138UD32 grandeurs-LB
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1. I NTRODUCTION
Cette partie abordent la définition de certaines grandeurs physiques et mécaniques
pertinentes des polymères qui seront indispensables à ce traité.
Dans la mesure où les calculs ont déjà été explicité au début de ce cours, nous nous
bornerons aux principaux résultats.
La Figure 1 donne l’image d’une chaîne de 4000 segments générée sur ordinateur. La chaîne
apparaît comme la projection d’une pelote statistique, comportant une grosse densité de
segments au centre. Il est facile pour une chaîne de calculer (c'est à dire le carré de la norme
du vecteur bout à bout) que nous noterons r2 et de prendre la valeur moyenne de cette
quantité sur un grand nombre de chaînes pour obtenir une information moyenne sur
l’ensemble des chaînes.
1/ 2
On peut introduire la distance bout à bout R = r 2 = n b (notée Rrms sur le dessin) et le
rayon de giration c.a.d. la distance moyenne d’un élément au centre de gravité de la chaîne
R
RG = .
6
Considérons à titre d’exemple des ordres de grandeur macroscopiques n’ayant rien à voir
avec les dimensions réelles.
Prenons une chaîne de longueur totale de 100 m, contenant 104 segments de 1 cm. La
distance bout à bout R vaut 1 m et le rayon de giration 0,17 m. Ceci donne une idée du
repliement effectif de la chaîne.
Dans la réalité nous aurons plutôt une chaîne de 104 segments de 2Å d’où R=102x2 = 200 Å
et RG = 65Å.
𝑀𝑀
𝑑𝑑 =
𝑉𝑉
Au premier ordre, la masse M varie comme n, le nombre de segments et V varient comme le
cube du rayon
𝑛𝑛 𝑛𝑛 −1
𝑑𝑑 ≈ 3
≈ 3/2 ≈ 𝑛𝑛 �2
𝑅𝑅 𝑛𝑛
En tenant compte de la relation entre R et n établie plus haut, on arrive à :
𝑛𝑛 −1�
𝑑𝑑 ≈ ≈ 𝑛𝑛 2
𝑛𝑛3/2
Cette approche théorique donne la densité diminuant comme l’inverse de la racine carrée
du nombre de segments de la chaine. En réalité, la densité mesurée est nettement plus
élevée que la valeur théorique. Ceci vient essentiellement des enchevêtrements, le résultat
de l’entrelacement de segments appartenant à la même chaine de polymère mais aussi à
d’autres chaines voisines.
4. G RANDEURS MECANIQUES
Soi une éprouvette parallélépipédique soumise à une élongation uniaxiale parallèle à son
grand axe (Figure 1). L’allongement produit une force et un allongement de l’éprouvette.
F
F Contrainte nominale
σ0 =
S0
l0 l
F Contrainte vraie
σ=
S
S0 S l − l0
ε= Déformation
l0
F F
On calcule la contrainte nominale σ 0 = . On peut aussi obtenir la contrainte vraie σ = .
S0 S
S0 est la section initiale transverse, perpendiculaire à la force F. S est la valeur actualisée de
cette section à un instant t. Cette dernière grandeur perd tout sens physique lorsque la
déformation n’est plus homogène.
L’unité de la contrainte est N.mm-2 que l’on désigne aussi par Pascal (Pa).
La déformation peut être mesurée par le déplacement de la barre de traction, mais par suite
des problèmes de glissement dans les mâchoires, l’élasticité propre de la machine, il est
préférable de mesurer directement la déformation de l’éprouvette, par exemple au travers
de marques placées sur l'éprouvette.
𝑙𝑙 − 𝑙𝑙0
𝜀𝜀 =
𝑙𝑙0
𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑𝑑𝑑 =
𝑙𝑙
dl est l’accroissement de la longueur l entre l’instant t et t+dt.
𝑙𝑙
𝜀𝜀 = ln � �
𝑙𝑙0
𝑙𝑙−𝑙𝑙0
On peut vérifier qu’à faible déformation, 𝜀𝜀 = .
𝑙𝑙0
5. L OI DE COMPORTEMENT
La relation entre la contrainte est la déformation donne une grandeur physique que l’on
nomme module élastique. Pou un test d’élongation, elle est désignée par le symbole E. Elle
est également nommée module de Young et son unité est N.mm-2 (Pa). E découle de la loi de
Hooke pour les solides.
𝜎𝜎 = 𝐸𝐸. 𝜀𝜀