Managstrasakli 210420134636
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PLAN
CHAP O: Introduction à la stratégie
PARTIE 1 : L’ANALYSE STRATEGIQUE
CHAP 1 : La segmentation stratégique
CHAP 2: Diagnostic stratégique d’une activité
CHAP 3: Le diagnostic stratégique d’un portefeuille d’activités
2
Bibliographie
* Boston Consulting Group (2009); Le grand livre
de la stratégie, Paris Eyrolles, Ed Organisation.
*Desreumaux Alain, Xavier Lecocq & Vanessa
Warnier (2006) , Stratégie , Pearson
*Johnson Gerry, Richard Whittington, Kevan
Scholes, Duncan Angwin & Patrick Regnér(2014)
,Stratégique , Pearson.
*Kalika M et al (2006); Management, Stratégie et
organisation, Paris Vuibert
*Strategor (2013) : toute la stratégie
d'entreprise, Collectif (2010), Ed Dunod.
Chapitre 0: Introduction à la
stratégie
Introduction
Créer le potentiel
Exploiter le potentiel
5
Management opérationnel: Il s’agit de l’exploitation
efficiente des moyens actuels de l’entreprise qui se traduit
par des décisions d’exploitation qui relèvent du court
terme. Elle se concrétise en actions quotidiennes ayant pour
finalité l’exploitation des capacités de l’entreprise. Elle est
faite de décisions opérationnelles répétitives qui assurent le
fonctionnement régulier de la firme. Il s’agit donc de gérer
au mieux des ressources préalablement déployées au sein de
l’entreprise. Ce pilotage opérationnel qui absorbe
l’essentiel du temps des managers est indispensable au
déploiement effectif de la stratégie
Néanmoins , le risque est grand de croire important ce qui
n’est qu’urgent.
6
Management stratégique: Il s’instruit dans le long
terme. Il s’agit d’adapter la firme à son
environnement et aux modifications de ce
dernier; Il se concrétise sous forme de décisions
stratégiques peu nombreuses non répétitives
introduisant des ruptures ,des novations dans le
fonctionnement de l’entreprise (ex: lancement de
nouveaux produits, réorganisation de
l’entreprise….)
7
Décisions operationnelles et decisions strategiques
8
La performance durable d’une organisation nécessite deux
types d’ingrédients: un management opérationnel efficace et
un management stratégique développé.
Management
opérationnel
Management stratégique
9
Zone de défaillance probable: Sa gestion
opérationnelle manque d’efficacité et son
potentiel de développement est faible. Elle se
retrouve évidemment dans la situation la plus
délicate car elle manque de ressources
financières pour investir. Il lui faut gagner du
temps, définir un plan de restructuration (en
négociant avec les banques, les fournisseurs, les
pouvoirs publics…) lui permettant de restaurer
progressivement sa position. Dans d’autres cas
extrêmes, une stratégie de désinvestissement
s’impose.
10
Zone de risque à court terme: Dans cette zone, on
trouve des entreprises que l’on dit souvent en « crise
de croissance ». Pour avoir voulu le développement
rapide, elles ont trop investi et se sont mises dans une
position financière défavorable . Quant à la gestion
courante, elle souffre de l’agitation et du manque de
stabilité. Les changements trop rapides ne lui
permettent pas de dégager une efficience suffisante .
Intéressante quant à leur possibilité, ces entreprises
risquent des défaillances financières à court terme, le
rachat par des firmes plus solides. Les mesures de
sauvegarde sont liées au rééquilibre des taux
d’endettement et d’investissement, amélioration de la
productivité…
11
Zone de performance durable: L’entreprise peut
être qualifiée de durablement performante. Elle a
su réinvestir de façon continue de sorte que son
potentiel de développement se maintienne à un
bon niveau. Son management opérationnel lui
permet d’enregistrer de bons résultats à court
terme . L’entreprise doit poursuivre ses efforts et
rester vigilante à des menaces éventuelles qui
pourraient remettre en cause cette situation.
12
Zone de risque à moyen terme: La gestion
opérationnelle est efficace, ce qui permet à
l’entreprise de dégager une rentabilité suffisante
sur le court terme néanmoins le management
stratégique peu développé ne garantit pas le
maintien de ces résultats sur le moyen et le long
terme . L’entreprise devra réinvestir les cash flow
dégagés en innovation, formation du personnel,
renouvellement des équipements……en vue de
pérenniser sa performance.
13
2 - POLITIQUE D’ENTREPRISE
14
La politique générale joue le cadre de référence
aux différentes décisions qui seront prises.
D’essence supérieure, la politique générale
s’impose à la stratégie en lui fixant des buts à
atteindre (ou à ne pas dépasser), des contraintes,
des critères à respecter….Elle peut être
formalisée dans les chartes d’entreprises.
Exemple: Un dirigeant peut ne pas souhaiter
dépasser un effectif déterminé. Si parallèlement,
il se fixe comme objectif la croissance de son
chiffre d’affaires, les stratégies considérées
devront uniquement envisager les manœuvres
stratégiques économes en main d’œuvre.
15
3- STRATEGIE : définitions
La stratégie concerne l’orientation à long terme d’une
organisation (Stratégique)
La stratégie est la détermination des buts à long terme de
l’entreprise et le choix des actions et de l’allocation des
ressources nécessaires à leur atteinte. (Alfred Chandler)
La stratégie concurrentielle consiste à être différent . Elle
implique de choisir un périmètre d’activité distinct et de
proposer une combinaison de valeur unique.(Michael Porter)
« La stratégie est l’orientation des activités d’une
organisation à long terme. Elle consiste à définir le périmètre
d’activité d’une organisation (choix des DAS) et à obtenir un
avantage concurrentiel grâce à la reconfiguration des
ressources de l’organisation dans un environnement
changeant afin de répondre aux besoins du marché et aux
attentes des différentes parties prenantes ( actionnaires,
employés, clients…… ) » (définition synthétique de Johnson &
Scholes, 2000)
16
La stratégie comprend donc les décisions ou
orientations concernant les objectifs à LT, les
activités ou les régions géographiques
envisagés pour le développement , les
investissement majeurs à entreprendre(en R&D,
marketing…),les positions vis-à-vis des autres
acteurs dans le système concurrentiel( conflits,
neutralité, alliances, acquisitions, cessions…)
en bref un ensemble de choix importants pour
le succès de l’entreprise, pour son adaptation à
l’évolution de l’environnement et son influence
sur lui.
Management stratégique : est l’ensemble des
tâches relevant de la direction générale qui ont
pour objectif de fixer à l’entreprise les voies de son
développement futur tout en lui donnant les moyens
organisationnels d’y parvenir.
Le management stratégique inclut trois éléments
principaux:
* L’analyse stratégique: Préalable à la décision
stratégique , il s’agira de comprendre la situation
stratégique de l’entreprise aussi bien en externe
qu’en interne ainsi que l’influence des parties
prenantes.
*les choix stratégiques : incluent la proposition ,
l’évaluation et enfin la sélection des options
stratégiques.
*et le déploiement stratégique consiste à traduire la
stratégie en actions opérationnelles en vue de sa
mise en œuvre .
La stratégie est donc un ensemble de décisions qui :
20
Stratégie de groupe : stratégie
corporate (corporate strategy):
Stratégie de groupe : stratégie corporate (corporate strategy):
est définie comme le dessein et le périmètre d’activité de
l’organisation dans sa globalité .Cela inclut les choix de
couverture géographique , le choix des domaines d’activités dans
lesquelles l’entreprise entend être présente et l’allocation des
ressources entre les différents DAS de l’entreprise.
Les décisions relevant de la stratégie globale portent ainsi sur les
cessions, acquisitions, projet de développement de nouvelles
activités et les allocations des ressources à chaque domaine de
façon à constituer un portefeuille d’activités stratégiques
équilibré.
Stratégie concurrentielle : stratégie par domaine
d’activité d’activité (business strategy) ( § Chapitre
4): est définie comme l’ensemble des moyens et
manœuvres permettant à une entreprise de se
positionner favorablement par rapport à la
concurrence au niveau d’un DAS; Ceci porte d’une
manière générale sur les questions de positionnement
et la réponse aux actions des concurrents. une
entreprise fortement diversifiée, il y aura plusieurs
stratégies d’activités.
22
-La stratégie fonctionnelle : Elle consiste à assurer la mise en
œuvre des stratégies globales et des stratégies par domaine
d’activités et ce spécifiquement pour chaque fonction de
l’entreprise. (Marketing, production, distribution, R&D, etc.) A ce
niveau, la stratégie vise à mettre à profit et à intégrer les
compétences distinctives et les capacités de l’organisation pour
chacune des différentes fonctions qu’elle assume.
C’est grâce aux stratégies fonctionnelles que la stratégie sera
concrétisée et mènera au succès stratégique sinon la stratégie
restera lettre morte.
Ex : * production (intégration ou sous-traitance)
* finance (augmentation de capital ou endettement)
* GRH (CDI ou intérim)
*marketing (circuit intégré ou distributeur autonome), etc.
L’alignement (le fit) entre les trois niveaux de stratégie est
fondamentale en vue de la performance de l’organisation.
4 - Concepts reliés à la stratégie
(Vocabulaire de la stratégie)
25
Les trois grandes questions de la stratégie:
Pourquoi, Quand et Comment?
Schéma interprétatifs, valeurs, croyances
Formulation de la
stratégie
Politiques
Buts
- diagnostic
Mission, - évocation de
vocation solutions
- évaluation et choix
objectifs
Mise en œuvre
26
Compétitivité : Capacité à faire face à la concurrence .
La compétitivité de l’entreprise assurée par la
stratégie tient à un habile arbitrage entre recherche
d’efficacité et recherche d’efficience.
La sécurité de l’organisation: En tant que but
essentiel des stratèges, il s’agit d’assurer l’existence
de l’organisation à court, moyen et long terme.
La légitimité de l’organisation: Le troisième but des
dirigeants d’une organisation est la recherche de la
légitimité auprès des acteurs internes (salariés,
actionnaires…) et externes (fournisseurs, clients…). Une
entité est légitime si ses actions sont perçues comme
étant appropriées dans le cadre d’un système de
valeurs ou de normes.
5 - LA PLANIFICATION STRATEGIQUE COMME
PROCESSUS D’ELABORATION DE LA STRATEGIE
28
. Certaines stratégies sont planifiées et délibérées,
et vont dans le sens des actions futures prévues
par les dirigeants : on parle alors de stratégie
planifiée.
D’autres répondent à des événements non prévus
auxquels les firmes réagissent. Elles proviennent
suite à des changements provenant de
l’environnement et dont la prévision n’est pas
possible : On parle alors de stratégie émergente.
En fait, différents processus d’élaboration de la stratégie
peuvent interagir et expliquer comment concrètement les
stratégies sont formulées au sein des organisations :
•Planification stratégique ( démarche rationnelle)
•Personnification de la stratégie: : Présence d’un leader
stratégique (ex: Steve Jobs pour Apple)
•Jeux politiques: la stratégie résultant de marchandage et
négociation entre les parties prenantes
•Incrémentalisme logique : Elaboration d’une stratégie
délibérée au travers d’un apprentissage par l’action (série
d’évolutions)
• Organisation apprenante: l’organisation apprenante se
nourrit de la variété des expériences , des compétences et
des savoirs individuels grâce à une culture qui encourage les
débats et les mises en doute.
•Stratégie imposée
6- La démarche stratégique : Processus de décision
stratégique
Pouvoir faire
Autorisé à
Compétences, faire
STRATEGIE
ressources, forces
et faiblesses de Opportunités et
l’entreprise menaces de
l’environnement
Devoir faire
Pression sociale
32
Fig : Processus de décision stratégique
DIAGNOSTIC EXTERNE
(analyse de DIAGNOSTIC INTERNE
l’environnement) (analyse de l’entreprise)
*opportunités
*Menaces FIXATION DES *Forces
OBJECTIFS *Faiblesses
Capacités Situation de
stratégiques de CHOIX DES *Identificationl’environnement
STRATEGIES
L’entreprise Des alternatives
stratégiques
• Evaluation
PLAN • Choix: sélection
MISE EN OEUVRE
CONTROLE
33
Le diagnostic stratégique
34
Analyse SWOT: centrée sur l’analyse des forces (strengths) et
faiblesses( weaknesses ) de l’entreprise, des opportunités
(opportunities) et menaces (threats) de l’environnement.
L’analyse s’articulant en un diagnostic interne et un diagnostic
externe demeure l’outil classique de planification stratégique.
35
La fixation des objectifs : Sur la base du diagnostic , les dirigeants doivent fixer
les objectifs globaux de l’entreprise.. Les objectifs sont "des résultats que
l'entreprise se propose d'atteindre à une date donnée, des états désirés de
l'organisation pour un moment déterminé du futur ." . Les objectifs sont des
états futurs à atteindre. Ils doivent donc être mesurables. En effet, la direction
générale doit s’efforcer de préciser aussi clairement que possible les grandes
orientations qu’elle désire donner à l’entreprise.
Ex d’objectif : atteindre une part de marché de 40% d’ici 5ans. Les objectifs
doivent répondre à certaines conditions :
•Les objectifs doivent être réalisables en vue de ne pas décourager le personnel
mais au contraire le motiver.
•Les objectifs doivent être quantifiables et mesurables
•Les objectifs doivent être cohérents. En effet, les objectifs d’une unité
organisationnelle (ex : direction ou service) doivent être cohérents et
compatibles avec les objectifs globaux de l’entreprise et les objectifs des autres
unités organisationnelles.
•Les objectifs doivent être définis avec précision, compris et acceptés par les
personnes qui auront à les réaliser.
36
Choix des stratégies : Pour atteindre les objectifs fixés, plusieurs
options s’offrent à l’entreprise. C’est ainsi qu’il convient
d’identifier les différentes stratégies envisageables , de les évaluer
et enfin de choisir les meilleures options.
37
7 - La théorie des parties prenantes au cœur de
la décision stratégique
38
ONG Actionnaires
Clients
Pouvoirs
publics et
régionaux
intermédiaires ENTREPRISE
Dirigeants Fournisseurs
Personnel
actionnaires
concurrents
Banquiers
Assureurs
syndicats
Médias
40
Attentes des parties prenantes et implication sur les choix stratégiques
Il est important de comprendre quelles sont les attentes des
différentes parties prenantes afin de définir dans quelle
chacune d’entre elles sera tentée de s’impliquer dans la
formation de la stratégie ou dans le choix des objectifs.
L’identification des parties prenantes et de leurs intérêts peut
d’ailleurs être utilisée comme un outil d’évaluation de la
stratégie.
Les attentes des parties prenantes différent d’où l’émergence de
certains conflits. Il est donc nécessaire d’obtenir des compromis
entre des objectifs contradictoires.
Ex1: la recherche de l’efficience par l’automatisation peut
menacer l’emploi.
Ex 2 : le court termisme peut faire prévaloir les ambitions de
carrière des managers qui espèrent via de bons résultats
immédiats à court terme occuper de meilleurs postes mais il 41
42
NIVEAU D’INTERET
P
O Faible Elevé
U
V faible A B
O Effort minimal A garder
I informés
R (ex:collectivités
)
Elevé C D
A garder Acteurs clefs
satisfaits (ex: (ex :
investisseurs actionnaires
institutionnels) majoritaires)
•La réaction des acteurs clefs (case D) doit être une préoccupation
essentielle dans la formulation et l’évaluation des nouvelles
stratégies.
44
C’est souvent avec les parties prenantes de la case C que les
relations sont les plus difficiles à planifier. Bien que ces acteurs
restent la plupart du temps passifs , ils peuvent parfois basculer
dans la case D auquel cas la sous évaluation de leur niveau d’intérêt
peut déboucher sur des situations désastreuses en particulier
l’abandon précipité de certaines stratégies . Pour éviter ce genre de
situations , il est de la responsabilité des stratèges et managers de
chercher à impliquer les parties prenantes les plus puissantes.
45
PARTIE 1 : LE DIAGNOSTIC
STRATEGIQUE
CHAPITRE 1- LA SEGMENTATION
STRATEGIQUE
La segmentation stratégique est un préalable au diagnostic
stratégique.
Si l’entreprise est mono-activité, elle constitue un tout
homogène qui peut faire l’objet d’un diagnostic unique tant
interne qu’externe.
Si l’entreprise est multi-activités, il convient avant
d’entreprendre tout diagnostic de procéder à la
segmentation stratégique qui consistera à subdiviser
l’entreprise en DAS (domaines d’activités stratégiques),
constituant une entité homogène pour le stratège).
Des vocables différents sont employés: DAS
Segment stratégique (BCG: Boston Consulting Group)
Strategic business unit (SBU)
1- Définition d’un DAS (Domaine d’activité
stratégique)
Un DAS est un sous-ensemble de l’organisation
auquel il est possible d’allouer ou de retirer des
ressources de manière indépendante et qui
correspond à une combinaison spécifique de
facteurs clés de succès. (ensemble homogène de
produits et/ou services) qui réunit les
caractéristiques suivantes :
des clients spécifiques ;
des marchés spécifiques ;
des réseaux de distribution spécifiques ;
des concurrents spécifiques ;
des technologies spécifiques ;
des compétences spécifiques ;
une structure de coûts spécifique ;
48
Les activités appartenant au même segment stratégique auront
donc en général les caractéristiques suivantes:
Elles correspondent à une combinaison cohérente de facteurs
clés de succès
Elles appartiennent à la même chaine de valeur et ont une
structure de coûts semblable
Elles font face aux mêmes concurrents
La segmentation stratégique consiste à découper l’entreprise
en unités homogènes sur les plans interne & externe. La
segmentation stratégique conditionne le niveau d’analyse du
diagnostic et induit le niveau auquel les décisions stratégiques
seront prises. Elle constitue la phase préliminaire de l’analyse
des portefeuilles d’activités.
2- Segmentation stratégique et
segmentation marketing
La segmentation stratégique ne doit pas être confondue avec la
segmentation marketing .
Alors qu’en marketing, on segmente Le marché en vue de
déterminer des segments homogènes de consommateurs
caractérisés par les mêmes besoins et mêmes comportements
d’achat et d’élaborer un mix marketing adapté
La segmentation stratégique consistera par contre à subdiviser
l’entreprise en DAS : groupes homogènes de produits et/ou
services similaires selon les critères de segmentation
stratégiques précédemment évoqués , ce qui permettra
d’élaborer une stratégie concurrentielle adaptée à chaque
segment stratégique.
3- Les critères de segmentation stratégique
Deux types de critères de segmentation stratégique peuvent être
identifiés: Externes et internes
Critères de segmentation externes:
Pour appartenir à un même DAS, deux sous parties de l’organisation doivent
être caractérisées par des similitudes en termes de:
- Clientèle (ex: Clients particuliers : B To C et clients institutionnels : B to
B (utilisation de technologies différentes et mise en oeuvre d’une
démarche commerciale spécifique, Hommes et Femmes…..)
- Périmètre géographique: ex : marché local et marché étrangers
(notamment quand les conditions de la concurrence sont radicalement
différentes d’un pays à l’autre et que les FCS varient d’un pays à un
autre)
- Réseau de distribution (ex : grossistes, Vente en ligne, Vente directe….)
- Concurrence : La présence de concurrents directs suivant une stratégie
similaire est un critère d’identification d’un segment stratégique
• Critères de segmentation internes: Il s’agit de découper l’organisation
à partir d’éléments qui lui sont propres. Pour appartenir à un même DAS,
deux sous parties de l’organisation doivent être caractérisées par des
similitudes en termes de:
- Ressources et Compétences: l’identification de compétences et
ressources partagées conduit à regrouper les activités dans un même
segment stratégique.
( Les compétences particulières peuvent correspondre à Technologies
cruciales dans la réalisation du service ou du produit. Ex : Dans la
transformation du plastique , l’injection et les thermoformage permettent
de diviser l’industrie en deux segments différents
- Synergies: Plus les synergies entre deux sous ensembles de l’activité sont
fortes, plus il est vraisemblable qu’elles appartiennent au même DAS.
- Coûts partagés: si les coûts partagés sont prépondérants par rapport aux
coûts spécifiques , il s’agit probablement d’un même DAS;
4- Méthodologie de la segmentation
stratégique
Les critères les plus communément retenus pour opérer la
segmentation stratégique sont : la technologie utilisée ,
besoins satisfaits , types de clients (ex: Grues)
Méthode de la triade: (Abell et Hammond, 1979)
62
1 - DIAGNOSTIC EXTERNE:
L’environnement de l’entreprise peut être subdivisé en trois
strates:
•Le macro-environnement (analyse PESTEL)
•L’industrie : ensemble d’organisations proposant la même
offre de biens ou services (modèle des 5 (+1) forces de la
concurrence)
•Les concurrents (groupes stratégiques)
• les marchés
1-1 Analyse du macroenvironnement:Analyse PESTEL
64
L’analyse PESTEL doit permettre d’identifier les variables
pivots : les facteurs susceptibles d’affecter
significativement la structure d’une industrie ou d’un
marché , les variables pivots variant d’une industrie à une
autre.
Ex:
•orientations idéologiques du gouvernement
•Nouvelles réglementations….
Vu la complexité et la turbulence de l’environnement, il est
recommandé d’envisager différents scénarios issus du
croisement de l’évolution des variables pivots .
(ex:scénarios industrie textile d’ici 2025)
Il est conseillé de retenir deux à quatre scénarios avec le
risque qu’aucun des scénarios ne se réalise.
D’une manière générale, il est donc question de relever
les différentes influences environnementales à même
d’influer sur les stratégies, celles des concurrents et sur
l’industrie .
1-2 Analyse de l’environnement concurrentiel:
Ce niveau d’analyse concernera l’industrie (secteur
d’activité) défini comme un groupe d’entreprises proposant
des offres étroitement substituables. Ex: Industrie
automobile
Toute stratégie face à la concurrence doit naître d’une
compréhension élaborée de la concurrence au niveau
d’une industrie . Toutefois cette notion de concurrence doit
être considérée au sens large du terme. Sera considéré
comme concurrent tout ce qui peut réduire la capacité
d’une entreprise à générer du profit et plus largement tout
ce qui peut empêcher une organisation de constituer un
avantage compétitif en limitant son degré de liberté
stratégique Il s’agira ainsi de considérer l’univers
concurrentiel dans son ensemble.
Selon Michael Porter, le jeu concurrentiel résulte de 5 forces:
*concurrents actuels
*concurrents potentiels
* clients
* fournisseurs
*produits de substitution.
Le modèle tel qu’initialement proposé par Porter n’incluait pas
* Les pouvoirs publics (6ème force) qui a été ajouté du fait du
pouvoir de l’Etat à travers la réglementation, les subventions et
la taxation à réduire ou accroitre l’avantage concurrentiel des
organisations.
La vigueur de ces forces varie d’un secteur à l’autre et
détermine l’attractivité d’une industrie en termes d’intensité
concurrentielle. Il en résulte que les secteurs ne sont pas du
tout identiques du point de vue de leur rentabilité intrinsèque.
L’analyse de la structure concurrentielle de chaque DAS se fait
donc à travers la mesure de ces cinq forces. Plus l’intensité de
ces forces est importante, moins l’industrie est attractive.
Analyse de l’environnement concurrentiel
Pouvoirs
publics
Modèle des cinq forces (+1) de la concurrence de Porter
81
Utilisation du modèle des 5 (+1) Forces
L’analyse des cinq forces de la concurrence de Porter va
permettre à l’entreprise
*d’établir un inventaire de ses atouts et handicaps par rapport à
chacune d’entre elles
•d’anticiper la nature de la concurrence et l’évolution des forces
au cours du temps
•D’identifier les facteurs clés de succès c’est-à-dire les éléments
stratégiques qu’il convient de maîtriser pour obtenir un avantage
concurrentiel au niveau d’un DAS (voir diapo 101)
• Ce modèle peut permettre de décider dans quelles industries
investir notamment les plus attractives.
•D’influencer les forces de la concurrence notamment en érigeant
des barrières à l’entrée, en fidélisant les clients, en réduisant
l’intensité concurrentielle via le rachat d’entreprises en place…
Analyse des forces de la concurrence
Hexagone sectoriel – DAS FAST FOOD
Menaces des
entrants potentiels Concurrents directs
4 4
3 2
Pouvoir de négociation 1 Pouvoirs de négociation
des fournisseurs des clients
démarrage,
expansion,
Maturité
déclin.
L’intensité des 5 forces de la concurrence varie selon les
phases. Il est nécessaire de vérifier régulièrement si
l’équilibre des 5 (+1) forces de la concurrence n’a pas
été affecté et donc de tracer un nouvel hexagone
sectoriel.
Maturité
Lancement Croissance Déclin
Volume de
la demande
Temps
Faible Fort
Avantage concurrentiel
Volume : systèmes concurrentiels dans lesquels le volume accorde un
avantage de coût, et donc de prix. Ce sont des activités avec de
faibles possibilités de différenciation du produit ; l’avantage est dans
la maitrise de la gestion des coûts partagés afin d’obtenir la part de
marché la plus élevée. L’activité sera caractérisé par un nombre de
concurrents faibles et un leader très rentable.
Ex :Produits basiques, banalisés, standards, à faible valeur ajoutée
ex: eau
Spécialisation : systèmes concurrentiels avec de nombreuses sources
de différenciation significative et valorisable du produit.
Il existe différentes possibilités de se distinguer des concurrents
et de développer un avantage concurrentiel durable du fait du
caractère défendable de cette différenciation. L’activité sera
caractérisée par plusieurs entreprises très rentables (qui dominent les
niches). Ex : Produits évolués, complexes, généralement à forte
valeur ajoutée ( produits cosmétiques)
89
Fragmentation : systèmes concurrentiels caractérisés par un nombre
très important de sources de différenciation possible. Cependant,
les barrières à l’entrée sont assez limitées;
Il existe un grand nombre de FCS sur lesquels l’entreprise peut
appuyer son offre et celle de ses concurrents, et échappent à la
concurrence directe des prix, mais la maîtrise de ces FCS ne lui
permet pas de s’assurer d’une position solide et durable;
Au sein de ces environnements, les produits subissent des
effets de mode, leur cycle de vie est assez court, l’innovation
est difficilement protégeable et les risques d’imitation et de
copie sont élevés;
Pas de possibilité de générer des EE
L’activité sera caractérisée par beaucoup de petits
concurrents entrant et sortant continuellement, des marges
diverses et instables.
Exemples: le secteur du prêt à porter notamment pour les entreprises
comme la marque ZARA qui propose des séries limitées et change de
collections toutes les deux semaines. 90
Les impasses : systèmes concurrentiels dans lesquelles ni
le volume ni la différenciation ne peuvent procurer un
avantage concurrentiel décisif. Il existe peu ou pas de
barrières à l'entrée : la technologie est facilement
disponible, le nouvel arrivant est souvent plus compétitif,
et la taille ne permet pas d'atteindre des coûts plus
compétitifs
Cas des produits et services banalisés et où le taux de
croissance est stagnant voir déclinant: apparition de
nouveaux entrants issus de pays en développement
(faiblesse barrières à l ’ entrée + avantage spécifiques)/
barrières à la sortie des firmes établies sont élevées. (ex:
Cas du secteur de l’agriculture traditionnelle)
Dans ce type d’activité, aucun concurrent n'a de part de
marché
absolue élevée. 91
1-5 ANALYSE DE LA CONCURRENCE
92
Analyse de la concurrence par le biais des groupes stratégiques
●Firme 1 sa position
●Firme 2 Migrer vers un
●Firme 3 groupe plus
favorable
Groupe
●Firme 4 stratégique 2
Innover et créer ●Firme 5
un nouveau
groupe
stratégique Variable 2
Carte des groupes stratégiques: les mouvements
97 possibles
1-6 Analyse du marché
Le marché doit être appréhendé à travers le concept de
segment de marché défini comme un sous ensemble
homogène de consommateurs dont les besoins spécifiques
diffèrent de ceux des autres clients présents sur le marché.
Différents critères de segmentation du marché peuvent être
utilisés en vue du découpage du marché (ex: sexe, âge,
revenu, type d’utilisation…..)
Il s’agit de maîtriser les caractéristiques et l’évolution de la
demande au niveau de chaque segment de marché visé en
vue de cerner les principaux déterminants de la demande
afin d’une part de mieux comprendre et satisfaire la
demande et d’autre part d’anticiper les menaces et
possibilités nouvelles de développement.
L’analyse des marchés repose essentiellement sur des
techniques marketing classiques d’études de marché qui
doivent permettre d’examiner les caractéristiques de la
demande sur un plan statique mais aussi dynamique en vue
d’anticiper son évolution possible et probable.
1-7 Synthèse du diagnostic externe:
Identification des opportunités et menaces
et des facteurs clés de succès
102
Différents critères peuvent être utilisés en vue de
diagnostiquer chaque fonction
+ - Commentaires
CRITERES PRODUCTION
+ - Commentaires
Mention
*capacité de some criteria
production that can be used to diagnostic
*qualité
each funtion
*délai de production
*coût de production
* Fléxibilité……..
CRITERES GRH
+ - Commentaires
* Turnover
* Taux d’absenteisme
* Formation
* Motivation
* Capacité d’attraction de
l’entreprise……
CRITERIA FONCTION FINANCIERE
+ - Comments
ACTIVITY
ratios de profitabilité
Ratios de liquidité
Ratios d’endettement……
+ - Commentaires
* Innovations de process
* Innovations produits
*Nombre de brevets
* Budget R&D……
2-2 Capacité stratégique: Approche ressources et compétences (Jay
Barney)
2-2-1 fondements :
Définition: La capacité stratégique d’entreprise peut être déterminée comme
l’ensemble des ressources et compétences qui contribuent à sa pérennité et
à son avantage concurrentiel.
Ressources Compétences
Actifs que détient une organisation ou Activités au travers desquelles une
qu’elle est capable de mobiliser organisation utilise ou déploie ses
ressources
Physiques :Machines, bâtiments….. Compétences industrielles, flexibilité….
Le différentiel de performance entre plusieurs organisations intervenant dans la même activité n’est
généralement :pas
Financières uniquement
Trésorerie, lié au fait qu’elles ne bénéficient
investisseurs….. Capacité pas de lales
à lever même dotation
fonds en ressources
, à gérer des flux
mais peut s’expliquer aussi par la manière dont les ressources sont déployées déterminant les
compétences . de trésorerie…
Humaines : Managers, employés, Capacité à motiver, à gérer les
partenaires… compétences….
Deux catégories de ressources peuvent être identifiées:
Les ressources tangibles (actifs observables et matériels) et
les ressources intangibles (ressources immatérielles telles
que réputation, savoir faire du personnel…). L’analyse des
ressources permet de déterminer les forces et les faiblesses
de l’entreprise.
Le diagnostic des ressources est certes nécessaire mais
insuffisant . Il doit être complété par une analyse des
compétences qui permet de juger la capacité de l’entreprise
à utiliser et à déployer ses ressources pour atteindre un
objectif donné. Les compétences peuvent être spécifiques
(ex: production de médicaments à partir de l’extraction de
produits naturels pour un laboratoire pharmaceutique) au
métier ou transversales internes( gestion de la qualité) ou
externes (coordination avec les partenaires tels que
universités)
Typologie de compétences
Niveau supérieur :
Compétences inter-fonctionnelles
•Développement de produits
•Service client
•Gestion de la qualité
Compétences générales •Processus de coordination •Processus de décision
•Structures d’incitations •Gestion de la performance
Niveau intermédiaire
Compétences fonctionnelles •Recherche-développement •Production
•Marketing et ventes •…
Niveau élémentaire
Compétences opérationnelles •Savoirs spécialisés •Savoir-faire individuels
•Connaissances individuelles
Source: adapté de Quélin [1995, p. 18] et Grant [1996, p. 378]
On distingue différents concepts de capacités:
Non Désavantage
concurrentiel
Oui Non Parité
concurrentielle
Oui Oui Non Avantage
concurrentiel
temporaire
Oui Oui Oui Oui Avantage
concurrentiel
durable
2-2-2 Diagnostic de la capacité stratégique
2-2-2-1 L’étalonnage: La capacité stratégique d’une organisation est
relative d’où l’intérêt de mener des analyses comparatives
L’étalonnage ou le Benchmarking consiste à comparer la capacité
stratégique d’une organisation par référence à différents repères: Quatre
niveaux d’étalonnage peuvent être distinguées:
L’étalonnage historique : Analyse de l’évolution des performances de
l’entreprise à travers le temps sur la base d’un certain nombre de
critères.
L’étalonnage interne: II s’agit de comparer la performance de plusieurs
unités (ex: divisions) à l’intérieur d’une même organisation .
L’étalonnage avec les concurrents: il s’agit de se comparer aux
concurrents. Cette pratique aura une portée limitée au point où
l’industrie souffrirait d’un niveau de performance insuffisant.
Etalonnage avec les meilleures pratiques: comparaison des compétences
d’une organisation avec le meilleur niveau constaté tous secteurs
confondus. Ex: British Airways a réduit le temps d’escale de ses avions en
s’inspirant des arrêts aux stands lors des grands prix de formule 1
2-2-2-2 La chaîne de valeur:
La chaîne de valeur est un outil fondamental pour faire un
diagnostic de l'avantage concurrentiel ou pour identifier les
activités qui contribuent ou ne contribuent pas à la création de
valeur. Michael Porter propose donc de décomposer l’organisation
en activités de base économiquement significatives. Il définit la
chaîne de valeur comme un « enchaînement d'activités permettant
d'aboutir à un produit valorisable sur le marché »
Deux types d’activités peuvent créer de la valeur :
Les activités principales : Il s’agit des fonctions primaires assurant
l’offre de produits ou services directement impliquées dans la
création de valeur correspondant à la filière linéaire suivie par les
produits de l’ approvisionnement à la vente service après vente compris.
Les activités de soutien: Il s’agit des fonctions de soutien contribuant à
améliorer l’efficacité et l’efficience des fonctions primaires. Il s’agit du
développement technologique , la gestion des ressources humaines
l’infrastructure et les achats.
Les activités principales
Logistique d’approvisionnement: concerne l’acquisition de
ressources (matériaux, composants ….) permettant de
produire l’offre de biens ou services.
Production ou fabrication: Processus transformant les input en
produit ou service : transformation, assemblage,
emballage….
Logistique de commercialisation: stockage produits finis,
manutention, facturation….
Marketing : Le marketing ajoute de la valeur notamment à
travers l’élaboration d’un mix marketing cohérent
permettant la construction de l’image
Services : Intégrant les activités préservant ou accroissant la
valeur d’un bien ou d’un service comme l’installation, la
réparation, l’aide au financement, la formation, la
fourniture de pièces de rechange…
Les activités de soutien
L’analyse SWOT doit être synthétique en identifiant les points essentiels. Il convient
essentiellement de ne retenir que les forces et les faiblesses spécifiques à
l’organisation étudiée (exclure celles qui concernent tous les concurrents). Il s’agit
également de ne retenir que les menaces et les opportunités qui ont un réel impact
sur l’industrie et éviter de s’attarder sur celles dont les répercussions sont trop
générales. 127
L’analyse SWOT permettra d’identifier des choix de développement
stratégique et dans quelle mesure l’organisation est capable de les déployer.
Chapitre 3: LE DIAGNOSTIC D’UN
PORTEFEUILLE D’ACTIVITÉS
Différentes matrices sont proposées dans la littérature
pour les entreprises diversifiées gérant un
portefeuille de plusieurs DAS permettant
Une analyse de leur portefeuille d’activités pour
mieux le gérer
Une aide à la décision en permettant de dégager les
axes stratégiques à suivre
Ces matrices s’articulent autour de deux concepts:
La position concurrentielle de l’entreprise au niveau
d’un DAS
L’attrait de ce DAS.
128
Le BCG (Boston Consulting Group) , ADL (Arthur Doo
Little) et Mac Kinsey ont cerné ces deux concepts de
base différemment:
129
La matrice BCG ( Boston
Consulting Group)
_____________________________________________
_
CA total du DAS (Année N-1)
130
Besoins
financiers
132
Les vedettes ou stars : La croissance de l’activité
combinée à une forte position concurrentielle oblige
l’entreprise à maintenir cette position dominante. Elle
devra de ce fait investir continuellement pour s’assurer
que ces vedettes deviendront d’excellentes « vaches à
lait».
Les vaches à lait : Il s’agit de DAS leaders sur des
marchés matures. Cette position implique :
•des flux financiers positifs
•Une rentabilité élevée
L’entreprise doit face à une telle activité rentabiliser au
maximum et penser à réinvestir les surplus de liquidités
dans des domaines porteurs.
Poids morts: DAS sur un marché statique ou en déclin où
l’entreprise est mal positionnée . BCG recommande de
céder , de mettre fin à ses activités ou maintenir l’activité
sans investir. 133
Utilisation de la matrice BCG:
Il s’agit de positionner les différents DAS au niveau des quadrants de la
matrice en vue d’avoir une vue d’ensemble du portefeuille d’activités
et apprécier l’équilibre de ce dernier.
Un portefeuille équilibré assurant un développement à MLT de l’entreprise
implique:
La plus faible proportion possible de poids morts
Les vedettes activités d’avenir de l’entreprise doivent représenter une
bonne proportion de son chiffre d’affaires.
Des dilemmes pouvant accéder à la position de vedettes
Une bonne proportion du chiffre d’affaires dans la catégorie « vaches à
lait » pour contribuer à la rentabilité et en vue de générer des
liquidités qui financeront les autres activités.
134
Exemple de portefeuille
déséquilibré(1)
136
Exemple de portefeuille
déséquilibré (2)
137
Exercice d’application
B
D
C
A
Limites de la matrice BCG
La matrice BCG s’appuie sur une simplification de la réalité puisqu’elle
repose sur deux variables . Le taux de croissance de l’activité n’est qu’un
aspect parmi d’autres de l’attractivité du domaine. D’autres critères
peuvent être considérés tels que la stabilité de la demande, la solvabilité
de la clientèle….
La matrice BCG ne s’applique qu’aux secteurs dans lesquels l’entreprise
peut réaliser d’importantes économies d’échelle. D’après ce
raisonnement, seules les activités vedette ou vaches à lait sont
susceptibles de produire un surplus de ressources. Le profit des
entreprises est ainsi largement corrélé à leur part de marché. Une
entreprise leader est une entreprise rentable. Cette relation est valable
pour les produits standardisés. Or dans la réalité actuelle, de nombreux
marchés sont structurés autour de la différenciation des produits . La
matrice BCG n’est pas adaptée dans ce cas. Ex : Puma n’est pas leader en
part de marché au niveau du DAS: chaussures de Sport qui enregistre un
taux de croissance inférieur à 10% est pourtant une marque rentable.
140
PARTIE 2 : LES CHOIX STRATEGIQUES
CHAP 4 :STRATEGIES PAR DOMAINE D’ACTIVITE
: STRATEGIES CONCURRENTIELLES (Stratégies
génériques)
La domination globale par les coûts: C’est une stratégie qui oriente de façon
prioritaire tous les efforts de l’entreprise vers un objectif considéré comme
primordial: la minimisation de ses coûts.
La différenciation: Il s’agit de se singulariser par rapport aux concurrents en
mettant à la disposition du marché une offre dont la spécificité est reconnue
et valorisée par ce dernier.( conception originale du produit, qualité
supérieure, services proposés…)
Focalisation ou concentration: il s’agit de mettre en œuvre une domination
par les coûts ou une différenciation en se limitant à un 143sous ensemble du
marché.
1-1 La domination globale par les coûts:
1-1-1 Fondements d’une stratégie de domination par les
coûts: Quatre facteurs de coûts peuvent être mobilisées pour
obtenir des coûts bas:
Les économies d’échelle
Les coûts d’approvisionnement
L’expérience
Les innovations de produits et de procédés
Il est à noter qu’une stratégie de coûts bas fondée sur des
avantages de coûts dégagés des économies d’échelle , du
pouvoir de négociation et l’effet d’expérience sera qualifiée
de stratégie de volume.
Les économies d’échelle : se traduisent par une baisse des coûts
unitaires au fur et à mesure de l’augmentation des volumes de
production s’expliquant notamment par la répartition des coûts fixes
sur un volume de production plus élevé. Les volumes conféreront à
l’entreprise un pouvoir de négociation plus élevé (effet de taille)
notamment vis-à-vis de ses fournisseurs, ce qui leur permettra de
s’approvisionner à des conditions avantageuses Néanmoins,
l’augmentation de la taille d’une organisation peut provoquer à un
certain moment des déséconomies d’échelle ( coûts de contrôle et de
gestion, rigidité organisationnelle…) qui peuvent contrebalancer les
gains obtenus.
Les coûts d’approvisionnement : Différentes manœuvres permettent
de maitriser et réduire les coûts d’approvisionnement notamment la
localisation des sites de production auprès des sources
d’approvisionnement en matières premières ou en énergie.
L’entreprise peut aussi réduire ses coûts en sous traitant les activités
qui peuvent être assurées de manière plus efficiente par des
fournisseurs.
L’expérience: On constate que les coûts unitaires baissent d’un
pourcentage constant à chaque doublement du volume de production
cumulée. En effet, l’expérience cumulée est une source essentielle
d’efficience. L’expérience résulte de:
l’effet d’apprentissage : Amélioration du savoir faire de la main
d’œuvre au fur et à mesure de l’accroissement des volumes de
production et de l’expérience accumulée à travers le temps qui
optimise les temps de production.
Optimisation progressive des procédés de production
l’expérience peut entraîner l’amélioration du produit et/ou des
processus.
L’effet d’expérience a différentes implications stratégiques:
*Il est intéressant d’être parmi les premiers à entrer dans une nouvelle
industrie car c’est l’entreprise qui aura accumulé le plus d’expérience,
pourrait bénéficier d’un avantage de coûts par rapport aux
retardataires.
*il est important de maximiser sa part de marché car ce sont les
entreprises qui ont les plus gros volumes qui bénéficieront de la
meilleure expérience cumulée.
•Les innovations de produits ou de procédés:
Certaines innovations sont à même d’impacter
l’efficience et donc de réduire les coûts (ex : nouvelles
technologies bancaires: e-banking). Le nouveau design
d’un produit peut permettre de réduire les coûts de
transport et de distribution( ex chips pringles en tubes)
157
*Différenciation par le service: il s’agit d’une différenciation
périphérique qui consiste pour l’entreprise à offrir en parallèle à ses
produits et/ ou services principaux des services annexes .(ex: livraison,
service ,après vente…)
Raccourcissement des délais : on parle aujourd’hui de turbo marketing (ex
envoi de colis express, développement de photos, produits
optiques,pressing) critère de différenciation pertinent dans les activités où
les délais sont importants.
L’installation: peut constituer une dimension fondamentale de la stratégie
de différenciation dans certains secteurs notamment l’ameublement, les
équipements de sécurité…
La formation, l’assistance et le conseil: au personnel qui utilisera le
matériel vendu (ex :équipements d’imagerie médicale)
La réparation: critère de réparation important pour les produits durables
et les produits industriels. Service de réparation 7/7 et intervention en
24H
Autres services: les entreprises cherchent sans cesse à proposer de
nouveaux services à la clientèle/ devis gratuit, reprise d’anciens produits,
prêt gratuit de matériel…
*Différenciation par l’image : consiste à se tailler une niche
psychologique à travers l’investissement publicitaire. Cette
différenciation est obtenue par la publicité chargée de donner
l'impression de différence pour des produits identiques;
Différentes mesures peuvent être envisagées en vue de donner
l’impression de différences pour des produits similaires.
Les symboles: Une image forte comporte un ou plusieurs symboles
qui favorisent la reconnaissance de l’entreprise et l’identification de
sa marque. (ex: logo, produit pouvant être associé à une star, une
couleur, une musique :jingle )
Les médias: La marque s’exprimera à travers la publicité (affichage,
pub tv, radios… )
Les atmosphères: l’environnement physique et social dans lequel le
produit est vendu (locaux, décor, couleurs, mobilier, marketing
olfactif…)
* La non différenciation: ne se fonde sur aucune base de
différenciation. L'entreprise ne dispose d'aucune base de
différenciation ou choisit délibérément d'être copieur et suiveur.
3- L’horloge stratégique
Inconvénients/Limites de la diversification
•L’entreprise pourrait s’épuiser dans une dispersion qu’elle maitriserait mal faute
d’avoir dans chaque activité un volume minimum suffisant
• La stratégie n’est évidemment adaptée qu’aux entreprises ayant une taille
respectable.
•Structure complexe et lourde à gérer
•Risque d’échec du fait que toute entreprise prend un risque important en
s’engageant dans de nouveaux métiers . Le désinvestissement en cas d’échec peut
être recommandé. (§ stratégie de recentrage)
172
Stratégie d’externalisation: Est la réciproque de l’intégration verticale dans la
mesure où il s’agit de sous-traiter un certain nombre d’activités auparavant
réalisées en interne auprès de prestataires externes . L’externalisation peut
concerner tout ou partie de la production, la gestion de la paie, les centres
d’appels téléphoniques, le nettoyage…
Avantages:
-Réduction significative des coûts (en moyenne 15 %)
-Concentration des investissements sur les activités jugées stratégiques
- Bénéficier du savoir faire d’un spécialiste à l’égard duquel on peut être très
exigeant; des spécialistes sont censés détenir de meilleures capacités stratégiques
qu’une organisation dont cette activité n’est pas le coeur de métier.
-Plus grande flexibilité de l’entreprise qui peut exiger une prestation différente en
fonction de l’évolution de ses besoins
-Allègement de la structure de l’entreprise
Inconvénients:
-Dépendance à l’égard du fournisseur en ce qui concerne les délais de livraison, la
qualité…
- Coûts de coordination
- Risque de la perte du savoir faire qui pourrait s’avérer stratégique pour
173
l’entreprise ultérieurement d’où la possibilité d’envisager l’option de
réinternalisation
Stratégie de désengagement : désinvestissement
(retrait): il s’agit de désinvestir de certains domaines
d’activités en particulier ceux où l’entreprise ne détient pas les
compétences nécessaires au succès. Différentes motivations
peuvent être à la base de la stratégie:
Rentabilité insuffisante du DAS
Réaménagement du portefeuille d’activités
Besoin de trésorerie
Diminution des coûts (ex: externalisation )
Recentrage sur le métier…
Stratégie de recentrage: Le recentrage consiste à inverser le
mouvement de diversification. Il s’agit pour une entreprise
diversifiée de se re-concentrer sur son métier d’origine ou les
métiers jugés les plus prometteurs.
Stratégie d’internationalisation (stratégie de développement international):
Peut correspondre à:
• Une spécialisation par expansion géographique sur des marchés similaires.
• Une diversification géographique dans le cadre de marchés très différents
nécessitant la maîtrise de nouveaux FCS
Facteurs d’internationalisation
Facteurs de marché
* convergence croissante des besoins des clients
Facteurs
* clients globaux
réglementaires:( * Marketing transférable
gouvernements)
•Politique STRATEGIES Facteurs de coûts
•
douanière INTERNATIONALES * Economies d’échelle
•Politique
• fiscale *Avantage de localisation
•Standards
• * logistique
techniques… Facteurs concurrentiels
* Interdépendance entre les pays
* Concurrents globaux.
Figure: Facteurs d’internationalisation (G Yip, 2003)
Filières internationales : Il est à noter que les sources
d’avantage concurrentiel ne sont pas seulement
nationales. En effet, certaines organisations obtiennent
un avantage concurrentiel grâce à la configuration
internationale de leur filière. Une entreprise peut ainsi
localiser chacun des maillons de sa chaîne de valeur
dans un pays ou une région en vue d’une meilleure
efficacité et efficience de l’activité en question. Il
s’agira ainsi de tirer profit des différentes expertises,
ressources et conditions disponibles à travers le monde.
Les stratégies internationales
Les entreprises qui s’internationalisent sont confrontées au dilemme global / Local qui
désigne l’arbitrage entre :
La standardisation internationale des offres (ex: TV)
Leur adaptation aux spécificités locales (ex: programmes télévisés)
L’arbitrage entre intégration globale et adaptation locale suggère plusieurs stratégies
internationales.
Forte
(activités centralisées)
Stratégie Stratégie
globale transnationale
Intégration globale
Stratégie Stratégie
D’exportation multidomestiq
( activités décentralisées) simple ue
Faible
faible Adaptation globale forte
• Stratégie d’exportation simple: L’entreprise utilise les capacités,
les innovations et les produits de son implantation d’origine dans
les différentes zones où elle est présente
• Stratégie multidomestique : Les marchés géographiques sont
différents et se caractérisent par des FCS différents. L’entreprise
maximise l’adaptation locale. Des offres spécifiques sont
proposées à chaque zone selon les conditions de marché et les
attentes des consommateurs. L’entreprise est ainsi composée
d’unités relativement indépendantes disposant chacune d’une
chaîne de valeur adaptée aux conditions locales.
• Stratégie globale (la globalisation): L’entreprise maximise
l’intégration globale. Le monde est ici considéré comme un
marché unique avec des offres standardisées qui permettent
d’exploiter pleinement l’intégration et l’efficience. Cette
stratégie est adaptée lorsque la standardisation permet de dégager
d’importantes économies d’échelle et que les attentes des clients
sont relativement homogènes d’un pays à l’autre. (similitude des
fcs sur la plupart des marchés mondiaux)
Exportation complexe: L’approche transnationale (la glocalisation) : Il
s’agit de maximiser à la fois l’intégration globale et l’adaptation locale.
Elle consiste à combiner les avantages de la stratégie multidomestique et
ceux de la stratégie globale tout en évitant leurs inconvénients. Les
offres sont adaptées à chacun des marchés mais elles s’appuient sur une
démarche d’apprentissage et d’innovation globale. (coexistence de la
standardisation et de l’adaptation)
Il s’agit à la fois de centraliser la production afin de bénéficier des
économies d’échelle et de proposer des variantes locales en vue de
cumuler l’efficience globale avec l’adéquation aux besoins locaux.
Ex: Toyota poursuit une logique de développement mondial qui tient
compte des différences nationales. Inauguré en 1949 à Taïwan, sa
stratégie productive se diffuse au cours des années 1960 dans les pays du
sud asiatique, dans la décennie 1980 en Amérique du Nord puis à partir
des années 1990 en Europe occidentale et centrale. En termes de vente,
Toyota s’implante également sur ces trois marchés développés et très
concurrentiels de la Triade (Etats-Unis, Europe et Japon), qui représente
80% du marché mondial, et sur des marchés émergents (exemple : Chine,
Brésil, Inde).
Modalités d’entrée sur les marchés
étrangers
Les modalités d’entrée diffèrent selon le montant
des ressources engagées et le degré d’implication
opérationnelle de l’organisation:
Qualité des relations
contractuelles (2)
Elevée faible
Transférabilité Forte Exportation Filiale à 100%
de l’avantage
concurrentiel Faible Licence/Franchise (joint
sur le marché venture)
étranger(1) Coentreprise
184
1/La croissance interne consiste à se développer à partir de ses
propres ressources et compétences. Il s’agit de l’augmentation
des dimensions de l’entreprise par l’adjonction de nouveaux
moyens de production. Certaines organisations développent ainsi
une véritable culture d’intrapreneuriat (entrepreneuriat interne)
qui consiste à permettre à ses membres de développer de
nouvelles activités en interne comme ils pourraient le faire en
tant qu’entrepreneurs externes.
Avantages:
*croissance de l’entreprise à un rythme que l’entreprise maitrise.
*meilleure maîtrise des marchés en amont et en aval.
*Indépendance stratégique
•La croissance interne permet d’éviter les traumatismes qui
découlent fréquemment des fusions et acquisitions lorsque les
cultures des deux organisations sont très différentes…
•Inconvénients:
*Lenteur de la mise en œuvre de la stratégie 185
* Inadaptée en cas de diversification dans un nouveau métier ne
présentant pas de synergies avec les métiers de l’entreprise.
2/ La croissance externe:
Manœuvres stratégiques de croissance externe: fusions et acquisitions
Les acquisitions sont amicales quand les deux parties s’entendent sur les termes du
rachat. Certaines sont néanmoins hostiles quand l’acquéreur propose un prix aux
actionnaires de la cible contre l’avis de ses dirigeants. (ex:OPA hostiles)
Ex : Les acquisition de google
La fusion résulte du rapprochement volontaire de deux ou plusieurs organisations.
Ces entreprises sont dissoutes dans l’opération au profit d’une nouvelle entreprise.
Dans certains cas, il peut y avoir une « fusion absorption » qui se traduit par une
augmentation de capital pour la société absorbante et le disparition de la société
absorbée
Société A
Société C
Société B
Société A Société A
Société B
Avantages de la croissance externe:
•Accroissement rapide de parts de marché et croissance par paliers
importants. (notamment dans le cas d’acquisitions horizontales)
•Acquisition rapide des compétences d’un nouveau métier . (notamment
dans le cadre de diversifications conglomérales)
•Stratégie permettant de contourner les barrières à l’entrée de certains
secteurs difficiles d’accès
•Evite l’intensification de la concurrence dans la mesure où le rachat
d’une entreprise déjà opérationnelle évite le création de nouvelles
capacités de production….
Inconvénients de la croissance externe:
•Stratégie coûteuse notamment en cas de surenchère ou de contre OPA
•Risque sur les actifs immatériels (compétences, image, portefeuille
clients…)ex: départ de meilleurs éléments de l’entreprise.
•Problème d’intégration entre les entités concernées par la fusion ou
l’absorption qui explique l’échec de certaines fusions. (incompatibilité
culturelle)
• la croissance externe donne souvent lieu à des restructurations
débouchant souvent sur des licenciements importants pouvant créer des
tensions sociales ….
Depuis le début des années 90 , on assiste à un mouvement de
décroissance externe , de scissions qui consistent à séparer des
entités jusque là réunies au sein d’un même groupe.
La scission : c’est la disparition d’une société par la transmission de
patrimoine à des sociétés nouvelles ou préexistantes.
Société B
Société A Société C
Société D
3/Le développement par coopération :La collaboration: croissance
conjointe
Si pour des raisons organisationnelles, financières, techniques , culturelles
ou autres, l’entreprise ne peut se développer par investissement ou par
acquisition externe, elle peut coopérer avec d’autres entreprises . On
distingue essentiellement deux types de coopérations: les alliances
(collaboration entre organisations concurrentes) et partenariats
(collaboration entre entreprises non concurrentes) . De plus en plus dans
certains secteurs, le succès repose sur la collaboration d’où l’importance de
l’avantage Collaboratif qui désigne la capacité d’une organisation à mieux
gérer les alliances et partenariats que ses concurrents.
Manœuvres stratégiques de croissance conjointe: alliances et partenariats
Différents Similaires
Alliances supplémentaires
Alliances Output de l’alliance
Complémentaires
des produits Un
spécifiques produit
commun
Alliance d’intégration Alliance
conjointe additive
Typologie des stratégies d’alliance:
192
Typologie des stratégies d’alliance:
193
Les partenariats: sont des collaborations entre
entreprises non concurrentes appartenant à une même
filière ou à des secteurs différents.
196
Inconvénients des stratégies de collaboration
Danger de l’opportunisme des partenaires
Luttes sourdes pour le leadership
Coûts élevés de coordination
Difficulté d’évaluation des gains de la collaboration
Risque d’émergence d’un allié ou d’un partenaire dominateur
Risque de conflits , coûts de rupture de la collaboration….
BONNE CHANCE