THIAROYE

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TYAROYE

COURS PRIVES AINOUMADY


EXECELLENCE
Classe : TL2 mixte professeur : M. NDIAYE

EXPOSE FRANÇAIS
THEME
TYAROYE DU RECUEIL HOSTIE NOIRE
DE LEOPOLD SEDAR SENGOR

I. SITUATION
II. PRESENTATION DU TEXTE
III. IDEE GENERALE
IV. PLAN
V. EXPLICATION DETAILLEE
CONCLUSION

EXPOSANTE
SODA LO

Année Scolaire 2018 -2019


TYAROYE

I. SITUATION
Ce texte qui nous est soumis est extrait de l'hostie noire publiée en décembre 1944 par
Léopold +Sédar Senghor qui traduit le massacre des tirailleurs sénégalais par l'armée
française dans le village de Thiaroye situé dans la banlieue de Dakar pendant la seconde
guerre mondiale. , la France cherche des hommes dans ses colonies africaines pour aller au
combat, la promesse d'échange était une compensation financière mais après la guerre, ils ont
été rapatriés en Afrique dans des camps avant de regagner leurs familles, mais ils ont appris
qu'il ne recevrait qu'un infime partie de ce que la France leur avait promis. C'est alors que
dans le camp de la ville de Tyaroye, les soldats se sont révoltés et ont été abattus par les
forces françaises. Léopold Sédar Senghor, poète et écrivain politique d'origine sénégalaise qui
a également participé à la guerre avec les tirailleurs sénégalais, a écrit le poème Tyaroye en
1944 dans la collection Hostie Noire pour exprimer sa colère contre cet acte.

II. PRESENTATION DU TEXTE


« Tyaroye »
Prisonniers noirs je dis bien prisonniers français, est-ce
donc vrai que la France n'est plus la France?
Est-ce donc vrai que l'ennemi lui a dérobé son visage?
Est-ce donc vrai que la haine des banquiers a acheté ses bras d'acier?
Et votre sang n'a-t-il pas ablué la nation oublieuse de
sa mission d'hier?
Dites, votre sang ne s'est-il pas mêlé au sang lustral de ses
martyrs?
Vos funérailles seront-elles celles de la Vierge-Espérance?

Sang sang ô sang noir de mes frères, vous tachez l'innocence


de mes draps
Vous êtes la sueur où baigne mon angoisse, vous êtes
la souffrance qui enroue ma voix
Wôi! Entendez ma voix aveugle, génies sourds-muets
de la nuit.
Pluie de sang rouge sauterelles! Et mon cœur crie à
l'azur et à la merci.

Non, vous n'êtes pas morts gratuits ô Morts! Ce sang


n'est pas de l'eau tépide.
Il arrose épais notre espoir, qui fleurira au crépuscule.
Il est notre soif notre faim d'honneur, ces grandes
reines absolues
TYAROYE

Non, vous n'êtes pas morts gratuits. Vous êtes les


témoins de l'Afrique immortelle
Vous êtes les témoins du monde nouveau qui sera
demain.
Dormez ô Morts! et que ma voix vous berce, ma voix
de courroux que berce l'espoir."

III. IDEE GENERALE


Dans ce poème, le poète évoque sa colère face à cet acte inhumain des français vis-à-
vis des soldats sénégalais.
IV. PLAN
Nous montrerons comment Senghor exprime sa colère dans le poème et comment
malgré cela il garde une lueur d’espoir pour que l’Afrique regagne ses droits.

V. EXPLICATION DETAILLEE
La France n’a pas changée : elle s’en fiche des noirs Question oratoire : v1 « La France n’est
plus la France » + v2 « l’ennemi lui a dérobé son visage » = est-ce que la France a changée,
grâce à la guerre : NON (on connait tous la réponse, cela permet de critiquer sans critiquer,
insister)
V3 « la haine des banquiers a acheté ses bras d’aciers » = ce sont les banquiers français qui
ont recruté les soldats africains (« bras d’acier »)
V4 « votre sang n’a-t-il pas ablué la nation oublieuse de sa mission d’hier » = la France
(« nation », para/périphrase) ne se rappelle déjà plus du sang versé pour elle pendant la guerre
(« mission d’hier »), elle n’y porte pas d’importance (« oublieuse » ; adj. qualificatif)
V5 « votre sang ne s’est-il pas mêlé au sang lustral de ses martyrs » + v5 « vos funérailles
seront-elles celles de la vierge espérance » = est-ce qu’ils ont été honorés (« funérailles »),
remercier pour la guerre comme « la vierge espérance » ou les « martyrs » : NON, la France
ne leur accorde aucune importance
Champ lexical de la souffrance physique et de la perte: morts x4 ; sang x8 ; martyrs (référence
à la Bible où un martyr est une personne qui a souffert la mort pour sa foi religieuse) v5 ;
funérailles v6 ; souffrance v8 ; enrouer v8 ; sueur v8 ; angoisse v8 ; crier v10
Strophe 2 : marques de la premiers personne du singulier : mes x2 v7 ; mon x2 ; ma x2 = le
poète est directement touché
V7 « tachez l’innocence de mes draps » ; métaphores= ils altèrent le poète (son corps)
TYAROYE

V8 parallélisme de construction = il insiste : leur malheur est aussi le sien


V9 adj. Qualificatifs « sourd ; muet ; aveugle » = il est faible et impuissant face à la situation
V10 « pluie de sang rouge sauterelles » ; métaphore= il y a beaucoup de sang + référence aux
10 plaies d’Egypte infligées par dieu au pharaon qui retenait les hébreux comme esclaves
dans l’ancien testament
V10 « mon cœur crie à l’azur et à la merci » ; personnification= le poète demande grâce, il
veut que la douleur cesse
V11 « Non, vous n’êtes pas des morts gratuits » (cf. anaphore v14) + « ce sang n’est pas de
l’eau tépide » ; deux adj. Qualificatif épithètes qui nous font comprendre que leur mort n’est
pas inutile, mais qu’elle joue un gros rôle
V13 « il est notre soif notre faim d’honneur » deux noms communs qui expriment un besoin
vital = leur mort sert de preuve pour montrer que la France n’a pas changé et que les partisans
de la négritude n’ont toujours pas obtenu ce qu’ils voulaient + « ces deux grandes
reines absolues » ; paraphrase de soif et faim et « absolu »= sans limite
V14 « vous êtes les témoins de l’Afrique immortelle » (cf. anaphore v15) = elle sert de
témoignage de la violence de masse envers les africains, qui dure depuis longtemps
(« immortelle »)
Le poète s’adresse à eux, comme si ils n’étaient pas morts : v1 « prisonniers noirs […]
prisonniers français » = il précise qu’ils sont français et on comprend que c’est comme ça
qu’ils devraient être considérés + tout au long du poème, il emploie la deuxième personne du
pluriel : vos v6 ; votre v5 ; vous x7 ; vous v16

CONCLUSION
Dans ce poème, Senghor se donne pour mission de valoriser ces héros anonymes que sont ses
compagnons noirs, mais aussi tous ceux qui ont combattu pour l’honneur de l’Homme. En
même temps, il révèle l’immense amour qui le lie à sa mère, à l’Afrique, et à l’humanité tout
entière. En définitive nous pouvons dire que le poème rencontre le massacre du camp de
Thiaroye du 1er décembre 1944.

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