faible distance (Tagmout).
vers Homjran.
5. La minéralogie et Les structures tectoniques de gisement de Tagmout.

a. Les structures tectoniques

Le gisement de Tagmout caractérisé par une tectonique cassant a savoir les faille normale
orienté N-S et inverse. Aussi dans la même endroit en trouve la tectonique ductile (souple)
les plis et les zone de cisaillement.

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Photo 31: les composants tectoniques

Photo32 : faille normal et inverse

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Photo 33: faille inverse

b. Minéralogie

Les minéraux sulfurés de Tagmout sont essentiellement des sulfures de fer, cuivre, plomb,
zinc,.La pyrite constitue l’enveloppe globale de la minéralisation, seule ou en association avec
les sulfures de cuivre est présente en quantité notable dans la fosse Sud mais rare dans la
fosse Nord. Le corps minéralisé orienté NE SW .La chalcopyrite est le sulfure dominant aussi
dans les fosses de gisement de Tagmout. La malachite, la bornite sont aussi présent dans le
même gisement.

Photos 34 : bornite

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Photo 35 : Malachite Photo 36 : chalcopyrite

Conclusion

En fin ce stage a constitué pour moi une expérience intéressante au niveau professionnel car
elle m’a permis de mettre en pratique mes connaissances théoriques particulièrement les
méthodes d’échantillonnage, les levés des tranchées, la réalisation des logs des sondages la
suivis des travaux aux niveaux des carrières.

Référence bibliographie
 Synthèse géologique préliminaire de Bouskour (M Hrfi ,18 octobre 1984).
 LEBLANC, M., LANCELOT, J. R. (1980) : Interprétation géodynamique du domaine
panafricain (Précambrien terminal) de l'Anti-Atlas (Maroc) à partir de données
géologiques et géochronologiques. Canadian Journal of Earth Sciences 17: 142-155.
 TUDURI.J (2005) : Processus de formation et relations spatio-temporelles Des
minéralisations à or et argent en contexte volcanique Précambrien (Jbel Saghro,
AntiAtlas, Maroc).Implications sur les relations déformation magmatisme volcanisme
– hydrothermalisme. Thèse de doctorat, Sciences de la Terre et de
l'Atmosphère,Institut des Sciences de la Terre d’Orléans – France ,466p.

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 BENYAKHLEF (1999) : Synthèse des travaux d'exploration et de mise en valeur dans
l'Anti-Atlas Oriental. Rapport inédit, ONA.
 module geologie du maroc I. élément : domaine anti-atlasique et saharien (polycopié
du cour réalise par le professeur Hassan Admou. Université Cadi Ayyad
Faculte Des Sciences Semlalia Departement De Geologie.

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