23L1-Cours Analyse 2 A
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DIABATE Nabongo
Maître de Conferences
18 avril 2023
i
1 DEVELOPPEMENTS LIMITES 1
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Théorème de Taylor-Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.3 Développements limités usuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Combinaison linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.3 Quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.4 Fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.5 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.6 Dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Applications des développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Etude d’une fonction au voisinage de x0 . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 Développements limités au voisinage de +∞ (ou −∞) . . . . . . . . 4
2 CALCUL INTEGRAL 5
2.1 Fonctions intégrables sur [a; b] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.1 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.2 Fonctions intégrables sur [a; b] (au sens de Riemann) . . . . . . . . . 5
2.1.3 Propriétés de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.4 Majoration de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.5 Théorème de la moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Calcul numérique d’une intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Méthode des rectangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.2 Méthode des trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.3 Méthode de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Rx
2.3 Fonction x 7→ a f (t)dt et calcul de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.2 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.3 Intégration par changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Analyse 2A Licence 1
ii
3 EQUATIONS DIFFERENTIELLES 11
3.1 Définitions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.1 Equations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.2 Ordre d’une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.3 Solution d’une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.4 Courbe intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.5 Problème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Equations différentielles du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
0 0
3.2.1 Cas où F [t, x(t), x (t)] = x (t) − g(t) avec g une fonction continue
donnée sur un intervalle I de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.2 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = h [x(t)] x0 (t) − g(t) avec h et g deux fonctions
continues dont on connaît les primitives respectives H et G. . . . . . 12
3.2.3 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t)+a(t)x(t)−b(t) avec a et b deux fonctions
données, continues sur un intervalle I de R. . . . . . . . . . . . . . . 13
0 0 α
3.2.4 Cas où F [t, x(t), x (t)] = x (t) + a(t)x(t) − b(t)x (t) avec a et b deux
fonctions continues données sur un intervalle I ⊆ R et α un réel. . . . 13
3.2.5 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) − a(t)x2 (t) − b(t)x(t) − c(t) avec a, b et
c des fonctions continues données sur un intervalle I de R . . . . . . . 14
3.3 Equations différentielles linéaires du second degré à coefficients constants . . 14
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3.2 Théorèmes dus à la linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3.3 Méthode de résolution de l’équation homogène (E61 ) . . . . . . . . . 15
3.3.4 Détermination d’une solution particulière xp de l’équation (E6 ) . . . . 15
3.4 Méthode générales de résolution de l’équation complexe (E6 ) . . . . . . . . 16
3.4.1 Si x1 et x2 sont des solutions linéairement indépendantes de (E6 ) . . 16
3.4.2 Si x1 est une solution de l’équation homogène ne s’annulant pas sur I 17
Analyse 2A Licence 1
1
Chapitre 1
DEVELOPPEMENTS LIMITES
1.1 Généralités
où ε est une fonction telle que lim ε(x) = 0. Pn (x) = a0 + a1 x + ... + an xn s’appelle la partie
x→0
régulière du développement limité. Le reste xn ε(x) s’écrit aussi 0(xn ). Dans un calcul, on
pourra utiliser la même notation ε(x) pour toute fonction telle que lim ε(x) = 0.
x→0
Propriété 1.
a) Si une fonction admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre n, il est
unique.
b) Si une fonction paire admet un développement limité, les coefficients a1 , a3 , ... dont
l’indice est impair sont nuls.
c) Si une fonction impaire admet un développement limité, les coefficients a0 , a2 , ... dont
l’indice est pair sont nuls.
Analyse 2A Licence 1
2
Cas particuliers.
1
• = (1 + x)−1 = 1 − x + x2 − x3 + ... + (−1)n xn + xn ε(x).
1+x
√ 1 1 1 1 5 4
• 1 + x = (1 + x) 2 = 1 + x − x2 + x3 − x + x4 ε(x).
2 8 16 128
1 1 1 3 5 35 4
• √ = (1 + x)− 2 = 1 − x + x2 − x3 + x + x4 ε(x).
1+x 2 8 16 128
b) La fonction x 7→ ex
x x2 x3 xn
e =1+x+ + + ... + + xn ε(x).
2! 3! n!
c) La fonction x 7→ ln(1 + x)
x2 x3 xn
ln(1 + x) = x − + + ... + (−1)n+1 + xn ε(x).
2 3 n
d) La fonction x 7→ sin x
x3 x5 x2n+1
sin x = x − + + ... + (−1)n + x2n+2 ε(x).
3! 5! (2n + 1)!
e) La fonction x 7→ cos x
x2 x4 x2n
cos x = 1 − + + ... + (−1)n + x2n+1 ε(x).
2! 4! (2n)!
f ) La fonction x 7→ shx
x3 x5 x2n+1
shx = x + + + ... + + x2n+2 ε(x).
3! 5! (2n + 1)!
g) La fonction x 7→ chx
x2 x4 x2n
chx = 1 + + + ... + + x2n+1 ε(x).
2! 4! (2n)!
Analyse 2A Licence 1
3
1.2.2 Produit
Si f et g admettent au voisinage de 0 des développements limités d’ordre n de parties
régulières Pn (x) et Qn (x), alors f g admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre
n dont la partie régulière est formée des termes de degré ≤ n du produit Pn (x)Qn (x).
1.2.3 Quotient
Si f et g admettent au voisinage de 0 des développements limités d’ordre n de parties
régulières Pn (x) et Qn (x), et si g(0) 6= 0, alors fg admet au voisinage de 0 un développe-
ment limité d’ordre n dont la partie régulière s’obtient par la division suivant les puissances
croissantes de Pn (x) par Qn (x) jusqu’à l’ordre n.
1.2.5 Intégration
Si f est dérivable sur un intervalle ouvert contenant 0, et si f 0 admet au voisinage de 0
un développement limité d’ordre n − 1 :
1.2.6 Dérivation
Si f est indéfiniment dérivable au voisinage de 0, on peut appliquer la formule de Taylor-
Young à f et à f 0 . Les développements limités de f 0 s’obtiennent en dérivant les développe-
ments limités de f.
Analyse 2A Licence 1
4
à ne pas regrouper suivant les puissances de x. Pour une fonction f indéfiniment dérivable
au voisinage de x0 , la tangente à la courbe au point d’abscisse x0 a pour équation
y = a0 + a1 (x − x0 )
et le premier terme non nul d’ordre strictement supérieur à 1 donne (localement) la position
de la courbe par rapport à la tangente. En particulier, si son degré est impair, il y a un point
d’inflexion en x0 .
Analyse 2A Licence 1
5
Chapitre 2
CALCUL INTEGRAL
Définition 2.2. Une fonction f définie sur [a; b] est une fonction en escalier sur [a; b] s’il
existe σ ∈ S telle que f soit constante et égale à `i sur chaque intervalle ouvert ]xi ; xi+1 [ .
n−1
P
Définition 2.3. On appelle intégrale de la fonction en escalier f, le nombre `i (xi+1 − xi ).
i=0
Rb
Ce nombre est noté I(f ) ou a f (t)dt. I(f ) ne dépend pas de la valeur de f aux points xi de
la subdivision σ.
Il existe alors un réel unique I tel que pour toutes fonctions u1 et v1 en escalier sur [a; b]
vérifiant u1 ≤ f ≤ v1 , on ait
I(u1 ) ≤ I ≤ I(v1 ).
Rb
Le nombre I s’appelle l’intégrale de f sur [a; b] et se note I(f ) ou a
f (x)dx. Ce nombre
dépend de f , de a, de b, mais pas de la variable d’intégration, notée ici x, qui est une variable
Ra Rb
muette. Pour a < b, on pose b f (x)dx = − a f (x)dx.
Analyse 2A Licence 1
6
Interprétation géométrique
Soit f une fonction intégrable sur [a; b].
Rb
• Si f est positive sur [a; b] , a f (x)dx représente l’aire de la partie D du plan limitée par
→
− → −
la courbe représentative de f dans un repère (O, i , j ), l’axe des x et les parallèles à
l’axe des y d’équations x = a et x = b.
Rb
• Si f n’est plus supposée positive, a f (x)dx représente l’aire algébrique de D.
Théorème 2.1.
- Toute fonction monotone sur [a; b] est intégrable sur [a; b] .
- Toute fonction continue sur [a; b] est intégrable sur [a; b] .
- Si f est continue sur [a; b], on a n
1 Rb 1 n−1
P b−a 1P b−a
f (x)dx = lim f a+i = lim f a+i .
b−a a n→+∞ n i=0 n n→+∞ n i=1 n
1 Rb
Le nombre f (x)dx s’appelle la valeur moyenne de f sur [a; b] .
b−a a
Propriété 4. (Linéarité)
Si f et g sont intégrables
sur R[a; b] , alors R
Rb b b
i) a f (x) + g(x) dx = a f (x)dx + a g(x)dx.
Rb Rb
ii) ∀k ∈ R, a kf (x)dx = k a f (x)dx.
Analyse 2A Licence 1
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Analyse 2A Licence 1
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h n−1
P n−1
P b−a
= f (a) + f (b) + 4 f (x2i+1 ) + 2 f (x2i ) où xi = a+ih = a+i .
3 i=0 i=1 2n
- Lorsque f possède une dérivée quatrième bornée sur [a; b], on a la majoration suivante
de l’erreur due à la méthode :
M4 (b − a)5
|I − S2n | ≤ où M4 = sup f (4) (x) .
180(2n)4 x∈[a;b]
Rx
2.3 Fonction x 7→ a f (t)dt et calcul de primitives
2.3.1 Primitives
Théorème 2.3.
Rx
- Si f est intégrable sur [a; b], la fonction F définie sur [a; b] par F (x) = a
f (t)dt est
continue sur [a; b].
- Si f est continue sur [a; b], la fonction F est dérivable sur [a; b] et F 0 = f .
Définition 2.5. f étant définie sur un intervalle I, une fonction F définie sur I est une
primitive de f si elle est dérivable sur I et si
∀x ∈ I, F 0 (x) = f (x).
Théorème 2.4. F étant une primitive de f sur un intervalle I, toutes les primitives de f
sur I sont de la forme x 7→ F (x) + C où C est une constante quelconque.
Analyse 2A Licence 1
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x = u(t) =⇒ dx = u0 (t)dt.
Une intégration par parties de In−1 permet d’établir une relation de récurrence entre
In et In−1 , puis de calculer In à partir de I1 = arctan t + C.
Analyse 2A Licence 1
10
x
• Sinon on peut poser u = tan .
2 R
Dans tous les cas, on est conduit au calcul de g(u)du où g est une fraction rationnelle en
u.
Analyse 2A Licence 1
11
Chapitre 3
EQUATIONS DIFFERENTIELLES
Analyse 2A Licence 1
12
Définition 3.5. On appelle problème de Cauchy, la recherche des solutions d’une équation
différentielle (E) vérifiant des conditions initiales imposées.
3.2.1 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t)−g(t) avec g une fonction continue
donnée sur un intervalle I de R
L’équation (E) prend alors la forme connue
3.2.2 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = h [x(t)] x0 (t) − g(t) avec h et g deux
fonctions continues dont on connaît les primitives respectives
H et G.
L’équation (E) prend la forme connue
h i
h x(t) x0 (t) = g(t) (E2 ).
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3.2.3 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) + a(t)x(t) − b(t) avec a et b deux
fonctions données, continues sur un intervalle I de R.
L’équation (E) prend la forme
3.2.4 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) + a(t)x(t) − b(t)xα (t) avec a et b
deux fonctions continues données sur un intervalle I ⊆ R et α
un réel.
L’équation (E) prend la forme
Analyse 2A Licence 1
14
1
- Si α 6= 1, on pose h(t) = .
xα−1 (t)
L’équation différentielle vérifiée par la nouvelle fonction h est la suivante
h0 (t) + (1 − α)a(t)h(t) = (1 − α)b(t).
C’est une équation différentielle de type (E3 ) que l’on sait résoudre. On détermine
alors h(t) puis la fonction x(t).
3.2.5 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) − a(t)x2 (t) − b(t)x(t) − c(t) avec a, b
et c des fonctions continues données sur un intervalle I de R
L’équation (E) prend ici la forme
Méthode de résolution :
Si l’on connait une solution particulière xp de (E5 ), on recherche la solution générale de
1
(E5 ) sous la forme x = xp + , où h est une fonction à déterminer. La nouvelle fonction h
h
vérifie alors l’équation
0
h (t) + 2xp (t)a(t) + b(t) h(t) + a(t) = 0.
C’est une équation du type (E3 ) que l’on sait résoudre. On détermine alors h(t) puis la
fonction recherchée x(t).
3.3.1 Définition
Une équation différentielle linéaire du second degré à coefficients constants est une équa-
tion de la forme
h i
F t, x(t), x (t), x (t) = ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) − d(t) = 0
0 00
où a, b et c sont des constantes données telles que a 6= 0 et d(t) une fonction continue donnée
sur un intervalle I de R.
Expression courante
On rencontre souvent ces équations sous la forme
Analyse 2A Licence 1
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ert (ar2 + br + c) = 0.
Puisque ert 6= 0, on a
ar2 + br + c = 0 (E62 ).
Analyse 2A Licence 1
16
Dans chacun de ces cas, on utilise la méthode des coefficients indéterminés pour déterminer
les αi .
c) Cas où d(t) = eαt cos(βt)Pn (t) ou bien d(t) = eαt sin(βt)Pn (t) avec α, β ∈ R et Pn (t)
un polynôme de degré n à coefficiets réels.
En remarquant que
αt (α+iβ)t αt (α+iβ)t
e cos(βt)Pn (t) = Re e Pn (t) et e sin(βt)Pn (t) = Im e Pn (t) ,
on considère l’équation (E6 ) étendue aux fonctions à valeurs complexes de la variable t, avec
pour second membre la fonction complexe e(α+iβ)t Pn (t). On la résout comme dans le cas
précédent pour obtenir une solution particulière complexe x
ep .
Une solution particulière xp de l’équation (E6 ) est alors la partie réelle ou la partie
imaginaire suivant le cas, c’est-à-dire
xp (t) = Re x
ep ou xp (t) == Im x
ep .
Analyse 2A Licence 1
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dont le déterminant
x1 (t) x2 (t)
w(t) =
x01 (t) x02 (t)
appelé wronskien de x1 et x2 est non nul sur I lorsque x1 et x2 sont linéairement indépen-
dantes.
x2 d x1 d
u0 = − et v 0 = .
w w
où u est une fonction inconnue, vérifiant l’équation différentielle (reporter dans (E6 ))
Analyse 2A Licence 1