ELABORATION D’UN MODELE DE MATURITE

POUR LA GESTION DES RISQUES DANS LES

ENTREPRISES INDUSTRIELS
Hakim Nissoul, Fouad Riane, Ahmed Mousrij

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Hakim Nissoul, Fouad Riane, Ahmed Mousrij. ELABORATION D’UN MODELE DE MATURITE
POUR LA GESTION DES RISQUES DANS LES ENTREPRISES INDUSTRIELS. Xème Conférence
Internationale : Conception et Production Intégrées, Dec 2015, Tanger, Maroc. �hal-01260710�

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ELABORATION D’UN MODELE DE MATURITE POUR LA GESTION DES RISQUES
DANS LES ENTREPRISES INDUSTRIELLES : PREMIERE APPROCHE DE
VALIDATION PAR L’ETUDE DE CAS D’ENTREPRISES MAROCAINES

Hakim NISSOUL1 Fouad RIANE1,2 Ahmed MOUSRIJ1

1
Laboratoire Mécanique, Management Industriel et Innovation
Equipe Management Industriel et Logistique.
Faculté des Sciences et Techniques de Settat - Université Hassan Premier
2
Ecole Centrale Casablanca
[email protected] [email protected] [email protected]

Résumé — Les statistiques sur les accidents liés au travail, Selon Mayer & al [3], les risques ayant une forte
particulièrement au Maroc, demeurent inquiétantes. Cette occurrence et un impact important sont à éviter, autrement
situation a induit une prise de conscience générale dans le pays une remise en cause des activités de l’entreprise est
et plusieurs actions ont été initiées en matière de prévention nécessaire. Ceux ayant une occurrence faible et un impact
des risques et de renforcement de la sécurité dans les unités lourd sont à transférer, ils peuvent être couverts par une
industrielles. L’objectif de notre recherche est de situer la
assurance ou un tiers. Les risques ayant un impact faible
gestion des risques industriels dans les stratégies des
entreprises au Maroc afin de faciliter la prise de conscience de sont acceptés. Enfin, les autres risques, en général
la nécessité de gérer les incertitudes et aider à mettre en place majoritaires, sont à réduire à un niveau acceptable.
les actions appropriées. Nous proposons dans le présent papier
un modèle permettant de définir la maturité des entreprises Plusieurs études ont été effectuées, notamment au
vis-à-vis de la gestion des risques industriels avec une première Maroc, pour apprécier les avancées réalisées par les
approche de mesure et validation par une l’étude de cas entreprises en matière de gestion des risques. On constate
appliquée à trois entreprises marocaines. toutefois que les chiffres sur la survenue d’accidents
malheureux sont toujours alarmants [4], [5] & [6].
Mots-clés—Gestion des risques industriels; étude de cas;
normes et référentiels; modèle de maturité
En 2014, l’Organisation internationale du Travail (OIT)
estimait que les accidents du travail et les maladies
I. INTRODUCTION professionnelles provoquent plus de 2,3 millions de décès
Le risque fait partie de toute activité humaine. C’est une par an dans le monde, plus de 350 000 étant dus à des
caractéristique intrinsèque à la vie de toute entreprise, accidents du travail, et près de 2 millions résultant de
particulièrement les entreprises industrielles. En effet, les maladies professionnelles [7]. Ces chiffres sont encore plus
activités sur un site industriel génèrent des risques qui se inquiétants quand ils sont rapportés au contexte marocain.
retrouvent sous le vocable de « risques industriels » qui sont Le pays est, en effet, classé par le Bureau international du
subdivisés en deux types. Les risques professionnels qui ont travail (BIT) comme un des pays les plus dangereux de la
un impact sur les salariés, et les risques environnementaux région MENA (Middle East and North Africa) pour les
qui ont un impact sur l’environnement extérieur, les travailleurs [4].
populations avoisinantes et sur les biens [1].
L’actualité relate souvent des incidents affectant
Selon l’ISO 31000 [2], le risque est l’effet de gravement la sécurité et la continuité de certaines
l'incertitude sur l'atteinte des objectifs. Le risque industriel entreprises. Récemment, à Marrakech, un incendie dans un
est cratérisé par l’exposition d’une cible (salarié, entreprise, atelier de réparation automobile a ravagé l’entreprise et a
environnement y compris la population…) à un danger [1]. provoqué des dégâts matériels. Un court-circuit au niveau
Cette exposition peut induire, suite à un élément du sous-sol de l'atelier, où une quantité de carburant était
déclencheur, des incidents indésirables pouvant être très entreposée, serait à l'origine de cet incendie. L'absence de
dommageables pour l’entreprise, ses équipes de travail, ses ventilation a favorisé la propagation des flammes [8].
biens, sa compétence, sa notoriété et son environnement.
En Août dernier, une grave explosion s’est produite au
Pour faire face à ses risques, il faut tout d’abord être sein des infrastructures de GSK Rixensart, à Genval. La
lucide par rapport aux situations de danger dans l’entreprise déflagration provenait d’un local où se trouvent les
et conscient de la gravité de leurs conséquences. chaudières. C’est l’une de celles-ci, alimentée au mazout,
qui a explosé. Un ouvrier, qui effectuait l’entretien de cette
chaudière, a été grièvement blessé, souffrant notamment de
Xème Conférence Internationale : Conception et Production Intégrées, CPI 2015,
2-4 Décembre 2015, Tanger - Maroc.
Xth International Conference on Integrated Design and Production, CPI 2015,
December 2-4, 2015, Tangier - Morocco.
Identify applicable sponsor/s here. If no sponsors, delete this text box (sponsors).
graves brûlures et de blessures dues à des débris. fournit des bonnes pratiques visant principalement à
Malheureusement, la victime, âgée d’environ 25 ans, avait maximiser les avantages tirés des systèmes d’information et
succombé à ses blessures [9]. à gérer les risques (sécurité, fiabilité, conformité) [15]. Le
modèle OPM3® (Organizational Project Management
L’étude réalisée par le cabinet INGEA avec la Maturity Model) du Project Management Institute (PMI)
contribution des membres de l’Association Marocaine pour propose un cadre conceptuel qui procure une vision intégrée
le Risk Management (AMRIM) souligne l’intérêt d’avoir un de la gestion de portefeuilles, de programmes et de projets
« Baromètre » périodique du management des risques et [16]. La description de ces trois modèles a été détaillée dans
recommande fortement son élaboration afin de pouvoir notre article « Gestion des risques dans les entreprises
évaluer les évolutions en la matière [7]. marocaines : vers l’élaboration d’un modèle de maturité »
[17].
Dans cette perspective, l’objectif de notre travail est de
proposer une modélisation de la maturité en matière de
B. La gestion des risques et les modèles de maturité
gestion des risques dans les entreprises industriels avec une
première approche de mesure et validation par une l’étude La gestion des risques n’est paradoxalement pas reprise
de cas appliquée à trois entreprises marocaines. dans l’étude de Wendler [13]. Les modèles qui abordent cet
aspect sont des modèles spécifiques aux risques, tel que le
L’objet du paragraphe qui suit est de dresser un aperçu Risk Maturity Model (RMM). Proposé en 1997 par Hillson
général sur les modèles de maturité décrits dans la littérature [18], ce modèle décrit une organisation selon quatre
avant de présenter celui que nous proposons pour la niveaux, par ordre croissant de capacité à gérer les risques :
question du risque industriel. naïf, novice, normalisé et naturel. L’organisation naïve en
matière de risque est inconsciente de la nécessité du
II. LES MODELES DE MATURITE DANS LA management des risques et ne possède pas de méthode
LITTERATURE formelle pour gérer l’incertitude. Les processus de
management sont répétitifs et réactifs, avec peu ou pas de
A. Généralités volonté d’apprendre du passé ou de se prémunir par rapport
Un modèle de maturité est une représentation simplifiée aux menaces ou opportunités futures. L’organisation
de l’évolution que peut suivre la capacité de jugement, de novice est celle qui expérimente le management des risques,
discernement et de réaction d’une organisation vis-à-vis souvent avec un noyau de personnes désignées pour cette
d’un domaine [10]. Plusieurs modèles ont été développés mission. Cette organisation, bien qu’elle soit consciente des
dans la littérature puisant leurs origines dans une grille de avantages potentiels du management des risques, manque
maturité du management de la qualité (QMMG : Quality toutefois de processus génériques structurés et
Management Maturity Grid), proposée par Crosby en 1979 n’implémente pas efficacement les processus risque pour
[11]. Cette grille définit cinq niveaux de discernement, c.-à- être en mesure d’en tirer tous les avantages. Dans
d. de prise de conscience des nécessités de la qualité. La l’organisation normalisée, le management des risques fait
plupart des modèles de maturité ont une structure partie inhérente des pratiques opérationnelles de tous les
comparable. Ils se basent sur la définition d’un ensemble de jours. Les processus génériques de management des risques
domaines de processus (process area) dont la maîtrise au sont formalisés et partagés, et leurs avantages sont compris
sein d’une organisation est évaluée par différents niveaux de à tous les niveaux de l’organisation bien qu’ils ne soient pas
maturité [12]. entièrement réalisés dans tous les cas. L’organisation
naturelle possède une culture bien consciente du risque,
Wendler [13] a étudié les articles scientifiques publiés au avec une approche proactive du management des risques
sujet des modèles de maturité entre 1993 et 2010. Il souligne dans tous les domaines de l’entreprise. L’information
l’intérêt croissant que portent les chercheurs au sujet des relative aux risques est utilisée activement pour améliorer
modèles de maturité et le prouve par l’augmentation les processus commerciaux et pour assurer un avantage
remarquable du nombre d’articles traitant le sujet sur les concurrentiel. Un processus polyvalent intégré sert aussi
dernières années (62 articles publiés en 2009 & 2010). Les bien pour les opportunités que pour les menaces.
domaines d’application concernés par les modèles de
maturité, dans l’étude mentionnée, sont très variés avec une Récemment, entre 2010 et 2015, des modèles de maturité
dominance du secteur de l’ingénierie et du développement en gestion des risques relevant du secteur industriel ont été
des logiciels. développés pour des thématiques bien précises comme ceux
Les modèles qui reviennent le plus sont le CMMI, le développés pour la gestion des projets [19] & [20] et celui
COBIT et l’OPM3. Le modèle de maturité et de capabilité pour la culture sécurité [21].
intégré, CMMI, est un modèle de bonnes pratiques qui Le modèle pour la mesure de la maturité en gestion
repose sur une amélioration progressive des processus de des risques pour les projets de construction à grande
développement logiciel dans les sociétés échelle [19], définit deux types de capacités de gestion. La
d’informatique[14]. Le CobiT (Control Objectives for capacité de gestion relative à «l’organisation » qui représente
Information and related Technology) est un modèle qui le support fourni par l'entreprise concernant le volet sécurité,
la gestion des parties prenantes, la culture, et le programme pas, en général, préalablement testés et validés. Les
de gestion des risques. La capacité relative au « Processus de réponses aux questionnaires issues des modèles de maturité
gestion des risques » qui représente les activités dépendent de l’expérience et de la compréhension des
d’identification des risques, d’analyse et d’évaluation des répondants ce qui peut biaiser toute analyse qui pourra être
risques, de traitement des risques, et de remontée des conduite.
informations concernant les risques.
Le modèle pour l’évaluation de la maturité en gestion Au Maroc, les statistiques alarmantes en matière de
des risques au niveau des organisations de construction risques industriels, le besoin identifié [6] d’un dispositif
pour l’exécution des projets d’infrastructure au Nigeria permettant l’évaluation des avancés en la matière et
[20], est composé de 4 attributs. L’attribut « Culture » qui l’absence, d’après notre recherche bibliographique, d’un
représente les valeurs relatives à l’aspect sécurité, la modèle de maturité générique pour les risques industriels
confiance des employés dans le processus de gestion des ont motivé nos travaux de recherches pour le
risques et l’engagement de l’organisation dans la mise en développement d’un modèle de maturité spécifique auxdits
œuvre du processus de gestion des risques. L’attribut risques industriels tout en évitant les faiblesses identifiées
« Pratiques et applications » qui représente les aspects liés à dans les modèles de maturité existants.
la planification et aux pratiques des employés au niveau des
lieux de travail. L’attribut « Ressource » qui représente la Le chapitre suivant donne un aperçu général sur
mise à disposition du budget, des équipements, et de l’approche proposée dans nos travaux de recherche.
réalisation des formations. Et L’attribut « Processus » qui
représente les activités d’identification des risques, d’analyse IV. APPROCHE PROPOSEE
et d’évaluation des risques, de traitement des risques, et de
remontée des informations concernant les risques. Comme nous l'avons cité auparavant dans le présent
article, nous allons traiter spécifiquement les risques
Le modèle de maturité pour la culture sécurité au industriels qui se caractérisent par des accidents se
niveau des sociétés pétrochimiques au Brazil [21] est produisant sur des sites industriels et pouvant entraîner des
composé de 5 dimensions. La dimension « Information » qui conséquences graves pour le personnel, les populations, les
représente le système formel d'information des employés biens, l’environnement ou le milieu naturel [23].
concernant les accidents et presque-accidents, la confiance
des employés dans l'organisation permettant la remontée de Partant de l’analyse critique soulignée plus haut, nous
l'information d'une manière systématique et les indicateurs proposons une approche, inspirée des travaux de Cienfuegos
de l'entreprise permettant l'amélioration de la performance en
[22] pour le développement d’un modèle de mesure de la
matière de sécurité. La dimension « Apprentissage
organisationnel » qui représente l'analyse et le traitement des maturité en organisations industrielle en termes de gestion
remontées d'informations et le faite de maintenir les des risques. Le modèle de Cienfuegos a été développé pour
employés informés de tous les événements liés à la sécurité. des administrations publiques, sur la base d’une étude
La dimension « Implication » qui représente l’implication théorique et a été validé empiriquement, auprès des
des employés dans le processus de gestion des risques. La municipalités hollandaises, évitant ainsi les faiblesses
dimension « Communication » qui représente le processus de identifiées dans les modèles de maturité existants.
communication entre les employés et les managers
concernant la sécurité. Et La dimension « Engagement » qui
A. Les piliers de notre modèle de maturité :
représente le support fourni par l'entreprise concernant le
volet sécurité. A l’instar du modèle de Cienfuegos [22], nous nous
sommes appuyés sur des référentiels spécifiques à notre
III. ANALYSE CRITIQUE DES MODELES EXISTANTS contexte ainsi que sur des modèles de maturité récents
relevant du secteur industriel pour définir les piliers de notre
D’après l’étude réalisée par Wendler sur les articles modèle. Nous nous sommes basés sur plusieurs référentiels
académiques publiés concernant les modèles de maturité internationaux en matière de gestion des risques, à savoir la
pour la période de 1993 à 2010 [13], et les travaux de norme ISO 31000, la norme OHSAS 18001, la norme
recherche réalisés par Cienfuegos [22], la faiblesse AS/NZS 4360, les principes directeurs ILO (International
fortement soulignée pour les modèles de maturité existants Labour Organisation), le guide du régulateur de la santé et
concerne le manque de fondement théorique soutenant le sécurité au travail en Angleterre, les référentiels COSO 2 et
développement des modèles et l’absence de validation PMBOK.
empirique permettant un apprentissage au travers des retours
d’expériences. La norme ISO 31000 V 2009, fournit des principes et
des lignes directrices générales sur le management du risque
En effet, les modèles de maturité ne sont pas validés qui peuvent être appliqués par tout type d’organisme et elle
empiriquement. Les bonnes pratiques définies ne sont pas n’a pas vocation à servir de base à une certification [2]. La
théoriquement justifiées. La transition entre les niveaux ne norme OHSAS 18001:2007, est un référentiel britannique
repose pas sur une base théorique validée. Les (Occupational Health and Safety Assessment Series) qui
questionnaires utilisés pour collecter l’information ne sont traite du management de la santé et de la sécurité au travail.
Ce référentiel a été élaboré pour répondre à la demande des d’ailleurs la même approche que nous avons adopté lors de
entreprises souhaitant un document normatif en la matière, à notre première réflexion de Nissoul & al [17].
l'égard duquel leur système de management peut être évalué
et certifié [24]. La norme AS/NZS 4360 est une norme de Cependant, après avoir étudier d’autres référentiels et
gestion des risques d’Australie et Nouvelle-Zélande, elle modèles en la matière notamment le guide du régulateur de
offre un guide générique pour la gestion des risques et elle la santé et sécurité au travail en Angleterre, et les modèles
n’a pas vocation à servir de base à une certification[25].Les cités auparavant, nous avons identifié d’autres facteurs
Principes directeurs ILO concernant les systèmes de importants concernant la maturité en gestion des risques
gestion de la sécurité et de la santé au travail et ont été industriels.
élaborés par l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
sur la base de principes admis au plan international et En effet, le guide du régulateur de la santé et sécurité au
définis par les mandants tripartites de l’OIT [26]. Le guide travail en Angleterre est orientée « Management »,
du régulateur de la santé et sécurité au travail en « Travail » et « Individu ». Le modèle de maturité pour la
Angleterre, fournit une aide pratique pour la maitrise du culture sécurité au niveau des sociétés pétrochimiques au
facteur humain afin de réduire les erreurs et d’améliorer les Brazil est orientée « Management » et « Individu ». Le
comportements [27]. Le COSO est un référentiel de modèle pour la mesure de la maturité en gestion des risques
contrôle interne défini par le Committee Of Sponsoring pour les projets de construction à grande échelle est orientée
Organizations of the Treadway Commission. Le COSO 2, « Management » et « Processus gestion des risques ». Le
"Enterprise Risk Management Framework" complète ce modèle pour l’évaluation de la maturité en gestion des
concept de contrôle interne en élargissant au thème central risques au niveau des organisations de construction pour
de la gestion des risques, il apporte des principes et des l’exécution des projets d’infrastructure au Nigeria est
concepts directeurs et un langage commun [28]. orientée « Management », « Processus gestion des risques »,
Le PMBOK (Project Management Body Of Knowledge) « Ressources » et « Individu ».
est un guide du corpus des connaissances en management de
projet qui regroupe l'ensemble des connaissances du Sur la base de cette étude, nous proposons un modèle qui
domaine professionnel du management de projet. Il est regroupe l’ensemble des facteurs identifiées concernant la
organisé en dix domaines de connaissance, notamment celui maturité en gestion des risques. Le tableau A en annexe,
du management des risques [29]. décrit la correspondance entre les différents référentiels et
modèles cités auparavant et les composantes que nous avons
Nous avons enrichi cette étude par l’incorporation des retenues pour notre modèle.
bonnes pratiques en gestion des risques issues de la
réglementation en vigueur à l’échelle nationale à travers En effet, nous bâtissons notre modèle de maturité, Risk
l’analyse des référentiels nationaux en la matière, à savoir : Managment Maturity Star (RMMS), sur la base de 5 piliers.
le guide des risques professionnels et celui de l’inspection
au travail. Le guide sur les risques professionnels décrit
les risques professionnels les plus répondus. Il édicte les
effets, les références légales et les aspects préventifs relatifs
auxdits risques [30]. Le guide de l’inspection au travail
décrit quant à lui la méthodologie pour l’inspection du
travail en hygiène et sécurité qui respecte le dialogue social
et qui implique tous les partenaires (les employeurs, les
salariés et leurs représentants) [31].

Aussi plusieurs composantes des piliers de notre modèle

de maturité sont issues des modèles de maturité récents
relevant du secteur industriel qui sont décrits auparavant à
savoir le modèle pour la mesure de la maturité en gestion
des risques pour les projets de construction à grande échelle
[19], le modèle pour l’évaluation de la maturité en gestion
des risques au niveau des organisations de construction pour
l’exécution des projets d’infrastructure au Nigeria [20], le Fig. 1. Risk Management Maturity Star (RMMS)
modèle de maturité pour la culture sécurité au niveau des
sociétés pétrochimiques au Brazil [21].
Le pilier MANAGEMENT représente le rôle de la
direction, notamment en termes d’engagement dans le
La majorité des normes et référentiels sont orientés
déploiement de la gestion des risques à tous les niveaux de
principalement « Processus gestion des risques », c’est
l'entreprise, d’implication des parties prenantes internes et
externes, de communication permanente avec ses employés
et les parties prenantes externes et de déploiement de la niveaux 2 « réactif », 3 « standard » et 4 « proactif » sur
culture en termes de gestion des risques à travers la notre échelle de maturité.
définition des valeurs, de la politique et des objectifs.
La théorie définit enfin l’« apprentissage en double
Le pilier PROCESSUS représente les activités boucle ». Celui-ci implique une remise en question des
d'identification des risques qui consiste en la recherche, la valeurs, des normes, des choix stratégiques se situant en
reconnaissance et la description des risques [2], les activités amont et déterminant le répertoire de stratégies d’action
d'analyse et d'évaluation des risques qui permettent de d’une entreprise. Cela correspond au niveau 5 sur notre
comprendre la nature des risques, de définir le niveau des échelle de maturité, le niveau «amélioratif ». Les différents
risques et de déterminer si les risques sont acceptables ou niveaux sont illustrés dans la figure 2.
tolérables [2], des activités de traitement des risques qui
consiste en la mise place de l'ensemble des mesures
permettant de mettre en adéquation le niveau des risques
avec le seuil de tolérance et d'appétence pour le risque de
l’entreprise [28], et les activités de surveillance et revue
qui permettent de veiller à la mise en place et l'application
effective des mesures de traitement des risques et de
s'assurer de l'efficacité des résultats obtenus par rapport aux
objectifs établis en termes de gestion des risques.

Le pilier RESSOURCES représente la mise à

disposition permanente du budget nécessaire pour la
gestion des risques et des équipements et installations
Fig. 2. L’apprentissage en simple et double boucle [32 ]
permettant la protection du personnel contre tout éventuel
risque. Le Niveau 1 (Naïf) : L’entreprise n’apprend pas des
erreurs commises et elle n’a pas une conscience développée
Le pilier TRAVAIL représente les aspects liés à en matière de risque. Le Niveau 2 (Réactif) : L’entreprise
l’exécution du travail en termes d’évaluation et de prise en apprend des erreurs commises mais ne possède pas de
considération de la criticité des tâches, de méthode formelle et standardisée pour gérer les situations à
l'environnement du travail et de la charge du travail. risque. Le Niveau 3 (Standard) : L’entreprise apprend des
erreurs commises, et possède un processus formalisé et
Le pilier INDIVIDU représente les aspects liés à standardisé de gestion des risques qui vise à ce que les
l’employé, en termes de comportement du point de vue problèmes survenus ne se répètent plus. Le niveau 4
respect des consignes de sécurité, d’implication à travers (Proactif) : L’entreprise réalise en continue une analyse et
les suggestions, la communication et la participation dans le une évaluation des résultats obtenus et réagit en
processus de gestion des risques, de compétences conséquence afin d’assurer la prévention des risques.
permettant à l’employé de gérer efficacement les risques liés Le Niveau 5 (Amélioratif) : L’entreprise réalise une
à ces attributions, de perception vis-à-vis de l’importance et amélioration continue de la gestion des risques et une veille
de l’utilité du processus de gestion des risques. de ses valeurs, de ses choix stratégiques, de ses normes et de
ses méthodologies, elle développe son approche et sa
politique de gestion des risques.
B. Les niveaux de maturité
Nous nous sommes appuyés sur la théorie Le Tableau A en annexe, donne une description des
d’apprentissage organisationnel [32] pour définir les composantes de chaque pilier de notre modèle pour chaque
niveaux de maturité d’une entreprise en gestion des risques niveau de maturité.
industriels. Ladite théorie stipule que lorsqu’il existe un
écart entre les intentions et les conséquences observées- une
erreur -, on entre dans une boucle d’apprentissage. C. Validation du modèle de maturité par l’étude de cas
L’évaluation du niveau de maturité en gestion des
La boucle est dite ouverte s’il n’y a pas d’apprentissage risques industriels ne pourra être réalisée qu’à travers la
des erreurs commises. L’organisation n’a pas la capacité collecte de données fiables qui reflètent fidèlement la réalité
d’apprendre de ses erreurs. Cela correspond pour nous au des pratiques en gestion des risques industriels. Ceci peut
premier niveau dans l’échelle de maturité, le niveau « naïf ». être assuré à travers des études de cas approfondies dans
lesquelles, il faudra en plus d’un entretien direct avec les
La théorie d’apprentissage organisationnel parle ensuite responsables concernés, réaliser des visites des lieux de
d’ « apprentissage en simple boucle » lorsque l’on identifie travail pour observer la réalité des pratiques.
et corrige cette erreur. Cela nous permet de définir les
 Nous nous sommes basés sur la démarche proposée par 3) Etape 3 « Préparation » : Pour le choix des cas à
Gagnon [33], pour la réalisation de l’étude de cas. Cette étudier, à l’instar de Filho [21] qui a élaboré un modèle de
Démarche est constituée de 8 étapes qui sont schématisées maturité en culture sécurité pour les entreprises
dans la figure 3. pétrochimiques au Brazil, nous allons étudier des entreprises
multinationales et nationales opérant dans des secteurs
d’activités à risque élevé.
4) Etape 4 « Recrutement des cas » : Nous avons
validé notre modèle à travers une approche par les cas
construite autour de trois entreprises de droit marocain A, B
et C. “A” est une moyenne entreprise familiale opérant dans
les études et les réalisations liées à l’électrification
industrielle, et qui en plus de la fabrication et de
l’assemblage au niveau de ses ateliers, elle réalise des
travaux au niveau des sites industriels de ses clients opérant
dans des secteurs d’activités très diversifiées et
généralement à risque élevé. “B” est une entreprise familiale
opérant dans le secteur chimique qui, depuis quelques
années, a été rachetée par un groupe international. Elle a
connu, en conséquence, un grand changement au niveau des
pratiques managériales et elle est toujours en plein
développement. “C” est une filiale d’un groupe international
opérant dans la fabrication des matériaux de construction.
5) Etape 5 « Collecte des données » : La collecte des
Fig. 3. démarche de réalisation de l’étude de cas [33] données a été effectuée en deux étapes. Lors de la première
étape, des entretiens ont été réalisés avec des dirigeants (un
1) Etape 1 « Etablir la pertinence »: Vu la sensibilité représentant de la direction et un responsable sécurité) avec
des données à collecter et afin de réaliser une étude examen des documents génériques (tableau de bord,
approfondie, nous avons choisi d’utiliser l’étude de cas politique, rapports,…). Au cours de la deuxième étape, une
comme méthode de recherche. visite des lieux de travail a été effectuée tout en vérifiant des
2) Etape 2 « Assurer la véracité » : Pour assurer la enregistrements de travail et en s’entretenant avec les
véracité des données collectées, nous nous sommes basées agents d’exécution.
sur les éléments suivants: 6) Etape 6 « Traitement des données » : Sur la base
a) La technique de collecte d’information : Le d’une échelle de 1 à 5 pour les 5 niveaux de maturité de
chercheur est auditeur IRCA (International registre of notre modèle (voir tableau II), et en se basant sur la grille
certificated auditors) depuis 2010, et Auditeur national en d’évaluation détaillée au niveau du Tableau A en annexe,
sûreté de l’aviation civile selon la mallette de l’OACI une note est allouée par le chercheur à chaque composante
(Organisation Internationale de l’Aviation Civile) avec plus de chaque pilier (voir l’exemple du pilier management au
de 10 ans d’expérience dans le domaine de l’audit. Ses niveau du Tableau III). Les résultats obtenus sont présentés
connaissances et compétences lui ont permis la collecte des dans la “Fig. 4,”.
données d’une manière méthodique assurant ainsi la véracité.
La méthodologie utilisée pour la collecte des données s’est Tableau II. Correspondance entre les niveaux de maturité, les notes et
basée essentiellement sur des questions ouvertes qui les intervalles de pourcentage
Niveaux de maturité Note Intervalle
stimulent l'intérêt du répondant pour le questionnaire en lui Naïf 1 [0,20%]
donnant le sentiment qu'on s'intéresse à lui et qu'il peut Réactif 2 ]20%,40%]
s'exprimer librement, on confirme les réponses par des Standard 3 ]40%,60%]
reformulations et on les complète par des questions fermées, Proactif 4 ]60%,80%]
Amélioratif 5 ]80%,100%]
jusqu’à obtenir l’ensemble des informations recherchées tout
en examinant au fur et à mesure les documents y afférents
(enregistrements, rapports,…). D. Intérprétation des données :
b) La visite des lieux de travail : La visite des lieux de Dans une première étape, nous avons adopté une
travail a permis d’observer la réalité des pratiques et de approche linéaire pour interpréter les résultats. Toutefois,
s’entretenir directement avec les agents d’exécution. cette approche sera améliorée pour prendre en considération
c) La vérification des données collectées : La le poids des composantes de chaque pilier.
vérification des informations collectées a été effectuée à
travers l’examen des études et analyses précédentes (audits, Sur la base de la notation allouée, le pourcentage est
contrôle, analyse des causes des accidents et incidents déjà calculé pour chaque pilier, et la moyenne des pourcentages
survenus…). est calculée pour chaque cas étudié (Voir Tableau III).
 Figure 4 : Comparaison entre les différentes composantes de notre modèle pour les cas pilotes étudiés

TABLEAU III : LES NIVEAUX DE MATURITES DES CAS PILOTES ETUDIES

Le cas « B » est une entreprise nationale, qui a été
racheté par un groupe international. Les actions sont
Pourcentage
Pilier toujours en cours de mise en place pour aligner l’entreprise
CAS A CAS B CAS C rachetée avec les standards du groupe international.
Culture 3 4 5 Toutefois, le changement se fait progressivement vu qu’il
Communication 3 4 5
nécessite des grands investissements et un changement de
Management Implication
mentalité. Cette entreprise a réussi a amélioré son processus
2 4 4
de gestion des risques, mais les actions d’amélioration ne
Engagement 3 4 5 sont pas encore finalisées. Ce qui est cohérent avec le
Taux 55% 80% 95% niveau de maturité « Proactif».
Processus 55% 80% 100%
Ressources 60% 80% 100% Le cas « C » est une filiale d’un groupe international qui
donne beaucoup d’importance à l’aspect sécurité, et qui a
Travail 40% 53% 80%
défini des standards spécifiques adaptés à son secteur
Individu 50% 60% 80% d’activité, ce qui est cohérent avec le niveau de maturité
« Amélioratif ».
Moyenne 52% 71% 91%

Niveau de maturité Standard Proactif Amélioratif

Par ailleurs, concernant la huitième étape de l’étude de
cas, les résultats sont diffusés aux responsables des
entreprises étudiées et dans le cadre de ce projet de
recherche.
Les niveaux de maturité pour les cas étudiés sont
déterminés dans le tableau III sur la base de la V. CONCLUSION:
correspondance, définie dans le tableau II, entre les L’étude de cas réalisée pour les trois entreprises, nous a
intervalles de pourcentage et les niveaux de maturité. permis de valider notre modèle et de faire une première
constatation concernant l’importance des bonnes pratiques
Le cas « A » est une entreprise nationale en plein
des multinationales et de l’engagement du management sur
développement. Ces nouveaux clients lui exigent des plans
le niveau de maturité en gestion des risques industriels.
de gestion des risques et lui font des contrôles pour vérifier
la mise en place de ces plans et le respect des consignes de
Partant de cette constatation, Il faudra d’une part, inciter
sécurité. En conséquence, cette entreprise a lancé un projet
les dirigeants des entreprises à s’engager dans l’amélioration
d’amélioration de son niveau de gestion des risques, et elle
du processus de gestion des risques à travers le
est actuellement en phase de formalisation et de
renforcement du cadre réglementaire, et la mise en place par
standardisation. Ceci est cohérent avec le niveau de maturité
l’état d’un fond d’aide pour les entreprises en difficultés
« Standard ».
financières. Et d’autre part, développer des partenariats avec
des groupes multinationaux et des centres de recherches
pour accompagner les entreprises dans leurs processus [17] H. Nissoul, F.Riane et A.Mousrij., “Gestion des risques dans les
entreprises marocaines : vers l’elaboration d’un modele de
d’amélioration de gestion des risques industriels. maturite”.10ème Conférence Francophone de Modélisation,
Optimisation et Simulation- MOSIM’14 –- Nancy –France, du 5 au 7
La prochaine étape consiste à pratiquer davantage notre novembre 2014.
modèle à travers la réalisation de l’étude sur une dizaine [18] Hillson., “How mature is your risk capability”. Site web:
d’entreprises nationales et multinationales opérant dans des http://www.allpm.com/index.php/free-resources/94-article
/newsletter-article/131-riskdoctorhowmatureisyourriskcapability
secteurs d’activités à risque élevé. Ceci nous permettra de bydrdavidhillsonpmpfapm, 2011.
mieux comprendre les éléments influençant la maturité en [19] G. Jia, X. Ni, Z. Chen, B. Hong, Y. Chen, F. Yang et C.Lin.,
gestion des risques industriels et de définir ainsi des actions “Measuring the maturity of risk management in large-scale”,
d’amélioration. Automation in Construction 34 (2013) 56-66., in press.
[20] A. Salawu, F. Abdullah., “Assessing Risk Management Maturity of
REFERENCES Construction Organisations on Infrastructural Project Delivery in
Nigeria”, Procedia - Social and Behavioral Sciences 172 ( 2015 ) 643
[1] Institut National de recherche et de sécurité (INRS)., “Dossier : – 650., in press.
Prévention des risques industriels,” . Site web: www.inrs.fr [21] A. Filho, J. Andrade et M. Marinho., “A safety culture maturity
/demarche/ risques-industriels.html, 2015. model for petrochemical companies in Brazil”, Safety Science 48
[2] ISO (Organisation internationale de normalisation)., “ISO 31000 (2010) 615 - 624., in press.
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travail”.Séminaire EU-Afrique du Nord, Institut National des [24] BSI (l’institution des standards britanniques)., “OHSAS 18001
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mort-lors-de-la-grave-explosion-a-l-usine-gsk-de-rixensart- [31] Ministère de l'Emploi et des Affaires Sociales., “Guide de
55c0e25835708aa4375ccbd. Août 2015. l’inspection au travail”. Coopération tripartite dano-marocaine sur le
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application à la mise en place d’un référentiel qualité multi-vues”.
Thèse de Doctorat, conjointement de l’Ecole Centrale de Lille et
l’Ecole Centrale de Paris, France, 2008.
[15] Association Française de l'Audit et du Conseil Informatiques
(AFAI)., “COBIT 1.4”. France, 2007.
[16] M. Bittner., “OPM3, on gagne à le connaître!”. Site Web :
https://pmiquebec.qc.ca, 2014.
ANNEXE :
Tableau A : La grille d’évaluation de la maturité en gestion des risques
NIVEAUX Naïf Réactif Standard Proactif Amélioratif Source

PILIER : MANAGEMENT
La méthodologie de déploiement de la
Les résultats du déploiement de la
Aucune culture en La culture de gestion des culture en termes de gestion des risques est
La culture en termes de gestion des culture en termes de gestion des
termes de gestion risque est déployée mais revue et améliorée régulièrement sur la base [2], [19], [20], [21],
Culture risques est déployée d’une manière risques sont analysés et évalués et
des risques n’est non formalisées et non du retour d’expériences et aussi sur la base [25], [26], [28], [29]
formelle et standardisée des mesures préventives sont mises
déployée standardisées des bonnes pratiques externes
en œuvre en conséquence
Aucune
La communication en
communication en Les résultats de la communication La méthodologie de communication en
terme de gestion des La communication en termes de
termes de gestion en termes de gestion des risques termes de gestion des risques est revue et
risques est déployée mais gestion des risques est déployée [2], [19], [21], [24],
Communication des risques n’est sont analysés et évalués et des améliorée régulièrement sur la base du retour
d’une manière non d’une manière formelle et [25], [26], [28], [29]
déployée en mesures préventives sont mises en d’expériences et aussi sur la base des bonnes
formelle et non standardisée
termes de gestion œuvre en conséquence pratiques externes
standardisée
des risques
Le management Le management implique Les résultats de l’implication des La méthodologie de l’implication des parties
n’implique pas les les parties prenantes dans Le management implique les parties parties prenantes dans le processus prenantes dans le processus de gestion des
parties prenantes le processus de gestion des prenantes dans le processus de de gestion des risques sont analysés risques est revue et améliorée régulièrement [2], [19], [21], [24],
Implication
dans le processus risques mais d’une manière gestion des risques d’une manière et évalués et des mesures sur la base du retour d’expériences et aussi [25], [26], [29]
de gestion des non formelle et non formelle et standardisée préventives sont mises en œuvre en sur la base des bonnes pratiques externes
risques standardisée conséquence
Aucun Les résultats de l’engagement du La méthodologie de l’engagement du
Le management s’engage
engagement du management dans le processus de management dans le processus de gestion
dans le processus de Le management s’engage dans le
management dans gestion des risques sont analysés et des risques est revue et améliorée [2], [19], [20], [21], [24],
Engagement gestion des risques mais processus de gestion des risques
le processus de évalués et des mesures préventives régulièrement sur la base du retour [25], [26], [28], [29]
d’une manière non d’une manière formelle
gestion des sont mises en œuvre en d’expériences et aussi sur la base des bonnes
formelle
risques conséquence pratiques externes

PILIER : PROCESSUS
Les risques sont identifiés Les résultats de l’identification des La méthodologie de l’identification des
L’identification des risques est mise [2], [19], [20], [24],
Identification des Les risques ne d’une manière non risques sont analysés et évalués et risques est revue et améliorée régulièrement
en place d’une manière formelle et [25], [26], [28],
risques sont pas identifiés formelle et non des mesures préventives sont mises sur la base du retour d’expériences et aussi
standardisée [29],[30],[31]
standardisée en œuvre en conséquence sur la base des bonnes pratiques externes
Les résultats de l’analyse et de La méthodologie de l’analyse et de
Aucune analyse Les risques sont analysés et
Analyse et L’analyse et l’évaluation des l’évaluation des risques sont l’évaluation des risques est revue et [2], [19], [20], [21], [24],
ou évaluation des évalués d’une manière non
évaluation des risques sont mises en place d’une analysés et évalués et des mesures améliorée régulièrement sur la base du retour [25], [26], [28],
risques n’est formelle et non
risques manière formelle et standardisée préventives sont mises en œuvre en d’expériences et aussi sur la base des bonnes [29],[30],[31]
réalisée standardisée
conséquence pratiques externes
Les risques sont traités Les résultats de traitement des La méthodologie de traitement des risques
Aucun traitement [2], [19], [20], [24],
Traitement des d’une manière non Les risques sont traités d’une risques sont analysés et évalués et est revue et améliorée régulièrement sur la
des risques n’est [25], [26], [28],
risques formelle et non manière formelle et standardisée des mesures préventives sont mises base du retour d’expériences et aussi sur la
réalisé [29],[30],[31]
standardisée en œuvre en conséquence base des bonnes pratiques externes

La surveillance et la revue Les résultats de la surveillance et de

Aucune La méthodologie de surveillance et revue des
des risques sont réalisées La surveillance et la revue des la revue des risques sont analysés et
Surveillance et surveillance ni risques est revue et améliorée régulièrement [2], [19], [20], [24],
d’une manière non risques sont réalisées d’une évalués et des mesures préventives
revue revue des risques sur la base du retour d’expériences et aussi [25], [26], [28],
formelle et non manière formelle et standardisée sont mises en œuvre en
n’est réalisée sur la base des bonnes pratiques externes [29],[30],[31]
standardisée conséquence
 PILIER : RESSOURCES
Les prévisions budgétaires allouées à la Les prévisions budgétaires allouées à la
Aucun budget Un budget est alloué pour
Un budget standard est alloué à gestion des risques sont revues sur la gestion des risques sont revues sur la base du
Budget n’est alloué à la les cas critiques (accidents, [20], [21]
la gestion des risques base de l’analyse et l’évaluation des retour d’expériences et aussi sur la base des
gestion des risques sinistres,..)
résultats obtenus bonnes pratiques externes
Aucun Des
Equipements/ équipements/instal équipements/installations Les équipements/installations de Les équipements/installations de protection
Des équipements/installations
installations lations n’est mis de protection sont mis en protection sont améliorés sur la base de sont revus et améliorés sur la base du retour
standards de protection sont [20], [21]
visant la en place pour la place à la suite de la l’analyse et l’évaluation des résultats d’expériences et aussi sur la base des bonnes
mis en place
protection protection du survenue obtenus pratiques externes
personnel d’accidents/sinistres

PILIER : TRAVAIL
L’évaluation et la prise en
Aucune évaluation L’évaluation et la prise en Les résultats de l’évaluation et de la La méthodologie de l’évaluation et de la
considération de la criticité
ni prise en considération de la criticité des prise en considération de la criticité des prise en considération de la criticité des
Criticité des des tâches sont réalisées
considération de la tâches sont réalisées d’une tâches sont analysés et évalués et des tâches est revue et améliorée régulièrement [27]
tâches d’une manière non
criticité des tâches manière formelle et mesures préventives sont mises en sur la base du retour d’expériences et aussi
formelle et non
n’est effectuée standardisée œuvre en conséquence sur la base des bonnes pratiques externes
standardisée
Aucune évaluation L’évaluation et la prise en
L’évaluation et la prise en Les résultats de l’évaluation et de la La méthodologie de l’évaluation et de la
ni prise en considération de
considération de prise en considération de prise en considération de l’environnement de
Environnement considération de l’environnement de travail
l’environnement de travail sont l’environnement de travail sont analysés travail est revue et améliorée régulièrement [19], [27]
du travail l’environnement sont réalisées d’une
réalisées d’une manière et évalués et des mesures préventives sur la base des retours d’expériences et aussi
de travail n’est manière non formelle et
formelle et standardisée sont mises en œuvre en conséquence sur la base des bonnes pratiques externes
effectuée non standardisée
Aucune évaluation L’évaluation et la prise en
L’évaluation et la prise en Les résultats de l’évaluation et de la La méthodologie de l’évaluation et de la
ni prise en considération de la charge
considération de la charge de prise en considération de la charge de prise en considération de la charge de travail
Charge de considération de de travail sont réalisées
travail sont réalisées d’une travail sont analysés et évalués et des est revue et améliorée régulièrement sur la [27]
travail la charge de d’une manière non
manière formelle et mesures préventives sont mises en base des retours d’expériences et aussi sur la
travail n’est formelle et non
standardisée œuvre en conséquence base des bonnes pratiques externes
effectuée standardisée

PILIER : INDIVIDU
La prise de conscience des La prise de conscience des La prise de conscience des risques est
Aucune prise de La prise de conscience des risques
risques est présente risques est présente pour les améliorée régulièrement sur la base des
Perception conscience des s’améliore sur la base des retours [20], [21], [27]
uniquement après la survenue risques habituels (incendie, retours d’expériences et aussi sur la base des
risques d’expériences
d’accidents/sinistres chute, blessure…) bonnes pratiques externes
Les résultats des formations en
Le processus de formation en termes de
Aucune formation La formation en termes de La formation en termes de termes de gestion des risques sont
gestion des risques est revu et amélioré
en termes de gestion des risques est gestion des risques est réalisée analysés et évalués et une
Compétence régulièrement sur la base des retours [20], [21], [27]
gestion des risques réalisée d’une manière non d’une manière formelle et amélioration continue du programme
d’expériences et aussi sur la base des bonnes
n’est réalisée formelle et non standardisée standardisée des formations est mises en œuvre en
pratiques externes
conséquence
L’implication dans le processus
L’implication dans le Les résultats de l’implication dans le La méthodologie d’implication dans le
Aucune de gestion des risques est
processus de gestion des processus de gestion des risques sont processus de gestion est revue et améliorée
implication dans présente d’une manière [2], [21], [24],
Implication risques est présente analysés et évalués et des mesures régulièrement sur la base des retours
le processus de régulière et formelle (boite de [25], [26], [27], [28], [29]
occasionnellement d’une préventives sont mises en œuvre en d’expériences et aussi sur la base des bonnes
gestion des risques suggestion, réunions de
manière non formelle conséquence pratiques externes
brainstorming,…)
Le respect des consignes de Le processus mis en place pour assurer le
Le respect des consignes de Les résultats du respect des consignes
Aucun respect des sécurité se fait respect des consignes de sécurité est revu et
sécurité se fait de sécurité sont analysés et évalués et
Comportement consignes de systématiquement pour les amélioré régulièrement sur la base des [20], [27]
occasionnellement (en cas de des mesures préventives sont mises en
sécurité risques habituels (incendie, retours d’expériences et aussi sur la base des
contrôle, d’inspection,..) œuvre en conséquence
chute, blessure…) bonnes pratiques externes