14èmezouaves - Allennes Les Marais

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Pour que les descendants de ces hommes de toutes nationalités


n'oublient pas leur sacrifice. Pour que nos enfants ne connaissent jamais la guerre.
Pour que l'Europe soit enfin unie, et en hommage à mon grand-père

je diffuse une page de l'histoire écrite par le Colonel Gérard GALTIER


commandant du 14 ème régiment durant la seconde guerre mondiale.
Son livre m'a été offert par le Lieutenant VERNET, l'un des derniers survivants
de cette bataille et je le remercie pour toutes ses informations,
lui qui a connu mon grand-père, il y a soixante ans.

Les Zouaves du 14 ème régiment provenaient en majorité de la Savoie, de la vallée du Rhône et de l'Auvergne.
A sa tête, le Lieutenant Colonel GALTIER, 1 er bataillon, le commandant Rognon.
2 éme bataillon le cdt Jannin. 3 éme bataillon cdt Pelletier.
Dans le 1er bataillon, le commandant de la 1 ère compagnie est le Capitaine Jaeger.
Celui de la 2 èm compagnie le Lieutenant Blanc.

Le 9 sept.1939, le 14 ème embarque à la gare de Lyon-Saint-Clair dans 4 trains, direction Pagny sur Moselle.
Du 5 octobre au 29 novembre 39, le régiment séjournera dans la zone de Creutzwald ( frontière de la Sarre )
où il occupe la position au " détachement avancé de sécurité " D.A.S. et exécute des travaux défensifs.

L'ensemble du dispositif était placé en avant de la ligne d'ouvrages fortifiés de la ligne Maginot qui constituait
la position principale de résistance. La pelle, la pioche, le transport de matériaux, la pose de réseaux de
barbelés, d'obstacles antichars constituant les occupations journalières.
Le froid, le mauvais temps, la boue dans laquelle on patauge sans cesse, les ouvrages qui s'effondrent et puis
la paille des cantonnements avec des vêtements humides dans lesquels il faut bien dormir.

Dans la nuit du 4 décembre 1939, le 1 er bataillon débarque du train à 8 kilomètres ouest de Saint-Quentin
( 70 km d' Amiens - Aisne ) et stationne à Villecholles-Biécourt. Manœuvres et entraînement.
Il restera 4 mois à Sains-Du-Nord dans le bois l'ABBE.

Le 10 mai 40, le 1 er bataillon est à Sars-Poteries.


Le 11, vers Boussignies-sur-Roc.
Le 13, les soldats du III Reich avaient franchi la Meuse. Puissante attaque de chars, artillerie et aviation.
La rame de camions du 1 er bataillon arrive à l' ouest de Namur ( Belgique ).

Le 14 mai, Avesnes est bombardé par l'aviation.


Le 16 le 1er bataillon se dirige vers Jemeppe ( nord-est de Charleroi ). Il est sérieusement accroché.
Il se replie sur Flawinne. Le 18 mai 1940, le 1er bataillon s'installe à Havay, près de Givry en Belgique.
( 12 km nord de Maubeuge ) les hommes sont harassés.

Le 19 mai, la 1 ère compagnie commandée par le Capitaine Jaeger tient Bettignies.


Le régiment occupe un front en arc de cercle d'une douzaine de kilomètres.

Le détachement du s-Lieutenant Pautre, 50 hommes et une dizaine de fusils-mitrailleurs


disparaît complètement. ( le 14 èm doit se replier )
Le 20 mai 1940, le régiment va exécuter dans des conditions invraisemblables une marche
exténuante de plus de 60 kilomètres.
Le 21 mai, le 14 èm assure la défense d' Escaudin ( sud-ouest de Valenciennes ).

Pour la première fois depuis le 15 les cuisines roulantes pourront préparer un repas chaud.
Les obus et les balles, la vue des camarades tués ou blessés, ce sentiment douloureux
que chacun éprouve en constatant le soir les vides causés par les pertes de la journée...

Le 23 mai, à 11 km au sud de Douai, le 1er bataillon est entre Hamel et Sailly-en-


Ostrevent. Sur son flanc droit, la 13 ème division des troupes britanniques.

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Le 24, le mouvement de repli s'opère avec difficulté. L'artillerie de la Wehrmacht


renseignée par l'aviation bombarde systématiquement routes et localités.
Le 24 au soir le 1/14 est à Lambres ( banlieue de DOUAI ).

Le 25 mai 1940, la 1ère compagnie du 1 er bataillon a reçu mission ' de se placer '
à la jonction du canal de la Deule et du canal de la Scarpe.
L'ennemi est à 40 mètres, dans les taillis et les habitations..

Le 26 mai, les mouvements de plus en plus denses des colonnes ennemies marchant en
direction du nord-ouest. Un stuka de la Luftwaffe est abattu par un chasseur français.

A 21 heures, l'ordre général n° 2.82.22 commande au 14 ème régiment de zouaves


d'exécuter son repli. Mais l'ordre de retraite ne leur est pas parvenu , ni les renforts.

Dans la nuit, le 14 ème régiment rejoint La Neuville, forêt à 5 km de Libercourt.


C'est la période des ultimes et sanglants combats qu'eut à mener le 14 ème zouaves.

Les routes sont embouteillées. Une quarantaine de bombardiers arrosent le village


de Thumeries. Le bois de Phalempin est rempli d'équipages et de matériels anglais
abandonnés sur place. Le 1 er bataillon doit se porter sur les passages de la Deule,
ponts d' Ansereuilles et du bac -de-Wawrin pour s'assurer de leur possession
et permettre le passage des restes de la Division.

Le 27 mai 1940, le 1er bataillon est violemment bombardé à Chemy.


A 17 heures, il doit passer à la lisière sud du village d' ALLENNES-LES-MARAIS
que l'ont dit tenu par des troupes amies dotées de chars.
A 19 h, la 1ère Compagnie du capitaine Jaeger et la 2èm Cie du Lieutenant Blanc
accompagnées chacune d'une section de mitrailleuses franchissent la base de départ.

En arrivant à Allennes-les-marais 1500 mètres, ils sont arrêtés par des résistances
ennemies inattendues. Les deux compagnies repartent à l'assaut et chassent l'occupant
qui subit de lourdes pertes. Dans le village on se bat à la grenade.

Les deux commandants de compagnie Jaeger et Blanc sont tués.


le Lieutenant Vernet ( 2 èm Cie ) très grièvement blessé. Le feu fait rage.

La nuit arrive et les attaques se poursuivent jusqu'à 22 heures. Cette opération causa
de lourdes pertes et fut menée avec un courage et un élan admirables. Ce fut une mission
de sacrifice qui permit aux divisions françaises, harcelées, qui refluaient vers Lille
d'y parvenir. Au pont d' Ansereuilles, le terrain boisé, marécageux, est coupé de petits
canaux. A 0 heure le 27 mai 1940 l'objectif du bataillon est atteint mais le pont saute.

Et après l'héroïque défense d' Haubourdin ( sud de Lille ) qui dura 3 jours, grâce à leur
sacrifice les embarquements des anglais pouvaient se poursuivre à Dunkerque.
Le 29 mai, à court de munitions, la résistance est à bout. Un sous-officier allemand arrive
au PC et demande dans un excellent français sans accent de cesser le combat ( le 31 mai )

Le 1 er juin 1940, les troupes de la Wehrmacht rendront les honneurs à Lille


aux 2 em et 5 em D.I.N.A de l'armée française. C'est un hommage rare.

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Seuls, pendant la guerre 1914-1918 les défenseurs du fort de Vaux l'avaient obtenu.
( le 14 ème régiment était de la 5 ème Division Infanterie Nord Africaine ).

EFFECTIFS du 14 Régiment.

. 1 er juin 1940 officiers 21 sous-officiers 45 soldats 328 total 394

. 9 mai 1940 officiers 70 sous-officiers 350 soldats 2500 total 2920

soit 2526 disparus en 22 jours.

Extraits de " le 14e zouaves dans la campagne de 1939 - 1940 "


du Colonel Gérard GALTIER

éditions Berger-Levrault - Paris - 1949.

lisez aussi les actualités sur le régiment .


j'ai retrouvé son compagnon d' armes à Lyon en 2001 !
lisez le dernier bulletin de l' amicale :

Le Chacal

© Jacques Jaeger Juin 2001

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