Socio

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Mme Echarkaoui

IN TRO D U CTIO N
La sociologie se situe dans le champ des sciences sociales ou humaines qui, comme
l’économie, la science politique, l’anthropologie, la psychologie et l’histoire, étudient les
comportements humains collectifs. La sociologie peut avoir des points de contact avec ces
autres sciences partager avec elle les mêmes objets d’étude, et même développer des
liens interdisciplinaires.
La sociologie se situe dans le champ des sciences sociales ou humaines qui est, comme
l’économie, la science politique, l’anthropologie, la psychologie et l’histoire, étudient les
comportements humains collectifs. La sociologie peut avoir des points de contact avec ces
autres sciences partager avec elle les mêmes objets d’étude, et même développer des liens
interdisciplinaires.
DEFINITIONS:
SOCIOLOGIE:
• Le terme sociologie est constitué du préfixe (socio)du mot latin socius signifiant
compagnon, associé au suffixe(logie):du mot grec ancien logos signifiant le discours, la
parole, la rumeur ,la raison.
• La sociologie est l'étude scientifique des interactions sociales humaines et de ce
qu'elles produisent, comme par exemple:les idéologies, les croyances, les filiations , les
communautés, les sociétés, les cultures, les habitudes ,les traditions et du domaines
des sciences sociales.
• La sociologie fournit des explications sociologiques c'est-à-dire causées par la vie
sociale aux phénomènes qui sont étudiés.
•Un sociologue étudie les normes sociales et les processus qui organisent
les gens en ensemble social, comme par exemple, en tant que personne membre d'une
famille, d'une association, d'un groupe, d'une institution sociale il cherche en particulier
à comprendre et à expliquer la cause des phénomènes et les faits sociaux , et des
transformations sociales.
U n fait social :phénomène, comportement, représentation qui répond à 4 critères :
1.La généralité :il a une certaine fréquence dans la société ;
2.L’extériorité :il dépasse l’individu et lui perdure ;
3.La coercition :il s’impose à l’individu grâce à des contrainte et un mécanise de socialisation ;
4.La dimension historique :il s’inscrit dans le temps et n’est donc pas éphémère.
LA SOCIETE:

• Constituée de groupes sociaux divers, qui rassemblent des


individus ayant des caractéristiques communes comme la
richesse, le pouvoir, la culture …
• Elle représente l'ensemble des coutumes partagées par une
population. Il s'agit d'une forme d'association où l'individu
décide d'abandonner l'état de nature pour se constituer en
groupe social.
FAIT SOCIAL:

• O n l'emploie couramment pour désigner à peu près tous les phénomènes qui se
passent à l'intérieur de la société. Il s'agit d'ordre de faits qui présentent des caractères
très spéciaux:ils consistent en des manières d'agir, de penser et de sentir, extérieures à
l'individu, et qui sont doués d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à
lui;sans les confondre avec les phénomènes organiques ou psychologiques.

• Pour les étudier D urkheim propose de l'analyser avec toute objectivité en les voyant
comme des choses.
FAIT SO CIAL (SU ITE)
• Selon D urkheim le fait social est l'objet d'étude de la
sociologie et comprend tous les phénomènes, tous les
comportements, toutes les représentations qui répondent à
ces trois critères:
• ¬ Le premier critère est celui de la généralité:un fait social est par
définition marqué d'une certaine fréquence dans une population, à un
endroit et à un moment.
• ¬ Le deuxième critère est de l'extériorité :le fait social est extérieur aux
individus;il ne se situe pas dans la sphère individuelle mais dans la sphère
collective, la sphère sociale. C'est à dire qu'il n'est pas né avec l'individu et
ne mourra pas avec lui ;il transcende l'individu. L'individu ne perçoit pas
naturellement les faits sociaux qu'il rencontre.
• ¬ Le troisième critère du fait social est son pouvoir coercitif: le fait social
s'impose aux individus, il ne résulte pas d'un choix individuel mais il est le
fruit d'une combinaison de différents facteurs sociaux, économiques,
historiques, géographiques, politiques...
LA FAMILLE:
• La famille est l’ensemble de personnes vivant sous le même toit et
ayant des liens de parenté. La parenté désigne l’ensemble des
personnes liées par alliances (mariage) ou par filiation (lien de sang).
• La famille est basée sur le mariage : le mariage étant un contrat
bilatéral par lequel un homme et une femme s’associent librement
en vue de s’entraider mutuellement et de procréer des enfants.
• La famille est aussi une institution qui règle dans une mesure
variable le fonctionnement de la vie sociale, ainsi elle peut se décrire
comme le lieu d’un vaste système de transmission des biens
matériels et immatériels d’une génération à l’autre.
OBJET ET PORTE DE SOCIOLOGIE:

• L'objet d'étude de la sociologie réside dans l'étude du fait social, irréductible, en raison
de ses propres caractéristiques, au fait psychologique et qui nécessite une investigation
spécifique.
• La portée de l'étude de la sociologie sert à s'interroger sur la
nature de la société dans laquelle on vit. Savoir dans quelle
société nous vivons, en effet, c'est:
• ¬ Comprendre la dynamique de la société :c'est à dire rendre éligibles les
observations et les informations quotidiennes que l'on recueille des
différentes sources (rues, média etc.)
• ¬ Saisir la progression et l'évolution de la société :c'est découvrir ce qui est
entrain de mourir et ce qui est entrain de développer et être préparé à
considérer le changement et ses signes.
• ¬ Expliquer le comportement des individus dans la société :connaître la
société, aider à adapter le comportement au contexte et au changement qui
s'opère.
• ¬ D écouvrir les mécanismes de la transformation dans une société:repérer
les faiblesses de la société ainsi que ces résistances et son moteur.
• ¬ Pour W eber, le sociologue principalement s'efforcer de saisir la signification
que donne un individu à son action. C'est la raison pour laquelle la démarche
qu'il préconise est dite compréhensive:elle vise à comprendre les motifs qui
poussent l'individu à adopter un type de comportement.
LES PRINCIPALES BRANCHES
SCIENTIFIQUES DE LA SOCIOLOGIE:
• En fonction du domaine de recherche, il est possible d'identifier
un certain nombre de sous disciplines de la sociologie:
• La sociologie industrielle:
• La sociologie du travail:
• La sociologie de la culture:
• La sociologie politique:
• La sociologie de la connaissance:
• La sociologie domestique:
• La sociologie médicale:
LA SOCIOLOGIE INDUSTRIELLE:

• Elle s'occupe de l'organisation des processus de production dans le secteur


industriel.

• Elle aborde, par exemple, les formes de hiérarchies et de pouvoir ou les


processus de changement dans les organisations des entreprises et des usines,
mais aussi des administrations publiques ou d'autres types d'organisations.
LA SOCIOLOGIE DU TRAVAIL:

• Elle s'attaque aux problèmes des conditions de travail.

• La sociologie économique:elle observe, quant à elle, l'organisation


et l'évolution des activités marchandes.
LA SOCIOLOGIE DE LA CULTURE:
• Elle s'intéresse par exemple, goûts vestimentaires, gastronomiques ou artistiques
d'une population. Elle s'oriente aussi vers l'étude de cultures non occidentales.
L'étude des rituels et des pratiques qui ont un rôle d'intégration morale est un
terrain qu'elle partage avec la sociologie de la religion, qui analyse les croyances
religieuses et ses corrélats sociaux et institutionnels.
LA SOCIOLOGIE POLITIQUE:

• Elle aborde les phénomènes de pouvoir dans la sphère politique. Elle s'intéresse
à des problèmes comme l'organisation des parties politiques et des systèmes
démocratiques, les crises politiques et les révolutions, les relations
internationales ou la culture politique d'une population.
• La sociologie de la connaissance:
• Aborde l'étude des idéologies et des représentations collectives et leur
système de production.

• La sociologie domestique:
• Elle traite les relations au sein d'une famille: relation parents enfants,
relation entre les différents membres d'une même famille.
LA SOCIOLOGIE MÉDICALE:
• Elle s'investit sur l'organisation et l'évolution de la division médicale du
travail, la profession de différentes spécialités paramédicales et sur
l'organisation des hôpitaux et des établissements de soins, sur les
politiques de santé et sur la maladie en tant que conduite sociale.
• Avec la tendance actuelle vers la spécialisation dans différentes
disciplines de la connaissance, la sociologie s'est intéressée à d'autres
domaines beaucoup plus pointus: sociologie rurale, sociologie urbaine,
sociologie du développement etc......
LES METHODES UTILISEES DANS LES ETUDES
SOCIOLOGIQUES:
• L'étude des phénomènes sociaux se fait par le biais d'un certain d'outils qui
permettent au sociologue d'appréhender des phénomènes dont l'échelle
dépasse ses possibilités de perception individuelle, mais aussi délimiter les
inductions qu'il fait au cours de son travail.
• Parmi ces outils on peut trouver:
• Le questionnaire:
• Le sondage:
• L'entretien:
• L'analyse en groupe:
• L'analyse de contenu:
• L'analyse statistique:
• L'analyse des réseaux sociaux:
• Méthodes quantitatives:
• Méthodes qualitatives:
Le sondage:
Est une méthode statistique visant à évolué les
Le questionnaire proportions de différentes caractéristiques d'une
Il comprend des questions ouvertes et des questions population à partir de l'étude d'une partie seulement
fermées; les questions ouvertes sont celles pour de cette population appelée échantillon .Les
lesquelles les personnes sont libres de répondre Sondages les plus connus du grand public portent sur
comme elles le veulent .Les questions fermées sont les populations humaines, ce sont en particulier les
celles où les personnes doivent choisir entre des sondages d'opinion réalisés par les instituts de
réponses déjà formulées. sondage.
L'observation "in situ": est l'action de suivi attentif
des phénomènes sans volonté de les modifier, à
l'aide de moyens d'enquête et d'étude appropriés,
c'est une étape essentielle à l'étude scientifique.
Le récit de vie:
C'est une notion de l'histoire qui renvoie à une pluralité de pratique littératures personnelles, de recherches et
d'intervention en sciences humaines.

L'entretien:
Le recueil des informations de première main auprès d'informateurs. Il peut s'agir d'entretiens individuels, mais parfois
également d'entretiens de groupe. L'entretien peut être directif (avec protocole de questions préétabli), semi directif
(réponses ouvertes) ou non directif (en laissant place à la conversation spontanée).

L'analyse en groupe:
L’objectif est de rassembler des participants tous concélébrer par une problématique commune tout en occupant
des positions diversifiées. Le but poursuivi n'est pas de mettre tous les participants d'accord sur une interprétation
unanime de la situation, mais de les mettre d'accord sur une formulation de leurs désaccords.
L'analyse de contenu:
Consiste en un examen systématique et méthodique de documents textuels ou visuels. D ans une analyse de
contenu le chercheur tente de minimiser les éventuels biais cognitifs et culturels en s'assurant de l'objectivité de sa
recherche. Elle est particulièrement utilisée en sciences sociales et humaines.

L'analyse statistique:
C'est un outil, un moyen utilisé en sciences sociales en général et en sociologie en particulier, elle permet aux
sociologues de décrire un groupe d'individus: par exemple une catégorie socioprofessionnelle (les ouvriers, les
cadres), une sous population(les femmes ,les étudiants).Par décrire entend définir un profil général suivant des
variables(sexe, âge ,revenu) mais aussi montrer les relations qui existent entre les différentes groupes; l'objectif
des statistiques est de donner des conclusions probables sur des ensembles imparfaitement connus.
L'analyse des réseaux sociaux:
• Les réseaux sociaux agissent sur plusieurs niveaux, de la famille jusqu'au niveau des nations et jouent un
rôle crucial en déterminant la façon dont les problèmes sont résolus, les organisations ont menées et le
degré avec lequel des individus réussissent à réaliser leurs buts.

• Le sociologue est avant tout un être humain avec, entre autre, des sensations, des impressions et des
opinions.

• Pour s'affranchir de cet état lors d'une recherche, l'application de méthodes reconnues par ses pairs
permet au chercheur de légitimer son approche d'un phénomène social. Q uoi observer? Pourquoi?
Telles peuvent être les premières questions d'un chercheur sur l'objet de sa recherche.

• G énéralement, les méthodes sociologiques se scindent en deux catégories complémentaires, les


méthodes quantitatives et les méthodes qualitatives.
LES CARACTERISTIQUES DE LA SOCIETE
MAROCAINE:

• Pour mieux apprécier le profil du milieu humain du Maroc, il serait nécessaire de


présenter d’abord les caractéristiques de son milieu naturel.
LES ASPECTS GEOGRAPHIQUES:

• Le Maroc est le pays du soleil couchant –Al Maghreb Al-aqsa. C'est l'état le plus
occidental de l'Afrique du nord, il est limité à l'ouest par l'océan Atlantique (2934Kmde
côtes), au nord par le détroit de G ibraltar et la mer Méditerranée (512 Km de côtes)et
n'est séparé du continent européen que par 14 Km de mer.
• Il a des frontières terrestres communes avec l'Algérie (1350 Km).La Mauritanie (650 Km)
et l'Espagne (12Km)à Cebta et Melilla.
• Le Maroc appartient à la fois au monde méditerranéen, au monde océanique et au
monde saharien.
• Le Maroc se distingue par son relief montagneux qui comprend le Rif 2488m au nord,
suivi par le moyen Atlas, le H aut Atlas (djebel Toubkal, 41615m , point culminant du
Maghreb l'antiatlas limité par L’oued D raâ;au-delà commence le Sahara occidental,
vaste désert rocailleux dont l'attitude est inférieur à 200m.
• Le climat marocain est à la fois méditerranéen et atlantique, avec une saison sèche et
chaude doublée d'une saison froide et humide, la fin de la période chaude étant
marquée par les pluies d'octobre.
• Le Maroc est parcouru par de grands fleuves (Sebou, O um Rabi, Moulouya, Bouragrag
et Tensift).
• La superficie du Maroc est de 857.500 KM2 avec 3000Km de côte (côte méditerranée
500Km, côte atlantique 2500 Km).
II. LES ASPECTS DEMOGRAPHIQUES :
• Le Maroc est le 3ème pays arabe peuplé après l'Egypte et Sudan. La plupart des Marocains
sont des musulmans d'arabes, de berbère ou mixte arabe berbère. Plus de 100.000
étrangers résidants au Maroc sont des français et des espagnols. Ainsi de minorités de juifs
marocains.
• La population du Maroc est constituée par les groupes humains suivants :
• Les Berbères: qui forment le groupe le plus important et se divise en 3 catégories,
occupant le plus souvent les régions montagneuses :
• 'Le Rif: occupé par les rifains.
• 'Le moyen et le haut Atlas: occupé par les Amazighenes. 'L’Anti-Atlas: où il y a les
Tachelhits et Souassas.
• Les arabes: qui sont installés en général sur les plaines intérieures et côtières.
• Les Draâouis : ceux qui habitent la région de l’oued D raa.
• Les Sahraouis: les originaires du Sahara marocain.
• Il y a d’autres habitants au Maroc comme les juifs et les africains mais ils ne représentent
qu’une proportion très minime par rapport aux autres catégories déjà citées.
• SUR LE PLAN QUANTITATIF:
• la population totale du Maroc s’est élevée à 37 772 000 hab(2022)Ces données sont
gérées par le H aut-Commissariat au plan (H CP).
• Le taux d’accroissement démographique annuel a été estimé à 1 ,1% alors qu’il
dépassait les 2,06% en 1994. O n estime que la population marocaine doublerait en
l’espace de 34 ans et nous serons en 2028 :52 millions.
• Répartition de la population par âge:
• La répartition de la population par âge se fait en général selon 3 groupes :
• Les jeunes de 0 à 14 ans.
• Les adultes de 15 à 65 ans.
• Les personnes âgées de + 65 ans.

200
1971 1982 1994
6
46,1 37,00
0 à 14 ans 42,2% 32%
% %
49,3 58,50 52
15 à 64 ans 53,9%
% % ,3%
4,50 4,7
65ans et plus 4,6% 3,9%
% %
La répartition par milieu de résidence:
• Le Maroc connaît un mouvement d’urbanisation rapide alimenté par un exode rural
intensif.
• La population marocaine serait pour plus de la moitié urbaine 51,4% alors qu’avant, la
population rurale était toujours dominante. L’exode rural constitue le facteur principal
de ce mouvement d’urbanisation.
• Les villes marocaines se surchargent ainsi d’une population improductive à haut risque
qui accentue les problèmes socio-économiques (chômage, quartiers insalubres,
bidonville et délinquance etc.).
LES IN D ICATEU RS D E CH AN G EMEN T :

• Le taux de natalité :
Le taux de natalité est exprimé en taux de natalité brut qui est égal au rapport du nombre
de naissances vivante pendant une année à l’effectif total de la population durant cette
année pour 1000. Au Maroc, le TN B est de 17,5naissances/1000 en (2018)alors qu’il était
de 46‰ en 1962 (réf :guide économique du Maroc / H CP).
• La fécondité :
Mesuré par l’indice systématique de fécondité ISF. Cet indice est passé de 7
enfants/femme en 1960 à 4,5enfants/femme en 2018 surtout en milieu urbain ou l’ISF est
passé de 7,20 à 2,38/femme.
L’abaissement de la fécondité est la conséquence de deux facteurs fondamentaux :
'L’âge de mariage de la femme (28 ans au moyen en 2000, à l’inverse du 17ans en 1960)
'L’élévation de nombre des femmes utilisant des méthodes contraceptives.

Évolution du taux de fécondité (enfants par femme)


1962 1975 1982 1994 2004 2010 2014 2018
7,20 5,91 5,52 3,28 2,47 2,19 2,21 2,38
• La nuptialité :
Lors du dernier recensement sur une population marocaine âgée de plus de 15 ans.
38,5% se sont déclarés célibataires, répartis comme suit :45% pour les hommes et 32%
pour les femmes.
Répartition de la population de 15 ans et plus selon le sexe et état matrimonial en % .

Etat ensembl
Masculin féminin
matrimonial e
Célibataire: 45,4% 39,9% 38,5%
Marié: 52,8% 54,8% 53,8%
Veuf: 01,0% 10,0% 05,6%
D ivorcé: 00,8% 03,3% 02,1%
• La mortalité:
• Mesurée par taux brut de la mortalité (TBM)qui était à19% en 1962, à 13% en 1980,
actuellement 5,64 morts/1000 populations en 2005, taux de mortalité infantile est de
33,25‰ .
• C’est une population âgée, marquée par l’élévation de l’espérance de vie (de 40 en
1960 au 70ans en 2000 et ainsi, l’abaissement de la fécondité car la famille des années
soixante-dix est composée de 6 enfants, par contre en 1998-99 est abaissé en moitié
c.à.d 3 enfants pour chaque famille.
L’AN ALPH ABÉTISME ET LA SCO LARITÉ:
• Le taux de scolarisation des enfants âgés de plus de 7 ans a connu une évolution très
importante passant de 13% au lendemain de l’indépendance à 66,9% en 1990, toutefois, ce
taux reste bas par rapport à l’objectif de généraliser l’enseignement primaire vers l’an 2000.
Comme il existe des disparités importantes entre les sexes et les milieux, ainsi, certaines
provinces ont un taux de 24% alors que d’autres atteignent un taux de 98,7% voire même
100% .
• Au Maroc en 1994 à peu près une personne sur deux ne sait ni lire ni écrire et 2 femmes sur 3
sont la même situation.
• Le taux d’analphabétisme est de 55% . Ce taux augmente avec l’âge et atteint son maximum
chez la génération âgée de déclaré avoir exercé une activité professionnelle.
• La population active en chômage: qui comprend toutes les personnes âgées de 15 ans et plus
qui ne travaillent pas et qui sont à la recherche d’un emploi.
• La population inactive: comprend toutes les personnes âgées de plus de 15 ans ayant déclarés
ne pas être à la recherche d’un emploi.
III. LES ASPECTS CULTURELS ET ENSEIGNEMENT :
• Le système culturel est l’ensemble de connaissances, des croyances
religieuses, l’art, la morale des coutumes, des normes et des valeurs, qui sont
communément partagés par les membres d’une même société, et qui servent
à guider leur action générale et quotidienne, comme les croyances
religieuses, les superstitions et les préjugés. “La religion” la plus représentés
est l’islam qui regroupe 99,7 % des croyants. Avant l’arrivée de l’Islam et
pendant plusieurs siècles, la société marocaine était une société tribale : la
tribu étant un groupement humain lié par le commun « solidarité de sang qui
facilite la cohésion tribale ».
• Mais à l’arrivée de l’Islam, la solidarité de sang a été remplacée par la solidarité
spirituelle :c’est la croyance à une seule religion unique.
• L’Islam a permis aussi l’unification de toutes les tribus en une communauté musulmane
marocaine, il a créé un pouvoir central et a fait connaître l’état marocain.
• L’Islam a joué un grand rôle dans la constitution du Maroc en tant que nation, en tant
qu’Etat et en tant que communauté musulmane.
• Les lois islamiques ont modifié les coutumes traditionnelles en instituant des droits et
obligations et en améliorant le statut de la femme et celui des enfants. Mais avec
l’avancement de la dynastie Sadienne (XIV et XV siècle) les structures sociales du
Maghreb se sont dégradées et à l’Etat musulman se substitue un nouveau modèle
d’organisation sociale. Cette époque a été marquée par de nombreuses crises : luttes
tribales, instabilité du pouvoir central, crises économiques, crises extérieures. La
réaction à ces crises fut marquée par un vaste mouvement religieux. La diffusion des
Jazoulines, la guerre sainte contre les portugais favorisait la fondation des zaouïas qui
enseignaient le mysticisme et faisaient émerger l’influence des marabouts et de saints
personnages qui pourraient prétendre à une ascendance chérifienne. Ces zaouïas
formaient une aristocratie « théocratique » (noble émanant du D ieu)
• dont le rôle fût prédominant jusqu’au XXème siècle comme l’indiquait la
transmission de la « BARAKA» pouvoir qui était souvent héréditaire. Ainsi, par
leurs privilèges et leurs influences mystiques, les marabouts et les Chorfas sont
devenus les arbitres des relations intertribales et des relations entre les tribus et
le pouvoir central, ils recevaient le tribut de la «ZIARA» fréquemment apportée
à la zaouïa.
• Vers le 20ème siècle, le Maroc a connu des transformations radicales provoquées par la
colonisation, la société coloniale modifiant profondément la structure interne de la
société marocaine en lui proposant un certain modèle de modernisation importé
comme le système capitaliste, l’industrie etc.
• Ces mutations profondes et brutales ont eu pour conséquence une rupture d’équilibre
chez les marocains qui se trouvent désarmés et impuissants.
• Pour garder un certain équilibre, l’état colonial a renforcé le pouvoir du Makhzen d’une
part et celui des zaouïas confréries religieuses d’autre part. Alors les zaouïas se
multipliaient dans tout le Maroc et trouvaient de nombreux adeptes parmi une
population qui a besoin d’être sécurisée.
• Malgré à peu près 50 années d’indépendance, de progrès et d’évolution, la Société
Marocaine reste encore attachée à ces coutumes et ces croyances et fréquente les
zaouïas et les marabouts à qui elle leur attribue des pouvoirs surnaturels, d’essence
divine toujours autant consultés même en milieux instruit.
• En résumé, on peut dire que la société marocaine est une société patriarcale agnatique
et musulmane baignant encore dans une atmosphère « magico-religieuse ».
PARMI LES PRINCIPAUX ASPECTS
CULTURELS:
La communication: "la langue"
• La langue officielle du Maroc, est l’arabe classique, le dialecte est le D arija. Environ 40 %
de la population parle le Berbère, dont 3 dialectes :Tarifiât, Tachelhit et Tamazight. Le
français reste la langue non officielle du pays, mais il est très important dans notre pays,
puisque 60 % le parle couramment, et il est toujours appris dans les écoles, les collèges,
lycées et dans toutes les universités et les écoles supérieurs. D ans le nord du pays,
beaucoup de personnes parlent l’Espagnol, le nombre d’anglophones au Maroc est
encore faible aujourd’hui. Mais l’apprentissage de l’Anglais, est plus en plus privilégié
par les jeunes marocains.
• La musique:
La musique est très diversifiée et se compose de 4 grandes groupes ou familles :la
musique arabe, la musique berbère, la musique africaine et la musique internationale.
• La littérature:
La littérature est une importante composante de la culture marocaine, faite d’une
littérature berbère très vivantes, mais essentiellement dans les contes, les légendes ou les
chants poétiques, d’une littérature arabe écrite, qui s’est développé plus tardivement,
ainsi que littérature française avec certains ouvrages, une renommée international .
• L’art culinaire:
Reflète également toute une histoire, un passé, un certain art de vivre et un art de
recevoir des invités. O n retrouve le tagine, le couscous, pastille ;harira et Bghrir...
• L'enseignement:
• L’école est obligatoire au Maroc pour les enfants moins de 15 ans. G râce au effort de l’état
beaucoup de montagnards et de campagnards vont à l’école.
• Il existe 14 universités publiques au Maroc, comprenant 230000 étudiants.
• Le taux de scolarisation des enfants moins de 6 ans est de 95 % , celui de la tranche d’age de 6-
11 ans est 94 % , alors que celui de la classe d’age 12-14 ans est de l’ordre de 73 % , pour ce qui
est de la scolarisation en milieu rural, le nombre des élèves inscrits a augmenté de 2,5 % au
niveau primaire, 17 % de secondaire et 9,4 % au niveau de secondaire qualifiant.
• plus de 50 ans. En milieu rural, le taux d’analphabétisme des femmes est nettement supérieur
à celui des femmes urbaines soit 37% contre 70% .
LES CARACTÉRISTIQUES ÉCONOMIQUES DE
LA POPULATION :

Définition de la population active :


• La population active désigne toutes les personnes des deux sexes qui
fournissent la main d’œ uvre disponible pour la production des biens et services,
elle se compose de toutes les personnes faisant ou cherchant activement à faire
un travail dans une branche d’activité économique au cours d’une période
déterminée (définition donnée par l’O N U ).
• La population active: occupée ou effective qui prend les personnes âgées de 17
ans et plus .
SU IT :

La population active occupée (ou population active ayant un emploi)


comprend, au sens du recensement de la population, les personnes qui
déclarent être dans l'une des situations suivantes :
• exercer une profession (salariée ou non), même à temps partiel.
• aider une personne dans son travail (même sans rémunération).
• être apprenti, stagiaire rémunéré.
• être chômeur tout en exerçant une activité réduite.
• être étudiant ou retraité mais occupant un emploi.
LES FONCTIONS DE LA FAMILLE MAROCAINE

Fonction de production et de consommation :


• D ans la société traditionnelle, la famille est une unité de production, elle dispose d'un
patrimoine productif (terre, atelier, boutique ...), qui lui permet de produire pour sa propre
consommation, et de vendre le surplus. Cette production permet aussi de donner un emploi
aux membres de la famille.
• D ans ces sociétés traditionnelles, famille = ménage.
• Cette production repose essentiellement sur des intérêts partagés par les membres de la
famille, c'est-à-dire chaque membre trouve un intérêt.
• Avec la création de la société industrielle, naissent les entreprises commerciales et
industrielles, qui mettent fin à cette forme de production où famille = ménage. D ésormais, les
membres de la famille ne produisent plus pour eux-mêmes mais offrent leur force de travail à
des entreprises en échange d'un salaire.
• Aujourd'hui, le travail réalisé par les membres de la famille et pour leur propre compte
se limite aux tâches domestiques (bricolage, ménage ..).
• La famille est un lieu de vie où les différents membres consomment afin de satisfaire
leurs besoins.
• Les membres de la famille consomment des biens (télévision ...)et des services (aide,
services aux personnes ...).Le plus souvent, ceux qui financent ces dépenses sont les
parents ou les adultes.
• O n remarque que les enfants jouent un rôle de plus en plus important dans la
consommation, soit parce qu'ils consomment directement, soit parce qu'ils influencent
les décisions des parents.
• Les enfants deviennent des prescripteurs.
Un lien d'échanges matériels et affectifs:
• La famille a une fonction de procréation, et plus généralement de reproduction des
générations.
• Aujourd'hui, il est aussi possible de recourir à l'adoption, soit à des méthodes de
procréations médicalement assistées. Cela montre l'importance de l'enfant dans la
famille et l'affection donnée par les parents aux enfants.
• La famille assure également une fonction de solidarité ;une solidarité
intergénérationnelle. Les aides des parents aux enfants sont essentiellement
financières. Les enfants rendent des services aux ascendants.
Une tendance à la reproduction sociale:
La socialisation par la famille conduit à la reproduction sociale.
La reproduction sociale et est le phénomène par le quel la société maintient les positions
et les structures sociales d'une génération à l'autre.
Cette reproduction sociale se matérialise par le maintient des inégalités entre les classes
sociales.
C'est ainsi que les enfants d'ouvriers auront beaucoup moins de chances de faire des
études supérieures que les enfants de cadres qui bénéficieront d'un certain nombre
d'avantages.
Il existe des inégalités car le capital économique, culturel et social varie selon les familles.
U n des facteurs à l'origine de la reproduction sociale est l'homogamie.
LA FAMILLE : UNE INSTANCE DE LA SOCIALISATION

La socialisation par la famille


• Parmi les fonctions les plus importantes de la famille, il y a celle qui consiste à socialiser
les individus :la Socialisation.
• La socialisation est le phénomène par lequel un individu acquiert et intériorise un
certain nombre de règles, de normes et de valeurs lui permettant d'intégrer une
société.
• O n parle de socialisation primaire lorsque celle-ci se réalise au cours de l'enfance.
• La socialisation se poursuit à l'âge adulte, et on parle dans ce cas-là de socialisation
secondaire..
SU IT

• Les agents de la socialisation primaire sont la famille et l'école.


• Cette socialisation se réalise en trois modes :l'injonction, l'interaction et l'imitation.
• Les valeurs sont transmises grâce à l'échange entre l'agent et le socialisé.
• La famille à travers la socialisation, transmet des stéréotypes masculins et féminins.
• Lorsque les règles ne sont pas respectées, l'agent de socialisation peut sanctionner. Ces
sanctions peuvent prendre différentes formes. Certaines sanctions peuvent être
positives, on parle alors de récompense
TRAVAIL D E G RO U PE :

• D écrire l’organisation sociale marocaine au niveau urbain et rural.


• D écrire les principaux aspects sociologiques de maladie .
FIN

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