La Justice Etatique Ou Publique
La Justice Etatique Ou Publique
La Justice Etatique Ou Publique
Tous les justiciables se trouvant dans la même situation doivent être jugés par
les mêmes juridictions suivant les mêmes règles de procédure et les mêmes
règles de fonds. Ce principe connaît certains tempéraments ;d’une part pour les
étrangers mais également par l’existence de certaines juridictions d’exception.
L’article 110 du code de procédure civil dispose que tout étranger demandeur
principal ou intervenant dans un procès est tenu si le défendeur le requiert et
avant toute exception de verser une somme d’argent appelée Caution Judicatum
Solvi destinée à payer les dommages et intérêts et les frais de justice auxquels il
pourrait être condamné.
Par ailleurs la multiplication des juridictions d’exception par rapport à celle de
droit commun et de nature à remettre en cause le principe de l’égalité. Citons par
exemple le Tribunal pour enfant, la CREI, le Tribunal militaire sans oublier le
privilège de juridiction du président de la république qui ne peut répondre pour
trahison que devant la haute cour de justice; il en est de même des ministres
pour les infractions commises dans l'exercice de leur fonction. On peut relever
aussi les immunités diplomatiques et les immunités parlementaires.
Cette règle signifie que la justice étatique doit fonctionner sans discontinuité,
1
elle doit être permanente. En conséquence il est interdit aux juges d’aller en
grève ou alors de mener toute action de nature à entraver le bon fonctionnement
des juridictions.
Pour les jours fériés les plaideurs peuvent même saisir le juge des référés pour
les cas urgents. Le juge des référés est une juridiction incarnée par les présidents
des juridictions telles que le tribunal d’instance ou de grande instance.
1
et techniques. D’abord ce système est moins couteux pour la justice étatique,
ensuite le système permet d’éviter les conflits de compétences et surtout que les
affaires soient confiées à des magistrats chevronnés.
Enfin l’unification permet d’orienter le pays dans le sens de la modernisation de
l’Etat de droit.
1
PARAGRAPHES VIII : LE PERSONNEL JUDICIAIRE
Il s’agit des magistrats et des auxiliaires de justice.
I- LES MAGISTRATS
Les magistrats sont les membres professionnels de juridiction bénéficiant d'un
statut constitutionnel regroupés à un corps unique et chargés d’appliquer la loi
aux litiges qui leur sont soumis ; et ce, conformément à leur compétence .
Les magistrats sont des agents publics rémunérés par l’Etat. Les magistrats sont
classés en deux catégories ; on distingue fondamentalement d’une part les
magistrats du siège et les autres catégories constitués par les magistrats du
parquet, ceux de l’administration centrale du ministère de la justice ; ainsi que
les auditeurs de justice constitués par les magistrats élèves du CFJ (Centre de
Formation Judiciaire). Les magistrats sont nommés par décret du président de la
république sur proposition du ministre de la justice. Leurs fonctions judiciaires
sont incompatibles avec toutes activités publiques ou privées et tous mandats
électorats. Il peut y avoir cependant sur ce dernier point des dérogations
individuelles accordées par le ministre de la justice.
Les magistrats du siège communément appelés juge tranchant les litiges qui leur
sont soumis. Ils sont inamovibles c’est à dire qu’aucune promotion ou mutation
ne peut être décidée sans leurs accords sauf si les nécessités de service l’exigent.
Dans ce dernier cas ils peuvent être provisoirement déplacés par l’autorité de
nomination sur avis conforme et motivé du conseil supérieur de la magistrature.
A propos des magistrats du parquet encore appelé ministère public, leur rôle
consiste à représenter la société et sont chargés de faire appliquer la loi pénale et
ont un droit de regard sur tout ce qui relève du droit de la famille et intéresse
l'ordre public. Les magistrats du parquet ne sont pas inamovibles c’est à dire
qu’ils peuvent être affectés sans avancement par l’autorité de nomination d’une
juridiction à une autre s’ils en font la demande ou d’office. Le ministère est
représenté auprès de chaque juridiction compétente en matière pénale.
1
minutes et archives dont il assure la conservation. Il a la garde des scellés.
La police judiciaire est exercée sous la direction du Procureur de la République
par les officiers et agents de police judiciaire, (art. 12 CPP). Dans le ressort de la
Cour d’appel, elle est placée sous la surveillance du Procureur général (art. 13
CPP). Les officiers de police judiciaire sont : les officiers de gendarmerie ; les
sous-officiers de gendarmerie exerçant les fonctions de commandant de brigade
; les commissaires de police ; les officiers de police ; les élèves officiers et les
sous-officiers de gendarmerie ; les fonctionnaires du cadre de la police (art. 15
CPP).
Ils sont chargés de : rechercher et constater les infractions à la loi pénale, en
rassembler les preuves ; en rechercher les auteurs. Ils reçoivent les plaintes et
dénonciations.
- les officiers ministériels (notaires et huissiers) ainsi que les avocats qui eux
exercent une profession libérale.
Les officiers ministériels sont des officiers publics (exercent une activité de
service public et dressent des actes authentiques) titulaires d’une charge (un
office) qui leur est conférée par décision ministérielle. Ce sont :
Les notaires: Ils sont inscrits au Tribunal de grande instance et sont nommés à
vie. Les fonctions de notaire sont incompatibles avec toute autre fonction
publique ou privée, sauf celle de greffier en chef.
Après sa nomination, par décret, le notaire prête serment, à une audience de
la Chambre Civile de la Cour d'Appel.
Les huissiers: Ce sont des officiers publics institués pour recevoir les actes
auxquels les parties doivent donner ou veulent donner le caractère d‘acte
authentique (cf. article 18 Code des Obligations Civiles et Commerciales). Ils
conservent en dépôt les originaux de l’acte (les minutes) et en délivrent des
copies appelées grosses ou expéditions et des extraits.
17
Les charges d’huissier sont créées par décret sur proposition du ministre de la
justice.
L’huissier participe à la bonne application des décisions de justice. Il est chargé
de tous les actes ou exploits nécessaires à l’exécution forcée des actes publics et
des décisions de justice : citations ; assignations, procès-verbaux de constat,
notifications ; significations judiciaires et extrajudiciaires et autres. Ils peuvent
procéder au recouvrement de toutes créances sauf interdiction expresse de la loi.
Les actes des huissiers de justice ainsi que ceux des clercs assermentés sont des
actes authentiques. Ils font foi jusqu’à inscription de faux. Les fonctions
d’huissier de justice sont incompatibles avec toute autre fonction publique ou
privée.
1
La profession d'avocat: elle est exercée de manière indépendante (absence de
subordination à une autorité extérieure) et libre (absence de soumission à un
horaire de travail), même si elle est réglementée par un code de déontologie et
soumise au contrôle d’instances professionnelles (chambres, ordres ou
syndicats).
C’est une profession non salariée (les services rendus aux clients sont facturés
en honoraires) au caractère intellectuel marqué. La profession d’avocat est régie
par la loi n° 2009-25 du 8 juillet 2009 portant modification de la loi n° 84-09
du 4 janvier 1984 complétée par la loi n°87-30 du 28 décembre 1987 relative à
l’ordre des avocats.
L’ordre des avocats est organisé en barreau. Le barreau fait partie intégrante du
système judiciaire. Il est institué auprès du conseil constitutionnel, de la Cour
suprême et des cours d’appel.
Les fonctions de l’avocat : Les avocats inscrits au barreau ont qualité pour
exercer devant toutes les juridictions. Ils ont qualité pour plaider, assister et
représenter les parties en toutes matières. Ils peuvent donner des conseils et
consultations juridiques contre paiement d’honoraires.
Les obligations et prérogatives de l’avocat : La profession d’avocat est
incompatible avec : toutes les fonctions publiques, y compris celle
d’enseignant ; le statut d’associé dans une société en nom collectif, une
société en commandite simple ou par actions ; les fonctions de gérant d’une
SARL, de président du Conseil d’administration, de directeur général ou
d’administrateur délégué d’une société anonyme ; les charges d’officiers
publics ou ministériels; les fonctions de commissaire aux comptes. (Art. 9 bis).
En matière pénale, la Cour d’appel de Dakar est seule compétente pour juger les
avocats. Elle siège alors en formation spéciale présidée par le premier président
et composée de deux autres magistrats choisis parmi les présidents de chambre.
Aucun avocat ne peut être arrêté ou détenu sans ordre du Procureur général
près la Cour d’appel ou du Président de la Chambre d’accusation, le bâtonnier
de l’ordre des avocats préalablement consulté (art. 56 de la loi).
1
SECTION 2: LES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA
JUSTICE
1- La compétence matérielle
2- La compétence territoriale
1
convention. Les articles 15 du CF et 34 du CPC permettent aux parties de
procéder ainsi en cas d’élection de domicile. Cependant, il y a des limites
apportées à la volonté des parties. Ex : l’article 34 du CF in fine prévoit en
matière de divorce, la juridiction compétente est celle du domicile de la femme
mariée. C’est ce que prévoit aussi, l’article 163-3 du CF. toute juridiction saisie
au mépris de cette règle doit se déclarer incompétente. Il y a aussi d’autres
limites quant à l’utilisation des voies de recours. Ex : l’affaire jugée au tribunal
départemental de Thiès, l’affaire ne peut être portée au tribunal régional de
Dakar. Il faut d’abord impérativement saisir le tribunal régional de Thiès.
3- La compétence personnelle
1
le cas par exemple de la Haute Cour de Justice ou du tribunal du travail
B- L’échevinage
Dans ce cas le tribunal comprend deux catégories de juges : des juges
professionnels et des juges non professionnels, la formule que retient le Droit
sénégalais pour la cour d’assise. En effet cette juridiction est composée d’un
côté par des jurés qui sont de simple citoyen et de l’autre côté par des magistrats
B- Le principe du juge unique
Ce principe signifie que les décisions des justices sont rendues par un seul juge.
1- Les mérites du principe
En premier lieu le système du juge unique donne aux juges le sens des
responsabilités dans la mesure où le juge porte seul la paternité de la décision à
prendre, il est alors naturellement en clin de cette décision irréprochable
En second lieu le système du juge unique allège l’appareil judiciaire et permet
également d’augmenter le nombre des magistrats disponible
2- Les domaines du juge unique
C’est le juge unique qui s’applique dans les tribunaux départementaux.
Tout jugement doit être motivé, c’est à travers les motifs que les juges
expliquent sa décision et dit pourquoi il s’est prononcé comme il l’a fait. Les
motifs sont exposés dans une longue suite de développement que l’on appelle les
attendus ou encore les considérant.
Le défaut, l’insuffisance ou contrariété de motif sont des causes de cassation.
On observera cependant que la motivation ne concerne pas les décisions
gracieuses.
Par exemple en matière d’accident de la route le juge doit examiner les faits de
l’espèce avant de conclure à la responsabilité de l’une des parties de déclarer
applicable l’Art 118 du COCC.
Comme juge du fait on peut citer le tribunal départemental le tribunal régional et
la cour d’appel
B- Le juge du Droit
Au Sénégal le juge de droit est la cour de cassation, cette juridiction ne peut
1
revenir sur les faits de la cause souverainement apprécier par le juge du fait,
encore appelé juge du fond
Elle doit tenir pour acquise les circonstances de l’espèce telle sont constaté par
les cours et tribunaux sans pouvoir les remettre en discutions. Son rôle consiste à
vérifier la légalité des décisions porté à sa connaissance et à rendre uniforme
l’interprétation de la règle de droit.
Section II : La juridiction d’instruction et la juridiction
A- La juridiction d’instruction
En matière répressive toutes les affaires ne sont pas portées directement devant
la juridiction de jugement, en effet les affaires les plus graves ou les plus
compliquées sont d’abord porté à l’attention d’une juridiction d’instruction c’est
le cas en matière criminel.
Au premier degré nous avons le juge de l’instruction, il est rattaché au tribunal
départemental ou au tribunal régional. Dans certaine localité où il n’existe pas
de tribunal régional l’instruction est assuré par le président du tribunal
départemental
Au deuxième degré il y a la chambre d’accusation c’est une chambre de la cour
d’appel. Le juge d’instruction est chargé de rechercher réunir et apprécier les
preuves et de décider du revoie ou non de la personne poursuivie devant la
juridiction de jugement
B- La juridiction de jugement
Elle statue au fond sur le procès on dit qu’elle tranche le litige en prononçant la
règle de droit. En droit le juge rend une décision lorsque saisie par exemple d’un
accident de la route il rend responsable l’une des parties et déclare applicable
l’Art 118 du COCC.
En matière pénale le juge répressif rend une décision soit en condamnant soit en
relaxant soit en acquittant.
Section III : La justice civile et la justice pénale
A- La définition
La justice civile est chargée de règle les litiges mettant aux prises des
particuliers et opposant des intérêts privés.
La justice pénale a pour mission de réprimer les infractions c’est à dire les actes
considérés par la loi comme contraire à l’ordre social.
Ce sont les mêmes organes qui sont chargé de la justice civile et de la justice
pénale.
En matière civile les juridictions sont composées par le tribunal régional,
1
tribunal départemental, la chambre civile de la cour d’appel et la deuxième de la
cour de cassation en matière pénale ces juridictions changent de nom et sont
tribunal cde simple police tribunal correctionnel chambre correctionnelle de la
cour d’appel, au sommet de la hiérarchie judiciaire les affaires pénales sont
portées devant la première chambre.
Il faut cependant observer que l’unité organique ne concerne pas toutes les
juridictions. En effet la cour d’assise juge de droit commun pour les crimes n’a
pas d’équivalant au civil
A- Au niveau de la compétence
La justice pénale est compétente pour connaitre les infractions, l’infraction est
un fait pénal et punis par la loi suivant la gravité de l’appel qui lui est attaché
l’infraction peut être un crime un délit ou une contravention. La justice civile est
appelée à juger les litiges d’ordre privé entre deux particuliers (litiges familiaux,
matrimoniaux, commerciaux etc.…). Ce partage des attributions entre justice
civile et justice pénale ne pose en principe aucun problème cependant des
complications peuvent surgir lorsque le même fait porte atteinte al a fois à
l’ordre public et aux intérêts privés, Exemple : le vol constitue en même temps
une infraction donnant ouverture à l’action publique et une atteinte aux intérêts
privés donnant ouverture à l’action civile. Ces deux actions peuvent être porté
devant leur juge naturel c'est-à-dire au civil pour les intérêts privés et au pénal
pour le vol.
Il arrive souvent que les deux actions soit porté pour les soins de la victime
devant dans ce cas en raison du principe de la primauté du pénal sur le civil, le
juge répressif doit se prononcer sur l’infraction avant d’examiner les intérêts
civils, il résulte de ce principe les conséquences suivantes :
- La décision rendue au civil doit se conformer à ce qui a été juger au pénal
- Il ne sera statuer au civil tant que le juge pénal n’aura rend sa décision
sur l’action publique c’est ce que l’on exprime « le criminel tient le civil en Etat
».
La même règle s’applique dans l’hypothèse où les intérêts civils sont portés
devant le juge civil alors que l’infraction est déférée à la connaissance du juge
pénal
1
CHAPITRE 2 : L’ORGANISATION JURUDICTIONNELLE
Ce sont les juridictions qui ont une compétence très large, couvrant tous les
types de litiges sauf ceux qui sont soumis par une loi spéciale à une autre
juridiction. Elles sont réparties en juridictions du premier degré et en juridictions
du second degré.
Ce sont les tribunaux d’instance et les tribunaux de grande instance. Ils ont été
créés par la loi n° 2014-26 du 3 novembre 2014 fixant l’organisation judiciaire,
en remplacement des tribunaux départementaux et des Tribunaux régionaux.
Chapitre II : Les fonctions de la justice
Il n’existe pas dans les textes une définition de portée général sur droit. On sait
seulement que la mission de la justice c’est dire le Droit en toute matière, il faut
cependant préciser que le juge procède de différente manière pour connaitre les
contestations des plaideurs.
1- Composition
2- Compétence
La compétence est le pouvoir donné à une juridiction de connaître d’un litige et
de statuer.
Un tribunal d’instance siège dans chaque chef-lieu de département.
1
Le législateur a voulu faire du tribunal d’instance une juridiction « très proche
des justiciables et de leurs familles. ». Le tribunal d’instance est le juge de droit
commun en première instance en toutes matière, excepté celles soumises à une
autre juridiction. L’article 8 ajoute que les tribunaux d’instance ont, au cours des
instances dont elles sont saisies, compétence pour interpréter et apprécier la
légalité des décisions des diverses autorités administratives.
L’article 5 de la loi dispose qu’au sein des tribunaux d’instance des chambres
spécialisées pourront être créées, tant en matière civile que pénale, par décision
de l’Assemblée générale de la juridiction.
1- Composition
2- Compétence
Ils sont juges du contentieux administratif et fiscal. Ils ont aussi compétence
pour interpréter et apprécier au cours des instances dont ils sont saisis la légalité
de toutes les décisions administratives. Des chambres criminelles sont créées
au sein des tribunaux de grande instance.
Les TGI servent de juridiction d’appel pour les décisions, rendues par les
tribunaux d’instance qui sont dans leur ressort.
1
Paragraphe 2 : Les juridictions du second degré : les Cour d’appel
1
1- Composition (art. 569 et 570 CPP)
Président du TGI pour instruire les affaires concernant les mineurs. Au niveau
de chaque TGI ; un substitut est, cumulativement avec ses fonctions, chargé
des poursuites et du règlement des affaires concernant les mineurs.
2- Compétence
B/ La justice militaire
1- Composition
La justice militaire est assurée par la Cour d’appel et par le TGI de Dakar
siégeant en formation spéciale. Les magistrats sont assistés de militaires dont le
grade dépend du grade du militaire mis en cause. Ces assesseurs militaires sont
désignés par le président de la juridiction sur une liste dressée par les autorités
militaires.
2- Compétence
1
A/ Le Tribunal du travail
Les tribunaux du travail siègent au chef-lieu de chaque région. Leur ressort est
le territoire de la région. Chaque tribunal du travail peut être, par décret,
subdivisé en sections professionnelles. Les tribunaux du travail dépendent
administrativement du Ministre de la justice (Art. L 232 du Code du Travail).
1- Composition
Les assesseurs sont nommés par arrêté du ministre du travail sur les listes
présentées par les organisations syndicales (art. L 235 CT). Leur mandat est de
trois ans renouvelable (art. L 235 CT) et leurs fonctions sont gratuites, même
s’ils peuvent recevoir des per diem en cas de déplacement (art. L 238 CT).
Les tribunaux du travail connaissent des litiges individuels nés entre travailleurs
et employeurs en matière de contrat de travail ; contrat d’apprentissage ; les
conventions collectives ; les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité ;
régime de sécurité sociale. Ils connaissent aussi des différends nés entre
travailleurs et entre employeurs à l’occasion du travail ; des différends nés
entre les institutions obligatoires de sécurité sociale, leurs bénéficiaires et les
assujettis, à l’occasion de l’application du régime de sécurité sociale ; des
actions récursoires des entrepreneurs contre les tâcherons aux cas prévus à
l’article L. 78 CT.
1
(magistrats adjoints au juge et exerçant leur fonction soit comme juge de siège).
Les arrêts de condamnation rendus par la chambre criminelle du TGI peuvent
faire l’objet d’un appel. Cet appel est porté devant la chambre criminelle de la
Cour d’appel territorialement compétente. Les arrêts rendus par la Chambre
criminelle de la Cour d’appel peuvent faire l’objet d’un pourvoi en cassation.
Ils sont créés par la loi n° 2017-24 du 28 juin 2017 portant création,
organisation et fonctionnement des tribunaux de commerce et des chambres
commerciales d’Appel.
1- Composition
Les tribunaux de commerce comprennent des juges et des juges non
professionnels appelés juges consulaires.
Les juges sont nommés par décret. Les juges consulaires titulaires et leurs
suppléants sont nommés par arrêté du ministre de la Justice sur proposition de la
chambre nationale de commerce, d’Industries et de Services et des Chambres
régionales de Commerce, d’Industrie et de Services. Le mandat de ses juges
consulaires est de trois ans renouvelables.
Les jugements sont toujours rendus par des juges délibérant en nombre impair
(par trois juges au moins dont un juge professionnel et deux juges consulaires
assesseurs) assisté d’un
2- Compétence
L’Acte uniforme relatif au droit commercial général. Toutefois, dans les actes
mixtes, la partie non commerçante demanderesse peut saisir les tribunaux de
1
droit de commun ;
L’appel des décisions rendues par le tribunal de commerce est jugé par la
chambre commerciale d’Appel créée au sein de la cour d’Appel dans le ressort
de laquelle est implanté le tribunal qui a pris la décision querellée.
Une juridiction d’exception est une juridiction qui est en marge des institutions
judiciaires de droit commun. Elle est créée par un texte spécial avec des règles
de procédure, des critères de compétence et une composition spécifique.
A/ Composition
1
Le Ministère public est assuré par le Procureur général près la Cour
suprême. Son suppléant est le Premier Avocat général à ladite Cour.
B/ Compétence
La Haute Cour de Justice juge le Président de la République en cas de haute
trahison et les membres du gouvernement coupables de crimes ou de délits dans
l’exercice de leurs fonctions.
Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans
l’exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison. Il ne peut être mis en
accusation que par l’Assemblée nationale, statuant par un vote au scrutin
secret, à la majorité des trois cinquièmes des membres les composant. Le
Premier Ministre et les autres membres du Gouvernement sont pénalement
responsables des actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions et qualifiés
crimes ou délits au moment où ils ont été commis. Après la clôture des débats,
la Haute Cour statue sur la culpabilité des accusés. Les arrêts de la Haute Cour
ne sont susceptibles ni d’appel ni de pourvoi en cassation.
1
La loi organique n° 2008-35 de 2008 portant création de la Cour suprême,
regroupe au sein de cette juridiction celles crées en 1992.
A/ Composition
La Cour suprême est composée des membres suivants : les juges du siège, le
parquet général, le greffe, les auditeurs et les assistants de justice.
2- Le parquet général
3- Le greffe :
Le greffe est composé du greffier en chef, assisté de greffiers.
4- Les auditeurs
Ce sont des magistrats des tribunaux affectés pour 2 ou 4 ans à la Cour
suprême.
1- Les chambres
La Cour suprême est subdivisée en 4 chambres : la chambre criminelle, la
chambre civile, la chambre sociale et la chambre administrative. Les chambres
1
siègent en nombre
A/ Compétences
Quatre principales compétences sont dévolues la Cour : le jugement des
comptes des comptables publics ; la mission d'assistant du Parlement et du
Gouvernement dans le contrôle
1
secteur public et le rôle de chambre de discipline financière.
La chambre de discipline financière sanctionne directement les responsables de
fautes de gestion, sans préjudice des poursuites pénales. La décision de la
chambre de discipline financière est revêtue de la formule exécutoire. Elle n'est
pas susceptible d'appel.
B/ Règles de procédure
Les magistrats de la Cour des comptes sont inamovibles (art. 4 al.2). Ce sont :
le président de la Cour des comptes ; les présidents de chambre ; les chefs de
section ; les conseillers maîtres ; les conseillers référendaires ; les conseillers
(art. 2).
Les deux membres qui ne sont pas de la magistrature peuvent être choisis
parmi: les professeurs titulaires des facultés de droit en exercice ou à la retraite,
les inspecteurs généraux d’État en exercice ou à la retraite, les avocats, ayant au
moins vingt-cinq (25) ans d’ancienneté dans la fonction publique ou vingt-cinq
(25) ans d’exercice de leur profession.
Les membres du Conseil sont nommés pour un mandat de six ans non
renouvelables. Il ne peut être mis fin à leurs fonctions avant l’expiration de leur
mandat, sauf sur la demande de l' intéressé ou pour incapacité physique et sur
avis conforme du Conseil.
1
Sauf cas de flagrant délit, les membres du Conseil Constitutionnel ne peuvent
être poursuivis, arrêtés, détenus ou jugés en matière pénale qu’avec
l’autorisation du Conseil.
Les fonctions de membre du Conseil sont incompatibles avec : la qualité de
membre du Gouvernement, ou d’un cabinet ministériel ; l’exercice d’un
mandat électif ; l’exercice des professions d’avocat, d’officier ministériel,
d’auxiliaire de justice et toute activité professionnelle privée.