II - Importance Du Droit Médical en Côte D'ivoire

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II- Importance du droit médical en Côte d’Ivoire

Le droit médical nous paraît important car elle protège les droits du patient(A) et
régule les pratiques médicales(B).

A- Protection des droits du patient


En tant que personne humaine, le patient possède des droits qu’il convient de faire
valoir et de respecter. C’est en cela que la loi sur la réforme hospitalière vit le jour. Il
y est dit que :
 Tout usager a droit au respect de sa dignité.
 L’usager a droit au libre choix de son praticien et de son Etablissements
Publics Hospitaliers (EPH).
 Tout patient a droit à l’ouverture d’un dossier médical.
 Le patient ou son représentant légal a le droit d’obtenir par l’intermédiaire du
médecin de son choix, les informations contenues dans son dossier médical. A
sa sortie de l’établissement, le patient ou son représentant légal reçoit à sa
demande, sous pli fermé, une correspondance comprenant un compte rendu de
son séjour, précisant notamment, le motif d’admission, l’examen clinique à
l’entrée, le bilan para- clinique, le diagnostic retenu, les actes ou traitements
reçus et résumant les prescriptions de sortie qui ont été faites.
 Un document intitulé « Charte du patient » indique les droits de l’usager vis-à-
vis de l’EPH abrégé EHP, du personnel et des autres usagers. Il est imprimé
dans le carnet de santé des patients et affiché dans tous les services.
 Les modalités de mise en œuvre de la charte sont déterminées par arrêté du
Ministre chargé de la santé.
 Un comité des usagers est institué dans chaque EPH. Il renseigne les usagers
sur leurs droits et obligations, promeut l’amélioration de la qualité du séjour
des usagers, évalue leur degré de satisfaction, les accompagne et les assiste au
besoin dans toute démarche y compris au contentieux.
 Les modalités de mise en œuvre du comité sont déterminées par arrêté du
Ministre chargé de la santé.

Ceci n'étant pas une liste exhaustive des droits du patient, Il en existe d'autres.
Cependant pour s’assurer du respect de ces droits, il a été mis en mis en place des
mécanismes pour leur protection. Il s’agit tout simplement de systèmes disciplinaires
de l’ordre national des médecins. En cas de violation d’un droit du patient celui-ci
peut déposer plainte pour ainsi obtenir réparation en cas de dommages dus au non-
respect de son droit. Il existe des juridictions disciplinaires à cet effet. La compétence
disciplinaire au sein de l’Ordre National des Médecins est exercée par le Conseil
Départemental en première instance et en appel par la Section Disciplinaire du
Conseil National. Les juridictions disciplinaires sont compétentes pour connaître de
tous les manquements aux devoirs professionnels commis par un médecin inscrit au
Tableau de l’Ordre. Le Conseil Départemental de l’Ordre peut être saisi comme
juridiction disciplinaire par le Conseil National ou les syndicats de médecins (ceux-ci
peuvent agir de leur propre chef ou à la suite de plaintes reçues), par le ministre de la
Santé, par le Directeur Départemental de la Santé, par le préfet, par le Procureur de la
République ou par le Juge de section ainsi que par tout médecin inscrit au Tableau de
l’Ordre des Médecins. Quant à la Section Disciplinaire du Conseil National de l’Ordre
des Médecins, elle n’est saisie que sur appel formé contre une décision disciplinaire
du conseil Départemental. Toutefois, là où il n’existe pas encore de Conseil
Départemental de l’Ordre, la compétence disciplinaire est exercée par le Conseil
National, qui peut être directement saisi par les personnes énumérées ci-dessus. Aussi,
tous les médecins inscrits au Tableau de l’Ordre ne peuvent être traduits devant les
juridictions disciplinaires à l’occasion des actes de leur fonction publique que par le
ministre de la Santé, le Directeur Départemental de la Santé, le Procureur de la
République ou le Juge de Section, sauf si l’infraction qui leur est reprochée a été
commise en violation du Code de Déontologie ; dans ce cas, le médecin est traduit
directement devant les juridictions disciplinaires.
Enfin, la Côte d'Ivoire a commencé à mettre en place, par la loi n°2014-131 du 24
mars 2014 instituant la couverture maladie universelle (CMU), un système de
protection sociale permettant un égal accès à la santé à tous les citoyens par le biais de
la CMU, calquée sur le système français.

Nonobstant le droit médical en Côte d'Ivoire s'étend jusqu'à la régulation des


pratiques médicales.

B- La régulation des pratiques médicales.

Dans toute bonne organisation ou organisme, la présence de règles est nécessaire pour
son bon fonctionnement. Les pratiques médicales Ivoiriennes n'en feront pas
l'exception. Autrement dit, pour bien fonctionner, La médecine ivoirienne a besoin de
règles pour réguler ses pratiques. Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a édicté des

lois et des décrets au travers du D roit médical qu’il nous siéra d'en donner
quelques-uns. Premièrement la loi-n-2019-677-du-23-juillet-2019-portant-orientation-
de-la-poliotique-de-sante-publique-en-ci en ses articles 4 et 5 et suivants nous donne
les principes généraux de la politique médicale. Toutefois, selon nous, dans le droit
médical le texte le plus approprié dans la régulation des pratiques Médical est le code
de déontologie National de l'ordre des médecins de la République de Côte d'Ivoire. En
effet, ce code dispose des devoirs Généraux des médecins, En d'autres termes, leurs
obligations. En voici quelques-unes :
Article 2 - Le respect de la vie et de la personne humaine constitue en toute
circonstance le devoir primordial du médecin.

Article 3 – Le médecin doit soigner avec la même conscience tous ses malades quels
que soient leur condition, leur nationalité, leur religion, leur réputation et les
sentiments qu’ils inspirent.

Article 4 – En aucun cas le médecin ne doit exercer sa profession dans des conditions
qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux.
Article 5 - Quel que soit sa fonction ou sa spécialité, or le seul cas de force majeure,
tout médecin doit porter secours d’extrême urgence à un malade en danger immédiat,
si d’autres soins médicaux ne peuvent pas lui être assurés.
Les médecins sont aussi tenus au secret professionnel. Ils ne peuvent divulguer des
informations à propos de la santé de leurs patients sauf accord de ceux-ci. Les
médecins doivent agir en se basant sur les principes de moralité et de probité.

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