Le Grain Du Blé Qualité Technologique
Le Grain Du Blé Qualité Technologique
Le Grain Du Blé Qualité Technologique
Intitulé :
Jury d’évaluation :
Année universitaire
2019 - 2020
Le grain du blé : qualité technologique
Résumé
Le blé est la céréale la plus cultivée dans le monde depuis sa domestication, c’est un
produit de large consommation au niveau mondial et constitue en particulier la principale
base du régime alimentaire pour les consommateurs algériens sous toutes ses formes (pain,
pâtes alimentaires, couscous, galettes de pain...). Le présent travail a pour objectif de faire
une synthèse bibliographique sur la qualité technologique du blé. Les agriculteurs et les
transformateurs de blé font face à divers enjeux complémentaires, ils souhaitent augmenter
les niveaux de la production tout en satisfaisant prioritairement les attentes de
consommateurs pour une alimentation de meilleure qualité nutritionnelle et sanitaire. Une
diversité d'usage du blé dépend la teneur en protéines de réserves qu’il contient.
L’amélioration de la qualité technologique du blé permet de répondre à la demande du
marché de l’industrie agroalimentaire et des consommateurs.
Abstract :
Wheat is the most widely cultivated cereal in the world since its domestication, it is a
product of wide consumption worldwide and in particular constitutes the main basis of the
diet for Algerian consumers in all its forms (bread, pasta, couscous, bread pancakes ...). The
objective of this work is to make a bibliographical synthesis on the technological quality of
wheat. Farmers and wheat processors face various complementary challenges, they want to
increase production levels while primarily meeting consumer expectations for food of better
nutritional and health quality. The variety of uses of wheat depends on the content of reserve
proteins it contains. Improving the technological quality of wheat helps meet market demand
from the food industry and consumers.
اﻟﻘﻤﺢ ھﻮ أﻛﺜﺮ اﻟﺤﺒﻮب زراﻋﺔ ﻓﻲ اﻟﻌﺎﻟﻢ ﻣﻨﺬ ﺗﺪﺟﯿﻨﮫ ،وھﻮ ﻧﺘﺎج اﺳ ﺘﮭﻼك واﺳ ﻊ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺴ ﺘﻮى اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ وﯾﺸ ﻜﻞ ﺑﺸ ﻜﻞ
ﺧﺎص اﻷﺳ ﺎس اﻟﺮﺋﯿﺴ ﻲ ﻟﻠﻨﻈﺎم اﻟﻐﺬاﺋﻲ ﻟﻠﻤﺴ ﺘﮭﻠﻜﯿﻦ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﯿﻦ ﺑﺠﻤﯿﻊ أﺷ ﻜﺎﻟﮫ )اﻟﺨﺒﺰ ،اﻟﻤﻌﻜﺮوﻧﺔ ،اﻟﻜﺴ ﻜﺲ ،ﻓﻄﺎﺋﺮ
اﻟﺨﺒﺰ .(...اﻟﮭ ﺪف ﻣﻦ ھ ﺬا اﻟﻌﻤ ﻞ ھﻮﺗﻘ ﺪم ﺑﺤ ﺚ ﺑﺒﻠﯿﻮﻏﺮاﻓﻲ ﻋﻦ اﻟﺠﻮدة اﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻟﻠﻘﻤﺢ .ﯾﻮاﺟﮫ اﻟﻤﺰارﻋﻮن وﻣﻌﺎﻟﺠﻮا
اﻟﻘﻤﺢ ﺗﺤﺪﯾﺎت ﺗﻜﻤﯿﻠﯿﺔ ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ،ﻓﮭﻢ ﯾﺮﯾﺪون زﯾﺎدة ﻣﺴ ﺘﻮﯾﺎت اﻹﻧﺘﺎج ﻣﻊ ﺗﻠﺒﯿﺔ ﺗﻮﻗﻌﺎت اﻟﻤﺴ ﺘﮭﻠﻜﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﻤﻘﺎم اﻷول ﻣﻦ
اﻟﻐﺬاء ذي اﻟﺠﻮدة اﻟﻐﺬاﺋﯿﺔ واﻟﺼ ﺤﯿﺔ اﻷﻓﻀ ﻞ .ﯾﻌﺘﻤﺪ ﺗﻨﻮع اﺳ ﺘﺨﺪاﻣﺎت اﻟﻘﻤﺢ ﻋﻠﻰ ﻣﺤﺘﻮى اﻟﺒﺮوﺗﯿﻨﺎت اﻟﻤﺨﺰﻧﺔ اﻟﺘﻲ
ﯾﺤﺘﻮي ﻋﻠﯿﮭﺎ .ﯾﺴﺎﻋﺪ ﺗﺤﺴﯿﻦ اﻟﺠﻮدة اﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻟﻠﻘﻤﺢ ﻋﻠﻰ ﺗﻠﺒﯿﺔ طﻠﺐ اﻟﺴﻮق ﻣﻦ ﺻﻨﺎﻋﺔ اﻷﻏﺬﯾﺔ واﻟﻤﺴﺘﮭﻠﻜﯿﻦ.
A : angle
C° : Celsius
ENSSEA : école nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée
FAO : Food and agriculture organisation of the United nation
HMW-GS : High molecular weight glutenin submit
HPLC : High performance liquid chromatography
IFE : institut français de l’éducation
INRA : institut national de la recherche agronomique
INRAE : institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
ITCF : institut technique des céréales et des fourrages
J-C : jésus crie
Kg/H : kilogramme sur hectare
K.DA : kilo dalton
L : Linné
LASAP : laboratoire de statistique appliqué
LMW-GS : low molecular weight glutenin submit
T : triticum
t/ha : tonnes par hectare
Liste des figures
Introduction………………………………………………………………………………… 1
1- Biologie du blé……………………………………………………………………………3
1-1- Biologie du blé dur………………………………………………………………….3
1-2- Biologie du blé tendre……………………………………………………………….4
3- Classification botanique du blé…………………………………………………………...5
4- Génétique du blé………………………………………………………………………….5
5- Historique et origine géographique du blé………………………………………………..9
6- Production du blé ……………………………………………………………………….10
6-1- Production du blé dans le monde………………………………………………….10
6-2- Production du blé en Algérie……………………………………………………...12
7- Utilisation du blé………………………………………………………………………...14
7-1- Utilisation du blé dur……………………………………………………………..14
7-2- L’utilisation du blé tendre………………………………………………………...15
Conclusion …………………………………………………………………………………31
Liste des références bibliographique……………………………………………………….32
Introduction
Les céréales occupent à l’échelle mondiale une place primordiale dans le système
agricole. Elles sont considérées comme une principale source de la nutrition humaine et
animale (Slama et al., 2005), selon FAO, (2018), leur production arrive jusqu’à 736.1Mt.
1
liée aux facteurs agro climatiques, et une notion qualitative dépendante du patrimoine
génétique.
En débit des taux de protéinées qui influent sur la qualité culinaire, d’autre trait de la
qualité à savoir les caractéristiques physiques du grain de blé tel le Mitadinage, le poids
spécifique et le poids de milles grain influent sur le rendement et sur la qualité semoulière.
Par conséquent un « bon » blé est celui qui satisfera le consommateur final, le
fabriquant des pâtes ou de couscous et ainsi de suite, en remontant toute la filière jusqu’au
créateur de variétés. C’est dans ce sens, que l’amélioration des variétés se doit donc d’avoir
un souci permanent d’accroître les rendements et la valeur nutritionnelle et technologique
des blés cultivés.
2
Chapitre1 :
Généralités sur le blé
Chapitre 1
1- Biologie du blé
1-1- Biologie du blé dur
Le blé dur est une graminée annuelle. Le système racinaire comprend des racines
séminales produites par la plantule durant la levée, ainsi que des racines adventives qui se
forment plus tard à partir des nœuds à la base de la plante et constituent le système racinaire
permanent. Le blé dur possède une tige cylindrique, dressée, habituellement creuse et
subdivisée en entrenoeuds. Certaines variétés possèdent toutefois des tiges pleines (Clarke et
al., 2002). Le chaume (talles) se forme à partir de bourgeons axillaires aux nœuds à la base de
la tige principale. Le nombre de brins dépend de la variété, des conditions de croissance et de
la densité de plantation. Dans des conditions normales, une plante peut produire en tout trois
brins en plus de la tige principale, mais tous ne grènent pas nécessairement (Bozzini, 1988).
Comme pour d’autres graminées, les feuilles de blé dur se composent d’une base (gaine)
entourant la tige, d’une partie terminale qui s’aligne avec les nervures parallèles et d’une
extrémité pointue. Au point d’attache de la gaine de la feuille se trouve une membrane mince
et transparente (ligule) comportant deux petits appendices latéraux (oreillettes). La tige
principale et chaque brin portent une inflorescence en épiterminal.
L’inflorescence du blé dur est un épi muni d’un rachis portant des épillets séparés par
de courts entrenoeuds (Bozzini, 1988). Chaque épillet compte deux glumes (bractées)
renfermant de deux à cinq fleurs distiques sur une rachéole. Chaque fleur parfaite est
renfermée dans des structures semblables à des bractées, soit la glumelle inférieure (lemma ou
lemme) et la glumelle supérieure (paléa). Chacune compte trois étamines à anthères
biloculaires, ainsi qu’un pistil à deux styles à stigmates plumeux.
Le blé dur est bien adapté aux régions à climat relativement sec, où il fait chaud le jour
et frais la nuit durant la période végétative, ce qui est typique des climats méditerranéens et
tempérés. Les semences peuvent lever à aussi peu que 2 °C, même si la température optimale
est de 15 °C (Bozzini, 1988). La plus grande partie du blé dur produit dans le monde est
constituée de blé de printemps ; toutefois, il existe des variétés de blé dur d’hiver (qui ont
besoin de vernalisation pour amorcer la transition de la phase végétative à la phase
reproductrice); ces variétés ont été évaluées en vue de la production dans le Sud des États-
3
Chapitre 1
Unis (Domnez et al., 2000).
Selon Lersten (1987), le blé tendre ❨T. aestivum❩ est une graminée annuelle ou annuelle
hivernale, de hauteur moyenne. Les feuilles ont un limbe plane, et l'inflorescence est un épi
terminal, à fleurs parfaites. L'état végétatif de la plante se caractérise par la présence d'un
plateau de tallage, dont les bourgeons axillaires se transforment en tiges feuillées. Les tiges,
appelées chaumes, possèdent cinq à sept nœuds ainsi que trois ou quatre feuilles véritables.
La feuille la plus haute, ou dernière feuille, sous-tend l'inflorescence. Chaque chaume produit
un épi composé, dont les ramifications sont les épillets. Les épillets sont portés par le rachis,
ou axe principal de l'épi, et séparés par de courts entre-nœuds. Chaque épillet est un axe
reproducteur condensé, sous-tendu par deux bractées stériles appelées glumes. Les glumes
enveloppent les deux à cinq fleurs, portées chacune par un court pédicelle appelé rachéole.
La fleur possède trois étamines se terminant chacune par une grande anthère ; le pistil
comprend un seul ovaire, un seul ovule et deux styles se terminant chacun par un stigmate
plumeux et ramifié.
« Blé » est un terme générique qui désigne plusieurs céréales appartenant au genre
Triticum. Ce sont des plantes annuelles de la famille des graminées ou Poacées, cultivées dans
de très nombreux pays. Le mot « blé » désigne également le « grain » (caryopse) produit par
ces plantes.
Le blé dur (Triticum turgidum ssp. durum) est une monocotylédone de la famille des
Poacées, de la tribu des Triticées et du genre Triticum. En termes de production commerciale
et d’alimentation humaine, cette espèce est la deuxième plus importante du genre Triticum
après le blé tendre (Triticum aestivum L.). Le blé s’agit d’une graminée annuelle de hauteur
moyenne et dont le limbe des feuilles est aplati. L’inflorescence en épi terminal se compose de
fleurs parfaites (Bozzini, 1998).
Tableau 01 : Classification du genre Triticum
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Commelinidae
Ordre Cyperales
Famille Poaceae
4- Génétique du blé
Comme chez de nombreuses graminées, la polyploïdie est commune chez le blé.
Cependant, tous les blés ne sont pas polyploïdes, il existe par exemple deux blés diploïdes,
Triticum urartu et Triticum boeoticum. Ce dernier est l’ancêtre sauvage de l’engrain
domestiqué, Triticum monococcum. Les cellules des blés diploïdes contiennent deux jeux de
sept chromosomes, l’un venant de la mère et l’autre du père (2n=2x=14, où 2n est le nombre
de chromosomes de chaque cellule somatique et x est le nombre de chromosomes de base).
5
Chapitre 1
Dans les années 1950, la conscience croissante de la similarité génétique (y inclus
certains génomes partagés) des Aegilops conduisit certains botanistes à fusionner Aegilops et
Triticum en un genre unique, Triticum. Cette approche est parfois encore suivie (par des
généticiens principalement), mais n’a pas été largement adoptée par les taxonomistes. Les
Aegilops sont morphologiquement très distincts des Triticum, avec des glumes arrondies
plutôt que carénées.
Il n’existe pas de blés hexaploïdes sauvages, mais on peut parfois rencontrer des
formes subspontanées de blé commun. Les blés hexaploïdes ont évolué sous l’effet de la
domestication. Des analyses génétiques ont montré que les blés hexaploïdes originaux étaient
le résultat de croisements entre des blés domestiqués tétraploïdes, tels que Triticum dicoccon
ou Triticum durum, et une égilope sauvage, Aegylops tauschii.
L'origine génétique du blé dur remonte au croisement réalisé entre deux espèces
ancestrales Triticum monococcum et une graminée sauvage Aegilops speltoides. Le blé dur
est appelé Triticum durum à cause de la dureté de son grain. Il possède, à l'inverse des espèces
ancestrales originaires de Syrie et de Palestine 2n=4x=28 Chromosomes. Le genre
Triticumest divisé en cinq espèces (Mackey, 1968).
Le genre Aegilops est important dans l’évolution du blé pour son rôle dans deux
événements d’hybridation importants. L’amidonnier sauvage (Triticum
dicoccoides et Triticum araraticum) est le résultat de l’hybridation d’un blé sauvage,
Triticum urartu, et d’une égilope encore non identifiée, probablement similaire à Aegilops
speltoides. Les blés hexaploïdes (par exemple Triticum aestivum et Triticum spelta) sont le
résultat d’une hybridation entre des blés tétraploïdes domestiqués, probablement Triticum
dicoccon ou Triticum durum, et d’une autre égilope, Aegilops tauschii (connue aussi comme
Aegilops squarrosa).
6
Chapitre 1
Figure 3 : Généalogie du blé depuis les ancêtres sauvages diploïdes jusqu’aux blés
modernes hexaploïdes.
Les blés polyploïdes sont tétraploïdes comme le blé dur (quatre jeux de
chromosomes, 4n = 28), ou haploïdes comme le blé tendre (six jeux de chromosomes, 6n = 42).
Les blés sauvages tétraploïdes sont l’amidonnier sauvage, Triticum dicoccoides.
7
Chapitre 1
T. aestivum (L) Thell 2n=42, génomes AABBDD.
T. turgidum (L) Thell 2n=28, génomes AABB.
T.monococcum (L) MK 2n=14, génomes AA.
T.timopheevi (Zuhk) MK 2n=28, génomes AABB.
T.zhukovskyi (Men et Er) 2n=42, génomes AAAABB.
Triticum monococcum
Triticum turgidum
Triticum aestivum
8
Chapitre 1
Au Moyen Âge, les fermiers des campagnes à blé européennes utilisaient la charrue à
roue et le cheval. Les pays à seigle en restaient à l'araire et aux bovins. Le
semoir mécanique et la moissonneuse-batteuse ont été mis au point dans les régions à blé
d'Europe et d'Amérique du Nord. Le blé est également le premier à bénéficier de l'usage des
amendements (comme dans l'Est de la France) et des engrais chimiques. La sélection des
semences permet de meilleurs rendements. Pendant plusieurs millénaires, le blé n'est cultivé
qu'en faibles quantités et avec de très bas rendements. Au Moyen Âge et jusque vers 1700, il
fallait en moyenne plus de trois heures de travail pour obtenir un kilogramme de blé ; alors,
les céréales constituaient la nourriture de base, presque unique. Le blé étant trop cher, c'était
le méteil qui servait d'aliment aux Français les plus pauvres (90 % de la population) car il
fallait en moyenne deux heures de travail seulement pour un kilogramme de méteil. Dès que
les conditions climatiques étaient mauvaises, c'était la famine ; les dernières famines en
France datent de la fin du XVIIe siècle, jusqu'en 1709. Alors le prix du blé atteignait le salaire
de six à huit heures de travail le kilogramme. On voit le prix du blé diminuer progressivement
au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Au cours du XXe siècle, les progrès de la technologie
permettent d'augmenter formidablement la production céréalière. Le blé est introduit au
Nouveau Monde par Juan Garrido, compagnon mexicain d'Hernan Cortes, qui en ayant
trouvé trois graines dans un sac de riz les plante en 1523 dans sa propriété de Coyoacán à
proximité de Mexicó.❨Frédéric PRAT
Dans un premier temps, le blé semble avoir été consommé cru puis grillé ou cuit sous
forme de bouillie puis de galettes sèches (pains peu ou pas levés) élaborées à partir des grains
simplement broyés entre deux pierres (voir carpologie). Le blé s'impose par la suite comme
l'aliment essentiel de la civilisation occidentale sous forme d'aliments variés : pain, semoule,
pâtes, biscuits...
La culture du blé est beaucoup moins difficile que celle du riz : elle ne demande ni
aménagement spécifique du champ ni un lourd travail d'entretien. Entre la période des
labours-semis et celle de la moisson, les travaux sont plutôt réduits. Après la récolte, le blé, à
la différence du riz, ne demande pas d'opération particulière comme le décorticage. Les
régions agricoles reposant fortement sur la culture du blé comptent moins de travailleurs que
les régions du maïs et du riz.
Les premières cultures furent à l'origine de bouleversements majeurs pour les sociétés
9
Chapitre 1
humaines avec la néolithisation. En effet, l'homme sachant produire sa propre nourriture, sa
survie devenait moins dépendante de son environnement. L'agriculture marque aussi
le début du commerce et de la sédentarisation.❨ Asseng et al., 2015)
6- Production du blé
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur
de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération
de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
Le blé domine le commerce international des céréales. Chaque année, 650 à 685 millions de
tonnes de blé sont produites, 654 à 660 millions de tonnes sont consommées et 160 à 190
10
Chapitre 1
millions de tonnes sont entreposées en réserves.
11
Chapitre 1
La production de blé en Algérie est caractérisée par des fluctuations très instables.
Elle ne présente aucune tendance particulière, mais à partir de la campagne 1994/95, elle subit
une tendance linéaire plus ou moins croissante. Cette tendance subite pourrait être due à
l’une des deux raisons essentielles ; à savoir une nette amélioration de la pluviométrie ainsi
que l’adoptions de nouvelle réformes économiques durant la période (1989-1995), dont les
répercussions se font sentir à partir de 1994.
12
Chapitre 1
13
Chapitre 1
7- Utilisation du blé
Le grain de blé est doté de caractéristiques qui permettent l’obtention d’une matière
première « la semoule », destinée elle-même à la transformation en d’autres produits finis.
Grâce à la taille de son grain, sa vigueur et sa couleur d'ambre, le blé dur se prête à une gamme
de produits alimentaires uniques et divers dont les pâtes et le couscous sont les plus connus.
La force de son gluten, en fait le blé privilégié des transformateurs pour la préparation des
pâtes, l'un des produits alimentaires de base pour une grande partie du monde, de même pour
le couscous en Afrique du Nord. Le bulgur et le frik, sont des produits essentiels au Moyen-
Orient et en Afrique du Nord. On utilise aussi le blé dur dans la production de farine, surtout
en Europe et au Moyen-Orient. Le blé dur s'adapte aussi aux céréales en flocons (celles du
petitdéjeuner) et aux desserts (Elias E M. 1995).
En région méditerranéenne, le blé dur n’est pas utilisé de la même façon. Dans les pays
européens, il est presque complètement destiné à la production de pâtes, alors qu’en Europe
méridionale et en Afrique du Nord, ce dernier est utilisé équitablement pour la fabrication du
pain, des pâtes, du couscous, du bulgur ainsi qu’à d’autres usages variés (Bozzini A. 1988).
En Algérie, les utilisations de blé dur sont multiples. Globalement, les produits
consommés peuvent être classés en quatre catégories : Galettes, pâtes et couscous, gâteaux
et confiseries plus d’autres produits (Namoune H et Kazih R . 2000), tel que le Frik” très
apprécié, qui est utilisé dans les soupes [Benbelkacem A et al, 1995]. Quant aux résidus de
la mouture des grains (son), ils sont utilisés dans l’alimentation humaine et animale puisqu’ils
permettent d’ajouter des fibres aux aliments. Les résidus de récolte du blé dur (pailles et
chaumes) sont la base de l’alimentation des petits et grands ruminants. Par ailleurs, les
produits du blé (gluten et amidon) sont également utilisés dans la fabrication de produits
non alimentaires, tels que des produits de beauté, des films et sacs de plastique, des savons,
des produits en papier et de la colle.
14
7-2- L’utilisation du blé tendre:
L’amidon (glucides complexes) qui compose 55% de la graine est aussi transformé en
glucose pour être utilisé comme additif dans de nombreux produits alimentaires. Il est
également utilisé dans la fabrication de papier, de cosmétique, de textile, d’agrocarburants...
Le germe du blé est aussi valorisé en pharmacie notamment pour sa haute teneur en vitamine
E.
Le blé tendre fourrager entre aussi dans la composition d’aliments pour les volailles,
porc, ovins et bovins.
Pour l’alimentation humaine, le blé tendre, aussi appelé froment est moulu en farine
et principalement utilisé pour la fabrication du pain et des biscuits. La farine de blé tendre est
dite panifiable, c’est à dire qu’elle contient du gluten.
De forme ovale, le grain de blé a une couleur variant du roux au blanc. Sur le plan
botanique, le grain de blé n'est pas une graine, mais un fruit particulier, un caryopse.En
fonction de l'aspect du grain, vitreux ou translucide, et du degré de dureté à la mouture,
on distingue plusieurs types de blés dont l'utilisation commerciale est différente : deux
types en Europe : blé dur et blé tendre, et trois en Amérique du Nord : blé dur, blé
tendre vitreux (blé de boulangerie) et blé tendre (blé de biscuiterie-pâtisserie). ❨
16
Chapitre 2
- Germe (3%) : composé d’un embryon ( lui-même formé du
coléoptile, de la gemmule, de la radicule, du coléorhize et de la coiffe) et du
scutellum.
17
Chapitre 2
4- 4 -1 - Éléments principaux
Les glucides, surtout sous forme d'amidon, de très loin le constituant le plus
important des céréales, et les lipides ou matières grasses, constituants majeurs des
oléagineux, sont composés de carbone, d'hydrogène et d'oxygène. Les protides présents
sous forme de protéines contiennent en plus de l'azote. D'une manière générale, les
céréales sont peu riches en protéines, contrairement aux protéagineux (pois, féverole) et
aux oléo protéagineux (colza, tournesol, soja). (Feillet, 2000).
a. Glucides
Le gluten est un matériel viscoélastique obtenu par lixiviation (lavage par l’eau)
d’une pâte de blé tendre ou de blé dur. Principalement constitué de protéines (75à85%
ms selon les conditions de fabrication), il contient également de l’amidon (8à10% ms),
des sucres réducteurs (1à 2% ms), des lipides (5à 10% ms), et des matières minérales
(1%ms). (Feillet, 2000).
c. Amidon (glucides)
L’amidon est le principal polysaccharide de réserve des végétaux supérieurs,
représente 60 à 72 % a l’état naturel, dans l’amande, il se présent sous forme d’une
poudre composée de granulés de tailles différentes. C’est l’un des polymères
fonctionnels les plus importants des aliments en raison de son pouvoir gélifiant,
viscosifiant et fixateur d’eau. (Feillet, 2000).
d. Protides et Protéines
Ce sont des composés azotés que l'on rencontre sous forme simple (acides aminés) et
sous forme plus complexe (protéines). La teneur en protéines des céréales et des
18
Chapitre 2
protéagineux varie suivant les espèces, elle est en moyenne de 43 % pour le soja, 12 %
pour le blé, 11 % pour l'orge et seulement 10 % pour le maïs.Certains de ces acides aminés,
telle la lysine, sont indispensables pour l'alimentation animale (substance nécessaire à la
croissance). (Feillet, 2000).
Albumines Eau 9
Glutamiques insoluble 40
e. Lipides
Ce sont les matières grasses. Dans les céréales elles sont fortement concentrées dans
le germe. Le blé en contient 1 à 2 % et le maïs 5 %. Dans les oléoprotéagineux elles sont
également présentes dans l'endosperme et en quantité plus importante: 22 % pour le soja,
45 % pour le colza et 50 % pour le tournesol. (Feillet, 2000).
4 -2 - Éléments secondaire
a. Pigments et les vitamines
Ce sont des composés chimiques complexes, surtout concentrés dans le péricarpe et
le germe à des teneurs très faibles. Les pigments sont spécifiques à chaque espèce et même
à chaque variété. Ils sont parfois associés à des vitamines (pigments caroténoïdes). (Feillet,
2000) .
b. Enzymes
Ce sont aussi des substances complexes présentes en quantité négligeable, mais dont
le rôle est très important: ils sont responsables des transformations que subissent les autres
substances (hydrolyse de l'amidon et des protéines, destruction des sucres simples et des
acides aminés). (Feillet, 2000).
19
Chapitre 2
Amylases
Les deux enzymes qui contrôlent la fermentation panaire sont la α amylase et β
amylase la présence de la α amylase étant généralement constante et suffisante seule
l’action de l’amylase a besoin d’être contrôlé soigneusement.
Lipases
Les lipases distribuent les caroténoïdes sous une réaction d’oxydation et
entrainent une décoloration du pain qui devient blanc.
Protéases
Enzymes agissant sur la structure des protéines ; leur présence dans la farine est
liée à la germination du grain qui n’est pas souhaitable.
Lipoxydases
Les lipoxydases agissent sur les caroténoïdes par une réaction d’oxydation et
entrainent une décoloration du pain qui devient blanc.
c. Eau
L'eau est toujours présente dans le grain, à une teneur plus ou moins grande. Du
point de vue chimique et physique, son action solvant favorise les
20
Chapitre 3 :
Protéines et qualité
technologique de blé
Chapitre 3
1- Les protéines du blé
,1972❩.
et les 11S du type légumines. Les globulines 11S et 12S sont des hexamères de sous unités
composées de deux chaines polypeptidiques reliées par un pont disulfure. Les deux chaines font
respectivement 40 KDa et 20 KDa. Elles proviennent d’un précurseur protéique qui est clive
après formation du pont disulfure. La chaine ❨acide❩ s’oriente vers la périphérie de
l’hexamère. La chaine ❨basique ❩ s’oriente vers le cœur du complexe. Ces molécules ne sont
habituellement pas glycolyses, a l’exception de la 12S du lupin. Les globulines 7S se
composent de trimètres de 150 à 190 KDa qui, en raison de l’absence de cystéines, ne forment
pas de pont disulfure. Elles subissent des étapes de protéolyse et de glycosylation.
21
Chapitre 3
Les prolamines
Les prolamines sont solubles dans les solutions étendues d'éthanol (65-75%). Ces
protéines ne possèdent pas de propriétés biologiques connues, elles servent de réserve d'azote,
de carbone et de soufre pour la plantule au moment de la germination. Ce sont des molécules
monomériques qui présentent un polymorphisme génétique important et, il y aura autant de
gliadines que de variétés de céréales.
Les prolamines et les gluténines sont bio synthétisées tardivement dans la graine. Ces
dernières apparaissent sous la forme de corps protéiques ❨protein bodies❩, de faible densité
❨surtout des gliadines❩, en début de maturation et de forte densité quand lr grain est à la maturité
❨présence de gliadine et de gluténine de haute masse moléculaire❩. La taille des corpuscules
protéiques varie de 0,8 m à 2 m. ces corpuscules disparaissent 30 jours après l’anthèse laissant
comme preuve de leurs existence leur membrane lipoprotéique et la mise en place d’un réseau
protéique englobant les amyloplastes. Dans le grain mature la teneur en prolamines et gluténines
et très largement supérieure a l’ensemble des protéines solubles. Les prolamines et les gluténines
sont plus connues sou l’appellation de gluten.❨ Bigwood 1972❩.
22
Chapitre 3
Ces protéines sont caractérisées par une forte teneur en acide glutamique (37 à 56%) et en
proline (15 à 30%) mais une faible teneur en acides aminés basiques (0,1 à 0,7%). La présence
de la proline engendrera des modifications de conformation et des rejets des hélices et des
feuillets et la présence de nombreux acides aminés apolaires entraînera des difficultés de mise
en conformation. Trois groupes de prolamines ont été caractérisés. Les prolamines riches en
soufre de hauts poids moléculaires (entre 30 kDa et 55 kDa) et de faibles poids moléculaire
ainsi que des gliadines pauvres en soufre (pas de cystéine) de haut poids moléculaire (entre 40
kDa et 80 kDa).❨Whitehead D.M. and Kinsella J, 1987.❩
fonctions NH3 + et 92 fonctions COO- alors que pour les prolamines on compterait 6 à 11
Les prolamines sont toutes construites selon le même schéma : une séquence N-
terminale variable de 5 à 15 résidus d'acides aminés, des parties répétitives constituées de
dodécapeptides (R) et non répétitives (NR) séparées ou non par des zones de polyglutamines
(Q) et une partie C-terminal.
Les séquences répétitives variables peuvent renfermer jusqu'à 100 résidus d'acides
aminés et sont constituées par de nombreux résidus de glutamine, de proline et d'acides aminés
hydrophobes.
23
Chapitre 3
séquences non répétitives renfermant la quasi-totalité des acides aminés soufrés (6 à 8 résidus
de cystéine) et permettent la création de 3 à 4 ponts disulfure intra caténaires. Au point de vue
de la structure secondaire, le domaine N-terminal présente une majorité de coudes béta et le
domaine C-terminal présente plutôt des conformations en hélice alpha et feuillet béta.
Les gliadines et peuvent s'associer par des liaisons non covalentes. Elles ont un
comportement agrégatif fort prononcé et forment des associations avec les gliadines de haut
poids moléculaire par l'intermédiaire de ponts disulfure intercaténaires. Il existe aussi une classe
de gliadine constituée par l'assemblage des différentes gliadines par des ponts disulfure dont la
masse moléculaire peut varier entre 100 kDa et 500 kDa.
Remarque
La conformation des gliadines monomériques peut varier en fonction des conditions
du milieu. Elles peuvent passer de l'état de pelote statistique pour des pH inférieurs à 5 (diamètre
de la molécule 70 Å) à celui de protéine globulaire compacte (diamètre de 40 Å) lorsque le pH
du milieu est supérieur à 5 et que la force ionique est très faible (voisine de zéro). Ces structures
globulaires s'agrégent pour donner des structures fibrillaires (diamètre de l'hélice 60 Å) quand
le pH est supérieur à 5 et la force ionique différente de zéro. Ces modifications de conformation
s'accompagnent de modification de l'hydrophobie de surface.
Les gliadines pauvres en soufre (gliadine ω) sont riche par contre en glutamine, proline et
phénylalanine mais l'hydrophobie de surface est inférieure aux gliadines γ, α, et β. Le domaine
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Chapitre 3
répétitif pourrait dans de nombreux cas recouvrir la totalité de la séquence.
Les gluténines sont insolubles dans l'eau mais solubles dans des solutions acides ou
basiques ou en présence d'agents chaotropiques. Elles possèdent une forme allongée (5000 Å x
17,5 Å) et une composition qui diffère de celle des prolamines. Ces molécules polymériques
sont caractérisées par des masses moléculaires importantes 500 kDa à 10000 kDa. On distingue
deux classes de gluténines. La première qui représente 20% des protéines du gluten donnent
après réduction des sous-unités de structure analogue aux gliadines de haut poids moléculaire :
ce sont les LMW-GS où 6 résidus cystéine se trouvent au niveau du domaine C-terminal et
donnent autant de ponts disulfure intracaténaires et 2 résidus de cystéine supplémentaires qui
ne peuvent donner pour des raisons d'encombrement stérique que des ponts intercaténaires.
La deuxième classe représente les HMW-GS (10% des protéines du gluten) et peuvent être
rassemblées en deux classes les κ et γ HMW-GS.❨Cheftel., Cuq et Lorient, 1985 ❩.
On peut caractériser 3 domaines pour ces molécules : un domaine N-terminal non
répétitif de 80 à 100 résidus, un domaine central répétitif de 400 à 700 résidus et un domaine
C-terminal d'une quarantaine de résidus. Les domaines N et C-terminal renferment de nombreux
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Chapitre 3
acides aminés chargés et la quasi-totalité des acides aminés soufrés. Le domaine répétitif est
constitué par la répétition d'un hexapeptide (QQPGQG) dans lequelle viendra s'insérer un
hexapeptide (YYPTSP) et un tripeptide (QQP ou QPG). Les différences entre κ et γ HMW-
GS résident au niveau des parties N-terminal et partie répétitive ainsi qu'au niveau du nombre
de résidus de cystéine (4 dans la κ HMWGS dont 3 en N-terminal et un en C- terminal ; et dans
la γ HMW GS 4 résidus en N-terminal et 1 résidu dans la partie répétitive et le domaine C-
terminal). Au point de vue de la structure secondaire on met en évidence que le domaine répétitif
est constitué par de nombreux coudes béta inverses entraînant la formation d'une spirale qui
confère les propriétés élastiques du gluten. Les domaines N et C-terminal sont sous forme
globulaire et renferment des hélices alpha.❨Cheftel., Cuq et Lorient, 1985 ❩.
Le dernier modèle proposé, celui de Bushuk prend en considération les deux modèles
précédents. Les HMW-GS sont associées par des ponts disulfure et les LMW-GS sont associées
aux HMW-GS par interactions hydrophobes. Sur cet ensemble vient s'associer les gliadines par
des liaisons faible énergie.
Le premier modèle proposé est celui de Ewart qui fait intervenir des sous-unités de
masse moléculaire voisine de 45 kDa renfermant au minimum 4 cystéines qui donneront des
ponts disulfure intra et intercaténaire. Il est possible avec ce modèle d'expliquer l'élasticité du
gluten par la cassure des ponts disulfure entraînant un allongement de la molécule et la
reformation des ponts qui permet un retour à la forme initiale.
Plusieurs modèles structuraux ont été imaginés pour expliquer les propriétés
fonctionnelles des gluténines.
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Chapitre 3
Un autre modèle proposé par Kasarda fait intervenir à la fois des interactions
hydrophobes comme dans les gliadines et covalentes. La rupture des ponts disulfure entraîne,
dans ce modèle un effondrement de la conformation et ne permet plus de revenir dans la
conformation initiale.
2-1-Notion de qualité
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Chapitre 3
meunière qui est l’aptitude d’un blé à donner un rendement élevé en farine, dotée
d’une composition répondant aux exigences de transformation et de la ménagère
et la valeur boulangère qui est l’aptitude d’une farine à donner un bon et beau
pain, (Calvel, 1973): In Baghous. (1998). Cette valeur est estimée par un essai de
panification dont on tire les mesures ou les notations sur le rendement en pâte, la
tolérance et la qualité du pain, (Mauze et al, 1972). Cependant les deux aspects de
la valeur boulangère sont, La force boulangère ou l’aptitude d’une farine à absorber
beaucoup d’eau sans se dégrader et à tolérer un pétrissage intensif. (Bourdet, 1977),
et la valeur fermentative qui dépend de la richesse en sucres fermentescibles et de
l’équilibre enzymatique de lafarine.
Différents facteurs agissent sur l’expression de la valeur en panification d’un
lot de grain de blé, il s’agit du génotype, du milieu de culture (année, lieu,
fertilisation,…) et à l’interaction génotype X milieu ; les facteurs génétiques et
environnementaux ont une influence combinée sur la valeur boulangère, (Bushuk,
1984): In Aggoun, (1990). Ces facteurs peuvent exercées leurs influence par des
variations protéiques en quantité et en qualité lesquelles expliquent pour une
grande part les variations de la qualité boulangère.
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Chapitre 3
blés suivant leur qualité.
Le zélény repose sur l’aptitude des protéines de la farine à gonfler en milieu
acide. On mesure la hauteur du dépôt obtenu après agitation et sédimentation d’une
préparation de farine en suspension dans un réactif. Son résultat est exprimé en ml.
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Chapitre 3
- Le gonflement « G » : sa valeur est la racine carré d’un volume d’air nécessaire
pour développer la bulle jusqu’à éclatement.
- L’élasticité « L » : correspond à l’extensibilité (mm). Elle est corrélée au gonflement.
— qui puisse préserver les agrégats et les complexes apparus au cours des transformations
technologiques, se révèle plus efficace pour la mise en évidence de marqueurs fonctionnels
de la qualité. L'identification de ces marqueurs sera d'ailleurs indispensable lorsqu'il s'agira,
un jour, de mettre à profit les découvertes de la biologie moléculaire et du génie génétique
pour transférer, chez les blés, les gènes intervenant directement sur la qualité technologique.
Mais ceci est une autre histoire.❨ Rolland, Chabert, 2001❩ .
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Conclusion
Conclusion
Le blé constitue l’une des cultures clés de l’agriculture mondiale. Qu‘il soit tendre ou
dur, le blé occupe une partie importante dans la ration alimentaire pour une large population
mondiale, notamment algérienne, ce qui justifie sa place au sommet de la pyramide
des transactions commerciales des graminées dans le marché mondial.
Le blé est la seule céréale donnant une farine panifiable grâce à la nature unique de ses
protéines de réserve qui permettent la formation de réseau de gluten.Le blé présent une
source alimentaire très riche en protéines.
L’appréciation de la valeur et l’utilisation de blé repose sur plusieurs caractéristiques
comme la valeur semoulière estimée par le poids de milles graines et des tests pour apprécier
la qualité technologique.
La qualité technologique d’un blé fait référence à l’utilisation à laquelle il est destiné
(production de farine, de semoule etc.…) et ceux en fonction des variétés et des conditions
de cultures. Les spécialistes préfèrent parler de valeur technologique et la définissent par des
critères précis et mesurables.
Pour évaluer la qualité technologique du blé les sélectionneurs utilisent des différents
tests technologiques tels que, l'alvéographe de Chopin, testes de sédimentation Zélény et SDS
et le test de Pelshenke.
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national de la recherche agronomique de Tunisie (INRAT). Univ. Elmanar. Tunisie.
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Année universitaire :
2019/2020 Présenté par : GHITI Nour elhouda Ines
Résumé :