Chapitre 2 TN

TRANSMISSION NUMÉRIQUE
Afef Bohli
Plan
1. La chaîne de transmission numérique
2. Transmission en bande de base
2.1 Codage.
2.2 Problèmes et solutions.
3. Introduction aux modulations numériques
3.1 Pourquoi des modulations numériques ?

3.2 Modulation d’amplitude numérique
3.3 Modulation de fréquence numérique
3.4 Modulation de phase numérique
1.1. Introduction
Les systèmes de transmission numérique véhiculent de l'information

entre une source et un destinataire en utilisant un support physique comme
le câble, la fibre optique ou encore, la propagation sur un canal radioélectrique.
Les signaux transportés peuvent être soit directement d'origine

numérique, comme dans les réseaux de données, soit d'origine analogique
(parole, image...) mais convertis sous une forme numérique.
La tache d'un système de transmission est de véhiculer l'information

de la source vers le destinataire avec le plus de fiabilité possible.
1.1. Introduction
Le schéma synoptique d'un système de transmission numérique est donné à

la figure (1). On se limite aux fonctions de base :
Figure 1: Principe d’une chaîne de transmission numérique.

1.2. La source de message
Pour réaliser une transmission numérique, le message à transmettre doit

être sous forme numérique. Si la source délivre un message analogique tel que le
signal de parole (sortie d'un microphone) ou le signal d'image (sortie d'une caméra),
il faut le numériser en échantillonnant le message analogique puis en quantifiant
les échantillons obtenus. Chaque échantillon quantifié est ensuite codé sur ‘n’ bits.
Modèle général d’un système de communication
Signal Signal
Information message émis reçu
Émetteur + Récepteur message Destination
source
Source de
perturbations
6
Information, donnée et signal
Information
• Message, connaissances, savoir, des pensées à
partager …
Nature des informations transmises
Images
Vidéo
Parole humaine / Voix Audio, Son Hi-Fi Données alphanumériques, textes et
autres données structurées en un 7
ensemble de caractères,
Information, donnée et signal
Donnée
La donnée est la représentation de
l’information que l’on cherche à
transmettre.
Elle peut être sous forme numérique
(valeurs discrètes) ou analogique (valeurs
continues dans un intervalle).
Signal
• Un signal de forme numérique ou
analogique a pour principale fonction de
transporter la donnée.
• La donnée est dite encodée sur le signal

afin que celui-ci puisse la transporter. 8
Chaine de transmission
Transmission
Signal
Analogique
Emetteur Récepteur
Information Données Numérique Données

Voix Analogique:
Texte la voix humaine L’objectif est de
Image restitué l’information et
Vidéo non pas uniquement les
données
Numérique:
9
Données vs Signal (1/2)
Données Signal
Analogique: Analogique
la voix humaine
Données vs Signal (2/2)
Données Signal
Numérique
Numérique:
Issues d’une source numérique ou Voix numérisée
Analogique
11
Description d’un signal
Un signal peut être analogique ou numérique:
Un signal analogique est une onde électromagnétique ou lumineuse continue

dans le temps.
Un signal numérique est un signal discret représentant une suite d’impulsions
électromagnétiques ou lumineuses en séquence
12
Transmission de données analogiques
Inconvénients:
 Perte de propagation
IMPORTANT:
Ces problèmes sont
d’autant plus grave dans
les cas de données
analogiques:
Pas de possibilité de
corriger toutes ces
 Bruit. distorsions et de restituer
les données d’origine!
13
Transmission de données numériques
Avantages:
 Compression :
 moins de fréquences occupées par le signal: économie de la bande passante
du canal et possibilité d’émettre plusieurs signaux simultanément
 moins de temps de transmission nécessaire: signal plus rapide
 Possibilité de traiter les données: une série de traitement est possible au
niveau de l’émetteur et du récepteur
 Détection et Correction des erreurs: meilleure immunité aux perturbations
dues au canal => meilleure qualité du signal reçu: moins d’erreurs
Cryptage des données: meilleure sécurité
 Complexité : équipements périphériques moins complexes
14
 Coût : traitement du signal peu coûteux
CHAÎNE DE TRANSMISSION NUMÉRIQUE
Transmission en bande de base

Voix humaine texte, données, images, vidéo, …
Source analogique Destinataire analogique
Source Destinataire
Numérisation numérique numérique Convertisseur
de la source Numérique-
analogique
011010100…
Codage source Décodage source
Codage canal Décodage canal

Transmission - Réception
Cryptage Décryptage
Signal Numérique
Codage en ligne Canal Décodage en ligne
15
CHAÎNE DE TRANSMISSION NUMÉRIQUE
Transmission par transposition de fréquence (par modulation)

Voix humaine texte, données, images, vidéo, …
Source analogique Destinataire analogique
Source Destinataire
Numérisation numérique numérique Convertisseur
de la source Numérique-
analogique
011010100…
Codage source Décodage source
Codage canal Décodage canal

Transmission - Réception
Cryptage Décryptage
Signal Analogique
Modulation Canal Démodulation
16
La Numérisation
Définition : Transformer un signal analogique en une suite d’éléments binaires

Etapes : Trois étapes de numérisation:
 Échantillonnage (Sampling)
 Quantification
 Codage binaire
Données Données
0101100110010… binaires
binaires Signal binaire
Etape 1: Echantillonnage (1/5)
 Echantillonnage: prélever la valeur instantanée du signal s(t) à des

intervalles réguliers séparés par une période d’échantillonnage Te.
Comment prélever ces échantillons ?
19
Théorème de Shannon: un signal analogique ayant

une largeur de bande finie limitée à une fréquence Fmax
peut être reconstitué « sans perte » lorsque la fréquence
d’échantillonnage est supérieure à deux fois la Signal original
fréquence maximale du signal.
Tmin
Fe ≥ 2 Fmax
Tmin/2
Te ≤ Tmin /2 Echantillons
Te
Temps
Fmax : fréquence maximale du signal original

Te: temps entre deux échantillons
Fe : fréquence d’échantillonnage Fe ≥ 2 Fmax (théorème de Shannon)
Te =1/Fe Graduation de l’axe des temps (abscisse)
avec une période d’échantillonnage constante
: le signal d’origine
: le signal échantillonné
1. Te=Tmin/4
2. Te=Tmin/2
3. Te>Tmin/2
Te
21
Fe>> 2Fmax Fe=2Fmax Fe<< 2Fmax

Signal suréchantillonné Echantillonnage de Shannon Signal sous échantillonné
Périodicité conservée Périodicité conservée Périodicité perdue

Allure générale retrouvée Allure générale moyennement Allure générale dégradée
retrouvée
Information conservée Information conservée avec peu Information perdue

de perte
Très peu d’erreurs Peu d’erreurs Beaucoup d’erreurs

Taille du signal numérisé Taille du signal numérisé Taille du signal numérisé réduite
volumineuse moyenne
22
Etape 2: Quantification
Quantification linéaire
La quantification linéaire consiste à choisir les niveaux de quantifications de sorte que

toute la gamme des échantillons soit quantifiable avec un pas de quantification
constant.
Δe
𝟐𝑽𝒎𝒂𝒙 Avec N: nombre de plages de

∆𝒆 =
𝑵 quantification
Le réglage des paramètres (précision et rapidité) se fera donc en fonction des contraintes (taille
du signal… ) et de l'utilisation souhaitée. Il faudra donc faire des compromis entre précision et
taille du signal.
De façon générale la précision, liée au nombre de bits, dépend de la technologie du convertisseur
utilisé.
24
Quantification linéaire
N=4 N=8
N: le nombre de plage
Plus N est grand, meilleure est la qualité du signal quantifié.
Plus N est grand, plus la taille du signal quantifié est grande
25
PRÉCISION ET CHOIX DU PAS DE QUANTIFICATION
La précision ou résolution du signal obtenu en sortie va dépendre du

convertisseur utilisé, autrement dit de l'électronique mise en oeuvre.
La limite théorique de la résolution est définie par le nombre de bits du
convertisseur analogique numérique.
Un signal analogique codé sur 1 bit, seules deux valeurs sont possibles pour ce
bit soit « 0 » soit « 1 ». La précision est alors très faible et ne permet pas un
résultat satisfaisant.
PRÉCISION ET CHOIX DU PAS DE QUANTIFICATION
Etape 3: Codage binaire
Affecter une valeur numérique (bits) aux échantillons en associant à chaque plage de
quantification un code binaire.
 Nombre de plages: N
 Nombre de bit par code
binaire: n=log2(N)
Dans cet exemple: 3 bits, car

N = 8 niveaux de quantification,
n= log2(8) = 3 bits par code binaire
Si nous choisissons la quantification

par défaut, cet exemple donne le
code binaire suivant :
000 000 101 110 110 101 100
001 010 001 000 110 111 28
Débit binaire du signal numérique
Le débit binaire du signal numérisé/numérique est le nombre de bit par une unité de temps:
Débit binaire = Nombre de bits / unité de temps (bits/s)
Pour transmettre un signal échantillonné à une fréquence Fe et dont chaque échantillon est
codée sur n bits, le débit binaire D obtenu est :
D = n / Te = n * Fe (bit/s)
Exemple: Téléphonie
Le codage d’un signal vocal dont la bande de fréquences est comprise entre 0 et 4 kHz
peut être échantillonné à 8 kHz. Une quantification sur 8 bits nous donne un débit de 64
Kb/s.
29
Le choix des paramètres
Est un compromis entre la qualité du

signal numérisé et le débit de transmission.
Pour avoir une numérisation haute
définition, il faut
 Augmenter la fréquence d’échantillonnage
Fe >> 2 Fmax
 Réduire le pas de quantification
Seulement la haute définition = Taille du signal

numérisé volumineuse
=> dégradation débit de transmission
30
Le choix des paramètres: exemples de sons
Impact de la variation de la fréquence Impact de la variation du pas de

d’échantillonnage quantification
Son originale Son d’origine
Son échantillonnée à 4410 Hz Quantification sur 2 bits
31
Chaine de transmission : Emission
Signal numérique
Source
Numérisation
Analogique Données
Codage Codage Codage en

Source
Source Canal
Cryptage Ligne / Signal
Numérique Modulation
011010100… 10001101… 11000101… 11000101…
01101010010
Information
32
Signal analogique
1.3. Le codage de source :
Consiste à supprimer la redondance contenue dans les messages de
la source d’information. Il peut être avec ou sans pertes d’information. La
compression avec pertes vise les signaux numérisés (image, audio ou vidéo).
Après numérisation et codage, la source de message numérique est
caractérisée par son débit binaire D. défini comme le nombre d'éléments binaires
émet par unité de temps. D est égale à :
avec T est la durée d’un bit.
Codage Source
 Espace de stockage
 Temps de transmission
 Temps de traitement
Objectif
Adapter la source au canal
Dans certains systèmes de communication, un débit fixe est difficile
à maintenir car, généralement, la source d’information présente une
activité très variable,
Besoin : Mieux contrôler le débit
Comment
Contrôler la taille des données à transmettre
Suite binaire Suite binaire

de longueur L1 de longueur L2 Avec, L1>L2
Codage Source
34
Codage Source : Principe
Comment
Supprimer la redondance inutile dans les données à l’entrée du codeur
Compression des données
Redondance inutile : Exemple

Le texte : AAAAABBBCDEEEEEFGH a une représentation binaire (en ASCII) :
01000001 01000001 01000001 01000001 01000001 01000010 01000010 01000010 01000011 01000100
01000101 010001001 01000101 01000101 01000101 01000110 01000111 01001000
Redondance inutile
Question : Serait-il possible de réduire la taille des données tout en gardant l’information ?
35
Codage Source : Techniques
Deux techniques de compression

Compression avec perte
Une compression est dite avec perte si les

données après décompression sont
différentes des données originelles.
Compression sans perte Information Emise Information Reçue
Une compression est dite sans perte si les

données après décompression sont
identiques aux données originelles
Information Emise Information Reçue

36
Signal numérique
Source
Numérisation
Analogique Données
Codage Codage Codage en

Source
Source Canal
Cryptage Ligne / Signal
Numérique Modulation
011010100… 10001101… 11000101… 11000101…
01101010010
Information
37
Signal analogique
1.4. Le codage de canal
Le codage de canal, encore appelé codage détecteur-Correcteur d’erreurs
Consiste à insérer dans le message des éléments binaires dits de redondance,
suivant une loi donnée pour renforcer le signal contre les effets indésirables du
canal de transmission
Exemple:
Le bit de parité (paire ou impaire)..
Codage Canal : Définition (1/4)
Objectif
Différents phénomènes parasites (bruit, interférences, …) perturbent le

canal de transmission et peuvent affecter les informations en modifiant un ou
plusieurs bits du message transmis, introduisant ainsi des erreurs de transmission.
Qu’est ce qu’une erreur de transmission? Règle d’estimation de la

Erreur de transmission séquence binaire
Volts 1 1 1 Séquence binaire estimée
1 0 Si le voltage reçu entre V0 et
1 Séquence binaire émise 𝑽𝟏+𝑽𝟎
« V1 » le symbole reçu est 0
Signal reçu 𝟐
Seuil de décision sinon c’est un 1
𝑽𝟏+𝑽𝟎
« » temps
𝟐
« V0 » 39
Besoin : Contrôle des erreurs
Détection de l’erreur
On appelle détection d’erreur les mécanismes mis Attention, il y

a des erreurs
en œuvre pour que le système destinataire puisse vérifier
l’intégrité (validité) des données reçues.
Correction de l’erreur
On appelle correction d’erreur les mécanismes L’erreur est

mis en œuvre pour que le système destinataire puisse au ième bit
« corriger » les erreurs détectées dans la séquence reçue. La
correction de l’erreur consiste à inverser le bit erroné.
40
Besoin : Contrôle des erreurs
Différence entre détection et correction de l’erreur
Canal Correction
Codeur Décodeur
canal canal
Détection d’erreurs
Retransmission
41
Gagner en terme
Robustesse : signal moins sensible aux bruits et interférences
Qualité : moins d’erreurs
Energie : moins de retransmissions
Temps : moins de retransmissions
42
Codage Canal : Principe
Comment
Introduire de la redondance utile dans les données à l’entrée du codeur
des bits de contrôle d’erreurs
Introduire une redondance utile

de longueur k de longueur n
Codage Canal
Mot Information Mot Code Avec, n>k
Bits de contrôle
de longueur n-k
43
Code de parité (1/4)
Principe
Ajouter, à la séquence binaire à protéger (mot information), un bit, telle que
le nombre des bits à 1 transmis dans le mot code soit paire.
n=k+1
Exemple
Considérons la suite binaire 11000110. Le contrôle de parité s’applique pour chaque deux bits
La suite binaire 11000110 est décomposée en 4 mots information

Mots Information Mots Code
k=2 n=3 11000110 110000011101
11 110 Code de parité
00 000
01 011
44
10 101
Différents schémas de codage

Parité paire des bits à 1: le nombre total des ‘1’ est paire
01 011
Parité paire des bits à 0: le nombre total des ‘0’ est paire
01 010
Parité impaire des bits à 1: le nombre total des ‘1’ est impaire
00 001
Parité impaire des bits à 0: le nombre total des ‘0’ est impaire
00 000
45
Exemple
Nous souhaitons envoyer le message ‘HELLO’. La suite binaire correspondante est:
1001000 1000101 1001100 1001111 1000010
Appliquons le contrôle de parité à chaque mot de 7 bits en utilisant la parité paire
des bits à 1 (k=7 bits et n=8 bits)
10010000 10001011 10011001 10011111 10000100 Nbr de « 1 » impaire
=>Détection d’erreurs
Suite à une transmission sur un canal bruité, la suite binaire reçue est:
Nbr de « 1 » paire
10110000 10111011 10110011 10101001 10011011 =>Pas de détection
d’erreurs
1 erreur détectée 0 erreur 1 erreur 0 erreur 1 erreur
mais pas détectée ! détectée ! détectée ! détectée ! 46
localisée
Caractéristiques du code
Simple
Code détecteur d’erreur
L’erreur ne peut pas être localisée => Pas de correction d’erreur
Peu efficace : pouvoir de détection limité
Nombre d’erreurs paire Aucune erreur n’est détectée !
Nombre d’erreurs impaire et >1 Une seule erreur est détectée !
=> Plus le mot binaire est long, plus le pouvoir de détection est limité
47
Code CRC : Cyclic Redundancy Check
Principe
Les bits de contrôle, appelés la clé CRC, sont déterminés par un ensemble d’opérations de
l’arithmétique booléenne. La méthode de contrôle par clé CRC considère le bloc de K bits à
transmettre comme un polynôme de degré K −1 (P(x)).
Ce polynôme est divisé par un autre, dit polynôme générateur G(x), Le reste de cette division
constitue la clé CRC. Le nombre de bits de contrôle est égal au degré du polynôme
générateur.
Etapes de codage
Etape 1 : Représenter le mot information un polynôme P(x).
Etape 2 : Multiplier le polynôme P(x), représentant le mot information, par le monôme du plus
haut degré du polynôme générateur G(x).
Etape 3 : Diviser le polynôme résultant de l’étape 2 par polynôme générateur G(x).
Etape 4 : Coder le reste de division. Déduire le nombre de bits de contrôle.
48
Code CRC : Principe de codage (1/4)
Exemple
On désire protéger le message « 110111 » par une clé calculée à l’aide du polynôme générateur 𝑥 2 + 𝑥 + 1
Etape 1 : Représenter le mot information par un polynôme P(x).
Au message 110111, on fait correspondre le polynôme P(x):
1 1 0 1 1 1
On multiplie le
monôme par la Bit 5 Bit 4 Bit 3 Bit 2 Bit 1 Bit 0
valeur du bit
𝑥5 𝑥4 𝑥3 𝑥2 𝑥1 𝑥0
𝑃 𝑥 = 1. 𝑥 5 + 1. 𝑥 4 + 0. 𝑥 3 + 1. 𝑥 2 + 1. 𝑥 1 + 1. 𝑥 0
𝑃 𝑥 = 𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥2 + 𝑥 + 1
49
Exemple
𝑃 𝑥 = 𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥2 + 𝑥 + 1
Etape 2 : Multiplier le polynôme P(x), représentant le mot information, par le monôme du plus
haut degré du polynôme générateur G(x).
𝐺 𝑥 = 𝑥2 + 𝑥 + 1
Cette multiplication permet l’addition de la clé au message (décalage à gauche). Le dividende

devient
𝑃 𝑥 . 𝑥2 = 𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2
50
Exemple
Etape 3 : Diviser le polynôme résultant de l’étape 2 par le polynôme générateur G(x).

Remarque : En arithmétique
𝑥 7 +𝑥 6 + 𝑥 4 + 𝑥 3 + 𝑥 2 𝑥2 + 𝑥 + 1
booléenne, l’addition et la
𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥5 𝑥 5 + 𝑥 3 +1 soustraction sont la même
𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 opération. Elles correspondent à
l’opération logique OU Exclusif
𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3
(XOR)
0+0=0
𝑥2
𝑥2 + 𝑥 + 1 0+1=1
𝑥+1
1+0=1
1+1=0
Reste de division
51
Exemple
Etape 4 : Coder le reste de division. Le nombre de bits de contrôle est égal au degré du polynôme
générateur.
𝑥 7 +𝑥 6 + 𝑥 4 + 𝑥 3 + 𝑥 2 𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥5 Reste de division : 𝑥+1
𝑥 5 + 𝑥 3 +1
Le degré de G(x) est 2 donc la
𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 longueur du code CRC est 2 bits.
𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3  Le reste doit être codé sur 2 bits
𝑥2 𝑥 + 1 = 𝟏. 𝑥 + 𝟏. 1 ⇒ 𝟏𝟏
𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥+1
Le message codé est 11011111
Reste de division
52
Code CRC : Principe de décodage
Etapes de codage
Etape 1 : Représenter le mot code reçu un polynôme R(x).
Etape 2 : Diviser le polynôme R(x) par le polynôme générateur G(x).
Etape 3 : Vérifier le reste de la division

Reste de division nul Pas d’erreur
Reste de division non nul Il y a au moins une erreur détectée qui ne peut pas
être localisée
=> Pas de correction
Caractéristiques du code CRC
Simple
Code détecteur d’erreur : Pas de détermination du nombre d’erreur et pas de
correction (sauf en cas d’utilisation d’un algorithme dédié)
53
Code CRC : Exemple de décodage (1/2)
Exemple 1
On désire décoder la suite binaire reçue suivante « 11011111 » à l’aide du polynôme générateur 𝑥 2 + 𝑥 + 1
𝑅 𝑥 = 𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥 7 +𝑥 6 + 𝑥 4 + 𝑥 3 + 𝑥 2 + 𝑥 + 1 𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥5 𝑥 5 + 𝑥 3 +1
𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 + 𝑥 + 1
Reste de division Pas d’erreur
𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3
nul
𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥2 + 𝑥 + 1
54
0 Reste de division
Code CRC : Exemple de décodage (2/2)
Exemple 2
On désire décoder la suite binaire reçue suivante « 11111111 » à l’aide du polynôme générateur 𝑥 2 + 𝑥 + 1
𝑅 𝑥 = 𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥5 + 𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥 7 +𝑥 6 + 𝑥 5 + 𝑥 4 + 𝑥 3 + 𝑥 2 + 𝑥 + 1 𝑥2 + 𝑥 + 1 Reste de division non nul

𝑥7 + 𝑥6 + 𝑥5 𝑥5 + 𝑥2
𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 + 𝑥 + 1
𝑥4 + 𝑥3 + 𝑥2 Il y a au moins une erreur détectée qui ne peut pas
être localisée
𝑥 + 1 Reste de division => Pas de correction
55
Evaluation de performance du codage canal (1/2)
Rendement du codeur
Le rendement, R, permet de mesurer le rapport entre la taille des données à l’entrée du

codeur et la taille des données à la sortie.

de longueur k de longueur n 𝑘
Codage Canal 𝑅=
𝑛
Plus de qualité
Plus le rendement est élevé, moins de bits de contrôle sont insérés => Débit utile est élevé! (moins d’erreurs)
On cherche ainsi à utiliser des codeurs à rendement R élevé.
Hors, si les perturbations dues au canal sont importantes, il faudra ajouter plus de bits de
contrôle et donc utiliser des codeurs à rendement R faible. Cela permettra la minimisation
56
des erreurs et l’amélioration de la qualité.
Taux d’erreur binaire

Le Taux d’erreur binaire (TEB), ou Bit Error Rate (BER) représente le rapport entre le
nombre de bits erronés et le nombre total de bit transmis,
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 𝑒𝑟𝑟𝑜𝑛é𝑠

𝐵𝐸𝑅 =
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑚𝑖𝑠
Un TEB faible signifie une meilleure qualité Plus de qualité

grâce à un meilleur contrôle d’erreur. (moins d’erreurs)
57
Gain de codage & Taux d’erreur binaire

Le codage canal permet d’améliorer le taux d’erreur
binaire : Le système sans codage canal offre un taux Le Taux d’erreur binaire (TEB), ou Bit Error
de 10-5 alors que le système avec codage canal offre Rate (BER) représente le rapport entre le
un taux de 10-8. nombre de bits erronés et le nombre total de
bit transmis,
Pour atteindre un taux de 10-8, le système
sans codage canal doit utiliser une
puissance d’émission plus élevée. 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 𝑒𝑟𝑟𝑜𝑛é𝑠
𝐵𝐸𝑅 =
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑚𝑖𝑠
Plus de qualité Moins de

(moins d’erreurs) consommation d’énergie
58
1.5. L'émetteur – Rapidité de modulation
L’émetteur peut aussi associer à chaque mot de n éléments binaires,

issu du message, un signal Si(t) appelé aussi symbole, de durée T = nTb
i = 1, …, M avec M = 2n
Rapidité de modulation R (exprimée en Bauds)
Le nombre de signaux émis par le modulateur par unité de temps

Valence, Bande passante
A chaque temps élémentaire, il peut y avoir l’envoie d’un signal
Valence (V) - d’un signal c’est le nombre de bits transmis par temps élémentaire
Capacité (C )- d’une ligne c’est le nombre de bits qui peuvent être envoyés par
seconde.
Ex: C= 1000 bits/s= 1 Kbits/s.
Bande passante (W) – caractérise tout canal de transmission.

C’est la plage de fréquences dans laquelle les signaux sont correctement reçus.
Ex: L’oreille humaine est sensible dans la bande 15-15 000 Hz,
W=15000-15=149985 Hz
Théorème Nyquist et de Shannon
Théorème Nyquist
Dmax = 𝐂 = 𝐑 𝐥𝐨𝐠 𝟐 𝟐𝐧 = 𝐑 ∗ 𝐥𝐨𝐠 𝟐 (𝑽)

V Valence, R baud, C capacité (bits/s)
R=2W.
Théorème de Shannon
Dmax = 𝐂 = 𝐖 𝐥𝐨𝐠 𝟐 𝟏 + 𝐒/𝐁 , S/B = 10 log(Ps/Pb)
S signal, B bruit, W bande passante,

Ex: W=3100 Hz, S/B= 1000, C =30 000 bits/s
1.6. Le canal de transmission
Exercises:
1-Pour transmettre 04 bits simultanément, combien de niveaux significatives de tension en
ligne doit-on prévoir ? comparez le débit de cette transmission % à un signal binaire?
2- Supposons qu’on veut transmettre 3 bits par état.
Combien de niveaux significatifs de codage faudra-t-il prévoir ?
Quel serait le débit binaire si T = 1ms ?
3- Établir la relation générale existant entre R, D et V , Calculer le débit binaire D du signal
ci-dessous et sa rapidité de modulation R avec : T =2 ms ?
1.6. Le canal de transmission
Exercices:
4- Calculer le débit binaire maximal Dmax pour un signal de valence 2
que l'on peut faire passer par une ligne de transmission idéalement non bruitée
dont on sait que la bande passante est 2 MHz
5-Combien d'états différents peut-on envisager pour transmettre un signal sur
une ligne alors que sa puissance est égale à 3 fois celle du bruit ?
Conclusion ?
6- Calculer le débit binaire maximal que l'on peut faire passer sur une ligne de
transmission dont on sait que la bande passante est 2 MHz si le rapport
signal/bruit est de 12 dB ? Quelle doit être la valence du signal pour que le
débit trouvé soit atteint ?
7.a- Une image TV numérisée doit être transmise à partir d'une source qui utilise une
matrice d'affichage de 450x500 pixels, chacun des pixels pouvant prendre 32 valeurs
d'intensité différentes. On suppose que 30 images sont envoyées par seconde. Quel est le
débit D de la source?
7.b- L'image TV est transmise sur une voie de largeur de bande 4,5 MHz et un rapport
signal/bruit de 35 dB. Déterminer la capacité de la voie.
1.7. Le récepteur
Le récepteur qui a pour fonction de reconstituer le message émis par la source

à partir du signal reçu,
Figure 3: Principe De Récepteur Pour Transmission Sur Onde Porteuse

Plan

2.1 Codage.
2.2 Problèmes et solution.

Bande de fréquence du signal
Représentations d’un signal

Signal analogique Signal numérique
Variation temporelle Variation fréquentielle Variation temporelle Variation fréquentielle

La représentation fréquentielle est appelée spectre.
Bande de fréquence d’un signal (Bfs)
La bande de fréquence d’un signal, ou encore largeur de bande du signal, est la zone de
fréquence qu’utilise ce signal pour circuler
La taille de données pouvant être transmises dépend de la largeur de bande
Bande de fréquence du signal
Représentations d’un signal

Exemple : Le signal de la voix humaine en téléphonie occupe plusieurs fréquences qui varient entre
Fsmin =300Hz et Fsmax =3400 Hertz. Cette intervalle est appelé bande fréquentielle du signal.
Bande fréquentielle
Fsmin =300Hz Fsmax =3400Hz

Variation temporelle Variation fréquentielle
Bande passante du canal de transmission
Bande Passante (BP)

Un signal est transmis sur un canal physique de communication.
La bande de fréquence qu’autorise le canal physique de communication est appelée bande passante.
Une bande passante est définie sur [Fcmin , Fcmax] occupe une largeur de bande W:
largeur de bande = borne supérieure – borne inférieure
Wc = Fcmax – Fcmin
Bande passante
Si la totalité des fréquences (Fondamentale + harmoniques) dont est composé le

signal à transmettre se trouvent dans la bande passante du support de transmission,
on peut appliquer ce signal directement sur la ligne.
Exemples
Le signal de la voix humaine occupent les fréquence de 300 à 3400 Hertz, soit une bande de
fréquence de largeur 3100 Hertz.
La paire torsadée utilisée dans les réseaux RTCP présente une bande passante de 0Hz à ~1MHz,
soit une bande de largeur 1MHz.
2.1 Codage
Code RZ
Principe
Code ‘Retour à Zéro’ ou appelé aussi ‘Tout ou Rien’ ou ‘signal binaire’.
bit à 0 0
bit à 1 +V
Exemple
1 0 0 0 1 0 1
Signal
d’horloge
+V
0
73 t
2.1 Codage
Code RZ(2/6)
Complexité: Simple
Distinction des moments de silence: Pas possible
Les moments de silence sont des périodes au cours desquelles il n’y a

aucune transmission de bit c.à.d la tension est nulle.
Pour une longue suite binaire de ‘0’ successifs la tension est aussi nulle.
=> Le récepteur ne peut pas distinguer entre les moments de silence et les
‘0’ successifs
74
2.1 Codage
Code RZ(3/6)
Sensibilité au bruit et aux erreurs de transmission: Forte
Volts
1 0 1 Séquence binaire émise
« V1 »
Signal reçu bruité
Seuil de décision
𝑽𝟏
« »
𝟐 Echantillon
«0» temps
Le décodage est basé sur un Le seuil de décision pour le code Taux d’erreur
échantillon du signal reçu. 𝑽𝟏
RZ est . Ce seuil est faible et peut de
Si on considère la tension de cet
𝟐 transmission
être dépassé même par des faibles
échantillon qui est supérieure au important
bruits.
seuil de décision, le récepteur
décidera qu’il s’agit d’un bit à 1 ! 75
2.1 Codage
Code RZ(4/6)
Synchronisation et récupération de l’horloge: Pas possible pour les longues
séquences de bit à ‘0’ ou de bits à ‘1’
 Le signal d’horloge est un signal périodique uniforme.
 Les bits sont émis au rythme de l’horloge local de l’émetteur.
 Afin de garantir une bonne réception de données, le récepteur doit suivre le rythme d'horloge
imposé par l’émetteur. Ainsi, le récepteur doit être en mesure de récupérer le rythme
d'horloge à partir du signal émis.
0 1 0 1 0 1 1 1 1 1 0
0 1 0 1 0 1 1 1 1 0
Les passages de niveau de tension de ’1’ à ‘0’ Pour une longue suite de ‘1’ou ‘0’ successifs (même niveau
permettent au récepteur de synchroniser son horloge de tension), le récepteur risque de se désynchroniser
avec celle du récepteur (perte u rythme d’horloge) 76
2.1 Codage
Code RZ(5/6)
Composante continue: Non nulle
La composante continue d’un signal périodique est la valeur moyenne du signal.
Plus cette valeur moyenne est grande, plus est le risque d’atténuation du signal au cours de sa
propagation est important.
La composante continue ne porte aucune information et génère une forte dissipation de
l’énergie par effet Joule.
Dans le cas du code RZ, le signal résultant prend les valeurs 0 1 0 1 0 1

de tension 0 ou +V.
Donc, pour une source équiprobable, la valeur moyenne est: +V
Somme des tensions 0+𝑉+0+𝑉+0+𝑉 +𝑽
=
Nombre de bits 6 𝟐
𝑉
= ≠ 0. 0
2
=> Atténuation rapide du signal au cours de la transmission!
77
2.1 Codage
Code NRZ (1/4)

Principe
Code ‘Non Retour à Zéro’. Code à deux niveaux de tension et sans état nul.
bit à 0 -V
bit à 1 +V
Exemple
1 0 0 0 1 0 1
Signal
d’horloge
+V
0
t
-V
78
2.1 Codage
Code NRZ (2/4)

1 0 0 0 1 0 1
Signal
d’horloge
+V
0
t
-V
Pas de
Large seuil tension nulle
Valeur Moyenne nulle: Pas de synchronisation de décision:
𝑽 + (−𝑽) d’horloge pour les 𝑽−(−𝑽)
=𝟎 =𝑽
𝟐
𝟐 longues séquence de ‘1’
et ‘0’ 79
2.1 Codage
Code NRZ(3/4)
Complexité: Simple
Distinction des moments de silence: Possible
Sensibilité au bruit et aux erreurs de transmission: Faible
Synchronisation et récupération de l’horloge: Pas possible pour les longues
Composante continue: Nulle
80
2.1 Codage
Code Manchester (1/4)

Principe
Coder la suite binaire de telle manière que l'horloge de l'émetteur puisse se
déduire du signal reçu lui-même
bit à 0 Front descendant
bit à 1 Front montant
Exemple
1 0 0 0 1 0 1
Signal
d’horloge
+V
0
t
-V
81
2.1 Codage
Code Manchester (2/4)

1 0 0 0 1 0 1
Signal
d’horloge
+V
0
t
-V
Pas de
Large seuil tension nulle
Valeur Moyenne Synchronisation d’horloge grâce de décision:
nulle: aux transitions au milieu de 𝑽−(−𝑽)
𝑽 + (−𝑽) =𝑽
chaque période d’horloge 𝟐
=𝟎
𝟐 82
2.1 Codage
Code Manchester(3/4)
Complexité: Simple
Distinction des moments de silence: Possible
Sensibilité au bruit et aux erreurs de transmission: Faible
Synchronisation et récupération de l’horloge: Possible même pour les longues
Composante continue: Nulle
83
Exercices:
On envoie la suite de bits : 01001110.
Quels sont les signaux correspondants en NRZ, RZ, bipolaire NRZ, Manchester
2.2 Problèmes et solution
Problèmes
 Dégradation rapide si la distance augmente.
 Si le signal n’est pas régénéré, il prend une forme quelconque que le

récepteur est incapable de comprendre.
Solution
 Si distance (>5km) on utilise plutôt un signal sous forme sinusoïdal.
 Ce type de signal même affaibli, peut très bien être décodé par le
récepteur
2. Transmission par porteuse
Observons d'abord que les fréquences des sons audibles

(Audiofréquences AF), même très fortement amplifiées, ne peuvent
pas se propager à grande distance vu leur faible fréquence (100 Hz à
quelques kHz).
Mais transporter une sinusoïde HF d'amplitude, fréquence et phase constantes ne

présente aucun intérêt car elle n'incorpore, telle quelle, aucun signal utile.
Comment alors incorporer notre signal AF à la sinusoïde HF
Réponse : grâce à un dispositif appelé "Modulateur".
Comme nous le verrons, il existe plusieurs types de modulations, donc de modulateurs.
Celui de la figure s'apparente plutôt à ce que nous appellerons un modulateur
d'amplitude.
Le signal qui en résulte (Signal modulé sur la fig.) n'est plus une sinusoïde, mais
apparemment,
et nous le prouverons, sa fréquence est aussi élevée que celle de la sinusoïde HF.
Après amplification et mise en antenne, ce signal se propagera dans l'espace sous forme
d'onde électromagnétique..
L'antenne du récepteur le recueillera quoiqu'affaibli sous forme de courants induits HF.
Dans ces conditions, la haute fréquence est dite la porteuse.(carrier en anglais)

Le signal transporté est dit signal modulant.
Plan
2.1 Codage.
2.2 Problèmes et solution.

Les modulations numériques consistent à utiliser une porteuse

sinusoïdale haute fréquence modulée par un signal informatif numérique.
Il y a deux avantages aux modulations numériques :

 le rapport signal sur bruit est meilleur avec un système numérique car, même
si un signal numérique est bruité, distordu ou parasité, il est facile de le
reconstruire en comparant ce signal déformé à un seuil ; on peut atteindre ainsi
des taux d’erreurs (nombre de bits erronés divisé par le nombre de bits total) de
;
 les densités spectrales des signaux modulés numériquement ont des largeurs
moindres qu’en analogique, ce qui permet d’augmenter le nombre de canaux
utilisables par Hz pour les transmissions d’informations.
• ASK (Amplitude Shift Keying) ou Modulation par sauts
d’amplitude
Il s'agit comme en AM de faire varier l'amplitude Ap de la porteuse, de fréquence

fixe fp "rapide", proportionnellement à l'amplitude du signal informatif e(t)
numérique, dit "signal modulant"
Figure 1: exemple de signal modulant e(t) et modulé ASK s(t)

• OOK (On Off Keying) ou modulation par tout ou rien
Avec le même exemple de signal e(t), on a le signal modulé s(t)
Figure 2: exemple de signal modulant e(t) et modulé OOK s(t)

FSK (Frequency Shift Keying) ou modulation par déplacement de fréquence.
C’est une FM avec un e(t) numérique. A un code « 1 » correspond une fréquence
f1 de s(t) et à un code « 0 » une fréquence f2 de s(t) (figure 61). Elle est utilisée
dans certains modems.
Figure 3: exemple de signal modulant e(t) et modulé FSK s(t)

La PSK (Phase Shift Keying) ou modulation par saut de phase
Par exemple, pour la PSK-2 (ou « BPSK », Binary PSK), la phase de la
porteuse, de fréquence et d’amplitude constantes, saute brusquement de φ1 à φ2
lorsque e(t) passe de 1 à 0. Elle est utilisée dans les réseaux locaux, les
modems…
Figure 4: exemple de signal modulant e(t) et modulé BPSK s(t)

PSK-4 ou QPSK (Quadrature PSK) Modulation 8-PSK :
Les bits sont regroupés en « dibits » 00, 01, La figure suivante nous montre
10 et 11. A chaque dibit correspond un état de la table de vérité de la
phase, par exemple 45°, 135°, -135° et -45°. modulation 8-PSK ainsi que
Elle est à la base des modulations utilisées son diagramme de
dans les téléphones portables et les GPS. constellation.
4. Introduction aux modulations analogique
4.1Modulation AM d’un signal modulant analogique
Admettons que le signal à transmettre soit la sinusoïde suivante :
Et la porteuse suivante
Le signal modulé sera le suivant:

4.2 Modulation de fréquence d’un signal modulant analogique : FM
Admettons que le signal à transmettre soit la sinusoïde suivante :
Et la porteuse suivante
On remplace le paramètre fréquence F par une fonction sinusoïdale

représentant le signal (ou l'une de ses harmoniques):
4.2 Modulation de fréquence d’un signal modulant analogique : FM
Exercices I:
1- Quel est le type de la modulation de la figure suivante?
2- Supposons que la fréquence des sinusoïdes est de1 kHz. Quelle est
la rapidité de modulation ? Quelle est le débit binaire
Exercice II
Exercice III
De quel type de modulation s’agit-il?

Présentez sur une constellation les états
mentionnés sur le chronogramme ?

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TRANSMISSION NUMÉRIQUE

1. La chaîne de transmission numérique

2. Transmission en bande de base

3. Introduction aux modulations numériques

3.1 Pourquoi des modulations numériques ?

Les systèmes de transmission numérique véhiculent de l'information

Les signaux transportés peuvent être soit directement d'origine

La tache d'un système de transmission est de véhiculer l'information

Le schéma synoptique d'un système de transmission numérique est donné à

Figure 1: Principe d’une chaîne de transmission numérique.

Pour réaliser une transmission numérique, le message à transmettre doit

• La donnée est dite encodée sur le signal

Information Données Numérique Données

Un signal peut être analogique ou numérique:

Un signal analogique est une onde électromagnétique ou lumineuse continue

Transmission en bande de base

Codage source Décodage source

Codage canal Décodage canal

Transmission par transposition de fréquence (par modulation)

Codage source Décodage source

Codage canal Décodage canal

Modulation Canal Démodulation

Définition : Transformer un signal analogique en une suite d’éléments binaires

 Echantillonnage: prélever la valeur instantanée du signal s(t) à des

Comment prélever ces échantillons ?

Théorème de Shannon: un signal analogique ayant

Fmax : fréquence maximale du signal original

Fe>> 2Fmax Fe=2Fmax Fe<< 2Fmax

Périodicité conservée Périodicité conservée Périodicité perdue

Information conservée Information conservée avec peu Information perdue

Très peu d’erreurs Peu d’erreurs Beaucoup d’erreurs

La quantification linéaire consiste à choisir les niveaux de quantifications de sorte que

𝟐𝑽𝒎𝒂𝒙 Avec N: nombre de plages de

La précision ou résolution du signal obtenu en sortie va dépendre du

Dans cet exemple: 3 bits, car

Si nous choisissons la quantification

Est un compromis entre la qualité du

Seulement la haute définition = Taille du signal

=> dégradation débit de transmission

Impact de la variation de la fréquence Impact de la variation du pas de

Son échantillonnée à 4410 Hz Quantification sur 2 bits

Son échantillonnée à 11025 Hz Quantification sur 4 bits

Son échantillonnée à 22050 Hz Quantification sur 8 bits

Codage Codage Codage en

Suite binaire Suite binaire

Redondance inutile : Exemple

Deux techniques de compression

Une compression est dite avec perte si les

Compression sans perte Information Emise Information Reçue

Une compression est dite sans perte si les

Information Emise Information Reçue

Codage Codage Codage en

Différents phénomènes parasites (bruit, interférences, …) perturbent le

Qu’est ce qu’une erreur de transmission? Règle d’estimation de la

On appelle détection d’erreur les mécanismes mis Attention, il y

On appelle correction d’erreur les mécanismes L’erreur est

Robustesse : signal moins sensible aux bruits et interférences

Qualité : moins d’erreurs

Energie : moins de retransmissions

Temps : moins de retransmissions