TD ReÌ Duction 21 - 22 4

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ESP

IPGEI Nouakchott
MP* 2021-2022

Réduction des endomorphismes


Exercice 1 Soit E un K-epace vectoriel de dimension n et f ∈ L(E) tel que f n = 0 et f n−1 6= 0. Soit
x0 ∈ E tel que f n−1 (x0 ) 6= 0. Montrer que la famille (f k (x0 ))0≤k≤n−1 est une base de E.

Exercice 2 Soient E un K-e.v de dimension finie et u ∈ L(E).


1. Pour tout k ∈ N, on pose αk = dim(ker uk+1 ) − dim(ker uk ).
(a) Montrer que pour tout k ∈ N,
ker uk ⊂ ker uk+1
et que
ker uk = ker uk+1 ⇒ ker uk+1 = ker uk+2 .
(b) En déduire qu’il existe r ∈ N tel que

{0E } ker u ker u2 ... ker ur−1 = ker ur .

(c) Soit k ∈ N et F est un supplémentaire de ker uk dans ker uk+1 . Montrer que

u(F ) ∩ ker uk−1 = {0}

et que dim(u(F )) = dim(F ).


(d) En déduire que la suite (αm ) est décroissante.
2. Soit r ∈ N tel que
{0E } ker u ker u2 ... ker ur−1 = ker ur .
(a) Montrer que
E ! Im(u) ! Im(u2 ) ! .... ! Im(ur−1 ) = Im(ur ).
(b) Montrer que
E = ker ur ⊕ Im ur .

Exercice 3 Soit E un K-e.v de dimension finie et f ∈ L(E)


1. Montrer que si ker f admet un supplémentaire S stable par f, alors S = Im(f ).
2. (Décomposition de Fitting) Montrer qu’il existe r ∈ N∗ tel que E = ker f r ⊕ Im f r .

Exercice 4 Soit A, B ∈ Mn (K) deux matrices semblables et P ∈ K[X]. Montrer que les matrices P (A)
et P (B) sont semblables.

Exercice 5 Soient n ≥ 3 et
 
a c 0 ... 0
 .. .. 

 b a c . . 

. .. ..
A= 0 .. ∈ Mn (R)
 
. . 0 
.. . .
 
 
 . . b a c 
0 ... 0 b a
où a, b et c sont des réels donnés avec bc > 0. Montrer que A est semblable à une matrice tridiagonales
symétrique.
Indication : Utiliser un produit de matrices de dilatations.
1
Exercice 6 Soient n ∈ N∗ et φ ∈ L(Mn (K)) telle que : pour tout A, B ∈ Mn (K), φ(AB) = φ(BA).
Montrer qu’il existe α ∈ K tel que φ = αtr.

Exercice 7 Soit E un K-e.v non réduit au vecteur nul.


1. Déterminer les applications f ∈ L(E) telles que, pour tout x de E, la famille {x, f (x)} soit liée.
2. Montrer que, si M est une matrice de M2 (K), non scalaire, elle est semblable à une matrice de
la forme  
0 α
1 β
3. Montrer que toute matrice carrée non scalaire, de trace nulle est semblable à une matrice dont
les termes diagonaux sont nuls.

Exercice 8 Soit E un K-e.v. Soit E ∗ = L(E, K) l’espace de formes linéaires sur E.


1. Soient p ∈ N∗ , φ1 , ..., φp+1 ∈ E ∗ . Montrer que, si φp+1 ∈ vect{φ1 , ..., φp }, alors :
p
\ p+1
\
ker φi = ker φi .
i=1 i=1

2. Soit q ∈ N∗ , φ1 , ..., φq ∈ E ∗ , r = rang(φ1 , ..., φq ). Montrer que


q
\
dim( ker φi ) = n − r.
i=1

Exercice 9 Soient A et B dans Mn (R) semblables sur C. Montrer que A et B sont semblables sur R.

Exercice 10 On considère la matrice réelle carrée d’ordre 3 :


 
1 2 −3
 2 4 −6 
4 8 −12
et soit f l’endomorphisme de M3,1 (R) canoniquement associé à A.

1. (a) Calculer le rang de f.


(b) En déduire, sans aucun calcul de déterminant, le polynôme caractéristique de f .
(c) f est-il diagonalisable ?
2. (a) Déterminer deux vecteurs-colonnes U et V linéairement indépendants de kerf est dont la
première composante est 1.
(b) Déterminer un vecteur-colonne W de ker(f + 7Id) dont la première composante est 1.
(c) Justifier que : ker(f ) et ker(f + 7Id) sont supplémentaires dans M3,1 (R).
3. Soit P la matrice dont les colonnes sont U, V et W.

(a) Justifier que P est inversible.


(b) Justifier, sans calcul, que P −1 AP est la matrice diagonale D = diag(0, 0, −7).
(c) Calculer P −1 et déduire l’expression explicite de An , pour tout n ∈ N.
4. Soient (un )n∈N , (vn )n et (wn )n trois suites réelles définies par :

 un+1 = un + 2vn − 3wn
vn+1 = 2un + 4vn − 6wn
wn+1 = 4un + 8vn − 12wn

Déterminer, pour chaque n ∈ N, un , vn et wn en fonction de n et de u0 , v0 et w0 .


2
Exercice 11 Soit m un nombre réel et f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique
est  
1 0 1
A= −1 2 1 .
2−m m−2 m
1. Quelles sont les valeurs propres de f ?
2. Pour quelles valeurs de m l’endomorphisme est-il diagonalisable ?
3. On suppose m = 2. Calculer Ak pour tout k ∈ N.

Exercice 12 Soit  
2 0 1
A =  1 1 0 .
−1 1 3
Calculer Ak pour tout k de N.

Reponse :
−k 2 + k + 8 k2 − k k 2 + 3k
 

Ak = 2k−3  −k 2 + 5k k 2 − 5k + 8 k 2 − k  .
−4k 4k 4k + 8

Exercice 13 Soient (un )n , (vn )n et (wn )n les suites réelles définies par :

u0 = 0, v0 = 22, w0 = 22

et pour n ∈ N,
1


 un+1 = (2un + vn + wn )

 4
1

vn+1 = (un + vn + wn )
 3


 wn+1 = 1
(un + vn + 2wn ).

4
Calculer un , vn , wn et étudier la convergence de ces trois suites.
Réponse : Les suites convergent vers 14.

Exercice 14 Calculer un pour tout n ∈ N sachant :

u0 = 0, u1 = 1, u1 = 1
∀n ∈ N, un+3 = 45un − 39un+1 + 11un+2 .

Réponse : un = −4n3n−1 + 5n .

Exercice 15 (Théorème de Gerchgorin-Hadamard) Soit A ∈ Mn (C).


1. Montrer que si A est strictement dominante c-à-d
X
∀i ∈ {1, ..., n}, |aii | > |aij |,
j=1j6=i

alors A est inversible.


2. (Gerchgorin-Hadamard) Soit λ une valeur propre de A. Montrer qu’il existe i ∈ {1, ..., n} tel
que : X
|λ − aii | ≤ |aij |.
j=1j6=i

3. Soit A la matrice de l’exercice 5. Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
3
Exercice 16 Extrait du CNC Marocain 2012.

Questions préliminaires

Soit un K-e.v(K = R ou C) ; on suppose un entier naturel r ≥ 2 et des s.e.v F1 , F2 , ..., Fr tels que

E = F1 ∪ F2 ∪ ... ∪ Fr

1. Si r = 2, montrer que E = F1 ou E = F2 .
Dans la suite de cette partie, on suppose r ≥ 2 et on pose F = F1 ∪ F2 ∪ ... ∪ Fr−1
2. On suppose ici que E 6= F et E 6= Fr , et on considère deux vecteurs x ∈ E \ F et y ∈ E \ Fr .
(a) Justifier que x ∈ Fr et montrer que, pour λ ∈ K, y + λx ∈
/ Fr
(b) En déduire que pour tout λ ∈ K, y + λx ∈ F puis montrer alors qu’il existe deux scalaires α
et β distincts, et un entier k compris entre 1 et r − 1, tels que y + αx ∈ Fk et y + βx ∈ Fk .
(c) Trouver une contradiction et conclure.
3. Montrer qu’il existe un entier i ∈ {1, ..., r} tel que E = Fi .

A propos du polynôme minimal d’une matrice

Soit n ∈ N∗ .
1. Montrer que le polynôme minimal d’une matrice A ∈ Mn (K) est de degré ≤ n.
2. Montrer que le polynôme minimal d’une matrice A ∈ Mn (K) est égale à n si, et seulement si,
{In , A, ..., An−1 } est une famille libre de Mn (K).
3. Soit A ∈ Mn (K); pour tout v ∈ Mn,1 (K), on pose

IA,v = {P ∈ K[X]; P (A)v = 0}

(a) Si v ∈ Mn,1 (K), montrer que IA,v est un idéal de K[X], puis en déduire qu’il existe un unique
polynôme unitaire de K[X] engendre cet idéal.
Dans la suite, ce polynôme sera noté πA,v .
(b) Montrer que, pour tout v ∈ Mn,1 (K), πA,v divise πA puis en déduire que l’ensemble {πA,w ; w ∈
Mn,1 (K)} est fini.
On considère donc un entier r ∈ N∗ et des vecteurs v1 , ..., vr de Mn,1 (K) tels que

{πA,w ; w ∈ Mn,1 (K)} = {πA,v1 , ..., πA,vr }.

On pose enfin Fk = {v ∈ Mn,1 (K); πA,vk (A)v = 0}, k ∈ {1, ..., r}.
(c) Vérifier que, pour tout k ∈ {1, ..., r}, Fk est un sous espace vectoriel de Mn,1 (K) et justifier
que
Mn,1 (K) = F1 ∪ ... ∪ Fr .

(d) Montrer alors qu’il existe w ∈ Mn,1 (K) tel que πA,w = πA .
4. Déterminer un vecteur e ∈ M3,1 (R) tel que πA,e = πA où A est la matrice définie par
 
0 0 c
A= 1 0 b 
0 1 a

avec (a, b, c) ∈ R3 .

4
Exercice 17 Soit E un K-e.v vectoriel de dimension finie n ∈ N∗ . Soit f ∈ L(E). On note Γf le s.e.v
de L(E) défini par
Γf = {g ∈ L(E); f og = gof }.
1. Si f est diagonalisable, déterminer dim(Γf ).
2. Si de plus les valeurs propres de f sont toutes distincts, montrer que Γf = {P (f ); P ∈ K[X]}.
3. On suppose que le polynôme minimal πf de f est de degré n. En utilisant le résultat établit à
l’exercice 11 (il existe x ∈ E tel que πf = πf,x ), montrer que Γf = {P (f ); P ∈ K[X]}.
4. Soit A une matrice compagnon. Déterminer l’ensemble

C(A) = {B ∈ Mn (K); BA = AB}.

Exercice 18 Soit A ∈ Mn (R)(n ∈ N∗ ) nilpotente d’indice de nilpotence n. Montrer que A est sem-
blable à la matrice  
0 1 0
 .. .. 
 . . 
N = 
.

 . 
. 1 
0 0

Exercice 19 Soit A ∈ Mn (K). Montrer que A et At ont le même polynôme minimal.

Exercice 20 Soit f ∈ L(E) définissons l’endomorphisme de L(E) Gf : g ∈ L(E) 7→ f og. Comparer πf


et πGf .

Exercice 21 Soit n ≥ 2 et M ∈ Mn (K) une matrice de rang 1.


1. Montrer que M est semblable à une matrice de la forme

vt
 
tr(M )
0Mn−1,1 (K) 0Mn−1 (K)

où v ∈ Mn−1,1 (K)


2. Montrer que πM = X 2 − tr(M )X.
3. En déduire les puissances de M en fonction de M et In .

Exercice 22 Soit f ∈ L(E) admettant un polynôme minimal


1. Soit P ∈ K[X]. Montrer que P (f ) est inversible si, et seulement si, P est premier avec πf .
2. Application : Supposons πf irréductible. Soit F un s.e.v de E f -stable. Montrer que F admet
un supplémentaire f -stable.

Exercice 23 Théorème de Mashke Soit E un C espace vectoriel de dimension finie et G un groupe


fini du groupe Gl(E) de cardinal q.
A tout élément u, endomorphisme de E, on associe
1X
u= vouov −1 .
q
v∈G

1. Montrer que u est un endomorphisme de E.


2. Montrer que ∀w ∈ G wouow−1 = u
3. Soient un sous espace F stable par G, c’est-à-dire stable par tout élément de G et un projecteur
p d’image F. Montrer que :
∀w ∈ G w(F ) = F
Montrer que p est un projecteur d’image F de noyau stable par G.
5
4. En déduire que tout sous-espace de E stable par G admet un supplémentaire stable par G.
5. Soit u un endomorphisme idempotent de E et F un sous espace u-stable. Montrer que F admet
un supplémentaire u-stable.

Exercice 24 Soit f ∈ L(E) tel que


n
Y
πf = (X − λk )2 ,
k=1

où λ1 , ..., λn sont des scalaires deux à deux distincts.


1. Montrer qu’il existe une base (H1 , ..., H2n ) de K2n−1 [X] telle que
(a) Pour k ∈ {1, ..., n}, Hk (λi ) = δk,i et Hk0 (λi ) = 0;
(b) Pour k ∈ {n + 1, ..., 2n}, Hk (λi ) = 0 et Hk0 (λi ) = δk,i .
2. En déduire en fonction des polynômes (H1 , ..., H2n ), un expression de puissance de f.

Exercice 25 Soit E un K-e.v. de dimension finie et f ∈ L(E). Si f est inversible, montrer que f −1 est
un polynôme de f.

Exercice 26 Soit E un K-e.v de dimension finie et f ∈ L(E).


1. Montrer que pour tout x ∈ E, πf,x existe et on a : πf,x divise πf
2. Montrer que Ex := {P (f )(x); P ∈ K[X]} est un s.e.v f -stable et de dimension deg(πx ).
3. (a) Si Ex ∩ Ey = {0}, montrer que πx+y = ppcm(πx , πy ). Généraliser à p vecteurs x1 , ..., xp .
(b) Si πx et πy sont premiers entre eux, montrer que Ex+y = Ex ⊕ Ey . Généraliser à p vecteurs
x1 , ..., xp .
4. (a) Soit M ∈ K[X] un facteur irréductible de πf , α sa multiplicité dans la décomposition de πf
en facteurs irréductibles de K[X]. Montrer qu’il existe x ∈ kerM α (f ) tel que πx = M α .
(b) Montrer qu’il existe x ∈ E tel que πx = πf
5. Soit f l’endomorphisme de R4 canoniquement associé a la matrice
 
0 −1 0 0
 1 0 0 0 
A=  0 0 1

2 
0 0 2 −1

Déterminer un x ∈ R4 tel que πx = πf .

Exercice 27 Soit E un K-e.v de dimension finie et f ∈ L(E) de rang 1. Donner une condition nécessaire
et suffisante sur f pour que f soit diagonalisable.

Exercice 28 Diagonaliser ou trigonaliser dans Mn (C), en donnant la matrice de passage, les matrices
suivantes  
0 2 −1
 3 −2 0 
−2 2 1
 
1 4 −2
 0 6 −3 
−1 4 0

6
Exercice 29 Soit N ∈ N∗ , n1 , ..., nN ∈ N∗ , Ai ∈ Mni (K). Montrer que
 
A1

 O 


 . .. 

 
 O 
AN

est diagonalisable si, et seulement si A1 , ..., AN sont diagonalisables.

Exercice 30 Soit n ≥ 2 un entier et


 
a b ··· b
 .. .. 
 b a . . 
 ∈ Mn (R)
M =
 .... .. 
 . . . b 
b ··· b a

avec b 6= 0.
1. Déterminer les valeurs propres de M et montrer que M est diagonalisable.
2. Lorsque M est inversible, calculer l’inverse de M
3. Pour tout p ∈ N, calculer M p .

Exercice 31 Diagonalisation simultanée


Soient n ∈ N∗ , E un K-e.v de dimension finie n, I un ensemble non vide, (fi )i∈I une famille d’
endomorphismes diagonalisables de E et commutant deux à deux, c’est-à-dire :

∀(i, j) ∈ I 2 , fi ofj = fj ofi .

Démontrer qu’il existe une base de E dans laquelle les matrices des fi sont toutes diagonales(on dit que
les fi sont simultanément diagonalisable).(On pourra faire une récurrence sur n)
 
3 0 0
Exercice 32 Résoudre dans M3 (R) l’équation X 2 = A où A = 8 4 0 .
5 0 1

Exercice 33 Soient n ∈ N∗ , G un sous groupe abélien fini de Gln (C). Montrer que les éléments de G
sont simultanément diagonalisables, c’est-à-dire :

∃P ∈ Gln (C), ∀G, P −1 AP ∈ Dn (C).

Exercice 34 Soit A la matrice  


1 0 −1
A =  1 2 1 .
2 2 3
Diagonaliser A. En déduire toutes les matrices M qui commutent avec A.

Exercice 35 Soit E un K e.v de dimension finie et f ∈ L(E) diagonalisable avec Sp(f ) = {λ1 , ..., λr }.
Montrer que pour 1 ≤ k ≤ r la projection de E sur le sous espace propre ker(f − λk Id) est donnée par :
r
Y
pk = αk (f − λj Id)
j=1,j6=k

1 1
où αk = Qr (utiliser la décomposition en éléments simples de ).
j=1,j6=k (λk − λj ) πu
7
Exercice 36 Soient a0 , . . . , an−1 des nombres complexes, et soient A, J les matrices de Mn (C) définies
par    
a0 a1 ... an−1 0 1 0 ...
 .. .. ..   .. . . . . .. 
 an−1 . . . 
, J =  .
 . . . 
A=  .. .. .. . .
.
 0 .. ..
  
 . . . a1  1 
a1 ... an−1 a0 1 0 ... 0
1. Démontrer que J est diagonalisable et calculer ses valeurs propres.
2. Déterminer un polynôme Q tel que A = Q(J).
3. En déduire le déterminant de A.

Exercice 37 Soit A ∈ Mn (C). Démontrer que A est nilpotente si et seulement si, pour tout p ≥ 1, on
a Tr(Ap ) = 0.

Exercice 38 Soit A une matrice carrée réelle de format n ≥ 2 vérifiant A3 + A2 + A = 0. Montrer que
le rang de A est un entier pair.

Exercice 39 CCP 2001 On note E = CN l’espace vectoriel des suites de complexes et si u est une
suite de E, on écrira u(n) à la place de un pour désigner l’image de n par u.
On considère le polynôme P = X p + ap−1 X p−1 + . . . + a0 de C[X] avec a0 6=0 et on lui associe le
sous-espace vectoriel F de E formé des éléments u vérifiant la relation :
∀n ∈ N : u(n + p) = −ap−1 u(n + p − 1) − . . . − a0 u(n).
1. Montrer que si λ est racine de P alors la suite n 7→ λn est élément de F .
2. Soit ϕ l’application de F vers Cp définie par : u 7→ (u(0), u(1), . . ., u(p − 1)), montrer que ϕ est
un isomorphisme d’espaces vectoriels. Quelle est la dimension de F ?
3. Pour tout entier 0≤i≤p − 1 on définit les élements ei de F par :
ei (i) = 1 et, lorsque 0≤j≤p − 1 et j6=i, ei (j) = 0.
(a) Déterminer pour 0≤i≤p − 1 ei (p).
(b) Montrer que le système de vecteurs (e0 , e1 , . . ., ep−1 ) est une base de F .
p−1
X
(c) Soit u un élément de F , établir que u = u(i)ei .
i=0

4. Si u est un élément de E, on définit l’élément f (u) de E par : f (u) : n 7→ u(n + 1). Montrer que
l’application f ainsi définie est un endomorphisme de E et que F est stable par f .
5. Si g est l’endomorphisme de F induit par f , montrer que la matrice de g dans la base (e0 , e1 , . . ., ep−1 )
est CP t .
6. On suppose que P admet p racines non nulles et deux à deux distinctes : λ0 , λ1 , . . ., λp−1 .
(a) Déterminer une base de F formée de vecteurs propres de g.
(b) En déduire que, si u est élément de F , il existe des constantes complexes k0 , k1 , . . ., kp−1
telles que : ∀n ∈ N, u(n) = k0 λn0 + k1 λn1 + . . . + kp−1 λnp−1 .
7. Exemple : (On revient à la notation usuelle un )
Soit a, b et c trois réels distincts.
Déterminer une base de l’espace vectoriel des suites définies par u0 , u1 et u2 et par la relation
de récurrence valable pour tout n ∈ N :
un+3 = (a + b + c)un+2 − (ab + ac + bc)un+1 + abc.

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