Guide Pratique Du CDG
Guide Pratique Du CDG
Guide Pratique Du CDG
Mise en œuv
nne
o Royaum
Royaume du M
1
SOMMAIRE
Fiche 5. Les étapes essentielles pour amorcer une démarche de contrôle de gestion …………..…..p.17
Glossaire………………………………………………………………………………………………………………………………………..p.78
Annexes…………………………………………………………………………………………………………………………………………p.85
Bibliographie………………………………………………………………………………………………………………………………….p.89
2
Comment utiliser le guide pratique du contrôle de gestion
▪ Mettre en pratique les dispositions du décret N° 2-22-580 du 3 mars 2023 relatif à la mise en
place d’un dispositif de contrôle de gestion au sein des départements ministériels ;
▪ Compléter les guides et référentiels déjà existants, bâtis dans le cadre du projet PAGODA ;
▪ Offrir aux contrôleurs de gestion une palette d’outils et de méthodes pouvant être mobilisés
selon les orientations retenues par chaque département ministériel (DM)1 ;
▪ Mutualiser les bonnes pratiques dans l’optique de la diffusion d’une culture partagée à travers
la présentation d’exemples et d’outils réalisés en propre par les départements ministériels
marocains.
La rédaction de ce guide est la résultante d’un travail conjoint entre des contrôleurs de gestion d’ores
et déjà en place et aguerris et des experts sollicités par la Direction du Budget du MEF et l’institution
Expertise France.
1
Par souci de simplification, le terme de département ministériel sera abrégé en « DM » dans la suite du guide
3
3- L’utilisation du guide suivant les acteurs concernés
Le guide s’adresse à une diversité de lecteurs et d’utilisateurs potentiels, en fonction de leur place dans
la mise en œuvre et l’animation du dispositif de contrôle de gestion :
✓ Les contrôleurs de gestion aguerris, responsables ou agents appartenant aux structures centrales
de contrôle de gestion, y trouveront la présentation de pratiques récentes, d’outils techniques et
innovants nécessitant la maîtrise des « fondamentaux » du contrôle de gestion.
✓ Les contrôleurs de gestion nouvellement recrutés au sein des structures centrales pourront
disposer d’une boite à outils complète du contrôle de gestion permettant une progression et une
chronologie logique des apprentissages.
✓ Les référents du contrôle de gestion dans les directions trouveront dans le guide les moyens de
répondre d’une part, aux attentes des responsables de programme en termes de suivi de la
performance et de production de tableaux de bord ad-hoc et, d’autre part, aux sollicitations de la
structure centrale de contrôle de gestion pour assurer un reporting d’ensemble au sein du
département ministériel.
✓ Les directeurs et responsables de service prendront connaissance des éléments essentiels
constitutifs de la fonction de contrôle de gestion et seront en mesure de formuler leurs besoins en
termes de pilotage et de suivi de la performance auprès des contrôleurs de gestion et des référents.
En fonction de leurs rôles dans la mise en œuvre du dispositif, chaque acteur concourant au contrôle
de gestion peut, de manière préférentielle et en fonction de son expertise préalable, consulter les
fiches indiquées par un code couleur dans le tableau détaillé ci-dessous :
4
Le contrôle de gestion :
Fiche N°1
L’articulation entre les niveaux stratégiques et opérationnels
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
• Définir un système d’aide au pilotage et à la prise décision conforme aux dispositions du décret
n° 2-22-580 du 10 chaabane 1444 (3 mars 2023) relatif à la mise en place du dispositif de contrôle
de gestion au sein des départements ministériels
• Articuler les orientations issues des stratégies des DM avec les objectifs des programmes
budgétaires et la gestion opérationnelle : Projet de performance (PdP), Plan d’action
stratégique ministériel (PAS) et plan d’action opérationnel (PAO)
• Mettre en cohérence les divers objectifs, stratégiques et opérationnels, contenus dans les
différents documents supports : coordination par la structure centrale de contrôle de gestion, en
collaboration avec le secrétariat général et les responsables de programmes
• Communiquer les objectifs auprès de tous les acteurs impliqués dans la performance pour
emporter leur adhésion et faciliter leur compréhension
• Différencier les objectifs stratégiques et les objectifs opérationnels2
2Les objectifs stratégiques orientent les politiques publiques et les actions à long terme dans le cadre d’un environnement
mouvant. Les objectifs opérationnels dictent les pratiques au quotidien et orientent le fonctionnement et les activités des
services.
5
Ministère en Responsable Structure
Les documents Pluriannualité / Secrétaire Référents du
charge du de centrale de DAF
supports annualité Général CDG
budget Programme CDG
Projet de
Annuel
performance
Plan d’action
Pluriannuel
opérationnel
Rapport de
Annuel
Performance
Audit de
Annuel
Performance
Les cases grisées traduisent les différents niveaux d’implication des acteurs
• Veiller pour les contrôleurs de gestion à la coordination de la démarche « de mise en ligne des
objectifs »
• Réaliser une cartographie des outils (Base de données, tableaux de bord …/…) destinée à
collecter les informations utiles pour assurer le pilotage des objectifs
• Mettre en place une boucle de validation avec le Top management et les responsables de
programme pour s’assurer de la prise en compte par le contrôle de gestion des deux niveaux
stratégiques et opérationnels
• A titre d’illustration, on peut s’appuyer sur l’articulation entre la Loi cadre 51.17 relative au
système d’éducation de formation et de recherche scientifique adoptée le 1er aout 2019, et sa
prise en compte dans le cadre des projets de performance du ministère de l’Education Nationale
du préscolaire et des sports.
• L'enjeu de cette loi cadre est de mettre en œuvre les leviers de la vision stratégique de la réforme
du système éducatif marocain à horizon 2015/2030. La finalité de cette mise en application est
d'instaurer une école de l'équité, de l'égalité des chances, de la qualité, de la promotion
individuelle et du progrès de la société.
• Ainsi, la retranscription de cette loi cadre apparait dans la présentation des programmes LOF du
département ministériel : programmes 900, 901, 902 et 912. Le programme 830 est quant à lui
un programme support assurant l’équilibre de gestion du système.
6
Exemple : Processus d’élaboration du plan d’action : (DM de l’Agriculture, 2023)
7
Le contrôle de gestion et les autres dispositifs
Fiche N°2
de contrôle et d’évaluation
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
• Différencier le contrôle de gestion d’autres formes de contrôle et d’évaluation qui viennent
compléter la démarche d’appréciation de la performance au sein des administrations
• Connaître les concepts et les définitions usuelles en ce domaine
• Considérer le contrôle de gestion comme une fonction de management indispensable dans le
pilotage des organisations
Orientation du
Temporalité Critères de contrôle Principaux outils
contrôle
Analyse documentaire
Inspection Interne Ponctuelle Régularité, conformité
et entretiens
Analyse documentaire,
entretiens,
Conformité,
Audit Externe Ponctuelle questionnaires, analyse
efficience, efficacité
de données, preuves et
rapport d’audit
Cartographie des
Conformité, analyse
processus/procédures,
Contrôle de risques et
Interne Au quotidien cartographie des
interne probabilité de
risques, cotation et
survenance/gravité
plans d’action
Conformité et Analyse documentaire
Audit interne Interne Ponctuelle efficacité du dispositif et entretiens, preuves
du contrôle interne d’audit
Pertinence, efficience, Etude d’impact, analyse
Evaluation
Dans la durée efficacité, utilité, de causalité, entretiens
des politiques Externe
de la politique impact, durabilité, et enquêtes, focus
publiques3
capacité groupes
L’ensemble des définitions précises relatives à ces différentes méthodes de contrôle et d’évaluation de la performance
est renvoyé en annexe 1 du présent guide.
3
Constitutionnellement l’évaluation des politiques publiques au Maroc est placée sous la responsabilité du
Parlement et de la Cour des comptes
8
Il existe des zones de complémentarité et d’interaction plus ou moins prononcées entre le contrôle de gestion et les
autres formes de contrôle et d’appréciation de la performance, comme l’illustre le schéma ci-dessous :
• Prendre l’attache des entités en charge du contrôle interne et de l’audit pour bien déterminer les
périmètres et les prérogatives réciproques
• S’appuyer sur les rapports d’audit de performance de l’Inspection Générale des Finances, de la Cour
des comptes et des inspections générales ministérielles
• Rédiger une charte du contrôle de gestion4 pour afficher les engagements, les droits et devoirs de
chaque acteur dans l’analyse de la performance des programmes :
La charte du contrôle de gestion5 recouvre les points suivants :
• Les missions du contrôle de gestion et son périmètre de compétence ;
• L’organisation du contrôle de gestion et les attributions principales de la structure
centrale de contrôle de gestion et des référents ;
• Les outils du contrôle de gestion privilégiés par le département ministériel et leurs
rythmes d’implémentation ;
• Les pouvoirs et les devoirs des entités dédiées au contrôle de gestion à l’égard des
responsables de programmes et des directions qui leur sont rattachées et, de manière
réciproque, les devoirs et pouvoirs des directions envers les structures et les référents du
contrôle de gestion.
• Mutualiser les informations et les données relatives à l’alimentation des indicateurs
• Partager les risques de gestion et la nature de leurs impacts
4
La charte du contrôle de gestion s’inscrit en complément de la charte de gestion ministérielle prévue au titre
du déploiement de la LOF.
5
Un exemple type de charte du contrôle de gestion est joint en annexe de ce guide.
9
Ce qu’il faut absolument retenir ! – Les points de vigilance
• Affirmer la singularité du contrôle de gestion par rapport au contrôle interne et à l’audit
• Capitaliser pour le contrôle de gestion les apports et résultats issus des autres activités de contrôle
et d’évaluation
• Travailler en collaboration, et non pas en opposition, entre acteurs de l’évaluation de la performance
publique
10
Fiche N°3 La structure de contrôle de gestion et les référents
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
• Incarner la fonction de contrôle de gestion en administration centrale, au sein des services
déconcentrés et institutions
• Instituer, selon l’article 4 du décret, une structure centrale du contrôle de gestion au sein de chaque
ministère
• Positionner la structure de contrôle de gestion dans l’organigramme ministériel lui assurant
reconnaissance et légitimité.
• Définir précisément, en adaptation à chaque DM, les missions et les rôles d’une structure centrale et
des référents du contrôle de gestion, prévus par l’article 5 du décret du 3 mars 2023, positionnés au
sein des programmes/directions
• Retenir une composition de la structure centrale de contrôle de gestion associant des expertises
complémentaires au titre des missions qui lui sont confiées
Il est possible, également, et selon les ressources humaines disponibles, de mutualiser cette fonction
de référents en contrôle de gestion entre plusieurs directions d’administration centrale, responsables
de programmes ou non.
Les référents en contrôle de gestion ne sont pas désignés en fonction d’un grade, d’une qualité ou
d’un niveau d’exercice de l’autorité hiérarchique (chef de division ou chef de service). Ils sont désignés
en fonction d’un niveau de compétence et d’expertise technique pour répondre directement, et sans
11
passer par la validation préalable de la voie hiérarchique, aux demandes d’information formulées par
la structure centrale du contrôle de gestion.
En tout état de cause, les référents doivent s’adresser aux membres de la structure centrale de
contrôle de gestion pour faire valider la structure et la pertinence des outils qu’ils mettent en œuvre
pour garantir la performance des programmes.
5. Appliquer, voire compléter et/ou ajuster, des missions et des activités assignées de la structure
centrale et des référents, conformément aux dispositions du décret du 3 mars 2023
6. Viser à la convergence des méthodes et des systèmes de mesure développés par la structure centrale
et les directions grâce à l’appui des référents du contrôle de gestion
7. Fixer les règles d’échange entre l’entité centrale de contrôle de gestion et les référents à travers une
procédure qui devra spécifier :
• Les documents à échanger avec les référents ;
• Les données, les fichiers informatiques et les bases à alimenter ;
• La chronologie et l’organisation des réunions de travail et de reporting.
8. Identifier des relais, des contrôleurs de gestion, au sein des services déconcentrés et fixer des
modalités d’échange
12
Le schéma suivant pourrait être proposé dans l’hypothèse où l’entité centrale dispose de référents du contrôle de gestion auprès de la
direction. La nature des liens fonctionnels et hiérarchiques sera définie en fonction de la maturité du dispositif de contrôle de gestion
au sein du ministère. Il est préférable en effet que les établissements sous tutelle comme les services déconcentrés ou les délégations
entretiennent un lien privilégié avec le ou leurs programme(s) de rattachement et donc des référents identifiés. Toutefois, des modèles
de pilotage et de remontée d’informations peuvent être élaborés à l’initiative de la structure centrale de contrôle de gestion.
13
Fiche N°4 Les compétences indispensables du contrôleur de gestion
V. 9 février 2024
1. Définir des profils et des fiches métiers6 adaptés aux besoins de la structure centrale de contrôle de
gestion
2. Procéder à un bilan de compétences sommaire lors des recrutements et affectations pour envisager
des besoins spécifiques de professionnalisation, en complément d’un socle de savoirs indispensables
3. Répartir les activités des agents composant la structure en fonction de leur formation et de leurs
savoir-faire particuliers
4. Etablir les besoins de formation pouvant s’inscrire dans le cadre d’un plan interministériel (élaboré
par le comité interministériel de la formation continue – projet MTNRA) ou de la dispensation de
formation ad-hoc
5. Organiser un dispositif, des parcours, de montée en compétences s’appuyant sur de la formation
(présentielle, distancielle, e-learning) du tutorat, du mentorat et transferts de bonnes pratiques en
tenant compte du positionnement des contrôleurs de gestion et référents
6. Participer à l’élaboration du plan de formation ministériel et de la pédagogie associée (programmes,
cas appliqués).
6
Voir à ce titre les trois fiches métiers élaborées dans le cadre de la mission d’assistance au développement
harmonisé du contrôle de gestion respectant le format interministériel arrêté par le MTNRA (REC).
14
Sur quoi s’appuyer ! – Les exemples et les illustrations
Parmi l’ensemble des compétences détaillées dans les fiches métiers de contrôleur de gestion intégrées dans
le REC du MTNRA, les points suivants méritent d'être soulignés :
Les savoirs :
- Bonne connaissance de l’environnement et des métiers du ministère
- Maîtrise des règles de la gestion et des finances publiques (statut et réglementation)
- Connaissance et pratique approfondie du contrôle de gestion et des démarches de performance
- Connaissance en comptabilité budgétaire et générale, notamment en vue de la mise en œuvre de la
comptabilité analytique
- Connaissances en analyse économique et financière et de conduite de projets
- Animation d’équipe et présentation des résultats
- Connaissance des systèmes d’information de gestion et des techniques de traitement des données
Les savoir-être :
- Autonomie
- Rigueur
- Intégrité
- Esprit d'équipe
- Qualités relationnelles et sens du contact
Les savoir-faire :
- Expérience
- Capacité d’analyse, de conception et de proposition
- Sens et expérience du management
- Sens des délais et de l'anticipation
- Qualités rédactionnelles
- Esprit de synthèse
15
• Exemple de trois parcours types de formation : stage de sensibilisation et de perfectionnement.
(Les thèmes et les publics seront ajustés dans le cadre des actions interministérielles de formation)
16
Les 10 étapes essentielles
Fiche N°5
pour amorcer une démarche de contrôle de gestion
V.9 février 2024
La nomination de référents compétents par les RProg doit être envisagée à ce stade.
17
Enfin, un document de type RACI ou guide de procédure (traduisant le Qui fait quoi ?) doit être rédigé
pour répartir les compétences entre la structure de contrôle de gestion, les DAF et les directions en
vue de l’élaboration des PdP et RdP.
8- Mener des actions de sensibilisation au niveau central, voire déconcentré, compléter par des actions
de formation pour les acteurs « au cœur » du dispositif
Dès la rédaction de la Charte du contrôle de gestion, il peut s’avérer utile de réunir les différents
acteurs du ministère partie prenante de la performance pour les sensibiliser aux enjeux et rôle du
contrôle de gestion et les inciter à participer au dispositif en insistant sur la nécessaire qualité « à la
source » des informations transmises qui servent à alimenter les indicateurs.
Il est également envisageable pour un public plus restreint (contrôleurs de gestion, référents, chefs
de services et responsables de projets) de prévoir des formations ad-hoc adaptées au contexte du
ministère, à ses missions et aux objectifs stratégiques repris dans les PdP.
9- Réaliser des prototypes de tableaux de bord et/ou d’analyse des coûts en collégialité avec les
utilisateurs et destinataires finaux
L’élaboration des outils peut s’appuyer sur les outils déjà existants en recherchant à les améliorer si
nécessaire. Le travail de création peut être mené en associant aux contrôleurs de gestion en poste les
référents et professionnels-métiers. Ce partage d’expérience sera le gage d’une plus forte implication
dans le traitement de la données et l’acceptation des outils.
Une phase de test s’avèrera utile après alimentation chiffrée d’une première version, sur deux ou
trois périodes d’analyse (mois ou trimestre).
10- Instituer un schéma de reporting infra-annuel venant s’intercaler avec le calendrier de dialogue de
gestion budgétaire
18
Le choix de la périodicité de communication des résultats issus des outils déployés par le contrôle de
gestion, comme la nature des supports de reporting et le recensement des acteurs/destinataires
concernés s’avèrera essentiel en parallèle de l’implantation des premiers outils. Des recalages dans la
démarche de reporting pourront avoir lieu par la suite.
Mise en place
Définition des d’un plan de
périmètres communicatio Mise en place Elaboration
DAF, audit n et de Etablissement d’un plan de d’un tableau
interne et CDG sensibilisation d’une formation de bord
Elaboration d’un
cartographie SI schéma interne
organisationnel Action
Action Action
Action 3 7
2 Action
1 Action Action
4 6
5
9-Besoins
1-Description/Intérêts
2-Rattachement
8-Feuille de
route
2- Durée du projet
Plaidoyer d’implantation
7-Périmètres
19
Exemple : Calendrier-type de lancement du dispositif de contrôle de gestion sur une année
(YMAGO Conseil, 2024)
20
Fiche N°6 Définir les objectifs et les indicateurs
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
• Classer les objectifs selon une typologie relevant de la démarche de performance et du déploiement
du contrôle de gestion : efficacité socio-économique, efficience, qualité du service
• Mettre en application l’article 39 de la LOF qui précise que les objectifs de performance des
programmes sont définis « en fonction des finalités d’intérêt général »
• Différencier les objectifs et les indicateurs pris en compte dans les programmes de performance et
ceux définis au titre d’un contrôle de gestion opérationnel
• Donner du sens et de la perspective temporelle à la performance à travers l’affichage d’objectifs
précis et assortis de cibles quantifiées
• Être en mesure de suivre en infra-annuel la progression vers l’objectif grâce à des indicateurs
synthétiques et pertinents
• Ne pas confondre les finalités, les objectifs et les indicateurs
Deux types d’approche dans la définition des objectifs et indicateurs peuvent être retenues :
1. La définition des objectifs et d’indicateurs dans le cadre de la préparation des projets d’actions
stratégiques et des PdP ;
2. La définition d’objectifs et d’indicateurs dans le cadre de l’élaboration des plans d’action et de
l’ancrage opérationnel du contrôle de gestion
2. Un objectif de performance est nécessairement assorti de cibles quantifiées. Il convient autant que
faire se peut de limiter l’usage des verbes d’appréciation, tels que « Améliorer », « Optimiser »,
« Assurer », « Rationaliser » …/… Un objectif s’exprime avec un verbe d’action, qui permet la fixation
d’une échéance pour atteindre la performance recherchée (la trajectoire) : à titre d’exemple, il
convient de retenir des verbes traduisant une démarche opérationnelle : « Densifier », « Implanter »,
« Elargir », « Développer » …
21
5. Sélectionner les indicateurs les plus pertinents, en nombre limité, susceptibles de couvrir l’objectif.
« Un indicateur ne peut pas à lui seul capturer toutes les informations relatives à l’atteinte d’un
objectif. Il faut donc choisir les indicateurs les plus appropriés, en acceptant le fait qu’un indicateur ne
donne qu’une image partielle, une indication sur l’atteinte du résultat. Les indicateurs sont à choisir
en fonction de leur qualité, de leur spécification et des conditions d’acquisition des informations
requises. » (Guide de la performance, MEF).
➢ D’une manière générale, un objectif que ce soit pour un objectif stratégique ou opérationnel doit
souscrire à six caractéristiques. Il doit être :
Au final, pour s’assurer de la cohérence entre les objectifs et les indicateurs dans le cadre de l’élaboration
des PdP, la méthode suivante peut être retenue :
22
Deux méthodes complémentaires d’aide à la définition des indicateurs peuvent être retenues :
23
Renseigner pour chaque indicateur inclus dans le PdP et/ou les tableaux de bord construits dans le
cadre du contrôle de gestion une fiche indicateur (voir exemples ci-dessous) :
24
contrôle du travail réalisé par
l’organisme en question
25
• Retenir que l’efficacité et l’impact d’une politique publique ne peut souvent être évalué que dans la
durée au-delà d’une restitution encadrée par l’annualité budgétaire.
• Trouver un bon arbitrage entre la stabilité nécessaire des indicateurs (principe de stabilité de la
méthode de mesure) dans le temps et l’obligation de les reconsidérer au vu des résultats.
• Evaluer dans la durée l’adéquation des objectifs aux attentes évolutives des bénéficiaires finaux
(citoyens, usagers, contribuables) : critères d’adaptation des politiques publiques
26
Exemple : Les objectifs inclus dans les PdP des programmes (DM de l’Industrie et DM
de la Culture, 2024)
27
Exemple : Expression quantifiée et temporalisée d’un objectif (Ministère du travail et de
l’insertion professionnelle, 2020)
28
Fiche N°7 Elaborer des tableaux de bord
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
Le Tableau de bord est un outil d’aide au pilotage concernant tous les niveaux de responsabilité des acteurs
impliqués dans le suivi de la performance. C’est un instrument « sur mesure » adapté aux caractéristiques de
l’organisation, du programme, de la fonction ou du projet. Il contient :
• Un nombre limité d’indicateurs orientés vers l’atteinte d’objectifs prédéfinis et quantifiés ;
• Des indicateurs sur lesquels le responsable dispose d’une réelle marge de manœuvre à court terme ;
• Des alertes par rapport à des cibles et des trajectoires de performance ;
A travers le croisement essentiel du chiffre, de la représentation graphique et du commentaire, il associe une
dimension rétrospective (taux de réalisation d’un objectif) et prospective (tendance d’évolution d’un phénomène).
1. Partager une méthodologie d’élaboration commune et acceptée par l’ensemble des acteurs au sein du
ministère : le tableau de bord n’est pas l’affaire d’une personne voire d’une seule structure tant dans son
élaboration que dans son alimentation et analyse.
2. S’assurer que les objectifs sont bien apparents : Des séries de tableaux chiffrés, sans rattachement clair
à l’objectif poursuivi, ne constitueront jamais un tableau de bord.
3. Adopter un suivi périodique (mensuel, trimestriel, semestriel, annuel) cohérent avec le phénomène
analysé, permettant de comparer la situation constatée avec une période antérieure, une cible, une
autre entité ou une référence normée : Cela permet de différencier le tableau de bord d’un bilan, d’un
compte rendu annuel ou d’un « point de situation ».
4. S’assurer de la fiabilité des données et de la capacité à alimenter le tableau de bord avec des indicateurs
produits à « un coût raisonnable ».
5. Intégrer le tableau de bord dans le processus de reporting et de communication entre les contrôleurs de
gestion et les différents destinataires pour action et information.
6. Harmoniser les pratiques avec les contrôleurs de gestion des différents départements ministériels.
1. Les tableaux de bord de gestion et opérationnels s’appliquent à une organisation (une direction, un
service, un établissement public, un territoire), à un programme ou un projet, à une fonction de
management particulière (Ressources humaines, Finances, Achat/marchés, logistique, communication
…/…)
2. Les tableaux de bord de gouvernance assurent la convergence, au niveau central (SG par exemple) des
informations essentielles émanant des divers tableaux de gestion. Il vise à l’intégration des fonctions de
29
management afin de donner une visibilité d’ensemble au Top Management. Ils contiennent des indicateurs
stables dans la durée.
3. Les tableaux de bord stratégiques sont en lien direct avec la « vision », le projet global de gouvernance et
la nécessité, pour le Top management, d’ajustement rapide de la stratégie en fonction de facteurs
conjoncturels ou structurels, internes à l’organisation. Il intègre généralement une sélection d’indicateurs
directement en lien avec les ambitions mais aussi les principaux risques, fragilités et dysfonctionnements
constatés à court terme, et donc nécessitant une prise de décision immédiate (réactivité), voire un recalage
des orientations stratégiques.
30
✓ Une autre approche se fonde sur la mise en perspective de 4 cadrans, quatre domaines, illustrant
la performance d’une organisation et sa capacité à atteindre des objectifs :
- La performance de gestion à travers un nombre très limité d’indicateurs
- La maîtrise des risques-clés dans toutes leurs composantes
- Les innovations et les projets stratégiques
- L’adhésion aux valeurs et le développement d’un culture interne managériale
31
Comment s’y prendre ! - La démarche et les étapes de mise en œuvre
1. Choisir, pour le contrôleur de gestion, le type de tableau de bord adapté au champ de performance et aux
phénomènes étudiés
3. Elaborer une maquette documentée de chiffres afin de s’assurer de la possibilité d’alimentation du tableau
de bord : le chiffre, le graphique et le commentaire
5. Définir le processus de recueil de données, d’accès aux bases de données et systèmes d’information :
alimentation régulière et standardisée du tableau de bord
LE SUPPORT
Emploi rural/Bénéficiaires
janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre total
1 Tanger-Tétouan-Al Hoceïma T 4 2 6 8 10 4 4 18 19 29 14 10 128
2 L'Oriental T 9 2 6 8 10 4 4 18 30 42 24 121 278
3 Fès-Meknès T 4 2 6 8 13 4 11 18 30 42 24 2 164
4 Rabat-Salé-Kénitra T 24 2 6 8 10 4 4 18 30 42 24 2 174
5 Béni Mellal-Khénifra T 33 2 7 12 7 11 4 18 30 42 24 2 192
6 Casablanca-Settat T 23 2 6 8 10 4 4 12 30 42 24 2 167
7 Marrakech-Safi T 12 6 8 10 4 4 18 30 42 55 68 80 337
8 Drâa-Tafilalet T 11 6 8 13 4 11 18 30 42 52 62 73 329
9 Souss-Massa T 36 8 9 14 1 12 25 30 42 55 68 80 380
10 Guelmim-Oued Noun T 13 10 10 16 1 15 31 47 63 79 95 111 489
11 Laâyoune-Sakia El Hamra T 13 11 11 18 1 17 36 55 74 93 112 131 572
12 Dakhla-Oued Ed-Dahab T 44 13 11 20 1 20 42 64 85 107 129 150 686
H 105 32 47 75 34 60 101 174 260 339 329 426 1982
TOTAL F 121 34 47 70 33 49 100 184 257 340 337 338 1909
G 226 66 94 144 67 110 201 357 517 679 667 764 3891
32
6. Tester la maquette de tableau de bord sur 3 périodes d’édition
33
Sur quoi s’appuyer ! – Les exemples et les illustrations
Quelques exemples de tableaux de bord de gestion et opérationnels
34
65% 65%
32,2% 35%
60% 60%
28,3% 21,3%
55% 50%
22,6% 18,5%
50% 40%
14,3% 16,7%
45% 35%
10,9% 14,9%
30% 30%
8,7% 12,8%
20% 20%
6,3% 9,6%
10% 15%
3,8% 3,3%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Taux d'assainissement des reports
Taux d'émission sur crédits neufs cible
cible
Taux d'assainissement des reports
Taux d'émission sur crédits neufs
Exemple : Extrait tableau de bord de gouvernance des fonctions supports (DAAG/MEF, 2020)
Commentaires :
2.1 : l'écart de 33% est significatif. Des marchés sont en cours de régularisation; ils ramèneront le taux à 68%.
2.2 : l'écart des émissions est important. Le risque de reconstitution du report des crédits est alarmant.
Taux de virement
Taux de virement cible Taux de virement Taux de virement cible Appel d'offre
Bon de commande
La tendance de la fonction La tendance de la fonction Réalisation Programmation Poly. (Bon de commande)
La tendance de la fonction La tendance de la fonction
Commentaires :
1.1 : l'écart est très important; il est dû à la construction d'un nouveau bâtiment administratif.
Commentaires :
1.2 : l'écart est important mais le taux de 11% est acceptable.
1.1 : Il faut accélérer le rythme d'exécution des dépenses constaté au 2ème trimestre.
1.2 : la cible de 10% escomptée est largement dépassée notamment pour les BC.
1.2.1 Effort d'assainissement des reports des 1.2.2 Evolution des émissions des crédits
crédits
2.2.1 Evolution de l'infructuosité : cible 5%
80% 90%
47,2% 56,6% 37%
70% 70% 37%
32,9% 38,5%
29%
65% 65% 26%
32,2% 35% 27%
60% 60%
28,3% 21,3%
55% 50% 17% 12% 12%
22,6% 18,5% 10% 11% 11% 11%
9%
50% 40%
14,3% 16,7% 7%
45% 35%
10,9% 14,9%
30% 30%
8,7% 12,8%
20% 20% Infuctueux Log. (Infuctueux)
6,3% 9,6%
10% 15%
3,8% 3,3% La tendance de la fonction Commentaires :
2.1 : la baisse est significative. mais la cible n'est pas atteinte.
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Taux d'assainissement des reports
Taux d'émission sur crédits neufs cible
cible
Taux d'assainissement des reports
Taux d'émission sur crédits neufs
Commentaires :
2.1 : l'écart de 33% est significatif. Des marchés sont en cours de régularisation; ils ramèneront le taux à 68%.
2.2 : l'écart des émissions est important. Le risque de reconstitution du report des crédits est alarmant.
69% 20%
46% 18%
49% 15%
10%
4% 14%
29% 5% 9%
0%
0%
Appel d'offre
Bon de commande
Réalisation Programmation Poly. (Bon de commande)
La tendance de la fonction La tendance de la fonction
Commentaires :
1.1 : Il faut accélérer le rythme d'exécution des dépenses constaté au 2ème trimestre.
1.2 : la cible de 10% escomptée est largement dépassée notamment pour les BC.
37%
37%
29%
26%
27%
7%
35
Exemple : Une carte stratégique d’une université et extraits d’indicateurs associés
(YMAGO Conseil, 2010)
36
Fiche N°8 Recourir aux outils statistiques
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
Le recours à des méthodes de traitements statistiques relativement simples permet de :
• Exploiter les données qui seront intégrées dans les tableaux de bord sous la forme de
moyenne, de fréquence, d’écart à la cible et en comparaison avec d’autres structures
analogues
• Mener des analyses prospectives sous la forme de tendances, linéaires ou saisonnalisées,
et de procéder à des projections « en fin d’exercice »
• Envisager des phénomènes de corrélation entre plusieurs indicateurs afin d’apprécier leur
qualité (lien entre le numérateur et le dénominateur d’un ratio) et mieux appréhender les
évolutions et les impacts croisés entre deux variables (taux absentéisme et niveaux
d’activité par exemple)
• Corriger des valeurs/saisies erronées dans les bases de données : fiabilisation des
informations
• Connaissances de base en statistique (au moins une bonne connaissance des statistiques
descriptives)
• Expérience de la manipulation des bases de données et l’utilisation d’un tableur Excel
• Être en mesure de comprendre la structure des fichiers et d’accéder aux données du
système d’exploitation.
• Existence d’un système de collecte de données périodiques.
2. La correction d’une base de données et son exploitation sous la forme de tableaux croisés
dynamiques
37
• Ne pas fusionner les cellules (notamment les titres ou des données de plusieurs
colonnes) ;
• Eviter les calculs intermédiaires (somme, %, moyenne, etc.) ;
• Disposer de données chronologiques « homogènes » (« sans trous ») ;
• Privilégier des données rattachées à des répertoires permettant l’utilisation de filtres
et de tableaux croisés dynamiques ;
• Fixer les règles de saisie : absence de valeur ≠ « 0 » (zéro) ;
• Rejeter tous commentaires dans les cellules d’un tableau quantitatif.
Dans l’exemple ci-dessous, on constate que 3 ans après le lancement du programme FMAP (Fonds
de Modernisation de l’Administration Publique), 37,5 % des projets envisagés ont été lancés pour
un montant représentant 48 % de l’enveloppe totale de crédits allouée. Plus du tiers (36,6%)
restait encore à l’étude début 2021.
38
Dans l’exemple présenté ci-dessous, la moyenne simple des délais de traitement (8,26) est
incorrecte, la moyenne annuelle pondérée s’établissant à 8,04 jours. La cible de performance
était fixée à 8 jours. Cependant la situation de ce service déconcentré accueillant les usagers
n’est pas bonne (malgré la moyenne annuelle de 8,04). En effet l’objectif de management
est de satisfaire chaque mois à cette valeur qui traduit la qualité de service. Or 5 mois sur
12, le service n’a pas été en mesure de répondre à cet objectif.
Tau
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Moyenne Médiane ecart type dispe
Delai traitement type A (Heures) 2,74 4,1 7,46 11,96 10,41 4,78 5,79 2,99 7,97 9,55 15,81 15,54 8,26 7,72 4,52 0,
Nb dossiers type A 2831 2899 3665 3485 3424 3964 2841 2909 2889 2649 2222 2643 3035,08 2894,00 496,56 0,
Nb dossiers type B 7663 7346 9045 6998 6454 7676 7602 6956 6819 6085 5906 6714 7105,33 6977,00 846,18 0,
classement hiérarchisé Nov Déc Oct Janv Juil Sept Févr Août Mai Avr Mars Juin
Nb dossiers type A 2222 2643 2649 2831 2841 2889 2899 2909 3424 3485 3665 3964
Min mediane moyenne Max
2894 3035
5. Le calcul de la médiane
La médiane est la valeur qui divise un échantillon en deux parties égales : 50% des
observations se situent au-dessus de la médiane et 50% se situent en dessous. Elle complète
utilement l’observation de la moyenne en introduisant une approche de dispersion. On peut
approfondir l’analyse en calculant des quartiles qui séparent l’échantillon en 4 parties
égales : 25% entre le minimum observé et le quartile 1, 25% entre le quartile 1 et la
médiane, 25% entre la médiane et le quartile 3, 25% entre le quartile 3 et le maximum.
Constats :
6. Le taux de dispersion
Il est fréquent de recourir à un indicateur très utile pour analyser des séries : le taux de
dispersion. Celui-ci se calcule aisément avec les fonctions statistiques du tableur Excel et
correspond à la valeur de l’écart-type / moyenne.
Il traduit la plus ou moins forte concentration des valeurs par rapport à la moyenne.
Statistiquement la « zone » comprise entre « valeur de la moyenne + un écart-type et la
moyenne – l’écart-type » détermine un « champ de normalité statistique » ; deux
observations sur 3 devant être comprises dans cet intervalle.
39
Dans l’exemple présenté ci-dessous, on constate que 4 services (A, B, C, D) présentent des
taux d’absentéisme particulièrement élevés > à 12 % (soit moyenne + écart-type). A l’inverse
3 services, sur les 16, ont des taux d’absentéisme très bas (< à 8%) en comparaison avec les
autres structures.
En matière de contrôle de gestion, les calculs de tendances peuvent être intégrés dans les
tableaux de bord pour :
- Analyser de manière rétrospective l’évolution d’un indicateur ;
- Repérer des effets de saisonnalité et affecter des valeurs intermédiaires aux
indicateurs sortant d’une logique de linéarité (calcul en 12ème mensuel par
exemple) ;
- Extrapoler au-delà des valeurs constatées les évolutions futures ;
- Effectuer des projections à fin d’exercice.
Il est souvent intéressant de vérifier le lien existant entre deux variables (numérateur et
dénominateur) constitutives d’un ratio associé à un indicateur.
Il est préférable en effet que le lien existe pour être certain que l’indicateur ait un sens.
C’est le principe même des « déterminants de la dépense ». S’il peut exister un lien entre le
nombre de contrôles routiers et la diminution de l’accidentologie ou entre le nombre de
dépistages précoces des cancers (programme 703) et la mortalité en oncologie, tel n’est pas
forcément le cas entre le montant des dépenses d’entretien ou énergétiques et les m²
occupés par un service administratif (la fréquentation, les heures de travail ont sans doute
un impact plus fort sur la consommation d’énergie que les m² occupés).
Pour déterminer la force du lien potentiel entre deux variables, il est possible de recourir
au calcul du coefficient de corrélation à partir des fonctions statistiques incluses dans Excel.
40
Ce qu’il faut absolument retenir ! – les points de vigilance
• Toujours vérifier la qualité des données de travail et procéder à des « redressements »
éventuels ;
• Disposer de séries homogènes
• Etablir des calculs de projection pour renforcer la « capacité prédictive » du contrôle de
gestion : éventuellement avec des projections hautes et des projections basses
• Constituer pour le contrôleur de gestion sa « propre base de données de travail » à partir
d’extractions et de requêtes sur les applications existantes
• Proposer des « notes méthodologiques » succinctes d’explication sur les traitements
statistiques, incluant les hypothèses
• Prendre en considération que les évolutions dans les résultats ne sont « jamais égales par
ailleurs » et résultent fréquemment d’un changement de direction, d’inflexion dans le
mode de management, dans les niveaux d’implication des agents.
41
Exemple : Tableau de données démontrant la corrélation entre les infractions et les
contrôles routiers (avec indicateur de taux de dispersion) : Les infractions
augmentent lorsque les contrôles routiers diminuent (YMAGO Conseil)
42
Fiche N°9 S’appuyer sur les systèmes d’information et fiabiliser les données
V. 9 Février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
Les systèmes d’information (SI) sont une ressource et un outil incontournable du contrôle de gestion. Savoir
les exploiter est indispensable pour que la conduite de ses missions soit la plus efficace possible.
L’article 3 du décret insiste sur le fait que le dispositif de contrôle de gestion repose sur un système intégré
d’information pour renseigner les outils de pilotage. ;
Un préalable indispensable consiste tant pour les producteurs de l’information que pour les contrôleurs de
gestion de s’assurer de la sincérité et de la fiabilité des données recueillies. Cette démarche contingente tout le
dispositif d’élaboration des outils de renseignement des indicateurs, et par la même, de l’objectivité des résultats
constatés au titre de la performance des programmes.
43
La bonne utilisation des systèmes d’information par le contrôle de gestion repose sur trois piliers :
1. La connaissance des SI existants (applicatifs métiers et décisionnels) et la possibilité d’avoir des droits
d’accès pour les contrôleurs de gestion à :
• L’application GID, après autorisation des comptables représentants de la Trésorerie Générale du
Royaume, pour obtenir des informations concernant les consommations de crédits ;
• L’application E-budget 2 tant au stade de l’alimentation des informations concernant la
performance des programmes que des résultats observés afin d’élaborer les RdP.
2. La capacité à utiliser au mieux les possibilités des SI en matière d’extraction, de traitement et mise en
forme des données et indicateurs.
3. La contribution à leur évolution, telle la participation à l’élaboration d’un cahier des charges fonctionnel,
en vue de la création et de l’évolution des SI vers un système décisionnel généralisé, couvrant les
dimensions de la performance, tant au sein de chaque ministère qu’en interministériel.
Avant de disposer d’un système d’information intégré dont l’élaboration et le développement effectif prend du
temps et qui ne peut être opérationnel à court terme, les contrôleurs de gestion et les référents, en lien avec les
Directions des systèmes d’information (DSI), mettent en œuvre tous les moyens nécessaires pour constituer les
bases de données utiles à leur exercice.
La construction de bases de données spécifiques, ou l’intégration des bases de données existantes, pour le
contrôle de gestion est une étape essentielle et préalable à la production des indicateurs ou à la réalisation des
études budgétaires et de coûts.
L’absence de fiabilité et de sincérité des données utilisées, notamment pour l’alimentation des tableaux
de bord ou les analyses de coûts (unités d’œuvre de déversement par exemple), est un risque majeur que
doit détecter le contrôle interne et dont le traitement relève de prime abord des agents qui produisent et
communiquent l’information à la source. Cela concerne donc, a priori, le contrôle interne de premier
niveau.
Cependant les contrôleurs de gestion, à l’intersection des systèmes d’information, sont parmi les
principaux utilisateurs des données qui vont être utiles au pilotage, transmises et commentées aux
échelons décisionnaires. A ce titre comme le prévoit l’article 3 du décret, les contrôleurs de gestion et
référents doivent mettre en place des processus de fiabilisation des informations.
7
MISAGRI du ministère de l’Agriculture par Exemple
44
Ce processus est permanent dans le principe, en ce sens que le contrôleur de gestion doit toujours
s’interroger sur la qualité intrinsèque de l’information qu’il exploite et interroger le producteur de la
donnée lorsque qu’un doute persiste. Dans ce cadre, plusieurs possibilités s’offrent aux contrôleurs de
gestion :
• Rester vigilant sur des données insuffisamment sourcées
• Procéder à l’examen méthodique des bases de données auxquelles il a recours
• Mener des études ponctuelles, sur échantillon, en cours d’année budgétaire, sur des données
relatives à l’alimentation des indicateurs afin de s’assurer de leur sincérité (pour des indicateurs
particulièrement stratégiques et/ou lorsque les valeurs semblent en distorsion très favorable ou
défavorable avec la cible de performance envisagée)
Les points suivants doivent être en priorité traités par les contrôleurs de gestion et les référents :
• Vérification du lien étroit entre les données saisies et les phénomènes étudiés
• Analyse de la cohérence entre les valeurs des données communiquées et celles connues
antérieurement ou observées par ailleurs (autres ministères, services déconcentrés, établissements
aux mêmes missions et même organisation)
• Détection des erreurs manifestes de saisie : non-respect des règles de codage, non-valeur
renseignée, virgule mal positionnée, autres
• Repérage de données atypiques, impossibles ou incohérentes : valeurs extrêmes, recours aux
bornes de normalité statistique, résultat contre-intuitif
• Prise en compte de valeurs conjoncturelles affectant l’analyse chronologique et tendancielle des
résultats
Objectif : Identifier les informations et outils disponibles. Identifier les informations et outils manquants.
Quand se lancer dans cette démarche ? : Selon les disponibilités du contrôle de gestion et priorités de
l’administration de rattachement (lors de la prise de fonction, progressivement, en continu, à l’occasion de
l’élaboration d’un schéma directeur des SI …).
45
1. Rencontrer la direction des systèmes d’information : Demander la cartographie des systèmes
d’information (représentation de l’ensemble des systèmes d’information existants) et des projets en
cours.
2. Rencontrer les directions et services : Leur demander une présentation de leurs SI métiers, des
informations qui y figurent. Leur demander ce qui leur manque éventuellement en termes
d’informations et d’outils pour piloter leur activité.
3. Etablir la liste des données et informations disponibles pour la production et la mise en forme d’indicateurs,
repérer et compléter les informations manquantes.
Objectif : Exploiter les informations et outils à disposition en matière d’information disponible, d’extraction,
traitement et mise en forme des données et indicateurs. Eviter les ressaisies et mise en place de systèmes
parallèles.
Objectif : Intégrer les données nécessaires dans des SI, les sécuriser, mettre en place des outils décisionnels
adaptés aux besoins de pilotage.
46
Quand se lancer dans cette démarche ?
• Quand il y a une nécessité de suivre des indicateurs qui ne figurent pas dans les SI existants.
• Quand des tableaux de bord doivent être produits et mis à jour de manière récurrente.
• Lors du lancement d’un projet SI.
• Lors de la définition d’un schéma directeur des systèmes d’information.
47
Sur quoi s’appuyer ! – Les exemples et les illustrations
48
Exemple : Maquette de système d’information du contrôle de gestion
(MTNRA, 2023)
49
Fiche N° 10 Mener des études de coûts
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
Les principaux enjeux et objectifs associés aux études de coûts sont nombreux :
Les analyses de coûts recouvrent un ensemble de méthodes qui consistent à affecter les charges et les
produits par destinations (sur des objets de coût), soit :
- En totalité (coût complet) ou partiellement (comptabilité de contribution et direct costing)
- De manière ponctuelle sur un périmètre restreint ou à partir d’un système standardisé de
comptabilité analytique.
Les analyses de coûts peuvent être réalisées sur la base de la comptabilité budgétaire à condition d’opérer
un certain nombre de retraitements concernant le financement des investissements constatés
annuellement.
50
Les efforts de maîtrise de la dépense publique et la résorption d’éventuels dérapages de consommations
de ressources dans les actions et projets menés doivent pouvoir s’appuyer sur des études rigoureuses et
objectives.
Il est donc utile que les administrations publiques se dotent des outils et méthodes d’analyse des coûts, et
passent, par conséquent, d'un pilotage budgétaire à court terme à une gestion stratégique financière et
des coûts à moyen et long terme.
• Dans un premier temps, les études de coûts peuvent se satisfaire de la prise en compte de données
budgétaires, de recettes et de dépenses (comptabilité de caisse) dans le cadre d’une
« comptabilité budgétaire par destination ». Mais nécessairement se pose la question de la prise
en compte dans la durée des dépenses d’investissement, dont l’imputation en totalité l’année de
leur liquidation fausserait l’analyse.
• Les études des coûts ne doivent pas s’arrêter à la mesure, à l’affectation et à l’analyse de la dépense
budgétaire par destination. Par la suite, il sera temps, dans le cadre du développement du contrôle
de gestion, de mettre en place un système de comptabilité analytique formalisé qui s’appuiera
sur la comptabilité générale après son parachèvement au Maroc.
Pour rendre les coûts comparables dans le temps et mesurer leurs évolutions, il est nécessaire de disposer
de systèmes analytiques robustes qui respectent le principe de permanence de la méthode de calcul. Une
attention particulière doit donc être portée par les contrôleurs de gestion aux règles d’imputation,
d’affectation et de déversement, mais aussi aux retraitements comptables initiaux pour rendre crédible les
coûts calculés.
1. Identifier les objectifs attendus de la mise en place des analyses de coûts et éventuellement fixer
les enjeux décisionnels pour leur déploiement.
2. Identifier clairement les « objets de coûts » pivots de l’analyse
3. Arrêter le périmètre budgétaire et comptable (dépenses de fonctionnement, de personnel,
d’investissement après retraitement) considéré
4. Choisir le modèle d’analyse de coûts et/ou de comptabilité analytique
51
6. Déterminer quel est le « grain » et les unités d’œuvre de répartition des dépenses (% de
répartition indirecte)
7. Elaborer « l’ossature analytique » : axes analytiques, arborescence des objets de coût
8. Définir le cahier des charges du système de comptabilité par destination : collecte de
l’information, détermination des dépenses/charges et recettes/produits pris en compte,
périodicité des calculs, codification des demandes d’achat et des fiches d’engagement, calcul de
liquidation …/…
9. Désigner les acteurs qui vont, de la collecte de l’information technico-comptable à l’exploitation
des résultats, participer à l’analyse des couts
10. Prévoir les modalités d’utilisation des résultats obtenus et de prise de décision associée
11. Démarrer par des analyses de coûts pertinentes et simples (autant que possible), sur un périmètre
restreint, pour susciter l’intérêt de l’outil auprès des managers du département.
12. Tester le modèle d’analyse de coûts sur la base d’un prototype, établi sur tableur par exemple
13. Former les acteurs de premier rang et sensibiliser l’ensemble des personnels des services
14. Ajuster le modèle et passer à son « industrialisation »
52
MODALITES D’APPLICATION DES METHODES COURANTES DE COMPTABILITE ANALYTIQUE
Modèle de contribution Modèle en sections Modèle par activité (ABC)
homogènes
• Déterminer les prestations à • Identifier les objets de coûts • Identifier les produits ou
calculer finaux et les structurer (en prestations finales
• Délimiter les coûts fixes et les axes analytiques) délivrées (objets de coûts
coûts variables • Réaliser un découpage finaux)
• Déterminer la qualité d’activités structurel de l’organisation, • Définir la liste des activités
réalisés puis le coût variable en identifiant les centres menées en distinguant les
unitaire d’analyse principaux activités opérationnelles
• Déterminer le coût de revient de la (métiers) et auxiliaires des activités supports (en
prestation (supports) lien avec les agents)
• Calcul du point mort et du seuil de • Affecter directement les • Affecter les ressources sur
rentabilité : coûts directs aux objets de les activités, à partir
Q = CF / (p – v), avec coûts finaux (à partir d’unités d’inducteurs de coûts
Q = quantité d’équilibre d’œuvre) • Réaliser un traitement
CF = charges fixes • Affecter les autres coûts aux particulier des charges de
P = prix et v = coût variable unitaire centres d’analyse personnel (temps passés
• Traiter les prestations sur les différentes
réciproques entre centres activités)
d’analyse auxiliaires • Ventiler le coût des
• Ventiler le coût des centres activités support sur les
d’analyse auxiliaire sur les activités opérationnelles
centres d’analyse principaux • Ventiler les coûts finaux
(à partir d’unités d’œuvre) (direct et indirects) des
• Déverser le coût final des activités opérationnelles
centres d’analyse principaux sur les objets de coûts
sur les objets de coûts finaux finaux
(à partir d’unités d’œuvres)
53
Fiche N°11 Réaliser un benchmark
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
Pour un contrôleur de gestion, les intérêts du benchmarking sont divers :
• Se comparer avec d’autres organisations publiques et privées pour s’améliorer, rechercher des
bonnes idées et des bonnes pratiques de performance
• Identifier ses forces et ses faiblesses (pour capitaliser sur ses points forts, combler ses points faibles)
par rapport à des valeurs de référence
• Identifier les bonnes pratiques qu'il s'agira de déployer en interne
• Envisager la refondation des objectifs et l’identification de nouveaux indicateurs afin de piloter
différemment la démarche de performance
• Trouver des sources d’économies et maîtriser la dépense publique en vue de mieux répondre aux
attentes des « clients publics »
• Instaurer une dynamique de changement dans les « façons de faire » à partir de référentiels externes
54
• Fonctionnel : le benchmarking fonctionnel se concentre sur une fonction précise (finance, RH,
communication...) au sein de l’organisation. L'analyse consiste à comparer le service en question avec
des organismes plus performants, du même secteur.
55
Ce qu’il faut absolument retenir ! : Les points de vigilance :
Les facteurs clés de succès :
• Implication de la direction dans le processus de comparaison : « comparaison n’est pas raison ! »
• Choix d’un domaine, d’un objet, de benchmark pertinent (impact sur la satisfaction client et les pratiques
de gestion)
• Obtention d’informations utiles, fiables et à jour. Ce processus continu de gestion de l’information s’appelle
la veille.
• Sélection d’une dizaine d’indicateurs « critiques » : la mesure de la performance est une phase clé pour
s’assurer de la bonne avancée des actions.
• Recherche de l’adhésion et de l’implication du personnel comme facteurs essentiels pour la réussite du
projet de changement au regard du benchmark
• Mettre en avant l’avantage du benchmarking pour toutes les organisations y concourant en vue de créer
une émulation et de mettre en application les meilleures pratiques (enrichissement conjoint)
• Eviter l’effet « hit-parade » et classement hiérarchisé
• Etablissement d’un parangonnage des universités métropolitaines et ultramarines sur la base d’une
quinzaine d’indicateurs de structure
56
• L’analyse des responsabilités aux étapes de la dépense entre Ecoles d’ingénieurs
EH GE TO SU
57
Fiche N°12 Participer à l’élaboration du PdP
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
• Préciser le rôle et les responsabilités des contrôleurs de gestion lors de l’élaboration du projet de
performance
• Affirmer la place du contrôle de gestion dans la déclinaison de la stratégie en objectifs affichés dans le
cadre de la procédure budgétaire
• Implanter le système de suivi des indicateurs de performance en cours d’exécution budgétaire
L’article 7 du décret n°2-22- 580 du 10 Chaabane 1444 (3 mars 2023) relatif à la mise en place du dispositif
de contrôle de gestion précise que la fonction de contrôle de gestion :
• Vient en appui du responsable de programme, sur la dimension « performance », pour l’aider à
définir les objectifs de performance, les indicateurs chiffrés associés et les cibles de
performance à atteindre ;
• Met à la disposition du responsable de programme toutes les informations nécessaires à
l’identification des déterminants de la dépense, de façon à favoriser l’adéquation de l’allocation
des ressources budgétaires aux actions à réaliser, sur la dimension « budgétisation.
Ainsi, la fonction « Contrôle de gestion » contribue à alimenter le PdP, mais n’endosse pas la responsabilité
de sa rédaction qui reste à la charge des responsables de programme.
La charte du contrôle de gestion ministérielle peut définir de façon plus précise les apports du contrôle de
gestion sur le processus d’élaboration du PdP.
58
• Apporter des focus sur des dépenses sensibles (loi de Pareto, dite des 80/20) en adéquation
avec les objectifs du PdP.
• Surveiller la consommation des crédits directement en lien avec la mission et les objectifs du
programme.
• Les comités LOF, aux côtés du Secrétaire Général du ministère et des Responsables de
Programmes, mis en place au sein du ministère pour les travaux relatifs à la PBT (Trimestre 1)
et à la préparation du PLF (soit juin/juillet pour l’élaboration du cadre général du PLF et
aout/septembre pour la présentation du PLF au Parlement).
• Les autres instances de dialogue de gestion stratégique et opérationnel (par exemple : comités
de performance et de budgétisation, réunions de directions), notamment dans le cadre de la
préparation du budget N+1, en apportant toute l’information utile quant à l’ajustement de la
stratégie du ministère et des objectifs du PdP.
A terme, l’application e-budget2 devrait pouvoir évoluer pour permettre la saisie infra-annuelle des
données de performance et faciliter le suivi périodique des indicateurs.
59
5. Le contrôle de gestion éclaire également l’actualisation de la programmation initiale :
• Pour intégrer des dépenses nouvelles, non programmées, qui seront financées par
redéploiement de crédits sur la base des plans d’activités réalisés (y compris, le cas échéant,
entre régions, sur autorisation du ministre en charge du budget) ;
• Pour tenir compte d’aléas de gestion, de l’évolution des calendriers de réalisations des projets
et de l’ajustement de la stratégie ministérielle.
60
Exemple : Procédure d’élaboration du PdP (ministère de l’Inclusion
économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, 2022)
Oct. Nov. Déc. Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Oct. Nov. Déc.
31/07 :
15/05 : . Commissions des
Présentation du
15/03 : Circulaire Commissions finances du
Circulaire chef de budget
Dépôt PLF Chef de interminsitérielles Parlement : cadre
Dates contraignantes (LOF, décret) Vote LFI Gouvernement commissions Dépôt PLF : 20/10 Vote LFI
: 20/10 Gouvernement de général du PLF et
préparation PLF parlementaires :
relative à la PBT programmation et exécution
1et au 30/09
de performance budgétaire année N
. Transmission RdP
1. Calendrier budgétaire
Restitution des données
RPROG, Directions et CDG
d'exécution
Analyse exécution Préparation RdP n-1 RPROG, Directions et CDG
N-1
Validation interne RdP n-1 30/06
Transmission RdP à la DB 30/07
61
Fiche N°13 Consolider les états de synthèse et produire le RdP
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
• Préciser le rôle des contrôleurs de gestion lors de l’élaboration du rapport de performance (RdP)
• Disposer, au cours du cycle d’exécution budgétaire, d’une information fiable concernant l’atteinte des
objectifs et l’exécution des crédits d’engagement et des crédits de paiement
• Identifier les trajectoires de performance sur un rythme infra-annuel et contribuer à mettre en place
des plans d’actions correctifs
• Utiliser les informations et commentaires recueillis lors du reporting infra-annuel (tableaux de bord)
pour faciliter la rédaction du RdP
L’article 4 du décret n°2-22- 580 du 10 Chaabane 1444 (3 mars 2023) relatif à la mise en place du dispositif
de contrôle de gestion précise que la structure centrale du contrôle de gestion a la charge de « consolider
les états de synthèse et le rapport de performance du département ministériel prévu par l’article 66 de la loi
organique susvisée n° 130-13 relative à la loi de finances ». Il s’agit donc d’un acteur-clé du dispositif de
rédaction du RdP.
La rédaction du RdP est l’aboutissement d’un processus qui démarre dès l’allocation des crédits aux
directions et services, dès lors que l’on entre dans le cycle infra-annuel de la gestion budgétaire et qui
correspond au suivi de l’exécution budgétaire. C’est l’ensemble du travail de reporting réalisé en cours
d’année, tel qu’il est précisé dans le décret précité, qui permettra, en fin de cycle, la production du RdP.
Consolider le reporting infra-annuel est donc une action majeure à la restitution finale de l’information de
performance et de consommation budgétaire devant le Parlement, à l’occasion de la présentation de la loi
de règlement.
1. La structuration du reporting infra-annuel
Il appartient à la structure centrale de contrôle de gestion d’organiser la forme, le fond et le calendrier de
reporting infra-annuel en prenant appui sur le questionnement suivant :
- Quelles informations font l’objet du reporting ?
- Qui en sont les destinataires ?
- Quel en est le rythme ?
- Quelle en est la forme ?
En ce qui concerne le RdP, il est entendu que le reporting est celui de la performance et des données
d’exécution budgétaire des programmes, dont les destinataires sont le Secrétaire Général du ministère et
les responsables de programme, sur un rythme calendaire pertinent au regard du niveau stratégique de
l’information, qui peut être fixer à deux ou trois fois par an (à chaque quadrimestre ou semestre, par
exemple). Cela n’exclut pas d’autres reporting opérationnels auprès des directions du ministère sur un
rythme plus soutenu (tous les mois, par exemple), qui peuvent être réalisé par les référents contrôle de
gestion placés en leur sein et sous la coordination et les directives de la structure centrale.
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- La surveillance de la consommation des crédits directement en lien avec la mission et les objectifs
du programme.
- La prises en compte des aléas de gestion, l’évolution des calendriers de réalisations des projets et
de l’ajustement de la stratégie ministérielle.
Dans le cadre de l’analyse des écarts, le contrôle de gestion vérifie la correspondance du taux de
réalisation budgétaire en fin d’année avec les cycles d’activités des services et les ressources engagées.
Il permet ainsi l’ajustement des trajectoires de performance des responsables budgétaires de tous
niveaux (administrations centrales, services déconcentrés et institutions rattachées).
Dans le cadre du dialogue de gestion, la structure centrale du contrôle de gestion participe, en lien étroit
avec la DAF, à l’élaboration des comptes-rendus de gestion, dont le contenu et la nature des informations
à restituer seront fixés collégialement. Les maquettes permettant la restitution des données seront
élaborées à date fixe.
Conformément à l’article 9 du décret, les référents du contrôle de gestion produisent des rapports
réguliers au cours de l’exercice budgétaire, et participent au choix des actions correctives.
Le décret relatif au contrôle de gestion prévoit que le responsable de la structure centrale du contrôle
de gestion consolide les informations à la fois budgétaires et relatives à la dimension performance. Il est
ainsi en mesure de commenter les écarts constatés au titre de l’exécution budgétaire résultant du non-
respect de la programmation initiale des activités et d’autres facteurs endogènes et exogènes qu’il
convient d’expliciter. L’atteinte des objectifs peut pâtir de ces situations.
L’objet est bien de mettre en évidence les trois dimensions du contrôle de gestion : efficacité, efficience
et qualité de service rendu.
Les contrôleurs de gestion sont les mieux à même de suivre l’application par les services des
recommandations formulées par l’IGF dans les rapports d’audit de performance.
Un tableau de bord spécifique peut être élaboré à cet effet.
Ce suivi sera réalisé en lien avec les responsables concernés et les référents du contrôle de gestion.
63
Sur quoi s’appuyer ! – Les exemples et les illustrations
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Fiche N°14 Analyser les écarts
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
L’analyse des écarts est une pratique essentielle du contrôle de gestion qui vise à :
• Identifier les écarts budgétaires entre les prévisions et les réalisations et mesurer en pourcentage les
écarts dans l’atteinte des cibles d’objectifs de performance
• Rechercher les facteurs à l’origine de ces écarts : Effet Activité, Effet Prix ou Coût unitaire, Effet
Consommation de ressources ou de facteurs de production, Effet Délais
• Evaluer l’impact de ces facteurs sur la non-atteinte potentielle des objectifs de performance ;
• Envisager les mesures correctrices en coopération avec les responsables de service à l’origine des
dérives.
L’analyse des écarts peut également porter sur l’identification des retards pris dans la mise en œuvre des projets
et l’application des actions associées aux politiques publiques.
7. Compléter l’analyse économique par la prise en compte des causes endogènes (maîtrisables) et
exogènes/externes
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Ce qu’il faut absolument retenir ! - Les points de vigilance
• Standardiser l’analyse des écarts à partir de formules préformatées dans le tableur Excel
• Envisager éventuellement de différencier la part fixe de la part variable des dotations budgétaires allouées
et consommées
• Insister sur la dimension managériale et le pilotage des activités pour expliquer les causes de dérive dans la
consommation des ressources
• Isoler les facteurs internes maîtrisables, des aléas externes (hausse des prix de certains biens et services,
absences et arrêt de maladie, nouvelle réglementation …/…)
• Toujours associer les responsables du programme et des activités à l’analyse des causes et à la recherche de
solutions
Exemple : Analyse des écarts sur des dossiers contentieux administratifs (YMAGO Conseil)
L’exemple présenté ci-après illustre l’analyse des écarts réalisée au sein d’un service juridique traitant de
contentieux administratifs. En apparence, le budget initial n’a été dépassé que de 1/1 000, soit un très faible
écart global. En revanche, on constate que la prévision d’activité n’a pas été du tout respectée avec 780 dossiers
traités au lieu des 900 prévus sur l’année.
De même, le temps passé à en moyenne été allongé de 10 % et le coût unitaire salarial s’est accru de 5% compte
tenu de la modification de la répartition par grades des effectifs ayant traité les contentieux.
66
On constate que la baisse d’activité a compensé « budgétairement » le dérapage sur les facteurs de production
(14 508 dh) et que c’est l’écart sur les quantités en temps de travail qui est le plus préjudiciable (9 360 dh).
67
Exemple : Tableau de suivi des écarts de réalisation et de décalages temporels
dans la mise en œuvre des politiques publiques de protection sociale et de santé
au Maroc (MSPS, 2019)
68
Exemple : Analyse des écarts de performance des régions (DM de l’agriculture, 2022)
79%
69% Région 7
% EMISSIONS/ TOTAL CP
Région 11
Région 3
Région 1
59% Région 12 Région 5
Région 2 Région 4
Région 6
49%
Région 10
Région 9
39%
80% 85% 90% 95% 100% 105%
% ENGAGEMENT/ TOTAL CP
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Fiche N°15 Participer au dialogue de gestion
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! - Ses finalités
Le contrôleur de gestion dans le processus de dialogue de gestion :
• Participe au dialogue de gestion selon les termes de l’article 8 du décret du 3 mars 2023
• Coorganise le calendrier et les modalités de production/restitution de l’information
• Contribue à la formalisation des échanges d’informations
• Contribue à l’actualisation des projets et actions nécessaires à l’atteinte de la performance
Le calendrier et les documents à produire au titre du dialogue de gestion s’articulent, au moins, autour de
deux rendez-vous annuels :
• Une première étape de dialogue de gestion, au cours du premier trimestre de l’année budgétaire,
pour :
- Prendre en compte la programmation budgétaire triennale (PBT)
- Préciser l’allocation budgétaire au niveau le plus fin de la nomenclature budgétaire ;
- Préciser le niveau de performance opérationnel attendu de chacun des sous-ordonnateurs
engagés : responsables de Directions/services, sous-ordonnateur en région, etc.
- Détailler l’état prévisionnel de réalisations des projets et activités des services et identification
des nouveaux projets ou actions à réaliser.
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Il s’agit d’une phase de dialogue de gestion descendante, du responsable du programme vers les
directions et services. Un cadre général et un plafond de dépenses sont fixés par le responsable de
programme. Ces éléments de cadrage sont communiqués aux responsables budgétaires métiers. La
programmation à leur niveau est réalisée en fonction de ces éléments de cadrage.
• Une deuxième phase sur le second semestre et dans le contexte de finalisation du projet de loi de
finances, pour :
- Assurer une remontée d’informations d’exécution et de performance du premier semestre et
prévoir l’atterrissage budgétaire de fin d’exercice ;
- Recenser les besoins budgétaires de l’année suivante, qui seront arbitrés par le responsable
de programme en fonction de l’évolution de la performance.
Il s’agit d’une phase de dialogue de gestion ascendante, pour laquelle les services métiers planifient
leur besoin en fonction de leurs prévisions d’exécution et de leurs prévisions d’activité pour
l’exercice suivant. Les responsables des directions et services collectent, consolident et valident leurs
demandes budgétaires auprès du responsable de programme, qui arbitrera en fonction de la
stratégie ministérielle et de la stratégie budgétaire qui y est associée.
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Sur quoi s’appuyer ! – Les exemples et les illustrations
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Fiche N°16 Organiser le reporting
V. 9 février 2024
Pourquoi cette fiche ! – Les finalités
• Communiquer régulièrement les résultats et diffuser des informations de synthèse à des
destinataires précisément identifiés
• Donner au département une vue des avancées vers les objectifs qui découlent de sa stratégie
• Centraliser des données afin d’orienter les décisions stratégiques et d’aider les managers et leurs
équipes à atteindre les objectifs établis au niveau des programmes et/ou du département
ministériel
• Donner du sens au travail des équipes, capables de suivre leur progression et de disposer d’un
retour « d’évaluation » et de proposition d’ajustement, si nécessaire, par la hiérarchie
• Proposer un cadre homogène d’établissement des états de synthèse par programme, rédigés par
les référents du contrôle de gestion conformément à l’article 9 du décret
Il convient d’établir une liste précise des personnes concernées par le reporting :
- Les contrôleurs de gestion qui élaboreront et commenteront le document support lors de
réunions
- Les contributeurs qui dans les services sont en mesure d’adresser aux contrôleurs de gestion
des précisions sur les données et des commentaires
73
- Les RPROG et les destinataires pour décision qui fixent de nouvelles orientations
- Les destinataires pour action qui disposent d’une marge de manœuvre sur la conduite des
activités et sont en mesure de corriger les dérives à court terme
- Les destinataires pour information au sein du ministère ou d’autres ministères
Le cadre de présentation des résultats et du reporting infra-annuel et annuel est fixé conjointement
entre le Secrétaire général, les responsables de programmes et les directeurs concernés. Ils
s’inscrivent dans les principes et dispositions édictés au titre du calendrier budgétaire et du
calendrier du dialogue de gestion. Des comptes-rendus de performance, rédigés par les contrôleurs
de gestion au titre du reporting, seront organisés au moins trimestriellement dans chaque DM.
Le calendrier de reporting doit être mis en perspective avec le calendrier du dialogue de gestion.
Il n’y a pas à proprement parler de « bonne périodicité » pour l’établissement du reporting. Le
choix de la périodicité peut être :
Ponctuelle : En fonction d’un besoin urgent pour faire un point sur une situation de gestion
Mensuelle : Sur la base de tableaux de bord édités de manière plus ou moins industrialisée et
automatique
Trimestrielle : Permettant de faire un point sur les évolutions infra-annuelles et d’identifier des
mesures correctives susceptibles d’être mises en œuvre dans le cadre de l’exercice
budgétaire. C’est la temporalité minimale en termes de management et de pilotage
pour le contrôle de gestion.
Annuelle : Pour établir un bilan rétrospectif en disposant de l’ensemble des données
concernant le dernier exercice exécuté. Cela s’apparente à un « rapport
d’activité ».
Plusieurs critères peuvent aider à identifier le rythme optimal :
• Quels sont les moments dans l’année qui nécessitent un point d’analyse, une prise de décision,
lié à un évènement particulier ?
• Existe-t-il des contraintes techniques pour la publication des données et des tableaux de bord,
empêchant un reporting resserré dans le temps ?
• La périodicité envisagée est-elle cohérente avec les rythmes des activités des directions et
services ?
Il ne sert à rien de vouloir produire une information dans un délai court si l’on ne peut obtenir à
temps des informations fiables et surtout de mettre en œuvre des actions dont on devrait pouvoir
percevoir les impacts lors de la réunion de reporting suivante.
Le choix d’une périodicité constante reste indispensable pour mettre en évidence les effets de
saisonnalité.
74
• Suggérer des points particuliers et des « dossiers d’actualité » susceptibles d’être présentés
par les contrôleurs de gestion ou directement par des responsables de
service/division/direction
6- Elargir la diffusion
75
A ce titre, il peut s’agir pour le contrôleur de gestion de :
• Mettre sur le réseau intranet/internet des données accessibles au plus grand nombre après
validation par le Top management et rédaction d’un commentaire/explication approprié
• Rédiger, avec l’appui de la direction de la communication, un document de présentation des
résultats au titre de la performance communicable à l’extérieur du département ministériel
• Organiser des séances de présentation en visio à l’adresse des agents
• Créer un forum de questions/réponses sur les résultats communiqués
Aucune communication externe au ministère ou département ministériel concernant les résultats
constatés ne sera réalisée par les contrôleurs de gestion eux-mêmes sans validation, arbitrage et
décision préalables du top management, désignant précisément les destinataires des informations.
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Exemple de prototype d’un cadre de présentation des résultats lors
d’un reporting (YMAGO Conseil)
• ………………. • ……………….
• •
Les fragilités, les « dégradations : Les incertitudes, les risques :
• ………………. • ……………….
• •
Les mesures à prendre : Suivi des décisions antérieures :
• ………………. • ……………….
• •
77
Glossaire
Activités
Usuellement dans un sens managérial, l’activité est définie comme un ensemble de tâches
élémentaires :
• Réalisées par un individu ou un groupe ;
• Faisant appel à un savoir-faire spécifique.
Audit
L’audit est une expertise professionnelle effectuée par un agent compétent et indépendant
aboutissant à un jugement par rapport à une norme sur les états financiers, le contrôle interne,
l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une entité.
Audit interne
Une activité indépendante et objective spécifiquement chargée, dans une logique de contrôle
périodique, de vérifier le fonctionnement du dispositif de contrôle interne, d’apprécier
l’efficacité des procédures de maîtrise des risques et des procédures de contrôle associées, et
de formuler des recommandations d’amélioration si nécessaire.
Charge
Une charge est une consommation de ressources.
(Les amortissements et les provisions sont des charges et pas des dépenses).
Charte de gestion
Document permettant d’assurer une mise en cohérence de la déclinaison opérationnelle des
programmes dans le cadre de la stratégie commune au ministère, tout en permettant la
connaissance et l’appréciation par l’ensemble des acteurs des règles de gestion applicables.
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Clé de répartition
Critère de répartir les charges indirectes sur le centre d’analyse ou sur les activités. En ce qui
concerne les centres d’analyse, la clé de répartition peut correspondre à une unité d’œuvre.
Cible
Valeur quantitative prise par l’indicateur à atteindre dans une certaine temporalité.
Comptabilité analytique
La comptabilité analytique visant au calcul des coûts des activités et des prestations offertes
par un organisme articule les informations issues des états comptables avec des données
quantitatives/physiques de consommation de ressources des services (temps de travail,
données d’activité, surfaces, ETP …).
Contrôle interne
Le contrôle interne est l’ensemble des procédures formalisées et mise en œuvre par les agents
pour s’assurer de la maîtrise du fonctionnement de l’organisation en vue de réaliser ses
objectifs, de prévenir et de corriger des risques qui peuvent avoir une incidence majeure sur
les activités de l'organisation.
Corrélation simple
C’est une liaison entre deux variables statistiques permettant de vérifier leur indépendance ou
à l’inverse leur interdépendance. Corrélation n’équivaut pas à causalité.
Coût
Somme de charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable. Un coût est
défini par les trois caractéristiques suivantes :
Coût complet
C’est la somme des coûts directs et indirects sur un périmètre donné d’analyse.
Coût direct
C’est un coût qui est dégagé après affectation directe de charges à un seul objet de coût c’est-
à- dire indépendamment de tout calcul intermédiaire.
C’est un coût imputable de manière simple à un produit ou un service.
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Coût fixe
Il dépend de la structure de production ou de distribution de biens et de services
indépendamment du volume de production ou d’activité.
Coût indirect
C’est un coût auquel est imputée, après répartition, une fraction des charges communes à
plusieurs objets de coûts.
Coût marginal
C’est le coût lié à une unité supplémentaire produite.
Coût standard
C’est la norme à laquelle on se réfère pour établir des comparaisons
Coût variable
C’est un coût qui varie proportionnellement avec le niveau de production et d’activité
Dépense
Une dépense est un flux monétaire de sortie qui se traduit par un décaissement de monnaie
Dialogue de gestion
Le dialogue de gestion est le processus au travers les différents niveaux de responsabilité
échangent, dans le cadre d’un programme budgétaire donné :
• Sur les objectifs stratégiques (liés à une politique publique) et sur les indicateurs de mesure
de ces objectifs,
• Sur les moyens (financiers et humains) à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés,
• Sur les cibles à atteindre et les résultats constatés obtenus au regard des indicateurs
retenus (analyse d’écart).
• Sur les mesures d’amélioration
Efficacité
C’est le rapport entre le résultat atteint et le résultat recherché (croisement résultat et
objectif).
Efficience
C’est le rapport entre le résultat obtenu et les moyens mis en œuvre pour y parvenir. La mesure
de l’efficience suppose le plus souvent de croisé deux indicateurs l’un de volume et l’autre de
qualité. Elles se différencie de la productivité qui traduit un rapport physique entre un volume
d’activité (ou de prestation) et les effectifs associés.
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Indicateur
C’est à la fois :
Inducteur
C’est le critère, le facteur, déterminant de la dépense. C’est le fait générateur de l’activité et/ou
de la consommation de la ressource.
Inducteur d’activité
Il permet d'attribuer la consommation de ressources de l'activité aux produits et services de
l'entreprise.
Inducteur de coût
Il permet d’expliquer la variation du coût d’une activité (inducteur de ressources) ou d’un
produit fini (inducteur d’activité).
Inducteur de ressources
Il permet d'estimer la consommation de ressources d'une activité.
Moyenne
Quotient de la somme de plusieurs valeurs par leurs nombres.
Moyenne pondérée
Une moyenne pondérée est le quotient entre une somme de valeurs coefficientées (auxquelles
on accorde des poids différents) et la somme des coefficients.
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Objectifs
L’objectif est la traduction d’un facteur clé de succès en action à réaliser. Les objectifs
s’expriment donc à partir de verbes d’action (« réaliser »,« promouvoir », « s’assurer de »,…).
Dans l’idéal, les objectifs doivent être chiffrés et datés.
Objet de coût
Élément dont on veut mesurer le coût : bien, service, activité, etc.
Pertinence
Rapport direct entre l’envergure des objectifs, leur complexité et la qualité des moyens
humains, financiers et techniques mis en œuvre.
Processus
Ensemble d’activités reliées entre elles par des flux d’informations (ou de matière porteuse
d’information) significatifs et qui se combinent pour fournir un produit matériel ou immatériel
important et bien défini.
RACI
Méthode d’identification des responsabilités des différents acteurs participant à un processus
(Responsible = réalisateur de l’activité, Accountable = approbateur, Consulted = contributeur
et participant, Informed = informé et destinataire)
Reporting
Système interne à l’organisation qui consiste, selon une périodicité préalablement définie, à
remonter les informations de gestion dont les résultats des calculs de coûts, aux instances de
décision. Cette démarche est avant tout ascendante.
82
Ressources
Ensemble de moyens consommés pour la fourniture d’un service ou la production d’un bien.
Les ressources correspondent notamment à la main d’œuvre, aux services, à l’utilisation des
biens immobilisés, etc.
Revue de gestion
La revue de gestion représente une des formes du dialogue de gestion et consiste, selon un
processus ascendant et descendant au sein de l’établissement, à instaurer un mode particulier
d’explication des résultats au regard des objectifs et des plans d’action.
Standard de gestion
Élément de base du contrôle de gestion servant à la comparaison entre les prévisions et les
réalisations. Il permet de comparer l’organisme à des références internes ou externes. Les
standards peuvent être historiques, d’objectifs ou comparatifs (benchmarking).
Système de pilotage
Dispositif s’appliquant au management par objectifs pour suivre, contrôler, évaluer les
résultats obtenus par rapport aux objectifs visés
Tableau de bord
Instrument de gestion synthétique de court terme, à la fois rétrospectif et prospectif. Il recense
des indicateurs hiérarchisés pour une période donnée, permettant de situer l’état de
performance et de fonctionnement et décider des actions de réglage.
Le destinataire prioritaire doit disposer d’une influence directe et d’une marge de manœuvre
réelle sur les indicateurs.
Taux de dispersion
C’est le rapport entre l’écart-type et la moyenne d’une série de données. Il traduit le plus ou
moins forte concentration des données autour d’une valeur moyenne.
Trajectoire
C’est l’évolution prévue d’une situation par rapport à un repère ou un référentiel donné.
Tendance
Mouvement d'ensemble, orientation qui se dégage de l'examen, de la comparaison d'un
certain nombre de faits et de leur évolution, sur une période donnée.
Unité d’œuvre
Unité de mesure représentative de l’activité d’un centre d’analyse qui permet de déverser le
coût d’un centre d’analyse auxiliaire sur un centre d’analyse principal (méthode des sections
homogènes).
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Liste des principaux sigles et abréviations
ABC : Activity-Based Costing
BSC : Balanced Scorecard
SG : Secrétariat Général
SI : Système d’information
SWOT : Strenghs, Weaknesses, Opportunities, Threats (Forces, Faiblesses, Opportunités,
Menaces)
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Annexes
Annexe 1 : Le contrôle de gestion et les autres dispositifs de contrôle et d’évaluation
(Voir fiche 2)
1. Le contrôle de gestion
Le contrôle de gestion public a fait l’objet de définitions évolutives depuis plus de quarante ans, qui
marquent le passage d’une dimension managériale et technique à une dimension plus stratégique
d’appui à la performance.
Le contrôle de gestion dans le secteur privé était d’abord perçu comme « le processus par lequel les
managers obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et
efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation » (Robert Anthony, 1965)
2. L’audit
Il convient de distinguer « l’audit mené en interne », par une entité de l’administration ou par un
prestataire externe, de « l’audit interne », au sens strict, qui est associé au contrôle de la mise en
œuvre et de l’efficacité du dispositif de contrôle interne au sein d’une structure publique ou privée.
Selon la norme ISO 19011-2018 et ISSAI 100 – point 18, portant sur les lignes directrices pour l’audit
des systèmes de management, l’audit est défini comme « Un processus méthodique, indépendant et
documenté, permettant d’obtenir des preuves d’audit et de les évaluer de manière objective pour
déterminer dans quelle mesure les critères d’audit sont satisfaits ». De plus, les principes fondamentaux
de l’ISSAI 100 définissent entre autres l’objectif et l’autorité des ISSAI. Dans son comportement,
l’auditeur doit faire preuve d’esprit critique et exercer un jugement professionnel lors de la prise de
décisions concernant les mesures appropriées à mettre en œuvre. Les auditeurs doivent faire preuve
de conscience professionnelle afin de s’assurer que leur comportement professionnel est approprié.
L’audit peut avoir différents objets tel qu’un produit, un processus, une organisation.
3. L’audit interne
L’audit interne correspond à l’évaluation ponctuelle du dispositif du contrôle interne au sein d’une
organisation publique. Il s’enquière de son existence, des modalités de son application, de l’implication
des acteurs à différents niveaux et surtout de son efficacité en vue de prévenir et de réduire les risques
auxquels l’organisation est confrontée.
Il n’y donc pas d’audit interne si le contrôle interne n’existe pas au préalable.
4. Le contrôle interne
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Le contrôle interne est reconnu, internationalement, comme un ensemble de dispositifs formalisés et
permanents décidés par chaque ministre. Il est mis en œuvre par les responsables à tous les niveaux
de l’organigramme, sous la coordination du secrétaire général du département ministériel, qui visent
à maîtriser les risques liés à la réalisation des objectifs de chaque ministère.
Il vise à l’identification, la cartographie et la prévention des risques de gestion s’appuyant sur la mise
en place de procédures et de plans d’action.
Il tend désormais, au-delà d’une stricte approche comptable ou budgétaire, à s’assurer que les
institutions publiques sont à même de respecter les missions qui sont les leurs et atteindre les objectifs
qui en découlent.
Au Maroc, le projet de décret portant sur le contrôle interne, porté par l’Inspection générale des
Finances (projet du 25/11/2021) le présente comme « un processus intégral, mis en œuvre par les
responsables et les personnels de l’administration, conçu pour maîtriser les risques et fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation de ses objectifs, en :
5. L’inspection
L’inspection est une méthode traditionnelle de contrôle, non juridictionnelle, centrée sur le respect
des dispositions légales et réglementaire au sein d’une administration pouvant déboucher sur la mise
en évidence d’un écart individuel ou collectif à la règle, l’identification de dysfonctionnements et/ou
de fautes aboutissant parfois à une sanction.
L’inspection générale peut porter sur les institutions, les structures, les services, les personnels et leurs
pratiques. Elle relève d’une mission de vérification focalisée sur la régularité et la conformité.
Elle est menée en interne au sein de l’administration par des personnes, disposant de pouvoirs
étendus, indépendantes des structures inspectées.
Les missions des inspections générales évoluent de plus en plus vers l’audit, l’évaluation des politiques
publiques, le conseil et les études. Elles sont encadrées par les deux principaux textes suivants :
- Décret n° 2-11-112 du 23 juin 2011 relatif aux inspections générales des ministères (IGM)
- Décret n° 2-14-541 du 8 août 2014 fixant les attributions et l'organisation du Ministère de
l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement – Département de l'Energie et des Mines.
L’évaluation des politiques publiques a émergé aux USA à la fin des années 1960 et en Europe à
compter du début des années 1990. C’est une activité qui consiste à mesurer les effets constatés d’une
politique publique dans la durée en les comparant avec les objectifs initiaux et les effets attendus, en
vue d’éclairer la prise de décision de pouvoirs publics.
86
L’évaluation des politiques publiques s’inscrit dans une logique d’appréciation de la pertinence, de
l’efficience et de l’efficacité des actions entreprises, à l’instar du contrôle de gestion, mais aussi de leur
utilité, durabilité et de l’accroissement des savoirs et des compétences (capacity building).
L’intérêt de l’évaluation des politiques publiques est d’associer différentes approches et disciplines
telles les sciences sociales et de l’homme (économie, sociologie, psychologie), statistiques et
modélisations, sciences de gestion et théorie de la décision, sciences politiques, etc.
C’est un processus, réalisé par des autorités indépendantes, qui peut démarrer au moment du
lancement de la politique et des études initiales d’impact (ex ante), se poursuivre en cours d’action (in
itinere) et se conclure par l’analyse des résultats et des impacts différés (ex post).
87
Annexe 2 : exemples de modèles analytiques (voir fiche 9)
Exemple de modèle analytique en « sections homogènes » et coûts complets
Exemple d’activités retenues dans le cadre d’un modèles ABC, pour les universités
88
Bibliographie
Textes officiels (Lois, décrets, circulaires)
Normes AFNOR et ISSAI faisant autorité au niveau international en matière d’audit public
dans le secteur public
Décret n°2-580 du 3 mars 2023 relatif au Contrôle de gestion
Décret n°2011-775 du 28 juin et la circulaire du 29 juin 2011 sur l’audit et le contrôle
internes en France
Circulaire n°09-2021 relative au rôle et aux attributions du Responsable de programme
institué par la loi organique n°130-13 relative à la loi de finances
Circulaire n°4-2015 relative au lancement de la troisième vague de budgétisation par
programme axée sur la performance dans le cadre du déploiement de la loi organique
relative à la loi de finances
Ouvrages étrangers
BURLAUD Alain et SIMON Claude J. (1981), Analyse des coûts et contrôle de gestion,
Vuibert gestion, Paris
BURLAUD Alain et SIMON Claude J. (2003), Comptabilité de gestion : coûts/contrôle,
Vuibert gestion, Paris
DEMEESTERE René (2002), Le contrôle de gestion dans le secteur public, L.G.D.J. Systèmes
Finances publiques, Paris
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GIBERT Patrick (1980), Le contrôle de gestion dans les organisations publiques, Les éditions
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