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Mémoire de Fin D'étude

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMORATIQUE ET POPULAIRE

UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA DE BOUMERDES


FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE CHIMIE

MEMOIRE

Présenté dans le cadre de l’obtention du diplôme de Magister en Chimie


Option : Sciences chimiques

THEME

« Etude de l’efficacité de deux inhibiteurs de corrosion


dans les milieux multiphasiques (Eau, huile et gaz) ».

Présenté par : KHOUKHI FAIZA Encadré par : Mr. M. BOUNOUGHAZ

Soutenu le :09/06/2008 devant le jury d’examen :

Mr. LOUHAB Krim Professeur (UMBB/FSI) Président


Mr. BOUNOUGHAZ Moussa Maître de Conférences (UMBB/FS) Rapporteur
Mr. BENCHETARA Abdelkader Professeur (USTHB) Examinateur
Mr. DJELALI Nacer Eddine Professeur (UMBB/FS) Examinateur
Mr. HAMMADI Mohamed Professeur (UMBB/FS) Examinateur

Année universitaire : 2007/2008


Dédicaces
et
Remerciements
Je dédie ce modeste travail
A
« Tout ceux qui croient à la beauté de leurs rêves »
Remerciements

Je souhaiterais remercier tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire :

Monsieur M.BOUNOUGHAZ qui n’a ménagé aucun effort pour m’orienter et me


conseiller tout au long de la réalisation de ce travail par sa disponibilité et son immense
savoir – faire.

Mme M. ABAD pour toute l’aide qu’elle a bien voulu me procurer tant sur le plan
personnel que sous le cadre du présent travail.

Je tiens ensuite à remercier les membres du jury pour avoir examiné et commenté avec un
très grand intérêt mon mémoire.

Les honorables professeurs accompagnateurs de ma formation, plus particulièrement :


Mr N.E. Djelali, Mr A. Benrejdal, Mr D. Aliouche, Mr M. Hammadi, Mr M. Aliouat,
Mr M. Berwez.

Le présent travail a été effectué au laboratoire de corrosion électrochimique au Centre de


Recherche et Développement de la SONATRACH,

Mon plus grand respect va à Mr D. Mekkidaouaji pour m’avoir donné l’occasion de faire
ce travail dans un contexte agréable.

Je tiens à remercier également le responsable de la direction traitement des hydrocarbures


Mr A. Adjeb.

Ma profonde gratitude va à Mr Y. Zérarti.

Je remercie mes parents, ma sœur et mes frères, ma copine intime Boudieb Naima et Jimi
pour m’avoir soutenu.
SOMMAIRES

Listes des symboles et abréviations...……………………………….….....….…...........I


Liste des tableaux …………………………………………………………….…….....II
Liste des figures ……………………………………………………………................IV
Résumé ………………………………………………………………………….......VIII
Abstract ……………………………………………………………………................IX
Introduction …………………………………………………………………….…….X

Chapitre 1. Etudes bibliographiques

1. Corrosion particulière rencontrée dans les installations pétrolières…………………1


1.1. Définition de la corrosion………………………………………………………………..1
1.2. Les facteurs de la corrosion……………………………………………………………...1
1.3. Corrosion particulière rencontrée dans les installations pétrolières……………………..3
1.3.1. Corrosion par CO2 « Sweet corrosion » ………………………………………………..4
1.3.1.1. La pression partielle du CO2 ……………………………………………………......5
1.3.1.2. Les carbonates de fer FeCO3……………………………….………………………..5
1.3.2. Corrosion par les composés sulfurés « Sour corrosion »……………………………….6
1.3.2.1. Mécanisme de la corrosion……………………………………………………………6
1.3.2.2. La nature du film FeS………………..………………………………………………..7
1.3.3. La corrosion dans les milieux multiphasiques…………………………………….…….9
2. Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteur……………………………...10
2.1. Les inhibiteurs de corrosion…………………………………………………………….10
2.1.1. Définition………………………………………………………………………..……10
2.1.2. Fonctions essentielles…………………………………………………………………10
2.1.3. Utilisations…………………………………………………………………………....11
2.2. Mode d’action des inhibiteurs de corrosion…………………………………………….11
2.3. Les classes d’inhibiteurs………………………………………………………………..12
2.3.1. Domaine d’application………………………………………………………………..13
2.3.2. Mécanismes réactionnels (adsorption ou formation de film)………………………....13
2.3.2.1. Adsorption des molécules inhibitrices à la surface métallique…………………….13
2.3.2.2. Formation d’un film intégrant les produits de dissolution du substrat……………..13
2.3.3. Réaction partielle (les mécanismes d’action électrochimique)………………………...14
2.3.3.1. Inhibiteurs anodiques………………………………………………………………...15
2.3.3.2. Inhibiteurs cathodiques……………………………………………………………....16
2.3.3.3. Inhibiteurs mixtes………………………………………………………………….....17
2.4. Pouvoir protecteur……………………………………………………………………..…17
2.5. Méthodes d’étude des inhibiteurs de corrosion…………………………………………..18
2.5.1. Mesure du potentiel de corrosion………………………………………………………18
2.5.2. Tracé des courbes stationnaires intensité – potentiel…………………………………..18
2.5.3. Spectroscopie d’impédance électrochimique…………………………………………..19
2.6. Conclusion…………………………………………………………………………..…...19
3. Evaluation de la corrosion dans les milieux multiphasiques……………………....20
3.1. Introduction………………………………………………………………………………20
3.2. Potentiel de corrosion…………………………………………………………………....20
3.3. Courbes de polarisation…………………………………………………………………..21
3.3.1. Mesure de la vitesse de corrosion……………………………………………………...22
3.4. La spectroscopie d’impédance électrochimique……………………………………..…..22
3.4.1. Introduction………………………………………………………………………….....22
3.4.2. Notions théoriques……………………………………………………………………..23
3.4.3. Circuits équivalent……………………………………………………………………..25
3.4.3.1. Circuit résistance pure………………………………………………………………..26
3.4.3.2. Circuit capacité pure………………………………………………………………...27
3.4.4. Avantages…………………………………………………………………………...….29
3.4.5. Inconvénients…………………………………………………………………………..29

Chapitre 2. Méthodes expérimentales

2.1. Electrodes et électrolytes………………………………………………………………30


2.1.1. Electrodes………………………………………………………………………………30
2.1.1.1. Caractérisation de l’électrode de travail……………………………………………...30
2.1.1.2. Elaboration de l’électrode de travail………………………………………………....33
2.1.2. Electrolytes……………………………………………………………………………..34
2.1.2.1. Essai sans inhibiteurs………………………………………………………………...34
2.1.2.2. Essai avec inhibiteurs………………………………………………………………..35
2.2. Appareillages et procédures…………………………………………………..……...36
2.2.1. Appareillages…………………………………………………………………………..36
2.2.2. Procédures……………………………………………………………………………..38
2.2.2.1. Mesure du potentiel à l’abandon (suivi du potentiel en circuit ouvert)……………...38
2.2.2.2. Résistance de polarisation linéaire…………………………………………….……..38
2.2.2.3. Impédance électrochimique………………………………………………………….39
2.3. Paramètres des essais électrochimiques……………………………………………...40
Chapitre 3. Résultats et discussions

3.1. Etude en l’absence d’inhibiteur………………………………………………...……..41


3.1.1. Le potentiel à l’abandon……………………………………………………………......41
3.1.2. Technique de résistance de polarisation……………………………………………......48
3.1.3. Technique de spectroscopie d’impédance……………………………………………...49
3.2. Etude en présence d’inhibiteur……………………………………………...………..56
3.2.1. Suivi des potentiels en fonction du temps pour différentes concentrations en inhibiteur
de corrosion………………………………………………………………………….....56
3.2.2. Mesure de la résistance de polarisation linéaire……………………………………......59
3.2.3. Technique de spectroscopie d’impédance électrochimique…………………………....66
3.3. Détermination du coefficient de partage…………………………………………..71
3.3.1. Mécanisme d’adsorption de l’inhibiteur A…………………………………………….73
3.4. Effet de la température.………………………………………………………………77
3.4.1. Résistance de polarisation linéaire…………………………………………………......77
3.4.2. Spectroscopie d’impédance électrochimique………………………………………......83

Conclusion générale
Conclusion générale………………………………………………………..……………….89
Annexes
Annexes

Références bibliographiques
Références bibliographiques
Liste des abréviations

Abréviation Signification
AFNOR Association Française de Normalisation
CE Contre Electrode
DDP Différence De Potentiel
ECS Electrode au Calomel Saturé
IR Infra Rouge
NACE National Association of Corrosion Engineers
RE Electrode de Référence
SIE Spectroscopie d’impédance Electrochimique
WE Electrode de travail (Work Electrod)

Liste des Symboles

Symbole Signification Unité (Système International)


A Absorbance -
C Concentration mol/m-3
Cdc Capacité de double couche C.m-2
E Potentiel V
Ecorr Potentiel de corrosion V
E° Potentiel Standard d’électrode V
i Densité de courant A.m-2
icorr Densité de courant de corrosion A.m-2
I Intensité A
M° Métal -
n Nombre d’électrons -
n° Nombre d’électrons échangés dans -
une réaction élémentaire
R Résistance Ω
r Vitesse de balayage V.s-1
Rp Résistance de polarisation Ω.cm2
S Surface m2
t Temps s
T Température K
U Différence de potentiel V
Vcorr Vitesse de corrosion mm/an
η Surtension V
θ Taux de recouvrement -
ρ Masse volumique Kg.m-3
ϕ Déphasage Rd
φ Diamètre m
Liste des tableaux
Chapitre 1.
Tableau 1. Les principaux facteurs de corrosion ……………………………………………..1
Chapitre 2.
Tableau 2.1. Composition chimique de l’échantillon d’acier (en % massique)……………...30
Tableau 2.2. Teneurs conventionnelles des éléments d’additions dans l’acier………………31
Tableau 2.3. Composition chimique préconisée par la spécification API 54 (1995)………...31
Tableau 2.4. Composition chimique de l’eau d’injection Barémien………………………....34
Tableau 2.5. Composition chimique du condensât………….………………………………..34
Tableau 2.6. Propriétés physiques et chimiques des inhibiteurs A et B……………………...35
Tableau 2.7. Les paramètres des essais électrochimiques………………...………………….40
Chapitre 3.
Tableau 3.1.1. Potentiel de corrosion de l’acier mesuré dans les différents milieux
multiphasiques et à différentes températures…………………………………47
Tableau 3.1.2. Paramètres électrochimiques obtenus par la technique de la résistance de
polarisation linéaire d’un acier au carbone de nuance N 80 immergé dans les
différents milieux multiphasiques A, B, C, D mesurés aux températures de 20,
40, 60 °C……………………………………………………………………...48
Tableau 3.1.3. Paramètres électrochimiques obtenus par la technique de spectroscopie
d’impédance dans les différents milieux multiphasiques à différentes
températures…………………………………………………………………..55
Tableau 3.2.1.a. Potentiel de corrosion en fonction de la concentration en inhibiteur de
corrosion A à T = 20°C dans le milieu multiphasique A de l’électrode de
travail en acier au carbone de nuance N80, temps de stabilisation de 2700s…57
Tableau 3.2.1.b. Potentiel de corrosion en fonction de la concentration en inhibiteur de
corrosion B à T = 20°C dans le milieu multiphasique A de l’électrode de
travail en acier au carbone de nuance N80, temps de stabilisation de 2700s…59
Tableau 3.2.2.a. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire Rp
en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu multiphasique,
rapport eau/huile est de 90/10 à T = 20°C……………………………...…….60
Tableau 3.2.2.b. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire Rp
en présence de l’inhibiteur de corrosion B dans le milieu multiphasique,
rapport eau/huile est de 90/10 à T = 20°C……………………………………61
Tableau 3.2.3.a. Valeurs de divers paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en
acier au carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à 90/10 en présence de l’inhibiteur A à T = 20°C……….68
Tableau 3.2.3.b. Valeurs de divers paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en
acier au carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur B à T = 20°C……..69
Tableau 3.3. Paramètres de Langmuir pour l’inhibiteur A, milieu multiphasique, rapport
eau/huile est de 90/10 en présence de 50 ppm d’inhibiteur………………..76
Tableau 3.4.1.1.a. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu
multiphasique, rapport (eau/huile) est de 90/10 à T = 40°C……………....78
Tableau 3.4.1.1.b. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu
multiphasique rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 60°C………….….79
Tableau 3.4.1.2.a. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion B dans le milieu
multiphasique rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 40°C…………….80
Tableau 3.4.1.2.b. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion B dans le milieu
multiphasique rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 60°C……………81
Tableau 3.4.2.1.a. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu
multiphasique rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 40°C…………....84
Tableau 3.4.2.1.b. Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu
multiphasique rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 60°C……………86
Tableau 3.4.2.2.a. Paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en acier au
carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur B à T = 40°C…...87
Tableau 3.4.2.2.b. Paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en acier au
carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur B à T = 60°C……88
Liste des figures

Chapitre 1.
Figure 1.1. Formation des couches barrières en milieu acide………………………………..14
Figure 1.2. Effet de l’inhibiteur anodique sur la courbe de polarisation de l’acier…………..15
Figure 1.3. Effet de l’inhibiteur cathodique sur la courbe de polarisation de l’acier………...16
Figure 1.4. Module d’impédance partie imaginaire versus de la partie réelle de
l’impédance……………………………………………………………………...26
Figure 1.5. Représentation graphique de l’impédance d’une résistance pure……………......26
Figure 1.6. Représentation graphique de l’impédance d’une capacité pure………………….27
Figure 1.7. Représentation graphique de l’impédance d’un circuit composé d’une résistance
et une capacité placées en série…………………………………………………..27
Figure 1.8. Représentation graphique de l’impédance d’un circuit composé d’une résistance
et une capacité en parallèle……………………………………………………....28

Chapitre 2.
Figure 2.1. Aspect microstructural révélé par une attaque au Nital 3%, grossissement 1000,
de l’acier au carbone de nuance N80…………………………………………....32
Figure 2.2. Schéma représentatif d’une électrode de travail utilisée dans les essais
électrochimiques…………………………………………………………………33
Figure 2.3. Schéma représentatif de la chaîne électrochimique de mesure…………………..37

Chapitre 3.
Figure 3.1.a. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique le rapport eau/huile est de
90/10 à différentes températures (20, 40,60°C)………………………………42
Figure 3.1.b. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique le rapport eau/huile est de
80/20 à différentes températures (20, 40,60°C)……………………………….42
Figure 3.1.c. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique le rapport eau/huile est de
70/30 à différentes températures (20, 40,60°C)………………………………..43
Figure 3.1.d. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique le rapport eau/huile est de
60/40 à différentes températures (20, 40,60°C)……………………………….43
Figure 3.2. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans les différents milieux multiphasiques (A, B, C, D) à la
température de 20°C…………………………………………………………….45
Figure 3.3. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans les différents milieux multiphasiques (A, B, C, D) à la
température de 40°C……………………………………………………………..45
Figure 3.4. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de
travail de nuance N80 dans les différents milieux multiphasiques (A, B, C, D) à la
température de 60°C………………………………………………………..……46
Figure 3.5. Diagrammes de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier au carbone de
nuance N80, en milieu multiphasique, rapport eau/huile (90/10) à différentes
températures (20, 40, 60°C)……………………………………………………..50
Figure 3.6. Diagrammes de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier au carbone de
nuance N80, en milieu multiphasique, rapport eau/huile (80/20) à différentes
températures (20, 40, 60°C)…………………………………………………….51
Figure 3.7. Diagrammes de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier au carbone de
nuance N80, en milieu multiphasique, rapport eau/huile (70/30) à différentes
températures (20, 40, 60°C)…………………………………………………….52
Figure 3.8. Diagrammes de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier au carbone de
nuance N80, en milieu multiphasique, rapport eau/huile (60/40) à différentes
températures (20, 40, 60°C)……………………………………………………..53
Figure 3.9. Vérification de la courbe d’impédance expérimentale avec celle simulée d’une
électrode de travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique. Le rapport
eau/huile est de 90/10 à la température de 20°C………………………………..54
Figure 3.10. Circuit équivalent d’une électrode de travail en acier au carbone de nuance N80
dans un milieu multiphasique (eau, huile, gaz) sans injection d’inhibiteur de
corrosion………………………………………………………………………..54
Figure 3.11. Evolution du potentiel en f (t) d’une électrode de travail de nuance N80 dans un
milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
différentes concentrations en inhibiteur A à la température de 20°C………….56
Figure 3.12. Evolution du potentiel en f (t) d’une électrode de travail de nuance N80 dans un
milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
différentes concentrations en inhibiteur B à la température de 20°C……..…...58
Figure 3.13. Effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse de corrosion de l’acier à
la température de 20°C……………………………………………………..…..59
Figure 3.14. Effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse de corrosion
de l’acier à la température de 20°C…………………………………………......61
Figure 3.15. Efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction de différentes
concentrations dans le milieu multiphasique A à la température de 20°C……..62
Figure 3.16. Spectre infra rouge de l’inhibiteur de corrosion A……………………………..64
Figure 3.17. Spectre infra rouge de l’inhibiteur de corrosion B……………………………..65
Figure 3.18. Diagramme de Nyquist et de Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
l’inhibiteur A à différentes concentrations à la température de 20°C……….….67
Figure 3.19. Diagramme de Nyquist et de Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
l’inhibiteur B à différentes concentrations à la température de 20°C….……….69
Figure 3.20. Variation de la concentration de l'inhibiteur de corrosion A en fonction du
rapport C/θ en milieu multiphasique (90/10) ...….……………………………76
Figure 3.21. Effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse de corrosion de l’acier à
la température de 40°C………………………………………………………...77
Figure 3.22. Effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse de corrosion de l’acier à
la température de 60°C………………………………………………………...78
Figure 3.23. Effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse de corrosion de l’acier à
la température de 40°C…………………………………………………………79
Figure 3.24. Effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse de corrosion de l’acier à
la température de 60°C………………………………………………………....80
Figure 3.25. Efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction de différentes
concentrations dans le milieu multiphasique A à la température de 40°C……...82
Figure 3.26. Efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction de différentes
concentrations dans le milieu multiphasique A à la température de 60°C…..…82
Figure 3.27. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80 dans
un milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
l’inhibiteur A à différentes concentrations à la température de 40°C………….84
Figure 3.28. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80 dans
un milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
l’inhibiteur A à différentes concentrations à la température de 60°C………….85
Figure 3.29. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80 dans
un milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
l’inhibiteur B à différentes concentrations à la température de 40°C…………..86
Figure 3.30. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80 dans
un milieu multiphasique, le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection de
l’inhibiteur B à différentes concentrations à la température de 60°C…………..87
ABSTRACT

In this work the techniques of electrochemical impedance spectroscopy (EIS) and the
linear resistance polarization (LRP) were employed to study the mechanism of corrosion
inhibitor in a medium multiphasic (water, oil and gas).

The experimental results prove that the layer of product of corrosion in a medium
without inhibitor is non-productive in an environment of high temperature.

The effectiveness of the inhibitor increases with the increase in the temperature and
reached almost 100 % for 20 ppm of inhibitor.The polarisation resistance of the steel
increases with the growth of the oil phase in the medium.

The analysis of LRP suggests that the manner most possible to decrease the rates of
corrosion can result from the effect to block the active sites on the surface of metal by the
adsorbed molecules of imidazoline.

With the EIS one shows that with an increase in the concentration in inhibitor, the
capacity of the double layer and the film capacity of inhibitor decrease abruptly, while
resistance solution to explain by the reduction in the capacity of film and the reduction in the
resistance of transfer of load.

The determination of the coefficient of division of the inhibitor between the two
phases can explain the effectiveness of this last with various concentrations and various
temperatures.

The adsorption of the inhibitor on the surface of the metal is made according to the
model adsorption by the isotherm of Langmuir.
And finally the effect of the temperature on the effectiveness of the corrosion inhibitors in a
medium multiphasic water, oil and gas has a relationship to the kinetics of the reaction of
corrosion.
RESUME

Dans ce travail, nous avons utilisé les techniques de spectroscopie d’impédance


électrochimique (SIE) et de la résistance de polarisation linéaire (RPL) pour l’étude de
l’efficacité de deux inhibiteurs de corrosion dans un milieu polyphasique (eau, huile et gaz).

Les résultats expérimentaux obtenus montrent une vitesse de corrosion élevée en


absence d’inhibiteur de corrosion dans le milieu et une couche de corrosion non protectrice.
Le pouvoir inhibiteur de corrosion augmente avec l’élévation de la température et une
efficacité de 100% est atteinte à la concentration de 20 ppm en inhibiteur de corrosion.

Les résultats obtenus par la technique de RPL montrent que la résistance de


polarisation de l’acier (Rp) croit avec l’augmentation du rapport de la phase huile du milieu
multiphasique. L’élévation de Rp est provoquée par le blocage des sites actifs (anodiques
et/ou cathodiques) de la surface métallique de l’électrode de travail en acier au carbone par
suite de la formation d’une couche moléculaire de l’inhibiteur de corrosion adsorbée.

Les résultats obtenus par la SIE sont en accord avec la technique de RPL puisque,
nous avons constaté l’augmentation des résistances de transfert de charge et la diminution de
la capacité de double couche électrique au fur et à mesure de l’augmentation de concentration
en inhibiteur de corrosion dans la solution.

L’adsorption de l’inhibiteur à la surface du métal se fait selon le model d’adsorption


de l’isotherme de Langmuir.

Nous avons montré que la détermination du coefficient de partage de l’inhibiteur dans


les deux phases eau et huile est nécessaire afin de mieux évaluer l’efficacité en fonction de la
concentration en inhibiteur de corrosion et en fonction de la température du milieu.
Introduction
Introduction

Dans l’industrie pétrolière et spécialement la production du pétrole et du gaz, la corrosion


interne des canalisations et des collectes de surface en acier est un phénomène bien connu et
constitue un sérieux problème.

Les solutions aqueuses des sels qui accompagnent la production des hydrocarbures tels que le
pétrole, le condensât et les gaz, souvent chargés en CO2 et en H2S, rendent ces milieux
corrosifs pour le matériau avec lequel les équipements de production sont fabriqués. [1]

La corrosion multiphasique des systèmes de production, de transport et de stockage des


hydrocarbures est un problème complexe qui dépend de la nature du brut, de la concentration
en H2S et en CO2 , du rapport de la phase aqueuse, sa teneur en sels et de la température. [2]

Les fluides corrosifs sont traités par les inhibiteurs de corrosion pour diminuer la vitesse de
l’attaque corrosive des matériaux, surtout en présence de gaz dissous comme H2S et CO2. Par
conséquent, la connaissance du mécanisme du processus d’inhibition de la corrosion est
fortement souhaitable pour concevoir un choix approprié des inhibiteurs de corrosion. [3, 4]

Les inhibiteurs de corrosion considérés comme efficaces pour la protection de l’acier contre la
corrosion acide sont à base d’imidazoline ou d’amine quaternaire. [5, 6]

Les inhibiteurs de corrosion peuvent interférer avec la réaction anodique ou cathodique et


forment une barrière protectrice sur la surface du métal contre les agents corrosifs.
Dans l’industrie pétrolière, les inhibiteurs organiques à base d’amine sont les plus employés
en raison de leur efficacité et leur disponibilité. [7]
Quand un inhibiteur de corrosion est ajouté à un milieu corrosif, son adsorption à l’interface
métal – solution se produit selon différentes isothermes d’adsorption telles que Langmuir,
Frumkin, Flory et Huggins. Le mécanisme d’inhibition est accompagné d’un changement de
la différence de potentiel entre l’électrode métallique et la solution dû à une distribution non –
uniforme des charges électriques à l’interface métal – solution. [3, 6, 8]

Les données thermodynamiques et cinétiques permettent d’expliquer le phénomène


d’adsorption des inhibiteurs à la surface d’un métal. [8]

L’efficacité des inhibiteurs de corrosion dépend de plusieurs facteurs : du point de vue


macroscopique elle dépend de la vitesse d’écoulement, de la chimie de la solution, de la
température et de la pression. A l’échelle moléculaire, elle dépend du nombre de sites
d’adsorption, de la densité de charge de l’inhibiteur, de la taille des molécules inhibitrices, du
mode d’interaction avec la surface du métal et de la structure électronique des molécules. [8]

Les études de Mansfeld (1985) précisent que l’inhibition d’interface présume une forte
interaction entre le matériau métallique et l’inhibiteur de corrosion.
La couche bidimensionnelle d’adsorbant peut affecter les réactions de base de la corrosion de
diverses manières :

Pour le premier cas, l’inhibition vient de la réduction de réaction sur la surface du métal
corrodant, tandis que pour les deux autres modes, les effets d’inhibitions sont dus aux
variations de l’énergie d’activation dans les réactions anodiques et cathodiques du processus
de corrosion. [9]

En utilisant des méthodes électrochimiques Cao (1996) a étudié le mécanisme et l’efficacité


de l’inhibition et il a montré que si le décalage du potentiel de corrosion dû a l’addition d’un
inhibiteur de corrosion, l’inhibition est provoquée le plus probablement par un effet de
blocage géométrique de l’espèce prohibitive adsorbée sur la surface du métal corrodant. [10]

Les deux principaux types d’adsorption d’un inhibiteur de corrosion organique sur la surface
du métal sont l’absorption physique ou électrostatique et l’adsorption chimique. [11]
Les études de Wang (1999) fournissent d’autres informations sur la configuration d’électrons
de plusieurs inhibiteurs d’imidazoline ; après un calcul de corrélation entre la structure et le
comportement moléculaire de l’inhibiteur de corrosion, on conclut que l’introduction de
l’électron libérant le substituant ou le système de conjugaison sur l’atome de C renforcera
remarquablement l’adsorption chimique de l’atome de N sur la surface du métal. [12]
La protection des aciers au carbone par des inhibiteurs organiques dans des milieux
multiphasiques a fait l'objet de très peu d'études.

Ce projet de recherche vise l'étude de l'efficacité d’inhibiteurs de corrosion solubles dans


l'huile, dans des milieux multiphasiques (eau, huile et gaz) dans les conditions similaires aux
conditions réelles des unités industrielles par l'emploi des techniques électrochimiques
(résistance de polarisation, spectroscopie d'impédance électrochimique).

Ce qui nous permettra de comprendre le comportement électrochimique de chaque inhibiteur


de corrosion dans les différentes phases et à l'interface métal / solution.
Les résultats obtenus par les techniques de mesure utilisées nous renseignent sur la corrosivité
du milieu en absence et en présence d'inhibiteur de corrosion dans le milieu corrosif (eau
/ condensât) afin d'évaluer le rapport de solubilité de l'inhibiteur (coefficient de partage).

Le travail que nous présentons dans ce mémoire est subdivisé en trois chapitres et une
conclusion générale.

¾ Le premier est consacré à une étude bibliographique.

¾ Le second chapitre traite des méthodes électrochimiques d'analyse ainsi que les
dispositifs expérimentaux utilisés pour la réalisation de ce mémoire.

¾ Les résultats expérimentaux et les discussions sont regroupés dans le 3ème chapitre.

¾ La conclusion générale sur l'ensemble de ce travail, viendra clore notre étude.


Chapitre 1

Etude Bibliographique
1. Corrosion particulière rencontrée dans les installations pétrolières

1.1. Définition de la corrosion

La corrosion d'un matériau est la dégradation de celui-ci ou de ses propriétés mécaniques


sous l’effet de l’environnement immédiat qui peut être le sol, l'atmosphère, l'eau ou d'autres
fluides.

Compte tenu du nombre important de paramètres intervenant dans le processus


électrochimique, la corrosion est un phénomène très complexe.

La corrosion peut être vue sous sa forme globale comme une réaction spontanée d'échange
d'électrons à l'interface métal / environnement. C'est un phénomène naturel qui tend à faire
retourner les métaux à leur état d'oxyde par une attaque plus ou moins rapide du milieu
corrosif. [13, 14]

1.2. Les facteurs de la corrosion

Les phénomènes de la corrosion dépendent d'un grand nombre de facteurs et ils peuvent être
classés en quatre groupes principaux (tableau 1).

Tableau 1 : Les principaux facteurs de corrosion.

Facteurs du milieu Facteurs métallurgiques Facteurs définissant les Facteurs dépendant


corrosif conditions d'emploi du temps.
• Concentration du réactif • Composition de l'alliage • Etat de surface • Vieillissement
• Teneur en oxygène • Procédés d'élaboration • Forme des pièces • Tensions mécaniques
• pH du milieu • Impuretés • Emploi d'inhibiteur • Modification des
• Température • Traitement thermique • Procédés d'assemblage revêtements protecteurs.
• Pression • Traitement mécanique
La vitesse de corrosion d’un métal dans un milieu corrosif dépend à la fois des
caractéristiques de ces deux paramètres.
La température et le pH ont une influence directe sur la vitesse de corrosion, et une influence
indirecte à travers la phase aqueuse (eau de condensation, eau de production). Les conditions
de flux, le film formé à la surface du métal et la pression ont une influence directe à travers la
pression partiel du CO2. [15, 16]

• Effet de la température

Généralement, l'augmentation de la température accélère les phénomènes de corrosion, car


elle diminue les domaines de stabilité des métaux et accélère les cinétiques de réactions et de
transport. L’importance de son influence diffère cependant en fonction du milieu corrosif dans
lequel se trouve le matériau. [17]

• Effet de l'acidité

La susceptibilité du matériau à la corrosion est fonction du pH de l'électrolyte. Une forte


concentration en protons dans la solution augmente l'agressivité du milieu, ce qui modifié les
équilibres des réactions chimiques et électrochimiques. La corrosion augmente avec la
diminution du pH du milieu. [18]

• Régime hydrodynamique

Le transport des réactifs vers l'interface et des produits de réaction vers l'électrolyte est de
nature à modifier la cinétique des réactions électrochimiques en changeant la concentration
des espèces et donc le potentiel d'équilibre. Les conditions hydrodynamiques fixent les
vitesses de réactions en contrôlant le transport de matière par l’établissement d'une couche
limite de diffusion des espèces, appelée couche de Nernst, ce qui explique l'importance de
l'agitation de l'électrolyte lors des essais de corrosion en laboratoire. [16]
• La salinité

Les chlorures sont des ions agressifs, souvent à l’origine de corrosions localisées, leur
présence en solution s’accompagne d’effets complémentaires, d’une part, leur concentration
locale induit une acidification du milieu et d’autre part, la salinité a une influence sur la
conductivité du milieu aqueux. [17]

1.3. Corrosion particulière rencontrée dans les installations pétrolières

Les problèmes les plus importants posés par la corrosion dans les puits et conduites en acier
au carbone sont causés par des substances chimiques conduisant à une acidification de l’eau
contenue dans le brut ou le gaz naturel.

Cette corrosion apparaît quand l’eau contenue dans le brut ou le gaz naturel entre en contact
avec la paroi métallique pendant un temps suffisant pour pouvoir amorcer une corrosion et ce
quelque soit la teneur en eau de l’effluent. [19]

Les facteurs conférant à l’eau une agressivité sont :

A/ Le CO2 qui abaisse le pH et provoque une corrosion chimique appelé : corrosion douce ou
« Sweet corrosion » dans le cas d’installation de gaz.

B/ L’H2S qui provoque la corrosion de différents types suivant la nature des métaux et les
conditions de production. [20]
1.3.1. Corrosion par CO2 « Sweet corrosion »

On a constaté qu’en dépit de l’absence d’oxygène dans les puits de condensation de gaz
naturel, la surface des installations en acier est souvent fortement attaquée par les composés
corrosifs des fluides (eau, CO2 et acides aliphatiques légers).

D’après les études faites par R.L.MARTIN et S.NESIC et S.WANG il ressort que le gaz
carbonique joue un rôle principal dans ces attaques ; la pression partielle du CO2 peut être
utilisée comme une mesure de l’activité du liquide de condensation.

Quand l’anhydride carbonique se dissout dans l’eau, il se transforme en acide carbonique


suivant la réaction (1)
CO2 + H2O H2CO3 (1)

qui à son tour se met en équilibre avec les ions bicarbonate, carbonate et les protons, suivant
les équilibres (2) et (3)
H2CO3 H+ + HCO3- (2)
HCO3- H+ + CO3 -- (3)

La réaction à l’anode :
Fe (s) Fe2+ (aq) + 2e- (4)

La réaction à la cathode :
2H+ (aq) + 2e- H2 (g) (5)

Produit de corrosion :
Fe2+ + CO3 -- FeCO3 (6)

Le FeCO3 est un produit de corrosion qui précipite dans la solution et forme un film sur la
surface de l’acier qui réduit la corrosion, la corrosion par CO2 est influencée par différents
facteurs tel que le pH, la température et la composition du fluide. [19, 20, 21]
La dissolution de CO2 dans l’eau fait augmenter la concentration des ions H+ du milieu
corrosif, conduisant à des pH acides.
Pour une température donnée, la concentration totale de CO2 dissous est proportionnelle à sa
pression partielle suivant la loi de HENRY

Solubilité de CO2 dissous = K . P(CO2)

Donc la solubilité du CO2 augmente avec l’augmentation de la pression et diminue avec


l’augmentation de la température. [21, 22]

1.3.1.1. La pression partielle du CO2

DEWAARD et WILLIAMS ont montré par des essais de laboratoire que la corrosion
augmente linéairement avec la pression partielle du CO2 , tout au moins, pour des pressions
partielles allant de 0.5 bar à 1 bar pour un acier au carbone X52 poli. [23]

D’autre part, RHODES et CLARCK ont étudié un acier au carbone dans des solutions
aqueuses contenant du CO2 dissous sous pression et à 25°C et ont montré que la vitesse de
corrosion augmente rapidement avec la pression partielle de CO2 jusqu’à 21 atm. Et elle
devient faible entre 21 et 30 atm. [24]

1.3.1.2. Les carbonates de fer FeCO3

Plusieurs articles traitent de la corrosion de l’acier au carbone en présence de CO2 contenu


dans les produits du pétrole brut.

Il y a des conditions dans les quels le film protecteur des carbonates ferreux est formé, qui
peut réduire la vitesse de corrosion par CO2 en présence d’une pression partiel élevée en
CO2, l’eau de condensation dans les pipelines peut avoir un pH variant entre 3.0 et 4.0, qui
est potentiellement très corrosif. La solubilité des carbonates ferreux formés est élevée dans
ce type de milieux. [25, 26]
• Les conditions affectant la formation du film protecteur

La formation du film protecteur est reliée à la formation du produit de corrosion sur la surface
de l’acier au carbone, chaque couche qui se forme est une couche d’oxyde adhérente à la
surface de l’acier durant le forage sous des conditions spécifiques. [27]

La corrosion par CO2 conduit à la formation d’une couche protectrice, semi protectrice ou non
protectrice de FeCO3, en fonction du pH. [28, 29]

KERMANI a travaillé sur les inhibiteurs de corrosion et a montré que les mêmes paramètres
qui affectent la corrosion par CO2, affectent aussi leur inhibition chimique. [29]

1.3.2. Corrosion par les composés sulfurés « Sour corrosion »

La teneur en soufre dans les bruts varie de 1.8 à 2.6 %. Le soufre est sous forme de sulfures
organiques plus ou moins complexes dont les bases sont les triophènes, mercaptans,
disulfures, etc. La corrosivité est variable selon la composition. [19]

Ces composés ont fait l’objet de nombreuses études au sein des sociétés pétrolières et chaque
composé à été relié à un indice chiffré permettant de le situer dans l’ordre de l’échelle de la
corrosivité vis-à-vis de l’acier. [23]

La vitesse de corrosion induite par la présence de H2S est contrôlée par le transfert de masse.
La cinétique de la corrosion par H2S est contrôlée par la présence du film de produit de
corrosion, FeS formé à la surface de l’acier. [30]

1.3.2.1. Mécanisme de la corrosion

Le principal agent corrosif dans l’industrie du pétrole est l’hydrogène sulfuré qui provient
à la fois du brut mais aussi principalement de la décomposition thermique des composés
soufrés. [20]
Cette corrosion est essentiellement fonction de la concentration en H2S et de la température,
mais elle est indépendante de la pression. [21]
Si la concentration en H2S dans le gaz est supérieure à 0.5 mol/l et supérieure à 5 ppm dans
l’eau la corrosion par H2S est provoquée selon le mécanisme suivant :
La réaction à l’anode :
Fe Fe2+ + 2 e- (7)
Dissociation de H2S :
H2S H+ + HS- (8)

HS- S2- + H+ (9)


La réaction à la cathode :
2 H+ + 2 e- H2 (10)

Fe2+ + S2- FeS (11)


Réaction globale :
[21]
Fe + H2S FeS + H2 (12)

Dans le cas d’un mélange de H2S et CO2 dont le rapport de la pression partielle des deux gaz
est entre 20 et 500 (20 < PCO2/PH2S < 500) le risque de corrosion devient élevé et les vitesses

de corrosion prennent des valeurs importantes. Lorsque le rapport PCO2/PH2S < 20, le produit
de FeS est prédominant, la nature protectrice du film de FeS formé dépend d’un certains
nombre de paramètres. [31]

1.3.2.2. La nature du film FeS

SARDISCO et WRIGHT ont étudié l’interaction de l’H2S–CO2–H2O à 30°C sur la


composition du film du produit de corrosion par H2S en utilisant les rayons X. Ils ont trouvé
que la composition et la nature du film de FeS a une relation avec la concentration de H2S
dans le mélange H2S –CO2 en équilibre avec la solution corrosive.
A une C < 0.1 PSia en H2S, le film protecteur formé est composé de la pyrite (FeS2), Troilite
(FeS) et Mackinawite (FeS1-x). La vitesse de corrosion durant 40 heures dans l’eau donne une
vitesse de corrosion de 1.7 mm/an. La présence d’une C > 0.1 PSia en H2S, le film formé est
non protecteur est composé de Pyrite et une partie prédominante de Mackinawite. La vitesse
de corrosion augmente à 10 mm/an. Dans ce cas là l’épaisseur de la couche de FeS augmente
[32]
avec la concentration en H2S.
• Effet des chlorures.

D’après SHANNON et BOGGS la présence des chlorures empêche la formation du film de


sulfure de fer sur l’acier au carbone, dans des solutions contenant entre 1 à 20% de chlorure
de sodium et en présence de 540 ppm de H2S dans la phase aqueuse.
La vitesse de corrosion dans une solution sans NaCl est de 21,6 mm/an elle passe à
25.6 mm/an dans une solution avec 1% de NaCl et 29.5 mm/an dans une solution de 18% de
NaCl. [33]

• Effet du pH

SARDISCO et PITTS ont étudié l’effet du pH sur la nature protectrice du film de sulfure
ferreux FeS.
Le film protecteur formé à pH variant entre 6.5 et 8.8 est considéré d’une couche de
Mackinawite prédominante. Tandis que la plupart des films protecteurs formés à pH variant
entre 4.0 et 6.3 contiennent la Pyrite et Troilite et Mackinawite. [34]

• Effet de L’agitation

MILLIAMS et KROESE ont montré par des études sur l’effet de la température, la
concentration des chlorures et le dioxyde de carbone sur la vitesse de corrosion en présence de
H2S que les coupons d’acier en rotation ont une vitesse de corrosion plus élevée que ceux
utilisées dans le même test mais sans rotation. [35]
1.3.3. La corrosion dans les milieux multiphasiques

La corrosion provoquée par l’écoulement multiphasique a été étudiée la première fois par
SYDBERGER (1987). Trois mécanismes de corrosion ont été décrits : le transfert de masse,
le transport de charge, et la corrosion érosion. [36]
Le mécanisme de la corrosion par l’anhydride carbonique sur l’acier au carbone dans
différentes conditions de pH, de température, de pression dans des milieux multiphasiques
(eau + huile), a été étudié dans le passé. [37]

Ces travaux ont été réalisés par DE WAARD et MILLIAMS (1975). [23] IKEDA et d’autres
(1985) [38], DE WAARD et LOTZ (1993). [39], DE WAARD et LOTZ et DUGSTAD (1995). [40]
Ils ont proposé des modèles pour prévenir la corrosion par l’anhydride carbonique. La plupart
de ces études ont été cependant entreprises dans les laboratoires.

BOCKRIS et d’autres (1962) ont prouvé que l’étape de contrôle dépend du pH. La réaction
globale est donnée par :

[41]
Fe + H2CO3 FeCO3 + H2 (13)

Pour un pH< 4, celui des puits de gaz, NESIC (1995) estime que la réduction extérieure de
l’ion d’hydrogène en hydrogène est dominante. [42]

La vitesse de corrosion est mesurée par des méthodes électrochimiques, telle que la résistance
électrique. Sur site on détermine les caractéristiques du fluide (exp. Type d’écoulement, le
film liquide).

La prévision du taux de corrosion est une tâche très difficile, particulièrement si les
écoulements sont des mélanges de plusieurs phases.
Dans beaucoup de cas, le niveau de corrosion est estimé en mesurant la concentration des ions
ferreux dans les pipelines. [43]
2. Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs

2.1. Les inhibiteurs de corrosion

2.1.1. Définition

La définition d'un inhibiteur de corrosion n'est pas unique, néanmoins celle retenue par la
National Association of Corrosion Engineers (NACE) est la suivante: un inhibiteur est " une
substance qui on diminue la corrosion lorsqu'elle est ajoutée à un environnement en faible
concentration ". [44]

L’inhibition retarde des réactions d’électrodes comme le transfert de charges ou le transport


de masse et spécialement le processus de corrosion. Il consiste dans l’utilisation des
substances chimiques dite inhibiteurs de corrosion, qui, en les ajoutant en petites quantités à
l’environnement corrosif, réduisent la vitesse de corrosion du métal par action sur le milieu ou
sur la surface du métal. [45]

2.1.2. Fonctions essentielles

Un inhibiteur de corrosion doit réduire la vitesse de corrosion du métal tout en conservant


ses caractéristiques physico-chimiques. Il doit être non seulement stable en présence des
autres constituants du milieu, mais également ne pas influer sur la stabilité des espèces
contenues dans ce milieu.
Un inhibiteur est définitivement reconnu comme tel s’il est stable à la température
d’utilisation et efficace à faible concentration. [11]

Un inhibiteur doit être stable vis-à-vis des oxydants et compatible avec les normes de non-
toxicité. Avec les exigences environmentales, il est recommandé des produits verts qui ne sont
pas nocifs pour l’environnement, ces produits sont biodégradables et enfin un inhibiteur doit
être peu onéreux. [1, 46]
2.1.3. Utilisations

Les inhibiteurs ont plusieurs domaines traditionnels d'application:

¾ Le traitement des eaux (eaux sanitaires, eaux des procédés industriels, eaux de
chaudières, etc.);
¾ L'industrie du pétrole: forage, extraction, raffinage, stockage et transport, dans
cette industrie, l'utilisation des inhibiteurs de corrosion est primordiale pour la
sauvegarde des installations;
¾ Les peintures où les inhibiteurs de corrosion sont des additifs assurant la protection
anticorrosion des métaux. [47]

2.2. Mode d’action des inhibiteurs de corrosion

Il n’existe pas de mode d’action unique pour les inhibiteurs de corrosion. Un même
composé, peut avoir différents mécanismes d’action. Ces derniers sont imposés par le milieu
corrosif et de la nature du métal à protéger.

Quel que soit le mécanisme par lequel l’inhibiteur de corrosion agit, il existe néanmoins un
certain nombre de considérations qui sont valables pour tous les inhibiteurs de corrosion:

¾ La corrosion étant un processus essentiellement électrochimique, l’action de


l’inhibiteur ne peut se faire qu’au niveau d’une des étapes des réactions élémentaires
(transport d’espèces en solution, formation d’intermédiaires superficiels, adsorption
des espèces à la surface des phases solides et transfert de charges électroniques).

¾ L’intervention de l’inhibiteur de corrosion dans le processus de transport des espèces


électroactives (oxygène, protons, produits de réactions) au sein de la solution étant
peu probable, le mécanisme d’action d’un inhibiteur est le plus souvent à rechercher
au voisinage immédiat de la surface du métal (au contact du métal). [47]
On peu concevoir l’action de l’inhibiteur de corrosion comme :

¾ L’interposition d’une barrière entre le métal et le milieu corrosif; c’est le cas des
milieux acides.

¾ Le renforcement d’une barrière préexistante, en général la couche d’oxyde ou


d’hydroxyde formée naturellement en milieu neutre ou alcalin.

¾ La formation d’une barrière par interaction entre l’inhibiteur de corrosion avec une ou
plusieurs espèces du milieu corrosif, ce type de mécanisme est également spécifique aux
milieux alcalins ou neutres. [11]

Le mécanisme d’action d’un inhibiteur peut être considéré sous deux aspects :

¾ Un aspect mécanistique (intervention dans les processus fondamentaux de la corrosion);


Et
¾ Un aspect morphologique (intervention de la molécule de l’inhibiteur de corrosion dans
la structure interfaciale).

Il est clair que le mécanisme d’action va se différencier fortement en fonction du pH des


milieux. [11, 47]

2.3. Les classes d’inhibiteurs

On peut classer les inhibiteurs de plusieurs façons :

¾ Par domaines d’application (la formulation des produits : inhibiteurs organiques ou


minéraux),
¾ Par mécanisme réactionnel (les mécanismes d’interface et principes d’action
(adsorption et / ou formation d’un film).
¾ Par réaction partielle (les mécanismes d’action électrochimique : inhibiteurs
cathodiques, anodiques ou mixtes). [9, 45, 48, 49]

2.3.1. Domaine d’application

Souvent on classe les inhibiteurs selon leur domaine d’application, en milieu aqueux, les
inhibiteurs pour milieux acides sont employés, entre autre, pour éviter une attaque chimique
de l’acier lors du décapage. Dans l’industrie pétrolière on les ajoute aux fluides d’acidification
et de stimulation.

Dans ces milieux, la surface des métaux peut être considérée comme exempte de toute couche
protectrice (oxyde, hydroxyde), elle peut être recouverte plus au moins uniformément
d’hydrogène atomique adsorbé. [50, 51]

2.3.2. Mécanismes réactionnels (adsorption ou formation de film)

2.3.2.1. Adsorption des molécules inhibitrices à la surface métallique

La corrosion peut ralentir suite à l’adsorption d’un inhibiteur à la surface du métal. Le degré
d’inhibition dépend alors de l’équilibre entre espèces dissoutes et adsorbées.
L’adsorption est le mode d’action des inhibiteurs organiques, elle résulte de l’existence des
[6, 11, 48, 52]
forces de Van Der Waals entre l’inhibiteur et le métal.

2.3.2.2. Formation d’un film intégrant les produits de dissolution du substrat

Cette forme d’inhibition, appelée inhibition « d’interphase » traduit la formation d’un film
tridimensionnel entre le substrat corrodé et les molécules d’inhibiteur. Les inhibiteurs
d’interphase ne sont pas uniquement adsorbés aux interfaces (Métal / oxyde) et (oxyde /
électrolyte), mais sont également incorporés dans les couches barrières (formation de
complexes). Les molécules inhibitrices d’interphase forment des réseaux homogènes, denses,
de bonne stabilité et elles se caractérisent par une faible porosité. [9, 11, 53 - 55]
2.3.3. Réaction partielle (les mécanismes d’action électrochimique)

La corrosion peut être déclenchée en présence d’une cellule composée d’anode, de cathode,
d’un électrolyte et d’un conducteur électrique.
L’ajout de l’inhibiteur de corrosion doit ralentir la corrosion par :

¾ L’augmentation de la polarisation anodique (inhibiteur anodique ou anionique)


¾ L’augmentation de la polarisation cathodique (inhibiteur cathodique ou cationique)
¾ L’augmentation de la résistance électrique du circuit par la formation d’un dépôt sur
la surface du métal. [56]

L’inhibiteur de corrosion forme une couche barrière sur la surface métallique, qui modifie
les réactions électrochimiques en bloquant soit les sites anodiques (siège de l’oxydation du
métal) soit les sites cathodiques (siège de la réduction de l’oxygène en milieu neutre aéré ou
la réduction du proton H+ en milieu acide) ; ces mécanismes sont présentés dans la figure
(1.1) [11]

+ H+
H
Fe2+
Fe2+ H+ H+

e- e- e-

a- Blocage des sites cathodiques b- Blocage des sites anodiques

Figure 1.1. Formation des couches barrières en milieu acide. [11]


2.3.3.1. Inhibiteurs anodiques

L’effet inhibiteur est déterminé par le tracé de courbes de polarisation de l’acier dans un
milieu approprié.

L’ajout dans le milieu d’un inhibiteur de corrosion anodique modifie la courbe de polarisation
initiale comme indiqué sur la figure 1.2

I
Intensité S.I : essai sans inhibiteur
de courant A.I : essai avec inhibiteur

S. I A. I

E
Ec1 Ec2 Potentiel

Figure 1.2. Effet de l’inhibiteur anodique sur la courbe de polarisation de l’acier. [56]

Les inhibiteurs anodiques causent un large déplacement du potentiel de corrosion dans le


domaine cathodique. Ce type d’inhibiteur peut être dangereux et ils doivent être utilisés avec
beaucoup de précautions.

L’addition d’inhibiteur, en réduisant la surface anodique sans modifier la densité de courant


de corrosion conduit à une corrosion profonde, donc plus dangereuse. C’est la corrosion par
piqûre. [52, 56, 57]
2.3.3.2. Inhibiteurs cathodiques

En milieu acide, les ions H+ sont réduits selon les réactions 12 et 13 ci dessous :

2 H+ + 2 e- 2H° (ads) (14)


2H° (ads) H2 (15)

Les électrons sont fournis par l’anode suite à la dissolution du métal (Réaction 14)

M Mn+ + n e- (16)

Les inhibiteurs cathodiques interfèrent avec les réactions (14) et (15), le cation de l’inhibiteur
forme sur les cathodes locales un hydroxyde insoluble qui empêche l’accès de l’électrolyte
aux sites cathodiques, les inhibiteurs cathodiques déplacent le potentiel de corrosion vers des
valeurs plus négatives.

Les inhibiteurs cathodiques, bloquent la corrosion en agissant sur la cathode.

La courbe de polarisation cathodique s’infléchit vers le bas, et le courant de corrosion est


réduit. Figure (1.3). [52, 56- 59]

A : Courbe de polarisation
Potentiel C1, C2 : Courbes de polarisation
cathodique sans et avec inhibiteur
C1
I1, I2 : Intensités de courant de
corrosion sans et avec inhibiteur.
C2

I2 I1 Intensité
Figure 1.3. Effet de l’inhibiteur cathodique sur la courbe de polarisation de l’acier. [57]

2.3.3.3. Inhibiteurs mixtes

Les inhibiteurs de corrosion qui augmentent la résistance ohmique de l’électrolyte sont


considérés, dans certains cas, comme inhibiteurs filmant (anodique et cathodique).

La résistance de la solution augmente suite à la formation d’un film à la surface du métal.


Lorsque le film est déposé sélectivement sur la surface anodique, le potentiel de corrosion se
déplace vers des valeurs positives. Dans le cas ou le film est déposé à la surface cathodique, le
potentiel de corrosion balance vers des valeurs négatives.

Dans le cas de la formation d’un film sur les surfaces anodiques et cathodiques, le
déplacement du potentiel de corrosion est du côté de la tendance prédominante.

Les inhibiteurs mixtes diminuent la vitesse des deux réactions partielles mais modifient peu le
potentiel de corrosion. [56, 58]

2.4. Pouvoir protecteur

Quel que soit le mécanisme avec lequel agit l’inhibiteur, le pouvoir protecteur de ce dernier
caractérise le ralentissement de la corrosion, c'est-à-dire la diminution du courant de corrosion
(ou la vitesse de corrosion).
Le pouvoir protecteur d’un inhibiteur s’exprime par l’équation 1.1.

( iCorr - iCorrInh)
[60]
Pouvoir protecteur % = . 100 (1.1).
iCorr
iCorr et iCorrInh représentent respectivement les courants de corrosion en l’absence et en
présence d’inhibiteur. Il est possible d’accéder aux valeurs des courants de corrosion de
manière expérimentale, en utilisant des techniques électrochimiques. [11, 60]

2.5. Méthodes d’étude des inhibiteurs de corrosion

Les méthodes d’études des inhibiteurs de corrosion sont celles de la corrosion d’une
manière générale, qu’elles soient électrochimiques ou non. Il faut distinguer entre essai à
réaliser : a/ Sur une surface métallique propre,
b/ Surface déjà recouverte par des produits de corrosion.

La plupart des essais électrochimiques de laboratoire sont en général très difficiles à


reproduire, dans des milieux artificiels par suite de la formation d’une couche de produits
identique à celle formée dans des milieux naturellement.
Les essais dans les conditions (b) peuvent cependant s’avérer indispensables quand il s’agit
d’utiliser l’inhibiteur pour stopper un processus de corrosion déjà établi.
Parmi ces méthodes, on peut citer les quatre suivantes. [57, 61, 62]

2.5.1. Mesure du potentiel de corrosion

Cette technique consiste à mesurer le potentiel de l’électrode de travail en fonction du temps


d’immersion. Elle indique le type d’inhibiteur (anodique ou cathodique) suivant le sens de
déviation du potentiel par rapport au potentiel mesuré en absence d’inhibiteur. Si l’inhibiteur
est à caractère mixte, aucune indication n’est donnée par la faible variation de potentiel. [63]

2.5.2. Tracé des courbes stationnaires intensité – potentiel

Il permet de confirmer les indications données par l’évolution du potentiel de corrosion et


de les préciser en distinguant l’influence de l’inhibiteur sur chacune des réactions élémentaire
anodique et cathodique de l’électrode de travail.
¾ L’interprétation de la courbe I = f (E) doit être faite en tenant compte des possibilités
suivantes : Les conditions d’adsorption de l’inhibiteur à la surface peuvent être
modifiées par une polarisation croissante de l’électrode : le taux de recouvrement peut
varier avec le potentiel appliqué.
¾ Le courant de corrosion mesuré en présence d’inhibiteur est rapporté à la surface
géométrique de l’échantillon et ne donne pas nécessairement la densité de courant de
dissolution réelle du métal. [57]

2.5.3. Mesure de la résistance de polarisation linéaire

Elle consiste à réaliser un balayage de potentiel au voisinage du potentiel de corrosion de


l’électrode de travail. Cette méthode est rapide et particulièrement adaptée à l’étude de
l’efficacité inhibitrice de molécules dont l’effet n’est pas connu. Sa validité doit être vérifiée
avec soin pour chaque système étudié. Elle peut également permettre un suivi, dans le temps,
du comportement de l’inhibiteur. [63]

2.5.4. Spectroscopie d’impédance électrochimique

La méthode peut être avantageusement couplée à celle du tracé des courbes stationnaires
I = f (E) et permet une analyse complète du mécanisme d’action de l’inhibiteur.
Le rôle de l’inhibiteur dans les différents processus intervenant à l’électrode (transfert de
charge, diffusion, adsorption…) est bien élucidé. Les valeurs de la résistance de transfert et de
la résistance de polarisation permettent de calculer la vitesse de corrosion. [63, 64]

2.6. Conclusion

Les inhibiteurs de corrosion constituent un moyen de protection contre la corrosion


métallique. Ils présentent l’originalité d’être le seul moyen d’intervention sur le milieu
corrosif. Le contrôle de la corrosion devient facile à mettre en œuvre et peu onéreux.
Chaque cas de corrosion reste cependant un cas particulier, et il est nécessaire de connaître les
données de base de fonctionnement de ces inhibiteurs, leurs limites d’utilisation, leur toxicité
particulière, pour pouvoir les utiliser avec une marge suffisante de sécurité.
3. Evaluation de la corrosion dans les milieux multiphasiques

3.1. Introduction

L’application chimique des inhibiteurs de corrosion est adoptée par les processus de
productions industrielles de brut et de gaz. Leur utilisation dans le domaine pétrolier est très
difficile, parce que la plupart de ces inhibiteurs sont solubles dans l’eau et dans l’huile.

La chimie des inhibiteurs de corrosion spécifique pour la production de gaz et d’huile n’a pas
évoluée pendant les 40 dernières années. Le développement des produits, dans la plupart des
cas est constitué de formulations intelligentes.

Les méthodes et les techniques utilisées pour évaluer l’inhibiteur de corrosion sont la mesure
du potentiel de corrosion, la résistance de polarisation linéaire et la spectroscopie
d’impédance électrochimique (SIE). [65- 67]

3.2. Potentiel de corrosion

Le potentiel standard d’électrode d’un couple redox Mn+/M est un paramètre


thermodynamique, lié à l’enthalpie libre de la réaction électrochimique et correspondant au
transfert des n électrons. Ce potentiel représente un équilibre entre le métal et les ions en
solution et n’est pas représentatif de la corrosion réelle du matériau.

En réalité, dans un milieu aqueux, une électrode peut être le siège de plusieurs réactions
électrochimiques. Dans ce cas, le potentiel métal/solution prend une valeur comprise entre les
potentiels d’équilibre des diverses réactions : c’est le potentiel de corrosion Ecorr ou le
potentiel mixte. [58,68]

Afin de mesurer ce potentiel, on fait appel à la méthode dite potentiométrique, elle consiste à
suivre l’évolution du potentiel en fonction du temps E = f (t). Ce potentiel est appelé aussi
« potentiel au repos » ou « potentiel en circuit ouvert ».

En effet, ce potentiel exprime la tension d’une électrode mesurée par rapport à une électrode
de référence. Lorsqu’aucun courant ne circule à travers l’électrode de travail, la détermination
du potentiel est indispensable avant chaque mesure électrochimique. Son évolution dans le
temps, fournit une indication sur les changements qui se produisent à la surface de l’électrode.
Le suivi du potentiel en fonction du temps, permet aussi de déterminer le temps de
stabilisation et/ou équilibre et de montrer les aptitudes de l’échantillon à la « réactivité » ou à
la « passivité ».

Ce potentiel est caractéristique du métal et dépend des conditions expérimentales, en


particulier de la nature du milieu, de la concentration et de la température du milieu. [69]

3.3. Courbes de polarisation

Une réaction électrochimique se déroulant à la surface d’une électrode est gouvernée par la
surtension ŋ appliquée, qui est l’écart entre le potentiel électrode/solution E est le potentiel
libre de la réaction Eéq. L’intensité du courant à travers ce matériau est une fonction du
potentiel E, représentée par une courbe I = f (E), qui est la somme des courants des réactions
électrochimiques se produisant à la surface de l’électrode.

Les courbes de polarisation sont déterminées en appliquant un potentiel entre une électrode de
travail WE et une électrode de référence RE.

Un courant stationnaire s’établit après un certain temps de (quelques minutes à quelques


heures). Il est mesuré entre l’électrode de travail et une contre électrode CE (ou électrode
auxiliaire). [68, 70]
D’un point de vue cinétique, deux modes de contrôle sont distinguées selon l’étape
réactionnelle limitante.

¾ Le transport de charges à l’interface métal/électrolyte (activation).


¾ Le transport de masse de l’espèce électroactive ou de produit de réaction. [71]

3.3.1. Mesure de la vitesse de corrosion

La vitesse de corrosion s’obtient par extrapolation de la valeur de la résistance de


polarisation selon l’équation (1). La résistance de polarisation est mesurée grâce à une
polarisation linéaire qui est une technique simple et peu perturbatrice pour l’électrode de
travail en acier.

Les courbes, approximativement linéaires, caractérise la variation de courant en fonction du


potentiel pour de faibles variations de ce dernier (∆E ∼ 10mV) autour du potentiel de
corrosion. La résistance de polarisation, Rp et le courant de corrosion, icorr, sont ensuite
déterminées à partir de la relation suivante :

Rp = (dE/dI)Ecorr = β / icorr (1)

Le coefficientβ, constante de Stern – Gerry, est considéré dans les études électrochimiques,
lorsque la résistance de polarisation est assimilable à la résistance de transfert de charge, et la
variation du potentiel comme étant comprise entre 20 et 30mV. [70]

3.4. La spectroscopie d'impédance électrochimique

3.4.1. Introduction

Le transfert de charge lors d'une réaction électrochimique se produisant à l'interface


électrode /électrolyte fait partie d'une succession d'étapes élémentaires:

¾ Transport des espèces réactives au sein de la solution, souvent associé avec des
réactions chimiques en volume.
¾ Adsorption des espèces réactives sur l'électrode.
¾ Réactions interfaciales électrochimiques et chimiques.

L'adsorption et les réactions interfaciales sont propres à la surface de l'électrode, mais le


transport de matière est un phénomène qui se déroule en phase homogène. [70]

Lorsqu'on impose à une électrode, en équilibre, une tension sinusoïdale de fréquence (w), la
réponse enregistrée est un courant sinusoïdale déphasé d'un angle (θ) par rapport à la tension.
L'électrode résiste au passage du courant sinusoïdale par une impédance complexe qui est en
partie ohmique et en partie capacitive.
L'impédance Z de l'interface électrode / solution dépend de l'intensité du courant d’échange,
de la capacitance de la double couche électrique et de la fréquence (w) de la tension électrique
sinusoïdale.
La polarisation réduit la conductivité électrique du système et les propriétés à l'interface
métal/ solution changent aussi.
Le comportement électrochimique du système électrode/solution est évalué par des mesures
[72]
électrochimiques et électriques.

Lorsque les processus électrochimques sont complexes, le tracé des courbes de polarisation
n'est pas un indicateur suffisant du mécanisme réactionnel car il est limité par la mesure de
réaction la plus lente. [11, 68]

3.4.2. Notions théoriques

L'impédance est une grandeur définie pour un système linéaire, c'est une fonction de
transfert. Cette quantité est utilisée en l'extrapolant aux systèmes non-linéaires tel que les
interfaces électrochimiques.

L'impédance Z représente le rapport entre le potentiel et le courant, comme défini par la loi
d'ohm :
Z(w) = E(w)/I(w) (2)

Avec w = 2π f (rad.s-1 ) et f, la fréquence en Hertz (Hz).


Lorsque la fréquence tend vers zéro (f =0) , la valeur de l'impédance Z tend vers une
résistance pure : Z = R. [73, 74]

Lorsqu'un signal sinusoïdal (courant ou tension) est appliqué, la réponse à ce signal (tension
ou courant) est obtenue avec un angle de déphasage (θ).
E = Eo. sin wt (3)
Eo est l’amplitude du signal
W est la fréquence angulaire ou pulsation
t est le temps en seconde.

La réponse à ce signal est donc :


I = Io sin (wt + θ) (4)
θ est l’angle de déphasage entre la tension et le courant
Io est l’amplitude du signal résultant.

L’impédance est une quantité caractérisée par le module |Z| et un angle θ :


| Z (w) | = Vm/Im(w) (5)
Z = Z´ – j Z´´ (6)
Tel que, j2 = -1
L’impédance Z est composée de deux partie une partie réelle soit Z´ et l’autre
Imaginaire -Z´´.

L’impédance d’un circuit composé d’une résistance pure est résistive. Elle est capacitive
(réactive) en présence d’un condensateur.
Re(Z) = Z´ = |Z|.cos θ (7)
Im(Z) = Z´´ = |Z|.sin θ (8)
Impédance résistive, Z´= R et Z´´ = 0.
Impédance capacitive, Z´= 0 et Z´´ = 1/-jwC
Impédance inductive, Z´= 0 et Z´´ = jwL
Le vecteur est caractérisé par le module de l’impédance |Z| et l’angle de déphasage θ ou par la
partie réelle et celle imaginaire de l’impédance (Z´et -Z´´) projetées sur l’axe des X et l’axe
des Y respectivement.
Les impédances des éléments branchés en série s’additionnent et lorsque le branchement est
en parallèle, on additionne l’inverse des impédances. [70, 72- 74]
Z = Z1 + Z2 + ……+ Zn (9)
1/Z = 1/Z1 + 1/Z2 + …...+ 1/Zn (10)
3.4.3. Circuits équivalents

Un circuit équivalent, bien que ne remplaçant pas un modèle physique, est un outil pratique
permettant de mieux visualiser le comportement électrique d’une électrode et facilitant la
simulation numérique de l’impédance.
Sous certaines conditions, le circuit équivalent, composé d’une capacité Cdc correspondant à
la capacité de la double couche et d’une résistance Rt, résistance de transfert de charge,
branchées en parallèle, décrit le comportement électrique de l’interface électrode – solution.
Lorsque un courant passe, il faut ajouter une résistance RΩ en série, qui représente la chute
ohmique dans l’électrolyte entre les électrodes de référence et de travail.
Un circuit équivalent plus réaliste comporte toujours la chute ohmique RΩ et la capacité de la
double couche Cdc, par contre la résistance de transfert est remplacée par l’impédance
faradique ZF composée d’un ou plusieurs éléments de circuit, en série ou en parallèle selon le
mécanisme réactionnel. Lorsque des phénomènes de transport interviennent, un ou plusieurs
éléments de ce circuit sera une impédance de diffusion Zd. Chaque impédance de diffusion
[74]
correspond à une espèce électrochimique impliquée dans la réaction.

Donc ces circuits électriques sont représentatifs des processus électrochimiques se déroulant à
l’interface électrode/solution. La technique d’impédance utilise des signaux de faibles
amplitudes qui ne perturbent pas les propriétés des électrodes.
L’impédance du système est mesurée en fonction de la fréquence du signal appliqué
(Entre 1mHz et 100 KHz) et sa valeur est reportée dans le plan complexe pour chaque
fréquence.
Le diagramme de Nyquist obtenu comprend un (ou plusieurs) demi-cercles dont l’écart à
l’origine indique la résistance de l’électrolyte (Re) et l’amplitude indique la résistance de
transfert de l’électrode (Rt) pour les systèmes simples, la résistance de polarisation (Rp) peut
également être obtenue par lecture directe sur le diagramme. Plus la résistance de transfert est
élevée et plus la vitesse de corrosion du matériau sera faible. Ces diagrammes permettent
donc de comparer la dégradation de différents matériaux dans différents électrolytes et
d’évaluer les étapes des processus (amorçage de la piqûration, par exemple).
Des informations sur les mécanismes de corrosion mis en jeu peuvent donc être obtenus
d’après la forme du diagramme de Nyquist, mais le processus réactionnel reste difficile à
déduire. [68]
3.4.3.1. Circuit résistance pure

Quand on remplace une cellule électrochimique par une résistance pure, on obtient :
Z’ = R et Z’’ = 0
Sur le diagramme de Nyquist, l’impédance d’un circuit composé d’une résistance pure est
représentée par un point sur l’axe des réels et il est invariable avec l’évolution de la fréquence.
La représentation de Bode montre que le logarithme du module de l’impédance |Z| reste
parallèle à l’axe du logarithme de la fréquence, log f et l’angle de déphasage demeure égal à 0.
(Figure1.4 et 1.5). [70, 72, 74]

Img - j Z’’

Z Réel

Figure 1.4 : Module d’impédance partie Imaginaire versus de la partie


réelle de l’impédance. [72]

-Z’’
(a) (b) θ

R R
R
0
Z’ Log f

Diagramme de Diagramme de
Nyquist. Bode.

Figure 1.5 : Représentation graphique de l’impédance d’une résistance pure. [72]

3.4.3.2. Circuit capacité pure

Dans le cas d’une cellule substituée à une capacité pure C, (Figure 1.6), l’angle de
déphasage vaut - π /2 et l’impédance Z est exprimée par la relation suivante :
Z = 1/-jwC (11)
Elle devient dépendante de la fréquence f et le point représentatif de la capacité, varie avec la
fréquence.

(b)
Log Z θ
-Z’’
C (a)
-90

0
Figure 3.3.3 : Représentation
0 graphique
Z’
de l’impédance d’uneLog
capacité
f pure,
a- diagramme de Nyquist et b- diagramme de Bode.

Figure. 1.6. Représentation graphique de l’impédance d’une capacité pure.


a- Diagramme de Nyquist et b- Diagramme de Bode. [72]

Les figures 1.5 et 1.6 montrent les diagrammes d’impédance les plus simples. Dans la
majorité des cas, les cellules électrochimiques sont représentées par des circuits composés de
plusieurs résistances et de plusieurs capacités. La représentation graphique de l’impédance de
ces circuits est plus complexe. En présence d’une résistance et d’une capacité placées en
série, le diagramme d’impédance est celui représenté dans la (Figure 1.7). [72, 74]

Log Z θ
-Z’’ -90
-1 (b)
(a)
Rs Cs

0
Rs Z’ Log f

Figure 1.7 : Représentation graphique de l’impédance d’un circuit composé


d’une résistance et d’une capacité placées en série.
a- diagramme de Nyquist et b- diagramme de Bode. [72]
Dans ce cas, l’impédance est exprimée par la relation suivante :

Z = Rs + 1/-jwCs (12)

Alors, Z´= Rs et Z´´ = 1/-jwCs

En fonction de la fréquence, l’angle de déphasage θ peut prendre toutes les valeurs


entre 0 et - π /2.

Dans le cas d’un circuit électrique équivalant composé d’une résistance (Rp) et d’une capacité
(Cp) placées en parallèle, le diagramme d’impédance est différent (Figure .1.8). [70, 74]

L’impédance est donnée par la relation suivante :

1/Z = 1/Rp + 1 / (1/-jwRp) (13)


Z = Rp / 1-jwCp (14)

Cp Z’’ θ
Log Z (b)
(a) -90

0
Z’
Rp Rp Log f
Figure 1.8. Représentation graphique de l’impédance d’un circuit composé
d’une résistance et une capacité en parallèle
a- diagramme de Nyquist et b- diagramme de Bode. [70]

3.4.4. Avantages

L’impédance électrochimique est devenue un moyen de recherche et de développement et


nécessite des mesures électriques qui peuvent être enregistrées d’une manière automatique.
Les résultats peuvent être corrigés en introduisant les différents paramètres variables comme
le transport de masse, la vitesse de réaction et l’influence de la composition chimique des
solides sur la conductance.

Les analyses de l’impédance électrochimiques sont basées sur les circuits équivalents
prévisionnels et expérimentaux. [72]

3.4.5. Inconvénients

L’inconvénient majeur de l’impédance électrochimique réside dans l’interprétation des


résultats, parce qu’il est parfois difficile de trouver le circuit électrique équivalent qui
correspond le mieux à l’interface électrode/solution. [70, 72]
Chapitre 2

Méthodes expérimentales
Ce chapitre a pour but de présenter les méthodes expérimentales, électrochimiques et
d'analyses, utilisées dans ce mémoire. Une description des matériaux, de l'électrolyte, et des
montages effectués, est également donnée.

2.1. Electrodes et électrolytes

2.1.1. Electrodes

2.1.1.1. Caractérisation de l’électrode de travail

L’électrode utilisée dans ce travail est fabriquée à partir d’un échantillon d’acier au carbone
qui est : API 5 L grade N 80 correspondant à la norme NFA 02-005
Ce matériau est largement utilisé dans l’industrie du pétrole et du gaz (collectes de surface et
tubings). Ces aciers sont bon marché et impliquent donc peu d’investissement, mais ils
présentent habituellement les propriétés de faibles résistances à la corrosion. [37]

• Composition chimique

L’analyse chimique est effectuée par la méthode de spectrométrie à émission. Pour notre
échantillon d’acier le fer n’est pas inclus dans cette composition car il constitue le reste. Les
résultats sont présentés dans le tableau 2.1.

Tableau 2.1 : Composition chimique de l’échantillon d’acier (en % massique).


Eléments (%)

C Si Mn Ni Cr P S Mo V Cu
Echantillon
API 5L N 80 0.45 0.31 0.71 0.02 0.06 0.017 0.019 0.01 0.01 0.01

A partir de la composition chimique de l’acier N 80 on distingue un taux élevé du carbone


d’oũ le nom de Acier au Carbone.
Les teneurs en éléments normaux d'élaboration Mn, Si, P, Cu, sont relativement faibles.

Le tableau 2.2 fixe la limite entre les aciers alliés et non alliés (conformément à la norme
NFA 02-005) cette limite conventionnelle établie pour les éléments d’addition Si, Mn, Ni, Cr,
V et Cu, fixe les teneurs minimales pour lesquelles ces éléments seront considérés comme
éléments d’alliages.

Tableau 2.2. Teneurs conventionnelles des éléments d’additions dans l’acier.

Eléments Si Mn Ni Cr Mo V Cu
Teneurs conventionnelles (%) 0.50 1.60 0.30 0.40 0.08 0.1 0.40

D’autre part, le tableau 2.3 donne la composition chimique préconisée par la spécification
API 5L pour l’acier N80.

Tableau 2.3. Composition chimique préconisée par la spécification API 5L (1995)

Eléments (%) C Si Mn Ni Cr P S Mo V Cu
N 80 - - - - - 0.030 0.030 - - -
D’après les données des tableaux 2.1, 2.2, 2.3, nous déduisons que l’acier N80 est
chimiquement conforme à la spécification originale API 5L.

Une observation après attaque métallographique de la surface de l'acier, a permis de

vérifier sa structure avec la mise en évidence des différentes phases constitutives.

L'attaque est effectuée en trempant l’acier préalablement poli pendant quelques secondes,

dans une solution de Nital (mélange d'acide nitrique et d'alcool dans un rapport de 3/100).

Une analyse au microscope métallographique révèle les deux phases en présence. comme le

présente la figure 2.1. La ferrite ou phase α apparaît bien plus clair que la perlite, constituée

de ferrite et cémentite (α + Fe3C)

Figure 2.1. Aspect microstructural révélé par une attaque au Nital 3 %,


Grossissement 1000, de l’acier au carbone de nuance N 80.
2.1.1.2. Elaboration de l’électrode de travail

L’échantillon d’acier au carbone, coupé à l’aide d’une tronçonneuse sous une forme carrée
de dimensions 1.0 cm ×1.2 cm a été par la suite soudé à un fil conducteur puis enrobé dans
une résine thermodurcissable (constitué d’un durcisseur et d’araldite) (Figure 2.2).
L’enrobage est réalisé dans un moule en plastique. Ce moule est exposé à l’air ambiant
pendant 24 heures pour permettre à la résine de se solidifier.

Afin d’obtenir des résultats fiables et reproductibles, l’électrode de travail subit, avant chaque
essai, un prétraitement, qui consiste en un polissage de la surface de l’électrode de travail au
papiers abrasifs en carbure de silicium de finesse en grains décroissante (Grit 600, 800, 1200)
sous jet d’eau, le polissage est ensuite suivi d’un degraissage à l’acétone puis à l’eau distillée
puis d’un séchage sous un flux d’air.

La figure 2.2 représente un schéma simplifié d’une électrode de travail.

Fil électrique isolé


Soudure
Tube souple Résine
Echantillon

1.2 cm
1 cm

Vue de profil Vue de face

Figure 2.2. Schéma représentatif d’une électrode de travail


utilisée dans les essais électrochimiques.
2.1.2. Electrolytes
2.1.2.1. Essai sans inhibiteurs : L’électrolyte utilisé est un milieu multiphasique constitué
d’une eau d’injection provenant d’un puits de la région de Hassi R’mel dite eau Barémien,
(l’analyse chimique de cette eau est représentée sur le tableau 2.4), du condensât (huile) de la
même région (tableau 2.5), et du CO2 (gaz). Le milieu est désaéré durant le test avec de
l’azote pour éliminer toute trace d’oxygène.

Tableau 2.4. Composition chimique de l’eau d’injection Barémien


PH Ca++ Mg++ Na+ K+ Cl- HCO3- CO32- SO42-
mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

7.6 135.50 61.90 244.00 16.20 312.50 205.8 00.00 449.40

Tableau 2.5. Composition chimique du condensât. [75]

Constituants % molaire % massique


0.35 0.10
Azote
CO2 0.04 0.02
Méthane 12.13 2.01
Ethane 5.61 1.74
Propane 5.48 2.49
i-Butane 2.32 1.39
n-Butane 4.74 2.84
i-pentane 3.04 2.26
n-pentane 3.93 2.92
Hexane 10.23 9.09
Heptane 10.06 11.85
Nonane 7.81 10.33
Décane 6.58 9.64
Undécane 5.08 8.18
Dodécane 11.70 23.88
Total 100.00 100.00

[75]
La pression de séparation du condensât = 37 Kgf/cm2 et la température de séparation = 22.7 °C.
Les mesures sont effectuées à différentes températures (20 ± 3, 40 et 60 °C). Des proportions
différentes en eau et en condensât sont étudiées en constituant les rapports eau/condensât
suivants (90/10, 80/20, 70/30 et 60/40) et correspondant respectivement aux milieux A, B, C
et D testés avec et sans inhibiteurs.
2.1.2.2. Essai avec inhibiteurs

Le but de notre travail est l’étude de l’efficacité de deux inhibiteurs de corrosion A et B


destinés à la protection des canalisations et des bacs de stockage des hydrocarbures contre la
corrosion.
Les inhibiteurs étudiés fournis par les sociétés (BACKER PETOLITE / Produit A, et CHIMEC /
Produit B). Le tableau 2.6 représente la composition chimique ainsi que les propriétés
physiques et chimiques des deux inhibiteurs A et B.
Ils sont constitués d’un mélange d’amines aliphatiques, d’amide / Imidazoline et de
méthanol.
Les groupes fonctionnels présentent comme centres actifs l’Azote N et l’Oxygène O.

Tableau 2.6. Propriétés physiques et chimiques des inhibiteurs A et B.


Nom commercial Description et composition Propriétés physiques et chimiques
chimique
Liquide à 20°C
1,2,3 Trimethylbenzène (1-5 %) Couleur Jaune
Alkylbenzènes (30-60 %) Odeur des hydrocarbures mercaptan
Inhibiteur A Amides/Imidazoline (5-10 %) Point de congélation (< -25°C)
Naphtalène (1-5 %) Densité (0.860-0.930)g/ml
Méthanol (10 - 30 %) pH à solution diluée (10,7)
(Backer Petolite)
2 Aminoethanol (5-10 %) Viscosité < 10 cp à 38°C
Thioalcohol (1-5 %) Insoluble dans l'eau et soluble dans les
hydrocarbures aromatiques.
Liquide à 20°C
Couleur Ambre brune
Odeur caractéristique
Inhibiteur B 1,2,3 Triméthylbenzène (1-5 %) Point de congélation (< -20°C)
Solvant aromatique (40-50 %) Point d'ébullition (180°C)
(Chimec) Amines Aliphatiques (30-40 %) Masse volumique à 20°C (0.93 ± 0.02) g/cm3
Viscosité < 100 cp à 20°C
Insoluble dans l'eau et soluble dans les
hydrocarbures aromatiques et aliphatiques.

Les inhibiteurs à base d'imidazoline ont une efficacité élevée contre la corrosion par le
dioxyde de carbone et sont largement utilisés par l'industrie pétrolière. [22]
L'imidazoline est utilisée comme matière active pour l'inhibiteur organique utilisé dans ce
travail. Le milieu forme un sel organique soluble qui aide l'imidazoline à s'adsorber à la
surface du métal. [1]
Dans le cadre de notre étude, l’inhibiteur est utilisé à des concentrations comprises entre 10 et
50 ppm.
2.2. Appareillages et procédures

2.2.1. Appareillages

Les tests sont réalisés à l’aide d’un montage électrochimique classique à trois électrodes,
une cellule électrochimique d’une capacité de 1000 ml, les potentiels sont donnés par rapport
à une électrode au calomel saturé (ECS électrode de référence). des électrodes en graphite
(sont utilisés comme électrodes auxiliaires).

La mesure des paramètres électrochimiques est réalisée à l’aide d’une chaîne électrochimique
de corrosion. Cette dernière est constituée de quatre éléments fondamentaux représentés dans
la figure 2.3.

Le potentiostat / Galvanostat modèle 273 A (EG & G Princeton Applied Research) muni d’un
logiciel M352 (EG &G PAR) piloté par ordinateur pour l’acquisition et le traitement des
données. Un électromètre EG &G qui assurera le lien entre la cellule électrochimique et le
potentiostat. [76]

Les mesures de capacité sont effectuées à l’aide d’un analyseur de réponse en fréquence
Solartron 1255 (Schlumberger) muni d’un logiciel Z-Plot de Solartron.
Figure 2.3. Schéma représentatif de la chaîne électrochimique de mesure.
2.2.2. Procédures

2.2.2.1. Mesure du potentiel à l’abandon (suivi du potentiel en circuit ouvert)

Le suivi temporel du potentiel de corrosion a un double objectif : d’une part, il permet


d’avoir une première idée sur le comportement de la surface en contact avec le milieu
corrosif. Et d’autre part, il permet de déterminer le temps nécessaire à l’obtention d’un régime
stationnaire, indispensable pour les tracés potentiodynamiques et pour les mesures
d’impédances. [77]

La répartition des charges électriques sur la surface d’un métal plongé dans un électrolyte
qui est son milieu corrosif, crée une DDP entre la surface du métal et la solution. Le potentiel
de corrosion du métal est mesuré par rapport à une électrode de référence qui a un potentiel
stable et invariable ; elle représente le potentiel mixte résultant de l’interaction d’un ou de
plusieurs systèmes électrochimiques.

C’est une grandeur cinétique qui dépend de l’élément métallique et des paramètres du milieu
corrosif. On peut accéder à sa valeur en suivant l’évolution du potentiel de l’électrode en
fonction du temps E = ƒ (t). [78]

2.2.2.2. Résistance de polarisation linéaire

La technique de la résistance de polarisation linéaire E = ƒ(I), consiste à balayer un


potentiel dans un domaine de ±10 mV par rapport au potentiel de corrosion.
Le sens du balayage se fait du domaine cathodique vers l’anodique à une vitesse de balayage
du potentiel de 0.16 mV.s-1. La représentation graphique dans le domaine du potentiel utilisé
représente une droite, dont la pente donne la résistance de polarisation (Rp).
Cette technique a l’avantage d’être rapide et non destructive.

Les courbes courant – tension permettent d’estimer la vitesse de corrosion et d’appréhender


la formation du film inhibiteur, En effet , la présence du film formé peut se caractériser sur
ces courbes par l’invariance du courant sur un large domaine de surtension appliquée. [76]
2.2.2.3. Impédance électrochimique

Cette technique est basée sur la perturbation du système électrochimique autour de son
point de fonctionnement (Ecor, Icor). La perturbation a une amplitude assez faible (Souvent E0
= 10 mV). La réponse du système ∆I est sinusoïdale et le système électrochimique se
comporte comme un circuit électrique linéaire. [3]

L’impédance n’est rien d’autre que le rapport entre le potentiel et le courant Z = ∆E/∆I
En faisant varier la fréquence ƒ = w/2π du signal E dans un large domaine
10-2 Hz ≤ ƒ ≤ 100 Hz. [70]

La gamme de fréquence utilisée varie de 105 à 0.01 Hz
Le potentiel de mesure est le potentiel de corrosion.
Le temps de stabilisation du potentiel de corrosion est de 900s.

La spectroscopie d’impédance électrochimique (SIE) est employée pour étudier l’effet du


film d’inhibiteur.
Les résultats expérimentaux de l’impédance ont été analysés en termes de circuit équivalent
en utilisant la technique convenable des moindres carrés non linéaires fournis par le logiciel
Zview de Solartron.
2.3. Paramètres des essais électrochimiques

Les paramètres fixés pour les essais électrochimiques sont représentés dans le tableau 2.7

Tableau 2.7. Les paramètres des essais électrochimiques


Méthodes utilisées Paramètres fixés Valeurs
Courant imposé I = 0 Circuit ouvert
Poids équivalent de l’acier 28 g
Mesure du Densité de l’acier 7.8 g/cm3
potentiel à Temps d’immersion 7200 secondes
l’abandon Ecor Potentiel de l’électrode de références ECS 0.241 mV/ENH
par rapport à l’électrode H2
Vitesse de balayage du potentiel 0.166 mV/s
Potentiel initial - 10 mV
Technique de la Potentiel final + 10 mV
résistance de Vitesse de balayage du potentiel 0.166 mV/s
polarisation Poids équivalent de l’acier 28 g
linéaire Densité de l’acier 7.8 g/cm3

Spectroscopie Gamme de fréquence 0.001Hz - 100 KHz


d’impédance Amplitude du signal 10 mV
électrochimique Potentiel de travail Ecorr
Chapitre 3

Résultats et discussions
3.1. Etude en l’absence d’inhibiteur

3.1.1. Le potentiel à l’abandon

La surface de l’acier est constituée d’une multitude de micro piles, elles même constituées
de zones anodiques oŭ les électrons sont libérés et de zones cathodiques oŭ les électrons sont
consommés. Le suivi du potentiel en circuit ouvert permet d’enregistrer les modifications à
l’interface entre l’électrode de travail et le milieu.

La stabilité du potentiel peut être évaluée quand le potentiel oscille entre des valeurs de
l’ordre de 2 mV/min. Les figures (3.1.a), (3.1.b), (3.1.c), (3.1.d) présentent l’évolution du
potentiel libre de l’acier au carbone de nuance N80 dans les milieux A, B, C et D (milieux
multiphasiques, contenant eau et condensât dont les rapports respectives de : 90/10, 80/20,
70/30 et 60/40 %).
La mesure du potentiel est suivie pendant une durée d’immersion de 2 heures aux
températures de 20, 40 et 60 °C

Le potentiel de corrosion E = Ecorr est mesuré à courant nul (I=0). [76]


L’évolution du potentiel de corrosion en fonction du temps indique la durée nécessaire pour
atteindre le potentiel d’équilibre oǔ les vitesses des réactions inverses et directes sont égales.
Ox : Fe Fe2+ + 2 e- (17)
Red : 2 H+ + 2 e- H2 (18)

En effet, le potentiel de corrosion diminue pendant les 20 premières minutes puis se stabilise
à des valeurs comprise entre -720 et -730 mV/ECS pour le milieu A à la température de 20°C.
Cependant, l’allure des courbes pour les températures 20 et 40°C diffère légèrement de celle
observée à la température de 60°C. Cette évolution peut être attribuée à une dissolution plus
rapide à température supérieure à 40°C.
L’observation de la surface de l’électrode après les essais révèle une quantité plus importante
de produits de corrosion à partir de 40°C, ce qui confirme les remarques précédentes.
Figure 3.1.a. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode
de travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique
le rapport eau/huile est de 90/10 à différentes températures (20,40,60°C)

Figure 3.1.b. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une


électrode de travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique
le rapport eau/huile est de 80/20 à différentes températures (20,40,60°C)
Figure 3.1.c. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une
électrode de travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique
le rapport eau/huile est de 70/30 à différentes températures (20,40,60°C)

Figure 3.1.d. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une


électrode de travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique
le rapport eau/huile est de 60/40 à différentes températures (20,40,60°C)
Les figures (3.2), (3.3), (3.4) présentent l’évolution du potentiel de corrosion libre de l’acier
au carbone de nuance N80 dans les milieux A, B, C, D (milieux multiphasiques, de rapports
eau /condensât respectifs de : 90/10, 80/20, 70/30, 60/40 %) ; pendant 2 heures d’immersion
aux températures de (T = 20, 40, 60°C).

Le potentiel tend vers des faibles valeurs en passant d’un milieu à un autre selon la diminution
de la phase aqueuse du milieu multiphasique. Donc on peut admettre que le mécanisme de
corrosion dépend essentiellement de la présence d’eau dans le milieu.
Comme la corrosion est régie par des réactions électrochimiques et donc elle nécessite une
phase aqueuse comme milieu conducteur. Le volume d’eau présent dans les milieux est un
facteur commun pour tous les échantillons. On peut dire que la vitesse de corrosion augmente
avec la proportion d’eau dans le milieu. [36]

Ceci nous amène à penser que la dissolution de l’acier est plus facile lorsque la proportion de
la phase aqueuse est plus élevée (90% d’eau).
Les vitesses de corrosion sont exprimées par millimètres par an, les résistances de polarisation
en Ohm.cm2 et les intensités de courant de corrosion sont mesurées en µA.cm-2.
Figure 3.2. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps
d’une électrode de travail de nuance N80 dans les différents
milieux multiphasiques (A, B, C, D) à la température de 20°C.

Figure 3.3. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps


d’une électrode de travail de nuance N80 dans les différents
milieux multiphasiques (A, B, C, D) à température 40°C.
Figure 3.4. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps
d’une électrode de travail de nuance N80 dans les différents
milieux multiphasiques (A, B, C, D) à température 60°C.
Le tableau 3.1.1 représente les résultats obtenus du potentiel de corrosion en fonction du
temps d’immersion de l’électrode de travail en acier au carbone de nuance N80 dans les
différents milieux et à différentes températures (test à blanc sans injection d’inhibiteur). Le
potentiel est mesuré pendant 7200 s.

Tableau 3.1.1. Potentiel de corrosion de l’acier mesuré dans les différents milieux
multiphasiques, et à différentes températures.

Milieu - Rapport Température ECorr


eau/condensât % °C V/ECS
20 - 0,731
A 40 - 0,741
(90/10)
60 - 0,764
20 - 0,718
B 40 - 0,729
(80/20)
60 - 0,735
20 - 0,711
C 40 - 0,727
(70/30)
60 - 0,730
20 - 0,676
D 40 - 0,703
(60/40)
60 - 0,712

Lorsque l’électrode de travail est immergée dans les milieux C et D à la température


ambiante; son potentiel de corrosion à l’abandon est atteint plus rapidement que lorsqu’elle
est immergée dans les milieux A et B.
Nous remarquons aussi d’après la figure 3.2 que le potentiel devient plus négatif dans les
milieu A et B.

Il est à noter que l’évolution du potentiel de corrosion à l’abandon de l’électrode de travail en


fonction du temps d’immersion dans les différents milieux de la solution d’essai est influencé
par le rapport de mélange, soit la variation du volume d’eau dans la solution.
3.1.2. Technique de Résistance de polarisation

Cette technique permet de mesurer la vitesse de corrosion à partir de la résistance de


polarisation ainsi que les potentiels et les courants de corrosion. Les paramètres
électrochimiques obtenus par cette méthode sont regroupés dans le tableau 3.1.2

Tableau 3.1.2 : Paramètres électrochimiques obtenus par la technique de la résistance de


polarisation linéaire d'un acier au carbone de nuance N80 immergé dans
les différents milieux multiphasiques A, B, C, D mesurés aux températures
de 20, 40 et 60 °C.

Milieu Paramètres électrochimiques


Rapport Température Ecor Rp Icor Vcor
(eau/huile) (°C) V/ECS Ohm.Cm 2
µA/Cm 2
mm/an

20 - 0,731 721,00 30,10 0,353


A 40 - 0,741 362,88 73,56 0,863
(90/10) 60 - 0,764 163,90 177,75 2,086
20 - 0,718 848,00 25,57 0,300
B 40 - 0,729 691,20 31,41 0,368
(80/20) 60 - 0,735 185,90 137,83 1,617
20 - 0,711 1174,80 18,47 0,216
C 40 - 0,727 822,00 26,41 0,309
(70/30) 60 - 0,730 211,40 105,16 1,233
20 - 0,587 1432,50 14,55 0,170
D 40 - 0,703 1150,00 18,87 0,221
(60/40) 60 - 0,712 730,00 29,52 0,346

Les résistances de polarisation représentent l'aptitude d'un acier à empêcher le passage du


courant dans un milieu donné.
Plus l'acier est résistant à la corrosion plus la résistance de polarisation est élevée. Icor et Rp
sont inversement proportionnels.

En effet, la résistance de polarisation de l'acier dans le milieu D à la température de 20°C est


plus élevée, elle est de (1432,5 Ohm.cm2), ce qui donne une densité de courant plus
faible (14,55 µA/Cm2) ; en la comparant avec la densité de courant de corrosion obtenus pour
l’acier immergé dans le milieu A on remarque qu’elle est très élevée (le double) et elle est
égal à 30,10 µA/Cm2 ce qui donne une faible résistance (721,0 Ohm.Cm2 ) à la même
température de 20°C.
En augmentant la température de 20°C à 40°C et puis à 60°C, on remarque l'abaissement
de la résistance de polarisation et l'augmentation de la vitesse de corrosion ainsi que les
densités de courant de corrosion ICorr quelque soit le milieu multiphasique.

On peut dire que plus la température augmente, notre acier devient moins résistant à la
corrosion.
Donc notre acier est plus résistant dans le milieu D (60/40) à la Température de 20°C et
faiblement résistant dans le milieu A (90/10) à la Température de 60°C. La résistance de
l'acier dépend de la température. [30]

Sur la base des résultats obtenus, le milieu (90/10) a été choisi pour notre étude pour le test
des deux inhibiteurs de corrosion proposés par des firmes différentes. Les essais ont été
réalisés à différentes concentrations et aux températures de 20,40, et 60°C.

3.1.3. Technique de spectroscopie d'impédance

Pour confirmer le comportement vis-à-vis de la corrosion de l'acier au carbone dans un


milieu multiphasique à différents rapport de mélange (eau/huile), et à différentes
températures, la technique de spectroscopie d'impédance électrochimique est utilisée.
Cette technique a l'avantage de perturber le moins possible l'interface métal - solution, étant
donné que le signal alternatif superposé au signal continu est faible (± 10 mV). Les courbes
d’impédance sont représentées par les diagrammes de Nyquist et de Bode.

Les mesures avec cette technique, correspondent aux milieux multiphasiques A, B, C et D aux
températures de (20, 40 et 60°C). Les diagrammes obtenues sont présentés sur les figures 3.5,
3.6, 3.7, 3.8.
L'intersection des demi-cercles sur les diagrammes de Nyquist avec l'axe des réels (Z')
représentent la résistance de la solution (haute fréquence) et la résistance au transfert de
charge (basse fréquence). [66]

Dans le milieu A (90/10) (Figure 3.5) les spectres d’impédance électrochimiques obtenus
montrent une décroissance dans la résistance de polarisation en fonction de la température. La
résistance de l’électrolyte à T=20°C est de 08,88 Ohm.cm2 .
Figure 3.5. Diagramme de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier au carbone de
Figure 3.6. Diagramme de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier

au carbone de nuance N80, en milieu multiphasique. Rapport

eau/condensât (80/20) à différentes températures (20, 40, 60°C)


Figure 3.7. Diagramme de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier

au carbone de nuance N80, en milieu multiphasique. Rapport

eau/condensât (70/30) à différentes températures (20, 40, 60°C)


Figure 3.8. Diagramme de Nyquist et Bode obtenus par l’électrode d’acier

au carbone de nuance N80, en milieu multiphasique. Rapport

eau/condensât (60/40) à différentes températures (20, 40, 60°C)


La figure 3.9, montre la vérification de la courbe d’impédance expérimentale avec celle
simulée. Nous remarquons que les deux courbes sont superposées et par conséquent nous
pouvons conclure que le circuit électrique équivalent représente notre interface électrode de
travail/solution.

Figure 3.9. Vérification de la courbe d’impédance expérimentale avec celle simulée


d’une électrode de travail de nuance N80 dans un milieu multiphasique.
Le rapport eau/condensât est de 90/10 à la température de 20°C.

Nous avons utilisé le circuit équivalent simple qui se trouve dans la figure ci-dessous, il
contient la résistance de la solution (Rs), la résistance de polarisation (résistance de transfert
de charge (Rtc) et la capacité de la double couche de l'interface métal-solution. (Figure 3.10)

Figure 3.10. Circuit électrique équivalent d’une électrode de travail en


Acier au carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique
(Eau/huile/gaz) sans injection d’inhibiteur de corrosion.
Les paramètres électriques évalués sont regroupés sur le tableau 3.1.3

Tableau 3.1.3 : Paramètres électrochimiques obtenus par la technique de spectroscopie


d’impédance dans les différents milieux multiphasiques à différentes
températures.

Paramètres électrochimiques
Milieux rapport Température Rs Rtc Rp Cdc
(eau/huile) (°C) Ohms.Cm2 Ohms.Cm2 Ohms.Cm2 µ.Farad.Cm-2
20 08,88 717,00 725,88 89,9141
A 40 05,81 357,07 362,88 87,7440
(90/10) 60 04,13 159,13 163,26 168,2230
20 09,80 840,80 849,80 55,1776
B 40 06,80 684,40 691,2 61,3319
(80/20) 60 04,32 181,60 185,92 127,7670
20 10,20 1306,80 1317,00 130,8200
C 40 07,19 812,40 819,60 73,6340
(70/30) 60 05,04 206,40 211,44 108,3940
20 20,04 1412,51 1432,55 71,5149
D 40 10,99 1189,01 1199,00 571,5940
(60/40) 60 05,76 724,24 730,00 515,7000

La résistance de la solution Rs est faible ce qui montre que le milieu est conducteur (eau
conductrice, sa conductivité est de 340 (ms/cm2).

On remarque que cette résistance augmente graduellement en passant d’un milieu à un autre
et chaque température à un intervalle de résistance différent, les valeurs de résistance les plus
faibles sont enregistrées à la température de 60°C.
Cette résistance renseigne sur la qualité du milieu qui peut être chargé ou moins chargé et son
aptitude aux transferts ioniques.
En effet, les résultats tirés de la spectroscopie d’impédance montre que l’acier dans les
milieux A et B est moins résistant que l’acier dans les milieux C et D, et plus la température
augmente plus la résistance de transfert de charge de l’acier diminue.

L’étude en présence d’inhibiteur est réalisée dans un milieu multiphasique désaéré avec
l’azote et saturé par le CO2, pour le rapport eau/huile égal à 90/10. Le choix est déterminé par
les valeurs de la résistance obtenues (représente les faibles résistances et vitesses de corrosion
plus élevées).
3.2. Etude en présence d’inhibiteur
3.2.1. Suivi des potentiels en fonction du temps pour différentes concentrations en
inhibiteur de corrosion
¾ Inhibiteur de corrosion A
La figure 3.11 présente la variation temporelle du potentiel à l’abandon de l’électrode de
travail immergée dans le milieu multiphasique A (le rapport eau/huile est de 90/10) après
ajout de différentes concentrations en inhibiteur de corrosion A.

Figure 3.11. Evolution du potentiel en fonction du temps d’une électrode de travail de nuance
N80 dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec
injection de différentes concentrations en inhibiteur A à la température de 20°C.

Le tableau 3.2.1.a représente les résultats obtenus du potentiel de corrosion de l’électrode de


travail en acier au carbone de nuance N80 dans le milieu multiphasique A en fonction de
différentes concentrations en inhibiteur de corrosion A à la température de 20°C.
Tableau 3.2.1.a : Potentiels de corrosion en fonction de la concentrations en inhibiteur de
corrosion A à T = 20°C dans le milieu multiphasique A de l’électrode de
travail en acier au carbone de nuance N80. temps de stabilisation de 2700 s

Concentration de l’inhibiteur A (ppm) ECorr ( V/ECS)


0 - 0,731
10 - 0,687
20 - 0,669
30 - 0,663
50 - 0,651

Le potentiel de corrosion de l’électrode de travail dans le milieu multiphasique A (90/10) à la


température ambiante (T = 20 ± 3 °C) sans injection d’inhibiteur est égal à -731 mV/ECS.
Après l’injection de l’inhibiteur A et après une forte agitation pour permettre la formation du
film protecteur à la surface de l’acier, la mesure du Ecorr donne la valeur de -651 mV/ECS en
présence de 50 ppm de cet inhibiteur dans le milieu.

D’après les tracés de cette figure on peut dire que l’inhibiteur de corrosion A a un
comportement anodique par rapport au blanc c’est-à-dire le potentiel tend vers des valeurs
plus positives donc il s’anoblit.
¾ Inhibiteur de corrosion B

La figure 3.12 présente la variation du potentiel de corrosion à l’abandon de l’électrode de


travail immergée dans le milieu multiphasique A (rapport eau/huile est de 90/10) en fonction
de la concentration en inhibiteur de corrosion B.

Figure 3.12. Evolution du potentiel de corrosion en fonction du temps d’une électrode de travail
de nuance N80 dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec
injection de différentes concentrations en inhibiteur B à la température de 20°C.

Les mesures du potentiel de corrosion de l’électrode de travail dans le milieu multiphasique A


donnent des valeurs allant de - 731 mV/ECS pour l’essai sans inhibiteur et une valeur de -695
mV/ECS en présence de 50 ppm en inhibiteur de corrosion B dans le milieu.

D’après le tracé de cette figure on peut dire que l’inhibiteur de corrosion B a un


comportement mixte avec une tendance anodique par rapport aux résultats de l’essai à blanc.
Le tableau 3.2.1.b représente les résultats obtenus du potentiel de corrosion de l’électrode
de travail en acier au carbone de nuance N80 dans le milieu multiphasique A rapport
(eau/huile) est de 90/10 en fonction de la concentration en inhibiteur de corrosion B à la
température de 20°C.

Tableau 3.2.1.b : Potentiels de corrosion caractéristiques en fonction de la concentration


en inhibiteur de corrosion B à T = 20°C dans le milieu multiphasique A.
Electrode en acier au carbone de nuance N80. Temps de stabilisation =2700s

Concentration de l’inhibiteur B (ppm) ECorr (V/ECS)


0 - 0,731
10 - 0,715
20 - 0,709
30 - 0,707
50 - 0,695

3.2.2. Mesure de la résistance de polarisation linéaire


¾ Inhibiteur de corrosion A
Les résultats obtenus pour l’inhibiteur de corrosion A sont regroupés dans le tableau 3.2.2.a
L’effet de la concentration de cet inhibiteur à 20°C sur la vitesse de corrosion est représenté
sur la figure 3.13. A partir de cette figure on peut voir que10 ppm de l’inhibiteur A est
partiellement protectrice, il diminue la vitesse de corrosion de plus de 80% à 50 ppm.

Figure 3.13. Effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse


de corrosion de l’acier à la température de 20°C.
Tableau 3.2.2.a : Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu multiphasique
Rapport (eau/huile) de (90/10) à T = 20°C.

Concentration de ECorr Rp ICorr VCorr Pouvoir


l’inhibiteur A (ppm) V/ECS Ohms.Cm2 µA.Cm-2 mm/an protecteur %
0 - 0,731 725,88 30,10 0,353 /
10 - 0,687 2013,60 10,78 0,126 64,18
20 - 0,669 6069,60 3,58 0,041 88,10
30 - 0,663 10719,6 2,02 0,023 93,28
50 - 0,651 24648,0 0,75 0,010 97,50

En présence d’inhibiteur de corrosion A, le déplacement du potentiel de corrosion vers des


valeurs plus positives ainsi que la diminution des densités de courant par rapport à la solution
sans inhibiteur confirment l’action anodique de cet inhibiteur de corrosion.

Une bonne efficacité de protection est obtenue à des concentrations supérieures ou égal à 10
ppm.

Les pouvoirs protecteurs de l’inhibiteur peuvent être calculés à partir de la relation 1.1
Rappelée ci dessous:
( iCorr - iCorrInh)
Pouvoir protecteur % = . 100 (1.1). [60]
iCorr

iCorr et iCorrInh représentent respectivement les courants de corrosion en l’absence et en


présence d’inhibiteur.

A la température de 20°C le pouvoir protecteur atteint 64% à la concentration de 10 ppm en


inhibiteur de corrosion A et il atteint 97% à la concentration de 50 ppm d’inhibiteur.
Notons que pour une concentration de 10 ppm, l’inhibiteur de corrosion A présente un
pouvoir protecteur supérieur à 50% avec un courant de corrosion de 10,78 µA.Cm-2 . A la
température de 20°C la vitesse de corrosion diminue par rapport à celle obtenue pour
l’acier dans le milieu sans inhibiteur de corrosion. Elle passe de 0,353 mm/an à 0,126
mm/an.
¾ Inhibiteur de corrosion B

Les résultats obtenus pour l’inhibiteur de corrosion B sont regroupés dans le tableau 3.2.2.b
L’effet de la concentration de cet inhibiteur à 20°C sur la vitesse de corrosion est représenté
sur la figure 3.14

Figure 3.14. Effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse


de corrosion de l’acier à la température de 20°C.

On peut voir à partir de la figure (3.14) que l’injection de 10 à 50 ppm de l’inhibiteur de


corrosion B a un faible effet sur la diminution de la vitesse initiale de la corrosion ; alors qu’à
partir de la figure (3.13) on remarque que toutes les concentrations de l’inhibiteur de
corrosion A donne une rapide diminution de la vitesse de corrosion. Les tests ont été effectués
à la température ambiante.

Tableau 3.2.2.b : Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation


linéaire (Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion B dans le milieu multiphasique
Rapport (eau/huile) de (90/10) à T = 20°C.

Concentration de ECorr Rp ICorr VCorr Pouvoir


2
l’inhibiteur B (ppm) V/ECS Ohms.Cm µA.Cm-2 mm/an protecteur %
0 - 0,731 725,88 30,10 0,353 /
10 - 0,715 1315,20 16,50 0,193 45,17
20 - 0,709 1431,60 15,16 0,178 49,62
30 - 0,707 2655,60 8,17 0,095 72,84
50 - 0,695 3157,20 6,87 0,080 77,15
D’après les résultats obtenus dans le tableau 3.2.3.b, nous pouvons déduire que l’inhibiteur
de corrosion B est moins efficace comparé aux résultats obtenus pour l’inhibiteur de
corrosion A. Aux concentrations de 10 et de 20 ppm, le pouvoir protecteur et inférieur à 50%,
alors qu’en présence de 50 ppm l’efficacité de l’inhibiteur de corrosion A atteint 97, 5%.
(Voir Figure 3.15)

Figure 3.15. Efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction de différentes


concentrations dans le milieu multiphasique A à la température de 20°C.

Pour le même milieu on peut admettre que l’inhibiteur de corrosion A est plus efficace que
l’inhibiteur de corrosion B c'est-à-dire qu’il présente un pouvoir protecteur important que
celui de l’inhibiteur B, cela est probablement dû à la présence des groupements actifs de
l’inhibiteur A qui sont a base d’Imidazoline. (Voir spectre IR des deux inhibiteurs de
corrosion ; Figure 3.16 et figure 3.17)
¾ Interprétation des spectres Infra rouge des inhibiteurs de corrosion A et B

L’examen des spectres Infra-rouge des inhibiteurs de corrosion A et B représentés


respectivement dans les figures 3.16 et 3.17 permet de déduire que :

¾ L’ion ammonium qui montre une bande d’adsorption large et intense entre 3300 et
3030 Cm-1 à cause des vibrations d’élongation des liens N-H. [79]
Cette caractéristique permet d’annoncer la présence de sels d’ammonium quaternaire dans
l’inhibiteur A (figure 3.16)

¾ Les amines primaires, observées en solution diluée montrent deux faibles bandes
d’adsorption : une vers 3500 cm-1 et l’autre vers 3400 cm-1, ces bandes représentent,
respectivement, les modes d’élongation asymétrique et symétrique du lien N-H. Les amines
primaires aliphatiques absorbent entre 3400 et 3330 cm-1 ainsi qu’entre 3330 et 3250 cm-1.
¾ Les amines aromatiques absorbent à des fréquences légèrement supérieures (à des
longueurs d’onde plus courtes) donc le spectre IR de l’inhibiteur A contient une amine
aromatique, celle ci absorbe à une longueur d’onde de 3431,58 cm-1.
¾ A une longueur d’onde variant entre 1360 – 1250 cm-1 une élongation C-N des amines
aromatiques primaires, secondaire et tertiaire est observée.
¾ Les sels d’amine primaire présentent une absorption large et intense entre 3000 et
2800 cm-1.

En comparant les spectres IR des deux inhibiteurs de corrosion A et B (figure 3.16 et 3.17);
on note la présence d’une amine aliphatique qui s’absorbe entre 3400 cm-1 et 3330 cm-1 dans
l’inhibiteur de corrosion B.
¾ Le spectre IR de l’inhibiteur de corrosion B, montre l’absence d’amine aromatique.
Figure 3.16. Spectre Infra – rouge de l’inhibiteur de corrosion A
Figure 3.17. Spectre Infra – rouge de l’inhibiteur de corrosion B
3.2.3. Technique de spectroscopie d'impédance électrochimique

L’utilisation de la spectroscopie d’impédance électrochimique pour étudier les films


d’inhibiteurs a pour but d’élucider les problèmes de permeation à travers les films protecteurs
et de mettre en évidence les mécanismes responsables de la corrosion. [73]

¾ Inhibiteur de corrosion A

La figure 3.18 représente les diagrammes d’impédance en représentation de Nyquist et de


Bode pour l’échantillon N80 immergé dans le milieu multiphasique A dont le rapport
eau/huile est de 90/10 en fonction de la concentration en inhibiteur de corrosion A à la
température de 20°C.
Figure 3.18. Diagramme de Nyquist et de Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection
de l’inhibiteur A à différentes concentrations à la température de 20°C.
Les spectres d’impédance électrochimique représentés dans cette figure sont obtenus en
fonction de la concentration en inhibiteur de corrosion A. Ils montrent une croissance dans la
résistance de polarisation en fonction de la concentration de l’inhibiteur de corrosion.
Les courbes de droite représentent les diagrammes de Nyquist et de Bode de la figure 3.18
Les valeurs des résistances de polarisation, déterminées à partir des limites à basses
fréquences sur les diagrammes de Nyquist, confirment un pouvoir protecteur satisfaisant à
partir de 20 ppm en inhibiteur. Sur le diagramme de Bode, une seule constante de temps est
détectée pour les concentrations en inhibiteur comprises entre 10 et 30 ppm.

A la concentration de 50 ppm, il apparaît une deuxième constante de temps : ce comportement


révèle la présence de deux processus différents. Le premier est localisé aux fréquences
moyennes et il peut être associé au film et le second au transfert de charge à l’interface. Ces
observations montrent que l’inhibiteur forme, à la surface de l’acier, un film dont les
propriétés évoluent avec la concentration en inhibiteur de corrosion.

L’évolution remarquée sur le diagramme de Bode pour la teneur de 50 ppm en inhibiteur de


corrosion peut être liée à une augmentation dans l’épaisseur du film d’inhibiteur de
corrosion.[11]

Tableau 3.2.3.a: Valeurs de divers paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail
en acier au carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur A à T = 20°C

Concentration de Rs Rt Rp Cdc
2 2 2
l’inhibiteur A (ppm) Ohm.Cm Ohm.Cm Ohm.Cm µF.Cm-1
0 08,88 717,00 725,88 89,91
10 12,00 2012,4 2024,40 32,00
20 20,40 6031,2 6051,60 16,30
30 24,00 12348,00 12372,00 4,06
50 60,00 29064,00 29124,00 1,34
¾ Inhibiteur de corrosion B

Les diagrammes de Nyquist et de Bode sont représentés sur la figure 3.19. Les tailles des
boucles capacitives, augmentent à partir de la concentration 30 ppm, Les valeurs des
résistances de polarisation, déterminées à partir des limites à basses fréquences sur les
diagrammes de Nyquist, confirment un pouvoir protecteur faible par rapport aux résultats
obtenus avec l’inhibiteur A

Figure 3.19. Diagramme de Nyquist et de Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection
de l’inhibiteur B à différentes concentrations à la température de 20°C.

Tableau 3.2.3.b : Valeurs de divers paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail
en acier au carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur B à T = 20°C

Concentration de Rs Rtc Rp Cdc


l’inhibiteur B (ppm) Ohm.Cm2 Ohm.Cm2 Ohm.Cm2 µF.Cm-2
0 08,88 717,00 725,88 89,91
10 86,40 1221,60 1308,00 78,70
20 93,60 1335,60 1429,20 57,90
30 111,00 2542,20 2653,20 32,30
50 122,60 3017,40 3140,00 17,90
Le tableau 3.2.3.b donne les paramètres électrochimiques pour les essais avec l’inhibiteur
de corrosion B.
Les résultats montrent que l’injection de l’inhibiteur de corrosion B à la concentration 10 ou
de 50 ppm fait diminuer la vitesse initiale de corrosion de 40% seulement comparée à la
diminution de la vitesse de corrosion pour des concentrations similaires pour l’inhibiteur A à
(T= 20 ± 3°C) qui est entre 75 et 95%.

Il apparaît que l'inhibiteur contenant plus d'amine est le plus efficace, ce qui a été
expérimentalement confirmé. Cependant, l'efficacité de l'inhibiteur dépend toujours de la
taille des molécules hydrophobes de ce dernier. [30]

C’est précisément la chimie des interphases qui contrôle l’efficacité des inhibiteurs de
corrosion et l’efficacité des inhibiteurs de corrosion dépend de l’agitation pour assurer le
transport de l’inhibiteur à la surface de l’électrode. [28, 67]
3.3. Détermination du coefficient de partage

La présence du condensât (phase huileuse) dans le milieu multiphasique corrosif empêche


l’arrivée de l’inhibiteur à la phase aqueuse responsable de la corrosion de l’électrode de
travail en acier au carbone.
La fraction de l’inhibiteur de corrosion soluble dans le condensât, ne participe pas à
l’inhibition. Donc il y a lieu de s’intéresser au phénomène de partage de l’inhibiteur dans les
deux phases (huile et eau).

Pour mieux expliquer l’efficacité d’un inhibiteur de corrosion par rapport à un autre, l’étude
du critère physico-chimique de partage est importante dans ce travail. La détermination du
coefficient de partage P selon la relation 3.3.1 permet d’estimer des concentrations en
inhibiteur de corrosion qui passent dans les deux phases.

Chuile
P = (3.3.1)
Ceau

Avec Chuile la concentration de l’inhibiteur de corrosion dans la phase huileuse (condensât) et


Ceau la concentration de l’inhibiteur dans la phase aqueuse (eau).

La concentration total (CT) de l’inhibiteur de corrosion dans le milieu multiphasique est égale
à la somme des deux concentrations en inhibiteur dans la phase huileuse (Ch) et dans la phase
aqueuse (Ce) :
CT = Ch + Ce (3.3.2)

Le dosage de la matière active de l’inhibiteur de corrosion dans la phase organique est


effectué selon le mode opératoire cité en annexe ensuite analysé par un spectrophotomètre.
¾ Inhibiteur de corrosion A

La concentration efficace de l’inhibiteur de corrosion représente un pouvoir protecteur


supérieur à 50% c’est la concentration total donc CT = 10 ppm.
Après le dosage de la matière active de l’inhibiteur de corrosion A nous avons trouvé
Ch = 0,61 ppm, c’est la concentration de l’inhibiteur dans la phase huileuse (condensât).
La concentration de la partie de l’inhibiteur de corrosion qui se trouve dans la phase aqueuse
(eau) qui est égale à :
Ce = CT - Ch = 10 – 0,61 = 9,39 ppm

Donc le coefficient de partage est égale à :


Pinh A = 0,61/9,39 = 0,0649.

Ce cœfficient est faible ce qui signifie que la partie soluble dans l’eau est la plus grande et qui
explique la grande efficacité de l’inhibiteur A (qui est peu soluble dans l’huile) donc une
grande partie de l’inhibiteur qui se trouve dans la phase aqueuse et qui participe à l’inhibition.

¾ Inhibiteur de corrosion B

La concentration efficace de l’inhibiteur représente un pouvoir protecteur supérieur à 50% est


la concentration totale donc CT = 30 ppm.
Après dosage de la matière active de l’inhibiteur B nous avons trouvé Ch = 12,99 ppm, la
concentration de l’inhibiteur dans le condensât.
Par un simple calcul le reste de la concentration représente la partie de l’inhibiteur qui se
trouve dans la phase aqueuse qui est égale à :

Ce = CT - Ch = 30 – 12,99 = 17,01 ppm


Donc le coefficient de partage est égale à
Pinh B= 12,99/17,01 = 0,7636.

Ce coefficient est élevé, il explique la faible efficacité de l’inhibiteur B (qui est soluble dans
l’huile). Donc la concentration qui est dissoute dans l’eau est faible. Celle ci ne permet pas la
formation d’un bon film protecteur à la surface de l’acier.
3.3.1. Mécanisme d’adsorption de l’inhibiteur A

L’inhibiteur de corrosion A ajouté au milieu multiphasique (eau, huile, gaz) est a base
d’Imidazoline, sa structure est représentée comme suit :

H2N

N N

C17H35 [1]

A partir de cette formule on peut voir que l’inhibiteur contient trois atomes d’azote N qui
peuvent être facilement protonés dans le milieu qui contient du CO2.

L’inhibiteur de corrosion A est considéré comme un inhibiteur de corrosion anodique. En


effet, les essais précédents ont révélé que cet inhibiteur déplace le potentiel de corrosion vers
des valeurs plus nobles. Sa présence en solution ne perturbe pas la réaction cathodique, et
diminue de façon importante la densité de courant anodique lorsque sa concentration dans le
milieu multiphasique augmente.

L’inhibition de la corrosion croit avec l’augmentation de la chaîne aliphatique. [1, 46]

Le pouvoir inhibiteur de ce type de composé peut être expliqué à partir des hypothèses
suivantes :

ƒ L’inhibition est essentiellement basée sur le recouvrement de la surface du métal par des
molécules des inhibiteurs, ce qui va empêcher l’accès aux espèces corrosives;

ƒ L’attachement des molécules à la surface du métal est facilité par la coordination de


système d’électron π à l’atome métallique;

ƒ La stabilité du complexe est parfois reliée à la planéité de la molécule. [47]


Les isothermes d’adsorption sont très importantes pour déterminer le mécanisme de la
réaction organo-électrochimique.

L’efficience relative d’inhibition dépend :

ƒ Du taux de recouvrement de la surface métallique par les molécules d’inhibiteur ;


ƒ De la fixation de la molécule d’inhibiteur au métal;
ƒ De la stabilité du complexe qui dépend de la planéité de la molécule.

Afin de valider l’hypothèse que l’action d’Imidazoline basée sur un mécanisme d’action par
simple adsorption à la surface du métal, bloquant ainsi les sites actifs et par conséquent,
diminuant les courants mesurés lors du relevé des courbes de polarisation, nous avons essayé
de corréler les résultats expérimentaux avec le tracé des isothermes d’adsorption.

En effet, différents auteurs utilisent les isothermes de Langmuir et Temkin pour les inhibiteurs
organiques à base d’amine ou d’Imidazoline. [6, 8, 12, 80]

Le modèle d’adsorption de Langmuir suppose l’existence à la surface d’un nombre fixe de


sites énergiquement identiques. Chaque site ne peut adsorber qu’une seule particule.
De plus, le modèle suppose que les interactions entre particules adsorbées sont négligeables
et, par conséquent, l’énergie d’adsorption est considérée comme constante.

A partir de ces hypothèses, et pour une température donnée, la relation entre la quantité
adsorbée d’une espèce et sa concentration dans la phase liquide en contact avec la surface est
donnée par l’équation ci-dessous. [6, 47]
b Ci
θ = (3.3.3). [6, 47]

1 + b Ci

Avec Ci taux de recouvrement de la surface par l’espèce i et b coefficient d’adsorption.


θ i représente la fraction de sites occupés de la surface.

Ni
θi = (3.3.4). [6, 47]

N0

Ni correspond au nombre de sites occupés par l’espèce adsorbée et N0 nombre total de sites
par unité de surface.

Après réarrangement, l’équation devient :

θ
[6, 47]
= KC (3.3.5).
1-θ

C’est l’équation d’isotherme d’adsorption de Langmuir qui se présente graphiquement comme


une droite.

Le taux de recouvrement θ i peut être déterminé par la formule :

iCorrInh

θi = 1- (3.3.6). [47]

iCorr

iCorr et iCorrInh représentent respectivement les courants de corrosion en l’absence et en


présence d’inhibiteur. Si l’on suppose qu’en présence d’inhibiteur de corrosion, le mécanisme
des réactions électrochimiques n’est pas fondamentalement modifié.

Ce résultat montre que l’inhibiteur de corrosion A s’adsorbe à la surface de l’acier de nuance


N80, selon le modèle de l’isotherme de Langmuir, formant un film monocouche qui contribue
à l’inhibition de la corrosion de l’acier au carbone aux différentes températures.
Nous avons tracé la courbe C = f(C/θ) et nous observons qu'elle est linéaire. Donc
l'inhibiteur de corrosion A vérifié l'isotherme de Langmuir dans le cas de notre acier
(Figure3.20).

Les résultats du calcul sont représentés dans le tableau 3.3.

Tableau 3.3. Paramètres de Langmuir pour l'inhibiteur A (milieu multiphasique


rapport eau/ huile est de 90/10).

C (ppm) 0 10 20 30 50
θ = (1- icor inh)/ icor / 0.642 0.881 0.932 0.975
C/ θ 0 15.58 22.7 32.16 51.28

60

50
y = 0.9044x + 5.5657
2
R = 0.9967

40
c(ppm)

30

20

10

0
0 10 20 30 40 50 60

c/θ

Figure 3.20. Variation de la concentration de l'inhibiteur de corrosion A


en fonction du rapport c/θ en milieu multiphasique (90/10)
3.4. Effet de la température

La plupart des réactions chimiques et électrochimiques deviennent plus rapides lorsque la


température augmente. Le mécanisme d’inhibition est amélioré partiellement aux
températures élevées. [1]

Pour certaine température d’expérience, la résistance de l’acier diminue et la vitesse de


corrosion augmente, mais avec l’injection d’inhibiteur de corrosion pour des concentrations
données, la résistance de polarisation augmente avec l’augmentation de la température. [8]
Nous observons dans notre cas une augmentation du pouvoir inhibiteur lorsque la température
augmente.

3.4.1. Résistance de polarisation linéaire

¾ Inhibiteur de corrosion A

• T = 40°C

La figure 3.21 représente l’effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse de


corrosion de l’acier au carbone de nuance N80 dans le milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) à T = 40°C. Les résultats sont présentés dans le Tableau 3.4.1.1.a.

Figure 3.21. Effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse


de corrosion de l’acier à la température de 40°C.
Tableau 3.4.1.1.a: Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu
multiphasique Rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 40°C.

Concentration de ECorr Rp ICorr VCorr Pouvoir


l’inhibiteur A (ppm) V/ECS Ohms.Cm2 µA.Cm-2 mm/an protecteur %

0 - 0,741 362,88 73,56 0,863 /


10 - 0,688 8398,80 2,585 0,030 96,48
20 - 0,627 49524,00 0,438 0,010 99,40
30 - 0,574 227280,00 0,300 0,005 99,59
50 - 0,570 237360,00 0,177 0,001 99,75

• T = 60°C

La figure 3.22 représente l’effet de la concentration de l’inhibiteur de corrosion A sur la


vitesse de corrosion de l’acier au carbone de nuance N80 dans le milieu multiphasique de
rapport (eau/huile) égale à (90/10) à T = 60°C. Les résultats sont présentés sur le Tableau
3.4.1.1.b.

Figure 3.22. Effet de la concentration de l’inhibiteur A sur la vitesse


de corrosion de l’acier à la température de 60°C.
Tableau 3.4.1.1.b : Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion A dans le milieu
Multiphasique Rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 60°C.

Concentration de ECorr Rp ICorr VCorr Pouvoir


l’inhibiteur A (ppm) V/ECS Ohms.Cm2 µA.Cm-2 mm/an protecteur %

0 - 0,764 163,90 177,75 2,086 /


10 - 0,643 9494,40 2,2875 0,026 98,71
20 - 0,635 25416,00 0,8541 0,010 99,51
30 - 0,597 43080,00 0,5030 0,005 99,71
50 - 0,586 186120,00 0,1166 0,001 99,93

¾ Inhibiteur de corrosion B
• T = 40°C

La figure 3.23 représente l’effet de la concentration de l’inhibiteur de corrosion B sur la


vitesse de corrosion de l’acier au carbone de nuance N80 dans le milieu multiphasique de
rapport (eau/huile) égale à (90/10) à T = 40°C. Les résultats sont présentés sur le Tableau
3.4.1.2.a.

Figure 3.23. Effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse


de corrosion de l’acier à la température de 40°C.
Tableau 3.4.1.2.a : Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion B dans le milieu
Multiphasique Rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 40°C.

Concentration de ECorr Rp ICorr VCorr Pouvoir


l’inhibiteur B (ppm) V/ECS Ohms.Cm2 µA.Cm-2 mm/an protecteur %

0 - 0,741 362,88 73,56 0,863 /


10 - 0,718 529,20 41,02 0,481 44,23
20 - 0,715 566,40 38,30 0,449 47,93
30 - 0,705 1327,20 16,36 0,192 77,75
50 - 0,681 7867,20 2,76 0,032 96,24

• T = 60°C

La figure 3.24 représente l’effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse de


corrosion de l’acier au carbone de nuance N80 dans le milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) à T = 60°C. Les résultats sont présentés sur le Tableau 3.4.1.2.b.

Figure 3.24. Effet de la concentration de l’inhibiteur B sur la vitesse


de corrosion de l’acier à la température de 60°C.
Tableau 3.4.1.2.b : Paramètres caractéristiques relevés des courbes de polarisation linéaire
(Rp) en présence de l’inhibiteur de corrosion B dans le milieu multiphasique
Rapport (eau/huile) est de (90/10) à T = 60°C.

Concentration de ECorr Rp ICorr VCorr Pouvoir


l’inhibiteur B (ppm) V/ECS Ohms.Cm2 µA.Cm-2 mm/an protecteur %

0 - 0,764 163,90 177,75 2,086 /


10 - 0,729 168,00 152,58 1,790 13,73
20 - 0,676 200,40 147,83 1.630 16,83
30 - 0,666 1050,00 20 ,66 0,242 88,37
50 - 0,628 1936,80 11,20 0,131 93,69

Aux températures de 40 et de 60°C, et d’après les résultats obtenus dans les tableaux
3.4.1.1.a, 3.4.1.1.b, 3.4.1.2.a, 3.4.1.2.b ; nous pouvons déduire que l’inhibiteur de corrosion
A est plus efficace que l’inhibiteur de corrosion B.

Pour une même concentration en inhibiteur, soit 10 ppm, l’inhibiteur de corrosion A présente
un pouvoir protecteur supérieur à 50%, l’efficacité atteint 95% à la température de 40°C et
dépasse les 95% en augmentant la température de 60°C. Alors qu’en présence de l’inhibiteur
de corrosion B le pouvoir protecteur est inférieur à 50% à la température de 40°C et ne
dépasse pas les 15% à la température de 60°C.

L’évolution de l’efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction des différentes


concentrations dans le milieu multiphasique de rapport (eau/huile) égale à (90/10) et réalisés
respectivement aux températures de 40 et de 60°C est présentée dans les figures 3.25 et 3.26
Figure 3.25. Efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction de différentes
concentrations dans le milieu multiphasique A à la température de 40°C

Figure 3.26. Efficacité des inhibiteurs de corrosion A et B en fonction de différentes


concentrations dans le milieu multiphasique A à la température de 60°C
3.4.2. Spectroscopie d’impédance électrochimique

Les essais de SIE sont réalisés dans le milieu multiphasique de rapport eau/huile de 90/10.
Ils sont conduits aux températures de 40 et 60°C, en présence de différentes concentrations en
inhibiteurs de corrosion A et B

¾ Inhibiteur de corrosion A
• T = 40°C

L’évolution du comportement du film inhibiteur en fonction de la température, a été menée


par la technique de la spectroscopie d’impédance électrochimique.
Les essais ont été réalisés à la température de 40°C. Les diagrammes d’impédance dans la
représentation de Nyquist et de Bode sont présentés dans la figure 3.27

Ces derniers sont tracés en fonction de différentes concentrations en inhibiteur de corrosion


A. Ils permettent de calculer la valeur de la résistance de transfert de charge, ainsi la
croissance de la taille de la boucle avec la température confirme une augmentation de
l’efficacité du film. Les paramètres relevés de ces diagrammes sont présentés dans le tableau
3.4.2.1.a.
Figure 3.27. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection
. de l’inhibiteur A à différentes concentrations à la température de 40°C.

Tableau 3.4.2.1.a : Paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en acier au
carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur A à T = 40°C

Concentration Rs Rf Cf Rtc Rp Cdc


2 2 -2 2 2
de l’inhibiteur Ohm.Cm Ohm.Cm µF.Cm Ohm.Cm Ohm.Cm µF.Cm-2
A (ppm)
0 5,81 / / 357,07 362,88 97,7440
10 25,20 37,822 5,2510 5834,40 5859,60 7,2858
20 60,00 110,450 2,4122 49632,00 49692,00 4,7363
30 144,00 132,370 1,06311 178308,00 178452,00 3,9569
50 200,00 145,300 0,3254 299660,00 399860,00 0,3329
Nous observons une croissance importante dans la résistance de l’électrolyte s’accompagne
avec une augmentation de la résistance de transfert de charge et la diminution régulière de la
valeur de Cdc en fonction de la concentration de l’inhibiteur dans le milieu multiphasique. Ces
résultats permettent de montrer la diminution dans le processus de corrosion en fonction de
l’augmentation de la concentration en inhibiteur de corrosion.

• T = 60°C
Le même type de diagramme d’impédance et la même évolution dans le temps sont observées
pour la température 60°C : la variation est beaucoup plus marquée, ce qui peut s’expliquer par
l’adsorption de l’inhibiteur à la surface du métal. Nous observons un élargissement de la
phase d’impédance avec le pourcentage d’inhibiteur de corrosion A, généralement il y a une
augmentation dans le pouvoir inhibiteur avec l’augmentation de la température. (Figure 3.28)
D’après certains travaux, la température n’agirait pas sur les mécanismes de formation du film
mais plutôt sur sa morphologie. [11]

Figure 3.28. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection
de l’inhibiteur A à différentes concentrations à la température de 60°C.
Tableau 3.4.2.1.b : Paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en acier au
carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur A à T = 60°C

Concentration de Rs Rf Cf Rtc Rp Cdc


l’inhibiteur A (ppm) Ohm.Cm2 Ohm.Cm2 µF.Cm-2 Ohm.Cm2 Ohm.Cm2 µF.Cm-2
0 4,13 / / 159,13 163,26 168,2230
10 31,92 7,087 45,4522 9563,28 9595,20 2,4370
20 324,00 40,2282 31,6825 18768,00 19092,00 0,9411
30 360,00 65,3412 25,8040 38784,00 39144,00 0,6846
50 468,00 95,4211 7,9795 201156,00 201624,00 0,2392

Le maintien de la capacité à une valeur relativement faible pour les températures 40 et 60°C
témoigne de l’adsorption des molécules inhibitrices sur la surface de l’échantillon.

¾ Inhibiteur de corrosion B
• T = 40°C
La figure 3.29 Présente les diagrammes d’impédance en représentation de Nyquist et de Bode,
tracés aux différentes concentrations de l’inhibiteur B.

Figure 3.29. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection
de l’inhibiteur B à différentes concentrations à la température de 40°C.
Les résultats de mesure par la spectroscopie d’impédance sont présentés dans Le tableau
3.4.2.2.a

Tableau 3.4.2.2.a : Paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en acier au
carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur B à T = 40°C

Concentration de Rs Rtc Rp Cdc


2 2 2
l’inhibiteur B (ppm) Ohm.Cm Ohm.Cm Ohm.Cm µF.Cm-2
0 05,81 357,07 362,88 97,7440
10 16,80 544,80 561,60 82,4916
20 24,00 613,20 637,20 46,2181
30 33,20 1328,80 1362,00 31,7031
50 49,80 6075,60 6124,80 13,2721

• T = 60°C
La figure 3.30. Présente les diagrammes d’impédance en représentation de Nyquist et de
Bode, tracés aux différentes concentrations de l’inhibiteur B.

Figure 3.30. Diagrammes de Nyquist et Bode d’une électrode de travail de nuance N80
dans un milieu multiphasique. Le rapport eau/huile est de 90/10 avec injection
de l’inhibiteur B à différentes concentrations à la température de 60°C.
Les résultats de mesure par la spectroscopie d’impédance sont donnés dans le tableau
3.4.2.2.b.

Tableau 3.4.2.2.b: Paramètres obtenus par la SIE d’une électrode de travail en acier
au carbone de nuance N80 dans un milieu multiphasique de rapport
(eau/huile) égale à (90/10) en présence de l’inhibiteur B à T = 60°C

Concentration de Rs Rtc Rp Cdc


2 2 2
l’inhibiteur B (ppm) Ohm.Cm Ohm.Cm Ohm.Cm µF.Cm-2
0 04,13 159,13 163,26 168,2230
10 21,60 146,40 168,00 161,1790
20 28,00 172,40 200,40 113,3180
30 59,00 991,00 1050,00 36.6584
50 75,88 1860,92 1936,80 10,8623

En général, la température a un effet important sur les phénomènes de corrosion : la vitesse de


corrosion augmente lorsque la température d'essai augmente, et cette augmentation de
température induit, de fait, des changements sur l'action des inhibiteurs.

Après les essais avec inhibiteurs en fonction de la température nous pouvons tirer les
conclusions suivantes :

¾ L’inhibiteur de corrosion A est efficace à des températures élevées


¾ L’effet de la température est sensible pour l’inhibiteur de corrosion B mais conduit
toujours à une protection efficace.
Conclusion générale
Conclusion générale

Au cours de ce travail nous avons suivi l’action inhibitrice de deux inhibiteurs de


corrosion A et B sur la corrosion de l’acier au carbone de nuance N80.
L’étude à été réalisée dans différents milieux multiphasiques (eau, huile et gaz). Les mesures
ont été réalisées par des techniques électrochimiques (mesure du potentiel de corrosion à
l’abandon, la résistance de polarisation linéaire et la technique de spectroscopie d’impédance
électrochimique).
Les résultats nous ont permis de déduire la vitesse de corrosion de l’acier ainsi que d’autres
paramètres électrochimiques telles que la résistance aux transfert de charge.

Dans un premier temps, les propriétés électrochimiques du matériau ont été caractérisées. Il a
été vérifié que le premier facteur qui augmente le taux de la corrosion dans un milieu
multiphasique eau/huile/gaz est l’eau (la phase aqueuse) plus le pourcentage d’eau dans un
rapport eau/condensât est élevée 90/10 plus la vitesse de corrosion augmente et notre acier
devient moins résistant.

Pour la protection des métaux, les inhibiteurs de corrosion à base de groupements amines ou
imidazolines présentent des pouvoirs protecteurs satisfaisant et sont largement utilisés,
notamment en raison de leur faible toxicité vis-à-vis de l’environnement.
Le rôle prépondérant joué par les inhibiteurs azotés, a permis à l'acier d'avoir une grande
résistance contre la corrosion dans le milieu multiphasique caractérisé par une phase aqueuse
agressive précité.
Les molécules inhibitrices peuvent agir suivant différents mécanismes et conférent des
performances d’inhibition en fonction du milieu.

En effet, ces inhibiteurs renferment dans leurs microstructures des insaturations donnant accès
à une adsorption physique qui se manifeste par une interaction électrostatique entre le métal et
l'inhibiteur Aussi, la présence des hétéroatomiques tel que l'azote dans la structure des
substances inhibitrices conduit à l'établissement de liaison par chimisorption, qui est favorisée
pour la densité des groupements fonctionnels azotés.
D’autre part, le déplacement du potentiel de corrosion vers des valeurs électropositifs à circuit
ouvert avec l’augmentation de la concentration en inhibiteur de corrosion dans le milieu
indique le comportement anodique de l’inhibiteur.
L’efficacité de chaque inhibiteur de corrosion à été évaluée par la technique de résistance de
polarisation linéaire et par la technique de spéctroscopie d’impédance électrochimique
Sur la base des résultats obtenus nous pouvons conclure que :

¾ Dans un milieu multiphasique de rapport eau/huile égale à 90/10, à Température 20°C,


l’inhibiteur de corrosion A présente un pouvoir protecteur élevé par rapport à celui de
l’inhibiteur de corrosion B.
¾ La manière de diminuer la vitesse de corrosion résulte de l’effet de bloquer les
emplacements actifs sur la surface du métal par les molécules adsorbées d’Imidazoline.
¾ La capacité de la double couche électrique et du film d’inhibiteur diminuent avec
l’augmentation de la concentration en inhibiteur de corrosion.
¾ Les résultats de la résistance de transfert de charge des essais de la spectroscopie
d’impédance électrochimique sont comparables aux résultats obtenus de la technique de la
résistance de polarisation linéaire.

¾ L’effet de la température provoque une adsorption de l’inhibiteur de corrosion A à la


surface du métal. La corrélation entre les résultats expérimentaux avec les tracés des
isothèrmes d’adsorption, montre que ce dernier s’adsorbe à la surface de l’acier selon le
modèle de l’isothèrme de Langmuir.
¾ Avec la technique de spectroscopie d’impédance nous avons réussi à montrer l’effet du
film inhibiteur de corrosion en fonction de la concentration en inhibiteur de corrosion sur
la diminution de la vitesse de corrosion de l’acier. La technique de spectroscopie
d’impédance est très complémentaire en particulier dans la démonstration de l’évolution
du film d’inhibiteur de corrosion en fonction de la température.
¾ Les résultats obtenus permettent de faire une quantification exacte du pouvoir protecteur
de chaque inhibiteur de corrosion.

Enfin, l’objectif de ce travail était de comprendre le phénomène d’adsorption et désorption de


l’inhibiteur de corrosion et l’étude d’un critère physico-chimique qui est le partage dans les
deux phases huileuse et aqueuse par le dosage de la matière active des deux inhibiteurs de
corrosion A et B dans les deux phases organique (huile) et aqueuse (eau) du milieu
multiphasique. nous avons déterminé un faible coefficient de partage pour l’inhibiteur A ce
qui explique son efficacité par rapport à l’inhibiteur B à des faibles concentrations dans les
milieux aqueux.
Annexes
Annexes

Dosage de l’inhibiteur organique à base d’Imidazoline dans la phase aqueuse.

Mode opératoire :

™ Principe
Cette méthode d’analyse est désignée pour la détermination de la concentration de
l’inhibiteur dans la phase aqueuse à partir de la concentration qui donne un pouvoir
protecteur supérieur de 50%.
™ Méthode
La phase aqueuse contient l’inhibiteur de corrosion mélangé avec l’Acide Buffer, le méthyle
orange et le Chloroforme pour faire l’extraction du complexe coloré.
™ Appareils
ƒ Balance analytique
ƒ Burette de 25 ml
ƒ Fiole de 250 ml
ƒ Cylindre gradué de 50 ml
ƒ Pipette de 1 ml et de 10 ml
ƒ Fiole pour extraction de 250 ml
ƒ Spectrophotomètre avec cellule de 1 Cm.
™ Préparation des réactifs
ƒ Acide Buffer : Dissoudre 91,0 g de phosphate de sodium monobasique
(NaH2PO4.2H2O) dans 700 ml d’eau distillée, ajouter 30 ml de l’acide phosphorique
(H3PO4) à 85% et diluée le mélange jusqu’à 1000 ml avec l’eau distillée.
ƒ Chloroforme : (CHCl3)
ƒ Méthyle orange (solution saturée) : mélanger 0,5 g de méthyle orange dans 100 ml
d’eau distillée jusqu’à obtention d’une solution saturée.
ƒ Milieu a analyser : milieu multiphasique de rapport 90/10 + injection d’une
concentration CT de l’inhibiteur de corrosion a doser (CT une concentration qui donne un
pouvoir protecteur supérieur à 50%).
™ Préparation des étalons
Peser 0.1g de l’inhibiteur de corrosion, le diluer dans une fiole de 1 litre avec l’eau
d’injection Barémien (phase aqueuse du milieu multiphasique), on obtient une solution de 100
mg/L (solution mère).
Dans des fioles de 250 ml et avec une burette de 25 ml on prend 2 ; 5 ; 10 et 20 ml de la
solution mère (100mg/l) et on dilue chaque fiole jusqu’à 50 ml avec l’eau d’injection et on
ajoute 50 ml de l’acide Buffer, 1 ml de méthyle orange, on mélange le tout ensuite on ajoute
10 ml du chloroforme avec une pipette, on mélange bien durant 10 minutes ensuite on attend
que les deux phases (huileuse et aqueuse) se séparent pendant 15 minutes.
Prendre la phase huileuse dans une cellule de 1 cm et lire l’absorbance à la longueur d’onde
de 415 nm par un spectrophotomètre en utilisant la solution du chloroforme comme
référence.
™ Tracé des courbes d’étalonnage
Concentration ppm Chloroforme 2 5 10 Phase huileuse
référence
Absorbance A / Inhibiteur A 0 1.8763 3.1050 4.8903 0.5722
Absorbance A /Inhibiteur B 0 0.3724 0.6153 0.9655 1.2544

ƒ Inhibiteur de corrosion A

Figure A.1. Courbe d’étalonnage pour l’inhibiteur de corrosion A

ƒ Inhibiteur de corrosion B

1.2

0.9

0.6
0.3

2 5 10 13

Figure A.2. Courbe d’étalonnage pour l’inhibiteur de corrosion B


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‫اﻟﻤﻠﺨﺺ‬
‫ﻴﻌﺩ ﺘﺜﺒﻴﻁ ﺍﻟﺘﺂﻜل ﺃﻜﺜﺭ ﺍﻟﻁﺭﻕ ﺍﺴﺘﻌﻤﺎﻻ ﻹﺭﺠﺎﻉ ﺘﺂﻜل ﻓﻭﻻﺫ ﺍﻟﻔﺤﻡ ﻓﻲ ﺍﻟﻭﺴﻁ ﺍﻟﻤﺘﻌﺩﺩ ﺍﻷﻁﻭﺍﺭ‬
.‫ ﻓﻲ ﺍﻟﺼﻨﺎﻋﺎﺕ ﺍﻟﺒﺘﺭﻭﻟﻴﺔ‬،(‫ ﻨﻔﻁ ﻭ ﻏﺎﺯ‬،‫)ﻤﺎﺀ‬
.‫ﺘﺘﻜﻭﻥ ﻤﺜﺒﻁﺎﺕ ﺍﻟﺘﺂﻜل ﺃﺴﺎﺴﺎ ﻤﻥ ﺠﺯﻴﺌﺎﺕ ﻨﺸﻴﻁﺔ ﺘﺸﻜل ﻁﺒﻘﺔ ﻭﺍﻗﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺴﻁﺢ ﺍﻟﻤﻌﺩﻥ‬
‫ﺇﻥ ﻭﺠﻭﺩ ﺍﻟﻤﺭﺤﻠﺔ ﺍﻟﻌﻀﻭﻴﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﻭﺴﻁ ﺍﻟﻤﺘﻌﺩﺩ ﺍﻷﻁﻭﺍﺭ ﺍﻟﻤﺘﻤﻴﺯ ﺒﺎﻟﺘﺎ ﻜل ﻴﻤﻨﻊ ﻭﺼﻭل ﺍﻟﻤﺜﺒﻁ‬
‫ ﻭ ﺒﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻓﺎﻥ ﺠﺯﺀ ﻤﻥ ﻤﺜﺒﻁ ﺍﻟﺘﺎ ﻜل ﻻ ﻴﺴﺎﻫﻡ ﻓﻲ‬.‫ﺇﻟﻰ ﺍﻟﻤﺭﺤﻠﺔ ﺍﻟﻤﺎﺌﻴﺔ ﺍﻟﻤﺘﺴﺒﺒﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺘﺎ ﻜل‬
.‫ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﺜﺒﻴﻁ‬
‫ ﻓﺎﻥ ﻤﻥ ﺍﻟﻤﻬﻡ ﻓﻲ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﺒﺤﺙ ﺩﺭﺍﺴﺔ ﺍﻟﻤﻘﻴﺎﺱ‬،‫ﻟﺘﻭﻀﻴﺢ ﺃﻜﺜﺭ ﻟﻔﻌﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﻤﺜﺒﻁ ﻤﻘﺎﺭﻨﺔ ﺒﺂﺨﺭ‬
.‫ ﺍﻟﻜﻴﻤﻴﺎﺌﻲ ﻭ ﺍﻟﻤﺘﻤﺜل ﻓﻲ ﺍﻟﺘﻘﺴﻴﻡ ﺒﻴﻥ ﺍﻟﻤﺭﺤﻠﺘﻴﻥ ﻭ ﺫﻟﻙ ﺒﺘﺤﺩﻴﺩ ﻤﻌﺎﻤل ﺍﻟﺘﻘﺴﻴﻡ‬-‫ﺍﻟﻔﻴﺯﻴﺎﺌﻲ‬

RESUME
L’inhibition de la corrosion est la méthode la plus commune pour réduire la corrosion de
l’acier au carbone dans les milieux multiphasiques (eau, huile et gaz) dans les industries
pétrolières.
Les inhibiteurs de corrosion se composent essentiellement de molécules actives qui forment
une couche protectrice à la surface du métal.
La présence de la phase huileuse dans le milieu multiphasique corrosif empêche l’arrivée
de l’inhibiteur à la phase aqueuse responsable de la corrosion. Donc une partie de
l’inhibiteur de corrosion ne participe pas à l’inhibition.
Pour mieux expliquer l’efficacité d’un inhibiteur par rapport à un autre l’étude d’un
critère physico-chimique qui est le partage entre les deux phases est importante dans ce
travail par la détermination du coefficient de partage.

ABSTRACT
Corrosion inhibition is the most common method to reduce steel corrosion in multiphasic
flow (water, oil and gas) in the oil industries.
Corrosion inhibitors are mainly composed of active molecules that form a protective layer
on the surface of metal.
The presence of the oily phase in the corrosive multiphase medium prevents the arrival of
the inhibitor to the aqueous phase responsible for corrosion.
Therefore, part of the corrosion inhibitor does not take part in inhibition.
For better explaining the effectiveness of an inhibitor compared to another, the study of a
physico - chemical criteria which is the division between the two phases is significant in
this work by the determination of the coefficient of the division.

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