Classiques Topologie MN (K)

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Problème de révision Enoncé

Les classiques de la topologie dans Mn (K)

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• K = R ou C et p un entier supérieur ou égal à deux;
• Pour A ∈ Mp (K) et λ ∈ K on pose χA (λ) = det (λIp − A)

Problème 1: GLp (K) est un ouvert dense dans Mp (K)

1. Montrer que l’application det est continue sur Mp (K)


2. En déduire que GLp (K) est un ouvert de Mp (K).
3. Soit A ∈ Mp (K).
(a) Montrer que ∃α > 0, ∀λ ∈]0, α[, χA (λ) 6= 0.
α
(b) Pour n ∈ N∗ , on pose An = A − Ip . Vérifier que ∀n ∈ N∗ , An ∈ GLp (K)
2n
4. En déduire GLp (K) est dense dans Mp (K).
5. Application: Soit A, B ∈ Mp (K)
(a) On suppose que A ∈ GLp (K), montrer que ∀λ ∈ K, χAB (λ) = χBA (λ).
(b) Montrer que l’égalité précédente est encore vraie si A n’est plus inversible.

Problème 2: Propriétés topologiques de l’ensemble des matrices nilpotentes

On note Nn (K) l’ensemble des matrices nilpotentes de Mn (K)

1. Montrer la continuité de l’application f : Mn (K) → Mn (K) , M 7→ M n


2. En déduire que Nn (K) est un fermé de Mn (K).
3. Nn (K) est -il borné?
4. Soit A ∈ Nn (K)

(a) Montrer que A n’est pas inversible.


(b) Soit ε > 0. Montrer que B(A, ε) * Nn (K)

\
(c) Déduire Nn (K).

5. Montrer que Nn (K) est étoilé en On , puis qu’il est connexe par arcs dans Mn (K).

Problème 3: Matrices stochastiques

Une matrice M = (mi,j )16i,j6p ∈ Mp (R) est dite stochastique lorsqu’elle est à coefficients positifs et que de plus
X p
mi,j = 1, pour tout j ∈ [|1, p|].
i=1

1. Montrer que l’ensemble Cp (R) des matrices stochastiques de Mp (R) est un compact convexe de Mp (R).

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!
p
P
2. On munit E = Mp (R) de la norme :kAk = sup |aij | si A = (aij )16i,j6p .
16i6p j=1
On note f l’application de E dans R définie par f (A) = Tr (A)
(a) Montrer que f est linéaire continue
(b) Montrer que f est bornée sur Cp (R) et atteint ses bornes puis déterminer ces bornes.
(c) Montrer que f (Cp (R)) est un segment de R qu’on déterminera.

Problème 4: Connexité par arcs de GLn (K) et de Mn (K) \ GLn (K)

1. (a) Montrer que l’ensemble E des matrices non inversibles dans Mn (K) est étoilée en 0Mn (K)
(b) En déduire que E est connexe par arcs
2. Soit A ∈ GLn (C)
 
m11 · · · · · · m1n
 .. .. 
 0 . . 
(a) Justifier qu’il existe P ∈ GLn (C) et une matrice T =  .. ..  triangulaire supérieure dont

 .. ..
 . . . . 
0 · · · 0 mnn
les éléments diagonaux sont non nuls telles que A = P T P −1
(b) On écrit mkk = ρk eiθk pour tout k ∈ [[1, n]], avec ρk > 0 et on considère l’application ϕ : [0, 1] −→ Mn (C)
par  t itθ1 
ρ1 e tm12 · · · · · · tm1n
 .. .. 
 0
 . . 

ϕ(t) = 
 .. . . .. . .. .
..


 
 tmn−1,n 
0 ··· 0 ρtn eitθn
Justifier que ϕ est continue sur [0, 1]
(c) Montrer que ∀t ∈ [0, 1], ϕ(t) ∈ GLn (C) et calculer ϕ(1) et ϕ(0)
−1
(d) Considérer ψ = P ϕP et montrer que GLn (C) est connexe par arcs
3. Que dire de GLn (R) ?

Problème 5: Composantes connexes dans GLn (R)

1. On note SLn (R) = {M ∈ GLn | det(M ) = 1} le groupe spécial linéaire. On admet que SLn (R) est engendré
par les transvections Ti,j (λ) = In + λEi,j , 1 6 i, j 6 n, i 6= j et λ ∈ R.
(a) Montrer que SLn (R) est connexe par arcs. On pourra relier toute matrice M à In .
(b) SLn (R) est-il étoilé en In ?
2. On note GL+ 0 +
n (R) = {M ∈ GLn (R) | det(M) > 0}. Soit M, M ∈ GLn (R) et pour α ∈ R, on pose D (α) =
diag (1, 1, · · · , 1, α).
(a) Justifier l’existence de N , N 0 ∈ SLn (R) et α, α0 > 0, telles que M = D(α)N et M 0 = D(α0 )N 0 .
(b) En utilisant que SLn (R) est connexe par arcs, relier les deux matrices M et M 0 par un chemin continu et
inclus dans GL+n (R). Conclure

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3. On pose GL− −
n (R) = {M ∈ GLn (R) | det(M) < 0} et soit σ ∈ GLn (R).

Mn (R) −→ Mn (R)
(a) Montrer que l’application γ : est continue
M 7−→ σM
(b) Montrer que GL− +

n (R) = γ GLn (R)

(c) En déduire que GL−


n (R) est connexe par arcs

Problème 6: Groupe orthogonal d’ordre n > 2

On rappelle On (R) = A ∈ Mn (R) | t AA = In




1. (a) Montrer que l’application A 7−→ t AA est continue sur Mn (R);


(b) Montrer que On (R) est compact.

2. Montrer que On (R) n’est pas connexe par arcs.


3. Montrer que SOn (R) = {A ∈ On (R) | det A = 1} est compact.

Problème 7: Densité des matrices diagonalisables dans Mn (C)

Soit A une matrice de Mn (C)


1. Justifier que Aest semblable à une  matrice triangulaire supérieure.
λ1 ? · · · ?
. 
 0 . . . . . . .. 

On pose T =   telle que A = P T P −1 où P ∈ GLn (C)
. . .
. . .

. . . ?
0 · · · 0 λn
(
1 si ∀i, j ∈ [[1, n]] , λi = λj
2. On pose α = et on définit la suite de matrices (Tk )k>1 par Tk = T + ∆k , où
inf {|λi − λj | , | λi 6= λj }
α α α 
∆k = diag , ,··· ,
k 2k nk
(a) Montrer que Tk admet n valeurs propres distinctes deux à deux.
(b) Montrer que Ak = P Tk P −1 est diagonalisable
(c) Déterminer la limite de la suite (Ak )k>1
3. Montrer que l’ensemble des matrices diagonalisables est dense dans Mn (C)
4. Le résultat reste-t-il vrai dans Mn (R)?

Problème 8: Matrice de rang 6 r

Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (K) On appelle matrice extraite de A toute matrice B obtenue de A en supprimant un
certain nombre de lignes ou de colonnes. Soit r un entier naturel, avec r 6 n.
On admet les deux résultats suivant : Pour tout A ∈ Mn (K)
(i) Si le rang de A est égal à r alors il existe une matrice extraite carrée d’ordre r de la matrice A qui est inversible.

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(ii) S’il existe une matrice extraite de la matrice A, qui soit d’ordre r et inversible, alors le rang de A est supérieur
ou égal à r .

1. On notera Rr = {A ∈ Mn (K) | rg (A) = r}et Rr− = {A ∈ Mn (K) | rg (A) 6 r} . On définit la fonction f de


Mn (K) à valeurs dans R par:
X
f (A) = |det(B)|
B extraite de A
Ordre de B>r

La somme étant prise sur toutes les matrices carrées B extraites de A et d’ordre supérieure strictement à r

(a) Justifier que f est continue sur Mn (K)


(b) Montrer qu’une matrice A ∈ Rr− si et seulement si f (A) = 0
(c) En déduire que Rr− est un fermé de Mn (K)
2. Application: Soit (Mp )p∈N une suite de Mn (K) convergeant vers une matrice M du rang r

(a) Justifier que {A ∈ Mn (K) , rg(A) > r} est ouvert de Mn (K)


(b) Montrer que pour p assez grand, on a dim Ker(Mp ) 6 dim Ker(M )
3. Prouver que l’adhérence de Rr est inclus dans Rr−
4. Inversement, si A ∈ Rr−
 
Iα 0
(a) Justifier que A s’écrit: A = P Q où P, Q ∈ GLn (K) et 0 6 α 6 r.
0 0
(b) Construire une suite de matrices (Ak )k∈N∗ de rang r convergeant vers A.

5. Conclure que Rr = Rr−

6. Montrer que GLn (K) est dense dans Mn (K)

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Problème de révision Corrigé

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Problème 1: GLp (K) est un ouvert dense dans Mp (K)


∗ Mp (K) −→ K
1. L’application Eij : est linéaire et Mp (K) est de dimension finie, donc elle continue.
(ak` )16k,`6n 7−→ aij
X n
Y

K étant une K-algèbre normée et par la formule de Leibniz det = ε(σ) Eiσ(i) , l’application det est
σ∈Sn i=1
continue est continue sur Mp (K)
2. On a

A ∈ GLp (K) ⇐⇒ det(A) 6= 0


⇐⇒ det(A) ∈ K∗
⇐⇒ A ∈ det−1 (K∗ )

Alors GLp (K) = det−1 (K∗ ), avec K∗ ouvert dans K et det est continue, donc GLp (K) est ouvert dans de Mp (K).
3. Soit A ∈ Mp (K).
(a) Rappelons que Sp (A) \ {0} est un ensemble fini de cardinal inférieur ou égal p.
• Si Sp (A) \ {0} = ∅, alors on prend α quelconque dans R∗+ . Alors pour tout λ ∈ ]0, α[, on a λ ∈
/ Sp (A),
donc χA (λ) 6= 0
• Sinon soit α = min{|z| , z ∈ Sp (A) \ {0}}. Alors pour tout λ ∈ ]0, α[, on a χA (λ) 6= 0, car sinon λ
sera une racine non nulle de χA et par suite λ = |λ| > α. Absurde
Bref ∃α > 0, ∀λ ∈]0, α[, χA (λ) 6= 0.
α α α
(b) Soit n ∈ N∗ , on a ∈ ]0, α[, donc det(An ) = det(A − Ip ) = (−1)p χA 6= 0. Donc An ∈ GLp (K)
2n 2n 2n
λ
4. Soit A ∈ Mp (K). D’après la question 3a il existe α ∈ R∗+ tel que ∀λ ∈ ]0, α[, χA (λ) 6= 0. Posons An = A − Ip ,
2n
α
alors la suite (An )n>1 est d’éléments de GLp (K) vérifiant k An − A k = k Ip k −−−−−→ 0, donc An −−−−−→ A
2n n→+∞ n→+∞

5. Application: Soit A, B ∈ Mp (K)

(a) Si A ∈ GLp (K), alors AB et BA = A−1 (AB) A sont semblables, donc elles ont le même polynôme
caractéristique et, par suite ∀λ ∈ K, χAB (λ) = χBA (λ).
(b) Soit λ ∈ K. Les deux applications
 
Mp (K) −→ K Mp (K) −→ K
ψ1 : et ψ2 :
A 7−→ det (λIp − AB) A 7−→ det (λIp − BA)

sont continues et elles coïncident sur GLp (K) qui est dense dans Mp (K), donc elles sont égales.

Problème 2: Propriétés topologiques de l’ensemble des matrices nilpotentes

1. Soit  n
 n  Mn (K) −→ Mn (K)
Mn (K) −→ Mn (K) n

ϕ1 : et ϕ2 : Y
A 7−→ (A, · · · , A)  (A1 , · · · , An ) 7−→
 Ai
i=1

ϕ1 est continue en dimension finie, donc elle est continue et ϕ2 est n-linéaire en dimension finie, donc elle est
continue. Ainsi f = ϕ2 ◦ ϕ1 est continue par composition.

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Problème de révision Corrigé

Les classiques de la topologie dans Mn (K)

2. Soit M ∈ Mn (K), on a

M ∈ Nn (K) ⇐⇒ M n = 0 ⇐⇒ f (M ) = 0 ⇐⇒ f (M ) ∈ {0} ⇐⇒ M ∈ f −1 ({0})

Alors Nn (K) = f −1 ({0}), avec {0} fermé dans Mn (K) et f est continue, donc Nn (K) est fermé dans de Mn (K)
 
0 ··· 0 p
 0 ··· 0 0 
3. Pour p ∈ N, on pose Ap = pE1,n =  . . . . Alors pour tout p ∈ N, on a Ap ∈ Nn (K) et
 
 .. (0) .. .. 
0 ··· 0 0
k Ap k = p k E1,n k −−−−−→ +∞, donc Nn (K) n’est pas borné.
p→+∞

4. Soit A ∈ Nn (K)

(a) A est nilpotente, donc SpK (A) = {0}, donc A n’est pas inversible.
(b) Soit ε > 0. Par absurde si B(A, ε) * Nn (K). Mais GLn (K) est dense dans Mn (K), alors B (A, ε)∩GLn (K) 6=
∅, donc la boule B (A, ε) contient une matrice inversible et, par suite, l’ensemble Nn (K) contient une matrice
inversible. Absurde

\
(c) Si Nn (K) 6= ∅, alors il existe A ∈ Nn (K) et ε > 0 tel que B (A, ε) ⊂ Nn (K). Absurde, vu le résultat de la
question précédente
n
5. On a On ∈ Nn (K). Soit N ∈ Nn (K), montrons [On , N ] ⊂ Nn (K). Soit t ∈ [0, 1], on a (tN ) = tn N n = On ,
donc tN ∈ Nn (K). Donc Nn (K) est étoilée en On .En fin Toue partie étoilée est connexe par arcs.

Problème 3: Matrices stochastiques

1. • Montrons que Cp (R) est fermé.


Pour i, j ∈ [[1, p]], on pose 
Mp (R) −→ R
ψi,j :
(mk,` )16k,`6p 7−→ mi,j
et pour j ∈ [[1, p]] on pose 
 Mp (R) −→ R
p

Sj : X
 (mk,` )16k,`6p
 7−→ mi,j
I=0

Les applications considérées sont linéaires et dim Mp (R) < +∞, donc elles sont continues.
Soit M = (mi,j )16i,j6p ∈ Mp (R), on a:
(
∀i, j ∈ [[1, p]] , ψi,j (M ) > 0
M ∈ Cp (R) ⇐⇒
∀j ∈ [[1, p]] , Sj (M ) = 1
(
−1
∀i, j ∈ [[1, p]] , M ∈ ψi,j ([0, +∞[)
⇐⇒ −1
∀j ∈ [[1, p]] , M ∈ Sj ({1})

Donc    
\ p
\
−1
Cp (R) =  ψi,j ([0, +∞[) ∩  Sj−1 ({1})
16i,j6p j=1

−1
Pour tous i, j [[1, p]], les ensembles ψi,j ([0, +∞[) et Sj−1 ({1}) sont des fermés, car ils sont des images
réciproques des fermés par des applications continues, en conséquence Cp (R) est fermé comme intersection
de fermés

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Problème de révision Corrigé

Les classiques de la topologie dans Mn (K)

• Montrons que Cp (R) est borné. Soit M = (mi,j )16i,j6p ∈ Cp (R), on a


p p
! !
X X
kM k1 = max |mi,j | = max mi,j = 1
16j6p 16j6p
i=1 i=1

Donc Cp (R) est borné. L’espace Mp (R) est de dimension finie, donc Cp (R) est compact de Mp (R).
• Montrons que Cp (R) est convexe. Soit A = (ai,j )16i,j6p et B = (bi,j )16i,j6p deux matrices de Cp (R). Pour
tout t ∈ [[0, 1]], on a tA + (1 − t) B = (tai,j + (1 − t)bi,j )16i,j6p et

∀i, j ∈ [[1, p]] , tai,j + (1 − t)bi,j > 0


Et pour tout j ∈ [[1, p]],
p
X p
X p
X
tai,j + (1 − t)bi,j = t ai,j + (1 − t) bi,j = t + (1 − t) = 1
i=1 i=1 i=1

Donc tA + (1 − t) B ∈ Cp (R). D’où [A, B] ⊂ Cp (R)



Mp (R) −→ R
2. (a) f : est linéaire et dim Mp (R) < +∞, donc f est continue
A 7−→ Tr (A)
(b) • f est continue à valeurs dans R et Cp (R) est compact, donc f est bornée sur Cp (R) et atteint ses bornes.
• Soit M = (mi,j )16i,j6p ∈ Cp (R), on a:
p
X
0 6 mi,i 6 mk,i = 1
k=1

Donc 0 6 f (M ) 6 p. Or Ip ∈ Cp (R) et f (Ip ) = p, donc p = max f (Cp (R)). En outre pour J =


··· 1
 
0 0 0
 .. 
 1
 0 0 . 0 

 .. . . . . ..  ∈ Mp (R), on a J ∈ Cp (R) et f (J) = 0, donc 0 = min f (Cp (R)).
 0
 . . . . 

 . .. ..
 ..

. . 0 
0 ... 0 1 0
(c) Montrons que f (Cp (R)) = [0, p]
• f étant continue et f (Cp (R)) est connexe par arcs, donc f (Cp (R)) est un intervalle
• f (Cp (R)) ⊂ [0, p]
• Comme 0, p ∈ f (Cp (R)), donc [0, p] ⊂ f (Cp (R))

Problème 4: Connexité par arcs de GLn (K) et de Mn (K) \ GLn (K)

1. (a) On a On ∈ Mn (K) \ GLn (K). Soit N ∈ Mn (K) \ GLn (K), montrons [On , N ] ⊂ Mn (K) \ GLn (K). Soit
t ∈ [0, 1], on a det (tN ) = 0, donc tN ∈ Mn (K) \ GLn (K). Donc Mn (K) \ GLn (K) est étoilée en On .
(b) Toue partie étoilée est connexe par arcs.
2. Soit A ∈ GLn (C)
 
m11 · · · · · · m1n
 .. .. 
 0 . . 
(a) Toute matrice complexe est trigonalisable, alors il existe P ∈ GLn (C) et une matrice T = 
 .

.. 
 .. .. ..
. . . 
0 · · · 0 mnn
n
Y
triangulaire supérieure telles que A = P T P −1 . De plus mk,k = det(T ) = det(A) 6= 0, donc ∀k ∈ [[1, n]],
k=1
mk,k 6= 0

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Problème de révision Corrigé

Les classiques de la topologie dans Mn (K)

(b) Pour tout k ∈ [[1, p]], l’application:



[0, 1] −→ C
ϕk,k :
t 7−→ ρtk eitθk

est continue. De plus pour tout i 6= j ∈ [[1, n]], l’application affine



[0, 1] −→ C
ϕi,j :
t 7−→ tmi,j

est continue. Donc ϕ est continue sur [0, 1], car ses fonctions composantes sont continues sur [0, 1]
Xn

n
Y
! t it θk
(c) Soit t ∈ [0, 1], on a det ϕ(t) = ρk e k=1 6= 0, donc ϕ(t) ∈ GLn (C), avec ϕ(1) = T et ϕ(0) = In
k=1

Mn (C) −→ Mn (C)
(d) L’application S : est continue, car elle est linéaire et dim Mn (C) < +∞.
M 7−→ P M P −1
Alors ψ = S ◦ ϕ : [0, 1] −→ Mn (C) est continue par composition. En fin pour tout t ∈ [0, 1], on a
det(ψ(t)) = det(ϕ(t)) 6= 0, donc ψ(t) ∈ GLn (C), donc ψ : [0, 1] −→ GLn (C) est continue, avec ψ(0) = In
et ψ(1) = A. Soit maintenant A, B ∈ GLn (C), on sait qu’il existe un chemin dans GLn (C) joignant A et
In et un autre joignant B et In , donc il existe un chemin dans GLn (C) joignant A et B. Ainsi GLn (C) est
connexe par arcs
3. Comme det (GLn (R)) = R∗ , det est continue et R n’est pas connexe par arcs, alors GLn (R) n’est pas connexe
par arcs.

Problème 5: Composantes connexes dans GLn (R)

−1 p
1. (a) Remarquons d’abord que Ti,j (λ) = Ti,j (−λ). Soit M ∈ SLn (R), alors il existe des transvections (Tik ,jk (λk ))k=1
p 
Y [0, 1] −→ Mn (R)
telles que M = Tik ,jk (λk ). Pour k ∈ [[1, p]], on pose ψk : . De telles fonc-
t 7−→ Tik ,jk (tλk )
k=1
tions ψk sont continues
 car leurs fonctions coordonnées sont continues et comme Mn (R) est une R-algèbre
 [0, 1] −→ Mn (R)
p

normée, alors ψ : Y est continue sur [0, 1] et ∀t ∈ [0, 1], on a det(ψ(t)) = 1

 t −
7 → Tik ,jk (tλk )
k=1
c’est-à-dire ψ(t) ∈ SLn (R). En outre ψ(0) = In et ψ(1) = M . Donc il existe un chemin dans SLn (R)
joignant In et M . Soit maintenant M, N ∈ SLn (R), on sait qu’il existe un chemin dans SLn (R) joignant M
et In et un autre joignant N et In , donc il existe un chemin dans SLn (R) joignant M et N . Ainsi SLn (R)
est connexe par arcs
 
−1 0 1 1
(b) Pour n = 2, on pose M = ∈ SL2 (R), mais O2 = In + M ∈ / SL2 (R), donc SL2 (R) n’est pas
0 −1 2 2
étoilé en I2
2. (a) Soit α = det(M ) et α0 = det(M 0 ), puis on pose N = D α1 M et N 0 = D α10 M 0 , alors α, α0 > 0 et
 

det(N ) = det(N 0 ) = 1. Les nombres α et α0 et les matrices N et N 0 vérifient les conditions demandées

0 [0, 1] −→ Mn (R)
(b) Soit γ2 : [0, 1] −→ SLn (R) un chemin joignant γ2 (0) = N et γ2 (1) = N et soit γ1 : .
t 7−→ D ((1 − t)α + α0 t)
L’application γ1 est continue car ses fonctions coordonnées est continue sur [0, 1] et par le produit γ =
γ1 .γ2 : [0, 1] −→ Mn (R) est continue et elle vérifie ∀t ∈ [0, 1], det(γ(t)) = (1 − t)α + α0 t > 0 et γ(0) = M et
γ(1) = M 0 , c’est-à-dire γ est un chemin dans GL+ 0 +
n (R) joignant M et M . Donc GLn (R) est connexe par
arcs.
3. On pose GL− −
n (R) = {M ∈ GLn (R) | det(M) < 0} et soit σ ∈ GLn (R).

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Problème de révision Corrigé

Les classiques de la topologie dans Mn (K)


Mn (R) −→ Mn (R)
(a) L’application γ : est linéaire et dim Mn (R) < +∞, donc elle est continue
M 7−→ σM

(b) Soit M ∈ GL+ +

n (R), alors det(σM ) = det(σ)det(M ) < 0, donc γ(M ) ∈ GLn (R), puis γ GLn (R) ⊂
| {z }| {z }
<0 >0
GL− −
n (R). Inversement soit N ∈ GLn (R), on pose M = σ
−1
N , on a bien M ∈ GL +
 n (R), car det(M ) =
det(σ ) det(N ) = det(σ )det(N ) > 0 et γ (M ) = σM = N , donc N ∈ γ GLn (R) et par suite GL−
−1 −1 +
n (R) ⊂
| {z }| {z }
<0 <0
γ GL+

n (R)
(c) Comme GL− + + − +
 
n (R) = γ GLn (R) , γ est continue et GLn (R) es connexe par arcs, alors GLn (R) = γ GLn (R)
est connexe par arcs

Problème 6: Groupe orthogonal d’ordre n > 2

1. (a) Posons
2 2
  
Mn (R) −→ (Mn (R) Mn (R) −→ Mn (R) Mn (R) −→ Mn (R)
g: , h: puis f :
M 7−→ (M, t M ) (M, N ) 7−→ MN M 7−→ M tM

g est continue sur Mn (R) car linéaire sur un espace de dimension finie. h est continue sur (Mn (R))2 car
bilinéaire sur un espace de dimension finie. On en déduit que f = h ◦ g est continue sur Mn (R).
(b) • On (R) = f −1 (In ) est fermé en tant qu’image réciproque d’un fermé par une application continue.
2
• Montrons que On (R) est borné. ∀A ∈ On (R), ∀(i, j) ∈ [[1, n]] , |ai,j | 6 1 et donc ∀A ∈ On (R),
kAk∞ 6 1.
Puisque On (R) est un fermé borné de l’espace de dimension finie Mn (R), On (R) est un compact de Mn (R).
2. Si On (R) est connexe par arcs, alors det(On (R)) = {−1, 1} est connexe par arcs dans puisqu’il est l’mage d’un
connexe par arcs par une fonction continue. Absurde
3. SOn (R) = {A ∈ On (R) | det A = 1} = On (R) ∩ det−1 ({1}) est fermé et inclus dans le compact On (R), donc
il s’agit d’un compact

Problème 7: Densité des matrices diagonalisables dans Mn (C)

1. Toute matrice complexe est trigonalisable


n α o
2. (a) Soit k > 1, notons que le spectre de Tk est λi + , i ∈ [[1, n]] . Soit i 6= j ∈ [[1, n]].
ik
1 1
• Si λi = λj , alors λi + 6= λj +
ik jk
1 1 α 1 1 α
• Si λi 6= λj , alors λi + = λj + entraîne |λi − λj | = − < 6α
ik jk k i j k
ce qui contredit la définition de α et donc les valeurs propres Tk sont deux à deux distinctes
(b) Pour tout k ∈ N∗ , la matrice Ak est semblable à Tk , donc elle est diagonalisable de n valeures propres
distinctes deux à deux.
(c) Tk = T + ∆k −−−−−→ T et par continuité de l’application M 7−→ P M P −1 , alors Ak −−−−−→ A
k→+∞ k→+∞

3. Pour A ∈ Mn (C), la suite construite (Ak )k>1 est une suite de matrices admettant n valeurs propres distinctes
qui tend vers A. D’où la densité demandée

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Problème de révision Corrigé

Les classiques de la topologie dans Mn (K)

 est faux sur Mn (R). Dans le cas n = 2, l’application ϕ : M2 (R) −→ R qui associe à une
4. Le résultat précédent

a b
matrice M = le discriminant de son polynôme caractéristique:
c d
2
ϕ(M ) = (a − d) + 4bc

ϕ est continue car pour toute M ∈ M2 (R), l’expression de ϕ(M ) est un polynôme en les coefficients de M .
Donc si on choisit une matrice A dont le discriminant de son polynôme caractéristique est strictement négatif
et on suppose qu’il existe une suite de matrices réelles diagonalisables (Ak )k>0 telle que Ak −−−−−→ A, alors
k→+∞
ϕ (Ak ) −−−−−→ ϕ(A). Mais pour tout k ∈ N, le polynôme χAk est scindè, donc ϕ(Ak ) > 0 et par passage à la
k→+∞
limite ϕ(A) > 0. Absurde

Problème 8: Matrice de rang 6 r

1. (a) Pour toute matrice carrée B extraite det(B) est un polynôme en les coefficients de A. En outre |.| : K −→ R+
est continue, donc par composition puis par somme des fonctions continues l’application f est continue
(b) Soit A ∈ Mn (K). Alors f (A) = 0 si, et seulement, si le déterminant de toute matrice extraite de A d’ordre
> r est nul si, et seulement, si toute matrice extraite de A d’ordre > r est non inversible si, et seulement,
si A ∈ Rr−
(c) A ∈ Rr− si et seulement si A ∈ f −1 ({0}), donc Rr− = f −1 ({0}) est l’image réciproque d’un fermé par une
application continue, donc c’est un fermé de Mn (K)
2. Application: Soit (Mp )p∈N une suite de Mn (K) convergeant vers une matrice M du rang r

r R−
(a) On a R+ = {A ∈ Mn (K) , rg(A) > r} = {A ∈ Mn (K) , rg(A) > r − 1} = {Mr−1
n (K)
est le complémentaire
d’un fermé de Mn (K)
r r r
(b) Comme M ∈ R+ et R+ est ouvert, alors il existe ε > 0 tel que B (M, ε) ⊂ R+ . Par hypothèse Mp −−−−−→ M ,
p→+∞
alors il existe p0 tel que pour tout p > p0 : Mp ∈ B (M, ε), soit rg(Mp ) > rg(M ) ou encore, par le théorème
du rang, dim Ker(Mp ) 6 dim Ker(M )

3. Rr− contient Rr et est fermé, donc Rr ⊂ Rr− = Rr−


 
Iα 0
4. (a) Soit α = rg(A), alors A s’écrit: A = P Q où P, Q ∈ GLn (K) et 0 6 α 6 r.
0 0
 
Iα 0 0
(b) Soit k ∈ N∗ , on pose Ak = P  0 k1 Ir−α 0 Q. Pour tout k ∈ N∗ la matrice Ak est du rang r et par
0 0 0
continuité de l’application linéaire M 7−→ P M Q, alors Ak −−−−−→ A
k→+∞

5. D’après la question 4b, on a Rr− ⊂ Rr et d’après la question 3, on a Rr ⊂ Rr− . Donc l’égalité demandée
6. Il suffit de voir que GLn (K) = Rn et que Mn (K) = Rn− . D’après la question précédente Rn = Rn− , alors
GLn (K) = Mn (K)

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