II - Importance Du Droit Médical en Côte D'ivoire
II - Importance Du Droit Médical en Côte D'ivoire
II - Importance Du Droit Médical en Côte D'ivoire
Le droit médical nous paraît important car elle protège les droits du patient(A) et
régule les pratiques médicales(B).
Ceci n'étant pas une liste exhaustive des droits du patient, Il en existe d'autres.
Cependant pour s’assurer du respect de ces droits, il a été mis en mis en place des
mécanismes pour leur protection. Il s’agit tout simplement de systèmes disciplinaires
de l’ordre national des médecins. En cas de violation d’un droit du patient celui-ci
peut déposer plainte pour ainsi obtenir réparation en cas de dommages dus au non-
respect de son droit. Il existe des juridictions disciplinaires à cet effet. La compétence
disciplinaire au sein de l’Ordre National des Médecins est exercée par le Conseil
Départemental en première instance et en appel par la Section Disciplinaire du
Conseil National. Les juridictions disciplinaires sont compétentes pour connaître de
tous les manquements aux devoirs professionnels commis par un médecin inscrit au
Tableau de l’Ordre. Le Conseil Départemental de l’Ordre peut être saisi comme
juridiction disciplinaire par le Conseil National ou les syndicats de médecins (ceux-ci
peuvent agir de leur propre chef ou à la suite de plaintes reçues), par le ministre de la
Santé, par le Directeur Départemental de la Santé, par le préfet, par le Procureur de la
République ou par le Juge de section ainsi que par tout médecin inscrit au Tableau de
l’Ordre des Médecins. Quant à la Section Disciplinaire du Conseil National de l’Ordre
des Médecins, elle n’est saisie que sur appel formé contre une décision disciplinaire
du conseil Départemental. Toutefois, là où il n’existe pas encore de Conseil
Départemental de l’Ordre, la compétence disciplinaire est exercée par le Conseil
National, qui peut être directement saisi par les personnes énumérées ci-dessus. Aussi,
tous les médecins inscrits au Tableau de l’Ordre ne peuvent être traduits devant les
juridictions disciplinaires à l’occasion des actes de leur fonction publique que par le
ministre de la Santé, le Directeur Départemental de la Santé, le Procureur de la
République ou le Juge de Section, sauf si l’infraction qui leur est reprochée a été
commise en violation du Code de Déontologie ; dans ce cas, le médecin est traduit
directement devant les juridictions disciplinaires.
Enfin, la Côte d'Ivoire a commencé à mettre en place, par la loi n°2014-131 du 24
mars 2014 instituant la couverture maladie universelle (CMU), un système de
protection sociale permettant un égal accès à la santé à tous les citoyens par le biais de
la CMU, calquée sur le système français.
Dans toute bonne organisation ou organisme, la présence de règles est nécessaire pour
son bon fonctionnement. Les pratiques médicales Ivoiriennes n'en feront pas
l'exception. Autrement dit, pour bien fonctionner, La médecine ivoirienne a besoin de
règles pour réguler ses pratiques. Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a édicté des
lois et des décrets au travers du D roit médical qu’il nous siéra d'en donner
quelques-uns. Premièrement la loi-n-2019-677-du-23-juillet-2019-portant-orientation-
de-la-poliotique-de-sante-publique-en-ci en ses articles 4 et 5 et suivants nous donne
les principes généraux de la politique médicale. Toutefois, selon nous, dans le droit
médical le texte le plus approprié dans la régulation des pratiques Médical est le code
de déontologie National de l'ordre des médecins de la République de Côte d'Ivoire. En
effet, ce code dispose des devoirs Généraux des médecins, En d'autres termes, leurs
obligations. En voici quelques-unes :
Article 2 - Le respect de la vie et de la personne humaine constitue en toute
circonstance le devoir primordial du médecin.
Article 3 – Le médecin doit soigner avec la même conscience tous ses malades quels
que soient leur condition, leur nationalité, leur religion, leur réputation et les
sentiments qu’ils inspirent.
Article 4 – En aucun cas le médecin ne doit exercer sa profession dans des conditions
qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux.
Article 5 - Quel que soit sa fonction ou sa spécialité, or le seul cas de force majeure,
tout médecin doit porter secours d’extrême urgence à un malade en danger immédiat,
si d’autres soins médicaux ne peuvent pas lui être assurés.
Les médecins sont aussi tenus au secret professionnel. Ils ne peuvent divulguer des
informations à propos de la santé de leurs patients sauf accord de ceux-ci. Les
médecins doivent agir en se basant sur les principes de moralité et de probité.