Macroéconomie K. SABRI

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 340

Macroéconomie.

Pr. Karim SABRI.


Pr. Karim SABRI. 1
[email protected]
Chaine Youtube :
Pr Karim SABRI.

Pr. Karim SABRI. 2


Objectifs du cours.

 Maîtriser les concepts économiques de base,

 Comprendre l’économique en tant que


domaine traitant l’ensemble des phénomènes
économiques,

 Comprendre la place de l’économie dans le


monde vécu.
Pr. Karim SABRI. 3
Méthodologie de travail.
1- En cours :
• Suivre l’explication.
• Prendre des notes non projetés sur le tableau.
• La prise de notes doit être bonne et claire pour faciliter
la révision.
2- Après le cours :
• Recourir au support de cours (polycopié).
• Reformuler et compléter les idées.
• Bien assimiler le cours.
3- Evaluation/examen :
• Il porte sur tout ce qui est traité en cours sans utiliser
aucun document.
• Il comprendra des questions de cours et quelques
exercices.
Pr. Karim SABRI. 4
Bibliographie.
• Begg D., S. Fischer et R. Dornbusch, Macroéconomie, Dunod.
, 2004.
• Begg D., S. Fischer et R. Dornbusch, Exercices et problèmes
corrigés de Macroéconomie, Dunod, 2004.
• Béraud Alain, Introduction à l'analyse macroéconomique,
Economica, 2000.
• Blanchard O. et D. Cohen, Macroéconomie, Pearson
Education, 2002.
• Cabannes Michel, La politique macroéconomique, Armand
Colin, 1994.
• Généreux Jacques, Economie politique. Tome 2 :
macroéconomie et comptabilité nationale, Hachette, 2000.
• Jalladeau J., Introduction à la Macroéconomie, De Boek
Université coll. Prémisses, 1993.

Pr. Karim SABRI. 5


Bibliographie.
• Kempf Hubert (nouvelle édition en 2004), Macroéconomie,
Dalloz, 2004.
LAVIALLE C., Macroéconomie, Bréal, 2003.
• Luzi A., R. Topol. Initiation à la macroéconomie. Coll. HU-
économie, Hachette, 1995.
• Mankiw Gregory, Macroéconomie, DE BOECK-WESAMEL,
2003.
• Piriou J.P., La comptabilité nationale, La découverte, 1997.
• Samuelson P. et W. Nordhaus, Macroéconomie, Les Editions
d’organisation, 14ème édition, 1995.
• Wyplosz C. et M. Burda, Macroéconomie : une perspective
européenne, collection ouverture économique, Editions De
BOECK, 2002.
• Bernard JURION, Economie Politique, Editions De Boeck, 3ème
Edition, 2006.
Pr. Karim SABRI. 6
Pr. Karim SABRI. 7
Plan du cours.
• Chapitre Introductif.
• Chapitre 1 : Les agents économiques et la
macroéconomie.
• Chapitre 2 : Le circuit économique et l’équilibre
macroéconomique .
• Chapitre 3 : Les agrégats et les ratios macro-
économiques.
• Chapitre 4 : La fonction de consommation et
d’épargne.
• Chapitre 5 : L’influence des variations du niveau
général des prix NGP. (PIGOU, HICKS et Friedman)
• Chapitre 6 : La fonction d’investissement.
Pr. Karim SABRI. 8
Merci de votre
attention.

Pr. Karim SABRI. 9


Introduction.

Pr. Karim SABRI. 10


Chapitre Introductif.
• La macroéconomie s’intéresse aux questions qui
affectent la vie de tous et déterminent le destin
des nations.
Exemples :
• Le niveau de vie ou le pouvoir d’achat,
• La croissance, le chômage, l’inflation, les
exportations et les importations.
 La macroéconomie tâche de les expliquer pour
proposer des politiques économiques et de prévoir
des solutions aux phénomènes économiques.
Pr. Karim SABRI. 11
Taux de croissance.

Pr. Karim SABRI. 12


Pr. Karim SABRI. 13
Quelle est la différence
entre Politique économique
et Economie politique ?

Pr. Karim SABRI. 14


Quelle est la différence entre Politique
économique et Economie Politique ?
Politique économique : c’est la politique de
l’Etat pour intervenir dans l’économie Ex :
politique budgétaire, politique monétaire,
politique fiscale …..
Economie politique : il s’agit des sciences qui
étudient l’économie tel que le courant
classique, le courant keynésien, le courant
marxiste ….

Pr. Karim SABRI. 15


Chapitre Introductif.
• La macroéconomie se définit, par opposition à la
microéconomie, comme science qui traite d’une
façon générale les comportements des agents
économiques. (Comportements collectifs)
• La microéconomie étudie la manière dont les
ménages et les entreprises prennent leurs décisions
et des interactions entre ces décisions. (D’une
façon individuelle)
• Le périmètre d'analyse pour la microéconomie est
le marché alors que celui de la macroéconomie est
l'économie toute entière.
Pr. Karim SABRI. 16
Chapitre Introductif.
• La question du chômage est une question typique
des problématiques macroéconomiques.
• Il est largement traité dans les théories de Keynes.
• Ce dernier est le père fondateur de la
macroéconomie.
• Il a écrit la théorie générale (1936) et propose que
: «l’Etat injecte des dépenses publiques pour
diminuer le chômage.»
• La théorie de Keynes rend compte des difficultés
de l’économie de l’époque et constitue une
réponse à la crise.
Pr. Karim SABRI. 17
Chapitre Introductif.
• La microéconomie s’intéresse à l’étude des décisions
individuelles :
1. Du consommateur : (comment ils choisissent entre
deux biens ?, comment ils allouent leurs revenus
entre différentes consommations?),
2. Du producteur : (comment l’entreprise choisit ses
combinaisons de production?, quel est le niveau
d’équilibre « SR : seuil de rentabilité » d’une
entreprise ?).
• La macroéconomie est beaucoup plus globale, on dit
qu’elle est agrégée.
• On parle également d’agrégat. Le PIB, par exemple, est
une grandeur, une statistique macroéconomique.
• On peut citer la production nationale, le niveau de
consommation…
Pr. Karim SABRI. 18
Chapitre Introductif.
• La macroéconomie est le domaine de l’économie
qui s’intéresse au fonctionnement de l'économie
dans son ensemble.
• Elle raisonne sur des catégories d’agents et de
biens.
• Elle s’efforce d’expliquer les tendances suivies par
des agrégats économiques comme : le PIB, le
chômage, l’investissement « la FBCF », la
consommation, l’inflation, la balance des
paiements…
• (Macroéconomie  Analyse dynamique)
• L'enjeu de la macroéconomie est d'éclairer les
décisions de politique économique en répondant à
des questions dont l'actualité est fréquente.
Pr. Karim SABRI. 19
Chapitre Introductif.
Exemples :
• Quel sera l'effet d'une baisse d'impôts ?
• Quel est l'impact de la baisse du taux de
chômage sur l'économie ?
• Comment la croissance agit-elle sur l'activité
économique ?
• Quels avantages et quels risques y a-t-il à
adopter une monnaie unique en Europe ?

Pr. Karim SABRI. 20


Chapitre Introductif.
Donc, la science économique est divisée en deux branches
principales, à savoir : la microéconomie et la macroéconomie.

1- La microéconomie.
• La micro- économie est « la partie de l’analyse économique qui
étudie le comportement des unités individuelles de décision et
d’action économique (le consommateur, le chef d’entreprise dans
une économie de marché, le travailleur…) ». J.BREMOND et
A.GELEDAN, Dictionnaire économique et social. Hatier, 1983.
• L’analyse microéconomique porte sur un agent économique
donné (ménage, entreprise …). Elle s’intéresse à des données
individuelles plutôt qu’agrégées.
• La microéconomie commence par l’étude des décisions
individuelles des ménages et des entreprises, dans un cadre
statique et étudie sous quelles hypothèses elles sont compatibles.
Elle rend compte des interactions entre les individus ou les agents.

Pr. Karim SABRI. 21


Quels sont les trois
principaux domaines de
la microéconomie?

Pr. Karim SABRI. 22


Chapitre Introductif.
• L’analyse microéconomique relève de l’individualisme
méthodologique et prend pour point de départ l’analyse
économique à l’échelle d’un agent économique.
• Elle choisit un agent type puis, pour passer aux grandeurs
globales (la consommation par exemple), elle propose
d’agréger les décisions individuelles.
• Elle interprète le comportement d’individus ou d’entreprises
qui prennent des décisions, s’informent, choisissent des
stratégies.
• Les trois principaux domaines de la microéconomie sont :
 La formation des prix ;
 La détermination de ce qui va être produit ;
 La distribution des revenus au niveau de l’entreprise.
 Le souci principal de la microéconomie est l’allocation
optimale des ressources rares.

Pr. Karim SABRI. 23


L’individualisme méthodologique
• L’individualisme méthodologique prend pour
point de départ l’analyse économique à
l’échelle d’un agent économique.
• Elle choisit un agent type puis, pour passer
aux grandeurs globales (la consommation par
exemple), elle propose d’agréger les décisions
individuelles.
• Donc, il s’agit du fait d’analyser le
comportement d’un seul agent économique
et le généraliser par la suite à toute la
société.
Pr. Karim SABRI. 24
Chapitre Introductif.
2- La macroéconomie.
• La macro- économie s’intéresse à un ensemble d’agents économiques
regroupés selon un critère donné (nation, région, entreprises,
consommateurs …). Elle se base sur des variables agrégées.
• Elle porte sur une vision générale de la vie économique en considérant
la dimension d’ensemble, l’allure de fonctionnement de l’économie
(son apparence) plutôt que le fonctionnement des différentes parties
qui la composent.
• Elle se place le plus souvent dans un cadre dynamique et étudie les
variations de l’économie au cours du temps.
• Elle se donne pour tâche d’expliquer la détermination et l’évolution de
variables économiques (exemple : le produit national, le niveau des
prix, les taux d’intérêt, le niveau de l’emploi, le taux de change et le
taux de croissance de l’économie.)
 La macroéconomie s’intéresse aux relations entre les grandeurs
globales. Le point de départ se situe à l’échelle de tous les agents
économiques.

Pr. Karim SABRI. 25


Quels sont les trois
principaux domaines de
la macroéconomie?

Pr. Karim SABRI. 26


Chapitre Introductif.
• La macroéconomie désigne la partie de la théorie économique
s’intéressant :
• Aux faits économiques concernant des grands ensembles, pays,
branches, agrégats de production, d’investissements…
• Aux interdépendances entre un ensemble significatif de variables
globales synthétisant l’évolution du système économique. Par
exemple, le volume de la production dépendra de celui des
investissements, qui conditionneront l’emploi…
• A la totalité de l’ensemble économique : chaque fait ne prend
son sens que par rapport à une structure qui règle l’évolution du
système. (Le taux d’épargne et le comportement d’investissement
des chefs d’entreprises).
• Bref, la macroéconomie est l'approche théorique qui étudie
l’économie à travers les relations qui existent entre les grands
agrégats économiques : le revenu, l'investissement, la
consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc.

Pr. Karim SABRI. 27


Pr. Karim SABRI. 28
Expliquez le problème
de no bridge?

Pr. Karim SABRI. 29


Chapitre Introductif.
Remarques .
La macroéconomie est divisée en un certain nombre de branches :
l’économie monétaire, l’économie internationale, l’économie
publique, la théorie de la croissance.
La macroéconomie constitue l'outil essentiel d'analyse des
politiques économiques des États ou des organisations
internationales. Ses objectifs sont multiples : plein emploi,
stabilité des prix, taux de croissance élevé, stabilité de taux de
change…
Les conclusions de l’analyse microéconomique ne sont pas
forcément généralisables au niveau macroéconomique.
Le passage de la microéconomie à la macroéconomie n’est pas
toujours évident, car ce qui est vrai pour l’individu ne l’est pas
forcément pour le groupe.
La difficulté de passage de l’analyse microéconomique à l’analyse
macroéconomique s’appelle le problème de no bridge.
Pr. Karim SABRI. 30
Plein emploi
• C’est le fait d ’employer
pleinement toutes les capacités
de production.
• Il s’agit du facteur humain « L » et
du facteur technique « Les
machines K »
Pr. Karim SABRI. 31
Quels sont les points de
divergence entre la
microéconomie et la
macroéconomie?

Pr. Karim SABRI. 32


Pr. Karim SABRI. 33
Pr. Karim SABRI. 34
Chapitre 1 :
Les agents
économiques et la
macroéconomie.
Pr. Karim SABRI. 35
Questions de réflexion.

1. Quels sont les agents économiques que vous


connaissez?
2. Quelles sont leurs fonctions respectives?
3. Quelles sont leurs ressources principales?

A vos crayons et papiers svp !

Pr. Karim SABRI. 36


Chapitre 1 : Les agents économiques
et la macroéconomie.
• Section I. Classification selon 3 critères.
• Section II. Les secteurs institutionnels.
1- Les ménages.
2- Les institutions non financières SQSNF.
3- Les institutions financières.
4- Les entreprises d’assurance.
5- Les administrations publiques.
6- Les administrations privées.
7- Le reste du monde ou l’extérieur.

Pr. Karim SABRI. 37


Chapitre 1 : Les agents économiques
et la macroéconomie.
Section I. Classification des agents
économiques.
• Face au grand nombre d’agents économiques,
il apparaît souhaitable de les regrouper en
catégories homogènes.
• On retiendra trois critères de classification :
1- Critère sociologique,
2- Critère fonctionnel,
3- Critère institutionnel.
Pr. Karim SABRI. 38
Quels sont les trois
critères de classification
des agents économique?
Expliquez.

Pr. Karim SABRI. 39


Section I. Classification des agents
économiques.
1. Critère sociologique : les individus sont regroupés, par
exemple, en classe bourgeoise, classe moyenne et classe
ouvrière.
2. Critère fonctionnel : dans ce cas, les agents
économiques seront regroupés selon leur fonction
principale :
– La production,
– La consommation,
– L’accumulation. (des capitaux, des richesses : Exemple
Banques de dépôt, Assurances « assurance vie »)
3. Critère institutionnel : cette classification est la plus
classique où les agents économiques seront regroupés
en :
– Ménages, (Mén)
– Entreprises, (Ent)
– Et administrations. (Adm)Pr. Karim SABRI. 40
Selon le critère institutionnel,
quels sont les agents
économiques que vous
connaissez?

Pr. Karim SABRI. 41


Section II. Les secteurs institutionnels.
• 1- Les ménages. (Mén)
• 2- Les institutions non financières. (Ent)
• 3- Les institutions financières. (Ent)
• 4- Les entreprises d’assurance. (Ent)
• 5- Les administrations publiques. (Adm)
• 6- Les administrations privées. (Adm)
• 7- Le reste du monde ou l’extérieur. (???)

Pr. Karim SABRI. 42


Quelles sont les
conditions à réunir pour
parler d’un Ménage?

Pr. Karim SABRI. 43


1- Les ménages.
Définition :
• Un ménage se définit comme étant une
cellule sociale homogène constituée
d’individus qui :
1. Mettent en commun une partie ou la totalité
de leur revenu et de leur patrimoine,
2. Et qui consomment collectivement certains
types de biens et de services (principalement
de la nourriture et des services de logement).
Pr. Karim SABRI. 44
Quelles sont les
fonctions du Ménage et
quelles sont les
catégories de leurs
revenus?
Pr. Karim SABRI. 45
1- Les ménages.
Exemple de ménage :
• Une famille, un célibataire, une caserne militaire, l’internat, une
prison, un entrepreneur individuel « entreprise personne
physique : exemple un salon de coiffure » , etc..
Fonction principale :
1. Consommer et,
2. Produire des biens et des services marchands non financiers.
(En tant qu’entrepreneurs individuels « entreprise personne
physique » ).
Ressources principales :
1. Rémunération des facteurs de production (capital et travail :
Rente, bénéfice, dividendes, plus-value, salaire, traitement,
appointement),
2. Transferts effectués par les autres secteurs (Etat : allocations
familiales, ASBL : aides, Reste du monde : RME ou MRE …)
3. Produits de la vente « CA Pr.: entreprise
Karim SABRI.
personne physique » 46.
2. Les institutions non financières SQSNF.
• L’entreprise selon l’INSEE (Institut National de la
Statistique et des Études Économiques) :
« L'entreprise est constituée de l'ensemble des agents
économiques (...) dont la fonction économique
principale est de produire des biens et services
s'échangeant habituellement sur un marché, c'est-à-
dire destinés à la vente ». Marchand.
• La théorie moderne des organisations donne une
définition plus contemporaine de l’entreprise : « C’est
un système finalisé et ouvert sur son environnement. »
• « Elle est autonome et essaie de s’adapter aux
changements continuels S. Régulé de ses clients,
concurrents, fournisseurs, techniques, etc.. ».

Pr. Karim SABRI. 47


Quelle est la différence
entre société et quasi
société ?

Pr. Karim SABRI. 48


Réponse
• Pour parler de société, il faut réunir deux
conditions :
1. Autonomie juridique,
2. Autonomie financière et comptable,
• Donc Maroc Télécom est une société
mais les points de vente et les agences
Maroc Télécom sont considérés comme
des Quasi-sociétés.
Pr. Karim SABRI. 49
2. Les institutions non financières.
• Les institutions non financières ou les sociétés
et quasi sociétés non financières SQSNF.

Fonction principale :
• Produire des biens et des services marchands
non financiers destinés à la vente.

Ressources principales :
• Produits de la vente.
Pr. Karim SABRI. 50
Quelle est la différence
entre une entreprise non
financière et une
entreprise financière ?

Pr. Karim SABRI. 51


Réponse.
• Pour répondre à cette question, il faut se référer
au marché sur lequel l’entreprise exerce son
activité.
1. Pour les SQSNF, elles sont concernées par :
• Les marchés réels « physiques » : Le marché des
biens et services, le marché des biens de
production et le marché de l’emploi ou du travail.
2. Pour les SQSF, il s’agit des marchés financiers
comme suit :
• Marché de change, marché des capitaux, marché
bancaire, marché monétaire et marché boursier.
Pr. Karim SABRI. 52
3- Les institutions financières.
Définition :
• Ensemble des sociétés dont la fonction principale
consiste à fournir des services d'intermédiation
financière.
• Les institutions financières incluent les banques et
les organismes spécialisés de crédit (avec à leurs
têtes la BAM Bank Al-Maghrib), et les OPCVM :
Organismes de Placement Collectif des Valeurs
Mobilières (Ex : SICAV et FCP).
• Elles sont désignées généralement par l’expression
: « Institutions financières ou les SQSF ».
Pr. Karim SABRI. 53
3- Les institutions financières.
Fonction principale :
• Financer, c’est-à-dire collecter, transformer et
répartir des disponibilités financières, ou gérer
les moyens de financement. « Loi des grands
nombres »

Ressources principales :
• Fonds provenant des engagements financiers
contractés (dépôts à vue et à terme,
obligations,…).

Pr. Karim SABRI. 54


4 - Les entreprises d’assurance.

Définition :
• Les entreprises d’assurance sont composées
de l’ensemble des sociétés financières dont la
fonction principale est assurer c’est-à-dire qui
consiste à fournir des services
d'intermédiation financière résultant de la
mutualisation des risques.

Pr. Karim SABRI. 55


4 - Les entreprises d’assurance.
Fonction principale :
• Assurer, c’est-à-dire garantir un paiement en
cas de réalisation d’un risque et rendre ce
dernier collectif.
Ressources principales :
• Primes contractuelles ou cotisations sociales
volontaires.

Pr. Karim SABRI. 56


5- Les administrations publiques.
Définition :
• Les administrations publiques sont instituées
par décision politique et elles exercent un
pouvoir législatif, judiciaire ou exécutif sur
d’autres unités institutionnelles dans un
espace donné.
Exemple :
• Etat, collectivités locales, universités
publiques, communes urbaines.
Pr. Karim SABRI. 57
Quelles sont les 2
principales fonctions de
l’administration publique ?

Pr. Karim SABRI. 58


5- Les administrations publiques.
Fonctions principales :
1. Fournir des biens et services à l’ensemble de
la collectivité ou aux ménages en exerçant
des activités de production non marchandes,
qu’elles financent par le produit de l’impôt
ou d’autres recettes,
2. Redistribuer les revenus et les richesses au
moyen de transferts.

Pr. Karim SABRI. 59


5- Les administrations publiques.
Ressources principales : « T »
• Prélèvements obligatoires (impôts,
cotisations sociales obligatoires) effectués sur
les autres secteurs et qui sont reçus
directement ou indirectement.
Dépense principale : « G »
• Financement de l’éducation, de l’armée, de la
justice, de la police…

Pr. Karim SABRI. 60


6. Les administrations privées.
Fonction principale :
• Produire des services non marchands réservés à
des groupes particuliers de ménages et / ou
produire, sans but lucratif, des services non
marchands destinés aux ménages.
(IPSBL : institutions privées sans but lucratif)
Exemple :
• Associations ASBL, syndicats…
Ressources principales :
• Contributions volontaires effectuées par les
ménages et, éventuellement, vente de services
marchands.
Pr. Karim SABRI. 61
Quelles sont les
différences entre Adm.
Publique et Adm. Privée?

Pr. Karim SABRI. 62


Réponse.
Pour l’Administration publique, le service non
marchand est assuré à tout le monde, par
contre pour l’administration privée, ce service
est accordé à une catégorie spéciale de
ménage.
Pour l’Administration publique, le
financement est obligatoire, par contre pour
l’administration privée le financement est
volontaire.

Pr. Karim SABRI. 63


7. Le reste du monde ou l’extérieur.

Définition :
• Le reste du monde se définit comme
l’ensemble des individus, organisations et
institutions situés géographiquement ou
juridiquement en dehors de l’espace
économique national.

Pr. Karim SABRI. 64


7. Le reste du monde ou l’extérieur.
Fonction principale :
• Echanger avec des agents économiques
nationaux. (Pas précise!!)
Ressource principale :
• Le produit des exportations des biens et
services. (Pas précis non plus!!)
Dépense principale :
• L’importation des biens et services extérieurs.
Pr. Karim SABRI. 65
A compléter svp.

Pr. Karim SABRI. 66


Résumé.

Pr. Karim SABRI. 67


Exercice.
PART DU REVENU DES MENAGES ET DES ENTREPRISES, EN France, DANS LE PIB EN %.

• 1 – Pourquoi, pour chaque type de revenu et pour chaque année, le total n’est-il
pas égale à 100?
• 2 – Entre 1980 et 1997, quelle catégorie d’agent économique a profité de
l’évolution de la répartition primaire ? Comment ceci s’explique-t-il ?
• 3 - Qu'est-ce qui a changé entre la période 1970 -1980 et celle de 1980-1997 pour
les revenus primaires des ménages et ceux des entreprises ?
• 4 – Après redistribution, la part du PIB revenant aux ménages augmente-t-elle ou
diminue-t-elle par rapport à celle dans les revenus primaires ? Comment peut-on
l’expliquer ?
• 5 – Comment a varié, entre 1970 et 1997, la part du revenu disponible revenant
aux entreprises ? Calculer et interpréter le taux d’évolution de cette part pour les
2 années?
• 6 – Entre 1980 et1997, comment le revenu disponible des ménages a évolué?
Pr. Karim SABRI. 68
Solution.
Remarque.
• La répartition finale du revenu disponible des agents
diffère sensiblement de celle de leurs revenus
primaires, du fait de la redistribution avec
prélèvement d’impôts et cotisations puis versement
de prestations et transferts.
• Le revenu primaire des ménages est composé de
salaires privés et publics et de revenus de la propriété
(Rente), qu’il s’agisse de revenus des entrepreneurs
individuels (agriculteurs, commerçants, etc..), des
loyers reçus par les propriétaires de biens immobiliers
ou des revenus de placements financiers (Plus-value,
intérêts ou dividendes). Généralement, les salaires
privés constituent la grande part de ce revenu.

Pr. Karim SABRI. 69



Solution.
1 – Pourquoi, pour chaque type de revenu et pour chaque
année le total n’est-il pas égal à 100 ?
Le PIB ne se répartit pas seulement entre les ménages et les
entreprises. Il y a d’autres agents économiques :
• Les associations,
• L’Etat,
• Etc.
• 2 – Entre 1980 et 1997, quelle catégorie a profité de
l’évolution de la répartition primaire ?et comment cela
s’explique t’il ?
• Hypothèse 1 : Ce sont les entreprises qui en ont le plus
profité. En effet, ce sont les entreprises qui "décident" via les
salaires du revenu des ménages. Par conséquent, elles
peuvent décider de limiter la hausse des salaires ou le
contraire.
• Hypothèse 2 : La machine qui remplace l’Homme.
• Hypothèse 3 : Délocalisation.
Pr. Karim SABRI. 70
Solution.
• 3 – Qu’est ce qui a changé entre la période 1980-1997 et celle de
1970 -1980 pour les revenus primaires des ménages et ceux des
entreprises ?
• L’évolution de la répartition (on parle ici de pourcentages, pas de
volume) du revenu primaire entre entreprises et ménages est la
suivante :
1. Sur la période 1970-1980, le revenu primaire des ménages
augmente en proportion, tandis que celui des entreprises baisse.
2. Sur la période 1980-1997, c’est le contraire qui se passe.
• 4 – Après redistribution, la part du PIB revenant aux ménages
augmente-t-elle ou diminue-t-elle par rapport à celle dans les
revenus primaires ? Comment peut-on l’expliquer ?
• Après redistribution, la part du PIB revenant aux ménages diminue
: les impôts et cotisations paient en effet les prestations sociales et
les transferts, mais également des services "régaliens" (armée,
police, justice, etc.)
Pr. Karim SABRI. 71
Solution.
• 5 – Comment a varié entre 1970 et 1997 la part du
revenu disponible revenant aux entreprises ? Calculer
et interpréter le taux d’évolution de cette part pour
les 2 années?
• Il a chuté, puis il y avait une reprise et à la fin on a une
légère augmentation.
• Taux d’évolution = {[( 9.8 - 8.2 ) /8.2] * 100} = 19.50%.
• En comparaison des deux années, cette part a
augmenté de presque 20%.
• 6 – Entre 1980 et 1997, comment le revenu disponible
des ménages a évolué?
• On ne peut pas savoir, car on doit également connaitre
l’évolution du PIB pour la même période.

Pr. Karim SABRI. 72


Chapitre 2 :
Le circuit économique
et l’équilibre
macroéconomique .

Pr. Karim SABRI. 73


Pr. Karim SABRI. 74
Chapitre 2 : Le circuit économique et
l’équilibre macroéconomique .

I. Définitions préliminaires.
II. Le circuit économique simplifié.
III. Le circuit économique complexe.
IV. Economie ouverte (Reste du monde).

Pr. Karim SABRI. 75


I. Définitions préliminaires.
1- Le circuit économique
• Le circuit économique décrit l’ensemble des
opérations qui s’établissent entre tous les acteurs
de la vie économique.
• C’est un schéma qui résume les relations qui se
produisent entre les agents économiques.
• Ces relations sont des flux économiques.
• Un flux économique représente les déplacements
d’une grandeur économique d’un agent vers un
autre.
• Généralement, à l’occasion d’un flux réel, il y a un
flux monétaire.
Pr. Karim SABRI. 76
Quelles sont les
catégories de flux que
vous connaissez
(Flux # Stock)?
Pr. Karim SABRI. 77
I. Définitions préliminaires.
2- Un flux
• On distingue entre 2 types de flux :
1. Les flux réels ou physiques qui représentent
les échanges permettant de créer et
d’acquérir le produit national,
2. Les flux monétaires qui représentent la
contrepartie monétaire de la production.
(les revenus monétaires distribués et les
dépenses monétaires de consommation).
Pr. Karim SABRI. 78
I. Définitions préliminaires.
3- Un stock
• Un stock est une grandeur économique possédée à un
moment donné par un agent économique.
Remarque :
 Un flux est une variable économique mesurée entre
deux périodes,
 Le stock est une variable mesurée en une date précise.
Exemple :
• Pour une entreprise industrielle, les produits finis non
demandés par les clients constituent un stock, par
contre les produits finis facturés est un flux.
• L’ illustration de « La baignoire d’eau ».

Pr. Karim SABRI. 79


II. Le circuit
économique
simplifié

Pr. Karim SABRI. 80


II. Le circuit économique simplifié
II. 1. Economie fermée à 2 secteurs :
ménages et entreprises.
• Les entreprises (SQSNF) utilisent les facteurs de
production fournis par les ménages pour
produire les biens de consommation (H1)
destinés à la consommation finale des ménages.
• Les ménages procurent aux entreprises un
service productif sous la forme de travail et
reçoivent en contrepartie, un revenu qui est
entièrement dépensé (H2) pour acheter les biens
de consommation.
• La figure 1 représente le circuit économique
élémentaire :
Pr. Karim SABRI. 81
II. 1. Economie fermée à 2 secteurs :
ménages et entreprises.

Pr. Karim SABRI. 82


II. 1. Economie fermée à 2 secteurs :
ménages et entreprises.
• Les flux physiques ou réels sont caractéristiques
des échanges permettant de créer et d’acquérir
le produit national Y. (PN)
• Les flux monétaires représentent la contrepartie
monétaire de la production, c’est-à-dire :
1. Les revenus monétaires distribués R. (RN)
2. Les dépenses monétaires de consommation C.
(DN)
• Dans ces conditions, il y a identité entre le
produit Y, le revenu R et la dépense C.

Pr. Karim SABRI. 83


II. 1. Economie fermée à 2 secteurs :
ménages et entreprises.
• Si l'on fait la somme de toutes les productions en
valeur réalisées par toutes les unités productives
résidentes, le chiffre obtenu correspondra au
produit national (PN).

• Si l'on fait la somme de toutes les rémunérations


perçues par tous les résidents, le chiffre obtenu
correspondra au revenu national (RN).

• Si l'on fait la somme de toutes les dépenses


effectuées par tous les agents, le chiffre obtenu
correspondra à la dépense nationale (DN).
Pr. Karim SABRI. 84
II. 1. Economie fermée à 2 secteurs .

PN = RN = DN
• A partir du produit constitué de biens de
consommation, on fait correspondre un flux
monétaire de revenus (salaires, profits) à la dépense
qui permet de se procurer le produit.
• D’un point de vue comptable, le produit national Y
coïncide avec le PIB (en économie fermée : PIB = PNB).
• Les revenus distribués R sont équivalents au RNB
Revenu national brut, contrepartie de la production.
Pr. Karim SABRI. 85
II. Le circuit économique simplifié
II. 2. Epargne des ménages et investissement des
entreprises.
• Supposons qu’en plus des biens de consommation
destinés aux ménages, les entreprises produisent
également des biens d’investissement (H1) (biens
d’équipement ou FBCF : formation brute du capital
fixe) servant à accroître leurs capacités de production.
• Pour financer leur formation de capital, les entreprises
peuvent emprunter les fonds nécessaires sur le
marché financier (Epargne des ménage : Saving) (H2)
 (VMP : valeurs mobilières de placement dont les
intérêts et dividendes sont versés aux détenteurs de ces
titres financiers (les ménages).)
• Les ménages vont pouvoir acheter des actions et des
obligations grâce à l’épargne qu’ils auront constituée.
Pr. Karim SABRI. 86
Quels sont les
différents modes de
financement ?

Pr. Karim SABRI. 87


Quels sont les différents modes de
financement ?
• Il s’agit des modes suivants :
1. Autofinancement : lorsque l’entreprise
compte sur ses propres moyens (Réserves).
2. La finance indirecte : grâce à l’intermédiation
de la banque.
3. La finance directe : lorsque les ménages
financent directement l’entreprise sans
passer par la banque : exemple : l’achat des
actions à la bourse.
Pr. Karim SABRI. 88
II.2. Epargne des ménages et
investissement des entreprises.
• La production constitue l’offre globale (mesurée
par le PIB, c’est-à-dire Y) dont les emplois sont
destinés à satisfaire la demande globale, c’est-à-
dire :
1. Les besoins de consommation (C) des ménages,
2. Et les besoins d’investissement (I) des
entreprises.
• On peut donc écrire la relation comptable
d’équilibre entre l’offre et la demande globale
en économie fermée comme suit :

Pr. Karim SABRI. 89
II.2. Epargne des ménages et
investissement des entreprises.
• Le revenu national R est identique au produit Y
et il se décompose en revenus du travail
(salaires) et revenus du capital (profits : intérêts
et dividendes) :

• Enfin, sur le plan de l’utilisation du revenu, les
ménages affectent une partie de leur revenu R
à la consommation C et l’autre partie, à
l’épargne S. On obtient donc:

Pr. Karim SABRI. 90
II.2. Epargne des ménages et
investissement des entreprises.

Pr. Karim SABRI. 91


II.2. Epargne des ménages et
investissement des entreprises.
• L’épargne totale (ménages et entreprises)
représente, par définition, la partie non
dépensée du revenu et s’interprète comme une
fuite de monnaie dans le circuit économique.
• L’investissement correspond au contraire à une
injection de monnaie dans le circuit
économique.
• Aussi, l’équilibre (S = I) s’interprète comme une
égalité entre les fuites et les injections :

Pr. Karim SABRI. 92


Le circuit
économique
complexe.
« Fermée »
Pr. Karim SABRI. 93
Quelles sont les différentes
composantes du budget
public
(Recettes T – Dépenses G)?

Pr. Karim SABRI. 94


III. Le circuit économique complexe.
III.1. Introduction de l’Etat.
• Son rôle est spécifique en tant que décideur de la politique
économique (notamment, la politique budgétaire) consiste à
intervenir dans le circuit économique par l’intermédiaire de
ses dépenses et de ses recettes.
• Les dépenses publiques G, comprennent :
1. La consommation finale, c’est-à-dire les dépenses de
fonctionnement de l’Etat (essentiellement, les salaires des
fonctionnaires : traitements ou appointements).
2. Les investissements publics (la FBCF des administrations
publiques concerne les grands travaux publics, ou la
construction d’universités, par exemple).
3. Les transferts versés par l’Etat au secteur privé (par exemple,
les subventions d’exploitation versées à certaines entreprises
ou en capital : Les subsides en capital).
Il s’agit d’injection de monnaie dans le circuit économique.
Pr. Karim SABRI. 95
III.1. Introduction de l’Etat.
• Les recettes publiques T sont constituées par :
1. Les impôts (directs et indirects),
2. Et les diverses taxes prélevées auprès des autres
secteurs (ménages IR et entreprises IS).
 Les recettes publiques sont soustraites du
système économique privé (ménages et
entreprises) au seul bénéfice de l’Etat et sont donc
considérées comme une fuite hors du circuit
(même si les recettes vont servir ensuite à financer
une partie des dépenses).

Pr. Karim SABRI. 96


III. Le circuit économique complexe.
III.2. Introduction de l’Etat et équilibre
macroéconomique.
• L’offre globale Y est constituée par la somme des
valeurs ajoutées (Y = PIB) par les trois secteurs:
• Ménages, Entreprises et Etat.
• La demande globale comprend :
1. La consommation C (Demande des ménages),
2. L’investissement I (Demande des entreprises),
3. Et les dépenses publiques G (Demande de l’Etat).
• L’équilibre s’écrit 

Pr. Karim SABRI. 97


III.2. Introduction de l’Etat et équilibre
macroéconomique.

Pr. Karim SABRI. 98


III.2. Introduction de l’Etat et équilibre
macroéconomique.

Pr. Karim SABRI. 99


III.2. Introduction de l’Etat et équilibre
macroéconomique.
• 

• L’équilibre comptable macroéconomique est donc


réalisé lorsque la somme de l’épargne et des impôts
est égale à la somme de l’investissement et des
dépenses publiques.
• Nous avons déjà remarqué que l’épargne et les impôts
constituent une fuite dans le circuit économique tandis
que l’investissement privé et les dépenses publiques
sont, au contraire, une injection dans le circuit.
Total des fuites = Total des injections.

Pr. Karim SABRI. 100


III.2. Introduction de l’Etat et équilibre
macroéconomique.
• Il est également possible d’écrire la relation 9 :

• =>

• On constate que l’équilibre globale d’une économie


fermée (avec Etat) s’obtient lorsque l’écart entre
l’épargne et l’investissement (S-I) égalise le déficit (ou
excédent) budgétaire (G-T).
• La différence (S - I) peut s’interpréter comme la
capacité (ou le besoin) de financement des agents
privés.
• Le solde budgétaire (T - G) représente la capacité (ou
le besoin) de financement des agents publics.
Pr. Karim SABRI. 101
Pr. Karim SABRI. 102
IV - Economie
ouverte.

Pr. Karim SABRI. 103


IV - Economie ouverte.
IV.1. Introduction du Reste du monde.
• L’économie nationale entretient maintenant des
échanges commerciaux avec le reste du monde.
• Cette ouverture au commerce international ( la
DIT : la Division Internationale du Travail) se
matérialise par les importations M et les
exportations X de l’économie considérée qui
comprend donc :
 Les ménages, les entreprises, l’Etat et le reste
du monde.
Pr. Karim SABRI. 104
Y + ??? = C + I + G ???
• M : Offre ou Demande ?
• M : Fuite ou injection ?
• X : Offre ou Demande ?
• X : Fuite ou injection ?

Pr. Karim SABRI. 105


Y+M=C+I+G+X
• M : Offre ou Demande ?
• M : Fuite ou injection ?
• X : Offre ou Demande ?
• X : Fuite ou injection ?
Pr. Karim SABRI. 106
IV.1. Introduction du Reste du monde.
• Les importations, qui sont une composante de
l’offre globale, donnent lieu à des paiements en
monnaie (surtout en devises) de la part de
l’économie nationale et constituent une fuite de
monnaie du circuit économique national.
• Les exportations, qui constituent la demande
extérieure, se concrétisent par des versements
du reste du monde à l’économie nationale et
représentent donc une injection de monnaie
dans le circuit économique nationale.

Pr. Karim SABRI. 107


IV - Economie ouverte.
IV.2. Economie ouverte et équilibre
macroéconomique.

Pr. Karim SABRI. 108


IV.2. Economie ouverte et équilibre
macroéconomique.

Pr. Karim SABRI. 109


IV.2. Economie ouverte et équilibre
macroéconomique.

Pr. Karim SABRI. 110


IV.2. Economie ouverte et équilibre
macroéconomique.

Pr. Karim SABRI. 111


Pr. Karim SABRI. 112
Exercice.

Pr. Karim SABRI. 113


Exercice.
• Dans une économie ouverte, on va supposer que les entreprises ont
vendu, sur une année, 3640 Milliards d’Euros (ME) aux ménages,
1130 ME aux administrations publiques, exporté 400 ME et importé
la même somme.
• Elles ont versé 3240 ME de revenus aux ménages et 1560 ME de
prélèvements obligatoires aux administrations publiques.
• Les ménages ont, de leur côté, versé 1800 ME de prélèvements
obligatoires, épargné 100 ME, reçu 800 ME de salaires des
administrations publiques et 1500 ME de transferts.
• Les crédits ont représenté 30 ME pour les entreprises et 70 ME pour
les administrations publiques.
Questions :
1. Quels sont les agents économiques qui sont intéressés par ces
opérations ?
2. Etablissez l’équilibre ressources/emplois au niveau de chaque agent
économique. (Plusieurs tableaux ou Bilans)
3. Présentez ces agents économiques et leurs flux monétaires dans un
schéma.
Pr. Karim SABRI. 114
Solution.
1. Quels sont les agents économiques qui sont
intéressés par ces opérations ?
Il s’agit des agents suivants :
 Les institutions non financières SQSNF,
 Les ménages,
 L’Etat ou Administrations publiques,
 Les institutions financières (Banques),
 Et le reste du monde.

Pr. Karim SABRI. 115


Exemple de bilan « SQSNF »

Pr. Karim SABRI. 116


Pr. Karim SABRI. 117
2. Etablissez l’équilibre ressources /emplois au niveau
de chaque agent économique.

Pr. Karim SABRI. 118


SQSNF et circuit économique.

Pr. Karim SABRI. 119


Solution.

Pr. Karim SABRI. 120


Ménage et circuit économique.

Pr. Karim SABRI. 121


Solution.

Pr. Karim SABRI. 122


Etat et circuit économique.

Pr. Karim SABRI. 123


Solution.

Pr. Karim SABRI. 124


Institutions financières et circuit économique.

Pr. Karim SABRI. 125


Solution.

Pr. Karim SABRI. 126


Reste du monde et circuit économique.

Pr. Karim SABRI. 127


Solution.

Pr. Karim SABRI. 128


Chapitre 3 :
Les agrégats et les
ratios macro-
économiques.
Pr. Karim SABRI. 129
Quelle est la
différence entre un
agrégat et un ratio?

Pr. Karim SABRI. 130


Chapitre 3 : Les agrégats et les ratios
macro-économiques.
• Introduction.
• I - La valeur ajoutée. (VA)
• II - Les enjeux de la répartition de la VA.
• III - Le P.I.B.
• IV - Le taux de croissance économique.
• V - Le PIB nominal et le PIB réel.
• VI - Le PNB ou (RNB) et le PIB ou (RIB).
• VII - Relation entre les agrégats : les ratios.

Pr. Karim SABRI. 131


Quels sont les objectifs
des agrégats
économiques?

Pr. Karim SABRI. 132


Introduction.
• Les agrégats sont des grandeurs économiques
globales très significatives (indicateurs)
caractéristiques mesurant l’activité économique d’une
société donnée. Ils peuvent également permettre :

1. Des comparaisons dans l’espace ou dans le temps


(pour calculer par exemple la croissance économique
mesurée par le taux de variation du PIB).
2. D’analyser l’évolution économique d’un pays.
3. D’exprimer les réalisations d’un pays en volumes ou
en valeurs.

Pr. Karim SABRI. 133


Quelle est la différence
entre un agrégat brut
et un agrégat net?
« FBCF # FNCF »
Pr. Karim SABRI. 134
Introduction.
• L’agrégat peut être brut ou net :

• Agrégat brut : il inclut la consommation du capital


fixe (amortissements) ;

• Agrégat net : il exclut les dotations aux


amortissements (consommation du capital fixe) ;

 Agrégat net : Agrégat brut – CCF (consommation


du capital fixe).

Pr. Karim SABRI. 135


Donnez la définition
de la valeur ajoutée
VA?

Pr. Karim SABRI. 136


Pr. Karim SABRI. 137
I – La valeur ajoutée 1.
• Au sein d'une économie, la valeur ajoutée mesure
la richesse générée par l'activité de production de
biens et de services de tous les agents
économiques, notamment des entreprises.
• La valeur ajoutée permet de générer l'ensemble
des revenus primaires qui seront distribués aux
agents économiques ayant participé à sa
formation.
• La somme de toutes les valeurs ajoutées
représente en effet le PIB, c'est-à-dire la valeur de
la production réalisée sur une période sur un
territoire donné, donc l'ensemble des revenus
générés par l'activité économique. (Y = R)

Pr. Karim SABRI. 138


Exemple « Menuiserie X »
• Bois
• Cole
• Acier
• Electricité …. etc
• .
• Total : 20 ME Tables
220 ME
Richesse réalisée = 220 – 20 = 200 ME
VA = CA – CI = 220 – 20
VA = 200 ME
∑VA = PIB
Pr. Karim SABRI. 139
I – La valeur ajoutée 2.
• Lorsqu'elle réalise sa fonction économique,
l'entreprise génère un supplément de richesse.
• Elle réalise en effet une « valeur ajoutée », qui
correspond à la différence entre le prix auquel le
bien ou service fini est vendu sur le marché et le
coût des éléments ( matières premières, biens
intermédiaires… ) qu'elle a du incorporer dans
son processus de production.
• Pour l’INSEE (Institut National de la Statistique et
des Études Économiques) , la valeur ajoutée est
définie comme le solde du compte de
production.
• Elle est donc égale à la valeur de la production
diminuée des consommations intermédiaires.
Pr. Karim SABRI. 140
Compte de production.

Emplois Ressources

CI : 20 ME Production : 220 ME

Solde (VA) : 200

Total : 220 ME Total : 220 ME


Pr. Karim SABRI. 141
I – La valeur ajoutée 2.
• La valeur ajoutée est donc la richesse réelle créée
par une entreprise du fait de son activité
productrice.
• On la détermine en faisant le calcul suivant :
Valeur Ajoutée = Production vendue -
Consommations Intermédiaires.
• Il faut alors se pencher sur la notion de
consommations intermédiaires.
• Pour l'INSEE, c'est la valeur des biens et services
transformés ou entièrement consommés au
cours du processus de production.

Pr. Karim SABRI. 142


I – La valeur ajoutée.

Pr. Karim SABRI. 143


I – La valeur ajoutée.

Pr. Karim SABRI. 144


I – La valeur ajoutée.
• Richesse produite = valeur produite par une
entreprise.
• VA = Chiffre d’affaires (valeur de ses ventes
hors TVA) – consommations intermédiaires.
• Remarque : Il ne faut pas confondre valeur
ajoutée et bénéfice. En effet, la valeur ajoutée
est supérieure aux bénéfices.
• Le bénéfice = Totalité des produits dont le
Chiffre d’affaires – Totalité des charges.

Pr. Karim SABRI. 145


I – La valeur ajoutée.

• C.A = Prix de cession unitaire X Quantité vendue.


• Production = C.A + ∆ Stocks + Subventions.
• V.A = Production – Consommations
Intermédiaires.

 La valeur ajoutée permet de rémunérer tous les


agents qui ont participé directement ou
indirectement à la réalisation de la production de
l’entreprise.
Pr. Karim SABRI. 146
Quels sont les
bénéficiaires de la
Valeur Ajoutée VA?

Pr. Karim SABRI. 147


Les bénéficiaires de la répartition de
la VA :

Pr. Karim SABRI. 148


Pr. Karim SABRI. 149
II - Les enjeux de la répartition de la
valeur ajoutée.
 Les salariés : ils ont apporté leur force de travail.
 L'Etat : il a permis à l'entreprise de bénéficier de
conditions favorables à son développement
(infrastructures, services publics de formation, de
police,…). « IP »
• Les actionnaires : ils ont apporté les capitaux de départ ou
ont investi dans l'entreprise aux cours de sa vie. Ils ont pris
des risques en pariant sur son activité.
• Les institutions financières : elles ont permis à l'entreprise
de bénéficier d'apports en capitaux (sous formes
d'emprunts bancaires ou de souscription d'obligations)
pour développer son activité. L’Etat aussi « IS »
• L'entreprise elle-même : elle a organisé et combiné ses
facteurs de production de la façon la plus efficace possible.
Pr. Karim SABRI. 150
Pr. Karim SABRI. 151
Donnez une
explication ou une
définition de l’EBE?

Pr. Karim SABRI. 152


II-1 La rémunération du facteur travail.
• Ce sont les salaires, mais aussi les cotisations sociales,
patronales et salariales, qui composent la
rémunération du facteur travail.
• Il faut en effet considérer que ces cotisations ont
vocation à revenir au salarié lorsqu'il remplira des
conditions précises (accidents, vieillesse, maladie…).
• On comptabilise aussi dans la rémunération du facteur
travail les rémunérations provenant des activités
indépendantes et/ou libérales.
• Dans ce cas, il s'agit en fait de rémunérations dites
mixtes, puisque d'une certaine façon, elles sont aussi le
résultat d'un apport capitalistique de l'indépendant
sur son outil de travail.

Pr. Karim SABRI. 153


II-2 La rémunération de l'Etat.
• Il s'agit ici de comptabiliser les impôts dus par
une entreprise, quel que soit son résultat
(droits d'enregistrement, contribution
économique territoriale…).
• Ces impôts sont en fait la rétribution due par
l'entreprise pour l'utilisation des services qui
concernent et facilitent son activité.
 Donc, l’Etat intervient indirectement à la
création de la valeur ajoutée au sein de
l’entreprise.

Pr. Karim SABRI. 154


II-3 La rémunération du capital.
• En comptabilité, cette rémunération est connue
dans le calcul des soldes intermédiaires de gestion
comme l'EBE qui correspond à :
EBE = VA - (Coût du travail + impôts/P).
• C'est l'EBE qui permet la rémunération des
différents apporteurs de capitaux, c'est-à-dire non
seulement les actionnaires (à travers les dividendes
versés sur les actions possédées) mais aussi les
prêteurs (en rémunérant leur prise de risque par le
versement du taux d'intérêt).
• Une fois payé l'impôt sur le bénéfice pour l’Etat
(L’IS), l'entreprise va disposer, le cas échéant de
capacités d'autofinancement permettant
notamment le réinvestissement au sein de l'activité.
Pr. Karim SABRI. 155
Pr. Karim SABRI. 156
Exemple de calcul de la VA.
Meunerie (Matahine el Maghrib)
• Salaires 10 000Dh
• Taxes 5 000Dh
Ventes : Public : 20 000Dh, Boulangerie X : 40 000Dh.
Valeur ajoutée? A calculer.
Boulangerie X
• Salaires 70 000Dh.
• Taxes 20 000Dh.
• Achat de farine 40 000Dh.
Production Vendue de pains 370 000Dh.
 VA? A calculer. (VA = CA – CI)
Pr. Karim SABRI. 157
Pr. Karim SABRI. 158
Solution.
Meunerie (Matahine el Maghrib).
• Ventes au grand Public : 20 000Dh,
• Ventes à la boulangerie X : 40 000Dh.
• CA = 60 000 Dh.
• CI = 0 Dh.
Valeur ajoutée : 60 000 – 0 = 60 000Dh.
Boulangerie X.
• Achat de farine 40 000Dh.
• Production Vendue de pains 370 000Dh.
Valeur ajoutée = Production vendue – C I.
VA = 370 000Dh - 40 000Dh = 330 000Dh.
Pr. Karim SABRI. 159
Pr. Karim SABRI. 160
III – Le P.I.B.

• III - 1 Définition du PIB,


• III - 2 Les limites du PIB,
• III - 3 Le PIB sous l’angle de la dépense,
• III - 4 Le PIB sous l’angle du revenu,
• III - 5 Le PIB sous l’angle de la production.

Pr. Karim SABRI. 161


Pr. Karim SABRI. 162
PESTEL :
• POLITIQUE
• ECONOMIQUE
• SOCIAL
• TECHNOLOGIQUE
• ECOLOGIQUE
• LEGALE

Pr. Karim SABRI. 163


III - 1 Définition du PIB.
• Le P.I.B. est défini comme étant la somme des
valeurs ajoutées réalisées à l'intérieur d'un
pays par l'ensemble des branches d'activité
« TES » (auxquelles on ajoute la TVA et les
droits de douane), pour une période donnée,
indépendamment de la nationalité des
entreprises qui s'y trouvent.
• Le PIB se distingue du Produit national PNB
qui, lui, prend en compte la nationalité des
entreprises, et non leur lieu d'implantation.

Pr. Karim SABRI. 164


Définition de la Branche.
• Il s’agit des entreprises qui, à partir des
mêmes inputs, réalisent les mêmes
outputs.
• Au Maroc, en comptabilité nationale, on
recense 49 Branches qui sont
subdivisées en 204 sous branches.
• Les branches constituent la base de la
réalisation du TES : Tableau des entrées
et des sorties.
Pr. Karim SABRI. 165
TES Tableau des entrées et des sorties
(présentation simplifiée d’un ex chiffré).

Pr. Karim SABRI. 166


A partir du TES,
calculer le PIB par 2
méthodes
différentes ?
Pr. Karim SABRI. 167
Pr. Karim SABRI. 168
Pr. Karim SABRI. 169
Calcul du PIB à partir du TES.
PIB = ∑ VA = 600 + 2 000 + 1 300 = 3900.
VA = PV - CI
∑ VA ( = PIB) = ∑ Productions - ∑ CI
= (1 000 + 3 000 + 2 000) –
( 400 + 1 000 + 700)
= 6 000 – 2 100
= 3 900.

Pr. Karim SABRI. 170


Pr. Karim SABRI. 171
III - 1 Définition du PIB.
• Le PIB est constitué :
1. Du PIB marchand (biens et services échangés),
2. Et du PIB non marchand (services fournis par les
administrations publiques et privées à titre
gratuit ou quasi gratuit). Le PIB non marchand
est, par convention, évalué à son coût de
production.
• Le PIB est calculé à partir des valeurs ajoutées
fournies par les entreprises et des comptes des
administrations.
PIB = PIB marchand + PIB non marchand

Pr. Karim SABRI. 172


Quelles sont les limites
du PIB ?

Pr. Karim SABRI. 173


III - 2 Les limites du PIB.
• Le calcul du PIB s'appuie sur la comptabilité nationale,
donc sur ce qui est déclaré à l'Etat.
• De ce fait, il ne prend pas en compte :
1. Le travail non rémunéré, celui que l'on fait pour soi-
même (le travail domestique par exemple)
2. Le bénévolat,
3. Ce que l'on produit pour soi-même (son verger, son
potager,...) encore appelée l'autoconsommation.
4. La production encaissée en liquide et non déclarée,
5. Le travail "au noir",
6. Les activités illégales...

Pr. Karim SABRI. 174


III - 2 Les limites du PIB.
• Le PIB n'est qu'une mesure globale, une
moyenne. Il ne permet pas d'appréhender ni les
inégalités sociales ni leur évolution.
• On peut très bien avoir un PIB moyen qui
augmente alors que les revenus qu'il est censé
mesurer diminuent pour une majorité de la
population et augmentent fortement pour une
minorité, ce qui renforce les inégalités.
(Cas de l’Egypte : Augmentation du PIB de 2% au
profit d’une minorité de la population)
• Le PIB d’un territoire économique donné est
défini sous trois angles :
(La dépense, la production et le revenu.)
Pr. Karim SABRI. 175
Donnez la triple vision
« ou Optique » du PIB?

Pr. Karim SABRI. 176


Pr. Karim SABRI. 177
III - 3 Le PIB sous l’angle de la dépense.
• La production vendue par les entreprises est
nécessairement achetée par quelqu’un.
• Qui achète la production vendue? Qui demande
les biens et services produits dans l’économie?
• On distingue les agents résidents et les agents
non résidents (le reste du monde).
• Au sein des agents résidents, on distingue en
général : les ménages, les entreprises et l’Etat.
• Le PIB est la somme des dépenses finales en
biens et services des agents économiques.

Pr. Karim SABRI. 178


Pr. Karim SABRI. 179
III - 3 Le PIB sous l’angle de la dépense.

• Le PIB au prix du marché est la somme des


emplois finals de biens et de services :
(Dépenses de consommation finale, formation
brute du capital fixe, variation des stocks et
exportations moins importations de biens et
services).
(Y+M=C+I+∆St+X)
PIB aux prix du marché = Dépenses de
consommation finale + FBCF + Variation Stock +
Exportations – Importations.
Pr. Karim SABRI. 180
III - 4 Le PIB sous l’angle du revenu.
• Le PIB au prix du marché est la somme des
revenus des facteurs de production tirés des
activités économiques :
(La somme de la rémunération des salariés, des
autres impôts sur la production et des importations
(TVA et Droits de douane) et de l‘Excédent Brut
d‘Exploitation nets de subventions.)

PIB aux prix du marché = Sal + IPM + EBE –


subventions.

Pr. Karim SABRI. 181


Pr. Karim SABRI. 182
III - 5 Le PIB sous l’angle de la production.
• Le PIB au prix du marché est la somme des
valeurs ajoutées brutes de toutes les unités
productrices résidentes augmentée des
impôts nets de subventions sur les produits.
PIB = PIB marchand + PIB non marchand
•PIB aux prix du marché = ∑ Valeurs Ajoutées +
Impôts sur les produits - Subventions sur les
produits.

Pr. Karim SABRI. 183


Exemple 1 : La formation de la VA, PIB.
• Soit une entreprise « A » produisant de l’acier à
raison de 1000 T vendues à 300 DH la tonne.
• Soit une entreprise « B » achetant la totalité de
cet acier et produisant 20 voitures vendues au
prix de 50 000 DH l’unité.
Questions :
1. Déterminer le chiffre d’affaires CA réalisé par
cette économie.
2. Déterminer le PIB réalisé dans cette économie
par deux méthodes différentes.
• PIB = ∑ VA ou PIB = ∑ CA - ∑ CI

Pr. Karim SABRI. 184


Correction.
Entreprise Quantité PU Dh CA Dh

CA de
l’économie :

Pr. Karim SABRI. 185


Correction (Question 1).
Entreprise Quantité PU Dh CA Dh

A 1000 Tonnes 300 300 000

B 20 Voitures 50 000 1 000 000

CA de 1 300 000
l’économie

Pr. Karim SABRI. 186


Correction.
A B
PRODUCTION
VENDUE « CA »
CI

VA = PV – CI
PIB = ∑ VA
Ou PIB = ∑ PV - ∑ CI
Pr. Karim SABRI. 187
Correction.
A B

PRODUCTION 300 000 1 000 000


VENDUE
CI 0 300 000

VA = PV – CI 300 000 700 000


PIB = ∑ VA (300000 + 700000)  1 000 000.
Ou PIB = 1 300 000 - 300 000  1 000 000.

Pr. Karim SABRI. 188


Exemple 2.
• On introduit une 3ème entreprise « C » qui est
l’intermédiaire entre « A » et « B ».
• L’entreprise « C » transforme l’acier en tôles
galvanisées qu’elle met à la disposition de « B ».
• Son chiffre d’affaires est de 400 000 Dh et ses
consommations intermédiaires viennent
exclusivement et totalement de « A ».
Questions :
1. Sachant que toutes autres conditions restent
égales, présenter cette économie dans un
tableau.
2. Dégager le PIB réalisé dans cette économie.
Pr. Karim SABRI. 189
Pr. Karim SABRI. 190
Correction :
Entreprise A Entreprise C Entreprise B Somme

Consommation 0 300 000 400 000 700 000


intermédiaire

Production 300 000 400 000 1 000 000 1 700 000

Valeur ajoutée 300 000 100 000 600 000 ∑ VA


1 000 000
PIB = ∑VA =
∑PV – ∑CI 1 000 000
(1700 000 –
700000) 

Pr. Karim SABRI. 191


Pr. Karim SABRI. 192
IV - Le taux de croissance économique.
• Le taux de croissance économique est un indicateur
économique utilisé pour mesurer la croissance de
l'économie d'un pays d'une année par rapport à
l’année précédente (prospérité mais la récession est
aussi envisageable ) .
• Il est défini par la formule suivante qui relie les
produits intérieurs bruts (PIB) de l'année N de ceux
de l'année N-1 :

Pr. Karim SABRI. 193


Exemple.
• On suppose que le Produit Intérieur Brut (PIB) au
Maroc est de :
• $151.4 milliards (2010.)
• $146.8 milliards (2009.)
• $139.9 milliards (2008.)
Questions.
1. Calculer le taux de croissance économique 2009.
2. Calculer le taux de croissance économique 2010.
3. Calculer le taux de l’évolution du PIB au Maroc
entre 2008 et 2010. Interprétez vos résultats.

Pr. Karim SABRI. 194


Correction.
• $151.4 milliards (2010.)
• $146.8 milliards (2009.)
• $139.9 milliards (2008.)
1. Taux de croissance 09 = [ (146.8 – 139.9) /
139.9] * 100 = 4.93%.
2. Taux de croissance 10 = [ ( 151.4 – 146.8) /
146.8] * 100 = 3.13%.
3. Evolution du PIB (10/08) = [ ( 151.4 – 139.9) /
139.9] * 100 = 8.22%.
Chute cachée entre 2010 et 2009 de 36.51%
[(3.13 – 4.93) / 4.93] * 100  - 36.51%

Pr. Karim SABRI. 195


Pr. Karim SABRI. 196
Quelle est la différence
entre le PIB Nominal et
le PIB réel?

Pr. Karim SABRI. 197


Pr. Karim SABRI. 198
V - Le PIB nominal et le PIB réel.
• Le PIB augmente en général, année après
année. L’augmentation est causée :
1. Soit par une augmentation dans les
quantités produites,
2. Soit par une augmentation dans les prix.
• Le PIB réel ne varie que si les quantités
produites changent.
 Le PIB réel néglige l’impact du prix c’est-à-
dire l’impact de l’inflation.
Pr. Karim SABRI. 199
V - Le PIB nominal et le PIB réel.
• Le PIB nominal évalue la production aux prix
en vigueur au moment où les biens et services
sont produits (prix courants ou prix du
marché).
• Soit pour la période t, on a :
PIB nominal = ∑ (Qt × Pt).
• Exemple 1 :
PIB nominal en 2004 = Volume de la
Production2004 * Prix2004.
Pr. Karim SABRI. 200
V - Le PIB nominal et le PIB réel.
• Le PIB réel est mesuré à prix constants (prix de base
ou de référence) alors que les volumes produits
sont variables.
• Le PIB réel indique la croissance réelle de
l’économie en éliminant l’effet de la hausse des prix
entre deux périodes.
• Il est obtenu par rapport à une année de base (t=0),
PIB réel = ∑ (Qt × P0).
• En retenant par exemple 1992 comme année de
base, on a :
PIB réel en 2004 =
Volume de la production 2004 × Prix 1992 => Q2004 * P1992.
Pr. Karim SABRI. 201
V - Le PIB nominal et le PIB réel.
• PIB réel = PIB nominal / Déflateur du PIB.
Déflateur du PIB = PIB nominal /PIB réel × 100.
• PIB nominal = valeur des biens et services mesurée au
prix courants.
• PIB réel = valeur des biens et services mesurée au prix
constants (en prenant les prix d'une année de
référence ou de base).
• Le déflateur ne tient compte que des prix des biens et
services produits sur le territoire national en tenant
compte d'un panier de biens et services évolutifs.
• On parle d'indice de Paasche ou d'indice de
Laspeyres.

Pr. Karim SABRI. 202


Formules à utiliser
• PIB n = Qn * Pn
• PIB r = Qn * P0
• Déflateur du PIB =
PIB nominal /PIB réel × 100.
L'indice de Paasche ou l'indice de
Laspeyres.

Pr. Karim SABRI. 203


V - Le PIB nominal et le PIB réel
(Exemple).
• On va supposer que notre économie est
caractérisée par les données suivantes.

Pr. Karim SABRI. 204


Questions :
1. On vous demande de calculer le PIB nominal en
2001 et en 2002.
2. Supposant que l’année de base est 2001. On
vous demande de calculer le PIB réel pour les
deux années et d’interpréter vos résultats.
3. Calculer le déflateur des prix en 2001, en 2002
et interpréter vos résultats.

Pr. Karim SABRI. 205


• PIB n = Qn * Pn
• PIB r = Qn * P0
• Déflateur du PIB =
PIB nominal /PIB réel × 100.
L'indice de Paasche ou l'indice de
Laspeyres.

Pr. Karim SABRI. 206


Exemple (solution).
1. Calcul du PIB nominal :
•2001 : (1 EUR * 100) + (2 EUR * 50) = 200 EUR.
•2002 : (2 EUR * 150) + (3 EUR * 100) = 600 EUR.
Augmentation importante du PIB (400 EUR) est due
à une augmentation des quantités mais surtout à celle
des prix.
2. Calcul du PIB réel (base 2001) :
•2001 : (1 EUR * 100) + (2 EUR * 50) = 200 EUR.
•2002 : (1 EUR * 150) + (2 EUR * 100) = 350 EUR.
Augmentation très légère du PIB (150 EUR
uniquement) puisque les prix sont constants.
Pr. Karim SABRI. 207
Exemple (solution).
3. Déflateur du PIB :
Déflateur du PIB = [PIB nominal en t / PIB réel en t] * 100
≅ Indice des prix pour l’ensemble des biens et services
finaux de l’économie.
≅ Niveau actuel des prix par rapport à l’année de base.

Exemple :
En 2001 : [PIB nom/PIB réel] * 100 = [200 / 200] * 100 = 100.
En 2002 : [PIB nom/PIB réel] * 100 = [600 / 350] * 100 = 171.
Les prix des Biens et des services ont augmenté, dans
cette économie, de 71 % entre 2001 et 2002.
(171% - 100% = 71%).

Pr. Karim SABRI. 208


Pr. Karim SABRI. 209
Quelle est la
différence entre le
PIB «RIB» (Y = R)
et le PNB « RNB »?

Pr. Karim SABRI. 210


VI - Le PNB ou le RNB et le PIB.
• Le produit national brut (PNB) correspond à la
production annuelle de richesses créés par un
pays, que cette production se déroule sur le sol
national ou à l'étranger.
• En CN comptabilité nationale, on a préféré
remplacer le PNB par le revenu national brut (RNB),
qui en est très proche. (A partir de 1993 en France).
• PNB = PIB + ( revenus des facteurs du travail et du
capital en provenance de l'extérieur - revenus des
facteurs du capital et du travail versés à
l'extérieur.)
• PNB = PIB + revenus nets des facteurs versés au
reste du monde.
Pr. Karim SABRI. 211
• PNB = PIB + ( revenus des facteurs du
travail et du capital en provenance reçus
de l'extérieur - revenus des facteurs du
capital et du travail versés à l'extérieur.)

 PNB = PIB + (revenus nets des facteurs


versés au reste du monde : SBRF)

Pr. Karim SABRI. 212


VI - Le PNB ou le RNB et le PIB.

Pr. Karim SABRI. 213


VI - Le PNB ou le RNB et le PIB.
• Le RNB (autrefois PNB) = PIB
+ Rémunération des salariés perçue du RDM
- Rémunération des salariés versée au RDM
+ Revenus de la propriété perçus du RDM
- Revenus de la propriété versés au RDM
+ Subventions reçues du RDM
– impôts sur la production versés au RDM.

Pr. Karim SABRI. 214


Pr. Karim SABRI. 215
VII - Relation entre les agrégats : les
ratios.

VII - 1 Les ratios du comportement des ménages.


VII - 2 Les ratios d’évaluation des entreprises.
VII - 3 Les ratios du commerce extérieur.

Pr. Karim SABRI. 216


1 Les ratios du
comportement des
ménages.

Pr. Karim SABRI. 217


VII - 1 Les ratios du comportement
des ménages.
1. Propension moyenne à consommer =
[Consommation finale / RDB] * 100 = C/R * 100.
2. Propension marginale à consommer =
(er : Elasticité-revenu)
Δ.Consommation finale / Δ.RDB = ΔC/ΔR * 100.
[(Cn-Cn-1)/Cn-1]/[(Rn-Rn-1)/Rn-1] *100.
3. Taux d’épargne = [Epargne brute / RDB] * 100
= S/R * 100.
Pr. Karim SABRI. 218
Propension marginale à consommer =
(er : Elasticité-revenu)
ΔC/ΔR * 100 =
[(Cn-Cn-1)/Cn-1]/[(Rn-Rn-1)/Rn-1]
*100.

Pr. Karim SABRI. 219


VII - 1 Les ratios du comportement
des ménages.

Pr. Karim SABRI. 220


VII - 1 Les ratios du comportement
des ménages.

Pr. Karim SABRI. 221


• .

Pr. Karim SABRI. 222


Pr. Karim SABRI. 223
Pr. Karim SABRI. 224
Pr. Karim SABRI. 225
Pr. Karim SABRI. 226
Pr. Karim SABRI. 227
Formules à appliquer.
Propension marginale à consommer =
(er : Elasticité-revenu)
ΔC/ΔR =
[(Cn-Cn-1)/Cn-1] * 100 /
[(Rn-Rn-1)/Rn-1] *100.

Pr. Karim SABRI. 228


Pr. Karim SABRI. 229
Pr. Karim SABRI. 230
Pr. Karim SABRI. 231
Pr. Karim SABRI. 232
Pr. Karim SABRI. 233
Pr. Karim SABRI. 234
2 Les ratios
d’évaluation des
entreprises.

Pr. Karim SABRI. 235


VII - 2 Les ratios d’évaluation des
entreprises.
1. Taux d’investissement = FBCF / VAB.
FBCF / VAB = 20 % ???
2. Taux d’autofinancement des SQNF =
Epargne brute / FBCF.
S / FBCF = 40 % ???
3. Taux de marge = EBE / VAB.
EBE / VAB = 50% ???
• Il mesure le pourcentage de la valeur ajoutée
conservée par les entreprises après versement
des coûts salariaux et des impôts liés à la
production.
Pr. Karim SABRI. 236
Pr. Karim SABRI. 237
3 Les ratios du
commerce
extérieur.

Pr. Karim SABRI. 238


VII - 3 Les ratios du commerce extérieur.
1. Taux d’importation = Importations / PIB
[M / PIB] * 100 = 80% ????.
2. Taux d’exportation = Exportations / PIB
[X / PIB] * 100 = 50% ????.
3. Taux de couverture du commerce extérieur=
Exportations / Importations
[X / M] * 100 = 60% ????.

Pr. Karim SABRI. 239


Exercice.
• A partir de ce tableau, on vous demande de calculer le solde
extérieur, le taux de couverture et d’interpréter vos résultats.

Pr. Karim SABRI. 240


Le taux de couverture est à la baisse. Pour cette période,
la situation du CE marocain est alarmante.

Pr. Karim SABRI. 241


Chapitre 4 :
La fonction de
consommation,
d’épargne et
d’investissement.
Pr. Karim SABRI. 242
Chapitre 4 : La fonction de
consommation et d’épargne.
• Introduction,
• I – La fonction de consommation,
• II – La fonction d’épargne,
• III – Enrichissement de la fonction de
consommation.

Pr. Karim SABRI. 243


Chapitre 4 : La fonction de
consommation et d’épargne.
• L’un des objectifs de l’analyse macro-
économique est de pouvoir expliquer les
variations du PIB et d’analyser les mécanismes
qui déterminent son niveau.
• D’après Keynes, la logique de fonctionnement
d’une économie est basée sur les relations qui
existent entre un certain nombre de variables
fondamentales.
• (Ex : le revenu national (Y), l’investissement (I), la
Consommation (C) et l’épargne (S)).
Pr. Karim SABRI. 244
Chapitre 4 : La fonction de
consommation et d’épargne.
• Le produit d’une nation se répartit en deux catégories
de biens et de services :
1. Les biens de production absorbés par les
investissements, «FBCF»
2. Et les biens de consommation absorbés par les
ménages.  Y = C + I.
• Le produit, c’est aussi le revenu (optique revenu) qui,
en dernière instance est distribué aux différents agents
économiques.
• Ce revenu se répartit en deux catégories d’utilisation :
• La consommation (C) et l’épargne (S) :  Y = C + S.

Pr. Karim SABRI. 245


Chapitre 4 : La fonction de
consommation et d’épargne.
• Ainsi, lorsqu’on décide d’agir sur le niveau du
produit (Y), et donc de promouvoir la croissance
économique, il faudrait agir sur les variables
(Consommation, l’investissement et l’épargne).
• On va voir dans ce chapitre :
1. La fonction de consommation,
2. La fonction d’épargne,
3. Enrichissement de la fonction de consommation,
4. La fonction d’investissement.

Pr. Karim SABRI. 246


Chapitre 4 : La fonction de
consommation et d’épargne.
I - La fonction de consommation.
• Inroduction. Les déterminants économiques et
sociologiques de la consommation.
• I – 1 Les fondements de l’analyse keynésienne de
la consommation.
• I - 2 La fonction de consommation chez Keynes.
• I - 3 L’élasticité-revenu de la consommation.

Pr. Karim SABRI. 247


Chapitre 4 : La fonction de
consommation et d’épargne.
• I - La fonction de consommation.
• La consommation revêt une importance
capitale en analyse économique en général et
en macroéconomie en particulier.
• La consommation est un acte fondateur de
l’activité économique dans le sens où c’est
elle qui permet de satisfaire nos besoins.

Pr. Karim SABRI. 248


I - La fonction de consommation.
La consommation
• Est en général la composante principale de la
demande globale.
• Elle est l’étude de la relation qui existe entre le
revenu et la demande au niveau
macroéconomique.
• C’est l’acte d’utiliser un bien ou un service à des
fins individuelles ou collectives.
• C’est détruire immédiatement ou
progressivement un bien ou un service dans le
but de satisfaire un besoin.
Pr. Karim SABRI. 249
I - La fonction de consommation.

Quels sont, à votre avis, les déterminants de la


consommation?

Pr. Karim SABRI. 250


I - La fonction de consommation.
• Les déterminants économiques de la
consommation :

1. Le revenu donné et que le consommateur peut


dépenser,
2. Les prix auxquels les biens peuvent être achetés,
3. Les goûts du consommateur, qui permettent de
classer les différents ensembles ou
combinaisons de biens en fonction de la
satisfaction qu’ils lui procurent,
4. L’hypothèse de comportement selon laquelle
les consommateurs agissent au mieux de leurs
intérêts.
Pr. Karim SABRI. 251
I - La fonction de consommation.
• Les déterminants sociologiques de la
consommation :
• Des éléments plus sociologiques interviennent,
car consommer n’est pas seulement un acte
économique mais aussi un acte social.

• A votre avis, comment pouvons-nous être


influencé sociologiquement vis-à-vis de notre
consommation?

Pr. Karim SABRI. 252


I - La fonction de consommation.
1- La «Consommation de signes» : on consomme
non pas pour l’usage du bien mais pour ce qu’il
peut montrer aux autres.
2- L’«effet d’imitation» : en fonction de la classe
sociale, certains groupes de niveau social
« inférieur » voudront imiter le groupe social de
niveau « supérieur ».
3- La «filière inversée» : normalement la demande
dicte l’offre (le client est roi), la filière inversée, c’est
l’offre qui détermine la demande (pub, mode, …).

Pr. Karim SABRI. 253


I - La fonction de consommation.
• I – 1 Les fondements de l’analyse
keynésienne de la consommation.
• L’analyse keynésienne insiste sur la relation
privilégiée qui existe entre la consommation
et le revenu.
• Cette analyse repose sur la consommation
globale.
• Le facteur déterminant de cette
consommation est le revenu.
• Les prix sont considérés comme rigides.
Pr. Karim SABRI. 254
I – 1 Les fondements de l’analyse
keynésienne de la consommation.
• La relation :
Consommation / Revenu
• est déterminée par la notion de propension
moyenne à consommer PMC.

• PMC = Consommation finale des ménages /


Revenu disponible.

Pr. Karim SABRI. 255


I – 1 Les fondements de l’analyse
keynésienne de la consommation.
• Approche dynamique de la consommation : Il
s’agit alors d’analyser les variations de la
consommation globale engendrées par la
variation du revenu disponible des ménages.
• Keynes définit alors la propension marginale à
consommer pmc, soit :

• pmc = Accroissement de la consommation /


Accroissement du revenu.
Pr. Karim SABRI. 256
I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• Le revenu disponible est le revenu perçu par
les ménages augmenté des transferts reçus de
l’Etat et diminué des impôts et des
cotisations sociales.
• Pour le moment, on est dans l’hypothèse que
le revenu disponible est égal au revenu
national et qu’il n’existe ni impôts ni
transferts.

Pr. Karim SABRI. 257


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• La relation entre la consommation et le revenu
s’exprime donc par les propensions moyennes et
marginales à consommer.
• La propension moyenne à consommer : P.M.C.
• Elle indique la part relative de la consommation
dans le revenu.
• Elle est représentée par le rapport :
PMC = CF des ménages / Revenu disponible.
Donc, PMC = C/Y.

Pr. Karim SABRI. 258


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• La propension marginale à consommer : p.m.c.
• Elle indique la variation de la consommation
suite à une variation du revenu.
• Elle constitue la part supplémentaire du revenu
consacrée à un supplément de consommation.
• Elle est matérialisée par le rapport :
pmc = ΔC / ΔY = c.
• Si C = f(Y), est continue et dérivable, on aura ;
c = dc /dy .

Pr. Karim SABRI. 259


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• Ainsi, la fonction keynésienne de la
consommation permet l’analyse et
l’explication de l’évolution de la
consommation globale.
• Elle est réputée stable à court terme en raison
de la stabilité de la propension marginale à
consommer.
• Elle est formulée comme suit :
C = cY + C0 ; avec C0 > 0.
Pr. Karim SABRI. 260
I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
C = cY + C0.
• C0 : Correspond à la consommation
incompressible, c’est-à-dire à la consommation
minimale quel que soit le montant du revenu,
même s’il est nul.
• c : la propension marginale à consommer (ΔC /
ΔY) ;
• Y : le revenu.
• La fonction de consommation aura donc une
origine positive (C0 ), car même pour un revenu
nul, il existe une consommation minimale.
Pr. Karim SABRI. 261
C = cY + C0.

Pr. Karim SABRI. 262


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• La construction de la fonction de consommation
repose d’après Keynes sur une hypothèse de
base appelée « La loi psychologique
fondamentale » :
• « La loi psychologique fondamentale, ……, c'est
qu'en moyenne et la plupart du temps les
Hommes tendent à accroître leur consommation
à mesure que leur revenu croît, mais non d'une
quantité aussi grande que l'accroissement du
revenu ».

Pr. Karim SABRI. 263


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• Selon cette loi, les individus seraient disposés
à augmenter leur consommation chaque fois
que le revenu augmente mais d’une manière
moins que proportionnelle.
• Autrement dit, l’accroissement de la
consommation est inférieur à celui du
revenu, c’est-à-dire que la propension
marginale à consommer est inférieure à 1.
(0<pmc<1)
• Rappel : pmc = ΔC / ΔY = c.
Pr. Karim SABRI. 264
I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.
• En vertu de la loi psychologique fondamentale, la
pmc est constante et reste comprise entre 0 et 1.
• (0 < pmc < 1).
• ΔC > 0 et ΔY > 0 mais ΔC < ΔY
0 < ΔC / ΔY < 1.
• D’autre part : PMC = C / Y;
• pmc = ΔC / ΔY = c
 pmc < PMC.
• Ainsi, non seulement la pmc est constante mais
elle est inférieure à la PMC.

Pr. Karim SABRI. 265


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.

Pr. Karim SABRI. 266


I - 2 La fonction de consommation
chez Keynes.

Pr. Karim SABRI. 267


I - 3 L’élasticité-revenu de la
consommation.
• Le comportement de consommation évolue
donc avec le niveau du revenu.
• Ce comportement est mis en évidence par
l’élasticité-revenu de la consommation.
• C’est le rapport entre le taux de variation de
la consommation et le taux de variation du
revenu. (ΔC / ΔY)

Pr. Karim SABRI. 268


I - 3 L’élasticité-revenu de la
consommation.
• Elasticité-revenu de la consommation =
variation de la consommation (en % ) /
variation du revenu ( en % ).
• ΔC / ΔY qu’on peut écrire :
• Er = (dC/C) / (dY/Y).
• Où (dC/dY) * (Y/C) = (dC/dY) / (C/Y).
• Er = pmc / PMC.

Pr. Karim SABRI. 269


I - 3 L’élasticité-revenu de la
consommation.
• Démonstration mathématique.
• ΔC / ΔY qu’on peut écrire :
• Er = (dC/C) / (dY/Y).
• Er = (dC/C) * (Y/dY).
• Er = (dC*Y) / (C*dY).
• Où (dC/dY) * (Y/C) = (dC/dY) / (C/Y)
• Er = pmc / PMC.

Pr. Karim SABRI. 270


I - 3 L’élasticité-revenu de la
consommation.
• Elasticité-revenu négative : une hausse du
revenu entraîne une diminution de la
consommation de la part des ménages.
• Elasticité-revenu nulle : la variation du revenu n’a
aucune incidence sur la consommation globale
du ménage, ce qui témoigne d’un comportement
d’épargne.
• Elasticité-revenu positive : une hausse du revenu
entraîne une augmentation de la consommation
du ménage.
Pr. Karim SABRI. 271
Exercice.
• Au mois d'août 2010, votre revenu disponible
était de 1000€ et vos dépenses étaient les
suivantes :
300€ en pommes de terres,
300€ dans l'habillement,
300€ en jeux vidéos.
• En septembre, votre revenu disponible
augmente et il est désormais égal à 1500€.
• Votre consommation se modifie comme suit :

Pr. Karim SABRI. 272


Exercice.
• 1er poste de dépense : vous dépensez 200€ en
pommes de terre. Complétez le tableau et interprétez
vos résultats.

Pr. Karim SABRI. 273


Exercice.
• 2ème poste de dépense : vous dépensez 420€ pour
l'habillement. Complétez le tableau suivant et
interprétez vos résultats.

Pr. Karim SABRI. 274


Exercice.
• 3ème poste de dépense : vous dépensez 500€ en
jeux vidéos. Complétez le tableau suivant et
interprétez vos résultats.

Pr. Karim SABRI. 275


Pr. Karim SABRI. 276
Solution.
• Constat : l'élasticité-revenu est négative.
• Interprétation : lorsque le revenu disponible
augmente de 1%, la consommation de pommes de
terre diminue de 0,67%. Cela montre que lorsque le
revenu disponible augmente, la dépense diminue.

Pr. Karim SABRI. 277


Solution.
• Les biens dont l'élasticité-revenu (Er<0) est
négative sont appelés des biens inférieurs.
• Ce sont des biens dont la consommation décline
quand le revenu s'accroît.
• Il s'agit de produits de qualité médiocre ou
considérés par les consommateurs comme
inférieurs à d'autres produits correspondant au
même besoin (produit de substitution).
• Exemple : chaussures d’imitation par rapport à
des NIKE ou pomme de terre par rapport à la
viande…

Pr. Karim SABRI. 278


Solution.
• Constat : l'élasticité-revenu est positive et comprise
entre 0 et 1.
• Interprétation : lorsque le revenu augmente de1%,
la consommation de vêtements augmente de 0,8%.
• Donc, lorsque le revenu disponible augmente, la
dépense augmente mais moins que le revenu.

Pr. Karim SABRI. 279


Solution.
• Les biens dont l'élasticité-revenu (0<Er<1) est
comprise entre 0 et 1 sont des biens
normaux.
• Leur consommation augmente mais moins
fortement que le revenu.
• Exemples : alimentation, habillement,
équipements ménagers…

Pr. Karim SABRI. 280


Solution.
• Constat : l'élasticité-revenu est positive et > à 1.
• Interprétation : lorsque le revenu disponible augmente
de 1%, la consommation de jeux vidéos augmente de
1,33%. Les dépenses de consommation sont alors très
sensibles aux variations du revenu du ménage.

Pr. Karim SABRI. 281


Solution.
• Ici, quand le revenu disponible augmente, la
dépense augmente plus que
proportionnellement au revenu.
• Ces biens dont l'élasticité-revenu (Er>1) est
supérieure à 1 sont des biens supérieurs.
• Exemples : produits de luxe, services de santé,
d'éducation, de transport, de communication,
de loisirs…

Pr. Karim SABRI. 282


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
• II -1 La propension moyenne à épargner :
PMS.
• II -2 La propension marginale à épargner :
pms.
• II - 3 Relations entre les propensions
moyennes et marginales.

Pr. Karim SABRI. 283


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
• L’épargne, « saving » notée « S », apparait
comme un résidu, c’est -à- dire la partie du
revenu qui n’est pas consommée.
• C’est ainsi que la fonction d’épargne peut être
déduite de celle de la consommation par simple
soustraction.
On a : Y = C + S  S = Y – C
On a aussi : C = cY + C0.
Donc : S = Y - (cY + C0 ) => S = Y- cY - C0
=> S = (1 - c) Y - C0.

Pr. Karim SABRI. 284


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
On a : S = (1 - c) Y - C0.
On pose : s = 1 - c.
Ainsi : S = sY - C0.
Du moment que : 0 < c < 1,
On aura : 1 - c > 0  s > 0.

• L’épargne est une fonction croissante du


niveau du revenu.

Pr. Karim SABRI. 285


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
II -1 La propension moyenne à épargner : PMS.
• Elle mesure l’importance relative de l’épargne
dans le revenu.
• Elle est donnée par le rapport :
PMS = S / Y.
II -2 La propension marginale à épargner : pms.
• Elle indique la variation de l’épargne suite à une
variation du revenu.
• Elle est représentée par le rapport :
pms = ΔS / ΔY.
• Si S = f(Y), on aura pms = ds /dY = S’.
Pr. Karim SABRI. 286
II - La fonction d’épargne chez Keynes.
• Pour un revenu nul, l’épargne serait négative.
• On a : S = (1-c)Y - C0
• Si Y = 0  S = - C0.
• C’est la contrepartie de la consommation
incompressible.
• Lorsque la consommation est positive, même
si le revenu est nul, cela s’explique par une
désépargne qui provient d’un prélèvement
dans des avoirs antérieurs (liquides, financiers
ou réels).

Pr. Karim SABRI. 287


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
• L’épargne ne deviendra positive qu’au-delà
d’un certain niveau du revenu, appelé seuil de
rupture ou seuil d’épargne nulle.
• Ce seuil peut être déterminé de la manière
suivante :
S = (1 - c)Y - C0.
Si S = 0 => C0 = (1-c)Y => Y = C0 /(1 – c).

Pr. Karim SABRI. 288


II - La fonction d’épargne chez Keynes.

Pr. Karim SABRI. 289


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
II - 3 Relations entre les propensions moyennes
et marginales.
A- Relation entre la PMC et la PMS :
• On sait que : PMC = C/Y et PMS = S/Y.
• Soit Y = C + S, en divisant le tout par (Y), on a :
Y/Y= C/Y + S/Y
1 = C/Y + S/Y
1 = PMC + PMS.
PMS = 1 - PMC

Pr. Karim SABRI. 290


II - La fonction d’épargne chez Keynes.
B- Relation entre la pmc et la pms :
• On sait que : Y = C + S,
• Et que : pmc = ΔC /ΔY = c,
• Et que : pms = ΔS /ΔY = s.
• Et comme un accroissement de Y (ΔY) profite à la
fois à la consommation (ΔC) et à l’épargne (ΔS), on
aura donc :
ΔY = ΔC + ΔS.
• En divisant par ΔY, on obtient :
ΔY/ΔY= (ΔC /ΔY) + (ΔS /ΔY).
1 = pmc + pms.
=> 1 = c + s et s = 1 – c.
Pr. Karim SABRI. 291
II - La fonction d’épargne chez Keynes.

• Conclusion keynésienne.
• Il ressort de ces spécifications keynésiennes
que la consommation et l’épargne sont des
fonctions croissantes du revenu : plus le
revenu augmente plus l’épargne et la
consommation augmentent.

Pr. Karim SABRI. 292


Questions de réflexion.
1. Comment peut-on définir la fonction de
consommation?
2. Pour JM KEYNES, la consommation des ménages est
fonction de quoi?
3. Selon Keynes, quel est l’élément fondamental sur
lequel est basé le système économique d’un pays?
4. Que permet de connaître le mécanisme de la
consommation pour l’Etat?
5. Comment définir la propension chez Keynes?
6. Comment nomme-t-on la part de revenu consacrée à
la consommation ? Donner un exemple.
7. Comment nomme-t-on la part de l’accroissement du
revenu (ΔR) consacrée à l’augmentation de la
consommation (ΔC) ?
Pr. Karim SABRI. 293
Réponses.
• 1. Comment peut-on définir la fonction de
consommation?
• C’est l’étude de la relation qui existe entre le
revenu et la consommation au niveau
macroéconomique. Il s’agit de la part des revenus
consommés par rapport à l’ensemble des revenus
distribués dans un pays donné.
• 2. Pour JM KEYNES, la consommation des
ménages est fonction de quoi ?
• La consommation des ménages est fonction de
leur revenu disponible brut.

Pr. Karim SABRI. 294


Réponses.
• 3. Selon Keynes, quel est l’élément
fondamental sur lequel est basé le système
économique d’un pays ?
• Pour Keynes, l’élément fondamental est la
demande effective.
• Consommation + investissement = demande
effective → volume production → niveau
d’emploi.
• 4. Pour l’Etat, que permet de connaître le
mécanisme de la consommation?
• Le mécanisme de la consommation permet à
l’Etat d’intervenir sur la demande et donc sur la
production et sur l’emploi.
Pr. Karim SABRI. 295
Réponses.
• 5. Comment définir la propension chez Keynes?
• Pour KEYNES, la consommation augmente moins
vite que l’augmentation du revenu. L’épargne a un
caractère résiduel. La propension est la part du
revenu consommé PMC et/ou la part du revenu
épargnée PMS.
• 6. Comment nomme-t-on la part de revenu
consacrée à la consommation ? Donner un
exemple.
• Il s’agit de la propension moyenne à consommer.
PMC = part du revenu consacré à la consommation.
• Ex. un ménage consacre 85 % de ses revenus à la
consommation : la PMC est de 0.85.
Pr. Karim SABRI. 296
Réponses.
• 7. Comment nomme-t-on la part de l’accroissement
du revenu (ΔR) consacrée à l’augmentation de la
consommation (ΔC) ?
• Il s’agit de la propension marginale à consommer pmc.
Elle correspond à la part supplémentaire du revenu
consacré à un supplément de consommation.
• Donc toute augmentation du revenu entraîne une
augmentation de la consommation mais lors d’une
augmentation du revenu, la consommation augmente
mais de manière non proportionnelle (dans une
moindre mesure que l’augmentation du revenu). On
peut noter : pmc = ΔC / ΔY = c.

Pr. Karim SABRI. 297


Exercice d’application (1).
• On suppose que la consommation finale des ménages
est représentée par l’équation suivante :
• C = 120 + 0.9 Y.
1. Que représente C et Y?
2. A quoi correspondent les nombres « 120 » et « 0.9 ».
3. Détermine le niveau de la consommation lorsque Y =
1400 puis Y = 1600. Etablir, à chaque fois, les comptes
des ménages. (Bilan simple).
4. Calculer l’impact, sur la consommation, d’une hausse
de 55 du revenu disponible.
5. Trouver l’expression mathématique de la PMC.
6. Calculer la valeur de la PMC pour Y = 1400, puis pour
Y = 1600.

Pr. Karim SABRI. 298


Réponses.
• On suppose que la consommation finale des
ménages est représentée par l’équation suivante :
• C = 120 + 0.9 Y.
1- Que représente C et Y?
• C représente la consommation finale des
ménages, tandis que Y représente le revenu
disponible.
2- A quoi correspondent les nombres « 120 » et
« 0.9 ».
• Le nombre 120 correspond à la valeur de la
consommation autonome ou incompressible, le
nombre 0.9 donne la valeur de la pmc.

Pr. Karim SABRI. 299


Réponses.
3- Détermine le niveau de la consommation
lorsque Y = 1400 puis Y = 1600. Etablir, à
chaque fois, les comptes des ménages.
• On a : C = 120 + 0.9 Y.
• Lorsque Y = 1400, on a :
• C = 120 + (0.9 * 1400) = 120 + 1260 = 1380.
• Tout le revenu n’est donc pas consommé, il
reste donc une épargne S que l’on calcule
comme suit : S = 1400 – 1380 = 20.
Pr. Karim SABRI. 300
Réponses.
• Les comptes des ménages se présentent
comme suit :
Emplois Ressources

Consommation C 1380 Revenu Y 1400

Epargne S 20

1400 1400

Pr. Karim SABRI. 301


Réponses.
• On a : C = 120 + 0.9 Y. Lorsque Y = 1600, on a :
• C = 120 + (0.9 * 1600) = 120 + 1440 = 1560.
• D’où la valeur de l’épargne des ménages :
• S = 1600 – 1560 = 40.
Emplois Ressources

Consommation C 1560 Revenus Y 1600

Epargne S 40

1600 1600

Pr. Karim SABRI. 302


Réponses.
4- Calculer l’impact, sur la consommation, d’une
hausse de 55 du revenu disponible.
• De la fonction de consommation, on déduit la
relation entre la variation de la consommation et
celle du revenu disponible. On a : C = 120 + 0.9 Y.
• Donc : ΔC = 0.9ΔY.
• Avec ΔY = +55, on détermine comme suit la
variation de la consommation.
• ΔC = 0.9ΔY = 0.9 * 55 = +49.50.
• Quand le revenu croît de 55, la consommation
croît de 49.5.
Pr. Karim SABRI. 303
Réponses.
5- Trouver l’expression mathématique de la
PMC.
• La propension moyenne à consommer, notée
PMC, s’obtient en divisant le niveau de
consommation par le niveau du revenu
disponible .
On a : C = 120 + 0.9 Y.
Donc, PMC = C/Y = (120 + 0.9Y) / Y
PMC = 120/Y + 0.9.

Pr. Karim SABRI. 304


Réponses.
6- Calculer la valeur de la PMC pour Y = 1400,
puis pour Y = 1600. ( On a : PMC = 120/Y + 0.9)
• Pour Y = 1400  PMC = (120/1400) + 0.9.
• PMC = 0.085 + 0.9 = 0.985.
• Et pour Y = 1600  PMC = (120/1600) + 0.9.
• PMC = 0.075 + 0.9 = 0.975.
• La hausse du revenu de 1400 à 1600
s’accompagne d’une baisse de la PMC de
0.985 à 0.975.
Pr. Karim SABRI. 305
Exercice d’application (2).
• On suppose que les salaires perçus par les
ménages s’élèvent à 10. Ils perçoivent des
revenus de transfert pour un montant de 4. Les
prélèvements obligatoires s’élèvent à 1.5. Enfin,
la consommation finale s’élève à 11.5.
1. Calculer le revenu disponible des ménages.
2. Calculer et interpréter la valeur de la PMC.
3. On suppose que la consommation finale des
ménages augmente de 9 lorsque leur revenu
disponible croît de 12. Quel indicateur pouvez-
vous calculer à partir de ces informations?
4. Déduire l’impact sur la consommation d’une
baisse d’impôt de 2.
Pr. Karim SABRI. 306
Réponses.
1. Calculer le revenu disponible des ménages.
• Soit RD. Revenu disponible des ménages, (?)
• SAL. Salaire perçus, (10)
• RT. Revenus de transfert, (4)
• PO. Prélèvements obligatoires, (1.5).
• Par définition on a :
RD = SAL + RT – PO  RD = 10 + 4 – 1.5.
RD = 12.5.

Pr. Karim SABRI. 307


Réponses.
2. Calculer et interpréter la valeur de la PMC.
• On a : PMC = C/RD.
• Sachant que C = 11.5 et que RD = 12.5.
• Nous déduisons :
PMC = 11.5 / 12.5.
PMC = 0.92.
• Interprétation : Les ménages consacrent en
moyenne 92% de leur revenu disponible à la
consommation finale.

Pr. Karim SABRI. 308


Réponses.
3. On suppose que la consommation finale des
ménages augmente de 9 lorsque leur revenu
disponible croît de 12. quel indicateur pouvez-
vous calculer à partir de ces informations?
• Nous savons que la ΔRD = 12 et que la ΔC = 9.
• Nous pouvons calculer la valeur de la pmc (c).
c = ΔC / ΔRD = 9 / 12 = 0.75.
• Interprétation : pour un dirham
supplémentaire reçu en revenu, les ménages
consacrent 75 centimes à la consommation.

Pr. Karim SABRI. 309


Réponses.
4. Déduire l’impact sur la consommation d’une
baisse d’impôt de 2.
• Si les impôts baissent de 2, le RD croît du même
montant. (ΔRD = 2)
• On sait qu’une hausse du RD peut se répercuter
sur la consommation.
• On a : c = ΔC / ΔRD = 9/12 = 0.75.
• Si ΔC / ΔRD = 0.75
• Donc, ΔC = ΔRD * 0.75  ΔC = 0.75*(ΔRD = +2).
ΔC = 0.75 * 2 = 1.5.

Pr. Karim SABRI. 310


III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III - 1 L’approche de Kuznets.
III - 2 La théorie du revenu relatif.
III - 3 L’influence du patrimoine sur la consommation.
III - 4 La Théorie du Cycle de vie TCV.
III - 5 L’influence des variations du Niveau Général
des Prix (NGP).
III - 6 L ’hypothèse du revenu permanent de Milton
Friedman.

Pr. Karim SABRI. 311


III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III - 1 L’approche de Kuznets.
• La part du revenu consacré à la
consommation reste stable.
• L’augmentation du revenu se traduit par une
augmentation équivalente de la
consommation,
• Ce qui ne signifie pas que les ménages ont
plus de besoins à satisfaire, mais plutôt qu’ils
consomment des biens et des services de
qualité supérieure.
Pr. Karim SABRI. 312
III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III – 2 La théorie du revenu relatif.
• Le modèle de la théorie du revenu relatif a été élaboré
par J. Duesenberry. Il est basé sur deux principes
fondamentaux :
1. Les ménages définissent leur niveau et structure de
consommation non pas uniquement par rapport à leurs
revenus (personnels) mais également en se référant aux
revenus, de la classe sociale immédiatement
supérieure (revenu relatif), «effet d’imitation ou de
démonstration» ;
2. Les ménages ont tendance à vouloir maintenir leur
niveau de consommation par rapport à celui des
périodes précédentes.

Pr. Karim SABRI. 313


III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III – 2 La théorie du revenu relatif.
• J.S Duesenberry montre que le niveau de
consommation, atteint pendant une période
donnée, dépend non seulement du revenu
courant mais aussi du niveau le plus élevé
atteint pendant la période précédente.
• Il s’ensuit qu’au cours d’une crise économique ou
d’une récession, les consommateurs s’efforcent
de défendre le genre de vie précédemment
adopté.
Pr. Karim SABRI. 314
III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III – 2 La théorie du revenu relatif.
• Cette persistance des habitudes de
consommation se traduit, en période de baisse
conjoncturelle des revenus, par une
augmentation de la propension marginale à
consommer.
• La consommation ne suit pas
proportionnellement la baisse du revenu.
• C’est ce que l’on appelle l’effet Cliquet ou de
Duesenberry.

Pr. Karim SABRI. 315


III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III - 3 L’influence du patrimoine sur la consommation.
• La consommation des ménages peut ne pas être
financée par les seuls revenus.
• Certains d’entre eux peuvent disposer d’actifs
monétaires liquides ou d’actifs réels ou financiers qu’ils
peuvent vendre pour effectuer des achats, notamment
de biens de consommation durable.
• La prise en compte du patrimoine conduit à écrire la
fonction de consommation sous la forme :
Ct = c Rt + d At .
• d : est la propension à dépenser des actifs,
• At : est le montant des actifs détenus à la période « t ».
Pr. Karim SABRI. 316
III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III – 4 La théorie du Cycle de vie TCV.
• Pour Franco MODIGLIANI, il y a trois étapes du
cycle de vie :
1. Jeune adulte : les besoins sont élevés et les
revenus faibles, d’où une épargne négative.
2. Adulte mûr : constitution d’une épargne tout
en conservant un certain niveau de
consommation.
3. Retraité : puise dans le patrimoine, c’est la
période du désépargne.

Pr. Karim SABRI. 317


III – Enrichissement de la fonction de
consommation.
III – 4 La théorie du Cycle de vie « TCV ».
• Les dépenses sont ainsi étalées dans le
temps, la consommation est stable, elle
résulte de ressources moyennes calculées sur
la vie.
• La consommation dépend donc :
1. Du revenu,
2. Et du patrimoine.
Pr. Karim SABRI. 318
III – 4 La théorie du Cycle de vie « TCV ».

Pr. Karim SABRI. 319


III – 4 La théorie du Cycle de vie
« TCV ».
• On a trois grandes périodes dans la TCV :
1. Jeunesse (0-30 ans) : dépenses > ressources
tirées du travail = endettement (Période 1).
2. Activité (30-60 ans) : remboursement
d’emprunts, puis accumulation pour future
inactivité (Période 2 et 3).
3. Retraite (après 60 ans) : disparition des revenus
tirés du travail, l'individu couvre ses besoins en
vendant les divers éléments de son patrimoine
(Période 4).

Pr. Karim SABRI. 320


Chapitre 5 : L’influence
des variations du
niveau général des
prix (NGP).
Pr. Karim SABRI. 321
Chapitre 5 : L’influence des variations
du niveau général des prix (NGP).

5-1 L’effet PIGOU (Effet d’encaisse),


5-2 L’effet HICKS et le rôle des
anticipations relatives.
5-3 L ’hypothèse du revenu permanent de
Milton Friedman.

Pr. Karim SABRI. 322


Chapitre 5 : L’influence des variations
du niveau général des prix (NGP).
5-1 L’effet PIGOU. (Effet d’encaisse)
• Il établit un lien entre la valeur réelle des encaisses ou
des actifs monétaires détenus par les particuliers et la
demande de biens de consommation.
• Une partie de l’épargne est conservée sous forme
d ’encaisses liquides,
• Quand le niveau général des prix (P) augmente, la
valeur réelle de ces encaisses (M/P) diminue.
• Ceci pousse le consommateur à réduire sa
consommation afin de reconstituer la valeur initiale
de son encaisse réelle. ( CF  S)
Pr. Karim SABRI. 323
Chapitre 5 : L’influence des variations
du niveau général des prix (NGP).
5-1 L’effet PIGOU. (Effet d’encaisse)
Conclusion.
• Augmentation P  Diminution M/P  Donc
le consommateur diminue sa consommation
afin de reconstituer son encaisse.
• Hausse des prix constatée  Baisse de la
consommation.

Pr. Karim SABRI. 324


Chapitre 5 : L’influence des variations
du niveau général des prix (NGP).
5-2 L’effet HICKS.
Et le rôle des anticipations relatives.
• Il s’agit de l’influence des anticipations des variations du
prix sur la consommation.
• Pour HICKS, l’augmentation du niveau des prix entraîne
une augmentation de la consommation car les
consommateurs « avancent » leurs dépenses car ils
pensent payer moins cher maintenant que plus tard
• (on achète avant une 2èmme augmentation des prix).
• Les ménages qui anticipent une forte inflation, seront
tentés d’augmenter leurs achats. (spéculation)
• Hausse des prix anticipée  augmentation de la
consommation.
Pr. Karim SABRI. 325
Chapitre 5 : L’influence des variations
du niveau général des prix (NGP).
5-3 L ’hypothèse du revenu permanent de Milton
Friedman.
• Pour M. Friedman, la consommation ne dépend
pas du revenu transitoire mais du revenu
permanent.
• (Revenu anticipé par le consommateur en
fonction de sa qualification, de sa situation
professionnelle, de son patrimoine et aussi son
revenu passé).
• Ceci permet de stabiliser l’économie.
• Il décompose le revenu en deux grandes parties :
Pr. Karim SABRI. 326
5-3 L ’hypothèse du revenu
permanent de Milton Friedman.
R = Rp + Rt.
• R : Revenu courant.
• Rp : Revenu permanent.
• Rt : Revenu transitoire.
• Si une variation du revenu n’affecte que le revenu
transitoire, elle n’aura pas d’influence sur la consommation.
• La consommation se base sur le revenu permanent (entre
autres) et pas uniquement sur le revenu transitoire.
Y = Yp + Yt.
• Le revenu courant Y se distingue en deux composantes : le
revenu permanent Yp et le revenu transitoire Yt.

Pr. Karim SABRI. 327


5-3 L ’hypothèse du revenu
permanent de Milton Friedman.
• En conclusion et grosso modo, nous pouvons
dire que la consommation dépend
principalement du revenu courant, mais il y a
d ’autres facteurs explicatifs (la richesse de
l’agent):
1. La détention d ’un patrimoine,
2. L ’âge du consommateur,
3. Le niveau des prix (constaté ou anticipé),
4. Le revenu permanent.
Pr. Karim SABRI. 328
Chapitre 6 : La
fonction
d’investissement.

Pr. Karim SABRI. 329


Chapitre 6 : La fonction
d’investissement.

6-1 Notions et formes de l’investissement.


6-2 Les déterminants de l’investissement.
6-3 La fonction d’investissement.

Pr. Karim SABRI. 330


6-1 Notions et formes de
l’investissement.
Définition de l’investissement
• On entend par investissement l’acte qui consiste à
acquérir des biens d’équipement durables
destinés à accroître la production de biens et
services dans le futur.

Importance de l’investissement
• Les dépenses d'investissement sont importantes
car elles font partie à la fois de la demande
globale et de l'offre globale.

Pr. Karim SABRI. 331


6- 1 Notions et formes de
l’investissement.
• Néanmoins, le contenu de la notion d’investissement
oppose deux approches celle de la comptabilité privée
d’entreprise et celle de la comptabilité nationale.

Pr. Karim SABRI. 332


6- 1 Notions et formes de
l’investissement.
Les formes de l’investissement.
1. Les investissements de renouvellement :
destinés à remplacer les machines usées,
2. Les investissements de capacité : réalisés en vue
d’accroitre la capacité de production, « produire
plus ».
3. Les investissements de modernisation ou de
productivité : ayant pour objectif d’augmenter la
rentabilité de l’entreprise. L’objectif n’est pas de
« produire plus » mais de « produire mieux ».
Pr. Karim SABRI. 333
6- 2 Les déterminants de
l’investissement.
• La décision d’investir dépend de nombreux
critères comme la situation financière de
l’entreprise, l’importance de la demande, le
taux d’intérêt … etc.
• Parmi les déterminants les plus importants, on
cite :
1. La rentabilité de l’investissement,
2. La demande des biens de consommation,
3. Les anticipations des agents économiques.
Pr. Karim SABRI. 334
6- 2 Les déterminants de
l’investissement.
1. La rentabilité de l’investissement.
• Parmi les méthodes utilisées pour évaluer la
rentabilité des investissements, on peut citer:
 La technique du délai de récupération, (ou Pay-
back ratio, mesure le temps nécessaire à la
récupération du montant initial d'un
Investissement).
 La méthode du taux interne de rendement (TIR
> Taux d’intérêt bancaire  projet rentable),
 La méthode d’actualisation des rendements.
(Un investissement est rentable si sa valeur
actualisée est supérieure à sa valeur d'achat.)
Pr. Karim SABRI. 335
6- 2 Les déterminants de
l’investissement.
2. La demande anticipée.
• La décision d’investissement dépend également
de l’ampleur de la demande de biens de
consommation prévue.
• Cette relation entre la variation de la demande de
biens de consommation et celle de la demande
de biens d’équipement est mise en évidence par
le principe de l’accélérateur.
• L’effet accélérateur désigne en économie l'effet
d'entraînement réciproque entre la croissance de
la demande et de celle de l'investissement
productif.

Pr. Karim SABRI. 336


6- 2 Les déterminants de
l’investissement.
3. Les anticipations des agents économiques:
• A long terme, les prévisions sont incertaines.
• On a plusieurs sorte d’incertitude :
 L’incertitude sur la durée d’utilisation des
biens d’équipement,
 L’incertitude sur les perspectives de ventes,
 L’incertitude sur les coûts de production,
 L’incertitude sur les taux d’intérêts futurs.
Pr. Karim SABRI. 337
6- 3 La fonction d’investissement.
• La fonction d’investissement est construite
autour de la relation inverse entre le taux
d’intérêt et l’investissement.
• Cette formulation suppose que toute chute du
taux d’intérêt devrait se traduire par une
relance de l’investissement privé et que toute
augmentation de ce taux devrait déprimer
l’investissement.
 Corrélation négative entre le taux d’intérêt
débiteur et l’investissement.

Pr. Karim SABRI. 338


6- 3 La fonction d’investissement.

Pr. Karim SABRI. 339


Merci de votre
attention et bonne
chance.

Pr. Karim SABRI. 340

Vous aimerez peut-être aussi