Thése Magister
Thése Magister
Thése Magister
SPECIALITE : ELECTROTECHNIQUE
OPTION : COMPATIBILITE ELECTROMAGNETIQUE
Présenté par :
CHERIF Lahcene
Sujet du mémoire
Je remercie tout d’abord mon encadreur Monsieur KOUADRI qui m’a accordé sa
confiance en acceptant d’encadrer ce travail, je lui exprime ainsi toute ma reconnaissance
pour l’intérêt qu’il a porté à la lecture critique de mon mémoire. Ce travail n’aura pas abouti
sans ses conseils éclairés, son aide et son soutien, même dans les conditions les plus difficiles,
m’ont été très précieux.
Je tiens également à remercier :
Tous les membres de jury qui ont bien voulu évaluer et examiner mon travail, trouvent
ici l’expression de mon profond respect :
Les moteurs électriques triphasés sont devenus nécessaire et motivé dans le domaine
industriel et de puissance. La progression dans l’électronique de puissance à permet aux
systèmes de contrôle de participer à l’utilisation permanente des moteurs asynchrones dans le
domaine électrique. La vaste utilisation des moteurs asynchrones est due principalement à sa
robustesse, de sa puissance massique et ses frais moins couteux de sa fabrication. L’apparition
des variateurs de vitesse ont donné la possibilité de varier la vitesse de rotation des moteurs
asynchrones dont ils ont participé à leurs développements d’utilisation. En réalité les
variateurs de vitesse se trouvent dans plusieurs conceptions industrielles assemblantes entre
les générateurs statiques et les moteurs électriques.
La Compatibilité Electromagnétique (CEM) apparaît aujourd'hui comme l'une des
contraintes majeures de la conception des structures de l'électronique de puissance et plus
précisément sur les variateurs de vitesse. Malheureusement, elle est trop souvent considérée
comme la dernière phase du développement d'un convertisseur puisqu'elle représente le
dernier obstacle à sa commercialisation. Si elle est intégrée à la conception, l'estimation a
priori des perturbations conduites et rayonnées par la simulation peut alors permettre un gain
considérable tant sur le plan économique que sur la durée des phases de recherche et de
développement.
Ce mémoire traite des principales méthodes d'estimation spectrale des perturbations
conduites. Cette étude met en évidence les problèmes liés aux simulations qu’elles soient
temporelles ou fréquentielles. Elle fait également le point sur l'utilité de chacune. Une
approche est alors proposée sur des structures de redressement à diodes, généralement
présentes en tête des convertisseurs.
Les hypothèses faites dans cette étude permettent de réaliser le modèle fréquentiel
d’un onduleur triphasé MLI. L'objectif est de s'approcher par des simulations "rapides" de
l'émission conduite. Il est alors impératif de prendre en compte l'environnement du
convertisseur, ce qui implique la modélisation des éléments situés en amont et en aval de ce
dernier (câbles, moteur, filtre, RSIL…).
Sommaire
Table des matières
II.1. Introduction………………………………………………………………………………. 35
II.2. Classification des signaux………………………………………………………………. 35
II.2.1. Les signaux certains ou déterministes…………………………………………………… 36
II.2.1.1 Périodiques………………………………………………………………………36
II.2.1.2. Non périodiques ou impulsionnels…………………………………………….. 37
II.2.2. Les signaux aléatoires ou de perturbation……………………………………………. 38
II.2.3. Nature des signaux CEM …………………………………………………………... 39
II.3. Susceptibilités aux perturbations………………………………………………………...40
II.3.2. Produit de convolution………………………………………………………………... 40
II.3.3. Inter-corrélation………………………………………………………………………. 42
II.3.4. Représentation spectrale……………………………………………………………… 42
II.4. Problématique CEM en électronique de puissance......................................................42
II.4.1. Origine et chemins des perturbations électromagnétiques…………………………….43
II.4.2. Phénomènes du régime transitoire……………………………………………………. 45
II.4.3. Rôle du RSIL………………………………………………………………………… 47
II.5. Les outils d’analyse CEM en électronique de puissance………………………………. 49
II.5.1. Modélisation CEM d’un convertisseur……………………………………………….. 50
II.5.2. Analyse CEM des phénomènes de propagation des perturbations conduites………… 51
II.5.2.1. Modélisation de la diode………………………………………………………. 53
II.5.2.2. Modèle du transistor MOSFET…………………………………………………55
II.5.2.3. Les éléments parasites du transistor MOSFET et de la diode…………………. 57
II.5.2.4. Commutation à la mise en conduction du MOSFET…………………………... 58
II.5.2.5. Commutation au blocage du MOSFET………………………………………... 64
II.5.3. Calcul fréquentiel pour l’estimation du spectre des perturbations…………………… 68
II.5.3.1. Cellule de commutation en haute fréquence…………………………………… 68
II.5.3.1.1. Principe de modélisation des sources de perturbations………………... 69
II.5.3.1.2. Définition des sources de perturbations……………………………….. 69
II.5.3.2. Modélisation de la structure du convertisseur…………………………………. 71
II.5.3.3. Interaction mode commun et mode différentiel……………………………….. 72
II.5.3.4. Remarque sur la méthode de résolution analytique……………………………. 74
II.5.4. Périodes de découpage des courants et des tensions de perturbation………………… 75
II.6. Modélisation des chemins de propagation……………………………………………… 77
II.6.1. Les résistances………………………………………………………………………... 77
II.6.2. Les capacités………………………………………………………………………….. 80
II.6.3. Les inductances……………………………………………………………………….. 84
II.7. conclusion………………………………………………………………………………….. 86
III.1. Introduction……………………………………………………………………………... 87
III.2. Constitution de la machine asynchrone........................................................................... 87
III.3. Association Convertisseur - Machine asynchrone.......................................................... 88
III.4. Modélisation des sources de perturbation de l’onduleur……………………………... 89
III.4.1. Elaboration des sources de perturbations en tension………………………………… 91
III.4.2. Mise en œuvre du circuit de commande …………………………………………….. 93
III.4.2.1. Principe………………………………………………………………………... 93
III.4.2.2. Etude des temps de garde……………………………………………………... 93
III.4.2.3. Influence des stratégies de modulation sur le courant de mode commun…….. 97
III.5. Modélisation haute fréquence d'un moteur asynchrone……………………………… 101
III.5.1. Méthodes de Modélisation haute fréquence du moteur ……………………………... 101
III.5.1.1. Méthode asymptotique………………………………………………………… 102
III.5.1.2. Méthode analytique……………………………………………………………. 104
III.5.2. Modèle simple……………………………………………………………………….. 106
III.5.2.1. Paramètres inductifs…………………………………………………………... 107
III.5.2.2. Détermination des capacités…………………………………………………... 109
III.5.2.3. Vérification des capacités …………………………………………………….. 112
III.5.2.4 Conclusion……………………………………………………………………... 113
III.6 Modélisation des câbles blindés d’alimentation………………………………………... 114
III.6.1 Caractérisation du câble blindé………………………………………………………..114
III.6.2 Elaboration d'un modèle prédictif …………………………………………………….. 116
III.6.2.1 Expressions analytiques…………………………………………………………117
III.6.2.2 Couplage PEEC-MTL………………………………………………………….. 118
III.6.2.2.1 Méthode PEEC………………………………………………………….. 118
III.6.2.2.2 Méthode MTL…………………………………………………………... 119
III.6.3 Effet de la propagation dans le domaine fréquentiel…………………………………. 121
III.6.4 Validation du modèle du câble dans le domaine temporel…………………………… 123
III.6.4.1 Validation à l’aide du modèle simplifié……………………………………….. 123
III.6.4.2 Etude de la dissymétrie du câble………………………………………………. 126
III.6.5 Association du convertisseur-câble et du moteur…………………………………….. 127
III.6.5.1 Impédance totale vue par le variateur de vitesse………………………………. 127
III.6.5.2 Variation de l’impédance du moteur…………………………………………... 128
III.6.5.3 Simulation du variateur de vitesse …………………………………………….. 131
III.6.5.4 Reproduction du spectre (source de perturbations)……………………………. 132
III.6.5.5 Reproduction du spectre « perturbateur » aux bornes du RSIL……………….. 133
III.7 Conclusion………………………………………………………………………………... 133
Introduction générale
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
1
Introduction générale
Ce n'est qu'une fois le prototype achevé et les tests de pré-certification réalisés, que
l'on calcule réellement le filtre dédié à la réduction des perturbations conduites. Quant au bruit
en mode rayonné, encore plus difficile à appréhender, on s'en remet au blindage pour
respecter les gabarits normatifs. La compatibilité électromagnétique, qu'elle soit conduite ou
rayonnée, n'est pas gérée comme une contrainte au moment de la conception, mais seulement
comme une épreuve que l'on fait subir au prototype avant la fabrication en série.
Bien entendu, cette démarche n'est pas rationnelle. L'apparition et l'utilisation des
techniques de conception sous contraintes sont relativement récentes et pour l'instant peu
voire pas utilisées par l'industrie qui met plutôt à profit son retour d'expérience.
Dans le cadre de notre travail, l’objectif est d’étudier les variateurs de vitesse où les
associations convertisseur-machine-charge doivent répondre aux normes conduite et rayonnée
comme la plupart des équipements électriques de nos jours. Même si leur utilisation,
prépondérante dans le secteur industriel, leur permettrait parfois d'échapper à cette contrainte,
leur utilisation progressive en milieu tertiaire nécessite de remplir, ou au moins de prévoir,
l'aspect normatif.
C'est à ce type d'exigences que sont aujourd'hui confrontées les entreprises spécialisées
dans la conception de variateurs de vitesse et plus globalement de convertisseurs statiques.
Les applications liées à la variation de vitesse, qui de nos jours s'implantent dans de nombreux
secteurs tertiaires, représentent les structures de puissance faisant partie des plus complexes
sur le plan de la conception et de la modélisation : de par leur nombre de composants actifs et
passifs, des stratégies de commandes complexes, parfois multiples pour un même
convertisseur, et des machines tournantes associées. L'étude des perturbations
électromagnétique de ces convertisseurs constitue une démarche délicate et ambitieuse.
En effet, les travaux réalisés dans ce domaine, et dont la liste ne peut être exhaustive,
montrent la nécessité de considérer l'actionneur électromécanique et sa connectique comme
2
Introduction générale
des parties indissociables de l'onduleur. D'un point de vue pratique, la qualification normative
du produit impose qu'il soit testé avec sa charge. Il est de ce fait évident que la conception des
organes de filtrage, devenus inévitables, nécessite la prise en compte de cette configuration
d'essais.
Le chapitre III détaille l'élaboration du modèle d'un onduleur triphasé à travers des
hypothèses présentées. Une discussion est alors menée sur l'importance de la loi de
commande des interrupteurs, et son impact sur l'estimation des perturbations conduites, de ce
fait, un ensemble représentatif des différentes stratégies de Modulation de Largeur
d'Impulsion (MLI) est présenté. Nous verrons quelles sont les grandeurs nécessaires à
l'élaboration des sources de perturbations sur lesquelles repose notre approche.
L'importance de la modélisation de la charge constituée d'un moteur asynchrone
méritait qu'un chapitre lui soit consacré. Nous verrons que cette charge constitue l'un des
principaux chemins de propagation des perturbations de mode commun. A partir d'un modèle
fréquentiel simple, basé sur une description rationnelle des principaux couplages parasites,
nous avons développé un modèle comportemental permettant une meilleure représentation des
impédances de la machine. Le câble reliant le variateur au moteur constitue également l'un
des principaux acteurs CEM : les problèmes de surtension aux bornes du moteur, qui sont liés
à sa longueur. Ce chemin privilégié pour les principaux courants de mode commun offre alors
un parfait support pour les émissions rayonnées. Les modèles de câble sont nombreux et bien
connus. Nous proposons toutefois une approche différente, qui permet d'estimer, avec une
certaines approximations, les paramètres des conducteurs en tenant compte de la géométrie.
3
Chapitre I
Généralités sur
Compatibilité électromagnétique
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
I.1 Introduction
4
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Emission A
Signal conduit de A → B
Susceptibilité B
Appareil (Z)
Appareil (N)
(N)
On peut dire que les problèmes de cohabitation peuvent êtres résumés dans les points
suivants:
• Chaque appareil doit résister aux agressions (perturbation) provenant des autres
appareils du même environnement. Dans ce cas on dit qu’il est immunisé contre les
perturbations. Son niveau d’immunité est alors suffisamment élevé.
• L’étude des transferts d’énergie entre différents systèmes.
• La mise au point de procédés permettant d’éliminer les problèmes d’interférences
électromagnétiques.
5
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Niveau de perturbation
0
Fig. I.2 : Les niveaux de perturbation en CEM.
Le niveau d’immunité de chaque appareil est tel qu’il n’est pas perturbé par son
environnement électromagnétique. Son niveau d’émission de perturbation doit être
suffisamment bas pour ne pas perturber les appareils se trouvant dans son environnement
électromagnétique.
La compatibilité devant être assurée dans les deux sens, on est conduit à définir deux
types de phénomènes :
Les émissions
(Terme choisi pour les normes aérospatiales ou similaires) ou perturbations
(équivalent dans les normes industrielles) désignent les signaux (volontaires ou non)
dont la propagation est de nature à nuire au bon fonctionnement des objets ou à la
santé des êtres vivants situés au voisinage.
La susceptibilité
La susceptibilité désigne le comportement d'un appareil, en réponse à une
contrainte externe (volontaire ou non, naturelle ou artificielle), jugé incompatible avec
une utilisation normale. Le contraire de la susceptibilité est l'immunité.
6
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
I.2.1.3 Observation
7
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Emissions électromagnétiques
Industrielles Naturelles
Intentionnelles
Non intentionnelles
8
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
9
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
De plus, une perturbation électromagnétique, comme son nom l’indique, est composée d’un
champ électrique E généré par une différence de potentiel v et d’un champ magnétique H
Champ H
10
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
$$$$%
"#
$$$$% $$$$%
"&
"#
Plan de masse
Les émissions conduites sont des perturbations des grandeurs électriques mesurables
directement au niveau des conducteurs (tensions et courants). On considérera comme
émissions conduites les courants indésirables à fréquence élevée circulant dans le dispositif,
ainsi que les surtensions pouvant survenir aux bornes d’une charge lorsque celle-ci est
alimentée par l’intermédiaire d’un câble long.
11
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Bien évidement ces courants et tensions parasites circulant dans les câbles ou fils
reliant les équipements entre eux vont eux-mêmes rayonner. De même des perturbations
rayonnées vont pouvoir induire des courants et tensions parasites dans les différentes
interconnexions. Les perturbations conduites et rayonnées sont donc intimement couplées.
Dans un convertisseur d’électronique de puissance l’interrupteur de puissance est la source
principale des perturbations conduites et rayonnées. La propagation des émissions conduites
dans le circuit s’effectue de deux manières. Nous allons les considérer dans ce qui va suivre.
Ces émissions sont générées par la circulation d’un courant capacitif qui se propage dans
tous les conducteurs dans le même sens et retour par la terre comme le montre la figure I.7.
Ce chemin ne participe normalement pas au transfert de puissance mais peut être emprunté
par les composantes à haute fréquence, notamment via un couplage capacitif.
-./
2
Source
*+ ⁄ *, Victime
-./
2
-.
-.
Ces courants sont dus principalement aux capacités parasites du système excitées par
'(
les fronts de tensions produits par les interrupteurs de puissance et peuvent aussi être
')
causés par des sources de bruit internes entre la terre de référence et la liaison par câble. Ils
peuvent engendrer des émissions rayonnées.
Ces perturbations sont provoquées par la circulation d’un courant qui se propage dans
un premier conducteur dans un sens et retourne par un autre dans l’autre sens, (figure I.8).
12
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
-0
Source
-0
*7 ⁄ *, Victime
-0
Le courant -0 caractérise la partie du courant qui effectue une boucle dans les
conducteurs de puissance entre la source électrique et la charge. C’est le chemin normal de
circulation du courant, mais les composantes à haute fréquence sont indésirables.
Ce courant est du principalement aux inductances parasites du système qui sont excitées par
les variations du courant 12/14 qui sont générés par les interrupteurs de puissance 9.
Les perturbations conduites sont des courants hautes fréquences circulant dans le
dispositif, comprises entres 150KHz et 30MHz. C’est une bande de fréquences réglementée
par les normes CEM.
Quel que soit leur mode, ces courants hautes fréquences finissent par se reboucler par
les impédances internes du réseau électrique, ce qui rend leur mesure dépendante du réseau
auquel le montage est connecté. Afin d’apporter du sens aux mesures, il est souhaitable de
découpler le montage testé du réseau, en offrant une impédance connue par laquelle les
perturbations seraient contraintes de passer.
C’est l’objet d’un dispositif comme le Réseau Stabilisateur d’Impédance de Ligne
(RSIL) que l’on intercale entre le réseau et le montage testé (figure I.9). Le RSIL offre une
grande impédance coté réseau tandis qu’il favorise la limitation des perturbations hautes
fréquences de mode commun et de mode différentiel à sa sortie, par l’intermédiaire de
résistances de valeur 506 connectées à la terre 8.
13
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
RSIL
7FG/
7K 7FI H
Montage
Récepteur testé
Réseau 50J de mesure
électrique
50J
7FG
7H 7FG/
H
7E 7FG
La méthode des mailles est bien adaptée pour mettre en équation les courants
perturbateurs 28 94 2: traversant les lignes de puissance et la terre. Ils peuvent se décomposer
en un système de courants de mode commun et de mode différentiel tels que :
<=>
28 ; ? 2-0
:
(1.1)
2@
2: ; A 2-0
2
Ce qui donne les expressions des courants perturbateurs de mode commun et de mode
<B C<D
différentiel 2-. ; 28 ? 2: ) et ( 2-0 ; :
).
La mesure de la tension aux bornes des résistances du RSIL donne une image du
courant qui les traverse, et peut être interprétée par un récepteur de mesure qui en donnera une
représentation fréquentielle.
En fonction de la résistance choisie pour la mesure, la tension mesurée correspondra à une
composition différente des composantes de mode commun et de mode différentiel
<=> <=>
? 2-0 94 A 2-0 si le circuit est parfaitement symétrique.
: :
Afin d'étudier les situations les plus néfastes, on choisit en général de mesurer les
perturbations sur la résistance correspondant au pire des cas.
14
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Le récepteur de mesure effectue alors une analyse fréquentielle du signal mesuré en balayant
la plage de fréquences choisie avec un pas fréquentiel défini par l'utilisateur.
Les niveaux mesurés sont exprimés en décibels-microvolts ( 1Lμ ) qui correspondent, pour
TUVW
1Lμ ; 20log , Où Y est une tension de référence valant 1μ.
TX
Dans ce paragraphe, nous verrons les effets néfastes que peuvent introduire les câbles
d’énergies lorsqu’ils servent à relier un convertisseur à un moteur. Lorsque la longueur du
câble augmente, on observe aux bornes du moteur des surtensions qui peuvent atteindre le
double de la tension appliquée à l’entrée du câble.
On observe également des courantes hautes fréquences de mode commun et de mode
différentiel, qui circulent à travers les divers éléments du système, qui détériorent les
enroulements du moteur et l’isolant 9.
L'objet de notre étude est le variateur de vitesse, dont la topologie classique est
présentée en figure 1.10. Les variateurs de vitesse utilisent des transistors de puissance IGBT
dont les commutations rapides. Les fréquences de commutations élevées de ces convertisseurs
et les fronts de tension très rapides peuvent provoquer la circulation d’importants courants
hautes fréquences et donc endommager, voire détruire, certains élément du variateur de
vitesse.
La structure du variateur de vitesse classique est composée d’une source de tension
alternative, un redresseur non commandé, un RSIL , un premier câble d’énergie, des capacités
de filtrages CEM, d'un onduleur triphasé à modulation de largeurs d'impulsions (MLI) et la
charge constituée d’un second câble d’énergie et du moteur asynchrone.
Ce dispositif dispose d’un modèle haute fréquence pour chaque élément et est représenté sur
la figure I.10.
15
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Variateur de vitesse
Filtre
Câble CEM Redresseur Convertisseur
RSIL Câble Moteur
D’alimentation
moteur
Refroidisseur
Source
Plan de masse
Source des perturbations
Fig. 1.10 : Schéma de principe et différents éléments du Variateur de vitesse.
C’est une source triphasée de 380V, 50Hz. Elle est associée à un transformateur
d’isolement qui empêche l’intervention de la protection différentielle lorsqu’on utilise le
RSIL : ses capacités à la tenue génèrent un courant à 50Hz qui provoque le déclenchement de
cette protection. Il limite également l’appel de courant lors de la mise sous tension du banc
pour ne pas dépasser le niveau limite de la tension maximale supportable du bus continu de
l’onduleur.
16
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
3) Redresseur à diodes
C’est un redresseur de tension de type PD3 qui est couramment utilisé dans de
nombreuses applications. L’étude du fonctionnement du redresseur est nécessaire car son
impédance de mode commun varie dans le temps selon l’état des diodes.
A
B
C
0V
5) Moteur asynchrone
Le moteur utilisé est un moteur asynchrone à cage triphasé, Il est monté en étoile sous
une tension de 380V.
17
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
6) Câble d’interconnexion
Les câbles utilisés sont des câbles blindés. Deux longueurs de câble ont été utilisées
dans notre étude. L’un est utilisé pour relier le redresseur et l’onduleur de tension, uniquement
deux conducteurs sont utilisés. L’autre câble, est connecté entre l’onduleur et le moteur. Les
perturbations conduites circulant dans le blindage des câbles et les reprises de masse
contribuent aux perturbations rayonnées.
Cette influence peut être mise en évidence simplement dans un modèle de liaison entre
une cellule élémentaire de commutation et une charge R-L, avec et sans la capacité. Ces deux
configurations sont représentées sur la figure I.12 suivante :
R R
L ]^ \]^ L \]^
E ]^
E
Nous avons reporté sur la figure. I.I3 la simulation du courant de charge .[ et la
tension .[ en fonction du temps, avec et sans la capacité.
18
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
400mA
`ab cd)
Sans capacité
Avec capacité
300mA
0s 100us 200us 300us
I(L2)
Temps ( μe)
Time
120V
+ab +
100V
Sans capacité
Avec capacité
60V
0s 100us 200us 300us
V(L1:2,0)
Temps (µs)
Time
I.5.4 Surtension
19
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
2
Câble
+i +e
50J
+i , +e ,
, ,
20
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
+i400V
j
200V
0V
-200V
0s 50us 100us 150us 200us
V(R2:1,0)
Temps μe
Time
1 mètre de câble
+e400V
j
200V
0V
-200V
0s 50us 100us 150us 200us
V(L1:1,0)
Temps (μe
Time
200V
0V
-200V
0s 50us 100us 150us 200us
V(L1:1,0)
Temps μe
Time
La variation de vitesse est une application de l'électronique de puissance qui est source
d'importantes perturbations électromagnétiques. En effet, les fortes puissances transitées entre
le réseau électrique et le moteur alimenté imposent de hauts niveaux de tension et de courant
qui sont hachés par les interrupteurs de puissance.
21
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
22
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Les solutions passives : utilisation des composants passifs tels que les inductances et
les condensateurs, leur rôle est de limiter la pollution harmonique. Les inconvénients
proviennent de la limitation en puissance, des pertes thermiques, de l’encombrement,
du coût des composants passifs ainsi que du circuit résonant qu’ils forment.
Les solutions actives : c’est d’utiliser des structures de convertisseurs statiques qui
permettent d’obtenir une tension continue à partir du réseau pour maintenir un courant
le plus sinusoïdal possible.
Ces montages permettent de réduire les perturbations basses fréquences. Les solutions,
regroupées sous le vocable « correction du facteur de puissance », doivent permettre
d’absorber sur le réseau un courant le plus sinusoïdal possible avec un minimum de
déphasage entre le fondamental du courant absorbé et celui de la tension secteur.
23
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Les câbles d’énergie peuvent introduire des effets néfastes lorsqu’ils servent à relier un
convertisseur à un moteur. Quand la longueur du câble augmente, on observe aux bornes du
moteur des surtensions qui peuvent atteindre le double de la tension appliquée à l’entrée du
câble.
Parmi les normes publiées par le CISPR, citons la norme CEI 555-2 qui a été également
adoptée en norme Européenne EN 60555-2 par le comité Européen pour l’étalonnage
électrotechnique. D’autre part la norme CEI 555-2 a été remplacée par la norme CEI 1000-3-2
qui a été aussi adoptée en EN 61000-3-2 en tant que norme Européenne par le comité
Européen pour l’étalonnage électrotechnique11 12.
24
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Les niveaux sont donnés sur une échelle logarithmique en 1Lk ; ce système d'échelle
sera donc utilisé par la suite pour toutes les représentations spectrales. Rappelons que :
T
1Lk ; 20lmn8Y o r (1.2)
8Ypq
Le but de ces normes est de limiter les émissions harmoniques basses fréquences dans le
réseau électrique pour des diverses catégories d’appareils, donc les appareils électriques
doivent respecter les limites en amplitudes des harmoniques bien déterminées. Il existe par
exemple la norme EN 61000-3-2 relative aux appareils consommant moins de 16A par phase,
la norme EN 61000-3-4 destinée aux appareils consommant plus de 16A par phase, la norme
IEEE 519-1992 et la norme CE61000-2-3 13141516.
D’après la référence 9, les équipements électriques sont classés par catégories en
quatre classes (A, B, C et D) :
La classe A introduit les équipements triphasés équilibrés comme par exemple : les
appareils électroménagers et équipements audio. Les limites de cette classe sont
présentées dans le tableau I.2.
La classe B introduit les équipements non professionnels de soudure à arc électrique et
les outils portatifs. Les limites de cette classe sont multipliées par un facteur de 1.5 et
sont présentées dans le tableau I.2.
La classe C introduit les équipements d’éclairage pour une puissance d’entrée active
supérieure à 25w, les équipements d’éclairage à décharge ayant une puissance active
d’entrée inferieure ou égale à 25w. Les harmoniques du courant doivent respecter les
limites présentées dans le tableau I.3.
La classe D introduit les équipements ayant une puissance active d’entrée inférieure
ou égale à 600w comme par exemple : ordinateurs individuels et récepteurs de
télévision. Les harmoniques du courant doivent respecter les limites présentées dans le
tableau I.4.
25
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Harmoniques impaires
3 2.30
5 1.14
7 0.77
9 0.40
11 0.33
13 0.21
15 s f s 39 15
0.15.
f
Harmoniques paires
2 1.08
4 0.43
6 0.30
8 s f s 40 8
0.23.
f
th u : Facteur de puissance
26
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Tab. I.4 : Limites pour les appareils de classe D dans la norme CEI 1000-3-2.
Entré
Oui Equipement
Triphasé
Non
Classe A Oui
Outil portatife Classe B
Non
Equipement Oui
Classe C
d’éclairage
Non
Non Oui
27
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
80 Cm Equipement 40 Cm
sous test
1m
80 Cm
RSIL
Terre
Le tableau I.5, donne des limites autorisées pour les appareils de traitement de l’information
utilisés en secteur résidentiel ou commercial (classe B), les mesures se font en valeur
moyenne et quasi-crête.i
28
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Le lieu d’essai est de préférence un site en champ libre avec des essais effectués
généralement à 10m, sinon il convient d’utiliser une chambre faradisée ou une chambre
anéchoïde pour s’isoler des bruits électromagnétiques munie d’absorbants avec des essais
effectués le plus souvent à 3m. La mesure est complexe si elle n’est pas automatisée car il faut
l’effectuer :
Le signal sortant de l’antenne est analysé avec un analyseur de spectre, l’objectif est de
trouver le pire des cas, conformément à l’esprit de la directive CEM. La figure I.19
montre la photographie d’une chambre anéchoïde.
29
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Les limites des harmoniques de courant imposées par la norme CEI 61000-3-2 de la
classe A sont représentées sur la figure I.20.
10
Amplitude (A)
0.1
0.01
2ON w 4ON w 6ON w 8ON w 10ON w 12ON w 14ON w
Ordre des harmoniques
Fig. I.20 : Limites des harmoniques du courant de ligne exigées par la norme CEI.
On note en dernier que les normes CEI 1000-3-2 et IEEE 519 fixent les limites pour
les amplitudes des harmoniques du courant de ligne mais ne spécifient pas les limites du
facteur de distorsion THD 11 15.
Les gabarits mentionnés ont chacun une spécification du niveau des émissions hautes
fréquences en mode conduit et en mode rayonné. Parmi les normes concernées on peut citer :
30
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
La classe A est utilisée dans l’environnement industriel et la classe B est utilisée pour
des applications dans l’environnement d’industrie légère, (Télécoms, domestique et
Hospitalisation). Cette dernière possède un gabarie nettement plus contraignent que celui
consacré aux appareils de la classe A 4 12.
85
Classe A
80
Classe B
Amplitude en dBμV
75
70
65
60
55
50
0.15 1 10 30 100
Fréquence (MHz)
31
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
I.6.3 Les unités spécifiques aux normes CEM Kx Ky KZ
Pour les radiofréquences l’unité universelle est le décibel (dB) appliqué aux
puissances, tensions, courants et champs électriques et magnétiques.
En général, on considère que cette puissance s’exerce sur une impédance de référence
normalisée. Nous pouvons considérer la tension ~ aux bornes de cette impédance de
référence et le courant qui la traverse et écrire :
32
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
Le but des protections électromagnétiques est d’atténuer les parasites produits par des
phénomènes perturbateurs provenant des interférences électromagnétiques. L’adoption des
protections adéquates nécessite une analyse fonctionnelle de l’installation protégée ainsi
qu’une étude attentive des couplages générateurs parasites. Dans ce paragraphe on donne un
schéma simple est sur la figure I.22. Cette figure permet de positionner les principales actions
possibles dans la chaine de protection CEM.
Action
Action
sur
sur
L’action sur l’élément perturbateur n’est possible que pour une source de perturbation.
La protection dans ce cas consiste en la réduction de l’intensité des signaux perturbateurs
émis par la source à un niveau admissible conforme aux normes CEM. Cette réduction peut ce
faire de deux manières à savoir : Le blindage des parties rayonnantes de la source de
perturbation et le filtrage électrique des entrées-sorties.
33
Chapitre I Généralités sur la Compatibilité Electromagnétique
I.8 Conclusion
Dans ce chapitre, à travers un aperçu historique, nous avons présenté des généralités
sur la compatibilité électromagnétique, sa définition, les niveaux de perturbation, les
différentes perturbations conduites et rayonnées qui sont traités par la CEM et leurs modes de
propagation commun et différentiel. On peut toutefois délimiter trois principaux centres
d’étude : les sources de perturbation, leur mode de couplage et de propagation, et les effets
des perturbations sur les victimes. Les aspects normatifs liés à cette discipline ont également
été abordés dans ce chapitre.
L’étude des perturbations crées par les dispositifs d’électronique de puissance est
récente mais nécessaire compte tenu d’une part de la vitesse de commutation des interrupteurs
ainsi que leurs fréquences de commutation élevée et d’autre part l’accroissement rapide des
dispositifs électriques intégrant une électronique de puissance. D’une façon générale, nous
nous somme attachés, dans ce chapitre à étudier la problématique CEM dans les variateurs de
vitesse, ainsi nous avons effectué les simulations afin de déduire l’influence des effets
capacitifs du câble. La variation de vitesse est une application de l’électronique de puissance
qui est source d’importantes perturbations électromagnétiques.
Le chapitre est terminé par une présentation des moyens et techniques de protection
adoptées en CEM.
34
Chapitre II
Comportement CEM
II.1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons donner quelques notions sur les mesures spécifiques en
CEM qui sont utilisées dans les documents normatifs et les précautions qu’il faut prendre pour
éviter de mauvaises interprétations.
DETERMINISTE
SIGNAUX
ALEATOIRES
35
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Nous supposerons dans tout ce qui suit que les signaux sont mis sous forme de
tensions électriques. On distingue habituellement :
Ils peuvent être représentés par une fonction qui permet de calculer leur valeur
pour tout passé ou futur, ces signaux peuvent être :
II.2.1.1 Périodiques
/
Ils possèdent alors une puissance moyenne / et une énergie
totale infinie:
La relation qui sert à mesurer ce type de signaux est classiquement la série de Fourier
qui restitue un spectre de raies. La transformée de Fourier peut aussi être utilisée avec les
signaux périodiques en utilisant la relation des distributions mais qui ne présente pas d’intérêt
ici. Nous nous limitons au cas pratique le plus courant, où les harmoniques du signal
périodique sont en relation entière avec le fondamental (on a étudié le fait que dans certains
cas il peut exister des sous harmoniques en relation fractionnaire). Ce type de signal possède
les propriétés suivantes :
- C’est une approche déterministe en ce sens que le signal est à priori connu ∀t de -∞ à
+∞ théoriquement.
- Le spectre obtenu est un spectre bande large (BL) même s’il est constitué de raies et il
$ &
est ≪ cohérent ≫, formé d’amplitude qui s’expriment en!, #, % , % , '( … *, soit en
36
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
| | - ∞
Ou de carré sommable :
| | - ∞
Ces signaux n’ont pas de puissance moyenne.
La mesure des signaux impulsionnels (ou apériodiques, c’est-à-dire limité dans une
tranche de temps où ils sont différents de 0 et nuls ailleurs), se fait avec l’intégrale de Fourier,
avec les remarques suivantes :
C’est toujours une approche déterministe car le signal est connu analytiquement,
Le spectre est un spectre BL et il est continu. Les amplitudes s’expriment donc en
$ &
termes de densité spectrales d’énergie, soit en!/0 , /0 , '( … *,
Les systèmes physiques réels nous fournissent des signaux qui dépendent de manière
continue ou discrète du temps. En particulier en CEM, lorsque l’on considère un signal, il est
indispensable d’avoir deux représentations présentes à l’esprit. Pour la représentation temps
du signal , la variable est la durée qui s’écoule continument ou par sauts discrets. Pour
la représentation fréquence du signal, les fréquences pures constituent une base de
description. La transformée de Fourier est un opérateur (TF) qui permet de passer
réciproquement du domaine temporel au domaine fréquentiel, et constitue pour nous un outil
de base.
37
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
2 . ' 4.5.6.7 . (2.1)
On admettra que tous les signaux que l’on sera amené à traiter (qu’ils soient ou non
périodiques), peuvent être décomposés suivant l’intégrale de Fourier (en passant par la
distribution de Dirac notée δ(t)) et la transformée inverse par :
2 . ' 4.5.6.7 . (2.2)
12 est une fonction de la variable complexe qui est donc définie de -∞ à +∞ ; on pourra
écrire :
2 #2 8. 92
Séparant partie réelle et partie imaginaire, comme 1 est une fonction réelle on a :
#2 . (:;2=2. (2.3)
92 > . ;?@2=2.
Pratiquement on calcule 2 à l’aide de la relation (2.3).
Ils obéissent aux lois du hasard et leur futur est inconnu. Ils possèdent en général une
3
puissance moyenne : A?B C D
Les signaux naturel aléatoires ou non (le signal périodique d’un générateur) sont forcément
continus et indéfiniment dérivable. Ils n’en pas toujours de même des modèles mathématiques
que l’on utilise pour les représenter. Ainsi un signal carré idéal n’existe pas. Dans ce cas
l’approche est aléatoire et fait appel aux propriétés des processus. On parle alors de :
38
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Les signaux rencontrées en CEM sont des courants de circulation sur et dans les
structures de matériels qui doivent assurer une fonction déterminée. Ceci par couplage en
mode conduit ou en mode rayonné et par des perturbateurs intentionnels ou non. On a vu qu’il
possède une très grande dynamique en fréquence et en amplitude. Le traitement de ces
signaux, afin de garantir le bon fonctionnement des matériels, nécessite de connaître leur
nature et le type d’informations qu’ils contiennent comme par exemple :
- Signaux sinusoïdaux entretenus,
- Signaux de bruit (perturbation),
- Signaux impulsionnels,
ou un mélange temporel de tous ces signaux. Il faut donc savoir les analyser, et l’analyse
spectrale le permet dans une certaine mesure.
Cette nature se déclinera souvent sous les termes (signaux de bande étroite BE) qui
sont des signaux de type sinusoïdal entretenu et sous le terme (signaux de bande large BL) qui
sont des signaux de type impulsionnels. Nous verrons que cette distinction est relativement
délicate lorsque le mélange de type de signaux différents est important. Comme par exemple
des signaux impulsionnels mélangés à des signaux sinusoïdaux entretenus et des signaux
39
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
périodiques. C’est pourquoi des méthodes de mesure sont proposées ou même imposées par
les normes.
Le schéma de principe de l’appareil de mesure est alors le suivant dans la figure II.2 :
OP ON P OQ P
Filtre
MN De mesure MN N MQ N
40
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
7
6 L J 6 D R . J > R R (2.7)
L’opération de convolution traduit le fait qu’un signal infiniment bref S à l’entrée d’un
système dépendant du temps JR sera déformé pour obtenir un signal en sortie de durée
finie. De plus, la causalité des systèmes physiques assure que le signal de sortie n’apparaitra
pas avant le signal d’entrée comme le montre la figure II.3 :
Entrée Sortie
D D
41
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
II.3.3 Inter-corrélation
La dernière notion liée au traitement de signal que nous allons introduire dans cette
première partie représente l'inter-corrélation de deux signaux (Eq. 2-9). Couramment utilisé
par les "traiteurs de signaux", cet opérateur permet de vérifier la vraisemblance de deux
signaux. Indirectement, l'inter-corrélation permet de détecter la présence d'un signal dans un
autre. Nous verrons, en perspective, l'intérêt de ces méthodes pour l'analyse des
convertisseurs, et pour la détection des sources de perturbations les plus pénalisantes au sein
d'un équipement complexe constitué d'un ou de plusieurs convertisseurs. Ainsi nous avons :
1
XYZ R . [ > R 2.9
Quelle que soit la technique de calcul utilisée, nous avons choisi la convention la plus
classique pour représenter la densité spectrale d'un signal. Ainsi, nous ne représenterons que
les fréquences positives des harmoniques sur lesquelles l'amplitude maximale sera portée.
Cette représentation permet, d'une part, une lecture simple du spectre et, d'autre part, de
comparer, sous certaines conditions, les résultats de simulation aux spectres mesurés sur un
dispositif réel (à partir d'un analyseur de spectre par exemple).
42
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
kl
A
U
A/2
T P
Pm ml PN Nl
^ _ 6 ). R : Durée d’impulsion.
• Résultats et analyses
43
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
4.57K
Amplitude nop
1.00
4.57m
100KHz 1.0MHz 10MHz 100MHz 1.0GHz
DB(V(R1:2,0))
Frequency
Fréquence (Hz)
D’après le résultat de simulation illustré par la figure II.5, on remarque que le spectre
met en évidence l’étendue spectrale d’un signal trapézoïdale issu d’une commutation d’un
interrupteur de puissance. Les fréquences de coupure sont liées aux temps de montées et de
descentes et à la durée de l’impulsion R . Plus les commutations sont rapides ^ ' 6 très
petits) plus ces fréquences de coupure se décalent vers les hautes fréquences du spectre et plus
le couplage parasite entre la source de perturbation et l’environnement extérieur devient
efficace.
On peut dire pour les éléments parasites que leur effets sont négligeables en basses
fréquences mais ils sont prépondérants en hautes fréquences. A chaque commutation des
interrupteurs de puissance, des phénomènes de résonance apparaissent et les signaux parasites
qui en découlent se présentent sous la forme de régimes oscillatoires. En diminuant alors le
contenue haute fréquence du spectre, on pourra réduire l’efficacité des interférences
électromagnétiques.
Le signal trapézoïdal que nous venons d'étudier permet d'élaborer des formes plus
complexes et surtout plus réalistes en électronique de puissance. En effet, les phases de
transitions pendant les commutations ne sont jamais aussi brutales que celle du trapèze.
44
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Pour mettre en équation ce phénomène qui est constitué en série d’un générateur
d’échelon dont la tension électromotrice est ∆ , d’une inductance s, d’un condensateur de
capacité X et d’une résistance de valeur t, on utilise le schéma qui est donné sur la figure
II.6 : s z
t
∆
X
A partir de ce circuit électrique, nous pouvons poser les relations différentielles qui
régissent ce système oscillatoire du deuxième ordre. Pour mener à bien ce calcul, la tension
électromotrice ∆ est assimilée à une tension d’excitation∆ C uYv .
w x $y w$y
uYv s. X. t. X. v (2.11)
w7 x w7
w${
zv (. (2.12)
w7
Pour résoudre ce système, sachant que seul le régime transitoire nous intéresse, il est
naturellement plus simple d’utiliser les transformées de Laplace et leur propriétés, on obtient
alors la fonction de transfert | F qui définie le rapport entre les transformées de la tension
de la capacité } F et celle de la source d’excitation uYv F dans laquelle F représente
45
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
l’opérateur de Laplace.
3 3
| F x
Avec R t. X et a (2.13)
3~.! * |.}
A partir des
es deux équations précédentes, on
on obtient l’image dans l’espace de Laplace
de la tension , en supposant que la variation
variation de tension est instantanée. La tension
d’excitation est alors constituée d’un échelon d’amplitude
d’ ∆, dont la représentation
représe
fréquentiel est bien connue.
.} ∆
F . F. | . uYv F Avec uYv F F (2.14)
3 ~
F . . ∆
3~.! *x
(2.15)
L’expression (2.15) présentée sous cette forme possède une transformation de Laplace
inverse qui est donnée par l’expression suivante :
∆. ' .7 . sin . Avec S et a > S (2.16)
|
La simulation du circuit en étude qui correspond à l’équation (2.16) est donnée sur la figure
II.7 :
p V)
Temps (μ;
46
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Pour pouvoir mesurer les perturbations conduites on doit connecter l’équipement sous
test à un RSIL. Le RSIL s’apparente à un filtre qui est inséré entre le dispositif sous test et le
réseau fournissant l’énergie. Son rôle est multiple : Il doit isoler le réseau, sur lequel peuvent
exister des perturbations de mode commun et de mode différentiel, de l’équipement sous
test 20.
7.5μ 470@
39 2μ
5 50
Appareil de
mesure
5 50
39 2μ
7.5μ 470@
250μK 50μK
Fig. II.8 : Schéma de principe du RSIL monophasé.
Il existe plusieurs structures de RSIL, chacune est fixée suivant les spécifications des
normes CEM relatives aux équipements testés et au domaine d’application. Le point commun
à toutes les structures est l’impédance équivalente, qui va de 5 à 10 K jusqu’à 50 à
30K. Cette valeur permet l’adaptation d’impédance des appareils de mesure tels que
l’analyseur de spectre. L’impédance du RSIL est normalisée par le CISPR. La norme définit
les limites de variation de cette impédance, mesurée entre une borne de sortie et la terre dans
la gamme de fréquence 10 K > 100K 21.
47
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
60
50
Impédance
40
30
20
10
0
10KHz 100KHz 1.0MHz 10MHz 100MHz
V1(V1) / I(V1)
Frequency
Fréquence (Hz)
Le RSIL permet d’effectuer une mesure combinée des perturbations de mode commun
et de mode différentiel. Pour bien comprendre le principe de fonctionnement du RSIL, on
peut s’intéresser au schéma simplifié de la figure II.10, valable pour des fréquences de
signaux perturbateurs supérieures à 1MHz 20.
48
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
W p
> ⁄
RSIL
Les perturbations conduites générées par le système sous test sont caractérisées par les
tensions V1 et V2. En principe, les informations données par les tensions aux bornes des deux
résistances ne sont pas identiques. D’un point de vue normatif, les deux mesures sont réalisées
et l’amplitude la plus élevée est choisie afin de vérifier les niveaux d’émission par rapport aux
spécifications (cette comparaison doit être effectuée pour chaque fréquence).
La problématique CEM a été exposée à travers une brève description des perturbations
électromagnétiques conduites et de leurs mesures normalisées avec RSIL.
Ceci est néanmoins suffisant pour installer le cadre de notre étude. Le paragraphe suivant
s’intéresse à décrire les outils d’analyse CEM généralement utilisés en électronique de
puissance.
49
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
C’est par un exemple simple qu’on va illustrer ces deux tendances. On utilise un
convertisseur pour l’étude, c’est une cellule de commutation élémentaire de type Hacheur en
série avec le RSIL, le schéma électrique simulé est représenté sur la figure II.11. Ce circuit est
alimenté par une source de tension continue } et la charge du convertisseur est représentée
par une source de courant z parfaite. Il ya aussi des éléments résistifs, inductifs et capacitifs
censés de rendre compte des effets dus aux couplages parasites hautes fréquences de la
structure, permettant de représenter les imperfections des composants et de la connectique.
Les impédances ¡¢ , 6 ' représentent le couplage parasite inductif au niveau
de l’alimentation.
Les impédances v£ ' v représentent le couplage parasite en mode commun et en
mode différentiel, au niveau de la charge.
On distinguera les impédances 6 ' représentant les impédances parasites qui
sont liées à la commutation et à la génération des perturbations, alors que les impédances
¡¢ , v£ ' v représentent le couplage parasite extérieur, permettant aux perturbations de
se propager vers la charge et vers l’alimentation.
Avant tout, nous supposerons que le circuit est défini avec une association cohérente
d'éléments pour éviter tout problème de convergence sur une durée quelconque, ce qui dans le
cas d'une étude CEM est parfois assez difficile à mettre en œuvre. Pour être plus précis, nous
savons que les problèmes de convergences sont en partie liés à une mauvaise association
d'éléments réactifs qui, d'un point de vue dynamique, ne permettent pas de respecter les règles
classiques d'associations des sources20.
50
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
¡¢
?u v£
s ¡¢ t ¡¢ s t sv£
R ¦ tv£ I
} S Xv£
s6
I ¦u
6
t6 z¢
t¢ ?
L
¦
X¤¥b
¡¢
¢
t
v
X
s ¡¢ t ¡¢ s t
Les deux paragraphes qui suivent vont permettre d’expliciter les deux méthodes
d’analyse précédentes qui sont la simulation temporelle et fréquentielle.
• Simulation temporelle
51
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
L1 L3 L5 L8 L10
C3 C5 D1 R9
7.5u 0.47u L7 MUR460 10 I7
100nH 5Adc
R1
39k C1
2u R3 R5
5 C8
V3 50 200p
300Vdc
R7
100m
R8 M1
R10
R4 R6 5
25
5 V1 = 0 IRFP450
50 C7 V2 = 15 V2
R2 C2 1.312m TD = 0
39k 2u TR = 10n.
C4 C6 TF = 10n C9
7.5u 0.47u PW = 50u 500p
PER = 100u
L2 L4 L6 L9
50nH
250uH 50uH 50nH 0
Fig. II.12 : Schéma électrique simulé d’un hacheur série alimenté par une source
Continue à travers un RSIL.
Il est bien connu que les commutations des interrupteurs de puissance sont les
principales sources des perturbations conduites. Il est donc important d’appréhender les
éléments parasites de la diode et du transistor MOSFET susceptibles de jouer un rôle lors des
commutations.
Avant tout, nous supposerons que le circuit est défini avec une association cohérente
d'éléments pour éviter tout problème de convergence sur une durée quelconque, ce qui dans le
cas d'une étude CEM est parfois assez difficile à mettre en œuvre. Pour être plus précis, nous
savons que les problèmes de convergences sont en partie liés à une mauvaise association
d'éléments réactifs qui, d'un point de vue dynamique, ne permettent pas de respecter les règles
classiques d'associations des sources.
52
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Sur la figure II.13, on peut donner le spectre de perturbation de la tension aux bornes
d’une branche du RSIL issus de la simulation d’un hacheur abaisseur. Nous avant utilisé un
modèle de transistor IRFP450 proposé par le logiciel PSPICE et une diode de type MUR460 à
été utilisée. Les deux modèles sont proposés dans la librairie du simulateur.
Nous ne traitons ainsi que l'influence du modèle de transistor, dont les paramètres ont
été ajustés à l'aide des données constructeur. Néanmoins, un ajustement manuel des éléments
du schéma simplifié est nécessaire pour que cette méthode présente une représentation
spectrale des perturbations sur le RSIL.
100m
100
10m
80
Module pm§¨ no©p
40
100u
20
10u
10KHz 100KHz 1.0MHz 10MHz 100MHz
DB(V(L3:2,0))
Fréquence Hz
Frequency
53
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Le schéma équivalent du modèle de diode de PSPICE est donné dans la figure II.14 :
tª
X
z
Pour l’identification des caractéristiques dynamiques des diodes, nous avant utilisé le
circuit électrique dans la figure II.15 26 27. Ce circuit réalise la commutation d’une
cellule MOSFET/Diode, dans laquelle le transistor MOSFET de type IRFP450 et une diode
de type MUR460 ont été utilisés.
t} s z&
¬
ª
z«
t¢
54
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
L’inductance s représente les inductances parasites globales dans le circuit. C’est une
inductance série introduite par les « pattes de la diode ». Suivant le schéma électrique présenté
par la figure II.15, on peut établir l’équation qui décrit la maille de ce circuit on obtient 28 :
w¡7
s > ª (2.17)
w7
w¡7
s > (2.18)
w7
55
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Drain
D
X¢w t
X¢w X¤w
D D
G t® t¯ B
z
Grille D Bulk
G
X¢b X¤b
S tª
S
Source
Fig. II.16 : symbole d’un MOSFET
Fig. II.17 : Modèle PSPICE d’un Transistor
MOSFET 18.
canal-n.
Dans la figure II.17, on à un composant à quatre pattes, car les MOSFET de faible
puissance possèdent, en plus des connexions habituelles, une connexion pour le substrat. Lors
de l’utilisation du modèle de PSPICE, il est conseillé de connecter cette dernière à un
potentiel au moins 15V en dessous du potentiel de la source du MOSFET. Ainsi, les capacités
entre substrat et le transistor sont faibles, et n’influent pas sur les capacités des jonctions.
La figure II.18, montre le circuit électrique utilisé pour relever les caractéristiques
dynamique du MOSFET. Dans ce circuit, l’inductance s représente les inductances
parasites globales dans le montage qui provoque l’oscillation à l’ouverture du
MOSFET 27 28 30.
t}
s
?
t¢
C
ª
ª ®ª
tb£¥a7
56
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
On peut donc établir l’équation qui d’écrit la maille du circuit présenté dans la figure
II.18 précédente. L’ouverture du MOSFET débute avec une décroissance de la tension de
commande jusqu’au zéro.
La diode à l’état bloqué est équivalente à la capacité parasite X . Cette capacité est
communément appelée capacité de jonction ou de transition elle est située entre l’anode A et
la cathode K de la diode.
Le transistor MOSFET a des capacités parasites qui se situent entre son drain D et sa
source Xª , entre sa grille G et sa source X®ª et entre son drain et sa grille X® , comme il est
indiqué sur la figure II.19 :
K
D
X®
X Xª
G
X®ª
S
A
Fig. II.19 : Localisation des capacités parasites de diode
et du transistor MOSFET 20 30.
Suivant les trois capacités précédentes, on peut donc définir la capacité d’entrée X¡bb et
la capacité de sortie X·bb par la relation (2.20). Notons qu’à l’état bloqué, le transistor
MOSFET est équivalent à ca capacité de sortie X·bb .
57
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
58
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
1é^u J»;' 2éEu J»;'
?u
¹ Résonance à 185 MHz
¸ Résonance à 10 MHz
b) Temps us
La figure II.21 présente les formes d’onde fréquentielles des courants ? et ?u pour la
commutation à la mise en conduction du transistor MOSFET, les résultats de nos simulations
sont comparés avec ceux de la référence 20.
59
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
10MHz 185M
¹
¸
b) Fréquence (Hz)
60
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
¼¹ Résonance à 185MHz
n¼l
n
nP Résonance à 10MHz
¼l
b) Temps μ;
61
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
10MHz
¼l 185MHz
¼¹
b)
Fréquence (Hz)
tension ¦ finit de décroitre. Alors on peut considérer à cet instant que la commutation est
terminée et que s’ensuit la 2éEu
Eu
phase de propagation des perturbations
turbations (deuxième phase).
Cette forte variation de courant à l’entrée de la cellule est à l’origine d’une surtension
aux bornes du bus continu comme le montre la figure II.21. Cette surtension est suivie d’un
régime oscillatoire haute fréquence
réquence à 185MHz qui est due à une interaction de mode
ensemble de la maille su¾ et la
différentiel entre l’inductance parasite équivalente de l’ensemble
capacité parasite de la diode X .
capaci ? se
On peut également observer ce phénomène sur le courant parasite capacitif
refermant par la terre. La fréquence d’oscillation peut être approchée par la relation suivante :
62
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
3
23 150K (2.21)
4|½¿ }µ
|ÀÁÂ |Ã
Avec : su¾ 2s (2.22)
|ÀÁÂ |Ã
Le problème de trouver analytiquement cette fréquence 23 est lié au fait que la tension
aux bornes de la diode est également fortement perturbée. Etant donné que la capacité
parasite X de la diode est non linéaire, l’estimation de sa valeur ne peut être
qu’approximative. Par ailleurs, la variation de la tension aux bornes de la diode est à l’origine
d’une seconde interaction due aux éléments parasites de mode différentiel de la charge v£ .
On peut voir cette interaction sur les formes d’onde temporelles et fréquentielles du courant ?u
et de la tension ¦u la fréquence de celle-ci est donnée par la relation suivante :
3
2 10.5K (2.23)
4|y² |½¿ }y²
Le circuit de la figure II.24 suivant montre les différents chemins de propagation des
perturbations traduisant ces deux interactions de mode différentiel en couleur (bleu et vert).
Sur ce circuit, on a remplacé le transistor MOSFET par un conducteur parfait (en négligeant
la chute de tension à l’état passant et la diode par sa capacité parasite X .
Le chemin qui est représenté en couleur (rouge) montre la propagation des
perturbations de mode commun qui se referme par la terre, ce qui correspond dans ce cas à la
décharge de la capacité parasite X due à la décroissance de la tension ¦ .
s ¡¢ t ¡¢ s t sv£
?u
tv£
X
I
} 50 ¦u s6
Xv£
t6
?
50
X¤¥b
t
t ¡¢ s X
s ¡¢ t
63
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
L’analyse des formes d’ondes a permis de mettre en évidence les contraintes liées à la
commutation à la mise en conduction du MOSFET. Cette commutation est dite « rapide » à
cause du phénomène de recouvrement inverse au blocage de la diode. La présence de
grandeurs fortement variables (courant et tension) implique par l’intermédiaire des couplages
parasites des modes oscillatoires hautes fréquences susceptibles d’être très perturbants pour
l’environnement extérieur au convertisseur.
La figure II.25 présente les formes d’ondes temporelles des trois courants ? ,
?u ' ? pour le blocage du transistor MOSFET.
64
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
¹
Résonance à 11.25MHz
n¹ ¸
nP
b)
Temps μ;
65
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
1é^u Phase 2éEu Phase
¼¹
¼l n¼
n¼l
nP
nP
b)
Temps µs
Fig. II.266 : Tensions ¦ , ¦ ' ¦u pour la commutation
au blocage du MOSFET.
La deuxième phase
hase correspond encore une fois à la propagation de mode commun et
de mode différentiel iode sous forme d’onde du courant ?
ifférentiel .Une oscillation apparait dans la diode
¦
ette oscillation est due à la variation de tension ¬ aux bornes de la
(voir figure II.25). Cette
diode
iode associée aux éléments parasites de la charge, alors la fréquence
réquence peut être calculée par la
relation (2.24). Cette interaction, qui n’est vue que par la diode et la charge (phase de roue
libre), n’apparait pas à l’entrée du convertisseur au niveau du RSIL.
R
66
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
3
2Æ 11.25K (2.24)
4|y² .}y²
w¡½
Il ya une autre variation du courant dans la maille de commutation w7
qui induit une
surtension aux bornes du bus continues suivie d’une phase d’oscillation fortement amortie
(figure II.26). Cette oscillation est due cette fois-ci à une interaction entre la capacité de
sortie X·bb du MOSFET et l’inductance parasite équivalente su¾ . La fréquence peut être
approchée par la relation suivante :
3
2Ç 70K
4|½¿ .}ȱ±
(2.25)
Le circuit de la figure II.27 suivant présente les différents chemins de propagation des
perturbations traduisant ces deux interactions pour la commutation au blocage du MOSFET.
Dans ce cas la diode est remplacée par un conducteur parfait et le MOSFET par sa capacité de
sortie X·bb .
s ¡¢ t ¡¢ s t sv£
?u
tv£ I
t6
?
X·bb
50 X¤¥b
t
X
s ¡¢ t ¡¢ s t
Nous venons de montrer dans cette partie le principe de génération des perturbations et
l’identification des chemins de propagation dans une structure simple de convertisseur. Il a été
possible grâce au logiciel de simulation de type circuit de mettre en évidence, à la fois dans le
domaine temporel et fréquentiel, les différentes interactions entre les éléments parasites de la
structure du convertisseur et d’en déduire les chemins de propagation des perturbations.
67
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Dans une cellule de commutation parfaite, la démarche est simple, et repose sur la
décomposition de sources de perturbations, et de chemins de propagations. Il existe deux
sources de perturbations correspondant aux deux grandeurs électriques découpées. L’une est
de type mode différentiel (source de courant), Elle est créée par l’ouverture et la fermeture de
l’interrupteur et se propage de la cellule vers la source de tension. L’autre est de type mode
commun (source de tension), Elle correspond à la variation de potentiel du nœud de la cellule
de commutation. Ici, la cellule de commutation regroupe le MOSFET, la diode et la capacité
de bus. Nous nous retrouvons alors avec un schéma simple de modélisation de deux sources
de perturbations.
68
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Sachant que l'objectif de la modélisation CEM est d'approcher le spectre des signaux
perturbateurs, il semble très intéressant, pour ne pas dire idéal, de travailler directement et
uniquement dans le domaine fréquentiel.
Le principe de modélisation des sources de perturbations consiste à utiliser des
générateurs de tension et/ou courant comme le montre la figure II.28. Ces générateurs
serviraient à reconstituer le découpage des grandeurs électriques d’un interrupteur. Si l’on
considère un interrupteur parfait, il se comportera soit comme une source de courant parfaite
de valeur nulle à l’état bloqué, soit comme une source de tension parfaite de valeur nulle à
l’état passant.
z Etat passant
z Etat Bloqué
0
I=0
69
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Le problème est qu’il n’est pas possible d’associer ces générateurs pour rendre compte
à la fois du découpage du courant et de la tension aux bornes d’un interrupteur. De ce fait, on
ne raisonne non pas sur un interrupteur mais plutôt sur la cellule de commutation.
commutation
Cependant, nous pouvons apporter plus de réalisme aux sources,
source , en tenant compte
com de
certains phénomènes parfois critiques, tels que les oscillations à l’ouverture présentes sur la
tension aux bornes du MOSFET, ou les phases de recouvrement de la diode visible sur le
courant commuté. La figure II.29
II. montre l’allure temporelle des sources
urces de perturbation.
p%ʪ«Ë Ì¡·wu
5. 0A
Dans ce cas là on considère les deux grandeurs électriques temporelles : ?u qui est le
courant à l’entrée de la cellule de commutation et ¦b qui est la tension en sortie de la même
cellule. On introduit une modélisation de cette cellule de commutation qui est représenté sur
la figure II.30.. Le découpage du courant ?u et de la tension ¦b est modélisé par des
générateurs fréquentiels
réquentiels de courant
cou zu et de la tension b . Ces générateurs représentent les
sources de perturbations.
?u A zu A M zb
¦u ?b u b
M
¦b
B B
Fig. II.30 : Modélisation de la cellule de commutation
ommutation par
des générateurs équivalents.
70
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
>¦ zu A M
M
b
¦
B
¹ B
Fig. II.31 : Emplacement du générateur de tension pour la modélisation du découpage
de la tension en sortie d’une cellule de commutation élémentaire.
71
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
¡¢ |
A
zu M
3
u z
6
b
v
¡¢ | B
On peut dire que ce principe de modélisation néglige les capacités parasites des
interrupteurs à l’état bloqué lors de la phase de propagation des perturbations qui est la
deuxième phase. En réalité, les capacités parasites sont prises en compte implicitement pour
wÄÅ
l’estimation du pendant la première phase qui correspond à la commutation. Mais en
w7
principe ces capacités ne peuvent pas intervenir dans la modélisation en haute fréquence de la
structure. Les inductances parasites de la maille de commutation s6 ' s sont prises en
w¡½
compte pour l’estimation de lors de la première phase ; par contre ces inductances
w7
peuvent apparaitre dans la modélisation haute fréquence de la structure pour rendre compte de
la surtension apparaissant aux bornes du bus continu à chaque commutation en courant. En
effet, l’influence des inductances de filtrage du RSIL, encore une fois supposées parfaites,
peut être négligée, car elle offre une impédance trop importante sur la gamme de fréquences
qui nous intéresse. Nous allons voir maintenant comment appliquer cette méthode de
résolution analytique à partir d’une représentation linéaires du convertisseur.
72
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
zu
3
v£
%
6
¡¢ |
73
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
¡¢
%} 3
z
b
3 | v£
|
v
¡¢
74
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
fonctions de transfert deviendrait laborieuse si l’on voulait une meilleure précision. Par
ailleurs, la définition fréquentielle des générateurs de perturbations zu ' b n’a pas été
abordée ici pour la simple raison qu’il n’est généralement pas aisé d’exprimer analytiquement
ces grandeurs en tenant compte de certains phénomènes physiques, comme le recouvrement
de la diode au blocage, et qui influencent largement le spectre de perturbations vers les hautes
fréquences. Aussi pour l’électronicien de puissance, il est souvent préférable de pouvoir
visualiser les formes d’onde issues des commutations dans le domaine temporel.
Afin de présenter l’influence des différents temps caractérisant une onde de tension ou
de courant sur le spectre de la tension dans le domaine de l’électronique de puissance, nous
avons simulé le montage dont le schéma de principe est présenté par la figure II.11.
Les courbes suivantes représentent les spectres des tensions et des courants pendant la
période de découpage c’est-à-dire que l’on s’est basé sur les formes d’ondes issues de la
première partie portant sur la simulation temporelle pour reproduire le plus précisément
w¡ wÄ
possible les d w7½ f ' wÅ lors de la première phase de la commutation. On rappelle que nous
avons simulé des modèles précis du MOSFET IRFP450 et de la Diode MUR460 issus de la
bibliothèque du logiciel PSPICE afin de prendre en compte les deux types de commutation
sur la période de découpage. La figure II.35 donne la FFT calculée sur une période de
découpage de la grandeur ?u.
1.0A
Spectre du courant ¹
1.0mA
Fig. II.35 : FFT calculée sur une période de 100É; du spectre de courant ?u .
75
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
La figure II.36, donne la FFT calculée sur une période de découpage de la tension ¦ .
400V
1.0uV
Fig. II.36 : FFT calculée sur une période de 100É; du spectre de tension ¦ .
100uA
10uA
10KHz 100KHz 1.0MHz 10MHz 100MHz 655MHz
-I(R10)
Fréquence (Hz)
Frequency
Fig. II.37 : FFT calculée sur une période de 100É; du spectre de courant ? .
76
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
La figure II.38 donne la FFT calculée sur une période de découpage de la tension
réelle ¦u .
10V
10mV
1.0mV
10KHz 100KHz 1.0MHz 10MHz 100MHz 655MHz
V(L8:1,0)
Fréquence
Frequency(Hz)
Fig. II.38 : FFT calculée sur une période de 100É; du spectre de tension ¦u .
77
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
phase nulle 0° pour toute la plage de fréquences. On donne l’expression de son impédance
idéale quelle que soit la plage de fréquence qui est présenté par la relation
rela suivante
suivante:
Õ°
2 tÔ (2.28)
Inductance
parasite en série sb 20BK t^ 812
avec la résistance
a)
Module en Ohm
b)
Fréquence (Hz)
a)
100
80
Phase en degré
40
0
b)
Fréquence (Hz)
• Analyses
au dessous de 23 , 23 - 1K
Pour l’analyse on constate qu’en basse fréquence au-dessous
comme le montre la figure II.42, l’inductance parasite sb est en court circuit, donc le
comportement de la résistance est proche de celui d’une résistance idéale, sa valeur reste
constante. Nous voyons que la résistance a un comportement inductif
tif au-dessus
au de 23 ,
23 × 1K et quand la fréquence augmente l’impédance de l’Inductance domine et
l’amplitude du module augmente de 209/é(»' tandisque l’angle de phase s’approche
de +90°. La modélisation haute fréquence de la résistance est fidèle à la mesure sur toute la
plage de fréquences, entre 150 kHz et 30 MHz.
79
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Module
Phase
en dB 209/é(»'
90°
t Comportement
inductif d’une
0°
Résistance en HF
23
23
Fréquence
Fréquence
(a)
(b)
Dans les figures qui suivent nous donnons les variations fréquentielles de l’impédance
d’un film en polypropylène de capacité 100nF, obtenues par simulation. Dans la figure II.44
on donne le comportement haute fréquence en module de l’impédance d’une capacité.
80
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
a)
Module en Ohm
2D
b)
Fréquence (Hz)
a)
81
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
300d
Phase en degré 40
200d0
>40
>100
100d
b)
10KHz 100KHz 1.0MHz 10MHz 100MHz
P(V1(V1)/I(V1))
Fréquence (Hz)
Frequency
A la fréquence de résonance 2D montrée sur la figure et qui est donné par la relation :
3
2D (2.30)
4√|}
82
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
Module Phase
en dB 209/é(»'
(»'
>209/é(»'
+90°
Comportement
tb
inductif d’une
capacité en HF
X»F»(??2 z@Ø(?2
-90°
X»F»(??2 z@Ø(?2
2D Fréquence 2D Fréquence
a) b)
D’après les deux figures précédentes du comportement haute fréquence d’une capacité
réelle du modèle en compte le module de l’impédance et la phase de l’impédance.
On peut les présenter
er en une seule figure
igure pour mieux voir en même temps les
caractéristiques des deux allures et la fréquence 2D qui est représenté sur la figure II.47
II.4
obtenus par simulation.
Phase en
degré
Module
WWn WWW
Phase
WW
100
Phase en degré
Module en Ohm
Wn
Module en Ohm
10
1
. W
W. W.
>WWn 2D
W. W
10KHz 100KHz 1MHz 10MHz 100MHz
83
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
8s (2.31)
X 12.2F
Fig. II.48
II.4 : schéma équivalent d’une inductance réelle.
réel
a)
Fréquence (Hz)
84
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
WWn
ÜWn
Phase en degré
ÚWn
Wn
>Wn
>ÛWn
>WWn
b)
Fréquence (Hz)
Module
Phase en Phase
WWÙ WWn
degré
Ù
ÚWn
Module en Ohm
Wn
W
W >Wn
Phase en degré
W. >ÛWn
2D
W. W W. W >WWn
Ù WÙ W WÝÞ
Fréquence (Hz)
Fréquence (Hz)
a) Inductance simulée. b) Inductance réelle.
85
Chapitre II Comportement CEM D’un convertisseur statique Alimenté en continu
II.7 conclusion
86
Chapitre III
Modélisation de l’association
Variateur de vitesse-machine
asynchrone
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
III.1 Introduction
Le moteur asynchrone est le plus utilisé dans le domaine des puissances supérieures à
quelques kilowatts car il présente de nombreux avantages tels que : robustesse, construction
simple, faible coût, etc.… En outre l’apparition dans les années 80 des variateurs permettant
de faire varier la fréquence de rotation dans une large gamme a favorisé énormément
l’extension de son domaine d’application. En effet, l’ensemble convertisseur de fréquence-
moteur asynchrone est actuellement la source principale d’énergie mécanique de nombreux
32.
procédés industriels, entre autres : traction électrique, laminoirs, levage, pompage, etc.…
sous-ensembles 32.
les organes mécaniques permettant la rotation du rotor et le maintien des différents
87
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Les variateurs de vitesse que nous étudions sont destinés à des applications classiques
dont les sources d'alimentation sont alternatives. Naturellement, suivant la puissance
demandée et le contexte dans lequel est utilisé le convertisseur, la source peut être
monophasée ou triphasée. Quel que soit le nombre de phases de l'alimentation, ces
convertisseurs sont constitués d'un étage de redressement à diodes ou à thyristors. Dans un
onduleur triphasé, il y a six interrupteurs. Chacun est connecté soit à un niveau de potentiel
haut (positif) ou à un niveau de potentiel bas (négatif). Cela permet à la tension de phase et
aussi au courant de phase, à la sortie de l’onduleur, de comporter une alternance positive et
une autre négative [32].
88
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Source
électrique AC
monophasée Refroidisseur
ou triphasée
Fig. III.1 : Structure de l’alimentation d’un moteur pour la variation de vitesse 4 20 9.
Plan de masse Source des perturbations
Afin d’estimer les perturbations conduites dans ce système de variation de vitesse, il est
nécessaire de proposer des modèles hautes fréquences de chaque partie du dispositif pouvant
être par la suite simulés dans le domaine temporel dans l’environnement PSPICE. Dans la
partie suivante, nous allons présenter la modélisation des sources de perturbations de
l’onduleur de tension triphasé à partir du modèle équivalent de la cellule de commutation
utilisant des générateurs de tension et de courant présentés au deuxième chapitre.
Nous avons vu dans le deuxième chapitre les principaux mécanismes CEM d'un
convertisseur élémentaire ne possédant qu'une seule cellule de commutation, le hacheur série.
Dans le cas d'un onduleur triphasé, la démarche reste identique ; c'est l'analyse à trois
composantes "source-chemin-victime" qui permet d'élaborer un schéma équivalent pertinent.
Dans cette étude, le RSIL représente évidement toujours la victime qui se situe à l'interface
entre le réseau d'alimentation et l'équipement testé. Les sources, quant à elles, sont
relativement simples à localiser puisqu'elles sont encore une fois associées aux interrupteurs
En effet, nous allons voir que la charge constituée d'un système triphasé de conducteurs
et d'une machine asynchrone représente l'un des principaux trajets pour les courants parasites.
Pour la gamme de fréquences sur laquelle cette étude s'appuie, nous pouvons définir un
89
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
schéma électrique équivalent dans le domaine fréquentiel par des impédances équivalentes
qui, à l'aide des sources localisées, permet de linéariser le convertisseur. On rappelle que la
méthode de modélisation des sources de perturbations par des générateurs équivalents de
perturbations représentant d'une part les fortes variations de potentiel du point milieu M,
considérés comme une cause directe des courants de mode commun, et d'autre part les
variations de courant générées par le découpage du courant de puissance absorbé par la
charge.
A A
! M M
N
N
O
O
Fig. III.2 : Modélisation des sources de perturbations d’un onduleur de tension triphasé.
90
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
découpage MLI de la tension continu ! par les trois générateurs de tension équivalents.
L’objectif de ce qui va suivre est de montrer comment il a été possible de reconstituer le
un temps de montée " et un temps de descente # sur une période de découpage T. Les trois
l'onduleur. Cela consiste à supposer une forme d’onde simplifiée de forme trapézoïdale avec
sources de tensions que nous venons de présenter sont définies dans le domaine fréquentiel à
l'aide de transformées de Laplace usuelles. La démarche est donc identique à celle présentée
dans le paragraphe II.2.1 du second chapitre.
$%
$&
La variation de la tension en fonction du temps est pour ainsi dire quasi constante et
commuter 20.
la tension durant la commutation lente serait en fonction du niveau de courant à
En supposant dans un premier temps que les instants d'amorçage et de blocage sur une
période de découpage soient connus, nous pouvons utiliser la relation 3.1. Cette expression
91
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Pour représenter ce que nous avons défini comme la tension de sortie des bras
l'évolution des créneaux au cours du temps. Les instants de commutation '## '( régis par
d'onduleur et de ce fait les sources de perturbations de l'onduleur, il faut correctement définir
les stratégies de commande, changent d'une période de découpage à une autre comme il est
montré à la figure III.3.
Commutation lente dépend du
-
niveau de courant à
Commutation rapide commuter
./
" #
'( '##
Fig. III.3 : Découpage de la tension de sortie de l’onduleur.
donnée par l'expression 3.1 dans laquelle + représente le nombre entier de périodes de
relatif au blocage de ce dernier. La décomposition harmonique sur toute la période étudiée est
fréquence du réseau " . Sa représentation spectrale ne doit alors être étudiée que pour les
Le signal est composé de la somme totale des perturbations, possède nécessairement la
multiples de " . Ainsi, la fréquence continue ν est alors remplacée par la fréquence discrète
92
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
., # . ,
7&<==* >&? 8 7&<0* >&= 8
sin 6 7 " 8 . B sin 6 C D.
G9 9:.; .( 9:.; .(
@A @A
. .
0 1 . 2 K3.1L
2EF. ,
HIJ
D’après la relation ci-dessus, nous pouvons remarquer que la somme n'influence pas la
temps de montée et de descente, respectivement " # , n'ont pas d'influence sur les plus
dynamique fréquentielle de l'enveloppe du spectre. De plus, les sinus cardinaux associés aux
décroissance inversement proportionnelle à la fréquence, soit 20MNO par décade. Pour des
basses fréquences puisque leurs arguments restent très faibles. Le spectre possède alors une
93
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
W . Q
W Vers W W Vers W
T0 T0
W . Q
O N O N
.
a) Bras d’onduleur b) Commutation en fonction du signe du courant de sortie
est positif, ou entre le transistor du bas et la diode du haut . Q si le courant est négatif
commandes des transistors . . est notée RS"$ . Analysons maintenant les formes d’onde
comme le montre la figure III.4.b. L’introduction du temps de garde entre les deux
94
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
fait entre . Q . La tension passe alors à U . Elle repasse ensuite de U à 0 lorsque
la commande de . repasse au niveau haut (instant ). Cette fois ci, l’évolution de la tension
de sortie évolue uniquement en fonction du signal de commande de . et ne dépend à
aucun moment de celui de . .
.
. RS"$
Modèle Modèle
J
.
. RS"$
Modèle Modèle
J
Finalement, on peut dire que la tension de sortie (en bleu) évolue uniquement en
95
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Il apparaît alors une dissymétrie dans la forme d’onde de la tension suivant que le
courant de sortie est positif ou négatif. La figure III.5, montre que la tension de sortie issue
du modèle (en vert) et la tension de sortie correspondant au fonctionnement réel de la cellule
de commutation (en bleu) n’évoluent pas au même instant. Suivant le signe du courant, deux
sur une durée correspondant au temps de garde par rapport à la tension de sortie de la cellule
d’une durée correspondant au temps de garde par rapport à la tension de sortie de la cellule de
alors du rapport entre - et RS"$ . C'est-à-dire que si - >> RS"$ (ce qui parait tout à fait
fréquence du spectre des perturbations conduites. La précision du modèle proposé dépendra
96
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Dans le but d'observer l'influence des stratégies de modulation sur le courant de mode
courant. Le schéma de la figure III.6 à été utilisé comme modèle issu de la référence 8.
commun, il est intéressant de modéliser le chemin de mode commun pour pouvoir simuler le
Paramètre \ 6 ] \ 6
]
\ \
25Y 150Z[
6 6
bcd
Modèle de la machine
PSPICE sont comparés à ceux trouvés par les auteurs de la référence 8 qui utilisent
Nos résultats de simulation sous
97
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
150
100
50
Tension simulée
simulé
0
Temps (µs)
Temps (µs)
L'identification réalisée
ée sur la figure
f III.7b, issue de la référence 8, montre que le
modèle utilisé est approprié car les courbes simulées
simul et expérimentales du courant de mode
commun `a restent très
ès proches l'une de l'autre. De plus, on peut remarquer que les
oscillations de tension en finn de commutation, faisant
faisant bien partie du front mesuré,
mesuré permettent
98
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
comportement des stratégies MLI en tenant compte des spécificités des commutations 4.
sa simplicité. Néanmoins, nous disposons à présent d'un modèle fiable qui permet d'étudier le
• Exemple simple
Pour rendre compte de l'allure générale d'un spectre de mode commun relatif à un
onduleur triphasé, Il est nécessaire d’utiliser une représentation simple donnée sur la figure
III.8 d’un modèle de la machine pour le mode commun. Ce modèle est basé sur une
description électrique des principaux phénomènes physiques présents sur un enroulement
moteur.
6
] \
6
Les valeurs des éléments de ce modèle, proposées par les auteurs de la référence 4
dans cet exemple sont : 6 1 500Z[, 6 1 1,[, \ 1 10Y, ] 1 30j . Ces valeurs
machine de faible puissance KV 1 kL. Nous verrons par la suite comment extraire ce type de
permettent de donner des ordres de grandeur tout à fait réalistes pour des enroulements de
99
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
Dans la figure III.9, onn peut alors assimiler la capacité 6 aux effets électrostatiques
propres à l'enroulement modélisé sommairement par l'association d'une résistance \ et d'une
inductance ] . La seconde capacité 6 représente alors le couplage capacitif parasite entre cet
Impédance KlL
Impédance KlL
• Résultats
résultats que sur une gamme fréquentielle réduite KV 1 L. Il s'avère cependant tout à fait
Le modèle qu’on à utilisé d’un enroulement du moteur asynchrone n’offre de bons
100
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
sont généralement valables pour les basses et moyennes fréquences Km 1 L. Cette limite
machine asynchrone (MAS). La plupart des modèles développés pour des études similaires
fréquentielle semble de ce fait trop restrictive pour l'étude globale des perturbations conduites.
De plus, les modèles présentés nécessitent l'hypothèse forte de la linéarité de la machine. Cela
suppose ainsi que la machine n'est jamais sujette à des saturations du circuit magnétique. Les
éléments dépendent alors uniquement de la fréquence, ce qui permet d'utiliser la notion
d'impédance. Nous commencerons alors par présenter les méthodes de modélisation haute
fréquence du moteur asynchrone.
pour chaque enroulement. Le modèle se compose d’une impédance de mode différentiel q)$
et de deux impédances de mode commun q)r , ce modèle est représenté sur la figure III.10 :
|}
|}~ |}~
Carcasse
101
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Dans les paragraphes qui suivent, nous allons présenter les deux méthodes de
modélisation du moteur asynchrone et effectuer leur simulation dans le domaine fréquentiel.
Le principe de cette méthode consiste à assimiler les courbes relevées pour les
impédances du moteur asynchrone. La modélisation des résonances et antirésonances sont
représentées par des circuits RLC série et/ou parallèles.
En utilisant le modèle en p, les impédances équivalentes de mode commun q`a et de
mode différentiel q` sont définies respectivement par les relations :
q`a 1 (3.2)
q` 1 · Kq)r //q)$ L (3.3)
L’impédance q)r d’un enroulement peut être déterminée directement à l’aide de l’essai
de mode commun. Puis, à partir de cette impédance q)r , nous pouvons déterminer
l’impédance q)$ .
Nous avons choisi un modèle RLC pour l’impédance q`a représenté sur la figure
III.11 et dont les valeurs ont été obtenues par les auteurs de la référence 9 :
R L C
102
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
Fréquence(Hz) Fréquence(Hz)
circuit RLC les valeurs du modèle de q)r multipliées par 3/2. On peut alors procéder les
évolutions de q` simulées qui est représentée sur la figure III.14 :
3 3 q)$
·q ·q
2 )r 2 )$
19.8Y 1.1WY 20Y 734Y
30Y
377Z[ 350
350Z[ 100Z[ 525Z[ 150Z[
a) b)
Fig. III.13 : Circuit électrique équivalent du moteur pour l’essai (a) de mode différentiel
du moteur q` et (b) à l’impédance d’un enroulement q)$ .
103
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
Fréquence(Hz) Fréquence(Hz)
Pour la modélisation des impédances, nous avons utilisé des circuits RLC série placés
en parallèles. L’impédance q)r est modélisée par le circuit électrique équivalent de la figure
III.15a.
Le résultat de simulation du circuit électrique pour l’impédance q)r est représenté sur
la figure III.15b.
104
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
q)r KYL
9.55Y 42.56Y 6.6Y
b) Fréquence(Hz)
a)
q)$ KYL
6Y 17Y 26.5Y 1.5WY
b) Fréquence(Hz)
a)
105
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Les modèles hautes fréquences de la machine asynchrone les plus rencontrés sont
généralement constitués d'un nombre limité d'éléments ce qui explique évidemment leur
limite fréquentielle. Néanmoins, la simplicité de ces schémas leur procure l'avantage de
pouvoir déterminer les différents éléments qui les composent avec un nombre minimal de
mesures. L'élaboration initiale des schémas tels que celui présenté ci-dessous (figure III.17)
est généralement basée sur une interprétation des phénomènes physiques présents au sein de
la machine et plus précisément d'un enroulement.
6
\
]$ \/
′ : Sortie de la phase
: Entrée de la phase
: Terre
6R 6R
Dans ce cas précis, le modèle est identique à celui d'une inductance bobinée sur un
circuit magnétique auquel viennent se greffer les couplages parasites avec le châssis.
L'inductance propre et la résistance d'un enroulement, sont représentées respectivement
par ]$ \/ .
L'élément résistif \ peut être associé aux pertes induites dans le fer au stator de la
machine. A l’exemple du modèle classique d'une inductance sur le circuit magnétique bobiné,
l'élément 6 représente alors les couplages capacitifs parasites inter-spires. Les couplages
capacitifs de mode commun entre un enroulement et le châssis du moteur sont représentés par
les capacités 6R 6R .
106
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Il est important de garder à l'esprit que ce type de modèle est prioritairement dédié au
mode commun pour des fréquences nettement supérieures à la fréquence relative à la vitesse
de rotation. Il ne peut alors tenir compte du fonctionnement en charge de la machine dont le
modèle équivalent est présenté sur la figure III.18.
\/ ]#
\/ : Résistance série totale ramenée au stator
la charge sur l'arbre du moteur asynchrone qui est modélisé par la résistance \" et du
Avec ce modèle usuel, la puissance de la machine se définit principalement à l'aide de
glissement . Le modèle simple présenté initialement sur la figure III.17 peut alors représenter
l'impédance d'un enroulement lorsque la MAS fonctionne à vide. Dans ce cas, le glissement
est considéré comme étant nul ou suffisamment faible pour que la résistance équivalente soit
supposée infinie. Dès lors l'enroulement peut se synthétiser par le schéma proposé sur la
figure III.17.
Nous allons comparer les résultats de simulation obtenus avec ceux de la référence 4.
Auparavent nous présenterons de façon succincte le protocole de mesures utilisé par l’auteur
de la référence.
l'inductance propre d'un enroulement. En effet, pour déterminer ce paramètre, les trois phases
couplages mutuels entre les enroulements. L'inductance ]$ tient alors compte également des
de la machine sont connectées en parallèle. Cette approche permet ainsi de s'affranchir des
107
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
L'impédance équivalente d'une phase est déduite en multipliant par trois l'impédance
mesurée. Plusieurs mesures sont alors nécessaires. La première consiste à relever l'impédance
enroulement figure III.19. Pour cette mesure, le potentiel de terre n'étant pas fixé, la
des trois enroulements en parallèle pour déterminer directement l'inductance équivalente d'un
capacité équivalente aux éléments 6R 6R , toutes deux en série, s'ajoutent à 6 .
6
\
]$ \/
6R 6R
|
|}
Avec ce modèle l'impédance ne présente qu'une seule fréquence de résonance " définie
par ]$ et la capacité équivalente 6 , cette fréquence est donnée par l’équation :
" 1
:. .a
(3.3)
6R . 6R
! 6 1 6 U
6R U 6R
valeur de ]$ se déduit directement à partir d'un point sur la phase croissante de ce relevé.
Dans cette configuration, le module de l'impédance est présenté sur la figure III.20. La
Celles-ci sont représentées sur le schéma équivalent par la résistance \ . Nos résultats de
pic de résonance est fixée par les pertes essentiellement induites dans le circuit magnétique.
simulation sous PSPICE sont comparés à ceux trouvés par les auteurs de la référence 4.
108
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
Impédance (ohms)
"
"
P¡¢£
a) b)
Fréquence (Hz)
Fig. III.20 : Impédance des trois phases en parallèle d’un moteur asynchrone.
Selon l’auteur de la référence 4 laa simulation issue de ces premiers résultats n'est pas
fréquences T 4
assez précise et diffère de la mesure dès les plus basses fréquencesK L. Si le pic de
résonance semble correctement placé, la capacité équivalente calculée précédemment est trop
faible puisque au-delà
delà de la résonance, l'impédance simulée est nettement supérieure à celle
mesurée. Cette erreur est essentiellement due à la simplicité du modèle qui ne tient pas
compte de l'évolution de l'inductance de l'enroulement en fonction de la fréquence.
La deuxième mesure nécessaire est réalisée entre les trois enroulements en parallèle et
la terre donné sur figure III.21
21. Cette mesure représente alors l'impédance de mode commun
du moteur. Le module de la deuxième mesure,
mesure est présenté sur la figure
igure III.22, montre
l'évolution des couplages capacitifs entre les enroulements et le châssis.
109
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
6
\
]$ \/
|}
| 6R 6R
Châssis
a)
¤)
Impédance (¤
b) Fréquence (Hz)
110
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
De cette simulation, nous pouvons remarquer que la plus importante des variations de la
capacité équivalente intervient autour de la fréquence de résonance détectée sur la figure
III.20 à 120kHz. Dans cette configuration de mesure, les effets inductifs entraînent une phase
de résonance suivie d'une antirésonance. Cette évolution particulière permet de déterminer les
trois capacités de ce modèle sous certaines hypothèses.
la capacité équivalente est définie par la somme de ces deux éléments. On obtient l’équation :
Pour les plus hautes fréquences, les effets s'inversent et c'est l'impédance de
ainsi à l'association de 6 en parallèle avec 6R 6R en série on obtient l’équation 3.5 :
l'inductance qui devient assez forte pour être négligée. La capacité équivalente correspond
6§¦ 1 6R U
a¨ . a©
a¨ >a©
(3.5)
111
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Les hypothèses établies précédemment pour le calcul des capacités semblent tout à fait
se justifier par les résultats de simulation obtenus. Nous pouvons toutefois les vérifier en
déterminant ces trois éléments de façons plus précises.
fréquence de résonance principale avec l’inductance ]$ . Cette contrainte permet d'obtenir les
les différentes bornes du moteur, seules deux capacités placées en parallèle doivent définir la
Tab. III.2 : Configuration de mesure associée au modèle pour extraire les capacités.
6 6 6
\ \ \
]$ ]$ ]$
\/
\/
\/
6R 6R 6R 6R 6R 6R
Les capacités 6) , 6) 6)« sont directement issues de la mesure d'impédance de ces
trois configurations. Le système alors formé par les trois équations de ce tableau permet très
mesures sont semblables aux précédents. En effet, la capacité 6 est inchangée contrairement
simplement d'obtenir les capacités que nous recherchons. Les résultats obtenus par ces
à 6R 6R dont la somme reste identique dans les deux cas, avec :
6R 1 220Z[ 6R 1 233Z[ 6 1 B24Z[
112
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
III.5.2.4 Conclusion
Quel que soit le mode de calcul, la capacité Cp est négative. Ce type de résultat, courant
en modélisation, montre simplement qu'un certain nombre d'éléments du modèle choisi ne
représentent pas la réalité physique. Dans notre cas, nous sommes partis d'une représentation
et d'une interprétation des phénomènes physiques par des éléments localisés. Ce schéma
constitue alors un modèle comportemental et non un modèle physique et reste satisfaisant
pour modéliser le comportement fréquentiel du moteur.
113
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
La précision recherchée au niveau des impédances du moteur n'a alors de sens que si le
câble d'alimentation de ce dernier est également considéré. L'étude des couplages dans les
réseaux de câblage des systèmes est l'une des préoccupations centrale en compatibilité
électromagnétique. Toutefois la modélisation des lignes électriques est un problème traité
depuis de nombreuses années. Le modèle que nous recherchons doit permettre de représenter
le comportement du câble dans le domaine des émissions conduites. De plus, il est impératif
section 1.5jj protégés par un blindage tressé. L’ensemble est disposé à l’intérieure d’une
Le câble considéré dans cette étude est constitué de quatre conducteurs de
approximative 9. Trois de ces conducteurs sont utilisées pour alimenter le moteur. Le
gaine en PVC comme le montre la figure III.24. La mesure de l’épaisseur du blindage reste
quatrième, quant à lui, assure une liaison à la terre pour la protection des personnes et des
équipements. Dans notre cas, le blindage est relié au châssis du moteur et au radiateur du
Blindage
PVC PVC
Conducteur
M B
Air
V J
ª 0.69jj
ª 1.155jj
ª 2.99jj ¬
0.13jj ¬
Q 2.31jj ¬
¯ 1.5jj
®
114
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Les longueurs des câbles entre le convertisseur et la machine peuvent devenir très
importantes plusieurs dizaines de mètre ce qui implique que les effets de propagations ne
peuvent alors être négligés. Outres les effets sur le spectre des perturbations conduites, ces
phénomènes de propagation peuvent entraîner des problèmes beaucoup plus importants. Ces
effets se manifestent par des surtensions aux bornes du moteur asynchrone provoquant dans le
cas le plus défavorable sa destruction. Plus les longueurs de câble sont importantes, plus ces
Pour modéliser le câble blindé, nous avons un modèle à constantes localisés dont la
q
conducteurs.
6`
°h °d q q
q
6±
°h q
q
6%
\ ]
Blindage
115
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
couplage magnétique par la relation (3.6). La matrice de transfert @ d'un tronçon de câble
magnétique entre conducteur adjacents et croisés et on définit alors K le coefficient de
donnée par l’équation (3.7) est principalement définie par deux sous matrices Z et Y
1 W. ]
représentant respectivement les couplages inductifs et capacitifs présents sur cette portion.
(3.6)
@ 1 7³²
³.>²
8 (3.7)
BK]. Z U \L B . Z B . Z
q 1 » B. Z B K]. Z U \L B . Z ¼
B. Z B . Z B K]. Z U \L
Et
Pour représenter l'ensemble du câble, les tronçons sont cascadés ce qui permet
d'exprimer la matrice de transfert totale du câble par le produit des N tronçons qui le
constituent et qui est donnée par l’équation 3.8 :
. 1 K@ LG (3.8)
Les conducteurs blindés ont déjà fait l'objet de nombreux travaux qui ont abouti à des
expressions analytiques des différents paramètres que nous recherchons.
116
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
\¿ÀH($
\aÈ
M; (4 º 4 jj 1000L
Tab. III.3 : Paramètre du câble
MH \a KjjL 1.13
ÆH;
MH KjjL 2.7
\a*
Blindage ÆH; KMªéL 90
Ces relations sont établies en supposant que les conducteurs sont suffisamment espacés
les uns des autres pour négliger les effets de proximité. Nous pouvons ainsi supposer que les
courants sont uniformément distribués autour du conducteur et à la périphérie du blindage.
Autrement dit, le champ magnétique ne pénètre pas dans les conducteurs, le flux est donc
\¿ÀH($ B MH
calculé entre le blindage et les conducteurs.
]HH 1 . ½, ¾ Á K3.9L
2E \¿ÀH($ . \a*
µ
]H; 1 . ½, Â .Ã Ç K3.10L
2E \¿ÀH($ ¶MH . M; ¸ U M; Ä B 2. MH . M; . cos¶ÆH; ¸
117
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Pour les dimensions données précédemment, les inductances propre et mutuelle sont
respectivement calculées à 220nH et 40.5nH. L'inductance vaut alors 360nH. Ces résultats
donnent un ordre de grandeur acceptable si on les compare à ceux issus de la mesure (tableau
III.3).
Dans le but de réaliser une estimation des grandeurs électriques R.L.C.G et de simuler
le comportement fréquentiel d'un câble de puissance de longueur quelconque, nous avons
réalisé une modélisation géométrique d'un câble blindé multiconducteur. Les différents
paramètres précédemment cités sont calculés grâce au couplage de la méthode PEEC (Partial
Element Equivalent Circuit) avec la méthode MTL (Multiconductor Transmission Line). Dans
un premier temps, les éléments résistifs et inductifs sont extraits par le calcul PEEC et sont
ensuite directement utilisés pour déterminer les capacités et les conductances à partir des
relations usuelles des lignes de transmission. La méthode MTL permet alors de définir la
matrice de propagation du câble.
118
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
½
½ P
X
½
Ê M
Z
Cette méthode est basée sur la définition des équations différentielles exprimant les
tensions et les courants des conducteurs en fonction du temps (t) et de la longueur (x). Dans le
cas d’un câble blindé composé de N conducteurs indicés de 1 à N et d'un conducteur de
119
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
référence indicé 0 qui dans notre cas correspond au blindage, le système est alors décrit par la
figure III.28 :
IH K0L IH K½L
Ligne de
VH K0L VH K½L
Transmission
Multiconducteurs
N
N
IJ K½L 1 2 IH K½L
IJ K0L 1 2 IH K0L
HI
HI
A partir des éléments inductifs et résistifs, il est possible de calculer la valeur des
O .Ì ËrÉ
61 1
]" Ì .6
A l'aide de ces deux matrices nous pouvons calculer la matrice admittance du câble Y donnée
par l’équation (3.13) :
Y 1 G U j .C .ω (3.13)
120
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
V V Φ Φ
Ö × 1 Φ · Ö J× Φ1Ö ×
I IJ Φ Φ
Avec : (3.14)
Les éléments résistifs et inductifs déterminent la matrice Z. De même, une matrice Y est
calculant les valeurs propres γ du produit Y. ZÛ donnée par l’équation (3.15) et la matrice de
définie à partir des éléments capacitifs et résistifs parallèles. Cette matrice est déterminée en
T 9 · Y · ZÛ · T 1 γ (3.15)
ZC 1 ZÛ · T · γ · T 9 (3.16)
en posant V 1 0 I 1 0.
respectivement données par les relations (3.18) et (3.19) qui sont déterminées très simplement
121
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
L
Impédance KlL
ÊL
Simulation en court-circuit
court
Fréquence (Hz)
Simulation en circuit ouvert
Ce type de résultats très classiques permet alors de traiter un câble de puissance comme
une ligne de transmission multiconducteur. Nous avons choisi pour la simulation un câble
blindé à quatre conducteurs. Nous pouvons constater que le comportement du câble est
correctement représenté et que les pics de résonance et d'antirésonance sont relativement bien
placés. Des divergences apparaissent toutefois sur les courbes représentant
représentant l'impédance en
circuit ouvert pour les plus basses fréquences. Ces différences sont toutefois moins marquées
sur les impédances en court--circuit
circuit puisque les effets résistifs sont prépondérants jusqu'à
10kHz.
122
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
Le câble blindé de 4 conducteurs est maintenant placé dans son environnement entre le
convertisseur et la machine. La validation du modèle de câble dans le domaine temporel
s’effectue sur une commutation d’un bras d’onduleur. Pour cela, il est nécessaire de modéliser
le plus finement possible le couplage parasite de l’ensemble de la structure.
Après la validation du modèle de câble dans le domaine fréquentiel paragraphe
(III.6.3). Le dispositif est composé du RSIL, du câble non blindé de 3 conducteur pour
alimenter l’onduleur triphasé, du câble blindé de 4 conducteur et du moteur asynchrone
comme il est indiqué sur la figure III.30.
Variateur de vitesse
Source
Refroidisseur
Figure. III.30 : Dispositif expérimental d’un ensemble variateur de vitesse-câble –moteur 9.
123
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
161.5nH
2mΩ
b
áf
RSIL
153nH 19.5nH
bâ
1.64mF 154mF
111.5mΩ 161.5nH
Terre
@
50pF
6
\
]$ \/
6R 6R
On a choisit d’utiliser ici une longueur importante afin de mettre en évidence les effets
de la dissymétrie du câble qui sont négligeables pour de faibles longueurs. Le principe
consiste alors à faire commuter la phase 2 de l’onduleur. En d’autres termes, on veut analyser
l’effet de la dissymétrie du câble sur les courants de mode différentiel et les courants de mode
commun. On s’intéressera en particulier au courant de sortie de l’onduleur à l’entrée du
câble.
124
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
l’onduleur ! qui remplacee la tension aux bornes de l’interrupteur bas du bras
Tout d’abord, nous allons observer la forme d’onde de la tension de la phase 2 de
bra 2. Elle est
présentée sur la figure III.33aa et la forme d’onde simulée de la tension aux bornes du moteur
entre deux enroulements est représentée sur la figure III.33b.
áfKeL áfKeL
350V
Temps (ns)
( Temps (ns)
a) Tension à l’entré
ntré du câble. b) Tension Entre deux enroulements du moteur.
moteur
Figure III.33 : Formes d’ondes de la tension à l’entrée (a) et à la sortie (b) du câble9.
câble
bfKeL b}KhL
125
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
áfKeL áfKãeL
10
1.0
10m
1.0m
100KHz 1.0MHz 100MHz
DB(V(R9:1,T4:B+))
Frequency
Figure. III.35 : Forme d’onde et FFT de la tension entre deux enroulements du moteur 9.
Temps (ns) Fréquence (Hz)
On constate que si on fait la simulation dans chaque conducteur les fréquences des
oscillations de tension sont quasi identiques. La figure III.36 représente la forme d’onde du
courant entrant dans la phase 2 du câble et sa FFT.
bfKeL
bfKãeL
126
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
b}KhL b}KãL
4.0A 100
0A
1.0
-4.0A 100m
0s 100ns 200ns 300ns 10KHz 1.0MHz 4.1GHz
-I(R22) DB(-I(R22))
Time (ns)
Temps Frequency
Fréquence (Hz)
) .
ä
Variateur á
MAS
å
Câble
De vitesse |P |
du câble q . Cette matrice définit alors les tensions aux bornes du moteur en fonction du
Les impédances liées au moteur permettent de définir la matrice d’impédance au bout
127
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
qÉ qÉè qÉé
Avec : q 1 çqÉè qè qèé ê æH; 1 .H;
qÉé qèé qé
et
modèle comportemental du moteur peut être représenté à la figure III.39 1. Ce modèle est un
mode commun doit être d’abord établi. Le schéma électrique équivalent représentant le
(33 º 400, 3 k, 1500ª/min), utilisé dans la référence 1 a les paramètres suivants :
peu différent par rapport à celui proposé dans le paragraphe III.5.1.2. Le moteur asynchrone
ª
ª ] \ 1 15.6Y
] 1 1.289O
\/ ]/
ª 1 150Y
3 Phase en
] 1 849.326O
court circuit Neutre
6)ë 6)ë
2 2
128
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
• Résultats et analyses
La figure III.40 montre la comparaison entre le modèle proposé et la mesure de
l’impédance équivalente de mode commun totale du moteur issue de nos simulations et ceux
de la référence1. Ce modèle simplifié peut être raisonnablement acceptable. La figure III.41
donne l’allure de la phase de cette même impédance du moteur.
mot
Simulation Simulation
Expérience
Impédance KlL
Impédance KlL
a) Fréquence (Hz)
b) Fréquence (Hz)
Simulation
Simulation
Expérience
Phase (degré)
Phase (degré)
a) b) Fréquence (Hz)
Fréquence (Hz)
129
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine
vitesse machine asynchrone
Même si ce modèle du moteur n’est pas tout à fait en accord avec la mesure, la
commun 1.. Il peut être alors utilisé pour étudier la sensibilité des paramètres au courant de
différence n’engendre pas de différences importantes au niveau des courants de mode
mode commun. La capacité parasite prédominante est celle qui se trouve entre les
notée 6) . Avec une tension de mode commun )r fixée, nous donnons ici un exemple de
enroulements du moteur et le châssis, nous allons donc étudier l’influence de cette capacité
variation de Cm en multipliant et en divisant par 5 (la valeur initiale). Cette valeur est choisie
de manière raisonnable parr rapport aux possibilités technologiques de réalisation d’un moteur.
Les résultats sont reportés sur la figure III.42.
a)
Fréquence (Hz)
ìd}
d} 1 íîï
d}ë
ì
Impédance (lL
Fréquence (Hz)
b)
130
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
capacité parasite 6) augmente et aussi l'impédance diminue alors fortement pour des
Notons que quand l’impédance équivalente de mode commun du moteur diminue, la
longueurs des câbles importantes. La courbe d'impédance du moteur est translatée et les pics
de résonance sont décalés vers les basses fréquences.
A l’aide des résultats des simulations précédentes et afin de réduire les courants de
notée 6H/'ÀS(& m 6) , puis connecter cet isolant au blindage du câble alimentant le moteur.
Blindage du moteur par un isolant suffisamment épais possédant la capacité équivalente
L’impédance équivalente du moteur vue par le système augmente, mais cette solution
présente aussi un inconvénient concernant le poids et le volume.
Action sur la conception du moteur en augmentant son impédance équivalente globale de
mode commun. Seule une prise en compte, de cette proposition, par les fabricants de
moteurs peut nous permettre de la valider.
trois générateurs ! , !/ ! on été présentée au paragraphe III.4. Ces trois générateurs
l’onduleur associé aux couplages parasites du câble et de la machine. La commande MLI des
trapézoïdales avec un temps de montée " 1 20,ð et un temps de descente # 1 100,ð, une
reproduisent les trois tensions de sortie de l’onduleur en supposant des formes d’ondes
amplitude égale à VDC soit 300V et une fréquence de découpage de 20kHz. On rappelle que
131
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
pour la construction des trois générateurs équivalents, le temps de montée " et le temps de
descente # ont été supposés constants sur toute la période de fonctionnement.
La première phase consistera à valider dans le domaine fréquentiel le spectre (source de
perturbations) correspondant au découpage des trois tensions de sortie de l’onduleur. On
s’intéressera ensuite au niveau de perturbations obtenu aux bornes du RSIL. Moteur
asynchrone
Câble
RSIL
tension ! , !/ ! , on fait la simulation temporelle du modèle et on donne la FFT de la
Pour valider la source de perturbation reproduite à partir des trois générateurs de
áfKãeL
1.0K
1.0
1.0m
10MHz 100MHz 1.0GHz 4.1GHz
132
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
áñfòKãáL
100
1.0
1.0m
100u
10KHz 1.0MHz 100MHz 4.1GHz
DB(V(C5:2,0))
Fréquence (Hz)
Frequency
III.7 Conclusion
133
Chapitre III Modélisation de l’association variateur de vitesse-machine asynchrone
conséquence de ramener des capacités parasites de fortes valeurs entre les sorties du variateur
et la terre.
Dans un premier temps, nous avons modélisé l’onduleur de tension triphasé par trois
générateurs équivalents dans le but de réduire le temps de calcul pour la simulation
temporelle. Les générateurs reconstituent le découpage MLI en sortie des trois bras de
l’onduleur en supposant des formes d’ondes trapézoïdales avec des temps de commutation
constants sur toute la période de fonctionnement (20ms). Le câble blindé de 4 conducteurs a
ensuite été modélisé sur une large bande de fréquence. Le modèle élaboré prend en compte la
dissymétrie géométrique afin de résoudre les écarts d’amplitude des courants dans les
conducteurs lorsque la longueur du câble augmente.
Pour des longueurs importantes, les câbles utilisés sont généralement blindés pour
limiter les perturbations rayonnées. Malheureusement, le blindage a pour effet d'augmenter
fortement les couplages capacitifs à la terre et de ce fait le niveau des perturbations conduites.
Les modèles de moteur et de câble présentés dans ce chapitre associés au modèle fréquentiel
du variateur de vitesse permettent d'estimer correctement le spectre des émissions conduites
au niveau du RSIL. Nous proposons dans cette étude un modèle prédictif permettant de
déterminer les éléments parasites des câbles en fonction de leur géométrie. Ce modèle dont les
résultats sont tout à fait satisfaisants peut toutefois être amélioré en prenant en compte la
présence de plan de masse parfait ou non.
Le modèle de câble de 4 conducteurs a été validé dans le domaine temporel en insérant
le câble dans un variateur de vitesse entre un onduleur triphasé et un moteur asynchrone.
Toutefois, nous avons mis en évidence l’influence de la dissymétrie dans la distance entre
conducteurs sur la précision du modèle. Ceci constitue une limite du modèle de câble blindé
de 4 conducteurs que remet en cause l’hypothèse simplificatrice considérant les couplages
entre conducteurs croisés et adjacents identiques. Il serait alors intéressant de reconsidérer ce
modèle en tenant compte de la dissymétrie du câble, le câble devrait être alors caractérisé
dans la configuration où il sera utilisé, c’est-à-dire avec un conducteur relié au blindage à
chacune de ses extrémités.
134
Conclusion générale
Conclusion générale
Le travail présenté dans ce mémoire a porté sur l’analyse CEM d’un ensemble variateur
de vitesse-moteur asynchrone.
La première partie de ce travail avait pour but de présenter l’origine des perturbations
électromagnétiques ainsi que les deux principales approches utilisées pour l’analyse CEM en
électronique de puissance. Comme il a été expliqué, les commutations des interrupteurs de
puissance (MOSFET, IGBT) sont les principales sources des perturbations conduites au sein
du convertisseur. Une première approche, consiste à simuler le fonctionnement du
convertisseur dans le domaine temporel. Cela permet ainsi d’appréhender les mécanismes de
génération des perturbations au sein du convertisseur et de déterminer les chemins de
propagation des courants parasites dans l’ensemble du système. La seconde approche est
analytique et consiste à prédire directement dans le domaine fréquentiel le niveau des
perturbations conduites émises par un convertisseur. Il a été décidé à l’issue de ces premières
recherches de définir un outil d’analyse CEM tant pour une approche orientée vers l’analyse
des phénomènes que pour une approche orientée vers la conception du convertisseur. Cet outil
utilise le principe de modélisation des sources de perturbations à base de générateurs
équivalents, habituellement utilisé pour le calcul fréquentiel, pour être simulé dans le domaine
temporel. L’avantage de cette méthode est le gain en temps de calcul en comparaison avec la
simulation temporelle. Les résultats de simulation du hacheur série utilisant ces générateurs
équivalents montrent une bonne reproduction des phénomènes haute fréquence.
Par la suite, nous nous sommes intéressés à la modélisation haute fréquence d’un
système d’entrainement à vitesse variable. Le but est de pouvoir prédire le niveau de
perturbations conduites émis par le système à partir de la simulation de l’association
convertisseur – câble – machine. L’onduleur de tension triphasé a tout d’abord été modélisé à
partir de trois générateurs équivalents. Le principe de modélisation et la mise en œuvre du
circuit de commande des générateurs ont été présentés. Le câble blindé de 4 conducteurs
reliant l’onduleur à la machine asynchrone a été modélisé sur une large bande de fréquence
correspondant à l’étude des perturbations conduites. Pour cette étude, nous avons appliqué la
méthode de modélisation haute fréquence des câbles. Le critère étant de garder une précision
acceptable pour un modèle beaucoup plus simple. Il sera toutefois envisageable d’améliorer le
modèle du câble blindé de 4 conducteurs en tenant compte des effets de proximité qui influent
largement sur la valeur de la résistance linéique suivant la configuration dans laquelle est
Conclusion générale
placée le câble. La possibilité de définir des résistances mutuelles au même titre que les
inductances mutuelles est alors envisageable.
Les résultats de la simulation du système d’entrainement à vitesse variable sur 20ms ont
montré une bonne reproduction du spectre de perturbations mesuré aux bornes du RSIL. Il
sera toutefois envisageable d’améliorer le modèle du câble blindé de 4 conducteurs en tenant
compte des effets de proximité qui influent largement sur la valeur de la résistance linéique
suivant la configuration dans laquelle est placée le câble. La possibilité de définir des
résistances mutuelles au même titre que les inductances mutuelles est alors envisageable.
Bibliographie
Bibliographe
3 REZINI. Saliha : " Etude de problèmes de compatibilité électromagnétique dans les
dispositifs d’électronique de puissance", Mémoire de magister, Département
d’électrotechnique USTO, 2005.
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association variateur de vitesse – machine asynchrone", Thèse de doctorat, Université de
Grenoble, 21 novembre 2003.
6 Houssein. MOURAD : "Mise en œuvre d’une méthodologie pour l’étude de rayonnement
parasite basse fréquence de panneaux solaires sur des capteurs situé en zone proche", Thèse
de doctorat, Université de Limoges, France, 2007.
7 BESSOLTANE. Laid : "Mise en évidence d’effets CEM dans les dispositifs
d’électronique de puissance avec la proposition de solutions", Mémoire de magister,
Département d’électrotechnique USTO.
9 Yannick. WEENS : "Modélisation des câbles d’énergies soumis aux contraintes générées
par les convertisseurs électronique de puissance", Thèse de doctorat, Université de Lille, 2006
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IGBT de moyenne puissance", Thèse de doctorat, Institut National polytechnique de Lorraine,
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générées par des convertisseurs a liaisons directes", l'école centrale de Lyon 21 mai 1996.
17 Wei. MI : "Extraction des paramètres et domaine de validité du modèle d’un composant
de puissance", Thèse de doctorat, INSA de Lyon, 23 juillet 2002.
18 Bernard. Schneider et Alain. Beuret : "Electricité au service des machines", Institut
d’automatisme industrielle, Ecole d’ingénierie et de gestion du Canton de Vaud, 5 septembre
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29 Vlad. GRIGORE : "Topological issues in single-phase power factor correction", Thèse
de doctorat, Université de Espoo, Finlande, 30 Novembre 2001.
30 Christian. MARTIN : "Vers une méthodologie de conception des interconnexions pour
les dispositifs de l’électronique de puissance", Thèse de doctorat, Université de Grenoble, 7
juillet 2005.
31 Tarak. BENSLIMANE : "Caractérisation précise des défauts d’un variateur de vitesse en
vue d’élaborer un système automatique de surveillance et de diagnostic", Thèse de doctorat,
Université de Boumerdès, Algérie, 15 juin 2009.