Expose 1
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PLAN
Introduction
I- La naissance de l’Empire Japonais
II- Système et Organisation
III- L’apport de l’Empire Japonais
Conclusion
MEMBRES
Binta CISSE
Mamadou Aliou SALL
INTRODUCTION
Selon l’historien indien K. M. Panikkar, dans son ouvrage Asia and Western dominance, « La
Grande Guerre de 1914-1918 fut, du point de vue asiatique, une guerre civile à l’intérieur de
la communauté européenne des nations ».
En effet, pour les Asiatiques, et en particulier les Japonais, les Européens constituaient avant
tout une même « famille raciale, politique et spirituelle », selon les mots de Jean Lequiller. Le
Japon considérait les Occidentaux comme un groupe menaçant duquel il fallait se protéger.
En mars 1914, le comte Okuma devint Premier ministre du Japon, à l’âge de 76 ans. Dans son
gouvernement se trouvait un personnage très influent, le baron Kato Komei. Ministre des
Affaires étrangères lorsqu’éclata la Première Guerre mondiale en Europe, il y vit clairement
l’occasion pour le Japon d’étendre sa propre domination en Asie, et prit en main la
diplomatie japonaise vis-à-vis des puissances occidentales. Le conflit qui s’engagea alors en
août en Europe suscita peu d’émotion dans la population japonaise, qui ne se sentit pas
menacée et qui pensa que la guerre serait courte. L’entrée du Japon dans le conflit fut en
réalité le résultat d’un calcul des dirigeants et diplomates japonais, tandis que la nation fut
peu affectée dans son ensemble.
Depuis le XIXe siècle, des puissances européennes telles que l’Angleterre, la Russie, la France
et l’Allemagne, s’étaient installées, avaient fondé des comptoirs en Chine, notamment pour
y engager un commerce lucratif. Mais ces quatre pays dépensaient alors toute leur énergie
dans la Première Guerre mondiale, ce qui laissait en quelque sorte le champ libre au Japon
pour mener des actions face à la Chine.
Mais plutôt que d’attaquer brutalement la Chine, le Japon préféra intelligemment s’engager
dans la Première Guerre mondiale pour défendre en réalité ses propres intérêts. Le
gouvernement japonais hésita longtemps à s’engager du côté de l’Entente ou de la Triplice,
avant de choisir la première. En effet, on n’imaginait pas une défaite anglaise, et, en cas de
défaite, il était peu envisageable qu’on assiste à des représailles de la part de l’Allemagne au
Japon, car celle-ci était moins impliquée en Extrême-Orient que la Grande-Bretagne
notamment. De plus, les traditions diplomatiques inclinaient naturellement vers l’Angleterre,
alliée au Japon depuis le traité du 30 janvier 1902,