Lutter Contre Les Deperditions Scolaires 3

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LUTTER CONTRE LES


DÉPERDITIONS SCOLAIRES
Malette pédagogique sur le thème des
VIOLENCES faites aux FEMMES et aux FILLES en milieu scolaire

ÉDUCATION DE BASE

PRODERE AO
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Le Programme de développement des réseaux pour l’éducation en Afrique de l’Ouest

‘‘ Le mariage précoce, le mariage forcé


et l’excision sont des violences faites aux femmes.
Ces trois pratiques privent la jeune fille
de ses droits et mettent sa vie en danger ’’

esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger

Réseau pour le développement de l’éducation au Niger


Stade Général SEYNI KOUNTCHE (Bureau n° 104)
BP 11157 à Niamey
Tél : 00227 96 48 24 23/ 96 88 20 19
Mail: [email protected] / [email protected]
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NIGER

RESDEN | Malette pédagogique pour lutter contre les VBG


SOMMAIRE
Le choix du sujet Page 3
Contribuer au changement de comportement à l’égard des filles et des enseignantes à l’école
La démarche d’ensemble Page 3
Un film éducatif
Le recueil de textes et lois sur les VBG1 Page 4
Collecte des informations
Le dépliant Page 4
La réalité des violences dans nos établissements
La projection du film dans les deux premiers établissements Page 5
Séances en classes
Pour réaliser une séance dans votre établissement Page 6
La démarche
La formation préalable des enseignants concernés Page 7
Quels enseignants ? Quels objectifs ?
Comment faire pour organiser une projection Page 7
Conditions à réunir
L’introduction de la séance Page 8
Documents et formation
La projection et l’animation du débat après la séance Page 8
Projection du film puis animation d’un débat
L’évaluation de la séance Page 9
Évaluation par les élèves et par les enseignants
Le suivi par établissement Page 9
Partager les expériences

1 Violences basées sur le genre


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PRÉFACE
Avec 60 % de la population agée de moins de 25 ans et 40 % de moins de 15 ans, la question
de l’éducation est un défi majeur pour les pays d’Afrique de l’Ouest.

Population de Population de
moins de 25 ans moins de 15 ans

60 % 40 %

Malgré les efforts entrepris tant par les États, les collectivités territoriales, que par la société
civile et les ONG, le constat est fait que les objectifs fixés à Dakar en 2000 pour 2015 ne
seront pas atteints.
Le rapport du GPE (Global Partenership for Education) en juillet 2013 note :
« Il subsiste des groupes importants d’enfants non scolarisés, notamment chez les plus déshérités…
on compte encore dans le monde 61 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont
pas scolariséés ». Et encore « des évaluations effectuées dans les pays à faible revenu […],révèlent que 25
à 75 % des enfants de la deuxième à la quatrième année d’enseignement primaire n’ont aucune notion de
lecture […]. La faiblesse des acquis scolaires, en particulier dans les petites classes, va de pair avec des
taux de redoublement et d’abandon scolaire élevés, ce qui accroit ^ fortement le coût de la prise en charge
d’un enfant sur la durée d’un cycle scolaire complet. »

Si le coût est élevé pour les États, il l’est aussi pour les familles et pour les enfants en
termes de découragement devant les échecs dans les apprentissages, les redoublements,
la faiblesse des acquis qui ne permettront ni la poursuite des études, ni l’accès à un métier
correctement rémunéré, ni la participation au développement de leur pays.
Au cours de la phase I du PRODERE AO, le groupe thématique Éducation de base a choisi
de travailler sur les déperditions scolaires1 afin d’identifier les causes des abandons en
cours de scolarité.
Dans la phase II du programme, le choix a été fait de cibler certaines des causes identifiées
et de mener des actions pour y remédier. Dans chacun des pays, priorité a été donnée à
un des problèmes, tout en étant conscient que ces difficultés étaient communes à tous les
pays de la sous-région et qu’une mise en commun des actions menées et des résultats
obtenus serait bénéfique à tous.
Nous vous présentons ici les actions menées entre 2011 et 2013 par des acteurs implantés
dans la vie sociale de leur pays, et particulièrement motivés pour les progrès de l’éducation
comme facteur primordial du développement.
Au Niger, les acteurs du PRODERE AO ont travaillé sur les violences basées sur le genre
à l’école.
Christiane Alinc
Ligue de l’enseignement, chef de file transnational du groupe éducation de base du PRODERE AO.
1 « Les déperditions scolaires, un frein à l’éducation en Afrique de l’Ouest » 2010
2
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INTRODUCTION
Ce document est issu de En conformité avec les Le groupe thématique « Éducation
la collaboration entre les objectifs du forum de Dakar, de base » a initié une étude sur
organisations de la société civile les organisations membres du les violences basées sur le genre
ouest africaines et françaises PRODERE AO travaillent au sein en milieu scolaire qui a débouché
réunies dans le cadre du de quatre groupes thématiques, sur un recueil de textes de lois et
Programme de développement des espaces ouverts et pluri-acteurs sur la production d’un film traitant
réseaux pour l’éducation en Afrique de concertation transversale du même sujet. Ces deux outils
de l’Ouest (PRODERE AO). C’est un à l’échelle transnationale : le sont devenus des supports de

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programme collectif de coopération handicap, la petite enfance, plaidoyer à l’endroit de l’État du
entre organisations de la société l’éducation de base et l’éducation Niger et de l’Assemblée nationale
civile (OSC) béninoise, burkinabè, non formelle. pour assurer un respect strict du
française, malienne, nigérienne Droit à l’éducation des enfants en
et sénégalaise, soutenu par le général et des filles en particulier.
ministère des Affaires étrangères Il est aujourd’hui nécessaire de
français puis par l’Agence française diffuser largement ces outils
de développement (AFD) depuis
2005.
Coordonné par l’association
esden
éseau pour le développement
d’intervention sur la violence
dans les établissements. Le
déclic a été donné, quand, après
de l’éducation au Niger
française Solidarité Laïque1, le la projection du film en présence
PRODERE AO, vise à améliorer du secrétaire général du ministère
l’efficacité de l’implication de la Le RESDEN, Réseau de des Enseignements de base, le
société civile dans les processus développement de l’éducation au ministre lui-même a souhaité
de gouvernance démocratique Niger, regroupe 36 organisations rencontrer le RESDEN et lui a
en soutenant sa participation aux de la société civile nigérienne demandé d’assurer cette diffusion
concertations avec les pouvoirs actives en éducation et qui à d’autres établissements de
publics pour la réalisation des travaillent ensemble depuis 2005. Niamey et même de l’intérieur du
objectifs de l’Éducation pour tous À travers ses membres, ses pays. Le ministère s’estlogo 8
engagé à
(EPT)2. Pour cela, il s’appuie sur un thématiques et son Fonds assurer le financement de cette
réseau multi-acteurs, structuré et d’appui aux initiatives locales diffusion, restait à en déterminer
inclusif, de 150 organisations de (FAIL), le RESDEN a pu gagner les modalités pratiques.
la société civile. Ces organisations l’estime des pouvoirs publics et Le RESDEN a suggéré au ministère
sont issues de familles diverses des institutions par les actions de faire plusieurs CD pour les
(associations d’éducation populaire,
concrètes nombreuses et variées distribuer dans les établissements,
associations de jeunesse, syndicats,
qu’il a posées en vue de contribuer le réseau se chargeant de former,
mutuelles, associations de parents
d’élèves, associations luttant au développement de l’éducation dans chaque établissement un ou
pour les droits des personnes au Niger. Il est invité au niveau deux enseignants pour la mise en
handicapées, etc.), intervenant des cadres de concertation de œuvre et le suivi de l’activité.
dans divers champs thématiques la Primature et du ministère
du domaine éducatif, et originaires de l’Éducation de base, de
de six pays (Bénin, Burkina Faso, l’Alphabétisation et de la Promotion
France, Mali, Niger et Sénégal). des Langues nationales3.

Ce guide, destiné aux chefs d’établissements et aux enseignants intéressés, a pour objectif de leur
1
permettre de connaître cette démarche et les conditions dans lesquelles ils peuvent la mettre en place
dans leur établissement.
Il contient :
• un DVD avec le Film + des exemplaires du dépliant et du recueil des textes de loi
• des recommandations pour la projection du film
• des outils pour l’animation du débat avec les élèves (fiches pédagogiques)
• un outil d’évaluation.

1 www.solidarite-laique.org
2 Cadre d’action de Dakar, adopté en 2000. Plus d’infos sur : www.unesco.org/new/fr/our-priorities/education-for-all/
3 Par exemple au Forum du système éducatif nigérien tenu du 08 au 11 octobre 2012 au palais des congrès
de Niamey et au Conseil national de l’éducation qui s’est déroulé du 12 au 13 octobre 2012 à Niamey.
3
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LE CHOIX DU SUJET
Fin 2010, le groupe thématique « Éducation de base » du RESDEN a choisi d’agir contre les violences en milieu
scolaire afin de contribuer à diminuer les « déperditions scolaires ».

Contribuer au changement de comportement à l’égard des filles et des enseignantes à l’école


Cette option nous paraissait importante, dans la mesure où, parmi les causes des déperditions scolaires figurent,
en bonne place, les violences perpétrées contre les filles et les enseignantes, et parce que le phénomène de
déperdition scolaire touche plus les filles que les garçons. Les femmes enseignantes qui auraient encouragé le
maintien de ces filles à l’école, font elles-mêmes l’objet de violences.
Les études et enquêtes menées à ce sujet montrent que les hommes (élèves, enseignants, parents d’élèves) et
l’institution elle-même, sont responsables de ces violences. Il fallait alors agir sur les racines du problème. Le
changement de comportement à l’égard des filles et des enseignantes constitue une priorité.

LA DÉMARCHE D’ENSEMBLE
Pour réussir ce changement de comportement, nous avons décidé de réaliser un film éducatif sur les
violences en milieu scolaire et de procéder à sa diffusion aux fins de sensibilisation, d’abord dans deux
établissements publics de Niamey puis dans d’autres établissements en fonction de l’effet produit, en
présence des acteurs publics, des élèves, des enseignants, de l’association des parents d’élèves et des
ONG actives dans l’éducation.
Le film a été conçu en s’appuyant sur un important travail de préparation :
• compilation des textes et des lois sur les violences basées sur le genre, dans le but de montrer
qu’il existe un cadre légal et règlementaire en matière de protection des filles et des femmes,
même s’il est insuffisamment ou pas du tout connu et appliqué ;
• réalisation d’une étude précise sur deux établissements où le phénomène se vit avec beaucoup
d’acuité : le lycée Kassaï et le CES Lazaret (Niamey). Dans ces établissements, selon les rapports
de fin d’année sur la réalité des violences, le phénomène est tel que beaucoup d’enseignants
(surtout les femmes) cherchent à avoir une mutation du fait du climat d’insécurité créé par les
élèves et les ex-élèves des environs ;
• conception d’un module de formation des enseignants sur les bonnes pratiques en matière
de lutte contre les violences en milieu scolaire ;
• élaboration de fiches pédagogiques pour évaluer les effets de la séance auprès des élèves ;
• élaboration d’un projet de texte de loi sur la protection de la jeune fille en cours de scolarité.
Tous ces outils ont pour finalité le changement de comportement vis-à-vis des filles et des enseignantes.
Les cibles sont variées en fonction des outils utilisés. Le projet de texte de loi pour la protection de la
jeune fille en cours de scolarité est destiné aux députés. Mais le recueil de textes, le dépliant, le film
et les outils pédagogiques présentés ci-dessous sont surtout destinés aux chefs d’établissement et
enseignants qui souhaitent faire un travail de sensibilisation auprès de leurs élèves.
Si vous les utilisez, n’hésitez pas à nous solliciter et à partager votre expérience.

Réseau pour le développement de l’éducation au Niger


Stade Général SEYNI KOUNTCHE (Bureau n° 104)
BP 11157 à Niamey
Tél. : 00227 96 48 24 23/96 88 20 19
Mail: [email protected]/[email protected]

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LE RECUEIL DE TEXTES ET LOIS SUR


LES VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE
Collecte des informations
En avril 2011, le groupe Éducation de base répartit les tâches entre
les membres du groupe pour la collecte des données et informations
sur tout ce qui a trait à la protection de la fille et de la femme dans

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notre pays. Un calendrier de rencontres est élaboré. Ainsi, chaque
vendredi soir est consacré à une réunion pour faire le bilan de la
semaine de recherche, dégager les difficultés et promouvoir les
solutions. Neuf personnes se sont mobilisées pour la collecte des
informations. À la fin du mois d’octobre, nous avions entre les mains
presque tous les textes et lois sur les VBG au Niger.
Pour dépouiller ces données, nous avons fait appel au service d’un
socio-anthropologue, Issoufou Arziki, qui nous a aidés à formaliser le
fruit de notre travail. La secrétaire-dactylographe du SNEN (Syndicat
national des enseignants du Niger) est mise à contribution pour
la saisie du travail final adopté par le groupe thématique avec les
conseils de notre consultant.
Ces données réunies ont fait l’objet d’impressions en 1 000 exemplaires.
Ces documents constituent des outils indispensables à l’usage des
acteurs intervenant dans la lutte contre les violences faites aux
femmes en milieu scolaire.

LE DÉPLIANT
La réalité des violences
dans nos établissements
Pour aborder également
le sujet de façon concrète,
le RESDEN a commandité
au même consultant la
réalisation d’une étude sur la
réalité des violences dans deux
établissements secondaires
de Niamey, à savoir le lycée
Kassaï et le CES Lazaret.
Ces données ont permis de
produire et d’imprimer un
dépliant en 500 exemplaires.
Ce document rend compte de
la réalité de ces violences dans
nos établissements, de leurs
causes, des conséquences et
des solutions possibles.

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LA PROJECTION DU FILM DANS


DEUX ÉTABLISSEMENTS

Séance de projection du film en plein air le 29 novembre 2012 au CES Lazaret.

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C’est dans le CES Liboré (1 623 élèves) et le CES Lazaret (2 800 élèves) que le film a été projeté. Situés dans la
périphérie de Niamey, ces deux Complexes d’enseignement secondaire sont concernés par des phénomènes
de violence aigus, les deux proviseurs considérant que les violences atteignent un « seuil intolérable » dans
leur établissement.

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Après un premier essai en plein air peu concluant du fait du nombre d’élèves (1 500 !), nous avons ciblé l’action
sur deux classes dans chacun des établissements retenus. La première séance de projection en classe s’est
déroulée au CES Lazaret en présence du Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale que nous
avions invité et en présence de l’association des parents d’élèves de Niamey II.
Ces séances ont suscité beaucoup d’engouement chez les élèves, de même que chez les acteurs de l’État
et de la société civile. La participation très active de ces derniers au cours des débats et la rencontre qui a
suivi avec le ministre en ont fait la preuve.
Les filles étaient tellement contentes qu’on ait enfin abordé un sujet souvent tabou devant leurs camarades et
devant les enseignants, qu’elles ont dédié une chanson à la femme nigérienne. Des causeries-débats se sont
ensuite poursuivies librement dans la classe en petits groupes mixtes.

Chants à la fin d’une projection dans une classe du CES Lazaret

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Débat après la projection en classe le 29 novembre 2012.

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POUR RÉALISER UNE SÉANCE


DANS VOTRE ÉTABLISSEMENT
La démarche

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FORMER LES ENSEIGNANTS CONCERNÉS

METTRE EN PLACE LES CONDITIONS


POUR QUE LA PROJECTION SE DÉROULE DANS DE BONNES CONDITIONS

PRÉPARER UN TEMPS D’INTRODUCTION DE LA SÉANCE

PRÉVOIR APRÈS LA PROJECTION UN TEMPS DE DÉBAT AVEC LES ÉLÈVES


ET PRÉPARER L’ANIMATION DE CETTE SÉANCE

EVALUER LA SÉANCE AVEC L’OUTIL PROPOSÉ À CET EFFET

Lorsque la question se pose de choisir un établissement, il vaut mieux choisir un lieu où le phénomène de
violence se pose avec acuité. Il est recommandé de faire une petite enquête à ce propos.

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LA FORMATION PRÉALABLE
DES ENSEIGNANTS CONCERNÉS
Penser à faire appel à des spécialistes du RESDEN pour assurer cette formation.
Sur un sujet aussi complexe que la question des violences en milieu scolaire, il est recommandé de former
les enseignants qui vont être impliqués avant même de commencer toute autre activité. En effet, leur rôle
est central mais délicat, et il faut qu’ils s’y préparent.
Quels enseignants mobiliser ?
Il est souhaitable qu’ils soient volontaires. Lors des séances pilotes que nous avons menées, notre groupe
a privilégié les enseignants des matières littéraires et des sciences humaines, ainsi que des éducateurs
sportifs et des enseignants d’économie familiale.
Objectifs de la formation
• aptitude des enseignants à conduire un débat après avoir regardé un document audiovisuel
• connaissance du sujet (violence en milieu scolaire dirigée surtout contre les filles et les enseignantes)
Contenu
Les enseignants sont formés et informés sur les violences, leurs réalités, leurs causes profondes et réelles,
les conséquences qu’elles peuvent engendrer pour le système éducatif (surtout la fréquentation scolaire
des filles), les voies et moyens possibles pour y faire face.

COMMENT FAIRE POUR ORGANISER


UNE PROJECTION
DANS LES MEILLEURES CONDITIONS
Déroulement de l’unité de projection
La projection se fait en classe en deux séquences d’1 heure chacune :
projection du film et évaluation.
Matériels didactiques ou supports pédagogiques
• film disponible sur CD
• vidéoprojecteur
• vidéoscope (ou ordinateur)
• fiches pédagogiques incluses dans la mallette
• dépliant et recueil (sources d’inspiration, sources de références)
Ces documents qui nous ont accompagnés dans la conception du scénario du film et dans la rédaction des fiches
pédagogiques peuvent vous aider à bâtir vos propres stratégies, en fonction du contexte national :
élaborer un projet de loi sur la protection de la jeune fille en scolarité, compléter le répertoire des lois et règlements
sur les violences basées sur le genre dans votre pays.
Ces documents sont mis à la disposition des bibliothèques scolaires. Ils sont distribués avant la projection du
film, d’où la nécessité de les avoir au moment de l’activité.

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Comment faire pour organiser une projection dans les meilleures conditions (suite)
Conditions à réunir
• validation hiérarchique : si l’initiative vient du corps enseignant, pensez à obtenir l’autorisation
préalable du chef d’établissement
• quels élèves cibler : il est recommandé de diriger votre activité sur les élèves de collège (10 à 14 ans)
• combien de classes à la fois : il vaut mieux expérimenter dans une classe d’abord surtout si un seul
enseignant a été formé
• quel moment privilégier : il est recommandé de faire l’activité en fin de semaine (jeudi et vendredi, le soir)

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• combien de projections prévoir dans un établissement : plusieurs projections sont nécessaires pour
que l’impact soit fort. Par exemple, pour le CES Lazaret qui a plus de 21 classes de collège, il a fallu
toucher 10 classes représentant des niveaux d’étude différents.
• l’effectif de la classe de projection : en général, choisir des effectifs réduits. Nos classes ont en
moyenne 70 élèves. Il vaut mieux le faire avec un effectif de 45 élèves afin de garantir les conditions de calme.

L’INTRODUCTION DE LA SÉANCE
En s’inspirant des documents mis à leur disposition (recueil, dépliant) et en s’appuyant sur le module de
formation qu’ils ont suivi, les enseignants introduisent la séance.
Cette introduction est à mener en quatres parties :
• parler des déperditions scolaires liées au phénomène de violence à l’école, facteur de
découragement des filles et des enseignantes
• donner des exemples de la situation décrite et, s’ils sont disponibles, des chiffres concernant
directement l’établissement
• évoquer les dispositions que chacun doit prendre pour encourager et soutenir les filles dans leur
scolarité
• annoncer le déroulement de toute la séance (film, débat, évaluation)
Si la séance a lieu dans une classe unique (dans un établissement donné), le chef d’établissement dispose
de 5 minutes pour situer le contexte de la projection, l’enseignant désigné pour diriger cette activité, suit
quant à lui, les étapes ci-dessus pour l’introduction de la séance : cela ne doit pas excéder 10 minutes.
Le film dure 20 minutes ; 15 minutes sont consacrées aux échanges.

LA PROJECTION ET L’ANIMATION DU
DÉBAT APRÈS LA SÉANCE
Projection du film puis animation d’un débat (total 1 heure)
1/ Questions liées au film seulement : où se déroule la scène ? Qui exerce la violence ? Qui en sont les victimes ?
Pourquoi ? Les faits sont-ils exagérés ou les trouvez-vous réels ?
2/ Que se passe-t-il dans la réalité ? Que faut-il faire pour empêcher, éradiquer ou réduire ce phénomène ?
• réponses du film : morale du film qui se dégage à la fin qui montre la prise de conscience, certes
tardive, des élèves
• réponses probables des élèves : mise en place des comités de vigilance, la CASO (Commission des
affaires sociales)
L’enseignant doit prendre des notes pendant le débat, de façon à pouvoir rédiger un rapport sur l’unité de projection
(voir ci-dessous).

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L’ÉVALUATION DE LA SÉANCE
Évaluation par les élèves (1 heure)
Pour valoriser la séance, donner aux enseignants des éléments pour en apprécier les effets et inciter les élèves à
réfléchir plus avant sur le sujet des violences basées sur le genre, le RESDEN a conçu trois fiches pédagogiques :
• Fiche 1. Mariage précoce, mariage forcé. Le mariage de Safoura.
• Fiche 2. L’exploitation des enfants. Le petit talibé.
• Fiche 3. Les violences faites aux femmes.
Les fiches n’ont pas de lien direct avec le film. Cependant, elles permettent aux enseignants d’évaluer le niveau de
compréhension et d’adhésion des élèves au phénomène de violence en milieu scolaire, car elles posent, comme
le film, la problématique des violences dirigées contre les filles en cours de scolarité.
• Supports pédagogiques : fiches pédagogiques, recueil et dépliants (le recueil et le dépliant mettent
les participants dans le contexte, les préparent psychologiquement à la trame du film, c’est une sorte
de mise en situation)
• Déroulement :
- distribution des fiches pédagogiques aux élèves
- lecture du corpus proposé sur chacune des fiches pédagogiques
- compréhension globale avec l’aide de l’enseignant
- réponses aux questions posées dans les fiches
- ramassage des fiches pédagogiques
Evaluation par les enseignants :
L’enseignant élabore un rapport sur l’unité de projection en combinant la 1re et la 2e séquences (exploitation
des fiches pédagogiques remplies par les élèves). Ce rapport sera disponible dans les unités de pédagogie, les
bibliothèques et entre les mains des comités de vigilance contre les violences en milieu scolaire.

LE SUIVI PAR ÉTABLISSEMENT


Lorsque plusieurs enseignants sont impliqués dans cette démarche et que plusieurs séances sont prévues,
il est recommandé de les inviter à partager leur expérience et leurs rapports d’évaluation après plusieurs
projections. Cela permet aux enseignants d’échanger sur les séances qu’ils ont animées, les réactions
des élèves, les effets produits, les difficultés éventuelles, et si nécessaire d’adapter la démarche.
Le RESDEN fournira des supports de suivi afin d’évaluer l’évolution des comportements. Une assistance
pédagogique du RESDEN auprès des enseignants et des comités de vigilance scolaire sera assurée.

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ANNEXES
ANNEXE 1 Page 14
Mariage précoce, mariage forcé
ANNEXE 2 Page 16
L’exploitation des enfants
ANNEXE 3 Page 18
Les violences faites aux femmes
Page 19

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ANNEXE 4
Étude sur les violences en milieu scolaire

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ANNEXE 1 esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger

MARIAGE PRÉCOCE, Stade Général SEYNI KOUNTCHE (Bureau n° 104)


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Tél. : +227 96 48 24 23/ 96 88 20 19

MARIAGE FORCÉ
logo 8

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À la fin
de la séance,
l’élève
 expliquer les inconvénients du mariage précoce, du mariage forcé

sera capable de :  dire comment il peut contribuer à combattre ces pratiques

Le mariage de Safoura
Safoura fréquente la classe de 6e et envisage de longues études. Elle dit à ses camarades qu’elle
aimerait devenir sage-femme.
Un matin, son amie Zaraou l’appelle et lui dit :
- Hier soir, j’ai surpris grand-père dans une conversation. J’avais hâte de te voir
pour t’en parler.
- De quoi s’agit-il ? parle, lui dit Safoura.
- Il est question de te donner en mariage à Elh Boufo.
- Qui ? Moi ? cria la fillette.
- Baisse la voix, lui dit son amie, personne ne doit nous entendre.

Après la classe, Safoura rentre à la maison. Elle s’enferme dans la case de sa mère et se met
à pleurer.
La maman s’assoit près d’elle, lui prend la main, et dit :

« Ma fille, mon souhait a toujours été que tu poursuives tes études, que tu ailles
au collège, et plus loin encore. Je suis contre ce mariage, c’est pourquoi je ne m’entends
plus avec ton père depuis quelques jours. Ta tante Habsou est aussi de mon côté.

Dès demain, je me rendrai à Niamey pour expliquer le problème à ton oncle Goga.
Il ne permettra pas à ton père de sacrifier ton avenir et de mettre la vie en danger. Il
annulera ce mariage, j’en suis certaine.

À présent, lève-toi avant que ton père ne se doute de notre complicité ».

Texte inédit

14
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QUESTIONS
• Quel âge Safoura peut-elle avoir ?
• Quel métier envisage-t-elle pour son avenir ?
• Quelle décision son père vient-il de prendre ?
• Que pensez-vous de cette décision ?

Il existe dans notre société des pratiques qui mettent la vie de la femme en danger.

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1. Le mariage précoce
Certains parents donnent leurs filles en mariage à un très jeune âge (10, 11, 13 ans ou moins).
Le plus souvent, ces parents ignorent les conséquences d’un tel mariage pour leurs filles :
• la fille mariée à un jeune âge n’a pas les capacités d’entretenir un foyer (tâches ménagères, entretien
du foyer, gestion des ressources…).
• de supporter une grossesse et d’accoucher normalement.
Cela peut avoir des conséquences dramatiques : les difficultés à l’accouchement peuvent entraîner la fistule,
voire le décès.

2. Le mariage forcé ou mariage sans consentement

Il arrive souvent, que des parents donnent leur fille en mariage, sans la consulter, sans s’assurer qu’elle aime
l’homme qui sera son époux.
Ce type de mariage peut engendrer des conflits au sein de la famille (opposition de certains membres de la famille).
Il peut conduire la fille à fuir son foyer et sa famille pour se réfugier en ville.

3. Excision

Pratique qui consiste à enlever partiellement ou totalement le clitoris chez les jeunes filles.

LA LUTTE CONTRE CES PRATIQUES


Le mariage précoce, le mariage forcé et l’excision sont des violences faites aux femmes. Ces trois pratiques privent
la jeune fille de ses droits et mettent sa vie en danger.
Nous devons les combattre jusqu’à ce qu’elles disparaissent.
> L’État, à travers les ministères chargés de la Protection de la femme et de l’enfant et celui chargé de la Promotion
sociale, luttent quotidiennement contre ces pratiques.
> Plusieurs ONG et associations appuient l’État ou mènent leurs propres actions dans ce domaine.
> Au niveau individuel, chacun doit informer, sensibiliser son entourage sur les inconvénients de ces pratiques.

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ANNEXE 2 esden
éseau pour le développement
de l’éducation au Niger

L’EXPLOITATION Stade Général SEYNI KOUNTCHE (Bureau n° 104)


BP 11157 à Niamey
Tél. : +227 96 48 24 23/ 96 88 20 19

DES ENFANTS
logo 8

[email protected]

À la fin
de la séance,
l’élève
 citer les formes courantes de l’exploitation des enfants dans leur milieu
sera capable de :  expliquer comment lutter contre cette pratique
Le
e petit talibé 1
Très tôt le matin, les petits talibés sortaient, la sébile à la main. Ils se répartissaient par affinité
en groupes de 3 à 4 et parcouraient la ville, en se rendant de concession en concession, de
carrefour en carrefour, de restaurant en restaurant, de bar en bar.
Le repas quotidien ne constituait pas un problème ; les citadins sont généreux sur ce plan sans
compter les restes de repas des clients dans les restaurants.
Ce qui les préoccupait, c’était cette somme de 200 F que chacun des 23 disciples devait rapporter
à Malam2 tous les soirs.
Et gare à celui qui oserait rentrer sans s’assurer que le compte était bon. Le soleil déclinait.
Le petit Daouda et ses deux compagnons, fatigués après une longue randonnée, s’assirent à
l’ombre d’un arbre, déposèrent leurs sébiles et se mirent à bavarder.
Daouda ne participait pas à la conversation, il méditait. Pourquoi l’avait-on confié à ce marabout,
se demandait-il. Il aurait préféré rester au village et faire des études, mais son père, comme
plusieurs parents , avait une entière confiance en Malam. Ici, ils n’ont pas de temps à consacrer
aux études. Le soir, au retour, ils devaient faire la corvée d’eau, piler le mil. C’est seulement
après ces rudes besoins que les talibés s’installaient autour du feu, tenant chacun son ardoise.
Daouda revint soudain à la réalité. Le temps pressait et en faisant les comptes, il manquait
encore 120 F au groupe. Malam était intraitable sur ce point. Daouda et ses camarades se
levèrent aussitôt. Ils se dirigèrent vers le carrefour le plus proche.

Texte inédit

1 Talibé : élève.
2 Malam : celui à qui on confie des enfants à éduquer

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QUESTIONS DE COMPRÉHENSION GLOBALE


• Comment se nourrissent les talibés ?
• Combien chacun doit-il rapporter par jour ?

Malgré les droits qui leur sont reconnus par tous les pays1, les enfants continuent de souffrir à travers le monde.
Ils sont victimes de plusieurs sortes d’exploitations.
Au Niger, les formes d’exploitations les plus fréquentes sont :
• l’utilisation des enfants comme domestiques, vendeurs, travailleurs dans les mines d’or

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• l’enlèvement des enfants et leur utilisation comme prostitués, vendeurs de drogues, mendiants pour
le compte des personnes sans moralité
Dans certains pays, on a rencontré des enfants enrôlés de force pour faire la guerre (les enfants soldats)

COMMENT LUTTER CONTRE L’EXPLOITATION DES ENFANTS

L’exploitation des enfants est une pratique ignoble. Nous devrons la combattre sous toutes ses formes.
> L’État à travers les ministères chargés de la Protection de la femme et de l’enfant et celui chargé de la Protection
sociale, luttent quotidiennement contre l’exploitation des enfants au Niger.
> Plusieurs ONG et associations appuient l’État ou mènent leurs propres actions dans ce domaine.
> Au niveau individuel, chacun doit informer, sensibiliser son entourage sur cette pratique et rester vigilent afin de
dénoncer tout cas suspect.

• Parmi ces pratiques, lesquelles rencontre-t-on chez vous ?


ÉVALUATION
• Comment pouvez-vous lutter contre ces pratiques ?

1 Actuellement, seuls quatre pays n’ont pas ratifié la convention internationale des droits de l’enfant :
les États-Unis, la Somalie, le Soudan du Sud et la Palestine

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ANNEXE 3 esden
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de l’éducation au Niger

LES VIOLENCES Stade Général SEYNI KOUNTCHE (Bureau n° 104)


BP 11157 à Niamey
Tél. : +227 96 48 24 23/ 96 88 20 19

FAITES AUX FEMMES


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À la fin
de la séance,
l’élève
 citer les formes de violences dont sont victimes les femmes de son milieu
sera capable de :  argumenter contre les violences faites aux femmes
Débat
En ville comme à la campagne, les femmes sont victimes de plusieurs types de violences :
• violences physiques : châtiments corporels, excisions, viols
• des violences morales et psychologiques : insultes, accusations, harcèlements sexuels,
abandon, répudiation sans motif valable, exclusion, discrimination, mariage précoce, mariage
forcé, refus d’inscription à l’école...

Ces violences sont exercées sur la femme :


> au sein de la famille à travers les châtiments corporels, l’excision, le mariage précoce, le mariage forcé
> à l’école, la fille est exposée à des agressions physiques, des discriminations, des harcèlements sexuels
> dans le foyer, la femme est souvent battue par le mari ou quotidiennement humiliée. Souvent, le mari abandonne
la femme pendant de longues périodes ou la répudie sous divers prétextes
> sur le lieu de travail, la femme est souvent victime de discrimination, de harcèlement sexuel, de chantage
> dans la rue, la femme est exposée à des agressions de toutes sortes
Pourtant, toutes ces violences sont condamnées par la religion, par la loi et par la morale sociale.
Nous devons donc les combattre jusqu’à ce qu’elles disparaissent.
La femme, c’est la mère, nous devons la respecter partout et toujours.

• Quels sont les types de violences que subissent les femmes/filles dans
notre milieu ?
• Lesquelles rencontre-t-on fréquemment à l’école ?
• « Femme noire, femme africaine… » connaissez-vous cette récitation ?
ÉVALUATION Qui en est l’auteur ?
• Plusieurs artistes ont dédié des chansons à la femme.
En connaissez-vous des exemples ?
> dédier / faire une chanson en l’honneur de la femme, pour la célébration de la femme.

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ANNEXE 4 esden
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de l’éducation au Niger

LES VIOLENCES Stade Général SEYNI KOUNTCHE (Bureau n° 104)


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EN MILIEU SCOLAIRE [email protected]

TERMES DE RÉFÉRENCES POUR LA RÉALISATION Syndicat national des enseignants du Niger


D’UN RAPPORT/ÉTUDE BP 576 à Niamey

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Cas de deux établissements secondaires de Niamey : lycée Kassaï et CES Lazaret.
1/ Contexte et justification de l’étude
Le Réseau pour le développement du secteur éducatif du Niger est une organisation créée en 2005 pour défendre
le droit à l’éducation conformément aux engagements que nos États ont pris à Dakar, en 2000. Elle regroupe une
soixantaine de structures, ONG, syndicats et associations du secteur de l’éducation.

Au Niger, bien que le taux de scolarisation des filles a augmenté de près de 110 % entre 2000 et 2009, celui-ci
reste bien inférieur à celui des garçons (58,6% contre 77 % en 2009) et le taux d’abandon et de redoublement reste
supérieur chez les filles que les garçons.

Taux de scolarisation au Niger en 2009 : Taux de scolarisation des filles au Niger


100 % Garçons Filles
77 %
+110 %
58,6%

50 %

0% 2000 2009

Ces violences sont plus présentes dans les établissements secondaires où élèves filles et enseignantes sont
des cibles vulnérables. En effet, le lycée Kassaï et le CES Lazaret ont servi de cadre pour montrer la réalité de
ces violences.
2/ Objectifs de l’étude
Montrer l’existence des violences en milieu scolaire, déterminer leurs causes et leurs conséquences sur la
qualité de l’éducation et sur le maintien des filles à l’école.
• Objectif global
L’objectif général recherché à travers cette étude est de déterminer la proportion des violences dans les causes
de déperdition scolaire au Niger, notamment chez les filles.
• Objectifs spécifiques
De manière spécifique, le rapport alternatif/étude devrait permettre de :
> faire ressortir et analyser les différentes formes de violences dans les deux établissements scolaires
> répertorier et analyser les causes de ces violences
> répertorier et analyser les effets/impacts produits par les violences sur les élèves filles en matière de
scolarisation
> formuler des orientations (pistes de stratégies et d’actions, etc.) pour lutter contre ces violences en milieu
scolaire.
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3/ Résultats attendus
> Un bilan sous forme de dépliant retraçant les résultats du rapport/étude.
> Des suggestions alternatives déclinées en vue de réussir la lutte contre les violences en milieu scolaire.
4/ Les livrables
Globalement, il est attendu du consultant de :
> produire un document succinct de cadrage de l’étude et des outils de collecte et d’analyse de données (note
de compréhension des TDR) ;
> produire un rapport final répondant correctement aux objectifs et aux résultats de l’étude déterminés ci-haut.
Ce rapport reste la propriété de RESDEN/Solidarité Laïque/AFD.
5/ Champ et sources de recueil des données de l’étude
Le recueil de données/informations est à réaliser dans deux établissements d’enseignement secondaire
notamment, le lycée Kassaï et le CES Lazaret sur un échantillon de 500 élèves (300 au Kassaï et 200 au CES
Lazaret)
6/ Organisation de la consultation
Le consultant produira les outils de son travail, à savoir la méthodologie de la collecte des informations et
l’approche.
• Choix et responsabilisation des consultants
Un consultant sera recruté et doit :
> Avoir au moins un niveau académique bac + 3 ;
> Disposer d’une solide expérience de consultation dans le domaine de l’éducation au Niger.
• Durée de l’étude
L’étude doit être réalisée dans un délai maximum de 15 jours ouvrables à compter de la date de signature du
contrat de prestation.
• Suivi de l’étude
Un comité de suivi et d’orientation du travail des consultants composé de deux membres du groupe Éducation
de base.
Dans cette optique deux rencontres formelles de présentation et de discussion de l’évolution du travail seront
réalisées aux étapes suivantes :
> la mise en route de l’étude (le cadrage de l’étude, l’élaboration du planning de travail et des outils de collecte
d’informations)
> la collecte des données/ informations ;
> la soumission et le partage d’un draft succinct de rapport.
Le document final de l’étude donnera lieu à la création d’un dépliant qui sera validé en une journée, à la fois par
les membres du groupe éducation de base et les autres représentants des organisations membres du RESDEN.
7/ Modalités de paiement des consultants
Le consultant sera payé en deux fois. La moitié du montant négocié avec lui sera versé en début du contrat.
La deuxième moitié lui sera versée après la validation de l’étude. Le contrat de consultation précisera tous les
éléments.
8/ Composition et délai de dépôt du dossier de consultation
Le dossier de consultation sera constitué de :
> une lettre de motivation adressée au chef de file, porteur de la thématique
> un curriculum vitae (CV) .
Niamey, le 15 octobre 2012
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PRODERE AO - Programme de développement des réseaux pour l’éducation en Afrique de l’Ouest

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de l’éducation au Niger

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Sayouba HALIDOU : +227 93 92 81 48 Oumarou ALIOU : +227 96 88 20 19 logo 8

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Tél : +227 96 48 24 23/96 88 20 19 , Mail : [email protected]

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Réseau des

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L’école est

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Coordinatrice
Louise SABY : +33 1 45 35 13 13
[email protected]
[email protected]

avec l’accompagnement de

Avec le soutien de

Photos ©Solidarité Laïque - Réalisation [email protected]

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