23L1-Cours Analyse 2 A

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COURS D’ANALYSE 2A_Licence 1

DIABATE Nabongo

Maître de Conferences

Université Alassana Ouattara de Bouaké (Côte d’Ivoire)


Département des Sciences et Techniques
[email protected]

18 avril 2023
i

Table des matières

1 DEVELOPPEMENTS LIMITES 1
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Théorème de Taylor-Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.3 Développements limités usuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Combinaison linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.3 Quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.4 Fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.5 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.6 Dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Applications des développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Etude d’une fonction au voisinage de x0 . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 Développements limités au voisinage de +∞ (ou −∞) . . . . . . . . 4

2 CALCUL INTEGRAL 5
2.1 Fonctions intégrables sur [a; b] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.1 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.2 Fonctions intégrables sur [a; b] (au sens de Riemann) . . . . . . . . . 5
2.1.3 Propriétés de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.4 Majoration de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.5 Théorème de la moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Calcul numérique d’une intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Méthode des rectangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.2 Méthode des trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.3 Méthode de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Rx
2.3 Fonction x 7→ a f (t)dt et calcul de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.2 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.3 Intégration par changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Analyse 2A Licence 1
ii

2.4 Primitives se ramenant aux fonctions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . 9


2.4.1 Primitives de fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4.2 Primitives des fonctions rationnelles en sinus et cosinus . . . . . . . . 9
x
2.4.3 Primitives de fonctions rationnelles en e , shx, chx . . . . . . . . . . 10
2.4.4 Primitives de fonctions contenant des radicaux . . . . . . . . . . . . . 10

3 EQUATIONS DIFFERENTIELLES 11
3.1 Définitions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.1 Equations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.2 Ordre d’une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.3 Solution d’une équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.4 Courbe intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.5 Problème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Equations différentielles du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
0 0
3.2.1 Cas où F [t, x(t), x (t)] = x (t) − g(t) avec g une fonction continue
donnée sur un intervalle I de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.2 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = h [x(t)] x0 (t) − g(t) avec h et g deux fonctions
continues dont on connaît les primitives respectives H et G. . . . . . 12
3.2.3 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t)+a(t)x(t)−b(t) avec a et b deux fonctions
données, continues sur un intervalle I de R. . . . . . . . . . . . . . . 13
0 0 α
3.2.4 Cas où F [t, x(t), x (t)] = x (t) + a(t)x(t) − b(t)x (t) avec a et b deux
fonctions continues données sur un intervalle I ⊆ R et α un réel. . . . 13
3.2.5 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) − a(t)x2 (t) − b(t)x(t) − c(t) avec a, b et
c des fonctions continues données sur un intervalle I de R . . . . . . . 14
3.3 Equations différentielles linéaires du second degré à coefficients constants . . 14
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3.2 Théorèmes dus à la linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3.3 Méthode de résolution de l’équation homogène (E61 ) . . . . . . . . . 15
3.3.4 Détermination d’une solution particulière xp de l’équation (E6 ) . . . . 15
3.4 Méthode générales de résolution de l’équation complexe (E6 ) . . . . . . . . 16
3.4.1 Si x1 et x2 sont des solutions linéairement indépendantes de (E6 ) . . 16
3.4.2 Si x1 est une solution de l’équation homogène ne s’annulant pas sur I 17

Analyse 2A Licence 1
1

Chapitre 1

DEVELOPPEMENTS LIMITES

1.1 Généralités

1.1.1 Définition et propriétés


Définition 1.1. Soit f une fonction définie au voisinage de 0. On dit que f admet un
développement limité d’ordre n (n ∈ N) au voisinage de 0 s’il existe des réels a0 , ..., an tels
que

f (x) = a0 + a1 x + ... + an xn + xn ε(x)

où ε est une fonction telle que lim ε(x) = 0. Pn (x) = a0 + a1 x + ... + an xn s’appelle la partie
x→0
régulière du développement limité. Le reste xn ε(x) s’écrit aussi 0(xn ). Dans un calcul, on
pourra utiliser la même notation ε(x) pour toute fonction telle que lim ε(x) = 0.
x→0

Propriété 1.
a) Si une fonction admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre n, il est
unique.
b) Si une fonction paire admet un développement limité, les coefficients a1 , a3 , ... dont
l’indice est impair sont nuls.
c) Si une fonction impaire admet un développement limité, les coefficients a0 , a2 , ... dont
l’indice est pair sont nuls.

Propriété 2. (Propriété de troncature)


Si f admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre n dont la partie régulière
est a0 + a1 x + ... + an xn , alors pour tout p ≤ n, f admet au voisinage de 0 un développement
limité d’ordre p dont la partie régulière est a0 + a1 x + ... + ap xp .

1.1.2 Théorème de Taylor-Young


Théorème 1.1. Si f (n) (0) existe, alors f admet un développement limité d’ordre n au voi-
sinage de 0 sui s’écrit

Analyse 2A Licence 1
2

f 00 (0) 2 f (n) (0) n


f (x) = f (0) + f 0 (0)x + x + ... + x + xn ε(x).
2! n!

1.1.3 Développements limités usuels


a) La fonction x 7→ (1 + x)α
α(α − 1) 2 α(α − 1)...(α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x + ... + x + xn ε(x).
2! n!
Si α ∈ N, alors pour tout p > α, les coefficients de xp sont nuls.

Cas particuliers.
1
• = (1 + x)−1 = 1 − x + x2 − x3 + ... + (−1)n xn + xn ε(x).
1+x
√ 1 1 1 1 5 4
• 1 + x = (1 + x) 2 = 1 + x − x2 + x3 − x + x4 ε(x).
2 8 16 128
1 1 1 3 5 35 4
• √ = (1 + x)− 2 = 1 − x + x2 − x3 + x + x4 ε(x).
1+x 2 8 16 128

b) La fonction x 7→ ex

x x2 x3 xn
e =1+x+ + + ... + + xn ε(x).
2! 3! n!

c) La fonction x 7→ ln(1 + x)
x2 x3 xn
ln(1 + x) = x − + + ... + (−1)n+1 + xn ε(x).
2 3 n

d) La fonction x 7→ sin x
x3 x5 x2n+1
sin x = x − + + ... + (−1)n + x2n+2 ε(x).
3! 5! (2n + 1)!

e) La fonction x 7→ cos x
x2 x4 x2n
cos x = 1 − + + ... + (−1)n + x2n+1 ε(x).
2! 4! (2n)!

f ) La fonction x 7→ shx
x3 x5 x2n+1
shx = x + + + ... + + x2n+2 ε(x).
3! 5! (2n + 1)!

g) La fonction x 7→ chx
x2 x4 x2n
chx = 1 + + + ... + + x2n+1 ε(x).
2! 4! (2n)!

Analyse 2A Licence 1
3

1.2 Opérations sur les développements limités

1.2.1 Combinaison linéaire


Si f et g admettent au voisinage de 0 des développements limités d’ordre n de parties
régulières Pn (x) et Qn (x), alors λf + µg (où λ et µ sont des réels) admet au voisinage de 0
un développement limité d’ordre n dont la partie régulière est λPn (x) + µQn (x).

1.2.2 Produit
Si f et g admettent au voisinage de 0 des développements limités d’ordre n de parties
régulières Pn (x) et Qn (x), alors f g admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre
n dont la partie régulière est formée des termes de degré ≤ n du produit Pn (x)Qn (x).

1.2.3 Quotient
Si f et g admettent au voisinage de 0 des développements limités d’ordre n de parties
régulières Pn (x) et Qn (x), et si g(0) 6= 0, alors fg admet au voisinage de 0 un développe-
ment limité d’ordre n dont la partie régulière s’obtient par la division suivant les puissances
croissantes de Pn (x) par Qn (x) jusqu’à l’ordre n.

1.2.4 Fonction composée


Si f et g admettent au voisinage de 0 des développements limités d’ordre n de parties
régulières Pn (x) et Qn (x), et si g(0) = 0, alors la fonction composée f ◦ g admet au voisinage
de 0 un développement limité d’ordre n. La partie régulière s’obtient en remplaçant x dans
Pn (x) par Qn (x) (i.e. (P ◦ Q)(x)) et en ne conservant que les monômes de degré ≤ n.

1.2.5 Intégration
Si f est dérivable sur un intervalle ouvert contenant 0, et si f 0 admet au voisinage de 0
un développement limité d’ordre n − 1 :

f 0 (x) = a0 + a1 x + ... + an−1 xn−1 + xn−1 ε(x)

alors f admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre n obtenu par intégration


terme à terme :
a1 2 an−1 n
f (x) = f (0) + a0 x + x + ... + x + xn ε(x).
2 n

1.2.6 Dérivation
Si f est indéfiniment dérivable au voisinage de 0, on peut appliquer la formule de Taylor-
Young à f et à f 0 . Les développements limités de f 0 s’obtiennent en dérivant les développe-
ments limités de f.

Analyse 2A Licence 1
4

1.3 Applications des développements limités

1.3.1 Etude d’une fonction au voisinage de x0 .


Si f est définie au voisinage de x0 (x0 6= 0), avec le changement de variable x = x0 + h,
on se ramène au voisinage de 0.

f (x) = f (x0 + h) = φ(h).

Attention : Dans un développement limité d’ordre n au voisinage de x0 :

f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + a2 (x − x0 )2 + ... + an (x − x0 )n + (x − x0 )n ε(x − x0 )

à ne pas regrouper suivant les puissances de x. Pour une fonction f indéfiniment dérivable
au voisinage de x0 , la tangente à la courbe au point d’abscisse x0 a pour équation

y = a0 + a1 (x − x0 )

et le premier terme non nul d’ordre strictement supérieur à 1 donne (localement) la position
de la courbe par rapport à la tangente. En particulier, si son degré est impair, il y a un point
d’inflexion en x0 .

1.3.2 Développements limités au voisinage de +∞ (ou −∞)


1
Soit f définie sur un intervalle ]A; +∞[ ou ]−∞; A[. Quand x tend vers l’infini, X =
x
1
tend vers zéro. Et en remplaçant x par on est ramené au voisinage de 0.
X
Lorsque x et f (x) tendent vers l’infini, on obtient une (éventuelle) asymptote oblique en
effectuant le développement limité au voisinage de l’infini :
 
f (x) b c 1 1
= a + + p + pε
x x x x x
c b
où p
est le premier terme non nul après . Dans ce cas, la courbe y = f (x) admet une
x x
asymptote oblique d’équation y = ax+b. Et la position relative de la courbe et de l’asymptote
c
est donnée par le signe de f (x) − (ax + b) qui est celui de p−1 , lorsque x tend vers l’infini.
x

Analyse 2A Licence 1
5

Chapitre 2

CALCUL INTEGRAL

2.1 Fonctions intégrables sur [a; b]

2.1.1 Intégrale d’une fonction en escalier


Définition 2.1. On appelle subdivision σ de [a; b], la donnée d’un nombre fini de points
x0 , x1 , ..., xn tels que x0 = a, xn = b et x0 < x1 < ... < xn . On note S l’ensemble des
subdivisions de [a; b] .

Définition 2.2. Une fonction f définie sur [a; b] est une fonction en escalier sur [a; b] s’il
existe σ ∈ S telle que f soit constante et égale à `i sur chaque intervalle ouvert ]xi ; xi+1 [ .
n−1
P
Définition 2.3. On appelle intégrale de la fonction en escalier f, le nombre `i (xi+1 − xi ).
i=0
Rb
Ce nombre est noté I(f ) ou a f (t)dt. I(f ) ne dépend pas de la valeur de f aux points xi de
la subdivision σ.

2.1.2 Fonctions intégrables sur [a; b] (au sens de Riemann)


Définition 2.4. Soit f une fonction bornée sur [a; b]. f est dite intégrable sur [a; b] (au
sens de Riemann) si pour tout ε > 0 il existe deux fonctions u et v en escalier sur [a; b] telles
que

u ≤ f ≤ v et 0 < I(v) − I(u) < ε.

Il existe alors un réel unique I tel que pour toutes fonctions u1 et v1 en escalier sur [a; b]
vérifiant u1 ≤ f ≤ v1 , on ait

I(u1 ) ≤ I ≤ I(v1 ).
Rb
Le nombre I s’appelle l’intégrale de f sur [a; b] et se note I(f ) ou a
f (x)dx. Ce nombre
dépend de f , de a, de b, mais pas de la variable d’intégration, notée ici x, qui est une variable
Ra Rb
muette. Pour a < b, on pose b f (x)dx = − a f (x)dx.

Analyse 2A Licence 1
6

Interprétation géométrique
Soit f une fonction intégrable sur [a; b].
Rb
• Si f est positive sur [a; b] , a f (x)dx représente l’aire de la partie D du plan limitée par

− → −
la courbe représentative de f dans un repère (O, i , j ), l’axe des x et les parallèles à
l’axe des y d’équations x = a et x = b.
Rb
• Si f n’est plus supposée positive, a f (x)dx représente l’aire algébrique de D.

Théorème 2.1.
- Toute fonction monotone sur [a; b] est intégrable sur [a; b] .
- Toute fonction continue sur [a; b] est intégrable sur [a; b] .
- Si f est continue sur [a; b], on a    n  
1 Rb 1 n−1
P b−a 1P b−a
f (x)dx = lim f a+i = lim f a+i .
b−a a n→+∞ n i=0 n n→+∞ n i=1 n
1 Rb
Le nombre f (x)dx s’appelle la valeur moyenne de f sur [a; b] .
b−a a

2.1.3 Propriétés de l’intégrale


Rb
Propriété 3. I(f ) = a
f (x)dx ne change pas si on modifie la valeur de f sur [a; b] en un
nombre fini de points.

Propriété 4. (Linéarité)
Si f et g sont intégrables
 sur R[a; b] , alors R
Rb b b
i) a f (x) + g(x) dx = a f (x)dx + a g(x)dx.
Rb Rb
ii) ∀k ∈ R, a kf (x)dx = k a f (x)dx.

Propriété 5. (Relation de Chasles)


Si f est intégrable sur chaque intervalle, on a :
Rb Rc Rb
a
f (x)dx = a
f (x)dx + c
f (x)dx.

Propriété 6. (Relation d’ordre)


- Si f et g sont intégrables sur [a; b] (a < b) et si pour tout x ∈ [a; b] , on a f (x) ≤ g(x),
alors
Rb Rb
a
f (x)dx ≤ a
g(x)dx.
- Si f est continue et positive sur [a; b], on a :
Rb
a
f (x)dx = 0 ⇐⇒ ∀x ∈ [a; b] , f (x) = 0.

2.1.4 Majoration de l’intégrale


Propriété 7. a) Si f est intégrable sur [a; b], alors |f | est intégrable et
Rb Rb
a
f (x)dx ≤ a |f (x)| dx.
b) Soit f intégrable sur [a; b] telle que pour tout x ∈ [a; b] , on ait m ≤ f (x) ≤ M. Alors
1
Rb
m ≤ b−a a
f (x)dx ≤ M.

Analyse 2A Licence 1
7

2.1.5 Théorème de la moyenne


Théorème 2.2. Si f est continue sur [a; b], alors il existe c ∈ [a; b] tel que :
1 Rb
f (x)dx = f (c).
b−a a

2.2 Calcul numérique d’une intégrale


Rb
Le calcul exact de l’intégrale I = a
f (x)dx est très souvent difficile, sinon impossible.
On peut cependant obtenir des valeurs approchées de I par diverses méthodes qui consistent
à calculer l’intégrale d’une fonction simple proche de f.

2.2.1 Méthode des rectangles


Elle consiste à approcher f par une fonction en escalier.
b−a
- A l’aide d’un partage de [a; b] en n segments égaux (de longueur h = n
), on obtient
la valeur approchée Rn de I :
n−1
P b−a
Rn = h f (xi ) avec xi = a + ih = a + i .
i=0 n
- Lorsque f possède une dérivée bornée sur [a; b], on a la majoration suivante de l’erreur
due à la méthode :
(b − a)2
|I − Rn | ≤ M1 où M1 = sup |f 0 (x)| .
2n x∈[a;b]
- Si f est croissante sur [a; b], Rn est une valeur approchée par défaut. Si f est décrois-
sante sur [a; b], Rn est une valeur approchée par excès.

2.2.2 Méthode des trapèzes


Elle consiste à approcher la courbe représentant f par une ligne polygonale.
- A l’aide du partage précédent de [a; b], on obtient, en remplaçant les rectangles par des
trapèzes, la valeur approchée
 Tn de I : 
f (a) + f (b) n−1
f (xi ) avec xi = a + i b−a
P
Tn = h + n
.
2 i=1
- Lorsque f possède une dérivée seconde bornée sur [a; b], on a la majoration suivante
de l’erreur due à la méthode :
M2 (b − a)3
|I − Tn | ≤ 2
où M2 = sup |f 00 (x)| .
12n x∈[a;b]
- Si f est convexe sur [a; b], on a Tn ≥ I et si f est concave sur [a; b], on a Tn ≤ I.

2.2.3 Méthode de Simpson


Elle consiste à approcher localement la courbe représentant f par des arcs de paraboles.
b−a
- A l’aide d’un partage de [a; b] en 2n segments égaux (de longueur h = 2n
), on obtient
la valeur approchée Sh2n de I :
h i
S2n = f (a) + 4f (x1 ) + 2f (x2 ) + 4f (x3 ) + ... + 2f (x2n−1 ) + f (b)
3

Analyse 2A Licence 1
8
 
h n−1
P n−1
P b−a
= f (a) + f (b) + 4 f (x2i+1 ) + 2 f (x2i ) où xi = a+ih = a+i .
3 i=0 i=1 2n
- Lorsque f possède une dérivée quatrième bornée sur [a; b], on a la majoration suivante
de l’erreur due à la méthode :
M4 (b − a)5
|I − S2n | ≤ où M4 = sup f (4) (x) .
180(2n)4 x∈[a;b]

Rx
2.3 Fonction x 7→ a f (t)dt et calcul de primitives

2.3.1 Primitives
Théorème 2.3.
Rx
- Si f est intégrable sur [a; b], la fonction F définie sur [a; b] par F (x) = a
f (t)dt est
continue sur [a; b].
- Si f est continue sur [a; b], la fonction F est dérivable sur [a; b] et F 0 = f .

Définition 2.5. f étant définie sur un intervalle I, une fonction F définie sur I est une
primitive de f si elle est dérivable sur I et si

∀x ∈ I, F 0 (x) = f (x).

Théorème 2.4. F étant une primitive de f sur un intervalle I, toutes les primitives de f
sur I sont de la forme x 7→ F (x) + C où C est une constante quelconque.

Cas des fonctions continues.


Toute fonction continue sur [a; b] admet sur [a; b] des primitives, en particulier la fonction
Rx R
x 7→ a f (t)dt. On note f (x)dx l’une quelconque des primitives de f . Si F est une primitive
quelconque de f sur [a; b] , alors
Rb h ib
a
f (t)dt = F (t) = F (b) − F (a).
a

Le calcul d’intégrales de fonctions se ramène donc à la recherche de primitives.

2.3.2 Intégration par parties


Soient u et v deux fonctions de classe C 1 sur [a; b]. On a
Rb h ib R
0 b
a
u(x)v (x)dx = u(x)v(x) − a u0 (x)v(x)dx
a

qui s’écrit en termes de primitives

u(x)v 0 (x)dx = u(x)v(x) − u0 (x)v(x)dx.


R R

Analyse 2A Licence 1
9

2.3.3 Intégration par changement de variable


Soit u : [α; β] −→ [a; b] une fonction à dérivée continue et f une fonction continue sur
[a; b]. Alors
Rβ  
0
R u(β)
α
f u(t) u (t)dt = u(α)
f (x)dx

ou, si u est bijective, on a


Rb R u−1 (b)  
a
f (x)dx = −1
u (a)
f u(t) u0 (t)dt.

Dans les exercices, le symbole dx se transforme comme une différentielle :

x = u(t) =⇒ dx = u0 (t)dt.

2.4 Primitives se ramenant aux fonctions rationnelles

2.4.1 Primitives de fractions rationnelles


On décompose la fraction rationnelle en éléments simples dans R(x). Toute fraction
rationnelle est la somme de sa partie entière (polynôme dont on connait les primitives) et de
fractions de la forme
ax + b a
avec p2 − 4q < 0, et .
(x2 + px + q)n (x − α)n
Par suite, on a :
 − 1 1

dx + C, si n 6= 1
n − 1 (x − α)n−1
R
• = .
(x − α)n 
ln |x − α| + C, si n = 1
R ax + b aR 2x + p  ap  R 1
• 2 n
dx = 2 n
dx + b − dx.
(x + px + q) 2 (x + px + q) 2 (x + px + q)n
2

La première primitive se calcule en utilisant le changement de variable u = x2 + px + q.


En écrivant sous forme canonique le trinôme x2 + px + q, le calcul de la deuxième
primitive se ramène après changement de variable à
1
R
In = (t2 +1)n dt.

Une intégration par parties de In−1 permet d’établir une relation de récurrence entre
In et In−1 , puis de calculer In à partir de I1 = arctan t + C.

2.4.2 Primitives des fonctions rationnelles en sinus et cosinus


R
On veut déterminer f (x)dx où f est une fraction rationnelle en sin x et cos x.
• Dans le cas où f (x)dx est invariant :
- lors du changement de x en −x, on peut poser u = cos x.
- lors du changement de x en π − x, on peut poser u = sin x.
- lors du changement de x en π + x, on peut poser u = tan x.

Analyse 2A Licence 1
10

x
• Sinon on peut poser u = tan .
2 R
Dans tous les cas, on est conduit au calcul de g(u)du où g est une fraction rationnelle en
u.

2.4.3 Primitives de fonctions rationnelles en ex , shx, chx


Les changements de variables u = ex ou u = e−x et, dans le cas hyperbolique, t = th x2
conduisent au calcul de primitives de fractions rationnelles.
Dans certains cas, les changements de variable u = chx, u = shx ou u = thx peuvent
être envisagés.

2.4.4 Primitives de fonctions contenant des radicaux


√ √
r
n ax + b
• Si les radicaux sont de type ax + b ou n , on pose u = n ax + b ou
r cx + d
ax + b
u= n . On exprime ensuite x en fonction de u et on calcule dx.
cx + d √
• Si les radicaux sont de type ax2 + bx + c , on met le trinôme sous forme canonique
et, après changement de variable on se ramène à la recherche d’une primitive d’une
fonction contenant :

- soit 1 + t2 , on pose alors :
t = shφ ⇐⇒ φ = arg sht.

- soit 1 − t2 , on pose
 alors : )
t = sin φ  t = cos φ
π π ⇐⇒ φ = arcsin t ou ⇐⇒ φ = arccos t.
− ≤φ≤  0≤φ≤π
√2 2
2
- soit t − 1, on pose alors : 
t = ε chφ 


ε = signe de t ⇐⇒ φ = arg ch |t| .

φ≥0 

Analyse 2A Licence 1
11

Chapitre 3

EQUATIONS DIFFERENTIELLES

3.1 Définitions générales

3.1.1 Equations différentielles


Définition 3.1. On appelle équation différentielle une relation entre la variable t, une fonc-
tion inconnue x(t) et certaines de ses dérivées
h i
F t, x(t), x0 (t), x00 (t), ..., x(n) (t) = 0 (E)

où F est une fonction donnée de n + 1 variables.

3.1.2 Ordre d’une équation différentielle


Définition 3.2. On appelle ordre de l’équation différentielle (E) l’ordre de la dérivée de x(t)
le plus élevé dans l’équation (E).
Ici l’ordre de l’équation (E) est n.

3.1.3 Solution d’une équation différentielle


Définition 3.3. On appelle solution de l’équation différentielle (E) ou intégrale de (E),
toute fonction définie sur un intervalle I = ]a; b[ possédant des dérivées continues jusqu’à
l’ordre n telle que
h i
∀t ∈ ]a; b[ , F t, x(t), x0 (t), x00 (t), ..., x(n) (t) = 0.

3.1.4 Courbe intégrale


Définition 3.4. On appelle courbe intégrale de (E) la courbe représentative d’une solution
donnée de (E).

Analyse 2A Licence 1
12

3.1.5 Problème de Cauchy


Dans de nombreux cas, on ne s’intéresse pas à toutes les solutions de l’équation différen-
tielle (E), mais à certains d’entre elles vérifiant des conditions propres au problème étudié.
On s’intéresser souvent à la solution de (E) qui vérifie à l’instant t = t0 , les relations

x(t0 ) = x0 , x0 (t0 ) = x1 , x00 (t0 ) = x2 , ..., x(n−1) (t0 ) = xn−1 .

Définition 3.5. On appelle problème de Cauchy, la recherche des solutions d’une équation
différentielle (E) vérifiant des conditions initiales imposées.

3.2 Equations différentielles du premier ordre


h i
Elles sont de la forme générale F t, x(t), x0 (t) = 0. Nous allons étudier quelques cas
classiques.

3.2.1 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t)−g(t) avec g une fonction continue
donnée sur un intervalle I de R
L’équation (E) prend alors la forme connue

x0 (t) = g(t) (E1 ).

Soit G une primitive de la fonction g. La solution générale de (E1 ) s’écrit


Rt
∀t ∈ ]a; b[ , x(t) = a
g(u)du + C = G(t) + C.

3.2.2 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = h [x(t)] x0 (t) − g(t) avec h et g deux
fonctions continues dont on connaît les primitives respectives
H et G.
L’équation (E) prend la forme connue
h i
h x(t) x0 (t) = g(t) (E2 ).

appelée équation à variables séparables. La primitivation de (E2 ) donne


h i
H x(t) = G(t) + C.
h i
−1 −1
Si la fonction H possède une fonction réciproque H , on trouve x(t) = H G(t) + C .
−1
En pratique, on ne détermineh pas iH et H mais on procède comme suit. On pose
dx
x(t) = et on écrit l’équation h x(t) x0 (t) = g(t) sous la forme différentielle
dt
h(x)dx = g(t) dt (E21 ) (séparation de variables)

puis on intègre les deux membres de (E21 ). Enfin on exprime f en fonction de x.

Analyse 2A Licence 1
13

3.2.3 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) + a(t)x(t) − b(t) avec a et b deux
fonctions données, continues sur un intervalle I de R.
L’équation (E) prend la forme

x0 (t) + a(t)x(t) = b(t) (E3 )

appelée équation différentielle linéaire d’ordre 1.

Théorèmes dues à la linéarité


1) Toute solution de l’équation (E3 ) est de la forme xp (t) +xh (t) où xp est une solution
particulière de (E3 ) et xh une solution de l’équation homogène associée c’est-à-dire de
l’équation
x0 (t) + a(t)x(t) = 0 (E31 ).
2) L’ensemble des solutions de (E31 ) est un R-espace vectoriel de dimension 1.

Détermination de la solution xh de l’équation homogène (E31 ).


Il est évident que x = 0 est une solution.
Si x 6= 0, (E31 ) est une équation à variables séparables du type (E2 ). Ses solutions sont
de la forme
 R 
t
xh (t) = K exp − t a(u)du
0

avec K est une constante arbitraire et t0 un élément quelconque de l’intervalle I.

Recherche d’une solution particulière xp de l’équation (E3 ) : Méthode de varia-


tion de la constante de Lagrange.
x1 étant une solution non nulle de (E31 ), on introduit une fonction auxiliaire K inconnue
b(t)
de telle sorte que x(t) = K(t)x1 (t) soit une solution de (E3 ). On obtient K 0 (t) = , ce
x1 (t)
qui permet de calculer K(t) puis xp (t).

3.2.4 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) + a(t)x(t) − b(t)xα (t) avec a et b
deux fonctions continues données sur un intervalle I ⊆ R et α
un réel.
L’équation (E) prend la forme

x0 (t) + a(t)x(t) = b(t)xα (t) (E4 )

appelée équation de Bernoulli


• Il est évident que x = 0 est une solution.
• Supposons x 6= 0.
- Si α = 1, on retrouve une équation linéaire homogène.

Analyse 2A Licence 1
14

1
- Si α 6= 1, on pose h(t) = .
xα−1 (t)
L’équation différentielle vérifiée par la nouvelle fonction h est la suivante
h0 (t) + (1 − α)a(t)h(t) = (1 − α)b(t).
C’est une équation différentielle de type (E3 ) que l’on sait résoudre. On détermine
alors h(t) puis la fonction x(t).

3.2.5 Cas où F [t, x(t), x0 (t)] = x0 (t) − a(t)x2 (t) − b(t)x(t) − c(t) avec a, b
et c des fonctions continues données sur un intervalle I de R
L’équation (E) prend ici la forme

x0 (t) = a(t)x2 (t) + b(t)x(t) + c(t) (E5 )

appelée équation de Riccati.

Méthode de résolution :
Si l’on connait une solution particulière xp de (E5 ), on recherche la solution générale de
1
(E5 ) sous la forme x = xp + , où h est une fonction à déterminer. La nouvelle fonction h
h
vérifie alors l’équation
 
0
h (t) + 2xp (t)a(t) + b(t) h(t) + a(t) = 0.

C’est une équation du type (E3 ) que l’on sait résoudre. On détermine alors h(t) puis la
fonction recherchée x(t).

3.3 Equations différentielles linéaires du second degré à


coefficients constants

3.3.1 Définition
Une équation différentielle linéaire du second degré à coefficients constants est une équa-
tion de la forme
h i
F t, x(t), x (t), x (t) = ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) − d(t) = 0
0 00

où a, b et c sont des constantes données telles que a 6= 0 et d(t) une fonction continue donnée
sur un intervalle I de R.

Expression courante
On rencontre souvent ces équations sous la forme

ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) = d(t) (E6 ).

Analyse 2A Licence 1
15

3.3.2 Théorèmes dus à la linéarité


• Toute solution de l’équation (E6 ) est de la forme x(t) = xh (t) + xp (t) où xp est appelée
solution particulière de (E6 ) et xh est une solution homogène associée, c’est-à-dire de
l’équation
ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) = 0 (E61 ).
• L’ensemble des solutions de (E61 ) est un R-espace vectoriel de dimension 2.
• Si x1 est une solution particulière de
ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) = d1 (t)
et x2 une solution particulière de
ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) = d2 (t),
alors x1 + x2 est une solution particulière de
ax00 (t) + bx0 (t) + cx(t) = d1 (t) + d2 (t).

3.3.3 Méthode de résolution de l’équation homogène (E61 )


On pose x(t) = ert et on remplace x(t) par sa valeur dans l’équation (E61 ). On obtient

ert (ar2 + br + c) = 0.

Puisque ert 6= 0, on a

ar2 + br + c = 0 (E62 ).

Cette équation est appelée équation caractéristique associée à (E61 ).


On pose ∆ = b2 − 4ac.
- Si ∆ > 0, l’équation (E62 ) a deux solutions réelles r1 et r2 . Par conséquent, la solution
homogène xh est donnée par :
xh (t) = Aer1 t + Ber2 t avec A, B ∈ R.
b
- Si ∆ = 0, l’équation (E62 ) a une solution double r0 = − . La solution homogène xh
2a
est donnée par :
xh (t) = (At + B)er0 t avec A, B ∈ R.
- Si ∆ < 0, l’équation (E62 ) a deux solutions complexes conjuguées α ± iβ. La solution
homogène xh est donnée par
xh (t) = (A cos βt + B sin βt)eαt avec A, B ∈ R.

3.3.4 Détermination d’une solution particulière xp de l’équation


(E6 )
Trois cas sont à considérer selon l’expression du second membre d(t). On rappelle que
a 6= 0.

Analyse 2A Licence 1
16

a) Cas où d(t) = Pn (t) avec Pn (t) un polynôme de degré n.

Une solution particulière sera aussi un polynôme de degré :

n si c 6= 0, i.e. xp (t) = α0 + α1 t + α2 t2 + ... + αn tn


n + 1 si c = 0 et b 6= 0, i.e. xp (t) = α0 + α1 t + ... + αn tn + αn+1 tn+1 .
n + 2 si c = b = 0, i.e. xp (t) = α0 + α1 t + ... + αn+1 tn+1 + αn+2 tn+2

Dans chacun de ces cas, on utilise la méthode des coefficients indéterminés pour déterminer
les αi .

b) Cas où d(t) = eαt Pn (t) avec Pn (t) un polynôme de degré n et α un réel.

On effectue le changement de variables xp (t) = eαt z(t) et on détermine z de telle que


xp soit une solution particulière de (E6 ). On obtient après calcul, l’équation

az 00 (t) + (2aα + b)z 0 (t) + (aα2 + bα + c)z(t) = Pn (t)

ce qui nous ramène au cas précédent.

c) Cas où d(t) = eαt cos(βt)Pn (t) ou bien d(t) = eαt sin(βt)Pn (t) avec α, β ∈ R et Pn (t)
un polynôme de degré n à coefficiets réels.

En remarquant que
   
αt (α+iβ)t αt (α+iβ)t
e cos(βt)Pn (t) = Re e Pn (t) et e sin(βt)Pn (t) = Im e Pn (t) ,

on considère l’équation (E6 ) étendue aux fonctions à valeurs complexes de la variable t, avec
pour second membre la fonction complexe e(α+iβ)t Pn (t). On la résout comme dans le cas
précédent pour obtenir une solution particulière complexe x
ep .
Une solution particulière xp de l’équation (E6 ) est alors la partie réelle ou la partie
imaginaire suivant le cas, c’est-à-dire
   
xp (t) = Re x
ep ou xp (t) == Im x
ep .

3.4 Méthode générales de résolution de l’équation com-


plexe (E6)

3.4.1 Si x1 et x2 sont des solutions linéairement indépendantes de


(E6 )
On cherche la solution de (E6 ) sous la forme

x(t) = u(t)x1 (t) + v(t)x2 (t)

où u et v sont des fonctions inconnues soumises à la condition

Analyse 2A Licence 1
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u0 (t)x1 (t) + v 0 (t)x2 (t) = 0.

Les fonctions u et v sont obtenues en résolvant le système


(
u 0 x1 + v 0 x2 = 0
u0 x01 + v 0 x02 = d

dont le déterminant

x1 (t) x2 (t)
w(t) =
x01 (t) x02 (t)

appelé wronskien de x1 et x2 est non nul sur I lorsque x1 et x2 sont linéairement indépen-
dantes.
x2 d x1 d
u0 = − et v 0 = .
w w

3.4.2 Si x1 est une solution de l’équation homogène ne s’annulant


pas sur I
On cherche les solutions de (E6 ) sous la forme

x(t) = u(t)x1 (t)

où u est une fonction inconnue, vérifiant l’équation différentielle (reporter dans (E6 ))

(ax1 )u00 + (bx1 + 2ax01 )u0 = d

qui est une équation linéaire du premier ordre en u0 .

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