2017-07-31-MTD LCP Batconc310717 FR
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2017-07-31-MTD LCP Batconc310717 FR
II
DÉCISIONS
LA COMMISSION EUROPÉENNE,
vu la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions
industrielles (prévention et réduction intégrées de la pollution) (1), et notamment son article 13, paragraphe 5,
(1) Les conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD) servent de référence pour la fixation des
conditions d'autorisation des installations relevant des dispositions du chapitre II de la directive 2010/75/UE, et
les autorités compétentes devraient fixer des valeurs limites d'émission garantissant que, dans des conditions
d'exploitation normales, les émissions ne dépassent pas les niveaux d'émission associés aux meilleures techniques
disponibles telles que décrites dans les conclusions sur les MTD.
(2) Le 20 octobre 2016, le forum institué par la décision de la Commission du 16 mai 2011 (2) et composé de
représentants des États membres, des secteurs industriels concernés et des organisations non gouvernementales
œuvrant pour la protection de l'environnement a transmis à la Commission son avis sur le contenu proposé du
document de référence MTD pour les grandes installations de combustion. Cet avis est à la disposition du public.
(3) Les conclusions sur les MTD figurant à l'annexe de la présente décision sont l'élément clef de ce document de
référence MTD.
(4) Les mesures prévues par la présente décision sont conformes à l'avis du comité institué par l'article 75,
paragraphe 1, de la directive 2010/75/UE,
Article premier
Les conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD) pour les grandes installations de combustion, qui
figurent en annexe, sont adoptées.
Article 2
Par la Commission
Karmenu VELLA
Membre de la Commission
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/3
ANNEXE
CHAMP D'APPLICATION
Les présentes conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD) concernent les activités ci-après qui sont
spécifiées à l'annexe I de la directive 2010/75/UE, à savoir:
— 1.1: Combustion de combustibles dans des installations d'une puissance thermique nominale totale égale ou
supérieure à 50 MW, uniquement lorsque cette activité se déroule dans des installations de combustion d'une
puissance thermique nominale totale égale ou supérieure à 50 MW.
— 1.4: Gazéification de charbon ou d'autres combustibles dans des installations d'une puissance thermique nominale
totale égale ou supérieure à 20 MW, uniquement lorsque cette activité est directement associée à une installation de
combustion.
— 5.2: Élimination ou valorisation de déchets dans des installations de coïncinération de déchets d'une capacité
supérieure à 3 tonnes par heure dans le cas des déchets non dangereux ou d'une capacité supérieure à 10 tonnes par
jour dans le cas des déchets dangereux, uniquement lorsque cette activité a lieu dans les installations de combustion
relevant du point 1.1 ci-dessus.
En particulier, les présentes conclusions sur les MTD couvrent les activités en amont et en aval qui sont directement
associées aux activités susmentionnées, y compris les techniques appliquées pour la prévention et la réduction des
émissions.
Les combustibles pris en considération dans les présentes conclusions sur les MTD sont toutes les matières combustibles
solides, liquides ou gazeuses, notamment:
— les combustibles gazeux (p. ex. gaz naturel, gaz contenant de l'hydrogène et gaz de synthèse),
— les combustibles propres à certains secteurs industriels (p. ex., sous-produits de l'industrie chimique et de la
sidérurgie),
— les déchets, à l'exception des déchets municipaux en mélange tels que définis à l'article 3, point 39), et des autres
déchets énumérés à l'article 42, paragraphe 2, points a) ii) et a) iii) de la directive 2010/75/UE.
Les présentes conclusions sur les MTD ne concernent pas les activités et installations suivantes:
— la combustion de combustibles dans des unités d'une puissance thermique nominale inférieure à 15 MW,
— les installations de combustion à durée de vie limitée ou les installations de chauffage urbain bénéficiant d'une
dérogation telle que prévue aux articles 33 et 35 de la directive 2010/75/UE, jusqu'à expiration de la dérogation
spécifiée dans l'autorisation de ces installations, pour ce qui concerne les NEA-MTD applicables aux polluants
couverts par la dérogation, ainsi que pour les autres polluants dont les émissions auraient été réduites par les
mesures techniques qui n'ont pas été mises en place du fait de la dérogation,
— la gazéification des combustibles, lorsqu'elle n'est pas directement associée à la combustion du gaz de synthèse qui
en résulte,
— la gazéification des combustibles et la combustion subséquente du gaz de synthèse, lorsque ces activités sont
directement associées au raffinage de pétrole et de gaz,
— les activités en amont et en aval qui ne sont pas directement liées aux activités de combustion ou de gazéification,
— le torchage,
— la combustion dans les chaudières de récupération et les brûleurs de soufre total réduit des installations de
production de pâte et de papier, déjà couverte par les conclusions sur les MTD pour la production de pâte, de papier
et de carton,
L 212/4 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
— la combustion des combustibles de raffinerie sur le site de la raffinerie, déjà couverte par les conclusions sur les MTD
pour le raffinage de pétrole et de gaz,
— les installations d'incinération des déchets (telles que définies à l'article 3, point 40), de la directive 2010/75/UE,
— les installations de coïncinération de déchets dont plus de 40 % de la chaleur produite proviennent de déchets
dangereux,
— les installations de coïncinération de déchets qui ne brûlent que des déchets, sauf si ceux-ci sont composés au
moins partiellement de biomasse telle que définie à l'article 3, point 31 b) de la directive 2010/75/UE,
déjà couvertes par les conclusions sur les MTD pour l'incinération des déchets.
Les autres conclusions et documents de référence sur les MTD susceptibles de présenter un intérêt pour les activités
visées par les présentes conclusions sur les MTD sont les suivants:
— les systèmes communs de traitement et de gestion des effluents aqueux et gazeux dans le secteur chimique (CWW),
— la surveillance des émissions dans l'air et dans l'eau des installations relevant de la directive sur les émissions
industrielles (ROM),
DÉFINITIONS
Aux fins des présentes conclusions sur les MTD, on retiendra les définitions suivantes:
Termes généraux
Chaudière Toute installation de combustion à l'exception des moteurs, des turbines à gaz et des fours
ou réchauffeurs industriels.
Turbine à gaz à cycle Une CCTG est une installation de combustion dans laquelle deux cycles thermodynamiques
combiné (CCGT) sont utilisés (à savoir le cycle Brayton et le cycle Rankine); dans une CCGT, la chaleur prove
nant des fumées d'une turbine à gaz (fonctionnant selon le cycle Brayton pour produire de
l'électricité) est convertie en énergie utile dans un générateur de vapeur à récupération de
chaleur (HRSG), où elle sert à produire de la vapeur qui se détend ensuite dans une turbine à
gaz (fonctionnant selon le cycle Rankine pour produire de l'électricité supplémentaire).
Aux fins des présentes conclusions sur les MTD, une CCGT désigne les configurations avec
ou sans combustion supplémentaire dans le HRSG
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/5
Installation de Tout dispositif technique dans lequel des combustibles sont oxydés afin d'utiliser la chaleur
combustion ainsi produite. Aux fins des présentes conclusions sur les MTD, une combinaison:
— de deux installations de combustion ou plus, dont les fumées sont rejetées par une che
minée commune, ou
— d'installations de combustion distinctes autorisées pour la première fois le 1er juillet
1987 ou ultérieurement, ou dont les exploitants ont introduit une demande d'autorisa
tion à cette date ou ultérieurement, implantées de telle façon que, compte tenu de cer
tains facteurs techniques et économiques, leurs fumées pourraient, d'après l'autorité
compétente, être rejetées par une cheminée commune,
est considérée comme une seule installation de combustion.
Pour calculer la puissance thermique nominale totale d'une telle combinaison, il convient
d'additionner la capacité de toutes les unités de combustion d'une puissance thermique no
minale égale ou supérieure à 15 MW concernées.
Mesures en continu Mesures réalisées à l'aide d'un système de mesure automatisé installé à demeure sur le site.
Rejets directs Rejets (dans une masse d'eau réceptrice) au point où les émissions quittent l'installation sans
autre traitement en aval
Système de désulfuration Système consistant en une ou plusieurs techniques de réduction des émissions, dont le but
des fumées (FGD) est de réduire le niveau des émissions de SOx provenant d'une installation de combustion.
Système de désulfuration Système de désulfuration des fumées (FGD) qui n'est pas un nouveau système de FGD
des fumées (FGD) —
existant
Système de désulfuration Système de désulfuration des fumées (FGD) équipant une nouvelle installation, ou système
des fumées (FGD) — FGD dont au moins une technique de réduction des émissions a été mise en place ou totale
nouveau ment remplacée dans une installation existante après la publication des présentes conclusions
sur les MTD
Gazole Tout combustible liquide dérivé du pétrole classé sous le code NC 2710 19 25,
2710 19 29, 2710 19 47, 2710 19 48, 2710 20 17 ou 2710 20 19,
ou tout combustible liquide dérivé du pétrole dont moins de 65 % en volume (pertes
comprises) distillent à 250 °C et dont au moins 85 % en volume (pertes comprises) distillent
à 350 °C selon la méthode ASTM D86
Fioul lourd Tout combustible liquide dérivé du pétrole classé sous les codes NC 2710 19 51 à
2710 19 68, 2710 20 31, 2710 20 35 ou 2710 20 39,
ou tout combustible liquide dérivé du pétrole, autre que le gazole, appartenant, du fait de
son intervalle de distillation, à la catégorie des fiouls lourds destinés à être utilisés comme
combustibles et dont moins de 65 % en volume (pertes comprises) distillent à 250 °C selon
la méthode ASTM D86. Si l'intervalle de distillation ne peut pas être déterminé selon la mé
thode ASTM D86, le produit pétrolier est également classé dans la catégorie des fiouls
lourds;
Rendement électrique net Rapport entre la puissance électrique nette (l'électricité produite du côté haute tension du
(unité de combustion et transformateur principal moins l'énergie importée — par exemple, pour la consommation
IGCC) des systèmes auxiliaires) et l'énergie fournie par le combustible/la charge (sous la forme du
pouvoir calorifique inférieur du combustible/de la charge) aux limites de l'unité de combus
tion, sur une période de temps donnée.
L 212/6 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Rendement mécanique Rapport entre la puissance mécanique et la puissance thermique fournie par le combustible
net
Consommation totale Rapport entre l'énergie nette produite [électricité, eau chaude, vapeur, énergie mécanique
nette de combustible produite moins énergie électrique ou thermique importée (par exemple, pour la consomma
(unité de combustion et tion des systèmes auxiliaires)] et l'énergie fournie par le combustible (exprimée en tant que
IGCC) pouvoir calorifique inférieur du combustible) aux limites de l'unité de combustion, sur une
période de temps donnée.
Consommation totale Rapport entre l'énergie nette produite [électricité, eau chaude, vapeur, énergie mécanique
nette de combustible produite, et gaz de synthèse (sous la forme du pouvoir calorifique inférieur du gaz de syn
(unité de gazéification) thèse)] et l'énergie fournie par le combustible/la charge (exprimée en tant que pouvoir calori
fique inférieur du combustible/de la charge) aux limites de l'unité de gazéification, sur une
période de temps donnée.
Heures d'exploitation Le temps, exprimé en heures, pendant lequel une installation de combustion est intégrale
ment ou partiellement exploitée et produit des émissions dans l'air, compte non tenu des pé
riodes de démarrage et d'arrêt
Mesures périodiques Détermination d'une grandeur à mesurer (grandeur particulière soumise au mesurage) à in
tervalles de temps donnés
Installation existante Installation de combustion qui n'est pas une installation nouvelle.
Installation nouvelle Installation de combustion autorisée pour la première fois sur le site après la publication des
présentes conclusions sur les MTD, ou remplacement complet d'une installation de combus
tion sur les fondations existantes après la publication des présentes conclusions sur les MTD.
Installation de Système conçu pour l'épuration des fumées par combustion, qui n'est pas exploité comme
postcombustion une installation de combustion autonome, tel qu'un système d'oxydation thermique (inciné
rateur de gaz résiduaires), et qui est utilisé pour éliminer les polluants (par exemple les COV)
des fumées, avec ou sans récupération de la chaleur produite. Les techniques de combustion
étagée, où chaque étape de la combustion se déroule dans une chambre séparée — ce qui est
susceptible de conférer différentes caractéristiques au processus de combustion (par exemple,
rapport combustible/air, profil de température) — sont considérées comme intégrées dans le
procédé de combustion et ne sont pas assimilées à des installations de postcombustion. De
la même manière, lorsque des gaz générés par un four ou réchauffeur industriel ou par un
autre procédé de combustion sont ensuite oxydés dans une autre installation de combustion
dans le but de récupérer leur valeur énergétique (avec ou sans recours à un combustible auxi
liaire) en vue de produire de l'électricité, de la vapeur, de l'eau ou de l'huile chaude ou de
l'énergie mécanique, cette dernière installation n'est pas considérée comme une installation
de postcombustion
Système prédictif de Système servant à déterminer de manière continue la concentration d'un polluant dans une
surveillance des source d'émissions, à partir d'un certain nombre de paramètres de procédé caractéristiques
émissions (PEMS) qui font l'objet d'une surveillance continue (par exemple, la consommation de combustibles
gazeux, le rapport air/combustible) et des données relatives à la qualité du combustible ou
de la charge (teneur en soufre, par exemple)
Combustibles issus de Sous-produits gazeux ou liquides générés par l'industrie (pétro-)chimique et utilisés comme
procédés de l'industrie combustibles non commerciaux dans les installations de combustion
chimique
Combustibles de Matière combustible solide, liquide ou gazeuse résultant des phases de distillation et de
raffinerie conversion du raffinage du pétrole brut. Exemples: le gaz de raffinerie, le gaz de synthèse, les
huiles de raffinerie et le coke de pétrole.
Résidus Substances ou objets produits par les activités relevant du champ d'application du présent
document, tels que déchets ou sous-produits
Périodes de démarrage et Périodes de fonctionnement d'une installation, telles que définies par les dispositions de la
d'arrêt décision d'exécution 2012/249/UE de la Commission (*)
Unité existante Unité de combustion qui n'est pas une unité nouvelle.
Unité nouvelle Unité de combustion autorisée pour la première fois au sein de l'installation de combustion
après la publication des présentes conclusions sur les MTD, ou remplacement complet d'une
unité de combustion sur les fondations existantes de l'installation de combustion après la pu
blication des présentes conclusions sur les MTD.
Valable (moyenne Une moyenne horaire est considérée comme valable en l'absence de toute maintenance ou
horaire) de tout dysfonctionnement du système de mesure automatisé
(*) Décision d'exécution 2012/249/UE de la Commission du 7 mai 2012 concernant la détermination des périodes de démarrage et
d'arrêt aux fins de la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil relative aux émissions industrielles (JO L 123 du
9.5.2012, p. 44).
Polluants/paramètres
CH4 Méthane
CO Monoxyde de carbone
DCO Demande chimique en oxygène. Quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder totalement la
matière organique en dioxyde de carbone.
NH3 Ammoniac
NOX Somme du monoxyde d'azote (NO) et du dioxyde d'azote (NO2), exprimée en NO2
CBG Concentration brute dans les fumées. Concentration de SO2 dans les fumées non traitées, en
moyenne annuelle (dans les conditions standard indiquées dans la rubrique «Généralités»), à
l'entrée du système de réduction des émissions de SOx, pour une teneur de référence en oxy
gène (O2) de 6 % en volume
SOX Somme du dioxyde de soufre (SO2) et du trioxyde de soufre (SO3), exprimée en SO2
Sulfures, aisément Somme des sulfures dissous et des sulfures non dissous qui sont aisément libérés lors de
libérables l'acidification, exprimée en S2–
MEST Matières en suspension totales. Concentration massique de toutes les matières en suspension
(dans l'eau), mesurée par filtration à travers des filtres en fibres de verre et par gravimétrie.
ACRONYMES
Aux fins des présentes conclusions sur les MTD, les acronymes suivants sont utilisés:
Acronyme Définition
CCGT Turbine à gaz à cycle combiné (Combined-Cycle Gas Turbine), avec ou sans combustion sup
plémentaire
CHP Cogénération (production combinée de chaleur et d'électricité — Combined Heat and Power)
OTNOC Conditions d'exploitation autres que normales (Other Than Normal Operating Conditions)
PEMS Système prédictif de surveillance des émissions (Predictive Emissions Monitoring System)
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Les techniques énumérées et décrites dans les présentes conclusions sur les MTD ne sont ni impératives ni exhaustives.
D'autres techniques garantissant un niveau de protection de l'environnement au moins équivalent peuvent être utilisées.
Sauf indication contraire, les présentes conclusions sur les MTD sont applicables d'une manière générale.
L 212/10 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Lorsque plusieurs niveaux d'émission associés aux meilleures techniques disponibles (NEA-MTD) sont indiqués pour
différentes périodes d'établissement de la moyenne, tous ces NEA-MTD doivent être respectés.
Les NEA-MTD indiqués dans les présentes conclusions sur les MTD ne s'appliquent pas nécessairement aux turbines et
moteurs à gaz ou à combustible liquide destinés aux situations d'urgence et exploités moins de 500 h/an, lorsque ces
utilisations d'urgences ne sont pas compatibles avec le respect des NEA-MTD.
Les niveaux d'émission dans l'air associés aux meilleures techniques disponibles (NEA-MTD) qui sont indiqués dans les
présentes conclusions sur les MTD désignent des concentrations exprimées en masse de substance émise par volume
d'effluents gazeux dans les conditions standard suivantes: gaz secs à une température de 273,15°K et à une pression de
101,3 kPa; concentrations exprimées en mg/Nm3, µg/Nm3 ou ng I-TEQ/Nm3.
La surveillance associée aux NEA-MTD pour les émissions dans l'air est indiquée dans la MTD 4.
Les valeurs de référence pour l'oxygène qui sont utilisées pour exprimer les NEA-MTD figurant dans le présent document
sont indiquées dans le tableau ci-dessous.
Niveau d'oxygène de
Activité
référence (OR)
Combustion de combustibles solides en association avec des combustibles liquides ou gazeux 6 % en volume
Coïncinération de déchets
Combustion de combustibles liquides ou gazeux ailleurs que dans une turbine à gaz ou un mo
3 % en volume
teur
La formule permettant de calculer la concentration des émissions au niveau d'oxygène de référence est la suivante:
21 − OR
ER ¼ � EM
21 − OM
où:
Pour les périodes d'établissement des moyennes, les définitions suivantes s'appliquent:
Période d'établissement de
Définition
la moyenne
Moyenne journalière Moyenne sur une période de 24 heures des moyennes horaires valables obtenues par mesu
res en continu
Moyenne annuelle Moyenne sur une année des moyennes horaires valables obtenues par mesures en continu
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/11
Période d'établissement de
Définition
la moyenne
Moyenne sur la période Valeur moyenne de trois mesures consécutives d'au moins 30 minutes chacune (1)
d'échantillonnage
Moyenne des échantillons Moyenne des valeurs obtenues sur une année par des mesures périodiques réalisées à la fré
sur une année. quence indiquée pour chaque paramètre
(1) Si, en raison de contraintes liées à l'échantillonnage ou à l'analyse, des mesures de 30 minutes ne conviennent pas pour un paramè
tre, quel qu'il soit, il convient d'appliquer une période d'échantillonnage appropriée. Pour les PCDD/F, une période d'échantillonnage
de 6 à 8 heures est utilisée.
Les niveaux d'émission dans l'eau associés aux meilleures techniques disponibles (NEA-MTD) indiqués dans les présentes
conclusions sur les MTD désignent des concentrations, exprimées en masse de substance émise par volume d'eau, à
l'aide des unités suivantes: µg/l, mg/l ou g/l. Les NEA-MTD se rapportent à des moyennes journalières, c'est-à-dire à des
échantillons moyens proportionnels au débit prélevés sur 24 heures. Il est possible d'utiliser des échantillons moyens
proportionnels au temps, à condition qu'il puisse être démontré que le débit est suffisamment stable.
La surveillance associée aux NEA-MTD pour les émissions dans l'eau est indiquée dans la MTD 5.
Un niveau d'efficacité énergétique associé aux meilleures techniques disponibles (NEEA-MTD) fait référence au rapport
entre l'énergie nette produite par l'unité de combustion et l'énergie qui lui est fournie par le combustible/la charge, dans
la configuration considérée de l'unité. L'énergie nette produite est déterminée au niveau de l'unité de combustion, de
l'unité de gazéification ou de l'unité IGCC, y compris les systèmes auxiliaires (par exemple, systèmes de traitement des
fumées), et pour l'unité exploitée à pleine charge.
— le NEEA-MTD pour la consommation totale nette de combustible concerne l'unité de combustion exploitée à pleine
charge et configurée pour privilégier en première intention la production de chaleur et ensuite seulement, la
production d'électricité,
— le NEEA-MTD pour le rendement électrique net concerne l'unité de combustion produisant uniquement de l'élec
tricité et fonctionnant à pleine charge.
Les NEEA-MTD sont exprimés en pourcentage. L'énergie fournie par le combustible/la charge est exprimée sous la forme
du pouvoir calorifique inférieur (PCI).
Catégorisation des installations/unités de combustion en fonction de leur puissance thermique nominale totale
Aux fins des présentes conclusions sur les MTD, lorsqu'une fourchette de valeurs est indiquée pour la puissance
thermique nominale, la valeur minimale de la fourchette est incluse mais la valeur maximale est exclue. Par exemple, la
catégorie 100-300 MWth comprend: les installations de combustion de puissance thermique nominale totale égale ou
supérieure à 100 MW mais inférieure à 300 MW.
Lorsqu'une partie d'une installation de combustion dont les fumées sont rejetées par un ou plusieurs conduits d'une
même cheminée est exploitée moins de 1 500 h/an, cette partie de l'installation peut être considérée séparément aux fins
des présentes conclusions sur les MTD. Pour toutes les parties de l'installation, les NEA-MTD s'appliquent en fonction de
la puissance thermique nominale totale de l'installation. Dans le cas susmentionné, les émissions provenant de chacun
des conduits font l'objet d'une surveillance séparée.
Les conclusions sur les MTD spécifiques par combustible qui sont présentées aux points 2 à 7 s'appliquent en
plus des conclusions générales sur les MTD énumérées au présent point.
L 212/12 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
MTD 1. Afin d'améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à mettre en place et
à appliquer un système de management environnemental (SME) présentant toutes les caractéristiques
suivantes:
i) engagement de la direction, y compris à son plus haut niveau;
ii) définition, par la direction, d'une politique environnementale intégrant le principe d'amélioration
continue des performances environnementales de l'installation;
iii) planification et mise en place des procédures nécessaires, fixation d'objectifs et de cibles, planification
financière et investissement;
iv) mise en œuvre des procédures, prenant particulièrement en considération les aspects suivants:
a) organisation et responsabilité;
b) recrutement, formation, sensibilisation et compétence;
c) communication;
d) participation du personnel;
e) documentation;
f) contrôle efficace des procédés;
g) programmes de maintenance planifiée;
h) préparation et réaction aux situations d'urgence;
i) respect de la législation sur l'environnement;
v) contrôle des performances et mise en œuvre de mesures correctives, les aspects suivants étant plus
particulièrement pris en considération:
a) surveillance et mesure (voir également le rapport de référence du JRC relatif à la surveillance des
émissions dans l'air et dans l'eau provenant des installations relevant de la directive sur les émissions
industrielles — ROM);
b) mesures correctives et préventives;
c) tenue de registres;
d) audit interne et externe indépendant (si possible) pour déterminer si le SME respecte les modalités
prévues et a été correctement mis en œuvre et tenu à jour;
vi) revue du SME et de sa pertinence, de son adéquation et de son efficacité, par la direction;
vii) suivi de la mise au point de technologies plus propres;
viii) prise en compte de l'impact sur l'environnement de la mise à l'arrêt définitif d'une installation dès le
stade de sa conception et pendant toute la durée de son exploitation, notamment:
a) éviter les structures souterraines;
b) opter pour des caractéristiques qui facilitent le démontage;
c) choisir des finis de surface qui facilitent la décontamination;
d) recourir à une configuration des équipements qui évite le piégeage de substances chimiques et facilite
leur évacuation par lavage ou nettoyage;
e) concevoir des équipements flexibles, autonomes, permettant un arrêt progressif;
f) recourir dans la mesure du possible à des matériaux biodégradables et recyclables;
ix) réalisation régulière d'une analyse comparative des performances, par secteur.
Il importe tout particulièrement pour ce secteur de prendre en considération les caractéristiques ci-après
du SME, qui sont décrites, le cas échéant, dans les MTD pertinentes;
x) programmes d'assurance qualité/contrôle de la qualité pour faire en sorte que les caractéristiques de tous
les combustibles soient parfaitement définies et vérifiées (voir MTD 9);
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/13
xi) plan de gestion en vue de réduire les émissions dans l'air ou l'eau dans des conditions d'exploitation
autres que normales, y compris les périodes de démarrage et d'arrêt (voir MTD 10 et MTD 11);
xii) plan de gestion des déchets pour veiller à éviter la production de déchets ou pour faire en sorte qu'ils
soient préparés en vue du réemploi, recyclés ou valorisés d'une autre manière, y compris le recours aux
techniques indiquées dans la MTD 16;
xiii) méthode systématique permettant de repérer et de traiter les éventuelles émissions non maîtrisées ou
imprévues dans l'environnement, en particulier:
a) les rejets dans le sol et les eaux souterraines résultant de la manipulation et du stockage des
combustibles, des additifs, des sous-produits et des déchets
b) les émissions liées à l'auto-échauffement ou à la combustion spontanée des combustibles lors des
activités de stockage et de manutention;
xiv) plan de gestion des poussières en vue d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les émissions
diffuses résultant du chargement, du déchargement, du stockage ou de la manutention des combustibles,
des résidus et des additifs
xv) plan de gestion du bruit en cas de nuisance sonore probable ou confirmée, y compris:
a) un protocole de surveillance du bruit aux limites de l'installation;
c) un protocole prévoyant des mesures appropriées et un calendrier pour réagir aux incidents liés au
bruit;
d) un relevé des problèmes de bruit rencontrés et des mesures prises pour y remédier, ainsi que la
diffusion auprès des personnes concernées des informations relatives aux problèmes de bruit
rencontrés;
xvi) en cas de combustion, gazéification ou coïncinération de substances malodorantes, un plan de gestion
des odeurs, comprenant:
a) un protocole de surveillance des odeurs;
c) un protocole d'enregistrement des incidents liés aux odeurs, des mesures à prendre et du calendrier de
mise en œuvre;
d) un relevé des problèmes d'odeurs rencontrés et des mesures prises pour y remédier, ainsi que la
diffusion auprès des personnes concernées des informations relatives aux problèmes d'odeurs
rencontrés.
S'il apparaît à l'issue d'une évaluation qu'un des éléments énumérés aux points x à xvi n'est pas nécessaire, la
décision prise et les raisons qui ont conduit à la prendre sont consignées.
Applicabilité
La portée (par exemple le niveau de détail) et la nature du SME (normalisé ou non normalisé) dépendent en
général de la nature, de l'ampleur et de la complexité de l'installation, ainsi que de son impact potentiel sur
l'environnement.
1.2. Surveillance
MTD 2. La MTD consiste à déterminer le rendement électrique net ou la consommation totale nette de
combustible ou le rendement mécanique net des unités de gazéification, des unités IGCC ou des unités de
combustion en réalisant un test de performance à pleine charge (1), conformément aux normes EN, après la
mise en service de l'unité et après chaque modification susceptible d'avoir une incidence sur le rendement
électrique net, la consommation totale nette de combustible ou le rendement mécanique net de l'unité. En
l'absence de normes EN, la MTD consiste à recourir aux normes ISO, aux normes nationales ou à d'autres
normes internationales garantissant l'obtention de données de qualité scientifique équivalente.
(1) Dans le cas des unités de cogénération, s'il n'est pas possible, pour des raisons techniques, de réaliser le test de performance à pleine
charge pour la production de chaleur, le test peut être complété ou remplacé par un calcul à l'aide des paramètres de pleine charge.
L 212/14 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
MTD 3. La MTD consiste à surveiller les principaux paramètres de procédé pertinents pour les émissions
dans l'air et dans l'eau, notamment les paramètres suivants:
Humidité (1)
(1) La mesure en continu du taux d'humidité des fumées n'est pas nécessaire si l'échantillon de fumées est asséché avant
analyse.
MTD 4. La MTD consiste à surveiller les émissions dans l'air au moins à la fréquence indiquée ci-après et
conformément aux normes EN. En l'absence de normes EN, la MTD consiste à recourir aux normes ISO, aux
normes nationales ou à d'autres normes internationales garantissant l'obtention de données de qualité
scientifique équivalente.
NH3 — En cas de recours à la SCR ou à la SNCR Toutes catégories Normes EN En continu (3) (4) MTD 7
génériques
NOX — Charbon ou lignite y compris coïncinéra Toutes catégories Normes EN En continu (3) (5) MTD 20
tion de déchets génériques MTD 24
— Biomasse solide ou tourbe, y compris co MTD 28
ïncinération de déchets
MTD 32
— Chaudières et moteurs au fioul lourd ou
au gazole MTD 37
— Turbines à gaz alimentées au gazole MTD 41
— Chaudières, moteurs et turbines alimentés MTD 42
au gaz naturel MTD 43
— Gaz sidérurgiques MTD 47
— Combustibles issus de procédés de l'indus MTD 48
trie chimique
MTD 56
— installations IGCC
MTD 64
MTD 65
MTD 73
— Installations de combustion sur platefor Toutes catégories EN 14792 Une fois par an (6) MTD 53
mes en mer
N2O — Charbon ou lignite dans chaudières en lit Toutes catégories EN 21258 Une fois par an (7) MTD 20
fluidisé circulant MTD 24
— Biomasse solide ou tourbe dans chaudiè
res en lit fluidisé circulant
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/15
CO — Charbon ou lignite y compris coïncinéra Toutes catégories Normes EN En continu (3) (5) MTD 20
tion de déchets génériques MTD 24
— Biomasse solide ou tourbe, y compris co MTD 28
ïncinération de déchets
MTD 33
— chaudières et moteurs au fioul lourd ou
au gazole MTD 38
— Turbines à gaz alimentées au gazole MTD 44
— Chaudières, moteurs et turbines alimentés MTD 49
au gaz naturel MTD 56
— Gaz sidérurgiques MTD 64
— Combustibles issus de procédés de l'indus MTD 65
trie chimique
MTD 73
— Installations IGCC
— Installations de combustion sur platefor Toutes catégories EN 15058 Une fois par an (6) MTD 54
mes en mer
SO2 — Charbon ou lignite y compris coïncinéra Toutes catégories Normes EN En continu (3) (8) (9) MTD 21
tion de déchets génériques et MTD 25
— Biomasse solide ou tourbe, y compris co EN 14791
MTD 29
ïncinération de déchets
MTD 34
— Chaudières au fioul lourd ou au gazole
MTD 39
— Moteurs au fioul lourd ou au gazole
MTD 50
— Turbines à gaz alimentées au gazole
MTD 57
— Gaz sidérurgiques
MTD 66
— Combustibles issus de procédés de l'indus
trie chimique utilisés dans les chaudières MTD 67
— Installations IGCC MTD 74
SO3 — En cas de recours à la SCR Toutes catégories Pas de norme Une fois par an. —
EN
Chlorures — Charbon ou lignite Toutes catégories EN 1911 Une fois tous les trois MTD 21
gazeux, — Combustibles issus de procédés de l'indus mois (3) (10) (11) MTD 57
exprimés en trie chimique utilisés dans les chaudières
HCl
— Biomasse solide ou tourbe Toutes catégories Normes EN En continu (12) (13) MTD 25
génériques
HF — Charbon ou lignite Toutes catégories Pas de norme Une fois tous les trois MTD 21
— Combustibles issus de procédés de l'indus EN mois (3) (10) (11) MTD 57
trie chimique utilisés dans les chaudières
— Biomasse solide ou tourbe Toutes catégories Pas de norme Une fois par an MTD 25
EN
Poussières — Charbon ou lignite Toutes catégories Normes EN En continu (3) (14) MTD 22
— Biomasse solide ou tourbe génériques, et MTD 26
EN 13284-1
— Chaudières au fioul lourd ou au gazole et EN 13284- MTD 30
— Gaz sidérurgiques 2 MTD 35
— Combustibles issus de procédés de l'indus MTD 39
trie chimique utilisés dans les chaudières MTD 51
— Installations IGCC MTD 58
— Moteurs au fioul lourd ou au gazole MTD 75
— Turbines à gaz alimentées au gazole
Métaux et — Charbon ou lignite Toutes catégories EN 14385 Une fois par an (15) MTD 22
métalloïdes, à — Biomasse solide ou tourbe MTD 26
l'exception du
mercure (As, — Chaudières et moteurs au fioul lourd ou MTD 30
Cd, Co, Cr, au gazole
Cu, Mn, Ni,
Pb, Sb, Se, Tl,
V, Zn) — Coïncinération de déchets < 300 MWth EN 14385 Une fois tous les 6 MTD 68
mois (10) MTD 69
— Installations IGCC ≥ 100 MWth EN 14385 Une fois par an (15) MTD 75
Hg — Charbon ou lignite y compris coïncinéra < 300 MWth EN 13211 Une fois tous les trois MTD 23
tion de déchets mois (10) (17)
— Biomasse solide ou tourbe Toutes catégories EN 13211 Une fois par an (19) MTD 27
— Coïncinération de déchets avec de la bio Toutes catégories EN 13211 Une fois tous les trois MTD 70
masse solide ou de la tourbe mois (10)
— Installations IGCC ≥ 100 MWth EN 13211 Une fois par an (20) MTD 75
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/17
COVT — Moteurs au fioul lourd ou au gazole Toutes catégories EN 12619 Une fois tous les 6 MTD 33
— Combustibles issus de procédés de l'indus mois (10) MTD 59
trie chimique utilisés dans les chaudières
— Coïncinération de déchets avec du char Toutes catégories Normes EN En continu MTD 71
bon, du lignite, de la biomasse solide ou génériques
de la tourbe
Formaldéhyde — Gaz naturel dans les moteurs à gaz ou à Toutes catégories Pas de norme Une fois par an MTD 45
deux combustibles, à allumage par étin EN
celle et à mélange pauvre
CH4 — Moteurs au gaz naturel Toutes catégories EN ISO 25139 Une fois par an (21) MTD 45
PCDD/F — Combustibles issus de procédés de l'indus Toutes catégories EN 1948-1, Une fois tous les 6 MTD 59
trie chimique utilisés dans les chaudières EN 1948-2, mois (10) (22) MTD 71
— Coïncinération de déchets EN 1948-3
(1) Les normes EN génériques pour les mesures en continu sont EN 15267-1, EN 15267-2, EN 15267-3 et EN 14181. Les normes EN pour les me
sures périodiques sont indiquées dans le tableau.
(2) La fréquence de surveillance ne s'applique pas lorsque l'installation n'est mise en service qu'aux fins de mesurer les émissions.
(3) Dans le cas des installations d'une puissance thermique nominale inférieure à 100 MW exploitées moins de 1 500 h/an, la fréquence minimale de
surveillance peut être ramenée à au moins une fois tous les six mois. Dans le cas des turbines à gaz, une surveillance périodique est effectuée
pour une charge de l'installation de combustion supérieure à 70 %. En cas de coïncinération de déchets avec du charbon, du lignite, de la bio
masse solide ou de la tourbe, la fréquence de surveillance doit également tenir compte des données de l'annexe VI, partie 6, de la directive relative
aux émissions industrielles.
(4) En cas de recours à la SCR, la fréquence minimale de surveillance est d'au moins une fois par an s'il est établi que les niveaux d'émissions sont suf
fisamment stables.
(5) Dans le cas de turbines au gaz naturel d'une puissance thermique nominale < 100 MW et exploitées moins de 1 500 h/an, ou dans le cas de
OCGT existantes, il est possible de recourir plutôt à des PEMS.
(6) Il est possible de recourir plutôt à des PEMS.
(7) Deux séries de mesures sont effectuées, une lorsque l'installation est exploitée à plus de 70 % de la charge, et l'autre lorsqu'elle est exploitée à
moins de 70 % de la charge.
(8) Au lieu de mesures en continu, dans le cas des installations utilisant un combustible à teneur en soufre connue et qui ne sont pas équipées d'un
système de désulfuration des fumées, il est possible de réaliser des mesures périodiques tous les trois mois au moins ou de recourir à d'autres pro
cédures garantissant la fourniture de données d'une qualité scientifique équivalente pour déterminer les émissions de SO2.
(9) Dans le cas des combustibles issus de procédés de l'industrie chimique, il est possible d'adapter la fréquence de surveillance pour les installations
< 100 MWth après une première caractérisation du combustible (voir MTD 5) basée sur une évaluation de la pertinence des polluants (p. ex.,
concentration dans le combustible, traitement des fumées appliqué) pour les émissions dans l'air, mais en tout état de cause des mesures devront
être effectuées au moins à chaque modification des caractéristiques du combustible susceptible d'avoir une incidence sur les émissions.
(10) S'il est établi que les niveaux d'émissions sont suffisamment stables, des mesures périodiques peuvent être effectuées à chaque modification des ca
ractéristiques du combustible ou des déchets susceptible d'avoir une incidence sur les émissions, mais en tout état de cause au moins une fois par
an. En cas de coïncinération de déchets avec du charbon, du lignite, de la biomasse solide ou de la tourbe, la fréquence de surveillance doit égale
ment tenir compte des données de l'annexe VI, partie 6, de la directive relative aux émissions industrielles.
(11) Dans le cas des combustibles issus de procédés de l'industrie chimique, il est possible d'adapter la fréquence de surveillance après une première ca
ractérisation du combustible (voir MTD 5) basée sur une évaluation de la pertinence des polluants (p. ex., concentration dans le combustible, trai
tement des fumées appliqué) pour les émissions dans l'air, mais en tout état de cause des mesures devront être effectuées au moins à chaque modi
fication des caractéristiques du combustible susceptible d'avoir une incidence sur les émissions.
(12) Dans le cas des installations d'une puissance thermique nominale < 100 MW exploitées moins de 500 h/an, la fréquence minimale de surveillance
peut être d'au moins une fois par an. Dans le cas des installations d'une puissance thermique nominale < 100 MW exploitées entre 500 et
1 500 h/an, la fréquence de surveillance peut être ramenée à une fois tous les six mois au moins.
(13) S'il est établi que les niveaux d'émissions sont suffisamment stables, des mesures périodiques peuvent être effectuées à chaque modification des ca
ractéristiques du combustible ou des déchets susceptible d'avoir une incidence sur les émissions, mais en tout état de cause au moins une fois
tous les six mois.
(14) Dans le cas des installations utilisant comme combustible des gaz sidérurgiques, la fréquence minimale de surveillance peut être d'au moins une
fois tous les six mois s'il est établi que les niveaux d'émissions sont suffisamment stables.
(15) Il est possible d'adapter la liste des polluants soumis à la surveillance ainsi que la fréquence de surveillance, après une première caractérisation du
combustible (voir MTD 5) basée sur une évaluation de la pertinence des polluants (p. ex., concentration dans le combustible, traitement des fu
mées appliqué) pour les émissions dans l'air, mais en tout état de cause des mesures devront être effectuées au moins à chaque modification des
caractéristiques du combustible susceptible d'avoir une incidence sur les émissions.
(16) Dans le cas des installations exploitées moins de 1 500 h/an, la fréquence minimale de surveillance peut être d'au moins une fois tous les six
mois.
(17) Dans le cas des installations exploitées moins de 1 500 h/an, la fréquence minimale de surveillance peut être d'au moins une fois par an.
(18) Au lieu de mesures en continu, il est possible de recourir à un échantillonnage en continu, couplé à de fréquentes analyses d'échantillons intégrés
dans le temps, par exemple à l'aide d'une méthode normalisée de piégeage par sorbant.
(19) S'il est établi que les niveaux d'émissions sont suffisamment stables du fait de la faible teneur en mercure du combustible, des mesures périodiques
peuvent n'être effectuées qu'à chaque modification des caractéristiques du combustible susceptible d'avoir une incidence sur les émissions.
(20) La fréquence minimale de surveillance ne s'applique pas dans le cas des installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(21) Des mesures sont effectuées lorsque l'installation est exploitée à plus de 70 % de la charge.
(22) Dans le cas des combustibles issus de procédés de l'industrie chimique, la surveillance n'est applicable que lorsque ces combustibles contiennent
des substances chlorées.
L 212/18 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
MTD 5. La MTD consiste à surveiller les rejets dans l'eau résultant du traitement des fumées, au moins à la
fréquence indiquée ci-après et conformément aux normes EN. En l'absence de normes EN, la MTD consiste à
recourir aux normes ISO, aux normes nationales ou à d'autres normes internationales garantissant l'obtention
de données de qualité scientifique équivalente.
Fréquence mini
Surveillance
Substance/Paramètre Norme(s) male de surveil
associée à
lance
Carbone organique total (COT) (1) EN 1484 Une fois par MTD 15
mois
Demande chimique en oxygène Pas de norme EN
(DCO) (1)
Cr
Cu
Ni
Pb
Zn
(1) Le paramètre de surveillance est soit le COT, soit la DCO. La surveillance du COT est préférable car elle n'implique pas
l'utilisation de composés très toxiques.
MTD 6. Afin d'améliorer les performances environnementales générales des installations de combustion et de
réduire les émissions atmosphériques de CO et de substances imbrûlées, la MTD consiste à optimiser la
combustion et à appliquer une combinaison appropriée des techniques énumérées ci-dessous.
a. Mélange des Consiste à mélanger différentes quali Applicable d'une manière générale.
combustibles tés d'un même type de combustible
afin de garantir des conditions de
combustion stables ou de réduire les
émissions de polluants
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/19
c. Système de contrôle Voir la description au point 8.1. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé tions de combustion peut être limitée
car cela suppose la rénovation du sys
tème de combustion ou du système de
contrôle/commande
d. Bonne conception Bonne conception du four, des cham Applicable d'une manière générale aux
des équipements de bres de combustion, des brûleurs et nouvelles installations de combustion.
combustion des dispositifs associés
e. Choix du Consiste à choisir, parmi les combus Applicable dans les limites des
combustible tibles disponibles, ceux qui présentent contraintes liées à la disponibilité de
de meilleures caractéristiques environ types de combustibles appropriés, pré
nementales (faible teneur en soufre ou sentant de meilleures caractéristiques
en mercure, par exemple), ou à rem environnementales, disponibilité sur la
placer la totalité ou une partie des quelle peut influer la politique énergé
combustibles utilisés par de tels tique de l'État membre concerné ou le
combustibles, y compris dans les si bilan combustibles de l'ensemble du
tuations de démarrage ou en cas de site en cas d'utilisation de combustibles
recours à des combustibles d'appoint. produits par les activités industrielles.
Dans le cas des installations de
combustion existantes, le type de
combustible peut être limité par la
configuration et la conception de l'ins
tallation.
MTD 7. Afin de réduire les émissions atmosphériques d'ammoniac résultant de l'application de la réduction
catalytique sélective (SCR) ou de la réduction non catalytique sélective (SNCR) aux fins de la réduction des
émissions de NOX, la MTD consiste à optimiser la conception ou le fonctionnement de la SCR ou de la SNCR
(par exemple, rapport réactif/NOX optimisé, répartition homogène du réactif et taille optimale des gouttes de
réactif).
Les niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques de NH3 résultant de
l'application de la SCR ou de la SNCR sont < 3-10 mg/Nm3 en moyenne annuelle ou en moyenne sur la
période d'échantillonnage. L'application de la SCR permet d'atteindre la valeur basse de la fourchette, tandis
que la SNCR permet d'atteindre la valeur haute, sans recourir aux techniques de réduction des émissions par
voie humide. Dans le cas des installations brûlant de la biomasse qui sont exploitées à charge variable, ainsi
que dans le cas des moteurs alimentés au fioul lourd ou au gazole, la valeur haute de la fourchette de NEA-
MTD est 15 mg/Nm3
MTD 8. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques pendant les conditions normales d'exploi
tation, la MTD consiste à garantir, par une conception, un fonctionnement et une maintenance appropriés,
l'utilisation de tous les systèmes de réduction des émissions au maximum de leurs capacités et disponibilités.
MTD 9. Afin d'améliorer les performances environnementales générales des installations de combustion ou
de gazéification et de réduire les émissions dans l'air, la MTD consiste, dans le cadre du système de
management environnemental, à inclure les éléments suivants dans les programmes d'assurance
qualité/contrôle de la qualité, pour tous les combustibles utilisés (voir MTD 1):
i) caractérisation initiale complète du combustible utilisé, y compris au moins les paramètres énumérés ci-
après et conformément aux normes EN. Les normes nationales, les normes ISO ou d'autres normes
internationales peuvent être utilisées, pour autant qu'elles garantissent l'obtention de données d'une qualité
scientifique équivalente;
L 212/20 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
ii) contrôle régulier de la qualité du combustible afin de vérifier qu'elle correspond à la caractérisation initiale
et aux spécifications de conception de l'installation. La fréquence des contrôles et les paramètres retenus
parmi ceux du tableau ci-dessous sont déterminés par la variabilité du combustible, après évaluation de la
pertinence des rejets polluants (par exemple, concentration dans le combustible, traitement des fumées
appliqué);
iii) Adaptation des réglages de l'installation en fonction des besoins et des possibilités [par exemple,
intégration de la caractérisation et des contrôles du combustible dans le système de contrôle avancé (voir
la description au point 8.1)].
Description
La caractérisation initiale et le contrôle régulier du combustible peuvent être effectués par l'exploitant ou par
le fournisseur du combustible. Dans la dernière hypothèse, les résultats complets sont communiqués à
l'exploitant sous la forme d'une fiche produit (combustible) ou d'une garantie du fournisseur.
Biomasse/tourbe — PCI
— Humidité
— C, Cl, F, N, S, K, Na
— Métaux et métalloïdes (As, Cd, Cr, Cu, Hg, Pb, Zn)
Charbon/lignite — PCI
— Humidité
— Composés volatils, cendres, carbone lié, C, H, N, O, S
— Br, Cl, F
— Métaux et métalloïdes (As, Cd, Co, Cr, Cu, Hg, Mn, Ni, Pb, Sb, Tl, V, Zn)
Gazole — Cendres
— N, C, S
Gaz sidérurgiques — PCI, CH4 (pour COG), CXHY (pour COG), CO2, H2, N2, soufre total, poussières, in
dice de Wobbe
(1) Il est possible de réduire la liste des substances/paramètres caractérisés aux seuls susceptibles, selon toute vraisemblance,
d'être présents dans le(s) combustible(s), au vu des informations sur les matières premières et les procédés de produc
tion.
(2) Cette caractérisation s'effectue sans préjudice de l'application de la procédure de pré-acceptation et d'acceptation des dé
chets indiquée dans la MTD 60 a), qui peut déboucher sur la caractérisation ou le contrôle de substances/paramètres
autres que ceux énumérés ici.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/21
MTD 10. Afin de réduire les émissions dans l'air ou dans l'eau lors de conditions d'exploitation autres que
normales (OTNOC), la MTD consiste à établir et à mettre en œuvre, dans le cadre du système de management
environnemental (voir MTD 1), un plan de gestion adapté aux rejets polluants potentiels pertinents,
comprenant les éléments suivants:
— conception appropriée des systèmes censés jouer un rôle dans les OTNOC susceptibles d'avoir une
incidence sur les émissions dans l'air, dans l'eau ou le sol (par exemple, notion de conception à faible
charge afin de réduire les charges minimales de démarrage et d'arrêt en vue d'une production stable des
turbines à gaz),
— établissement et mise en œuvre d'un plan de maintenance préventive spécifique pour ces systèmes,
— vérification et relevé des émissions causées par des OTNOC et les circonstances associées, et mise en
œuvre de mesures correctives si nécessaire,
— évaluation périodique des émissions globales lors de OTNOC (par exemple, fréquence des événements,
durée, quantification/estimation des émissions) et mise en œuvre de mesures correctives si nécessaire.
MTD 11. La MTD consiste à surveiller de manière appropriée les émissions dans l'air ou dans l'eau lors de
OTNOC.
Description
La surveillance peut s'effectuer par des mesures directes des émissions, ou par le contrôle de paramètres de
substitution s'il en résulte une qualité scientifique égale ou supérieure à la mesure directe des émissions. Les
émissions au démarrage et à l'arrêt (DEM/ARR) peuvent être évaluées sur la base d'une mesure précise des
émissions effectuée au moins une fois par an pour une procédure DEM/ARR typique, les résultats de cette
mesure étant utilisés pour estimer les émissions lors de chaque DEM/ARR tout au long de l'année.
MTD 12. Afin d'accroître l'efficacité énergétique des unités de combustion, de gazéification ou IGCC
exploitées 1 500 h/an ou davantage, la MTD consiste à appliquer une combinaison appropriée des techniques
énumérées ci-dessous.
e. Préchauffage de l'air Réutilisation d'une partie de la cha Applicable d'une manière générale,
de combustion leur des gaz de combustion pour pré dans les limites des contraintes de maî
chauffer l'air utilisé pour la combus trise des émissions de NOX
tion
g. Système de contrôle Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale aux
avancé Le contrôle informatisé des princi unités nouvelles. L'applicabilité aux an
paux paramètres de combustion per ciennes unités peut être limitée car cela
met d'améliorer l'efficacité de la suppose la rénovation du système de
combustion combustion ou du système de contrô
le/commande
j. Disponibilité de la Voir la description au point 8.2. Uniquement applicable aux unités nou
cogénération velles lorsqu'il existe des perspectives
réalistes d'utilisation de chaleur à
proximité de l'unité
k. Condenseur de Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale aux
fumées unités de cogénération à condition qu'il
existe une demande de chaleur basse
température
m. «Cheminée humide» Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale aux
unités nouvelles ou existantes équipées
d'un système de désulfuration des fu
mées (FGD) par voie humide
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/23
n. Rejets par la tour de Les émissions dans l'air sont évacuées Uniquement applicable aux unités
refroidissement par la tour de refroidissement et non équipées d'un système FGD par voie
par une cheminée réservée à cet effet humide lorsque le réchauffage des fu
mées est nécessaire avant évacuation,
et lorsque le système de refroidisse
ment de l'unité est une tour de refroi
dissement
q. Matériaux avancés Utilisation de matériaux avancés aux Uniquement applicable aux nouvelles
propriétés avérées de résistance à des unités
températures et pressions élevées de
fonctionnement, et pouvant donc
améliorer l'efficacité des procédés va
peur/de combustion
r. Améliorations des Inclut des techniques telles que l'aug L'applicabilité peut être limitée par la
turbines à vapeur mentation de la température et de la demande, les conditions de vapeur ou
pression de la vapeur moyenne pres la durée de vie limitée de l'installation
sion, l'ajout d'une turbine basse pres
sion et des modifications de la géo
métrie des pales des turbines
s. Conditions de Utilisation d'un circuit de vapeur, y Uniquement applicable aux unités nou
vapeur supercritique compris de systèmes de réchauffage velles de puissance ≥ 600 MWth exploi
ou ultra- de la vapeur, dans lequel la vapeur tées plus de 4 000 h/an.
supercritique peut atteindre des pressions supérieu Non applicable lorsque l'unité est desti
res à 220,6 bars et des températures née à produire de la vapeur à basse
de plus de 374 °C en conditions su température ou pression dans les in
percritiques, et des pressions supéri dustries de procédés
eures à 250-300 bars et des tempéra
tures de plus de 580-600 °C en Non applicable aux turbines et moteurs
conditions ultra-supercritiques à gaz produisant de la vapeur en mode
cogénération.
Dans le cas des unités brûlant de la
biomasse, l'applicabilité peut être limi
tée par la corrosion à haute tempéra
ture provoquée par certaines biomasses
L 212/24 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
MTD 13. Afin de réduire la consommation d'eau et le volume des rejets d'eaux usées contaminées, la MTD
consiste à appliquer une des deux techniques énumérées ci-dessous, ou les deux.
a. Recyclage des eaux Les flux d'eaux usées, y compris les Non applicable aux eaux usées issues
eaux de ruissellement, provenant de des systèmes de refroidissement lors
l'installation sont réutilisés à d'autres qu'elles contiennent des produits chi
fins. Le degré de recyclage est limité miques de traitement de l'eau ou des
par les exigences relatives à la qualité concentrations élevées de sels prove
du flux d'eaux réceptrices et par le bi nant de l'eau de mer
lan hydrique de l'installation
b. Manutention des Les cendres résiduelles chaudes et sè Uniquement applicable aux installa
cendres résiduelles ches tombent du foyer sur un tions qui brûlent des combustibles soli
sèches convoyeur mécanique et sont refroi des.
dies par l'air ambiant. Aucune eau Des restrictions techniques peuvent li
n'est utilisée dans le processus. miter l'applicabilité aux installations de
combustion existantes
MTD 14. Afin d'empêcher la contamination des eaux usées et de réduire les émissions dans l'eau, la MTD
consiste à séparer les flux d'eaux usées et à les traiter séparément, en fonction des polluants qu'ils
contiennent.
Description
Les flux d'eaux usées classiquement séparés et traités comprennent les eaux de ruissellement, l'eau de refroidis
sement et les eaux usées provenant du traitement des fumées.
Applicabilité
Dans le cas des installations existantes, l'applicabilité peut être limitée par la configuration des systèmes
d'évacuation des eaux usées.
MTD 15. Afin de réduire les émissions dans l'eau résultant du traitement des fumées, la MTD consiste à
recourir à une combinaison appropriée des techniques énumérées ci-dessous et à appliquer des techniques
secondaires le plus près possible de la source de manière à éviter la dilution
Techniques primaires
b. Adsorption sur Composés organiques, mercure (Hg) Applicable d'une manière générale
charbon actif
d. Traitement Mercure (Hg), nitrates (NO3–), nitrites Applicable d'une manière générale
biologique (NO2–)
anaérobie/en anoxie
Les NEA-MTD se rapportent aux rejets directs dans une masse d'eau réceptrice au point où les émissions
quittent l'installation.
Tableau 1
NEA-MTD pour les rejets directs résultant du traitement des fumées dans une masse
d'eau réceptrice
NEA-MTD
Substance/Paramètre
Moyenne journalière
NEA-MTD
Substance/Paramètre
Moyenne journalière
Cd 2-5 µg/l
Cr 10-50 µg/l
Cu 10-50 µg/l
Hg 0,2-3 µg/l
Ni 10-50 µg/l
Pb 10-20 µg/l
Zn 50-200 µg/l
(1) Le NEA-MTD applicable est soit celui pour le COT, soit celui pour la DCO. Le paramètre COT est préférable car sa sur
veillance n'implique pas l'utilisation de composés très toxiques.
(2) Ce NEA-MTD s'applique après soustraction de la charge du flux entrant.
(3) Ce NEA-MTD ne s'applique qu'aux eaux usées résultant de l'utilisation de systèmes FGD par voie humide.
(4) Ce NEA-MTD ne s'applique qu'aux installations de combustion utilisant des composés du calcium pour le traitement
des fumées.
(5) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD n'est pas nécessairement applicable en cas d'eaux usées très salines (par
exemple, concentrations de chlorures > 5 g/l), du fait de la solubilité accrue du sulfate de calcium.
(6) Ce NEA-MTD ne s'applique pas aux rejets dans la mer ou dans les masses d'eau saumâtre.
MTD 16. Afin de réduire la quantité de déchets à éliminer résultant des procédés de combustion ou de
gazéification et des techniques de réduction des émissions, la MTD consiste à organiser les opérations de
manière à maximiser, par ordre de priorité et compte tenu de l'ensemble du cycle de vie:
a) la prévention des déchets, c'est-à-dire maximiser la proportion de résidus qui sont des sous-produits;
b) la préparation des déchets en vue de leur réemploi, c'est-à-dire en fonction des critères spécifiques de
qualité requis;
c) le recyclage des déchets;
d) d'autres formes de valorisation des déchets (par exemple, la valorisation énergétique),
grâce à la mise en œuvre d'une combinaison appropriée des techniques énumérées ci-dessous
a. Production de gypse Optimisation de la qualité des résidus Applicable d'une manière générale
en tant que sous- à base de calcium générés par les sys dans les limites des contraintes liées à
produit tèmes de désulfuration des fumées la qualité requise de gypse, aux exigen
par voie humide, afin que ces résidus ces sanitaires associées à chaque usage
puissent être utilisés comme substi spécifique et aux conditions du mar
tuts du gypse naturel (par exemple ché.
comme matière première dans l'in
dustrie des plaques de plâtre). La qua
lité du calcaire utilisé dans la FGD par
voie humide a une incidence sur la
pureté du gypse produit
b. Recyclage ou Recyclage ou valorisation des résidus Applicable d'une manière générale,
valorisation des (par exemple, résidus des procédés de dans les limites des contraintes liées à
résidus dans le désulfuration par voie semi-sèche, la qualité requise des matériaux (par
secteur de la cendres volantes, cendres résiduelles) exemple, propriétés physiques, teneur
construction sous forme de matériaux de construc en substances nocives) pour chaque
tion (par exemple pour la construc usage spécifique, et aux conditions du
tion des routes, en remplacement du marché.
sable dans la fabrication du béton, ou
dans l'industrie du ciment).
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/27
c. Valorisation L'énergie résiduelle contenue dans les Applicable d'une manière générale
énergétique cendres et les boues riches en carbone lorsque les installations sont en mesure
consistant à utiliser qui résultent de la combustion du d'accepter des déchets dans le mélange
des déchets dans le charbon, du lignite, du fioul lourd, de de combustibles et sont techniquement
mélange combustible la tourbe ou de la biomasse peut être équipées pour amener les combustibles
valorisée, par exemple, en mélangeant dans la chambre de combustion
les cendres et les boues avec le
combustible
d. Préparation du La préparation du catalyseur usé en L'applicabilité peut être limitée par
catalyseur usé en vue vue du réemploi (jusqu'à quatre fois l'état mécanique du catalyseur et les
du réemploi pour les catalyseurs de SCR) rétablit performances requises de maîtrise des
partiellement ou intégralement l'effi émissions de NOX et de NH3
cacité de celui-ci, prolongeant sa du
rée de vie utile de plusieurs décennies.
La préparation du catalyseur usé en
vue du réemploi est intégrée dans un
système de de gestion du catalyseur
MTD 17. Afin de réduire les émissions sonores, la MTD consiste à appliquer une ou plusieurs des techniques
énumérées ci-dessous.
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion de charbon ou de lignite. Elles s'appliquent en plus des conclusions
générales sur les MTD figurant au point 1.
a. Procédé de Des procédés de combustion tels que Applicable d'une manière générale
combustion intégrée la combustion de charbon sous forme
garantissant un haut pulvérisée, la combustion en lit flui
rendement de la disé ou en couche permettent cette
chaudière et incluant intégration.
des techniques
primaires de
réduction des
émissions de NOX
(par exemple,
étagement de l'air,
étagement du
combustible,
brûleurs bas NOX ou
recyclage des
fumées)
2.1.2. E ffi c ac i té én er g é ti qu e
MTD 19. Afin d'accroître l'efficacité énergétique de la combustion du charbon ou du lignite, la MTD consiste
à appliquer une combinaison appropriée des techniques indiquées dans la MTD 12 et ci-dessous.
a. Manutention des Les cendres résiduelles chaudes et sè Des restrictions techniques peuvent li
cendres résiduelles ches tombent du foyer sur un miter l'applicabilité aux installations de
sèches convoyeur mécanique et sont refroi combustion existantes
dies par l'air ambiant après avoir été
redirigées vers le foyer pour être re
brûlées. Tant la recombustion des
cendres que leur refroidissement gé
nèrent une énergie utile.
Tableau 2
Consommation totale
Rendement électrique net (%) (3) nette de combustible
Type d'unité de combustion
(%) (3) (4) (5)
Unité nouvelle ou
Unité nouvelle (6) (7) Unité existante (6) (8)
existante
Consommation totale
Rendement électrique net (%) (3) nette de combustible
Type d'unité de combustion
(%) (3) (4) (5)
Unité nouvelle ou
Unité nouvelle (6) (7) Unité existante (6) (8)
existante
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas dans le cas des unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des unités de cogénération, un seul des deux NEEA-MTD («Rendement électrique net» ou «Consommation
totale nette de combustible») s'applique, en fonction de la conception de l'unité de cogénération (c'est-à-dire privilé
giant plutôt la production d'électricité ou plutôt la production de chaleur).
(3) Les valeurs basses de la fourchette peuvent correspondre aux cas où le type de système de refroidissement utilisé ou la
localisation géographique de l'unité ont une incidence négative sur le rendement énergétique.
(4) Ces niveaux ne pourront peut-être pas être atteints si la demande de chaleur est trop faible.
(5) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux unités produisant uniquement de l'électricité.
(6) Les valeurs basses des fourchettes de NEEA-MTD sont obtenues en cas de conditions climatiques défavorables, d'unités
alimentées en lignite de faible qualité ou d'unités anciennes (mises en service pour la première fois avant 1985).
(7) La valeur haute de la fourchette de NEEA-MTD peut être obtenue pour des valeurs élevées des paramètres de vapeur
(pression, température).
(8) L'amélioration possible du rendement électrique dépend de chaque unité, mais on estime que l'application des MTD
dans les unités existantes peut entraîner une augmentation de ce rendement de plus de 3 points de pourcentage, en
fonction de la conception initiale de l'unité et des rénovations déjà effectuées.
(9) Dans le cas des unités qui brûlent du lignite dont le pouvoir calorifique inférieur est inférieur à 6 MJ/kg, la valeur basse
de la fourchette de NEEA-MTD est 41,5 %.
(10) La valeur haute de la fourchette de NEEA-MTD peut atteindre 46 % dans le cas des unités de puissance ≥ 600 MWth
utilisant la vapeur dans les conditions supercritiques ou ultrasupercritiques.
(11) La valeur haute de la fourchette de NEEA-MTD peut atteindre 44 % dans le cas des unités de puissance ≥ 600 MWth
utilisant la vapeur dans les conditions supercritiques ou ultrasupercritiques.
MTD 20. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO et de N2O dues à la combustion de charbon ou de lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques énumérées ci-dessous.
c. Réduction non Voir la description au point 8.3. L'applicabilité peut être limitée dans le
catalytique sélective Peut être appliquée avec la SCR hy cas des chaudières présentant une sec
(SNCR) bride de finition («slip» SCR) tion transversale de grande dimension,
qui empêche le mélange homogène du
NH3 et des NOX.
L'applicabilité peut être limitée dans le
cas des installations de combustion ex
ploitées moins de 1 500 h/an à charge
très variable de la chaudière
L 212/30 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
e. Combinaison de Voir la description au point 8.3. Applicable au cas par cas, en fonction
techniques de des caractéristiques du combustible et
réduction des du procédé de combustion
émissions de NOX et
de SOX
Tableau 3
NEA-MTD (mg/Nm3)
≥ 300, chaudière CLF brûlant du 50-85 > 85-150 (4) (5) 80-125 140-165 (6)
charbon ou du lignite et chaudière
CP au lignite
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des chaudières CP mises en service au plus tard le 1er juillet 1987 qui sont exploitées moins de 1 500 h/an
et auxquelles la SCR ou la SNCR ne sont pas applicables, la valeur haute de la fourchette est 340 mg/Nm3.
(3) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(4) L'obtention de la valeur basse de la fourchette est considérée comme possible en cas d'utilisation de la SCR.
(5) La valeur haute de la fourchette est 175 mg/Nm3 pour les chaudières CLF mises en service au plus tard le 7 janvier
2014 et pour les chaudières CP au lignite.
(6) La valeur haute de la fourchette est 220 mg/Nm3 pour les chaudières CLF mises en service au plus tard le 7 janvier
2014 et pour les chaudières CP au lignite.
(7) Dans le cas des installations mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette est
200 mg/Nm3 pour les installations exploitées 1 500 h/an ou davantage, et 220 mg/Nm3 pour les installations exploitées
moins de 1 500 h/an.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/31
À titre indicatif, les niveaux annuels moyens d'émissions de CO des installations de combustion existantes
exploitées 1 500 h/an ou davantage, ou des installations nouvelles sont généralement les suivants:
≥ 300, chaudière CLF brûlant du charbon ou du lignite et chaudière CP < 30–100 (1)
au lignite
(1) La valeur haute de la fourchette peut atteindre 140 mg/Nm3 en cas de limitations dues à la conception de la chaudière,
ou dans le cas des chaudières à lit fluidisé non équipées de dispositifs de réduction secondaire des émissions de NOX.
MTD 21. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la
combustion de charbon ou de lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées
ci-dessous.
a. Injection de sorbant Voir la description au point 8.4. Applicable d'une manière générale
dans le foyer (foyer
ou lit fluidisé)
f. Désulfuration des Voir la description au point 8.4. Non applicable aux installations de
fumées par voie combustion exploitées moins de
humide (FGD par 500 h/an.
voie humide) Des considérations techniques et éco
nomiques peuvent limiter l'applicabilité
g. FGD à l'eau de mer de la technique aux installations de
combustion de puissance < 300 MWth
ainsi qu'aux installations de combus
tion existantes exploitées entre 500 et
1 500 h/an
j. Choix du Voir la description au point 8.4. Applicable dans les limites des
combustible Utilisation de combustible à faible te contraintes liées à la disponibilité des
neur en soufre (jusqu'à 0,1 % en différents types de combustibles, en
poids, base sèche), en chlore ou en fonction de la politique énergétique de
fluor l'État membre. L'applicabilité peut être
limitée par des contraintes de concep
tion dans le cas des installations de
combustion qui utilisent des combusti
bles indigènes très spécifiques
Tableau 4
NEA-MTD (mg/Nm3)
Moyenne journalière ou
Puissance thermique nominale to Moyenne jour
Moyenne annuelle moyenne sur la période
tale de l'installation nalière
d'échantillonnage.
(MWth)
Installation Installation Installation
Installation existante (2)
nouvelle existante (1) nouvelle
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) Dans le cas des installations mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de NEA-
MTD est 250 mg/Nm3.
(4) La valeur basse de la fourchette peut être obtenue moyennant utilisation de combustibles à faible teneur en soufre, en
association avec les systèmes les plus avancés de réduction des émissions par voie humide.
(5) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 220 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus
tard le 7 janvier 2014 et exploitées moins de 1 500 h/an. Pour les autres installations existantes mises en service au
plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 205 mg/Nm3
(6) Dans le cas des chaudières à lit fluidisé circulant, la valeur basse de la fourchette peut être obtenue en recourant à la
FGD par voie humide à haut rendement. La valeur haute de la fourchette peut être obtenue en appliquant la technique
d'injection de sorbant dans le foyer.
Dans le cas d'une installation de combustion de puissance thermique nominale totale supérieure à 300 MW,
spécifiquement conçue pour utiliser des combustibles à base de lignite indigène et qui peut démontrer qu'elle
ne peut pas respecter les NEA-MTD indiqués dans le Tableau 4 pour des raisons technico-économiques, les
NEA-MTD de moyenne journalière figurant dans le Tableau 4 ne s'appliquent pas, et la valeur haute de la
fourchette de NEA-MTD de moyenne annuelle est la suivante:
i) pour un système FGD nouveau: CBG × 0,01 avec un maximum de 200 mg/Nm3,
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/33
ii) pour un système FGD existant: CBG × 0,03 avec un maximum de 320 mg/Nm3,
où CBG désigne la concentration de SO2 dans les fumées non traitées, en moyenne annuelle (dans les
conditions standard indiquées dans la rubrique «Généralités»), à l'entrée du système de réduction des
émissions de SOX, pour une teneur de référence en oxygène (O2) de 6 % en volume,
iii) en cas de recours à l'injection de sorbant dans le foyer dans le cadre d'un système FGD, il est possible de
corriger la CBG en tenant compte de l'efficacité de réduction des émissions de SO2 de cette technique
(ηΒSI), comme suit: CBG (corrigée) = CBG (mesurée)/(1-ηΒSI).
Tableau 5
NEA-MTD (mg/Nm3)
Puissance thermique nominale
Polluant totale de l'installation Moyenne annuelle ou moyenne des échantillons sur une année
(MWth)
Installation nouvelle Installation existante (1)
(1) La valeur basse de ces fourchettes de NEA-MTD peut être difficile à obtenir dans le cas des installations équipées d'un
système de FGD par voie humide et d'un échangeur thermique gaz-gaz en aval.
(2) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 20 mg/Nm3 dans les cas suivants: installations brûlant des combusti
bles à teneur moyenne en chlore égale ou supérieure à 1 000 mg/kg (poids sec); installations exploitées moins de
1 500 h/an; chaudières CLF. Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) Dans le cas des installations équipées d'un système de FGD par voie humide avec échangeur thermique gaz-gaz en aval,
la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 7 mg/Nm3.
(4) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 7 mg/Nm3 dans les cas suivants: installations équipées d'un système
de FGD par voie humide avec échangeur thermique gaz-gaz en aval; installations exploitées moins de 1 500 h/an; chau
dières CLF. Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
MTD 22. Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de particules métalliques dues à la
combustion de charbon ou de lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées
ci-dessous.
b. Filtre à manches
Tableau 6
NEA-MTD (mg/Nm3)
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 28 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus tard
le 7 janvier 2014.
(4) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 25 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus tard
le 7 janvier 2014.
(5) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 12 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus tard
le 7 janvier 2014.
(6) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 20 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus tard
le 7 janvier 2014.
(7) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 14 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus tard
le 7 janvier 2014.
MTD 23. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de mercure dues à la combustion de
charbon ou de lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
Effet accessoire des techniques utilisées en premier lieu pour réduire les émissions d'autres polluants
f. Injection d'un Voir la description au point 8.5. Applicable d'une manière générale
sorbant carboné (par Généralement utilisée en association
exemple, charbon avec un électrofiltre ou un filtre à
actif ou charbon manches. L'utilisation de cette tech
actif halogéné) dans nique peut nécessiter des étapes sup
les fumées plémentaires de traitement pour
mieux séparer la fraction de carbone
contenant du mercure avant toute
réutilisation des cendres volantes
g. Utilisation d'additifs Voir la description au point 8.5. Applicable d'une manière générale
halogénés dans le dans le cas de combustibles à faible te
combustible ou neur en halogènes
injection de ceux-ci
dans le foyer
i. Choix du Voir la description au point 8.5. Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles, en
fonction de la politique énergétique de
l'État membre
Tableau 7
NEA-MTD (µg/Nm3)
Puissance thermique nominale totale Moyenne annuelle ou moyenne des échantillons sur une année
de l'installation de combustion
(MWth) Installation nouvelle Installation existante (1)
< 300 < 1-3 < 1-5 < 1-9 < 1-10
(1) La valeur basse de la fourchette de NEA-MTD peut être obtenue par l'application de techniques spécifiques de réduction
des émissions de mercure.
L 212/36 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
2.2. Conclusions sur les MTD pour la combustion de biomasse solide ou de tourbe
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion de biomasse solide ou de tourbe. Elles s'appliquent en plus des conclusions
générales sur les MTD figurant au point 1.
2.2.1. E ffi c ac i té é ne r g ét i qu e
Tableau 8
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas dans le cas des unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des unités de cogénération, un seul des deux NEEA-MTD («Rendement électrique net» ou «Consommation
totale nette de combustible») s'applique, en fonction de la conception de l'unité de cogénération (c'est-à-dire privilégiant
plutôt la production d'électricité ou plutôt la production de chaleur).
(3) Le niveau bas de la fourchette peut correspondre aux cas où le type de système de refroidissement utilisé ou la localisa
tion géographique de l'unité ont une incidence négative sur le rendement énergétique.
(4) Ces niveaux ne pourront peut-être pas être atteints si la demande de chaleur est trop faible.
(5) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux unités produisant uniquement de l'électricité.
(6) La valeur basse de la fourchette peut tomber à 32 % dans le cas des unités de puissance < 150 MWth utilisant des
combustibles à base de biomasse à forte teneur en eau.
MTD 24. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO et de N2O dues à la combustion de biomasse solide ou de tourbe, la MTD consiste à utiliser une ou
plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Optimisation de la Voir les descriptions au point 8.3. Applicable d'une manière générale
combustion
c. Étagement de l'air
d. Étagement du
combustible
e. Recyclage des
fumées
f. Réduction non Voir la description au point 8.3. Non applicable aux installations de
catalytique sélective Peut être appliquée avec la SCR hy combustion exploitées moins de
(SNCR) bride de finition («slip» SCR) 500 h/an à charge très variable de la
chaudière.
L'applicabilité peut être limitée dans le
cas des installations de combustion ex
ploitées entre 500 et 1 500 h/an à
charge très variable de la chaudière.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/37
Tableau 9
NEA-MTD (mg/Nm3)
MTD 25. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la
combustion de biomasse solide ou de lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques
énumérées ci-dessous.
a. Injection de sorbant dans le Voir les descriptions au Applicable d'une manière générale
foyer (foyer ou lit fluidisé) point 8.4.
c. Absorbeur-sécheur par
atomisation
f. Condenseur de fumées
Tableau 10
100-300 < 10-50 < 10-70 (3) < 20-85 < 20-175 (4)
≥ 300 < 10-35 < 10-50 (3) < 20-70 < 20-85 (5)
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) Dans le cas des installations existantes brûlant des combustibles à teneur moyenne en soufre égale ou supérieure à
0,1 % (poids sec), la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 100 mg/Nm3.
(4) Dans le cas des installations existantes brûlant des combustibles à teneur moyenne en soufre égale ou supérieure à
0,1 % (poids sec), la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 215 mg/Nm3.
(5) Dans le cas des installations existantes brûlant des combustibles à teneur moyenne en soufre égale ou supérieure à
0,1 % (poids sec), la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 165 mg/Nm3, ou 215 mg/Nm3 si ces installations
ont été mises en service au plus tard le 7 janvier 2014 ou s'il s'agit de chaudières CLF brûlant de la tourbe.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/39
Tableau 11
(1) Dans le cas des installations brûlant des combustibles à teneur moyenne en chlore égale ou supérieure à 0,1 % (poids
sec), ou dans le cas des installations existantes brûlant de la biomasse en association avec un combustible riche en sou
fre (tourbe, par exemple) ou utilisant des additifs alcalins de conversion des chlorures (soufre élémentaire, par exemple),
la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD de moyenne annuelle est 15 mg/Nm3 pour les nouvelles installations et
25 mg/Nm3 pour installations existantes. La fourchette de NEA-MTD de moyenne journalière ne s'applique pas à ces in
stallations.
(2) La fourchette de NEA-MTD de moyenne journalière ne s'applique pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD de moyenne annuelle pour les installations nouvelles exploitées moins de
1 500 h/an est 15 mg/Nm3.
(3) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(4) La valeur basse de ces fourchettes de NEA-MTD peut être difficile à obtenir dans le cas des installations équipées d'un
système de FGD par voie humide et d'un échangeur thermique gaz-gaz en aval.
(5) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
MTD 26. Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de particules métalliques dues à la
combustion de biomasse solide ou de tourbe, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques
énumérées ci-dessous.
b. Filtre à manches
e. Choix du Voir la description au point 8.5. Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles, en
fonction de la politique énergétique de
l'État membre
L 212/40 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Tableau 12
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
MTD 27. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques mercure dues à la combustion de
biomasse solide ou de tourbe, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-
dessous.
a. Injection d'un Voir les descriptions au point 8.5. Applicable d'une manière générale
sorbant carboné (par
exemple, charbon
actif ou charbon
actif halogéné) dans
les fumées
Effet accessoire des techniques utilisées en premier lieu pour réduire les émissions d'autres polluants
d. Électrofiltre Voir les descriptions au point 8.5. Applicable d'une manière générale
Ces techniques sont principalement
e. Filtre à manches utilisées pour la réduction des émis
sions de poussières
Les niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques de mercure
résultant de la combustion de biomasse solide ou de tourbe sont < 1-5°µg/Nm3 en moyenne sur la période
d'échantillonnage.
Les conclusions sur les MTD présentées au présent point ne s'appliquent pas aux installations de combustion
sur plateformes en mer, qui sont traitées au point 4.3.
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion de fioul lourd ou de gazole dans des chaudières. Elles s'appliquent en plus
des conclusions générales sur les MTD figurant au point 1.
Tableau 13
MTD 28. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO dues à la combustion de fioul lourd ou de gazole dans les chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou
plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Étagement de l'air Voir les descriptions au point 8.3. Applicable d'une manière générale
b. Étagement du
combustible
c. Recyclage des
fumées
g. Réduction Voir les descriptions au point 8.3. Non applicable aux installations de
catalytique sélective combustion exploitées moins de
(SCR) 500 h/an.
Des considérations techniques et éco
nomiques peuvent limiter l'applicabilité
de la technique aux installations de
combustion existantes exploitées entre
500 et 1 500 h/an
Non applicable d'une manière générale
aux installations de combustion de
puissance < 100 MWth.
Tableau 14
NEA-MTD (mg/Nm3)
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) Dans le cas des chaudières industrielles et des installations de chauffage urbain mises en service au plus tard le 27 no
vembre 2003 qui sont exploitées moins de 1 500 h/an et auxquelles la SCR ou la SNCR ne sont pas applicables, la va
leur haute de la fourchette de NEA-MTD est 450 mg/Nm3.
(4) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 110 mg/Nm3 dans le cas des installations de puissance comprise entre
100 et 300 MWth et des installations de puissance ≥ 300 MWth mises en service au plus tard le 7 janvier 2014.
(5) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 145 mg/Nm3 dans le cas des installations de puissance comprise entre
100 et 300 MWth et des installations de puissance ≥ 300 MWth mises en service au plus tard le 7 janvier 2014.
(6) Dans le cas des chaudières industrielles et des installations de chauffage urbain de puissance > 100 MWth mises en ser
vice au plus tard le 27 novembre 2003 qui sont exploitées moins de 1 500 h/an et auxquelles la SCR ou la SNCR ne
sont pas applicables, la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 365 mg/Nm3.
MTD 29. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la
combustion de fioul lourd ou de gazole dans des chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques énumérées ci-dessous.
a. Injection de sorbant Voir la description au point 8.4. Applicable d'une manière générale
dans le conduit (ISC)
b. Absorbeur-sécheur
par atomisation
c. Condenseur de
fumées
Tableau 15
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) Dans le cas des chaudières industrielles et des installations de chauffage urbain mises en service au plus tard le 27 no
vembre 2003 et qui sont exploitées moins de 1 500 h/an, la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est
400 mg/Nm3.
(4) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 175 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus
tard le 7 janvier 2014.
(5) Dans le cas des chaudières industrielles et des installations de chauffage urbain mises en service au plus tard le 27 no
vembre 2003, qui sont exploitées moins de 1 500 h/an et auxquelles la FGD par voie humide n'est pas applicable, la va
leur haute de la fourchette de NEA-MTD est 200 mg/Nm3.
MTD 30. Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de particules métalliques dues à la
combustion de fioul lourd ou de gazole dans des chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques énumérées ci-dessous.
b. Filtre à manches
e. Désulfuration des Voir la description au point 8.5. Voir applicabilité dans la MTD 29
fumées par voie La technique est principalement utili
humide (FGD par sée pour la réduction des émissions
voie humide) de SOX, de HCl ou de HF
f. Choix du Voir la description au point 8.5. Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles, en
fonction de la politique énergétique de
l'État membre
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/45
Tableau 16
Niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques de
poussières résultant de la combustion de fioul lourd ou de gazole dans des chaudières
3.2.1. E ff i c a c i té é n er g ét iq u e
MTD 31. Afin d'accroître l'efficacité énergétique de la combustion de fioul lourd ou de gazole dans des
moteurs alternatifs, la MTD consiste à appliquer une combinaison appropriée des techniques indiquées dans
la MTD 12 et ci-dessous.
a. Cycle combiné Voir la description Applicable d'une manière générale aux unités nouvelles
au point 8.2. exploitées 1 500 h/an ou davantage.
Applicable aux unités existantes dans les limites des
contraintes liées à la conception du cycle vapeur et à
l'espace disponible.
Non applicable aux unités existantes exploitées moins
de 1 500 h/an.
Tableau 17
Niveaux d'efficacité énergétique associés à la MTD (NEEA-MTD) pour la combustion de
fioul lourd ou de gazole dans des moteurs alternatifs
NEEA-MTD (1)
NEEA-MTD (1)
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Les NEEA-MTD de rendement électrique net s'appliquent aux unités de cogénération conçues pour privilégier la produc
tion d'électricité, ainsi qu'aux unités produisant uniquement de l'électricité.
(3) Ces niveaux peuvent être difficiles à atteindre dans le cas des moteurs équipés de techniques secondaires énergivores de
réduction des émissions.
(4) Ce niveau peut être difficile à atteindre dans le cas des moteurs utilisant un radiateur comme système de refroidisse
ment, dans les climats secs et chauds.
MTD 32. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de fioul
lourd ou de gazole dans des moteurs alternatifs, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques
énumérées ci-dessous.
a. Combustion à faibles Voir les descriptions au point 8.3. Applicable d'une manière générale
émissions de NOX
dans les moteurs
diesel
MTD 33. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de CO et de composés organiques volatils
dues à la combustion de fioul lourd ou de gazole dans des moteurs alternatifs, la MTD consiste à utiliser une
ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
b. Catalyseurs Voir les descriptions au point 8.3. Non applicable aux installations de
d'oxydation combustion exploitées moins de
500 h/an.
L'applicabilité peut être limitée par la
teneur en soufre du combustible
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/47
Tableau 18
NEA-MTD (mg/Nm3)
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an ou qui ne peuvent pas être équipées
de techniques secondaires de réduction des émissions
(2) La fourchette de NEA-MTD est comprise entre 1 150 et 1 900 mg/Nm3 pour les installations exploitées moins de
1 500 h/an et pour les installations qui ne peuvent pas être équipées de techniques secondaires de réduction des émis
sions.
(3) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(4) Dans le cas des installations comprenant des unités de puissance < 20 MWth fonctionnant au fioul lourd, la valeur haute
de la fourchette de NEA-MTD applicable à ces unités est 225 mg/Nm3.
À titre indicatif, dans le cas des installations de combustion existantes brûlant uniquement du fioul lourd et
exploitées 1 500 h/an ou davantage, ou des installations de combustion nouvelles brûlant uniquement du
fioul lourd,
— les niveaux annuels moyens d'émission de CO sont généralement compris entre 50 et 175 mg/Nm3;
— la moyenne sur la période d'échantillonnage pour les émissions de COV totaux est généralement de 10 à
40 mg/Nm3.
3.2.3. Émi s s io n s at m o sp hé r iq ue s d e S O X , de H Cl et de H F
MTD 34. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la
combustion de fioul lourd ou de gazole dans des moteurs alternatifs, la MTD consiste à utiliser une ou
plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Choix du Voir les descriptions au point 8.4. Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles, en
fonction de la politique énergétique de
l'État membre
Tableau 19
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 280 mg/Nm3 si aucune technique secondaire de réduction des émis
sions ne peut être appliquée. Cela correspond à une teneur en soufre du carburant de 0,5 % (poids sec)
MTD 35. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de particules métalliques
dues à la combustion de fioul lourd ou de gazole dans des moteurs alternatifs, la MTD consiste à utiliser une
ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Choix du Voir les descriptions au point 8.5. Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles, en
fonction de la politique énergétique de
l'État membre
Tableau 20
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion de gazole dans des turbines à gaz. Elles s'appliquent en plus des
conclusions générales sur les MTD figurant au point 1.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/49
MTD 36. Afin d'accroître l'efficacité énergétique de la combustion de gazole dans des turbines à gaz, la MTD
consiste à appliquer une combinaison appropriée des techniques indiquées dans la MTD 12 et ci-dessous.
a. Cycle combiné Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale aux
unités nouvelles exploitées 1 500 h/an
ou davantage.
Applicable aux unités existantes dans
les limites des contraintes liées à la
conception du cycle vapeur et à l'es
pace disponible.
Non applicable aux unités existantes
exploitées moins de 1 500 h/an.
Tableau 21
Niveaux d'efficacité énergétique associés à la MTD (NEEA-MTD) pour les turbines à gaz
alimentées au gazole
NEEA-MTD (1)
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Les NEEA-MTD de rendement électrique net s'appliquent aux unités de cogénération conçues pour privilégier la produc
tion d'électricité, ainsi qu'aux unités produisant uniquement de l'électricité.
MTD 37. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de gazole
dans des turbines à gaz, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Ajout d'eau/vapeur Voir la description au point 8.3. L'applicabilité peut être limitée par les
ressources en eau disponibles
MTD 38. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de CO dues à la combustion de gazole
dans des turbines à gaz, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
À titre indicatif, le niveau des émissions atmosphériques de NOX résultant de la combustion de gazole dans
des turbines à gaz à deux combustibles réservées aux utilisations d'urgence et exploitées moins de 500 h/an
est généralement compris entre 145 et 250 mg/Nm3 en moyenne journalière ou en moyenne sur la période
d'échantillonnage
MTD 39. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX et de poussières dues à la
combustion de gazole dans des turbines à gaz, la MTD consiste à appliquer la technique indiquée ci-dessous.
a. Choix du Voir la description au point 8.4. Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles, en
fonction de la politique énergétique de
l'État membre
Tableau 22
NEA-MTD (mg/Nm3)
SO2 Poussières
(1) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations existantes exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations existantes exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion de gaz naturel. Elles s'appliquent en plus des conclusions générales sur les
MTD figurant au point 1. Elles ne s'appliquent pas aux installations de combustion sur plateformes en mer,
qui sont traitées au point 4.3.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/51
MTD 40. Afin d'accroître l'efficacité énergétique de la combustion de gaz naturel, la MTD consiste à
appliquer une combinaison appropriée des techniques indiquées dans la MTD 12 et ci-dessous.
a. Cycle combiné Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale aux nou
velles turbines à gaz et aux nouveaux moteurs
à gaz, sauf lorsqu'ils sont exploités moins de
< 1 500 h/an.
Applicable aux turbines et moteurs à gaz exi
stants dans les limites des contraintes liées à
la conception du cycle vapeur et à l'espace
disponible.
Non applicable aux turbines et moteurs à gaz
existants exploités moins de < 1 500 h/an.
Non applicable aux turbines à gaz à entraîne
ment mécanique exploitées de manière dis
continue à charge variable et avec de fré
quents arrêts et démarrages.
Non applicable aux chaudières
Tableau 23
Moteur à gaz 39,5-44 (6) 35-44 (6) 56-85 (6) Pas de NEEA-MTD
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des unités de cogénération, un seul des deux NEEA-MTD («Rendement électrique net» ou «Consommation
totale nette de combustible») s'applique, en fonction de la conception de l'unité de cogénération (c'est-à-dire privilégiant
plutôt la production d'électricité ou plutôt la production de chaleur).
(3) Les NEEA-MTD de consommation totale nette de combustible ne pourront peut-être pas être atteints si la demande de
chaleur est trop faible.
(4) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations produisant uniquement de l'électricité.
(5) Ces NEEA-MTD s'appliquent aux unités destinées aux applications d'entraînement mécanique.
(6) Ces niveaux seront peut-être difficiles à atteindre dans le cas des moteurs réglés pour un niveau d'émissions de NOX in
férieur à 190 mg/Nm3.
L 212/52 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
MTD 41. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de gaz
naturel dans des chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Étagement de l'air ou Voir les descriptions au point 8.3. Applicable d'une manière générale
du combustible L'étagement de l'air est souvent asso
cié aux brûleurs bas NOX
d. Système de contrôle Voir la description au point 8.3. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé Cette technique est souvent utilisée en tions de combustion peut être limitée
association avec d'autres techniques car cela suppose la rénovation du sys
ou peut être utilisée seule dans le cas tème de combustion ou du système de
des installations de combustion ex contrôle/commande
ploitées moins de 500 h/an
MTD 42. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de gaz
naturel dans des turbines à gaz, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-
dessous.
a. Système de contrôle Voir la description au point 8.3. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé Cette technique est souvent utilisée en tions de combustion peut être limitée
association avec d'autres techniques car cela suppose la rénovation du sys
ou peut être utilisée seule dans le cas tème de combustion ou du système de
des installations de combustion ex contrôle/commande
ploitées moins de 500 h/an
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/53
b. Ajout d'eau/vapeur Voir la description au point 8.3. L'applicabilité peut être limitée par les
ressources en eau disponibles
e. Brûleurs bas NOX Voir la description au point 8.3. Applicable d'une manière générale à
une combustion supplémentaire pour
des générateurs de vapeur à récupéra
tion de chaleur dans le cas des installa
tions de combustion à turbine à gaz à
cycle combiné.
MTD 43. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de gaz
naturel dans des moteurs, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Système de contrôle Voir la description au point 8.3. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé Cette technique est souvent utilisée en tions de combustion peut être limitée
association avec d'autres techniques car cela suppose la rénovation du sys
ou peut être utilisée seule dans le cas tème de combustion ou du système de
des installations de combustion ex contrôle/commande
ploitées moins de 500 h/an
b. Système à mélange Voir la description au point 8.3. Uniquement applicable nouveaux mo
pauvre Généralement utilisé en association teurs à gaz
avec la SCR
L 212/54 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
c. Système à mélange Voir les descriptions au point 8.3. Uniquement applicable aux nouveaux
pauvre avancé moteurs à allumage par bougies
MTD 44. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de CO dues à la combustion de gaz
naturel, la MTD consiste à garantir une combustion optimisée ou à utiliser des catalyseurs d'oxydation.
Description
Tableau 24
CCGT existantes à consommation totale nette de 50-600 25-50 (10) 35-55 (11)
combustible ≥ 75 %
Turbines à gaz mises en services au plus tard le ≥ 50 Pas de NEA- 60-140 (12) (13)
27 novembre 2003, ou turbines à gaz existantes ré MTD
servées aux utilisations d'urgence et exploitées
moins de 500 h/an
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/55
Turbines à gaz existantes pour applications d'entraî ≥ 50 15-50 (14) 25-55 (15)
nement mécanique — Toutes sauf les installations
exploitées moins de 500 h/an
(1) Ces NEA-MTD s'appliquent également à la combustion de gaz naturel dans les turbines à deux combustibles.
(2) Dans le cas des turbines à gaz équipées de brûleurs bas NOX par voie sèche, ces NEA-MTD s'appliquent uniquement
lorsque les brûleurs fonctionnent en mode bas NOX par voie sèche.
(3) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations existantes exploitées moins de 1 500 h/an.
(4) L'optimisation du fonctionnement d'une technique existante en vue de réduire davantage les émissions de NOX peut
entraîner une augmentation des émissions de CO vers le haut de la fourchette indicative des niveaux d'émission de CO
indiquée à la suite du présent tableau
(5) Ces NEA-MTD ne s'appliquent pas aux turbines existantes pour applications d'entraînement mécanique ni aux installa
tions exploitées moins de 500 h/an.
(6) Dans le cas des installations dont le rendement électrique net (REN) est supérieur à 39 %, un facteur de correction
peut être appliqué à la valeur haute de la fourchette, correspondant à [valeur haute] × REN/39, où REN désigne le ren
dement électrique net ou le rendement mécanique net de l'installation, déterminé dans les conditions de charge de
base définies par l'ISO.
(7) La valeur haute de la fourchette est 80 mg/Nm3 dans le cas des installations mises en service au plus tard le 27 novem
bre 2003 et exploitées entre 500 et 1 500 h/an.
(8) Dans le cas des installations dont le rendement électrique net (REN) est supérieur à 55 %, un facteur de correction
peut être appliqué à la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD, correspondant à [valeur haute] × REN/55, où REN
désigne le rendement électrique net ou le rendement mécanique net de l'installation, déterminé dans les conditions de
charge de base définies par l'ISO.
(9) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de
NEA-MTD est 65 mg/Nm3
(10) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de
NEA-MTD est 55 mg/Nm3
(11) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de
NEA-MTD est 80 mg/Nm3
(12) La valeur basse de la fourchette de NEA-MTD pour les NOX peut être obtenue avec des brûleurs bas NOX par voie sè
che.
(13) Ces niveaux sont indicatifs.
(14) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de
NEA-MTD est 60 mg/Nm3
(15) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de
NEA-MTD est 65 mg/Nm3
À titre indicatif, les niveaux annuels moyens d'émissions de CO de chaque type d'installation de combustion
existante exploitée 1 500 h/an ou davantage et de chaque type d'installation de combustion nouvelle sont
généralement les suivants:
— nouvelles OCGT de puissance ≥ 50 MWth: < 5–40 mg/Nm3. Dans le cas des installations dont le
rendement électrique net (REN) est supérieur à 39 %, un facteur de correction peut être appliqué à la
valeur haute de la fourchette, correspondant à [valeur haute] × REN/39, où REN désigne le rendement
électrique net ou le rendement mécanique net de l'installation, déterminé dans les conditions de charge de
base définies par l'ISO,
— OCGT existantes de puissance ≥ 50 MWth (à l'exception des turbines destinées aux applications d'entraî
nement mécanique): < 5–40 mg/Nm3. La valeur haute de la fourchette est généralement 80 mg/Nm3 dans
le cas des installations existantes auxquelles il n'est pas possible d'appliquer des techniques de réduction
des émissions de NOX par voie sèche, ou 50 mg/Nm3 dans le cas des installations exploitées à faible
charge,
— nouvelles CCGT de puissance ≥ 50 MWth: < 5-30 mg/Nm3. Dans le cas des installations dont le
rendement électrique net (REN) est supérieur à 55 %, un facteur de correction peut être appliqué à la
valeur haute de la fourchette, correspondant à [valeur haute] × REN/55, où REN désigne le rendement
électrique net ou le rendement mécanique net de l'installation, déterminé dans les conditions de charge de
base définies par l'ISO.
— CCGT existantes de puissance ≥ 50 MWth: < 5-30 mg/Nm3. La valeur haute de cette fourchette est en
général 50 mg/Nm3 dans le cas des installations exploitées à faible charge,
— turbines à gaz existantes de puissance ≥ 50 MWth pour applications d'entraînement mécanique: < 5-
40 mg/Nm3. La valeur haute de la fourchette est en général 50 mg/Nm3 lorsque les installations
fonctionnent à faible charge.
Dans le cas des turbines à gaz équipées de brûleurs bas NOX par voie sèche, ces niveaux indicatifs corres
pondent aux situations dans lesquelles les brûleurs bas NOX par voie sèche sont efficaces.
L 212/56 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Tableau 25
NEA-MTD (mg/Nm3)
Description
Voir les descriptions au point 8.3. Les catalyseurs d'oxydation ne sont pas efficaces pour réduire les émissions
des hydrocarbures saturés comportant moins de quatre atomes de carbone.
Tableau 26
NEA-MTD (mg/Nm3)
Formaldéhyde CH4
Puissance thermique nominale
totale de l'installation de combus
Moyenne sur la période d'échantillonnage
tion (MWth)
Installation nouvelle ou
Installation nouvelle Installation existante
existante
4.2. Conclusions sur les MTD pour la combustion des gaz sidérurgiques
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion des gaz sidérurgiques (gaz de haut fourneau, gaz de cokerie, gaz de conver
tisseur à l'oxygène) seuls, en combinaison ou simultanément avec d'autres combustibles gazeux ou liquides.
Elles s'appliquent en plus des conclusions générales sur les MTD figurant au point 1.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/57
MTD 46. Afin d'accroître l'efficacité énergétique de la combustion des gaz sidérurgiques, la MTD consiste à
appliquer une combinaison appropriée des techniques indiquées dans la MTD 12 et ci-dessous.
a. Système de gestion Voir la description au point 8.2. Uniquement applicable aux aciéries in
des gaz de procédé tégrées
Tableau 27
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas dans le cas des unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des unités de cogénération, un seul des deux NEEA-MTD («Rendement électrique net» ou «Consommation
totale nette de combustible») s'applique, en fonction de la conception de l'unité de cogénération (c'est-à-dire privilégiant
plutôt la production d'électricité ou plutôt la production de chaleur).
(3) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations produisant uniquement de l'électricité.
(4) Les variations du rendement énergétique des unités de cogénération sont, dans une large mesure, fonction de la de
mande locale de chaleur et d'électricité.
Tableau 28
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas dans le cas des unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des unités de cogénération, un seul des deux NEEA-MTD («Rendement électrique net» ou «Consommation
totale nette de combustible») s'applique, en fonction de la conception de l'unité de cogénération (c'est-à-dire privilégiant
plutôt la production d'électricité ou plutôt la production de chaleur).
(3) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations produisant uniquement de l'électricité.
L 212/58 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
MTD 47. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de gaz
sidérurgiques dans des chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-
dessous.
a. Brûleurs bas NOX Voir la description au point 8.3. Applicable d'une manière générale
Brûleurs bas NOX spécialement
conçus, disposés en plusieurs rangées
par type de combustible ou présen
tant des caractéristiques spécifiques
(par exemple, des injecteurs réservés
aux différents combustibles, ou pré
mélange des combustibles)
c. Étagement du
combustible
d. Recyclage des
fumées
e. Système de gestion Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale,
des gaz de procédé dans les limites des contraintes liées à
la disponibilité des différents types de
combustibles.
f. Système de contrôle Voir la description au point 8.3. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé Cette technique est utilisée en associa tions de combustion peut être limitée
tion avec d'autres techniques car cela suppose la rénovation du sys
tème de combustion ou du système de
contrôle/commande
g. Réduction non Voir les descriptions au point 8.3. Non applicable aux installations de
catalytique sélective combustion exploitées moins de
(SNCR) 500 h/an.
MTD 48. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de gaz
sidérurgiques dans des CCGT, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-
dessous.
a. Système de gestion Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière générale,
des gaz de procédé dans les limites des contraintes liées à
la disponibilité des différents types de
combustibles.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/59
b. Système de contrôle Voir la description au point 8.3. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé Cette technique est utilisée en associa tions de combustion peut être limitée
tion avec d'autres techniques car cela suppose la rénovation du sys
tème de combustion ou du système de
contrôle/commande
c. Ajout d'eau/vapeur Voir la description au point 8.3. L'applicabilité peut être limitée par les
Dans les turbines à gaz à deux ressources en eau disponibles
combustibles appliquant la technique
des brûleurs bas NOX par voie sèche
pour la combustion des gaz sidérurgi
ques, on a généralement recours à
l'ajout d'eau/vapeur lors de la
combustion de gaz naturel
d. Brûleurs bas NOX Voir la description au point 8.3. Applicable dans les limites des
par voie sèche Les brûleurs bas NOX par voie sèche contraintes liées à la réactivité des gaz
utilisés pour la combustion des gaz sidérurgiques tels que le gaz de coke
sidérurgiques diffèrent de ceux qui rie.
sont utilisés pour la combustion de L'applicabilité peut être limitée dans le
gaz naturel uniquement. cas des turbines lorsqu'il n'y a pas de
module de rénovation disponible ou
lorsque des systèmes d'ajout d'eau/va
peur sont installés
e. Brûleurs bas NOX Voir la description au point 8.3. Uniquement applicable à une combus
tion supplémentaire pour des généra
teurs de vapeur à récupération de cha
leur dans les installations de
combustion à turbine à gaz à cycle
combiné.
MTD 49. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de CO dues à la combustion des gaz
sidérurgiques, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Optimisation de la Voir les descriptions au point 8.3. Applicable d'une manière générale
combustion
Tableau 29
4.2.3. Ém is si on s at m o sp h ér i que s d e SO X
MTD 50. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX dues à la combustion des gaz
sidérurgiques, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Système de gestion Voir la description au point 8.2. Applicable d'une manière géné
des gaz de procédé Dans les limites autorisées par l'usine sidé rale, dans les limites des
et choix du rurgique, maximaliser l'utilisation: contraintes liées à la disponibi
combustible lité des différents types de
auxiliaire — d'une proportion majoritaire de gaz de combustibles.
haut fourneau à faible teneur en soufre
dans le mélange de combustibles,
— d'un mélange de combustibles à faible te
neur moyenne en soufre, c'est-à-dire de
combustibles qui, individuellement, ont
une très faible teneur en soufre, tels que
— du gaz de haut fourneau à teneur en
soufre < 10 mg/Nm3,
— du gaz de cokerie à teneur en soufre
< 300 mg/Nm3,
— et des combustibles auxiliaires tels que:
— du gaz naturel,
— des combustibles liquides à teneur en
soufre ≤ 0,4 % (dans les chaudières).
Utilisation d'une quantité limitée de combus
tibles à forte teneur en soufre
b. Prétraitement du gaz Utilisation d'une des techniques suivantes:Uniquement applicable aux in
de cokerie dans — désulfuration par des systèmes d'absorp stallations de combustion utili
l'usine sidérurgique tion, sant du gaz de cokerie
— désulfuration oxydative par voie humide.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/61
Tableau 30
MTD 51. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de poussières dues à la combustion des
gaz sidérurgiques, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
c. Prétraitement du gaz Dépoussiérage par voie sèche (électro Uniquement applicable en cas de
de convertisseur à filtre ou filtre à manches) ou par voie combustion de gaz de convertisseur à
l'oxygène dans humide (électrofiltre humide ou la l'oxygène
l'usine sidérurgique veur). Des descriptions plus précises
figurent dans le BREF Sidérurgie
d. Électrofiltre (EF) Voir les descriptions au point 8.5. Uniquement applicable aux installa
tions de combustion brûlant une pro
e. Filtre à manches portion non négligeable de combusti
bles auxiliaires à forte teneur en
cendres
Tableau 31
4.3. Conclusions sur les MTD pour la combustion de combustibles gazeux ou liquides sur des plateformes
en mer
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion de combustibles gazeux ou liquides sur des plateformes en mer. Elles
s'appliquent en plus des conclusions générales sur les MTD figurant au point 1.
a. Optimisation des Optimisation des procédés afin de réduire le Applicable d'une manière géné
procédés plus possible l'énergie mécanique requise rale
g. Récupération de Utilisation des rejets thermiques des turbi Applicable d'une manière géné
chaleur nes/moteurs à gaz pour le chauffage des pla rale aux nouvelles installations
teformes de combustion.
Dans les installations de
combustion existantes, l'applica
bilité peut être limitée par le ni
veau de la demande de chaleur
et par la configuration de l'ins
tallation de combustion (espace)
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/63
h. Intégration des Utilisation d'une source d'énergie centrale L'applicabilité peut être limitée
circuits de puissance pour alimenter plusieurs plateformes situées en fonction de la localisation
de plusieurs champs dans divers champs de gaz/pétrole des champs de gaz/pétrole et de
de gaz/pétrole l'organisation des différentes
plateformes participantes, no
tamment pour l'alignement des
horaires pour la planification, le
démarrage et l'arrêt de la pro
duction
MTD 53. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX dues à la combustion de
combustibles gazeux ou liquides sur des plateformes en mer, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques énumérées ci-dessous.
a. Système de contrôle Voir les descriptions au point 8.3. L'applicabilité aux anciennes installa
avancé tions de combustion peut être limitée
car cela suppose la rénovation du sys
tème de combustion ou du système de
contrôle/commande
MTD 54. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de CO dues à la combustion de
combustibles gazeux ou liquides sur des plateformes en mer, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques énumérées ci-dessous.
a. Optimisation de la Voir les descriptions au point 8.3. Applicable d'une manière générale
combustion
Tableau 32
Niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques de
NOX résultant de la combustion de combustibles gazeux dans des turbines à gaz à cycle
ouvert sur des plateformes en mer
Nouvelles turbines à gaz brûlant des combustibles gazeux (2) 15-50 (3)
Turbines à gaz existantes brûlant des combustibles gazeux (2) < 50-350 (4)
(1) Ces NEA-MTD sont basés sur plus de 70 % de puissance disponible le jour considéré.
(2) Inclut les turbines à gaz monocombustible et à deux combustibles.
(3) La valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est 250 mg/Nm3 lorsque la technique des brûleurs bas NOX par voie sè
che n'est pas applicable.
(4) La valeur basse de la fourchette de NEA-MTD peut être obtenue avec des brûleurs bas NOX par voie sèche.
À titre indicatif, les niveaux moyens d'émission de CO sur la période d'échantillonnage sont généralement:
— < 100 mg/Nm3 dans le cas des turbines à gaz existantes brûlant des combustibles gazeux sur des
plateformes en mer exploitées 1 500 h/an ou davantage,
— < 75 mg/Nm3 dans le cas des nouvelles turbines à gaz brûlant des combustibles gazeux sur des
plateformes en mer.
5. CONCLUSIONS SUR LES MTD POUR LES INSTALLATIONS MULTICOMBUSTIBLES
5.1. Conclusions sur les MTD pour la combustion des combustibles issus de procédés de l'industrie
chimique
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la combustion des combustibles issus de procédés de l'industrie chimique seuls, en
combinaison ou simultanément avec d'autres combustibles gazeux ou liquides. Elles s'appliquent en plus des
conclusions générales sur les MTD figurant au point 1.
a. Prétraitement des Prétraitement du combustible sur le Applicable dans les limites des
combustibles issus site de l'installation de combustion ou contraintes liées aux caractéristiques du
de procédés de en dehors de celui-ci afin d'améliorer combustible et à l'espace disponible
l'industrie chimique la performance environnementale de
la combustion
5.1.2. Ef fi c a c ité én e r g ét iq u e
Tableau 33
Niveaux d'efficacité énergétique associés à la MTD (NEEA-MTD) pour la combustion des
combustibles issus de procédés de l'industrie chimique dans des chaudières
Chaudière utilisant des combustibles issus de > 36,4 35,6–37,4 80–96 80–96
procédés liquides de l'industrie chimique, y
compris mélangés avec du fioul lourd ou
d'autres combustibles liquides
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/65
(1) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux unités exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des unités de cogénération, un seul des deux NEEA-MTD («Rendement électrique net» ou «Consommation
totale nette de combustible») s'applique, en fonction de la conception de l'unité de cogénération (c'est-à-dire privilégiant
plutôt la production d'électricité ou plutôt la production de chaleur).
(3) Ces NEEA-MTD ne pourront peut-être pas être atteints si la demande de chaleur est trop faible.
(4) Ces NEEA-MTD ne s'appliquent pas aux installations produisant uniquement de l'électricité.
MTD 56. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO dues à la combustion de combustibles issus de procédés de l'industrie chimique dans des chaudières, la
MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Brûleurs bas NOX Voir les descriptions au Applicable d'une manière générale
point 8.3
b. Étagement de l'air
d. Recyclage des Voir les descriptions au Applicable d'une manière générale aux nou
fumées point 8.3 velles installations de combustion.
Applicable aux installations de combustion
existantes, dans les limites des contraintes
liées à la sécurité des installations chimiques.
Tableau 34
NEA-MTD (mg/Nm3)
(1) Ces NEA-MTD ne sont pas applicables aux installations exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(3) Dans le cas des installations existantes de puissance ≤ 500 MWth, mises en services au plus tard le 27 novembre 2003,
qui utilisent des combustibles liquides à teneur en azote supérieure à 0,6 % en poids, la valeur haute de la fourchette de
MTD est 380 mg/Nm3.
(4) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de NEA-
MTD est 180 mg/Nm3
(5) Pour les installations existantes mises en service au plus tard le 7 janvier 2014, la valeur haute de la fourchette de NEA-
MTD est 210 mg/Nm3
À titre indicatif, les niveaux annuels moyens d'émissions de CO des installations de combustion existantes
exploitées 1 500 h/an ou davantage, ou des installations nouvelles sont généralement < 5–30 mg/Nm3.
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/67
MTD 57. Afin de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la combustion de
combustibles issus de procédés de l'industrie chimique dans des chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou
plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Choix du Voir les descriptions au point 8.4 Applicable dans les limites des
combustible contraintes liées à la disponibilité des
différents types de combustibles ou à
l'utilisation du combustible de procédé
à d'autres fins
Tableau 35
NEA-MTD (mg/Nm3)
(1) Ces NEA-MTD ne sont pas applicables aux installations existantes exploitées moins de 1 500 h/an.
(2) Dans le cas des installations existantes exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
L 212/68 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Tableau 36
NEA-MTD (mg/Nm3)
HCl HF
Puissance thermique nominale totale
de l'installation de combustion
Moyenne des échantillons sur une année
(MWth)
Installation Installation Installation Installation
nouvelle existante (1) nouvelle existante (1)
< 100 1-7 2-15 (2) < 1-3 < 1-6 (3)
(1) Dans le cas des installations exploitées moins de 500 h/an, ces niveaux sont indicatifs.
(2) Dans le cas des installations exploitées moins de 1 500 h/an, la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est
20 mg/Nm3.
(3) Dans le cas des installations exploitées moins de 1 500 h/an, la valeur haute de la fourchette de NEA-MTD est
7 mg/Nm3.
MTD 58. Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières, de particules métalliques et de corps à
l'état de traces dues à la combustion de combustibles issus de procédés de l'industrie chimique dans des
chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées ci-dessous.
a. Électrofiltre (EF) Voir les descriptions au point 8.5 Applicable d'une manière générale
b. Filtre à manches
c. Choix du Voir la description au point 8.5. Applicable dans les limites des
combustible Utilisation d'un mélange de combusti contraintes liées à la disponibilité des
bles issus de procédés de l'industrie différents types de combustibles ou à
chimique et de combustibles auxiliai l'utilisation du combustible de procédé
res présentant une faible teneur à d'autres fins
moyenne en poussières ou en cen
dres.
d. Système de FGD par Voir les descriptions au point 8.5. Voir applicabilité dans la MTD 57
voie sèche ou semi- La technique est principalement utili
sèche sée pour la réduction des émissions
de SOX, de HCl ou de HF
e. Désulfuration des
fumées par voie
humide (FGD par
voie humide)
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/69
Tableau 37
MTD 59. Afin de réduire les émissions atmosphériques de composés organiques volatils et de dibenzo
dioxines et dibenzofurannes polychlorés dues à la combustion de combustibles issus de procédés de l'industrie
chimique dans des chaudières, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques indiquées dans la
MTD 6 et ci-dessous.
a. Injection de charbon Voir la description au point 8.5 Uniquement applicable aux installa
actif tions de combustion utilisant des
combustibles qui résultent de procédés
b. Refroidissement Voir la description de l'épuration par chimiques dans lesquels interviennent
rapide à l'aide de voie humide/du condenseur de fu des substances chlorées.
l'épuration par voie mées au point 8.4
Pour l'applicabilité de la SCR et du re
humide/du
froidissement rapide, voir la MTD 56
condenseur de
et la MTD 57
fumées
Tableau 38
NEA-MTD
Polluant Unité
Moyenne sur la période d'échantillonnage
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à la coïncinération de déchets dans les installations de combustion. Elles s'appliquent en plus
des conclusions générales sur les MTD figurant au point 1.
Lorsque des déchets sont coïncinérés, les NEA-MTD indiqués au présent point s'appliquent au volume total de
fumées généré.
En outre, lorsque des déchets sont coïncinérés avec les combustibles abordés au point 2, les NEA-MTD
indiqués au point 2 s'appliquent également i) au volume total de fumées généré et ii) au volume de fumées
résultant de la combustion des combustibles abordés audit point, suivant la formule de la règle des mélanges
indiquée à l'annexe VI, partie 4, de la directive 2010/75/UE, en vertu de laquelle les NEA-MTD applicables au
volume de fumées résultant de la combustion des déchets doivent être déterminés d'après la MTD 61.
a. Pré-acceptation et Mise en place d'une procédure appli Applicable d'une manière générale
acceptation des cable à la réception de tous les dé
déchets chets dans l'installation de combus
tion, conformément à la MTD
correspondante du BREF sur le traite
ment des déchets. Des critères d'ac
ceptation sont fixés pour les paramè
tres critiques tels que le pouvoir
calorifique et les teneurs en eau, en
cendres, en chlore et en fluor, en sou
fre, en azote, en PCB, en métaux (vo
latils comme Hg, Tl, Pb, Co, Se, ou
non volatils comme V, Cu, Cd, Cr,
Ni), en phosphore et en alcalis (en cas
d'utilisation de sous-produits ani
maux).
Application de systèmes d'assurance
qualité pour chaque charge de dé
chets, afin de garantir les caractéristi
ques des déchets coïncinérés et de
contrôler les valeurs de certains para
mètres critiques (par exemple, EN
15358 pour les combustibles solides
de récupération non dangereux)
b. Sélection/limitation Sélection rigoureuse du type de dé Applicable dans les limites des
des déchets chets et du débit massique des dé contraintes liées à la politique de ges
chets, et limitation du pourcentage de tion des déchets de l'État membre
déchets les plus pollués pouvant être
coïncinérés. Limitation de la propor
tion de cendres, de soufre, de fluor,
de mercure ou de chlore dans les dé
chets qui entrent dans l'installation de
combustion.
Limitation de la quantité de déchets à
coïncinérer
c. Mélange des déchets Mélange efficace des déchets et du Le mélange n'est possible que lorsque
avec le combustible combustible principal, car un flux de le comportement au broyage du
principal combustible hétérogène ou mal mé combustible principal et des déchets
langé, ou une répartition inégale peu sont similaires ou lorsque la quantité
vent avoir des répercussions sur l'allu de déchets est très faible par rapport
mage et la combustion, et sont à au combustible principal
éviter
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/71
d. Séchage des déchets Préséchage des déchets avant intro L'applicabilité peut être limitée par l'in
duction dans la chambre de combus suffisance de la chaleur récupérée dans
tion, afin de préserver les bonnes per le processus, par les conditions de
formances de la chaudière. combustion requises, ou par le taux
d'humidité des déchets
e. Prétraitement des Voir les techniques décrites dans les Voir l'applicabilité dans les BREF sur le
déchets BREF sur le traitement des déchets et traitement des déchets et sur l'incinéra
sur l'incinération des déchets, notam tion des déchets
ment le broyage, la pyrolyse et la ga
zéification
MTD 61. Afin d'éviter une augmentation des émissions due à la coïncinération de déchets dans les instal
lations de combustion, la MTD consiste à prendre des mesures appropriées pour que les émissions de
substances dans la partie des fumées provenant de la coïncinération de déchets ne dépassent pas celles qui
résultent de l'application des MTD relatives à l'incinération des déchets.
MTD 62. Afin de réduire les effets sur le recyclage des résidus de la coïncinération de déchets dans les instal
lations de combustion, la MTD consiste à veiller à préserver la bonne qualité du gypse, des cendres et des
scories ainsi que des autres résidus, conformément aux exigences requises pour la valorisation de ces résidus
lorsque l'installation ne coïncinère pas de déchets, en appliquant une ou plusieurs des techniques indiquées
dans la MTD 60 ou en limitant la coïncinération de déchets aux fractions de déchets présentant des concen
trations de polluants similaires à celles des autres combustibles brûlés.
6.1.2. Ef fi c ac i té én e rg é t i qu e
MTD 63. Afin d'accroître l'efficacité énergétique de la coïncinération de déchets, la MTD consiste à appliquer
une combinaison appropriée des techniques indiquées dans la MTD 12 et la MTD 19, en fonction du type de
combustible principal utilisé et de la configuration de l'installation.
Les niveaux d'efficacité énergétique associés à la MTD (NEEA-MTD) sont indiqués dans le Tableau 8 dans le
cas de la coïncinération de déchets avec de la biomasse ou de la tourbe, et dans le Tableau 2 dans le cas de la
coïncinération de déchets avec du charbon ou du lignite.
6.1.3. Ém iss i o ns at m os p h é r i qu es d e NO X et de CO
MTD 64. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO et de N2O dues à la coïncinération de déchets avec du charbon ou du lignite, la MTD consiste à utiliser
une ou plusieurs des techniques indiquées dans la MTD 20.
MTD 65. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO et de N2O dues à la coïncinération de déchets avec de la biomasse ou de la tourbe, la MTD consiste à
utiliser une ou plusieurs des techniques indiquées dans la MTD 24.
6.1.4. Émi s si on s at m os ph é r iq ue s d e SO X , de H Cl et de H F
MTD 66. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la coïnci
nération de déchets avec du charbon ou du lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques
indiquées dans la MTD 21.
MTD 67. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de SOX, de HCl et de HF dues à la coïnci
nération de déchets avec de la biomasse ou de la tourbe, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques indiquées dans la MTD 25.
MTD 68. Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de particules métalliques dues à la
coïncinération de déchets avec du charbon ou du lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques indiquées dans la MTD 22.
L 212/72 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Tableau 39
NEA-MTD
Puissance thermique nomi
nale totale de l'installation Période d'établissement de la moyenne
Sb+As+Pb+Cr+Co+Cu+Mn+Ni Cd+Tl
de combustion (MWth)
+V (mg/Nm3) (µg/Nm3)
MTD 69. Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de particules métalliques dues à la
coïncinération de déchets avec de la biomasse ou de la tourbe, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques indiquées dans la MTD 26.
Tableau 40
NEA-MTD
(moyenne des échantillons sur une année)
0,075-0,3 <5
MTD 70. Afin de réduire les émissions atmosphériques de mercure dues à la coïncinération de déchets avec
de la biomasse, de la tourbe, du charbon ou du lignite, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des
techniques indiquées dans la MTD 23 et la MTD 27.
MTD 71. Afin de réduire les émissions atmosphériques de composés organiques volatils et de dibenzo
dioxines et dibenzofurannes polychlorés résultant de la coïncinération de déchets avec de la biomasse, de la
tourbe, du charbon ou du lignite, la MTD consiste à appliquer une combinaison des techniques indiquées
dans la MTD 6, la MTD 26 et ci-dessous.
a. Injection de charbon Voir la description au point 8.5. Applicable d'une manière générale
actif Ce procédé repose sur l'adsorption
des molécules de polluant sur du
charbon actif.
Tableau 41
NEA-MTD
Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées au présent point sont applicables d'une
manière générale à toutes les installations de gazéification directement associées aux installations de
combustion, ainsi qu'aux installations IGCC. Elles s'appliquent en plus des conclusions générales sur les MTD
figurant au point 1.
MTD 72. Afin d'accroître l'efficacité énergétique des unités IGCC et des unités de gazéification, la MTD
consiste à appliquer une ou plusieurs des techniques indiquées dans la MTD 12 et ci-dessous.
a. Récupération de la Étant donné qu'il est nécessaire de re Uniquement applicable aux unités
chaleur du procédé froidir le gaz de synthèse pour l'épu IGCC et aux unités de gazéification di
de gazéification rer davantage, il est possible de récu rectement associées aux chaudières
pérer l'énergie pour produire de la avec prétraitement du gaz de synthèse
vapeur supplémentaire qui sera ajou nécessitant un refroidissement de ce
tée au cycle de la turbine à vapeur, dernier
afin de générer de l'électricité supplé
mentaire
b. Intégration des L'unité peut être conçue de telle façon L'applicabilité est limitée aux unités
procédés de que l'unité d'admission d'air et la tur IGCC en raison des besoins de flexibi
gazéification et de bine à gaz soient totalement intégrées, lité de l'installation intégrée, qui doit
combustion de sorte que tout l'air arrivant à rapidement alimenter le réseau en élec
l'unité d'admission d'air soit fourni tricité lorsque les centrales utilisant des
(extrait) par le compresseur de la tur sources d'énergie renouvelables ne sont
bine à gaz pas disponibles
c. Système Utilisation d'un système par voie sè Uniquement applicable aux unités nou
d'alimentation de la che pour alimenter le gazéifieur en velles
charge par voie combustible, afin d'améliorer l'effica
sèche cité énergétique de la gazéification
d. Gazéification à haute Application de la technique de gazéi Uniquement applicable aux unités nou
température et haute fication avec valeur élevée des para velles
pression mètres de température et de pression,
afin de maximiser l'efficacité de la
conversion énergétique
Tableau 42
NEEA-MTD
7.1.2. É mi ss i on s a t m os ph ér i que s d e N O X et de CO
MTD 73. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de NOX tout en limitant les émissions de
CO provenant des installations IGCC, la MTD consiste à utiliser une ou plusieurs des techniques énumérées
ci-dessous.
b. Ajout d'eau/vapeur Voir la description au point 8.3. Uniquement applicable à la partie tur
Une partie de la vapeur à pression in bine à gaz de l'installation IGCC
termédiaire provenant de la turbine à L'applicabilité peut être limitée par les
vapeur est réutilisée à cet effet ressources en eau disponibles
c. Brûleurs bas NOX Voir la description au point 8.3. Uniquement applicable à la partie tur
par voie sèche bine à gaz de l'installation IGCC
Applicable d'une manière générale aux
nouvelles unités IGCC.
Applicable au cas par cas aux unités
IGCC existantes, en fonction de la dis
ponibilité d'un module de rénovation.
Non applicable au gaz de synthèse
dont la teneur en hydrogène > 15 %
d. Dilution du gaz de L'unité d'admission d'air sépare l'oxy Uniquement applicable en cas d'utilisa
synthèse avec l'azote gène de l'azote présent dans l'air afin tion d'une unité d'admission d'air pour
résiduel provenant de fournir un oxygène de haute qua le procédé de gazéification
de l'unité lité au gazéifieur. L'azote résiduel pro
d'admission d'air venant de l'unité d'admission d'air est
réutilisé, par prémélange avec le gaz
de synthèse avant la combustion, afin
d'abaisser la température de combus
tion dans la turbine à gaz
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/75
e. Réduction Voir la description au point 8.3. Non applicable aux installations IGCC
catalytique sélective exploitées moins de 500 h/an.
(SCR) La rénovation des installations IGCC
existantes peut être limitée par des
contraintes d'espace.
Des considérations techniques et éco
nomiques peuvent limiter l'applicabilité
de la technique aux installations IGCC
existantes exploitées entre 500 et
1 500 h/an
Tableau 43
NEA-MTD (mg/Nm3)
À titre indicatif, les niveaux annuels moyens d'émissions de CO des installations existantes exploitées
1 500 h/an ou davantage, ou des installations nouvelles sont généralement < 5–30 mg/Nm3.
7.1.3. É m i s s i o ns a tm os p h ér iq ue s d e SO X
MTD 74. Afin de réduire les émissions atmosphériques de SOX provenant des installations IGCC, la MTD
consiste à appliquer la technique indiquée ci-dessous.
a. Élimination des gaz Le gaz de synthèse est débarrassé des L'applicabilité peut être limitée dans le
acides composés soufrés présents dans la cas des installations IGCC alimentées à
charge d'alimentation du gazéifieur la biomasse, en raison de la très faible
par élimination des gaz acides, no teneur en soufre de la biomasse.
tamment au moyen d'un réacteur
d'hydrolyse du COS (et du HCN) et
par absorption du H2S à l'aide d'un
solvant tel que la méthyl-diéthanola
mine. Le soufre est ensuite récupéré
sous forme élémentaire liquide ou so
lide (par exemple au moyen d'une
unité Claus) ou sous forme d'acide
sulfurique, en fonction des besoins du
marché.
Les niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques de SO2 provenant
des installations IGCC de puissance ≥ 100 MWth sont compris entre 3 et 16 mg/Nm3 en moyenne annuelle.
L 212/76 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
7.1.4. Émiss i on s a t m os ph ér i qu es d e pou ssièr es, d e par ti c ule s m éta l l iq ues , d'am m on i ac e t
d' h a l og èn e s
MTD 75. Afin d'éviter ou de réduire les émissions atmosphériques de poussières, de particules métalliques,
d'ammoniac et d'halogènes provenant des unités IGCC, la MTD consiste à appliquer une ou plusieurs des
techniques énumérées ci-dessous.
Tableau 44
NEA-MTD
Puissance thermique
nominale totale de Sb+As+Pb+Cr+Co+Cu+Mn+Ni+V
Hg (µg/Nm3) Poussières
l'installation IGCC (mg/Nm3)
(Moyenne sur la période (mg/Nm3)
(MWth) (Moyenne sur la période d'échantillon
d'échantillonnage) (moyenne annuelle)
nage)
Technique Description
Technique Description
Disponibilité de la Mesures prises pour permettre l'exportation ultérieure d'une quantité utile de cha
cogénération leur vers une demande de chaleur hors site, de façon à réduire d'au moins 10 % la
consommation d'énergie primaire par rapport à celle requise pour produire sépa
rément la chaleur et l'électricité. Consiste notamment à repérer et garantir l'accès
aux points précis du circuit de vapeur d'où la vapeur peut être extraite, ainsi qu'à
prévoir suffisamment d'espace pour permettre la mise en place ultérieure d'élé
ments tels que tuyauterie, échangeurs thermiques, système de production de va
peur, capacité supplémentaire de déminéralisation de l'eau, chaudière de secours
et turbines à contre pression. Les systèmes de production d'énergie et les systèmes
de contrôle/commande se prêtent à une mise à niveau. Le raccordement d'une ou
plusieurs turbines à contre-pression est également possible.
Cycle combiné Combinaison d'au moins deux cycles thermodynamiques, par exemple un cycle
Brayton (turbine à gaz/moteur à combustion) avec un cycle Rankine (turbine à va
peur/chaudière) pour transformer la chaleur perdue des fumées du premier cycle
en énergie utile pour le ou les cycles suivants.
Condenseur de fumées Échangeur de chaleur dans lequel l'eau est préchauffée par les fumées avant d'être
chauffée dans le condenseur. La vapeur des fumées condense lors de son refroidis
sement par l'eau de chauffage. Le condenseur de fumées sert à la fois à accroître
l'efficacité énergétique de l'unité de combustion et à éliminer les polluants tels que
les poussières, les SOX, le HCl et le HF contenus dans les fumées.
Système de gestion des Système qui permet de diriger vers les installations de combustion les gaz sidérur
gaz de procédé giques qui sont utilisables comme combustibles (gaz de haut fourneau, gaz de co
kerie, gaz de convertisseur à l'oxygène), en fonction de la disponibilité de ces
combustibles et du type d'installations de combustion présentes dans un site sidé
rurgique intégré.
Conditions de vapeur Utilisation d'un circuit de vapeur, y compris de systèmes de réchauffage de vapeur,
supercritique dans lequel la vapeur peut atteindre des pressions supérieures à 220,6 bars et des
températures de plus de 540 °C.
Conditions de vapeur Utilisation d'un circuit de vapeur, y compris de systèmes de réchauffage de vapeur,
ultrasupercritique dans lequel la vapeur peut atteindre des pressions supérieures à 250–300 bars et
des températures de plus de 580–600 °C.
«Cheminée humide» Cheminée conçue pour permettre la condensation de la vapeur d'eau contenue
dans les fumées saturées et éviter ainsi le recours à un réchauffeur de fumées en
aval de l'unité de FGD par voie humide.
Technique Description
Étagement de l'air Création, au sein de la chambre de combustion, de plusieurs zones au sein des
quelles la teneur en oxygène de l'air diffère, afin de réduire les émissions de NOX
et d'optimiser la combustion. Cette technique nécessite une zone de combustion
primaire en conditions substoechiométriques (déficit d'air) et une seconde zone de
recombustion (excès d'air), afin d'améliorer la combustion. Une réduction de capa
cité peut s'avérer nécessaire pour certaines petites chaudières anciennes, afin de
disposer de l'espace nécessaire pour l'étagement de l'air.
L 212/78 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Technique Description
Techniques combinées de Utilisation de techniques complexes et intégrées de réduction des émissions pour
réduction des émissions réduire de manière combinée les émissions de NOX, de SOX et, souvent, d'autres
de NOX et de SOX polluants présents dans les fumées (par exemple, procédés au charbon actif et pro
cédé DeSONOX). Ces techniques peuvent être appliquées seules ou en association
avec d'autres techniques primaires dans les chaudières CP au charbon.
Brûleurs bas NOX par Brûleurs de turbine à gaz permettant un prémélange de l'air et du combustible
voie sèche avant arrivée dans la zone de combustion Le mélange de l'air et du combustible
avant la combustion permet une répartition uniforme de la température et
conduit à l'obtention d'une flamme de plus faible température, ce qui entraîne
moins d'émissions de NOX.
Recyclage des fumées ou Réinjection d'une partie des fumées dans la chambre de combustion pour rempla
des gaz de combustion cer une partie de l'air de combustion frais, ce qui a pour double effet d'abaisser la
température et de limiter la teneur en O2 permettant l'oxydation de l'azote, limi
tant ainsi la formation de NOX. La technique consiste à amener les fumées du four
dans la flamme afin de réduire la quantité d'oxygène et donc, la température de la
flamme. L'utilisation de brûleurs spéciaux ou d'autres dispositifs repose sur la re
circulation interne des gaz de combustion qui refroidissent la racine des flammes
et réduisent la teneur en oxygène dans la partie la plus chaude des flammes.
Étagement du Cette technique repose sur la réduction de la température de flamme ou sur des
combustible points chauds localisés, grâce à la création de plusieurs zones au sein de la zone
de combustion, avec différents niveaux d'injection du combustible et de l'air. La
rénovation des petites installations pourrait se révéler moins rentable que celle
des grandes installations.
Système à mélange Le contrôle de la température de flamme maximale grâce à des conditions de mé
pauvre et système à lange pauvre constitue la principale méthode de combustion pour limiter la for
mélange pauvre avancé mation des NOX dans les moteurs à gaz. Le système à mélange pauvre diminue le
rapport combustible/air dans les zones où se forment les NOX, de sorte que la
température de flamme maximale est inférieure à la température de flamme en
conditions stœchiométriques adiabatiques, limitant ainsi la formation de NOX
thermiques. Le système à mélange pauvre avancé est l'optimisation de ce concept.
Brûleurs bas NOX La technique (y compris les brûleurs ultra-bas NOX ou les brûleurs bas NOX avan
cés) repose sur la réduction de la température de flamme maximale; les brûleurs
des chaudières sont conçus de façon à retarder la combustion tout en l'améliorant
et à accroître le transfert de chaleur (émissivité accrue de la flamme). Le mélange
air/combustible réduit la quantité d'oxygène disponible et la température de
flamme maximale, ce qui retarde la transformation de l'azote contenu dans le
combustible en NOX et la formation de NOX thermiques, tout en préservant l'effi
cacité de la combustion. La technique peut être associée à une conception modi
fiée de la chambre de combustion de la chaudière. Les brûleurs ultra-bas NOX font
appel à la combustion étagée (air/combustible) et au recyclage des gaz de combus
tion (recyclage interne des fumées). En cas de rénovation d'installations anciennes,
la conception de la chaudière peut influer sur l'efficacité de la technique.
Combustion à faibles La technique consiste à combiner des modifications du moteur à combustion in
émissions de NOX dans terne, notamment l'optimisation de la combustion et de l'injection de combustible
les moteurs diesel (injection très tardive de combustible couplée à la fermeture précoce de la sou
pape d'admission d'air), la turbocompression ou le cycle Miller.
Catalyseurs d'oxydation Utilisation de catalyseurs (qui contiennent généralement des métaux précieux
comme le palladium ou le platine) pour oxyder le monoxyde de carbone et les hy
drocarbures imbrûlés à l'aide d'oxygène afin d'obtenir du CO2 et de la vapeur
d'eau.
Technique Description
Réduction catalytique Réduction sélective des oxydes d'azote par de l'ammoniac ou de l'urée en présence
sélective (SCR) d'un catalyseur. La technique consiste à réduire les NOX en azote sur un lit cataly
tique par réaction avec l'ammoniac (introduit en général sous forme de solution
aqueuse) à une température de fonctionnement optimale comprise entre 300 et
450 °C. Plusieurs couches de catalyseur peuvent être utilisées. Dans ce cas, le taux
de réduction des NOX est amélioré. La technique est de conception modulaire, des
catalyseurs spéciaux ou un préchauffage pouvant être utilisés pour compenser de
faibles charges ou une large fenêtre de température des fumées. La SCR hybride de
finition («In-duct» ou «slip» SCR) est une technique qui combine la SNCR avec une
SCR en aval de manière à réduire la fuite d'ammoniac en provenance de l'unité
SNCR.
Réduction non Réduction sélective des oxydes d'azote par de l'ammoniac ou de l'urée en présence
catalytique sélective d'un catalyseur. La technique consiste à réduire les NOX en azote par réaction avec
(SNCR) de l'ammoniac ou de l'urée à haute température. La fenêtre de température de
fonctionnement doit être maintenue entre 800 et 1 000 °C pour une réaction op
timale.
Ajout d'eau/vapeur De l'eau ou de la vapeur est utilisée comme diluant afin de réduire la température
de combustion dans les turbines, moteurs ou chaudières à gaz et limiter ainsi la
formation de NOX. L'eau ou la vapeur est soit prémélangée au combustible avant
la combustion (émulsion, humidification ou saturation du combustible), soit di
rectement injectée dans la chambre de combustion (injection d'eau/de vapeur).
Technique Description
Injection de sorbant dans Injection directe d'un sorbant sec dans la chambre de combustion, ou ajout d'ad
le foyer (foyer ou lit sorbants à base de magnésium ou de calcium dans le lit d'une chaudière à lit flui
fluidisé) disé. La surface des particules de sorbant réagit avec le SO2 contenu dans les fu
mées ou dans la chaudière à lit fluidisé. La technique est la plupart du temps
utilisée en association avec une technique de dépoussiérage.
Épurateur sec à lit Les fumées du préchauffeur d'air de la chaudière pénètrent dans l'épurateur sec
fluidisé circulant par le bas et remontent en traversant un épurateur venturi où un sorbant solide et
de l'eau sont injectés séparément dans le flux de fumées. La technique est la plu
part du temps utilisée en association avec une technique de dépoussiérage.
Injection de sorbant dans Injection et dispersion d'un sorbant sous forme de poudre sèche dans le flux de
le conduit (ISC) fumées. Le sorbant (carbonate de sodium, bicarbonate de soude, chaux hydratée)
réagit avec les gaz acides (par exemple, espèces soufrées gazeuses et HCl) pour for
mer un solide qui est éliminé par des techniques de dépoussiérage (filtre à man
ches ou électrofiltre). La technique est principalement utilisée en association avec
un filtre à manches.
Choix du combustible Utilisation d'un combustible à faible teneur en soufre, en chlore ou en fluor
Technique Description
FGD à l'eau de mer Type particulier d'épuration par voie humide non régénérative qui utilise la basi
cité naturelle de l'eau de mer pour absorber les composés acides présents dans les
fumées. Nécessite généralement un dépoussiérage en amont.
Absorbeur-sécheur par Introduction et dispersion d'une suspension/solution d'un réactif alcalin dans le
atomisation flux de fumées. La substance réagit avec les espèces soufrées gazeuses pour former
un solide qui est éliminé par des techniques de dépoussiérage (filtre à manches ou
électrofiltre). La technique est principalement utilisée en association avec un filtre
à manches.
Désulfuration des fumées Technique ou combinaison de techniques d'épuration permettant d'éliminer les
par voie humide (FGD oxydes de soufre des fumées par divers procédés faisant généralement appel à un
par voie humide) sorbant alcalin pour piéger le SO2 gazeux et le transformer en particules solides.
Dans l'épuration par voie humide, les composés gazeux sont dissous dans un li
quide approprié (eau ou solution alcaline). Il est possible d'éliminer simultanément
les composés solides et les composés gazeux. En aval du laveur, les fumées sont
saturées d'eau et il convient de séparer les gouttelettes avant d'évacuer les fumées.
Le liquide résultant de l'épuration par voie humide est envoyé vers une station
d'épuration et la matière insoluble est recueillie par décantation ou filtration.
Épuration par voie Utilisation d'un liquide, en général de l'eau ou une solution aqueuse, pour capter,
humide par absorption, les composés acides contenus dans les fumées.
8.5. Techniques de réduction des émissions atmosphériques de poussières, de métaux dont le mercure ou
de PCDD/F
Technique Description
Filtre à manches Les filtres à manches sont constitués d'un tissu ou feutre perméable au travers du
quel on fait passer les gaz afin d'en séparer les particules. Le tissu constituant le
filtre doit être sélectionné en fonction des caractéristiques des fumées et de la tem
pérature de fonctionnement maximale.
Injection de sorbant dans Voir la description au point 8.4. Accessoirement, la technique permet une réduc
le foyer (foyer ou lit tion des émissions de poussières et de métaux.
fluidisé)
Injection d'un sorbant Adsorption de mercure ou de PCDD/F par des sorbants carbonés tels que du char
carboné (par exemple, bon actif (halogéné), avec ou sans traitement chimique. Le système d'injection de
charbon actif ou charbon sorbant peut être amélioré par l'ajout d'un filtre à manches supplémentaire.
actif halogéné) dans les
fumées
Système de FGD par voie Voir la description de chaque technique (Absorbeur-sécheur par atomisation, In
sèche ou semi-sèche jection de sorbant dans le conduit, Épurateur à sec à lit fluidisé circulant) au
point 8.4. Accessoirement, ces techniques permettent de réduire les émissions de
poussières et de métaux.
Électrofiltre Le fonctionnement d'un électrofiltre repose sur la charge et la séparation des parti
cules sous l'effet d'un champ électrique. Les électrofiltres peuvent fonctionner
dans des conditions très diverses. Leur efficacité dépend en règle générale du nom
bre de champs, du temps de séjour (taille), des propriétés du catalyseur et des dis
positifs d'élimination des particules qui se trouvent en amont. Les électrofiltres
comportent généralement entre deux et cinq champs. Les plus modernes (électro
filtres à haute performance) en ont jusqu'à septembre
17.8.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 212/81
Technique Description
Choix du combustible Utilisation d'un combustible à faible teneur en cendres ou en métaux (mercure,
par exemple).
Multicyclones Série de systèmes de dépoussiérage reposant sur la force centrifuge, contenus dans
un ou plusieurs compartiments, et permettant de séparer les particules du gaz
porteur.
Utilisation d'additifs Ajout de composés halogénés (par exemple, additifs bromés) dans le foyer afin
halogénés dans le d'oxyder le mercure élémentaire en espèces solubles ou sous forme de particules,
combustible ou injection facilitant ainsi l'élimination du mercure dans les systèmes de dépoussiérage en
de ceux-ci dans le foyer aval.
Désulfuration des fumées Voir la description générale au point 8.4. Accessoirement, la technique permet de
par voie humide (FGD réduire les émissions de poussières et de métaux.
par voie humide)
Technique Description
Adsorption sur charbon Piégeage de polluants solubles à la surface de particules solides très poreuses (l'ad
actif sorbant). Le charbon actif est généralement utilisé pour l'adsorption des composés
organiques et du mercure.
Traitement biologique Oxydation biologique des polluants organiques dissous par l'oxygène résultant du
aérobie métabolisme des microorganismes. En présence d'oxygène dissous (injecté sous
forme d'air ou d'oxygène pur), les composés organiques se minéralisent en don
nant du dioxyde de carbone et de l'eau ou sont transformés en d'autres métaboli
tes et en biomasse. Dans certaines conditions, on observe également une nitrifica
tion aérobie, dans le cadre de laquelle les microorganismes oxydent l'ammonium
(NH4+) en nitrite intermédiaire (NO2-), qui est oxydé à son tour en nitrate (NO3-).
Traitement biologique Réduction biologique des polluants qui utilise le métabolisme des microorganis
anaérobie/en anoxie mes [le nitrate (NO3-) est réduit en azote élémentaire gazeux; les espèces oxydées
de mercure sont réduites en mercure élémentaire].
Le traitement anaérobie/en anoxie des eaux usées qui résulte de l'utilisation de sys
tèmes de dépollution par voie humide s'effectue généralement dans des bioréac
teurs à couche fixe stationnaire et fait appel à du charbon actif comme support.
Le traitement biologique anaérobie/en anoxie destiné à l'élimination du mercure
est appliqué en association avec d'autres techniques.
Coagulation et La coagulation et la floculation sont utilisées pour séparer les matières en suspen
floculation sion dans les effluents aqueux et sont souvent réalisées par étapes successives. La
coagulation est obtenue en ajoutant des coagulants de charge opposée à celle des
matières en suspension. La floculation est réalisée par l'ajout de polymères, de fa
çon que les collisions entre particules de microflocs provoquent l'agglutination de
ceux-ci en flocs de plus grande taille.
Cristallisation Élimination des polluants ioniques présents dans les eaux usées par cristallisation
sur une matière d'ensemencement telle que du sable ou des minéraux, dans le ca
dre d'un procédé à lit fluidisé.
Filtration Séparation des solides contenus dans les eaux usées par passage de celles-ci à tra
vers un milieu poreux. Comprend différents types de techniques, notamment la
filtration sur sable, la microfiltration et l'ultrafiltration.
Flottation Technique consistant à séparer les particules solides ou liquides présentes dans les
eaux usées en les faisant se fixer sur de fines bulles de gaz, généralement de l'air.
Les particules flottent et s'accumulent à la surface de l'eau où elles sont recueillies
à l'aide d'écumeurs.
Échange d'ions Piégeage des polluants ioniques présents dans les eaux usées, et leur remplacement
par des ions plus acceptables à l'aide d'une résine échangeuse d'ions. Les polluants
sont retenus temporairement et sont ensuite relargués dans un liquide de régéné
ration ou de lavage à contre-courant.
L 212/82 FR Journal officiel de l'Union européenne 17.8.2017
Technique Description
Neutralisation Ajustement du pH des eaux usées jusqu'au pH neutre (environ 7) par ajout de
produits chimiques. On ajoute généralement de l'hydroxyde de sodium (NaOH)
ou de l'hydroxyde de calcium [Ca(OH)2] pour augmenter le pH, et de l'acide sulfu
rique (H2SO4), de l'acide chlorhydrique (HCl) ou du dioxyde de carbone (CO2)
pour le réduire. Certains polluants peuvent précipiter lors de la neutralisation.
Déshuilage Séparation de l'huile libre contenue dans les eaux usées par gravité à l'aide de dis
positifs tels qu'un séparateur de l'American Petroleum Institute, un déshuileur à
plaques ondulées ou un déshuileur à plaques parallèles. Le déshuilage est normale
ment suivi d'une flottation, assistée d'une coagulation/floculation. Dans certains
cas, une rupture d'émulsion peut se révéler nécessaire avant le déshuilage.
Oxydation Transformation des polluants par des agents chimiques oxydants afin d'obtenir
des composés similaires moins dangereux ou plus faciles à éliminer. Dans le cas
des eaux usées résultant de l'utilisation de systèmes d'épuration par voie humide,
l'air peut être utilisé pour oxyder les sulfites (SO32-) en sulfates (SO42-).
Précipitation Transformation des polluants dissous en composés insolubles par addition de pré
cipitants chimiques. Les précipités solides formés sont ensuite séparés par décanta
tion, flottation ou filtration. Les produits chimiques habituellement utilisés pour
la précipitation des métaux sont la chaux, la dolomite, l'hydroxyde de sodium, le
carbonate de sodium, le sulfure de sodium et les organosulfurés. Les sels de cal
cium (autres que la chaux) sont utilisés pour précipiter les sulfates ou les fluoru
res.
Stripage Élimination des polluants purgeables (ex. l'ammoniac) présents dans les eaux usées
par contact avec un courant gazeux à haut débit afin de les transférer vers la
phase gazeuse. Les polluants sont éliminés du gaz d'extraction par un traitement
en aval et sont potentiellement réutilisables.