Lutter Contre Les Deperditions Scolaires 3
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ÉDUCATION DE BASE
PRODERE AO
PRODERE-AO | ÉDUCATION DE BASE
esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger
NIGER
PRÉFACE
Avec 60 % de la population agée de moins de 25 ans et 40 % de moins de 15 ans, la question
de l’éducation est un défi majeur pour les pays d’Afrique de l’Ouest.
Population de Population de
moins de 25 ans moins de 15 ans
60 % 40 %
Malgré les efforts entrepris tant par les États, les collectivités territoriales, que par la société
civile et les ONG, le constat est fait que les objectifs fixés à Dakar en 2000 pour 2015 ne
seront pas atteints.
Le rapport du GPE (Global Partenership for Education) en juillet 2013 note :
« Il subsiste des groupes importants d’enfants non scolarisés, notamment chez les plus déshérités…
on compte encore dans le monde 61 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont
pas scolariséés ». Et encore « des évaluations effectuées dans les pays à faible revenu […],révèlent que 25
à 75 % des enfants de la deuxième à la quatrième année d’enseignement primaire n’ont aucune notion de
lecture […]. La faiblesse des acquis scolaires, en particulier dans les petites classes, va de pair avec des
taux de redoublement et d’abandon scolaire élevés, ce qui accroit ^ fortement le coût de la prise en charge
d’un enfant sur la durée d’un cycle scolaire complet. »
Si le coût est élevé pour les États, il l’est aussi pour les familles et pour les enfants en
termes de découragement devant les échecs dans les apprentissages, les redoublements,
la faiblesse des acquis qui ne permettront ni la poursuite des études, ni l’accès à un métier
correctement rémunéré, ni la participation au développement de leur pays.
Au cours de la phase I du PRODERE AO, le groupe thématique Éducation de base a choisi
de travailler sur les déperditions scolaires1 afin d’identifier les causes des abandons en
cours de scolarité.
Dans la phase II du programme, le choix a été fait de cibler certaines des causes identifiées
et de mener des actions pour y remédier. Dans chacun des pays, priorité a été donnée à
un des problèmes, tout en étant conscient que ces difficultés étaient communes à tous les
pays de la sous-région et qu’une mise en commun des actions menées et des résultats
obtenus serait bénéfique à tous.
Nous vous présentons ici les actions menées entre 2011 et 2013 par des acteurs implantés
dans la vie sociale de leur pays, et particulièrement motivés pour les progrès de l’éducation
comme facteur primordial du développement.
Au Niger, les acteurs du PRODERE AO ont travaillé sur les violences basées sur le genre
à l’école.
Christiane Alinc
Ligue de l’enseignement, chef de file transnational du groupe éducation de base du PRODERE AO.
1 « Les déperditions scolaires, un frein à l’éducation en Afrique de l’Ouest » 2010
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INTRODUCTION
Ce document est issu de En conformité avec les Le groupe thématique « Éducation
la collaboration entre les objectifs du forum de Dakar, de base » a initié une étude sur
organisations de la société civile les organisations membres du les violences basées sur le genre
ouest africaines et françaises PRODERE AO travaillent au sein en milieu scolaire qui a débouché
réunies dans le cadre du de quatre groupes thématiques, sur un recueil de textes de lois et
Programme de développement des espaces ouverts et pluri-acteurs sur la production d’un film traitant
réseaux pour l’éducation en Afrique de concertation transversale du même sujet. Ces deux outils
de l’Ouest (PRODERE AO). C’est un à l’échelle transnationale : le sont devenus des supports de
Ce guide, destiné aux chefs d’établissements et aux enseignants intéressés, a pour objectif de leur
1
permettre de connaître cette démarche et les conditions dans lesquelles ils peuvent la mettre en place
dans leur établissement.
Il contient :
• un DVD avec le Film + des exemplaires du dépliant et du recueil des textes de loi
• des recommandations pour la projection du film
• des outils pour l’animation du débat avec les élèves (fiches pédagogiques)
• un outil d’évaluation.
1 www.solidarite-laique.org
2 Cadre d’action de Dakar, adopté en 2000. Plus d’infos sur : www.unesco.org/new/fr/our-priorities/education-for-all/
3 Par exemple au Forum du système éducatif nigérien tenu du 08 au 11 octobre 2012 au palais des congrès
de Niamey et au Conseil national de l’éducation qui s’est déroulé du 12 au 13 octobre 2012 à Niamey.
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LE CHOIX DU SUJET
Fin 2010, le groupe thématique « Éducation de base » du RESDEN a choisi d’agir contre les violences en milieu
scolaire afin de contribuer à diminuer les « déperditions scolaires ».
LA DÉMARCHE D’ENSEMBLE
Pour réussir ce changement de comportement, nous avons décidé de réaliser un film éducatif sur les
violences en milieu scolaire et de procéder à sa diffusion aux fins de sensibilisation, d’abord dans deux
établissements publics de Niamey puis dans d’autres établissements en fonction de l’effet produit, en
présence des acteurs publics, des élèves, des enseignants, de l’association des parents d’élèves et des
ONG actives dans l’éducation.
Le film a été conçu en s’appuyant sur un important travail de préparation :
• compilation des textes et des lois sur les violences basées sur le genre, dans le but de montrer
qu’il existe un cadre légal et règlementaire en matière de protection des filles et des femmes,
même s’il est insuffisamment ou pas du tout connu et appliqué ;
• réalisation d’une étude précise sur deux établissements où le phénomène se vit avec beaucoup
d’acuité : le lycée Kassaï et le CES Lazaret (Niamey). Dans ces établissements, selon les rapports
de fin d’année sur la réalité des violences, le phénomène est tel que beaucoup d’enseignants
(surtout les femmes) cherchent à avoir une mutation du fait du climat d’insécurité créé par les
élèves et les ex-élèves des environs ;
• conception d’un module de formation des enseignants sur les bonnes pratiques en matière
de lutte contre les violences en milieu scolaire ;
• élaboration de fiches pédagogiques pour évaluer les effets de la séance auprès des élèves ;
• élaboration d’un projet de texte de loi sur la protection de la jeune fille en cours de scolarité.
Tous ces outils ont pour finalité le changement de comportement vis-à-vis des filles et des enseignantes.
Les cibles sont variées en fonction des outils utilisés. Le projet de texte de loi pour la protection de la
jeune fille en cours de scolarité est destiné aux députés. Mais le recueil de textes, le dépliant, le film
et les outils pédagogiques présentés ci-dessous sont surtout destinés aux chefs d’établissement et
enseignants qui souhaitent faire un travail de sensibilisation auprès de leurs élèves.
Si vous les utilisez, n’hésitez pas à nous solliciter et à partager votre expérience.
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LE DÉPLIANT
La réalité des violences
dans nos établissements
Pour aborder également
le sujet de façon concrète,
le RESDEN a commandité
au même consultant la
réalisation d’une étude sur la
réalité des violences dans deux
établissements secondaires
de Niamey, à savoir le lycée
Kassaï et le CES Lazaret.
Ces données ont permis de
produire et d’imprimer un
dépliant en 500 exemplaires.
Ce document rend compte de
la réalité de ces violences dans
nos établissements, de leurs
causes, des conséquences et
des solutions possibles.
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C’est dans le CES Liboré (1 623 élèves) et le CES Lazaret (2 800 élèves) que le film a été projeté. Situés dans la
périphérie de Niamey, ces deux Complexes d’enseignement secondaire sont concernés par des phénomènes
de violence aigus, les deux proviseurs considérant que les violences atteignent un « seuil intolérable » dans
leur établissement.
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Lorsque la question se pose de choisir un établissement, il vaut mieux choisir un lieu où le phénomène de
violence se pose avec acuité. Il est recommandé de faire une petite enquête à ce propos.
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LA FORMATION PRÉALABLE
DES ENSEIGNANTS CONCERNÉS
Penser à faire appel à des spécialistes du RESDEN pour assurer cette formation.
Sur un sujet aussi complexe que la question des violences en milieu scolaire, il est recommandé de former
les enseignants qui vont être impliqués avant même de commencer toute autre activité. En effet, leur rôle
est central mais délicat, et il faut qu’ils s’y préparent.
Quels enseignants mobiliser ?
Il est souhaitable qu’ils soient volontaires. Lors des séances pilotes que nous avons menées, notre groupe
a privilégié les enseignants des matières littéraires et des sciences humaines, ainsi que des éducateurs
sportifs et des enseignants d’économie familiale.
Objectifs de la formation
• aptitude des enseignants à conduire un débat après avoir regardé un document audiovisuel
• connaissance du sujet (violence en milieu scolaire dirigée surtout contre les filles et les enseignantes)
Contenu
Les enseignants sont formés et informés sur les violences, leurs réalités, leurs causes profondes et réelles,
les conséquences qu’elles peuvent engendrer pour le système éducatif (surtout la fréquentation scolaire
des filles), les voies et moyens possibles pour y faire face.
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Comment faire pour organiser une projection dans les meilleures conditions (suite)
Conditions à réunir
• validation hiérarchique : si l’initiative vient du corps enseignant, pensez à obtenir l’autorisation
préalable du chef d’établissement
• quels élèves cibler : il est recommandé de diriger votre activité sur les élèves de collège (10 à 14 ans)
• combien de classes à la fois : il vaut mieux expérimenter dans une classe d’abord surtout si un seul
enseignant a été formé
• quel moment privilégier : il est recommandé de faire l’activité en fin de semaine (jeudi et vendredi, le soir)
L’INTRODUCTION DE LA SÉANCE
En s’inspirant des documents mis à leur disposition (recueil, dépliant) et en s’appuyant sur le module de
formation qu’ils ont suivi, les enseignants introduisent la séance.
Cette introduction est à mener en quatres parties :
• parler des déperditions scolaires liées au phénomène de violence à l’école, facteur de
découragement des filles et des enseignantes
• donner des exemples de la situation décrite et, s’ils sont disponibles, des chiffres concernant
directement l’établissement
• évoquer les dispositions que chacun doit prendre pour encourager et soutenir les filles dans leur
scolarité
• annoncer le déroulement de toute la séance (film, débat, évaluation)
Si la séance a lieu dans une classe unique (dans un établissement donné), le chef d’établissement dispose
de 5 minutes pour situer le contexte de la projection, l’enseignant désigné pour diriger cette activité, suit
quant à lui, les étapes ci-dessus pour l’introduction de la séance : cela ne doit pas excéder 10 minutes.
Le film dure 20 minutes ; 15 minutes sont consacrées aux échanges.
LA PROJECTION ET L’ANIMATION DU
DÉBAT APRÈS LA SÉANCE
Projection du film puis animation d’un débat (total 1 heure)
1/ Questions liées au film seulement : où se déroule la scène ? Qui exerce la violence ? Qui en sont les victimes ?
Pourquoi ? Les faits sont-ils exagérés ou les trouvez-vous réels ?
2/ Que se passe-t-il dans la réalité ? Que faut-il faire pour empêcher, éradiquer ou réduire ce phénomène ?
• réponses du film : morale du film qui se dégage à la fin qui montre la prise de conscience, certes
tardive, des élèves
• réponses probables des élèves : mise en place des comités de vigilance, la CASO (Commission des
affaires sociales)
L’enseignant doit prendre des notes pendant le débat, de façon à pouvoir rédiger un rapport sur l’unité de projection
(voir ci-dessous).
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L’ÉVALUATION DE LA SÉANCE
Évaluation par les élèves (1 heure)
Pour valoriser la séance, donner aux enseignants des éléments pour en apprécier les effets et inciter les élèves à
réfléchir plus avant sur le sujet des violences basées sur le genre, le RESDEN a conçu trois fiches pédagogiques :
• Fiche 1. Mariage précoce, mariage forcé. Le mariage de Safoura.
• Fiche 2. L’exploitation des enfants. Le petit talibé.
• Fiche 3. Les violences faites aux femmes.
Les fiches n’ont pas de lien direct avec le film. Cependant, elles permettent aux enseignants d’évaluer le niveau de
compréhension et d’adhésion des élèves au phénomène de violence en milieu scolaire, car elles posent, comme
le film, la problématique des violences dirigées contre les filles en cours de scolarité.
• Supports pédagogiques : fiches pédagogiques, recueil et dépliants (le recueil et le dépliant mettent
les participants dans le contexte, les préparent psychologiquement à la trame du film, c’est une sorte
de mise en situation)
• Déroulement :
- distribution des fiches pédagogiques aux élèves
- lecture du corpus proposé sur chacune des fiches pédagogiques
- compréhension globale avec l’aide de l’enseignant
- réponses aux questions posées dans les fiches
- ramassage des fiches pédagogiques
Evaluation par les enseignants :
L’enseignant élabore un rapport sur l’unité de projection en combinant la 1re et la 2e séquences (exploitation
des fiches pédagogiques remplies par les élèves). Ce rapport sera disponible dans les unités de pédagogie, les
bibliothèques et entre les mains des comités de vigilance contre les violences en milieu scolaire.
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ANNEXES
ANNEXE 1 Page 14
Mariage précoce, mariage forcé
ANNEXE 2 Page 16
L’exploitation des enfants
ANNEXE 3 Page 18
Les violences faites aux femmes
Page 19
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ANNEXE 1 esden
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de l’éducation au Niger
MARIAGE FORCÉ
logo 8
À la fin
de la séance,
l’élève
expliquer les inconvénients du mariage précoce, du mariage forcé
Le mariage de Safoura
Safoura fréquente la classe de 6e et envisage de longues études. Elle dit à ses camarades qu’elle
aimerait devenir sage-femme.
Un matin, son amie Zaraou l’appelle et lui dit :
- Hier soir, j’ai surpris grand-père dans une conversation. J’avais hâte de te voir
pour t’en parler.
- De quoi s’agit-il ? parle, lui dit Safoura.
- Il est question de te donner en mariage à Elh Boufo.
- Qui ? Moi ? cria la fillette.
- Baisse la voix, lui dit son amie, personne ne doit nous entendre.
Après la classe, Safoura rentre à la maison. Elle s’enferme dans la case de sa mère et se met
à pleurer.
La maman s’assoit près d’elle, lui prend la main, et dit :
« Ma fille, mon souhait a toujours été que tu poursuives tes études, que tu ailles
au collège, et plus loin encore. Je suis contre ce mariage, c’est pourquoi je ne m’entends
plus avec ton père depuis quelques jours. Ta tante Habsou est aussi de mon côté.
Dès demain, je me rendrai à Niamey pour expliquer le problème à ton oncle Goga.
Il ne permettra pas à ton père de sacrifier ton avenir et de mettre la vie en danger. Il
annulera ce mariage, j’en suis certaine.
Texte inédit
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QUESTIONS
• Quel âge Safoura peut-elle avoir ?
• Quel métier envisage-t-elle pour son avenir ?
• Quelle décision son père vient-il de prendre ?
• Que pensez-vous de cette décision ?
Il existe dans notre société des pratiques qui mettent la vie de la femme en danger.
Il arrive souvent, que des parents donnent leur fille en mariage, sans la consulter, sans s’assurer qu’elle aime
l’homme qui sera son époux.
Ce type de mariage peut engendrer des conflits au sein de la famille (opposition de certains membres de la famille).
Il peut conduire la fille à fuir son foyer et sa famille pour se réfugier en ville.
3. Excision
Pratique qui consiste à enlever partiellement ou totalement le clitoris chez les jeunes filles.
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ANNEXE 2 esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger
DES ENFANTS
logo 8
À la fin
de la séance,
l’élève
citer les formes courantes de l’exploitation des enfants dans leur milieu
sera capable de : expliquer comment lutter contre cette pratique
Le
e petit talibé 1
Très tôt le matin, les petits talibés sortaient, la sébile à la main. Ils se répartissaient par affinité
en groupes de 3 à 4 et parcouraient la ville, en se rendant de concession en concession, de
carrefour en carrefour, de restaurant en restaurant, de bar en bar.
Le repas quotidien ne constituait pas un problème ; les citadins sont généreux sur ce plan sans
compter les restes de repas des clients dans les restaurants.
Ce qui les préoccupait, c’était cette somme de 200 F que chacun des 23 disciples devait rapporter
à Malam2 tous les soirs.
Et gare à celui qui oserait rentrer sans s’assurer que le compte était bon. Le soleil déclinait.
Le petit Daouda et ses deux compagnons, fatigués après une longue randonnée, s’assirent à
l’ombre d’un arbre, déposèrent leurs sébiles et se mirent à bavarder.
Daouda ne participait pas à la conversation, il méditait. Pourquoi l’avait-on confié à ce marabout,
se demandait-il. Il aurait préféré rester au village et faire des études, mais son père, comme
plusieurs parents , avait une entière confiance en Malam. Ici, ils n’ont pas de temps à consacrer
aux études. Le soir, au retour, ils devaient faire la corvée d’eau, piler le mil. C’est seulement
après ces rudes besoins que les talibés s’installaient autour du feu, tenant chacun son ardoise.
Daouda revint soudain à la réalité. Le temps pressait et en faisant les comptes, il manquait
encore 120 F au groupe. Malam était intraitable sur ce point. Daouda et ses camarades se
levèrent aussitôt. Ils se dirigèrent vers le carrefour le plus proche.
Texte inédit
1 Talibé : élève.
2 Malam : celui à qui on confie des enfants à éduquer
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Malgré les droits qui leur sont reconnus par tous les pays1, les enfants continuent de souffrir à travers le monde.
Ils sont victimes de plusieurs sortes d’exploitations.
Au Niger, les formes d’exploitations les plus fréquentes sont :
• l’utilisation des enfants comme domestiques, vendeurs, travailleurs dans les mines d’or
L’exploitation des enfants est une pratique ignoble. Nous devrons la combattre sous toutes ses formes.
> L’État à travers les ministères chargés de la Protection de la femme et de l’enfant et celui chargé de la Protection
sociale, luttent quotidiennement contre l’exploitation des enfants au Niger.
> Plusieurs ONG et associations appuient l’État ou mènent leurs propres actions dans ce domaine.
> Au niveau individuel, chacun doit informer, sensibiliser son entourage sur cette pratique et rester vigilent afin de
dénoncer tout cas suspect.
1 Actuellement, seuls quatre pays n’ont pas ratifié la convention internationale des droits de l’enfant :
les États-Unis, la Somalie, le Soudan du Sud et la Palestine
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ANNEXE 3 esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger
À la fin
de la séance,
l’élève
citer les formes de violences dont sont victimes les femmes de son milieu
sera capable de : argumenter contre les violences faites aux femmes
Débat
En ville comme à la campagne, les femmes sont victimes de plusieurs types de violences :
• violences physiques : châtiments corporels, excisions, viols
• des violences morales et psychologiques : insultes, accusations, harcèlements sexuels,
abandon, répudiation sans motif valable, exclusion, discrimination, mariage précoce, mariage
forcé, refus d’inscription à l’école...
• Quels sont les types de violences que subissent les femmes/filles dans
notre milieu ?
• Lesquelles rencontre-t-on fréquemment à l’école ?
• « Femme noire, femme africaine… » connaissez-vous cette récitation ?
ÉVALUATION Qui en est l’auteur ?
• Plusieurs artistes ont dédié des chansons à la femme.
En connaissez-vous des exemples ?
> dédier / faire une chanson en l’honneur de la femme, pour la célébration de la femme.
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ANNEXE 4 esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger
Au Niger, bien que le taux de scolarisation des filles a augmenté de près de 110 % entre 2000 et 2009, celui-ci
reste bien inférieur à celui des garçons (58,6% contre 77 % en 2009) et le taux d’abandon et de redoublement reste
supérieur chez les filles que les garçons.
50 %
0% 2000 2009
Ces violences sont plus présentes dans les établissements secondaires où élèves filles et enseignantes sont
des cibles vulnérables. En effet, le lycée Kassaï et le CES Lazaret ont servi de cadre pour montrer la réalité de
ces violences.
2/ Objectifs de l’étude
Montrer l’existence des violences en milieu scolaire, déterminer leurs causes et leurs conséquences sur la
qualité de l’éducation et sur le maintien des filles à l’école.
• Objectif global
L’objectif général recherché à travers cette étude est de déterminer la proportion des violences dans les causes
de déperdition scolaire au Niger, notamment chez les filles.
• Objectifs spécifiques
De manière spécifique, le rapport alternatif/étude devrait permettre de :
> faire ressortir et analyser les différentes formes de violences dans les deux établissements scolaires
> répertorier et analyser les causes de ces violences
> répertorier et analyser les effets/impacts produits par les violences sur les élèves filles en matière de
scolarisation
> formuler des orientations (pistes de stratégies et d’actions, etc.) pour lutter contre ces violences en milieu
scolaire.
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3/ Résultats attendus
> Un bilan sous forme de dépliant retraçant les résultats du rapport/étude.
> Des suggestions alternatives déclinées en vue de réussir la lutte contre les violences en milieu scolaire.
4/ Les livrables
Globalement, il est attendu du consultant de :
> produire un document succinct de cadrage de l’étude et des outils de collecte et d’analyse de données (note
de compréhension des TDR) ;
> produire un rapport final répondant correctement aux objectifs et aux résultats de l’étude déterminés ci-haut.
Ce rapport reste la propriété de RESDEN/Solidarité Laïque/AFD.
5/ Champ et sources de recueil des données de l’étude
Le recueil de données/informations est à réaliser dans deux établissements d’enseignement secondaire
notamment, le lycée Kassaï et le CES Lazaret sur un échantillon de 500 élèves (300 au Kassaï et 200 au CES
Lazaret)
6/ Organisation de la consultation
Le consultant produira les outils de son travail, à savoir la méthodologie de la collecte des informations et
l’approche.
• Choix et responsabilisation des consultants
Un consultant sera recruté et doit :
> Avoir au moins un niveau académique bac + 3 ;
> Disposer d’une solide expérience de consultation dans le domaine de l’éducation au Niger.
• Durée de l’étude
L’étude doit être réalisée dans un délai maximum de 15 jours ouvrables à compter de la date de signature du
contrat de prestation.
• Suivi de l’étude
Un comité de suivi et d’orientation du travail des consultants composé de deux membres du groupe Éducation
de base.
Dans cette optique deux rencontres formelles de présentation et de discussion de l’évolution du travail seront
réalisées aux étapes suivantes :
> la mise en route de l’étude (le cadrage de l’étude, l’élaboration du planning de travail et des outils de collecte
d’informations)
> la collecte des données/ informations ;
> la soumission et le partage d’un draft succinct de rapport.
Le document final de l’étude donnera lieu à la création d’un dépliant qui sera validé en une journée, à la fois par
les membres du groupe éducation de base et les autres représentants des organisations membres du RESDEN.
7/ Modalités de paiement des consultants
Le consultant sera payé en deux fois. La moitié du montant négocié avec lui sera versé en début du contrat.
La deuxième moitié lui sera versée après la validation de l’étude. Le contrat de consultation précisera tous les
éléments.
8/ Composition et délai de dépôt du dossier de consultation
Le dossier de consultation sera constitué de :
> une lettre de motivation adressée au chef de file, porteur de la thématique
> un curriculum vitae (CV) .
Niamey, le 15 octobre 2012
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RESDEN | Malette pédagogique pour lutter contre les VBG
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PRODERE AO - Programme de développement des réseaux pour l’éducation en Afrique de l’Ouest
esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger
RESDEN (NIGER)
Président Permanent
Sayouba HALIDOU : +227 93 92 81 48 Oumarou ALIOU : +227 96 88 20 19 logo 8
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de l’éducation au Niger demain COMITÉ NATIONAL DE DÉVEL TION E
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