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Chapitre 1

Équilibres acido-basiques

http://ligodin.free.fr
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Document 1 : Solutions aqueuses
1) Quelques dé nitions

☛ Une solution aqueuse s’obtient en dissolvant un ou plusieurs solutés dans de


l’eau qui constitue le solvant.

☛ La dissolution est un phénomène limité : au-delà d’une certaine quantité


ajoutée, le soluté ne se dissout plus : on dit que la solution est saturée.
fi
2) L’eau : solvant ionisant, solvatant et dispersant

☛ La molécule d’eau est polaire : son moment dipolaire est élevé : p(H2O) = 1,85 D
(cf tableau ci-après) :
☛ Regarder la vidéo suivante :

https://www.youtube.com/watch?v=8n2AhUYk2WA

1) Préciser les 3 étapes de la dissolution d’un solide ionique dans l’eau, en


utilisant dans l’ordre les termes suivants :
hydratation ;
La dislocation du cristal en ses ions, l'hydratation lors de laquelle les ions s'entourent de molécules
dislocation ; d'eau,
la dispersion de ceux-ci sont les trois étapes de la cristallisation d'un solide ionique dans l'eau
dispersion.
☛ Schématisation de la dissolution d’un composé moléculaire HCl dans l’eau :

4) Les molécules d’eau et de chlorure d’hydrogène sont-elles polaires ? Quelle


en est la conséquence ? L'eau et le chlorure d'hydrogène étant des molécules polaires, elles intéragissent.
☛ Schématisation de la dissolution d’un composé moléculaire HCl dans l’eau :

5) Quel type d’ions se forme-il, et que font-ils ?


Consulter cahier A4 21/09
Document 2 : Évolution d’un système
chimique
1) Quotient de réaction ; activité d’un
constituant
☛ On rappelle que le quotient de réaction est une grandeur qui caractérise un
système dans un état donné. L’évolution de sa valeur, en cours de réaction, nous
renseigne sur le sens d’évolution du système considéré.

1.1 Activité d’une espèce chimique

☛ L’activité a(X) d’une espèce chimique X est une grandeur sans dimension dont
l’expression dépend de la nature et de l’état de l’espèce considérée.
☛ Pour le solvant (l’eau dans les solaq diluées) :

a(H2O) = 1,00

☛ Pour un soluté X en solution diluée ([X] < 5.10-2 mol.L-1) :

a(X) = [X]/C0 où C0 = 1,00 mol.L-1

☛ Pour un gaz X supposé parfait :

a(X) = pX/p0 où p0 = 1,00 bar = 1,00.105 Pa

☛ Pour un solide X ou un liquide X seuls dans leur phase, c’est-à-dire purs :

a(X) = 1,00
1.2 Quotient de réaction

☛ Soit un système constitué des espèces A, B, C et D au sein duquel se déroule la


réaction d’équation :
αA + βB = γC + δD

1) Écrire le quotient de réaction Q associé à cette équation :

Dans mon cahier A4 21/09

2) Que dire de la dimension du quotient Q ?


Le quotient Q est une grandeur sans dimension
Exemples :

3) Écrire l’expression du quotient de réaction Q1 dans le cas de la réaction (1) :

Ag2CrO4 (s) = 2Ag+ (aq) + CrO42- (aq)

sur cahier A4 21/09

4) Écrire l’expression du quotient de réaction Q2 dans le cas de la réaction (2) :

1/2Ag2CrO4 (s) = Ag+ (aq) + 1/2CrO42- (aq)


sur cahier A4 21/09

Quelle relation existe-t-il entre Q1 et Q2 ?


sur cahier A4 21/09

5) Conclure : Il faut toujours écrire l'équation de la réaction avant d'exprimer le quotient Q de réaction correspondant.
2) Constante thermodynamique ou constante
d’équilibre K0(T)

☛ Si on reprend le système précédent. Lorsque le système cesse d’évoluer, il


atteint son état nal caractérisé par son avancement nal ξf.
Si ξf < ξmax, l’état nal obtenu constitue un état d’équilibre.

☛ Tout système, qui peut être le siège d’une réaction d’équation donnée, évolue
de façon telle que le quotient Q associée à cette équation tend vers une valeur
K0(T) qui ne dépend que de la température :

à l’équilibre chimique : Qéq = K0(T)


fi
fi
fi
1) Si, pour le système considéré, Q < K0, comment évolue le système ?
Consulter cahier A4 21/09

2) Si, pour le système considéré, Q > K0, comment évolue le système ?

Consulter cahier A4 21/09

3) Si, pour le système considéré, Q = K0, comment évolue le système ?

Consulter cahier A4 21/09


3) Réactions totales ; réactions nulles

1) Pour quelle valeur de l’avancement nale ξf, une réaction peut-être considérée
comme totale ?
Une réaction peut être considérée comme totale si l'avancement final f est égal à
(ou à très peu de différence près de) l'avancement maximal max
de la réaction considérée: f=max
O taux d'avancement = le rapport de f et max

Le caractère total ou non d’une réaction dépend de la valeur de la constante


d’équilibre K0 de la réaction considérée : plus K0 est grande, plus le taux
d’avancement est proche de 1.
fi
2) Pour quelle valeur de l’avancement nale ξf, une réaction peut-être considérée
comme nulle ?
Une réaction peut être considérée comme nulle si, à l'équilibre, l'avancement est
sensiblement nul: éq = f = 0 mol

Dans ce cas, on peut considérer que le système n’évolue pas lors du mélange de
ses constituants. Ce peut être le cas si le système considéré est, dès l’état initial,
dans un état d’équilibre ou si la constante d’équilibre est très faible.
fi
Document 3 : Réactions acido-basiques
1) Couples acide-base
1) On réalise l’expérience suivante :

Réaction entre un acide (HCl) et une base (NH3) en phase gazeuse.


Formation d'une fumée de NH4Cl. Écrire l’équation de réaction :

Consulter cahier A4 21/09


2) Sachant que la température de fusion du chlorure d’ammonium est de 338°C,
que peut-on dire des vapeurs de chlorure d’ammonium ?

On observe une condensation solide des vapeurs

☛ La théorie de Brønsted-Lowry est une extension de la théorie acide-base


d'Arrhenius. Elle porte les noms du chimiste anglais Thomas Lowry et danois
Joannes Brønsted qui l'énoncèrent indépendamment en 1923.

☛ Selon la théorie de Brønsted-Lowry :

Un acide est une espèce moléculaire ou ionique susceptible de donner un


proton H+ ou de provoquer la libération d’un proton du solvant.
Une base est une espèce moléculaire ou ionique susceptible de capter un
proton H+.
Joannes Nicolaus Brønsted (1879 - 1947), est un
chimiste danois.

Thomas Martin Lowry (1874 - 1936), était un chimiste


anglais.

À tout acide A, la dé nition associe une base


B (dite conjuguée), formant un couple A/B
et obéissant à l’équation formelle :

A = H+ + B

Remarque : le proton n’existe pas à l’état libre en solution : il est xé par une
molécule d’eau pour donner l’ion hydronium (oxonium) H3O+.
fi
fi
3) Exemple 1 : écrire l’équation formelle du couple HNO2/NO2-

Consulter cahier A4 21/09

4) Exemple 2 : écrire l’équation formelle du couple (CO2, H2O)/HCO3-


Consulter cahier A4 21/09

Le dioxyde de carbone est un acide car il provoque la libération d'un proton de l'eau

☛ Une espèce qui est l’acide d’un couple A/B et la base d’un autre couple est
un ampholyte ; on dit aussi que c’est une espèce amphotère.

Exemple : l’ion hydrogénosulfate, espèce acide du couple HSO4-/SO42- et


espèce basique du couple H2SO4/HSO4-.
2) Couple acide-base de l’eau
☛ L’eau est un ampholyte :
- c’est la base conjuguée de l’ion H3O+ : H3O+ = H+ + H2O couple H3O+/H2O
- c’est l’acide conjuguée de l’ion HO- : H2O = H+ + HO- couple H2O/HO-

☛ Mesurons la conductivité d'une solution d'eau déminéralisée (qui à priori ne


contient pas d'ions). La mesure de conductivité obtenue n'est pas nulle, à 25°C,
la conductivité de l'eau déminéralisée est de 5,5 μS.

L'eau déminéralisée contient donc des ions. Voici l'équation de la réaction


acido-basique de l'eau :

☛ Cet équilibre, appelé autoprotolyse de l’eau apparaît comme le résultat de


l’interaction de 2 couples H3O+/H2O et H2O/HO-.
☛ Il est caractérisé par la constante Ke :

le 1 provient de l'activité de l'eau.

☛ Ke = [H3O+].[HO-]

produit ionique de l’eau qui a pour


valeur :
Ke = 1,0.10-14 à 25 °C.

On déf. :

pKe = - logKe = 14,0 à 25 °C.


pKe car les valeurs de Ke sont pénibles

Attention ! Cette valeur n'est


valable qu'à 25°C, en effet Ke varie
avec la température :
Dans l'eau pure il y a autant de mole d'ions OH- que de mole d'ions H3O+.
Retrouver les concentrations de ces ions, à 25°C :
cahier A4 28/09

3) pH d’une solution

☛ L’échelle d’acidité est basée sur la concentration en ions H3O+ :

Cette échelle n'est pas très pratique, car les concentrations peuvent varier de
10-14 à 1 ! Une autre échelle a été mise en place pour pouvoir comparer plus
facilement l'acidité, il s'agit de l'échelle de pH.
☛ Toute solution aqueuse contenant des ions H3O+, peut être caractérisée par
son pH, grandeur dé nie en 1909 par le chimiste Sørensen :

pH = - log(a(H3O+))

et pour les solutions aqueuses diluées, pH = - log[H3O+] = - logh

Søren Peder Lauritz Sørensen (1868 - 1939) est un chimiste


danois. Il est surtout connu pour l'introduction du
concept de pH.
fi
☛ Exemple de la vie courante :

note: pH de l'eau déionisée: 5,5


1. Compléter en calculant les concentrations en ions hydronium (H3O+) ou le pH :

5,0*10^(-3) 10^(-10)
5,1 7

pH décroissant)

B A C

un acide fort est


totalement dissocié
dans l'eau
0,5

2,0 x 10^(-14)
0,3

4. On peut généraliser, en notant pX = - log[X], donner alors la relation entre pKe, pH et pOH :

pKe= pH + pOH
4) Cte d’acidité d’un couple acide-base

☛ Les protons n’existant pas à l’état libre en solution, un acide 1 ne peut céder de
protons que s’il est mis en présence d’une base 2 susceptible de les capter. La
réaction de transfert de protons correspondante constitue une réaction acide-
base d’équation : base conjuguée de l'acide 1

acide 1 + base 2 = base 1 + acide 2


acide conjuguée de la base 2

Pour déterminer K0 et ainsi prévoir le sens d’évolution d’un système, on classe les
couples acide-base suivant leur force, c.a.d leur aptitude à échanger des protons.

☛ Soit la mise en solution aqueuse de l’acide HA : HA + H2O = A- + H3O+

Écrire la constante d’acidité KA du couple HA/A- :

cahier A4 28/09
Remarque :

KA et pKA = - logKA ne dépendent que


de la température.
1) Écrire la mise en solution aqueuse de l’ion A- :
cahier A4 28/09

2) Donner la constante de cette équilibre, appelée constante de basicité, et


notée KB :
cahier A4 28/09

3) Montrer que KA.KB = Ke :


cahier A4 28/09

4) En déduire la relation entre les pK correspondants, et conclure :


cahier A4 28/09

Etant donné qu'il existe une relation entre les pK, un couple acide/base peut alors être caractérisé que par une seule constante.
☛ Un couple acide-base peut être
caractérisé par la seule constante d’acidité
KA ou par le pKA correspondant.

Remarque :

à 25 °C, pKA(H3O+/H2O) = 0,0


et pKA(H2O/HO-) = 14,0
5) Classement des couples acide-base
☛ Un acide est d’autant plus fort qu’il
cède plus facilement un proton H+.
Plus un acide est fort, plus l’équilibre :

HA + H2O = A- + H3O+
est déplacé dans le sens 1.

Un acide est d’autant plus fort que sa


constante d’acidité KA est élevée et
donc que son pKA est faible.

Inversement, une base est d’autant


plus forte que le KA du couple auquel
elle appartient est faible et donc que
le pKA correspondant est élevé.
☛ L’usage distingue les acides forts et les acides faibles dans l’eau, les bases
fortes et les bases faibles dans l’eau. Les dé nitions suivantes sont généralement
admises :
ou égal à
➢ Un acide est dit fort dans l’eau si le pKA du couple auquel il appartient est < 0 ;
dans le cas contraire il est dit faible dans l’eau.

➢ Une base est dite forte dans l’eau si le pKA du couple auquel elle appartient est
> pKe = 14,0 à 25 °C ; dans le cas contraire elle est dite faible dans l’eau.

☛ Rôle nivelant de l'eau (ne concerne que les acides forts) :

Des acides forts aux forces différentes sont rendus de même niveau de force
d'acide que H3O+ dans l'eau. H3O+ est l'acide le plus fort pouvant exister dans
l'eau et OH- est la base la plus forte existant dans l'eau.
fi
1) Écrire la mise en solution aqueuse de l’acide
chlorhydrique HCl, et identi er le couple
correspondant :

HCl + H2O --> H3O+ +Cl-

HCl/Cl-

base de force nul

2) Écrire la mise en solution aqueuse de


l’acide perchlorique HClO4, et identi er le
couple correspondant :

HClO4 + H2O --> H3O+ + ClO4-

HClO4/ClO4-
fi
fi
☛ Rappel sur les sels :

formules dissociation dans l’eau catégories

MX M+ (aq) + X- (aq) sel binaire

MXO M+ (aq) + XO- (aq) sel tertiaire

RCOOM M+ (aq) + RCOO- (aq) sel organique

M = un élément métallique, X = un non-métal, R = une chaîne carbonée.


☛ Pour déterminer le pH d'un sel, il faut décomposer celui-ci en ions. Lorsque la
dissociation est faite, regarder dans quelle catégorie se classent ces ions (acide
forts, faibles, de force nulle, bases, ...). Ce classement permettra de voir de
quel élément dépend l'acidité et donc le pH. Le pH dépend toujours de la
substance la plus "forte".

3) Écrire la mise en solution aqueuse du chlorure de potassium KCl, en déduire


la force des ions, et conclure :

KCl --> K^(+) + Cl^(-)


3) Faire de même pour le bromure d’ammonium NH4Br :

NH_4 Br --> NH_4^(+) (aq) + Br^(-) (aq)

acide faible base de force nulle

La base Br^(-) n'ayant aucune force, c'est l'acide NH_4^(+) qui donnera le caractère acide du milieu

4) Faire de même pour le carbonate de sodium Na2CO3 :

Na_2 CO_3 --> 2Na^(+) (aq) +CO_3^(2-) (aq)

acide de force nulle


base faible

L'acide Na^(+) n'ayant aucune force, c'est la base CO_3^(2-) qui donne le caractère basique du milieu.
6) Diagramme de prédominance

☛ Tout couple acide-base est caractérisé par KA, dont on rappelle


l’expression générale :

1) En déduire l’expression générale de pH en fonction du pKA :


-log Ka = (-log [base]/[acide] x h)
pKa = -log[base]/[acide] -logh
pH
pH = pKa + log[base]/[acide]

2) Si pH = pKA, que dire de la relation entre concentrations [acide] et [base] ?

Si pH = pKa : [acide] = [base]


3) Si pH > pKA, que dire de la relation entre concentrations [acide] et [base] ?
En déduire l’espèce prédominante :

Si pH > pKa : [acide] < [base] : la base est l'espèce prédominante

4) Si pH < pKA, que dire de la relation entre concentrations [acide] et [base] ?


En déduire l’espèce prédominante :

Si pH < pKa : [acide] > [base] : l'acide est l'espèce prédominante


L’utilisation de logiciels
de simulation permet
d’obtenir, ∀ le pH, le %
des espèces acide et
basique de la solution.
Ces logiciels
déterminent la cc de
toutes les espèces
présentes en résolvant
un syst. d’équations,
établies à partir des
équations de
c o n s e r va t i o n d e l a
matière et des
constantes d’équilibre.
D’où les diagrammes de
distribution :
7) Réactions acido-basiques : aspect quantitatif
Dans le cas de l’équation :

acide1 + base2 = base1 + acide2

1) Écrire la constante d’équilibre K0 en


fonction des constantes KA1 et KA2 :
K_(A1)

K^(0)= ([base1] x [acide2] x h)/([base2] x [acide1] x h)

K^(0)=K_(A1)/K_(A2) = 10^(pK_(A2) - pK_(A1)) 1/K_(A2)

☛ Dans la gure ci-contre : K0 > 1


Donc la réaction est favorable dans le
sens 1.
Si l’écart des pKA est suf sant,
pKA2 - pKA1 ≥ 4
soit K0 > 104 : la réaction peut être
considérée comme totale.
fi
fi
☛ Dans la gure ci-contre : K0 < 1
2) Dans quel sens, la réaction est-elle
défavorable ?

Donc la réaction est dévaforable dans le sens 1

3) Si l’écart des pKA est tel que :


pKA1 - pKA2 ≥ 4
indiquer les valeurs possibles de K0.
Comment peut-on considérer la
réaction ?
Si l'écart des pK_A est insuffisant,
pK_(A1) - pK_(A2) >= 4
soit K^(0) <= 10^(-4) : la réaction peut être considérée
comme nulle
fi
Document 4 : Quelques calculs de pH
1) Hypothèses de calculs ; conditions d’étude
- a - Espèces majoritaires ; minoritaires

☛ Dans un bilan de matière, on peut négliger la concentration de X devant celle


de Y si dans la pratique : [X] ≤ [Y]/10
L’application de ce critère à un couple acide-base permet de considérer :
- pour pH ≤ pKA - 1 : [B] << [A] ;
- pour pH ≥ pKA + 1 : [B] >> [A].
- b - Calcul de pH et autoprotolyse de l’eau

☛ La concentration des ions HO- est négligeable devant celles des ions H3O+ si
h ≥ 10.ω or Ke = h.ω.

1) En déduire une valeur limite de pH pour laquelle les ions HO- sont
négligeables :

feuille A4 12/10

☛ La concentration des ions H3O+ est négligeable devant celles des ions HO- si ω
≥ 10.h or Ke = h.ω.

2) En déduire une valeur limite de pH pour laquelle les ions H3O+ sont
négligeables :
feuille A4 12/10
☛ Dans la pratique, on négligera l’autoprotolyse de l’eau, devant les autres
réactions pour pH ≤ 6,5 ou pH ≥ 7,5.
1.3 Précisions des mesures

☛ On constate que si le pH d’une solution est connu à 0,05 unité prés, la


précision sur la concentration en ions H3O+ n’est alors que de 11,5 %.
Inversement, pour que le pH d’une solution soit connu à 0,05 unité prés, il suf t
que [H3O+] soit connue à 11,5 % prés.
☛ Conclusion :
- le résultat d’un calcul de pH ne doit être fourni qu’avec 2 décimales au max.
- la concentration d’une espèce en solution ne doit jamais être déterminée à
partir d’une mesure de pH, mais toujours à partir d’un dosage.

fi
1.4 Méthode générale de calcul du pH d’une solaq

➢ Écrire les équations des réactions susceptibles de se produire entre les


espèces présentes dans l’eau ou entre ces espèces et l’eau.

➢ Rechercher la réaction prépondérante, c’est-à-dire celle qui à la constante


K0 la plus élevée.

➢ Calculer l’avancement volumique ξv de cette réaction prépondérante.

➢ en déduire la valeur du pH de la solution.

2) pH de solution d’acide fort ou de base


forte dans l’eau
☛ Il est d’usage de considérer leur réaction avec l’eau comme une réaction totale
(Cf TD).
3) pH de solution de monoacide ou de
monobase faible
3.1 Solution de monoacide faible

☛ Soit une solution d’un monoacide faible HA de concentration apportée Ca.


La solution est le siège de 2 réactions :

HA + H2O = A- + H3O+ (1)


2H2O = HO- + H3O+ (2)

1) Pour h ≥ 10-6,5 mol.L-1, quelle est la réaction prépondérante ?


1
2) Écrire l’équation de la réaction prépondérante, et remplir un tableau
d’avancement volumique :

feuille A4 12/10

État initial

État nal

3) Écrire la constante KA de cette équilibre en fonction de la concentration des


espèces :

1er cas : l’acide HA est relativement faible et/ou peu dilué, sa dissociation est
très limitée. Exemple de l’acide formique mis en solution aqueuse avec une
concentration apportée Ca = 0,1 mol.L-1.
4) En déduire une expression simpli ée de KA en fonction de h et Ca.
Déterminer la valeur du pH de la solution :
fi
fi
5) Véri er l’approximation précédente :

2ème cas : l’acide HA est relativement fort et/ou dilué, sa dissociation est
importante.
Dans ce cas-là, nous n’avons pas le choix de résoudre l’équation du 2nd degré
en h :

h2 + KA.h - KA.Ca = 0
fi
3.2 Solution de monobase faible

☛ Soit une solution de monobase faible B de concentration apportée Cb.


La solution est le siège de 2 réactions :

B + H2O = BH+ + HO- (1)


2H2O = HO- + H3O+ (2)

1) Pour h ≤ 10-7,5 mol.L-1, quelle est la réaction prépondérante ?

2) Écrire l’équation de la réaction prépondérante, et remplir un tableau


d’avancement volumique :

État initial

État nal
fi
3) Écrire la constante KB de cette équilibre en fonction de la concentration des
espèces :
consulter A4 19/10

1er cas : la base B est relativement faible et/ou peu dilué, sa protonation est très
limitée. Exemple de l’ammoniaque mis en solution aqueuse avec une
concentration apportée Cb = 0,1 mol.L-1.
4) En déduire une expression simpli ée de KB en fonction de ω et Cb.
Déterminer la valeur du pH :

consulter A4 19/10

5) Véri er l’approximation précédente :


consulter A5 19/10
fi
fi
2ème cas : la base B est relativement forte et/ou diluée, sa protonation est
importante.
Dans ce cas-là, nous n’avons pas le choix de résoudre l’équation du 2nd degré
en ω :

ω2 + KB.ω - KB.Cb = 0

6) Résoudre l’équation précédente :


4) pH d’une solution d’ampholyte
☛ Considérons une solution d’un sel NaHA de concentration apportée C. La
dissociation totale du sel a pour équation :
NaHA (s) ➞ Na+(aq) + HA-(aq)
HA- est un ampholyte car il est l’acide du couple HA-/A2- et la base du couple
H2A/HA-. Trois réactions faisant intervenir HA- se produisent :
2HA- = H2A + A2- ; K10 = KA2/KA1
HA- + H2O = A2- + H3O+ ; K20 = KA2
HA- + H2O = H2A + HO- ; K30 = KB1 = Ke/KA1
1) Lorsque K10 >> K20 et K30, quelle est la réaction prépondérante :

La réaction 1 est prépondérante. A4 19/10

2) Trouver la relation entre pH et pKA1 et pKA2 :


Trouver la relation entre h, K(A1) et K(A2)
5) pH d’un mélange d’un acide faible et de sa
base conjuguée

☛ Soit une solution d’un acide faible HA, de concentration apportée [HA] et de
sa base conjuguée A-, de concentration apportée [A-]. Le couple participe à 3
réactions :
HA + A- = A- + HA ; K10 = 1
HA + H2O = A- + H3O+ ; K20 = KA
A- + H2O = HA + HO- ; K30 = KB = Ke/KA

Lorsque KA et KB sont faibles par rapport à 1, la réaction (1) est prépondérante ;


elle ne modi e pas les concentrations initiales et :
fi
6) Solution tampon

☛ Mise en évidence : dissolvons un


comprimé d’aspirine effervescente
tamponnée dans 60 mL d’eau
distillée et versons 20 mL de la
solution ainsi obtenue dans 3
béchers A, B et C.
On mesure le pH initial puis nal
après ajout (cf tableau).
☛ Que constatez-vous ?
On constate que le pH a peu varié
donc la solution est un exemple de
solution tampon acido-basique.
fi
☛ Dé nition : une solution présente un effet tampon si son pH varie très peu :
- par addition de petites quantités d’ions H3O+ ou HO- apportées par des acides
ou des bases pouvant être forts ;
- par dilution modérée.

☛ Une solution tampon est caractérisée par son pouvoir tampon β :


dérivée

Où dCA et dCB sont respectivement les variations des concentrations d’acide fort
ou de base forte qui produisent les variations dpH du pH de la solution.

Plus β est important et plus le tampon sera ef cace.

☛ On montre qu’une solution tampon constituée d’un acide et de sa base


conjuguée à un pouvoir tampon maximal lorsque pH = pKA.
fi
fi
Document 5 : Titrages acido-basiques
1) Dé nition et méthodes
☛ Doser une solution d’acide (ou de base) consiste à déterminer la
concentration apportée d’acide (ou de base) dans cette solution.
L’une des méthodes consiste à réaliser le titrage d’un volume précis de la
solution de concentration inconnue d’acide (ou de base) par une solution de
base (ou d’acide), de concentration connue, a n de déterminer l’équivalence.

La réaction acido-basique mise en jeu doit être :


- unique ;
- quasi totale c.a.d quantitative ;
- rapide.

D’autre part, l’équivalence, c.a.d l’instant où les réactifs ont été mélangés dans
les proportions stoechiométriques de la réaction de titrage doit pouvoir être
déterminé facilement.
fi
fi
☛ D’un point de vue pratique, la détermination de l’équivalence s’effectue en
utilisant une des méthodes suivantes :

☛ le virage ou changement de teinte


d’un indicateur coloré acido-basique.

☛ la brusque variation du pH de la
solution au voisinage de l’équivalence
E conduisant à un extremum pour le
graphe dpH/dV en ce point particulier
de la courbe pH = f(V).

☛ le net changement de la conductivité


de la solution à l’équivalence E
conduisant à la présence d’un point
anguleux sur la courbe σ = f(V).
2) Aspect pratique des titrages

☛ Un volume précis de solution


titrée (par exemple celle d’acide)
est mesuré à la pipette jaugée et
introduit dans un bécher. La
solution titrante (donc ici celle de
base) est alors placée dans la
burette graduée. Le reste du
matériel dépend de la nature du
suivi choisi pour le titrage.

☛ Pour un suivi colorimétrique, on


ajoute à la solution titrée un
indicateur coloré dont la zone de
virage contient le pH du point E. Cf tableau ci-après d’exemple
d’indicateurs colorés.
☛ Pour un suivi pH-métrique, on utilise une sonde
de pH reliée à un pH-mètre. Cette sonde constitue
une pile dont l’électrode de verre est l’électrode de
mesure et la 1/2-pile AgCl/Ag l’électrode de
référence ;
Le pH-mètre est un millivoltmètre gradué en unité
pH. Un étalonnage préalable à l’aide d’une
solution tampon, de pH connu, est nécessaire avant
toute mesure.

☛ Pour un suivi conductimétrique, on utilise une


cellule conductimétrique reliée à un conductimètre ;
l’étalonnage préalable avec une solution étalon de
conductivité connue n’est pas indispensable ici car
l’équivalence correspond à un changement de
pente.

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